Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
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    D'or et de cuivre | Yuduar
    Queen MilanNoble
    Queen Milan
    Informations
    D'or et de cuivre | Yuduar
    Mar 24 Nov 2020 - 23:15 #
    Cela faisait maintenant quelques semaines que Nienor et Billus Milan s’en étaient allés vers d'autres contrées. Pour peu que leurs âmes ne soient pas damnées, et il y avait de grandes chances pour que cela fut le cas. Cependant cela importait assez peu à leur fille aînée, Queen.

    Si les premiers jours la misère l’avait accablé avec une puissance incommensurable, sa force de caractère avait finit par l’obliger à relever la tête et avancer. Mais tout ceci n’était pas simple. Si elle arrivait à faire fit de son chagrin à la face du monde, la douleur sourde pesait chaque instant de chaque jour sur son estomac. Elle s’épanouissait dans le noirceur de son âme, dévorant les quelques vestiges d’humanités qui gisait encore derrière les mirettes céruléenne de la jeune femme. Comme un lierre grimpant, s’agrandissant, s’étirant le long d’un mur jusqu’à le recouvrir dans son entièreté. Elle avait la sensation d’être tombée dans une toile qui ne faisait que se resserrer à mesure qu’elle se débattait, jusqu’à l’engloutir complètement. La peine n’était pas sa seule ennemie, la paranoïa la guettait également et elle se montrait bien plus insidieuse. Comme chacun le sait, les Milan ne sont pas réputés pour leurs franches amitiés mais plutôt pour leur liens houleux et caducs avec la majorité des grandes familles de noble. Plus encore, Nienor était prompte à duper, ruiner ou encore éliminer quiconque lui posait problème et c’est cela qui inquiétait la trésorière. Mieux que personne, elle savait de quoi sa mère était capable et si elle ne savait pas exactement de quoi retournait ses affaires, elle savait qu’elle avait du sang sur les mains. Sauf qu’aujourd’hui, la coupable de ses crimes n’était plus, aussi c’est naturellement que Queen avait écopée de ses dettes. Restait à savoir lesquelles. Il y avait également tout ces vautours, autrefois rabaissés par sa famille, qui voyaient là une opportunité de se venger, de rabaisser les Milan jusqu’à leur en faire mordre la poussière. Toute perdu qu’elle était, Queen refusait avec ardeur que cela arrivât. Sa famille n’avait jamais été unie, c’était une chose loin de changer mais si ils pensaient pouvoir un jour voir l’un des siens courber l’échine, ils avaient tord, elle le savait et chacun de ses frères et sœurs également.

    Avec le décès de ses géniteurs vinrent ses premières erreurs. D’aussi loin que remontaient ses souvenirs, jamais au grand jamais, elle n’avait eut à reprendre ses comptes. Même lorsque le roi l’avait accusé de s’être trompée il ne lui avait pas fallut plus d’une poignée de minute pour lui prouver que non, ses chiffres étaient juste. Or ces derniers temps, même avec mille vérifications elle se trompait. Sa concentration était minimale, son manque de sommeil maximal et le peu de fois où elle réussissait à fermer l’œil était pour voir des fantômes du passé au visage mutilés venir la hanter. Ses nerfs étaient en train de lâcher. Haru dû d’ailleurs s’en rendre compte puisque avant que la fin du mois ne sonne son glas elle l’a congédia. Plus que jamais Queen l’a maudit. C’était maintenant qu’elle avait besoin de son travail, maintenant qu’elle voulait occuper son esprit. Elle en était presque venu à la supplier de la laisser travailler mais sa détestable cousine avait été inflexible. Son dévolu avait donc été jeté sur la trésorerie mais il avait fallut l’espace d’un jour ou deux pour que les résultats ne cesse d’empirer, d’elle-même, elle décida de prendre congé.

    Néanmoins, Queen n’était pas prête à rester cloîtrée chez elle ni à tourner comme un lion en cage. Dès qu’elle avait mit un pied en dehors du palais ses méninges s’étaient activés. Il ne fallait pas qu’elle se laisse un seul temps de répit, encore moins qu’elle laisse à son esprit le loisir de réfléchir. Pour cela elle décida de partir à la recherche de Primus, son frère aîné. D’après les dernières nouvelles qu’Alphonse avait reçu il avait été aperçu à l’étoile du sud. C’est donc là-bas qu’elle irait.  Le pauvre Majordome eut tout juste la soirée pour faire ses bagages et dès le petit matin il dû partir pour l’archipel. Ce dernier protesta à plusieurs reprises, être éloigné de Queen ne lui plaisait guère surtout en temps de crise comme maintenant. Fort heureusement la jeune femme avait tout prévu  et lorsque Alphonse la quitta il pu s’assurer qu’elle était en bonne compagnie.

    Audryc n’était plus de première jeunesse mais c’était un aventurier aguerrit qui ne parlait quasiment jamais, une qualité fort appréciable aux yeux de la blonde. Leur départ se fit la semaine suivante, jusque là l’homme resta en sa compagnie.

    Cela faisait tout au plus deux heures qu’ils chevauchaient en direction du portail de téléportation lorsque le cristal de communication qu’elle avait coincé dans l’une des ornières en cuir de sa ceinture se mit à grésiller. Son petit cheval aux pieds sûrs renâcla mais ne se formalisa pas outre mesure ; Audryc dans le même esprit fronça le nez de telle manière que de petites rides apparurent dessus mais ne pipa mot, et la voix lointaine d’Alphonse s’éleva.

    - La lettre que vous avez fait parvenir au bastion il y a quelques jours à bien été réceptionné.
    - Parfait. Quand ton navire quitte le grand port ?
    - Nous sommes déjà en mer mademoiselle, il ne doit nous rester que quelques heures de traversée.
    - Bien, je te laisse te charger de trouver une auberge descente. Quand ce sera fait tu devras trouver un maximum d’information.
    - Oui, mademoiselle. Dit-il simplement.
    - J’arriverais sans doute après demain au plus tard.
    - Faites bon voyage, mademoiselle.
    - Toi aussi, Alphonse. Et elle rangea le cristal dans son étui.

    Le reste du voyage se passa sans encombre. Le chemin d’Audryc quitta celui de Queen lorsqu’elle arriva à la prestigieuse auberge des quatre saisons. Ce n’était pas du grand luxe ou du moins rien qui égala le palais ou son domaine mais cela ferait l’affaire, après tout elle était au Grand Port. Tout le monde savait que les provinces ne pouvaient offrir autant de qualité que la Capitale. Toutefois le ciel commençait doucement à s’assombrir, elle n’allait pas faire la difficile. Le portier qui lui tenait la porte depuis au moins cinq bonnes minutes fut soulagé de la voir enfin entrer. Directement, elle se présenta à l’accueil, un homme aux cheveux poivre et sel vint l’accueillir.  

    - Une chambre doit-être réservée au nom de Milan.
    - Milan… Les yeux pâles presque blanc de l’homme dévalèrent la longue liste de nom sur son agenda. - Ma dame, nous vous attendions. Dit-il en saluant d’un signe de tête poli.
    - Mademoiselle, rectifia-t-elle, mes bagages sont arrivés ?
    - Dans la matinée. Nous les avons fait porter dans votre chambre. Si vous voulez bien me suivre.

    Sans plus de cérémonie elle lui emboîta le pas et ils partirent tout les deux. Ils longèrent des ornements de camélia avant d’emprunter le second escalier sur la gauche. L’endroit était étrangement charmant, cosy également et l’ambiance tamisée donnait un semblant de discrétion. Nul doute que c’était là un établissement luxueux du Grand Port mais également un endroit où il aurait été mal venu d’emmener un autre membre de sa famille que son époux ou son épouse. C’était parfait. Sa chambre ne dérogea pas non plus à l’élégance naturelle de l’endroit. Un lit à baldaquin drapé de soierie blanche et or se tenait au centre de la pièce, sur la droite un petit bureau -bien moins large que le sien - et juste à côté une porte qui donnait sur une salle de bain. Les deux grandes fenêtres donnaient sur la rue tout en permettant au soleil d’entrer dans la pièce, il suffisait de regarder un peu plus loin pour apercevoir une étendue d’un bleu puissant. La mer. Queen y perdit son regard un instant avant que la voix de l’homme ne la rappelle à l’ordre.

    - Si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous sommes disponible.
    - Ça ira. Je prendrais mon repas dans ma chambre et… Elle regarda de nouveau vers l’horizon. - J’attends de la visite.
    - Bien mademoiselle. Autre chose ?
    - Non. Vous pouvez disposer.
    - Passez une bonne soirée.

    La porte se ferma en douceur dans son dos. Maintenant qu’elle était seule, son esprit avait tout le loisir de vagabonder, à son plus grand désarroi. Quoi qu’elle fasse, cela finissait toujours par arriver. Lorsqu’elle plus rien n’était capable de l’occuper et que le silence était si lourd qu’elle aurait pu s’entendre penser, comme maintenant. Sans doute aurait-elle pu se lever, fouiner dans sa valise pour trouver quelconque occupation. Mais elle se sentait vidée, épuisée, proche d’un précipice où il ne manquait qu’un coup de vent pour la faire basculer. Du mieux qu’elle pouvait, elle retenait un océan d’émotion dévastateur, ne le laissant s’écouler que par petite vague. Si petites qu’elles fussent, chacune d’entre elles, par petit assaut venait la briser. Petit à petit, jour après jour. L’une d’entre elles déferla subitement sans que la jeune femme ne puisse rien y faire ; une larme dévala ses pommettes saillantes. Ce fut la première d’une longue série. Les lèvres entrouvertes sans qu’aucun son ne les franchisse, elle criait silencieusement sa peine, haletante, incapable de réfréner ces images du passé, ses peurs et ses angoisses. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’abandonner. Juste un instant.

    Quand enfin Queen fut capable de se calmer, le soleil avait viré à un orange incandescent. Ses yeux injectés de sang se tournèrent vers la porte d’entrée. Son invité serait là d’une minute à l’autre. Sans attendre elle se dirigea vers la salle de bain.

    - Pitoyable. Dit-elle tout en laissant échapper un rire sordide à la vue de son propre reflet, de son visage émacié et auréolé de cernes bleuâtre qu’elle tentait de masquer par du maquillage. D’un geste habile elle défit les deux couettes sur son crâne, se délesta de sa robe et fila sous l’eau.

    Lorsque trois coups furent portés, la trésorière était installée au bureau, le nez plongé dans quelconque paperasse. Bruyamment, elle fit reculer sa chaise.

    - Entrez.

    Quoi que l’on puis en dire, Queen avait changée. Ce n’était pas quelque chose de flagrant, ses cheveux étaient toujours une cascade d’or et ses yeux étaient toujours d’un bleu profond mais son aura, elle, était bien différente, trainant une souffrance muette. De même que sa posture qui, si elle avait été narcissique, était aujourd’hui résolue. Elle était aussi droite par la force de ce qu’elle était, par fierté, non plus par orgueil et cela changeait beaucoup de chose.  Engoncée dans sa robe de velours rouge, ses iris se plantèrent dans celles de son invité.

    - Cela faisait longtemps. Un sourire carnassier fendit son visage. Le voilà, son instant d’abandon.      
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
    Informations
    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Mer 2 Déc 2020 - 20:15 #

    Aux portes du Grand-Port, une procession de cavaliers entrait en file ordonnée. Chaque chevaux étaient fins, élancés, les muscles finement dessinés et le crin proprement entretenu bien que désormais poussiéreux par endroit. Chaque homme vêtus d'armures légères, arborant une armure composite légère, une épée courbe à leur ceinture et un arc court dans leur dos. De la selle aux harnachements, à l'équipement des hommes jusqu'à leurs couleurs, on pouvait reconnaitre entre mille la Cavalerie du Régiment Al Rakija. Avec à leur tête nul autre que leur Capitaine, Yuduar Al Rakija, dans son armure verte émeraude aux multiples arabesques dorées et au casque surmonté d'un panache rouge vif. A chaque fois que la Cavalerie allait et venait au sein du Grand-Port pour s'entrainer aux manœuvres à l'extérieur cela suscitait le rassemblement de bien des curieux sur leur chemin. Des enfants aux grands yeux rêveurs aux adultes à la mine dubitative, des non-contents de la présence ainsi affirmée de la Garde aux plus rassurés de savoir leur cité entre de bonnes sécurités. Le Capitaine à la tête du convoi arborait un grand sourire, bien connu de lui, laissant son regard passer d'un chaland à l'autre comme avec la volonté de connaitre chacune des âmes qui parcourait cette ville et cette région désormais sous sa responsabilité. Un objectif inatteignable auquel il continuait malgré tout d'aspirer. Il se revoyait lui-même gamin entrain d'assister aux sorties organisées de la Brigade Marine de la Ville-Aquatique dans laquelle son grand-père était une figure presque emblématique.

    Arrivés au Bastion après avoir calmement traversés les avenues et artères du Grand-Port, la Cavalerie pus enfin poser pied à terre pour s'échanger ses retours entre rires et discussions plus sérieuses. En direction du coral ou des écuries, selon les besoins de chacun, les hommes revoyaient ensemble ce qui avait été travaillé durant la journée. Bon responsable qu'il était, Yuduar donna ses dernières directives avec son habituel ton enjoué et ses yeux pleins de malices et de mystères par avance.

    "C'était du bon boulot les gars! On vas lever le pied un temps pour la saison et on reprendra ça quand le temps se sera rafraichit, qu'on puisse adapter les mouvements d'ensemble avec les variations de saison. La clé c'est l'adaptabilité, l'oubliez pas. Prenez du temps pour vous, continuez de bosser dans votre coin mais forcez pas sur vos montures. Et faudra qu'on se fasse une session avec une ou deux unités de Fantassin aussi." entrain de donner ses dernières directives tout en défaisant la selle de sa jument pour confier le matériel à un écuyer à côté de lui, il remarqua une silhouette familière légèrement à l'écart des hommes face à lui. Un petit froncement de sourcil interrogateur à l'attention de la tête blonde suffit à faire passer le message muet nécessaire et Attok contourna les troupes pour se glisser prêt de son supérieur "Qu'est-ce qui se passe bonhomme? Une urgence?"
    "Vous avez reçu du courrier pendant votre absence Capitaine."
    "En plus de celui de ce matin? C'est quoi, les armoiries de la Commission encore?"
    "La lettre ne portait pas de sceau non, je l'ai apportée sur votre bureau mais je tenais à vous en informer personnellement." le page semblait hésitant sur sa propre démarche, aussi Yuduar lui posa une main franche sur l'épaule pour lui adresser un grand sourire afin qu'il balaie son attitude timorée comme perpétuellement en excuse.
    "Surement ma famille pour le Solstice ça. Merci de l'attention, je vais allé lire ça une fois que j'aurais fini de ranger mon barda."

    D'une simple révérence et de quelques mots de plus échangés, Attok se retira à ses affaires pendant que Yuduar, toujours assisté de son écuyer, retourna s'occuper de sa jument jusqu'à la mener à son coin d'écurie. Tout en avançant vers les bâtiments centraux du Bastion, un torchon en main pour s'essuyer les pognes en route, il se tâta à l'idée de faire un détour par ses quartiers pour prendre une bonne douche chaude avant de retourner à sa paperasse de gradé. Finalement, après moults réflexions, il opta pour le choix d'aller se saisir de la fameuse lettre dans son bureau pour ensuite la prendre avec lui jusqu'à ses appartements. La journée bien avancée marquait déjà les débuts d'un crépuscule orangé qui baignait le Bastion d'une ambiance de douceur et de quiétude malgré le rythme militaire qui continuait de tambouriner en son sein. Le brun se laissa choir séant sur son lit sans prendre la peine de se déshabiller outre-mesure, trop curieux de finalement connaitre le contenu de la mystérieuse missive. L'écriture à sa surface ne lui rappela rien et ce détail marqua une interrogation le long de ses sourcils ondulés, il retourna l'enveloppe plusieurs fois à la recherche d'un autre indice puis, de n'avoir trouvé de plus, se résolu à l'ouvrir pour de bon. Dépliant la lettre, un sourire plus grand à chaque phrase de lue s'invita sur son faciès rieur et intrigué.

    Alors comme ça il allait devoir refaire de la finance d'ici quelques jours. En entretien privé aux Quatres Saisons. Vous m'en direz tant.

    * * *


    Le jour J était finalement arrivé. Assis à son bureau entrain de griffonner un dossier, Yuduar releva le nez pour attester de l'heure qui venait de s'écouler. Il n'avait pas eu d'entrainement particulier aujourd'hui, une journée simple d'administratif redondant, une de ces journées qu'en temps normal il maudit de toute son âme. Si ce n'est qu'aujourd'hui son petit doigt lui disait qu'il ne fermerais pas l'oeil en étant en manque d'action. Les coins de ses lèvres s'étirèrent, son torse s'anima d'un rire silencieux et il retourna à ses dernières signatures. Déposant finalement sa plume et rebouchant l'encrier, il fit racler son siège jusqu'à s'en lever et, d'un dernier regard dans son bureau, estima son devoir ici bas bel et bien accompli. Sorti de son office il donna quelques directives sommaire à son page attitré et se dirigea sans plus de cérémonie jusqu'à sa chambre pour se préparer. Sa tenue resta simple, dans ses habitudes vestimentaires, il ne tenais pas à se travestir en sortant ses plus fins costumes qu'il ne gardait que pour les occasions pompeuses de la noblesse. Optant pour une simple chemise légère aux tons sables, il cintra le tout d'une belle ceinture de cuir brun clair passée autour d'un pantalon fin couleur caramel. De hautes bottes lustrées noires conclurent l'affaire ainsi que quelques dorures autour de ses poignets. Un dernier regard dans le psyché face à lui, sa silhouette de plein pied, son visage alerte et sa barbe taillée avec soin, il s'estima prêt pour de bon à assister à cet entretient privé. Pourtant un dernier détail attira son attention et créa un léger pincement en lui, ses yeux se portèrent comme par habitude sur l'étole qui habillait son front et ses cheveux. Une interrogation se dessina dans ses yeux, monologue interne aux tournures complexes. Finalement ses mains allèrent dénouer le tissu qu'il posa avec un soin tout particulier en hauteur autour d'un des pieds du miroir.

    "On se retrouvera demain."

    Décidé, ses pas rythmés traversèrent le Bastion presque d'une traite. Il s'arrêta tout juste pour récupérer une longue veste qui revenait tout juste des lavandières, ajouter deux trois bricoles à sa petite besace habituelle qu'il emportait partout avec lui et signaler aux présents de la Logistique qu'il ne sera pas disponible ce soir mais qu'ils pourraient toujours le contacter par Pierre de Communication si jamais une urgence trop grande viendrait à survenir. Mais bon, avec Rivolti de garde ce soir et son assurance de pouvoir absolument tout réaliser sans aide, les chances d'un tel scénario étaient maigres. Du même allant, les rues du Grand-Port se suivirent tandis que le Capitaine, redevenu citoyen pour l'occasion, se mêlait à la populace de ce début de soirée tout à fait normal pour la Cité du Sud. Yuduar savait très bien où se situait le riche établissement des Quatre Saisons et à aucun moment il ne marqua une hésitation dans sa marche. Cela allait être la première fois qu'il rentrerais dans la riche auberge normalement réservée aux clients aisés et autres familles riches de la noblesse du Royaume. Ce n'était pas le genre d'endroit qu'il avait pour habitude de fréquenter, encore moins en de pareilles conditions. Mais en bonne connaissance de celle qui l'avait fait demander pour une entrevue, il n'y avait absolument rien d'étonnant là-dedans, une pensée à même de lui arracher un énième sourire amusé.
    Mais si lui ne connaissait pas ou peu l'endroit, son visage par contre semblait familier au personnel présent. Quelques regards interrogateurs accueillirent son arrivée qui malgré tout se fit droite jusqu'au comptoir où se trouvait assis un jeune hôtelier propre sur lui.

    "Bonjour Monsieur, jeune homme peut-être? Ahaha, ma visite est normalement attendue à une chambre réservée au nom de Milan." si jusque là les regards curieux s'étaient fait discrets, Yuduar aurait pus jurer voir tout à coup des oreilles s'étirer autour du moindre de ses mots.
    "Hem, oui bien sûr, Mademoiselle Milan avait prévenu le personnel qu'elle attendait du monde. Je fait appeler quelqu'un pour vous y emmener. Qui fais-je annoncer?"
    "Pas besoin de vous donner ce mal ou de me faire annoncer, je trouverais mon chemin!"

    Perturbé dans son ordre naturel des choses, le petit jeune fut temporairement perdu dans ses repères. Les nobles et leur étiquette, retirez là ne serais-ce qu'un instant et ils sont comme des boussoles sans aiguilles. Enfin, il daigna fournir les informations nécessaires à un Yuduar qui, après l'avoir chichement remercié, s'en alla arpenter les escaliers en direction du quatrième étage. De là il n'eut qu'a regarder les numéros sur les portes jusqu'à trouver le bon. Et lorsque ce fut le cas, une dernière respiration, un sourire, ses yeux noisettes déjà malins d'avance, il toqua trois simples coûts en attendant que son hôte vienne à lui.
    La vision valait l'attente. Une robe carmine mettant en valeur ses courbes, ses cheveux relâchés en torrent blond, deux yeux bleus électriques, un sourire déjà répondant à celui du Capitaine. Il avait devant lui une femme, à l'allure assurée et aux attentions franches.

    "Mademoiselle Milan." articula t-il en guise d'introduction "Une envie subite de reprendre nos finances là où elles se sont arrêtées donc?" sa question en masquaient bien d'autres qui sonnaient plus comme oratoires et affirmées d'avance. Il semblait que cette fois, le jeu de dupe ne soit pas au menu de leur soirée à venir.

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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Jeu 3 Déc 2020 - 17:26 #
    A la réflexion cela ne faisait pas très longtemps que Yuduar et Queen ne s’étaient pas vu. Pourtant elle avait la sensation que cela faisait une éternité, et même plus. Tant de chose avait changées depuis quelques mois. Sauf lui. Sa stature était toujours aussi désinvolte, ses cheveux toujours aussi bouclé et son sourire d’une insolence inébranlable. Ce fut un étrange sentiment qui l’a prit aux tripes, comme une pointe chaleureuse dans sa poitrine glacée de chagrin. Elle se sentit rassurée. Tout n’avait pas changé. Tout ce qui était hors de son univers était resté tel qu’elle l’avait laissé. Elle se fichait bien de l’existence de cet homme mais il venait de devenir, sans le vouloir un point d’ancrage. Une porte de sortie également. Il était son ticket vers l’oublie et c’était pour cela qu’elle avait tenu à le revoir. Elle qui se targuait de ne plus jamais croiser sa route. L’ironie du sort.

    - Capitaine. Répondit-elle alors que ses iris se faisaient tout aussi souriantes que ses traits. Dans le fond azurite dansait une lueur d’envie et de défi. Aujourd’hui, l’affrontement serait sans doute différent. Sans mettre des mots sur les sentiments qui les tiraillaient tout les deux, ils se comprenait. - C’était effectivement une nécessité. Avait poursuivit la blonde tout en se tenant près de la porte, l’invitant d’un geste à entrer, puis refermant la porte dans son dos. Elle s’avança ensuite dans sa direction et le détailla avec minutie sans s’en cacher. Sa main se tendit puis vint saisir du bout des doigts le col de sa chemise alors qu’un rire lui échappa. - Tes goût sont toujours aussi déplorable. Je ne m’attendais pas vraiment à ce que cela change mais il faut croire que j’avais un petit espoir. Stupide. Je dois l’admettre… Sa dextre se déporta légèrement pour attraper le col de sa veste avec lequel elle se mit à jouer en douceur. - Comme tu as du le lire, je ne suis que de passage. Je me rend a l’archipel. Ne vas pas croire que mon déplacement avait quelconque lien avec ta présence au Grand Port.

    C’était à la fois une vérité et un mensonge. Une vérité parce que faire le trajet d’une traite de la capitale aux archipels étaient faisable mais éreintant. Un mensonge parce que depuis que les tourments l’avaient assaillie, cet homme de basse naissance attisait ses envies au-delà du raisonnable et d’une façon qu’elle n’aurait pas cru possible. Enfin, pour l’heure elle n’était pas conscience de ce qui se tramait sous ses yeux, elle ne savait pas que le revoir une fois de plus l’approcherait du précipice qu’elle tentait vainement de fuir depuis leur première rencontre au fond des bois. Non pour l’heure tout ce qu’elle savait, tout ce qu’elle voulait, c’était s’abandonner entre ses mains, sentir de nouveau son corps peser sur le siens, leurs souffle se mêler au point de ne plus pouvoir les distinguer. Et pour le lui signifier elle tira d’un coup sec sur le col de veste et écrasa avec envie ses lèvres contre les siennes. Pas besoin de faux semblants cette fois, tout en elle criait son désir.

    La main qui ne tenait pas la veste remonta le long du torse du brun, agrippant sa chemise comme si ça vie en dépendait. Avec une étrange douceur elle guida son dos jusqu’à un mur et seulement à ce moment, elle accepta de libérer ses lèvres. Ses yeux rencontrèrent enfin les iris noisettes du garde. Si des émotions explosives y perçaient aisément, dans les tréfonds du pervenche un voile de noirceur sévissait. - Tiens moi compagnie cette nuit. Murmura-t-elle tout en soutenant son regard.  
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Mer 9 Déc 2020 - 19:56 #

    A peine commença t-elle à parler qu'un sourire se dessina d'avance sur le visage déjà lumineux du Capitaine. Le numéro qu'elle lui amena était typiquement dans les habitudes de la jeune femme, son corps tenait un discours différent de celui de ses mots. Ses yeux gourmands, ses mains avenantes, ses mots piquants, tranchants, son attitude à la fois ouverte et sèche. Yuduar ne pris même pas le temps de notifier les commentaires quant à sa tenue, il les savaient de peu de valeurs et hormis y répondre par quelques traits d'esprits cela ne l'amènerais guère plus loin. Surtout qu'au vue de la proximité immédiatement instaurée par la blonde, il n'allait pas les garder pendant très longtemps ses vêtements.

    "Un passage qui tombe à point nommé. On est à cheval entre deux périodes de saison avec mes troupes donc je peux facilement me trouver du temps libre pour les entretiens de dernière minute. Comme le nôtre aujourd'hui." commenta t-il simplement avec un petit sourire amusé et presque provocateur sous certains angles. La tension de leurs corps déjà proche était palpable, attirés indéniablement l'un vers l'autre tel deux aimants de luxure inavouée.

    Lors de leurs précédentes rencontres, la notion de jeu d'esprit et de parole était au centre de leurs échanges. Mais aujourd'hui la nature en semblait toute autre. Queen ne semblait pas avoir de temps à perdre avec ces enfantillages de verbe agile, elle portait en elle une adresse plus directe bien loin de ses apparats sociaux de grande Noble du Royaume officiant au sein du Palais Royal. Yuduar quant à lui la fixait avec intensité tandis que la main de la jeune femme se jouait des ourlets de ses habits, de son col et de ses faux-plis. Le feu en lui, encore tamisé, grandissait déjà à vue d'oeil en faisant ronronner son épais lit de braise.
    Ce fut sans crier gare que la blonde passa à l'attaque, directe, déterminée, sans préavis. S'écrasant sur les lèvres du Capitaine avec une intensité remarquable, Yuduar se laissa aller à l'assaut en lui rendant la pareille avec un plaisir décuplé. Cette bouche carmine, généreuse, délicieuse, ces lèvres pulpeuses et voraces, porte de bien des plaisirs innommables, un met de premier choix pour le fantasque soldat avide de désir. Naturellement son bras droit enlaça la taille fine de Queen tandis qu'il se faisait presser pas à pas jusqu'à se heurter dos au mur avec doucuer. Sa main se déposa au niveau de ses reins, à la naissance de la courbe de ses fessiers bombés, prête à agripper la chair à pleine poignée pour savourer sa ferme tendresse.

    Suivant l'assaut vint un silence, entrecoupé de leurs respirations communes et profondes, sans équivoques quant à leurs véritables attentions. Son regard. Ardent malgré ses tons de bleus clairs et profonds, félin et joueur, remplis de mots et de promesses interdites à consommer sans modération jusqu'à ce que la lune soit haute dans le ciel. Yuduar connaissait ce regard. Il ne s'agissais plus de celui d'une jeune fille au caractère électrique et aux humeurs explosives, bien qu'elle devait encore sommeiller dans ses tréfonds. Non, il s'agissais là de celui d'une femme. De celles qui savent ce qu'elles veut, aux objectifs clairs et concis, animé de la farouche détermination d'atteindre son but qu'importe la manière. Exempté de doutes, d'hésitations, de remords ou de peurs. A cette lecture son sourire solaire gagna en intensité et ses propres prunelles se nappèrent d'un éclat de vice non-feint. Il n'avait jamais caché son amour de la chair et de ses multiples plaisirs ou façon de le consommer, ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait changer ce trait de sa personne. Il la désirait sans encombre et en connaissance de cause.

    "Avec plaisir."

    Simple réponse pour une simple demande, peu de mots étaient nécessaires pour exprimer cette chose qui les reliaient à l'instant présent. Laissant sa senestre se libérer pour remonter le long du dos de Queen jusqu'à se presser au niveau de ses omoplates, sa dextre quant à elle entama son repas défendu pendant que le Capitaine assiégeait la trésorière d'un nouveau baisé tout aussi dévorant que l'accueil qu'il lui fut précédemment fait. Il comptait bien ne pas lui faire regretter son arrêt au Grand-Port. Se repoussant du mur d'un simple appui du dos, il laissa tomber sa veste derrière lui, d'avance avide de se libérer de ses prisons de tissu pour mieux faire rugir la moindre parcelle de son corps à nu. Mais quelque chose lui disait que son adversaire n'allait pas reculer de la sorte encore bien longtemps. Pas aujourd'hui en tout cas.

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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Ven 11 Déc 2020 - 15:24 #
    Le feu était déjà en train de la dévorer. Dès que ses lèvres avaient rencontré celles de Yuduar, s’en était suivi un feu d’artifice dans son estomac qu’elle ne s’expliquait pas. Et dont elle se fichait éperdument. Tout ce qu’elle voulait pour l’heure, c’était oublier à la fois qui elle était, où elle était, mais également ce qui l’attendait lorsqu’elle quitterait cette chambre d’hôtel demain matin. Cette nuit serait probablement son dernier moment de répit avant très longtemps et elle comptait bien en profiter. Le capitaine accéda d’ailleurs à sa demande, il ne put en être autrement de toute façon. Elle avait besoin de ça, besoin de lui et de sa présence. À croire que son aura de prolétaire arrivait à chasser ses problèmes de noblesse. L’idée ne lui plaisait guère mais elle n’était pas d’humeur à s’en plaindre. Tout comme elle n’était pas d’humeur ni à tergiversé, ni à devenir docile. L’heure des joutes verbales était bien loin, mais leurs affrontements physiques semblaient être une chose immuable. Toutefois, elle le laissa se défaire du mur ainsi que de sa veste, appréciant le tracé de ses mains sur sa peau, laissant des marques aussi brûlantes qu’invisible.

    Elle le laissa mener la danse ainsi quelques instants, dévorant ses lèvres avec une avidité non dissimulée, glissant ses mains dans les boucles brunes aux odeurs chaudes et franches. Elle se pressait également contre lui tout en venant saisir sa lèvre inférieure pour la tirailler entre ses dents. Dans un même ordre d’idée, ses mains montèrent jusqu’au col de sa chemise et sa bouche les y rejoint bientôt, embrassant sa peau sans douceur, laissant quelques marques à la naissance de sa clavicule. Enfin, elle déboutonna le vêtement, sans le déchirer et avec une lenteur terrible.

    - Je ne voudrais pas déchirer tes haillons par deux fois… Sa voix devenu rauque était moqueuse. Enfin, elle libéra son torse de sa prison de tissus puis embrassa son pectoral tout en lui lançant un regard gourmand. Un sourire en coin lui échappa, elle le guida jusqu’aux pieds du lit où, d’un mouvement sec elle le fit asseoir, prenant place sur ses genoux face à lui ensuite. Ses doigts pâles caressèrent sa peau cuivrée de la base du cou jusqu’à la paume de sa main dans laquelle elle glissa sa propre dextre. Elle en fit de même avec sa jumelle. - Cela faisait un petit moment que nous ne nous étions pas vu… Murmura-t-elle en laissant ses lèvres recommencer à courir sur la peau offerte du soldat. De ses mains jaillirent quelques filins de sève. Tels des serpents, ils s’enroulèrent autour de celles de Yuduar puis s’étirèrent inexorablement jusqu’aux piliers du lit à baldaquin où ils se nouèrent avant que Queen ne les fasses durcir. Pas assez pour qu’il ne puisse pas se libérer, mais suffisamment pour entraver ses mouvements tant qu’il ne mettrait pas une franche volonté à se défaire, où qu’elle le désirerait. Satisfaite de son œuvre, elle cessa de maltraiter sa gorge et se recula pour observer son visage. Doucement sa senestre vint caresser la joue de l’homme tandis que ses yeux détaillaient son visage.

    - Dis moi Yuduar… Est-ce que je t’ai manqué ? D’un doigt, elle lui releva le menton pour l’obliger à croiser son regard. - Impossible que ça ne soit pas le cas. Dit-elle en laissant un sourire carnassier habiller ses traits. Provocante, elle ondula contre lui avant de revenir l’embrasser langoureusement, sa langue venant taquiner sa jumelle avec envie, et cela, jusqu’à ce qu’elle eut le souffle court. Ses ongles parfaitement manucurés griffèrent l’entièreté du torse basané, descendant jusqu’à la garde de son pantalon dont elle défit le premier bouton. En l’instant, Queen, le trouva plus beau que jamais.

    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Lun 4 Jan 2021 - 17:19 #

    A peine son attaque menée que la riposte ne tarda pas à apparaitre. Stoppant son élan avec douceur, Yuduar pouvait sentir la ferme intention de Queen pour reprendre le dessus sans plus tarder. Un jeu de vas et vient qui pouvait parfaitement résumer les prémices de leur relation. Mais le garde était joueur, bon joueur de surcroit, désireux de se faire surprendre par les manoeuvres de sa compagne de luxure. Lorsque les mains fines de la blonde commencèrent à courir le long de sa chemise pour en détacher un à un les boutons, il laissa son sourire grandir entre deux baisers fiévreux.

    "Si je m'impatiente c'est moi qui vais finir par déchirer cette délicieuse robe tu sais." répondit-il avec un ton aussi malicieux que lubrique en jetant une oeillade gourmande aux formes de Queen qui se pressait contre lui. Une menace à moitié en l'air pour l'instant mais Yuduar restait un homme de feu aux ardeurs par moments plus animales que prévues. Néanmoins il se laissa guider d'une simple main tendue jusqu'au lit à baldaquin qui allait être le théâtre de leur spectacle à venir. Le cadre était exquis au possible et cette fois il n'y aurait pas le soucis des oreilles indiscrètes et d'éventuels gêneurs en cours de route. Non, cette fois ils pourraient se libérer entièrement de leurs afflux bestiaux l'un pour l'autre.

    Repoussé d'une pression sèche de la main, le Capitaine se laissa choir séant sur le moelleux du lit tandis que la belle s'installa à chevaucher ses genoux dans son élan. En guise de réponse à sa remarque, un grognement satisfait émana de la bouche entrouverte de Yuduar qui signifia tout son plaisir face à ces retrouvailles. Immédiatement ses mains partirent à l'assaut du dos creusé de la noble, vibrante d'envie de caresser sa peau encore masquée par le tissu de sa robe, puis descendirent plus bas pour se perdre dans sa chute de rein marquée qu'il alla pétrir avec envie. Appuyant de sa force mesurée son corps contre le sien, leurs bassins dansaient l'un contre l'autre avec avidités et déjà une tension se présentait chez le soldat.
    Mais soudainement ses mains ne furent plus maitresses de leurs mouvements. Après avoir été ramenées sur le dessus du lit par les prises doucereuses de la noble, elle fit naitre par le biais de son don des filins de sève qui s'étendirent sans merci pour se nouer autour des piliers du baldaquin encadrant le Capitaine. Sa gorge finalement libérée des agréables morsures de sa matonne, elle se recula pour apprécier son oeuvre avec un air mutin qui en disait long sur le visage.

    Un petit rire accueilli la question oratoire qui lui fut posée. Ses yeux détaillèrent la silhouette en face de lui avec envie mais bien vite un doigt impérieux ramena son regard vers le haut pour le plonger dans les saphirs ardents de désir de la blonde "Ne me fait pas regretter de rester sage pour le moment." glissa t-il entre ses dents en faisant mine de tirailler légèrement sur les fils de sève à la manière d'un prisonnier sans échappatoire. Ce qui n'était bien entendu pas le cas, personne n'était dupe au sein de leur petit jeu "Je suis à ta merci après tout..." expirant ses mots dans un dernier souffle tandis que les boutons de son pantalon sautaient un à un de gestes experts, il se sentait plus prêt que jamais d'être le prisonnier des vices de son adversaire, endossant avec plaisir ce rôle temporaire de soumis. Avec la promesse silencieuse qu'au moment où il briserait ses liens, sa revanche serait à la hauteur du moindre des affronts à venir si ce n'est même rendus au double.

    Mais le temps n'était plus aux mots et aux traits d'esprits mais au langage bestial des corps. Un registre qu'ils maitrisaient tout deux et qu'ils se partageaient sans gêne dans cette explosive alchimie qui les reliaient au-delà de toutes attentes ou apparences. Et si la belle blonde se montra d'une noirceur plus directive et tranchante, le brun quant à lui pus un peu plus libérer cette bête dévorante de lubricité qu'il avait tendance à normalement garder au calme en lui.
    Elle n'aurait pas la partie facile et il ne comptais pas lui céder un pouce de terrain sans son accord.
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Jeu 7 Jan 2021 - 17:27 #
    Ses lèvres s’étiraient en un fin sourire où il était aisé de lire aussi bien l’amusement que le désir et ses yeux à eux seul présentaient un langage qui se passait de mot. Au delà de son doigté, Yuduar avait des talents oratoire – dans tous les sens du terme – qu’elle ne pouvait lui retirer. Un agréable frisson remonta le long de son échine pour venir mourir dans le creux de sa nuque lorsqu’il parla. Si il allait le regretter ? Peut-être. Mais pas pour la raison qu’il s’imaginait. Non. Queen ne le laisserait pas repartir insatisfait. Elle était meilleure que lui, que cela soit par son rang, ses talents ou n’importe quel autre domaine. Qu’il reparte avec un goût amer en bouche n’était pas envisageable, elle y veillerait. Et elle savait que lui aussi. Il était à sa merci, après tout… Tout en se répétant ces mots une chaleur méconnue commença à envahir son corps. La trésorière avait la sensation que cela faisait des lustres qu’elle ne l’avait pas ressentit, pas depuis qu’ils s’étaient malencontreusement croisé lors d’un redressement du bilan. Qui s’était plutôt révélé être un redressement de Milan d’ailleurs. Mais Queen n’avait que peu de temps à accorder à l’oisiveté. Son travail, la mort de ses parents, occupaient tout son temps et son esprit, pompaient l’intégralité de son énergie. Évidemment elle était allée rencontrer plusieurs de ses amants, de la haute sphère, des hommes de goûts et dotés de statuts respectables. Contrairement à l’homme qu’elle chevauchait actuellement. Malheureusement ils étaient insipides, sans intérêts, fades. A chaque fois s’était avec un goût douce-amer qu’elle les avait quittés. Partageant leur couche sans vraiment être capable de se laisser déconnecter de la réalité. Et pourtant la déesse seule savait à quel point elle en avait besoin.

    C’est ainsi que Queen en était venu à songer à Yuduar. Cela tombait d’ailleurs au moment précis où quelques ragots avaient laissés supposer que son frère aîné se trouvait à l’étoile du sud. Un parfait compromis comme elle n’en connaissait que rarement. Ainsi donc elle avait décidé d’accepter les congés que lui avait gracieusement offert sa cousine et avait, sans même réfléchir au sujet, proposé au capitaine de la rencontrer. Sur le moment elle s’était vaguement demandé si cela était ou non une bonne idée. La réponse avait, comme toujours, était évidente. Non ce n’était pas une bonne idée, elle ne ferait que se rajouter des problèmes, sans parler des rumeurs qui pourraient découler si jamais quelqu’un venaient à les apercevoir. Déjà que leur précédente rencontre, où le brun avait terminé en petite tenue avait fait jaser… Toutefois, elle devait admettre – même pas en rêve – qu’elle en avait besoin. Aussi malgré les signaux d’alertes que lui avait asséné par dizaine sa conscience, elle les avait ignoré en beauté. Tout ce qu’elle voulait se résumait à un échappatoire. Ce qui était nécessaire s’était finalement révélé vital, et elle avait décidé qu’une rumeur était peu cher payé pour une nuit loin de ses soucis de noble.

    La main droite de Queen remonta avec langueur le long de la peau cuivrée de Yuduar, traçant les marques de sa gorge, s’attardant sur les cicatrices qui le marquait ci et là. Elle avait tellement l’habitude des peaux parfaites, de porcelaine que celle-ci lui paraissait presque rugueuse. Étrangement cela ne la dérangeait pas. Ses doigts vinrent se perdre dans sa barbe et bientôt elle les referma autour de sa mâchoire tout en la guidant avec autorité de façon a le regarder bien en face.

    - Aucune chance. Souffla-t-elle avec un sourire avide.

    Son visage prisonnier, elle vint prendre ses lèvres en douceur. Contrairement à son autre main qui, elle, s’amusait d’une autre danse, moins douce mais tout aussi divertissante. Brassant le chaud et le froid, s’amusant des soupirs et des envies qu’il voulait bien lui témoigner. Au bout de quelques minutes et lorsqu’elle jugea qu’il fut bon de s’interrompre, elle abandonna ses genoux pour se retrouver debout en face de lui. Sans piper mot elle décortiqua le tableau qu’il offrait. Incongrue mais pas moins agréable à regarder. Elle revint vers lui.

    - Qui aurait pu croire que le capitaine de la garnison sud était si… Docile. Queen malgré ses actes, n’en restait moins Queen. Piquante.

    Elle se pencha doucement vers l’avant puis embrassa l’aine aux reflets cuivrés. Ultime provocation. Ensuite, elle remonta auprès du visage de son amant auquel elle déroba ses lèvres, non pas pour les embrasser mais bien pour les meurtrir entre ses dents, les tiraillant avec envie.  
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Mer 13 Jan 2021 - 16:27 #

    Il y à dans la vie des supplices où il est bon de céder. Des tortures que l'on s'inflige sciemment, en connaissance de cause, tout à fait alerte des enjeux et conséquences. Yuduar de tout temps avait été un homme joueur et pourvu de nombreux vices eux-mêmes ayant plusieurs facettes. Il ne s'en cachait pas même si il en gardait la plus grande partie en réserve dans sa vie privée, cela vas de soit. Il n'était qu'un homme de plaisir, de vie, déterminé à profiter de ces instants en dehors de toutes notions de temps. Après avoir vécu une période où son temps s'était semblé arrêté pour de bon, redécouvrir sa chair en de telles intensités était une sensation qui lui avait terriblement manqué. Rares étaient les femmes capable de susciter son intérêt à ce point. Mais Queen était l'une d'entres elles. Qui l'aurait crut, là où tout les sépares naturellement, c'est sur un terrain d'interdit que les deux amants se retrouvaient à se vautrer de luxure en luxure. Mais le Capitaine ne reculait pas devant quelconque vice ou noirceur, bien au contraire. Il avait le goût de l'intense, des plaisirs à la limite de la décence, bravant les codes et les apparences pour revêtir un masque lubrique d'excès dévorés à pleines dents. Cette petite blonde devant lui, imposant cette stature de domination temporaire, il comptait bien la dévorer. Chaque parcelles de son corps, chaque morceaux de son être, lui faire tourner la tête et jurer en des mots qu'elle ne connait surement que trop peu. Tout son corps brulait de ces basses envies, la posséder jusqu'à la déraison.

    Mais la belle était habile. De mots, de gestes, de piques et de feintes douceurs. Une formidable adversaire, comme il l'avait déjà remarqué lors de leurs précédents ébats. Ses mains fines étaient directrices, ses baisés fiévreux alternaient d'attaques en passion relâchées, son corps galbé maitre de ses mouvements. Elle savait ce qu'elle faisait et le faisait plus que bien. sans l'ombre d'un doute elle devait avoir l'habitude de faire courir les hommes, les plies à ses envies et besoin, les faire craquer comme de simples amuses-bouches et repartir avec encore la faim à l'estomac. Yuduar aussi avait connu ce genre de ballets désobligeants, jamais réellement rassasié malgré les assauts répétés. Mais de temps en temps, une perle rare apparait dans le morose paysage devant nous, quelqu'un qui vaut la peine d'être consommé sans modération encore et encore. Quelqu'un que l'ont se plait à imaginer lorsqu'on est seul et qu'on aspire à bruler de tout nos feux lors des rencontres en chair. De délicats plaisirs pour adultes avertis.

    Il se laissa dévorer sans broncher, feignant la docilité pour mieux faire grandir sa frustration de ne pouvoir bouger. Jusqu'à ses racines, de bien des manières, tel l'agneau vaillant remplissant sa tâche en ce monde, érigé avec fierté pour recueillir toutes les attentes que l'on avait de lui. Participant de son maigre possible, de danse en lutte, il finissait toujours par laisser la main, se montrer faible pour mieux plus tard faire rugir ses forces. Ils le savaient tout deux, toute cette mise en scène n'était qu'un entremet. Une simple entrée, divine mise en bouche qui excite les papilles pour une suite intense à venir. Car toutes les bonnes choses, même les meilleures, ont une fin. Lorsque les filins se craquelèrent de la pression trop forte exercée par le brun, ce fut le bruit de l'ouverture d'un nouveau combat encore plus musclé. Les minutes se déchainèrent d'affronts sauvages en retournement de situation sans même une préoccupation pour la pièce autour d'eux. Une bulle s'était comme formée, les coupants de touts interdits à contrario de leurs ébats dans le bureau de la Trésorière. Leurs corps étaient libérés de toutes les apparences restreignant le champ du possible, libres de composer ce que leurs désirs les plus vils avaient envie d'enfin réaliser. Un affrontement qui se nimba de noirceur coupable, faisant à chaque accoup se craqueler leurs masques qu'ils portaient dans la vie de tout les jours.

    Avaient-ils étés discret? Surement pas, absolument pas même. Le théâtre de la chambre d'hôtel accueillait leurs corps essoufflés, leurs voix encore éraillées. Bureau décalé, chaise renversé, une bonne partie de la couverture du lit pendait à même le sol, un coussin jeté prêt d'une fenêtre, les rideaux tirés obstruant la lumière du jour mourant à l'extérieur. Puis les quelques restes des interdits bravés ça et là, filins de sèves pendant aux baldaquins du lit, une ceinture encore nouée autour d'un pilier qui s'était faite prison de vice éclatant. Sur leur peau, les stigmates encore rougissants de leur combat, autour de leur gorge, des sillons dans le dos et sur le torse, poignets marqués de doux souvenirs et bien d'autres parties du corps portant un témoignage silencieux de leur intensité partagée. Difficile de dire combien de temps avait pus durer les ruades qu'ils venaient de s'infliger l'une après l'autre sans considérations aucunes. Tout ce qui importait désormais était cette plaisante lassitude qui envahissait l'estomac, créant une détente de complaisance inondant le corps entier de ses multiples fourmillements.
    Yuduar par moment avec encore des spasmes qui animaient ses muscles, restes nerveux des efforts fournis au front. Mais déjà son grand sourire était de retour, savourant le formidable de l'instant et l'épique de ce qui venait de se dérouler.

    "Pfiouh... Et bien tu n'auras de cesse de me surprendre Mademoiselle Milan." son corps en demandait déjà presque encore alors qu'il savait pertinemment qu'il lui faudrait un temps pour récupérer tout ses moyens "Des réunions à l'improviste comme ça j'en veux bien tout les jours ahah~" un rire léger agita son torse encore habité d'un souffle court.

    Elle lui avait un jour promis qu'il ne l'oublierais pas, qu'elle marquerais son esprit de toute sa force. Force est de constater que Queen Milan était bel et bien une femme à joindre le geste à la parole pour aller jusqu'au bout des choses et le tout sans marquer de concession en route. Une qualité pour certains, un défaut pour d'autre, un plaisir dans le cas du Capitaine qui se montrait tout aussi revêche et buté à sa manière sur ce genre de sujet. La blonde avait beau avoir le port de ces filles de bonnes familles aux moyens aisés et à l'éducation raffinées, ils partageaient malgré tout des bassesses communes au genre humain. Depuis leurs antipodes, l'alchimie inexplicable de leur luxure les reliaient l'un à l'autre, à chaque fois plus surprenante.

    Queen MilanNoble
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Sam 16 Jan 2021 - 23:28 #
    Un fin sourire étira ses traits lorsqu’elle entendit le craquement familier des filins de sève. Comme les premières notes d’une symphonie dont elle connaissait déjà la partition. Aucune douceur, aucun espoir, il l’emporta sans vergogne dans cet autre univers que lui seul était capable de lui offrir. Cet homme aux racines roturières, aux rustres manières et à la détestable odeur de sable chaud, arrivait sans difficulté à lui faire perdre pied. Par la sainte, qu’elle avait attendu qu’il brise ses chaînes. Qu’il déverse sur elle toute la provocation qu’elle avait osé lui balancer au visage. Elle l’avait fait exprès, prête à expier pieusement les fautes volontairement commises. Elle connaissait suffisamment le capitaine pour savoir que cela serait sans remord qu’il abattrait son courroux.

    Il l’avait alors soulevé comme si elle n’était qu’une plume sur son chemin, leurs corps s’étaient alors perdu dans la caresse de la soie des draps. Les mains avaient saisit, les ongles griffés, les souffles s’étaient écharpés tandis que les gorges gémissaient. Les sourcils de Queen se fronçaient, et son regard se faisait vitreux, presque absent. Son être prenait feu au contact de cet autre. Il engourdissait ses sens d’une manière qu’aucun autre n’était capable d’approcher. Il se pencha pour embrasser son épaule et elle se sentit fondre sous ses lèvres, ses mains agrippèrent ses cheveux pour s’y perdre alors que les insoumissions de Yuduar ne cessaient de redoubler. Puis ses mains de cuivres dévalèrent ses boucles d’or pour se perdre sur la naissance de ses hanches, contrastant avec la candeur pâle de sa peau, apposant ci et là des marques qui ne partiraient qu’au petit matin. Elle même, laissa sur lui, des traces de son passage. Parce qu’elle souhaitait que, si une autre femme passa dans les jours à venir, elle sache qu’elle n’était que seconde. Loin étaient les soucis de noble, la trésorerie ou même la perte des êtres chers. La jeune femme en oubliait presque sa propre existence pour ne laisser qu’une place à ce qu’elle ressentait, ce que son corps pouvait ressentir. A ce désir qui la rongeait et dont se jouait son amant. Diantre que ça il l’était, joueur. Elle ne regretta pas de l’avoir défié ainsi, peut-être même que la prochaine fois elle le pousserait dans ses retranchement. Elle testerait cette fois, les prochaines, jusqu’à quel point elle pouvait discipliner le grand Al Rakija, dont la réputation impétueuse n’était plus à faire. Pour l’heure c’était ses bras puissants, qui tenaient prisonniers le poids de son corps, la plaquant irrémédiablement au mur alors qu’elle se faisait dévorer tout entière. A d’autre c’était le poids de sa luxure qui l’anéantissait, pour son plus grand plaisir. Ou encore une ceinture de cuir, claquante et exigeante qui la privait de sa liberté. Puis soudain la félicitée. Elle s’engouffra en elle sans qu’elle ne l’eut vu venir, prenant son dû par surprise et laissant, pantoise, sa victime. Un cri, un nom, au bord des lèvres.

    Si elle n’aurait de cesse de le surprendre ? C’était bien là tout ce qu’elle recherchait. Elle ne savait pas encore jusqu’à quand elle le supporterait. C’était vrai ça, quand l’un ou l’autre allait-il se lasser ? La question passa, fugace, dans son esprit. Mais s’évanouit tout aussi rapidement. Elle s’en fichait bien. Parce que c’était une chose dont elle connaissait la réponse. Personne ne pouvait se lasser d’elle, pas aussi tôt. Et pour sa part, elle voulait encore de lui. Le « jusqu’à quand ? » n’était pas important. Elle le jetterait comme les autres le jour où cela serait nécessaire. Pour l’heure, elle aussi avait envie d’autres réunions comme celle-ci.

    Les joues encore rouge de plaisir, son souffle saccadé et cette chaleur retentissante qui quittait à peine son estomac elle se retourna vers le brun. Son visage arborait cette moue légèrement satisfaite et dont le masque de froideur a du mal à accrocher les traits. Pourtant elle s’y essayait. Mais c’était épuisant de revêtir ce déguisement de trésorière, d’héritière, de Milan. Pourtant avec lui, plus qu’avec n’importe qui, elle se devait de le porter. Même partiellement et c’est ce qu’elle fit.

    - Tu daignes enfin m’appeler par le titre qui me sied. Dit-elle à l’attention du « Mademoiselle ». - Si j’avais su plus tôt qu’il me fallait acheter tes faveurs de cette façon pour obtenir cela… Malgré elle, son regard se fit taquin. Son corps nu et marqué par leur précédente escapade, disparu rapidement sous les linges de lit rouge écarlate. - Il n’est pas impossible que je refasse appel à tes services dans les jours à venir. Un léger rire la prit mais elle poursuivit. - Cela dit je ne sais pas quand je repasserais par le Grand Port. J’ai des affaires autrement importantes qui m’attendent dans les archipels et à la capitale. Mais je ne suis pas là pour parler de ça. Un long soupire lui échappa et elle roula sur le dos, son regard céruléen fixant le plafond de manière ostentatoire. « Le silence est une vertu » pensa-t-elle avec ironie. Puis, toujours sans le regarder elle demanda : - Raconte moi quelque chose d’intéressant. Sa voix claqua presque comme un ordre. La vérité était différente. Elle refusait que tout ce qu’elle repoussait, ses sentiments, ses problèmes, les images qui l’assaillaient sans cesse, ne reviennent la hanter. Et pour cela, elle était prête à écouter les histoires sans grand intérêt d’un serf.  
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Sam 23 Jan 2021 - 19:50 #

    "Mes services, hm?"

    Sourire aux lèvres, Yuduar laissa sa question en suspend avec un air malin accroché au visage tout en s'accoudant sur le côté. Laissant sa tête reposer dans le creux de sa main, ses yeux dansaient sans honte sur les formes du corps de Queen juste a côté du sien, encore brillant de leurs sueurs mélangées. Il fallait bien avouer qu'elle était agréable au regard et le soldat ne masquait en rien son plaisir à s'en repaitre. La blonde enchaina sur ses affaires plus personnelles mais l'homme d'arme ne releva pas l'utilité de continuer dans cette discussion, après tout ils n'étaient pas là pour parler travail ou chose de ce genre. Loin de là même.
    Curieusement, ces simples mentions portèrent comme un effet de froid chez la Trésorière dont le regard se nimba temporairement d'une leur plus éteinte. Il était suffisamment conscient de la relation qu'elle entretenait avec sa profession qu'elle tenait en très haute estime pour une fois de plus ne pas faire note de cette petite variation des plus compréhensibles selon lui. Après tout il était le premier à faire la part des choses malgré son amour prononcé pour son renouveau à travers la Garde d'Aryon. Notamment en ce qui concerne les troupes de son désormais Régiment. La jeune femme semblait avoir son lot d'emmerde de son côté et, en un sens, cela pouvait expliquer sa soudaine envie de vouloir se changer les idées. Côtoyer la fine noblesse chaque jour avec leurs pédantes manières ampoulées et procédurière devait, un jour ou l'autre, peser sur le moral de quiconque. Le vice à travers ses vertus était un échappatoire comme un autre, une logique qui s'inscrivait sans difficulté dans sa propre conception des choses.

    Malgré tout lorsque l'impératif claqua à travers les lèvres pulpeuse de la demoiselle, le Capitaine ne pus retenir une petite expression de surprise amusée. Naturellement un nouveau rire léger étira la commissure de ses lèvres et ses yeux noisettes s'allumèrent de malice par avance.

    "Ohoh, un ordre donc, voyez vous cela. Tu devrais pourtant savoir qu'ils sont rarement sans conséquences avec moi maintenant." son rire se fit plus sonore et il dut se retenir en se mordant la lèvre inférieure pour ne pas céder à l'envie soudaine d'embrasser à nouveau cette poitrine qui s'offrait à lui. Finalement il soupira d'un air faussement lascif en laissant son regard balayer le décor autour d'eux "Mais ma foi, raconter une histoire c'est dans mes cordes. Rare qu'on me le demande comme ça dans ce genre de situation ceci dit." rabattant une mèche rebelle derrière son oreille droite, il commença à réfléchir aux récits à sa disposition "Qu'est-ce qui te ferait plaisir tient? Un épique affrontement contre un quelconque malfrat peut-être? Ou bien une sombre épopée à travers les méandres de la paperasse militaire du Royaume? Il y a bien les récits de ma vie de tout les jours en permission bien que cela ne soit pas bien palpitant ou encore la folle histoire d'une rumeur impliquant mon humble personne de simple roturier -comme dirait certains- aux côtés d'une jeune noble au caractère piquant. Ah, tant de choix qui s'offrent à nous..." mélangeant la théâtralité de ses propositions avec de courts silences entendus, il conclut sa présentation en frisant de l'oeil avec presque d'avance l'attente du courroux saphir qui allait lui répondre.

    Jouant, à son habitude, de tout et de n'importe quoi comme si de rien n'était, Yuduar garda son habituelle légèreté tout à fait en accord avec les sensation de plaisir qui parcouraient encore son être. Le moment était pour lui agréable, baigné d'un soleil de fin de journée et marqué de la quiétude d'un travail accompli de concert dans la plus grande luxure. Profitant de cet intermède avec la pensée qu'après ces quelques minutes de récit, ou plus, l'heure allait revenir à d'autres ordres issus de pensées plus basses et animales.

    Queen MilanNoble
    Queen Milan
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Mar 26 Jan 2021 - 22:23 #
    Si elle le savait ? Elle était sans doute l’une des mieux placées pour savoir quel genre de conséquences pouvaient entrer en jeu. Même lors de leur dernière rencontre, lorsqu’elle lui avait intimé l’ordre de s’asseoir ; cela avait été le déclenchement d’une guerre ouverte. Une guerre dont elle s’était souvenu longuement et dont ces retrouvailles n’avaient fait que remuer les braises encore ardentes.
    Comme souvent -pour ne pas dire toujours– Yuduar parlait trop, à tel point qu’elle manqua de bailler. En temps normal ce comportement aurait pu l’agacer, et à vrai c’était un peu le cas mais ce sentiment ne laissait pas d’autre prendre sa place. Même si ce n’était pas des plus confortable, c’était bien mieux que tout ce qu’elle pouvait ressentir jusqu’ici. Elle tourna alors ses grand yeux bleus dans sa direction, vide, avec un parfait désintérêt pour ce qu'il lui racontait. C’était un talent que sa mère avait tenu qu’elle développe et pour lequel elle se montrait particulièrement efficace. L’art de prêter l’oreille tout en laissant divaguer son esprit ci et là. Somme toute, le trait principal de cette capacité était celui d’être en mesure d’analyser les mots importants même sans les écouter afin de reprendre la conversation quand cela était nécessaire, aussi dès qu’elle entendit les mots « roturier » et « noble » associés dans la même phrase, toute sa concentration fut de nouveau offerte au soldat. Un instant de plus et son cerveau assimila l’entièreté de la phrase. Ses iris, si las jusqu’à présent se firent soudainement tranchants. Sa capacité ne résidait pas dans le fait de lancer des lames de glaces au faciès de ses amants, une chance pour le capitaine.

    - Je connais cette histoire. Dit-elle en pinçant les lèvres de manière contrariée. - Je gage que cette femme doit être véritablement exceptionnelle pour vouloir d’une personne de ta stature. Sans parler de la réputation que tu te traînes. Parce que oui, il y avait cela aussi, que Queen avait apprit il y avait peu. Plus ou moins l’intégralité des frasques du capitaine au sein de la garde, et elle n’avait pas manqué d’afficher son air le plus dépité. Non content d’être un roturier, il était également hors des cases et portait un peut trop parfaitement le surnom de « Capitaine Fantasque ». Définitivement une mauvaise pioche. Pourtant, elle arrivait à l’apprécier. Pour l’instant. Viendrait le moment -qu’elle attendait avec impatience– ou elle se lasserait de sa présence, et la vie pourrait reprendre son cour normal. - Notre dernier rendez-vous au palais à fait quelque peu jaser, j’ai enterré la rumeur du mieux que j’ai pu mais là-bas… Tout ce repend comme une traînée de poudre. C’est fort pratique dans certaines circonstances. Notamment lorsque je veux faire savoir à la cour que la ministre à la fâcheuse manie d’oublier de fermer la porte de son bureau avant de s’envoyer un… Un quoi au juste ? - Grand dadais crasseux  avec des cheveux digne de… Une pelote de laine. Tu sais, lorsque l’on brosse les fils de laine et qu’ils sont rêches et gonflés… Songeuse, elle se tourna sur le côté pour le regarder. Elle suivit les courbe de son cou, puis de ses épaules, de son torse et de ses côtes, ne s’arrêtant qu’en dessous du nombril avec un léger sourire rêveur. - Enfin peu importe qui il est, toujours est-il que les rumeurs vont bon train. Celle nous concernant ne déroge pas à la règle. Toutefois, je ne pense pas qu’elle subsistera très longtemps si la principale intéressée se tient loin pendant quelques temps. Un petit sourire satisfait étira ses lèvres fines. Oui, son départ tombait à pic. D’aucun oublierait l’histoire avec Yuduar – pour peu qu’on ne la surprenne pas ici – et elle en profiterait pour se relaxer. Et chercher son abominable frère. Une pierre trois coups.

    - Dis moi, Yuduar… Elle roula sous les draps pour se retrouver sur le ventre, ses cheveux tombant sur ses épaules comme une cascade de boucles dorées subjugués par le carmin des draps, son menton déposé sur ses mains pâles. - Tu es toujours aussi bavard ? Puis elle se fendit d’un petit rire avant de tendre la main pour attraper une boucle brune qu’elle fit rouler entre ses doigts, ses yeux allant se perdre dans la masse chocolat ensuite. - Quelque chose de drôle. Dit-elle finalement. - J’ai envie de rire. Enfin, elle attendit sagement qu’il lui conta une histoire.
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Dim 7 Fév 2021 - 17:15 #

    Relevant son immédiate réaction, le visage de Yuduar s'étira en un grand sourire malicieux souligné par ses yeux marrons brillants d'amusement. Il avait visiblement piqué son intérêt avec ses habituelles frasques débitées avec tout le naturel du monde et l'envie lui en pris immédiatement de vouloir rire sur le coup. Ce qu'il retint malgré lui pour laisser la parole à la blonde qui avait visiblement bien des choses à dire sur le sujet. Depuis la fois où ils s'étaient tout deux quittés dans le bureau de Queen ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion d'aborder cet épisode des plus singuliers. Découvrir ainsi la vision de la Trésorière sur le sujet ne manquait donc pas de sel.
    Lorsqu'elle se lança d'elle même une fleur d'entrée, son sourire ne fit que grandir d'un cran et ses sourcils dansèrent de provocation muette. Bien que d'un autre registre que le sien, Queen était tout aussi habile avec les mots qu'il pouvait l'être, si ce n'est même plus dut à sa constante habitude de devoir faire batailler son verbe dans le cadre de son travail quotidien. Une qualité qui par moment pouvait revêtir les atours d'un défaut mais qui l'un comme l'autre plaisait aux goûts du Capitaine. Ce mordant si caractéristique souvent dirigé contre sa personne avait plus tendance à le faire rire qu'autre chose. Non pas d'un rire hautain ou pédant ni quoi que ce soit de cet acabit, mais d'un franc rire honnête comme face à une bonne blague bien formulée. Ce qui ne devait pas toujours être le cas mais allons bon, il n'allais pas s'offusquer d'une paires de vérités émises ça et là à son encontre.

    Mieux encore, la belle semblait d'elle-même lancée dans son récit. Lui prêtant de fait une oreille attentive et un regard couronné d'intérêt, il pus découvrir que le Palais était visiblement théâtre de bien plus d'un ébat officieux dans le cadre de ses bureaux. Décidément Grimvor et Allys devaient avoir du soucis à se faire. Une ministre qui plus est, un grade supérieur cette fois, si tant est que l'on puisse parler de grade en ce qui concerne la politique du Royaume. Avec un autre roturier à l'allure peu ragoutante en plus, une classe sociale qui a l'air d'avoir la côte auprès de ces dames de la haute société à en juger par ce qu'il découvrait. Mais il ne pipa mot, appuyant ses réactions de moues expressives, tantôt étonné et tantôt amusé. Lorsque Queen se retourna vers lui, laissant à son tour ses yeux saphirs couler le long de son corps, c'est un autre genre de sourire qui anima le faciès malin du soldat en face d'elle. Un silence se marqua puis elle conclue finalement son histoire en ramenant le fait qu'elle comptait s'éloigner des miasmes du Palais pendant le temps qu'il faudrait. Etait-ce donc là la seule raison de son voyage depuis la Capitale jusqu'aux Archipels? Cela semblait bien léger pour une femme de sa stature normalement habituée à devoir faire front aux multiples histoires visant à saper son statut dans l'organigramme des puissances du Palais. Curieux dénouement que voila, une pensée qui retint l'attention de Yuduar l'espace de quelques secondes avant de s'envoler aussi rapidement qu'elle était venue. Ramenant son attention sur lui, sa pique suivante fit finalement céder son rire pour de bon.

    "Ah il faut l'avouer, j'ai cette réputation d'avoir la langue bien pendue." plaisanta t-il avec un clin d'oeil "Pour le meilleur comme pour le pire j'imagine, n'est-ce pas?" un nouveau sourire marqua le sous-entendu et une fois de plus ses iris glissèrent sur le corps de la blonde "Mais bon je parle souvent pour rien dire, soyons honnête, j'aime parler simplement. M'écouter parler, combler le silence. Même si par moment certains silences sont d'or et valent milles mots, ils sont plus rares que ce qu'on aimerait me faire croire. Enfin bref..." laissant échapper un soupir, il marqua justement l'un de ces courts silences dont il gardait bien le secret, suspension bienvenue au beau milieu de ses paroles "Je ne peux m'empêcher de remarquer que c'est toi qui m'as demandée une histoire et finalement toi qui m'en a racontée une, l'ironie à toujours le don de prendre les formes les plus inattendues tu ne trouves pas?" cédant à nouveau à son rire solaire, le Capitaine se régalait intérieurement de ces petites interactions qu'il avait avec Queen et dont elle seule semblait capable de réaliser. Laissant son bras glisser sur l'oreiller, sa tête chut jusqu'à déposer le creux de son oreille sur son épaule puis il roula sur le dos en s'étirant pour finalement fixer le baldaquin au-dessus d'eux sans réellement le regarder "Ah... quelque chose de marrant donc? Je dois bien avoir ça en stock ma foi." pensif l'espace d'un très court moment, il pivota soudainement la tête vers Queen avec de nouveau l'oeil plein de malice "Oh oui tient ça devrait te plaire ça! Y'a pas longtemps j'ai été invité chez un Noble du Sud -De Laroy qu'il s'appelle- qui possède un sacré domaine assez reculé dans les Plaines, le genre d'invitation qui en est pas vraiment une et qui ressemble plus à une journée de boulot camouflée en journée de plaisance tu vois. Tout ça pour une partie de chasse en plus, assez chiante sommes toutes. Le gars était entouré de sa petite suite de gamins principalement là pour lui cirer les pompes en espérant surement obtenir un mariage avec sa fille ou quoi, pas un pour rattraper l'autre là-dedans. Moi j'ai plus taillé la bavette avec le Maitre de Chasse qui encadrait la virée, un sacré Fauconnier le gars en plus, il m'as donné quelques bonnes idées pour mon régiment d'ailleurs et... mais bon je digresse là." les yeux dans le vague entrain de visualiser les scènes, il se frotta la tempe pour se recentrer sur le sujet principal de son récit "Du coup ouais, De Laroy qui passe la matinée à faire le beau et que ça roule des mécaniques et que ça parle d'un ton pompeux en utilisant le vocabulaire le plus savant possible, à se demander si il pigeais la moitié de ce qu'il déblatérait par moment. Tout en étant exécrable au possible avec le personnel, un aristo' bien puant et habitué à péter plus haut que son cul, pas ragoutant comme expression je te l'accorde mais là ça lui vas comme un gant. En plus il est un peu bossu, doit y'avoir un lien de cause à conséquence là-dedans. Bref. Les heures s'enchainent et finalement Môsieur De Laroy nous invite à prendre une collation pour fêter la bonne chasse, blablabla. Il débarque tout triomphant, le torse bombé, le menton haut et tout le tintouin des gars de son genre, ses faisans à la main comme si c'était lui qui avait tout fait tout seul. Et là, le clou du spectacle qui à lui seul à refait ma journée." pause théâtrale, les bras levés au-dessus de lui comme si il déplaçait les figurines de son récit au fil de chacune de ses phrases à la manière d'un grand enfant "On étaient à peine installés dans un de ses riches salons, verre à la main, quand soudainement Madame De Laroy entre en trombe avec l'oeil mauvais et le sourcil courroucé. Oh merde la gueule du mari à ce moment là valait le détour franchement, le gars aurait pus croiser un Faucheur en allant faire les courses ça aurait eu le même effet, ahahah! Il à perdu dix centimètres en une demi-seconde, et que ça bégayait sur chaque phrase et là y'avait soudainement plus de grands mots savants non plus. Ni une ni deux ça à commencé à chuchoter parmi les gamins, le gars piqué au vif à essayé de faire son mâle dominant en rattrapant le tir mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire il s'est mangé un second service aussi sec! Par le Grand Kirin que je me suis retenu fort de pas m'esclaffer sur le coup juste pour sauver les meubles, non parceque j'ai pas vraiment besoin d'avoir un autre noble sur le râble en ce moment clairement, du coup ce bon De Laroy cède et part la mine basse sur les talons de sa bonne femme visiblement à deux doigts de lui coller la rouste du nouveau millénaire! Oh, Lucy soit louée j'en pouvais plus, je le revois là entrain de faire son patron tout ça pour se faire épingler par sa femme en bout de course, le gars qui a compensé toute la matinée à défaut d'être celui qui porte la culotte sous son propre toit! Ah ça valait le détour ouais, fiou'..." ultime soupir marqué de ses rires intermittents au fil de son histoire, le rideau se ferme enfin sur l'anecdote mise en scène par un Yuduar toujours aussi fougueux dans sa manière de conter les faits. Peut-être que sa conception du rire ou même de l'humour n'était pas du même registre que pour Queen mais, en ce qui le concerne, cet épisode faisait clairement parti de ses récentes pépites qu'il se plaisait à délivrer au détour d'un apéro avec ses troupes.

    Si de temps en temps il s'était tourné pour attester du regard présent -ou non- de la Noble à côté de lui, il pris là le temps de s'orienter vers elle pour accueillir son verdict final. Qui, il le savait, pouvait être tout ou son contraire, c'était bien là l'un des charmes de Queen de ne jamais vraiment savoir à quoi s'attendre quant à ses réactions. Quoiqu'il allait possiblement récolter un lauréat pour humour lourdaud de roturier ou quelque chose dans ces eaux là. Mais à son habitude il prendrais la médaille là où elle se trouve, il n'y a pas de petites victoires dans la vie après tout.

    Queen MilanNoble
    Queen Milan
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Jeu 11 Fév 2021 - 17:35 #
    Yuduar osait parler d’ironie alors qu’ils étaient allongé dans le même lit, partageant la même chambre et venant tout juste de rompre une étreinte pour le moins mouvementée. N’y avait-il pas bien plus ironique que Queen racontant une histoire ? « Le comble de l’ironie » songea-t-elle avec un léger sourire, se demandant au passage si elle n’aurait pas mieux fait de ne rien lui demander. Après tout elle le sentait parfaitement capable de tenir une conversation tout seul sans qu’elle n’eut jamais besoin d’intervenir.

    - Pas que la langue. Fit-elle, incapable de ne pas lui envoyer ce qui pourrait être prit comme une pique, un compliment ou un sous-entendu. Elle ne lui donna pas plus d’information à ce sujet, le laissant libre d’interprétation.

    La trésorière lui laissa ensuite tout le loisir de réfléchir à l’histoire qu’il voudrait lui conté. D’une certaine façon elle était impatiente, en dehors des histoires de la noblesse, des livres et de ce qu’elle avait pu lire dans le journal, elle ne connaissait pas d’histoires ou d’anecdotes. Encore moins concernant le monde de prolétaire dont faisait partie le capitaine. Il aurait été exagéré que de dire qu’elle s’y intéressait, cela piquait un peu sa curiosité et encore. Du moins cela était la litanie qu’elle se passait en boucle lorsque son esprit cherchait à comprendre pourquoi elle donnait autant de crédit que d’attention à une histoire, qui somme toute, ne la ferait sûrement pas rire. Silencieuse, Queen suivit le ballet de ses muscles étirés jusqu’à ce qu’il daigne enfin commencer son récit, jouant toujours avec ses cheveux comme elle l’aurait fait avec la tête d'un chat.

    Comme prévu l’anecdote ne fit pas rire Queen, en revanche le rire de Yuduar était atrocement contagieux et elle se surprit à sourire plusieurs fois avec un air parfaitement idiot. Par chance l’homme semblait bien trop concentré sur ses souvenirs pour s’en rendre compte et cela lui convenait ainsi. «  Il faut croire que certain noble ne valent pas mieux que les petites gens ». C’était un fait déjà avéré mais ce petit seigneur de pacotille venait de le lui confirmer. Il aurait mieux fait de laisser les rênes de tout ceci à son épouse, elle semblait bien plus compétente. « Comme toujours » ajouta sa conscience, mais les mœurs avaient du mal à changer et il était encore fréquent que dans les familles, l’homme soit à la tête. Aussi étonnant que cela pouvait paraître et malgré les traits très conservationnistes des Milan, Billus avait immédiatement délégué sa place de chef de famille à Nienor qui s’était fait une joie de régenter leurs affaires. Elle avait ainsi perpétué leur lignée de la pire des façon mais en leur offrant une puissance certaine, là où Billus aurait sûrement eut le résultat contraire. Queen n’était pas encore en mesure de décider laquelle des options était la bonne. Elle écarta ses pensées lorsqu’elle sentie son estomac se retourner, les images des corps torturés affluèrent, elle aurait presque pu sentir les odeurs de mort et de décomposition qui envahissaient la pièce le jour de sa visite.  

    - Les nobles du sud sont-ils tous aussi grossiers ? Demanda-t-elle lorsqu’il se retourna dans sa direction, bien décidé à changer de sujet. - Ton De Laroy, j’imagine que ce n’est pas un noble influent, j’en aurais entendu parler… Cela dit, du peux que tu m’en a raconté, si j’avais une telle épouse je la redouterais aussi. Sauf que cela ne lui arriverait pas et surtout, elle se refuserait de lâcher sa fierté en public et que quelqu’un ose lui mettre une « rouste », elle ne donnait pas cher de sa peau. En revanche, Queen avait la chance de ne pas être mariée malgré l’horloge des années qui se mettait doucement à tourner. Après avoir entendu cette histoire elle en fut plus que ravi.

    Cessant de jouer avec ses cheveux, elle se tourna à son tour sur le côté pour lui faire face. Son ongle parfaitement manucuré commença à décrire de léger cercle sur le poitrine de Yuduar alors que ses yeux venaient rencontrer les siens.

    - Quand tu dis que « tu n’as pas besoin d’avoir un autre noble sur le râble en ce moment », j’ose espérer que ce n’est pas de moi qu’il s’agit ? Et se faisant elle enfonça un peu plus profondément son oncle dans sa peau, lui offrant un sourire des plus faussement affable.
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Ven 26 Fév 2021 - 20:19 #

    "Oh, grossiers... Non pas vraiment, de Laroy est un cas dans son genre. Je crois qu'il a récemment acquis ses marques de noblesse, à peine une dizaine d'années peut-être. C'est un exploitant agricole qui a réussi à faire son beurre malgré la dureté de la région. C'est un peu une girouette sur les bords mais il met bien la main à la patte pour fournir des céréales de qualité aux villages reculés et embauche assez souvent les jeunes du coin. Donc clairement pas dans la même cours que la haute de la Capitale, c'est du nobliaud régional plus qu'autre chose." moue entre dubitative et sceptique sur le visage, son regard se perdit temporairement dans le vide le temps de collecter les informations nécessaires dans son esprit encore un tantinet embrumé. De Laroy était loin d'être un mauvais bougre et Yuduar avait connu bien de nobles mois engageants en visite de courtoisie que ce que le gérant agricole proposait. Même si malgré tout cela restait une corvée à ses yeux, passage hélas obligatoire dut à son rang au sein de la Garde.
    "Mais ouais sa bonne femme c'est un sacré morceau elle! Pas de trivialité, ça doit filer droit dès qu'elle passe dans un coin. 'Fin j'imagine qu'il en faut un des deux qui fasse marcher la baraque pendant que l'autre s'occupe de nouer les contacts à grands coups de journées oisives. Je sais pas trop comment ça marche tout ça après. Ce genre de considérations sont bien loin de mon simple esprit d'humble prolétaire, hehe." sourire en coin, moqueur d'avance par auto-dérision, son oeil tomba immédiatement sur le visage de Queen juste à côté du sien.

    Sa beauté froide avait toujours cet aspect mystique qui lui donnait un charme plus que certains. Comme si l'humour lui était souvent une notion étrangère à contrario du grand brun qui passait le clair de son temps à croquer la vie à pleine dents dès qu'elle pointait le bout de son nez. Même là, malgré ses pommettes encore rougies, un air délicatement lascif et une pupille surement dilatée par les surprises du précédent récit, elle gardait ce masque de contrôle ferme tout en tirant surement les ficelles de ses émotions en coulisse. Un exercice qui devait être des plus fatigants à longueur de temps. Pourtant elle devait bien savoir qu'avec lui elle n'avait pas besoin de tels artifices mais ce genre d'habitudes ne doivent pas se laisser abandonner en un simple tournemain. Lorsque la belle blonde laissa son ongle trainer sur le torse nu du soldat, l'affable adresse qui s'en suivit ne fit que renforcer le faciès malicieux d'un Yuduar qui prenait trop plaisir à la situation qui lui était offerte.

    "Qui sais?" répondit-il du tac au tac sur un ton provocateur, laissant même ses sourcils tressauter pour marquer d'autant plus le suspend de sa question oratoire. Il s'avança vers elle, mordillant d'autant plus le peu d'espace qui les séparaient, imposant l'ongle dans sa chair avec plus de force, porteur de son défi muet à l'intention de la Noble "Selon le sens qu'on lui donne, l'expression n'est pas nécessairement synonyme d'une mauvaise expérience qui plus est." susurrant à quelques centimètres seulement du visage de Queen, il planta ses ambres noisettes dans les deux saphirs impérieux qui le dévisageait sans céder. Puis finalement sa malice se transforma en rire ouvert qui le fit reculer pour regagner sa position première "Je parlais de ces messieurs de la Commission de la Garde. Notre élite administrative qui, depuis leur sacro-sainte tour d'ivoire, décide de ce qui se fait ou de ce qui ne se fait pas! Loués soient leurs actions, ahaha! M'enfin, je blasphème, je blasphème..." amenant l'emphase au fil de ses phrases comme si il était désireux d'invoquer on ne sais quelle apocalypse païenne, son registre changea du tout au tout pour revenir à son plus naturel "Tu dois surement pas être sans savoir que je suis pas le candidat le plus idéal dans les petits papiers des nobles qui tiennent en partie les rênes de la Garde non? Depuis mes débuts ça a jamais été et visiblement c'est pas parti pour s'arranger demain la veille. Pas faute d'essayer de montrer patte blanche mais bon... avec eux j'ai toujours l'impression que dès que je tend la main pour un accord ils essayent d'en profiter pour me bouffer le bras et tenter d'embrayer avec le reste. Bref, un mal nécessaire ou quelque chose comme ça, ils sont pas tous cons comme des balais heureusement et s'avèrent par moment diablement efficaces. Faut de tout pour faire un monde mais je compte pas les fois où je souhaiterais simplement qu'ils me foutent la paix plutôt que de venir constamment chercher la petite bête que ça soit avec moi ou mes gars. Enfin, je m'égare une fois de plus." il remarqua que malgré lui ses sourcils s'étaient un brins froncés à la simple pensée de ses multiples bisbilles avec la Commission et que son ton s'était de fait naturellement durcit par mimétisme. Détendant les plis de son visage, il soupira avec aise comme pour laisser s'envoler ces préoccupations qui n'avaient pas lieu d'être dans leur chambrée "Puis j'ai clairement pas envie de parler boulot quand je suis en une si charmante compagnie."

    Une fois de plus son regard coula sur le corps de Queen, icone d'une luxure dans laquelle il prenait plus que plaisir à s'y abandonner. Sa dextre légère remonta le long de la cuisse de la belle à la manière d'une aérienne caresse l'amenant naturellement à se loger dans le creux dessiné de ses hanches. Il ne se lassait pas de cette douce peau d'albâtre renfermant tant de vices bâillonnés.
    Queen MilanNoble
    Queen Milan
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Jeu 4 Mar 2021 - 22:42 #
    Les lèvres de la trésorière s’étaient entrouvertes, prête à lancer une remarque cinglante de sa composition. Mais la proximité, la chaleur du corps de Yuduar se rapprochant du sien lui avait ôté toutes envies de rétorquer. Au mieux ce serait physiquement qu’elle se vengerait et la déesse seule savait toutes les idées qui lui venaient à l’esprit ou qu’elle comptait expérimenter sur et avec lui. Cependant avant que leurs corps, leurs lèvres ne se lient à nouveau il s’éloigna, un courant d’air frais venant se glisser entre eux pour arracher un frisson à la blonde. Même si elle resta de marbre, stoïque telle la poupée qu’elle était, elle grimaça intérieurement. Il se jouait d’elle, une fois de plus. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’aimait pas ça, tout en adorant l’idée de pouvoir lui rendre la monnaie de sa pièce bientôt. C’était un jeu bizarre auquel ils s’adonnaient, tout comme il lui était étrange d’éprouver ainsi une attirance pour un homme comme lui qui, par bien des égards, ne correspondaient en rien à ce qu’elle aimait. Au delà de son rang, peut-être élevé dans la sphère militaire mais qui aux yeux de la noblesse n’avait pas ou peu de valeur, il était plus âgé qu’elle et pas qu’un peu, il était également de ceux dont l’humour subtil ne les a pas gracié de sa présence et par dessus le marché rien chez lui n’était délicat. Il n’y avait que cette maudite alchimie, si tant est qu’on pu appeler l’irrésistible attirance qu’il lui inspirait ainsi, qui l’obligeait à recroiser sa route. Si de prime abord la perspective même de tout ceci lui avait hérissé le poil, elle avait eut tôt fait de se convaincre qu’il s’agissait là du simple attrait de la nouveauté. Viendrait le temps ou elle se lasserait de lui et tout rentrerait dans l’ordre. Le seul véritable problème résidait toutefois ; cet instant tardait à venir.

    Le discours de Yuduar l’amusa, sincèrement et étrangement. Avoir le point de vu de quelqu’un qui n’était pas de son univers avait quelque chose de rafraîchissant tout en la confortant dans l’idée que leurs mondes étaient intrinsèquement différents. Celui du brun lui paru versatile, presque sans intérêt mais elle n’en pipa mot. Même si ils ne se connaissaient pas bien, elle douta qu’il puisse prendre avec humour ce genre de commentaire. Quand enfin il eut terminé, et qu’elle eut réussit par miracle – a ne pas décrocher de ce qu’il disait, la main de son amant vint courir sur sa peau, la réchauffant presque instantanément. Un sourire naquit aux coins de ses lèvres et elle le laissa la caresser, étendant son corps sous ses yeux afin de l’inciter à continuer. Le contact rugueux de ses mains caleuses, des mains de travailleurs éveillèrent ses sens. A son tour, elle tendit la main et le bout de ses doigts vint se poser sur la tempe de son amant, descendant en une douce caresse le long de son visage pour en tracer les contours.

    - Le monde des miséreux et des va-nu-pieds me semble bien loin des préoccupations de l’aristocratie, ce doit être reposant d’une certaine façon. Songea-t-elle à voix haute. Son doigt poursuivit sa course, caressa ses lèvres puis sa mâchoire avant de tomber dans son cou. - En tout cas, si ta réputation et tes frasques n’étaient pas aussi connues, peut-être ne chercheraient-ils pas à t’évincer ni te mettre des bâtons dans les roues. Tu ne crois pas ? Puis sans attendre une quelconque réponse, elle réduisit l’espace entre eux pour aller lover son corps nu contre celui de Yuduar. De la même manière qu’il l’eut fait un peu plus tôt, elle planta ses iris dans les siens et soutint son regard. - Je te l’ai dis, ta réputation n’est plus à faire et ils se méfient tous de ce dont tu es capable. Pas besoin d’être noble pour savoir ce genre de chose, ce n’est que pure logique. Leurs souffles se mêlaient maintenant, sa senestre vint dévaler le torse offert tandis que ses lèvres frôlèrent leurs jumelles. - Tu es sans doute bon combattant mais concernant la stratégie sociale ou politique tu es largué. Et sans lui demander son avis elle lui déroba un baiser langoureux, presque fiévreux, son corps allant épouser les courbes du sien.
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Dim 14 Mar 2021 - 18:04 #

    D'une caresse en amenant une autre, Yuduar frissonna au passage de la main de Queen le long de son visage. Cette alchimie douce et perverse qui les liaient ne demandait à chaque fois qu'une simple étincelle pour éclore en un nouveau feu les rongeant de l'intérieur. Malgré les légères discussions qui animaient leurs lèvres, un autre discours quant à lui animait leurs corps au fil de rapprochement plus ou moins remplis de tentation. Comme une mélodie enivrante en sourdine à l'arrière d'un échange tout à fait commun.

    Yuduar se laissa aller à un rire léger lorsque la noble nomma son monde de "reposant". Il aimerais en dire autant, si ce n'est la rejoindre sur ce point mais hélas la vérité en était tout autre à ses yeux. La Noblesse avait, à ses yeux, une manière par moment insolente d'accorder un trop plein d'importance à des choses qui pour lui étaient entièrement frivoles. Et inversement du point de vue des nobles sur les affaires du peuple visiblement. C'était bien là une discussion qui n'admettrait pas de fin entre eux deux, qui plus est avec leurs caractères trempés respectifs, aussi se passa t-il d'un quelconque commentaire, préférant garder pour lui l'amusement que lui inspirait pareille réflexion. Dans le fond, il se demandait vraiment à quoi pouvait ressembler la vie du haut de ce piédestal de richesse. Les priorités devaient être différentes, les ennemis autour de soit devaient porter de différents masques pour attaquer, les règles n'étant pas les mêmes, les codes non plus. Comme un monde parallèle qu'ils partageaient pourtant tous en commun, deux entités séparées par une barrière symbolisée par la richesse matérielle. Quelques flash de sa prime jeunesse lui vint, ses quelques rencontres avec des nobliauds au fil de différentes missions ou autres détours de fin de soirée pour finir dans des draps de soie à contrario de ses couches de paille maigre habituelles.
    Soudainement le contact chaud du corps de Queen contre le sien le tira de sa courte rêverie philosophique pour le ramener à une réalité plus charnelle et immédiate. Il nota néanmoins sa dernière remarque en lui adressant un regard perçant, entre rieur et interrogateur.

    "Comme si je cherchais à me faire connaitre, ahah! J'ai jamais demandé à ce qu'on m'accorde autant d'importance..." sa phrase en suspend, il se délecta de la main de Queen dévalant le long de son corps en un grognement sonore au sous-entendu clair. Immédiatement un nouveau sourire d'une autre couleur anima les traits de son visage mât, marquant un court instant de répit silencieux. Lorsque la trésorière finit par sonner l'assaut, la main de Yuduar sur son corps se fit plus ferme, agrippant la chair avec intensité tandis que leurs lèvres se dévoraient avec une ardeur renouvelée. Amuse bouche de courte durée, de quoi se donner l'avant-goût des multples promesses encore en attente d'êtres réalisées.
    "Largué tu dis? En politique je te l'accorde, le milieu ne m'intéresse pas et il me le rend bien. Pour ce qui est du social..." ravivant le frottement de leurs corps l'un contre l'autre, son visage se laissa aller à de multiples embrassades le long du cou de la jeune femme tandis que sa phrase se détachait mot par mot "Tu serais probablement surprise de voir à quel point je sort mon épingle du jeux sans même avoir à me donner l'ombre d'un mal." à la manière de la dextre de Queen, sa propre main de soldat dévala les vallons de chair qu'elle caressait jusque là pour aller se perdre à des bassesses d'une autre nature "Mais à chacun son monde n'est-ce pas? Je pense que dans mon simple social de va-nu-pieds tu serais larguée sans même avoir le temps de t'en rendre compte..." se terminant en un soupir teinté de défi et de provocation, une fois de plus, le faciès plein de malice du Capitaine se glissa prêt de l'oreille découverte de Queen pour en mordiller le lobe avec insolence.

    Peu à peu, une vigueur animale commença à vrombir en son bas-ventre tandis que ses baisers se laissaient couler en cascade jusqu'à venir dévorer les plantureux atouts qui lui étaient offerts depuis trop longtemps sous ses yeux de fin gourmet. La dualité de leurs conversations, corps contre mots, s'intensifia au fur et à mesure que la chaleur se faisait de plus en plus étouffante. Une spirale menant indubitablement vers de nouvelles explosions de vices, vers un nouveau duel rugissant, une lutte factice à la quête d'une domination où par moment les défaites volontaires marquaient la gourmandise face à de multiples plaisirs coupables. Mais il n'y à pas de beau combat sans une belle adversaire et Queen continuait d'entretenir ce don de le surprendre et à la fois de répondre à ses vices en les croquant avec les siens. Issus chacun de mondes pourtant si différents, n'ayant que peu si ce n'est rien en commun, c'est à travers les instincts les plus bestiaux présents chez les hommes qu'ils se retrouvaient encore et encore, brulant d'un feu capable d'embraser toutes barrières pour mieux se repaitre de son carnage de luxure.

    Queen MilanNoble
    Queen Milan
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Sam 20 Mar 2021 - 22:16 #
    Perdue dans une étreinte de chaleur, de plaisir et de drap en soie, Queen rendit les armes. Elle se laissa avaler, happer et dévaster par les plaisirs de la chaire et surtout par les concupiscence de son amant de capitaine. Que cet homme aille au diable si tant est qu’il en exista un en terre d’Aryon, et si c’était le cas elle était prête à parier qu’ils s’y retrouveraient tout les deux. Il n’y avait qu’en enfer qu’elle pouvait évoluer dans une sphère égale à celle d’un homme d’aussi basse naissance que lui après tout. Ses réflexions s’arrêtèrent là car bientôt, de la même manière qu’elle l’avait torturée un peu plus tôt, il se joua d’elle tant et plus. La trésorière cru perdre la tête tant son corps irradiait de sensation, de contradiction. Plaisir, douleur, chaleur, douceur… Bonheur ? Songea Queen avant qu’une ultime vague ne vienne la cueillir, lui arrachant un gémissement étouffé qui se perdit entre ses lèvres et le coussin dans lequel elle tenta de l’étouffer. Après cela, ce fut comme si tout n’était qu’un vaste champs de coton. Le souffle erratique de Yuduar qui s’échappait pour venir lécher sa peau lui faisait l’effet d’une langue de flamme courant sur sa peau, alors que son poids qui reposait contre elle lui offrit un sentiment de plénitude.

    Cela faisait des lunes que Queen était parfaitement incapable de trouver le sommeil, en témoignait l’air fatigué qu’elle se traînait et dont même le maquillage n’arrivait pas à bout. Pourtant, ici, lové entre les bras d’un homme pour qui elle éprouvait un profond dégoût, elle s’endormit. Aucun songe ne vint la déranger, pas plus que son corps ne tenta de la réveiller sans raison. Sa conscience épuisée se raccrocha à la chaleur rassurante d’un corps protecteur. Nul doute qu’elle le haïrait de nouveau demain matin, les critiques fuseraient sans pitié, néanmoins pour l’heure elle l’apprécia à sa juste valeur. Dans un soupçon de lucidité, sa main alla à la rencontre de celle de Yuduar et elle l’enlaça avant de laisser à nouveau son esprit se perdre au-delà de sa conscience.

    Un pâle rayon lumineux perçait à travers les persiennes, projetant une ombre zébrée sur le sol. D’or et de cuivre, les cheveux blonds de la trésorière s’emmêlaient entre les doigts du capitaine. Encore toute alanguit par cette nuit mouvementé, elle nota avec amusement l’enchevêtrement sur le matelas, songeant également que l’or lui seyait aussi bien que lui le cuivre. Puis elle abandonna la chaleur rassurante qu’il lui offrait pour se faufiler dans la salle de bain. Pour la première fois depuis longtemps elle ne mit pas longtemps. Peut-être aussi parce qu’elle ne souhaitait pas le croiser. Elle n’avait rien à lui dire, leur relation n’était pas vraiment basé sur ce genre d’échange. Aussi vite et discrètement que possible elle refit ses affaires, s’habilla et quitta la pièce. Seule demeura son parfum sur les draps, et peut-être quelques fils d’or ci et là.

    - Laissez le dormir autant qu’il le souhaitera. Fit-elle une fois à l’entrée de l’auberge et en déposant une bourse où tintèrent des cristaux.

    - Bien, ma dame. Répondit l’homme. - Vos bagages doivent-il être transporté au bateau ?
    - Oui.

    Dans un claquement de doigt il fit venir des bagagistes, Queen leur emboita le pas non sans un regard vers le haut des escaliers. Qu’espérait-elle y voir au juste ?  
    Yuduar Al RakijaCapitaine Fantasque
    Yuduar Al Rakija
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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
    Dim 28 Mar 2021 - 19:52 #

    Après le calme de leur conversation, la tempête de leurs corps vint faire trembler la chambre de l'auberge des Quatre Saisons une fois de plus. De défi en provocation, leur nouvel affrontement se passait désormais de mots pour retrouver l'habituelle sauvagerie amusée de lubriques chorégraphies. Quand bien même une partie de leur appétit avait été rassasié auparavant lors de leurs premiers ébats, il restait toujours ce goût de reviens-y qui les poussaient inexorablement à remettre la partie en jeux encore et encore. Sans jamais réellement désigner de vainqueur à cette lutte incompréhensible.

    Essoufflé et hagard, le corps groggy de Yuduar se laissa retomber sur le dos non sans un sourire triomphal. Transpirant de plaisir et de félicité, rieur au souffle court, le tempo de son coeur battant ralentissait peu à peu au fur et à mesure que la paix revenait suite à la furieuse bataille qui venait d'avoir lieu. A chaque fois Queen semblait montrer une nouvelle facette, toujours plus revancharde et avide, prompt à l'abandon et pourtant dotée d'une main aussi inflexible qu'impérieuse. Ses armes se faisaient découvrir les unes après les autres, amenant le Capitaine à devoir révéler les siennes pour ne pas perdre la face. Pourtant, quand le calme pointait enfin le bout de son nez après coup, les couleurs changeaient, se teintant à la fois d'un rouge ardent ou de la quiétude d'un ocre chaud et tantôt d'un bleuté plus froid et noble. Jouant tout deux sur plusieurs fronts, par moment consciemment et à d'autre par purs réflexes. Alors que la fatigue commençait à gagner son corps éreinté et à alourdir ses paupières, leurs êtres emmêlés dans une étreinte organique et complexe à la fois, il sentit un main se glisser avec une tendresse insoupçonnée jusqu'à saisir ses doigts. Un sourire silencieux se glissa sur son visage, un dernier regard vers la trésorière endormie contre son torse, son visage détendu encadré de mèches folles, une envie qu'il retint par la seule force de son souvenir de ne pas embrasser son front à nouveau. La paix qu'il ressenti à ce moment précis était chère, précieuse, fragile. Rare, de celles qu'on nomment presque uniques. C'est avec cette chaleur singulière au coeur qu'a son tour le sommeil le gagna vers un repos final plus qu'amplement mérité.

    * * *

    Des bruits secs à la porte. Grognant de mécontentement envers quiconque osait venir déranger son sacro-saint sommeil, Yuduar se promis entre deux rêves non conclus de mener la vie dure à cette némésis trop matinale à son goût. Les bruits se répétèrent, s'intensifièrent même. Une voix s'invita d'ailleurs pour souligner leur urgence, encore trop lointaine pour la conscience à peine éveillée du Garde. Mais en bon seigneur il daigna entrouvrir une paupière, prêt à aller au front pour recevoir la demande.

    "J'vais voir c'qu'ils veulent, tu peux te rendor-" tout en prononçant ces mots sa senestre glissa sur la soierie à la rencontre du corps de Queen à ses côtés. Jusqu'au moment où il réalisa qu'il n'y avait plus l'ombre d'une trésorière prêt de lui. Une surprise qui lui fit l'effet d'un électrochoc, suffisamment pour lui faire ouvrir deux mirettes pleines d'étonnement. Bouche entrouverte au beau milieu de sa phrase avec tout le charme d'une carpe immobile, les frappes à la porte le ramenèrent à l'étrange réalité dans laquelle il se trouvait.
    "Monsieur? Nous aurions besoin que vous libériez la chambre s'il vous plait."
    "Je... Oui, un instant!" son regard quitta l'emplacement où il pensais voir Queen quelques instants auparavant pour balayer le sol de part en part à la recherche de ce qui restait de son pantalon de la veille. Sans parvenir à lui mettre la main dessus pour autant. Entre dépit et empressement, il attrapa le drap et le noua vaguement autour de sa taille tout en déambulant gauchement jusqu'à la porte de la suite. Une dernière inspiration pour se donner courage, se parant de son plus vaillant sourire, il enclencha finalement la poignée pour faire face au personnel qui l'attendait derrière "Ahah, bonjour Monsieur! Excusez moi je dormais à poings fermés je n'ai pas vu l'heure défiler!"
    L'homme resta muet un temps, reconnaissant probablement le visage du Capitaine du Grand-Port en face de lui. Mais professionnel avant tout, il en revint à son sujet premier "Pardonnez moi de vous déranger de la sorte, la suite est réservée pour la fin d'après-midi pour de nouveaux clients. Pourriez-vous la libérer avant midi?"
    "Midi? Parcequ'il est quelle heure là au juste?"
    "Onze heure passé Monsieur."
    Merde, pensa t-il intérieurement en se remémorant qu'il avait techniquement une réunion avec le Major Windbell un peu plus tôt dans la matinée "Onze heure, ouais... D'accord." perdu dans ses pensées, entre la réalisation actuelle de l'heure et celle toujours pas encore digérée que Queen ne semblait plus être là, Yuduar en perdit temporairement ses mots "Hm. Ouais ouais ouais..."  l'employé le regarda avec un air interrogateur "Monsieur?" ce qui ramena le Capitaine à son entière attention "Non rien, ahah, rien rien! Bon, le temps que je me rhabille, un brin de toilette et je passe signaler mon départ à la réception, ça vous vas? Dans un petit quart d'heure à peine je serais en bas." soudainement il remarqua que son vis à vis ne le regardait plus directement mais avait le regard fixé derrière lui, ce qui par mimétisme l'amena à faire volte-face pour voir à son tour ce qui semblait susciter tant d'intérêt à ses yeux. Immédiatement il s'arrêta sur sa ceinture qui était encore nouée à l'un des piliers du baldaquin, sa bouche marquant une moue faussement surprise tout en revenant face à l'employé de l'auberge. Qui pour sa part, remarquant la manœuvre du Capitaine, ne semblait plus savoir où regarder pour ne pas paraitre comme quelqu'un de non professionnel qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas "Héhé, hm, donc on se retrouve à la réception d'ici quinze minutes, bien?" un sourire de compréhension mutuel marqua les traits de Yuduar tandis que l'homme acquiesça silencieusement.

    Quelques formules de politesses échangées plus tard, il ferma la porte derrière lui et se retourna vers la chambre qui était encore sans dessus dessous après leurs ruées de la veille au soir. En effet, une après-midi de rangement ne serait surement pas de trop si ils comptaient avoir du monde pour la soirée. Relâchant le drap au sol pour se retrouver dans son plus simple appareil, son regard tomba naturellement sur ce qui était la place de Queen dans le lit. Amusé par la situation, un rire auto-dérisoire secoua ses épaules tandis qu'il se massait les tempes de sa main droite. Ah la charogne, elle avait osée lui faire ça comme ça, le voila qu'il n'était pas au bout de ses surprises avec elle visiblement. C'était de bonne guerre, se dit-il avec la promesse certaine qu'il trouverais un moyen de lui rendre la monnaie de son cristal à un moment ou un autre. Parce que si jusque là toutes leurs rencontres avaient été fortuites, qu'il s'agisse de la catastrophique première au milieu de la forêt ou de la curieuse seconde au gré d'un entretien financier au Palais, cette troisième changeait par le seul fait qu'elle avait été volontairement et consciemment demandée. Ce qui l'amena à se dire qu'il y en aurait probablement d'autres. Ce n'allait pas être la dernière fois qu'il allait entendre parler de Queen Milan, loin de là même.
    Au fil de ses réflexions amusées il récupéra ses affaires éparpillées et trouva même le temps de se passer un coup d'eau fraiche au visage dans la luxueuse salle d'eau juste à côté. Observant son reflet dans le miroir, les gouttelettes ruisselantes dans sa barbe noire, il remarqua la fraicheur de son teint et la vigueur de ses pommettes. Il avait bien dormi, se sentait bien reposé malgré les efforts fournis, une sensation curieuse qui ne l'accompagnait pas habituellement après une telle entracte dans son quotidien. Un point d'interrogation naquit au profond de ses pensées. Mais pas de quoi se retourner le cerveau pour le moment, il se sentait simplement bien et c'est tout ce qui importait après tout.

    A n'en point douter, le chemin du Capitaine Al Rakija et de la Noble Milan ne tarderaient pas à se recroiser à nouveau.



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    Re: D'or et de cuivre | Yuduar
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