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À cœur bourré - Zilith Hesediel
Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
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Dans les rues de la capitale d'Aryon, plusieurs regards interrogateurs s'étaient tournés vers cette jeune femme aux cheveux blancs qui rayonnait visiblement de joie. Avec son large sourire sur le visage et sautillant plus qu'elle ne marchait, elle faisait bien volontiers tinter le doux son des cristaux s'entrechoquant dans sa bourse qui était devenue bien trop maigre ces derniers temps.
Ah, vraiment, quel bonheur de gagner des sous pour se payer de quoi boire ce soir ! Et le loyer dans tout ça ? Hmm, bah ! Ce serait un problème qu'elle laisserait à la Astrid du futur, comme d'habitude ! Et, ayant pleinement confiance en soi-même, elle saurait qu'elle se débrouillerait.
Probablement.
Après cette dure journée où la femme à tout faire avait enchaîné divers petits boulots allant de la livraison à la recherche de chats perdus et même de la garde d'enfants – car contre toute attente oui, Astrid était parfaitement capable de bien s'occuper des enfants, sans jamais leur faire boire une seule goûte de bière ou les mettre au four, peut-être était-ce là sa grand-mère intérieure ou le fait qu'elle était la grande sœur d'une fratrie – elle était de toute évidence exténuée mais heureuse et bavait déjà à l'idée de pouvoir dépenser ses cristaux gagnés à la sueur de son front dans une taverne ce soir, encore et toujours. L'alcool avait après tout toujours meilleur goût après le travail, surtout en étant entourée de jolies serveuses aux formes généreuses et de gens avec qui rire. Avec de la chance, elle pourrait gagner des cristaux supplémentaires en jouant aux dés ou aux cartes et réussirait à draguer une jeune donzelle...(peu probable).
Mais d'abord, elle se devait de passer à la maison pour y déposer certaines affaires et prendre des nouvelles de la journée de Zilith qui était probablement déjà rentrée. Depuis le nettoyage des chiottes d'une taverne, la rose avait sans surprise décidé de ne plus travailler sur les mêmes contrats qu'Astrid qui en était bien triste sans pouvoir lui en vouloir. Après tout, elle se rendait bien compte qu'elle était casse-couille. Ensuite, comme la citoyenne avait l'habitude d'aller boire le soir et la noble non, elles ne se croisaient pas tant que ça au final, même si depuis l'enlèvement qui avait été un coup dur pour les deux jeunes femmes, Astrid avait décidé de passer plus de soirées à la maison en compagnie de sa colocataire, notamment au début pour la rassurer.
Après, ce n'était pas comme si l'alcoolique n'avait pas tenté de convaincre chaque soir son amie d'aller boire avec elle en lui promettant que ce serait drôle et qu'elles s'amuseraient bien. D'ailleurs, en rentrant, elle lui demanderait une nouvelle fois même si la réponse serait assez prévisible. Mais qui ne tente rien n'a rien ! Et qui sait, le livre imagé et assez suggestif qu'elle avait sous les bras, un énième cadeau pour sa camarade tout juste sorti, serait peut-être à même de persuader Zilith de l'accompagner !
…
Non ?
Non.
Arrivée devant la porte de la maison qu'elle partageait et dont elle avait failli se faire expulser plus d'une fois car incapable de payer le loyer dans les temps – oui, la propriétaire était une femme ô combien compréhensible et d'une gentillesse infinie, surtout maintenant qu'il y avait au moins une personne responsable sous ce toit – Astrid ouvrit grand la porte et annonça avec une voix enjouée et pleine d'énergie comme à son habitude :
-Cooooucooouuuuu ! Je suis rentrée Zilith ! Comment s'est passé ta journée ?! J'ai un cadeau pour toooii ! Tu vas pas en croire tes yeux...que tu vas probablement encore cacher derrière tes mains heh!
En temps normal, la citoyenne aurait dû faire attention au bordel qui régnait dans le salon, c'est-à-dire de multiples feuilles, paquets, emballages, et bouteilles vides partout sur le feuille, sans oublier des restes de nourriture que ce soit sur le sol, sur le grand bureau au fond de la salle qui servait à accueillir les rares clients ou même les étagères contenant de nombreux livres et dossiers. Mais depuis qu'elle ne vivait plus seule, hé bien elle faisait des efforts. Et puis l'aspicass était un objet sacrément utile pour tout ranger !
Refermant la porte derrière elle, la femme à tout faire se jeta immédiatement sur le canapé du salon pour s'y allonger telle une larve avant d'être sournoisement attaquée de toute part par ses familiers bien trop nombreux qui l’accueillirent chaleureusement.
Rentrer chez soi faisait vraiment du bien.
Ah, vraiment, quel bonheur de gagner des sous pour se payer de quoi boire ce soir ! Et le loyer dans tout ça ? Hmm, bah ! Ce serait un problème qu'elle laisserait à la Astrid du futur, comme d'habitude ! Et, ayant pleinement confiance en soi-même, elle saurait qu'elle se débrouillerait.
Probablement.
Après cette dure journée où la femme à tout faire avait enchaîné divers petits boulots allant de la livraison à la recherche de chats perdus et même de la garde d'enfants – car contre toute attente oui, Astrid était parfaitement capable de bien s'occuper des enfants, sans jamais leur faire boire une seule goûte de bière ou les mettre au four, peut-être était-ce là sa grand-mère intérieure ou le fait qu'elle était la grande sœur d'une fratrie – elle était de toute évidence exténuée mais heureuse et bavait déjà à l'idée de pouvoir dépenser ses cristaux gagnés à la sueur de son front dans une taverne ce soir, encore et toujours. L'alcool avait après tout toujours meilleur goût après le travail, surtout en étant entourée de jolies serveuses aux formes généreuses et de gens avec qui rire. Avec de la chance, elle pourrait gagner des cristaux supplémentaires en jouant aux dés ou aux cartes et réussirait à draguer une jeune donzelle...(peu probable).
Mais d'abord, elle se devait de passer à la maison pour y déposer certaines affaires et prendre des nouvelles de la journée de Zilith qui était probablement déjà rentrée. Depuis le nettoyage des chiottes d'une taverne, la rose avait sans surprise décidé de ne plus travailler sur les mêmes contrats qu'Astrid qui en était bien triste sans pouvoir lui en vouloir. Après tout, elle se rendait bien compte qu'elle était casse-couille. Ensuite, comme la citoyenne avait l'habitude d'aller boire le soir et la noble non, elles ne se croisaient pas tant que ça au final, même si depuis l'enlèvement qui avait été un coup dur pour les deux jeunes femmes, Astrid avait décidé de passer plus de soirées à la maison en compagnie de sa colocataire, notamment au début pour la rassurer.
Après, ce n'était pas comme si l'alcoolique n'avait pas tenté de convaincre chaque soir son amie d'aller boire avec elle en lui promettant que ce serait drôle et qu'elles s'amuseraient bien. D'ailleurs, en rentrant, elle lui demanderait une nouvelle fois même si la réponse serait assez prévisible. Mais qui ne tente rien n'a rien ! Et qui sait, le livre imagé et assez suggestif qu'elle avait sous les bras, un énième cadeau pour sa camarade tout juste sorti, serait peut-être à même de persuader Zilith de l'accompagner !
…
Non ?
Non.
Arrivée devant la porte de la maison qu'elle partageait et dont elle avait failli se faire expulser plus d'une fois car incapable de payer le loyer dans les temps – oui, la propriétaire était une femme ô combien compréhensible et d'une gentillesse infinie, surtout maintenant qu'il y avait au moins une personne responsable sous ce toit – Astrid ouvrit grand la porte et annonça avec une voix enjouée et pleine d'énergie comme à son habitude :
-Cooooucooouuuuu ! Je suis rentrée Zilith ! Comment s'est passé ta journée ?! J'ai un cadeau pour toooii ! Tu vas pas en croire tes yeux...que tu vas probablement encore cacher derrière tes mains heh!
En temps normal, la citoyenne aurait dû faire attention au bordel qui régnait dans le salon, c'est-à-dire de multiples feuilles, paquets, emballages, et bouteilles vides partout sur le feuille, sans oublier des restes de nourriture que ce soit sur le sol, sur le grand bureau au fond de la salle qui servait à accueillir les rares clients ou même les étagères contenant de nombreux livres et dossiers. Mais depuis qu'elle ne vivait plus seule, hé bien elle faisait des efforts. Et puis l'aspicass était un objet sacrément utile pour tout ranger !
Refermant la porte derrière elle, la femme à tout faire se jeta immédiatement sur le canapé du salon pour s'y allonger telle une larve avant d'être sournoisement attaquée de toute part par ses familiers bien trop nombreux qui l’accueillirent chaleureusement.
Rentrer chez soi faisait vraiment du bien.
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Cristaux : 5075MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffPrimaël Alkh'eirAventurier
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« L’Astre de l’aube... » Songea Zilith en jouant avec le petit brassard entre ses doigts dont l’emblème représentait deux serpents s’enroulant autour de la queue de ce qui lui semblait être un phœnix croisé dragon un peu spécial. Elle ne savait dire. Mais elle l’aimait beaucoup. Il représentait son avenir et à la fois les étapes qu’elle avait franchit pour en arriver jusque là. Elle referma le poing sur le tissus alors qu’un sourire timide venait illuminer ses traits en souvenir de sa rencontre avec la rouquine. Son cœur s’en remettait à peine. Sans Luz rien de tout cela ne lui serait arrivée et elle ne pouvait que l’en remercier. Peut-être que le chemin qu’elle avait décider d’emprunter n’était pas le bon, mais pour l’heure elle voulait y croire et elle était prête à subir toutes les embuches qui pourraient l’attendre. Mais avant ça, il y avait plus important.
Zilith ne comptait plus les jours, les semaines voire les mois depuis lesquels elle avait emménagé chez Astrid. Elle avait fait sa rencontre seulement quelques jours après avoir échappé au domaine familial, alors que sa bourse commençait à ne plus tinter. Elle avait hésité longuement mais s’était rapidement rendu à l’évidence, elle avait besoin d’un travail et vite. C’était ainsi que les deux jeunes femmes étaient devenues colocataire et associées. Astrid n’était pas de tout repos et la pauvre noble avait eut un mal fou à se faire à sa nouvelle vie. Sans parler des us et coutumes des roturiers qui lui étaient bien souvent inconnu. Par chance la blonde l’avait toujours aidée, guidée. Même après les derniers évènements dont elle avait gardé des séquelles tenaces, Astrid avait amputée ses apéritifs du soir pour venir passer quelques soirées avec elle. Elle possédait tant de défaut que Zilith elle-même n’aurait pu ni les citer, ni les compter mais malgré ça elle s’était mise à l’apprécier et à composer avec. Même si sa première décision avait été de ne plus jamais travailler en binôme avec elle après qu’elles eurent du récurer des toilettes de fond en comble. A cette pensée, un frisson parcourut son échine et vint mourir sous sa crinière rose. Elle resserra la petite cravate jaune autour de son cou puis lustra sa robe rouge surmontée de bouton doré, gravés à l’emblème de sa maison, comme si cela allait lui permettre d'oublier.
Il fallait maintenant qu’elle apprenne la nouvelle à son amie.
D’ailleurs, la principale concernée fit son entrée. Une entrée pour le moins bruyante, comme toujours. Zilith ne put s’empêcher de laisser échapper un couinement ridicule mais heureusement étouffé par la quantité d’autres couinements, hululements et grognements venant des familiers. Parce qu’ils étaient nombreux, sous ce toit. Cela aussi, elle avait mit longtemps à s’y faire. Les poils, les plumes, la bave… Au final, sitôt rentrée elle devait refaire le même travail qu’à l’extérieur. Ranger, récurer… Mais elle s’y était faites, bon gré malgré, et les familiers le lui rendaient plutôt bien.
- Courage Zilith, courage ! Chuchota-t-elle tout en se dirigeant vers la petite armoire du fond de sa chambre. Il ne lui fallut qu’une seconde pour retrouver ce qu’elle cherchait. Deux paquets, l’un lourd, l’autre léger. Elle les attrapa en prenant garde de ne pas déchirer l’enveloppe en papier qui les recouvraient puis rejoint le salon. Il lui fallut au moins deux bonnes minutes pour trouver la tête d’Astrid sous le monticule de familier.
- Bonjour. Dit-elle finalement avec un petit sourire. - Une bonne journée. J’ai été voir la vieille… Enfin Madame d’Aiglefeuille. Elle se porte bien et vous passe le bonjour. Zilith n’avait toujours pas réussit à se défaire du vouvoiement. - Et vous ? Ses yeux se posèrent finalement sur le petit livre dans les mains de la blonde et elle soupira. « Encore ? ». A ce rythme elle pourrait ouvrir une librairie érotique sans avoir un centime à débourser pour se faire un stock. Comme d’habitude elle fit mine de ne pas s’en soucier et tendit en direction d’Astrid, les deux paquets. - Moi aussi j’ai des cadeaux pour vous. Nous avons quelque chose à fêter ce soir. Puis lorsqu’elle se fut saisit des deux présents, la rose repoussa un ou deux familiers pour s’installer. - J’ai été approché par un représentant de l’Astre de l’aube il y a quelques semaines. Luz Weiss plus précisément. Ils recherchent des… Euh… Soignants et vous savez… Avec mon pouvoir… Enfin. Elle en avait entendu parler. Elle l’observa du coin de l’œil. - Par une ivrogne dans un bar il paraît… Enfin toujours est-il qu’ils m’ont proposés de travailler avec eux. Et euh… Je me suis dis… Q-que ça ne pourrait pas être mal. Alors, eh bien, voilà. Ses doigts se nouèrent puis se tortillèrent alors qu’elle fixait le sol de manière ostentatoire, espérant qu’Astrid brise le silence qui était en train de s’imposer. Mais avant qu’elle ne le fasse Zilith reprit la parole. - Je resterais ici ! Si vous le voulez bien… Je gagnerais toujours un salaire alors je pourrais payer ma part… et elle fut prise d’un rire nerveux. Pourquoi diantre avait-elle décidé de lui faire un cadeau ?
Zilith ne comptait plus les jours, les semaines voire les mois depuis lesquels elle avait emménagé chez Astrid. Elle avait fait sa rencontre seulement quelques jours après avoir échappé au domaine familial, alors que sa bourse commençait à ne plus tinter. Elle avait hésité longuement mais s’était rapidement rendu à l’évidence, elle avait besoin d’un travail et vite. C’était ainsi que les deux jeunes femmes étaient devenues colocataire et associées. Astrid n’était pas de tout repos et la pauvre noble avait eut un mal fou à se faire à sa nouvelle vie. Sans parler des us et coutumes des roturiers qui lui étaient bien souvent inconnu. Par chance la blonde l’avait toujours aidée, guidée. Même après les derniers évènements dont elle avait gardé des séquelles tenaces, Astrid avait amputée ses apéritifs du soir pour venir passer quelques soirées avec elle. Elle possédait tant de défaut que Zilith elle-même n’aurait pu ni les citer, ni les compter mais malgré ça elle s’était mise à l’apprécier et à composer avec. Même si sa première décision avait été de ne plus jamais travailler en binôme avec elle après qu’elles eurent du récurer des toilettes de fond en comble. A cette pensée, un frisson parcourut son échine et vint mourir sous sa crinière rose. Elle resserra la petite cravate jaune autour de son cou puis lustra sa robe rouge surmontée de bouton doré, gravés à l’emblème de sa maison, comme si cela allait lui permettre d'oublier.
Il fallait maintenant qu’elle apprenne la nouvelle à son amie.
D’ailleurs, la principale concernée fit son entrée. Une entrée pour le moins bruyante, comme toujours. Zilith ne put s’empêcher de laisser échapper un couinement ridicule mais heureusement étouffé par la quantité d’autres couinements, hululements et grognements venant des familiers. Parce qu’ils étaient nombreux, sous ce toit. Cela aussi, elle avait mit longtemps à s’y faire. Les poils, les plumes, la bave… Au final, sitôt rentrée elle devait refaire le même travail qu’à l’extérieur. Ranger, récurer… Mais elle s’y était faites, bon gré malgré, et les familiers le lui rendaient plutôt bien.
- Courage Zilith, courage ! Chuchota-t-elle tout en se dirigeant vers la petite armoire du fond de sa chambre. Il ne lui fallut qu’une seconde pour retrouver ce qu’elle cherchait. Deux paquets, l’un lourd, l’autre léger. Elle les attrapa en prenant garde de ne pas déchirer l’enveloppe en papier qui les recouvraient puis rejoint le salon. Il lui fallut au moins deux bonnes minutes pour trouver la tête d’Astrid sous le monticule de familier.
- Bonjour. Dit-elle finalement avec un petit sourire. - Une bonne journée. J’ai été voir la vieille… Enfin Madame d’Aiglefeuille. Elle se porte bien et vous passe le bonjour. Zilith n’avait toujours pas réussit à se défaire du vouvoiement. - Et vous ? Ses yeux se posèrent finalement sur le petit livre dans les mains de la blonde et elle soupira. « Encore ? ». A ce rythme elle pourrait ouvrir une librairie érotique sans avoir un centime à débourser pour se faire un stock. Comme d’habitude elle fit mine de ne pas s’en soucier et tendit en direction d’Astrid, les deux paquets. - Moi aussi j’ai des cadeaux pour vous. Nous avons quelque chose à fêter ce soir. Puis lorsqu’elle se fut saisit des deux présents, la rose repoussa un ou deux familiers pour s’installer. - J’ai été approché par un représentant de l’Astre de l’aube il y a quelques semaines. Luz Weiss plus précisément. Ils recherchent des… Euh… Soignants et vous savez… Avec mon pouvoir… Enfin. Elle en avait entendu parler. Elle l’observa du coin de l’œil. - Par une ivrogne dans un bar il paraît… Enfin toujours est-il qu’ils m’ont proposés de travailler avec eux. Et euh… Je me suis dis… Q-que ça ne pourrait pas être mal. Alors, eh bien, voilà. Ses doigts se nouèrent puis se tortillèrent alors qu’elle fixait le sol de manière ostentatoire, espérant qu’Astrid brise le silence qui était en train de s’imposer. Mais avant qu’elle ne le fasse Zilith reprit la parole. - Je resterais ici ! Si vous le voulez bien… Je gagnerais toujours un salaire alors je pourrais payer ma part… et elle fut prise d’un rire nerveux. Pourquoi diantre avait-elle décidé de lui faire un cadeau ?
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Cristaux : 1596MESSAGES : 161COULEUR : #Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
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Des poils, un corps mou et visqueux, des coups de langue et du liquide dégoulinant sur la face, les rires d'Astrid couchée sur le canapé demandant à ce que toutes ces preuves d'amour intense cesse...tout cela, dans un autre contexte, aurait pu être fort, fort gênant. Mais ses familiers n'en avaient cure et continuaient, encore et encore, à montrer leur joie de revoir la citoyenne qui n'avait jamais regretté d'en avoir autant et qui leur rendait bien cette affection malgré les coûts en cristaux supplémentaires que cela demandait. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'était que 3 autres familiers allaient rejoindre les 5 déjà présents, mais ça, ce sera une histoire pour une autre fois.
Il fallut bien quelques minutes avant qu'elle ne réussisse enfin à dégager son visage de la masse touffue que représentait la combinaison de Ribou et Kyut, tombant alors directement sur Zilith qui avait ce qui semblait être deux paquets dans les mains. Haussant un sourcil, la femme à tout faire curieuse comme tout se demanda bien évidemment ce qu'ils contenaient, mais avant même de pouvoir poser la question, son intérêt pour ce mystère se volatilisa en même temps que son sourire, remplacé par un air boudeur et un petit grognement.
-Ziliiiiith, combien de fois est-ce que je vais devoir te dire de me tutoyeeer… ?
Après des mois ensemble à vivre sous le même toit et malgré leur amitié, la rose continuait avec les « vous » au plus grand désespoir de la blanche. À se demander si elle vouvoyait également les membres de sa famille. Quoique, venant d'une famille noble, ce ne serait pas étonnant, aussi Astrid comprenait parfaitement qu'il lui soit difficile de passer au « tu ». Nul doute que quand ce jour arriverait, il faudrait fêter ça. En attendant…
Poussant un petit soupir, elle reprit :
-La vieille Aiglefeuille hein. Elle m'avait dit que ses rhumatismes et les douleurs avaient empirés, contente d'apprendre qu'elle va mieux !
Une petite grand-mère pas facile et souvent de mauvaise humeur que la citoyenne respectait pour la longue vie qu'elle avait mené. Elle avait souvent besoin qu'on l'aide à faire le ménage ou qu'on lui fasse les courses, et Astrid et Zilith acceptaient toujours ses requêtes de bon cœur. La plupart du temps. La femme à tout faire ne comptait plus le nombre de fois où elle s'était engueulée avec.
-Et moi je vais bien, j'ai bossé et mes bourses pleines n'attendent qu'à être vidées, héhé. Dans le loyer et dans l'alcool, bien évidemment. Et dans ces merveilleux livres ! Rajouta-t-elle en mettant en évidence le bouquin qu'elle avait acheté pour la jeune noble, tout en affichant son grand sourire narquois. Le tout dernier tome de la série héhé, t'en rêvais hein ?
Pour toute réponse, Zilith poussa un simple soupir, probablement exaspérée de voir que la citoyenne n'avait toujours pas abandonné l'idée de la décoincer. Il y avait après tout toute une éducation à refaire, ou à faire même !
Oh, les paquets étaient donc pour Astrid dont la surprise pouvait se lire sur sa bouille si expressive.
-Hmm ? Merci beaucoup, mais on fête quoi ? Mon anniversaire est pas avant 2 mois, ou peut-être qu'on fête le 100ème bouquin que je t'achète, ou ton énième job réussi ? Ou peut-être que tu t'es enfin trouvée un mec ? Héhéhéhé.
Échangeant donc son livre pour les cadeaux, l'un lourd et l'autre plus léger, la blanche se redressa pour s’asseoir et ainsi laisser de la place à sa colocataire qui avait quelque chose à annoncer. Caressant Ribou qui était restée sur ses genoux, elle écouta attentivement en se retenant de faire toute remarque. L'Astre de l'aube ? Luz Weiss ? Astrid porta son doigt à son menton et le tapota, fouillant dans sa mémoire. Elle en avait déjà entendu parler et avait même rencontré brièvement cette Luz Weiss l'année dernière lors du bal du solstice. Tout ce qu'elle avait retenu d'elle était qu'elle était médecin, et sacrément bonne...et pas seulement qu'en médecine, huéhué. Mais son sourire béat en se remémorant les courbes de la jeune femme disparut, remplacé par une soudaine toux d'une extrême violence lorsque sa camarade mentionna une ivrogne qui aurait lâché l'information de son pouvoir dans un bar. Noooooooooooooooon, ce n'était quand même pas elle… ? Merde ! Se sachant pertinemment coupable même si elle ne s'en souvenait pas, la blanche posa son regard sur le sol, honteuse. Bien qu'étant l'une des plus grosses commères du royaume, Astrid n'était clairement pas du genre à divulguer des informations aussi privées et cruciales, surtout quand on lui faisait promettre de rester discrète. Mais l'alcool avait le don de délier les langues, et elle le savait très bien.
Se tapant le front avec la paume de sa main, elle fut prête à se maudire de tous les noms avant d'entendre la suite qui l'emplit de joie. Elle avait donc trouvé un autre travail ! Grâce à son erreur ! Pfiou, elle se sentait beaucoup moins mal, d'un coup !
Un grand sourire sur le visage, la citoyenne regarda avec fierté cette jeune femme qui, à peine quelques mois auparavant, avait quitté le cocon familial pour trouver sa voie et découvrir le monde, totalement perdue, mais assez courageuse pour avoir pris son destin en main. Et aujourd'hui, après des efforts incommensurables, voilà que Lucy lui souriait. Comment ne pas être heureuse pour elle ?
La seule ombre au tableau était que cela signifiait qu'elle allait déménager, et Astrid se sentirait bien seule sans une personne à taquiner en rentrant. Mais ainsi allait la vie, et ce n'était pas la première fois que cela arrivait.
Mais à la grande surprise de celle-ci...
-Tu vas rester ici ? Répéta-t-elle, ne cachant pas sa stupeur avant d'éclater de rire : Hahahaha ! C'est bien la première fois qu'une personne me dit ça ! En général les gens préfèrent partir au plus vite dès qu'ils trouvent autre chose pour ne plus avoir affaire à moi et mes blagues, donc je t'avoue que ton choix me surprend un peu !
Toujours aussi joyeuse, Astrid se colla à son amie et lui caressa la tête sans se retenir, ignorant tout espace personnel :
-Bien sûr que tu peux rester, ça me ferait vachement plaisir ! Puis un travail, je t'avais bien dit que tu finirais par trouver quelque chose de stable ! Je te rendrais visite pour voir comment tu te débrouilles héhé. Par contre euuhhh…Elle arrêta de ruiner la coiffure de la rose et prit un air désolé : Je m'excuse pour avoir laissé échapper l'information sur ton pouvoir, je pense que c'est moi… Tu me pardonnes… ? Même si les cadeaux veulent probablement dire que tu m'en veux peut-être pas tant que ça…. ?
Elle entreprit alors sa meilleure imitation de regard de chien battu. Pardonnée ou pas, elle devrait tout de même faire attention à l'avenir à tenir sa langue sur ce genre de chose. Et tout en gardant cet acte, elle ouvrit sans hésiter les deux paquets - l'idée que cela aurait pu être une farce de la part de la noble ne la traversa même pas - pour découvrir des colliers jumeaux et une bouteille de rhum.
-Oooooooooooooh ! Tu me connais bien ! S'exclama la femme à tout faire en donnant un coup de coude complice à sa camarade. Attends une seconde....
En un clin d’œil, une banderole fraîchement faite avec marqué « Félicitation Zilith » apparut de nul part accroché sur un mur du salon et avant que Zilith ne puisse réagit, la citoyenne lui lança des confettis.
-Tadaaaaaaaaaaa! On va fêter ça comme il se doit héhé ! Et qui dit fête, dit alcool à gogo ! T'as pas intérêt à te débiner maintenant ma petite ! Tu préfères qu'on fasse ça ici ou qu'on rejoigne une taverne ? C'est moi qui régale heh!
Il fallut bien quelques minutes avant qu'elle ne réussisse enfin à dégager son visage de la masse touffue que représentait la combinaison de Ribou et Kyut, tombant alors directement sur Zilith qui avait ce qui semblait être deux paquets dans les mains. Haussant un sourcil, la femme à tout faire curieuse comme tout se demanda bien évidemment ce qu'ils contenaient, mais avant même de pouvoir poser la question, son intérêt pour ce mystère se volatilisa en même temps que son sourire, remplacé par un air boudeur et un petit grognement.
-Ziliiiiith, combien de fois est-ce que je vais devoir te dire de me tutoyeeer… ?
Après des mois ensemble à vivre sous le même toit et malgré leur amitié, la rose continuait avec les « vous » au plus grand désespoir de la blanche. À se demander si elle vouvoyait également les membres de sa famille. Quoique, venant d'une famille noble, ce ne serait pas étonnant, aussi Astrid comprenait parfaitement qu'il lui soit difficile de passer au « tu ». Nul doute que quand ce jour arriverait, il faudrait fêter ça. En attendant…
Poussant un petit soupir, elle reprit :
-La vieille Aiglefeuille hein. Elle m'avait dit que ses rhumatismes et les douleurs avaient empirés, contente d'apprendre qu'elle va mieux !
Une petite grand-mère pas facile et souvent de mauvaise humeur que la citoyenne respectait pour la longue vie qu'elle avait mené. Elle avait souvent besoin qu'on l'aide à faire le ménage ou qu'on lui fasse les courses, et Astrid et Zilith acceptaient toujours ses requêtes de bon cœur. La plupart du temps. La femme à tout faire ne comptait plus le nombre de fois où elle s'était engueulée avec.
-Et moi je vais bien, j'ai bossé et mes bourses pleines n'attendent qu'à être vidées, héhé. Dans le loyer et dans l'alcool, bien évidemment. Et dans ces merveilleux livres ! Rajouta-t-elle en mettant en évidence le bouquin qu'elle avait acheté pour la jeune noble, tout en affichant son grand sourire narquois. Le tout dernier tome de la série héhé, t'en rêvais hein ?
Pour toute réponse, Zilith poussa un simple soupir, probablement exaspérée de voir que la citoyenne n'avait toujours pas abandonné l'idée de la décoincer. Il y avait après tout toute une éducation à refaire, ou à faire même !
Oh, les paquets étaient donc pour Astrid dont la surprise pouvait se lire sur sa bouille si expressive.
-Hmm ? Merci beaucoup, mais on fête quoi ? Mon anniversaire est pas avant 2 mois, ou peut-être qu'on fête le 100ème bouquin que je t'achète, ou ton énième job réussi ? Ou peut-être que tu t'es enfin trouvée un mec ? Héhéhéhé.
Échangeant donc son livre pour les cadeaux, l'un lourd et l'autre plus léger, la blanche se redressa pour s’asseoir et ainsi laisser de la place à sa colocataire qui avait quelque chose à annoncer. Caressant Ribou qui était restée sur ses genoux, elle écouta attentivement en se retenant de faire toute remarque. L'Astre de l'aube ? Luz Weiss ? Astrid porta son doigt à son menton et le tapota, fouillant dans sa mémoire. Elle en avait déjà entendu parler et avait même rencontré brièvement cette Luz Weiss l'année dernière lors du bal du solstice. Tout ce qu'elle avait retenu d'elle était qu'elle était médecin, et sacrément bonne...et pas seulement qu'en médecine, huéhué. Mais son sourire béat en se remémorant les courbes de la jeune femme disparut, remplacé par une soudaine toux d'une extrême violence lorsque sa camarade mentionna une ivrogne qui aurait lâché l'information de son pouvoir dans un bar. Noooooooooooooooon, ce n'était quand même pas elle… ? Merde ! Se sachant pertinemment coupable même si elle ne s'en souvenait pas, la blanche posa son regard sur le sol, honteuse. Bien qu'étant l'une des plus grosses commères du royaume, Astrid n'était clairement pas du genre à divulguer des informations aussi privées et cruciales, surtout quand on lui faisait promettre de rester discrète. Mais l'alcool avait le don de délier les langues, et elle le savait très bien.
Se tapant le front avec la paume de sa main, elle fut prête à se maudire de tous les noms avant d'entendre la suite qui l'emplit de joie. Elle avait donc trouvé un autre travail ! Grâce à son erreur ! Pfiou, elle se sentait beaucoup moins mal, d'un coup !
Un grand sourire sur le visage, la citoyenne regarda avec fierté cette jeune femme qui, à peine quelques mois auparavant, avait quitté le cocon familial pour trouver sa voie et découvrir le monde, totalement perdue, mais assez courageuse pour avoir pris son destin en main. Et aujourd'hui, après des efforts incommensurables, voilà que Lucy lui souriait. Comment ne pas être heureuse pour elle ?
La seule ombre au tableau était que cela signifiait qu'elle allait déménager, et Astrid se sentirait bien seule sans une personne à taquiner en rentrant. Mais ainsi allait la vie, et ce n'était pas la première fois que cela arrivait.
Mais à la grande surprise de celle-ci...
-Tu vas rester ici ? Répéta-t-elle, ne cachant pas sa stupeur avant d'éclater de rire : Hahahaha ! C'est bien la première fois qu'une personne me dit ça ! En général les gens préfèrent partir au plus vite dès qu'ils trouvent autre chose pour ne plus avoir affaire à moi et mes blagues, donc je t'avoue que ton choix me surprend un peu !
Toujours aussi joyeuse, Astrid se colla à son amie et lui caressa la tête sans se retenir, ignorant tout espace personnel :
-Bien sûr que tu peux rester, ça me ferait vachement plaisir ! Puis un travail, je t'avais bien dit que tu finirais par trouver quelque chose de stable ! Je te rendrais visite pour voir comment tu te débrouilles héhé. Par contre euuhhh…Elle arrêta de ruiner la coiffure de la rose et prit un air désolé : Je m'excuse pour avoir laissé échapper l'information sur ton pouvoir, je pense que c'est moi… Tu me pardonnes… ? Même si les cadeaux veulent probablement dire que tu m'en veux peut-être pas tant que ça…. ?
Elle entreprit alors sa meilleure imitation de regard de chien battu. Pardonnée ou pas, elle devrait tout de même faire attention à l'avenir à tenir sa langue sur ce genre de chose. Et tout en gardant cet acte, elle ouvrit sans hésiter les deux paquets - l'idée que cela aurait pu être une farce de la part de la noble ne la traversa même pas - pour découvrir des colliers jumeaux et une bouteille de rhum.
-Oooooooooooooh ! Tu me connais bien ! S'exclama la femme à tout faire en donnant un coup de coude complice à sa camarade. Attends une seconde....
En un clin d’œil, une banderole fraîchement faite avec marqué « Félicitation Zilith » apparut de nul part accroché sur un mur du salon et avant que Zilith ne puisse réagit, la citoyenne lui lança des confettis.
-Tadaaaaaaaaaaa! On va fêter ça comme il se doit héhé ! Et qui dit fête, dit alcool à gogo ! T'as pas intérêt à te débiner maintenant ma petite ! Tu préfères qu'on fasse ça ici ou qu'on rejoigne une taverne ? C'est moi qui régale heh!
Image de profil : Succès : Cristaux : 5075MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffPrimaël Alkh'eirAventurier
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L’air étonné d’Astrid fit écho à celui de Zilith. Était-ce si surprenant qu’elle tienne à rester dans une maison qu’elle connaissait, avec une personne qui acceptait de la laisser vivre comme elle l’entendait ? Certes la rose se serait volontiers passé des blagues douteuses, des cadavres de bouteilles de rhum ci et là, du fracas de la porte à quatre heures du matin ou encore de sa chère colocataire qui, un soir sur deux, saoule, confondait la porte de leurs chambres respectives, ainsi que de la demi douzaine de familier qui vivait ici mais en dehors de cela, elle n’était pas malheureuse. En tout cas sa patience n’avait pas atteint ses limites. Elle ne se voyait pas vivre seule en réalité, cela ne lui était jamais arrivée et l’idée de se retrouver dans un lieu sans personne à qui parler lui déplaisait. Alors oui, jusqu’à nouvel ordre et tant que la blonde l’accepterait elle resterait ici.
Quoi que… Si elle continuait de lui ébouriffer les cheveux de cette façon peut-être allait-elle réfléchir à deux fois. Un fard, devenu récurrent sur son visage pâle, vint colorer ses joues tandis qu’elle fixait le sol presque jusqu’à s’en abîmer la rétine. Si elle n’apprenait pas le vouvoiement Astrid n’apprenait pas le concept d’espace personnel. Heureusement qu’aucune épidémie ne sévissait au sein du royaume, elle serait le cas contact idéal. Peut-être même qu’à elle seule, elle arriverait à contaminer plus ou moins tout les ivrognes et tenanciers de taverne de la capitale. Et les demoiselles qu’elle mettait dans son lit. Les catins du coup. Parce que de ce que Zilith en savait, les demoiselles ne se bousculaient pas au portillon. Ou alors elle n’était pas au courant… Astrid aurait-elle omit de lui en parler ? Elle qui était pourtant bien capable de lui décrire jusqu’au plus intimes de ses actes journaliers ? Elle l’observa, intriguée de connaître la réponse puis tourna de nouveau les yeux vers le sol. Cela ne la regardait pas. La femme a tout faire pouvait bien se tripatouiller avec qui elle voulait sans avoir de compte à lui rendre, quoi que puisse en dire sa curiosité.
Le temps que la petite noble de ne sorte de ses pensées son amie était de retour avec une banderole. Les yeux turquoises s’ouvrirent comme des soucoupes, puis se fut au tour des sourcils de se hausser d’un air de dire « D’où sortez vous cette chose ? ». Mais étonnamment elle ne pipa mot et se contenta de laisser échapper un petit rire heureux.
- Merci… Marmonna-t-elle en triturant d’autant plus ses mains. - Eh bien… peut-être… Hum… Peut-être qu’exceptionnellement je pourrais faire un effort… Après tout ce n’est pas tout les jours que l’on devient novice pour un ordre comme l’Astre de l’Aube… Non ? Tout en disant cela, un recoin de son esprit lui lança un signal d’alerte gigantesque, fluo, brillant, clignotant, surmonté de grandes lettres rouges écrevisses et d’un mégaphone magique qui hurlait à en briser les tympans de sa conscience « n’y vas pas ! ». Par on ne sut quel genre de sorcellerie, elle réussit à étouffer cette voix jusqu’à ce qu’elle ne devienne plus qu’un petit chuintement dans le tréfonds de sa cervelle. - J-je vais chercher une veste… Hum… Elle se leva mais au lieu de se diriger vers sa chambre, elle attrapa l’un des paquets, en sortie le collier jumeau qu’elle enfila prestement autour du cou d’Astrid. - Voilà. Puis d’un pas précipité elle regagna son espace de vie.
Il ne lui fallut qu’un instant pour trouver la longue veste noire qu’elle portait depuis que le froid avait fait son grand retour dans le royaume. Toutefois il lui fallut le triple voir le quadruple du temps pour arrêter de se lamenter sur les images rémanentes qui lui venait, d’elle-même, en train de glisser le collier d’Astrid autour de ses cheveux blonds. Quelle mouche l’avait donc piqué hein ? Elle s’était éventée, persuadée qu’à se rythme son visage allait fondre. Puis quand elle estima s’être suffisamment calmée, elle regagna la pièce à vivre, prête à partir. De l’air le plus détaché possible, elle quitta les lieux, enjoignant à sa camarade de la suivre. Après cela elle se laissa guider.
Avec les mois, la rose avait commencé à sérieusement bien connaître les rues et ruelles qui serpentaient sans discontinuer dans l’entièreté de la capitale. Elle savait par exemple que pour atteindre le tailleur Chez Taill’feyr, il fallait emprunter la rue du sud puis bifurquer dans la rue droite, qui n’avait de droit que son nom et qu’il fallait ensuite prendre la ruelle des pimplumes. Un chemin détourné ; la majorité des gens prenaient par la rue principale et s’imposaient ainsi un détour de plusieurs centaines de mètre. Mais elle ne connaissait pas bien les tavernes et auberges, pas comme Astrid. La seule chose qui lui fit peur, fut que cette dernière ne les traîna dans un taudis malfamé qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Et il y’en avait nombre, de ce qu’elle pouvait supposer.
En tout cas, ce soir, sa camarade semblait de bonne disposition et la taverne qu’elle lui présenta, si elle n’avait rien de coquet, semblait parfaitement respectable. De l’extérieur il était aisé d’entendre quelques éclats de voix ainsi que quelques notes de musique, il y avait aussi un léger fumet qui vint lui prendre les narines. Entêtant. Une odeur qu’elle connaissait mais qui ne lui revenait pas. Elle ne s’attarda pas plus longtemps, et entra à la suite d’Astrid.
- Nous aurions peut-être dû rester à la maison… Soupira-t-elle, dans sa barbe.
Quoi que… Si elle continuait de lui ébouriffer les cheveux de cette façon peut-être allait-elle réfléchir à deux fois. Un fard, devenu récurrent sur son visage pâle, vint colorer ses joues tandis qu’elle fixait le sol presque jusqu’à s’en abîmer la rétine. Si elle n’apprenait pas le vouvoiement Astrid n’apprenait pas le concept d’espace personnel. Heureusement qu’aucune épidémie ne sévissait au sein du royaume, elle serait le cas contact idéal. Peut-être même qu’à elle seule, elle arriverait à contaminer plus ou moins tout les ivrognes et tenanciers de taverne de la capitale. Et les demoiselles qu’elle mettait dans son lit. Les catins du coup. Parce que de ce que Zilith en savait, les demoiselles ne se bousculaient pas au portillon. Ou alors elle n’était pas au courant… Astrid aurait-elle omit de lui en parler ? Elle qui était pourtant bien capable de lui décrire jusqu’au plus intimes de ses actes journaliers ? Elle l’observa, intriguée de connaître la réponse puis tourna de nouveau les yeux vers le sol. Cela ne la regardait pas. La femme a tout faire pouvait bien se tripatouiller avec qui elle voulait sans avoir de compte à lui rendre, quoi que puisse en dire sa curiosité.
Le temps que la petite noble de ne sorte de ses pensées son amie était de retour avec une banderole. Les yeux turquoises s’ouvrirent comme des soucoupes, puis se fut au tour des sourcils de se hausser d’un air de dire « D’où sortez vous cette chose ? ». Mais étonnamment elle ne pipa mot et se contenta de laisser échapper un petit rire heureux.
- Merci… Marmonna-t-elle en triturant d’autant plus ses mains. - Eh bien… peut-être… Hum… Peut-être qu’exceptionnellement je pourrais faire un effort… Après tout ce n’est pas tout les jours que l’on devient novice pour un ordre comme l’Astre de l’Aube… Non ? Tout en disant cela, un recoin de son esprit lui lança un signal d’alerte gigantesque, fluo, brillant, clignotant, surmonté de grandes lettres rouges écrevisses et d’un mégaphone magique qui hurlait à en briser les tympans de sa conscience « n’y vas pas ! ». Par on ne sut quel genre de sorcellerie, elle réussit à étouffer cette voix jusqu’à ce qu’elle ne devienne plus qu’un petit chuintement dans le tréfonds de sa cervelle. - J-je vais chercher une veste… Hum… Elle se leva mais au lieu de se diriger vers sa chambre, elle attrapa l’un des paquets, en sortie le collier jumeau qu’elle enfila prestement autour du cou d’Astrid. - Voilà. Puis d’un pas précipité elle regagna son espace de vie.
Il ne lui fallut qu’un instant pour trouver la longue veste noire qu’elle portait depuis que le froid avait fait son grand retour dans le royaume. Toutefois il lui fallut le triple voir le quadruple du temps pour arrêter de se lamenter sur les images rémanentes qui lui venait, d’elle-même, en train de glisser le collier d’Astrid autour de ses cheveux blonds. Quelle mouche l’avait donc piqué hein ? Elle s’était éventée, persuadée qu’à se rythme son visage allait fondre. Puis quand elle estima s’être suffisamment calmée, elle regagna la pièce à vivre, prête à partir. De l’air le plus détaché possible, elle quitta les lieux, enjoignant à sa camarade de la suivre. Après cela elle se laissa guider.
Avec les mois, la rose avait commencé à sérieusement bien connaître les rues et ruelles qui serpentaient sans discontinuer dans l’entièreté de la capitale. Elle savait par exemple que pour atteindre le tailleur Chez Taill’feyr, il fallait emprunter la rue du sud puis bifurquer dans la rue droite, qui n’avait de droit que son nom et qu’il fallait ensuite prendre la ruelle des pimplumes. Un chemin détourné ; la majorité des gens prenaient par la rue principale et s’imposaient ainsi un détour de plusieurs centaines de mètre. Mais elle ne connaissait pas bien les tavernes et auberges, pas comme Astrid. La seule chose qui lui fit peur, fut que cette dernière ne les traîna dans un taudis malfamé qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Et il y’en avait nombre, de ce qu’elle pouvait supposer.
En tout cas, ce soir, sa camarade semblait de bonne disposition et la taverne qu’elle lui présenta, si elle n’avait rien de coquet, semblait parfaitement respectable. De l’extérieur il était aisé d’entendre quelques éclats de voix ainsi que quelques notes de musique, il y avait aussi un léger fumet qui vint lui prendre les narines. Entêtant. Une odeur qu’elle connaissait mais qui ne lui revenait pas. Elle ne s’attarda pas plus longtemps, et entra à la suite d’Astrid.
- Nous aurions peut-être dû rester à la maison… Soupira-t-elle, dans sa barbe.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1596MESSAGES : 161COULEUR : #Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
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Pour la toute première fois, elle avait trouvé un travail digne de ce nom où elle pourrait pleinement utiliser ses capacités et son potentiel, et en prime, elle acceptait de rejoindre Astrid pour boire un coup ! Aaaah, aujourd'hui était une journée clairement mémorable ! Petit à petit, la noble découvrait le monde et volait de ses propres ailes, libre de toute contrainte et de toute attente. Et cela émut la femme à tout faire qui voyait en la jeune noble un reflet d'Edmond qui n'avait jamais daigné choisir sa propre destinée, enfermé par le désir de ses parents.
Le simple fait qu'elle ait enfin cédé pour boire avec sa collègue, et dans une taverne qui plus est, était un énorme premier pas dont la citoyenne allait pleinement en profiter. Elle jubilait déjà à l'idée de peut-être voir son amie pompette ou carrément ivre. Avait-elle l'alcool mauvais ? Joyeux ? Triste ? Une découverte qui valait tous les cristaux du monde ! De plus, avec de la chance…cela deviendrait de plus en plus fréquent. La prochaine étape, que la rose soit plus ouverte sur les livres olé olé !
Lentement, jour après jour, mois après mois, la farceuse allait corrompre sa colocataire, l'emmenant dans les bas fonds de la folie et du chaos régissant sa vie. Rendez-vous dans quelques années pour retrouver une Zilith alcoolique et beauf !
Quoique non, la blanche ne voulait pas non plus que le côté alcoolique de sa camarade soit trop développé. Elle était responsable dans son irresponsabilité quand même mine de rien.
Plus ou moins.
Dans tous les cas, elle ricanait déjà intérieurement à la soirée qui se profilait. Mais ce ricanement intérieur cessa bien rapidement et remplacé par des sourcils haussés lorsque la noble lui mit le collier autour du cou. Elle ne s'y était pas attendue.
-Oh, euh...merci Zilith ! Il me va bieeen ?
Mais trop tard, la noble était déjà partie et ne l'avait peut-être même pas entendue. Avec un sourire en coin, la citoyenne prit le collier entre ses doigts et l'admira sous tous ses angles. Le premier cadeau qu'elle lui faisait, en plus de la bouteille, avec les cristaux gagnés à la sueur de son front. Aujourd'hui était officiellement la journée de ses premières fois on dirait, et elle était loin d'être terminée.
Heh, une brave petite qui n'aurait bientôt plus besoin d'aide de l'alcoolique.
Jetant un coup d’œil au deuxième collier allant de pair avec celui qu'elle portait, Astrid sut directement à qui le donner. La réponse était évidente, mais elle trouverait un autre moment pour le lui mettre au cou comme elle venait de le faire, histoire de l’embarrasser et de la taquiner, heh.
Une fois la noble prête et après un dernier câlin à ses familiers, les deux jeunes femmes quittèrent leur domicile pour rejoindre les rues de la capitale qui ne bénéficiait déjà plus de la clarté du soleil, se couchant déjà en cette période de l'année. Sur le chemin, la pipelette ne put s'empêcher de raconter diverses anecdotes débiles et foireuses, le tout saupoudré de blagues vaseuses et sans grand intérêt. Toutefois, alors que sa bouche s'ouvrait et se refermait en continu, ses yeux eux n’arrêtèrent pas de fureter à droite et à gauche, d'enseigne à enseigne. Malgré son air insouciant, Astrid réfléchissait sérieusement à l'endroit où elle allait emmener Zilith pour sa première soirée dans une taverne. Il ne fallait pas que cela la dégoûte instantanément et surtout, il fallait que cela lui donne l'envie irrésistible de revenir par la suite, peut-être en compagnie de la citoyenne, peut-être seule. Un endroit conviviale où le patron, les serveuses, et les clients y sont sympathiques, pas trop cher, propre, eeeeeeet où la réputation de la femme à tout faire n'était pas trop mauvaise.
...
Hmmm.
Ouep, mission impossible...Ah, quoique !
Arrivées devant le Béhémot Boitant d'où l'on pouvait déjà entendre une ambiance festive et bon enfant, la blanche poussa la porte avec force et s'exclama comme elle savait tant le faire pour faire une entrée fracassante et remarquée :
-Bonsoiiiiiiiiiiiir le monde !
Plusieurs têtes se tournèrent vers les nouvelles arrivantes et les réactions furent bien mitigées. Certains clients ainsi que les serveuses, habitués, saluèrent avec le sourire et de bon cœur cette personne qui respirait la joie de vivre et avec qui il était amusant d'être, tandis que d'autres levèrent les yeux au ciel ou poussèrent un profond soupir, connaissant bien la réputation d'emmerdeuse de cette fameuse femme aux longs cheveux blanc et à la cicatrice sur la joue droite.
La tavernière, une femme forte autant physiquement que mentalement et dans la quarantaine, tenant son établissement d'une main de fer et d'une propreté impeccable comme le démontrait le plancher libre de toute saleté, salua la jeune femme d'un signe de tête. Son visage, dur et entouré d'une longue chevelure brune ondulée, ne trahissait aucun agacement de voir Astrid Dalgaard squatter son établissement pour la soirée. Ce qui pouvait être étonnant. Mais on pouvait tout de même repérer dans le fin fond de ses yeux marrons une pointe d'inquiétude.
-T'inquiète pas Matidle ! C'est pour une occasion spéciale ce soir, je resterai sage comme une image ! Promis ! Et sers moi directement une bonne bière bien fraiche!
Jaugeant d'abord la citoyenne de la tête au pied puis la noble qui se tenait timidement à ses côtés, elle lâcha non sans faire la moue :
-Hmm, si tu le dis.
Se tournant vers son amie, Astrid dit avec son éternel air espiègle :
-J'ai déjà travaillé ici pour une petite période fut un temps héhé, elle m'aime bien. Je crois. Et les autres serveuses aussi ! Plus ou moins. À part ça, la nourriture est bonne ici, la bière et le vin aussi, les serveuses aussi, et si tu préfères autre chose, fais-toi plaisir c'est moi qui paye !
Se dirigeant rapidement vers une table de libre, la citoyenne tira une chaise et invita son amie à s'y asseoir, avec un air calme et noble qui ne lui sied pas vraiment et presque comique :
-Si l'invitée d'honneur veut bien prendre place.
Une fois assise et toujours derrière la chaise, elle se pencha ensuite pour que son visage soit assez proche de celui de sa camarade afin de lui murmurer doucement à l'oreille :
-Encore merci pour le collier. Mais je suis sûre qu'il t'irait parfaitement bien aussi.
Tout en parlant, elle avait délicatement glissé le second bijou autour du cou de la rose, et, une fois correctement installé, elle posa ses deux mains sur les épaules de sa ex-collègue pour se pencher encore plus jusqu'à avoir une bonne vue d'ensemble sur Zilith avec le nouveau collier.
-Tadaaaa ! Maintenant on a des accessoires assortis ! Heh !
Le simple fait qu'elle ait enfin cédé pour boire avec sa collègue, et dans une taverne qui plus est, était un énorme premier pas dont la citoyenne allait pleinement en profiter. Elle jubilait déjà à l'idée de peut-être voir son amie pompette ou carrément ivre. Avait-elle l'alcool mauvais ? Joyeux ? Triste ? Une découverte qui valait tous les cristaux du monde ! De plus, avec de la chance…cela deviendrait de plus en plus fréquent. La prochaine étape, que la rose soit plus ouverte sur les livres olé olé !
Lentement, jour après jour, mois après mois, la farceuse allait corrompre sa colocataire, l'emmenant dans les bas fonds de la folie et du chaos régissant sa vie. Rendez-vous dans quelques années pour retrouver une Zilith alcoolique et beauf !
Quoique non, la blanche ne voulait pas non plus que le côté alcoolique de sa camarade soit trop développé. Elle était responsable dans son irresponsabilité quand même mine de rien.
Plus ou moins.
Dans tous les cas, elle ricanait déjà intérieurement à la soirée qui se profilait. Mais ce ricanement intérieur cessa bien rapidement et remplacé par des sourcils haussés lorsque la noble lui mit le collier autour du cou. Elle ne s'y était pas attendue.
-Oh, euh...merci Zilith ! Il me va bieeen ?
Mais trop tard, la noble était déjà partie et ne l'avait peut-être même pas entendue. Avec un sourire en coin, la citoyenne prit le collier entre ses doigts et l'admira sous tous ses angles. Le premier cadeau qu'elle lui faisait, en plus de la bouteille, avec les cristaux gagnés à la sueur de son front. Aujourd'hui était officiellement la journée de ses premières fois on dirait, et elle était loin d'être terminée.
Heh, une brave petite qui n'aurait bientôt plus besoin d'aide de l'alcoolique.
Jetant un coup d’œil au deuxième collier allant de pair avec celui qu'elle portait, Astrid sut directement à qui le donner. La réponse était évidente, mais elle trouverait un autre moment pour le lui mettre au cou comme elle venait de le faire, histoire de l’embarrasser et de la taquiner, heh.
Une fois la noble prête et après un dernier câlin à ses familiers, les deux jeunes femmes quittèrent leur domicile pour rejoindre les rues de la capitale qui ne bénéficiait déjà plus de la clarté du soleil, se couchant déjà en cette période de l'année. Sur le chemin, la pipelette ne put s'empêcher de raconter diverses anecdotes débiles et foireuses, le tout saupoudré de blagues vaseuses et sans grand intérêt. Toutefois, alors que sa bouche s'ouvrait et se refermait en continu, ses yeux eux n’arrêtèrent pas de fureter à droite et à gauche, d'enseigne à enseigne. Malgré son air insouciant, Astrid réfléchissait sérieusement à l'endroit où elle allait emmener Zilith pour sa première soirée dans une taverne. Il ne fallait pas que cela la dégoûte instantanément et surtout, il fallait que cela lui donne l'envie irrésistible de revenir par la suite, peut-être en compagnie de la citoyenne, peut-être seule. Un endroit conviviale où le patron, les serveuses, et les clients y sont sympathiques, pas trop cher, propre, eeeeeeet où la réputation de la femme à tout faire n'était pas trop mauvaise.
...
Hmmm.
Ouep, mission impossible...Ah, quoique !
Arrivées devant le Béhémot Boitant d'où l'on pouvait déjà entendre une ambiance festive et bon enfant, la blanche poussa la porte avec force et s'exclama comme elle savait tant le faire pour faire une entrée fracassante et remarquée :
-Bonsoiiiiiiiiiiiir le monde !
Plusieurs têtes se tournèrent vers les nouvelles arrivantes et les réactions furent bien mitigées. Certains clients ainsi que les serveuses, habitués, saluèrent avec le sourire et de bon cœur cette personne qui respirait la joie de vivre et avec qui il était amusant d'être, tandis que d'autres levèrent les yeux au ciel ou poussèrent un profond soupir, connaissant bien la réputation d'emmerdeuse de cette fameuse femme aux longs cheveux blanc et à la cicatrice sur la joue droite.
La tavernière, une femme forte autant physiquement que mentalement et dans la quarantaine, tenant son établissement d'une main de fer et d'une propreté impeccable comme le démontrait le plancher libre de toute saleté, salua la jeune femme d'un signe de tête. Son visage, dur et entouré d'une longue chevelure brune ondulée, ne trahissait aucun agacement de voir Astrid Dalgaard squatter son établissement pour la soirée. Ce qui pouvait être étonnant. Mais on pouvait tout de même repérer dans le fin fond de ses yeux marrons une pointe d'inquiétude.
-T'inquiète pas Matidle ! C'est pour une occasion spéciale ce soir, je resterai sage comme une image ! Promis ! Et sers moi directement une bonne bière bien fraiche!
Jaugeant d'abord la citoyenne de la tête au pied puis la noble qui se tenait timidement à ses côtés, elle lâcha non sans faire la moue :
-Hmm, si tu le dis.
Se tournant vers son amie, Astrid dit avec son éternel air espiègle :
-J'ai déjà travaillé ici pour une petite période fut un temps héhé, elle m'aime bien. Je crois. Et les autres serveuses aussi ! Plus ou moins. À part ça, la nourriture est bonne ici, la bière et le vin aussi, les serveuses aussi, et si tu préfères autre chose, fais-toi plaisir c'est moi qui paye !
Se dirigeant rapidement vers une table de libre, la citoyenne tira une chaise et invita son amie à s'y asseoir, avec un air calme et noble qui ne lui sied pas vraiment et presque comique :
-Si l'invitée d'honneur veut bien prendre place.
Une fois assise et toujours derrière la chaise, elle se pencha ensuite pour que son visage soit assez proche de celui de sa camarade afin de lui murmurer doucement à l'oreille :
-Encore merci pour le collier. Mais je suis sûre qu'il t'irait parfaitement bien aussi.
Tout en parlant, elle avait délicatement glissé le second bijou autour du cou de la rose, et, une fois correctement installé, elle posa ses deux mains sur les épaules de sa ex-collègue pour se pencher encore plus jusqu'à avoir une bonne vue d'ensemble sur Zilith avec le nouveau collier.
-Tadaaaa ! Maintenant on a des accessoires assortis ! Heh !
Image de profil : Succès : Cristaux : 5075MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffPrimaël Alkh'eirAventurier
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Rester à la maison ? Elle n’avait pas cru si bien dire. A peine eurent-elles mit les pieds dans la pièce principale que la voix d’Astrid, tonitruante, stoppa une -trop- grande majorité des conversations. Instantanément les regards avaient fondu sur elles comme des vautours sur leur proie, même ceux de la femme replète qui les fixaient de ces petits yeux porcins. Zilith avala bruyamment sa salive. A tout les coups la dénommé Matidle -qui diantre! avait osé lui donner un nom aussi tordu ?- allait les ficher à la porte sans qu’elles n’aient eut le temps de dire "ouf". Cela ne serait pas une grande surprise. Après tout la réputation d’Astrid la précédait et il n’y avait pas tavernier qui vive dans cette capitale qui n’ait pas connu de déboire avec elle. Quoi que la femme sembla, somme toute mécontente mais beaucoup moins véhémente que prévu. Zilith lui fit "coucou" d’un timide signe de main, offrant à son amie un sourire crispé.
- Vous êtes sûre… ? Jetant un regard autour d’elle, elle fut étonnée. Ce n’était certainement pas le genre d’endroit où elle voyait Astrid travailler. Pourtant, dans le fond de la pièce, quelque chose lui intima qu’elle disait la vérité. Et la chose en question lui glaça le sang. Si bien qu’elle tourna les talons dès qu’elle y fut invitée.
Comme le reste de l’établissement leur table était plutôt sympathique. Proche du bar et des festivités sans pour autant se retrouver en plein milieu, l’ambiance était toujours égale. Néanmoins Zilith avait l’impression d’avoir mit les pieds dans un poulailler. A vrai dire en dehors des quelques réceptions mondaines -dont elle n’avait vu la couleur que par les entrebâillures de porte- , elle n’avait jamais vu un si grand rassemblement d’homme et de femme, d’alcool et de victuaille. A croire que tout un pan de l’existence humaine lui avait été caché jusqu’à aujourd’hui. Et si cela lui donnait presque mal à la tête, elle ne put nier apprécier. Il y avait comme un sentiment de joie qui se propageait autour d’elle et qui ne cessait d’enfler à mesure que les clients buvaient. Était-ce donc cela " faire la fête " ?
- Je… Oui… Marmonna-t-elle en s’asseyant, manquant de se faire briser les genoux par un accompagnement légèrement trop rude de la chaise par sa camarade. - Hein… ? Le visage de la noble passa du rose au blanc, puis vira légèrement au bleu avant qu’un feu ne vienne l’enflammer, se fondant presque parfaitement avec les traits rouges qu’elle dessinait toujours autour de ses yeux. Mutique elle ne put que regarder vers sa poitrine -là où aurait dû se trouver un décolleté si Zilith n’était pas Zilith-. - O-o-oui.. Il est.. Joli.C’était elle qui l’avait choisit, évidemment qu’elle le trouvait joli. C’était un pendentif en métal surmonté d’une aigue-marine perdue dans des entrelacs d’arabesques argentées. Un bijou simple, sans doute pas de ceux qu’elle aurait pu se payer si elle avait encore vécu sous le joug de ses parents, mais qui lui avait rappelé Astrid dès qu’elle avait posé les yeux dessus. Le fait qu'il soit un collier n'avait été qu'un plus. Sans doute le premier cadeau qu’elle fit à une autre personne que son frère aîné et qui ne soit pas un "bon pour un câline gratuit" ce qui, elle en était plus que convaincue, aurait tout autant ravi sa colocataire. Un sourire amusé lui échappa et elle tendit la main pour interpeller un jeune homme qui passait près d’elles. - Je voudrais de la liqueur s’il vous plaît. La plus sucrée que vous ayez. Après tout c’était jour de fête non ?
- Du coup… Commença la jeune femme avant qu’une voix ne tonne dans la pièce.
- DALGAARD !
Zilith se cristallisa instantanément sur sa chaise comme si c’était elle, que la voix avait interpellée. Elle n’osa même pas se retourner alors que des pas précipités se dirigeaient vers leur table.
- Trudy ! Trudy calme toi… ! Piaillait une deuxième voix qui, pour le coup, semblait beaucoup plus douce.
- Oh non Bertille, pas à moi ! Vociféra l’autre.
La rose plongea le nez dans les nœuds de bois que laissait entrevoir leur table. « Que va-t-il encore se passer ? » pensa-t-elle sans oser regarder dans son dos. Ce n’était pas nécessaire de toute façon puisque sans prévenir et la faisant tant sursauter qu’elle manqua de tomber de sa chaise, une main s’abattit sur leur table.
- Dalgaard… Grogna la nouvelle venue, la mâchoire serrée. La jeune femme était terriblement jolie des pieds à la tête. Ses cheveux bouclés dévalaient ses hanches comme l’eau d’une rivière, offrant à la lueur des cristaux de lumière des reflets bleuâtres parsemés de gris. Une intrigante couleur de cheveux qu’elle avait là mais qui n’enlevait absolument rien à son visage parfaitement proportionné, au nez droit et aux lèvres pulpeuses. Et que dire de son corps qui était d’une beauté à se damner. Longuement, Zilith loucha sur sa poitrine, se demandant à quel moment mère nature avait pu ainsi choisir de donner tant d’atout à une seule personne et si peu à une autre. Ce ne fut que le rire de Bertille qui la tira de sa torpeur. Et en elle, elle retrouva Trudy. « Des jumelles... » songea-t-elle tout en notant toutefois que la plus glaciale des deux était sans aucun doute Trudy, celle qui était occupée à hurler sur Astrid.
- Depuis combien de lune tu n’as pas donné de nouvelle hein ? Pour qui tu te prends ?! Tu nous fous dans ton lit et tu te volatilise puis tu te repointe avec… Elle darda sur Zilith un regard suffoqué. - Depuis quand tu les aimes guindée ? Finit-elle par demander dépitée.
- Je ne suis pas… Tenta l’intéressée.
- Ce n’est pas à toi que je parle, c’est à toi ! Et elle se pencha presque jusqu’à coller son nez contre celui de la blonde. - J’attend. Des. Explications.
La grande question que se posait maintenant la jeune Hesediel était ; Comment, diantre!, une femme comme Astrid avait-elle pu faire tomber dans ces filets des femmes pareil ? Les yeux écarquillés, elle observait la scène à la fois complètement apeurée et curieuse d’en savoir plus.
Bertille, pour sa part avait prit place entre la blonde et la rose, posée ses mains dans ses paumes et observait le tout avec un air parfaitement goguenard.
- Vous êtes sûre… ? Jetant un regard autour d’elle, elle fut étonnée. Ce n’était certainement pas le genre d’endroit où elle voyait Astrid travailler. Pourtant, dans le fond de la pièce, quelque chose lui intima qu’elle disait la vérité. Et la chose en question lui glaça le sang. Si bien qu’elle tourna les talons dès qu’elle y fut invitée.
Comme le reste de l’établissement leur table était plutôt sympathique. Proche du bar et des festivités sans pour autant se retrouver en plein milieu, l’ambiance était toujours égale. Néanmoins Zilith avait l’impression d’avoir mit les pieds dans un poulailler. A vrai dire en dehors des quelques réceptions mondaines -dont elle n’avait vu la couleur que par les entrebâillures de porte- , elle n’avait jamais vu un si grand rassemblement d’homme et de femme, d’alcool et de victuaille. A croire que tout un pan de l’existence humaine lui avait été caché jusqu’à aujourd’hui. Et si cela lui donnait presque mal à la tête, elle ne put nier apprécier. Il y avait comme un sentiment de joie qui se propageait autour d’elle et qui ne cessait d’enfler à mesure que les clients buvaient. Était-ce donc cela " faire la fête " ?
- Je… Oui… Marmonna-t-elle en s’asseyant, manquant de se faire briser les genoux par un accompagnement légèrement trop rude de la chaise par sa camarade. - Hein… ? Le visage de la noble passa du rose au blanc, puis vira légèrement au bleu avant qu’un feu ne vienne l’enflammer, se fondant presque parfaitement avec les traits rouges qu’elle dessinait toujours autour de ses yeux. Mutique elle ne put que regarder vers sa poitrine -là où aurait dû se trouver un décolleté si Zilith n’était pas Zilith-. - O-o-oui.. Il est.. Joli.C’était elle qui l’avait choisit, évidemment qu’elle le trouvait joli. C’était un pendentif en métal surmonté d’une aigue-marine perdue dans des entrelacs d’arabesques argentées. Un bijou simple, sans doute pas de ceux qu’elle aurait pu se payer si elle avait encore vécu sous le joug de ses parents, mais qui lui avait rappelé Astrid dès qu’elle avait posé les yeux dessus. Le fait qu'il soit un collier n'avait été qu'un plus. Sans doute le premier cadeau qu’elle fit à une autre personne que son frère aîné et qui ne soit pas un "bon pour un câline gratuit" ce qui, elle en était plus que convaincue, aurait tout autant ravi sa colocataire. Un sourire amusé lui échappa et elle tendit la main pour interpeller un jeune homme qui passait près d’elles. - Je voudrais de la liqueur s’il vous plaît. La plus sucrée que vous ayez. Après tout c’était jour de fête non ?
- Du coup… Commença la jeune femme avant qu’une voix ne tonne dans la pièce.
- DALGAARD !
Zilith se cristallisa instantanément sur sa chaise comme si c’était elle, que la voix avait interpellée. Elle n’osa même pas se retourner alors que des pas précipités se dirigeaient vers leur table.
- Trudy ! Trudy calme toi… ! Piaillait une deuxième voix qui, pour le coup, semblait beaucoup plus douce.
- Oh non Bertille, pas à moi ! Vociféra l’autre.
La rose plongea le nez dans les nœuds de bois que laissait entrevoir leur table. « Que va-t-il encore se passer ? » pensa-t-elle sans oser regarder dans son dos. Ce n’était pas nécessaire de toute façon puisque sans prévenir et la faisant tant sursauter qu’elle manqua de tomber de sa chaise, une main s’abattit sur leur table.
- Dalgaard… Grogna la nouvelle venue, la mâchoire serrée. La jeune femme était terriblement jolie des pieds à la tête. Ses cheveux bouclés dévalaient ses hanches comme l’eau d’une rivière, offrant à la lueur des cristaux de lumière des reflets bleuâtres parsemés de gris. Une intrigante couleur de cheveux qu’elle avait là mais qui n’enlevait absolument rien à son visage parfaitement proportionné, au nez droit et aux lèvres pulpeuses. Et que dire de son corps qui était d’une beauté à se damner. Longuement, Zilith loucha sur sa poitrine, se demandant à quel moment mère nature avait pu ainsi choisir de donner tant d’atout à une seule personne et si peu à une autre. Ce ne fut que le rire de Bertille qui la tira de sa torpeur. Et en elle, elle retrouva Trudy. « Des jumelles... » songea-t-elle tout en notant toutefois que la plus glaciale des deux était sans aucun doute Trudy, celle qui était occupée à hurler sur Astrid.
- Depuis combien de lune tu n’as pas donné de nouvelle hein ? Pour qui tu te prends ?! Tu nous fous dans ton lit et tu te volatilise puis tu te repointe avec… Elle darda sur Zilith un regard suffoqué. - Depuis quand tu les aimes guindée ? Finit-elle par demander dépitée.
- Je ne suis pas… Tenta l’intéressée.
- Ce n’est pas à toi que je parle, c’est à toi ! Et elle se pencha presque jusqu’à coller son nez contre celui de la blonde. - J’attend. Des. Explications.
La grande question que se posait maintenant la jeune Hesediel était ; Comment, diantre!, une femme comme Astrid avait-elle pu faire tomber dans ces filets des femmes pareil ? Les yeux écarquillés, elle observait la scène à la fois complètement apeurée et curieuse d’en savoir plus.
Bertille, pour sa part avait prit place entre la blonde et la rose, posée ses mains dans ses paumes et observait le tout avec un air parfaitement goguenard.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1596MESSAGES : 161COULEUR : #Astrid DalgaardEx-Commandant Trolleur
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Avec un soupir de satisfaction, Astrid s'assit lourdement en face de Zilith. Ça allait être une longue, très longue nuit, et elle avait pleinement l'intention d'en profiter au maximum, étant bien trop curieuse de voir comment la rose allait terminer après quelques verres. Une noble se désinhibant avec de l'alcool était toujours un sacré spectacle à ne pas manquer, et elle aurait d'autres spectateurs ce soir en plus de ça.
-Amusons-nous et picolons jusqu'au bout de la nuit !
Ah, vraiment, tout cela la mettait de fort bonne humeur et elle avait déjà hâte de lancer les hostilités en buvant cul-sec la première bière de la soirée pour bien commencer et annoncer les couleurs. Une couleur qui serait probablement jaune-verdâtre d'ici quelques heures.
Mais à part, rien ne pourrait venir tout gâcher hein ?
...N'est-ce pas ?
…
-DALGAARD !
Et merde. Elle aurait dû tout simplement fermer sa gueule, car voilà que le karma venait réclamer son dû avec un cri venu tout droit d'au delà de la frontière. Une voix remplie de colère qui transpirait l'envie de meurtre familière à la citoyenne qui n'eut même pas besoin de lever les yeux pour trouver la source. Une voix qu'elle avait entendue d'une manière différente, avec bien plus de plaisir et d'ardeur et dans des circonstances beaucoup plus plaisantes.
La simple mention de son nom de famille avec une telle rage suffit à lui donner froid dans le dos et à ce qu'elle se raidisse instantanément, tous ses sens et son instinct en alerte, lui hurlant de fuir à toute vitesse pour sa pauvre vie. Ce qu'elle aurait probablement fait, si Zilith n'avait pas été là.
S'armant de son sourire narquois habituel malgré les grosses gouttes de sueur, Astrid accueillit la mort sous les traits d'une beauté rare accompagnée de sa chère sœur jumelle les bras ouverts :
-Oh, si c'est pas Bertille et Trudy, vous allez bi…. ?
Et là, l'explosion. Une explosion durant laquelle la femme à tout faire observa en détail le corps de déesse de ces serveuses qui captaient toujours l'attention des clients, faisant tourner d'innombrables têtes. Car il n'y avait pas à le dire, ces femmes là étaient magnifiques et possédaient des atouts indéniables que la blanche avait pu examiner de très très prêt. Et comme pour mieux lui rappeler ces souvenirs, la plus explosive des jumelles se pencha, attirant directement les yeux de la farceuse sur ses arguments de taille et son décolleté avant que son visage ne soit bien trop proche.
Elles étaient facilement dans le top 10 des serveuses de la capitale selon le classement de l'alcoolique. Non, elles étaient même plutôt dans le top 5 maintenant qu'elle se remémorait cette fameuse nuit.
Maintenant, la question que toutes les personnes présentes se demandaient (et qu'Astrid se posait également) était la suivante : Comment avait-elle réussi à avoir non une, mais les deux dans son lit ?
À vrai dire, même la citoyenne n'en était pas très sûre. Tout s'était passé le dernier jour de son contrat dans cette taverne, après une semaine à avoir travaillé avec elles et à les courtiser. Durant toute la période elle avait été restée fidèle à elle-même, c'est-à-dire avec son humour débile, sa beauferie sans pareille, et….oui, beaucoup d'alcool. Cela expliquait beaucoup de choses, en général. Il y avait aussi peut-être une histoire de pari et de curiosité, dans le tas.
Alors que Matilde la tavernière se frappa le visage avec la paume de sa main, Bertille elle semblait s'amuser de la situation et se contenta d'un simple haussement d'épaule lorsque la blanche lui lança un regard suppliant de l'aider à se sorti de ce pétrin. Et comme si ce n'était pas suffisant, elle pouvait sentir sur elle toute l'attention des autres clients. Jalousie, haine, stupéfaction, admiration…
Déglutissant difficilement, Astrid finit par répondre en levant les bras au plafond comme signe de reddition :
-Moi aussi c'est un vrai plaisir de te revoir Trudy ! Tu t'es coupée les cheveux depuis la dernière fois nah ? Ça te va bien. En tout cas t'es toujours aussi canon, haha. Avec un clin d’œil elle rajouta à l'attention de la jumelle. Toi aussi Bertille, heh. C'était une sacrée nuit hein ?
La concernée eut un petit sourire en coin.
-En effet, il faut dire que la vitesse du son est...utile. C'est ton amie aux cheveux roses qui doit en être ravie.
-Ne pense pas pouvoir t'en tirer avec des compliments et en changeant de sujet, Dalgaard. Répondit la plus colérique des deux en pinçant avec force la cuise de la femme à tout faire.
-AIE AIE AIE OK OK ! OK ! Je peux tout expliquer ! Tu vas trouver ça trèèès drôle ! Y'a quelques lunes donc, après qu'on se soit...amusées, je me suis soudainement réveillée attachée – et vous savez comment j'aime être attachée, parfois haha - dans une cave bien dégueulasse avec, attention, mon amie ET le capitaine de la garde du sud ! On a tous les 3 été enlevés ! Vous en croyez pas vos oreilles hein ? Bah moi non plus à l'époque, parce que j'étais en plus devenue sourde ! Haha ! Avec toute cette histoire, j'ai peut-être un peu oublié de revenir vous voir, heh.
Au fur et à mesure qu'Astrid raconta son histoire, un silence pensant s'était installé dans toute la taverne.
-Vous me…euh...croyez pas hein ?
Pour toute réponse, la seconde qui suivit, la blanche sentit l'impact d'une main sur sa joue, une baffe assez violente pour qu'elle tombe de sa chaise et se cogne l'arrière de la tête contre le plancher dans un grand « BONK » et paf....
-Cafédéchokapik....balbutia la chieuse avant d'hurler: AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIE !
-T'aurais pu trouver quelque chose de plus crédible au moins ! Tu nous prends pour des connes ?!
Et dire que pour une fois, elle avait choisi l’honnêteté et avait dit la vérité et toute la vérité ! La prochaine fois, autant mentir si c'était comme ça !
Non, elle pouvait encore les convaincre ! Elle avait toutes les cartes en main pour prouver que c'était vrai. Se relevant donc soudainement à la vitesse du son, la farceuse disparut pour réapparaître derrière sa colocataire.
-Ziliiiiiiiith, dis leur que c'est vrai ! Demanda-t-elle, implorant lamentablement son amie et se massant la joue gauche qui était devenue rouge.
Au même moment, bien que réticent, un serveur arriva sur la pointe des pieds et posa délicatement les boissons sur la table pour éviter de se faire remarquer. Il savait qu'il était au milieu d'une tempête qui pouvait à tout moment éclater et ne voulait absolument pas être pris dedans, contrairement à la rose qu'il plaignit intérieurement.
À la vue de ces rafraîchissements, Astrid se lécha les babines et tendit une main, mais s'arrêta très vite en sentant le regard meurtrier de Trudy. "Si tu touches à ça, tu es morte". Ooook.
Pas d'alcool et pas de fête tant que ce serait pas réglé hein ?
Merde.
-Amusons-nous et picolons jusqu'au bout de la nuit !
Ah, vraiment, tout cela la mettait de fort bonne humeur et elle avait déjà hâte de lancer les hostilités en buvant cul-sec la première bière de la soirée pour bien commencer et annoncer les couleurs. Une couleur qui serait probablement jaune-verdâtre d'ici quelques heures.
Mais à part, rien ne pourrait venir tout gâcher hein ?
...N'est-ce pas ?
…
-DALGAARD !
Et merde. Elle aurait dû tout simplement fermer sa gueule, car voilà que le karma venait réclamer son dû avec un cri venu tout droit d'au delà de la frontière. Une voix remplie de colère qui transpirait l'envie de meurtre familière à la citoyenne qui n'eut même pas besoin de lever les yeux pour trouver la source. Une voix qu'elle avait entendue d'une manière différente, avec bien plus de plaisir et d'ardeur et dans des circonstances beaucoup plus plaisantes.
La simple mention de son nom de famille avec une telle rage suffit à lui donner froid dans le dos et à ce qu'elle se raidisse instantanément, tous ses sens et son instinct en alerte, lui hurlant de fuir à toute vitesse pour sa pauvre vie. Ce qu'elle aurait probablement fait, si Zilith n'avait pas été là.
S'armant de son sourire narquois habituel malgré les grosses gouttes de sueur, Astrid accueillit la mort sous les traits d'une beauté rare accompagnée de sa chère sœur jumelle les bras ouverts :
-Oh, si c'est pas Bertille et Trudy, vous allez bi…. ?
Et là, l'explosion. Une explosion durant laquelle la femme à tout faire observa en détail le corps de déesse de ces serveuses qui captaient toujours l'attention des clients, faisant tourner d'innombrables têtes. Car il n'y avait pas à le dire, ces femmes là étaient magnifiques et possédaient des atouts indéniables que la blanche avait pu examiner de très très prêt. Et comme pour mieux lui rappeler ces souvenirs, la plus explosive des jumelles se pencha, attirant directement les yeux de la farceuse sur ses arguments de taille et son décolleté avant que son visage ne soit bien trop proche.
Elles étaient facilement dans le top 10 des serveuses de la capitale selon le classement de l'alcoolique. Non, elles étaient même plutôt dans le top 5 maintenant qu'elle se remémorait cette fameuse nuit.
Maintenant, la question que toutes les personnes présentes se demandaient (et qu'Astrid se posait également) était la suivante : Comment avait-elle réussi à avoir non une, mais les deux dans son lit ?
À vrai dire, même la citoyenne n'en était pas très sûre. Tout s'était passé le dernier jour de son contrat dans cette taverne, après une semaine à avoir travaillé avec elles et à les courtiser. Durant toute la période elle avait été restée fidèle à elle-même, c'est-à-dire avec son humour débile, sa beauferie sans pareille, et….oui, beaucoup d'alcool. Cela expliquait beaucoup de choses, en général. Il y avait aussi peut-être une histoire de pari et de curiosité, dans le tas.
Alors que Matilde la tavernière se frappa le visage avec la paume de sa main, Bertille elle semblait s'amuser de la situation et se contenta d'un simple haussement d'épaule lorsque la blanche lui lança un regard suppliant de l'aider à se sorti de ce pétrin. Et comme si ce n'était pas suffisant, elle pouvait sentir sur elle toute l'attention des autres clients. Jalousie, haine, stupéfaction, admiration…
Déglutissant difficilement, Astrid finit par répondre en levant les bras au plafond comme signe de reddition :
-Moi aussi c'est un vrai plaisir de te revoir Trudy ! Tu t'es coupée les cheveux depuis la dernière fois nah ? Ça te va bien. En tout cas t'es toujours aussi canon, haha. Avec un clin d’œil elle rajouta à l'attention de la jumelle. Toi aussi Bertille, heh. C'était une sacrée nuit hein ?
La concernée eut un petit sourire en coin.
-En effet, il faut dire que la vitesse du son est...utile. C'est ton amie aux cheveux roses qui doit en être ravie.
-Ne pense pas pouvoir t'en tirer avec des compliments et en changeant de sujet, Dalgaard. Répondit la plus colérique des deux en pinçant avec force la cuise de la femme à tout faire.
-AIE AIE AIE OK OK ! OK ! Je peux tout expliquer ! Tu vas trouver ça trèèès drôle ! Y'a quelques lunes donc, après qu'on se soit...amusées, je me suis soudainement réveillée attachée – et vous savez comment j'aime être attachée, parfois haha - dans une cave bien dégueulasse avec, attention, mon amie ET le capitaine de la garde du sud ! On a tous les 3 été enlevés ! Vous en croyez pas vos oreilles hein ? Bah moi non plus à l'époque, parce que j'étais en plus devenue sourde ! Haha ! Avec toute cette histoire, j'ai peut-être un peu oublié de revenir vous voir, heh.
Au fur et à mesure qu'Astrid raconta son histoire, un silence pensant s'était installé dans toute la taverne.
-Vous me…euh...croyez pas hein ?
Pour toute réponse, la seconde qui suivit, la blanche sentit l'impact d'une main sur sa joue, une baffe assez violente pour qu'elle tombe de sa chaise et se cogne l'arrière de la tête contre le plancher dans un grand « BONK » et paf....
-Cafédéchokapik....balbutia la chieuse avant d'hurler: AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIE !
-T'aurais pu trouver quelque chose de plus crédible au moins ! Tu nous prends pour des connes ?!
Et dire que pour une fois, elle avait choisi l’honnêteté et avait dit la vérité et toute la vérité ! La prochaine fois, autant mentir si c'était comme ça !
Non, elle pouvait encore les convaincre ! Elle avait toutes les cartes en main pour prouver que c'était vrai. Se relevant donc soudainement à la vitesse du son, la farceuse disparut pour réapparaître derrière sa colocataire.
-Ziliiiiiiiith, dis leur que c'est vrai ! Demanda-t-elle, implorant lamentablement son amie et se massant la joue gauche qui était devenue rouge.
Au même moment, bien que réticent, un serveur arriva sur la pointe des pieds et posa délicatement les boissons sur la table pour éviter de se faire remarquer. Il savait qu'il était au milieu d'une tempête qui pouvait à tout moment éclater et ne voulait absolument pas être pris dedans, contrairement à la rose qu'il plaignit intérieurement.
À la vue de ces rafraîchissements, Astrid se lécha les babines et tendit une main, mais s'arrêta très vite en sentant le regard meurtrier de Trudy. "Si tu touches à ça, tu es morte". Ooook.
Pas d'alcool et pas de fête tant que ce serait pas réglé hein ?
Merde.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5075MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffPrimaël Alkh'eirAventurier
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Si elle était contente ? Contente de quoi au juste ? Se demanda-t-elle en tentant vainement de faire le lien entre le fait de passer une nuit en compagnie d’Astrid et celui de la praticité de son pouvoir. Sans doute parce qu’elle pouvait déguerpir avant même que l’aube ait pointé le bout de son nez, et sans que qui que ce soit ne s’en rende compte ? « C’est sans doute cela » songea Zilith tout en replongeant son attention sur les deux sœurs et leur victime. Astrid était en train de leur raconter une histoire qu’elle ne connaissait que trop bien et qui la fit frémir juste à y repenser. Malheureusement sortie de sa bouche, cette anecdote semblait encore moins crédible qu’une fable pour enfant. Pourtant la petite noble était bien placée pour savoir à quel point ce qu’elle racontait était vrai. Devait-elle intervenir ? Mais avant de pouvoir le faire, une grande claque s’abattit sur la joue de la blonde. Ses yeux azur grand ouvert, elle observait la scène d’un air abasourdi. Fallait-il en arriver là ?
Tout se passa très vite et en un tour de main Astrid se retrouva dans son dos qui se raidit presque automatiquement, de même que ses lèvres qui se pincèrent maladroitement. « Dois-je vraiment parler ? » Après tout, elle n’avait pas envie de se prendre une gifle ! Sa bouée de sauvetage se présenta sous la forme d’un jeune serveur, probablement pas encore dans la vingtaine, qui posa sur elle un regard aussi noisette que désolé. Zilith tenta de le supplier en silence de l’aider, mais le pauvre homme ne fit que déposer leur commande et prendre ses jambes à son cou sous son regard médusé. « Couard » Gémit-elle en le regardant s’éloigner.
Lorsqu’elle reprit le fil de la conversation – qui n’avait aucunement avancé d’ailleurs – les regards étaient braqués sur elle. Bertille la regardait avec amusement, la détaillant des pieds à la tête comme si elle était une bête de foire. De l’autre côté, elle sentait le regard de Trudy, aussi lourd que le monde lui même et aussi affûté que des lames, peser sur elle. Tendant la main elle attrapa le petit godet de liqueur. Il lui faudrait au moins le reste de la bouteille.
- Euh… E-elle dit vrai. Marmonna-t-elle après s’être raclé longuement la gorge.
Le regard de Trudy ne s’en fut que plus affûté.
- Combien elle t’a payé ?
- Q-quoi ? Je vous demande pardon ? Bégaya Zilith, le feu lui montant aux joues.
- J’imagine qu’il faut de sacrés moyens pour s’octroyer les services d’une nana dans ton genre. Astrid à toujours eut des délires chelou mais là on atteint des summums… Et je ne parle pas que de votre petit jeu de kidnapping ! Trudy éclata d’un rire sonore, ne remarquant pas que sa sœur semblait tenter de lui faire passer discrètement un message.
- Me prenez vous pour…
- Une catin ? Oui.
- Ô diantre, Lucy mère des chanceux… Zilith jura pendant que son visage perdait intégralement ses couleurs. On l’avait qualifié de bien des choses depuis sa naissance allant du monstre jusqu’à « Ciel de cerisier » qui restait de loin le plus élaboré. Mais jamais ô grand jamais personne n’avait pu ou même osé la confondre avec une prostituée. C’était là l’une des pires possibilités pour une enfant de bonne famille comme elle.
- Une catin religieuse ? S’interrogea sérieusement le serveuse.
- Trudy chérie… Tenta, sans succès, Bertille.
- Pas maintenant. Je veux mes réponses ! Astrid n’avait qu’à pas se cacher derrière… Derrière… Eh bien… Elle darda du regard sur Zilith qui était devenue aussi blanche que le col de sa chemise mais qui s’apprêtait à terminer d’une traite son verre de liqueur. Il lui faudrait bien plus qu’un verre, c’était un fait avéré maintenant.
- Mais…
- Bertille j’ai dis…
- Moi je dis que vous feriez mieux de vous asseoir !
Les jumelles lui retournèrent un regard aussi surprit l’une que l’autre
- Mais pour qui elle se pr-…
- Vous allez vous asseoir et vous taire par la sainte ?! S’écria Zilith d’un ton étrangement autoritaire.
Bertille, déjà assise depuis bien longtemps intima à sa sœur de s’exécuter ; ce qu’elle fit non sans grogner. Et dès qu’elle fut assise, la noble pointa sur sa poitrine un doigt accusateur. La pensée fugace que son doigt pourrait se perdre dans la quantité de chair qui lui tenait pour décolleté passa avant de s’évanouir aussi vite qu’elle était arrivée.
- Il suffit, maintenant vous vous contentez d’écouter ! Je suis Zilith, associée d’Astrid et non pas sa… Sa… Son… Je ne suis pas une dame de joie, ma dame ! Je suis une honnête citoyenne venu fêter un nouvel emploi ! Alors vous allez cesser de m’insulter et croire ce qu’elle vous raconte parce que si c’est une menteuse, une enquiquineuse, une envahisseuse et j’en passe et des meilleures, elle vous dit la vérité ! Sa voix monta dans les aigus a une vitesse terrifiante, de même que son débit de parole accéléra. - Alors je vais aller chercher une bouteille de liqueur parce qu’il me faudra au moins ça pour vous supporter toutes les trois, et pendant ce temps vous allez faire ami ami. Trudy lui lança un regard mi coléreux mi abasourdi et ouvrit la bouche pour rétorquer. Mais la noble la prit de cour. - NON ! Fermez là ! Puis elle ouvrit de grand yeux choqués, plaqua ses mains sur sa bouche et tourna les talons, fendant la foule à petits pas. - Ô déesse, elles vont me tuer.
Tout se passa très vite et en un tour de main Astrid se retrouva dans son dos qui se raidit presque automatiquement, de même que ses lèvres qui se pincèrent maladroitement. « Dois-je vraiment parler ? » Après tout, elle n’avait pas envie de se prendre une gifle ! Sa bouée de sauvetage se présenta sous la forme d’un jeune serveur, probablement pas encore dans la vingtaine, qui posa sur elle un regard aussi noisette que désolé. Zilith tenta de le supplier en silence de l’aider, mais le pauvre homme ne fit que déposer leur commande et prendre ses jambes à son cou sous son regard médusé. « Couard » Gémit-elle en le regardant s’éloigner.
Lorsqu’elle reprit le fil de la conversation – qui n’avait aucunement avancé d’ailleurs – les regards étaient braqués sur elle. Bertille la regardait avec amusement, la détaillant des pieds à la tête comme si elle était une bête de foire. De l’autre côté, elle sentait le regard de Trudy, aussi lourd que le monde lui même et aussi affûté que des lames, peser sur elle. Tendant la main elle attrapa le petit godet de liqueur. Il lui faudrait au moins le reste de la bouteille.
- Euh… E-elle dit vrai. Marmonna-t-elle après s’être raclé longuement la gorge.
Le regard de Trudy ne s’en fut que plus affûté.
- Combien elle t’a payé ?
- Q-quoi ? Je vous demande pardon ? Bégaya Zilith, le feu lui montant aux joues.
- J’imagine qu’il faut de sacrés moyens pour s’octroyer les services d’une nana dans ton genre. Astrid à toujours eut des délires chelou mais là on atteint des summums… Et je ne parle pas que de votre petit jeu de kidnapping ! Trudy éclata d’un rire sonore, ne remarquant pas que sa sœur semblait tenter de lui faire passer discrètement un message.
- Me prenez vous pour…
- Une catin ? Oui.
- Ô diantre, Lucy mère des chanceux… Zilith jura pendant que son visage perdait intégralement ses couleurs. On l’avait qualifié de bien des choses depuis sa naissance allant du monstre jusqu’à « Ciel de cerisier » qui restait de loin le plus élaboré. Mais jamais ô grand jamais personne n’avait pu ou même osé la confondre avec une prostituée. C’était là l’une des pires possibilités pour une enfant de bonne famille comme elle.
- Une catin religieuse ? S’interrogea sérieusement le serveuse.
- Trudy chérie… Tenta, sans succès, Bertille.
- Pas maintenant. Je veux mes réponses ! Astrid n’avait qu’à pas se cacher derrière… Derrière… Eh bien… Elle darda du regard sur Zilith qui était devenue aussi blanche que le col de sa chemise mais qui s’apprêtait à terminer d’une traite son verre de liqueur. Il lui faudrait bien plus qu’un verre, c’était un fait avéré maintenant.
- Mais…
- Bertille j’ai dis…
- Moi je dis que vous feriez mieux de vous asseoir !
Les jumelles lui retournèrent un regard aussi surprit l’une que l’autre
- Mais pour qui elle se pr-…
- Vous allez vous asseoir et vous taire par la sainte ?! S’écria Zilith d’un ton étrangement autoritaire.
Bertille, déjà assise depuis bien longtemps intima à sa sœur de s’exécuter ; ce qu’elle fit non sans grogner. Et dès qu’elle fut assise, la noble pointa sur sa poitrine un doigt accusateur. La pensée fugace que son doigt pourrait se perdre dans la quantité de chair qui lui tenait pour décolleté passa avant de s’évanouir aussi vite qu’elle était arrivée.
- Il suffit, maintenant vous vous contentez d’écouter ! Je suis Zilith, associée d’Astrid et non pas sa… Sa… Son… Je ne suis pas une dame de joie, ma dame ! Je suis une honnête citoyenne venu fêter un nouvel emploi ! Alors vous allez cesser de m’insulter et croire ce qu’elle vous raconte parce que si c’est une menteuse, une enquiquineuse, une envahisseuse et j’en passe et des meilleures, elle vous dit la vérité ! Sa voix monta dans les aigus a une vitesse terrifiante, de même que son débit de parole accéléra. - Alors je vais aller chercher une bouteille de liqueur parce qu’il me faudra au moins ça pour vous supporter toutes les trois, et pendant ce temps vous allez faire ami ami. Trudy lui lança un regard mi coléreux mi abasourdi et ouvrit la bouche pour rétorquer. Mais la noble la prit de cour. - NON ! Fermez là ! Puis elle ouvrit de grand yeux choqués, plaqua ses mains sur sa bouche et tourna les talons, fendant la foule à petits pas. - Ô déesse, elles vont me tuer.
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Ne pas croire Astrid, c'était une chose. Après tout, elle déblatérait tellement de conneries, de blagues, d'excuses et de non-sens qu'il était difficile de la prendre au sérieux peu importe ce qu'elle pouvait vous dire. Mais comment ne pas croire Zilith, qui respirait l'innocence et l’honnêteté même ? On lui donnerait Lucy sans confession !
Et pourtant, Trudy ne semblait guère partager ce même avis et alla même jusqu'à insulter son amie de catin.
…
Pardon ? Les yeux grands ouverts, la femme à tout faire n'en crut pas ses oreilles. Parmi toutes les insultes au monde, il avait fallu qu'elle qualifie Zilith de fille de peu de foi ? Et le pire, c'était qu'elle continuait sur sa lancée, ignorant totalement les avertissements de sa sœur qui trouvait qu'elle allait bien trop loin.
Astrid avait toujours su que la serveuse était d'une rare fougue et s'emportait facilement, en plus de ne pas avoir sa langue dans sa poche – ce qui, en plus de son physique avantageux, avait fatalement attiré la citoyenne – mais de là à reporter sa colère et son venin sur une pauvre jeune femme qui lui était inconnue juste parce que l'alcoolique n'était pas revenue les voir c'était un peu beaucoup.
On pouvait traiter la chieuse de tous les mots et dire ce qu'on voulait sur elle, mais s'attaquer à une amie à tort et par pure mesquinerie non, et elle allait bien faire comprendre à Trudy que que sa place, c'était à la cuisine !
Lançant un regard noir aux deux jumelles, Astrid s'apprêta donc à pousser une gueulante, sauf que...à la surprise générale, ce fut Zilith qui explosa la première.
Bouche bée, la blanche resta pantois, n'osant rien dire. Elle avait devant elle une facette de Zilith qu'elle n'avait encore jamais vu jusqu'à là. Après tout, elle avait supporté toutes les conneries de la farceuse avec une patience infinie, tant qu'Astrid s'était demandée si la noble ressentait la colère ou l'énervement. La voir hausser le ton était donc à la fois inquiétant mais également...rafraîchissant ?
Il était toujours intéressant et divertissant de voir les personnes timides sortir un peu de leurs gonds.
D'ailleurs, la rose ne manqua pas de dire ce qu'il y avait à dire sur sa collègue insupportable qui reçut tous les noms dont elle la qualifiait comme des coups de couteau dans le cœur qu'elle mima théâtralement en portant une main à sa poitrine avec un visage tordu par une douleur indescriptible.
La vérité faisait bien mal, surtout celle-là, heh.
Une fois la noble partie chercher une bouteille au comptoir où la propriétaire remuait la tête de droite à gauche, totalement exaspérée, le silence lui s'était installée dans toute la taverne. La majorité des clients étaient retournés – ou faisaient semblant - de vaquer à leur occupation, trouvant la situation quelque peu gênante. Astrid quant à elle prit une chaise et s'installa à côté de Trudy en lui donnant des coups de coude dans les côtes.
-T'es sérieuse ?! Dit-elle à voix basse. Va pas insulter de catin ma pote comme ça ! Comme si j'avais les moyens de m'en payer une en plus ! Tu m'as pris pour qui ? Crésus ? Et comment ça j'ai des délires chelous ? C'est de la diffamation ça ! Excuse-toi wesh !
Outrée que la source de tous les problèmes lui demande de s'excuser, elle s'exclama :
-Comment ça m'excuser ? C'est toi qui…
Avant même de finir sa phrase, telle une grand-mère prenant sa fille ou petite-fille la main dans le sac en train de faire une bêtise ou faisant preuve de mauvaise foi, Astrid lui tira l'oreille sans la ménager un seul instant au lieu de la lui mordiller comme durant cette fameuse nuit.
-Pas auprès de moi, mais auprès de Zilith !
-Ah ?! S'indigna la fautive (?) en pinçant une joue d'Astrid en guise de contre-attaque et en lançant des éclairs.
La rose les avait naïvement laissées pour qu'elles se réconcilient, mais c'était sans compter le caractère explosif et puéril des deux jeunes femmes qui se tournaient en ridicule.
-On en serait pas là si t'étais au moins revenue nous donner de tes nouvelles !
Sachant pertinemment qu'elle avait raison, mais ne voulait pas l'avouer, la citoyenne attrapa l'autre oreille de Trudy, et cette dernière répondit du tac au tac en tirant l'autre joue de la chieuse. De vraies gamines.
-Rooooh, j'avais d'autres chats à fouetter ! Même si au final ça a mené à rien, j'ai cherché à savoir pourquoi on nous avait kidnappé -même si je pense que c'était essentiellement ma faute, haha - et….son regard glissa sur la noble et son ton s'adoucit : Ça a été traumatisant. Donc je suis restée à ses côtés le temps que ça passe.
C'était après tout très probablement de sa faute si son amie avait dû vivre cette situation peu enviable. Il était donc normal qu'elle en prenne la responsabilité.
Fronçant les sourcils, la jumelle demanda :
-C'est donc juste ton associée ? Rien d'autre ?
Hmmm ? Curiosité ou jalousie ? Avec un grand sourire mesquin Astrid répondit :
-Associée, collègue, ou plutôt ex-collègue puisqu'elle a trouvé un nouveau travail payant bien mieux, coloc', amie eeeeeeeeeet….
Elle attendit que la noble revienne à la table et d'un coup d'un seul la citoyenne apparut à ses côtés et passa son bras autour de sa taille sans crier gare.
-On vient fêter son nouveau job, mais c'est également un rancard ! Teehee !
Montrant toutes ses dents, elle forma un V avec sa main qu'elle porta à son œil et tira la langue telle une gamine fière de sa blague qui ne réussit à faire rire que Bertille.
Oh oui, elle allait se faire tuer. Mais il fallait bien prendre des risques dans la vie pour épater la galerie, non ?
Et pourtant, Trudy ne semblait guère partager ce même avis et alla même jusqu'à insulter son amie de catin.
…
Pardon ? Les yeux grands ouverts, la femme à tout faire n'en crut pas ses oreilles. Parmi toutes les insultes au monde, il avait fallu qu'elle qualifie Zilith de fille de peu de foi ? Et le pire, c'était qu'elle continuait sur sa lancée, ignorant totalement les avertissements de sa sœur qui trouvait qu'elle allait bien trop loin.
Astrid avait toujours su que la serveuse était d'une rare fougue et s'emportait facilement, en plus de ne pas avoir sa langue dans sa poche – ce qui, en plus de son physique avantageux, avait fatalement attiré la citoyenne – mais de là à reporter sa colère et son venin sur une pauvre jeune femme qui lui était inconnue juste parce que l'alcoolique n'était pas revenue les voir c'était un peu beaucoup.
On pouvait traiter la chieuse de tous les mots et dire ce qu'on voulait sur elle, mais s'attaquer à une amie à tort et par pure mesquinerie non, et elle allait bien faire comprendre à Trudy que que sa place, c'était à la cuisine !
Lançant un regard noir aux deux jumelles, Astrid s'apprêta donc à pousser une gueulante, sauf que...à la surprise générale, ce fut Zilith qui explosa la première.
Bouche bée, la blanche resta pantois, n'osant rien dire. Elle avait devant elle une facette de Zilith qu'elle n'avait encore jamais vu jusqu'à là. Après tout, elle avait supporté toutes les conneries de la farceuse avec une patience infinie, tant qu'Astrid s'était demandée si la noble ressentait la colère ou l'énervement. La voir hausser le ton était donc à la fois inquiétant mais également...rafraîchissant ?
Il était toujours intéressant et divertissant de voir les personnes timides sortir un peu de leurs gonds.
D'ailleurs, la rose ne manqua pas de dire ce qu'il y avait à dire sur sa collègue insupportable qui reçut tous les noms dont elle la qualifiait comme des coups de couteau dans le cœur qu'elle mima théâtralement en portant une main à sa poitrine avec un visage tordu par une douleur indescriptible.
La vérité faisait bien mal, surtout celle-là, heh.
Une fois la noble partie chercher une bouteille au comptoir où la propriétaire remuait la tête de droite à gauche, totalement exaspérée, le silence lui s'était installée dans toute la taverne. La majorité des clients étaient retournés – ou faisaient semblant - de vaquer à leur occupation, trouvant la situation quelque peu gênante. Astrid quant à elle prit une chaise et s'installa à côté de Trudy en lui donnant des coups de coude dans les côtes.
-T'es sérieuse ?! Dit-elle à voix basse. Va pas insulter de catin ma pote comme ça ! Comme si j'avais les moyens de m'en payer une en plus ! Tu m'as pris pour qui ? Crésus ? Et comment ça j'ai des délires chelous ? C'est de la diffamation ça ! Excuse-toi wesh !
Outrée que la source de tous les problèmes lui demande de s'excuser, elle s'exclama :
-Comment ça m'excuser ? C'est toi qui…
Avant même de finir sa phrase, telle une grand-mère prenant sa fille ou petite-fille la main dans le sac en train de faire une bêtise ou faisant preuve de mauvaise foi, Astrid lui tira l'oreille sans la ménager un seul instant au lieu de la lui mordiller comme durant cette fameuse nuit.
-Pas auprès de moi, mais auprès de Zilith !
-Ah ?! S'indigna la fautive (?) en pinçant une joue d'Astrid en guise de contre-attaque et en lançant des éclairs.
La rose les avait naïvement laissées pour qu'elles se réconcilient, mais c'était sans compter le caractère explosif et puéril des deux jeunes femmes qui se tournaient en ridicule.
-On en serait pas là si t'étais au moins revenue nous donner de tes nouvelles !
Sachant pertinemment qu'elle avait raison, mais ne voulait pas l'avouer, la citoyenne attrapa l'autre oreille de Trudy, et cette dernière répondit du tac au tac en tirant l'autre joue de la chieuse. De vraies gamines.
-Rooooh, j'avais d'autres chats à fouetter ! Même si au final ça a mené à rien, j'ai cherché à savoir pourquoi on nous avait kidnappé -même si je pense que c'était essentiellement ma faute, haha - et….son regard glissa sur la noble et son ton s'adoucit : Ça a été traumatisant. Donc je suis restée à ses côtés le temps que ça passe.
C'était après tout très probablement de sa faute si son amie avait dû vivre cette situation peu enviable. Il était donc normal qu'elle en prenne la responsabilité.
Fronçant les sourcils, la jumelle demanda :
-C'est donc juste ton associée ? Rien d'autre ?
Hmmm ? Curiosité ou jalousie ? Avec un grand sourire mesquin Astrid répondit :
-Associée, collègue, ou plutôt ex-collègue puisqu'elle a trouvé un nouveau travail payant bien mieux, coloc', amie eeeeeeeeeet….
Elle attendit que la noble revienne à la table et d'un coup d'un seul la citoyenne apparut à ses côtés et passa son bras autour de sa taille sans crier gare.
-On vient fêter son nouveau job, mais c'est également un rancard ! Teehee !
Montrant toutes ses dents, elle forma un V avec sa main qu'elle porta à son œil et tira la langue telle une gamine fière de sa blague qui ne réussit à faire rire que Bertille.
Oh oui, elle allait se faire tuer. Mais il fallait bien prendre des risques dans la vie pour épater la galerie, non ?
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« Oh sainte Lucy pardon, pardon, pardon ! » Si Zilith ne parlait pas, ses expressions le faisaient pour elle et criaient ouvertement son désespoir. Tout bien réfléchit ce n’était pas qu’une bouteille de liqueur qu’il lui faudrait à la fois pour calmer sa gêne mais également pour apaiser les pulsions meurtrières de Trudy, si tant est qu’elle ne l’eut pas suivit pour s’en charger tout de suite. Afin de s’en assurer elle regarda par dessus son épaule et ce qu’elle vit ne la rassura pas. Elle les avait laissé avec l’espoir qu’elles parlent, comme des adultes afin de mettre leurs affaires aux clairs. Au lieu de ça voilà qu’elles étaient en train de… Se tirer les oreilles et les joues. Bertille, toujours assise à la même place lui fit un signe de négation en haussant les épaules. Un long soupire lui échappa et elle se retourna vers le comptoir.
- Je voudrais une bouteille de liqueur… Elle regarda de nouveau la table où les deux femmes étaient véritablement en train d’en venir aux mains. - Une bouteille de rhum en fait, je… Je crois que je vais en avoir besoin.
- Ah, vous êtes la demoiselle de la table du fond.
Pour toutes réponses Zilith s’empourpra de nouveau et se mit à tortiller ses doigts nerveusement.
- Oh faut pas vous mettre dans c’t’état là ! Trudy est bruyante mais pas méchante. Un p’tit peu comme les chienchiens à mémère.
- Les… Chienchiens à mémère ?
Peu importe l’angle où elle prenait cette situation Zilith ne voyait pas où il voulait en venir.
- Oui vous savez le genre de petit rocket qui aboie mais ne mord jamais vraiment. Qui est ridicule mais qui tente d’impressionner. Eh bien Trudy est exactement pareil !
Tout bien réfléchit, l’une de ses arrières grands-mères possédait un chien comme le décrivait le serveur. C’était un vieux corniaud dont la langue, trop longue pendait négligemment de sa gueule. Il avait également les yeux globuleux comme si à tout moment, à la moindre contraction ils pouvaient sortir de leurs orbites. Non content d’être moche l’animal était constamment en train d’agresser quiconque passait à plus de deux mètres. Une chance qu’il eut perdu toutes ses dents il y avait plusieurs années de cela. Même Zilith ne coupait pas aux attaques surprise. A l’époque en tout cas parce qu’aujourd’hui Puant, du petit nom qu’elle lui avait attribué en raison de l’horrible fumet qui l’accompagnait toujours, était mort. La vieille dame aussi sourde qu’aveugle avait malencontreusement laissé une carriole rouler sur le pauvre animal et il lui avait fallut au moins 3 jours pour se rendre compte de la situation.
- Maintenant que vous le dites… Son stress s’était un peu calmé et elle tortillait moins les mains, levant ses grands yeux bleus, elle les posa sur le jeune homme. - Je crois que je vais devoir y retourner...M-merci.
Il lui tendit la bouteille après qu’elle lui eut rendu la somme nécessaire puis la gratifia d’un signe de tête encourageant. De nouveau elle fendit la foule, moins vite cette fois et avec beaucoup plus de patience. Enfin, à son grand regret, elle regagna la compagnie de leur petit quatuor.
Zilith aurait du s’y attendre, elle le savait. Astrid ne la laissait jamais en paix. Pas même le matin avant d’aller travailler, encore moins le soir lorsqu’elle rentrait complètement ivre. Cependant aujourd’hui la pauvre noble avait cru que tout se déroulerait pour le mieux. La femme à tout faire s’était tenue à carreaux, elle avait même été d’une étrange sagesse qui ne lui correspondait pas. Puis était arrivée les jumelles et la vie avait reprit un cour normal.
- Un r-r-rencard ? Bafouilla-t-elle en manquant de laisser la bouteille de rhum lui échapper. - Mais je… Mais nous… Enfin…
- Tch… Trudy fut la première à réagir et se leva en faisant crisser sa chaise. Lançant un regard mauvais aux deux jeunes femmes, elle attrapa la main de sa sœur. - On doit travailler et de toute façon tu nous reviendra bien assez tôt. Je te déconseille de revenir ici pour autre chose que ça. Puis elle défia Astrid du regard avant que Bertille ne réussisse à l’emmener avec elle.
- N-n-on, non ! Attendez ! Tenta la rose. « Ne me laissez pas seule avec elle... » gémit silencieusement son esprit alors que son corps se dégageait en toute discrétion de l’étreinte de ses bras. Comme dernier rempart elle lui lança presque la bouteille de rhum au visage. - J’ai pris ça ! Après tout c’est une fête non ? Et elle fila s’installer à la place la plus éloignée d’Astrid. Ensuite, elle retourna deux verres sur la table et attendit qu’ils fussent rempli pour trinquer, et avaler le sien d’une traite. Une bien mauvaise idée si l’on suivait la logique simple de l’innocence alcoolique de Zilith.
- Je voudrais une bouteille de liqueur… Elle regarda de nouveau la table où les deux femmes étaient véritablement en train d’en venir aux mains. - Une bouteille de rhum en fait, je… Je crois que je vais en avoir besoin.
- Ah, vous êtes la demoiselle de la table du fond.
Pour toutes réponses Zilith s’empourpra de nouveau et se mit à tortiller ses doigts nerveusement.
- Oh faut pas vous mettre dans c’t’état là ! Trudy est bruyante mais pas méchante. Un p’tit peu comme les chienchiens à mémère.
- Les… Chienchiens à mémère ?
Peu importe l’angle où elle prenait cette situation Zilith ne voyait pas où il voulait en venir.
- Oui vous savez le genre de petit rocket qui aboie mais ne mord jamais vraiment. Qui est ridicule mais qui tente d’impressionner. Eh bien Trudy est exactement pareil !
Tout bien réfléchit, l’une de ses arrières grands-mères possédait un chien comme le décrivait le serveur. C’était un vieux corniaud dont la langue, trop longue pendait négligemment de sa gueule. Il avait également les yeux globuleux comme si à tout moment, à la moindre contraction ils pouvaient sortir de leurs orbites. Non content d’être moche l’animal était constamment en train d’agresser quiconque passait à plus de deux mètres. Une chance qu’il eut perdu toutes ses dents il y avait plusieurs années de cela. Même Zilith ne coupait pas aux attaques surprise. A l’époque en tout cas parce qu’aujourd’hui Puant, du petit nom qu’elle lui avait attribué en raison de l’horrible fumet qui l’accompagnait toujours, était mort. La vieille dame aussi sourde qu’aveugle avait malencontreusement laissé une carriole rouler sur le pauvre animal et il lui avait fallut au moins 3 jours pour se rendre compte de la situation.
- Maintenant que vous le dites… Son stress s’était un peu calmé et elle tortillait moins les mains, levant ses grands yeux bleus, elle les posa sur le jeune homme. - Je crois que je vais devoir y retourner...M-merci.
Il lui tendit la bouteille après qu’elle lui eut rendu la somme nécessaire puis la gratifia d’un signe de tête encourageant. De nouveau elle fendit la foule, moins vite cette fois et avec beaucoup plus de patience. Enfin, à son grand regret, elle regagna la compagnie de leur petit quatuor.
Zilith aurait du s’y attendre, elle le savait. Astrid ne la laissait jamais en paix. Pas même le matin avant d’aller travailler, encore moins le soir lorsqu’elle rentrait complètement ivre. Cependant aujourd’hui la pauvre noble avait cru que tout se déroulerait pour le mieux. La femme à tout faire s’était tenue à carreaux, elle avait même été d’une étrange sagesse qui ne lui correspondait pas. Puis était arrivée les jumelles et la vie avait reprit un cour normal.
- Un r-r-rencard ? Bafouilla-t-elle en manquant de laisser la bouteille de rhum lui échapper. - Mais je… Mais nous… Enfin…
- Tch… Trudy fut la première à réagir et se leva en faisant crisser sa chaise. Lançant un regard mauvais aux deux jeunes femmes, elle attrapa la main de sa sœur. - On doit travailler et de toute façon tu nous reviendra bien assez tôt. Je te déconseille de revenir ici pour autre chose que ça. Puis elle défia Astrid du regard avant que Bertille ne réussisse à l’emmener avec elle.
- N-n-on, non ! Attendez ! Tenta la rose. « Ne me laissez pas seule avec elle... » gémit silencieusement son esprit alors que son corps se dégageait en toute discrétion de l’étreinte de ses bras. Comme dernier rempart elle lui lança presque la bouteille de rhum au visage. - J’ai pris ça ! Après tout c’est une fête non ? Et elle fila s’installer à la place la plus éloignée d’Astrid. Ensuite, elle retourna deux verres sur la table et attendit qu’ils fussent rempli pour trinquer, et avaler le sien d’une traite. Une bien mauvaise idée si l’on suivait la logique simple de l’innocence alcoolique de Zilith.
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La réaction de Zilith à la mention d'un rendez-vous galant entre elle et Astrid ne se fit pas attendre et son embarras apparent à cette idée fit doucement rire la citoyenne qui s'en délectait. Embêter les autres, son plus grand plaisir ! D'autant plus lorsque c'était la noble.
La blanche s'était attendue à ce que Trudy explose une nouvelle fois face à la provocation évidente qui se présentait à elle mais il n'en fut rien. Au lieu de cela, elle s'était contentée d'un regard mauvais dans leur direction et était persuadée que la femme à tout faire reviendrait vers elles. Une possibilité qui n'était en effet pas à prendre à la légère, car après tout, elles avaient toutes deux un charme certain et il aurait été dommage de les laisser filer aussi facilement et ce malgré le sacré caractère de la serveuse qui s'en alla s'en excuser ou rien. Mais ça aussi, ça faisait partie de son charme.
C'était en tout cas un soulagement et une bonne surprise de voir que les deux jeunes femmes n'avaient pas l'air contre à l'idée que la farceuse revienne pour autre chose que boire. Il fallait croire qu'elles avaient vraiment apprécié leur temps passé ensemble, et ce constat lui donna un grand sourire.
Outrée peut-être à l'idée de ne pas avoir eu des excuses, ou pour s'excuser elle-même, ou pour discuter davantage, Zilith eut le courage et l'audace de leur demander d'attendre mais se fit royalement ignorer, mis à part Bertille qui eut un petit air navré pour la rose.
Attrapant la bouteille d'alcool qu'elle lui lança, Astrid s'exclama avec joie :
-Oooh ! Bon choix ! On dit souvent que tous les chemins mènent au rhum haha.
Cela dit, c'était peut-être un peu trop fort pour la jeune et innocente noble qui n'y connaissait rien en alcool ? Bah. Elle serait ivre plus vite comme ça, haha.
Sans plus attendre, deux verres furent remplis et l'alcoolique de service ne perdit pas de temps pour trinquer avec sa camarade pour cette occasion si spéciale :
-Santé ma pote ! À ton nouveau travail !
Comme à son habitude, la citoyenne avala d'une traite son godet et poussa un profond soupir de soulagement. De l'alcool dans son gosier après une dure journée de travail, c'était toujours aussi satisfaisant et jouissif. Boire en compagnie d'une amie pour fêter un événement, c'était encore mieux ! Et sous ses yeux ébahis, Zilith but également son verre cul-sec. Voilà donc à quel point ce nouveau travail avait de l'importance à ses yeux, et à quel point elle était heureuse !
Poussant un sifflement impressionné, Astrid dit avec son air taquin habituel:
-Jooooli Zilith. Et je parle de la façon dont t'as bu le rhum eh, quoique, tu sais très bien que je te trouve jolie aussi, haha ! Ça va bien ? Pas trop un choc ? Vas-y mollo sur les prochains verres, ce serait bête que tu vomisses tout en à peine une heure, heh. Et si jamais tu sens que ça remonte eh bien, respire et fonce aux chiottes ! Haha !
Autour de la table, l'ambiance s'était détendue maintenant que les deux serveuses étaient retournées au travail, même si Astrid pouvait apercevoir de temps à autre le regarder meurtrier de Trudy dans leur direction. Elle attendit que le jeune serveur qui avait lâchement abandonné la rose passe à côté d'eux pour l'attraper :
-Hey, gamin ! On voudrait commander à bouffer ! Ça fera passer l'alcool plus facilement heh. Tu veux quoi Zil' ?
Pendant qu'elle choisissait, la femmes aux cheveux blancs en profita pour remplir les verres une nouvelle fois. Puis, sans aucune gêne, elle commença à se balancer sur sa chaise avec le rhum dans une main et des cacahuètes dans l'autre.
-Alors ? Tu commences ton boulot quand ? Ça te dérange si je viens te rendre visite pour voir comment ça se passe pour toi, et pour jeter un coup d’œil à ce fameux hôpital ? Avec un clin d’œil elle rajouta : Promis, je me tiendrai sage, si tu me tiens à l’œil. Ou peut-être qu'il me faudrait une laisse ?
Avec son grand sourire elle tapota son cou avant de lancer une cacahuète en l'air qui retomba directement dans sa bouche sans aucune difficulté. Un art ancestral d'alcoolique qu'elle avait cultivé d'année en année.
Comme animée de sa propre volonté, le petit bol contenant les arachides se traîna lentement sur la table en direction de Zilith.
-Tu veux tenter ?
Prenant une petite gorgée de son verre, Astrid continua comme si de rien n'était :
-Sinon, j'ai entendu une rumeur assez intéressante l'autre jour. Deux jeunes femmes, une magnifique créature aux cheveux couleur feu demandant la main d'une innocente damoiselle aux cheveux roses dans une taverne sous les yeux ébahis des clients qui trouvèrent le tout bien charmant, et incongru. Un événement qui arrive pas tous les jours !
La citoyenne arrêta subitement de se balancer et plongea ses yeux bleus dans ceux de son amie :
-Est-ce que je dois t'appeler Zilith Weiss ? Heh.
La blanche s'était attendue à ce que Trudy explose une nouvelle fois face à la provocation évidente qui se présentait à elle mais il n'en fut rien. Au lieu de cela, elle s'était contentée d'un regard mauvais dans leur direction et était persuadée que la femme à tout faire reviendrait vers elles. Une possibilité qui n'était en effet pas à prendre à la légère, car après tout, elles avaient toutes deux un charme certain et il aurait été dommage de les laisser filer aussi facilement et ce malgré le sacré caractère de la serveuse qui s'en alla s'en excuser ou rien. Mais ça aussi, ça faisait partie de son charme.
C'était en tout cas un soulagement et une bonne surprise de voir que les deux jeunes femmes n'avaient pas l'air contre à l'idée que la farceuse revienne pour autre chose que boire. Il fallait croire qu'elles avaient vraiment apprécié leur temps passé ensemble, et ce constat lui donna un grand sourire.
Outrée peut-être à l'idée de ne pas avoir eu des excuses, ou pour s'excuser elle-même, ou pour discuter davantage, Zilith eut le courage et l'audace de leur demander d'attendre mais se fit royalement ignorer, mis à part Bertille qui eut un petit air navré pour la rose.
Attrapant la bouteille d'alcool qu'elle lui lança, Astrid s'exclama avec joie :
-Oooh ! Bon choix ! On dit souvent que tous les chemins mènent au rhum haha.
Cela dit, c'était peut-être un peu trop fort pour la jeune et innocente noble qui n'y connaissait rien en alcool ? Bah. Elle serait ivre plus vite comme ça, haha.
Sans plus attendre, deux verres furent remplis et l'alcoolique de service ne perdit pas de temps pour trinquer avec sa camarade pour cette occasion si spéciale :
-Santé ma pote ! À ton nouveau travail !
Comme à son habitude, la citoyenne avala d'une traite son godet et poussa un profond soupir de soulagement. De l'alcool dans son gosier après une dure journée de travail, c'était toujours aussi satisfaisant et jouissif. Boire en compagnie d'une amie pour fêter un événement, c'était encore mieux ! Et sous ses yeux ébahis, Zilith but également son verre cul-sec. Voilà donc à quel point ce nouveau travail avait de l'importance à ses yeux, et à quel point elle était heureuse !
Poussant un sifflement impressionné, Astrid dit avec son air taquin habituel:
-Jooooli Zilith. Et je parle de la façon dont t'as bu le rhum eh, quoique, tu sais très bien que je te trouve jolie aussi, haha ! Ça va bien ? Pas trop un choc ? Vas-y mollo sur les prochains verres, ce serait bête que tu vomisses tout en à peine une heure, heh. Et si jamais tu sens que ça remonte eh bien, respire et fonce aux chiottes ! Haha !
Autour de la table, l'ambiance s'était détendue maintenant que les deux serveuses étaient retournées au travail, même si Astrid pouvait apercevoir de temps à autre le regarder meurtrier de Trudy dans leur direction. Elle attendit que le jeune serveur qui avait lâchement abandonné la rose passe à côté d'eux pour l'attraper :
-Hey, gamin ! On voudrait commander à bouffer ! Ça fera passer l'alcool plus facilement heh. Tu veux quoi Zil' ?
Pendant qu'elle choisissait, la femmes aux cheveux blancs en profita pour remplir les verres une nouvelle fois. Puis, sans aucune gêne, elle commença à se balancer sur sa chaise avec le rhum dans une main et des cacahuètes dans l'autre.
-Alors ? Tu commences ton boulot quand ? Ça te dérange si je viens te rendre visite pour voir comment ça se passe pour toi, et pour jeter un coup d’œil à ce fameux hôpital ? Avec un clin d’œil elle rajouta : Promis, je me tiendrai sage, si tu me tiens à l’œil. Ou peut-être qu'il me faudrait une laisse ?
Avec son grand sourire elle tapota son cou avant de lancer une cacahuète en l'air qui retomba directement dans sa bouche sans aucune difficulté. Un art ancestral d'alcoolique qu'elle avait cultivé d'année en année.
Comme animée de sa propre volonté, le petit bol contenant les arachides se traîna lentement sur la table en direction de Zilith.
-Tu veux tenter ?
Prenant une petite gorgée de son verre, Astrid continua comme si de rien n'était :
-Sinon, j'ai entendu une rumeur assez intéressante l'autre jour. Deux jeunes femmes, une magnifique créature aux cheveux couleur feu demandant la main d'une innocente damoiselle aux cheveux roses dans une taverne sous les yeux ébahis des clients qui trouvèrent le tout bien charmant, et incongru. Un événement qui arrive pas tous les jours !
La citoyenne arrêta subitement de se balancer et plongea ses yeux bleus dans ceux de son amie :
-Est-ce que je dois t'appeler Zilith Weiss ? Heh.
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Les oreilles de Zilith avaient de nouveau prit une teinte cramoisie et si l’alcool n’aidait pas, il n’en était pas uniquement responsable. Depuis toujours – et certainement à jamais- elle avait un mal fou à appréhender les compliments. Surtout lorsqu’ils venaient d’une coureuse de jupon comme Astrid. De manière subreptice des images douteuses se formèrent dans son esprit ; elle eut un mal fou à les chasser, le visage de Trudy apparaissant sans qu’elle n’eut aucun contrôle là dessus. La femme à tout faire avait définitivement un effet néfaste sur sa santé mentale, quoi qu’elle puisse en dire. Finalement ce fut la voix du serveur et de sa compagne qui la tirèrent de ses pensées. Maintenant qu’elle y faisait plus attention, elle constata qu’elle avait faim, vraiment faim. Elle commanda donc le plat du jour, de toute façon elle avait apprit à manger de tout depuis longtemps et si elle avait certes les choux en horreur, elle n’était pas compliqué concernant le reste. Tout ce qu’elle souhaitait ce fut de manger.
Astrid était une véritable tornade. Matin comme soir, saoul ou sobre. Ce soir là n’avait pas l’air de vouloir prouver le contraire et dès que le jeune serveur s’en alla sans un regard en arrière, elle les resservit avant de se balancer sur sa chaise. Zilith se demanda si il ne serait pas bon de lui faire un commentaire concernant son agitation et ses cacahuètes mais elle s’en abstint ; Astrid était peut-être invivable mais pas une enfant. Puis d’une certaine façon, mourir étouffée avec une cacahuète lui ressemblait tout à fait. Presque comme si ce genre de mort avait été faite sur mesure pour les personnes de sa trempe. Cela dit, elle n’était pas encore prête à vivre seule, aussi elle pria Lucy en silence.
D’ailleurs Lucy devait être d’humeur taquine ce soir car lorsque Astrid émit la simple idée de venir lui rendre visite sur son lieu de travail, la pauvre jeune femme manqua de s’étouffer avec sa propre salive. Un comble.
- Si vous vous tenez sage… Marmonna-t-elle dans sa barbe avant de relever les yeux pour venir les poser sur le bol qui avançait dans sa direction. Elle le regarda bizarrement, ce genre de manifestation, elle ne s’y ferait jamais. - Je ne suis pas sûre, je ne suis pas… Je ne sais pas… « Oh Zilith, c’est jour de fête ! » se gourmanda-t-elle. Du bout des doigts elle attrapa une des cacahuètes et la jaugea comme s’il s’était agit d’une chose douteuse, puis elle la soupesa – sans doute afin de s’assurer de son aérodynamisme. Sans vraiment prêter l’oreille aux histoires de sa camarade, elle ouvrit le bec et lança le petit apéritif. Zilith n’avait jamais été adroite, pourtant aujourd’hui l’univers semblait lui sourire. C’est du moins ce qu’elle cru avant que l’appellation « Weiss » ne lui fasse avaler une grande goulée d’air. Manque de pot l’arachide suivit le même trajet ce qui lui coupa le sifflet. En une seconde elle devint rouge pivoine et se tapota frénétiquement la poitrine.
C’est a ce moment précis que l’étendu de l’humour de Lucy prit toute son ampleur. Après un combat acharné qui parut s’éterniser le temps d’une vie mais qui ne dura en réalité qu’un millième de seconde, la cacahuète fut éjectée comme une balle de ping-pong et fila droit dans le visage de la blonde. Zilith quant à elle, aussi surprise par le départ de son agresseuse que par sa vivacité bascula rudement en arrière et ne pu absolument pas se retenir. Pourtant elle l’eut voulu ; en témoignèrent les moulinets que ses bras avaient effectués pour rétablir un équilibre qui n’exista pas l’ombre d’un instant.
Dans un vacarme tonitruant, elle s’étala sur le sol.
- Non, vous ne devez pas… M’appeler comme ça. Articula-t-elle, le souffle court et l’esprit tout à fait sonné.
Astrid était une véritable tornade. Matin comme soir, saoul ou sobre. Ce soir là n’avait pas l’air de vouloir prouver le contraire et dès que le jeune serveur s’en alla sans un regard en arrière, elle les resservit avant de se balancer sur sa chaise. Zilith se demanda si il ne serait pas bon de lui faire un commentaire concernant son agitation et ses cacahuètes mais elle s’en abstint ; Astrid était peut-être invivable mais pas une enfant. Puis d’une certaine façon, mourir étouffée avec une cacahuète lui ressemblait tout à fait. Presque comme si ce genre de mort avait été faite sur mesure pour les personnes de sa trempe. Cela dit, elle n’était pas encore prête à vivre seule, aussi elle pria Lucy en silence.
D’ailleurs Lucy devait être d’humeur taquine ce soir car lorsque Astrid émit la simple idée de venir lui rendre visite sur son lieu de travail, la pauvre jeune femme manqua de s’étouffer avec sa propre salive. Un comble.
- Si vous vous tenez sage… Marmonna-t-elle dans sa barbe avant de relever les yeux pour venir les poser sur le bol qui avançait dans sa direction. Elle le regarda bizarrement, ce genre de manifestation, elle ne s’y ferait jamais. - Je ne suis pas sûre, je ne suis pas… Je ne sais pas… « Oh Zilith, c’est jour de fête ! » se gourmanda-t-elle. Du bout des doigts elle attrapa une des cacahuètes et la jaugea comme s’il s’était agit d’une chose douteuse, puis elle la soupesa – sans doute afin de s’assurer de son aérodynamisme. Sans vraiment prêter l’oreille aux histoires de sa camarade, elle ouvrit le bec et lança le petit apéritif. Zilith n’avait jamais été adroite, pourtant aujourd’hui l’univers semblait lui sourire. C’est du moins ce qu’elle cru avant que l’appellation « Weiss » ne lui fasse avaler une grande goulée d’air. Manque de pot l’arachide suivit le même trajet ce qui lui coupa le sifflet. En une seconde elle devint rouge pivoine et se tapota frénétiquement la poitrine.
C’est a ce moment précis que l’étendu de l’humour de Lucy prit toute son ampleur. Après un combat acharné qui parut s’éterniser le temps d’une vie mais qui ne dura en réalité qu’un millième de seconde, la cacahuète fut éjectée comme une balle de ping-pong et fila droit dans le visage de la blonde. Zilith quant à elle, aussi surprise par le départ de son agresseuse que par sa vivacité bascula rudement en arrière et ne pu absolument pas se retenir. Pourtant elle l’eut voulu ; en témoignèrent les moulinets que ses bras avaient effectués pour rétablir un équilibre qui n’exista pas l’ombre d’un instant.
Dans un vacarme tonitruant, elle s’étala sur le sol.
- Non, vous ne devez pas… M’appeler comme ça. Articula-t-elle, le souffle court et l’esprit tout à fait sonné.
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« Si vous vous tenez sage…. » hein, se répéta mentalement Astrid avec son grand sourire taquin.
Croix de bois croix de fer, si elle ment elle irait en enf...Ah bah non, puisque ça n'existe pas vraiment en Aryon. Quel dommage, vraiment ! Cela étant, une promesse était une promesse et la citoyenne était, contre toute attente, le genre de personne à les tenir même si ça allait demander des efforts surhumains pour elle d'être… « sage ». Mais pour les beaux yeux de son amie et pour éviter qu'elle se fasse virer par sa faute ? Elle le ferait !
Oh ? Zilith allait donc vraiment tenter. En temps normal, Astrid se serait attendue à ce que la noble refuse une démonstration en publique de ce genre qui se terminerait sûrement en un échec des plus cuisants – après tout l'art de rattraper des cacahuètes n'était pas à la portée du premier venu – mais elle était en ce jour animée d'un courage rare qui faisait plaisir et dont la blanche allait pleinement profiter. Bien contente, elle se remit même à se balancer sur sa chaise après sa question.
De toute ses années d'expérience à lancer et rattraper des cacahuètes lancées en l'air, que ce soit en étant sobre en en état d'ébriété complet, elle remarqua directement que la rose avait un don. Un talent indéniable. De sa manière de soupeser l'amuse-gueule, son lancé si délicat et léger, la trajectoire parfaitement calculée et retombant avec grâce dans la bouche de son ex-collègue, Astrid était en admiration et pensait sincèrement qu'avec de l’entraînement pour faire ressortir tout son potentiel, Zilith serait capable un jour de la surpasser et de remporter le grand tournoi de lancer de cacahuètes d'Aryon dont la chieuse avait été championne 4 années de suite.
Du moins, jusqu'à ce que la maladresse rattrape son amie qui sembla s'étouffer. Et, même si cela semblait évident, la blanche eut l'intelligence de poser la question extrêmement débile :
-Zilith ?! Ça va ?
Avec force, la concernée recracha l'arachide et fit une nouvelle fois preuve d'une précision effrayante car celle-ci se planta directement dans l’œil de la citoyenne qui se balançait toujours.
-GYAAAAAAAAAA ! MON ŒIL ! Hurla-t-elle. LA ON PEUT VRAIMENT DIRE QUE TU M'AS TAPÉ DANS L’ŒIL !
Ha.Ha.Ha.
Plus par surprise qu'à cause de la douleur, elle porta automatiquement sa main libre à son œil et perdit l'équilibre, tombant ainsi inéluctablement en arrière. Elle aurait pu tenter de se rattraper à la table, mais son autre main tenait toujours son verre à moitié rempli d'alcool.
-NooOOooOOoOOoooon !
Lentement, très lentement, comme en ralenti, du moins dans sa tête, Astrid s'étala donc misérablement en même temps que sa camarade, sa tête rencontrant directement le plancher. Et comme si cela ne suffisait pas, dans un grand « splash », le reste de son verre se déversa sur son visage.
Forcément, tout cela créa l'hilarité des autres clients qui rirent à gorge déployée.
-Bien fait. Cracha Trudy non loin avec un sourire satisfait.
Mais, comme si cet enchaînement de situation incongrue ne suffisait pas, il fallut que la serveuse trébuche sur le verre qu'Astrid avait fait tomber. Même si elle garda son équilibre contrairement aux deux femmes à terre, elle envoya néanmoins deux tartes dans la gueule de clients à proximité qui arrêtèrent immédiatement de rire pour se lever avec indignation, renversant ainsi leurs propres chopes de bières sur la table d'à côté.
-Le karma fait bien les choses haha. Et avant qu'on me dise quoi que ce soit ou qu'on me jette dehors, c'était pas intentionel, juste un incident héhé! Ricana la blanche au sol, ne réussissant ainsi qu'à attirer sur elle un regard meurtrier. Puis, elle releva légèrement sa tête trempée d'alcool pour voir si sa camarade allait bien et leva un pouce dans sa direction : Très bien, ça reste donc Zilith Hesediel. Je préfère j'dois avouer, Zilith Weiss ça sonnait mal de toute façon, heh.
Une seule et simple cacahuète avait réussi à créer une série d'incidents tous plus débiles les uns que les autres. Mais tout cela faisait partie du quotidien de la farceuse.
Au même moment, le serveur apporta les plats pour Astrid avant d'aider Trudy à s'excuser et nettoyer le bordel causé par les deux jeunes femmes.
Avec un petit soupir, la citoyenne se releva comme si de rien n'était tout en se massant l'arrière du crâne à la recherche d'une bosse. Aie. Yep, y'en aurait peut-être une.
-Rien de cassé ? Demanda t-elle à la rose tout en l'aidant à se remettre debout. Heh, la prochaine je te laisserai te concentrer haha.
S'il y avait une prochaine fois. Ce qui était loin d'être gagné après cette première expérience catastrophique. Et parce que Lucy ne cesserait jamais de torturer Astrid, le sourire narquois de cette dernière se transforma en une grimace de dégoût lorsque son regard tomba sur deux pizzas à l'ananas. C'était ça le plat du jour ?! Impossible! Cet établissement servait de la bonne nourriture, pas...ça ! Toutefois, un coup d’œil à l'air triomphant de Trudy fut suffisant pour conclure que c'était un coup monté.
-C'te bâtarde….marmonna-t-elle en faisant un doigt d'honneur vers la serveuse qui l'imita. J'espère que t'es pas trop difficile en nourriture Zil'.
Croix de bois croix de fer, si elle ment elle irait en enf...Ah bah non, puisque ça n'existe pas vraiment en Aryon. Quel dommage, vraiment ! Cela étant, une promesse était une promesse et la citoyenne était, contre toute attente, le genre de personne à les tenir même si ça allait demander des efforts surhumains pour elle d'être… « sage ». Mais pour les beaux yeux de son amie et pour éviter qu'elle se fasse virer par sa faute ? Elle le ferait !
Oh ? Zilith allait donc vraiment tenter. En temps normal, Astrid se serait attendue à ce que la noble refuse une démonstration en publique de ce genre qui se terminerait sûrement en un échec des plus cuisants – après tout l'art de rattraper des cacahuètes n'était pas à la portée du premier venu – mais elle était en ce jour animée d'un courage rare qui faisait plaisir et dont la blanche allait pleinement profiter. Bien contente, elle se remit même à se balancer sur sa chaise après sa question.
De toute ses années d'expérience à lancer et rattraper des cacahuètes lancées en l'air, que ce soit en étant sobre en en état d'ébriété complet, elle remarqua directement que la rose avait un don. Un talent indéniable. De sa manière de soupeser l'amuse-gueule, son lancé si délicat et léger, la trajectoire parfaitement calculée et retombant avec grâce dans la bouche de son ex-collègue, Astrid était en admiration et pensait sincèrement qu'avec de l’entraînement pour faire ressortir tout son potentiel, Zilith serait capable un jour de la surpasser et de remporter le grand tournoi de lancer de cacahuètes d'Aryon dont la chieuse avait été championne 4 années de suite.
Du moins, jusqu'à ce que la maladresse rattrape son amie qui sembla s'étouffer. Et, même si cela semblait évident, la blanche eut l'intelligence de poser la question extrêmement débile :
-Zilith ?! Ça va ?
Avec force, la concernée recracha l'arachide et fit une nouvelle fois preuve d'une précision effrayante car celle-ci se planta directement dans l’œil de la citoyenne qui se balançait toujours.
-GYAAAAAAAAAA ! MON ŒIL ! Hurla-t-elle. LA ON PEUT VRAIMENT DIRE QUE TU M'AS TAPÉ DANS L’ŒIL !
Ha.Ha.Ha.
Plus par surprise qu'à cause de la douleur, elle porta automatiquement sa main libre à son œil et perdit l'équilibre, tombant ainsi inéluctablement en arrière. Elle aurait pu tenter de se rattraper à la table, mais son autre main tenait toujours son verre à moitié rempli d'alcool.
-NooOOooOOoOOoooon !
Lentement, très lentement, comme en ralenti, du moins dans sa tête, Astrid s'étala donc misérablement en même temps que sa camarade, sa tête rencontrant directement le plancher. Et comme si cela ne suffisait pas, dans un grand « splash », le reste de son verre se déversa sur son visage.
Forcément, tout cela créa l'hilarité des autres clients qui rirent à gorge déployée.
-Bien fait. Cracha Trudy non loin avec un sourire satisfait.
Mais, comme si cet enchaînement de situation incongrue ne suffisait pas, il fallut que la serveuse trébuche sur le verre qu'Astrid avait fait tomber. Même si elle garda son équilibre contrairement aux deux femmes à terre, elle envoya néanmoins deux tartes dans la gueule de clients à proximité qui arrêtèrent immédiatement de rire pour se lever avec indignation, renversant ainsi leurs propres chopes de bières sur la table d'à côté.
-Le karma fait bien les choses haha. Et avant qu'on me dise quoi que ce soit ou qu'on me jette dehors, c'était pas intentionel, juste un incident héhé! Ricana la blanche au sol, ne réussissant ainsi qu'à attirer sur elle un regard meurtrier. Puis, elle releva légèrement sa tête trempée d'alcool pour voir si sa camarade allait bien et leva un pouce dans sa direction : Très bien, ça reste donc Zilith Hesediel. Je préfère j'dois avouer, Zilith Weiss ça sonnait mal de toute façon, heh.
Une seule et simple cacahuète avait réussi à créer une série d'incidents tous plus débiles les uns que les autres. Mais tout cela faisait partie du quotidien de la farceuse.
Au même moment, le serveur apporta les plats pour Astrid avant d'aider Trudy à s'excuser et nettoyer le bordel causé par les deux jeunes femmes.
Avec un petit soupir, la citoyenne se releva comme si de rien n'était tout en se massant l'arrière du crâne à la recherche d'une bosse. Aie. Yep, y'en aurait peut-être une.
-Rien de cassé ? Demanda t-elle à la rose tout en l'aidant à se remettre debout. Heh, la prochaine je te laisserai te concentrer haha.
S'il y avait une prochaine fois. Ce qui était loin d'être gagné après cette première expérience catastrophique. Et parce que Lucy ne cesserait jamais de torturer Astrid, le sourire narquois de cette dernière se transforma en une grimace de dégoût lorsque son regard tomba sur deux pizzas à l'ananas. C'était ça le plat du jour ?! Impossible! Cet établissement servait de la bonne nourriture, pas...ça ! Toutefois, un coup d’œil à l'air triomphant de Trudy fut suffisant pour conclure que c'était un coup monté.
-C'te bâtarde….marmonna-t-elle en faisant un doigt d'honneur vers la serveuse qui l'imita. J'espère que t'es pas trop difficile en nourriture Zil'.
Image de profil : Succès : Cristaux : 5075MESSAGES : 1435COULEUR : #0066ffPrimaël Alkh'eirAventurier
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De sa petite enfance et de son éducation nobiliaire, Zilith se souvenait d’une chose qu’elle n’avait jamais pu mettre en application avec autre chose qu’une série de domino en ivoire que son père lui avait ramené du sud lorsqu’elle était petite fille ; il s’agissait de la réaction en chaîne. Une théorie selon laquelle une chose en entraînait une autre et ainsi de suite. Jusqu’ici elle n’avait eut l’occasion que de mettre en pratique la théorie simple avec des test tout aussi basique. Cependant, Lucy lui offrit ce soir une démonstration de cet enseignement de la manière la plus explicite qui soit. Bien que sonné à cause de son crâne qui avait rebondit comme une balle de caoutchouc sur le sol en pierre, elle put observer toute la scène. D’abord la chute tout aussi ridicule que la sienne puis la bière qui se déversa allègrement sur le visage d’Astrid. En somme la catastrophe aurait pu s’arrêter ici mais c’était sans compter sur l’humour douteux de Lucy et la poisse légendaire de la femme à tout faire.
Le karma, ou la roue du destin était une créature bien difficile à cerner mais ô combien satisfaisante lorsqu’elle jouait son rôle. C’est une autre des choses que la noble eut l’occasion de constater. Nul doute que Trudy dû se mordre les doigts d’avoir ouvert la bouche car à peine eut-elle asséner l’équivalent d’un « cheh » bien sentit à Astrid qu’elle s’embroncha par on ne sait quel miracle sur la choppe, vacilla dangereusement vers l’avant et recouvra son équilibre. Contrairement aux deux tourtes qui trouvèrent un nouveau chemin ; droit sur le visage de la table en face qui, lorsque ses occupants se levèrent, envoyèrent valser leur propre boisson sur la table d’à côté. Non définitivement, aucune théorie n’équivalait ce genre de pratique. Plus que jamais elle saisissait le sens de « réactions en chaîne » et cela lui plaisait beaucoup. Du moins jusqu’à ce que le brouillard qui nimbait son esprit ne s’estompe, ainsi que l’air hagard qu’elle arborait depuis lors.
- C’est parce que vous criez mon nom à tord et à travers que mademoiselle Weiss m’a trouvé sans difficulté vous savez… Grommela Zilith tout en acceptant bien volontiers l’aide de sa compagne. Non sans une grimace douloureuse elle se remit sur ses pieds puis épousseta sa tenue avant de relever sa chaise. Au même moment le serveur rapportait leur repas. - Tout va bien. Dit-elle en touchant ses bras, faisant bouger ses poignets. En dehors d’une belle bosse sur la tête et quelques bleus elle se portait comme un charme. - Et vous ? S’installant à la table, elle constata qu’Astrid était occupé à râler. Intriguée de la raison, qui semblait venir des deux tourtes plates avec des morceaux d’ananas, elle se pencha pour en humer l’odeur. Le tout avait l’air parfaitement appétissant.
- Difficile ? Elle prit une part et la porta jusque sous son nez. - Cela me semble tout à fait respectable. Vous ne trouvez pas ? Par contre je dois dire que je n’avais jamais vu ce genre de… Euh… Tarte ? J’imagine que la noblesse n’en raffole pas, j’en aurais forcément déjà vu sinon… Elle observa encore un moment la nourriture à la recherche de cette chose qui aurait dû rendre le met moins bon mais elle ne le trouva pas, alors, après un laps de temps considérable elle croqua.
L’explosion de l’acidité de la sauce tomate adoucit par le sucré de l’ananas lui firent un bien fout, a tel point qu’elle poussa un petit soupire de contentement. Elle vint même reprendre une deuxième bouchée en avalant tout rond la première.
- Je ne vois pas ce que vous lui reprochez ! Cette tourte à l’ananas et à la tomate est délicieuse. Le mélange est incongru mais totalement compatible. Vous ne trouvez pas ? Vous n’aimez pas l’ananas peut-être ? Soudainement, comme si une mouche venait de la piquer, elle réalisa l’entrain avec lequel elle s’était adressé à sa colocataire. Virant de nouveau au cramoisie, elle attrapa son verre resté sagement sur la table, le reremplit et en bu un long trait. Une dizaine de secondes plus tard elle avait la sensation que tout était moins important, qu’elle était bien plus légère et surtout que sa timidité n’était plus qu’un lointain souvenir. Son verre vit donc une seconde gorgée lui être arraché, de même que la part qui disparu d’entre ses doigts. - Z’avez des gouts de luxe, c’était très bon ! Dit-elle dans un sourire niais. - Peut-être qu’z’étiez noble dans une autre vie ! Et elle pouffa.
Le karma, ou la roue du destin était une créature bien difficile à cerner mais ô combien satisfaisante lorsqu’elle jouait son rôle. C’est une autre des choses que la noble eut l’occasion de constater. Nul doute que Trudy dû se mordre les doigts d’avoir ouvert la bouche car à peine eut-elle asséner l’équivalent d’un « cheh » bien sentit à Astrid qu’elle s’embroncha par on ne sait quel miracle sur la choppe, vacilla dangereusement vers l’avant et recouvra son équilibre. Contrairement aux deux tourtes qui trouvèrent un nouveau chemin ; droit sur le visage de la table en face qui, lorsque ses occupants se levèrent, envoyèrent valser leur propre boisson sur la table d’à côté. Non définitivement, aucune théorie n’équivalait ce genre de pratique. Plus que jamais elle saisissait le sens de « réactions en chaîne » et cela lui plaisait beaucoup. Du moins jusqu’à ce que le brouillard qui nimbait son esprit ne s’estompe, ainsi que l’air hagard qu’elle arborait depuis lors.
- C’est parce que vous criez mon nom à tord et à travers que mademoiselle Weiss m’a trouvé sans difficulté vous savez… Grommela Zilith tout en acceptant bien volontiers l’aide de sa compagne. Non sans une grimace douloureuse elle se remit sur ses pieds puis épousseta sa tenue avant de relever sa chaise. Au même moment le serveur rapportait leur repas. - Tout va bien. Dit-elle en touchant ses bras, faisant bouger ses poignets. En dehors d’une belle bosse sur la tête et quelques bleus elle se portait comme un charme. - Et vous ? S’installant à la table, elle constata qu’Astrid était occupé à râler. Intriguée de la raison, qui semblait venir des deux tourtes plates avec des morceaux d’ananas, elle se pencha pour en humer l’odeur. Le tout avait l’air parfaitement appétissant.
- Difficile ? Elle prit une part et la porta jusque sous son nez. - Cela me semble tout à fait respectable. Vous ne trouvez pas ? Par contre je dois dire que je n’avais jamais vu ce genre de… Euh… Tarte ? J’imagine que la noblesse n’en raffole pas, j’en aurais forcément déjà vu sinon… Elle observa encore un moment la nourriture à la recherche de cette chose qui aurait dû rendre le met moins bon mais elle ne le trouva pas, alors, après un laps de temps considérable elle croqua.
L’explosion de l’acidité de la sauce tomate adoucit par le sucré de l’ananas lui firent un bien fout, a tel point qu’elle poussa un petit soupire de contentement. Elle vint même reprendre une deuxième bouchée en avalant tout rond la première.
- Je ne vois pas ce que vous lui reprochez ! Cette tourte à l’ananas et à la tomate est délicieuse. Le mélange est incongru mais totalement compatible. Vous ne trouvez pas ? Vous n’aimez pas l’ananas peut-être ? Soudainement, comme si une mouche venait de la piquer, elle réalisa l’entrain avec lequel elle s’était adressé à sa colocataire. Virant de nouveau au cramoisie, elle attrapa son verre resté sagement sur la table, le reremplit et en bu un long trait. Une dizaine de secondes plus tard elle avait la sensation que tout était moins important, qu’elle était bien plus légère et surtout que sa timidité n’était plus qu’un lointain souvenir. Son verre vit donc une seconde gorgée lui être arraché, de même que la part qui disparu d’entre ses doigts. - Z’avez des gouts de luxe, c’était très bon ! Dit-elle dans un sourire niais. - Peut-être qu’z’étiez noble dans une autre vie ! Et elle pouffa.
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Astrid décida de ne pas rebondir sur l'accusation totalement fondée de la rose concernant le fait qu'elle avait laissé échapper quelques informations en étant saoul, ce qui avait mené à cette fameuse Weiss embauchant Zilith. La citoyenne se savait parfaitement coupable – même si elle ne s'en souvenait pas probablement à cause de l'alcool – et s'en voulait véritablement d'avoir laissé échapper des informations sur son amie alors qu'elle n'aurait jamais dû le faire. Et, même si au final cette erreur avait mené à une bonne conclusion, cela ne l'en excusait en rien. Elle devrait trouver un moyen de se faire pardonner...à un moment ou un autre.
-Oh moi ? Astrid passa ses doigts dans ses cheveux mouillés et rendus collants à cause de l'alcool. C'était toujours une sensation désagréable, mais elle en avait l'habitude puisque ce genre d'accident arrivait plus souvent qu'elle n'aurait aimé l'admettre. Je vais devoir prendre une douche ou un bain en rentrant haha. Avec un sourire en coin elle rajouta : Tu veux retenter l'expérience de la dernière fois et me rejoindre ?
Une fois de plus, la femme à tout faire se mit à ricaner, cette fois en entendant le terme tarte pour décrire la pizza. Il était vrai que d'un certain point de vue, ça y ressemblait. Surtout du point de vue d'une personne qui n'en avait jamais vu.
-C'est vrai que c'est pas très répandu parmi la noblesse, mais ils savent pas ce qu'ils ratent héhé.
Même si la pizza actuellement présentée n'était pas la meilleure d'Aryon. Pas la pire non plus à vrai dire. Dans la recherche d'originalité, les cuisiniers pouvaient parfois partir loin, très loin. Cela étant, elle ne comprenait vraiment pas pourquoi certains plats trouvable dans des restaurants ou des tavernes n'étaient pas la norme chez les nobles alors que, elle pouvait le dire en tant qu'ex-noble, c'était tout à fait exquis. Une fierté mal placée, sûrement.
-Si tu m'accompagnes plus souvent, je te ferai découvrir d'autres mets absolument délicieux ! Comme du steak entre deux morceaux de pain avec une tranche de fromage fondant, de la salade, et de la tomate au milieu, le tout accompagné de pommes de terre frites, mmh, un régal !
Parlant de régal, à la grande surprise de la blanche, la rose semblait bien apprécier la pizza à l'ananas au final. Tellement qu'elle accompagna même le tout en buvant son verre comme si de rien n'était ! Et dans la bonne humeur! L'alcool avait joué son rôle et rendu la jeune femme enthousiaste, pour le plus grand bonheur et plaisir d'Astrid qui affichait un air ravi. C'était rafraîchissant de voir sa colocataire agir et s'exprimer ainsi. Il n'aurait plus manqué qu'elle s'adresse à elle en la tutoyant et ça aurait été parfait… ! Après..la soirée n'était pas encore terminée, heh.
-Ooh, c'est l'esprit Zilith ! Mangeons et buvons pour fêter tout ça dignement ! Et c'est pas que j'aime pas l'ananas, c'est pas mal hein ! On peut même dire que j'aime bien les nanas ! Héhéhé.
Oh oui, et comme vous pouvez le deviner, elle était fière de sa blagounette et l'alcool qu'elle avalait ne faisait qu'empirer la situation.
Un peu à contre cœur, elle prit une part de sa pizza et l'entama. Elle n'en était pas à sa première, mais ce plat réussissait toujours à lui soutirer une mine circonspecte. Ce mélange n'était vraiment pas fait pour exister. Cela étant, elle avait grandi dans cette nouvelle vie dans la pauvreté et avait appris à ne pas faire la difficile. Puis avec du rhum, ça passait mieux !
La bouche pleine, elle répondit à son amie :
-Naaah, des goûts de luxshe, chirai pas jushqu'à…..
Jusqu'à s'étouffer en avalant sa pizza de travers, parce que Zilith avait posé une question qui la pris par surprise. Une question qui pouvait paraître innocente et anodine, mais pas pour la citoyenne qui se frappa la poitrine tout en cherchant de l'air en vain. Le karma l'attrapait par le col encore une fois et c'était Lucy qui devait bien se marrer de la situation.
Au bout de quelques secondes, ce fut grâce à un coup dans le dos bien placé par Bertille qui passait justement par là que la femme à tout faire réussit à recracher ce maudit bout qui était resté coincé, et malgré la confusion elle aperçut un bout d'ananas directement atterrir sur son amie à l'instar de la cacahuète de tout à l'heure. Toutefois, cette fois ci, elle ne tomba pas à la renverse, évitant ainsi une énième réaction en chaine qui aurait sans aucun doute écourté leur soirée en ce lieu.
-Kof...kof...moi ? Une noble dans une autre vie ? Naaaaaaaaaah, pfffffff ! Comme si ça existait ce genre de chose ! Hahahahahahahahaha ! Pourquoi pas commandant de la garde pendant qu'on y est, hahahaha !
Un rire qui sonnait faux et des yeux qui cherchaient à se dérober, elle décida d'avaler son verre d'un coup pour retrouver un semblant de calme et se resservit aussitôt, elle et sa camarade.
-Continuons à manger et à boire ! Faut croquer la vie à pleine dents ! Enfin, croquer la pizza à pleine dents plutôt, heh !
Maintenant que Zilith avait l'air plus bavarde, il était temps de passer aux choses sérieuses et surtout beaucoup plus drôles. Avec un sourire narquois sur le visage, reconnaissable entre mille, la fouineuse posa ses coudes sur la table et déposa son menton dans le creux de ses mains. Elle observa longuement son amie, puis demanda :
-Vu qu'on est entre filles, parloooooons….romance ! T'es amoureuse de quelqu'un ? Ou un mec t'a tapé dans l’œil récemment ? Raconte-moi tout héhé !
La curiosité maladive d'Astrid Dalgaard qui frappait encore et toujours, entre deux bouchées de pizzas et deux gorgées de rhum.
-Oh moi ? Astrid passa ses doigts dans ses cheveux mouillés et rendus collants à cause de l'alcool. C'était toujours une sensation désagréable, mais elle en avait l'habitude puisque ce genre d'accident arrivait plus souvent qu'elle n'aurait aimé l'admettre. Je vais devoir prendre une douche ou un bain en rentrant haha. Avec un sourire en coin elle rajouta : Tu veux retenter l'expérience de la dernière fois et me rejoindre ?
Une fois de plus, la femme à tout faire se mit à ricaner, cette fois en entendant le terme tarte pour décrire la pizza. Il était vrai que d'un certain point de vue, ça y ressemblait. Surtout du point de vue d'une personne qui n'en avait jamais vu.
-C'est vrai que c'est pas très répandu parmi la noblesse, mais ils savent pas ce qu'ils ratent héhé.
Même si la pizza actuellement présentée n'était pas la meilleure d'Aryon. Pas la pire non plus à vrai dire. Dans la recherche d'originalité, les cuisiniers pouvaient parfois partir loin, très loin. Cela étant, elle ne comprenait vraiment pas pourquoi certains plats trouvable dans des restaurants ou des tavernes n'étaient pas la norme chez les nobles alors que, elle pouvait le dire en tant qu'ex-noble, c'était tout à fait exquis. Une fierté mal placée, sûrement.
-Si tu m'accompagnes plus souvent, je te ferai découvrir d'autres mets absolument délicieux ! Comme du steak entre deux morceaux de pain avec une tranche de fromage fondant, de la salade, et de la tomate au milieu, le tout accompagné de pommes de terre frites, mmh, un régal !
Parlant de régal, à la grande surprise de la blanche, la rose semblait bien apprécier la pizza à l'ananas au final. Tellement qu'elle accompagna même le tout en buvant son verre comme si de rien n'était ! Et dans la bonne humeur! L'alcool avait joué son rôle et rendu la jeune femme enthousiaste, pour le plus grand bonheur et plaisir d'Astrid qui affichait un air ravi. C'était rafraîchissant de voir sa colocataire agir et s'exprimer ainsi. Il n'aurait plus manqué qu'elle s'adresse à elle en la tutoyant et ça aurait été parfait… ! Après..la soirée n'était pas encore terminée, heh.
-Ooh, c'est l'esprit Zilith ! Mangeons et buvons pour fêter tout ça dignement ! Et c'est pas que j'aime pas l'ananas, c'est pas mal hein ! On peut même dire que j'aime bien les nanas ! Héhéhé.
Oh oui, et comme vous pouvez le deviner, elle était fière de sa blagounette et l'alcool qu'elle avalait ne faisait qu'empirer la situation.
Un peu à contre cœur, elle prit une part de sa pizza et l'entama. Elle n'en était pas à sa première, mais ce plat réussissait toujours à lui soutirer une mine circonspecte. Ce mélange n'était vraiment pas fait pour exister. Cela étant, elle avait grandi dans cette nouvelle vie dans la pauvreté et avait appris à ne pas faire la difficile. Puis avec du rhum, ça passait mieux !
La bouche pleine, elle répondit à son amie :
-Naaah, des goûts de luxshe, chirai pas jushqu'à…..
Jusqu'à s'étouffer en avalant sa pizza de travers, parce que Zilith avait posé une question qui la pris par surprise. Une question qui pouvait paraître innocente et anodine, mais pas pour la citoyenne qui se frappa la poitrine tout en cherchant de l'air en vain. Le karma l'attrapait par le col encore une fois et c'était Lucy qui devait bien se marrer de la situation.
Au bout de quelques secondes, ce fut grâce à un coup dans le dos bien placé par Bertille qui passait justement par là que la femme à tout faire réussit à recracher ce maudit bout qui était resté coincé, et malgré la confusion elle aperçut un bout d'ananas directement atterrir sur son amie à l'instar de la cacahuète de tout à l'heure. Toutefois, cette fois ci, elle ne tomba pas à la renverse, évitant ainsi une énième réaction en chaine qui aurait sans aucun doute écourté leur soirée en ce lieu.
-Kof...kof...moi ? Une noble dans une autre vie ? Naaaaaaaaaah, pfffffff ! Comme si ça existait ce genre de chose ! Hahahahahahahahaha ! Pourquoi pas commandant de la garde pendant qu'on y est, hahahaha !
Un rire qui sonnait faux et des yeux qui cherchaient à se dérober, elle décida d'avaler son verre d'un coup pour retrouver un semblant de calme et se resservit aussitôt, elle et sa camarade.
-Continuons à manger et à boire ! Faut croquer la vie à pleine dents ! Enfin, croquer la pizza à pleine dents plutôt, heh !
Maintenant que Zilith avait l'air plus bavarde, il était temps de passer aux choses sérieuses et surtout beaucoup plus drôles. Avec un sourire narquois sur le visage, reconnaissable entre mille, la fouineuse posa ses coudes sur la table et déposa son menton dans le creux de ses mains. Elle observa longuement son amie, puis demanda :
-Vu qu'on est entre filles, parloooooons….romance ! T'es amoureuse de quelqu'un ? Ou un mec t'a tapé dans l’œil récemment ? Raconte-moi tout héhé !
La curiosité maladive d'Astrid Dalgaard qui frappait encore et toujours, entre deux bouchées de pizzas et deux gorgées de rhum.
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Heureusement qu’Astrid n’était pas véritablement en train de mourir, auquel cas elle l’aurait fait sous l’œil calme et un peu vitreux d’une Zilith pompette. Cette dernière songea à aider son ami, malheureusement entre le moment où l’idée lui traversa l’esprit, celui où elle valida son geste et le moment où elle le mit en pratique, il se passa un laps de temps suffisamment long pour que Bertille s’en charge avant elle. Comme au ralentit, le morceau de fruit libéra enfin la trachée de son amie puis vint tracer tout un arc de cercle au dessus de leur table avant de finir sur la veste de Zilith, précisément entre ses deux seins. Incrédule et partiellement à l’ouest elle baissa les yeux direction de l’intrus. Comme prévu, le petit bout d’ananas était en train de créer une auréole humide et sucrée au beau milieu du tissu.
Tapotant son col avec une serviette qu’elle avait réussit à trouver sur la table, la petite noble vit son regard s’étrécir lorsque Astrid non content d’avoir un rire encore plus abominable que d’habitude, tenta de lui poser des questions au sujet de sa vie amoureuse. Etait-elle si intéressante pour que deux femmes de l’acabit d’Astrid et Luz lui posent toutes deux la question ? Elle n’en était pas certaine, mais cela éveilla ses soupçons. Peut-être qu’elles étaient en contact avec des membres de sa famille qui voulait s’assurer que Zilith ne se donnait à personne, ou pire ; peut-être qu’il s’agissait là de l’œuvre de son frère qui avait deviné les sentiments qu’elle avait, par le passé, éprouvé pour son épouse et qui cherchait à savoir si elles entretenaient une quelconque relation. Oui, l’une des ces éventualités étaient envisageables… Gardant un air neutre – idiot -, elle reprit la parole dès qu’Astrid se tut.
- Pourquoi pas ? Haussant les épaules elle prit une petite gorgée de rhum. - J’vous ait vu malmener c’pauvre homme la dernière fois. Devant la maison. V’savez, cette fois où on a encore tâché l’une de mes vestes ! Un petit pli mécontent se format sur son front. - En plus avec vot’ pouvoir ça serait du gâteau. L’doigts dans le nez ! Pas l’temps de dire ouf qu’on a déjà la tête qui roule sur l’sol. C’doit être d’un pratique… Dit-elle alors que son visage se fendait d’une moue songeuse. A défaut de reprendre un verre, elle reprit cette fois de cette tarte à l’ananas qui semblait avoir voulu la mort d’Astrid. Au moins autant que l’inverse.
Volontairement, elle laissa le silence s’installer. Plein de tension car certes saoul, mais pas pour autant gourde, elle savait pertinemment qu’Astrid attendait une réponse à sa question. Sauf que la noble n’avait pas encore établit de stratégie. Vérité ? Mensonge ? Bluff ? Il lui fallut un certain temps avant de se décider mais quand elle ouvrit la bouche, son choix était fait.
- Et vous ? V’ramenez pas grand monde à la maison, mais partout ou vous allez, y a du monde… Moi j’vous trouve jolie alors je comprend ! Elle pouffa comme une gamine de dix ans. - Z’avez jamais songé à vous contenter d’une seule conquête ? Elle se resservit en rhum et bu. - Quoi qu’vous me direz, c’pas votre genre, pourquoi se priver gnagnagna. Mais moi j’me d’mande Astrid. Elle se pencha sur la table et scruta la blonde de ses grands yeux bleus. - Z’avez déjà été amoureuse ?
Tapotant son col avec une serviette qu’elle avait réussit à trouver sur la table, la petite noble vit son regard s’étrécir lorsque Astrid non content d’avoir un rire encore plus abominable que d’habitude, tenta de lui poser des questions au sujet de sa vie amoureuse. Etait-elle si intéressante pour que deux femmes de l’acabit d’Astrid et Luz lui posent toutes deux la question ? Elle n’en était pas certaine, mais cela éveilla ses soupçons. Peut-être qu’elles étaient en contact avec des membres de sa famille qui voulait s’assurer que Zilith ne se donnait à personne, ou pire ; peut-être qu’il s’agissait là de l’œuvre de son frère qui avait deviné les sentiments qu’elle avait, par le passé, éprouvé pour son épouse et qui cherchait à savoir si elles entretenaient une quelconque relation. Oui, l’une des ces éventualités étaient envisageables… Gardant un air neutre – idiot -, elle reprit la parole dès qu’Astrid se tut.
- Pourquoi pas ? Haussant les épaules elle prit une petite gorgée de rhum. - J’vous ait vu malmener c’pauvre homme la dernière fois. Devant la maison. V’savez, cette fois où on a encore tâché l’une de mes vestes ! Un petit pli mécontent se format sur son front. - En plus avec vot’ pouvoir ça serait du gâteau. L’doigts dans le nez ! Pas l’temps de dire ouf qu’on a déjà la tête qui roule sur l’sol. C’doit être d’un pratique… Dit-elle alors que son visage se fendait d’une moue songeuse. A défaut de reprendre un verre, elle reprit cette fois de cette tarte à l’ananas qui semblait avoir voulu la mort d’Astrid. Au moins autant que l’inverse.
Volontairement, elle laissa le silence s’installer. Plein de tension car certes saoul, mais pas pour autant gourde, elle savait pertinemment qu’Astrid attendait une réponse à sa question. Sauf que la noble n’avait pas encore établit de stratégie. Vérité ? Mensonge ? Bluff ? Il lui fallut un certain temps avant de se décider mais quand elle ouvrit la bouche, son choix était fait.
- Et vous ? V’ramenez pas grand monde à la maison, mais partout ou vous allez, y a du monde… Moi j’vous trouve jolie alors je comprend ! Elle pouffa comme une gamine de dix ans. - Z’avez jamais songé à vous contenter d’une seule conquête ? Elle se resservit en rhum et bu. - Quoi qu’vous me direz, c’pas votre genre, pourquoi se priver gnagnagna. Mais moi j’me d’mande Astrid. Elle se pencha sur la table et scruta la blonde de ses grands yeux bleus. - Z’avez déjà été amoureuse ?
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Quelques verres d'avalés et adieu toute timidité. Mieux, Zilith se faisait plus mordante et audacieuse dans ses répliques, ce qui n'était pas pour déplaire à la citoyenne qui voyait là une facette de la noble qu'elle n'avait encore jamais aperçu jusqu'à présent. La magie et les joies de l'alcool, on ne s'en lassait jamais.
Cela dit, la dernière question de la rose fit tiquer la femme à tout faire qui perdit tout sourire l'espace d'un instant. Si elle avait déjà été amoureuse… ? Elle resta muette un instant, incapable de répondre immédiatement tant elle repensa à Haydée, le seul et unique amour d'Edmond. À chaque fois qu'elle se rappelait de son visage, c'était un véritable flot tumultueux de souvenirs qui l'engloutissait dans une profonde nostalgie qu'elle tentait en général ironiquement de noyer avec l'alcool, pour oublier. Mais cette fois, elle avait de la compagnie et ne pouvait pas se le permettre.
Plongeant son regard où toute trace de malice avait disparu dans celui de sa camarade qui s'était penchée sur la table, elle réadopta finalement son attitude de gamine et donna une pichenette sur le front de son amie :
-Malmener malmener, c'est un bien grand mot ! Rétorqua t-elle toute sourire en se remémorant ce petit accident des plus gênants sur le moment, mais des plus drôles avec du recul. Plus de peur que de mal, et ta veste s'en est ressortie indemne et comme neuve après le nettoyage signé Astrid Dalgaard hehe ! Elle bomba le torse, fière d'elle-même et d'avoir épargné à la noble des tracas supplémentaires. Les méthodes de grand-mère je m'y connais bien !
Non seulement parce que Astrid était techniquement une grand-mère, mais aussi parce que sa grand-mère de cette vie là et sa mère lui avait apprise mille et une astuces, un savoir transmis de génération en génération, allant de la cuisine à comment coudre en passant par nettoyer les pires taches tenaces d'un claquement de doigt. Si elle savait aussi bien nettoyer les chiottes, c'était aussi de leur fait. Elles avaient sûrement espérer au fond d'elles à ce que cela serve à une future Astrid mère de plusieurs enfants, mais malheureusement pour elles, ces connaissances ne seraient pas transmises à sa progéniture. Par contre… !
-Et toi ? T'en connais ? Tes parents ou tes grands-parents t'ont appris deux trois trucs d'utile ? Au pire, j't'apprendrai, en espérant que tu ne taches pas plus de vêtements d'ici là, avec du vomi par exemple. Et sache que y'a pas besoin de mon pouvoir pour faire perdre ou tourner les têtes heh ! Tu me trouves jolie après tout. Pour appuyer sa blague, affichant son air espiègle habituel accompagné d'un clin d’œil vers son amie, la blanche retira sa veste et déboutonna quelques boutons de sa chemise en faisant mine de s'éventer avec ses mains afin de se rafraîchir, attirant ci et là quelques regards des autres clients mais également le regard courroucé de Trudy. Et maintenant que plus de chair était dévoilé, Astrid prit la bouteille et se pencha à son tour pour remplir à nouveau le verre de sa camarade. Tu vois ? Haha. Après, elle ne pouvait pas nier que son pouvoir actuel aurait bien été utile pour fuir un Fenrir et ne pas crever lamentablement. Mais ça, c'était une autre histoire.
Elle avait beau être la réincarnation d'un papy de 86 ans, Astrid savait quand même jouer de ses charmes. Même si elle était moins avantagée que les jumelles, heh.
Prenant plusieurs gorgées de rhum en silence, elle se décida enfin à répondre à la question de la noble. Il aurait été injuste de s'attendre à ce que Zilith réponde si elle n'était elle-même pas prête à répondre, n'est-ce pas ? Déposant son verre, elle fixa longuement le liquide à l'intérieur pour y voir son reflet. Une jeune femme dans la fleur de l'âge. Voilà son apparence, voilà qui elle était. Mais...
-Bien sûr que j'ai déjà été amoureuse pardi. Une seule et unique fois. Loin du coup de foudre, on se détestait même au début, mais la relation a évolué au fur et à mesure. Elle m'a appris beaucoup de choses, notamment à aimer même si j'étais la plus maladroite quand ça concernait les relations avec autrui. La douceur et la bonté incarnée, douée d'une patience infinie. Je l'aimais beaucoup beaucoup beaaaucooooup ! Vraiment énormément ! Du plus profond de mon petit cœur !
Son visage s'était peu à peu illuminé à force de parler d'Haydée et son teint était devenu de plus en plus rouge, pas seulement à cause de l'alcool. Son sourire, d'une rare sincérité. Puis instinctivement, Astrid porta sa main à son cou et se le gratta nerveusement en se rendant compte de son geste. Une blessure d'une vie passée.
-Puis la mort nous a séparé.
Edmond, ensuite Haydée. Et même s'ils n'étaient pas réellement morts, la personne que Haydée avait aimée était belle et bien morte.
La femme à tout faire claqua de la langue, agacée d'avoir quelque peu et subitement plombé l'ambiance avec cette information inutile qu'elle aurait dû garder pour elle. Avalant cul-sec son verre avant de se resservir, elle tapa la table d'un coup sec avec la paume de sa main et s'exclama avec son entrain habituel :
-Bah, pas la peine d'en faire tout un plat ! Une pizza dans not' cas ! Elle prit une énième part et la goba. À toi de passer à table maintenant. Et je parle pas de manger héhé ! Oh tiens, d'ailleurs commandons un dessert ! Truuuuudy, une part de gâteau au chocolat pour moiiiiiii !
Et des litres d'alcool.
Cela dit, la dernière question de la rose fit tiquer la femme à tout faire qui perdit tout sourire l'espace d'un instant. Si elle avait déjà été amoureuse… ? Elle resta muette un instant, incapable de répondre immédiatement tant elle repensa à Haydée, le seul et unique amour d'Edmond. À chaque fois qu'elle se rappelait de son visage, c'était un véritable flot tumultueux de souvenirs qui l'engloutissait dans une profonde nostalgie qu'elle tentait en général ironiquement de noyer avec l'alcool, pour oublier. Mais cette fois, elle avait de la compagnie et ne pouvait pas se le permettre.
Plongeant son regard où toute trace de malice avait disparu dans celui de sa camarade qui s'était penchée sur la table, elle réadopta finalement son attitude de gamine et donna une pichenette sur le front de son amie :
-Malmener malmener, c'est un bien grand mot ! Rétorqua t-elle toute sourire en se remémorant ce petit accident des plus gênants sur le moment, mais des plus drôles avec du recul. Plus de peur que de mal, et ta veste s'en est ressortie indemne et comme neuve après le nettoyage signé Astrid Dalgaard hehe ! Elle bomba le torse, fière d'elle-même et d'avoir épargné à la noble des tracas supplémentaires. Les méthodes de grand-mère je m'y connais bien !
Non seulement parce que Astrid était techniquement une grand-mère, mais aussi parce que sa grand-mère de cette vie là et sa mère lui avait apprise mille et une astuces, un savoir transmis de génération en génération, allant de la cuisine à comment coudre en passant par nettoyer les pires taches tenaces d'un claquement de doigt. Si elle savait aussi bien nettoyer les chiottes, c'était aussi de leur fait. Elles avaient sûrement espérer au fond d'elles à ce que cela serve à une future Astrid mère de plusieurs enfants, mais malheureusement pour elles, ces connaissances ne seraient pas transmises à sa progéniture. Par contre… !
-Et toi ? T'en connais ? Tes parents ou tes grands-parents t'ont appris deux trois trucs d'utile ? Au pire, j't'apprendrai, en espérant que tu ne taches pas plus de vêtements d'ici là, avec du vomi par exemple. Et sache que y'a pas besoin de mon pouvoir pour faire perdre ou tourner les têtes heh ! Tu me trouves jolie après tout. Pour appuyer sa blague, affichant son air espiègle habituel accompagné d'un clin d’œil vers son amie, la blanche retira sa veste et déboutonna quelques boutons de sa chemise en faisant mine de s'éventer avec ses mains afin de se rafraîchir, attirant ci et là quelques regards des autres clients mais également le regard courroucé de Trudy. Et maintenant que plus de chair était dévoilé, Astrid prit la bouteille et se pencha à son tour pour remplir à nouveau le verre de sa camarade. Tu vois ? Haha. Après, elle ne pouvait pas nier que son pouvoir actuel aurait bien été utile pour fuir un Fenrir et ne pas crever lamentablement. Mais ça, c'était une autre histoire.
Elle avait beau être la réincarnation d'un papy de 86 ans, Astrid savait quand même jouer de ses charmes. Même si elle était moins avantagée que les jumelles, heh.
Prenant plusieurs gorgées de rhum en silence, elle se décida enfin à répondre à la question de la noble. Il aurait été injuste de s'attendre à ce que Zilith réponde si elle n'était elle-même pas prête à répondre, n'est-ce pas ? Déposant son verre, elle fixa longuement le liquide à l'intérieur pour y voir son reflet. Une jeune femme dans la fleur de l'âge. Voilà son apparence, voilà qui elle était. Mais...
-Bien sûr que j'ai déjà été amoureuse pardi. Une seule et unique fois. Loin du coup de foudre, on se détestait même au début, mais la relation a évolué au fur et à mesure. Elle m'a appris beaucoup de choses, notamment à aimer même si j'étais la plus maladroite quand ça concernait les relations avec autrui. La douceur et la bonté incarnée, douée d'une patience infinie. Je l'aimais beaucoup beaucoup beaaaucooooup ! Vraiment énormément ! Du plus profond de mon petit cœur !
Son visage s'était peu à peu illuminé à force de parler d'Haydée et son teint était devenu de plus en plus rouge, pas seulement à cause de l'alcool. Son sourire, d'une rare sincérité. Puis instinctivement, Astrid porta sa main à son cou et se le gratta nerveusement en se rendant compte de son geste. Une blessure d'une vie passée.
-Puis la mort nous a séparé.
Edmond, ensuite Haydée. Et même s'ils n'étaient pas réellement morts, la personne que Haydée avait aimée était belle et bien morte.
La femme à tout faire claqua de la langue, agacée d'avoir quelque peu et subitement plombé l'ambiance avec cette information inutile qu'elle aurait dû garder pour elle. Avalant cul-sec son verre avant de se resservir, elle tapa la table d'un coup sec avec la paume de sa main et s'exclama avec son entrain habituel :
-Bah, pas la peine d'en faire tout un plat ! Une pizza dans not' cas ! Elle prit une énième part et la goba. À toi de passer à table maintenant. Et je parle pas de manger héhé ! Oh tiens, d'ailleurs commandons un dessert ! Truuuuudy, une part de gâteau au chocolat pour moiiiiiii !
Et des litres d'alcool.
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Un petit sourire aux lèvres, envieuse, Zilith écoutait sagement l’histoire qu’était entrain de lui conter sa compagne. A aucun moment il ne lui vint à l'esprit de se demander comment une femme aussi jeune avait pu vivre quelque chose d’aussi intense. Quoi que ce n’était pas impossible bien qu’impromptue. A vrai dire, même si la question aurait pu lui traverser l’esprit à un moment où a un autre, la chute de son récit la laissa sans voix, l’esprit vide. Troublée, elle resta interdite un bon moment, ressassant encore et encore ce qu’elle avait entendu. Comment pouvait-on se remettre d’une telle perte ? Zilith se le demandait bien. Astrid était elle si forte qu’elle arrivait à maintenir une façade aussi éclatante ? Comme si jamais cela ne l’avait affecté ? Évidemment il aurait fallut être aveugle pour ne pas se rendre compte que la tonalité de sa voix, que son regard exprimait une peine bien réelle mais la femme à tout faire semblait résignée. Comme si cette blessure remontait à des années de cela. La petite noble la trouva admirable, bien plus courageuse qu’elle ne le serait jamais, elle, la fuyarde. Mais surtout elle fut triste. Si triste. Que cette jeune femme de son âge ait pu connaître pareil déboire, pareil douleur alors même qu’elle était si jeune. Etait-ce dans l’espoir de combler le vide en elle qu’elle buvait sans discontinuer, qu’elle enchaînait les conquêtes ? Comme une chape de plomb, la peine lui fit pencher la tête, ses yeux se mirent à la picoter.
Le coup qu’Astrid porta sur la table fut l’ultime déclencheur du torrent de larmes qui envahit avec brutalité les joues roses de la jeune femme. Intarissables, elles se mirent à couler, laissant des sillons humides le long de ses joues et aux coins de ses narines. En un claquement de doigts, ses yeux bleus s’étaient auréolés de rouge comme si elle toute la fatigue des derniers mois s’abattait sur elle. Ses lèvres tremblotèrent puis se déformèrent de chagrin, et enfin, sa gorge laissa échapper un hoquet discret quoi que bien plus bruyant qu’elle ne l’aurait toléré sans alcool dans le sang.
- D-de quoi v-vous parlez si ce n’est pas de mangeeeer… Geignit-elle, hoquetant par moment. Elle dédaigna la pizza, l’appétit l’ayant maintenant quitté. Sa main glissa dans l’une de ses poches pour se saisir d’un mouchoir, d’abord elle tapota le coin de ses yeux puis se moucha bruyamment. Et alors que la crise aurait pu paraître passée elle se remit à pleurer de plus belle, s’attirant quelques regards courroucés ci et là. - Comment vous faites pour avoir l’air si détendu en en parlant. Sa voix cassée sembla soudainement contenir toute la douleur de l’univers. - Comment peut-on survivre à la mort de l’être aimé ? Cette fois elle laissa échapper un soupire de résignation et s’affala sur la table devant elle, ses cheveux rose formant une couronne autour de sa tête. Les bras ballants elle poursuivit. - Déjà que l’amour… C’est… Nul. Oui nul. Ça n’apporte rien si ce n’est de la tristesse. Ça fait pleurer, ça rend morose, désagréable aussi ! Et en plus, en plus ça rend jaloux ! On devient stupide ! Je déteste l’amour ! Se récria-t-elle, la tristesse laissant place à la colère. - Personne ne devrait avoir à se retrouver ça seul ! Et par là, elle ne parlait pas uniquement du cas d’Astrid. Brusquement, sans crier gare, elle se redressa comme un seul homme et termina son verre. Le regard vitreux, elle pointa un doigt accusateur en direction de son amie. - Ne tombez plus amoureuse. C’est nul ! De nouveau, elle renifla bruyamment puis déposa l’intégralité de sa bourse – beaucoup trop – sur la table, attrapa la bouteille et se leva. - J’rentre la maison ! Puis elle tourna les talons d’un pas titubant et précipité, manquant d’éborgner pas moins de deux clients.
Le coup qu’Astrid porta sur la table fut l’ultime déclencheur du torrent de larmes qui envahit avec brutalité les joues roses de la jeune femme. Intarissables, elles se mirent à couler, laissant des sillons humides le long de ses joues et aux coins de ses narines. En un claquement de doigts, ses yeux bleus s’étaient auréolés de rouge comme si elle toute la fatigue des derniers mois s’abattait sur elle. Ses lèvres tremblotèrent puis se déformèrent de chagrin, et enfin, sa gorge laissa échapper un hoquet discret quoi que bien plus bruyant qu’elle ne l’aurait toléré sans alcool dans le sang.
- D-de quoi v-vous parlez si ce n’est pas de mangeeeer… Geignit-elle, hoquetant par moment. Elle dédaigna la pizza, l’appétit l’ayant maintenant quitté. Sa main glissa dans l’une de ses poches pour se saisir d’un mouchoir, d’abord elle tapota le coin de ses yeux puis se moucha bruyamment. Et alors que la crise aurait pu paraître passée elle se remit à pleurer de plus belle, s’attirant quelques regards courroucés ci et là. - Comment vous faites pour avoir l’air si détendu en en parlant. Sa voix cassée sembla soudainement contenir toute la douleur de l’univers. - Comment peut-on survivre à la mort de l’être aimé ? Cette fois elle laissa échapper un soupire de résignation et s’affala sur la table devant elle, ses cheveux rose formant une couronne autour de sa tête. Les bras ballants elle poursuivit. - Déjà que l’amour… C’est… Nul. Oui nul. Ça n’apporte rien si ce n’est de la tristesse. Ça fait pleurer, ça rend morose, désagréable aussi ! Et en plus, en plus ça rend jaloux ! On devient stupide ! Je déteste l’amour ! Se récria-t-elle, la tristesse laissant place à la colère. - Personne ne devrait avoir à se retrouver ça seul ! Et par là, elle ne parlait pas uniquement du cas d’Astrid. Brusquement, sans crier gare, elle se redressa comme un seul homme et termina son verre. Le regard vitreux, elle pointa un doigt accusateur en direction de son amie. - Ne tombez plus amoureuse. C’est nul ! De nouveau, elle renifla bruyamment puis déposa l’intégralité de sa bourse – beaucoup trop – sur la table, attrapa la bouteille et se leva. - J’rentre la maison ! Puis elle tourna les talons d’un pas titubant et précipité, manquant d’éborgner pas moins de deux clients.
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-Heeeeh ?
Astrid sursauta légèrement et resta bouche bée en voyant Zilith soudainement fondre en larmes. Les yeux grands ouverts, elle regarda à droite puis à gauche à la recherche de la source de ses pleurs avant de se rendre subitement compte que c'était son histoire qui l'avait mise dans un tel état. Ce n'était pas si triste que ça, si ? En tout cas, faire pleurer son amie avait été loin d'être son but et elle se sentit un peu penaude, incapable de savoir quoi faire pour consoler la noble. Elle se gratta l'arrière de la tête, et après un instant de réflexion dit avec son sourire habituel :
-Pleure pas v"yons, c'était y'a longtemps! Toutes les blessures guérissent avec l'temps et on apprend à accepter les choses, haha.
Survivre à la mort de l'être aimé ? Une bonne question tiens. Comment est-ce que Haydée avait vécu la mort de son mari, Edmond ? Puis de son côté, le temps qu'Astrid réalise que son ex-femme était morte, elle était déjà une fantôme, donc morte et pas morte même si la femme à tout faire avait déjà fait son deuil de la revoir un jour. Aussi, la meilleure réponse qui vint à son esprit fut :
-Huh, l'alcool ?
Ah bien sûr. La solution à tous les maux. Oublier ce qui est désagréable. La magie pouvait aussi aider mais ça, c'était une autre histoire. Dans tous les cas, Astrid resta interdite en voyant la noble réagir comme ça. Elle avait de toute évidence l'alcool triste….même si le sujet de discussion se prêtait bien à la morosité et au chagrin, malheureusement.
Puis, à entendre la jeune femme déclarer haut et fort que l'amour était nul avec tant de détails, la citoyenne se demanda si elle parlait en connaissance de cause. Ça n'aurait pas été étonnant qu'elle soit tombée amoureuse au moins une fois, elle avait 24 ans après tout, bientôt le quart de siècle, heh.
-Du calme Zilith, c'pas si…
La rose se redressa si brutalement que l'alcoolique faillit bien renverser son verre pour la deuxième fois. Hein ? Comment ça elle ne devait plus tomber amoureuse ? Avant même qu'elle puisse taquiner sa camarade ou lui demander sur un ton moqueur pourquoi, cette dernière s'en alla avec la bouteille et après avoir déposé l’entièreté de sa bourse.
-Euh, attends ? Ziliiiiiiith ?
Ok. Une chose était sûre, à l'avenir, il ne faudrait pas laisser Zilith picoler seule ou mal accompagnée.
La soirée venait à peine de commencer qu'elle se terminait déjà ? La blanche poussa un soupir exaspéré et se frappa le front avec la paume de sa main. Elle n'aurait jamais dû parler de sa vie amoureuse si elle avait su que ça se finirait comme ça. Mais trop tard pour les regrets, il fallait qu'elle la rattrape. Ni une ni deux, le reste de son verre fut vidé, deux parts de pizza supplémentaires furent dévorées à la vitesse du son, la bourse disparut pour laisser place à un nombre de cristaux plus ou moins convenable ainsi qu'un pourboire pour les serveurs et les serveuses qui avaient rendus cette soirée si mouvementée et elle se dirigea vers la sortie avec une démarche peu assurée. Mh, elle avait pas mal bu, mine de rien.
-T'as intérêt à nous redonner des nouvelles cette fois, Dalgaard !
Une voix qu'elle reconnut aisément et qui la fit sourire.
-Promis ! On s'revoit très vite ! Répondit t-elle en leur faisant un clin d’œil. Vous m'avez manquée vous savez ? haha.
Ce à quoi Trudy répondit comme elle savait si bien le faire, c'est à dire avec un doigt d'honneur. Avec son ricanement si particulier, la citoyenne ne perdit pas plus de temps et sortit pour rejoindre son amie. Il n'y avait pas à le dire, elle était loin d'être sereine à l'idée de laisser la noble bourrée seule. Mais son cœur s’allégea bien rapidement lorsqu'elle vit celle-ci déambuler non loin dans la rue éclairée par des cristaux de lumière où s'aventuraient seulement quelques autres passants. L'ambiance étouffée de la taverne laissait désormais place à la fraîcheur de la nuit.
-Ziliiiiiiiith !
Rapidement, Astrid la rattrapa et passa son bras autour de la taille de sa camarade de beuverie, autant parce qu'encore une fois la blanche ignorait toute barrière avec une familiarité parfois gênante que pour éviter que la rose trébuche.
-Faut pas dire que l'amour c'nuuuuuul ! Ça a ses mauvais côtés, mais ça a surtout de bons côtés aussi ! On est joyeux, on rit, la vie est plus belle, et on expérience des choses magnifiques qu'on ne pourrait pas vivre sans.Toute sourire, elle rajouta avec une honnêteté qu'on ne lui connaissait guère : En tout cas, moi, je regrette absolument pas d'être tombée amoureuse. Et même si elle est morte, elle continue à vivre à l'intérieur de mwa. Je garde les bons souvenirs, et ça m'a fait grandir en tant que personne, même si ça en a pas l'air héhé ! Le plus important, quand on tombe amoureux, c'est aussi de pouvoir se relever...parce qu'on tombe, hahaha, t'as compris ? Tomber, se relever, hehe. Oui, son humour se dégradait avec l'alcool ingurgité, tout à fait normal. Puis t'es jeeeeuuune encore, tu finiras par comprendre...
-Oh, poussez-vous les ivrognes !
En clignant des yeux, l'alcoolique tourna la tête pour apercevoir derrière elles un carrosse tiré par des rapidodos. Même ivre, elle reconnut tout de suite le danger de se faire écraser et se mit à agir en conséquence, la perspective de finir raplapla ne lui plaisant pas vraiment. Sans un mot, elle se décala sur le côté et tira sa colocataire contre elle pour qu'elle soit également en sécurité, se retrouvant ainsi face à face et sentant l'une et l'autre leur souffle alcoolisé. Malgré l'obscurité, la femme à tout faire, qui dominait en taille sa camarade, pouvait voir sur son visage les traces encore humides où ses larmes avaient coulé, ruinant quelque peu le maquillage rouge. Avec un air qui se voulait bienveillant, Astrid passa ses pouces sur les joues de la rose avant de lui tapoter la tête :
-Sèche-moi donc ces larmes et fait pas cette mine, un sourire ça te va beaucoup mieux heh. Tiens, selon toi, pourquoi les canards sont toujours à l'heure ? Parce qu’ils sont dans l’étang ! Huehuehue.
Une blague de piètre qualité pour tenter de redonner le sourire à son amie.
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Bien qu’elle crut ne jamais y parvenir, l’air de l’extérieur lui vivifia l’esprit. Autant que pouvait l’être des pensées embrouillées par l’alcool. Cela n’avait pas non plus tarie ses larmes qui continuaient de perler aux coins de ses yeux. Zilith, malgré les nombreuses lunes qui s’étaient écoulées depuis qu’elle avait quitté le domicile familial, n’en restait pas moins une enfant. Les expériences lui manquait, d’autant plus en amour et ses seules références s’avéraient être les siennes ou celles des contes pour enfants. Rare étaient ceux qui finissaient mal. Ou peut-être, que là aussi, sa mère avait tenté de la protéger en lui cachant de cruelles réalités. A mesure que la petite noble évoluait dans ce nouvel univers, aux côtés d’Astrid notamment, elle découvrait que rien de tout ce à quoi elle s’était attendu n’existait. La vie était rude de part toutes ses facettes, rien n’était jamais simple. Parfois elle se demandait comment il était possible de survivre dans ce monde de loup. S’y serait-elle mieux acclimaté si dès sa plus tendre enfance quelqu’un l’y avait préparé ? Sans doute. Sauf que ce n’était pas le cas. Zilith avait grandit dans un cocon protecteur de soie et d’argent, où les siens avaient trop bien protégés son intégrité physique et mental. Si ils avaient cru lui rendre service, elle constata qu’il en était tout autre car une nouvelle fois la réalité venait de la frapper de plein fouet.
Elle se sentait stupide, immature, et elle l’était. Mais concevoir que de telles atrocités pouvaient survenir dans la vie d’une personne si jeune et surtout qu’elle soit aussi bien acceptées, c’était tout bonnement injuste. Zilith n’aimait pas l’injustice, même si elle ne pouvait rien y faire.
Tandis qu’elle tanguait, titubait, dans les ruelles, manquait de s’embroncher sur un pavé qui dépassait légèrement, le bras d’Astrid vint chaleureusement s’enrouler autour de ses hanches. Elle ne lui accorda guère d’attention. Il y avait plus important à penser comme par exemple, comment était-il possible dans un monde comme Aryon de ne pas pouvoir sauver une personne ? Oh évidemment, elle n’était pas sotte au point de ne pas avoir la réponse ; si la magie était omniprésente, des dangers tout aussi redoutables l’étaient aussi. Mais tout de même… Surtout avec ses capacités, Astrid n’aurait pas pu changer quoi que ce soit ? Elle lui lança un regard en coin, tout en écoutant son explication. Qui lui sembla d’autant plus triste ; ses larmes redoublèrent.
Avant qu’elle n’ait le temps de répondre, un vague semblant de voix lui parvint et elle se vit attiré dans un coin sombre en retrait de la route. Il fallut un temps monstrueux à Zilith pour que son cerveau ne daigne mettre bout à bout toutes les informations ; la chaleur d’Astrid, ses mains fines qui parcouraient les traits de son visage, sa proximité également.
- Je crois… Elle renifla bruyamment. - Que je comprend mieux votre humour... déplorable et vos conquêtes bien trop nombreuses… Hoquetant elle leva les yeux vers la blonde. - Mais… Ses joues s’empourprèrent subitement, et elle laissa sa main se lever en direction de son visage. D’aucun n’aurait probablement pas prévu la suite des évènements, loin de la nature habituelle de Zilith. Toujours est-il qu’elle écrasa sa main sur le visage de la femme à tout faire et la repoussa en piaillant. - Et ce n’est pas une raison pour tenter de me peloter dans une ruelle sombre ! Goujate ! Échappant à son étreinte et non sans manquer de se manger le mur qui visiblement s’était bien plus rapproché qu’elle ne l’avait imaginé, la noble reprit son long chemin jusqu’à leur petit domaine. - Si vous m’avez raconté de-des sornettes juste pour m’amadouer… ! Dardant son regard sur elle -Lucy soit louée les armes à feu n’existait pas – elle pressa le pas. - En-en plus ! Je-vous.. Nous avons le même âge ! Râla-t-elle de plus belle. D’un geste rageur elle déboucha la bouteille et s’envoya une rasade dans le fond du gosier, redressant la barre juste à temps pour éviter un homme qui la regarda interloqué.
Elle se sentait stupide, immature, et elle l’était. Mais concevoir que de telles atrocités pouvaient survenir dans la vie d’une personne si jeune et surtout qu’elle soit aussi bien acceptées, c’était tout bonnement injuste. Zilith n’aimait pas l’injustice, même si elle ne pouvait rien y faire.
Tandis qu’elle tanguait, titubait, dans les ruelles, manquait de s’embroncher sur un pavé qui dépassait légèrement, le bras d’Astrid vint chaleureusement s’enrouler autour de ses hanches. Elle ne lui accorda guère d’attention. Il y avait plus important à penser comme par exemple, comment était-il possible dans un monde comme Aryon de ne pas pouvoir sauver une personne ? Oh évidemment, elle n’était pas sotte au point de ne pas avoir la réponse ; si la magie était omniprésente, des dangers tout aussi redoutables l’étaient aussi. Mais tout de même… Surtout avec ses capacités, Astrid n’aurait pas pu changer quoi que ce soit ? Elle lui lança un regard en coin, tout en écoutant son explication. Qui lui sembla d’autant plus triste ; ses larmes redoublèrent.
Avant qu’elle n’ait le temps de répondre, un vague semblant de voix lui parvint et elle se vit attiré dans un coin sombre en retrait de la route. Il fallut un temps monstrueux à Zilith pour que son cerveau ne daigne mettre bout à bout toutes les informations ; la chaleur d’Astrid, ses mains fines qui parcouraient les traits de son visage, sa proximité également.
- Je crois… Elle renifla bruyamment. - Que je comprend mieux votre humour... déplorable et vos conquêtes bien trop nombreuses… Hoquetant elle leva les yeux vers la blonde. - Mais… Ses joues s’empourprèrent subitement, et elle laissa sa main se lever en direction de son visage. D’aucun n’aurait probablement pas prévu la suite des évènements, loin de la nature habituelle de Zilith. Toujours est-il qu’elle écrasa sa main sur le visage de la femme à tout faire et la repoussa en piaillant. - Et ce n’est pas une raison pour tenter de me peloter dans une ruelle sombre ! Goujate ! Échappant à son étreinte et non sans manquer de se manger le mur qui visiblement s’était bien plus rapproché qu’elle ne l’avait imaginé, la noble reprit son long chemin jusqu’à leur petit domaine. - Si vous m’avez raconté de-des sornettes juste pour m’amadouer… ! Dardant son regard sur elle -Lucy soit louée les armes à feu n’existait pas – elle pressa le pas. - En-en plus ! Je-vous.. Nous avons le même âge ! Râla-t-elle de plus belle. D’un geste rageur elle déboucha la bouteille et s’envoya une rasade dans le fond du gosier, redressant la barre juste à temps pour éviter un homme qui la regarda interloqué.
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