Une part d'ombre en nous
La saison fraîche est belle et bien installée. De part la fenêtre de ma chambre, j'ai la chance de pouvoir assister à cette magnifique oeuvre d'art : les délicats flocons qui tombes sans faille...cette finie couche de neige qui n'est pas prête de partir... Aaah, et ce froid qui mord chaque petit bout de peau que vous avez oublié de couvrir. Oui, le tableau est tout bonnement magnifique.
Comme une enfant qui vit sa première saison fraîche, je me dépêche de courir dehors, non sans avoir pris le temps de m'habiller en conséquence.
- Père ! Je vais faire un tour dehors !
- Pour trouver une nouvelle cible ?
- Pas cette fois-ci. Juste pour profiter de l'œuvre d'Helmex.
- Ne rentre pas tard, il fait nuit tôt maintenant.
- Comme si quelqu'un pouvait me faire du mal, père...
Me voilà donc dans les rues de la capitale, à vagabonder ici et là, sans but. Juste pour le plaisir de sentir le craquement de la neige fraîche sous mes bottes.
La riche villa de Valeera était plus que bien chauffée, et les volets étaient tous tirés pour empêcher la moindre parcelle de chaleur de s'évader vers l'extérieur. Cela privait Valeera de la neige et de ses flocons, mais lui cachait aussi la vue des pauvres la dehors qui déambulaient dans le froid tels des zombies sans âme.
Si elle détestait bien une chose plus que le froid, c'était les pauvres qui venaient mendier à sa porte ! Non, la vipère était bien dans son petit nid, enroulée dans une immense couette avec une pile de livres divers. Inutile de dire qu'elle ne travaillait pas, mais profitait pleinement de cet isolement pour s'occuper d'elle.
Douche bouillante après l'autre, soin du visage après soin du corps, tout y passait et la jeune femme était plus radieuse que jamais, bien heureuse de ne pas avoir sortir.
Jusqu'à ce qu'un matin, elle découvre avec horreur que son placard de friandise était vide ! Et après avoir cherché pendant de longues minutes, elle dut se rendre à l'évidence... Rien ne trainait nul part et elle allait vite se retrouver à ne rien avoir à grignoter au coin du feu magique...
Avec un cri de rage que personne n'entendit, elle finit par se résoudre à sortir... Se couvrant normalement en comptant sur ses cristaux de chauffages pour la maintenir au chaud.
A peine la porte ouverte, le vent lui rappela à son bon souvenir et c'est ainsi qu'elle fit ses premiers pas, à regret, dans les rues gelées
Une part d'ombre en nous
Comme une enfant, je cours dans tous les sens. Froid ? Neige ? Vent ? Même pas peur, je suis prête à tout affrontée ! Je vois que la plupart des passants essayent de se protéger le mieux possible de la saison fraîche. Mais pour quoi faire ? C’est la meilleure de toutes les saisons !
C’est alors que, alors que je vagabondais sans prendre trop le temps de faire attention aux passants, une personne me fit me retourner. Cette démarche, cette façon de se mouvoir...je l’avais déjà vu quelque part.
- Macha ?
Était-ce bien comme cela qu’elle s’était présenté à moi ? Je ne sais même pas si c’est vraiment elle. Mais sa posture ne peut pas mentir.
Je décide donc de la suivre. Sans filature, ni rien, juste le fait de marcher dans la même direction qu’elle, à une distance assez grande pour ne pas se faire remarquer tout de suite.
Sur la route, c’est comme si tout se mettait sur ma route pour que je la perde de vue : j’ai eu le droit à une salade qui me tombe dessus, puis à une bouteille de vinaigre sortie de nulle part. Et j’ai dû fuir un marchand qui voulait me vendre une portion de potage soit disant magique.
Mais heureusement, tout cela ne m’a pas empêcher de suivre la soit disant Macha.