Cela n’a plus d’importance, elle n’est plus là et la conversation d’aujourd’hui est aussi désastreuse que ce qu’elle devait être de base. Nous sommes des Milan, pas une famille quelconque qui vit d’amour et d’eau fraîche. Est-ce quand je suis partie j’aurais du prendre Queen et Andra avec moi pour tenter de faire vivre une famille qui n’existe que dans mes rêves les plus fous ? Surement. J’ai été faible et maintenant il faut avancer avec cela. Comme pour ma relation avec Solveig. La fuite n’a jamais eu un bon effet sur moi visiblement.
— Moi j’ai renoncé à ce nom. Pour Mère. Pour cette famille. Enfin, si on peut appeler cela une famille. Tout comme je renonce à le transmettre, mais cela ne veut pas dire que je ne veux pas le protéger pour autant. Le problème n’était pas Nienor et tu le sais très bien. Même si mère est, enfin était, puissante, elle reste faillible et comme on le voit maintenant a trouvé plus fort qu’elle a se frotter.
Qu’est-ce que je tente de leur dire de toute manière ? Qu’on aurait dû combattre ensemble contre notre mère ? Qu’on aurait dû faire front commun contre un ennemi trop puissant pour les enfants que nous étions ?
— Tu aurais pu me faire confiance avant de fuir.
Je t’aurais suivi Primus. Je t’aurais épaulé pour la faire chuter, j’aurais vraiment tout donné pour toi à ce moment-là. Assez ironiquement elle m’avait assez bien dressé pour ne voir que toi comme lumière au bout de mon tunnel, je lui aurais tordu le cou sans hésitation à cette époque à un moindre mot de ta part. Je crois.
— Il y aura un nous, si on arrête de fuir, je suppose. Je suivrais le mouvement, comme le bon toutou que je suis de toute manière.
Un rire assez ironique sort de mes lèvres en disant cela. D’une certaine manière, cela m’agace d’être autant toucher par tout cette histoire alors que je voulais me prouver à moi-même que Mère n’avait plus aucune emprise sur moi, encore plus maintenant qu’elle n’est plus de ce monde.
— Pour où rechercher en premier, nous avons une âme qui attend qu’on la retrouve, je suppose. Elle n’a jamais été des plus patiente, ni des plus polie. Andra, on va laisser Queen et Primus prendre le temps de réfléchir à tout cette histoire. Je vais te montrer comment sortir un chiot avec celui de Queen avant de partir.
Je siffle pour faire venir le chiot à moi qui sautille à mes pieds tout joyeux, sans même faire attention à l’ambiance qu’il y a autour.
— Queen, même si aujourd’hui a été particulier, ce fut un plaisir de te voir aussi battante. Primus… hum… Il faudra qu’on discute à l’occasion, je suppose que tu sais où je vis, passe, j’ai aussi un cadeau pour toi qui t’attend.
Et sans un mot de plus j’entraine Andra a ma suite pour sortir de cette conversation qui tourne beaucoup trop en rond et qui surtout gratte beaucoup trop de chose que je voudrais garder loin enfouie dans mon cœur.
Famille de merde.
- Il semblerait qu’on se soit dit ce qu’on avait à se dire. Je vous ferai savoir si je trouve de nouvelles pistes de mon côté, faites en de même et on trouvera les réponses qu’on cherche. Sa dextre porta à ses lèvres la boisson presque vide qu’elle finit avant de se lever de son assise non s’en jeter un regard noir à Fauve qui ramenait ses foutus boules de poils sur le tapis. Sans grande conviction elle suivit malgré tout l’ami des bêtes vers la sortie après avoir jeter un dernier regard vers Queen et Primus, se demandant si laisser ces deux là seuls à seuls étaient une bonne idée. - J’espère que notre prochaines réunions de famille sera plus riches en informations. Conclut-elle en guise d’au revoir, franchissant la porte ouverte et retrouvant Fauve à l’extérieur.