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Redressement de Bilan | Queen & Yud
Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
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Installé entre ses jambes ouvertes, lorsque l'une d'elle s'enroula autour de sa taille pour l'amener à encore plus se rapprocher il se laissa faire sans aucune trace de résistance. Un sourire aux dents serrées, la chaleur de leurs corps qui dévoraient en choeur l'espace qui les séparaient. Il ne répondit même pas à la question qu'elle avait laissée en suspend, il n'en ressentait même pas le besoin. Leurs mouvements parlaient pour eux un langage qui n'admettait pas de mots. La prétendue honte et autre dégout dut à l'écart de leurs rangs semblaient avoir été balayés par d'autres appétits plus pressants et impérieux, faisant tomber les dernières défense de chacun au profit d'un autre type de joute à venir.
De même il se laissa bien volontairement dévorer au fil des mots de Queen. Sa présence qui se faufile le long de sa joue, dans son cou, prêt de son oreille. Ses souffles, ses mots, la tiédeur de sa peau, les caresses de ses lèvres. Leurs corps de plus en ardent, un gémissement de plaisir coupable lui échappa. Parallèlement à ses attaques, l'homme ne fléchissait pas pour autant. Laissant sa main libre courir sur le corps de sa partenaire, parcourant la finesse de ses hanches pour mieux appuyer les pressions de ses doigts le long de son dos. Un corps qu'il avait déjà parcouru une fois par le passé mais qui lui réservait encore tant de surprises. "Yuduar l'Audacieux" qu'elle l'avait nommée, elle n'allait pas être déçue de ce sobriquet. Car son audace n'en était qu'au commencement. D'ailleurs au moment où elle jouait avec ses boucles, lui en faisait de même au niveau de la nuque de la jeune femme, résistant à une envie certaine de la saisir avec intensité pour mieux la dévorer ensuite.
Mais son envie trouva bien vite son répondant sans que ni l'un ni l'autre n'ai à se prononcer. Leurs yeux dansaient ensemble d'insolents désirs à assouvir, lorsqu'il sentit la pression à l'arrière de sa tête il se laissa choir à l'abandon. Qu'elle remporte donc cette manche, tout cela n'était que de bonne guerre après tout. Leurs lèvres ainsi échouées l'une contre l'autre, ils purent exprimer les prémices du feu sacré qui les habitaient. Ballet d'habilité, de morsure et de lutte, la tension de leurs corps les rapprocha d'autant plus au fil de leurs mouvements et de leurs souffles. N'ayant aucunes pitiés l'un pour l'autre, la main de la blonde se resserrait sur son cuir chevelu tandis que la sienne oppressait la fine nuque qu'il avait agrippé plus tôt. Il prenait tantôt le dessus pour mieux se laisser abattre ensuite, chocs titanesques de deux impitoyables prédateurs. Il n'y avait plus de gagnants, plus de perdants, leur combat aurait encore pus durer de longues minutes ainsi sans que même la fatigue ne vienne à les gêner.
Cela était sans compter la belle apôtre de la tentation qu'il avait en face lui. Aussi prestement que la Milan avait engagée le combat elle se recula en brisant ainsi les vrilles de plaisirs communs qui les animaient. Naturellement leurs corps se firent temporairement plus sage, calmants la houle qui s'était emparée d'eux. Son sourire aux coins victorieux en décrocha un similaire sur le faciès amusé de Yuduar en face d'elle.
Le brun avait le souffle court et son ardeur de mâle ne marquait plus aucun doute quant à ses véritables envies dressées devant lui. Il laissa temporairement le mot de Queen en suspend, entrouvrit légèrement la bouche sans piper mot puis ramena sa main gauche le long du cou de la trésorière. "Échec". Le silence toujours, sa main dansa du cou jusque sous le menton, glissant un doigt le long de sa gorge pour mieux revenir vers son visage et finir à effleurer ses lèvres. Ses pupilles noisettes vivement plantées dans les deux saphirs ardents devant lui, son sourire se marqua encore plus grand, sa respiration plus profonde. Il se délectait de cette expectative, laissant volontairement planer la menace, créant une tension différente comme le calme précédant la tempête. Le sillon de son doigt se fit soudainement plus appuyé, quittant les lèvres charnues pour faire un chemin inverse, coulant sur sa gorge en ramenant sa pleine paume comme prêt à la saisir dès l'instant. Mais il continua sa route, arrivant à l'orée de son décolleté qu'il effleura soudainement avec une douceur presque délicate.
"Et mât." un éclat animal trancha nettement avec sa mine précédemment joueuse, prenant appui sur sa main droite jusque là posée il la ramena prêt sa consoeur, non sans saisir la généreuse chaire qui lui était offerte en passant. Attrapant le haut strict d'un même mouvement, il tira sèchement pour en faire sauter les boutons jusqu'à pleinement l'arracher. Son méfait accompli il attrapa le dos de Queen pour mieux la renverser entièrement contre son bureau dans l'étreinte de ses bras assurés. Puis se laissa aller à dévorer à nouveau ces exquises lèvres auparavant si souriante de provocation.
D'une ardeur renouvelée et encore plus bestiale que la précédente, le contact immédiat de leurs peaux nues ne fit que décupler les sensations ressenties. Le combat engagé émanait une chaleur presque palpable, ne se laissant à peine le temps de respirer. Un bras gauche dégagé attrapa le rebord du bureau, leurs corps multipliant les impulsions d'un désir qui se faisait de plus en plus pressant pour les deux partis. De mouvements brusques et secs aux oscillations plus lascives, nombreux furent les dossiers qui allèrent rencontrer le sol, par moments accompagnés de bruits plus nets d'objets plus lourds. A chaque léger écart, au moindre frottement, les pectoraux de Yuduar rencontraient la poitrine ferme et délicieuse sous lui, son ventre dansant avec la taille fine qui ne semblait vouloir rompre le contact. Sa virilité à l'étroit était comme sur le point de briser sa prison pour former sa charge. Les rares répits offerts n'étaient que de faux repos utilisés pour mieux mordre le cou, saisir un lobe, laisser sa langue savourer le sel de sa peau, toujours plus bas, vif, remontant rugissant pour revenir porter son attention sur cette bouche offerte et impatiente.
Sonnant une halte dans son hallali, il pris appui sur ses avants-bras pour finalement rompre cette étreinte fatale et mieux se concentrer sur le visage aux joues rosées devant lui. De bien maigres centimètres d'avance couvert par leurs souffles courts et partagés. Déjà pris d'envie de retourner dévorer son cou ainsi que le reste de son corps, il tâcha de calmer sa bête interne pour adresser un sourire déjà plein de ces promesses.
"Ce n'est qu'un avant goût." sa dextre, vive, se recula pour laisser un doigt courir le long de la cuisse de la trésorière. Elle voulait voir de la témérité, l'homme d'arme n'était pas avare en ce domaine.
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Queen aurait pu continuer de dévorer ses lèvres un bon moment mais c’était sans compter sur son esprit de provocation qui l’obligea à rompre le contact. Lançant une dernière bravade qui, elle le savait, signerait le véritable début des hostilités. Pourtant l’assaut qu’elle attendit ne vint pas. A la place Yuduar laissa ses doigts courir sur son visage et tout autant de marques brûlantes effectuèrent le trajet, pire encore lorsque sa poigne devint plus ferme, arrachant un sourire satisfait à la trésorière. « Alors comme ça, même dans une telle situation tu continues à te jouer de moi ? Non c’est plus que ça... » En vérité, elle connaissait le genre de regard qu’il possédait, celui du désir mais du désir vil qui vient sans prévenir, de celui que l’on retient pour mieux le savourer ensuite. La voix rauque qui raisonna ensuite fut le véritable signal de départ. Quant à la multitude de bouton qui éclata sur le sol, elle signa le point de non retour.
Toute pensée rationnelle était en train de quitter son esprit ; elle ferma les yeux, laissant les sensations prendre le dessus. Le concert de leurs respirations rocailleuses, la chaleur qui émanait du corps de Yuduar avec tellement de vivacité que Queen pouvait la ressentir même lorsqu’elle n’était pas écrasé délicieusement par le poids de son corps. Il y avait également le bruit des feuilles éparpillées rejoignant le sol, un encrier qui vola en éclat et c’est sa propre conscience qui manqua d’imploser. Il ne lui laissait aucun instant de répit, même lorsqu’elle pensait qu’elle pouvait reprendre sa contenance, il lançait une nouvelle salve à un endroit différent, embrumant son esprit, décuplant ses sens. Plusieurs fois elle se cabra contre son torse, imposant quelques morsures à la dérobée, plaquant inexorablement son bassin contre le sien. Elle avait peut-être gagnée leur dernière joute mais Yuduar était en train de prendre sa revanche. Les mots qu’il prononça finirent d’entamer la faible détermination qui l’habitait.
La noble n’était pas d’une nature à se laisser commander, encore moins à se soumettre à qui que ce soit, cependant cet homme était en train de la dévorer comme personne auparavant. Ce petit capitaine de pacotille l’engloutissait sous ses lèvres sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit… Toutefois il y avait encore quelques choses qu’elle pouvait faire et elle ne s’en priva pas. Ses mains rendues maladroites par des envies inassouvies se tendirent pour aller libérer l'impétueuse et elle en profita pour se pencher, le souffle court murmurant à l’oreille de Yuduar. Deux mots. Qui signèrent la perte d’un quelconque contrôle. Pour la première fois depuis longtemps le corps de Queen s’embrasa et elle s’abandonna, offerte, aux mains de cet homme à qui elle avait promis de ne jamais plus succomber.
Sa peau la picotait encore, son souffle venant heurter le visage du basané tandis qu’un ultime gémissement franchissait la barrière de ses lèvres. Son corps entier était humide et elle mourrait de chaud, à bien y penser une douche dans ce bureau aurait été fort arrangeant. Mais ce n’était pas le cas. Elle devrait faire sans. Ses mains étaient toujours agrippées au dossier du canapé, juste au dessus de la tête de son amant, tendu comme les cordes d’un arc. Les yeux mi clos, elle les ouvrit un peu plus à la recherche de ses semblables aux reflets noisette. La respiration saccadée, Queen resta ainsi un moment, à observer l’homme qui venait de mettre sans dessus dessous à la fois son bureau, son corps mais aussi ses principes. Puis poussant un dernier soupire, elle se laissa tomber sur le côté, libérant Yuduar une bonne fois pour toutes.
- J’admets. Égalité. Avoua-t-elle de bonne grâce. Son coude vint se poser sur l’accoudoir et sa tempe reposa sur son poing fermé alors que son petit air hautain refaisait déjà surface. - Il faut croire que nous départager est plus compliqué que prévu… Ajouta-t-elle songeuse en glissant une jambe sur celle du brun, observant la scène qu’il lui offrait avec un éclat intéressé dans le regard.
Toute pensée rationnelle était en train de quitter son esprit ; elle ferma les yeux, laissant les sensations prendre le dessus. Le concert de leurs respirations rocailleuses, la chaleur qui émanait du corps de Yuduar avec tellement de vivacité que Queen pouvait la ressentir même lorsqu’elle n’était pas écrasé délicieusement par le poids de son corps. Il y avait également le bruit des feuilles éparpillées rejoignant le sol, un encrier qui vola en éclat et c’est sa propre conscience qui manqua d’imploser. Il ne lui laissait aucun instant de répit, même lorsqu’elle pensait qu’elle pouvait reprendre sa contenance, il lançait une nouvelle salve à un endroit différent, embrumant son esprit, décuplant ses sens. Plusieurs fois elle se cabra contre son torse, imposant quelques morsures à la dérobée, plaquant inexorablement son bassin contre le sien. Elle avait peut-être gagnée leur dernière joute mais Yuduar était en train de prendre sa revanche. Les mots qu’il prononça finirent d’entamer la faible détermination qui l’habitait.
La noble n’était pas d’une nature à se laisser commander, encore moins à se soumettre à qui que ce soit, cependant cet homme était en train de la dévorer comme personne auparavant. Ce petit capitaine de pacotille l’engloutissait sous ses lèvres sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit… Toutefois il y avait encore quelques choses qu’elle pouvait faire et elle ne s’en priva pas. Ses mains rendues maladroites par des envies inassouvies se tendirent pour aller libérer l'impétueuse et elle en profita pour se pencher, le souffle court murmurant à l’oreille de Yuduar. Deux mots. Qui signèrent la perte d’un quelconque contrôle. Pour la première fois depuis longtemps le corps de Queen s’embrasa et elle s’abandonna, offerte, aux mains de cet homme à qui elle avait promis de ne jamais plus succomber.
Sa peau la picotait encore, son souffle venant heurter le visage du basané tandis qu’un ultime gémissement franchissait la barrière de ses lèvres. Son corps entier était humide et elle mourrait de chaud, à bien y penser une douche dans ce bureau aurait été fort arrangeant. Mais ce n’était pas le cas. Elle devrait faire sans. Ses mains étaient toujours agrippées au dossier du canapé, juste au dessus de la tête de son amant, tendu comme les cordes d’un arc. Les yeux mi clos, elle les ouvrit un peu plus à la recherche de ses semblables aux reflets noisette. La respiration saccadée, Queen resta ainsi un moment, à observer l’homme qui venait de mettre sans dessus dessous à la fois son bureau, son corps mais aussi ses principes. Puis poussant un dernier soupire, elle se laissa tomber sur le côté, libérant Yuduar une bonne fois pour toutes.
- J’admets. Égalité. Avoua-t-elle de bonne grâce. Son coude vint se poser sur l’accoudoir et sa tempe reposa sur son poing fermé alors que son petit air hautain refaisait déjà surface. - Il faut croire que nous départager est plus compliqué que prévu… Ajouta-t-elle songeuse en glissant une jambe sur celle du brun, observant la scène qu’il lui offrait avec un éclat intéressé dans le regard.
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Leurs sens en alertes, leurs regards en suspend l'un en face de l'autre, leurs corps brulants avec ardeur depuis maintenant trop longtemps, la tension qui les habitaient tout deux atteignait un paroxysme aussi insolent qu'intenable. Aucun ne daignait rendre les armes, malgré les chocs et les assauts se démultipliant, les mains fermes, les griffes insistantes, les morsures ravageuses. Dans cette faune qu'ils visitaient de défis en provocation, ils formaient un couple de prédateurs cruels et insatiables, ne s'avouant jamais vaincus. Leurs égos à l'unisson faisaient vibrer et suer le moindre pore de peau découverte, les tremblements trahissaient par moment de minces faiblesses pour devenir autant de nouvelles forces.
Yuduar, habité de pensées aussi viles que bestiales, luttait en son fort intérieur pour ne pas céder d'un instant à l'autre. Arrachant ce qui restait de vêtement à la petite blonde entre ses bras puissants, se laissant ainsi dévorer la moindre parcelle de son corps jusqu'à la rendre folle d'inconscience. En ces instants précis il désirais plus que tout le voir, le sentir, l'entendre puis mieux le subir à son tour. Car il savais que quoiqu'il arrive, la réponse à la moindre de ses attaques serait rendue au double. Les bassesses se démultipliaient sans trouver de fin et la rivalité éclatante continuait à attiser son feu.
Quand soudainement Queen abattit son dernier plis. Magistrale et impétueuse, libérant les dernières barrières d'interdits les séparant. Un geste, un regard, un murmure, deux mots. Il n'en fallut pas plus pour que la guerre devienne officiellement ouverte. A comparer de ce qui s'en suivit, leurs dévorations précédentes n'étaient que de maigres amuses-bouches. Dans ce nouveau terrain de jeu une liberté nouvelle venait s'offrir à eux, une liberté d'indécence sans retenue. Qu'importe le décor, le sens, le meneur ou le mené, les cartes étaient redistribuées au moindre mouvement, se laissant parfois faussement abattre pour mieux rugir de domination l'instant d'après. Le Capitaine se laissa donc guider, tout autant qu'il se montra guide lui-même, à travers une visite nouvelle du bureau de la trésorière. La fermeté du bois de son bureau et son ancrage sûr dans le sol, propice à la fouge d'assaut impétueux. Un sol froid qui se vit réchauffé, de la douceur des marbres aux fils savants des tapisseries, de roulade en cavalcade. Les ornements et dorures des murs, marqués dans la peau de son dos et prises fermes pour d'autres courses. Les sièges, moelleux, tantôt renversés par hâte et tantôt appui salvateur pour un contre de dernier instant. L'endroit en son ensemble était spacieux et propice à l'inventivité des deux qui ne manquait pas de rivaliser de génie. Trouvant des fonctions insoupçonnés mêmes à ces étagères que l'on pourrait croire des plus classiques. Rien ne fut laissé au hasard. Tout comme leurs conversations, leurs provocations, leurs oeillades -discrètes ou assumées-, leurs corps souples et vifs se livrèrent un combat coupable de plaisirs virulents, leurs chairs s'entrechoquant de sourires amusés en voix libérées.
Un dernier souffle, retenu par des dents serrées pour mieux être relâché en un abandon rauque. Coupable de ses crimes et ses méfaits, l'oeil torve et la respiration hachée, la chair de poule se dessina sur sa peau nue suite à ce dernier accord commun qui signa la fin de leur concerto. Bien vite, les opales rejoignirent les iris brunes, la commissure de leurs lèvres s'étira d'un muet sourire, un nouveau silence s'installa au milieu du champ de bataille. L'escarmouche était finie. Comme extirpé d'un rêve dont les stigmates étaient encore ancrés en son être, Yuduar resta à se complaire dans la qualité du silence les unissant durant ces divines secondes. Machinalement l'un de ses mains courra en tendre caresse sur le dos de la noble, se délectant de la douceur de cette peau qu'il avait pétri sans pitié, jouant des fossettes marquées du creux de ses reins, longeant sa taille fine et ses côtes tendrement dessinées, épousant l'indécent arrondi de sa poitrine. Puis elle se retira sans qu'il ne la retienne, brisant l'unisson qui les reliaient pour s'accorder un repos conte l'accoudoir voisin.
"Égalité." convint le soldat avec déjà le rire en voix. Peu à peu son souffle revenait à lui, même si son corps était encore épris d'un engourdissement certain. "Ahahah, compliqué si ce n'est impossible pour le coup..." commenta t-il à la dernière phrase en suspend de la part de Queen. Pivotant légèrement la tête vers elle, son regard se fit soudainement flamboyant une fois de plus " Mais sache que tu trouveras en moi un adversaire ravi de livrer bataille à nouveau si cela te pèse trop sur la conscience." le tutoiement lui était venu naturellement après la joute qu'ils venaient de vivres. Nul besoin de faire semblant de respecter les étiquettes, l'heure des jeux de dupes étaient de loin passée. Son invitation quant à elle était plus que sincère, n'ayant aucune honte à afficher l'envie qui l'habitait suite à ces mots. Il laissa d'ailleurs un index gourmand parcourir la jambe contre lui pendant que son regard admirait les courbes lascives de la blonde "Yuduar l'Audacieux n'as toujours pas dit son dernier mot."
L'éclair de désir se vit vite rejoint par une foudre d'amusement non feint, laissant son rire solaire inonder le théâtre de leurs corps las. La voir ainsi, nue, temporairement dépourvue de son masque de pensées conditionnées, lui ayant arraché ce filet de voix vibrant de culpabilité et de plaisir, ces petites victoires valaient bien tout le combat mené. Ce corps qui avait l'air si frêle et fragile au premier regard, renfermant tant de noirceur et de virtuosité, aux forces insoupçonnées et aux accents plus tranchant que le meilleur des aciers. Rien qu'à ces pensées, une boule de désir lui remonta en gorge. Se penchant vers elle il laissa un baisé se perdre sur la hauteur de son aine, laissant le temps à ses lèvres de se gorger du sel de sa peau. Levant le regard vers elle sous ses cheveux en bataille, il renouvela sa précédente invitation sans un mot de plus.
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Yuduar savait définitivement s’adresser aux bas instincts de la petite noble. Ses yeux qui s’étaient perdu sur la largeur de son torse, traçant en silence les contours de sa ligne abdominale, se relevèrent pour le regarder et elle se fendit d’un sourire. Coupable, gourmande, elle le toisa le sourcil droit légèrement relevé, une lueur de défi luisant au creux de ses iris. Quelque chose qui chuchotait : « Vraiment ? Alors affrontons nous ! Encore ! Jusqu’à ce que l’un de nous cède, jusqu’à que nos corps atteignent le point de rupture, jusqu’à ce que nos respirations ne soient plus que des souffles... » Mais à la place elle se contenta de tendre un peu plus la jambe où le brun faisait courir ses doigts.
- Mais quel homme serviable… Répondit-elle d’un ton où perçait la raillerie. Lentement sa main vint se glisser dans la crinière en désordre alors que son propriétaire déposait un baiser sur sa peau nue. Un frisson délicieux, un soupire mal dissimulé et des paupières qui se closent un instant. Lorsqu’elle les rouvrit se fut pour soutenir celui de Yuduar, l’azurite se fondant dans le havane, une envie en faisant naître une autre. Sans prévenir la petite trésorière échappa aux lèvres tentatrices et quitta le sofa où ils étaient installés. - Je ne pensais pas si bien te surnommer. Dans un petit rire, elle lui lança un regard en coin et passa avec lenteur derrière le dos du canapé. - Malheureusement tu ne peux pas mener constamment la danse. Pas avec moi en tout cas. Comme il l’avait sans doute remarqué, les joutes étaient maintenant d’une nature toute différente et surtout, elle avait relégué les soucis hiérarchique au second plan.
Pendant quelques instant elle fixa l’armoire qui se trouvait toujours entrouverte au fond de la pièce. Son pouce passa sur ses lèvres tandis que la commissure de ses lèvres se souleva du côté droit. - Je n’ai pas dis mon dernier mot non plus. Ses pieds nus émirent un léger bruit sur le sol de pierre, l’armoire grinça légèrement lorsqu’elle en ouvrit entièrement le battant. - Mh… Dit-elle songeuse, meurtrissant maintenant ses lèvres à l’aide de ses dents. - Parfait. Ses mains se glissèrent dans son dos et elle referma la porte d’un simple coup de pied. Quelques enjambées suffirent à la rapprocher de nouveau de sa place initiale puis elle se pencha pour susurrer à l’oreille du brun. - Si je ne m’abuse… Tout les coups sont permis pendant la guerre. Tout en laissant sa voix s’éteindre elle glissa un morceau de tissus, une écharpe sans doute, d’un rouge sang sur l’épaule gauche de Yuduar. - L'audacieux. Il va falloir faire confiance à l’ennemie. Et elle vint mordre son lobe alors qu’avec une lenteur exagérée elle lui bandait les yeux. Lorsqu’elle eut terminée, ses mains caressèrent son torse, remontant de son ventre jusqu’à ses épaules, l’abandonnant ensuite entièrement. Avec toute la grâce et la discrétion dont la Milan était doté, elle contourna le sofa afin de se retrouver de en face de son amant. Une nouvelle fois, il lui arracha un sourire bien malgré lui.
- Tu sais que j’avais juré de ne plus commettre l’erreur… Chuchota-t-elle comme si elle lui confiait un précieux secret. - Mais il faut croire qu’il en va autrement avec toi… Sa main vint se poser en douceur sur la joue de Yuduar puis elle glissa lentement sur sa gorge, effleura sa clavicule et enfin ses ongles prirent le relais, dévalant son torse avec une exquise paresse. - Alors quitte à recommencer la même faute, je vais tâcher de t’empêcher de l’oublier. Se faufilant entre ses jambes tout en restant debout elle se pencha et s’arrêta à quelques centimètres de ses lèvres. - Je vais faire en sorte que les autres te semblent fade après mon passage… Ses dents vinrent se saisir de sa lèvre inférieur qu’elle maltraita un moment avant de la libérer. - Je compte bien… Elle embrassa son cou. -… Laisser ma marque… Le mordit. -… Dans ton esprit. Posant un genou à terre, elle vint embrasser son pectoral tout en attrapant la main du brun pour la mener sur sa propre joue. - Ce n’est qu’un avant goût.
- Mais quel homme serviable… Répondit-elle d’un ton où perçait la raillerie. Lentement sa main vint se glisser dans la crinière en désordre alors que son propriétaire déposait un baiser sur sa peau nue. Un frisson délicieux, un soupire mal dissimulé et des paupières qui se closent un instant. Lorsqu’elle les rouvrit se fut pour soutenir celui de Yuduar, l’azurite se fondant dans le havane, une envie en faisant naître une autre. Sans prévenir la petite trésorière échappa aux lèvres tentatrices et quitta le sofa où ils étaient installés. - Je ne pensais pas si bien te surnommer. Dans un petit rire, elle lui lança un regard en coin et passa avec lenteur derrière le dos du canapé. - Malheureusement tu ne peux pas mener constamment la danse. Pas avec moi en tout cas. Comme il l’avait sans doute remarqué, les joutes étaient maintenant d’une nature toute différente et surtout, elle avait relégué les soucis hiérarchique au second plan.
Pendant quelques instant elle fixa l’armoire qui se trouvait toujours entrouverte au fond de la pièce. Son pouce passa sur ses lèvres tandis que la commissure de ses lèvres se souleva du côté droit. - Je n’ai pas dis mon dernier mot non plus. Ses pieds nus émirent un léger bruit sur le sol de pierre, l’armoire grinça légèrement lorsqu’elle en ouvrit entièrement le battant. - Mh… Dit-elle songeuse, meurtrissant maintenant ses lèvres à l’aide de ses dents. - Parfait. Ses mains se glissèrent dans son dos et elle referma la porte d’un simple coup de pied. Quelques enjambées suffirent à la rapprocher de nouveau de sa place initiale puis elle se pencha pour susurrer à l’oreille du brun. - Si je ne m’abuse… Tout les coups sont permis pendant la guerre. Tout en laissant sa voix s’éteindre elle glissa un morceau de tissus, une écharpe sans doute, d’un rouge sang sur l’épaule gauche de Yuduar. - L'audacieux. Il va falloir faire confiance à l’ennemie. Et elle vint mordre son lobe alors qu’avec une lenteur exagérée elle lui bandait les yeux. Lorsqu’elle eut terminée, ses mains caressèrent son torse, remontant de son ventre jusqu’à ses épaules, l’abandonnant ensuite entièrement. Avec toute la grâce et la discrétion dont la Milan était doté, elle contourna le sofa afin de se retrouver de en face de son amant. Une nouvelle fois, il lui arracha un sourire bien malgré lui.
- Tu sais que j’avais juré de ne plus commettre l’erreur… Chuchota-t-elle comme si elle lui confiait un précieux secret. - Mais il faut croire qu’il en va autrement avec toi… Sa main vint se poser en douceur sur la joue de Yuduar puis elle glissa lentement sur sa gorge, effleura sa clavicule et enfin ses ongles prirent le relais, dévalant son torse avec une exquise paresse. - Alors quitte à recommencer la même faute, je vais tâcher de t’empêcher de l’oublier. Se faufilant entre ses jambes tout en restant debout elle se pencha et s’arrêta à quelques centimètres de ses lèvres. - Je vais faire en sorte que les autres te semblent fade après mon passage… Ses dents vinrent se saisir de sa lèvre inférieur qu’elle maltraita un moment avant de la libérer. - Je compte bien… Elle embrassa son cou. -… Laisser ma marque… Le mordit. -… Dans ton esprit. Posant un genou à terre, elle vint embrasser son pectoral tout en attrapant la main du brun pour la mener sur sa propre joue. - Ce n’est qu’un avant goût.
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En remarquant qu'il venait à nouveau de piquer au vif la Trésorière alors que leur lutte venait de cesser depuis quelques minutes seulement, un éclat de malice traversa les yeux du Capitaine. Il ne pensais pas remettre le couvert immédiatement mais avais pensé son invitation et sa provocation comme une promesse futur d'autres ébats aussi intensifs que celui qu'ils venaient de partager. Mais Queen ne le prit pas de cette oreille, ce qui eu bien vite l'effet de balayer le peu de calme qui s'était instauré entres eux pour mieux raviver la flamme de désir qui les habitaient encore. Même sous sa plus simple forme de braise, l'alchimie irrationnelle qui liait les deux poussait à un constant concours de force pour savoir qui aurait l'honneur d'arracher le dernier mot. Yuduar a toujours été un adversaire coriace dans cette catégorie, un trait de sa personnalité qui lui as -entre autre- permis de se hisser dans les hautes-sphères de la garde en préservant ce grand sourire qui est le sien. Sauf que cette fois, en face de lui se tenait une adversaire tout aussi revêche.
Laissant sa main glisser le long du corps fin de la blonde lorsque celle-ci se releva, il observa muet son ballet faussement innocent jusqu'à l'armoire. Elle se déplaçait, nue, sans honte, le pas léger et assuré, la voix perçante de menace et de nouvelles promesses plus immédiates. Il le savait, il venait de réveiller à nouveau ce petit démon de luxure. Lorsque le bandeau rouge s'échoua sur son épaule et que les délicieuses lèvres encore carmines de la trésorière vinrent lui susurrer des mots doux à l'oreille, un nouveau frisson lui parcourut l'échine et le soleil de son sourire ne se fit que plus grand encore.
"Je te laisse la main." murmura t-il, coupable d'avance, tandis que ses yeux se faisaient bander et que son lobe était sujet de nouvelles tortures. Acceptant l'obscurité qui l'enserrait avec plaisir, une de ses mains monta caresser la fine peau douce de la joue au-dessus de sa tête.
Avouant ses crimes d'une voix ronronnante, chaque contacts les rapprochaient en excitant le reste de leurs braises encore essoufflées. Une chair de poule parcourue la peau mât de Yuduar, son corps s'arqua légèrement à la pression des griffes sur son torse, décalant ses jambes de manière à ce que Queen puisse venir affoler ses sens de toujours plus prêt. Il avait son idée quant aux affres qu'il s'apprêtait à subir et l'assurance omniprésente dans chacun des mots de la blonde lui donnait d'avance envie de lui rendre la monnaie de sa pièce avant même que l'halali soit sonnée.
"Arrogante..." fut le dernier mot qui franchit le pas de ses lèvres en guise de réponse à la menace imbue de confiance que toutes autres seraient fades après le passage de la dévorante Noble. Sentant le frêle corps se baisser contre lui, un dernier sourire s'invita sur son visage. Qui se transforma bien vite en une respiration profonde et irrégulière tandis que le feu regagnait son bas ventre à chaque nouveaux assauts. Un premier gémissement lui fut arraché, l'incendie était officiellement déclaré. Yuduar ne pensais pas repartir en guerre de si tôt mais ces crimes là ne pouvaient décemment pas rester impunis.
* * *
Le temps est par moment une notion étrange. S'écoulant tantôt avec une insolente célérité et tantôt avec une délicate lenteur. La nuit avait commencé à parer la Capitale de son manteau de noir alors que de la buée se dessinait finement sur les carreaux des fenêtres du bureau de la trésorerie royale. En guise de fond sonore, deux halètements conjoints, arythmiques par instants et d'une parfaite harmonie à d'autres. A même le sol tels deux bêtes, leurs corps entrelacés encore marqués des stigmates de toutes leurs souffrances infligés. Les joues rosées de plaisir, les pores suants de luxure et bonheur désormais las, la tête tournante d'indécentes folies inavouables. Depuis combien de temps maintenant ce bureau s'était-il transformé pour devenir le théâtre de leur combat sans fin?
"Oh bordel..." exulta le guerrier avec un souriant soupir, les yeux rivés vers le haut plafond orné de moulures dorées "Toujours aussi compliqué de nommer un vainqueur n'est-ce pas?" pivotant sa tête sur le côté, il se délecta de la vision de la noble encore pressée contre son corps. Ses muscles le tirait comme après un entrainement des plus intensifs, se sentant vidé au sens propre comme figuré et pourtant habité d'une autre sorte d'euphorie latente.
Sans qu'il puisse réellement contrôler son mouvement, son cou s'étira pour amener ses lèvres embrasser le front salé de Queen, avec une douceur presque déplacée. Elle avait beau être un héraut d'arrogance, de suffisance, d'éhontée assurance, quelque chose chez elle ne laissait pas le grand gaillard de Capitaine indifférent. Ce curieux petit concentré de noblesse qui cachait en elle bien plus que ce qu'elle n'aimerais laisser voir. Si on lui avais dit qu'il finirais ainsi après leur petite escapade en foret il y à de ça six mois maintenant, il aurait simplement éclaté de rire devant l'impossibilité du scénario. Et pourtant. L'alcool et l'isolement leur avait permis de découvrir leurs corps et de briser temporairement leurs masques à l'époque. Mais maintenant qu'aucunes de ces excuses n'étaient présentes, d'autres jeux et d'autres fêlures s'étaient dessinées le long de leurs apparats. Aussi détestable qu'elle pouvait être à chaque recoins de ses phrases, elle lui inspirait une douce sympathie savamment combinée à un ardent désir de continuellement dévorer sa peau sous tout les angles. Encore bien loin de tout nobles sentiment chevaleresque à son égard, Yuduar devait bien avouer que malgré tout... elle avait réussi à laisser une marque qui l'inviterais sans nul doute à revenir consommer à nouveau ces fruits défendus. Car quant un tel plaisir de la vie toque à sa porte, il serais tout bonnement idiot de décliner son invitation, n'est-ce pas?
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L’affrontement qui se livra dans le bureau de la trésorière fut tumultueux. Aucun des deux partis n’était déterminé à laisser la main et aucun d’eux ne se souciait de ce qu’il pouvait bien se passer à l’extérieur. Un regret que la jeune femme aurait sans doute un peu plus tard, lorsque les rumeurs commenceraient à fuser, inarrêtables. Mais pour l’heure elle était bien plus intéressée par ce qui se passait dans la pièce. La buée était en train de recouvrir les carreaux tandis que seuls leurs souffles et leurs plaintes venaient briser le silence qui s’était installé dans la trésorerie. Mais cela Queen s’en fichait, tout comme elle se fichait des feuilles et des dossiers éparpillés sur le sol comme de vulgaire note. Seules les traces brûlantes, les griffures enivrantes étaient en mesure d’attirer son attention. Les doigts de Yuduar courrait sur sa peau comme un feu de forêt, gagnant toujours plus de terrain.
Arrogante peut-être mais pas infaillible. Elle devrait se rendre à l’évidence, cette bataille était perdu d’avance. Les charges du brun étaient toujours plus vaillantes, toujours plus adroites et sans scrupules. Un souffle de plus et elle perdrait la raison. Mais pour une fois, elle le ferait de bon cœur. Dérobant ses lèvres avec avidité elle se laissa engloutir toute entière.
Lorsque la brume de son esprit commença à se dissiper, Queen remarqua que son visage était posé sur le pectoral de Yuduar. Son torse humide se soulevait au même rythme que le sien et l’une de ses jambes enlaçait encore ses hanches bien qu’elle soit allongée à ses côtés. Il lui fallut un petit moment avant que toutes ses idées ne se remettent en place et qu’elle ne se souvienne de quelle manière saugrenue ils en étaient venu à finir sur le tapis. Ses sourcils se froncèrent d’ailleurs avant de s’arquer légèrement vers le haut lorsque cela lui revint. Coupant court à ses réflexions, la voix de Yuduar retentit.
- Il est vrai… Murmura la noble en guise de réponse, ses yeux courant encore un peu sur son corps de bronze puis se relevèrent juste à temps pour le voir se pencher vers son front. Ses lèvres se déposèrent sur la peau de son front. Queen resta interdite. Comment devait-on réagir à ce genre de comportement ? De droite à gauche, les prunelles azur firent des allers et retour tandis que les méninges de la jeune femme s’enclenchaient en un roulement que l’on aurait presque pu entendre tant il se lisait bien sur son visage. Son corps s’arracha au sien sans crier gare, comme si, soudainement il était devenue un tas de charbon ardent. La jeune femme se redressa rapidement et d’un geste vif elle se saisit de la cape noire qui à défaut d’avoir quitté le bras du capitaine, était allée s’échouer sur un bras du canapé. Elle s’enroula à l’intérieur et prit place sur le canapé, ramenant ses jambes sous elle et faisant reposer sa tempe contre le dossier.
Queen avait toujours été une créature à part. A cause de son éducation, cela ne faisait aucun doute, mais également en raison de ses expériences passées. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Nienor, lui avait toujours apprit que le corps d’une femme était sans aucun doute la meilleure arme qu’elle possédait face à ces messieurs. Ainsi, la jeune Milan avait toujours prit grand soin de jouer de ses charmes lorsque cela était nécessaire. Il fallait avouer que son caractère parfois irascible n’était pas pour simplifier les choses mais les délicatesses dont elle faisait preuve réussissaient presque toujours à redresser la barre. Cela étant ces échanges étaient habituellement d’une nature pratique. Si une information lui échappait, il suffisait de cibler la bonne personne et l’attirer dans ces filets. Un plan simple, précis et concis. Le cas de Yuduar était toutefois bien différent. Aucune forme d’obligation n’avait mené à cette affaire, si ce n’était celle de son désir personnel. Une besoin impétueux auquel elle n’avait su résister et dans lequel elle s’était embourbé avec plaisir bien qu’elle en eut dit le contraire à maintes reprises. Cependant, il y avait bien une chose qui la turlupinait plus que de raison. C’était un geste parfaitement anodin que plus d’une femme aurait probablement apprécié. Pourtant aux yeux de Queen il n’était ni agréable, ni désagréable. Il était perturbant. Suffisamment pour que son instinct lui dicte de s’éloigner. Elle resta un moment ainsi, imperturbable à fixer le sol, analysant la situation. Finalement, elle décida de chasser ce souvenir de son esprit et elle quitta son perchoir.
- Je crains que ton bilan financier ne doive attendre quelques jours. Dit-elle d’un ton impassible en ramassant une feuille tâchée d’encre. Du coin de l’œil elle lança un regard en direction du brun. - Tu comptes te prélasser encore longtemps au milieu de la déchéances de mon bureau ? Soufflant avec force, elle déposa le bout de papier sur un coin de son pupitre et se débarrassa de sa cape. En quelques enjambées elle rejoignit l’armoire et se mit à fouiller dedans. Il lui fallait impérativement des vêtements propre ou au moins qui ne soient pas froissés. - Voyons le côté positif, dit-elle sans détacher son attention de l’intérieur de l’armoire, la nuit va bientôt tomber, personne ne te verra dans cette tenue déplorable. Et par là, elle entendait son pantalon déchiré et sa chemise à moitié déboutonnée.
Arrogante peut-être mais pas infaillible. Elle devrait se rendre à l’évidence, cette bataille était perdu d’avance. Les charges du brun étaient toujours plus vaillantes, toujours plus adroites et sans scrupules. Un souffle de plus et elle perdrait la raison. Mais pour une fois, elle le ferait de bon cœur. Dérobant ses lèvres avec avidité elle se laissa engloutir toute entière.
Lorsque la brume de son esprit commença à se dissiper, Queen remarqua que son visage était posé sur le pectoral de Yuduar. Son torse humide se soulevait au même rythme que le sien et l’une de ses jambes enlaçait encore ses hanches bien qu’elle soit allongée à ses côtés. Il lui fallut un petit moment avant que toutes ses idées ne se remettent en place et qu’elle ne se souvienne de quelle manière saugrenue ils en étaient venu à finir sur le tapis. Ses sourcils se froncèrent d’ailleurs avant de s’arquer légèrement vers le haut lorsque cela lui revint. Coupant court à ses réflexions, la voix de Yuduar retentit.
- Il est vrai… Murmura la noble en guise de réponse, ses yeux courant encore un peu sur son corps de bronze puis se relevèrent juste à temps pour le voir se pencher vers son front. Ses lèvres se déposèrent sur la peau de son front. Queen resta interdite. Comment devait-on réagir à ce genre de comportement ? De droite à gauche, les prunelles azur firent des allers et retour tandis que les méninges de la jeune femme s’enclenchaient en un roulement que l’on aurait presque pu entendre tant il se lisait bien sur son visage. Son corps s’arracha au sien sans crier gare, comme si, soudainement il était devenue un tas de charbon ardent. La jeune femme se redressa rapidement et d’un geste vif elle se saisit de la cape noire qui à défaut d’avoir quitté le bras du capitaine, était allée s’échouer sur un bras du canapé. Elle s’enroula à l’intérieur et prit place sur le canapé, ramenant ses jambes sous elle et faisant reposer sa tempe contre le dossier.
Queen avait toujours été une créature à part. A cause de son éducation, cela ne faisait aucun doute, mais également en raison de ses expériences passées. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Nienor, lui avait toujours apprit que le corps d’une femme était sans aucun doute la meilleure arme qu’elle possédait face à ces messieurs. Ainsi, la jeune Milan avait toujours prit grand soin de jouer de ses charmes lorsque cela était nécessaire. Il fallait avouer que son caractère parfois irascible n’était pas pour simplifier les choses mais les délicatesses dont elle faisait preuve réussissaient presque toujours à redresser la barre. Cela étant ces échanges étaient habituellement d’une nature pratique. Si une information lui échappait, il suffisait de cibler la bonne personne et l’attirer dans ces filets. Un plan simple, précis et concis. Le cas de Yuduar était toutefois bien différent. Aucune forme d’obligation n’avait mené à cette affaire, si ce n’était celle de son désir personnel. Une besoin impétueux auquel elle n’avait su résister et dans lequel elle s’était embourbé avec plaisir bien qu’elle en eut dit le contraire à maintes reprises. Cependant, il y avait bien une chose qui la turlupinait plus que de raison. C’était un geste parfaitement anodin que plus d’une femme aurait probablement apprécié. Pourtant aux yeux de Queen il n’était ni agréable, ni désagréable. Il était perturbant. Suffisamment pour que son instinct lui dicte de s’éloigner. Elle resta un moment ainsi, imperturbable à fixer le sol, analysant la situation. Finalement, elle décida de chasser ce souvenir de son esprit et elle quitta son perchoir.
- Je crains que ton bilan financier ne doive attendre quelques jours. Dit-elle d’un ton impassible en ramassant une feuille tâchée d’encre. Du coin de l’œil elle lança un regard en direction du brun. - Tu comptes te prélasser encore longtemps au milieu de la déchéances de mon bureau ? Soufflant avec force, elle déposa le bout de papier sur un coin de son pupitre et se débarrassa de sa cape. En quelques enjambées elle rejoignit l’armoire et se mit à fouiller dedans. Il lui fallait impérativement des vêtements propre ou au moins qui ne soient pas froissés. - Voyons le côté positif, dit-elle sans détacher son attention de l’intérieur de l’armoire, la nuit va bientôt tomber, personne ne te verra dans cette tenue déplorable. Et par là, elle entendait son pantalon déchiré et sa chemise à moitié déboutonnée.
Image de profil : Succès : Cristaux : 3220MESSAGES : 525Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
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Suivant son doux baiser apposé sur le front de Queen, Yuduar se recula pour lui adresser un grand sourire solaire toujours aussi naturel et honnête. Et la tête qu'il trouva devant lui fut à la hauteur de ses attentes: la blonde semblait figée dans le temps tel un animal entrain de feindre la mort devant un prédateur. Il dut prendre sur lui pour ne pas immédiatement rire. Puis comme pour comme pour lui rendre la tâche encore plus compliquée, elle s'écarta de lui avec la vivacité d'une tique brulée à vif. Suivant ses mouvements des yeux sans piper mot, un petit souffle cadencé anima ses narines, discrets vestiges du rire qu'il gardait humblement en gorge pour le moment. Quel manège que voila, accaparée de sa cape noire de jais, roulée en boule sur le même canapé qu'ils avaient usés tout deux à l'en faire grincer de mécontentement. Mais le Capitaine avait commencé à prendre la mesure de la Noble et aussi resta t-il coi car le moindre mot serait capable de la faire exploser à l'instant présent. Elle avait visiblement besoin de silence, de pensées personnelles, d'un instant pour elle.
Qu'il en soit donc ainsi. Absolument à son aise pour sa part, il se reposa simplement contre le sol en quittant sa position de côté. Un sourire toujours présent, son corps toujours nu, sa vertu dans un semi-repos las bien mérité. Ses yeux commencèrent à danser de dorures en arabesques en observant le plafond puis se perdirent dans les multiples éclats du lustres orné qui éclairait la pièce. Ce silence avait quelque chose de confortable le concernant, paisible, tout juste éraflé de leurs respirations plus calmes et discrètes. La pièce était chaude d'une chaleur humaine qu'ils avaient consommer ensemble à s'en rendre saoul, l'odeur de l'effort de leurs corps enchevêtrés flottait encore dans l'air. La condensation sur les fenêtres faisait briller les lumières de la ville derrière eux telles de multiples petits éclats solaires au milieu de la nuit entrain de tomber.
Lorsque Queen pris finalement la parole, Yuduar lui porta une oreille attentive mais ne bougea pas d'un pouce pour autant. A la mention de son bilan financier il ne fit que rire avec légèreté, libérant enfin le démon qui tournoyait encore dans son torse. Ce rire lui fit du bien, relâchant une pression qui l'animait depuis trop longtemps déjà.
"Hm, je suis bien là..." répondit-il, la voix posée, à la question de la trésorière qui avait visiblement retrouvée l'usage de son verbe cinglant quant à elle. S'étirant avec outrance tel un chat, ses articulations en craquèrent de plaisir en harmonie avec ses gémissements satisfaits "Le bilan se fera patient, on est plus à ça prêt." rigolant de plus belle le garde s'affaira à se redresser pour passer en position assise, laissant ses deux bras derrière lui en appuis sur le sol. D'un oeil curieux et amusé il observa la silhouette de la petite blonde qui avait le nez dans son armoire, visiblement empressée de trouver de quoi se mettre. Il soupira, sourire déjà présent, pis accueilli les nouveaux propos de la noble avec toujours autant de détente "Quelle tenue? Celle là?" questionna t-il en donnant un coup de menton vers son corps nu avant de rire une fois de plus "Je verrais bien ce que mon caleçon et moi trouverons comme solution, ma foi..."
Il daigna finalement se relever sans quitter son attention portée sur Queen toujours occupée à fouiller dans son armoire. Une main sur son torse, il se frotta le pectoral comme pour en chasser l'humidité, vaine tentative. Hésitant l'ombre de quelques secondes, un tique passager se marqua sur son visage en faisant remonter sa lèvre supérieure et il se gratta la barbe tandis que plusieurs idées s'entrechoquaient dans son esprit prolixe. Finalement il se décida qu'il aurait tout le temps de se rhabiller après mais qu'avant il lui restait quelque chose à faire. Quelques pas suffirent à le rapprocher d'elle. Ses deux mains vinrent se poser sur les fines épaules de la trésorière, avec une douceur bienveillante. Aucun autre mouvement, sa seule présence de deux simples pressions.
"Hey, souffle un coup." un sourire discret se dessina dans les creux de son visage calme "On a déjà étés là et rien n'a changé. Je ne vais pas crier ton nom sur tout les toits ni te demander en mariage du jour au lendemain, je te rassure." debout contre son dos elle lui paraissait d'autant plus petite. Il ne savait pas si ces mots seraient en mesure de la détendre ou ne serait qu'un nouvel appui pour un nouveau vent d'indignation. Mais avec toute la simplicité qui l'habitait il tenait à mettre les choses au clair "On est rien de plus que deux adultes et leur plaisir. Deux simples adultes." un petit rire secoua ses épaules "Enfin, un simple adulte et une noble de haut-rang plutôt, j'imagine que cette version te convient mieux." l'amusement dans sa voix était audible au fil de son auto-dérision "Mais bref, j'aurais aucun mal à redevenir le Capitaine Al Rakija et revenir pour le sacro-saint Bilan Financier de mon régiment. Tout le reste ne nous engage en rien." soupirant avec lenteur, un léger silence s'installa "Tu peux te détendre, je suis ni un ennemi ni une menace. C'est sincère."
Témoignage silencieux de ce lien les unissant, son corps à nu portait encore les stigmates de leurs précédentes luttes. Sillons de doigts en griffures, marques de morsures, par endroit encore découvert de sa peau à elle aussi on pouvait deviner les impétueux passage du Capitaine. Il songea l'espace d'un moment à se rhabiller immédiatement sans plus de cérémonie mais resta ainsi à savourer le silence de qualité qui enroba la pièce auparavant si tumultueuse de jouissances. Dans tout les cas il savait qu'elle ne manquerait pas de lui rappeler de se revêtir sans plus trainer. Une fois de plus. Et si ce n'était que ça, il pourrait s'estimer heureux d'avoir esquivé plus d'un traits en passant.
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- "Tu me raconteras la fin si je finis pas trop tard," raillais-je au nez de ce cher Yuduar.
Quelques heures auparavant.
Je n'étais point mécontent, ni même chagriné. J'ai bien compris au fil des années qu'un homme a parfois des responsabilités, Yuduar allait affronter les siennes et pire, la terrible Queen Milan. Pas qu'un gaillard de sa stature ait l'air de s'en soucier, malgré que cette femme possède le don de se montrer trop piquante pour son propre bien. Mais nous parlions là du Capitaine du Régiment du Sud, nulle crainte sur le déroulement de cette entrevue donc. Ainsi je le saluais d'une ferme poignée de main en le laissant sur un dernier badinage joyeux, la timide secrétaire le chargea alors auprès de cette redoutable trésorière et moi-même, levant mon chapeau en dernier salut lointain avant de tourner les talons vers d'autres occupations.
Quelles occupations par ailleurs, après avoir tailler le bout de gras avec ce cher collègue, ma motivation s'effondra aussitôt mon attention s'était posée sur la pile de documents au coin de mon bureau, dans un état qui ferait grincer Allys si elle le voyait ainsi. Il était également naturel qu'aucun domestique n'eut été assigné à mettre de l'ordre dans mes propres biens, il y avait là trop de documents de nature confidentielle qui ne devait pas tomber entre n'importe quelles mains. Ainsi je m'installais dans le fauteuil à la toile cramoisi et jeta un œil par la fenêtre. Ceci était depuis longtemps devenu mon passe-temps, lorsque la procrastination venait susurrer ses arguments à mon oreille, bien trop attentif à cette amante qui aurait tôt fait de causer du souci à ma femme. Il faut dire aussi que ses propres responsabilités qu'elle prenait, elle, au sérieux, n'avait eu de cesse que de me priver de sa bonne compagnie, malheureusement, il n'existe de repos pour aucun souverain et il faudrait que je me contente des soirées, lorsqu'elle n'a pas la tête à parler de ses journées avec les cul-serrés qu'elle accueille régulièrement en entretien.
Ainsi donc, las de la vue, décidais-je d'aller en chercher une autre, seulement après avoir déplacé les documents en attente d'un point A à un point B, me convainquant ainsi d'avoir fait quelque chose de productif durant mon après-midi – douce illusion, quand tu nous prends. Et qui n'était d'ailleurs pas prit ? Si ce n'est point mon ami, arraché par ce tyran de comptable, probablement qu'ils ne prendraient pas l'après-midi, d'autant plus connaissant Yuduar, toujours l'esprit joyeux, pauvre âme enfermée entre quatre murs avec miss double couette et son supplément d'amabilité naturel. Oh, puis pourquoi ne pas m'assurer que tout se passe bien pour eux ? J'en profiterais pour sauver la mise au Capitaine et me faire payer à boire dans la foulée, pas que les moyens manquent, mais un prétexte ne serait jamais de trop, n'est-ce pas ? Ainsi passais-je l'air tout innocent, proche des appartements empruntés par nos deux joyeux lurons qui avaient visiblement détourné le sujet de l'entrevue pour s'adresser à des problématiques immédiates. Si bien pour le redressement de bilan, je dépassais la secrétaire dont le faciès rougit à l'extrême me tira un nouveau rire à gorge déployée. Je dus me faire violence pour ne pas le laisser partir trop haut, loin de moi l'envie de perturber le paroxysme de concentration et d'implication qu'avaient nos deux gros bosseurs. Ah, si je n'étais pas idiot de m'inquiéter pour le grand brun, il eut une fois de plus le don de me surprendre. Il faut croire qu'il n'y a pas que le rhum exporté du Sud qui plaise aux femmes de la Capitale.
Une ballade dans les jardins plus tard et le ciel déclinait déjà en une palette bordeaux ambré à l'ouest, bleu de cobalt et saphir à l'est. L'air frais piqua la peau de mes avant-bras, dénudés alors que je pris l'obscure décision de sortir uniquement vêtu d'une chemise aux manches retroussées et d'un pantalon noir en toile. Une domestique se hâtait dans ma direction et après une révérence, s'adressa à moi avec un respect presque barbant tant il était solennel, alors que sur ses pas, une autre tenait des habits proprement pliés.
- Votre Majesté ! Nous vous cherchions partout, sa Majesté la Reine nous a dépêché avec des habits plus chauds, elle craint pour votre santé.
- Allons, allons. Je ne suis pas un vieillard, ce n'est pas l'air frais du soir qui m'alitera.
- Excusez-moi, votre Majesté, mais sa Majesté la Reine a été très claire dans ses instructions ...
Son teint de voix s'effaça progressivement à mesure que j'arquais un sourcil, je laissait finalement retomber le soufflet en soupirant longuement. Diantre ce que cette femme est terrifiante, ne le sont-elles pas toutes ? Par ailleurs, il serait peut-être tant que le capitaine et la trésorière aient fini leurs affaires. Bien, dirigeons-nous donc à l'intérieur car je n'ai nullement l'intention de plus me vêtir.
- Je vais rentrer, ainsi la Reine n'aura de souci à se faire. Raccompagnez-moi donc et vous, trouvez un endroit où poser ces affaires. Cette fois-ci, à moi-même, Qu'avait donc Allys en tête, me faire me rhabiller à l'extérieur ?
Un nouveau soupire, se muant lentement en un fin sourire qui tira le bord de mes lèvres. Ce qu'il est fou d'aimer une femme à ce point, douce, attentionnée mais aussi maladroite dans ses attentions, quoi de mieux pour faire rêver un homme, aussi fier soit-il ? Je me mis donc à la suite des deux servantes qui après une seconde révérence, prirent le chemin le plus court jusqu'à la garde-robe royale et quelle ne fut pas la joyeuse nouvelle, si ce n'est que mon trajet passait devant les quartiers de la comptable.
- Un instant, j'ai à faire ici. Partez donc devant.
Aucune protestation, seulement la première, servante en chef, qui tira une mine désapprobatrice lorsque je m'éloignais de mon escorte. Je pénétrais donc dans l'accueil des bureaux où la seconde de Madame Milan, s'apprêtant à partir était passée du rouge pétard au pâle digne d'une chouette aveugle.
- Yudu ... Monsieur Al Rakija est-il toujours avec Madame Milan ?
- O-Oui ! Mais ils sont ... euh ...
- Très bien, très bien. Je m'en vais donc les saluer.
- V-Votre Majesté !
Ne me serais-je permis tel affront si le chant commun ne s'était point estompé à mon arrivée, auquel cas, j'aurais fait dépêcher les domestiques avec les clés d'un appartement libre et une literie de rechange pour qu'ils puissent terminer leur "entretien" dans un lieu plus décent. Ah, il était bien trop dur de contenir ce sourire amusé et approchant de la porte du bureau. D'un mouvement ample du poignet, je toquais une première fois à la porte. Aucune réponse.
- Hm ? Curieux, aucune réponse.
Une expression d'autant plus amusée étire de plus belle me lèvres alors que la secrétaire me lance un dernier regard inquiet avant de disparaître à l'angle de la pièce, assurée d'un geste de la main que je m'occuperais très bien seul de cette situation. Je frappais de nouveau avec plus d'entrain, levant la voix pour être entendu.
- Madame Milan ! C'est moi-même, Grimvor, êtes-vous là ?
Queen MilanNoble
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Queen détestait vraiment le petit peuple. Rien ne leur importait jamais vraiment. Fricoter avec une fille de noble lignée, haute prestataire de l’état ? Aucun problème. Évidemment qu’il n’y voyait aucun genre de problème, après tout ce n’était pas lui que l’on blâmerait. Au mieux on lui lancerait une grande tape sur l’épaule accompagnée d’un sourire moqueur et d’un probable « Bien joué ! ». Alors que Queen, elle, devrait supporter les commentaires houleux ainsi que toutes les réflexions épineuses de la haute société. Ce ne serait pas la première fois et sans aucun doute pas la dernière non plus mais si elle pouvait diriger les foudres de ces idiots sur quelqu’un d’autre c’était autrement plus intéressant. Alors Yuduar et son caleçon sortiraient d’ici vêtue que ça leur plaise ou non ! Restait à savoir comment. Mais pour l’instant, il y avait bien plus important, comme trouver une tenue qui lui permettrait de cacher son corps.
Trop occupée à pester au sujet de la situation ainsi qu’à soulever les quantités astronomiques de vêtements elle ne remarqua pas la présence de Yuduar dans son dos. C’est donc avec une raideur certaine qu’elle lui lança un regard en coin lorsqu’il déposa ses mains sur ses épaules. Maintenant qu’elle y faisait attention elle prit conscience de la taille et de la rugosité de ces dernières, ce n’était pas des mains de noble aussi douce que de la soie. Queen se demanda comment elle put jamais en apprécier le toucher. Du papier de verre eut été tout aussi confortable sur sa peau satinée. Pourtant la chaleur irradiait de ses paumes, réconfortante et sans qu’elle ne s’en rende compte ses épaules se détendirent un peu.
- Heureusement ! Dit-elle d’un air indigné. - De toute façon personne de mon rang n’épouserait jamais quelqu’un du tiens. Surenchérit-elle au cas où il n’aurait pas compris sa première intervention. Elle le laissa ensuite poursuivre, ses yeux revenant au devant pendant qu’elle recommençait à fouiller. « Un vieux garde et une jeune et fraîche noble » eut-elle envie d’ajouter. Mais elle n’était pas certaine que ce soit la chose à dire si elle espérait qu’il garde leur petit secret. D'un mouvement sec elle dégagea ses épaules et répondit d'un simple mais pincé : - Cela me sied mieux, effectivement. Yuduar soupira et son souffle vint heurter sa nuque, la faisant légèrement frissonner. Les mots qui lui étaient adressés donnaient envie à la petite trésorière de fermer les yeux et de se laisser aller à la confiance facile. Malheureusement sa nature et ses expériences faisait qu’il en était tout autrement et si le capitaine n’était, aujourd’hui, pas une cible à abattre, elle savait que tôt ou tard il tenterait de l’entourlouper, comme tout le monde. Elle décida donc de ne pas baisser sa garde, en aucune façon.
Alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre par l’une de ses répliques cinglantes, un léger son retentit, lui faisant tourner la tête avec une vivacité exemplaire. - Tu as entendu ? Demanda-t-elle comme si elle s’adressait à une personne parfaitement normale. - Mh… Rien. J’ai du rêver. Ajouta-t-elle dans la foulée. Secouant la tête, elle reprit ses recherches mais le bruit se fit de nouveau entendre, suivit d’une voix qui la fit sursauter avec force. Ses yeux en amandes s’agrandirent jusqu’à devenir rond comme des billes et ses muscles se tendirent comme les cordes d’un arc. Immédiatement ses yeux montèrent vers le visage du brun, l’air de demander « et là ? Qu’est ce qu’on fait ? » puis un vent de panique se mit à souffler et elle attrapa une chemise ainsi qu’un pantalon de cuir qu’elle gardait toujours de côté pour les quelques sessions d’équitation qui lui était nécessaire d’effectuer de temps à autre. Claudiquant sur un pied, elle enfila la première jambe. - Qu’est ce que fous le roi ici à une heure pareille ! Ne reste pas planter là Yuduar, ramasse les dossiers ! Et par la sainte met donc un pantalon. Oh misère que va-t-il dire ! En un temps records le pantalon fut enfilé, la chemise boutonnée à la va-vite sans même qu’elle n’ait eut le temps d’enfiler ou corset ou un sous-vêtements et elle attrapa une paire de cuissarde qu’elle revêtit également.
- Une minute ! Scanda-t-elle tout en ramassant son tailleur qui avait fait naufrage sur le bord du bureau. Elle le roula en boule et le lança dans l’armoire puis s’affaira à ramasser le maximum de papier qu’elle envoya paître sur son pupitre étrangement nu. - Tu vois que tu es une menace ! Une menace pour ma réputation alors tu as intérêt de redevenir le capitain Raji.. Raki.. Ra… Merde ! Avait-elle jurée. - Qui porte un nom aussi compliqué de nos jours ?! Oh par la sainte. Yuduar, dans l’armoire tout de suite ! Ordonna-t-elle tout en le poussant dans le dos en direction de la cachette.
Son bureau était toujours dans un état des plus lamentables mais elle ne pouvait pas faire attendre le roi plus longtemps, elle se précipita vers la porte. Dans l’entrebaillure, légère et juste assez grande pour laisser passer une tête, le visage de Queen apparut.
- Votre majesté ! S’exclama-t-elle d’un air faussement affable. - Que me vaut l’honneur de votre visite… Elle jeta un œil en direction de l’horloge. -… Aussi tard ? Je peux faire quelques choses pour vous ?Demanda la trésorière, grinçante. Le reste de son corps, encore visible pour quiconque se trouvait dans la pièce, et pas dans une armoire, incitait au silence.
Trop occupée à pester au sujet de la situation ainsi qu’à soulever les quantités astronomiques de vêtements elle ne remarqua pas la présence de Yuduar dans son dos. C’est donc avec une raideur certaine qu’elle lui lança un regard en coin lorsqu’il déposa ses mains sur ses épaules. Maintenant qu’elle y faisait attention elle prit conscience de la taille et de la rugosité de ces dernières, ce n’était pas des mains de noble aussi douce que de la soie. Queen se demanda comment elle put jamais en apprécier le toucher. Du papier de verre eut été tout aussi confortable sur sa peau satinée. Pourtant la chaleur irradiait de ses paumes, réconfortante et sans qu’elle ne s’en rende compte ses épaules se détendirent un peu.
- Heureusement ! Dit-elle d’un air indigné. - De toute façon personne de mon rang n’épouserait jamais quelqu’un du tiens. Surenchérit-elle au cas où il n’aurait pas compris sa première intervention. Elle le laissa ensuite poursuivre, ses yeux revenant au devant pendant qu’elle recommençait à fouiller. « Un vieux garde et une jeune et fraîche noble » eut-elle envie d’ajouter. Mais elle n’était pas certaine que ce soit la chose à dire si elle espérait qu’il garde leur petit secret. D'un mouvement sec elle dégagea ses épaules et répondit d'un simple mais pincé : - Cela me sied mieux, effectivement. Yuduar soupira et son souffle vint heurter sa nuque, la faisant légèrement frissonner. Les mots qui lui étaient adressés donnaient envie à la petite trésorière de fermer les yeux et de se laisser aller à la confiance facile. Malheureusement sa nature et ses expériences faisait qu’il en était tout autrement et si le capitaine n’était, aujourd’hui, pas une cible à abattre, elle savait que tôt ou tard il tenterait de l’entourlouper, comme tout le monde. Elle décida donc de ne pas baisser sa garde, en aucune façon.
Alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre par l’une de ses répliques cinglantes, un léger son retentit, lui faisant tourner la tête avec une vivacité exemplaire. - Tu as entendu ? Demanda-t-elle comme si elle s’adressait à une personne parfaitement normale. - Mh… Rien. J’ai du rêver. Ajouta-t-elle dans la foulée. Secouant la tête, elle reprit ses recherches mais le bruit se fit de nouveau entendre, suivit d’une voix qui la fit sursauter avec force. Ses yeux en amandes s’agrandirent jusqu’à devenir rond comme des billes et ses muscles se tendirent comme les cordes d’un arc. Immédiatement ses yeux montèrent vers le visage du brun, l’air de demander « et là ? Qu’est ce qu’on fait ? » puis un vent de panique se mit à souffler et elle attrapa une chemise ainsi qu’un pantalon de cuir qu’elle gardait toujours de côté pour les quelques sessions d’équitation qui lui était nécessaire d’effectuer de temps à autre. Claudiquant sur un pied, elle enfila la première jambe. - Qu’est ce que fous le roi ici à une heure pareille ! Ne reste pas planter là Yuduar, ramasse les dossiers ! Et par la sainte met donc un pantalon. Oh misère que va-t-il dire ! En un temps records le pantalon fut enfilé, la chemise boutonnée à la va-vite sans même qu’elle n’ait eut le temps d’enfiler ou corset ou un sous-vêtements et elle attrapa une paire de cuissarde qu’elle revêtit également.
- Une minute ! Scanda-t-elle tout en ramassant son tailleur qui avait fait naufrage sur le bord du bureau. Elle le roula en boule et le lança dans l’armoire puis s’affaira à ramasser le maximum de papier qu’elle envoya paître sur son pupitre étrangement nu. - Tu vois que tu es une menace ! Une menace pour ma réputation alors tu as intérêt de redevenir le capitain Raji.. Raki.. Ra… Merde ! Avait-elle jurée. - Qui porte un nom aussi compliqué de nos jours ?! Oh par la sainte. Yuduar, dans l’armoire tout de suite ! Ordonna-t-elle tout en le poussant dans le dos en direction de la cachette.
Son bureau était toujours dans un état des plus lamentables mais elle ne pouvait pas faire attendre le roi plus longtemps, elle se précipita vers la porte. Dans l’entrebaillure, légère et juste assez grande pour laisser passer une tête, le visage de Queen apparut.
- Votre majesté ! S’exclama-t-elle d’un air faussement affable. - Que me vaut l’honneur de votre visite… Elle jeta un œil en direction de l’horloge. -… Aussi tard ? Je peux faire quelques choses pour vous ?Demanda la trésorière, grinçante. Le reste de son corps, encore visible pour quiconque se trouvait dans la pièce, et pas dans une armoire, incitait au silence.
Image de profil : Succès : Cristaux : 3220MESSAGES : 525Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
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Le sourire de Yuduar se faisait tendre malgré les répliques pinçantes de la trésorière entre ses mains, malgré son coup sec d'épaule et ses narines qui fulminaient au fil de ses phrases. Qu'importe ses humeurs, le soldat tenait à amener son point jusqu'au bout et ce avec le coeur ouvert et la voix sincère. Peut-être qu'elle ne l'entendrait pas de la même oreille, peut-être même qu'elle ne l'écouterais pas entièrement, se refusant de comprendre la simplicité de ses mots et de son ton, mais il se foutait de ces détails et garderais sa ligne de conduite jusqu'au bout. Comme il l'as toujours fait sommes toutes. Yuduar ne connaissait pas bien Queen en-dehors de leurs lubriques échanges et au-delà de cette alchimie naturelle pleine de luxure qui les liaient mais on pouvait en dire autant de la connaissance de la petite blonde en ce qui concerne le grand brun. Elle avait beau le considérer avec mépris, l'effet ne lui faisait ni chaud ni froid. L'homme derrière le Capitaine avait déjà vécu bien pire quoiqu'elle puisse en dire.
Il sentais malgré tout qu'à tout moment la noble pouvait se retourner telle une furie pour lui voler dans les plumes. Si ce n'est qu'avant même que cela puisse se faire, un bruit étrange se laissa entendre du côté de la porte. Immédiatement, véritable mirador de nervosité électrique, Queen se dressa au quart de tour pour isoler le son. Mais ce dernier était si léger qu'il aurait pus très bien s'agir d'un bruit de pas au-dessus d'eux ou d'un page ayant renversé on ne sais quoi dans un couloir. Pas de quoi s'inquiéter plus qu'outre mesure en soit. Yuduar laissa couler sa seconde main pour libérer Queen de sa présence et s'apprêtait à reprendre la parole tandis que la blonde se remis à chercher des vêtements devant elle. Sauf qu'a peine leurs activités reprises, le curieux bruit se fit entendre à nouveau mais avec une fermeté renouvelée cette fois. Et si ce n'était que ça: une voix l'accompagnait clairement. Et pas n'importe quelle voix.
Ni une ni deux la petite silhouette devant lui se retourna avec toute la panique du monde entier dans son regard d'azur. Elle qui était tant attachée à l'étiquette et aux apparences, elle si habile pour reformer son masque et effacer la luxure de ses traits pour mieux battre froid le Capitaine à chaque réplique, la voila assiégée d'une urgence non-contrôlée qui semblait défier toutes ses statistiques. Quant à lui, un véritable tonnerre roulant s'empara de son estomac et commença faire vibrer ses côtes de l'intérieur mais il fit usage de ses moindres forces pour réfréner l'immense éclat de rire qui commençait doucement mais surement à déformer les traits de son visage. Grimvor! A cette heure si entrain de venir voir ce qui se tramait pour son camarade coincé chez "Madame la Trésorière"! Par tout les saints-patrons existants du Royaume, son sens du spontané avait quelque chose d'incroyable en plus d'être inné. Mais l'heure n'était pas a la rigolade même si l'envie lui dévorait les entrailles actuellement. Il était temps de faire cause commune contre mauvaise fortune!
"Un pantalon, un pantalon, mais j'ai plus de pantalon!" lâcha Yuduar en enjambant l'espace qui le séparait de son caleçon perdu. Enfilant son sous-vêtement à la plus grande vitesse possible, il commença à rassembler le chaos ambiant qu'ils avaient semés tout deux en retournant le bureau de Queen plus tôt "On devaient manger ensemble ce soir il vient surement voir si je suis encore là et—" pointant du doigt une pile de papier qu'il venait de former à la hâte "—je fout ça où? Sur ton bureau comme ça?" se coupant lui-même dans ses phrases et ses pensées il essayait tant bien que mal de prêter main fortes aux semblants d'organisations esquissés par une Queen qui ne savait plus où donner de la tête non plus. Elle même s'habillait d'une main et rangeait de l'autre sans vraiment savoir quelle priorité gérer en première "Les boutons de ta chemise, fait gaffe, on voit tout là et y'a rien en dessous, t'en à loupé un au mili—" arrêtant sa phrase en suspend -sous peine de se faire insulter sous peu- son conseil fut suivi mais malgré tout accueilli par un regard assassin qui se passait de touts mots. Il esquiva de justesse un tailleur en boule qui alla s'échouer dans l'armoire à côté de lui, ramassa un encrier qui par chance ne s'était pas ouvert et déversé sur le sol, plusieurs plumes d'écritures, une épaisse pochette de cuir remplie de feuilles volantes, un carnet usé par le temps et autres affaire diverses qui -fut un temps- étaient bien rangées sur le dessus du bureau de la trésorière. Trésorière qui d'ailleurs commença à déverser tout son fiel sur le seul défouloir présent devant elle, c'est à dire le Fantasque Capitaine en personne, jurant sans honte en fourchant à de multiples reprises sur son nom composé, ce qui arracha un sourire amusé de la part du brun, une audace qui encore une fois ne fut pas vue du meilleur oeil par l'ouragan blond. Il allait d'ailleurs répondre à ces honteuses allégations de "menace" qu'il représentait mais à peine eut-il eu le temps d'ouvrir le bec qu'il était déjà entrain de se faire pousser de gré ou de force en direction de la fameuse armoire. Malgré tout il tenta de se faire entendre "Mais Queen il sais que je suis là, ça sert à rien de—" CLAC! La porte qui se referme sur sa phrase.
Ah... Il aurait pus ouvrir la porte, bien sûr, sortir de lui même et lui expliquer -tout du moins essayer de lui expliquer- que cela ne sert à rien car il y a très peu de probabilités que Grimvor se fasse avoir par un plan si basique. Mais à quoi bon désormais? Non, au lieu de ça il soupira avec fatalité et pus rire en silence avec un grand sourire déjà présent d'avance. Tordu pour essayer de tenir tant bien que mal dans l'espace exigüe de l'armoire, Yuduar attendait patiemment son heure en portant une oreille attentive à ce qu'il se racontait à côté. De miel et de sourire, Queen fini par ouvrir la porte afin de mener la danse. Avait-elle seulement considérée que Grimvor pourrait être la porte de sortie de Yuduar pour qu'il puisse partir de son bureau malgré son peu de vêtements encore survivants? Surement pas. Et c'est là que le poids de l'expérience prend le dessus sur la fougue de la jeunesse. Ma foi, d'où il était il ne lui restait plus qu'a attendre et à se taire en se prêtant aux jeux de la petite noble ave une abnégation bien à lui. Le résultat des courses ne tarderait pas à tomber.
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Une indication provenant de la voix pressée de Madame Milan me laissa pouffant de rire alors que son agitation était palpable. Si je n'étais pas passé plus tôt dans la journée, je n'aurais sûrement pas compris la supercherie et aurais laissé les bosseurs à leurs bonnes affaires, néanmoins, un Roi qui s'ennuie est un Roi qui sautera sur la moindre occasion de s'amuser, innocemment, à mon propre goût bien sûr. La timide secrétaire était déjà loin et son air blafard ne fut que plus de confirmation que nécessaire pour supposer à quel genre de Queen j'allais me frotter. Serait-elle toujours aussi insouciante et piquante ou mielleuse et passant du baume comme elle le fait si bien ? Peut-être même serait-ce Yuduar qui ouvrirait pour elle, en bon gentleman ? Ah, doux suspens qui me laissait rêveur. J'eut largement le temps de me ragaillardir lorsqu'une tête blonde m'accueillit dans l'entrebâillement de la porte. C'était donc une Queen conciliante et respectueuse, dissimulée derrière l'ouverture en affichant une mine étonnamment convaincante pour une demoiselle dans une situation compromettante. Je lui adresse un sourire taquin et réponds à sa demande en prenant un air innocent.
- Ah ! Vous voici. Je commençais à m'inquiéter, vous êtes restée enfermée dans votre bureau toute l'après-midi ... Vous avez l'air un peu rouge d'ailleurs, vous ne seriez pas malade ?
Rouge et pas que. Non, cette femme aime se faire dorer et respecter, un cheveu de travers, un trait de maquillage estompé, voici des contraintes qu'elle ne connaît pas. Elle se veut parfaite et dissimulerais le moindre défaut avant même que quiconque ne le remarque, cependant dans la hâte qui trahissait son regard se trouvait la corde sensible à charrier.
- Oh, oui, l'heure ... A vrai dire, le capitaine Al Rakija devait nous rejoindre, Allys et moi, pour le dîner de ce soir. Vous n'auriez pas – à tout hasard – une idée d'où je pourrais le trouver ?
Le ton chantant chaque note insista sur les derniers mots, et j'emprisonnais le regard de la trésorière. Le capitaine n'était nulle part en vue et son bureau, dissimulé par le bois lourd de la porte y menant. Était-il caché ? Allons, ce n'est pas le genre de ce cher Yuduar, lui était bien plus jovial, loin d'être l'élément estompé dans une composition, il en était même certainement le cœur radieux ! Et s'il n'était vraiment pas là, il serait sans aucun doute passé me saluer, voici donc un curieux mystère à percer. Oh, je ne suis pas Allys, il est possible de me mentir, mais mon flair ne trompe que rarement et quelque chose me disait que je trouverais ce que je cherche en insistant un peu. Jetant un œil baladeur par-dessus la chevelure de Queen pour analyser le peu de son bureau visible, je reporte mon attention sur sa posture.
- Par ailleurs, pourquoi ne pas me laisser entrer ? Vous conviendrez qu'il est gênant de patienter dans le couloir ...
Il était certain que je me délecterais d'une quelconque excuse autant que de la vérité si elle venait à tout me cracher au visage en un trait. Sentant une certaine chaleur s'échapper du bureau, je pose une main sur mon visage et en tire un doigt en récoltant du bout de celui-ci l'air condensé s'étant formé au changement de température. L'œil avide d'informations, je reprends nonchalamment l'interrogatoire en penchant la tête sur le côté.
- A moins que vous ne fussiez en plein exercice ... ce qui explique votre teint.
Raillais-je subtilement, de nouveau le regard planté dans le sien en l'attente de sa réponse. Où que tu sois, camarade, j'espère que tu t'amuses, car moi, je trouves la situation absolument délectable.
Queen MilanNoble
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Bien sûr qu’elle savait qu’il savait que lui savait. Mais cela ne l’empêchait pas d’essayer d’échapper à cette épée de Damoclès qui pendait au dessus de sa tête. « Quelle galère » songea-t-elle tout en faisant des pieds et des mains pour penser à l’homme qui se tenait devant elle et non à ce lui qui devait être plié en deux dans son armoire. Dans une autre situation sans doute aurait-elle trouvé cela drôle, ou peut-être si ça n’avait pas été elle, à la place de la prise sur le fait. Que dirait le roi si il comprenait ce qui se tramait dans ce bureau bien avant son arrivée. Les yeux de Queen passèrent en revu le visage du rouquin et ses sourcils se froncèrent. Il savait. Toutefois il n’avait aucune preuve si ce n’était les allégations de sa secrétaire. Sauf si cette dernière s’était enfuit dès le début. De toute façon, qui aurait passé la journée à garder une porte fermée à clef d’où s’échappe une mélodie qui ne trompe pas ? A cet instant précis la jeune noble eut l’envie folle de se cogner la tête contre le mur. Comment avait-elle put être aussi insouciante ? Fichtre qu’elle pouvait être sotte !
L’invitation forcée de Grimvor tâcha de sortir la Milan de ses pensées et machinalement elle referma un peu plus la porte. Son épaule vint reposait contre l’autre montant et son visage se fendit d’un sourire affable. Son cerveau venait d’enclencher des rouages et mécaniques qui étaient presque audibles, il fallait qu’elle trouve une excuse et vite.
- Oh le capitaine ? Commença-t-elle d’un air incrédule. - Vous vous êtes loupé de peu ! Nous venions juste de terminer avant que vous n’arriviez, il a prit congé il y a… Une petite vingtaine de minute je pense. Sans doute a-t-il dû aller faire un tour dans les jardins, il n’est pas homme à rester assit des heures durant et je pense que notre négociation l’a… Éreinté. Ajouta la jeune femme tandis que sa conscience était hilare, lui arrachant un léger sourire en coin qui disparut rapidement. - Cela dit, c’est un homme fiable, j’imagine qu’il doit déjà être en route pour vos appartement. Peut-être même sa Majesté la reine lui à déjà ouvert, vous ne croyez pas ? Tout en discutant elle se glissa hors de la pièce et referma la porte dans son dos. Ses yeux ne se détachaient pas de ceux du roi, comme pour s’assurer que toute son attention était concentrée sur elle et elle seule. Ce qui en soit, ne serait pas franchement une mince affaire.
Queen et Grimvor avaient déjà eut à faire par le passé. Le moins que l’on pouvait dire c’est que la trésorière en gardait un souvenir impérissable. Même aujourd’hui elle n’était pas en mesure de dire qui des deux avait réussit à embobiner l’autre. Certes sa carrière avait fait un grand bon en avant, la propulsant à une place que personne n’avait atteint à son âge, mais elle y avait aussi perdu une part de sa liberté. Dire non à Nienor Milan était une chose que même sa fille favorite redoutait et pourtant c’est la condition qui lui avait été imposé lors de leur échange.
- Je suis sincèrement désolée mais je ne puis vous laissez entrer. Comme pour confirmer ses paroles le loquet de la porte claqua et Queen joignit ses mains dans son dos alors que ses lèvres s’étiraient. - Voyez-vous, elle avança afin de faire correctement face au dirigeant, ma patience à également des limites. Ce bon vieux capitaine m’a donné du fil a retordre, les dépenses du bastion sud sont faramineuses et il n’est pas vraiment près à lâcher du terrain. Ce n’était pas un véritable mensonge au final. - Je dois dire que dans de telles circonstances… Il peut m’arriver… D’avoir quelques excès d’agacement… Enfin… Vous voyez ? Demanda-t-elle alors que ses yeux cherchaient à obtenir une quelconque réponse positive dans leurs jumeaux. - Il n’est pas impossible que quelques dossiers aient volés ci et là... et quel genre de trésorière serais-je pour inviter mon roi dans un endroit aussi mal fagoté ? Aaah mon cher, je vous assure que vous faire patienter ici ne me fait pas plus plaisir, vous m’en voyez désolée, encore une fois. Enfin, elle daigna baisser sa garde et se retira du devant de la porte, invitant le roux à la suivre à l’extérieur de la trésorerie, évitant au passage, et avec soin, le sujet de son teint.
L’invitation forcée de Grimvor tâcha de sortir la Milan de ses pensées et machinalement elle referma un peu plus la porte. Son épaule vint reposait contre l’autre montant et son visage se fendit d’un sourire affable. Son cerveau venait d’enclencher des rouages et mécaniques qui étaient presque audibles, il fallait qu’elle trouve une excuse et vite.
- Oh le capitaine ? Commença-t-elle d’un air incrédule. - Vous vous êtes loupé de peu ! Nous venions juste de terminer avant que vous n’arriviez, il a prit congé il y a… Une petite vingtaine de minute je pense. Sans doute a-t-il dû aller faire un tour dans les jardins, il n’est pas homme à rester assit des heures durant et je pense que notre négociation l’a… Éreinté. Ajouta la jeune femme tandis que sa conscience était hilare, lui arrachant un léger sourire en coin qui disparut rapidement. - Cela dit, c’est un homme fiable, j’imagine qu’il doit déjà être en route pour vos appartement. Peut-être même sa Majesté la reine lui à déjà ouvert, vous ne croyez pas ? Tout en discutant elle se glissa hors de la pièce et referma la porte dans son dos. Ses yeux ne se détachaient pas de ceux du roi, comme pour s’assurer que toute son attention était concentrée sur elle et elle seule. Ce qui en soit, ne serait pas franchement une mince affaire.
Queen et Grimvor avaient déjà eut à faire par le passé. Le moins que l’on pouvait dire c’est que la trésorière en gardait un souvenir impérissable. Même aujourd’hui elle n’était pas en mesure de dire qui des deux avait réussit à embobiner l’autre. Certes sa carrière avait fait un grand bon en avant, la propulsant à une place que personne n’avait atteint à son âge, mais elle y avait aussi perdu une part de sa liberté. Dire non à Nienor Milan était une chose que même sa fille favorite redoutait et pourtant c’est la condition qui lui avait été imposé lors de leur échange.
- Je suis sincèrement désolée mais je ne puis vous laissez entrer. Comme pour confirmer ses paroles le loquet de la porte claqua et Queen joignit ses mains dans son dos alors que ses lèvres s’étiraient. - Voyez-vous, elle avança afin de faire correctement face au dirigeant, ma patience à également des limites. Ce bon vieux capitaine m’a donné du fil a retordre, les dépenses du bastion sud sont faramineuses et il n’est pas vraiment près à lâcher du terrain. Ce n’était pas un véritable mensonge au final. - Je dois dire que dans de telles circonstances… Il peut m’arriver… D’avoir quelques excès d’agacement… Enfin… Vous voyez ? Demanda-t-elle alors que ses yeux cherchaient à obtenir une quelconque réponse positive dans leurs jumeaux. - Il n’est pas impossible que quelques dossiers aient volés ci et là... et quel genre de trésorière serais-je pour inviter mon roi dans un endroit aussi mal fagoté ? Aaah mon cher, je vous assure que vous faire patienter ici ne me fait pas plus plaisir, vous m’en voyez désolée, encore une fois. Enfin, elle daigna baisser sa garde et se retira du devant de la porte, invitant le roux à la suivre à l’extérieur de la trésorerie, évitant au passage, et avec soin, le sujet de son teint.
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Dans une parade lente et calculée, un beau millier de changement d'état semblait passer derrière le masque de Queen à ce moment-même, si bien que je ne pus tous les décrire. Sa grâce dansante la guida lentement plus proche de moi en m'occultant toute visibilité de son bureau, comme si elle tenait vraiment à y cacher quelque chose, je reculais alors d'un pas en la laissant évoluer librement, observant ce nouveau rempart entre moi-même et cette pièce dont les murs avaient sûrement plus d'une rumeur à raconter. D'après Queen, Yuduar serait parti il y a peu et serait actuellement en pleine ballade, plutôt que je me rejoindre directement. Non pas que je me questionne sur l'amour du Capitaine pour les fleurs, seulement un détail semblait m'échapper.
- Oh, je vois ! Ce bon vieux capitaine avait donc besoin d'air frais, c'est compréhensible, l'odeur de la paperasse est étouffante ... Cependant, mon regard se raffermit, tirant le coin de mes lèvres dans une expression d'autant plus joueuse, je reviens des jardins et il ne me semble pas l'avoir vu passer ... il serait curieux de contourner tout le palais pour rejoindre l'extérieur pourtant, non ?
Je laisse filer un rire innocent en posant mes mains sur mes hanches, torse bombé.
- La prochaine fois qu'il vient, je lui ferais délivrer une carte. Quel étourdi, ce capitaine !
Mon regard fila de la petite blonde à l'entrée de son bureau, alors qu'un clac sonore eut vite fait de condamner les lieux, ainsi elle se replaça et continua sa drôle de charade, allant et venant sur à quel point un entretien avec Al Rakija était éprouvant. Ah, chère mademoiselle Milan, je suis à peu près certains que ce ne sont pas les feuilles qui ont volé les premières ! Mais comment lui faire avancer de tels propos, alors que peu à peu notre duel s'éternisait et nous repoussait dans l'allée principale ? Tel un rodeur couvant son nid et ses secrets, la trésorière fit preuve d'une répartie suffisante pour mettre un échec mes plans d'intrusion spontanée. A présent, j'espérais simplement que ce vieux bougre de Yuduar n'était pas enfermé dans cette pièce, il aurait été difficile pour lui de s'en extirper sans passer par les fenêtres et, ne sait-on jamais, il valait mieux éviter ce genre d'activité suspecte avec les patrouilles régulières de gardes, même en étant Capitaine.
Lorsque soudain, un coup de la chance ou le destin me souriant, la domestique en chef m'ayant escorté jusque là revenait sur ses pas, seule cette fois-ci, saluant la trésorière et moi-même d'une révérence avant d'entamer.
- Madame Milan. Votre Majesté, sa Majesté la Reine se fait du souci de vous voir tarder et craint de devoir diner seule. Elle m'a demandé de vous escorter sans faute, cette fois-ci.
- Oh, Astrea. J'arrive immédiatement ...
Le ton de ma voix se mit à faiblir et je reportais brièvement mon attention sur Queen, le regard plissé et un sourcil arqué.
- La Reine est seule ?
- Absolument, elle vous attend dans la salle à déjeuner.
- Auriez-vous, à tout hasard, croisé le capitaine sur votre route ?
- Sir Hekmatyar ?
- Non, sir Al Rakija.
- Mes excuses, votre Majesté. Non, je ne l'ai pas rencontré.
- Voilà qui est bien curieux ...
Je me mis à tapoter mon menton en le prenant entre mes doigts, l'air songeur. Evidement, tout cela n'était qu'une comédie visant à déstabiliser la trésorière mais plutôt que de la laisser m'exploser entre les mains, j'haussais les épaules l'air résigné.
- Peut-être s'est-il perdu ? Enfin, il serait malvenu de faire patienter ma Reine. Mademoiselle Milan, je prends donc congé de votre présence, en vous souhaitant une agréable soirée.
Une révérence de ma part, suivit de celle d'Astrea et je pris mon départ à ses côtés, laissant au tournant du couloir un petit regard en coin vers Queen Milan, l'air satisfait.
Queen MilanNoble
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Par la sainte que ce roi pouvait être agaçant. Ne pouvait-il simplement tourner les talons et s’en aller ? Yuduar n’était plus un enfant aux dernières nouvelles, était-il nécessaire qu'on lui attribue un chaperon, royal qui plus est ? Queen faillit en perdre son sourire. Néanmoins sa façade resta de marbre et son sourire aussi faux qu’inébranlable. Au moins sa stratégie avait le mérite de fonctionner, leur petit duo s’approchait doucement mais sûrement des grandes portes en bois menant directement dans l’un des couloirs principaux. Plus que deux petits mètres, deux ridicules petit mè-… Au grand désarroi de la blonde les gonds grincèrent comme si eux aussi étaient contre l’idée de recevoir une personne de plus. S’en suivit un échange dont elle se serait bien passé, quoi que ce dernier était bien moins dérangeant qu’elle ne s’y attendait et c’est dans le calme qu’elle raccompagna les deux microbes vers la sortie.
- Mademoiselle la euh… Gouvernante ? La salua Queen en arquant un sourcil, ne sachant pas vraiment comment s’adressa à elle. La question ne l’interpella pas longtemps, le sujet de conversation était bien plus intéressant. C’était bien le moment que le petite domestique donnent de telles informations. Ne pouvait-elle pas se contenter de récurer les poussières des appartements royaux ? Et bon sang que faisait une personne comme elle dans un endroit pareil ? Encore une fois le flot de ses pensées fut interrompu par le regard douteux de Grimvor, auquel elle répondit d’un haussement d’épaule tout en se tenant dans l’embrasure de la porte.
- Notez, Votre Majesté, que je ne suis ni l’épouse ni la mère de votre capitaine, aussi si il a décidé d’emprunter un autre chemin que celui menant aux jardins… Cela n’est pas de mon ressort. Ce n’est pas une jolie chose que de douter ainsi de sa cour. Son regard de glace vint transpercer la plébéienne de part en part. - Et je doute que votre domestique, aussi douée vous semble-t-elle, ne possède un don d’omniscience. Maintenant si vous le voulez bien, j’ai d’autres affaires plus urgentes que de courir après un membre fantôme de votre armée, ma journée est loin d’être terminée. Contrairement à d’autre. Ah et il s’est renversé du café dessus. Peut-être a-t-il décidé de faire un détour par la caserne. Sur ce passez une agréable soirée Sire et mes respects à notre reine. Et sans jamais leur laisser le temps de rétorquer elle claqua la porte. - Quelle merde… Grogna-t-elle tout en laissant un soupire lui échapper. Maintenant il fallait encore qu’elle se débarrasse de l’intrus qui se trouvait dans son armoire. Si tant est qu’il n’y soit pas mort.
D’un pas rapide elle traversa la pièce principale baignée dans le pénombre. Les cristaux de lumières qui faisaient normalement danser sa silhouette sur les hautes tapisseries étaient éteint, l’endroit semblait plus vide que jamais. Les assistants ne travaillaient pas et sa secrétaire avait dû prendre ses jambes à son cou un peu plus tôt dans la journée. Ses mâchoires se contractèrent à la vue de la chaise vide. « Une journée de perdue ». Bien vite ses yeux furent attirés par la raie de lumière qui se rependait par le dessous de sa porte. En quelques enjambées elle traversa le bureau puis pressa la poignée avant de pénétrer dans le bordel géant qui lui servait d’office. Les dossiers étaient rependu sur le sol comme une mer de papier blanche et noire, les encriers avaient, pour la plupart, survécus mais certains formait déjà des marées noires dont la trésorière aurait un mal fou à se débarrasser. La buée était encore bien présente sur les carreaux des fenêtres et la chaleur ambiante de la pièce ne laissait pas place au doute. De même il y avait cette odeur caractéristique qui flottait encore dans l’air. Un parfum de sueur et de sable chaud, un arôme de luxure, d’extase et de pêché.
- Tu peux sortir. D’un geste sec la porte de l’armoire s’ouvrit et Queen s’écarta avec agilité au cas où la carcasse de Yuduar viendrait à lui tomber dessus. - La porte est part là. Lui indiqua-t-elle sans l’ombre d’une hésitation. - Au cas où tu ne l’aurais pas entendu, le roi est passé, il te cherchait. Tu ne m’en voudrais pas mais j’ai préféré lui dire que tu n’étais pas ici. Pour toi comme pour moi il était bon qu’il ne te trouve pas. Toujours aussi froide elle s’écarta du meuble et ramassa quelques écrits à ses pieds, l’un d’eux traitait des dernières expéditions ainsi que d’un rapport concernant le coût nécessaire pour les effectuer. Au passage elle y descella une légère erreur et son sourcil s’arqua instantanément. La désorganisation pouvait avoir du bon.
- Mademoiselle la euh… Gouvernante ? La salua Queen en arquant un sourcil, ne sachant pas vraiment comment s’adressa à elle. La question ne l’interpella pas longtemps, le sujet de conversation était bien plus intéressant. C’était bien le moment que le petite domestique donnent de telles informations. Ne pouvait-elle pas se contenter de récurer les poussières des appartements royaux ? Et bon sang que faisait une personne comme elle dans un endroit pareil ? Encore une fois le flot de ses pensées fut interrompu par le regard douteux de Grimvor, auquel elle répondit d’un haussement d’épaule tout en se tenant dans l’embrasure de la porte.
- Notez, Votre Majesté, que je ne suis ni l’épouse ni la mère de votre capitaine, aussi si il a décidé d’emprunter un autre chemin que celui menant aux jardins… Cela n’est pas de mon ressort. Ce n’est pas une jolie chose que de douter ainsi de sa cour. Son regard de glace vint transpercer la plébéienne de part en part. - Et je doute que votre domestique, aussi douée vous semble-t-elle, ne possède un don d’omniscience. Maintenant si vous le voulez bien, j’ai d’autres affaires plus urgentes que de courir après un membre fantôme de votre armée, ma journée est loin d’être terminée. Contrairement à d’autre. Ah et il s’est renversé du café dessus. Peut-être a-t-il décidé de faire un détour par la caserne. Sur ce passez une agréable soirée Sire et mes respects à notre reine. Et sans jamais leur laisser le temps de rétorquer elle claqua la porte. - Quelle merde… Grogna-t-elle tout en laissant un soupire lui échapper. Maintenant il fallait encore qu’elle se débarrasse de l’intrus qui se trouvait dans son armoire. Si tant est qu’il n’y soit pas mort.
D’un pas rapide elle traversa la pièce principale baignée dans le pénombre. Les cristaux de lumières qui faisaient normalement danser sa silhouette sur les hautes tapisseries étaient éteint, l’endroit semblait plus vide que jamais. Les assistants ne travaillaient pas et sa secrétaire avait dû prendre ses jambes à son cou un peu plus tôt dans la journée. Ses mâchoires se contractèrent à la vue de la chaise vide. « Une journée de perdue ». Bien vite ses yeux furent attirés par la raie de lumière qui se rependait par le dessous de sa porte. En quelques enjambées elle traversa le bureau puis pressa la poignée avant de pénétrer dans le bordel géant qui lui servait d’office. Les dossiers étaient rependu sur le sol comme une mer de papier blanche et noire, les encriers avaient, pour la plupart, survécus mais certains formait déjà des marées noires dont la trésorière aurait un mal fou à se débarrasser. La buée était encore bien présente sur les carreaux des fenêtres et la chaleur ambiante de la pièce ne laissait pas place au doute. De même il y avait cette odeur caractéristique qui flottait encore dans l’air. Un parfum de sueur et de sable chaud, un arôme de luxure, d’extase et de pêché.
- Tu peux sortir. D’un geste sec la porte de l’armoire s’ouvrit et Queen s’écarta avec agilité au cas où la carcasse de Yuduar viendrait à lui tomber dessus. - La porte est part là. Lui indiqua-t-elle sans l’ombre d’une hésitation. - Au cas où tu ne l’aurais pas entendu, le roi est passé, il te cherchait. Tu ne m’en voudrais pas mais j’ai préféré lui dire que tu n’étais pas ici. Pour toi comme pour moi il était bon qu’il ne te trouve pas. Toujours aussi froide elle s’écarta du meuble et ramassa quelques écrits à ses pieds, l’un d’eux traitait des dernières expéditions ainsi que d’un rapport concernant le coût nécessaire pour les effectuer. Au passage elle y descella une légère erreur et son sourcil s’arqua instantanément. La désorganisation pouvait avoir du bon.
Image de profil : Succès : Cristaux : 3220MESSAGES : 525Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
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Ah. Il aurait bien aimé terminer sa phrase, expliquer son point de vue, mais visiblement la trésorière avait déjà pris sa propre décision le concernant. Mais en bon seigneur qu'il était, Yuduar se laissa enfermer dans l'étroit placard dans lequel trônait bon nombre d'affaires de la petite blonde. L'espace exigüe n'arrangeait pas sa carrure de soldat mais il était habitué à devoir composer avec ce que le ciel daignait lui donner. Un coup à droite, un coup à gauche, il termina par trouver une position plus ou moins confortable ou tout du moins dans laquelle il pourrait tenir un bon bout de temps. En partant du principe que le tiroir contre lequel reposait son bassin n'allait pas céder a cause de l'appui qu'il lui infligeait, manquerais plus que le tout s'éboule désormais.
D'une oreille qu'il tâchait de tendre du mieux de son possible, le Capitaine tenta de capter le plus gros de la conversation qui avait lieu à la porte du bureau de la trésorerie. Le ton enjoué et gaillard de Grimvor résonnait haut et fort en comparaison de la petite voix empressée de Queen. Il ne fallut que quelques phrases échangées pour que Yuduar comprenne bien vite que Grimvor ne devait pas être dupe et aussitôt un sourire de grand gamin anima son visage jusqu'à presque lui en provoquer un rire amusé. Mais la discrétion étant de mise, il réfréna l'envie pour mieux continuer à rester attentif. Si la secrétaire était restée à son poste après sa malheureuse entrée plus tôt, les chances que leur ébat ait été entendu passaient de fortes à entièrement certaines. De là, la suite des rumeurs à venir coulait d'elle même. Cella là pour l'éviter ça allait être coton tient. Meh, on à ce qu'on mérite, le jeu en valait la chandelle.
Hélas les voix s'éloignèrent peu à peu au fil de la conversation, rendant la suite de politesses échangées totalement inintelligibles à la compréhension du soldat toujours enfermé dans son placard. Bien dommage. Quelques bribes de haussement de ton lui parvenait, rien de bien concluant. Pouvait-il sortir? Devait-il sortir? Grimvor risquais d'entrer à tout moment sur un coup de tête, ce serais bien son genre tient. Autant se faire patient donc. Sans compter que Queen serais capable de le crucifier vivant pour une telle faute, au sens propre et figuré.
Patience étant maitresse de toutes vertus, Al Rakija resta immobile dans son placard qu'il terminait presque par trouver agréable. Une impression surement véhiculée par le fait que son corps, même ainsi tordu, trouvait plus de repos à l'instant présent que lors de leurs précédentes chevauchées. C'est que la petite blonde ne manquait pas d'endurance concernant les arts du vices. Et gourmandes de surcroit. Comme quoi c'était pas l'alcool qui l'avait dévergondée y'a quelques mois de ça, elle en à sous le pied la petite. D'ailleurs en parlant d'elle...
La porte du bureau s'ouvre en grinçant. Un soupir, quelques pas, un soupir, grognements ronchons, les pas s'approchent du placard. Queen est de retour, visiblement fatiguée d'avance d'avoir dut défendre son bout de viande d'entres les griffes du Roi. Sa voix, sèche et impérative, vint sonner la libération d'un Yuduar qui se sentit comme agressé par la lumière jaillissant de la porte ouverte. C'est donc nez et sourcils froncés qu'il s'extirpa tant bien que mal du placard en se contorsionnant pour retrouver une tenue normale.
"Ah, un peu plus et c'est que j'allais piquer une petite sieste là-dedans moi..." soupira t-il avec légèreté tout en riant à moitié. Equipé de son seul caleçon, survivant de la journée, il s'étira comme un chat, ce qui fit vite craquer d'indignation ses articulations engourdie "Bon, il faut que je remette la main sur mes haillons avant de partir ceci dit..." ignorant totalement l'indication de la porte, Yuduar se dirigea plutôt vers le dernier endroit où ce qu'il lui restait comme vêtement était encore présent. Ses bottes étaient là, un lambeau de son pantalon, aucunes traces de sa chemise. Il ne se rappelait pas les avoirs envoyés quelque part durant leur rangement éclair pourtant... Ou peut-être bien que si, allez savoir. Relevant le nez vers Queen qui continuait à lui battre froid, il lui adressa un regard toujours aussi amusé qu'à sn habitude "Tu lui as raconté quoi de beau à Grimvor? Qu'au moins nos versions coïncident je veux dire, parceque dans tout les cas je vais allé toquer chez lui juste après là. Vue l'heure c'est préférable à l'idée de zig-zaguer jusque chez Hekmatyar de toutes manières..."
Il discutait avec ce ton de tout les jours comme si il venait de la croiser sur la plus banale des places du marché et qu'ils étaient tout deux entrains de faire leurs petites emplettes au gré du soleil matinal. Comme si tout ce qu'il s'était déroulé avant entres eux n'avait jamais existé, au demeurant. Mais il ne lui fallut qu'un regard, intéressé, de haut en bas le long de la mise de la Milan, pour que son oeil expert note quelques détails sortant de l'ordinaire. Comme une certaine absence de sous-vêtements qui ne trompait pas.
"Sympa la tenue sinon." rajouta le gradé avec un sourire en coin qui commençait à devenir bien connu de lui. Elle avait beau se donner de grands airs à la jouer tout sérieux, Grimvor n'avait pas dut avoir bien du mal à séparer l'éventuelle vérité de l'évident mensonge. Ah... sa soirée à venir avec le Roi promettait d'être lourde en questions grivoises, ça c'est certain.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5722MESSAGES : 1220COULEUR : #ff6600Queen MilanNoble
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« Quel intérêt ? » songea la trésorière en levant les yeux de sa paperasse. Vraiment, elle ne comprenait pas. C’était certes l’un des uniformes d’apparat de la garde, mais il n’était pas unique et une simple demande suffirait à lui en faire fabriquer un nouveau, si ils n’en avaient pas déjà un en rab. Ce qui était hautement probable, Yuduar devait le savoir bien mieux qu’elle. Pour toute réponse elle tourna les talons et s’approcha du canapé qui avait abandonné sa place initiale pour se décaler d’un bon mètre sur la droite. Les coussins étaient tous retournés sur le sol et l’un d’eux avait même eut la riche idée d’aller se glisser son bureau. Se penchant elle ramassa les plus proche puis enchaîna sur les affaires qui se trouvaient à proximité. Plumes, papiers en tout genre, cachet de cire et encrier. Tout son matériel de bureau avait été dispatché aux quatre coins de la pièce, certain s’en sortaient mieux que d’autre. Le sofa, lui, ne s’en tirait qu’avec une minuscule tâche noire sur l’un de ses pieds, vestiges d’un plume mal nettoyée et tombée de la table. Tout en faisant un peu de place sur le meuble, elle écouta le garde.
Si ça n’avait tenu qu’à elle nul doute qu’il se serait déjà retrouvé à la porte avec un bout coup de pied aux fesses. Cependant vu le personnage qui était à ses côtés, il y avait fort à parier qu’il éclaterait d’un rire franc tout en ne bougeant pas d’un millimètre. Elle le savait, elle avait eut maintes occasions pour s’alanguir contre ses muscles d’acier, bien sotte aurait été l’idée de jouer la force avec lui. De même la fourberie ne marcherait pas à cette situation. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenue et qu’au grand jamais l’envie de papoter autour d’un thé en sa compagnie ne lui viendrait, et là dedans elle excellait. Toutefois, avant de le foutre dehors en grande pompe elle daigna répondre à ses interrogations concernant le roi, après tout c’était étalement dans son intérêt.
- J’ai dis que tu étais partie il y a peu, juste avant que le roi n’arrive pour être exacte. « Il a également tenté de me faire admettre que vous étiez encore là à l’aide d’excuses miteuses » se retint-elle d’ajouter. - J’ai supposé que tu étais passé par les jardins mais sa… Domestique, elle eut une grimace écœuré, ne t’aurais pas croisé. Tout comme elle a confirmé que tu n’étais pas dans les appartements de la reine. Un raisonnement sommes toutes complètement stupide, cette pauvre femme serait bien incapable de savoir si oui ou non tu étais dans les appartement royaux alors qu’elle était dans ma trésorerie… « La couronne sur la tête d’un simplet » cria son esprit en silence. - J’ai ajouté que tu t’étais renversé du café dessus et… Oh ne me regardez pas comme ça, je n’allais tout de même pas dire que c’était de mon fait, ses doutes n’en auraient été que plus vif. Elle le fusilla du regard. - Et je crois avoir ajouté que tu avais sûrement fait un tour à la caserne afin de trouver des vêtements correct pour votre dîner de ce soir. Il serait bon que tu y fasses un saut d’ailleurs, le roi est peut-être ton ami mais ce n’est pas une tenue pour déambuler dans le palais, encore moins pour ne pas faire éclore des rumeurs nous concernant. Ce serait aussi déplaisant qu’embarrassant tu ne crois pas ? Si jamais elle apprenait qu’il avait véritablement choisit de se rendre chez Grimvor plutôt que de jouer la carte de la discrétion, nul doute qu’elle trouverait le moyen d’empaler sa tête sur une pique pour l’exposer à l’entrée de son bureau. En tout cas elle venait de lui donner tout les éléments nécessaire à leur discrétion. Toutefois, la réponse qui suivit lui laissa supposer qu’il n’en avait cure et qu’il ferait comme bon lui semblait. Son visage passa d’un air neutre à un soupçon de colère, ses sourcils se froncèrent.
- Bien sur que ma tenue est « sympa », dit-elle tout en mimant des guillemets puis en croisant les bras sur sa poitrine avec un air suffoqué, - Maintenant si tu veux bien, j’ai un bureau complet à rangé et pas besoin d’une paire d’yeux supplémentaire pour me regarder le faire. Encore moins les tiens. Ses iris, d’un bleu céruléen, se plantèrent dans ceux noisettes de Yuduar, lui intimant de quitter les lieux sur le champs. Ni son sourire taquin, ni ses lèvres encore rougis et encore moins ces compliments qui tintaient en douceur à ses oreilles ne la ferait changer d’avis. Volontairement, elle lui tourna le dos, fermant la porte à quelconque discussion. Le temps n’était plus aux badinage ; dés qu’il franchirait la porte le capitaine redeviendrait un inconnu aux yeux de Queen.
Si ça n’avait tenu qu’à elle nul doute qu’il se serait déjà retrouvé à la porte avec un bout coup de pied aux fesses. Cependant vu le personnage qui était à ses côtés, il y avait fort à parier qu’il éclaterait d’un rire franc tout en ne bougeant pas d’un millimètre. Elle le savait, elle avait eut maintes occasions pour s’alanguir contre ses muscles d’acier, bien sotte aurait été l’idée de jouer la force avec lui. De même la fourberie ne marcherait pas à cette situation. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenue et qu’au grand jamais l’envie de papoter autour d’un thé en sa compagnie ne lui viendrait, et là dedans elle excellait. Toutefois, avant de le foutre dehors en grande pompe elle daigna répondre à ses interrogations concernant le roi, après tout c’était étalement dans son intérêt.
- J’ai dis que tu étais partie il y a peu, juste avant que le roi n’arrive pour être exacte. « Il a également tenté de me faire admettre que vous étiez encore là à l’aide d’excuses miteuses » se retint-elle d’ajouter. - J’ai supposé que tu étais passé par les jardins mais sa… Domestique, elle eut une grimace écœuré, ne t’aurais pas croisé. Tout comme elle a confirmé que tu n’étais pas dans les appartements de la reine. Un raisonnement sommes toutes complètement stupide, cette pauvre femme serait bien incapable de savoir si oui ou non tu étais dans les appartement royaux alors qu’elle était dans ma trésorerie… « La couronne sur la tête d’un simplet » cria son esprit en silence. - J’ai ajouté que tu t’étais renversé du café dessus et… Oh ne me regardez pas comme ça, je n’allais tout de même pas dire que c’était de mon fait, ses doutes n’en auraient été que plus vif. Elle le fusilla du regard. - Et je crois avoir ajouté que tu avais sûrement fait un tour à la caserne afin de trouver des vêtements correct pour votre dîner de ce soir. Il serait bon que tu y fasses un saut d’ailleurs, le roi est peut-être ton ami mais ce n’est pas une tenue pour déambuler dans le palais, encore moins pour ne pas faire éclore des rumeurs nous concernant. Ce serait aussi déplaisant qu’embarrassant tu ne crois pas ? Si jamais elle apprenait qu’il avait véritablement choisit de se rendre chez Grimvor plutôt que de jouer la carte de la discrétion, nul doute qu’elle trouverait le moyen d’empaler sa tête sur une pique pour l’exposer à l’entrée de son bureau. En tout cas elle venait de lui donner tout les éléments nécessaire à leur discrétion. Toutefois, la réponse qui suivit lui laissa supposer qu’il n’en avait cure et qu’il ferait comme bon lui semblait. Son visage passa d’un air neutre à un soupçon de colère, ses sourcils se froncèrent.
- Bien sur que ma tenue est « sympa », dit-elle tout en mimant des guillemets puis en croisant les bras sur sa poitrine avec un air suffoqué, - Maintenant si tu veux bien, j’ai un bureau complet à rangé et pas besoin d’une paire d’yeux supplémentaire pour me regarder le faire. Encore moins les tiens. Ses iris, d’un bleu céruléen, se plantèrent dans ceux noisettes de Yuduar, lui intimant de quitter les lieux sur le champs. Ni son sourire taquin, ni ses lèvres encore rougis et encore moins ces compliments qui tintaient en douceur à ses oreilles ne la ferait changer d’avis. Volontairement, elle lui tourna le dos, fermant la porte à quelconque discussion. Le temps n’était plus aux badinage ; dés qu’il franchirait la porte le capitaine redeviendrait un inconnu aux yeux de Queen.
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Récupérant ses affaires ça et là, Yuduar écoutait le récit de Queen tout en tentant de s'y retrouver au milieu du chaos qu'ils avaient tout deux semés sur leur passage. Elle qui semblait être celles qui aiment le rangement parfait et droit, voir son bureau ainsi sans-dessus dessous devait lui arracher les yeux. Mais après tout elle n'y était pas pour rien non plus. Par moment ses recherches s'interrompaient et il relevait son attention vers la blonde avec son fameux sourire aux lèvres, souvent répondu par un air visiblement outré. Il se passais de tout commentaire mais n'en pensais pas moins, étrangement son vis à vis avait acquis le don de partiellement lire dans ses silences. Comme quoi elle avait beau dire mais quelque chose de tenace les liaient d'une manière ou d'une autre.
De détails en détails il nota tant bien que mal tout les éléments présentés par les excuses précédemment formulées à Grimvor. La liste était assez longue mais il devrais réussir à s'en sortir sans trop de complexité. Ce n'était pas sa plus grande fierté, loin de là, mais mentir avait toujours été un art dans lequel il excellait naturellement. Surement lié à sa passion de raconter des histoires plus romancées les unes que les autres pour déconner. Ceci étant dit, elle marqua un point juste en mentionnant son éventuel passage à la Caserne ou un détour par l'Île de la Citadelle. L'espace d'un instant le Capitaine resta pensif devant les larges fenêtres de l'office de la trésorerie, son regard perdu dans les lumières nocturnes de la Capitale en contre-bas. L'idée pouvait payer mais semblait fournie de tout autant de mauvais points en contre-partie. Se glisser jusqu'à la Caserne ou jusqu'à la Citadelle impliquerais de zig-zaguer au milieu du petit personnel encore présent et donc d'éventuellement s'exposer à de curieux questionnement à même de faire circuler les rumeurs encore plus vite. Au contraire le chemin jusqu'aux appartements de Grimvor était plus court et présentait moins de chance de croiser des intriguants. Mais ce plan reposait sur la capacité de son camarade de Roi à tenir sa langue après coup et à ne pas trop insister auprès du soldat. Dans tout les cas il allait surement devoir lui dévoiler l'entière vérité pour montrer patte-blanche et s'assurer de sa discrétion à l'avenir. Yuduar se retint d'énoncer ce dernier point à voix haute, pour sûr que Queen n'aurait pas été d'accord avec lui là-dessus. Mais il se faisait confiance et portait la même confiance en son ami. Un risque à prendre sommes toutes.
"Mh, j'ai mon idée de comment tourner la chose pour que nos versions coïncident. J'irais directement chez Grimvor et je m'occuperais du reste de là." lâcha t-il avec simplicité, ignorant de fait le conseil du détour par la Caserne de manière officielle. Elle aussi allait devoir lui faire confiance, même si cette optique ne devait pas lui plaire plus que ça. Il n'en était plus de son ressort désormais.
Finalement il se retourna vers elle une ultime fois, croiser son regard incendiaire tandis qu'elle essayais de cacher ses généreux attributs d'un bras trop fins pour compléter l'objectif d'une fois. Un dernier rire sonore secoua sa gorge face à son attitude , il réajusta le reste de ses affaires sous son bras et s'avança prêt de Queen vers le centre du bureau. Morceaux de pantalons, bottes, chemise moitié arrachée, veste froissée, tout semblait y être. Il resta là un instant, à quelques mètres d'elle, son regard définitivement posé sur sa silhouette tel qu'il lui fut déconseillé juste avant. Il aurais bien aimé rajouter un dernier quelque chose mais ne trouvait pas de mots justes pour cristalliser sa pensée du moment. Grand bien lui en fasse, de toute manière la belle ne semblait pas d'humeur à l'amusement léger. Un soupir détendu passa l'orée de ses lèvres et il se dirigea finalement vers la porte du bureau, la même qu'il avait franchi il y à de ça maintenant plusieurs heures et qui l'avait mené vers cette rocambolesque après-midi. Mais avant de sortir pour de bon...
"Je resterais disponible pour éventuellement terminer ce bilan financier si le coeur vous en dit. Il s'agirais de ne pas laisser trop longtemps ce dossier trainer, n'est-ce pas?" il ne pris même la peine de se retourner et enclencha la poignée tout en prononçant sa phrase rieuse "Merci pour votre accueil, cela vas de soit, et je vous souhaite la bonne soirée..." un pas, deux pas en dehors du bureau, il se retourna enfin pour fermer la porte et jeta son dernier regard vers une Queen au courroux palpable malgré la distance qui les séparaient désormais "... Madame Milan."
Après son dernier sourire, ses derniers mots, vint son dernier clin d'oeil insolent. La porte qui claque légèrement en se refermant et ses premiers pas nus dans le long couloir froid, vide et silencieux de la trésorerie du Palais. Cela n'aurait tenu qu'a lui il ne se serait pas privé d'éclater de rire en partant avec un air danseur et filou mais la discrétion était désormais de mise. Direction les appartements royaux, sa soirée en un sens ne faisait que de commencer. Pour sûr que Grimvor n'allait pas le laisser s'en tirer si facilement. Quant à Queen... Ce serait avec plaisir qu'il trouverais le moyen de se libérer pour une nouvelle convocation de la sorte, sans l'ombre d'un doute.
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