Certains diront que Grand Port est une grande ville, d'autres qu'elle est trop petite… Khalie, avec ton unité, vous menez une enquête sur un bar/maison close, rien de bien embêtant en Somme… Sauf qu'il semble être une plaque tournante de produits illégaux que la Garde souhaite fermer. Un passage sous couverture civile t'a été assigné.
Aslander, tu as été mandaté par la Guilde à la demande d'un client pour assurer la livraison d'un colis qu'il te faut récupérer dans ce même bar. Légalement ou illégale, tu n'en sait rien du tout.
Enfin, pour cette mission Valentino m’a mentionné d’être très prudente et pour éviter que l’on me reconnaisse, il m’a aider à me coiffer et choisir mes vêtements. Je crois qu’il est aussi inquiet de me voir partir seule. Cette fois-ci, j’ai complètement changer la couleur de mes cheveux grâce à son peigne magique optant ainsi pour un roux et une coupe concave qui arrive à la ligne de ma mâchoire. J’ai repris la même tenue dans laquelle j’avais rencontré Aslander la dernière fois et je me suis un peu inspirée de se qu’il avait vu pour ce look. Le maquillage était simple et s’harmonisait avec le reste. Mon but était de me fondre dans la masse, m’intégrer à ce lieux et découvrir ce qu’il se passait derrière. Le bar était soupçonné d’être une planque tournante pour des produits illégaux. Est-ce que cette histoire était kié à notre autre enquête, je ne sais pas, mais si cela nous permettrait de démonter un endroit comme ce dernier, ça ne me ferait ni chaud no froid.
Me voici donc fin prête à pénétrer le lieu. C’est une soirée plutôt calme, la pénombre commence à s’installer et il fait bon. Un vent frais avait remplacé la chaleur insoutenable du jour et je prends une dernière inspiration avant de me lancer.
À première vue l’ambiance est comme n’importe quel bar. Ça parle fort, ça sent mauvais et ça boit beaucoup, maintenant rajoutons à cela quelques bel homme et belle femme dispersé en train de servir les clients dont plusieurs étaient assis au table. Je choisi la table la plus proche de la sortie et cela me donne une vue sur un peu tout je dirais. Je vois le chemin menant à l’arrière et celle qui permet de monter au chambre. De plus, si je désir prendre la fuite à tout moment, cela me sera possible et facile à faire. Un serveur me rejoint rapidement me demandant ce que je veux boire – Un cocktail léger, afin de garder mes esprits, que je lui mentionne un sourire aux lèvres. J’imagine que les tenues légers et plutôt révélatrice font partie de leur uniforme. Dès qu’il quitte, un homme d’un certain âge quitte sa table pour rejoindre la mienne et s’installe à mes côtés. Je tour e la tête en sa direction, un regard dédaigneux l’observe alors que je me décale.
- Allons! Fait pas ta timide ma jolie! T’es une petite nouvelle ici?
- Je ne travaille pas ici.
- T’es libre alors? Ça t’dirait de venir avec moi? J’ai une petite envie pressante.
- Tu me prends pour qui? Je vais certainement pas laisser un gueux me toucher! Dégage de ma table avant que je demande à leur gros bras de le faire!
L’homme est contrarié, il sent le stade avancé de l’alcool et m’attrape par le bras, à ce moment, le serveur revient tel un sauveur avec ma commande attrapant le poignet de ce vil cochon et retire sa sale patte de mon bras. Je le regarde avec un regard chargé de remerciement et l’homme dégage en sortant du bâtiment. À son tour, m on sauveur prend place à mes côtés et me tend mon verre.
- Voilà, princesse.
- Merci… je tic de la joue, j’ai toujours eu horreur de ce surnom
- Je m’appelle Nathaniel, mais tu peux m’appeler Nath.
- Moi c’est Kassidia.
- Un très joli nom pour une belle demoiselle comme toi. Quel expérience es-tu venue cherché ici?
- Je ne sais pas trop, boire, me détendre observer et peut-être plus si on réussit à m’enchanter.
Je lève mon verre en fixant le bel homme dans les yeux sauf qu’à peine ai-je pris une gorgé que mon regard bifurque vers l’entrée et un homme dont je ne pourrai jamais oublié entra dans le bar. Je manque de m’étouffer et j’évite de cracher de justesse sur le pauvre Nath. Je me mets alors à tousser pour faire passer le tout et bien sûr cela a pour effet d’attirer quelques regards, mais malgré tout, mon serveur éclate de rire.
Je sens que cela n’ira absolument pas!
Ah voilà une mission comme je les aimes! Non parce que bon, les défis dantesques dans lesquels on affronte des monstres faisant trois fois notre taille c'est bien sympathique mais franchement, faut aussi penser au plaisir plus qu'à la gloire, aux cristaux facilement gagnés plus qu'à ceux demandant de risquer nos vies... Et là pour le coup : on réunit les deux! En effet le client paye extrêmement bien pour qu'on aille chercher un objet qu'il est censé recevoir dans une taverne faisant office de maison close! Apparemment, il ne peut pas y aller lui-même à cause de sa femme! J'vais pas mentir, ça sent le coup fourré cet affaire, déjà parce que faudrait sans doute m'expliquer pourquoi ce pauvres gars reste avec une femme qui ne comprends pas qu'un homme peut rentrer dans un bar ou une maison close sans boire ou toucher tout ce qu'on y trouve! Ensuite, parce qu'en le sachant il est quand même vraiment con de faire livrer son produit à cet endroit là! Selon moi, ça cache quelque chose de potentiellement illégal mais bon, j'suis relativement couvert! Après tout, c'est à la guilde de vérifier que les missions soient légales ou non, une fois que la mission est donnée moi j'ai juste à l'accomplir! Au pire si ça sent mauvais après coup, je récupère mes cristaux, je le signale à la guilde - voir même à la garde - et j'ai le meilleur des deux mondes! Pas que cela me dérange de faire dans l'illégalité, s'il avait été assez intelligent pour chercher un homme capable de faire cela et qu'un de mes contacts m'avait signalé l'offre j'aurais pu échanger avec ce client quelques lettres pour vérifier que tout était en règle mais bon! Il est passé par la guilde tant pis pour lui, ça lui coûtera moins cher mais il y aura des traces.
Bref pour le coup pas besoin de me fatiguer avec une couverture quelconque, je suis mandaté par la guilde donc, tenue d'aventurier, "vrai" nom, faut remplir les registres et faire les choses correctement! Si je me promène en m'appelant Estinien par exemple, la guilde va se demander pourquoi je files un faux nom pour une mission de récupération tout ce qu'il y a de plus classique! Ça pourrait attirer l'attention sur moi et cela, je ne le désire absolument pas! J'arrive devant l'établissement et que dire? C'est le genre d'endroit qui ne laisse aucun doute sur la nature de ce qu'on y trouve! Avant même d'ouvrir la porte, des personnes ivres sont proches alors que d'autre se cachent et font les cents pas avant de pousser la porte! Cela me fait doucement rire en réalité! Je ne comprends pas les hommes - ou femmes - qui se cachent! Après tout, nous sommes tous humains! La recherche des plaisir et la luxure font partie intégrante de nos gênes! Contrairement aux autres animaux, cela fait bien longtemps que l'être humains ne s'adonne plus au plaisir de la chaire uniquement par soucis de reproduction! Sinon nous n'aurions pas les bagues contre-mouflets par exemple! Il faut savoir assumer ses envies!
Contrairement à tous ces gueux, je pousse donc la porte de l'établissement sans jamais me dissimuler! Une odeur d'alcool emplie immédiatement mes narines alors que la vue est loin d'être déplaisante! Je vois quelques femmes, fort ravissante ma foi, qui me sourient dans une tenues des plus affriolante! J'aime déjà cette mission même si, en toute franchise, je suis moins attiré maintenant sur place que je ne l'aurais cru... Je soupire doucement lorsque j'entends une personne s'étouffer sur ma gauche! Naturellement mon regard se tourne dans cette direction, non pas que cela m'intéresse spécialement mais c'est un réflexe - encore une fois très humain - qui me pousse à chercher la source du bruit et... Attendez une minute! Quoi? Certes elle a changé de couleur de cheveux ainsi que sa coupe, mais impossible d'oublier cette apparence ainsi que cette robe! Khalie? Je la regarde médusé, le temps semble s'être arrêté! Que fait-elle dans un tel bâtiment et en plus en train de se faire draguer par un mec aléatoire - et avouons le bien moins beau que moi - comme si de rien n'était! Et son supérieur dont elle m'a tant parlé? L'a-t-il repoussé au point qu'elle se jette dans les bras du premier prostitué venu? Elle aurait pu venir me voir... Pas pour coucher! Juste pour en discuter! Je ne dois pas laisser mon amie tomber si bas, les gens qui fréquentent les bordels sont peu recommandables - elle devrait le savoir, elle me connaît - alors or de question que cela soit son cas!
J'avance sans la moindre hésitation et sans aucun respect pour l'homme qui semble avoir jeté son dévolu sur mon amie, je m'installe à sa table en souriant doucement. "Patricia quelle surprise de te voir ici!" Avec un peu de chance elle n'a pas encore donné son nom et je fais exprès d'utiliser un nom que nous connaissons tous les deux pour bien qu'elle comprenne que je l'ai reconnu! Je ne vais pas la laisser monter à l'étage avec cet espèce de jeune connard au rire débile!
Lorsque le temps reprend son cours, ce dernier avance déjà vers ma table et prend place en face de nous. Il m'appelle par un nom qui nous est tous les deux commun, mais malheureusement, il vient de bousiller en partie ma couverture. Nathaniel se tourne légèrement vers moi confus, mais aussi discrètement possible j'étire ma jambe pour frapper le tibia de mon ami qui s'était installé en face de moi.
- Patricia est un surnom qu'il me donne parce que je porte toujours des tenues de sa boutique. Je ne vis que par ses vêtements. Il sait bien que je m'appelle Kassidia, c'est un petit coquin que j'aime bien.
Je me penche vers l'avant, attrapant sa main qu'il avait déposée sur la table tout en plongeant mon regard dans le sien, je glisse mon pouce sur le dessus et lui sourit calmement.
- D'ailleurs, je suis bien contente que tu sois ici, j'avais justement envie de te voir. Désolé Nathaniel, mais nous allons devoir remettre cette rencontre à une autre fois.
Je lui fais un clin d'oeil et je lui donne la somme due pour ma boisson avant de me lever, de serrer ma poigne sur la main d'Aslander et l'obliger à me suivre vers les salles de bain. Heureusement l'une d'entre elles semble être libre et je verrouille derrière nous.
- Patricia?! Sérieusement. Tu ne t’es pas posé une seule fois la question de ce que je faisais ici et tu ne t'es pas douté que je devais être sur un coup? Tu crois vraiment que je vais laisser un employé me draguer pour le plaisir? Déjà qu'il m'a sauvé du vieux d'avant, je n’étais pas pour le remballer.
Bon je pouvais reprendre ma mission là où elle s'était arrêtée, de toute façon qui ne donne pas de faux nom de nos jours, han? Dans le pire des cas, Nathaniel pensera simplement que je ne voulais pas lui refiler mon véritable nom, puis ça n'aurait été qu'une histoire que d'une nuit dans un cas contraire. Je ne sais pas ce qui aurait pu me pousser à venir jusqu'ici. Ce n'est pas le genre d'endroit que j'aime fréquenter, puis je ne vais pas batifoler de gauche à droite alors que j'essaie de me saisir d'un homme. Ça serait parfaitement ridicule.
- Sinon, t'es venu ici pourquoi? Un petit verre ou une partie de jambe en l'air?
Trop direct? Peut-être, mais je pense qu'on a passé le stade d'être gêné l'un envers l'autre, non? Après tout, nous nous sommes déjà vu dans nos tenues les plus naturels.
Et voilà que le type regarde bizarrement et que Khalie, pardon Patricia, pardon... Kassidia? Tu parles d'un nom a coucher dehors! Même moi je n'en ai jamais inventé des aussi ridicules! Bref, elle me fout un coup de pied dans le tibia me signalant que j'ai sans doute fait une connerie et sort une excuse bidon des plus ridicule mais bon... Le mec est payé pour coucher parce qu'il est certainement trop minable pour se trouver une conquête sans bosser ici alors, il peut bien le croire! Quoi? Moi jaloux? Non pas du tout, j'arrive juste pas à comprendre ce que la jeune femme peut bien faire ici! Fausse apparence, faux nom, on dirait moi lorsque j'veux pas avoir des emmerdes dans mes coups d'un soir et cela me déplaît fortement! Elle est majeure, elle fait ce qu'on veut de son corps mais on est supposé être amis! Je pensais, stupidement apparemment, qu'elle viendrait discuter avec moi si elle avait un problème et, soyons honnête, si elle voulait prendre du bon temps j'aurais sans aucun doute pu lui conseiller un endroit bien meilleur que celui-ci!
Quoi qu'il en soit, elle attrape ma main, en me disant qu'elle est bien heureuse de me voir! Ah bah ouai soudainement j'suis plus intéressant que l'autre couillon hein? Elle s'excuse après un clin d'oeil qui n'a rien de naturel venant d'elle - même si l'illusion est parfaite - et elle se lève pour m’entraîner vers une salle de bain? Non mais si elle est aussi pressée on aurait pu prendre une chambre à l'étage et... Mais qu'est-ce que je racontes moi? C'est Khalie! Même si elle est vraiment mal et désespérer, j'vais pas en profiter surtout que, j'en ai pas envie en fait! On entre dans la pièce et je m'apprête à lui dire de se calmer, qu'on peut discuter avant de faire quelque chose qu'on regrettera tous les deux mais elle prend les devant! Ah bah oui j'ai bien vu qu'elle était sur un coup! Un coup qui s'appelle Nathamachin apparemment - ouai j'suis toujours aussi nul pour retenir les noms des hommes - mais bref, va falloir qu'on discute parce que bon, de toute évidence il ne me vient pas à l'esprit qu'elle parle d'un coup du genre mission de garde! Sans doute parce que je ne vois pas ce que la garde pourrait foutre ici en vrai!
"Ni l'un ni l'autre! Franchement qu'est-ce que tu penses de moi encore? Je suis ici pour le travail contrairement à toi! La guilde m'envoi récupérer un paquet pour un client! Me demande pas pourquoi on lui a livré aussi j'ai pas posé la question! Je récupère le paquet, je le livre, je prends les cristaux! Une mission des plus simple mais toi sérieusement! Te jeter ainsi dans les bras d'un homme de peu de vertu? Tu veux qu'on en parle? Qu'est-ce qu'il se passe? Un problème avec ton lieutenant Ravioli là? Tu veux venir m'en parler plutôt que de te retrouver dans ce genre d'endroit tu sais..."
Et je la regarde visiblement inquiet! C'est sans doute parce que c'est Khalie que je ne réalise pas directement la situation, mon esprit semble refuser de penser logiquement, trop inquiet pour la demoiselle! En tous les cas, ça me rend peut-être moins réfléchit mais elle ne risque pas de douter de mon amitié pour elle au moins!
De l'autre coté de la porte, vous entendez des pas saccadés, une paire de souliers et des talons, accompagnés par des bruits succion que vous reconnaissez bien. A quoi vous attendiez-vous d'autre en venant dans un lieu pareil ? Entre deux répliques cochonnes et une respiration haletante, vous décidez de rester discret, au moins pour le moment. Et bien heureusement - ou pas - car bientôt la voix d'un homme viril s'élève pour chasser les amants.
- OhEY ! Y a des chambres pour faire ça ! Dégagez d'ma vue avant que j'vous apprenne la décence !
Sur des gémissements entre la panique et la surprise, les deux lapins prennent la fuite et vous entendez plus de bruits de pas cette fois-ci, toujours cachés dans votre cabine. Trois hommes, peut-être quatre, discutent tranquillement de leurs plans pour la soirée.
- Abruti, la prochaine fois que tu parles de notre business dans le bar, j'te fais voler par la fenêtre, c'est compris ?
- Oui ... désolé patron.
- Bien, ils commencent à nous connaître ici, faudra bientôt changer de planque, c'est quoi déjà le nom de ton pote qui voulait nous aider ?
- Euh ... c'est écrit Aslander O'Sullivan.
- Bien, j'espère qu'il est prêt et qu'il sait se faire discret. Je déteste les mecs bruyants, peut-être plus que les espions ... Ahah, j'te vanne, les espions sont les pires, j'aimerais tous les écraser.
Pour illustrer ses propos, vous entendez un craquement sonore. Était-ce ses phalanges ou des noix pulvérisées à main nues ? Vous ne le saurez peut-être jamais.
- Bon, c'pas tout mais j'ai vu ces raclures de gardes dans le coin, ils ont l'air de guetter l'endroit. On file le paquet à ton collègue et -
- Attendez, il y a un problème.
- Quoi, qu'est-ce que t'as ?
- Cette cabine, elle est verrouillée ...
- Et ?
- La réceptionniste a dit qu'ils avaient réparés toutes les cabines délabrées ...
- ...
Vous sentez la tension monter dans l'air, alors que vous êtes dans une situation critique : les criminels ont remarqués votre présence. Il va falloir mettre votre argumentaire en standby et vous sortir de cette impasse.
Ils sont armés.
« Ne t’inquiète pas. Ce n’est pas ce que tu crois… »
BAM! Je sursaute et me plaque contre lui par mégarde. Des bruits de pas suivi de souffle couper, un empressement qui se fait clairement entendre, le son des vêtements qu’on tente d’enlever. Pire encore, la paroi de la cabine voisine qui tremble à chacun de leur mouvement. Je regarde Aslander faisant de gros yeux. C’est la première fois que ce genre de situation m’arrive – en même temps vu l’endroit me direz-vous – et je ne sais pas du tout comment me sentir… De trop? Mal à l’aise? Dégoûtée? Gênée?
Je suis sauvée par l’arrivée d’un bonhomme qui les chasses, ce qui nous empêche de sortir à notre tour… Parce que c’est plutôt étrange non? Pourquoi un homme et une femme prendraient le temps de venir discuter dans une toilette? Je me concentre sur ladite discussion qu’on entreprit les hommes : ça parle de business, ça menace, il s’agirait d’une planque, il prononce le nom d’Aslander comme étant un pote prêt à aider, mais il s’agit certainement là d’une façon de parler de la demande qui a été passer par la guilde? Il y a certainement anguille sous roche et c’est justement pour cela que je suis ici! Il me faut capturer ces hommes pour la garde!
Par contre l’un d’eux bouge la porte de notre cabine et fait une remarque sur cette dernière. Elle est sensée d’être déverrouillée… Un silence pesant s’installe, le son du frottement du cuir se fait entendre. Ils se préparent à nous défoncer et la seule chose que je trouve à faire pendant ce temps là c’est de rendre Aslander un peu plus présentable. Je bouge sa chevelure, défais de ses boutons de chemise. Je le pousse sur le siège de la toilette pour qu’il s’y assoie et je m’assis au-dessus de lui et face contre lui. J’ouvre légèrement les boutons de mon bustier et m’excuse du regard, puis prends ses deux mains que je place à moitié sous la jupe de ma robe et contre mon fessier. Dans ma tête c’était la chose la plus logique qui me venait et je ne sais absolument pas pourquoi! J’attrape les joues d’Aslander et approche mon visage du sien faisant croire à un baiser. C’est d’ailleurs après ces quelques secondes interminables que la porte s’ouvre en fracas.
Je mime la surprise poussant un petit cri comme si on nous avait pris la main dans le sac. Un homme s’avance et se saisit de mon bras pour m’enlever de sur mon ami. Alors qu’un autre se saisit d’Aslander.
« - P’tain on a des chambres pour ça!
- Dé…désolé, o..on ne pouvait pas attendre!
- Sauf que vous vous êtes mis dans une situation bien délicate ma jolie… »
Le leader du groupe m’arrache à l’emprise de l’autre et me met dos contre lui. Il glisse une dague sous mon cou et me chuchote à l’oreille tout en fixant Aslander pour le narguer.
« Vous avez entendu une conversation qui relevait du privé.
- On n’a rien entendu, je vous le jure… On était…trop enfin.
- Je pourrais peut-être me montrer clément? »
Son souffle dans mon oreille me dégoutte et pire encore lorsqu’il passe sa main sur ma croupe. Je sursaute surpris par ce contact et me tourne face à lui. Je dois lever la tête pour le voir.
« Si tu me montres ce que tu sais faire, je pourrais peut-être penser à vous laisser partir… »
Ce qui se résumait à fait moi plaisir et après je vous bute tous les deux. Le problème c’est que je ne compte pas faire quoi que ce soit. Ma mise en scène nous a permis de nous éviter une mort instantanée, mais nous n’étions tout de même pas tirés d’affaire. J’espère qu’Aslander a un plan pour nous tirer d’affaire?
Ce n'est pas ce que je crois? Je soupire doucement, je dois avouer que cela me rassure quelque peu! En même temps cela aurait été ridicule je le sais parfaitement! Après tout, ce n'est sans aucun doute pas le genre de mon amie de se rendre dans un tel endroit avec ce genre d'idée! Soyons honnête, il y aurait plus de chance qu'elle me trouve moi dans un tel établissement avec cela en tête que l'inverse même si, cette affirmation n'est plus tout à fait vraie non plus! Quoi qu'il en soit, elle n'a pas réellement le temps d'en parler puisque soudain, un bruit sourd se fait entendre... La paroi voisine à notre cabine se met à trembler et les bruits qui se font entendre sont loin de laisser un quelconque doute concernant ce qu'il se passe... Je me racle discrètement la gorge en regardant Khalie légèrement mal à l'aise! Ce n'est pas le genre de chose qui me dérangerait normalement cependant, je suis avec Khalie présentement! Pourquoi ce genre de choses n'arrivent que lorsque nous sommes ensembles? Bon, en même temps, il est vrai que vu l'établissement dans lequel nous nous trouvions, cela peut parfaitement se comprendre, la salle de bain n'était sans doute pas le meilleur endroit pour nous cacher!
Cependant, nos voisins de cabine n'ont pas réellement le temps de consommer puisqu'une fois grave se fait entendre, les forçant à sortir! Et comme des idiots ils ne vérifient pas les autres cabines avant de commencer leur réunion au sommet dans les toilettes? Pourquoi tous les criminels que l'on croise Khalie et moi sont des abrutis finis? Je pousserai bien un long soupire sonore si je ne savais pas qu'il vaut mieux ne pas se faire repérer! Sauf que, soudainement, mon nom vient sur le tapis! Un ami qui veut aider? Bande de con! J'ai été mandaté par la guilde, vous êtes pas au courant que la guilde n'est pas une institution criminelle? Bon, dans les faits si Khalie n'était pas là cela ne m'aurait pas dérangé mais là, il semblerait que je vais être dans l'obligation de lui filer le colis vu qu'elle a entendu aussi... Reste plus qu'à attendre de pouvoir sortir et... Non rien en fait! Vu qu'un des hommes se rends compte que la porte est fermée alors qu'elle ne le devrait pas!
Khalie réagit rapidement! Elle ébouriffe mes cheveux, déboutonne un peu ma chemise, défaits légèrement son décolleté et nous mets dans une situation des plus intéressante si je voulais faire quoi que ce soit avec elle! Je dois avouer que je ne réagis que peu voir pas du tout! Je ne pensais pas me retrouver de nouveau dans une telle situation avec Khalie et, même si cela n'a rien de déplaisant. je ne le veux plus! Notre amitié est trop importante! Cependant, l'ouverture de la cabine par les trois individus me rappelle pourquoi elle nous a mit dans cette situation! C'était brillant sur le coup! La suite, je ne peux sincèrement pas la raconter en restant totalement calme! L'un des hommes attrapes Khalie et la pousse vers son collègue qui l'attrape et se colle bien trop à elle! Une lame sur sa gorge il fait une insinuation qui me déplaît grandement! Je pourrais sans aucun doute mettre fin à cette situation calmement, je pourrais certainement rire doucement, me présenter avec une preuve de mon nom et il nous laisserait partir! Après tout, je suis supposé être leur partenaire d'après leur dire... Oh oui, je pourrais régler cela le plus passivement du monde cependant... Je ne le veux pas!
Mon bras toujours tenu par l'un des hommes, j'ouvre simplement la paume de la main et je me concentre. Face à moi, la main de l'homme tenant la lame gèle soudainement! Il regarde dans réellement comprendre alors que je ferme la paume d'un coup! La glace se compacte sur le membre, un bruit de craquement se fait entendre alors que l'intérieur de la glace se teinte de rouge pendant que l'homme hurle de douleur! Sa main, brisée par la glace, ne sera probablement plus utilisable! Il relâche Khalie, il relâche son arme et il hurle de plus belle! Ses amis se tournent vers lui se demandant ce qu'il se passe! Grave erreur, je génère une lame de glace et me tourne pour sectionner cette main que me retient toujours. Nouveau crie de douleur alors que je suis libéré de l'emprise et que l'homme tient son moignon nouvellement créé. Le troisième se rendant de ce qu'il se passe se déplace vers moi mais dans mon mouvement de rotation pour sectionner ce membre trop tactile, je glisse ma main dans mon dos, sortant de l'étui accroché à ma dame l'un de mes deux crocs du serpent! La lame retour part immédiatement! Je me moque de savoir où je vise, je me moque de tuer! Heureusement pour lui - et pour moi - la lame frappe l'épaule de l'homme! Il ne va pas mourir mais le poison commence déjà à se rependre dans son corps, il sera paralysé bien assez vite! Je me tourne vers celui qui tenait Khalie précédemment avec une haine sans pareil dans le regard! La menacer? Tenter d'abuser d'elle? Il a été trop loin pour que je ne le pardonne! J'avance vers lui, ma lame de glace encore dans ma main et une envie de meurtre bien présente dans mon être.
« Aslander, ça suffit! »
Mais ma voix ne semble pas l’atteindre comme si une rage le consumait de l’intérieur et j’avoue que la situation dans laquelle nous sommes me fait terriblement peur. J’ai peur qu’il fasse quelque chose qu’il pourrait regretter et je ne pourrai pas le protéger une seconde fois, parce qu’il aura été trop loin. Ces hommes pourraient être maîtrisés rapidement et efficacement. Je pensais qu’il aurait utilisé son nom ou la raison de sa présence en ce lieu, mais non! Il a perdu son sang froid d’un seul coup alors que je me suis retrouvée dans des situations bien plus périlleuses que celle-ci. Bon, j’imagine que s’il avait été avec moi lors de l’attaque du garde à mon égard, je ne me serais certainement pas trouvée dans un état lamentable.
« Calme-toi! » je répète de nouveau des paroles apaisantes et comme c’est parti là, les cris de goret ne devraient pas tarder à alerter le reste du bar. La situation est critique et je dois stopper mon ami. Ici, il n’y a pas de témoin que lui et moi et je ne pourrai pas mentir à mes supérieurs alors on va éviter d’ajouter un mort sur la liste des méfaits d’Aslander. Alors je fais la seule chose qui me passe par la tête à ce moment-là. Je fonce vers lui tout en me jetant sur ce dernier. Je passe mes bras autour de sa taille et le serre contre moi de toutes mes forces. Je lève la tête pour le regarder.
« Je t’en supplie arrête toi! Je ne pourrai pas t’aider si tu franchis cette limite! Je ne supporterai pas de te voir passer derrière les barreaux, Aslander… »
Et même là, au vu de ses faits et gestes, je ne sais pas ce que la loi lui réserver. J’ai peur… Je resserre davantage mon étreinte contre lui et colle mon front à son torse. La porte finie par s’ouvrir laissant place à d’autres employés et ainsi que quelques gardes que je reconnais. Ils avaient été envoyés afin de surveiller les environs. Je détache de mon ami me tournant face à la porte maintenant ouverte et fait office de bouclier pour Aslander. Je ne veux pas qu’il croie que ce dernier est de mèche avec ces derniers. L’un des gardes semble surpris et confus de l’état des lieux.
« Ils s’en sont pris à moi et cet homme est un envoyé de la guilde pour une mission officielle. Il m’a aidée à me sortir d’une situation périlleuse. Amener ces hommes se faire soigner et ne les libérer sous aucune circonstance. Ils sont certainement responsables des échanges illégaux ici surtout lui avec la main broyée. De plus, boucler le périmètre et ne laisser personne sortir ni entrer. Nous devrons interroger le personnel et les clients présents. Il y a bien une histoire de trafic. Transmettez aussi à la guilde que l’un de leurs clients doit être de mèche. Mon ami pourra vous transmettre les informations de sa mission en plus ample détail. »
Il m’observe un moment et sans que je ne me doute, l’effusion de sang causer par la perte de la main de l’un d’eux m’avait atteint.
« - Tu vas bien toi? Me demande-t-il inquiet.
- Oui…oui ça va. Dis-je avec les mains tremblantes.
- Très bien.
- Je vais aller prendre l’air… »
Je n’attends pas, je trace aussitôt vers l’extérieur sans me soucier des regards qui sont jetés en ma direction. Les civils curieux observent les soldats qui s’activent en extérieur pour délimiter l’endroit. Des soldats se placent à chaque sortie et entrée possible afin de ne laisser personne sortir, puis mon regard d’acier s’arrête sur un homme en train de tirer sur sa clope. Je m’approche de celui-ci, lui demandant s’il pouvait m’en donner une. Il sort même sa pierre de feu pour me l’allumer. J’essaie d’empêcher ma main de trembler alors que je tiens la clope entre mon index et mon majeur. Première fois que je fume, alors je dois dire que le goût est ignoble. Je m’étouffe une première fois et je finis par reprendre le dessus. Je ferme mon esprit mon concentra sur la fumée que j’inhale afin de la recracher vers les airs.
Le son du craquement de sa main à côté de mon oreille semble se répéter sans cesse et j’essaie de le chasser. Le sang qui gicle, les hurlements des hommes, la colère et la rage noire dans le visage de mon ami. Aslander devrait avoir terminé de parler à l’homme responsable du terrain et je devrai bientôt passer à mon tour ça c’est sûr. Je sors mon cristal de communication. J’hésite, dois-je l’aviser de la situation? Après tout, c’est mon supérieur direct.
« Val, ouais, c’est moi… oui, oui, ça va… Non, je ne fume pas, qu’est-ce que tu racontes!? On a arrêté trois hommes, nous aurons certainement de quoi mettre la clé à la porte. Pour le moment, on ne laisse personne sortir. La guilde a été mêlée à cela, malheureusement. Ils ont sûrement mal étudié le cas de la demande, mais l’envoyé est un ami… Il m’a aidée. Une chance qu’il était là. Quoi? Oui j’ai des amis?! Ça t’étonne?! C’est même un homme, t’es jaloux? Ouais, parce que si tu veux savoir c’est mon supposé fiancé de la fameuse rumeur. Enfin… » Je me tais un moment. Je crois qu’avec toutes les conneries qui me sont arrivées récemment, il est temps que je parle sérieusement avec Valentino. Je ne vais pas passer à côté de cela et puisque j’aurais encore pu mourir aujourd’hui, je ne veux plus perdre de temps. « Libère-nous une soirée et le matin précédent, dès que tu peux… Je te dois encore une soirée et je ne te garantis pas l’état dans laquelle on sera le lendemain. Je dois te laisser, j’ai du boulot à terminer.»
Je coupe le cristal et laisse tomber la clope au sol que j’écrase de mon pied.
Moi qui ai passé des années à me faire aussi calme qu'une mer sans vent, moi qui ai tenté d'oublié ce passé violent et sanguinaire que j'ai vécu durant longtemps... Voilà que la colère se fait bouillonnante en moi! Il l'a menacé, il lui a manqué de respect et tout cela devant moi? Sait-il seulement ce qu'il a provoqué? Alors la mer s'agite, le vent se lève, le froid devient glaçant et la tempête commence dans mes yeux! Cela ne prend que peu de temps en réalité, mes ennemis du jour ne sont que des minables incapables de tenir face à moi c'est un fait! Une main gelée et broyée, une autre tranchée, une épaule perforée! Ils sont chanceux - à moins que ce ne soit moi - ma première préoccupation étant de m'assurer que Khalie n'ait rien! Dans un autre cas, si ma colère avait été plus noire, si véritablement la jeune garde avait été blessée plus que simplement menacée, j'aurais déjà frappé pour tuer! Ce n'est pas le cas heureusement cependant, ce sale rat qui a osé insinuer qu'il pouvait simplement se montrer sympathique pour peu qu'elle le soulage? Lui, je ne peux lui pardonner! Ma lame est prête, ma colère grande et le typhon réclame une pluie de sang! J'avance lentement, inexorablement vers ce chien qui a besoin de se faire passer au fil de l'épée! Une voix se fait entendre, me suppliant d'arrêter mais elle est trop faible, trop insignifiante pour calmer ma colère et la tempête dans ma tête! Cette sensation! Comme lorsque j'étais sur la mer, comme lorsque venait l'heure d'ôter la vie à un adversaire! Triste constat mais je crains que cela ne m'ait manqué!
Soudain, un contact et de nouveau la voix... Khalie! La rage s’apaise. la tempête s'éteint, le vent se calme et la mer redevient calme... Je fais disparaître la lame que je tenais en main, comme je l'ai fais apparaître précédemment et je passe mes bras autours de la jeune fille! Elle va bien, c'est le principal. Pourtant, le spectacle n'est pas des plus appréciable : le sang a coulé, les hommes sont blessé, certains seront handicapés à vie par mes actions! Je le sais, ce n'est pas une chose que je peux me permettre de faire, pas si je veux rester loin de tout problème et soudain, la porte s'ouvre d'un coup et deux gardes entrent dans la pièce. Ils nous regardent un instant, moi, Khalie mais également cette scène des plus étranges et inquiétantes... La jeune femme se met devant moi et explique rapidement la situation, elle affirme que je l'ai aidé à se sortir d'une situation périlleuse? Peut-être, c'est sans doute effectivement le cas mais j'aurai pu... J'aurais dû m'y prendre autrement car maintenant, je la mets dans une situation difficile vis-à-vis de son travail et vis-à-vis de moi-même! Elle ne pourra pas mentir, elle sait parfaitement qu'il y avait d'autre solutions de sortir de cette situation...
Elle part et je ne tente même pas de l'en empêcher! Je suis un pirate après tout, il semblerait que je le reste quoi que je fasse pour l'oublier... Bien-entendu il est l'heure de l'interrogatoire, faut bien que j'explique la situation alors je dis tout : mon nom, la raison de ma mission, ce qu'il s'est passé ensuite, ce que l'on a entendu... Je dissimule la ruse de Khalie tout de même pour garder un peu de pudeur! Je leur dit que l'homme a attrapé Khalie, qu'il lui a mit une lame sous la gorge, je leur répète ce qu'elle a osé dire... J'ai voulu la protéger, rien d'autre que cela! Malheureusement j'ai vu rouge alors ça aussi je le dis! Je leur explique mon action, mon attaque! Dans les faits ce n'est que de la légitime défense mais j'aurais pu être moins violent! Enfin, au moins j'ai sauvé Khalie sans faire de morts! Je suppose que cela jouera en ma faveur non? Est-ce que je le veux seulement cependant? Je suis dangereux, je l'ai prouvé! Dois-je réellement avoir des circonstances atténuantes? Ce serait probablement mieux que je finisse entre des barreaux non? Sauf que non en fait... Les deux gardes se regardent et l'un des deux - celui ayant demandé à Khalie si elle allait bien - me regarde un petit moment avant de soupirer.
"C'était de la légitime défense et pour aider l'une des notre en plus... Vu votre histoire, et si tout vos dires coïncident avec ceux de Khalie, on en restera là... Cependant, couper une main c'était un peu trop monsieur O'Sullivan! On laisse passer pour cette fois - vu la situation exceptionnelle - mais nous serons bien moins gentils si cela devait se reproduire... Vous pouvez y aller mais rester dans les parages le temps qu'on parle avec Khalie!"
J'hoche la tête et je quitte la scène de mes méfaits... Je sors hors de l'établissement et naturellement, je vois Khalie alors que le garde qui vient de me parler lui fait signe pour prendre sa version des faits... Je détourne le regard personnellement, je ne peux pas la regarder! Suis-je vraiment un bon ami pour elle vu ce que je suis capable de faire? J'en doute fortement en réalité... Que dois-je faire?
Enfin, j’entre à mon tour, on me prend par les épaules comme si je venais de vivre un drame. Il ne manquait que la couverture pour me tenir au chaud. Je regarde le travail qui a été accompli jusqu’à présent. Tous les clients et membres du personnel ont été mi d’un côté de la salle et l’un de soldat présent avait créé une barrière magique qui permettait d’effacer visuellement l’autre côté de la salle afin de pouvoir interroger ceux qui étaient présents. Malheureusement, on va me mettre sur la touche sur le reste de cette enquête par principe que j’ai été touchée personnellement par une attaque et pourtant je suis toujours en état de travailler.
Je prends place sur une chaise et le même soldat qui a interrogé Aslander s’assit en face de moi. Je lui dis ce qui s’est passé à partir du moment où l’on s’est retrouvé dans les toilettes puisque ce n’est pas lié au carnage. Je lui parle de son arrivée, du fait que je l’ai entraîné dans les toilettes pour discuter un peu plus en privé puisqu’il n’y avait personne pour connaître la raison de sa présence. J’explique qu’Aslander est un ami en qui j’ai confiance. Enfin, viens le moment où notre discussion est interrompue par le duo qui ne cherchait qu’à assouvir leur désir puis l’arrivée des trois bonshommes qui les ont chassés. Le fait qu’il réalise que notre porte était verrouillée. Je ne parle pas de ma ruse pour nous éviter une mort certaine, parce que cette fois-ci ils pourront croire des choses que je ne veux pas entendre. Bref, je n’oublie aucun détail jusqu’à la description des gestes de mon ami pour nous sauver de cette situation.
On me libère finalement et j’ai encore cette effroyable envie de fumer. C’est ce que ressent Val’ quand je le vois se prendre plusieurs clopes l’une après l’autre? Est-ce le stress ou bien une dépendance? Enfin, ça ne me regarde pas pour le moment et c’est une grande personne. Il fait ce qu’il veut de son corps après tout. Je sors à l’extérieur et Aslander est appuyé contre la rambarde perdue dans ses pensées. Je me mets à ses côtés et le pousse doucement de mon épaule avant de prendre la même position que lui.
« Merci et désolé. J’aurais dû réagir plus rapidement, le désarmer. Mon pouvoir aurait été la meilleure des solutions, mais on nous incite à ne jamais en dépendre et je dois dire que sur le coup j’ai légèrement paniqué… Tu n’auras pas eu à faire cela. Tu ne te serais pas sali les mains par ma faute. Je suis désolée, Aslander. Une chance que tu étais là, mon ange gardien. »
Je le regarde en souriant doucement tout en le repoussant de nouveau avec mon épaule. Bien sûr je fais référence à la fois où nous nous sommes fait attaquer par la créature qui se cachait des les brumes. C’est ainsi que je l’avais surnommé cette fois-là.
« J’ai parlé avec Valentino… par cristal, je lui ai demandé de nous libérer une soirée pour tous les deux. Je ne vais plus tourner autour du pot et je fais foncer. Je ne vais pas attendre qu’il m’arrive quelque chose ou qu’on me le prenne sous le nez. »
Je glisse mon bras sous le sien et m’appuie sur ce dernier avec le côté de ma tête. Tant pis ce que peuvent dire les gens en nous voyant dans cette position. Aslander est très important pour moi. C’est un ami qui m’est très cher. Il avait décidé de me raccompagné jusqu'à la caserne, bien que je ne voulais pas le quitter. Je voulais rester avec ce dernier, lui parler de tout et de rien. Tenter de nous changer les idées, mais ce dernier semblait vouloir rester seul. Peut-être avait-il besoin de réfléchir. Je lui dis donc au revoir dans une simple étreinte et entre dans le bâtiment.
Au final, quelques employés supplémentaires furent arrêtés. Aucun membre de la clientèle ne semblèrent être toucher et comme de fais les trois hommes étaient ceux qui dirigeait l’affaire. La clé fut mise à la porte du bâtiment, mais l’enquête devra se poursuivre, mais pas ici. Après tout, il faudra découvrir qui les fournissait.