Je me stop pour gâter un peu les trois trésors avec moi, les deux plus jeune viennent directement à moi sans même se poser de question, trop heureuse d’avoir une friandise. Seul Chance reste en retrait et semble sentir l’air autour de nous comme si quelque chose le perturbait, mais rien que ses cadets est pu sentir visiblement. Il a bien plus d’entraînement en même temps, beaucoup plus en alerte et conscient des dangers que peut être la forêt, même en prenant des chemins sûrs. À cinq ans, il commence effectivement à ne plus se faire avoir comme un simple chiot.
Il semble hésiter à suivre cette odeur qui semble lui passer sous le museau et tout son corps indique très clairement une certaine excitation pour une traque. Les deux plus jeunes ont assez couru pour aujourd’hui, on fait du bon travail, mais les faire partir sur une traque, surtout alors qu’il allait être a d’autres personnes pour plus tard, ne me tente pas vraiment. Pourtant il y a cette curiosité qui me titille.
— Diamant, Perle, rentrer à la maison, sans prendre aucun risque.
Utiliser mon pouvoir pour les faire repartir me retire la possibilité que cela fonctionne à nouveau pendant une bonne demi-heure le temps qu’ils soient à la maison et que les deux ne soient plus sous emprise. Ils avaient un bon rythme de course mine de rien. Une fois les deux chiots partis, je ne me fais aucun souci sur leur retour, un sifflement à l’attention de Chance le redresse de tout son corps et l’excitation est de plus en plus présente. Vraiment hâte de voir ce qui le rend ainsi, surtout qu’au bruit aux alentours il y a de la vie en forêt, peut-être une chasse intéressante. Qui sait ? Il faut bien tenter.
Sans un mot, juste avec les bons signes longuement appris depuis son plus jeune âge ou presque, il s’élance et c’est à moi de le suivre ensuite. Cela demande un peu, beaucoup de sport, vraiment, suivre un chien à la course, surtout s’il y a de l’excitation dans l’air c’est dur, heureusement qu’il sache qu’il doit attendre régulièrement pour que je ne le perde pas de vue ou faire attention à ce qui l’entoure. Il y a déjà un incident à la base de piège à loups et de chien beaucoup trop enthousiasme en pleine chasse. C’était à mes débuts du dressage, un chien qui a fini par être amputé d’un membre à la suite de soin pas assez rapide, mais ce n’est pas le sujet du jour.
La course de Chance se fait de moins en rapide et de plus en plus en alerte sur ce qui l’entoure, son corps se colle de plus en plus au sol et instinctivement je me sens suivre, autant que possible, ses actions. Ralentissant mon pas et m’accroupissant pour être autant discret que possible. Aucun aboiement ne vient de la part de mon chien et l’absence de grognement n’indique, possiblement, pas de danger, parfois c’est une erreur de se fier à cela. Eux aussi souhaitent être simplement discrets et ne pas se faire remarquer.
Je ne vois toujours pas ce que Chance a pu avoir et qui a attiré autant son attention, c’est un peu frustrant, j’avoue que je me voyais déjà bien attaquer une bête sauvage en mauvais point ou avoir un affrontement face à des bandits. Ça aurait été amusant. Dangereux, donc vraiment amusant. Je suis presque a vouloir ordonner a Chance d’arrêter son cirque et rentrer à la maison quand il se stop face à un trou, trop grand pour être un nid de renard, mais clairement un nid tout de même de créature, seulement c’est une humaine dedans.
Une jolie dame pour ce qu’on peut en voir grossièrement. C’est là que Chance se met plus ou moins à grogner envers la forme féminine dans la tanière. Visiblement c’est son odeur qui a perturbé autant Chance ou les odeurs qui l’entoure, je suis encore trop loin pour sentir exactement ce qui l’a fait réagir. Cela pourrait autant être l’odeur de la peur, que celle du sang ou de mélange de potion qui lui passe mal dans le museau. Dans tout les cas Chance montre les dents et attends que je fasse signe, ce chien est un peu trop fougueux sur ce qui est ennemie ou non, mais il n’attaque jamais sans ordre.
Je soupire et siffle pour le faire revenir au pied. Il me regarde les oreilles toutes tombantes, comme s’il ne comprenait pas ce qu’il avait mal fait. Gamin, ne commence pas, tu le sais bien, bien entendu que tu le sais, comment papa il met des gens dans son lit si tu menaces les gens en situation de détresse ? Sale gosse. Je l’aime bien tout de même, mais ça se sent qu’il n’a pas les mêmes soucis de reproduction que les humains.
M’accroupissant devant la galerie et après avoir faire reculer un peu chance j’observe un peu mieux la personne dedans sans rien dire. Vraiment, c’est une bonne idée de finir dans une galerie ainsi pour se cacher soit de bandit, soit de créature hostile, mais ça reste tout de même à faire horriblement pitié. Pour l’avoir fait moi-même à mes débuts hors de chez moi, c’est tout sauf agréable.
— Salut, mistinguette, besoin d’aide peut-être ?
Autant être familier directement, ça permet souvent de savoir beaucoup sur les gens suivants de comment ils réagissent à cela.
— C’est pas super confortable là-dedans, tu voudrais peut-être sortir, non ?
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Nemue, comme à son habitude, avait décidé de n’en faire qu’à sa tête. Malgré les protestations de Charles et Béatrice la demoiselle s’était tout de même vêtue de façon confortable pour se rendre dans la forêt seule. Pour quelqu’un qui n’avait pas de compétences de combat ni un pouvoir pour s’y aider, c’était plutôt dangereux et elle le savait. Mais ce n’était pas la première fois qu’elle le faisait et elle avait besoin de récupérer quelques ingrédients dont surtout de la sève de Lhant Airne. Elle commençait à en manquer et elle préférait en garder toujours sous la main puisqu’elle était très utile dans les nombreuses recettes de cataplasme qu’elle connaissait. Elle s’était donc vêtue d’un pantalon sombre ainsi que d’une tunique au col plongeant tout aussi sombre sur laquelle reposait un corset de cuir noir qui mettait bien en valeur ses atouts. Terminant le tout d’une cape qui couvrait l’entièreté de son corps, Nemue s’assura qu’elle avait bien mis à son doigt la bague tsépi serti d’une magnifique pierre émeraude dans laquelle elle y avait rangé magiquement sa dague ainsi que son teïzeur. Il s’agissait des deux seules armes en sa possession et le dernier provenait d’un achat tout récent dont elle était plutôt fière. Bien évidemment le vendeur l’avait prévenu que cela fonctionnait surtout sur les humains ou petites créatures. Dans tous les cas, il valait mieux prévenir que guérir. Ses besaces en place, celles-ci contenaient les outils nécessaires pour récupérer ce pour quoi elle ferait tout ce chemin puis elle attrapa d’une main ganté sa mallette de fiole.
Encore une fois, son personnel se permit de protester sur la décision de la demoiselle à s’éloigner seul et la supplia bien évidemment de faire appel à un ami. Nemue ne pouvait pas déranger Aslander ou Alvar pour ce genre de chose. Ils avaient tous deux d’autres chats à fouetter et comme elle s’entêtait à leur répéter, ce n’était pas la première fois qu’elle s’y rendait.
Elle se rendit jusqu’à l’écurie où elle prépara elle-même sa jument à la robe louvette et s’assura que la selle était bien mise. Elle y attacha par la même occasion sa mallette et grimpa sur cette dernière une fois prête.
- Je ne devrais pas revenir très tard, mentionna-t-elle au palefrenier qui fronça les sourcils.
Nemue ne lui laissa pas le temps de protester et elle talonna sa monture après s’être tournée dans la bonne direction pour quitter la demeure afin de se rendre jusqu’à la forêt. La maison de la sorcière était bien située ce qui l’a rendait proche d’à peu près toutes les grandes villes hormis la Forteresse. Se rendre jusqu’à la forêt ne fut pas bien long puisqu’elle était habituée. Avec le temps, elle parcourait les mêmes chemins, les mêmes petits sentiers et ne se perdait plus, parce que oui, cela lui était déjà arrivé. Elle connaissait les meilleurs endroits pour récolter et s’assurait toujours de ne pas tout prendre afin de permettre à la flore de proliférer et qu’elle puisse en récolter d’autres lors de ses passages suivant. Cette fois-ci il s’agissait d’une très grande plante que l’on pouvait confondre avec un arbre. Qui avait l’habitude de s’ouvrir la nuit afin d’éclairer le sol permettant ainsi aux aventuriers de toujours voir où ils vont. La tige était tout aussi solide que l’écorce, mais l’apothicaire possédait un outil capable d’y percer cette dernière. À la manière des arbres, elle y plantera un chalumeau à sève dans un petit trou qu’elle aura fait juste avant. Bien évidemment, elle n’allait en récupérer qu’une petite quantité.
Lorsqu’elle trouva finalement son arbre, Nemue s’était bien éloignée de l’orée de la forêt et sous le couvert des arbres, il y faisait plutôt sombre. On y voyait encore très bien, mais seulement, elle ne se sentait pas plus à l’aise que la dernière fois. Après tout c’était toujours risqué. Seulement, si elle devait s’arrêter à chaque fois à cause de cela, elle ne bougerait pas de sa demeure.
La demoiselle s’approcha donc de la plante en question, après être descendue de sa monture, et observa les alentours. C’était étrangement calme, elle ne pouvait pas le nié et même sa monture ne semblait pas à l’aise alors qu’elle renâclait tout en frottant son sabot sur le sol. Elle prit la jument par les rennes et l’approcha de sa trouvaille, mais soudainement, cette dernière bloqua ses sabots dans la terre et refusa d’avancer. Elle agita la tête et rua un coup levant ses pattes avant. Nemue dut s’enlever afin d’éviter de se faire piétiner. – Woooh, tout doux, ma belle! Au même moment une créature aux formes lupins et effilée sortie d’un bon d’entre deux troncs d’arbres et montra aussitôt les crocs. Nemue lâcha un petit juron très peu élégant et ne prit pas le temps d’observer en détail la créature. Cette dernière semblait en colère de la voir ici. Peut-être elle y avait niché? Enfin, dans tous les cas, sa monture lui échappa des mains et se mit à fuir pour sauver sa peau et la demoiselle n’eut d’autre choix que d’essayer de la suivre. Elle prit alors la fuite bondissant au-dessus des racines exposées ou en se penchant évitant ainsi de se prendre une branche de plein fouet.
À plusieurs reprises, elle se sentit ralentir par sa cape qui s’était prise dans des branches qu’elle n’avait pas vues. Une glissade au sol lui permit d’éviter la morsure de la bête qui mordit le vide et bien évidemment elle s’était relevée en observant tout autour d’elle. Sa jument n’était plus en vue, mais elle ne devrait pas être bien loin, du moins, elle l’espérait. Dans tous les cas, elle fut distraite un instant en cherchant sa monture du regard et ne remarqua la racine dont son pied se prit à l’intérieur. Tombant ventre premier, elle poussa un souffle faisant ainsi voler quelques feuilles autour d’elle. Chanceuse dans sa malchance, elle vit l’ouverture d’un terrier dans lequel elle pourrait se glisser. Elle se mit aussitôt à quatre pattes et y rampa à toute vitesse bien que la bête réussit à attraper un morceau de sa cape déchirant à l’endroit même cette dernière. Heureusement, la créature était trop grosse pour passer par là, mais se tenta tout de même à l’aide de sa patte en premiers lieux. Sa seule source de lumière lui étant retirée par la présence du Drafresk dans l’ouverture, Nemue priait que cette dernière s’éloigne. Est-ce que Lucy l’avait entendu? Elle l’ignora, mais ce dernier redressa aussitôt la tête en observant dans une direction avant de prendre la fuite. Peu de temps après, le reniflement d’une autre créature se fait entendre. *Ne me dites pas qu’il s’agit du propriétaire de ce terrier…* maugréa-t-elle mentalement. Encore une fois coupé de sa seule source de lumière, tout ce qu’elle put constater était le grognement d’un autre canidé, bien qu’elle ne fût pas sûre, suivie d’un sifflement.
Les bruits cessent mes des pas se font entendre. Un homme s’accroupit et l’observa lui demandant si elle avait besoin d’aide. Ses épaules s’affaissèrent et elle poussa un soupir soulagé. Elle ne s’en fit pas réellement sur l’appellation dont elle fut gratifiée, mais elle bougea afin de s’approcher de l’entrée.
- Je ne dirai pas non à un coup de main, bien évidemment.
Tendant sa main pour que celui-ci l’aide à sortir, Nemue rampa à l’extérieur de sa cachette et secoua vite fait ses vêtements en jetant quelques coups d’œil aux alentours avant de porter son attention sur l’homme qui se tenait devant elle.
- Restons prudents. Le dafresk qui me poursuivait ne doit pas être bien loin. D’ailleurs, n’auriez-vous pas vu une monture avec une robe louvette?
Elle secoua une dernière fois ses mains avant de placer quelques mèches rebelles qui barraient son visage permettant ainsi à ce dernier d’avoir une vue complète sur son regard d’émeraude. Nemue l’observa un moment et cru voir quelque chose bouger dans le dos de ce dernier et comme de fait le loup de plante revint à la charge bondissant de toutes ses forces en leur direction. – Attention! Cria-t-elle alors que son seul réflexe fut de l’attraper par les épaules et de l’entraîner dans sa chute contre le sol. – J’espère que vous savez vous battre, parce que ce n’est pas ma spécialité, ajouta-t-elle avec un sourire dont elle avait le don. Comme si la situation, maintenant qu’elle avait pris une tout autre tournure, l’amusait.
— Princesse, nous allons un peu vite en besogne, même si je ne suis absolument pas contre, on a un voyeur avec un peu trop de mordant pour ce genre de sport en plein air.
Ce n’est pas fin, mais je n’ai jamais cherché à l’être. Oui, je sais, le danger, tout cela, blablabla. Passant une main sous ses fesses en prenant bien la peine de tâter la marchandise au passage, il faut savoir allier plaisir et moment agréable. Mon autre main passe au niveau de dos pour la maintenir bien contre moi.
– Chéris, tu t’accroches à moi comme si j’étais la roche de ta vie de moule et attention à ne pas hurler de ta douce voix à mes oreilles.
Un petit compliment offert, une remarque de beauf en même temps. Un bon mélange des deux ensemble. Le tout pour faire d’un mouvement pour se relever avec elle toujours accrocher à moi. Par contre mon dos a très moyennement apprécié l’expérience en question. Ce n’est pas qu’elle est spécialement lourde la miss, mais elle pèse son poids et le relever dans la précipitation pour une fuite future ce n’est pas aussi simple que de se relever seul pour le coup. Promis, même si vous tenter avec un simple sac, sans le faire tomber ou qu’il se cogne c’est compliqué. Non, parce que je tente d’en prendre un peu soin de ma demoiselle en détresse.
Chance grogne fortement contre le bâfres, ce dernier montre ses crocs à mon chien sans aucune peur, juste encore plus d’agacement que ce qu’il pouvait en avoir à la base. Aucune idée sur ce qui a pu mettre l’animal dans cet état, mais ça m’amuse bien plus que cela ne devrait. Je ressers un peu ma prise sur la demoiselle en riant un peu de ses réflexions. C’est plaisant de ne pas avoir une peureuse qui souhaite qu’on la transporte directement en lieu sûr. Par pur jeu je dépose mes lèvres au coin de ses lèvres et la relâche totalement pour me mettre au côté de Chance pour faire face à notre adversaire commun.
– Si vous avez un mari, il serait de bon gout de voir s’il ne fait pas des galipettes hors de votre lit pour avoir la chance d’être tombé sur quelqu’un dont le combat est une bière agréable pour le palais.
Oh ? Il y en a qui trouve que je trouve que je parle trop en mission ou face à une créature dangereuse ? C’est voulu, je compte, mine de rien, pour que l’apaisement donner par ma voix agisse au fur et à mesure de mon baratin. Chance est nerveux, il n’aime pas faire face seul a un ennemi, même avec moi a ses côté il est plus à l’aise avec d’autres chiens. Définitivement c’est l’odeur de cette femme qui l’a attiré jusqu’ici. Je sors ma lame plus pour faire jouer la lumière dessus et avoir l’attention de l’animal sur moi qu’autre chose. Ça semble fonctionner pour le moment.
– Ta belle monture on s’en occupe dès que notre ami nous a lâché la grappe, si ça peut te rassurer je n’ai vu aucune trace de sang frais en venant vers toi et notre invité n’en a pas de frais autour de la bouche. Il est poli, tu ne trouves pas ? Oh, sache que tu pourras m’appeler Fauve quand on fera de belles galipettes plus tard.
Je dis tout cela avec un rire un peu gras alors que le dafresk en profite pour charger, crocs dehors et en fonçant droit sur moi. Visiblement j’ai pris toute son attention, c’est exactement ce dont j’ai besoin pour le moment. Misant tout sur mes réflexes je saute sur le côté sur le côté pour l’évité, mais je ne suite pas aussi rapide que lui et il suit parfaitement le mouvement et bondi dans ma direction dès que ses pattes sont de nouveau au sol. Je siffle d’un coup et Chance mord l’animal à la patte arrière qui lui passe à côté du museau avec le mouvement. Pour le coup j’utilise ma lame pour bloquer la morsure qui m’arrivait dessus.
– Tout doux, il est temps que tu te couches au sol et que tu ne bouches plus pendant une heure.
L’animal ne réagit pas, il grogne encore plus et recule pour prendre à nouveau de l’élan. Logiques, les chiots ne sont pas encore hors de mon contrôle dommage. Ça aurait été pratique si ça avait été le cas.
– Oh ? Tu ne veux pas ? Je suis désolé mon vieux, c’est plus un repas pour moi que pour toi la demoiselle. Je ne suis pas vraiment prêteur avec les gens un peu trop pleins de poils. Enfin, sauf si ta prise de pied c’est les grognements et plantes en mouvement miss. Sans jugement, enfin si, il y aura totalement du jugement, mais tout le monde se juge sur tout.
Chance relève les oreilles et remue la queue avant de me japper dessus. Oh ! Ils sont arrivés visiblement. Enfin, ça semble être ce qu’il tente d’exprimer, je pense. Tentons.
– On n’est pas parti sur une bonne base. Couché, au sol, immobile pendant une heure.
Cette fois l’animal le fait. Il me fixe toujours avec une certaine hargne, mais il ne bouge plus et c’est un c’est plus reposant, même si ça ne va pas durée. Je n’ai pas mis le temps maximal, en une heure on sera assez loin de toute manière, ça ne sert à rien. Je me tourne vers la demoiselle et lui souris de toutes mes dents.
– C’est que tu ne lui avais pas demandé assez gentiment d’être calme. Est-ce que tu te rappelle d’où tu viens et où tu as perdu ton canasson ou pas du tout ? Pas besoin d’être porté pour avancer ou autre ?
Toujours demander, on ne sait jamais.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Après s’être littéralement jeté sur ce dernier pour éviter qu’il ne se fasse prendre une bouchée de son postérieur, ce dernier ne la remercia pas de lui avoir évité ainsi de perdre un petit bout de lui. Non, à la place, elle eut droit à une réplique qui lui permit de cerner ce dernier dès d’entrer de jeu. Déjà, l’appeler princesse était une chose dont elle détestait puis sous-entendre qu’elle s’était jetée sur lui dans le but de se donner à lui était une grossière erreur. Elle aurait pu faire sa vierge effarouchée, mais elle ne dit rien. Le silence était parfois la meilleure des réponses, mais elle se raidit un instant contre lui se pressant sur ce dernier involontairement lorsqu’elle sentit sa main un peu trop entreprenante se balader là où elle ne lui avait pas autorisé d’aller. Elle fronça les sourcils, le fixa un instant. *Pour qui se prend-t-il?* pensa-t-elle dans un premier temps. *Je ne dois pas me le mettre à dos. S’il est ma clé de secours, je dois faire avec son comportement.* en déduit-elle par la suite.
– M’accrochez-vous à vous? C’est ce qui arrive lorsqu’on rencontre un homme fort tel que vous. Maintenant, si vous voulez bien aider la princesse que je suis. Je n’ai pas envie de me faire dévorer par ce genre de créature.
Était-ce dit sur le ton du sarcasme ou bien se moquait-elle un peu de lui de façon détourner, qui sait? Nemue préférait la subtilité des propos plutôt que ce genre de langage cru. Cela n’était pas donné à tout le monde d’employer les meilleurs mots pour ce genre de situation. Enfin, elle ne put s’empêcher de porter ses bras autour de son cou, lorsqu’elle le sentit raffermir sa prise pour soulever leurs deux corps. Déjà c’était plutôt idiot pour ce dernier qui ne se faisait que du mal. Il aurait pu se coincer le bas du dos et il aurait l’air très malin de cette façon. Était une façon de démontrer sa force à la demoiselle, enfin dans tous les cas, dès qu’elle mit pied au sol, elle le lâcha de son côté, mais ce dernier semblait plus amusé par elle allant même jusqu’à la toucher de ses lèvres d’un drôle de baiser fugace au coin de ses dernières. Elle porta sa main à sa bouche plus surprise par cela que choquée en réalité. Il ne serait pas le premier à lui en avoir dérobé, seulement, pas à ce stade de la rencontre. *Un mari?* se questionna-t-elle quand ce dernier y fit référence puis lorsqu’elle réalisa, elle ne put s’empêcher de rire, alors que ce dernier s’était approché de la bête au côté de son canidé.
- Je ne suis pas cocufiée si c’est là votre peur, j’ai une pleine confiance à mon célibat. Il ne me ferait jamais cela.
Pourquoi lui en parla-t-elle, d’ailleurs? Ça ne le regardait pas après tout et elle n’avait pas à se justifier. Enfin, dans tous les cas, la demoiselle recule histoire de ne pas se mettre dans les jambes de ces drôles de sauveurs et sorties de sa bague tsépi la dague qu’elle y avait mise. Elle ne pouvait pas prévoir ce que la bête ferait. Il lui parle de sa monture et elle ignore comment ce dernier peut réussir à se concentrer sur la bête en question et à sortir autant d’ânerie par la même occasion. Est-ce qu’il avait suivi un cours quelque part ou s’était-il tout simplement pratiqué?
- Enchanté Fauve, moi c’est Nemue, mais si vous voulez bien rester concentrer sur ce qui se passe devant vous. Si l’un de nous finit blessé, il sera difficile d’évoquer la possibilité de faire des galipettes dans un futur prochain.
Tentant de lui faire comprendre qu’il avait des moments pour tout, cette situation n’était pas sujette à parler à ce genre de jeu. Déjà, il faudrait qu’ils en ressortent tous vivants et ensuite ils pourront parler de n’importe quel sujet. Nemue, n’avait pas de problème avec ce genre de chose et aimait bien piquer à vif ce genre d’homme pour ne rien leur offrir au final. C’était une douce vengeance pour leur comportement. Peut-être allait-il se calmer par la suite et qu’elle pourrait avoir une conversation agréable avec ce dernier. Il ne devait pas être mauvais puisqu’il l’aidait en mettant sa sécurité à risque pour une parfaite inconnue.
Elle ne comprit pas trop ce que ce dernier essayait de faire avec le Dafresk, mais le laissa faire sans rien dire. Elle aurait pu l’enquiquiner ou bien lui lancer des petites moqueries, mais elle garda le silence. Après tout, si ces derniers décidaient de prendre la fuite pour la laisser en plan, elle serait mal barrée. Enfin, il réussit finalement à faire obéir l’animal sauvage lui donnant ainsi des ordres, puis il revint finalement vers elle.
- D’où je viens? Se demanda-t-elle en regardant autour d’eux. Elle fit en sorte de s’approcher du terrier où elle avait pris refuge tout en gardant une bonne distance avec la créature, puis elle pointa la direction d’où elle venait. – Je suis arrivée par là, puis je me suis glissée dans le terrier. Malheureusement, je ne suis pas aussi rapide que ma jument. Je l’ai perdu de vue avant de me cacher. Elle doit avoir poursuivi sa route tout droit.
Maintenant qu’elle était sauve, elle devait retrouver sa monture qui avait son matériel sur son dos et pour cela, elle avait besoin de l’aide de cet homme. Elle ne pouvait pas risquer que ce dernier lui refuse alors elle s’en approcha tout doucement et déposa sa main gauche contre son épaule droite. Par la même occasion, elle était ici pour récupérer de la sève alors elle allait tenter le tout pour le tout.
- Je tiens à vous remercier de m’avoir sortie de ce pétrin et je sais que vous en avez déjà fait beaucoup, mais ma monture possède mon matériel pour récolter mes ingrédients. Il me faut absolument votre aide pour m’aider à la retrouver et peut-être pourriez-vous m’escorter par la suite? Je suis généreuse et je saurai vous récompenser comme il se doit.
Sa main avait doucement glissé le long de son bras se transformant ainsi en légère caresse du revers de ses doigts alors qu’elle ne quitta pas son regard de ses émeraudes hypnotisant.
— Comme si j’allais laisser d’autre bête sauvage que moi te dévorer. Vraiment, si tu as eu confiance pour ne pas me laisser attaquer par surprise, tu peux aussi en avoir pour te garder en un seul morceau. Une cicatrice n’irait pas avec ton teint de peau.
Elle fait trop noble par ses vêtements et son attitude, même si elle semble avoir faim. En tout cas ses mots donnent l’impression qu’elle a faim. Par contre, elle devrait tout de même comprendre, si elle a un peu suivi, que je parle seulement dans le vent. Oui, j’aime m’entendre parler et plus je parle, moins je laisse de place au reste des humains pour en placer une, mais tout de même ce n’est pas la seule raison à toute cette histoire.
— Et je suis parfaitement concentré princesse. Même avec un aussi beau cul sous le nez, pense bien que je ne m’amuse pas simplement à gaspiller mon air pour le plaisir de faire chier.
C’est faux. Juste pour le plaisir de faire chier, je pourrais parler de tout et surtout de rien pour polluer la conversation avec des sujets parfaitement inutile et sans sens encore et encore. Bon, au moins la midinette avait un souvenir de là d’où elle venait et la direction ne prise pas sa jument. C’est un bon début, on devrait avoir moins à tourner pour trouver quelque chose dans ce cas là. Le grognement du dafresk au sol me fait tourner les yeux vers lui avec un certain dépit pour lui.
— Désolé vieux, là c’est moi qui ai la meuf. Ce n’est pas une de ton espèce tu pourras pas y mettre tes petits dedans, même avec toute la volonté de Lucy. Vraiment, lâche l’affaire et descends de quelque marche. On est pote tout les deux n’est-ce pas ? Bien entendu qu’on est pote. Chance tu lui dis en revoir à notre ami et on va y aller.
Mon baratin a légèrement détendu les muscles de l’animal. Cela ne fait aucun miracle tout de même, mais sa rage n’est plus aussi grande. Parler autant a été assez positif. Bon, ce n’est pas tout, mais je me reconcentre sur la belle et ses beaux yeux verts, ce n’est pas ce que je vais le plus regarder chez elle, mais ils sont agréables à regarder tout de même.
— On parlera de mes tarifs une fois ta jument et toi retourner dans votre cocon de sécurité. Juste pour info, plus je parle, plus la bestiole dernière se calme. Ça ne se voit pas, je sais, mais je suis un pro qui sait quoi faire. Puis qui s’en branle, du moment que le boulot est fait correctement joli cœur ?
Si le boulot est fait au final c’est tout ce qui compte. Que j’ai été poli ou non ne change rien. Du moment que le client arrive à destination en un seul morceau, c’est tout ce qui importe au final. Nous avons un contrat tacite, alors nous allons l’honorer, je me demande simplement de comment elle voudra payer. Son corps ? Des cristaux ? D’autres tours dans son sac ? La curiosité est là et je siffle Chance qui trottine vers nous je lui indique l’arrière train de la Nemue, pas compliquée à retenir pour le dire au pieu. Ce n’est pas pour son fessier, c’est pour l’odeur de sa jument qui doit être plus imprimiez ici que sur le reste de son corps. Il faudra simplement qu’elle ne lui pète pas au nez, mais bon, si elle a des gaz je ne pourrais rien y faire pour elle.
— Ne bouge pas, il ne va pas te mordre, juste sentir l’odeur de ton cheval pour la retrouver plus rapidement. Suis-moi, reste juste derrière moi, ne tente rien d’héroïque, les héros sont ceux qui meurent en premier dans la vraie vie. Et sinon, tu pars souvent en foret pour des rendez-vous ? Ton célibat ne te cocu pas, c’est bien, mais il ne te protège pas le cul non plus. Et c’est un célibat strict, rien avant le mariage et tout cette merde ou juste un célibat, tu es libre de ton corps et tu ne t’attaches pas aux couillons qui passe dans tes draps ? Je doute que ça soit le célibat parce qu’il y a un con qui t’a brisé le cœur, tu n’as pas l’attitude d’une grognasse mielleuse qui croit que son dernier mec c’était l’homme de sa vie alors que c’était juste un numéro comme un autre dans sa vie.
Alors que Chance commence à suivre une piste, toujours en faisant attention à que je le garde dans mon champ de vision, comme je le lui ai appris, je guide la marche pour avance le plus surement et rapidement possible, m’adaptant à son rythme de marche. Quitte à être avec quelqu’un en pleine nature, autant savoir sa conception des relations avant d’aller plus en avant. Même si rien ne m’arrêtera de la draguer, juste c’est bien de savoir dans quoi on met les pieds avant tout de même.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Encore ces histoires de la dévorer? Est-ce qu’elle ressemblait tant que cela à un morceau de viande fraîche que l’on aimerait faire cuire de façon à ce que la viande vous fonde sur la langue? Non! Absolument pas! Pour le moment la demoiselle ne dit rien et attends derrière que ce dernier termine son numéro de charmeur de bête tout en ne cessant pas de l’ouvrir pour raconter un peu de tout et surtout du n’importe quoi. Bien évidemment, cela n’empêchait pas ce dernier de parler du physique de la sorcière ouvertement et devant elle ce qui lui fit pousser de nouveau un soupir sans oublier un petit roulement des yeux. *Y mettre tes petits?* Se questionna-t-elle. *Respire, Nemue, ne sort pas ton teïzer… Tu ne veux tout de même pas mettre au sol la personne qui t’a porté secours tout de même*
Enfin, elle avait tout de même essayé de l’amadouer histoire qu’il l’escorte jusqu’à sa jument dont ils ignoraient sa destination et surtout, elle devait récupérer ses fioles et retourner à la fleur géante dont elle devait récupérer la sève. D’ailleurs ce dernier crut bon de lui expliquer le fonctionnement de son pouvoir. Ainsi, plus il parlait et plus cela avait un effet apaisant sur la créature dont il semblait avoir ordonné de se coucher et qui avait obéi. Elle se risqua un coup d’œil vers ce dernier et murmura surtout pour elle, bien qu’elle le dise à voix haute. – Dommage que ça ne m’apaise pas moi… Façon de dire que cela l’insupportait en partie, mais bon, elle devra s’y faire puisque Fauve avait décidé de l’accompagner jusqu’à ce qu’elle soit en sécurité. Après la façon dont elle allait le payer n’était certainement pas ce à quoi il s’attendait. Ces petites caresses sur son bras n’étaient là que pour le tromper et l’inciter à accepter sa demande.
- En effet, tant que nous sommes tous les deux en sécurité après ma petite récolte, c’est tout ce qui compte.
Nemue sursaute légèrement lorsqu’elle sentit la truffe de son compagnon sur patte toucher son arrière-train et elle se tourna à moitié pour regarder derrière elle. À vrai dire, pendant une fraction seconde elle crut qu’il s’agissait de ce dernier qui avait encore décidé de lui mettre une main aux fesses ce qui se serait soldé d’une bonne claque sur la joue. Elle ne se serait pas retenue quitte à se retrouver seule pour finir ce qu’elle avait à faire. Elle cessa de bouger quand ce dernier lui fit savoir ses intentions concernant l’odeur de sa jument puis lui précisa de rester derrière lui. Elle hocha la tête pour lui faire comprendre qu'elle avait bien saisi cet ordre. Mais ce dernier sembla continuer sur sa lancée lui demandant un nombre impressionnant de questions concernant sa venue dans la forêt, si elle était plus du genre libertin ou coincé, bref ce genre de chose qui allait très bien au personnage qui l’accompagnait.
Nemue se frotta doucement le front en le regardant un bref instant. *Si je lui réponds, est-ce qu’il ve ma laissé tranquille une fois sa curiosité satisfaite ou va-t-il continuer en pensant qu’il a encore plus de chance?* Ce dernier prend donc la tête de la marche et elle se place derrière comme il le lui avait demandé. – Déjà, merci de dire que je ne ressemble pas à une grognasse mielleuse, mais déjà j’aurais espéré peut-être une discussion orientée vers un autre sujet dès d’entrer de jeu, non? Après tout, on ne se connait pas et savoir ce qui se passe dans ma vie sexuelle n’est normalement pas mon premier sujet de conversation.
Oh, ça fini toujours par ce savoir de toute façon, mais la demoiselle préférait séduire, tenter de jouer avec la personne qui se trouvait en face d’elle et parfois même malgré tout cela, elle ne leur offrait absolument rien les laissant ainsi bien insatisfait et cherchant à supplier la belle de s’offrir à eux. Elle aimait avoir le contrôle dans ce genre de petit jeu et ici, ce n’était rien de cela.
- Pour répondre à votre première question, je ne suis pas ici pour un rendez-vous. Je suis venue récolter de la sève de Lhant Airne qui m’est très utile pour soigner les blessures. Et je te laisse deviner par toi-même si je suis le genre de femme à protéger ma vertu jusqu’au mariage. Bien évidemment, je te donne quelques indices. Premièrement, je viens d’une famille noble, deuxièmement je vis seule et ne suis pas mariée et troisièmement je suis dans le début de la trentaine.
En sachant qu’elle était une jeune femme de la noblesse et qu’elle n’était toujours pas mariée malgré la trentaine, le fait qu’elle vive seule, sans compter les employés de son manoir, cela devrait lui mettre la puce à l’oreille, non? D’ailleurs, avec ses propos lancés ainsi un peu plus tôt, elle n’avait rien d’une demoiselle coincée.
- D’ailleurs, qu’est-ce que cela vous apporte de savoir tout cela? Vous espérez quelque chose de ma part en retour? Vous pensez avoir une chance, peut-être? Dit-elle avec un petit sourire provocant.
Enfin, tout ce qu’elle espérait pour le moment, c’était de retrouver sa belle jument en un seul morceau avant de penser à quoi que ce soit d’autre.
Une récolte ? Oh ! Mais c’est une dame qui travaille donc, mais c’est bien ça, c’est moins reloue que les Mobylettes qui se poupoune et sorte en forêt juste pour fuir leurs parents ou maris suite à une dispute sur la couleur de leur robe offerte. Mais c’est qu’en plus elle a dû répondent la miss, mais c’est de mieux en mieux.
— Ce n’est peut-être pas le meilleur premier sujet de conversation, mais c’est moins hypocrite que ceux tournant autour du pot et qui font semblant de s’intéresser à des sujets qui les font chier juste pour tremper leur biscuit et repartir avant même que le jour se lève.
On pourra jamais dire qu’on ne s’attend pas à ce que souhaite directement du corps des gens avec qui je converse. Oui, je suis lourd, pas fin, mais la finesse c’est juste une politesse de merde pour les merdeux qui ne n’assume par leur désir ou envie. Ceux qui joue la séduction, grand bien leur fasse, mais souvent c’est ceux qui chute de haut quand on rentre dans leurs jeux alors qu’ils pensaient simplement jouer ou qui se font avoir par des sentiments sans rien pouvoir y faire et ensuite jeter parce qu’ils n’ont pas été clairs sur leur envie. Voir c’est ceux qui finissent coincer avec des amants persuadés que c’est l’amour de toute une vie entre eux alors que ce n’était qu’un coup d’un soir.
Chance continue d’avancer d’un bon pas, assez confiant et cela me met moi-même dans une certaine confiance. La demoiselle ne s’arrête pas pour se plaindre de la marche ou pour demander de ralentir, elle suit docilement et c’est aussi une bonne chose. Bonne découverte dans tous les sens du terme. Je suppose qu’elle a choisi le célibat pour rester libre de ses envies et de son corps, peut-être juste libre de sa vie et ce n’est pas plus mal pour le coup.
— Pour ta vertu, je vais du coup partir du principe que tu as choisi d’être libre d’en disposer à ta convenance et si je pouvais gouter à ce que tu donnes entre des draps je suis presque certain que ça sera des plus amusant. Mais du coup, tu es alchimiste ou médecin ou encore herboriste pour faire ce genre de récolte ? La sève de bidule, je ne vais pas écorché même le nom-là, c’est utilisable directement ou il faut la préparée ? Cela fonctionne aussi sur les animaux ?
Oui, je demande pour si jamais je peux en avoir aussi un intérêt. Savoir ce qui peut permettre de soigner ou non en pleine quête est pas plus mal, encore plus si cela me permet de ne pas avoir un chien mort sur les bras à la fin de cette dernière. Ce n’est jamais agréable quand cela arrive et moins je prends ce genre de risque, mieux je me porte pour le coup.
— Au fait qu’on soit d’accord sur un truc princesse. Oui, je drague, oui, je suis lourd, vouloir faire croire autre chose c’est juste stupide, mais je ne suis pas un violeur. Si tu veux me payer de ton corps, je prendrais avec plaisir, c’est certain, mais je pense pas qu’avec ma bite. Parfois.
Le dernier mot est clairement dit avec un rire, parce que vu de comment je lui parle depuis le début c’est une blague beaucoup trop grosse pour ne pas la faire. Même si je pense beaucoup avec pour mes dragues et que partager un plaisir sous la couette est toujours plaisant, forcer mon partenaire n’est pas ce que je cherche. Aucun plaisir à voir des larmes ou des gens qui se forcent juste pour payer une putain de service. À ce compte-là il me paye une nuit dans un bordel et je le fais avec un professionnel où l’on fera un échange de service en toute connaissance de cause et c’est tout.
— Par contre, si tu as des trucs pour calmer les rhumatismes de vieux chiens je ne serais pas contre et payerais la différence si c’est trop couteux pour l’avoir pour une protection.
Un aboiement se fait entendre et je tourne la tête vers Ardent qui s’est stoppée et qui se met à geindre plaintivement. J’avance un peu avant pour voir ce qui s’est passé. Une jument est face à nous, son flanc droit est visiblement blessé, rien de grave, certainement un branchage pris au mauvais endroit et mauvais moment. L’animal frappe régulièrement de son sabot droit au sol en regardant craintivement Ardent ou moi.
— Miss, est-ce que c’est ta fille ça ? Si oui, elle semble plus apeurée qu’autre chose, est-ce que tu veux tenter de l’approcher toute seule ou tu veux que je lui conte une histoire ? Je te laisse même choisir le sujet de l’histoire si jamais tu choisis cela.
Je serais plus pour la seconde option, mais c’est sa jument, son choix. Moi-même je détesterais qu’un inconnu, même spécialiste en chien, me dise quoi faire avec mes bébés. Voyons ce qu’elle fera, j’ai le corps prêt à la faire reculer loin des sabots de la bête si jamais elle rue pour l’attaquer par peur à un moment où un autre.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Moins hypocrite? Nemue le regarde avec un sourcil légèrement relevé prouvant ainsi l’incompréhension face à ses dires. En quoi est-ce que prendre le temps de discuter avec une personne qui semble vous intéresse un tant soit peu est-ce quelque chose d’hypocrite, même si au final le but final reste le même? La séduction est un art où les deux partenaires parlent afin de démontrer l’intérêt qu’ils ont chacun envers les autres, parfois il y a des gestes, des caresses qui accentue le tout. La séduction est le préliminaire des préliminaires si on peut le dire ainsi. C’est un avant-goût à savoir comment se déroulera le reste de la soirée. Enfin, Nemue avait de bien mauvaises expériences avec ce genre d’homme à toujours vouloir sauter les étapes. Parfois elle en ressortait bien plus déçue que satisfaite parce qu’ils étaient souvent bien meilleurs pour ouvrir leur grande bouche que pour maintenir une cadence et réussir à lui faire atteindre l’apogée. Comme seule réponse, il eut droit à un simple rire sarcastique de sa part. *Ah les hommes de nos jours, la délicatesse semble en avoir oublié plus d’un à leur naissance*
Ils se mirent finalement en route, après avoir laissé le chien renifler son postérieur dans le seul but d’avoir un effluve de sa jument, dans le but de retrouver cette dernière. La discussion était toujours aussi étrange parlant de vertu et de son corps bien évidemment et Nemue ne désirait pas lui donner toutes les réponses d’un coup. Il devait chercher par lui-même et tenter de le deviner. Après tout, rien n’était aussi facile dans la vie et il ne lui suffisait pas que de lui demander pour avoir tout ce qu’il désirait. Enfin, bien évidemment elle ne répondit rien à son invitation à lui faire une démonstration de comment elle se débrouillait sous les draps, mais préféra répondre à la question concernant sa véritable raison d’être ici; soit la récolte d’une sève. Tant tous les cas, elle n’avait démontré aucun signe qui démontrait l’agacement ou bien même la gêne. Son visage était resté impassible comme si ce n’était pas la première fois qu’elle avait droit à ce genre de discours.
- Je suis apothicaire, je vends les remèdes que je prépare. Mais cela veut aussi dire que je suis à la fois guérisseuse, car il faut avoir une certaine connaissance des maux et des maladies que nous pouvons avoir. Je suis capable d’émettre des diagnostics et de trouver le bon remède allant avec les symptômes. Enfin, cela m’oblige aussi d’avoir des connaissances en herboristerie ainsi que de la faune pour la simple et bonne raison que je dois connaître mes ingrédients utilisés. Elle s’arrête un moment pour reprendre son souffle. Après tout, il y avait là de nombreuses questions auxquels elle devait répondre. – La sève est un antiseptique, donc un désinfectant que l’on utilise surtout sous forme de cataplasme. Donc, non, je ne l’utilise pas directement à l’était brute et je ne sais pas dire si cela fonctionnera sur votre ami à quatre pattes, parce que certaine chose qui ne sont pas nocive pour nous peuvent l’être pour certains animaux. Le mieux serait de consulter un spécialiste animalier pour cela. Je ne guéris que les humains.
Bien évidemment ce dernier répondit à la demoiselle concernant ses intentions. Ce dernier était peut-être un forceur, mais il n’était pas un violeur bien qu’il accepterait avec plaisir le paiement en nature sans oublier de préciser qu’il ne pensait pas toujours avec son organe…
- Haha! Pardon, laisse-moi en douter pour le moment.
Si ce dernier n’avait aucune gêne avec elle, pourquoi le ferait-elle à son tour? Puis, peut-être était-ce une façon de laisser aller et de ne pas rester dans un mutisme jusqu’au moment où elle ne serait plus capable de se retenir et lui dise réellement sa façon de pensé.
- Bon, excuse-moi, Fauve, mais tu ne me donnes pas du tout envie de te payer de cette façon. Alors, n’espère pas trop, mon cher. Tu peux toujours rêver pour ça, au moins c’est gratuit. Et avant de parler de paiement, assurons-nous d’accomplir les objectifs visés.
Pour ce qui est question des rhumatismes, la demoiselle lui fait signe que non. Elle ne soigne pas les animaux et ne tient aucun remède pour cela, bien qu’elle pourrait s’y mettre. Après tout, elle utilise souvent ses chevaux pour transporter le tout du point A au point B alors si l’un d’eux se blessait en cours de route, il suffirait de lui donner le remède en question pour reprendre la route par la suite. Bien évidemment, Nemue ne connait pas les maux que peuvent avoir les créatures. Elle n’a pas étudié l’anatomie de ces derniers, alors cela reste difficile, mais si elle avait les recettes nécessaires, elle pourrait au moins concevoir le médicament. Il lui faudrait rencontrer l’un de ses soignants pour voir avec eux voir même à faire un partenariat au besoin. Au moins, la présence de Fauve n’amenait pas que des inconvénients.
- Vous venez de me donner une brillante idée! Dit-elle avant que l’aboiement de la créature se fasse entendre.
Fauve est le premier à s’avancer pour vérifier ce qui a fait arrêter l’animal et curieuse, Nemue avance à son tour pour regarder au-dessus de son épaule. Il y avait là sa belle jument à la robe louvet qui semblait apeurée, voire même blessée. La demoiselle sentit son cœur se resserrer. Fauve lui donnait la possibilité d’user de son pouvoir pour tenter de la calmer, mais Nemue l’ignora presque passant devant ce dernier sans se soucier d’un quelconque danger.
- Hey…tout doux, ma belle, dit-elle d’une voix calme tout en s’approchant de cette dernière avec lenteur. C’est moi, Nemue… tout va bien maintenant. Cette gentille personne m’a aidée et a empêché la vilaine bête de nous faire du mal. Personne ne fera du mal à ma belle Nymphe.
Une main levée, la noble continua de s’approcher vers sa jument sans poser de gestes brusques. Elle continuait de lui parler de sa voix douce et calme. Après tout, Nemue l’avait vu grandir puisqu’elle était l’une des pouliches qui avaient vu le jour chez ses parents. Elle s’en était occupée, mais malgré leur lien, Nymphe restait un animal qui pouvait ressentir la peur et avoir des réactions imprévisibles. Celle-ci était toujours agitée et regardait avec nervosité en direction des chiens qui les accompagnait. Peut-être qu’elle ne faisait tout simplement pas la différence entre les deux races qu’elle venait de croiser, mais dans tous les cas, Nemue réussit à mettre sa main sur le dessus de ses naseaux. Profitant de la chaleur de l’animal qui semblait la renifler, elle fit les quelques pas qui la séparaient d’elle et déposa sa seconde main sur son encolure qu’elle caressa. – C’est bien ma belle… Tu es une brave fille. Nemue sentit un poids quitter ses épaules quand elle réalisa finalement qu’elle venait de retrouver sa belle amie. Quand elle l’a senti plus calme, Nemue lui fit descendre doucement la tête pour coller son front contre le sien après avoir retiré le toupet de sa crinière. Elle ferma les yeux un moment profitants de cet instant tout en glissant ses mains contre sa douce robe.
Après ce petit moment de douceur, les traits de Nemue s’étaient détendus et elle tourna la tête en direction de son sauveur. Son regard émeraude se plongea dans le sien et elle lui offrit un véritable sourire sincère et à la fois rayonnant.
- Merci, Fauve…dit-elle avec douceur avant de reprendre un peu de sa constance. Nous pouvons reprendre notre route. Je pense qu’il serait préférable d’éviter de revenir sur nos pas et peut-être trouver une autre Lhant Airne. Je ne sais pas ce qui a pu éveiller la colère du dafresk, mais je ne veux pas prendre le risque d’en croiser un autre.
Dans tous les cas, j’écoute ses explications en hochant la tête de temps en temps, il parait que les gens apprécient ce genre de chose. Cela fait croire qu’on les écoute vraiment et permet de ne pas avoir de dispute comme quoi « n’ya, n’ya, n’ya, même pas tu m’écoutes ». Mais bordel, couillon, je n’ai pas besoin d’être un bilboquet pour t’écouter. Bref, revenons à nos oignons. Là, j’écoute vraiment et elle conseille d’aller voir directement un spécialiste en animaux pour leur remède, elle en a de bonnes.
— Et du coup, un spécialiste en décoction pour animaux tu as cela dans tes contacts ? Genre, une personne fiable, pas un mec qui te vend une potion à base de chocolat pour empoisonner ton élevage parce qu’il pense que tu as couché avec sa femme.
Je n’ai pas couché avec elle. Non, elle avait une histoire avec la femme du boulanger vers chez eux. J’avais un service trois-pièces en trop pour elle, celui de son mari était déjà trop pour elle. J’aurais préféré tout de même être loin de leur histoire de couple pourri. Surtout que ça reste loin de mes chiens. Bien fait pour ce type avoir fini avec un doigt en moins. Je ne pouvais pas le tuer pour tentative de meurtre sur mon chien, aucune envie d’avoir des soucis avec la garde. Le mutiler est mieux. Pas moins problématique avec la garde, mais moins répréhensible si je m’étais fait arrêté. Dent pour dent, œil pour œil et le mec c’est pisser dessus comme une merde de toute manière.
Tout en repensant à cela, je la regarde s’approcher de sa jument avec une certaine douceur. Je vois Chance vouloir faire un pas en avant pour suivre Nemue, un léger claquement de langue réprobateur le fait stopper son mouvement, bon chien. D’une main je le flatte et me détends en voyant que de son côté notre princesse en détresse s’en sort comme une chef, même pas besoin d’histoire pour l’aide. Un peu déçu de ne pas pouvoir continuer à baragouiner dans le vide, mais ce n’est pas plus mal pour le coup. Par contre j’ai une expression de surprise quand elle me remercie, je ne m’y attendais pas à cela. Puis son sourire là il est solaire, c’est vraiment plaisant à voir. Dommage qu’elle ne souhaite pas me payer en nature, j’aurais bien voulu voir si elle a le même type de sourire une fois qu’elle décolle.
— Oh, de rien miss. C’est Chance qui a fait tout le boulot.
D’ailleurs le voilà qui fait un jappement heureux à l’entente de son nom. Il semble d’un coup bien plus détendu, même si je remarque la façon dont son attention revient régulièrement sur la jument. L’animal ne le met pas des plus à l’aise avec sa taille et sa blessure, même si c’est plus des égratignures qu’autre chose pour Nymphe. Joli nom d’ailleurs.
— Oui, on ne va pas retourner en plein dans le territoire de notre ami à quatre pattes tout de suite, j’ai un nombre limité de cibles pour mon pouvoir. Pas que je ne puisse pas en combattre un, mais si on peut le faire sans ça serait mieux. Risquer ma vie seul ne me dérange pas, avec une cliente ça le fait moins.
C’est aussi une façon à moi pour lui dire que c’est elle qui a les rennes sur la marche à suivre. On a parlé de payement et même si ça n’a pas été totalement fixer sur le combien il y aura à la fin et que visiblement je peux faire une croit sur son cul, pour le moment, oui je garde espoir pour plus tard, il y aura d’autre occasion, surement, tout ça pour dire qu’elle n’a pas l’air contre de mettre la main à la poche pour sa sécurité. Au moins elle n’est pas une femme stupide qui s’offusque pour deux trois phrases crues au nom d’une pudeur stupide ou une bienséance à vomir.
— Au fait, ta plante, là, il y a des conditions particulières pour sa pousse ou sa récolte ? Je connais quelque coin par ici, mais comme je ne sais pas à ressemble ton truc peut-être que si tu expliques j’en est déjà croisé sans le savoir ou alors un des endroits que j’ai pu voir être un endroit où il est possible d’en trouver. Le top, ça aura été d’avoir l’odeur pour Chance, mais je suppose que tu n’as pas de parfum à cette plante sous la main.
Elle doit avoir mieux à faire que du parfait avec cette plante, puis peut-être que son odeur n’est même pas quelque chose que pourrais chercher Chance.
— Parce que, je le mets là, je suis chaud pour la chercher ta plante. Histoire que tu n’es pas eu cette rencontre avec un dafresk pour des grottes de gloot. Enfin, je dis ça, mais peut-être que pour des potions les crottes de gloot c’est vachement utile, j’ai bien des gens qui me rachète les fientes de mes chiens pour en faire je ne sais pas quoi, plus mon souci une fois que je l’ai vendu de toute manière.
À la base je ne voulais même pas les vendre et les donner directement à ces personnes, mais on m’a proposé de l’argent pour de la merde, j’ai pris l’argent, tout simplement. Ce n’est pas comme si je croulais sous les cristaux, surtout depuis que je suis partie de chez mes parents. Pendant que j’attends d’avoir plus d’information je fais avancé tout doucement et calmement Chance vers les deux pour permettre un premier contact en douceur avec la jument, le faisant reculer au moins mouvement de recul de la dites jument. Il vaudrait mieux, après tout, que les deux animaux ne soit pas peur l’un de l’autre pour le reste du temps qu’ils aillent passé ensemble.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Malheureusement pour ce dernier, Nemue ne connaissait pas personnellement les vétérinaires qui se trouvaient en Aryon, mais elle connaissait de nom et comme elle se rendait souvent au village perché pour l’un de ses patients préférés, il lui était arrivé par quelques fois de passer devant le bâtiment. Est-ce qu’il pouvait lui vendre de leurs médicaments pour les animaux? Ça, elle l’ignorait, mais comme elle le lui avait souligné, il serait peut-être bon de faire un partenariat avec l’un de ces vétérinaires pour qu’elle puisse mettre la main sur leurs recettes. Après tout, la vie de tous et chacun était ce qui lui importait le plus et c’est pour cela, qu’elle était bien heureuse que ce dernier n’aille pas utiliser la force brute sur ce dafresk certainement effrayé ou qui ne cherchait qu’à protéger son territoire, voir même des petits cachés? Après tout, c’est elle qui était entrée dans la forêt, territoire des animaux.
- Et bien, si vous êtes capables de vous rendre jusqu’au village perché, il y a le centre de soin du docteur K. De ce que j’ai pu comprendre, elle fait des miracles. Elle pourra soigner vos compagnons, mais pour ce qui est de la vente de ses produits, c’est à elle d’en décider.
Après s’être remis en marche, Chance, le joli quadrupède, aboya trouvant ainsi la créature en fuite. Nemue fut extrêmement soulagée de retrouver sa belle Nymphe et préféra se débrouiller seule pour la retrouver. C’était son amie depuis bien longtemps et quoique les gens en disent, un fort lien les unissait même si elle n’était pas une monture dite familier. Elle ne pourrait jamais entendre ses pensées, ni même l’entendre parler, mais ça ne lui importait peu. Elle était son amie depuis plusieurs années et elle s’en sentait responsable. Du coup, la tension qui appuyait sur ses épaules s’envola détendant ainsi la demoiselle qui se tourna pour remercier l’Aventurier qui avait décidé de l’aider. Même s’il était agaçant par occasion, il ne semblait pas avoir un mauvais fond et mise à part le léger rapprochement qu’il y avait eu entre eux, lorsqu’elle s’était jetée sur lui, pour qu’il évite la créature, rien de tout cela ne c’était reproduit depuis. Enfin, il semble surpris des remerciements et comme s’il ne s’attendait pas à cela, il détourna le mérite sur Chance qui semblait bien heureuse lorsqu’elle entendit son nom.
Nemue, s’approcha alors de cette dernière se penchant légèrement pour perdre de sa hauteur afin de lui présenter sa main. – C’est donc grâce à toi que j’ai pu retrouver mon amie, hm? Attendant d’avoir l’accord de l’animal pour le toucher, Nemue déposa finalement ses deux mains dans son encolure pour la caresser. – Ton maître ne devrait pas recevoir les mérites, tout revient à toi uniquement! Après tout, c’est toi qui m’as trouvée et c’est toi qui as décidé de m’aider toute seule! Elle lève un regard en direction de Fauve, tout en lui ayant un petit moqueur. À ses yeux, le maître était autant responsable, parce que s’il n’avait pas été là et s’il n’avait pas décidé de l’aider, elle serait toujours prise dans son terrier ou bien toujours à la recherche de sa jument. La présence du canidé avait accéléré les recherches. Elle donne une dernière caresse au compagnon poilu et se redresse finalement secouant ses mains contre le jupon de sa tenue.
Du coup, ce dernier semblait d’accord avec Nemue dans le fait qu’il était mieux de trouver un autre endroit pour récolter la sève. Il était inutile de se mettre de nouveau en danger et cette fois-ci elle avait quelqu’un sur qui elle pouvait compter. – Évitons tout de même de nous mettre en danger. Une fois était bien suffisante. Ce dernier questionne donc la demoiselle sur la pousse de ladite plante. Et sur ce fait, il allait très certainement la prendre pour une idiote sur ses prochaines paroles, mais elle avait une solide défense pour le moment, enfin c’est ce qu’elle croyait. – Pour cela, vous allez rire. Il s’avère que la plante pousse chaque saison et il est possible de la trouver partout. Seulement, le seul endroit où j’en avais vu pour le moment était dans cette forêt, mais comme je ne peux pas y retourner… je dois en trouver d’autres. Enfin, peut-être en avez déjà vu. Elle ressemble à un grand arbre. La nuit, la fleur s’ouvre et éclair le chemin des voyageurs. Pour l’avoir déjà vu de nuit et en hiver, elle était restée émerveillée devant un tel spectacle lorsque celle-ci s’était ouverte juste au-dessus de sa tête laissant tomber quelques flocons de pollen, lui rappelant ainsi une douce tombée de neige. Rien n’avait pu gâcher ce moment, pas même le froid qui était présent. – Au besoin, je peux dessiner l’image de la plante. En plein jour, il est plus difficile de la trouver puisqu’elle passe inaperçue. Quoique… on pourrait attendre que la pénombre, arrive et nous allons certainement les voir de loin, mais est-ce réellement une bonne idée? J’ai mon matériel pour récolter d’autres plantes pendant ce temps… Cela impliquerait donc à Nemue qu’elle doive converser avec ce dernier. Peut-être trouvera-t-elle des choses intéressantes sur ce dernier? Quand il ne parlait pas que de sexe, il semblait charmant? – Enfin, c’est vous l’expert à ce sujet. Sachez seulement que ça ne me fait pas peur et que je connais les risques sauf que je n’ai qu’une simple dague et un teïzeur pour me défendre bien que mes compétences au combat sont nulles.
Elle rigola un petit moment avant de prendre les rênes de sa monture histoire de l’aider à faire connaisseur avec le quadrupède. Nymphe avait vu sa maîtresse s’en approché et bien qu’elle semblait peu à l’aise, elle baissa doucement sa tête pour renifler le chien qui faisait de même.
- Je n’ai jamais testé de décoction avec de l’excrément d’animal et je ne pense pas m’y essayer. Enfin, c’est une forme de science après tout. Peut-être qu’avec un procédé spécial je peux en faire quelque chose, mais disons que ce n’est pas dans mes projets. Enfin, je ne pense pas que m’entendre parler de mes expériences d’apothicaire vous enchantera.
Oui, je l’ai entraîné, dressé, guidé, mais au final le travail vient d’elle et de personne d’autre. Pourtant je ne dis rien pour une fois et souris simplement heureux, cette situation est plus qu’amusante mine de rien. Trouver une cliente de cette tempe ce n’est pas ce qui arrive à tous les coins de rue, alors à tous les coins de forêt encore moins. La seule chose que je me permets de faire est un claquement de langue parfaitement maîtriser pour interdire a Chance de sauter sur Nemue pour lui lécher le visage de joie. Autant, moi, ça ne me dérange pas les coups de pas donner avec beaucoup trop de fougue en voulant montrer son amour, autant j’ai un doute pour notre demoiselle sur ce point-là. Puis elle décrit sa plante et mon cerveau a un moment de frise.
— Attends, attends, je ne l’ai jamais vu de mes propres yeux, mais un gars à la guilde avait parlé d’une fleur qui c’était mis à faire de la lumière en pleine nuit d’un coup, mais comme il était totalement torché je pensais que c’était un délire d’ivrogne… après tout une fois il a affirmer avoir couché avec la reine en personne, donc bon… Pas l’homme le plus fiable du coin, mais peut-être que pour cette info ça l’est.
Il faut simplement que je me rappelle du lieu qu’il avait dit, non, parce que si débilos il a vu cela à Forteresse on peut se brosser pour trouver ce qu’on cherche. Pendant que je cherche tout en avançant pour la conduire au moins à une clairière que je sais être plus tranquille et, surtout, avec un court d’eau pour laver les plaies de sa jument, je continue à lui répondre. Noyer un peu le poisson le temps que la mémoire refasse le point sur ce dire d’alcoolique notoire.
— C’est toi qui es venue en connaissance des risques, moi qui est accepté d’être ton garde du corps, le contrat est là princesse. Ton rôle là n’est pas de te combattre, mais de profiter de la balade et récupère ta plante. C’est moi qui combat, mon arme n’est pas là que pour rendre classe avec ma tenue et même si Chance est adorable là tout de suite, cela peut aussi être une arme redoutable.
Même si je n’aime pas désigner mes chiens comme des armes, il faut tout de même se rendre à l’évidence que c’est aussi ce qu’ils sont, en plus d’être des amis fidèles. Arriver à la clairière je prends un tissu dans ma poche et l’humidifie avant de le donner à Nemue.
— Avoir une dague et un teilleur reste une bonne chose tout de même si tu dois fuir à un moment. Tiens sinon, pour la blessure de ta fille, je n’aimerais pas que cela s’infecte.
Je décide de m’occuper les mains avec des fleurs qu’il y a dans la clairière, tressant tout en cherchant à me souvenir de l’explication du lieu qu’a donné le gars. Plus j’y réfléchis plus je me dis que c’est un lieu qui me disait quelque chose quand il en parlait. Ça va me revenir, je le sais. Entre temps je fais une magnifique couronne de fleurs. Normalement je la mettrais sur la tête de mon chien pour le voir jouer avec et détruire la dites couronne, mais là j’ai une princesse sous la main. C’est à elle que je vais offrir mon cadeau, je le lui dépose avec hâte sur la tête, avec un rire un peu gras aussi.
— Voilà, encore plus une princesse ainsi, cadeau de ma part et… Mais oui ! Le type il parlait d’une clairière plein de fleurs, je crois que c’est une à une bonne demi-heure de marche d’ici, nord-ouest, c’est l’un des endroits où je fais venir les chiots dont je m’occupe. Les fleurs les amusent et ça permet de leur apprendre à ne pas les manger à tout va en prime, bref, tu veux qu’on tente ?
Non, parce que je ne sais pas si elle va être chaude de tenter l’aventure sur les dire d’un ivrogne tout de même. Peut-être qu’en fait elle est un peu aventurière tout de même la mistinguette. À voir, j’ai hâte de savoir ce qu’elle va me dire.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Le canidé est bien heureux des caresses qui lui sont offertes et Nemue ne peut s’empêcher de sourire en voyant cette brave bête se dandiner de la sorte. Elle avait toujours trouvé l’attitude des chiens un peu loufoque, voire un peu bébête, même si certains avaient un dressage exemplaire. Chance semblait être un très bon chien, mais il y avait toujours cette simplicité d’esprit et cet amour inconditionné qu’il avait à offrir. Malheureusement pour elle, avoir un chien était bien trop de travail pour elle. S’occuper de sa boutique, fabriquer les remèdes, s’assurer de récupérer les ingrédients nécessaires, gérer les demandes lui prenait déjà beaucoup de son temps. Cela lui aurait fendu le cœur de délaisser la belle créature même si elle n’avait jamais été seule, mais elle ne pouvait remettre la responsabilité sur son personnel encore moins à Charles et Béatrice.
Finalement, Nemue s’arrêta évitant de justesse une léchouille de Chance qui fut arrêtée par son maître d’un simple coup de langue. La demoiselle ricana et s’essuya les mains. – Tu voulais me faire des bisous? Tu es si mignonne. Oui, elle appréciait les animaux mêmes les plus étranges. Nemue parla finalement de la plante qu’elle recherchait lui expliquant ce qu’elle faisait et cela surprit l’aventurier. Elle arqua les sourcils un moment. Pourtant c’était tout de même commun comme plante, mais il n’avait pas cru les propos de son collègue.
- Non, non ce n’est pas un délire d’ivrogne. Je peux vous assurer que voir cela de nuit est plutôt surprenant. On ne peut s’empêcher de se demander comment une plante peut faire de la lumière ainsi? Est-ce de la simple phosphorescence même si j’en doute, après tout, elle émet de la lumière, elle n’est pas juste lumineuse. Se perdant dans ses hypothèses, elle s’arrêta en regardant soudainement vers ce dernier. L’ennuyait-il de ses propos? Elle lui fit savoir qu’attendre la nuit pourrait être une solution facile pour trouver ladite plante, même si elle désirait avoir son avis. Avis qu’il ne tarda pas à donner. Maintenant qu’il travaillait pour elle, elle pouvait prendre les décisions qu’elle voulait concernant sa quête. Bien évidemment, les paroles ne tombèrent pas dans les oreilles d’une sourde et un grand sourire illumina son visage.
- Très bien, nous attendrons alors cette nuit pour trouver la plante. Ainsi, vous pourrez profiter pleinement du spectacle. Je tâcherai de ne pas vous nuire en cas de problèmes et vous serez récompensé pleinement pour votre travail.
Sans s’être arrêtés, ils débouchèrent finalement sur une petite clairière, ou un parterre de fleurs était déjà présent. Un petit ruisseau coupait ce dernier et Nemue laissa sa monture aller s’y abreuver. Mine de rien, traverser la forêt est toujours source de stress et la demoiselle ne peut empêcher un soupir d’aise s’échapper d’entre ses lèvres, lorsqu’ils s’arrêtent dans cet endroit tranquille. Elle s’approcha de Fauve pour récupérer le tissu qu’il avait pris de sa poche et comme conseiller, elle alla nettoyer les plaies de sa belle jument.
- J’espère que tu n’as pas trop mal ma belle? Bien évidemment aucune réponse ne lui fut retournée alors que cette dernière continuait de s’abreuver sans broncher. Nemue eut même droit à quelques coups de queue qui la fit rire à chaque fois. – Mais tu arrêtes oui? Et alors qu’elle la grondait amicalement, elle sentit quelque chose se déposer sur sa tête. Surprise, elle se retourna vivement. – Mais qu’est-ce que? Et elle remarqua son protecteur qui se tenait à ses côtés tout en rigolant. Prenant l’objet, elle ne remarqua qu’après qu’il s’agissait d’une couronne de fleurs tressée. Troublée, elle ne comprenait pas trop la raison de ce cadeau… Devait-elle s’en réjouir surtout qu’il n’avait pas ponctué le tout d’une remarque bien beauf dont elle avait l’habitude d’entendre depuis leur rencontre. Devait-elle lui donner quelque chose en retour? Du coup, elle écoutait ce qu’il disait d’une oreille distraite tout en observant les fleurs qu’elle tenait toujours en main. Poussant finalement un soupir, un petit sourire s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle remit sa couronne en place.
- Et bien, si passer le reste de la journée avec la princesse que je suis ne te dérange pas, je veux bien vivre cette petite aventure! Je tenterai de me montrer utile à ma façon.
La demoiselle se rapprocha alors de sa jument et fouilla dans les sacoches qu’elle portait pour en sortir un petit pot contenant une simple crème qu’elle avait préparée. Crème qui une fois appliqué pouvait soulager les piqûres d’insecte et autre problème d’irritation de la peau. Même si l’intention de ce dernier était assez simple, elle ne pouvait pas ne pas le remercier puis si ça se trouve, il en trouvera l’utilité. Elle prit les rênes de sa monture et s’approcha donc de ce dernier, puisque le voyage allait très certainement se faire à pied. Tendant sa main vers ce dernier pour attraper sa dextre, elle mit sa paume vers le haut pour y déposer le petit pot contenant l’onguent en guise de cadeau.
- Voilà donc pour toi. Cela pourra t’être utile en cas de piqûres ou toutes autres irritations de la peau. Sur ce, je vous suis! Dit-elle en lui faisant signe pour l’inciter à prendre la tête du convoi. Du coup, il avait trente minutes avant d’arriver sur place, ils avaient donc le temps de discuter, non?
- Sinon, d’où venez-vous, Fauve? Enfin, si vous ne voulez pas en parler je comprendrais. Après tout, on a tous nos petits secrets et je ne voudrais pas que vous vous sentiez obligé. Je veux juste faire la conversation et en apprendre un peu plus sur vous.
Esquivant quelques branchages sur le côté, la tenue de Nemue n’avait rien de pratique pour une promenade dans les bois.
— Je ferais plus attention aux délires d’ivrogne du coup. Parce que j’aurais voulu être sûr de mon lieu pour le coup, mais je t’assure que vu le gars il n’était pas bien difficile de se dire qu’il était bien loin sur la lune.
Est-ce que du coup le fait qu’il se soit tapé la reine en personne est une réalité aussi ? Il faudra que je creuse un peu cela plus tard. Peut-être que cela intéressera Queen, au pire cela me fera une raison de l’embêter pour un rien. Il faudrait peut-être aussi que je trouve une autre raison dans cette histoire. Je trouverais, rien ne presse là tout de suite.
Par contre, vraiment, j’ai un regard surpris quand ma cliente du jour m’offre un petit pot. J’allais faire une blague sur le faire que j’avais déjà mon lubrifiant sur moi, mais que c’était bien d’être prévoyante ainsi. Seulement ce n’était pas du lubrifiant et je ne m’attendais pas de recevoir quelque chose d’autant utile contre une couronne de fleurs faite à la vas vite. Je m’attendais à ne rien avoir du tout sauf de l’agacement de sa part.
— Oh ! Et bien merci, ça va m’être utile avec mes cicatrices et les piqures régulières de puce.
Même avec des traitements réguliers pour qu’il n’y en ait pas, on se balade souvent en pleine nature avec mes divers chiens et ceux de l’élevage, bien entendu qu’il y a régulièrement de puce et les piqures qui vont avec. Cela aussi est quelque chose qu’il faudra que je voie avec un spécialiste des animaux, peut-être ce docteur K dont parle Nemue, ce n’est pas une mauvaise chose que de tenter le coup de toute façon.
— Tu es un sucre d’orge d’offrir cela, la seule crème que j’avais pour le moment sens la châtaigne et même si je l’aime bien l’odeur a force, le matin, m’ennuie, un peu de diversité ne sera pas un mal. Peut-être que j’aurais moins faim comme ça, c’est frustrant d’avoir le ventre qui gargouille, de vouloir avaler des macarons par poignet, alors que tu es encore en escorte, que tu auras qu’un bouillon fade, juste à cause d’une crème mise sur la peau.
Même si c’est agréable qu’elle ne pût pas, une odeur moins gourmande ne sera pas mal. Enfin, il faudra que je voie ce qu’elle sent comme crème, mais cela attendra plus tard. Pour le moment je le pot dans ma poche et commence à ouvrir la marche vers le lieu qui me semble être celui indiquer par mon collègue aventurier porter sur la boisson.
La curiosité nouvelle de la demoiselle m’amuse un peu. C’est une histoire durement travail que je vais lui sortir, le même bobard que depuis longtemps. Qu’est-ce que ça change de dire la vérité ou non à ce moment-là précise ? Absolument rien, pas de mon point de vue.
— Je viens des plaines, d’un endroit assez tranquille pour n’avoir aucun voisin pour se plaindre du bruit et de l’odeur des chiens. Pas que cela me dérange plus que cela de faire connaissance ou la causette, surtout si on là jusqu’à tard le soir, autant s’occuper. J’aurais bien proposé une bellotte, mais je n’ai pas pris de carte, je n’avais aucune idée que j’allais tomber sur une belle femme comme toi en me promenant ici.
Ce qui n’est pas plus mal en soi. Heureusement que j’ai engagé du personnel pour m’aider avec l’élevage. C’était impératif si je ne voulais pas vivre ma vie sans pouvoir partir de chez moi et continuer à vadrouiller de partout dans le pays.
— Le jeu des questions est pas mal pour se connaitre et s’occuper. Juste, donnons comme mot d’ordre de toujours répondre. Si ce n’est pas agréable ou ce qu’on souhaite, libre à chacun de raconter ce qu’il souhaite.
Pas plus de règles pour ce jeu-là. Pas de blabla sur le fait qu’on ne doit pas mentir et autre merde. Chacun répond, comme il le souhaite, que cela soit la plus belle histoire pour s’endormir ou la plus sombre vérité. Je serais le dernier à avoir à redire sur les mensonges de toute façon, puis, en plus, souvent la vérité est bien plus criante dans les mensonges que le reste.
— Commençons simple alors, si tu devais choisir une personne à invité à manger, vivant ou mort, que tu es certaine que cette personne ne puisse pas refuser cette invitation, parce qu’elle serait absolue, qui inviterais-tu ?
Avec qui tu as des regrets de ne plus être ou bien quel sont tes objectifs de vie, voilà ce que veux dire cette question. Oui, de simples questions peuvent vraiment apprendre beaucoup sur les gens.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Nemue était bien heureuse que son cadeau plaise à son garde. Elle l’avait surpris et un sourire avait élargi ses douces lèvres. Selon elle, il ne devait pas s’attendre à recevoir quelque chose d’aussi utile en retour d’une simple couronne de fleurs, mais pour Nemue refaire de cet onguent était aussi simple que de dire bonjour! Bien évidemment, elle ne dévoilera pas les secrets de sa création, mais en faire bénéficier ce dernier était la moindre des choses alors qu’ils s’aventuraient tous les deux dans la forêt un peu plus loin. – Je suis heureuse si vous en trouvez déjà l’utilité! Mentionna-t-elle alors que ce dernier continuait à la remercier. *Un sucre d’orge? * pensa-t-elle un instant alors que ce dernier l’avait appelé ainsi. Elle se retint pour ne pas rire et l’écouta en hochant à quelque reprise la tête comprenant ainsi les inconvénients auxquels il faisait parfois face. Il est vrai que de sentir constamment la nourriture ne devait pas être chose facile. D’ailleurs, cela n’attirait-il pas les autres créatures autour de lui?
- Ne vous inquiétez pas, avec la mienne vous ne sentirez pas la châtaigne. L’odeur est plus herbacée et subtile, mais il faudrait que vous y enfonciez le nez pour que l’odeur vous dérange.
C’est donc sur ces belles paroles que la troupe s’était mise en route bien que la curiosité de la noble était toujours au rendez-vous. Questionnant ce dernier sur ses origines, la question était assez vague ce qui lui permettait de dire un peu ce qu’il voulait. Cela pouvait concerner autant sa famille que l’endroit où il vivait. Bien évidemment, il n’était pas obligé de répondre, mais il se prêta au jeu et répondit. Ainsi donc il était originaire des plaines tout comme elle, mais cette dernière était vaste et parcourait Aryon d’une frontière à l’autre, alors autant il pouvait être voisin sans le savoir autant il s’était aventuré bien loin de chez lui, mais si elle voyait juste, ce dernier ne devait pas rester bien loin de ses chiens.
- Autant pour moi, je ne pensais pas rester aussi longtemps ici. J’imagine qu’on doit s’inquiéter à la maison étant donné que je me suis entêtée à partir seule alors qu’on me demandait d’être accompagné.
La proposition de toujours répondre, peu importe la question, fut alors amenée et Nemue n’y voyait pas d’inconvénient puisqu’elle n’avait rien à cacher. Puis cela permettrait aux deux de se connaître davantage. Après tout, certaines choses qu’elle aurait gardées sous silence seraient très certainement divulguées si ses questions étaient bien tournées. Il fut donc le premier à se lancer questionnant ainsi la demoiselle sur une question dont elle n’avait aucune hésitation à répondre. Elle ne fit même pas mine de chercher. Seul un grand sourire vint se poser sur ses lèvres.
- C’est sans aucune hésitation que j’inviterai ma sœur jumelle, malheureusement partie trop tôt. Je lui préparerais tous ses petits plats préférés et surtout des macarons dont elle raffolait. Elle était la vraie princesse de notre duo… Moi j’étais le petit garçon manqué, dit-elle en prenant une pause avant de s’observer. Aujourd’hui, on ne pouvait plus en dire autant. – Bon, ça ne parait plus tant que cela, quand on me regarde maintenant. Ajouta-t-elle d’une voix rieuse.
Elle aurait pu aussi répondre quelques noms, comme son ami de la garde, qu’elle n’avait pas eu la chance de revoir depuis un petit moment; tout comme ses parents, d’ailleurs. Mais bon, comme personne regrettée, elle n’avait aucun doute sur le choix. D’ailleurs, elle pourrait essayer de l’appeler à elle, mais cela serait assez étrange, puisque sa sœur serait toujours prise dans sa forme de jeune fille. Les sujets de conversation seraient bien différents. Allait-elle seulement la reconnaître? Elle secoua la tête! *Non, je ne dois y penser! Je me suis promis de ne jamais rappeler une seconde fois un être perdu!* Bon! Maintenant c’était à son tour de trouver une question pour ce dernier, mais prise dans ses pensées depuis un petit instant, elle fut surprise par le craquement d’une branche ce qui la fit sursauter et faire un pas vers l’avant. Ses mains s’agrippèrent aux épaules de l’homme qui se tenait devant elle et quand elle en chercha l’origine, il ne s’agissait que d’une pauvre branchette écrasée sous le sabot de sa jument. Elle poussa un soupir et s’excusa. – J’étais perdue dans mes pensées il faut croire, ajouta-t-elle en retirant ses mains avec douceur.
- Bon, du coup, où en étais-je? Ah oui! S’il ne te restait qu’un jour à vivre et que tu le savais, que ferais-tu?
Il n’y avait aucune mauvaise réponse, mais tout dépendait de ce qu’il allait dire, cela pouvait en dire bien long sur la personnalité de ce dernier.
Je l’écoute parler des gens qui pourraient s’inquiéter chez elle. Cela me fait sourire, même si elle a un célibat solide au moins elle a un entourage assez proche pour s’inquiéter pour elle, c’est une bonne chose pour elle. Cela me rend un peu amer aussi de ne pas avoir vraiment cela, même si le personnel de mon élevage et mes chiens sont aussi un bon entourage en y repensant. Au moins ils sont tous d’une fidélité sans faille. J’ai bien pris trois hybrides candides pour m’aider aussi à cause de cela. De braves personnes, mais ce n’est pas le sujet du jour.
— Tout le monde change pas mal de comment on était enfant, encore heureux. Tu fais une bonne princesse en tout cas.
Non, je ne rebondirais pas sur sa sœur, on ne rebondit pas sur les morts comme ça. Moi-même je ne voudrais pas qu’on me le fasse et il y a certaine limite dans l’insolence et l’insulte que je sais tenir. Enfin, sauf avec ma famille, mais ça c’est encore une autre histoire. Là, c’est eux qui ont fait n’importe quoi. Enfin, tout le monde dans cette famille fait n’importe quoi, c’est surement génétique cette chose-là. Tout comme je n’ajoute rien en attendant sa prochaine question, elle a visiblement besoin d’un temps. C’est assez surprenant qu’elle confie ce genre de sujet, peut-être que c’était une de ses manières de géré le deuil. Qui suis-je pour juger cela en même temps ?
— Prends ton temps, du moment que tu ne me laisses pas solo dans le jeu moi attendre me dérange pas.
C’est un peu ma façon de lui dire qu’il n’y a pas à s’excuser pour ce genre de merde. Comme si j’en avais quelque chose à faire de toute façon. Il n’y a que si elle commence à me chialer dans les pieds que je vais commencer à m’agacer, c’est pour éviter aussi les larmes que je vais aussi franco dans ma manière de vouloir quelqu’un dans mon lit. Si on sait directement que c’est uniquement pour de la baise, on ne peut pas s’en vouloir que l’autre imagine tout seul comme un couillon des sentiments merdiques. Vraiment, les sentiments cela pue de toute façon. Je réfléchis un peu à sa question avant de répondre à mon tour.
— Je continuerais ma journée comme tous les jours. Je vis déjà au jour le jour, profitant de chaque instant comme si c’était le dernier. C’est quelque chose que j’ai aussi appris en étant aventurier, ta vie peut partir sur des trucs horriblement merdiques. Alors, vraiment, je vivrais ma vie comme les autres jours, à fond. Peut-être que je passerais un peu plus de temps avec mes chiens, mais sinon tout serais pareil.
J’ai déjà des gens pour m’occuper de mes affaires si je passe l’arme à gauche, c’est le genre de plan et mesure à préparer quand on risque autant sa vie et même si j’ai des regrets de certaines choses ce n’est pas en un seul jour que je pourrais les changer. Oui, changer et ne pas vivre ma dernière journée comme si je m’attendais à voir le lendemain me semble bien con. Puis, cela fait un peu peur aussi. Même avec le temps la mort est une compagne morbide, mais qu’il faut savoir respecter tout de même. Pour ne pas laisser mes idées noires prendre le pas sur mon enthousiasme, je continue notre jeu en posant ma prochaine question.
— À mon tour du cou. On va partir sur un petit scénario pour cette question-là. Tu as ta maison en flamme, tu as pu sortir de là tous tes proches et tes animaux de compagnie, il te reste assez de temps pour prendre encore un objet sans que cela ne soit dangereux pour personne, seulement un, qu’est-ce que tu prendrais ?
Moi cela m’amuse de chercher aussi une question, cela occupe autant que d’attendre de voir ce que cela sera la réponse. Puis j’ai lu un article dans le journal qui parlait du fait que des questions banales ça rapproche, peut-être qu’elle sera plus encline à m’ouvrir ses cuisses plus tard de son plein gré, au pire tant pis. Tester ne me coute rien.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Nemue l’observa appliquer la pommade sur l’une de ses cicatrices, mais ne dit rien. Après tout, elle ne s’attendait pas à ce que ce dernier lui fasse savoir son ressenti. Ce n’était qu’une simple crème pour la peau faite par elle. Dans tous les cas, se savoir utile d’une certaine façon lui faisait du bien. Les deux jeunes gens marchèrent alors à la recherche d’une clairière qu’avait entendu parler l’aventurier, mais pour se faire, ils avaient entamé un jeu de questions permettant ainsi à chacun d’en apprendre davantage sur l’autre. Libre était la réponse, seulement ils ne pouvaient pas rien dire.
C’est lui qui avait débuté, parlant ainsi d’un repas et Nemue n’avait pas hésité à parler de sa défunte sœur. Même si cette dernière lui manquait énormément et qu’elle regrettait toujours de ne pas avoir pu la sauver à ce moment, elle ne pouvait pas faire comme si elle n’avait jamais existé. Morgane avait bien été là, même si ce fut de courte durée et en parler lui rappelait toujours de doux souvenirs. Elle avait même conservé chez elle une peinture qu’elle avait empruntée de la demeure familiale où la famille Lynella y était dessinée. Bien évidemment, ce dernier ne chercha pas à s’étendre sur le sujet préférant parler d’elle comme étant une bonne princesse. Elle ne put s’empêcher de sourire doucement tout en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, puis ce fut donc à son tour de le questionner non sans pas avoir sursauté après avoir entendu une branche craquée sous le sabot de sa jument. Elle se sentait un peu idiote sur ce fait, mais bon, elle ne pouvait pas reculer.
Vivre au jour le jour, donc? Sa journée ne sera pas différente des autres, bien qu’il passerait un peu plus de temps avec ses chiens. Cette partie la toucha et elle le laissa paraître d’un doux sourire sur ses lèvres, mais elle comprenait ce qu’il voulait dire. La vie d’un aventurier n’avait rien de facile. Il suffisait d’une simple erreur pour ne pas pouvoir voir son lendemain. – En effet, ma vie peut paraître morne et monotone à côté de la vôtre. Vous devez vivre des aventures palpitantes même si ce n’est pas toujours tout blanc… Combien avait-il perdu de compagnons lors d’expédition? Combien avaient dû arrêter de travailler suite à une terrible blessure. Nemue ne les enviait pas, loin de là.
Du coup, Fauve reprit donc la parole, mais cette fois-ci plutôt que de poser une question, il établit un scénario auquel elle devrait répondre. Si sa demeure était en feu, mais que tout être vivant avait réussi à sortir, pour quel unique objet était-elle prête à braver les flammes. Il y avait bien là deux objets. Le premier était son miroir magique qui l’aidait dans l’utilisation de son pouvoir alors que le deuxième était son livre mémoire où toutes ses notes se trouvaient concernant les potions, les ingrédients, les effets, bref c’était le travaille de toute sa vie pour le moment. L’un aidait à prouver ses dires lorsqu’elle usait de son pouvoir alors que l’autre regroupait l’ensemble de ses recherches. Soit elle laissait la sorcière de côté pour aider la médecin, soit elle faisait l’inverse. Poussant ainsi un soupir, elle leva donc les yeux vers ce dernier résolu.
- Le choix ne fut pas facile, mais si je devais sauver qu’un objet, il s’agirait de mon livre mémoire dans lequel je conserve tout mon travail. Si je venais à le perdre, je ne sais pas ce que je ferais.
Elle en serait certainement anéantie, mais ça, elle n’avait pas besoin de le préciser. Ses dires prouvaient à quel point il était important pour elle. Enfin, Nemue n’avait pas remarqué combien de temps elle avait passé ainsi à discuter avec lui, mais ils aboutirent finalement dans une nouvelle clairière. La demoiselle se mit alors aussitôt à chercher du regard une lhant airne, mais une drôle d’odeur la frappa aussitôt… Une odeur étrange qui lui donna l’impression que la tête lui tournait. Elle tituba un instant… - Je ne me sens pas très bien… Sa vision se troubla, puis elle déposa une main contre son épaule pour se retenir tout en cherchant la source de ce problème. Regardant vite au sol, elle remarqua la petite fleur jaunâtre d’où s’échappait une brume. – Une rhon….phle… Puis elle s’écrasa au sol, endormit comme une bûche. Alors qu’elle avait quitté la réalité pour le monde des rêves, Nemue fit un rêve des plus étranges où courraient de majestueuses bêtes à cornes qui traînaient de nombreux traîneaux remplis d’emballage cadeau de toutes les couleurs laissant des traces sur le sol recouvert de neige. C’est d’ailleurs lorsque les rennes passèrent devant elle, qu’elle se réveilla en sursaut.
- Mais qu’est-ce que?! Dit-elle à moitié affoler alors que la nuit était tombée.
Fauve se trouvait à ses côtés et semblait avoir été pris par le gaz de la rhonphle tout comme elle. Bien évidemment, malgré la noirceur qui les entourait, son regard prit quelques instants pour s’habituer à la lumière qui les entourait… *De la lumière?* se questionna-t-elle. Elle leva les yeux, pour voir la majestueuse plante qu’ils cherchaient tous les deux. Portant les mains à son compagnon, cette dernière le secoua sans aucune délicatesse. – Réveil toi Fauve! Regarde!
Le laissant immergé, la demoiselle lui pointa tout simplement du doigt la fleur qui se trouvait au-dessus de leur tête. Il y avait quelque chose de féérique.
Comme j’ai pu le dire plutôt ou en tout cas le penser, avoir des éloges et qu’on entretienne mon ego, cela me fait toujours plaisir, mais il y a certaines réalités à voir en face tout de même. La vie d’aventurier par exemple était moins épique que ce qu’on pouvait en dire. Quelque part c’était surtout un regroupement d’homme et femme à tout faire. Une sorte de coopérative comme il peut en exister avec les productions fermières, mais à l’échelle humaine et sur un certain type de service à la personne.
Est-ce que cela fait de moi quelqu’un qui travaille dans le social ? Sûrement, mère aurait détesté entendre ce constat qui lui aurait fichu encore plus la honte. La prochaine fois que j’expliquerais la vie d’aventurier à une nouvelle personne je lui vanterai mes compétences en sociale. Quoi ? Est-ce que je sais que ce n’est pas le même social que celui pour discuter avec les gens ? Bien entendu, mais un peu d’humour n’a jamais fait de mal. Maintenant que la blague est expliquée et donc a perdu tout son sens, continuons cette histoire.
Sinon, sa réponse avec le livre mémoire me semble assez bien. Il est vrai que si c’est le recueil de toutes ses recherches ne pas le prendre serait stupide. Des objets cela se rachète, des travaux c’est plus compliqué à tout réassembler, après il peut aussi avoir des objets avec une valeur sentimentale et ainsi de suite. Elle est posée comme personne et… et j’ai les yeux qui me piquent de manière étrange.
Nemue s’affole, elle semble avoir remarqué quelque chose alors que je tente de me concentrer pour garder les yeux ouverts. Cela devient de plus en plus compliquer. Pourtant Chance n’a pas senti de danger, si ? Je tourne la tête pour la chercher, mais je vois simplement son corps allonger sur le sol, je ne comprends plus rien et je sombre.
Le sommeil m’a attrapé d’une manière dont je ne m’attendais pas du tout. Le sentir venir, mais ne pas savoir d’où étaient des plus déstabilisants. En plus je fais un rêve qui n’a aucun sens. Là, en plein milieu de la neige j’avance pour chercher un truc, aucune idée de quoi, je sais juste que je dois le chercher maintenant. Je crois de temps en temps de rennes qui traine de traineaux pleins de cadeaux, mais je sais que je ne dois pas y toucher, c’est là qu’est-ce que je cherche. Je vais pour arriver vers ce que je cherche et…
La voix de Nemue me fait émerger doucement sans rien comprendre à ce qui s’est passé. Est-ce que c’était une attaque ? De quoi dans ce cas-là ? Il fait noir, la nuit est visiblement tombée. Instinctivement je siffle pour appeler Chance et je sens en réponse sa langue sur mon visage. Tout va bien, je ne ressens aucune blessure autre que des possibles bleus liés à la chute. L’excitation dans la voix de Nemue est étrange, comme le fait que mes yeux voient un peu trop de lumière non ?
— Qu’est-ce ? Oh !
Ah ! D’accord ! Je viens de comprends son excitation. C’est donc ça qu’on cherchait à la base ? C’est assez hallucinant, j’avoue. Je me relève et tends la main pour aider la miss à se remettre sur ses pieds elle aussi.
— Je ne m’attendais pas à cela… C’est assez impressionnant. Tu comptes récolter sur place ou bien tu veux déraciner le plant et le ramener chez toi ? Je ne sais pas comment ça se passe pour ce genre de truc et… oh, fait ! Le truc qui nous a endormis juste avant, tu as dit un truc avant que ça n’arrive, c’est quoi ? Ça va se reproduire ? C’est cette plante qui fait ça ?
Parce qu’autant les bestioles pas de souci c’est ma tasse ma came, autant les plantes c’est pas vraiment cela et souvent quand je me renseigne dessus c’est juste avant une quête pour en récupéré en route.
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Nemue continua de le secouer jusqu’à ce que ce dernier daigne enfin ouvrir les yeux et lorsqu’il émergea ce dernier sembla prendre quelques instants avant de réaliser ce qu’il s’était passé et observa l’endroit où pointait son doigt.
- Oui! C’est cela! Dit-elle tout excité en prenant sa main pour s’aider à se relever. – Bien que je connaisse cette plante que je l’aille déjà observé par le passé, je ne peux trouver ce phénomène que merveilleux. C’est comme si la forêt désirait aider en pleine nuit les braves qui s’aventure en son sein afin qu’il puisse toujours suivre un chemin. Ses yeux brillaient de mille feux alors qu’elle écoutait les questions de son protecteur. – Déjà, je ne vais pas déraciner la plante. Je pourrais, ça m’éviterais d’avoir à revenir, mais je ne veux pas arracher à la nature cette belle fleur qui est là certainement pour une raison. Non, en vérité, je vais faire une petite incision dans la tige et laisser couler la sève dans les flacons que j’ai amenés avec moi. Ensuite, j’essayerai de colmater après histoire que ça ne coule pas éternellement et que la plante n’en meurt.
Nemue s’approcha alors de sa belle monture histoire d’y récupérer ses sacoches qu’elle y avait accrochées et se mit alors à fouiller en son sein pour y sortir les outils nécessaires. Un petit chalumeau en bois doté d’un crochet, un sceau puis d’un couteau.
- Oui, c’était une fleur. Elle s’appelle la rhonphle. Je ne m’attendais pas à en voir une ici, mais ne t’inquiète pas, à moins qu’il y en aille une autre dans les parages, cela ne risque pas de se reproduire. La rhonphle à un système de défense particulier et peut détecter notre présence dans un rayon de trois mètre. Elle s’ouvre et échappe un gaz soporifique très puissant comme tu as pu le voir. Du coup, normalement, la meilleure technique pour la récolter c’est de couper la tige de loin. Et pour ce fait Nemue s’arrêta près d’elle tout en déposant ce qu’elle avait en main, pour couper la tige. Maintenant qu’elle avait dégagé de son gaz, elle n’avait plus rien à craindre. – Cette fleur est très utile pour les potions de changement de forme. Donc toutes ce qui peut modifier l’apparence ou la taille de la personne, voir même changer de genre. Sinon, elle peut aussi être fumée sous forme de drogue anesthésiante, mais je ne le conseil pas. Enfin, il faut préparer la plante pour cela.
Elle montra la fleur à ce dernier avant de la serrer dans son sac. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’elle tombait sur cette jolie trouvaille!
- Du coup, avant que je ne m’installe, si tu désires faire un petit tour pour t’assurer qu’on ne tombe pas sur cette dernière à nouveau, ce serait plutôt apprécier. Normalement, on la retrouve en milieu plus humide et les plaines, mais il arrive que nous en trouvions dans les clairières. Alors autant ne pas prendre de chance, n’est-ce pas? Elle parlait beaucoup, non? – Enfin, laisse-moi installer mes outils et nous pourrons nous occuper. J’en suis à la partie ennuyante où il nous faudra attendre… Peut-être qu’un feu pourrait être nécessaire pour nous réchauffer et il nous faudra aussi manger.
— C’est toi qui vois sur ce qui est le mieux, en soit, vu que l’on connaît le chemin, si tu as besoin d’une nouvelle escorte cela pourrait nous permettre un partenariat sur du long terme. Tout est bon à prendre dans le milieu.
Puis si j’ai par hasard une demande sur cette plante en particulier, vu qu’elle semble rare, je pourrais savoir où la trouver du coup. Tout bonus, même si j’aimerais réchauffer le lit de mademoiselle, mais sur du long terme je suis certain que cela passe. Elle aime se faire désirer, ça se sent dans sa façon d’agir, mais c’est pour être encore plus fougueuse par la suite. Mon instinct est certain de cela, tout va être génial dans cette histoire.
— Sinon, oui, je vais nous trouver de quoi faire un feu pour ne pas prendre froid et j’aurais peut-être même la chance de trouver de quoi manger.
Clairement, je vais nous installer tout en faisant attention aux alentours. Je vois bien que Chance voudrait bien se dépenser un peu plus et si possible aussi se mettre quelque chose dans la gueule, plus par gourmandise qu’autre chose. Je commence à m’éloigner avant de ma stoppée et tourner la tête vers elle pour une dernière indication, sûrement inutile, mais il vaut mieux prévenir directement.
— Au fait, en cas d’attaque, quelque soit, tu hurles et tu cours en direction des aboiements de chient. Chance se mettra à aboyer dès que ton cri sera entendu. Tu ne poses aucune question et ne joues pas au héros. Si tu peux prendre ta jument avec toi, tant mieux, mais sinon il faudra que tu fasses confiance à son instinct pour savoir ce qu’elle doit faire pour survivre aussi.
Un cheval c’est assez agressif en cas de danger mine de rien et pas de doute que Nymphe saura mordre ou donner des coups de sabot si besoin. Cela me semble un peu stupide, je le répète, de lui dire, mais au moins je suis certain d’avoir donné les directives à suivre. Si cela ne se passe pas comme prévu, je refuse d’en être tenu responsable. Bon, j’y vais vraiment et la laisse à son début de récolte alors que je récupère du bois assez sec pour un feu et achève deux lapins bien gras que Chance me rapporte assez rapidement, tout fier de son exploit, c’est vraiment une brave bête.
J’en profite aussi pour prendre des pommes que je trouve et réfléchis au fait que je dois vraiment plus étudier l’herbier pour ne pas retomber sur des plantes comme la rhonphle sans savoir quoi faire. Au moins Nemue rentrera avec deux plantes pour le prix d’une, peut-être même qu’elle me trouvera assez belle plante pour m’ajouter à sa cueillette, après tout jamais deux sans trois. Ce n’est pas ce qu’on dit ?
ft. @Fauve Milan
Alors qu'elle aurait du faire appel à des aventuriers ou des gens compétents pour cette petite mission, Nemue se retrouve dans le pétrin après s'être éloignée un peu trop loin dans la forêt.
Ses outils en mains et ses explications faites, Nemue avait donc demandé à son escorte de vérifier les alentours afin qu’aucune mauvaise surprise ne les attende de nouveau. Une fois était bien suffisant et Nemue n’avait guère envie de se retrouver allonger en plein milieu de la forêt pour on ne sait trop combien de temps. – En effet, vous vous êtes montré bien efficace jusqu’à maintenant et tout dépendant du résultat final de cette petite escapade, il se peut fort bien que je vous fasse redemander. Enfin, seulement, elle espérait juste que ce dernier se soit calmé d’ici là et qu’il ait oublié son côté lourdaud chez lui. Quand il était un peu plus sérieux, il était plutôt plaisant à côtoyer. *Je me demande ce qu’ont tous ces aventuriers à me désirer ainsi. Bon, Aslander était plutôt subtile, ce pauvre Red avait subi un charme malgré lui, mais Fauve…* Même en cherchant, elle ne pouvait pas lui donner d’excuse. D’ailleurs, ce dernier crut bon de la prévenir sur ce qu’elle devait faire en cas de problème et elle le remercia de sa bienveillance. – Je serai prudente et écouterai vos conseils, mon ami.
Éclairée par la Lhan thern, elle n’avait pas besoin d’aucun outil magique pour s’éclairer ou avoir une meilleure vision et elle se rapprocha alors de la tige de la plante qui faisait surtout penser à un petit tronc d’arbre en pleine pousse. Elle prit son couteau en premier lieu et fit une légère entaille afin de pouvoir y glisser son chalumeau de bois sur lequel se trouvait un petit crochet. Plaçant le sceau sur ce dernier, elle s’assura que la sève coulait dans le contenant avant de s’en éloigner. Cela était un long processus et pouvait prendre quelques heures avant qu’une certaine quantité soit collectée. Ayant dormi quelques heures, Nemue était assez en forme pour ne pas tomber de fatigue pour l’instant. Elle n’aurait qu’à se tenir éveillée d’une quelconque façon durant la nuit.
Pendant l’absence de son protecteur, Nemue faisait bien attention à ce qu’elle faisait. Elle ne voulait pas attirer de créature, mais étrangement, sous la lumière de la fleur, la sorcière se sentait plus en sécurité. Comme si le fait d’éclairer les environs éloignait certaines créatures nocturnes inoffensives ou pas. Que pouvait-elle donc faire de plus en attendant son retour? Appelant auprès d’elle Nymphe, cette dernière vint se poser à même le sol à ses côtés se couchant sur son flanc après que Nemue lui ait retiré sa selle ainsi que ses sacs. La demoiselle s’assit donc à ses côtés sans se soucier de la saleté qui pourrait se retrouver sur ses vêtements et elle caressa sa belle jument en vérifiant les petites plaies qu’elle s’était faites. Celles-ci avaient arrêté de saigner depuis un petit moment déjà, mais il était toujours bien de garder un œil alerte sur elles. La jument déposa alors sa grosse tête sur les cuisses de sa maîtresse et se laissa caresser cette dernière bien qu’elle restait alerte au moindre son suspect. Ses grandes oreilles bougeaient dans tous les sens, mais elle semblait faire la différence entre les bruits naturels de la forêt ou bien des bruits de pas d’une créature quelconque. Enfin, le silence aidait à cela, puisqu’elles avaient tout de même été les proies un peu plus tôt dans la journée.
D’ailleurs, la jument tendit alors soudainement le cou faisant sursauter Nemue qui regarda un peu autour d’elle. Son cœur s’accéléra tout de même et elle se remit aussitôt sur les pieds. Qu’avait détecté sa monture? – Fauve, est-ce vous? Demanda-t-elle en parlant d’une voix faible pour ne pas alerter toute la forêt de sa présence.