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Copains d'avant - Hryfin Danvil
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Décidément, la permission de Lyriss ne s'était pas franchement passée comme elle avait pu le prévoir. Il y a environ une semaine de cela, elle avait eue l'occasion de quitter le Village Perché pour rejoindre la maison de ses parents, à Grand Port. La route en elle même avait déjà été rendue difficile par une tempête de neige et une attaque de Smilodon. Mais ça, c'était sans compter sur l'assignation surprise qu'elle avait eue à réaliser au large, aux Archipels, pour démanteler un réseau de pirate notoire. Après toute ces péripéties, elle avait pu retourner auprès de ses parents, et était alors venu le moment de son retour. Quatre jours avant son retour présumé au Village Perché, elle avait pris la route, accompagnée d'Ulrik, son fidèle étalon gris. Issu de l'élevage de sa mère, elle devait bien avouer que ce cheval était tout ce qu'elle avait. Ça, et son épée. Voilà tout.
Lyriss vivait simplement. C'était ce à quoi elle avait toujours aspiré. Esprit libre, elle se disait souvent que si elle ne s'était pas enrôlée dans la Garde, elle aurait été aventurière. A n'en pas douter. Mais elle ne regrettait en rien ce choix.
Pour l'heure, il lui fallait rentrer. Mais elle avait eu à faire un détour par la capitale pour déposer quelques documents pour l'élevage de sa mère. Elle était arrivée un peu plus tôt dans la journée et n'avait pas encore pris le temps de se trouver une auberge. Après un repas rapide dans une taverne, elle s'était mise en quête d'un établissement dans lequel il restait de la place. Cherchant avec bien peu d'assiduité. La nuit n'allait pas tomber tout de suite. Elle avait déposé les documents un peu plus tôt dans la journée, mais préférait ne repartir que le lendemain. De fortes chutes de pluie étaient attendues. Marchant dans la rue, Ulrik sur ses talons, elle leva son regard vers le ciel obscurcit par d'épais nuages. Probable qu'un orage accompagne la pluie.
Il valait mieux ne pas trop trainer. Mais les deux premières auberges dans lesquelles elle entra étaient complètes. C'était bien sa veine. Et alors qu'elle traversait le pont en direction de l'île principale de la capitale, elle se stoppa un instant. A quelques mètres devant elle se trouvait un homme. Un homme particulièrement grand qu'elle cru reconnaitre. Et alors qu'elle s'avança vers lui, ça ne faisait plus de doute. "Hryfin?!" Lança t-elle un peu surprise, d'une voix calme malgré tout. Elle était sûre que c'était lui désormais. Ils avaient suivi le même cursus.
Lyriss vivait simplement. C'était ce à quoi elle avait toujours aspiré. Esprit libre, elle se disait souvent que si elle ne s'était pas enrôlée dans la Garde, elle aurait été aventurière. A n'en pas douter. Mais elle ne regrettait en rien ce choix.
Pour l'heure, il lui fallait rentrer. Mais elle avait eu à faire un détour par la capitale pour déposer quelques documents pour l'élevage de sa mère. Elle était arrivée un peu plus tôt dans la journée et n'avait pas encore pris le temps de se trouver une auberge. Après un repas rapide dans une taverne, elle s'était mise en quête d'un établissement dans lequel il restait de la place. Cherchant avec bien peu d'assiduité. La nuit n'allait pas tomber tout de suite. Elle avait déposé les documents un peu plus tôt dans la journée, mais préférait ne repartir que le lendemain. De fortes chutes de pluie étaient attendues. Marchant dans la rue, Ulrik sur ses talons, elle leva son regard vers le ciel obscurcit par d'épais nuages. Probable qu'un orage accompagne la pluie.
Il valait mieux ne pas trop trainer. Mais les deux premières auberges dans lesquelles elle entra étaient complètes. C'était bien sa veine. Et alors qu'elle traversait le pont en direction de l'île principale de la capitale, elle se stoppa un instant. A quelques mètres devant elle se trouvait un homme. Un homme particulièrement grand qu'elle cru reconnaitre. Et alors qu'elle s'avança vers lui, ça ne faisait plus de doute. "Hryfin?!" Lança t-elle un peu surprise, d'une voix calme malgré tout. Elle était sûre que c'était lui désormais. Ils avaient suivi le même cursus.
Hryfin DanvilLa Garde
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La quille, enfin ! Ce n'est pas que la surveillance du Grand Marché est une plaie, mais ce n'est pas non plus l'affectation de l'année. Une complète sinécure, un hold-up de salaire. Tout dépend de qui est présent ; ce marché est tellement important et imposant que quelques gardes royaux sont souvent dépêchés pour y faire quelques rondes. Beaucoup de gens y connaissent Hryfin, difficile de rater celui qui, par sa simple présence, dissuade toutes actions illégales ou véhémentes de clients mécontents. Aimés par certains, détestés par d'autres, c'était déjà le cas quand il était dans la garde civile. Il a gardé beaucoup de contacts avec ceux qui sont encore en faction dans la capitale. Les autres...Le temps à malheureusement peu à peu dégradé tous ces liens. Mais il n'est pas rancunier dans ce domaine. N'importe qui avec qui il s'entendait bien sera plus que la bienvenue de reprendre contact ou de passer rapidement ! Incroyable, comme si quelque chose du genre allait se passer ?
Il se rendait tranquillement chez lui. Relevé de son poste, il prenait le chemin de sa propriété. Oui, garde royal, ça vient avec un logement. Enfin, ça peut. Un bon privilège, le cerise sur le gâteau qui l'a attiré à dire ''Oui, d'accord, je signe où ?''. Le temps était menaçant, et il était pas contre sa relève. Il aurait pu aller à la taverne, voire un endroit sympa ou se poser. Mais cette journée s'est révélée plus éprouvante, non, pas que la journée, tous ces derniers jours. Certaines choses sont venues...Bouleverser sa monotonie, si on peut dire.
Traversant le pont, profitant du doux clapotis du fleuve, le regard plongé dans la danse de l'eau qui coule paisiblement, une voix, en face de lui, l'interpella. Une voix relativement familière, même si elle commençait à remonter à quelques années peut-être ? Son esprit sortit du vague. A quelques mètres devant lui se tenait une petite femme, de toutes façons, elles sont toutes petites pour lui. De longs cheveux cendres, de grands yeux bleus. Et vu la dégaine, une femme active hein, une garde ou un truc du genre. Allez, ne tournons pas plus longtemps autour du pot.
'' Tiens. Ce serais pas Lyriss la Coincée ? ''
Oui, c'était un petit surnom qu'il lui avait donné, quand ils faisaient leurs classes. Elle était un peu plus vieille que lui, donc ils n'ont pas vraiment été formés tout à fait en même temps. Ils avaient beaucoup plus servi ensemble, dans diverses rondes et affectations. Il l'appelait ainsi car elle avait la juste réputation d'être une rabat-joie finie, à soupirer en voyant les gardes se détruire le crâne dans la taverne la plus proche. Il marcha jusqu'à elle, et s'arrêta pile devant, la toisant d'un œil froid. Il lui fit le signe de la garde, mais la civile. Alors que cet idiot porte actuellement l'armure de la garde royale. Il avait déjà eut du mal à s'adapter au nouveau salut, après neuf ans en garde civile, mais quand en plus on lui met une ancienne camarade sous le nez, il perd complètement la notion des différences. D'ailleurs, enfin quelqu'un qui serait plus surpris de l'uniforme plutôt que l'homme à l'intérieur ! C'est sans doutes grâce à cette particularité physique qu'elle l'avait reconnu, puisqu'il avait encore ce casque qu'il n'avait pas encore enlevé. C'était maintenant chose faite.
Il n'arrivait pas contenir son rôle plus longtemps. C'était quand même bon de la revoir ! Un sourire barra son visage. Il passa à côté d'elle, et lui fit une accolade, mouvement assez technique requérant à ce que le garde royal se penche assez pour ne pas juste la rater, ni trop pour éviter de l'écraser. L'accolade restait tout de même au niveau de la personne ; il sait que Lyriss est une femme solide, elle peut supporter une petite bousculade amicale non-attentionnelle. Il prit un certain temps avant de s'apercevoir qu'elle était seule, juste avec son cheval.
'' Alors, qu'est ce que tu fais là ma grande ? T'es de passage ? La capitale t'as manqué ? ''
Oui, elle est sensible sur sa taille. Ça lui a déjà coûté quelques coups dans les côtes. Il avait déjà les réponses à toutes ces questions. Enfin, sauf à la première. Évidemment qu'elle était de passage et que la capitale lui manquait pas. Les rumeurs et nouvelles des autres disaient toutes qu'elle vivait sa meilleure vie, au village perché. Elle n'a jamais vraiment eut l'air épanouie dans ces rues et si proche de ces murs. Elle lui permettait de faire abstraction de ce qui se passait autour de lui, ce qui n'était pas au goût de tout le monde. Imaginez, ce grand colosse, immobile sur le pont, certes large, mais prenant quand même une petite portion du passage. Les gens commençaient à un peu mal les regarder, sans le savoir, mais ce qu'il sait, c'est que Lyriss déteste se donner ainsi en spectacle, alors qu'au dessus de lui, le temps se faisait plus mauvais.
Il se rendait tranquillement chez lui. Relevé de son poste, il prenait le chemin de sa propriété. Oui, garde royal, ça vient avec un logement. Enfin, ça peut. Un bon privilège, le cerise sur le gâteau qui l'a attiré à dire ''Oui, d'accord, je signe où ?''. Le temps était menaçant, et il était pas contre sa relève. Il aurait pu aller à la taverne, voire un endroit sympa ou se poser. Mais cette journée s'est révélée plus éprouvante, non, pas que la journée, tous ces derniers jours. Certaines choses sont venues...Bouleverser sa monotonie, si on peut dire.
Traversant le pont, profitant du doux clapotis du fleuve, le regard plongé dans la danse de l'eau qui coule paisiblement, une voix, en face de lui, l'interpella. Une voix relativement familière, même si elle commençait à remonter à quelques années peut-être ? Son esprit sortit du vague. A quelques mètres devant lui se tenait une petite femme, de toutes façons, elles sont toutes petites pour lui. De longs cheveux cendres, de grands yeux bleus. Et vu la dégaine, une femme active hein, une garde ou un truc du genre. Allez, ne tournons pas plus longtemps autour du pot.
'' Tiens. Ce serais pas Lyriss la Coincée ? ''
Oui, c'était un petit surnom qu'il lui avait donné, quand ils faisaient leurs classes. Elle était un peu plus vieille que lui, donc ils n'ont pas vraiment été formés tout à fait en même temps. Ils avaient beaucoup plus servi ensemble, dans diverses rondes et affectations. Il l'appelait ainsi car elle avait la juste réputation d'être une rabat-joie finie, à soupirer en voyant les gardes se détruire le crâne dans la taverne la plus proche. Il marcha jusqu'à elle, et s'arrêta pile devant, la toisant d'un œil froid. Il lui fit le signe de la garde, mais la civile. Alors que cet idiot porte actuellement l'armure de la garde royale. Il avait déjà eut du mal à s'adapter au nouveau salut, après neuf ans en garde civile, mais quand en plus on lui met une ancienne camarade sous le nez, il perd complètement la notion des différences. D'ailleurs, enfin quelqu'un qui serait plus surpris de l'uniforme plutôt que l'homme à l'intérieur ! C'est sans doutes grâce à cette particularité physique qu'elle l'avait reconnu, puisqu'il avait encore ce casque qu'il n'avait pas encore enlevé. C'était maintenant chose faite.
Il n'arrivait pas contenir son rôle plus longtemps. C'était quand même bon de la revoir ! Un sourire barra son visage. Il passa à côté d'elle, et lui fit une accolade, mouvement assez technique requérant à ce que le garde royal se penche assez pour ne pas juste la rater, ni trop pour éviter de l'écraser. L'accolade restait tout de même au niveau de la personne ; il sait que Lyriss est une femme solide, elle peut supporter une petite bousculade amicale non-attentionnelle. Il prit un certain temps avant de s'apercevoir qu'elle était seule, juste avec son cheval.
'' Alors, qu'est ce que tu fais là ma grande ? T'es de passage ? La capitale t'as manqué ? ''
Oui, elle est sensible sur sa taille. Ça lui a déjà coûté quelques coups dans les côtes. Il avait déjà les réponses à toutes ces questions. Enfin, sauf à la première. Évidemment qu'elle était de passage et que la capitale lui manquait pas. Les rumeurs et nouvelles des autres disaient toutes qu'elle vivait sa meilleure vie, au village perché. Elle n'a jamais vraiment eut l'air épanouie dans ces rues et si proche de ces murs. Elle lui permettait de faire abstraction de ce qui se passait autour de lui, ce qui n'était pas au goût de tout le monde. Imaginez, ce grand colosse, immobile sur le pont, certes large, mais prenant quand même une petite portion du passage. Les gens commençaient à un peu mal les regarder, sans le savoir, mais ce qu'il sait, c'est que Lyriss déteste se donner ainsi en spectacle, alors qu'au dessus de lui, le temps se faisait plus mauvais.
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Au moment de l'interpeller, elle était sûre d'elle. Elle n'avait pas pour habitude de se montrer si expressive. Et elle n'était pas aveugle au point de ne pas reconnaitre quelqu'un avec qui elle avait servi plusieurs années. D'ailleurs, ce dernier semblait l'avoir reconnue également. Et son entrée en matière n'encouragea pas vraiment Lyriss à sourire, elle qui avait déjà du mal à le faire. Elle esquissa malgré tout un rictus s'y apparentant presque, lui rendant son salut avant de lui asséner un coup de poing dans l'épaule qu'il ne ressenti probablement pas, du fait de son armure. "N'utilise pas ce surnom". Prévint t-elle, à l'aise, comme s'il ne s'étaient jamais quitté.
Sa présence ici n'avait rien de bien surprenant. Il avaient servi ensemble à la capitale avant qu'elle ne la quitte pour le Village Perché il y a de cela quatre ans. Elle était entrée dans le cursus de formation de la garde à 12 ans, quelques années avant lui. Mais elle avait eu l'occasion de le croiser très régulièrement. Elle se souvenait de lui comme d'un homme droit en service, mais plutôt déconneur en dehors. Peut-être avait-il changé, mais ce n'était pas l'impression qu'il donnait pour le moment. C'était bien comme ça. Lyriss n'attendait pas de changement de la part des gens qu'elle côtoyait. Elle avait appris à les apprécier comme tel. Heureusement d'ailleurs, puisqu'elle même n'avait rien de parfait.
Il avait retiré son casque. Casque qui, remarqua Lyriss, n'avait rien d'un casque de Garde. Elle esquissa un sourire, presque fière de lui. "Garde Royal ! Hryfin tu me cache des choses !" Rétorqua t-elle en ricanant, presque moqueuse en ledétaillant de haut en bas, sans aucune gène. "Devrais-je t'appeler Monsieur?" Lança t-elle en une question purement rhétorique. Elle ne comptait pas l'appeler ainsi, même s'il le lui demandait. Probable qu'il le sache très bien d'ailleurs. Même lors de sa formation, Lyriss n'avait jamais fait preuve d'ambition. Elle avait toujours préféré protéger le peuple plutôt que ceux qui le gouverne. Bien qu'elle n'ai pas de grief envers ces derniers. Elle n'était de toute façon, pas faite pour l'étiquette et le protocole. Clairement pas.
Elle haussa les épaules à sa demande, reculant machinalement d'un pas pour ne pas avoir à se casser le coup pour le regarder dans les yeux, posant une main sur l'encolure d'Ulrik qui s'était avancé pour renifler le Garde Royal. "Pas vraiment. Je reviens de permission, ma mère avait des documents pour son élevage à déposer à la caserne qui a réceptionné des chevaux la semaine dernière". Précisa t-elle simplement. Non; La capitale ne lui manquait pas. Son truc, c'était les grands espaces. Elle ne se sentait pas à sa place ici, c'était pour cette raison qu'elle était partie d'ailleurs.
"En fait, je cherchait une auberge, j'aurais bien pris la route, mais une tempête s'annonce". Repris la jeune femme en levant son regard vers le ciel qui se faisait de plus en plus menaçant. Menace qui ne dura pas longtemps puisque des torrents d'eau s'abattirent presque instantanément sur la ville. Lyriss éclata de rire. C'était bien sa veine. Son voyage l'avait fatiguée, il faut croire. Elle n'avait même pas prêté attention aux regards mauvais que lui jetait les passants à ce moment là. A elle, ou à lui. Peut lui importait. Elle voulait juste se poser quelque part. Il s'agissait probablement de la permission la plus éreintante qu'elle n'ai jamais eue.
Sa présence ici n'avait rien de bien surprenant. Il avaient servi ensemble à la capitale avant qu'elle ne la quitte pour le Village Perché il y a de cela quatre ans. Elle était entrée dans le cursus de formation de la garde à 12 ans, quelques années avant lui. Mais elle avait eu l'occasion de le croiser très régulièrement. Elle se souvenait de lui comme d'un homme droit en service, mais plutôt déconneur en dehors. Peut-être avait-il changé, mais ce n'était pas l'impression qu'il donnait pour le moment. C'était bien comme ça. Lyriss n'attendait pas de changement de la part des gens qu'elle côtoyait. Elle avait appris à les apprécier comme tel. Heureusement d'ailleurs, puisqu'elle même n'avait rien de parfait.
Il avait retiré son casque. Casque qui, remarqua Lyriss, n'avait rien d'un casque de Garde. Elle esquissa un sourire, presque fière de lui. "Garde Royal ! Hryfin tu me cache des choses !" Rétorqua t-elle en ricanant, presque moqueuse en ledétaillant de haut en bas, sans aucune gène. "Devrais-je t'appeler Monsieur?" Lança t-elle en une question purement rhétorique. Elle ne comptait pas l'appeler ainsi, même s'il le lui demandait. Probable qu'il le sache très bien d'ailleurs. Même lors de sa formation, Lyriss n'avait jamais fait preuve d'ambition. Elle avait toujours préféré protéger le peuple plutôt que ceux qui le gouverne. Bien qu'elle n'ai pas de grief envers ces derniers. Elle n'était de toute façon, pas faite pour l'étiquette et le protocole. Clairement pas.
Elle haussa les épaules à sa demande, reculant machinalement d'un pas pour ne pas avoir à se casser le coup pour le regarder dans les yeux, posant une main sur l'encolure d'Ulrik qui s'était avancé pour renifler le Garde Royal. "Pas vraiment. Je reviens de permission, ma mère avait des documents pour son élevage à déposer à la caserne qui a réceptionné des chevaux la semaine dernière". Précisa t-elle simplement. Non; La capitale ne lui manquait pas. Son truc, c'était les grands espaces. Elle ne se sentait pas à sa place ici, c'était pour cette raison qu'elle était partie d'ailleurs.
"En fait, je cherchait une auberge, j'aurais bien pris la route, mais une tempête s'annonce". Repris la jeune femme en levant son regard vers le ciel qui se faisait de plus en plus menaçant. Menace qui ne dura pas longtemps puisque des torrents d'eau s'abattirent presque instantanément sur la ville. Lyriss éclata de rire. C'était bien sa veine. Son voyage l'avait fatiguée, il faut croire. Elle n'avait même pas prêté attention aux regards mauvais que lui jetait les passants à ce moment là. A elle, ou à lui. Peut lui importait. Elle voulait juste se poser quelque part. Il s'agissait probablement de la permission la plus éreintante qu'elle n'ai jamais eue.
Hryfin DanvilLa Garde
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Ah oui, ce qui était marrant, c'était que Lyriss la Coincée n'aimait pas le surnom Lyriss la Coincée. Bizarre, pourtant, c'est bien, Lyriss la Coincée ? Bon, d'accord, j'arrête. Le fait qu'elle soit à l'aise rendait Hryfin heureux, cela prouvait que même si le temps passe, certaines relations restent. Encore faut-il prendre des nouvelles, chose pour laquelle le grand n'était pas très doué. Que ce soit avec ses anciens camarades, les gens qu'il a croisés ou encore pire, sa famille. Il ne croit pas au dicton ''loin de yeux, loin du cœur'', disons plutôt que ce n'est pas son cas. Ce n'est pas car il ne s'intéresse pas à vous après vous avoir rencontré qu'il vous aura oublié, et gardera les mêmes relations avec vous que lorsqu'il vous aura quitté. Ce qui lui a parfois causé du tort, accueillir de manière bienveillante quelqu'un qui a finit par énormément changé, et ne pouvait plus l'encadrer. Enfin, il ne laisse pas ces mauvaises expériences avec certains entacher ce qu'il est.
Lyriss venait tout juste de remarquer l'appartenance de Hryfin à la garde royale. Après, ce n'était pas un secret. Cela faisait quelques années qu'il ne l'avait pas vue, or cela fait à peine un an qu'il a l'honneur d'appartenir à cette garde d'élite, n'ayons pas peur des mots. Même si ce n'était qu'un titre honorifique à ses yeux. Cela changeait principalement ses affectations, priorités et, admettons le, son solde qui était un peu mieux depuis qu'il avait intégré ce Corps. Il ne le cachait pas, il n'aurait pas à en avoir honte. Mais ça fait bizarre d'entendre Lyriss le taquiner et ricaner comme ça. Elle avait peut être changée, depuis sont départ pour le Nord ? Dans tous les cas, hors de question qu'elle l'appelle Monsieur, surtout qu'il y aurait plus de chances qu'elle s'énerve et se vexe si il répondait ''Oui, carrément, maintenant que je suis au dessus de toi''. Non, il rit également.
'' Commence à m'appeler Monsieur, je t'appellerais Mademoiselle. Même effet désagréable hein ? ''
Oui, sa présence était justifiée, elle faisait sens. Il avait déjà entendu parler de l'élevage de sa famille, qui fournit des destriers aux gardes depuis quelques temps déjà. Après, c'était pas d'habitude sa mère ou un employé ou autre qui ramenait ces documents ? Ils devaient être relativement importants pour que la garde se déplace d'elle même. Ou ce n'était peut-être qu'un concours pratique de circonstances, comme elle dit revenir de permission, elle passait par là et pouvait déposer les documents. Ouais, ça fait sens.
Ah, oui. Les auberges sont bondées en ce moment, il doit se passer quelque chose à la capitale ou chez les nobles alentours. Le marché était bondé aujourd'hui, à y repenser. A cette heure là, ce serait d'autant plus difficile d'en trouver une. Et c'est pas lui qui pourrait en conseiller une, à part les tavernes et les échoppes, il ne connaît pas énormément de bâtiments en ville. Après, il pourrait lui proposer de passer la nuit chez lui ? En espérant que ce soit pas mal reçu, même si il n'y avait rien à : une proposition amicale pour dépanner une vieille connaissance, rien de plus. Il était trop naïf, direct, honnête et sympathique pour se faire de mauvais films.
'' Au pire, passes la nuit chez moi en attendant la fin de la pluie ? Tu pourras partir à l'aube ou quand le temps sera meilleur ? ''
A peine eut-elle le temps de répondre que la pluie finit par s'abattre une bonne fois pour toute, les fines mais nombreuses gouttelettes tintant contre son armure. Bon, super, va falloir composer avec ça, et vite. Surtout que ça faisait un boucan d'enfer. Il essaya de se faire comprendre en parlant par dessus la pluie, demandant à la femme de le suivre, puis de commencer à courir dans une direction, tout en donnant une petite tape sur l'épaule de Lyriss en passant à côté d'elle.
Heureux de voir qu'elle l'avait suivit. Ils avaient fait un crochet par une écurie, afin qu'elle puisse y déposer tranquillement son cheval. Il regretta de ne pas avoir d'endroit chez lui pour y mettre une monture. Il n'en a lui même pas, donc il n'en voyait pas l’intérêt jusque là. Ils avaient pas mal marchés sous la flotte, il espérait qu'elle avait du change, dans son sac. A part une chemise qui lui servirait de jupe très courte, il n'aurait rien à lui proposer. Et là, ça y est, ils étaient devant chez lui. Il ouvrit la porte d'une maison, d'une taille modeste mais d'un extérieur assez charmant, avec ce bois et ces pierres apparentes. Par contre, l'intérieur reflétait le style de vie du garde. Une salle d'eau à droite, en rentrant. Le petit couloir donnait sur la ''grande'' pièce principale, servant de salon et de cuisine. Un escalier menait à deux pièces à l'étage, une chambre, ou il dort, et une sorte de débarras/pièce fourre tout, avec équipements, armes, bouquins jamais lus...Des trucs de sa famille, aussi. Non, ce n'est pas ça qui reflète la vie de Hryfin. C'est la sobriété de la décoration, presque le manque de personnalité du lieu. Un ameublement simple, pareil que pour la décoration. Les deux gardes étaient trempés.
'' Voilà. Bienvenue chez moi. C'est autre chose que la propriété que les autres Danvil ont, j'imagine. ''
On peut pas dire qu'il ait hérité de la démesure de sa lignée. Il observa Lyriss de tête en pied, elle était drôlement pathétique, ses cheveux dégoulinants et ses vêtements imbibés. Il lui désigna la salle d'eau.
'' Je te laisse te changer et te mettre à l'aise. Je te laisserais ma chambre, je prendrais le canapé. ''
Ou il pourrait rouler des vêtements et diverses couvertures pour se faire un lit de fortune dans son autre pièce de l'étage. Mais il avait de base aussi souvent l'habitude de dormir dans le canapé au rez de chaussée. Souvent, éclaté, si il travaillait, ou parfois saoul, quand il est en permission ou après un service peu éprouvant, il s'endort dessus après l'avoir rendu confortables avec des couvertures qui sont d'ailleurs partiellement rangées dans un coffre juste à côté. Au fond de la pièce se trouve aussi un bureau, plutôt chic, ça, cadeau de sa famille, par contre. Afin qu'il puisse, ironiquement, garder contact. Il y avait des livres, un nécessaire d'écriture et des feuilles vierges, certaines toutes pliées et raturées. S'il ne donne pas de nouvelles, c'est qu'il est parfois mauvais pour en donner. Sur un coin du bureau se dressait une pile de lettres ouvertes, celles que sa famille lui envoyait de temps en temps. Eux étaient restés sur les alentours du Grand Port, mais montaient souvent à la capitale pour diverses occasions. Ce n'est pas pour autant qu'ils se voyaient.
Pensif, il se mit à monter les escaliers, pour rentrer dans son débarras. Il s'y déshabilla et déposa, sur un mannequin, son ensemble de garde royal. Son commandant lui rentrerait peut-être dedans, à laisser ainsi chez lui son set. Tout en sachant quand même que ce n'est pas à mal, si Hryfin ne s'embête pas à revenir à la caserne à chaque fois. Il mit juste un haut similaire à un débardeur blanc, et un pantalon souple marron. Il descendit, Lyriss n'avait pas encore l'air d'être sortie, même si ses chaussures trempées étaient présentes à côté de la porte. Il en profita pour jeter quelques bûches dans la cheminée, et d'allumer un petit feu, l'âtre étant idéalement situé en face du canapé, et à droite de cet âtre, une grande bibliothèque à moitié vide trônait.
Lyriss venait tout juste de remarquer l'appartenance de Hryfin à la garde royale. Après, ce n'était pas un secret. Cela faisait quelques années qu'il ne l'avait pas vue, or cela fait à peine un an qu'il a l'honneur d'appartenir à cette garde d'élite, n'ayons pas peur des mots. Même si ce n'était qu'un titre honorifique à ses yeux. Cela changeait principalement ses affectations, priorités et, admettons le, son solde qui était un peu mieux depuis qu'il avait intégré ce Corps. Il ne le cachait pas, il n'aurait pas à en avoir honte. Mais ça fait bizarre d'entendre Lyriss le taquiner et ricaner comme ça. Elle avait peut être changée, depuis sont départ pour le Nord ? Dans tous les cas, hors de question qu'elle l'appelle Monsieur, surtout qu'il y aurait plus de chances qu'elle s'énerve et se vexe si il répondait ''Oui, carrément, maintenant que je suis au dessus de toi''. Non, il rit également.
'' Commence à m'appeler Monsieur, je t'appellerais Mademoiselle. Même effet désagréable hein ? ''
Oui, sa présence était justifiée, elle faisait sens. Il avait déjà entendu parler de l'élevage de sa famille, qui fournit des destriers aux gardes depuis quelques temps déjà. Après, c'était pas d'habitude sa mère ou un employé ou autre qui ramenait ces documents ? Ils devaient être relativement importants pour que la garde se déplace d'elle même. Ou ce n'était peut-être qu'un concours pratique de circonstances, comme elle dit revenir de permission, elle passait par là et pouvait déposer les documents. Ouais, ça fait sens.
Ah, oui. Les auberges sont bondées en ce moment, il doit se passer quelque chose à la capitale ou chez les nobles alentours. Le marché était bondé aujourd'hui, à y repenser. A cette heure là, ce serait d'autant plus difficile d'en trouver une. Et c'est pas lui qui pourrait en conseiller une, à part les tavernes et les échoppes, il ne connaît pas énormément de bâtiments en ville. Après, il pourrait lui proposer de passer la nuit chez lui ? En espérant que ce soit pas mal reçu, même si il n'y avait rien à : une proposition amicale pour dépanner une vieille connaissance, rien de plus. Il était trop naïf, direct, honnête et sympathique pour se faire de mauvais films.
'' Au pire, passes la nuit chez moi en attendant la fin de la pluie ? Tu pourras partir à l'aube ou quand le temps sera meilleur ? ''
A peine eut-elle le temps de répondre que la pluie finit par s'abattre une bonne fois pour toute, les fines mais nombreuses gouttelettes tintant contre son armure. Bon, super, va falloir composer avec ça, et vite. Surtout que ça faisait un boucan d'enfer. Il essaya de se faire comprendre en parlant par dessus la pluie, demandant à la femme de le suivre, puis de commencer à courir dans une direction, tout en donnant une petite tape sur l'épaule de Lyriss en passant à côté d'elle.
Heureux de voir qu'elle l'avait suivit. Ils avaient fait un crochet par une écurie, afin qu'elle puisse y déposer tranquillement son cheval. Il regretta de ne pas avoir d'endroit chez lui pour y mettre une monture. Il n'en a lui même pas, donc il n'en voyait pas l’intérêt jusque là. Ils avaient pas mal marchés sous la flotte, il espérait qu'elle avait du change, dans son sac. A part une chemise qui lui servirait de jupe très courte, il n'aurait rien à lui proposer. Et là, ça y est, ils étaient devant chez lui. Il ouvrit la porte d'une maison, d'une taille modeste mais d'un extérieur assez charmant, avec ce bois et ces pierres apparentes. Par contre, l'intérieur reflétait le style de vie du garde. Une salle d'eau à droite, en rentrant. Le petit couloir donnait sur la ''grande'' pièce principale, servant de salon et de cuisine. Un escalier menait à deux pièces à l'étage, une chambre, ou il dort, et une sorte de débarras/pièce fourre tout, avec équipements, armes, bouquins jamais lus...Des trucs de sa famille, aussi. Non, ce n'est pas ça qui reflète la vie de Hryfin. C'est la sobriété de la décoration, presque le manque de personnalité du lieu. Un ameublement simple, pareil que pour la décoration. Les deux gardes étaient trempés.
'' Voilà. Bienvenue chez moi. C'est autre chose que la propriété que les autres Danvil ont, j'imagine. ''
On peut pas dire qu'il ait hérité de la démesure de sa lignée. Il observa Lyriss de tête en pied, elle était drôlement pathétique, ses cheveux dégoulinants et ses vêtements imbibés. Il lui désigna la salle d'eau.
'' Je te laisse te changer et te mettre à l'aise. Je te laisserais ma chambre, je prendrais le canapé. ''
Ou il pourrait rouler des vêtements et diverses couvertures pour se faire un lit de fortune dans son autre pièce de l'étage. Mais il avait de base aussi souvent l'habitude de dormir dans le canapé au rez de chaussée. Souvent, éclaté, si il travaillait, ou parfois saoul, quand il est en permission ou après un service peu éprouvant, il s'endort dessus après l'avoir rendu confortables avec des couvertures qui sont d'ailleurs partiellement rangées dans un coffre juste à côté. Au fond de la pièce se trouve aussi un bureau, plutôt chic, ça, cadeau de sa famille, par contre. Afin qu'il puisse, ironiquement, garder contact. Il y avait des livres, un nécessaire d'écriture et des feuilles vierges, certaines toutes pliées et raturées. S'il ne donne pas de nouvelles, c'est qu'il est parfois mauvais pour en donner. Sur un coin du bureau se dressait une pile de lettres ouvertes, celles que sa famille lui envoyait de temps en temps. Eux étaient restés sur les alentours du Grand Port, mais montaient souvent à la capitale pour diverses occasions. Ce n'est pas pour autant qu'ils se voyaient.
Pensif, il se mit à monter les escaliers, pour rentrer dans son débarras. Il s'y déshabilla et déposa, sur un mannequin, son ensemble de garde royal. Son commandant lui rentrerait peut-être dedans, à laisser ainsi chez lui son set. Tout en sachant quand même que ce n'est pas à mal, si Hryfin ne s'embête pas à revenir à la caserne à chaque fois. Il mit juste un haut similaire à un débardeur blanc, et un pantalon souple marron. Il descendit, Lyriss n'avait pas encore l'air d'être sortie, même si ses chaussures trempées étaient présentes à côté de la porte. Il en profita pour jeter quelques bûches dans la cheminée, et d'allumer un petit feu, l'âtre étant idéalement situé en face du canapé, et à droite de cet âtre, une grande bibliothèque à moitié vide trônait.
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Depuis qu'elle avait quittée la capitale, Lyriss n'avait pas vraiment eue l'occasion de croiser des têtes familières. Elle s'était fait son cercle de connaissance au Village Perché, mais elle devait bien l'avouer, pas de réels amis. Elle ne savait pas bien si elle considéré Hryfin comme tel, mais elle l'avait côtoyé suffisamment longtemps pour être heureuse de le revoir. Leurs années de service n'avaient pas toujours été de tout repos, mais elle en gardait de bon souvenirs. Même si elle avait eu du mal à s'intégrer et était réputée bagarreuse. Il est vrai que l’impulsivité de la jeune femme n'était plus à démontrer. Et durant ces années, elle avait eue l'occasion de s'attirer les foudres de bien des Capitaines.
"Ou Madame, qu'en sais tu?" Repris Lyriss, moqueuse. C'est vrai après tout. Elle portait des gants, il ne pouvait pas franchement savoir si elle portait une alliance. Ceci dit, il devait la connaitre assez pour savoir que le mariage n'était pas franchement pour elle. Elle aimait trop suivre ses envies. Elle était bien trop libre pour se lier à une homme pour le reste de ses jours. D'ailleurs, ses parents désespéraient un peu de la voir ainsi. Il n'était pas très bien vu pour une famille d'avoir une "vieille fille" dans ses rangs. Lyriss s'en fichait éperdument. Elle marqua un temps d'arrêt. "Mais ne m'appelle pas comme ça"; Prévint elle en le fixant assez intensément pour qu'il comprenne qu'il en paierait le prix si d'aventure il tentait.
Hryfin lui proposa alors de l’héberger. Proposition qui aurait pu paraitre extrêmement déplacé d'un Garde à une femme non mariée, justement. Mais Lyriss ne réfléchissait pas comme ça. Sans parler de naïveté, elle était extrêmement terre à terre. Il aurait pu lui caresser la joue qu'elle n'y aurait pas vu d'avance. Et de toute façon, elle était trop heureuse d'avoir trouvé un toit pour la nuit. " Ca me va ! Tu tombes vraiment à pic, j'aurais du me renseignée sur ce qu'il se passait dans la Capitale avant de venir..." Concéda t-elle alors en se mettant en route. Les fines gouttelettes trempèrent ses cheveux assez rapidement, alors qu'elle conduisait Ulrik dans une écurie non loin de là. Elle récupéra le tapis de sa selle qui comportait deux sacoche, et donc ses effets.
Alors qu'ils parvenaient chez Hryfin, elle ne prit même pas la peine de détailler la demeure. Elle n'était pas très matérialiste. Son allure le prouvait. Et elle n'avait même pas de maison, alors comment aurait elle pu juger qui que ce soit. Elle avait complètement oublié qu'il appartenait à une grande famille. Là encore, elle ne prêtait pas attention à tout ça. Il aurait bien pu être le Roi que ça n'aurait rien changé pour elle. Lyriss esquissa un sourire fugace à la remarque de son acolyte. "J'habite dans une chambre à la caserne du Village Perché. Je suis mal placée pour dire quoi que ce soit". Précisa t'elle en posant ses affaires dans un coin. Elle goutait sur le sol. Il fallait vraiment qu'elle se change. Par chance, elle avait de quoi le faire dans une des sacoche de son tapis de selle. "Oh tu sais, je reviens d'un long voyage, le canapé m'ira très bien aussi, ne prend pas cette peine". Assura t-elle en un haussement d'épaule avant de se diriger vers la salle de bain.
Elle commença par essorer ses cheveux avant de retirer ses vêtements trempés. Heureuse de s'en débarrasser, elle soupira de soulagement. Elle était épuisée et avait hâte de pouvoir rentrer chez elle. Ceci dit, la soirée promettait d'être intéressante. Sans doute avaient ils des choses à se raconter après tout ce temps. Enfilant son pantalon de rechange, un pantalon ajusté, en tissu brun, ainsi qu'un chemisier blanc assez semblable à celui qu'elle venait de retirer, elle ne pris pas la peine de remettre sa ceinture. Elle n'en aurait pas besoin. Défaisant ses cheveux pour les attacher de nouveau, lorsqu'elle sorti de la salle de bain, Hryfin était redescendu. Le rejoignant prêt de la cheminée en finissant d'ajuster ses cheveux d'un geste machinal. "Alors, que deviens tu? La Capitale ne t'as pas encore fait fuir?" Indiqua Lyriss en riant brièvement. Elle savait que la ville pouvait s'avérer épuisante. Mais peut-être - sûrement e fait - y trouvait il son compte contrairement à elle.
La jeune femme semblait étonnement à l'aise pour quelqu'un qui s'était fait inviter à la dernière minute. Il faut dire qu'elle n'était pas compliquée, et se sentait chez elle partout. Un avantage pour quelqu'un qui voyage beaucoup. Elle pris place sur le canapé, observant Hryfin s'occuper de la cheminée. "Merci, au fait. Je ne crois pas te l'avoir dit". Reprit-elle malgré tout.
"Ou Madame, qu'en sais tu?" Repris Lyriss, moqueuse. C'est vrai après tout. Elle portait des gants, il ne pouvait pas franchement savoir si elle portait une alliance. Ceci dit, il devait la connaitre assez pour savoir que le mariage n'était pas franchement pour elle. Elle aimait trop suivre ses envies. Elle était bien trop libre pour se lier à une homme pour le reste de ses jours. D'ailleurs, ses parents désespéraient un peu de la voir ainsi. Il n'était pas très bien vu pour une famille d'avoir une "vieille fille" dans ses rangs. Lyriss s'en fichait éperdument. Elle marqua un temps d'arrêt. "Mais ne m'appelle pas comme ça"; Prévint elle en le fixant assez intensément pour qu'il comprenne qu'il en paierait le prix si d'aventure il tentait.
Hryfin lui proposa alors de l’héberger. Proposition qui aurait pu paraitre extrêmement déplacé d'un Garde à une femme non mariée, justement. Mais Lyriss ne réfléchissait pas comme ça. Sans parler de naïveté, elle était extrêmement terre à terre. Il aurait pu lui caresser la joue qu'elle n'y aurait pas vu d'avance. Et de toute façon, elle était trop heureuse d'avoir trouvé un toit pour la nuit. " Ca me va ! Tu tombes vraiment à pic, j'aurais du me renseignée sur ce qu'il se passait dans la Capitale avant de venir..." Concéda t-elle alors en se mettant en route. Les fines gouttelettes trempèrent ses cheveux assez rapidement, alors qu'elle conduisait Ulrik dans une écurie non loin de là. Elle récupéra le tapis de sa selle qui comportait deux sacoche, et donc ses effets.
Alors qu'ils parvenaient chez Hryfin, elle ne prit même pas la peine de détailler la demeure. Elle n'était pas très matérialiste. Son allure le prouvait. Et elle n'avait même pas de maison, alors comment aurait elle pu juger qui que ce soit. Elle avait complètement oublié qu'il appartenait à une grande famille. Là encore, elle ne prêtait pas attention à tout ça. Il aurait bien pu être le Roi que ça n'aurait rien changé pour elle. Lyriss esquissa un sourire fugace à la remarque de son acolyte. "J'habite dans une chambre à la caserne du Village Perché. Je suis mal placée pour dire quoi que ce soit". Précisa t'elle en posant ses affaires dans un coin. Elle goutait sur le sol. Il fallait vraiment qu'elle se change. Par chance, elle avait de quoi le faire dans une des sacoche de son tapis de selle. "Oh tu sais, je reviens d'un long voyage, le canapé m'ira très bien aussi, ne prend pas cette peine". Assura t-elle en un haussement d'épaule avant de se diriger vers la salle de bain.
Elle commença par essorer ses cheveux avant de retirer ses vêtements trempés. Heureuse de s'en débarrasser, elle soupira de soulagement. Elle était épuisée et avait hâte de pouvoir rentrer chez elle. Ceci dit, la soirée promettait d'être intéressante. Sans doute avaient ils des choses à se raconter après tout ce temps. Enfilant son pantalon de rechange, un pantalon ajusté, en tissu brun, ainsi qu'un chemisier blanc assez semblable à celui qu'elle venait de retirer, elle ne pris pas la peine de remettre sa ceinture. Elle n'en aurait pas besoin. Défaisant ses cheveux pour les attacher de nouveau, lorsqu'elle sorti de la salle de bain, Hryfin était redescendu. Le rejoignant prêt de la cheminée en finissant d'ajuster ses cheveux d'un geste machinal. "Alors, que deviens tu? La Capitale ne t'as pas encore fait fuir?" Indiqua Lyriss en riant brièvement. Elle savait que la ville pouvait s'avérer épuisante. Mais peut-être - sûrement e fait - y trouvait il son compte contrairement à elle.
La jeune femme semblait étonnement à l'aise pour quelqu'un qui s'était fait inviter à la dernière minute. Il faut dire qu'elle n'était pas compliquée, et se sentait chez elle partout. Un avantage pour quelqu'un qui voyage beaucoup. Elle pris place sur le canapé, observant Hryfin s'occuper de la cheminée. "Merci, au fait. Je ne crois pas te l'avoir dit". Reprit-elle malgré tout.
Hryfin DanvilLa Garde
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Oui, oui, bien sûr, Lyriss, Madame quelque-chose. Le jour ou elle se posera, merde, il sait pas ce qu'il serait capable de faire. Enfin, pas que ça l'énerverait, que ça le gênerait, non, il serait content pour elle, pour tout dire, mais ça ne lui ressemble tellement pas, de ce qu'il se souvient d'elle, d'être liée à une quelconque obligation. C'était déjà un problème, d'ailleurs, ce caractère un peu rebelle. Plusieurs gardes s'y sont frottés et piqués, eh, même Hryfin lui même. Mais il pense que c'est comme ça qu'ils s'entendent, et pour ça qu'ils se permettent de rester proche. C'est un des seuls à l'avoir appelée ''La coincée'', puis avoir continué même après son énervement et les quelques coups qu'il a pris, alors que la plupart des gardes se sont moqués puis n'ont pas demandé leur reste. Donc, bien sur qu'il allait garder en tête qu'elle lui avait demandé de pas l'appeler comme ça. Et bien sur qu'il allait complètement le faire.
Heureusement pour lui, elle n'avait fait aucun commentaire sur la sobriété de son habitation, mais en y réfléchissant, oui, elle a raison, la plupart des gardes n'ont pas de ''chez eux'', en tous cas, les célibataires, ce qui représente bizarrement une bonne quantité des gardes moyens quand même. Les affectations de jour et la taverne de nuit ne risque pas de donner beaucoup d'occasions de fonder quelque chose, c'est un fait. En vrai, il fait vraiment partie des chanceux, et ce grâce à sa promotion. Il en était pas peu fier, et savait que cela allait être un des sujets de ce soir, ils ont beaucoup à rattraper.
Elle était sortie, sèche, en tout cas, beaucoup plus que tout à l'heure, mais c'est à peine si ses vêtements étaient différents. Une chose sur laquelle ils se sont souvent entendus, pas que eux, mais avec plein d'autres gardes aussi, il n'a jamais vu de personnes s'habillant aussi simplement que ces gens qui n'ont de temps de s'occuper d'eux pour s'occuper des autres. Les citoyens veulent tous les nouvelles fringues à la mode de la capitale, les nobles les porte déjà depuis plus de deux ans. D'un côté, c'est rafraîchissant de voir toutes ces personnes en couleur, faisant attention à eux, car en vrai, c'est complètement l'inverse qu'il fréquente le plus. Elle se posta près de la cheminée, à côté de lui, lui demandant, comme prévu, des nouvelles. En vrai, il ne s'était rien passé de bien passionnant, et sans doutes les nouvelles de Lyriss seraient bien plus intéressantes que les siennes. Il lui répondit en continuant à bouger les bûches machinalement.
'' En vrai, pas grand chose. Enfin à part la promotion, comme t'as déjà vu. Ça fait, quoi, à peine un an ? Pas une grande différence en vrai. Sauf que maintenant, je dois aussi tourner dans le palais. ''
C'est vrai qu'à part les quelques privilèges, comme l'accès facilité à un domicile et une paye un peu plus élevée, le travail c'était le travail. Il était envié par certains anciens de la garde civile, qui pensent que Hryfin avait réussit à trouver un sacré poste de planqué. Pour lui, c'est presque plus planqué d'être posté ailleurs qu'à la capitale, car c'est ici qu'il y aurait le plus besoin d'effectif, et que la charge de travail est la plus élevée. Au moins, il y avait pas de quoi s'ennuyer.
'' Non, pas encore ! Je me plaît plutôt bien ici. On a largement de quoi faire, et beaucoup d'anciens sont encore là, c'est ici ma maison. Et t'as pas besoin de me remercier, c'est normal. ''
Il était naturellement gentil, encore plus avec les gens qu'il connaît et apprécie. C'était tout à fait naturel de l'héberger et l'aider plutôt que de la laisser sous la pluie. Après, même s'il ne pleuvait pas à en faire déborder le fleuve, il l'aurait tout de même invitée, elle n'aurait possiblement pas prit la même décision, on peut pas dire qu'elle ait eu l'ombre d'un choix à ce moment là. Ça devrait être bon pour le feu, ils n'auraient pas froid cette nuit. Il se releva de tout son long, se tourna pour faire face au canapé et donc à son invitée.
'' Non, j'insiste, tu prendra la chambre cette nuit. Vu comment jsuis taillé '' Il écarta un peu les bras, restant droit. '' T'imagines bien que j'ai un lit fait pour. Tu dormiras bien, et tu repartiras plus tranquille. ''
Il sait ce que c'est, que d'être loin de chez soi, et devoir trouver un endroit ou dormir, au plus vite ou au moins cher, ce qui peut résulter en des douleurs physiques ou des raideurs dans la nuque au moment de repartir, et transforme un moment pas forcément agréable en une véritable purge. Il ne voulait pas que son amie quitte sa demeure en de mauvaises conditions. Il n'avait aucune idée de si elle avait déjà mangé, quel mauvais hôte était-il en train de faire ! Mais un petit sourire taquin venait de naître sur son visage, alors qu'il regardait la garde avec des yeux joueurs.
'' Ohlala, quel mauvais hôte je fais ! Je m'en excuse, Madame. ''
Sans rien dire de plus, avec toujours des mauvaises intentions, il se tourna afin d'arriver à ce qui ressemblait à un espace cuisine, des meubles qui servaient à garder divers plats qu'il n'utilisait jamais, en tout cas, que quelques uns. C'était pas un grand cuisinier, souvent il achetait des trucs prêts au marché, ou quelques ingrédients simples qu'il avait juste à couper, à balancer dans la marmite et c'est tout. Par contre, si on ouvre CE tiroir, il y aura diverses bouteilles de vin, bière et autres alcools de miel et hypocras. Il prit aléatoirement une bouteille de vin, deux verres, et posa le tout sur le meuble. Juste à côté, sur une sorte de réchaud trônait une marmite, avec dedans plusieurs sortes de légumes grossièrement coupés et de la viande.
'' Du coup, est ce que Madame désire quoi que ce soit ? Un peu de vin, de quoi manger ? Vous savez que vous êtes mon invitée, Madame. ''
Oh le lourd. Il aurait lui même envie de s'enfoncer la tête dans le mur ; s'il se parlait à lui même, il aurait déjà fait en sorte qu'il se taise. Mais l'idée de reprovoquer gentiment Lyriss était trop tentante, et il savait -ou en tout cas, espérait- qu'elle comprendrait bien que ce n'est qu'amical, elle avait tendu une perche qu'il était obligé de saisir. Il était toujours dos à elle, en train de rallumer le réchaud, et de se servir un verre.
Heureusement pour lui, elle n'avait fait aucun commentaire sur la sobriété de son habitation, mais en y réfléchissant, oui, elle a raison, la plupart des gardes n'ont pas de ''chez eux'', en tous cas, les célibataires, ce qui représente bizarrement une bonne quantité des gardes moyens quand même. Les affectations de jour et la taverne de nuit ne risque pas de donner beaucoup d'occasions de fonder quelque chose, c'est un fait. En vrai, il fait vraiment partie des chanceux, et ce grâce à sa promotion. Il en était pas peu fier, et savait que cela allait être un des sujets de ce soir, ils ont beaucoup à rattraper.
Elle était sortie, sèche, en tout cas, beaucoup plus que tout à l'heure, mais c'est à peine si ses vêtements étaient différents. Une chose sur laquelle ils se sont souvent entendus, pas que eux, mais avec plein d'autres gardes aussi, il n'a jamais vu de personnes s'habillant aussi simplement que ces gens qui n'ont de temps de s'occuper d'eux pour s'occuper des autres. Les citoyens veulent tous les nouvelles fringues à la mode de la capitale, les nobles les porte déjà depuis plus de deux ans. D'un côté, c'est rafraîchissant de voir toutes ces personnes en couleur, faisant attention à eux, car en vrai, c'est complètement l'inverse qu'il fréquente le plus. Elle se posta près de la cheminée, à côté de lui, lui demandant, comme prévu, des nouvelles. En vrai, il ne s'était rien passé de bien passionnant, et sans doutes les nouvelles de Lyriss seraient bien plus intéressantes que les siennes. Il lui répondit en continuant à bouger les bûches machinalement.
'' En vrai, pas grand chose. Enfin à part la promotion, comme t'as déjà vu. Ça fait, quoi, à peine un an ? Pas une grande différence en vrai. Sauf que maintenant, je dois aussi tourner dans le palais. ''
C'est vrai qu'à part les quelques privilèges, comme l'accès facilité à un domicile et une paye un peu plus élevée, le travail c'était le travail. Il était envié par certains anciens de la garde civile, qui pensent que Hryfin avait réussit à trouver un sacré poste de planqué. Pour lui, c'est presque plus planqué d'être posté ailleurs qu'à la capitale, car c'est ici qu'il y aurait le plus besoin d'effectif, et que la charge de travail est la plus élevée. Au moins, il y avait pas de quoi s'ennuyer.
'' Non, pas encore ! Je me plaît plutôt bien ici. On a largement de quoi faire, et beaucoup d'anciens sont encore là, c'est ici ma maison. Et t'as pas besoin de me remercier, c'est normal. ''
Il était naturellement gentil, encore plus avec les gens qu'il connaît et apprécie. C'était tout à fait naturel de l'héberger et l'aider plutôt que de la laisser sous la pluie. Après, même s'il ne pleuvait pas à en faire déborder le fleuve, il l'aurait tout de même invitée, elle n'aurait possiblement pas prit la même décision, on peut pas dire qu'elle ait eu l'ombre d'un choix à ce moment là. Ça devrait être bon pour le feu, ils n'auraient pas froid cette nuit. Il se releva de tout son long, se tourna pour faire face au canapé et donc à son invitée.
'' Non, j'insiste, tu prendra la chambre cette nuit. Vu comment jsuis taillé '' Il écarta un peu les bras, restant droit. '' T'imagines bien que j'ai un lit fait pour. Tu dormiras bien, et tu repartiras plus tranquille. ''
Il sait ce que c'est, que d'être loin de chez soi, et devoir trouver un endroit ou dormir, au plus vite ou au moins cher, ce qui peut résulter en des douleurs physiques ou des raideurs dans la nuque au moment de repartir, et transforme un moment pas forcément agréable en une véritable purge. Il ne voulait pas que son amie quitte sa demeure en de mauvaises conditions. Il n'avait aucune idée de si elle avait déjà mangé, quel mauvais hôte était-il en train de faire ! Mais un petit sourire taquin venait de naître sur son visage, alors qu'il regardait la garde avec des yeux joueurs.
'' Ohlala, quel mauvais hôte je fais ! Je m'en excuse, Madame. ''
Sans rien dire de plus, avec toujours des mauvaises intentions, il se tourna afin d'arriver à ce qui ressemblait à un espace cuisine, des meubles qui servaient à garder divers plats qu'il n'utilisait jamais, en tout cas, que quelques uns. C'était pas un grand cuisinier, souvent il achetait des trucs prêts au marché, ou quelques ingrédients simples qu'il avait juste à couper, à balancer dans la marmite et c'est tout. Par contre, si on ouvre CE tiroir, il y aura diverses bouteilles de vin, bière et autres alcools de miel et hypocras. Il prit aléatoirement une bouteille de vin, deux verres, et posa le tout sur le meuble. Juste à côté, sur une sorte de réchaud trônait une marmite, avec dedans plusieurs sortes de légumes grossièrement coupés et de la viande.
'' Du coup, est ce que Madame désire quoi que ce soit ? Un peu de vin, de quoi manger ? Vous savez que vous êtes mon invitée, Madame. ''
Oh le lourd. Il aurait lui même envie de s'enfoncer la tête dans le mur ; s'il se parlait à lui même, il aurait déjà fait en sorte qu'il se taise. Mais l'idée de reprovoquer gentiment Lyriss était trop tentante, et il savait -ou en tout cas, espérait- qu'elle comprendrait bien que ce n'est qu'amical, elle avait tendu une perche qu'il était obligé de saisir. Il était toujours dos à elle, en train de rallumer le réchaud, et de se servir un verre.
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Lyriss n’était pas une femme compliquée. Elle était heureuse de savoir que le Hryfin qu'elle avait connu n’avait pas changé plus que ça. Elle n'avait pas prévu de le revoir rapidement, aussi, elle ne pouvait pas prétendre être soulagée. Mais elle appréciait le fait d'avoir l'occasion de renouer avec cette partie de sa vie. C’est ainsi qu’assise là, chez lui, elle réalisa qu'elle n'aurait pas pu trouver meilleure auberge. Probable que de nombreuses personnes auraient été embarrassée de se faire inviter chez quelqu'un qu'elle n'avait pas vu depuis un moment. Mais ce n'était pas le genre de Lyriss.
Alors qu'il lui répondait simplement sur son parcours depuis leur dernière rencontre, elle se contentait de l’écouter sans un mot, le regard rivé sur l'âtre de la cheminée. Ses cheveux encore trempés ruisselaient très légèrement sur sa chemise sèche. Trop peu pour qu'elle y prête réellement attention. Il ne semblait pas se vanter de son ascension au poste de garde royal. Ce qui ne surprit pas réellement la garde qui avait de lui le souvenir d'un homme simple. ”Oui, quelque chose comme ça. J'ai un peu perdue la notion du temps. ” Avoua-t-elle alors, lui répondant d'une voix lointaine, un peu perdue dans ses pensées. Depuis qu'elle avait quitté la capitale, elle passait le plus clair de son temps en patrouille aux alentours du village perché, mais dernièrement sa vie avait été bien plus mouvementée. Ce n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. ”J’espère que tu te plaît dans tes nouvelles fonctions, moi même, j'aurais du mal à respecter l’étiquette au palais. Tu me connais” Reprit la jeune femme en esquissant un sourire malicieux.
Elle se mit à rire de bon cœur lorsqu'il fit référence à sa carrure, justifiant ainsi le fait qu'elle pourrait prendre son lit. Elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de rire depuis un moment. Déjà qu'il était assez rare qu'elle le fasse...sans doute que la fatigue aidait un peu. ”OK OK, je n'insiste pas, je prendrais le lit. J’avoue que ce ne me fera sûrement pas de mal après toutes ces péripéties.” Précisa la jeune femme qui ne voyait dans le fond pas la moindre raison de s'opposer au choix de son hôte. ”je reviens de Grand Port, j'ai eu l'occasion de faire la chasse aux pirates sur les archipels, tu parles de vacances…” indiqua la jeune femme tout en s'étirant et en baillant alors que Hryfin se foutait à nouveau d'elle.
Elle ne pouvait pas lui en vouloir, et ne le prenait pas mal non plus. Elle n'avait jamais été susceptible. D'autant plus qu'elle le savait taquin. Il poursuivit d’ailleurs sur sa lancée en la provoquant davantage. Elle soupirant, lui jettent un regard noir, bien qu'elle ne lui en veuille pas vraiment. "Tu te fout de moi, mais t'es pas casé non plus Monsieur Danvil” rétorqua t’elle avec malice. En fait, elle n’en savait rien, c'était une intuition.
Se levant, elle se dirigea vers le meuble de cuisine. L'odeur de la viande lui donna faim, elle n'avait pas mangé grand chose le midi même. ”Je ne dis pas non...ça fait un moment que je n’ai pas mangé décemment ”. Elle s'était appuyé dos au meuble, croisant les bras sur son torse. ”je ne savais pas que tu étais un cordon bleu” taquina de nouveau la jeune femme. Elle soupira, se détendant quelque peu. Elle appréciait cette ambiance bonne enfant, elle n'aurait pas pu mieux tomber.
Hryfin DanvilLa Garde
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Lyriss semblait loin, un peu ailleurs, alors qu'elle était toujours sur le canapé face à l'âtre, d'où le feu crépitait toujours assez fort, il avait assez géré le bûcher pour que ce doux crépitement et cette agréable chaleur durent encore quelques heures. Il a l'habitude de recourir à des méthodes traditionnelles afin d'entretenir les flammes ; des bonnes bûches et jouer du tisonnier. Un de ses voisins a déjà connu, disons, des mésaventures avec une pierre de feu. Il évite d'utiliser toute magie qui serait capable d'incendier ou réduire à néant le seul endroit de la capitale, eh, peut-être même d'Aryon où il a son intimité ; il y en avait peu quand il était jeune, et vraiment aucune dans la caserne. La jeune femme doit encore connaître ça, de ce qu'elle en a dit.
Oui, oui, il se plaisait, dans ses nouvelles fonctions. Rien à en dire de plus, à vrai dire. C'est presque comme si rien n'avait changé, tant qu'il est encore à la maison, la Capitale. A premières vues, Hryfin était semblable à Lyriss, en tout cas, niveau caractère, sans doutes une raisons pour lesquelles ils s'étaient rapprochés à la garde. Mais le grand reste beaucoup plus souple que la blanche, bien que le fait qu'elle ignore ses soucis avec la noblesse joue beaucoup, Hryfin se fera plus facilement violence pour rester dans le moule qu'elle ne le ferait. Lui aussi n'est pas à l'aise avec l'étiquette, il n'y a qu'à voir la manière maladroite avec laquelle il s'adresse aux nobles, et la façon peu impérieuse qu'il a de se tenir dans l'enceinte du palais pour se rendre compte qu'il n'est pas à sa place, un intrus parmi les hautes sphères du pays. Cependant, c'est son efficacité et ses talents de gardes, si tant est que ça existe, qui ont prôné sur tout ça. Si elle faisait un peu plus d'efforts, un poste lui aurait éventuellement pu être proposé.
Il réussissait à mettre son invitée à l'aise, la détendre et la faire rire. C'est tant mieux et tout à l'honneur du garde royal ; il voulait qu'elle se sente bien, que ça se passe bien. Il ne recevait que trop peu de visites, non pas à cause de qualités d'hôte exécrables, on peut bien se rendre compte factuellement que ce n'est pas le cas. Dans tous les cas, bien qu'elle s'intéressait à sa vie, ce qu'il devenait, c'était de loin elle qui semblait passer les meilleurs moments. Le brun vient lui même de Grand Port, il connaît donc les problèmes de pirates et autres forbans qui traînent dans les eaux proches ou lointaines. Parfois planqués à quelques centaines de mètres dans les terres, aussi. Les débusquer, ça devait être un de ces bonheurs. C'est autre chose que, sans diminuer les actions qu'il fait ici, surveiller des maisons de nobles, faire le planton à l'entrée du palais, se la jouer sentinelle en pleine ville. Si pour elle, ce n'était pas de tout repos, il en aurait profité pour revoir plein de gens au Grand Port...
Une pique. Non, on dirait une pique, mais il y en avait deux. Qui suffirent pour que le corps du grand eut un léger mouvement de recul, à la fois surpris et personnellement attaqué par ce que Lyriss venait de dire, comme s'il venait de prendre un coup de poing dans le foie. Déjà, oui, il est pas casé. Mais ce n'est pas le dire, il a bien connu et fréquenté quelques femmes, mais ça n'avait jamais vraiment été sérieux ou bien long. Il n'avait aucune idée des conquêtes ou histoires de Lyriss, d'ailleurs, de base discrète, elle serait pas du genre à s'épancher dessus. Non, ce qui faisait le plus mal, c'était le ''Monsieur''. Urg, quel horrible mot quand la trentaine n'a même pas encore été atteinte ! C'est réservé à son père, ça. Lui, c'est ''Hryfin'', ''Eh toi'' ou encore ''Le grand là''. Par contre, il avait l'information officielle qu'elle n'avait effectivement personne, puisqu'elle a utilisé ''non plus''. En essayant de calculer rapidement, elle devait avoir quoi...Trente ou trente et un ans ? Et toujours personne ? Pas ouf, pour la famille, bwahaha, il allait pouvoir continuer à l'embêter bien fort. Ça tombe bien, c'est pile le moment auquel elle décida de venir à côté de lui, lui disant qu'elle prendrait bien à manger, et le tacler encore sur sa cuisine. Nianiania. Cela ne l'empêcha pas de boire quelques gorgées de son verre, puis de prendre l'autre verre, le remplir de vin et le glisser sur le meuble vers Lyriss.
'' On est donc juste deux célibataires, hein ? Bon après ça va. Je suis un jeune homme de grande famille, j'ai encore tout mon temps et toutes les prétendantes. Mais toi... '' Il prit volontairement un visage peiné. '' ...Ça commence à faire long, non ? Ça te fait quoi, DEJA TRENTE CINQ ans ? Pas trop pressante la famille ? ''
Il jeta un coup d’œil en coin, mais en vrai, pas besoin, la simple aura noire semblant émaner de la garde et se diffusant dans tout le domicile indiqua qu'il était possiblement allé trop loin. Hryfin ne se sentait pas si menacé que ça, les chances que ça ne dépasse pas le simple coup ou la réponse cinglante. Mais il fallait quand même calmer un peu le jeu, il fallait rester bonne ambiance sans être mauvaise. Il sortit deux bols en souriant, et se mit à servir Lyriss en première, lui poussant le bol comme il avait fait avec le vin. Avec n'importe quel inconnu, sa remarque aurait été la dernière chose qu'il dirait. Mais il connaissait la petite depuis plusieurs années, discontinues certes, mais assez pour savoir ce qu'il peut se permettre ou non. Par contre, il restait très honnête, et il lui lâcha donc, en prenant son propre bol :
'' Non, je rigole, ma grande. T'es une jolie femme, et surtout, tu lattes pas mal de gardes, même en fonction depuis longtemps. Tu t'en fou, prends ton temps. Y a pas à s'presser. Après, je dis ça, survit déjà à ma cuisine, ensuite on verra. ''
Il se saisit également de ce qui restait de son verre de vin, et de déplaça juste d'un petit mètre, pour s'adosser au mur. Il finit son verre, qu'il reposa, afin d'avoir les mains libres pour manger tranquillement. Maladroit comme il est, c'en était mieux ainsi. Le vent se levait, dehors, et la pluie continuait de battre contre le verre et le toit de l'habitation. On commençait à arriver en fin d'après midi, voire même début de soirée. Il planta ses yeux dans le regard de Lyriss, et la scruta de haut en bas.
'' Donc, t'as dit que tu revenais juste de Grand Port où t'as tapé du pirate ? Comment ça s'est passé là bas ? Et...Comment ça se passe, là bas ? ''
Aucune idée de quoi il voulait le plus entendre parler. Oui, sa mission l'intéressait beaucoup, depuis des années, il adore entendre les histoires de ceux qui sont partis loin, de leurs combats, leurs missions, et surtout, les petits hics succulents qu'il y aurait pu avoir. Mais comme déjà dit, il est aussi originaire de là bas. Des fois qu'elle ait entendu parler des Danvil, de commerces ou autres choses, en vrai tout l'intéressait. Ses yeux étaient toujours fixés sur la femme, mais en vrai, son esprit était dans le vague, et il mangeait machinalement le contenu de son bol.
Oui, oui, il se plaisait, dans ses nouvelles fonctions. Rien à en dire de plus, à vrai dire. C'est presque comme si rien n'avait changé, tant qu'il est encore à la maison, la Capitale. A premières vues, Hryfin était semblable à Lyriss, en tout cas, niveau caractère, sans doutes une raisons pour lesquelles ils s'étaient rapprochés à la garde. Mais le grand reste beaucoup plus souple que la blanche, bien que le fait qu'elle ignore ses soucis avec la noblesse joue beaucoup, Hryfin se fera plus facilement violence pour rester dans le moule qu'elle ne le ferait. Lui aussi n'est pas à l'aise avec l'étiquette, il n'y a qu'à voir la manière maladroite avec laquelle il s'adresse aux nobles, et la façon peu impérieuse qu'il a de se tenir dans l'enceinte du palais pour se rendre compte qu'il n'est pas à sa place, un intrus parmi les hautes sphères du pays. Cependant, c'est son efficacité et ses talents de gardes, si tant est que ça existe, qui ont prôné sur tout ça. Si elle faisait un peu plus d'efforts, un poste lui aurait éventuellement pu être proposé.
Il réussissait à mettre son invitée à l'aise, la détendre et la faire rire. C'est tant mieux et tout à l'honneur du garde royal ; il voulait qu'elle se sente bien, que ça se passe bien. Il ne recevait que trop peu de visites, non pas à cause de qualités d'hôte exécrables, on peut bien se rendre compte factuellement que ce n'est pas le cas. Dans tous les cas, bien qu'elle s'intéressait à sa vie, ce qu'il devenait, c'était de loin elle qui semblait passer les meilleurs moments. Le brun vient lui même de Grand Port, il connaît donc les problèmes de pirates et autres forbans qui traînent dans les eaux proches ou lointaines. Parfois planqués à quelques centaines de mètres dans les terres, aussi. Les débusquer, ça devait être un de ces bonheurs. C'est autre chose que, sans diminuer les actions qu'il fait ici, surveiller des maisons de nobles, faire le planton à l'entrée du palais, se la jouer sentinelle en pleine ville. Si pour elle, ce n'était pas de tout repos, il en aurait profité pour revoir plein de gens au Grand Port...
Une pique. Non, on dirait une pique, mais il y en avait deux. Qui suffirent pour que le corps du grand eut un léger mouvement de recul, à la fois surpris et personnellement attaqué par ce que Lyriss venait de dire, comme s'il venait de prendre un coup de poing dans le foie. Déjà, oui, il est pas casé. Mais ce n'est pas le dire, il a bien connu et fréquenté quelques femmes, mais ça n'avait jamais vraiment été sérieux ou bien long. Il n'avait aucune idée des conquêtes ou histoires de Lyriss, d'ailleurs, de base discrète, elle serait pas du genre à s'épancher dessus. Non, ce qui faisait le plus mal, c'était le ''Monsieur''. Urg, quel horrible mot quand la trentaine n'a même pas encore été atteinte ! C'est réservé à son père, ça. Lui, c'est ''Hryfin'', ''Eh toi'' ou encore ''Le grand là''. Par contre, il avait l'information officielle qu'elle n'avait effectivement personne, puisqu'elle a utilisé ''non plus''. En essayant de calculer rapidement, elle devait avoir quoi...Trente ou trente et un ans ? Et toujours personne ? Pas ouf, pour la famille, bwahaha, il allait pouvoir continuer à l'embêter bien fort. Ça tombe bien, c'est pile le moment auquel elle décida de venir à côté de lui, lui disant qu'elle prendrait bien à manger, et le tacler encore sur sa cuisine. Nianiania. Cela ne l'empêcha pas de boire quelques gorgées de son verre, puis de prendre l'autre verre, le remplir de vin et le glisser sur le meuble vers Lyriss.
'' On est donc juste deux célibataires, hein ? Bon après ça va. Je suis un jeune homme de grande famille, j'ai encore tout mon temps et toutes les prétendantes. Mais toi... '' Il prit volontairement un visage peiné. '' ...Ça commence à faire long, non ? Ça te fait quoi, DEJA TRENTE CINQ ans ? Pas trop pressante la famille ? ''
Il jeta un coup d’œil en coin, mais en vrai, pas besoin, la simple aura noire semblant émaner de la garde et se diffusant dans tout le domicile indiqua qu'il était possiblement allé trop loin. Hryfin ne se sentait pas si menacé que ça, les chances que ça ne dépasse pas le simple coup ou la réponse cinglante. Mais il fallait quand même calmer un peu le jeu, il fallait rester bonne ambiance sans être mauvaise. Il sortit deux bols en souriant, et se mit à servir Lyriss en première, lui poussant le bol comme il avait fait avec le vin. Avec n'importe quel inconnu, sa remarque aurait été la dernière chose qu'il dirait. Mais il connaissait la petite depuis plusieurs années, discontinues certes, mais assez pour savoir ce qu'il peut se permettre ou non. Par contre, il restait très honnête, et il lui lâcha donc, en prenant son propre bol :
'' Non, je rigole, ma grande. T'es une jolie femme, et surtout, tu lattes pas mal de gardes, même en fonction depuis longtemps. Tu t'en fou, prends ton temps. Y a pas à s'presser. Après, je dis ça, survit déjà à ma cuisine, ensuite on verra. ''
Il se saisit également de ce qui restait de son verre de vin, et de déplaça juste d'un petit mètre, pour s'adosser au mur. Il finit son verre, qu'il reposa, afin d'avoir les mains libres pour manger tranquillement. Maladroit comme il est, c'en était mieux ainsi. Le vent se levait, dehors, et la pluie continuait de battre contre le verre et le toit de l'habitation. On commençait à arriver en fin d'après midi, voire même début de soirée. Il planta ses yeux dans le regard de Lyriss, et la scruta de haut en bas.
'' Donc, t'as dit que tu revenais juste de Grand Port où t'as tapé du pirate ? Comment ça s'est passé là bas ? Et...Comment ça se passe, là bas ? ''
Aucune idée de quoi il voulait le plus entendre parler. Oui, sa mission l'intéressait beaucoup, depuis des années, il adore entendre les histoires de ceux qui sont partis loin, de leurs combats, leurs missions, et surtout, les petits hics succulents qu'il y aurait pu avoir. Mais comme déjà dit, il est aussi originaire de là bas. Des fois qu'elle ait entendu parler des Danvil, de commerces ou autres choses, en vrai tout l'intéressait. Ses yeux étaient toujours fixés sur la femme, mais en vrai, son esprit était dans le vague, et il mangeait machinalement le contenu de son bol.
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Hryfin s'était volontairement montré plus insistant dans ses pics. Lyriss n'en faisait plus réellement cas à vrai dire. Si elle avait la réputation de savoir se défendre, elle ne se défendait que lorsqu'elle le jugeait nécessaire. Ce n'était pas le cas ici. Elle comptait Hryfin parmis ses connaissances de longues dates, voire même parmi ses amis. Si elle devait se sentir attaqué dès qu'il se moquait d'elle, elle n'aurait pas beaucoup de relations.
Bon. Le fait était qu'elle n'avait ,dans les fait, pas beaucoup de relation. Mais elle estimait intérieurement que ce n'était probablement pas du à ça. Elle jeta un regard noir au Garde; esquissant un sourire amusé. "Je me fiche bien de l'avis de ma famille sur la question. Comme du tiens d'ailleurs " Précisa t-elle simplement en un haussement d'épaule sans réellement répondre à la question, mais riant malgré tout. Elle ne le prenait pas mal. Lyriss savait bien qu'il la cherchait, mais ne voulait pas franchement de réponse. Sans parler du fait qu'en l’occurrence, la question ne se posait pas. La famille de Lyriss savait qu'il valait mieux ne pas aborder le sujet avec elle, si bien qu'elle ne connaissait pas vraiment leur point de vue sur la question. Et elle disait vrai lorsqu'elle disait s'en foutre éperdument.
"Le jour ou j'aurais besoin d'un homme pour vivre ma vie, Ulrik sera une chèvre". Assura la jeune femme comme pour balayer d'un revers de mains le sujet abordé par Hryfin. Lyriss avait toujours été très indépendante. Mais aussi très terre à terre. Elle ressentait assez rarement de véritables sentiments pour quelqu'un. Jamais en fait. Elle n'avait probablement jamais sincèrement aimé même si elle avait eue quelques histoires. Ce n'était pas un problème pour elle. Et le fait que ça le soit pour les autres n'en n’était pas un non plus. "Mais pourquoi pas un homme pour faire la cuisine..." Tacla t-elle amicalement alors qu'il faisait allusion à ses talents culinaires douteux.
Elle commença à manger. C'était plutôt bon, en fait. Après, le jugement qu'elle pouvait porter était sans doute biaisé par le fait qu'elle n'avait rien mangé de correct depuis un moment. Elle reporta son regard sur son acolyte alors qu'il reprenait la parole. "Les Archipels, en fait. Ca s'est fini de manière...Mouvementée. Mais je gagne toujours." Précisa la jeune femme en riant. "Bon...J'ai été aidée". Admit-elle avant de reprendre une bouché de ragout. Elle repris la parole peu après. "Grand Port....C'est calme. Mais on y reverra plus Varek, ce gros plein de soupe. Tu sais, le Capitaine du Passeur de temps, ce gros navire qui commerçait entre Grand Port et les Archipels. Il s'est allié à des pirates pour faire du trafique d'esclave figure toi..." Raconta alors la jeune femme. Elle ne savait pas trop si il voyait de qui il s'agissait. En vérité, elle connaissait mal la famille Danvil. Elle ignorait tout d'eux, sinon le Fils Hryfin. "Tu n'y est pas retourné récemment?" Acheva t-elle en finissant son bol, qu'elle avait gobé...En fait.
Hryfin DanvilLa Garde
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Ah bah, vlan, dans les gencives. C'est vrai que t'as pas vraiment à donner ton avis, mon grand même sous le ton de la pique ou de la vanne. Ne sachant plus vraiment sur quel pied danser, si elle était sérieuse malgré sa tendance à rire et sourire, il décida de royalement ignorer le potentiel fait qu'il aurait pu la vexer. Si elle l'était vraiment, tout porte à croire qu'ils seraient plutôt actuellement en train de se battre que de discuter tranquillement. Dans tous les cas, il allait devoir se passer de beaucoup de paroles, il n'avait strictement rien compris à ce que Lyriss venait de dire par rapport à Ulrik. Oui, il avait réussit à comprendre que c'était le nom de son cheval, mais justement, c'est un cheval. 'fin, comment il pourrait devenir une chèvre en fait ? Non, les comparaisons ou analogies comme ça, c'est un tout petit peu trop poussé pour lui. Il tente vainement d'en saisir le fond ; ça veut dire qu'elle a besoin d'un homme car son cheval sera jamais une chèvre ? Ou tout l'inverse ? Tablons sur tout l'inverse pour l'instant, car c'est ce qui collerait le plus avec la personne qu'est Lyriss, des souvenirs de l'hippogriffe en tout cas.
Bon, par contre, un homme pour faire la cuisine. Il en voit encore moins l'utilité ; pour lui, l'immense majorité des hommes cuisinent comme lui, si on peut appeler ça de la cuisine somme toute. Utilisons une appellation plus correcte ; il fait à manger, il se nourrit. La cuisine, c'est la bouffe plus sympa qu'on te sert dans les bons établissements, et si vous avez suffisamment de chances, chez les nobles les plus riches, qui ont dans leurs servants de très bon cuisiniers, peuvent vous offrir un des meilleurs repas. Le fait que la petite semble survivre à sa sorte de ragoût signifie que au final, c'était plus mangeable qu'il pensait, ou tout simplement, l'habitude de la nourriture de caserne qui rend n'importe quoi fait maison un délice. La ration...Il en avait bouffé, pendant des années. La définition ''bouillie qui nourrit'' était plus qu'exact, peu de goût, et presque trop de texture, il en garde pas d'excellent souvenirs. Il n'empêche que ça permet de tenir la journée, et dans les cuisines, ils font tout ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont.
'' Ah bah, ça m'éliminerait d'office, vu mes talents INCROYABLES de coupeur de légumes et trancheur de viande. ''
L'ironie était plus que palpable dans ses propos, une sorte de dégoût de ce qu'il produit comme plat sans doutes renforcé par le fait que ça fait presque un an, depuis qu'il a cet endroit somme toute, qu'il mange la même chose peu ou prou. Puis vint le temps de l'histoire de Mère Lyriss. Les Archipels, le Grand Port, c'est du pareil au même, les deux sont intrinsèquement liés. La majorité des navires pour les îles partent de là. Ca ne l'étonne pas qu'elle triomphe, aidée où non, elle a la même mentalité que lui de travail à accomplir. Peut-être plus sage et réfléchie, moins torturée sur ses idées, peut-être. Elle donna quelques nouvelles rapides de Grand Port. Donc, c'est une sorte de pirate-contrebandier-esclavagiste qu'elle avait affronté ? Ça a l'air sympa, en tant que garde en tout cas hein, les actions de Varek sont impardonnables. Mais que ça devait être plaisant de devoir gérer cette situation.
'' Oui, ça m'dit un truc. Ma mère avait quelques accords avec lui, pour ramener des trucs des archipels, et y exporter des produits. J'aurais pas pensé qu'il tombe de ce côté... '' Le grand garde royal hausse les épaules. '' Il a toujours semblé bizarre avec ses cargaisons, dans tous les cas. Lui qui, 'me semble, détestait les pirates quand j'étais p'tit... ''
Ça allait laisser un grand vide, au niveau des relations entre la ville portuaire et l'ensemble d'îles. Aucune inquiétude à avoir, leur liaison est un besoin vital, dans les deux sens. Deux lieux qui ne seront pas séparés bien longtemps ; déjà beaucoup de petits bateaux transitaient également, plus ou moins légalement, et ce sera que rapidement qu'un arriviste profitera de l'occasion pour récupérer le flambeau. Et c'est là qu'elle blessa légèrement et non intentionnellement le garde royal. Non, il n'y est pas retourné depuis presque dix ans. Enfin, si, il y est bien retourné, quelques fois. Mais en mission, affectation, ou lors de ''visites officielles'' entre nobles. Jusque là, il avait toujours, avec brio, évité sa famille, une confrontation qu'il redoute quelque peu, alors qu'il fait juste une montagne d'une taupinière. Il sourit faiblement à Lyriss. Il remarqua qu'elle avait quand même réussit à tout manger.
'' Tu peux te resservir, hein. '' Ce que Hryfin fit également ; mais avec son verre de vin, avant de commencer à le siroter. '' Tu vois, toutes ces lettres, même certaines pas ouvertes ? Ouais, la plupart c'est de ma sœur, qui est encore au Grand Port, à ma connaissance. Jsais pas. Pas trop envie de m'y frotter. ''
Après, vu que Hryfin ne se cache pas trop, sur sa famille, son passé, son statut presque noble, il est fort probable qu'il ait un jour dit à Lyriss les conditions dans lesquelles il est parti de chez lui. Jeune, sans presque rien, pour rejoindre la garde. Les premières lettres, quand il était encore à l'académie, il les lisait. Y répondait, parfois. Elles étaient toutes bienveillantes, aucune raison que ça ait changé depuis. Il se met un peu la pression tout seul, quand même. Allez, soyons rassurants, il finit rapidement son verre.
'' Après, je compte bien y retourner hein. Mais jsais pas encore quand, peut-être à ma prochaine permission, ou plus tard. J'y raconterais les aventures de Lyriss, celle qui les a débarrassés de l'esclavagiste. ''
Non, il le ferait pas. Car la prochaine fois qu'elle irait au Grand Port, elle entendrait parler de ses propres exploits. Et ça la générait au plus haut point. Si bien qu'elle serait capable de le traquer inlassablement et le forcer à clamer des excuses publiques dans toutes la ville.
Bon, par contre, un homme pour faire la cuisine. Il en voit encore moins l'utilité ; pour lui, l'immense majorité des hommes cuisinent comme lui, si on peut appeler ça de la cuisine somme toute. Utilisons une appellation plus correcte ; il fait à manger, il se nourrit. La cuisine, c'est la bouffe plus sympa qu'on te sert dans les bons établissements, et si vous avez suffisamment de chances, chez les nobles les plus riches, qui ont dans leurs servants de très bon cuisiniers, peuvent vous offrir un des meilleurs repas. Le fait que la petite semble survivre à sa sorte de ragoût signifie que au final, c'était plus mangeable qu'il pensait, ou tout simplement, l'habitude de la nourriture de caserne qui rend n'importe quoi fait maison un délice. La ration...Il en avait bouffé, pendant des années. La définition ''bouillie qui nourrit'' était plus qu'exact, peu de goût, et presque trop de texture, il en garde pas d'excellent souvenirs. Il n'empêche que ça permet de tenir la journée, et dans les cuisines, ils font tout ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont.
'' Ah bah, ça m'éliminerait d'office, vu mes talents INCROYABLES de coupeur de légumes et trancheur de viande. ''
L'ironie était plus que palpable dans ses propos, une sorte de dégoût de ce qu'il produit comme plat sans doutes renforcé par le fait que ça fait presque un an, depuis qu'il a cet endroit somme toute, qu'il mange la même chose peu ou prou. Puis vint le temps de l'histoire de Mère Lyriss. Les Archipels, le Grand Port, c'est du pareil au même, les deux sont intrinsèquement liés. La majorité des navires pour les îles partent de là. Ca ne l'étonne pas qu'elle triomphe, aidée où non, elle a la même mentalité que lui de travail à accomplir. Peut-être plus sage et réfléchie, moins torturée sur ses idées, peut-être. Elle donna quelques nouvelles rapides de Grand Port. Donc, c'est une sorte de pirate-contrebandier-esclavagiste qu'elle avait affronté ? Ça a l'air sympa, en tant que garde en tout cas hein, les actions de Varek sont impardonnables. Mais que ça devait être plaisant de devoir gérer cette situation.
'' Oui, ça m'dit un truc. Ma mère avait quelques accords avec lui, pour ramener des trucs des archipels, et y exporter des produits. J'aurais pas pensé qu'il tombe de ce côté... '' Le grand garde royal hausse les épaules. '' Il a toujours semblé bizarre avec ses cargaisons, dans tous les cas. Lui qui, 'me semble, détestait les pirates quand j'étais p'tit... ''
Ça allait laisser un grand vide, au niveau des relations entre la ville portuaire et l'ensemble d'îles. Aucune inquiétude à avoir, leur liaison est un besoin vital, dans les deux sens. Deux lieux qui ne seront pas séparés bien longtemps ; déjà beaucoup de petits bateaux transitaient également, plus ou moins légalement, et ce sera que rapidement qu'un arriviste profitera de l'occasion pour récupérer le flambeau. Et c'est là qu'elle blessa légèrement et non intentionnellement le garde royal. Non, il n'y est pas retourné depuis presque dix ans. Enfin, si, il y est bien retourné, quelques fois. Mais en mission, affectation, ou lors de ''visites officielles'' entre nobles. Jusque là, il avait toujours, avec brio, évité sa famille, une confrontation qu'il redoute quelque peu, alors qu'il fait juste une montagne d'une taupinière. Il sourit faiblement à Lyriss. Il remarqua qu'elle avait quand même réussit à tout manger.
'' Tu peux te resservir, hein. '' Ce que Hryfin fit également ; mais avec son verre de vin, avant de commencer à le siroter. '' Tu vois, toutes ces lettres, même certaines pas ouvertes ? Ouais, la plupart c'est de ma sœur, qui est encore au Grand Port, à ma connaissance. Jsais pas. Pas trop envie de m'y frotter. ''
Après, vu que Hryfin ne se cache pas trop, sur sa famille, son passé, son statut presque noble, il est fort probable qu'il ait un jour dit à Lyriss les conditions dans lesquelles il est parti de chez lui. Jeune, sans presque rien, pour rejoindre la garde. Les premières lettres, quand il était encore à l'académie, il les lisait. Y répondait, parfois. Elles étaient toutes bienveillantes, aucune raison que ça ait changé depuis. Il se met un peu la pression tout seul, quand même. Allez, soyons rassurants, il finit rapidement son verre.
'' Après, je compte bien y retourner hein. Mais jsais pas encore quand, peut-être à ma prochaine permission, ou plus tard. J'y raconterais les aventures de Lyriss, celle qui les a débarrassés de l'esclavagiste. ''
Non, il le ferait pas. Car la prochaine fois qu'elle irait au Grand Port, elle entendrait parler de ses propres exploits. Et ça la générait au plus haut point. Si bien qu'elle serait capable de le traquer inlassablement et le forcer à clamer des excuses publiques dans toutes la ville.
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C'est vrai que ce met n'était probablement pas le plus fin ni le plus délicat qu'elle ai eue l'occasion de gouter. Mais ce n'était pas le pire non plus. Et Lyriss n'était pas compliquée. Comment l'être après des années passées dans la garde? Elle n'avait pas été formée pour développer un palais délicat. D'ailleurs, la finesse de sa carrure prouvait qu'elle n'était pas non plus très gourmande. Bien que le fait qu'elle ai littéralement gobé son bol de ragoût laisse suggérer le contraire; Elle avait faim, voilà tout. "Sois pas déçu, ça n'aurait pas marché entre nous". Souligna t-elle, narquoise, en réponse à sa première annonce.
elle avait porté le verre de vin que lui avait servit Hryfin à ses lèvres, y prélevant une gorgée avant de le reposer alors qu'il faisait une remarque sur son récit. "Oh tu sais, il n'est pas le premier et ne sera pas le dernier à se laisser tenter par l’appât du gain". Indiqua t-elle simplement en un haussement d'épaules. Nul doute qu'il le savait. Elle ne pensait pas avoir quoi que ce soit à lui apprendre là dessus. Peu surprise qu'il ai entendu parler de cet homme peu scrupuleux, elle ne se fit pas répéter deux fois le fait qu'elle pouvait se resservir. Chose qu'elle fit tout en écoutant Hryfin.
Plongeant de nouveau sa fourchette dans son bol, elle reportait son attention sur le grand gaillard tout en avalant sans trop s'en rendre compte le second contenue de son bol. Elle ne détourna son attention de lui que lorsqu'il lui indiqua une pile de lettre un peu plus loin. Elle s'était arrêté de mastiquer subitement. Quelle maladroite faisait elle. Elle venait de réaliser l'impair commis. Évidemment elle avait connaissance du fait qu'il n'entretenait pas forcément de saines relations avec sa famille, même si elle n'en connaissait pas tous les détails. Elle n’eut pour autant pas la délicatesse de s'excuser.
Elle reporta son regard sur lui, presque suspicieuse. Comme si elle jaugeait la sincérité de ses propos. Il semblait trop désinvolte en abordant le sujet. On parlait quand même d'un tas de lettres empilées, jamais ouverte. Mais conservées. Et c'était bien là toute l'importance de la chose; S'il n'en avait réellement rien eu à faire, il s'en serait débarrassées. Elle dégluti. Portant de nouveau son verre de vin à ses lèvres, le finissant d'un trait. Elle n'avait pas quitté Hryfin du regard. "Tu sais Hryfin, tu n'as pas besoin de jouer les gros durs avec moi". Précisa t-elle d'une voix sans timbre.
Lyriss n'était pas mauvaise confidente. Elle était une tombe. Mais elle avait aussi l'habitude de dire des vérités que certaines ne souhaitent pas entendre. Sans filtre, elle pouvait se révéler trop franche, parfois. "Mais ça m'irait que tu leur raconte ça, ça voudrais au moins dire que tu leur parles". Acheva t-elle en fourrant une nouvelle fournée de ragout dans sa bouche. Sans doute se mêlait elle de choses qui ne la regardait pas. Tant pis. Si c'était le cas, elle comptait sur lui pour le lui dire. Elle n'avait rien contre.
Hryfin DanvilLa Garde
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C'est difficile d'affirmer quelque chose, surtout quand cela concerne deux partis. Il faut avoir tous les éléments, connaître l'autre ; ses pensées et ses attentes. Ce pourquoi le fait qu'elle dit que ça ne marcherait jamais entre eux l'avait fait tiquer. Comment c'était possible de dire ça, quand on essaye rien ? Y avait peut-être quelque chose, ou il y aurait peut-être un jour quelque chose ?
Non, on rigole. Ils sont trop semblables, même si l'assertion comme quoi ''bah faut essayer pour savoir hein'' n'est pas complètement fausse, il est facile d'imaginer ce qu'une telle situation, une telle relation, impliquerait. Les deux sont, sur leurs sentiments, aussi loquaces qu'une grosse pierre. Trop terre à terre, directs, et impassibles, ce serait vraiment bizarre. Et les bleus, aussi. Que les deux auraient. Pas de violences domestiques, non, mais au bout d'un moment, l'asticotage régulier et les sous entendus ironiques finiraient toujours par dépasser les capacités de calme de l'un des deux, et ils se foutraient dessus, même si le grand n'est pas très coutumier du fait de frapper la gente féminine.
Trop occupé à lui même boire et manger, combiné à une certaine inaptitude, quand ça l'arrange et qu'il fait pas attention, il ne ressentait pas une gêne ou du remord chez Lyriss, et c'était pas plus mal. Déjà, car ça l'aurait fortement questionné, ce n'est pas dans son caractère. Mais ensuite, il déteste qu'on s'appitoie sur lui, qu'on s'épanche sur son passé, ses origines, ce qu'il en penses, blablabla. Beaucoup de personnes de ce royaume se rendent chez des médecins et autres herboristes, expliquent leurs problèmes, racontent leur vie comme on négocie des minutes durant sur un marché, sauf que leur objectif est plus d'être aidés qu'écoutés. Depuis petit, il a toujours tout poussé, tout refoulé, au fond, bien au fond de sa psyché. Les moments de relâchement signifient d'une grande fatigue ou d'un grammage d'alcool dans le sang trop élevé. Ils restent rares, ces moments, puisqu'il relache également tout au combat, à l’entraînement à la caserne, ou quand il s'exerce seul, chez lui. C'est bien d'être naturellement gâté, mais encore faut-il s'entretenir.
Du coup, avec ces éléments en main, quelle claque, non, même quelle outrecuidance elle a eut d'essayer de le faire se confier, non mais, vraiment ? Il manqua de s'étouffer avec un bout de viande, un mélange de vin et de ragoût aurait pu même lui sortir du nez si il n'avait pas un certain contrôle de son réflexe nauséeux. Pour un peu, il en serait outré au point de lui en mettre un, justement, de poing. S'en fou, qu'il ait son accord pour publiquement l'encenser dans son ancien fief, il l'aurait fait dans tous les cas si ça l'amusait. Oui, elle essayait outre mesure de lui être agréable et lui proposer justement de lâcher du lest, d'une personne le faisant jamais a une autre. Mais non, il allait pas réfléchir comme ça. Son impulsivité ne le forcera qu'à légèrement se vexer, égomaniaque qu'il est.
'' Alors, euh...Déjà, tu manges beaucoup pour une personne si fine. '' Sa capacité d'attention, pendant qu'il mange et boit, après une longue journée de boulot, est proche de celle d'un nouveau né. '' Ensuite...'fin, t'es sérieuse là, Lyriss ?! Mais je joue pas du tout le gros dur. C'est comme ça, je suis un gros dur. Et puis, t'es bien placée pour parler ! ''
En effet, il parlait d'une source forcément sûre -puisque c'est lui même-, elle s'étalait autant sur sa vie que lui, c'est à dire du tout. Eh, y a même des chances qu'elle en connaisse plus sur lui que l'inverse. Son ton ne se voulait pas vindicatif, mais il était en tout cas assuré. Laissant son bol et son verre sur le meuble, il fit quelques pas dans la pièce tout en se frottant le front, extrêmement perplexe. Ce n'était pas un masculiniste débile et dangereux, peu importe l'avis que se font les gens de lui, s'il l'était vraiment, il aurait pu juste répondre que Lyriss ne trouverait pas d'homme pour faire la cuisine, puisque c'était plutôt à elle d'y être. Jamais de tels mots sortiraient de sa bouche, vu le nombre de femmes qu'il a croisé qui étaient soit mentalement plus fort, intellectuellement supérieure -pas dur- ou même, qui peuvent se battre contre lui et faire presque jeu égal -l'égo, quel truc magnifique-, il se permettrait pas. Mais ce côté confessions, ugh, pas son truc.
Après un soupir mêlé à un râle, il s'arrêta et tourna des talons pour faire face de nouveau à la petite femme. Il s'approcha d'elle, d'une démarche tout ce qu'il y a de plus classique, il n'était pas revanchard ou même énervé. Juste...Comment lui faire comprendre qu'il n'a pas forcément envie de se confier ? Et que ce n'est pas une carapace ou quoi, mais vraiment, genre, lui ? Tout en arrivant vers elle, il lui adressait la parole.
'' 'fin, Lyriss, c'est genre...Pas moi, de parler de ça. Je pensais que tu le saurais, et que t'as sans doutes demandé pour être juste sympa hein. Mais c'est aussi ridicule que... ''
Il fallait vite trouver quelque chose, ne pas rester plus de dix secondes les bras ballants, témoignant d'un certain retard au niveau de l'imagination, des idées et globalement de vitesse de fonctionnement de son cortex cérébral. Tient, juste la mettre face à ses idées. Il sourit, de gentillesse, mais avec une volonté de malveillante taquinerie. Il écarta ses bras, comme s'il allait faire une embrassade.
'' ...Que si je me mettais, genre, comme ça, en disant quelque chose, comme, ohlala, elle en a gros, la pauvre petite Lyriss, elle veut un câlin ? Allez, dit tout à ton grand géant. ''
Il avait pleinement conscience du ridicule de la situation, d'à quel point l’exagération était aussi grossière que maladroite. et il n'avait aucune idée de comment elle allait réagir. La demoiselle allait sans doutes mal le prendre, tout comme lui avait relativement mal prit sa remarque, aussi anodine aurait-elle pu paraître à quiconque n'avait pas quelques problèmes d'estimation personnelle. Sans changer de position, il continua.
'' Ce serait quoi, ta réaction ? Relâcher ta pression et cette boule que t'as au ventre, et accepter, ou alors venir me péter les bras ? ''
Non, pas les bras, s'il te plaît, il y tient, il en a besoin pour manger, boire, donc vivre, et pour travailler, qui lui permet d'ACHETER à manger et à boire, donc vivre.
Non, on rigole. Ils sont trop semblables, même si l'assertion comme quoi ''bah faut essayer pour savoir hein'' n'est pas complètement fausse, il est facile d'imaginer ce qu'une telle situation, une telle relation, impliquerait. Les deux sont, sur leurs sentiments, aussi loquaces qu'une grosse pierre. Trop terre à terre, directs, et impassibles, ce serait vraiment bizarre. Et les bleus, aussi. Que les deux auraient. Pas de violences domestiques, non, mais au bout d'un moment, l'asticotage régulier et les sous entendus ironiques finiraient toujours par dépasser les capacités de calme de l'un des deux, et ils se foutraient dessus, même si le grand n'est pas très coutumier du fait de frapper la gente féminine.
Trop occupé à lui même boire et manger, combiné à une certaine inaptitude, quand ça l'arrange et qu'il fait pas attention, il ne ressentait pas une gêne ou du remord chez Lyriss, et c'était pas plus mal. Déjà, car ça l'aurait fortement questionné, ce n'est pas dans son caractère. Mais ensuite, il déteste qu'on s'appitoie sur lui, qu'on s'épanche sur son passé, ses origines, ce qu'il en penses, blablabla. Beaucoup de personnes de ce royaume se rendent chez des médecins et autres herboristes, expliquent leurs problèmes, racontent leur vie comme on négocie des minutes durant sur un marché, sauf que leur objectif est plus d'être aidés qu'écoutés. Depuis petit, il a toujours tout poussé, tout refoulé, au fond, bien au fond de sa psyché. Les moments de relâchement signifient d'une grande fatigue ou d'un grammage d'alcool dans le sang trop élevé. Ils restent rares, ces moments, puisqu'il relache également tout au combat, à l’entraînement à la caserne, ou quand il s'exerce seul, chez lui. C'est bien d'être naturellement gâté, mais encore faut-il s'entretenir.
Du coup, avec ces éléments en main, quelle claque, non, même quelle outrecuidance elle a eut d'essayer de le faire se confier, non mais, vraiment ? Il manqua de s'étouffer avec un bout de viande, un mélange de vin et de ragoût aurait pu même lui sortir du nez si il n'avait pas un certain contrôle de son réflexe nauséeux. Pour un peu, il en serait outré au point de lui en mettre un, justement, de poing. S'en fou, qu'il ait son accord pour publiquement l'encenser dans son ancien fief, il l'aurait fait dans tous les cas si ça l'amusait. Oui, elle essayait outre mesure de lui être agréable et lui proposer justement de lâcher du lest, d'une personne le faisant jamais a une autre. Mais non, il allait pas réfléchir comme ça. Son impulsivité ne le forcera qu'à légèrement se vexer, égomaniaque qu'il est.
'' Alors, euh...Déjà, tu manges beaucoup pour une personne si fine. '' Sa capacité d'attention, pendant qu'il mange et boit, après une longue journée de boulot, est proche de celle d'un nouveau né. '' Ensuite...'fin, t'es sérieuse là, Lyriss ?! Mais je joue pas du tout le gros dur. C'est comme ça, je suis un gros dur. Et puis, t'es bien placée pour parler ! ''
En effet, il parlait d'une source forcément sûre -puisque c'est lui même-, elle s'étalait autant sur sa vie que lui, c'est à dire du tout. Eh, y a même des chances qu'elle en connaisse plus sur lui que l'inverse. Son ton ne se voulait pas vindicatif, mais il était en tout cas assuré. Laissant son bol et son verre sur le meuble, il fit quelques pas dans la pièce tout en se frottant le front, extrêmement perplexe. Ce n'était pas un masculiniste débile et dangereux, peu importe l'avis que se font les gens de lui, s'il l'était vraiment, il aurait pu juste répondre que Lyriss ne trouverait pas d'homme pour faire la cuisine, puisque c'était plutôt à elle d'y être. Jamais de tels mots sortiraient de sa bouche, vu le nombre de femmes qu'il a croisé qui étaient soit mentalement plus fort, intellectuellement supérieure -pas dur- ou même, qui peuvent se battre contre lui et faire presque jeu égal -l'égo, quel truc magnifique-, il se permettrait pas. Mais ce côté confessions, ugh, pas son truc.
Après un soupir mêlé à un râle, il s'arrêta et tourna des talons pour faire face de nouveau à la petite femme. Il s'approcha d'elle, d'une démarche tout ce qu'il y a de plus classique, il n'était pas revanchard ou même énervé. Juste...Comment lui faire comprendre qu'il n'a pas forcément envie de se confier ? Et que ce n'est pas une carapace ou quoi, mais vraiment, genre, lui ? Tout en arrivant vers elle, il lui adressait la parole.
'' 'fin, Lyriss, c'est genre...Pas moi, de parler de ça. Je pensais que tu le saurais, et que t'as sans doutes demandé pour être juste sympa hein. Mais c'est aussi ridicule que... ''
Il fallait vite trouver quelque chose, ne pas rester plus de dix secondes les bras ballants, témoignant d'un certain retard au niveau de l'imagination, des idées et globalement de vitesse de fonctionnement de son cortex cérébral. Tient, juste la mettre face à ses idées. Il sourit, de gentillesse, mais avec une volonté de malveillante taquinerie. Il écarta ses bras, comme s'il allait faire une embrassade.
'' ...Que si je me mettais, genre, comme ça, en disant quelque chose, comme, ohlala, elle en a gros, la pauvre petite Lyriss, elle veut un câlin ? Allez, dit tout à ton grand géant. ''
Il avait pleinement conscience du ridicule de la situation, d'à quel point l’exagération était aussi grossière que maladroite. et il n'avait aucune idée de comment elle allait réagir. La demoiselle allait sans doutes mal le prendre, tout comme lui avait relativement mal prit sa remarque, aussi anodine aurait-elle pu paraître à quiconque n'avait pas quelques problèmes d'estimation personnelle. Sans changer de position, il continua.
'' Ce serait quoi, ta réaction ? Relâcher ta pression et cette boule que t'as au ventre, et accepter, ou alors venir me péter les bras ? ''
Non, pas les bras, s'il te plaît, il y tient, il en a besoin pour manger, boire, donc vivre, et pour travailler, qui lui permet d'ACHETER à manger et à boire, donc vivre.
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Il manqua de s'étouffer. Lyriss demeura impassible, bien trop absorbée par son bol qu'elle vidait à vitesse grand V. Probable qu'elle soit repue après ça. Alors qu'il manquait de recracher son vin, elle reporta son regard vers lui, haussant un sourcil interrogateur. C'est alors que Hryfin reprit la parole, visiblement vexé -ou agacé, elle ne savait pas très bien - par ce qu'elle avait pu lui dire. La jeune femme demeura de marbre. Le fixant sans aucune gène. Et alors qu'il s'éloignait, elle garda le silence un instant, comme si elle pressentait qu'il n'avait pas fini. Elle ne s'y trompait pas. A priori, ses paroles l'avait bien plus perturbé qu'elle ne l'aurait pensé.
Portant une dernière bouchée de ragoût à ses lèvres pour fini le second bol, elle le suivi du regard sans un mot. Si le fait d'être bouche bée avait fait partie de son panel d'expression, probable qu'elle l'aurait été en cet instant. Mais comme le soulignait justement Hryfin, l'expression n'était pas son fort à elle non plus. Elle se contenta donc de le regarder, interdite. Croyant à peine qu'il puisse monter au créneau comme ça pour une simple phrase. Réflexion faite, elle le savait impulsif. Donc peut-être que ça n'avait rien de réellement étonnant.
En vérité, Lyriss n'avait fait preuve d'aucune maitrise dans ses paroles. Elle les avaient prononcées parce qu'elle les pensaient. Sans trop se soucier de l'effet provoqué. Toute personne censée les auraient regrettée. Pas elle. Elle ne se souvenait pas d'avoir déjà vu Hryfin dans un état pareil, de son fait qui plus est. L'expérience était saisissante. Et alors qu'il se plantait devant elle, la jeune femme se contenta de lever la tête pour le regarder. Il était parti loin. Très loin. Trop loin peut-être. Quoi que? Existe t-il vraiment un trop loin? Chacun est libre de s'exprimer comme il l'entend après tout, ce n'était pas Lyriss qui dirait le contraire.
"Je mange peut-être trop, mais je ne suis pas sympa." Corrigea t-elle, taquine, avant de porter son verre à ses lèvres. Elle n'avait pas bougé, le laissa là, planté comme un piquet, l'espace de quelques instants, sans le quitter des yeux. "Et je ne t'ai pas proposé de câlin....". Reprit-elle posément, bien qu'une lueur de malice soit clairement lisible dans son regard.
Sans crier gare, elle s'était approchée de lui, refermant ses bras autour de sa taille. "...Mais si tu insiste". Avait-elle lancé, taquine, se préparant à une esquive de génie, ne doutant pas du fait qu'il puisse avoir le réflexe de la balayer d'un revers de main. Elle s'était fait violence. Lyriss n'avait jamais été très tactile. Mais elle détestait avoir tort. Et elle voyait clair dans son jeu - ou du moins, croyait y voir clair - . Il avait voulu la pousser dans ses retranchement pour invalider ce qu'elle pensait de la situation. Or de question de lui laisser le dernier mot. Donc, elle n'aurait pas tort. Sans parler du fait qu'elle avait toujours eu le goût de se trouver là où on ne l'attend pas. Et puis même si elle n'était pas friande d'échanges mielleux et plaintif, elle craignait quand même que Hrifyn, sous couvert de plaisanterie et d’extravagance, n'ai véritablement été blessé par ce qu'elle avait dit. Trop tard pour s'en soucier. Elle ferait avec. Quelle amie en mousse.
Hryfin DanvilLa Garde
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Il dirait pas qu'elle était pas sympa. Elle l'a toujours été avec lui, en tout cas, à partir du moment ou les premières heures sont passées, et qu'on a réussit à gagner sa bienveillance et sa confiance. Le terme ''qui s'y frotte s'y pique'' s'applique parfaitement à la femme aux cheveux cendrés. Beaucoup de gens n'avaient pas eu la patience, ou tout simplement le courage, de la titiller, la pousser dans ses retranchements et voir qui elle est. Par contre, pour ce qui est de trop manger, il ne s'aventurera pas sur ce terrain ; normalement, il est le goinfre, avec cette carrure, c'est normal, il faut un bon apport journalier pour alimenter Hryfin. Cependant, c'est bien Lyriss qui a explosé son ragoût.
Le temps planté là paraissait long, et certes, elle n'a pas proposé de câlin. C'est de sa propre initiative que le garde royal avait entreprit cette action, mais c'était majoritairement de manière purement ironique, prouver son point par l'absurde, même s'il est relativement normal, l'exagération est une de ses armes principales mais aussi préférée. La plupart du temps, cela suffisait, les gens se vexent, s'offusquent ou rigolent, on passait outre tout ça, c'était réglé, il avait gagné, on l'avait compris, il avait raison.
Sauf que cette fois, ce n'était pas un de ces cas. Il insiste en rien, mais voilà qu'elle s'était rapprochée de lui, et il a insisté en rien du tout, soyons vraiment bien clairs sur ce coup là. Et c'est là qu'elle...L'enlaça ? Il ne pourrait dire. C'était assez bizarre, en fait. La dernière fois qu'elle a du toucher quelqu'un, autre que pour lui en coller une ou trancher quelque chose, ça devait potentiellement être en l'an 990. A dire vrai, il ne savait pas comment réagir, alors qu'il avait l'impression que le rouge lui montait un peu aux joues. Dû à la proximité, ou bien plutôt au fait que son plan, sa bêtise, n'ait pas fonctionné comme il l'aurait souhaité, et qu'il se retrouve à nouveau désarçonné ? Partons là dessus, ça a l'air pas mal.
Ne sachant plus quoi faire de ses bras, il commença instinctivement par les baisser. En vrai, elle l'avait plus ou moins échec et mat. Il savait encore moins s'y prendre qu'elle, pour tous ces trucs. Dans un soupir, il planta ses yeux dans ceux de Lyriss, et posa ses mains sur ses épaules. Que la vie est plus simple, au niveau des rapports humains, quand on mesure plus de deux mètres. On toise tout le monde, et nos mots sont plus souvent d'or, on contredit pas le gugusse qui passe à peine les portes généralement. Toujours une sensation de domination et de force, aussi, qu'il se prive pas d'utiliser d'habitude. Là, c'était inutile. Il soupira.
'' Ok, ok. T'as gagné. Tu gagnes toujours, comme t'as dit. ''
Ou peut-être que c'était un message caché ? Elle avait pas encore lâché son ''étreinte'', et le sujet de base de Hryfin partait du postulat que si elle voulait parler, elle pouvait aussi, y avait pas que lui qui pouvait se livrer. Sans doutes essayait-il de trop réfléchir par rapport aux fonctions cognitives qu'il possède qui sont alloués à autre chose que faire son boulot et prendre du bon temps après son boulot. Il la regardait maintenant d'un œil interrogateur, alors que son emprise sur les épaules de la garde se fit plus présente.
'' Sauf si tu veux parler d'un truc ? Jsais pas, je me suis dit que. ''
Pataud, maladroit, il est socialement ce qu'il est physiquement.
'' Après jtoblige en rien mais. En tout cas. Ouais. J'ai compris. Tu peux me lâcher. ''
Une microscopique amertume était présente dans sa voix ; il ne savais pas trop d'y prendre avec les femmes non plus, après, on peut débattre du fait qu'au vu de son orientation sexuelle, un rapprochement comme ça avec un homme serait des plus bizarres pour lui, il accepterait pas trop ça, et il l'aurait pas gentiment prit par les épaules. Oui, il s'était calmé, par rapport à tout à l'heure. Enfin, forcé de se calmer. La surprise du comportement de Lyriss l'avait un peu désactivé. Il restait donc là, attentif à la garde, attendant de voir ce qu'elle allait décider de faire.
Le temps planté là paraissait long, et certes, elle n'a pas proposé de câlin. C'est de sa propre initiative que le garde royal avait entreprit cette action, mais c'était majoritairement de manière purement ironique, prouver son point par l'absurde, même s'il est relativement normal, l'exagération est une de ses armes principales mais aussi préférée. La plupart du temps, cela suffisait, les gens se vexent, s'offusquent ou rigolent, on passait outre tout ça, c'était réglé, il avait gagné, on l'avait compris, il avait raison.
Sauf que cette fois, ce n'était pas un de ces cas. Il insiste en rien, mais voilà qu'elle s'était rapprochée de lui, et il a insisté en rien du tout, soyons vraiment bien clairs sur ce coup là. Et c'est là qu'elle...L'enlaça ? Il ne pourrait dire. C'était assez bizarre, en fait. La dernière fois qu'elle a du toucher quelqu'un, autre que pour lui en coller une ou trancher quelque chose, ça devait potentiellement être en l'an 990. A dire vrai, il ne savait pas comment réagir, alors qu'il avait l'impression que le rouge lui montait un peu aux joues. Dû à la proximité, ou bien plutôt au fait que son plan, sa bêtise, n'ait pas fonctionné comme il l'aurait souhaité, et qu'il se retrouve à nouveau désarçonné ? Partons là dessus, ça a l'air pas mal.
Ne sachant plus quoi faire de ses bras, il commença instinctivement par les baisser. En vrai, elle l'avait plus ou moins échec et mat. Il savait encore moins s'y prendre qu'elle, pour tous ces trucs. Dans un soupir, il planta ses yeux dans ceux de Lyriss, et posa ses mains sur ses épaules. Que la vie est plus simple, au niveau des rapports humains, quand on mesure plus de deux mètres. On toise tout le monde, et nos mots sont plus souvent d'or, on contredit pas le gugusse qui passe à peine les portes généralement. Toujours une sensation de domination et de force, aussi, qu'il se prive pas d'utiliser d'habitude. Là, c'était inutile. Il soupira.
'' Ok, ok. T'as gagné. Tu gagnes toujours, comme t'as dit. ''
Ou peut-être que c'était un message caché ? Elle avait pas encore lâché son ''étreinte'', et le sujet de base de Hryfin partait du postulat que si elle voulait parler, elle pouvait aussi, y avait pas que lui qui pouvait se livrer. Sans doutes essayait-il de trop réfléchir par rapport aux fonctions cognitives qu'il possède qui sont alloués à autre chose que faire son boulot et prendre du bon temps après son boulot. Il la regardait maintenant d'un œil interrogateur, alors que son emprise sur les épaules de la garde se fit plus présente.
'' Sauf si tu veux parler d'un truc ? Jsais pas, je me suis dit que. ''
Pataud, maladroit, il est socialement ce qu'il est physiquement.
'' Après jtoblige en rien mais. En tout cas. Ouais. J'ai compris. Tu peux me lâcher. ''
Une microscopique amertume était présente dans sa voix ; il ne savais pas trop d'y prendre avec les femmes non plus, après, on peut débattre du fait qu'au vu de son orientation sexuelle, un rapprochement comme ça avec un homme serait des plus bizarres pour lui, il accepterait pas trop ça, et il l'aurait pas gentiment prit par les épaules. Oui, il s'était calmé, par rapport à tout à l'heure. Enfin, forcé de se calmer. La surprise du comportement de Lyriss l'avait un peu désactivé. Il restait donc là, attentif à la garde, attendant de voir ce qu'elle allait décider de faire.
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A vrai dire, Lyriss s'était préparée plus que jamais à devoir esquiver un revers de bras violent et incontrôlé. Elle connait Hryfin depuis longtemps. Peut-être pas réellement personnellement, mais assez tout de même pour savoir que ses réactions étaient parfois démesurées. Ceci dit, même si elle ne l'avait pas connu avant, la réaction qu'il avait eu face à sa réponse en disait déjà long. Et alors que ses deux larges mains se refermaient sur ses épaules, elle hésita un moment entre: Lui asséner un coup suffisamment violent pour s'extirper de là avant qu'il ne lui broie les épaules. Ou: Lui laisser le bénéfice du doute et se remettre à l'esprit qu'ils s'entendaient bien et qu'il n'irait pas lui faire de mal pour des broutilles. Sa lutte intérieure, bien que fugace, du se ressentir dans la tension de ses épaules à l'instant même où il les avaient saisies.
Mais elle n'avait pas peur. Heureusement qu'elle ne craignait pas ses amis. Qu'en aurait il été de ses ennemis le cas échéant? Têtue, elle savait aussi assumer le résultat de son insolence. Quoi que? Pouvait-on réellement parler d'insolence dans ce cas précis? Même si elle l'avait dit sur un ton un peu railleur, elle pensait ce qu'elle avait dit. Elle n'aurait pas prononcés ces mots dans le cas contraire. Hryfin devait suffisamment la connaître pour s'en douter.
Quoi qu'il en soit, elle avait levés les yeux vers lui. Contrainte de se briser la nuque du haut de son mètre soixante deux. Impudente, elle ne semblait pas douter le moins du monde. En fait, un air presque sévère s'était peint sur son visage. Avant qu'un sourire narquois ne vienne déchirer son masque. "Bien sûr que je gagne toujours". Avait elle rétorqué. Ne s'encombrant pas d'un rire qu'elle jugeait surfait. Elle ne l'avait pas lâché. Pas encore. Mais elle fût indéniablement surprise par les paroles qu'il prononça ensuite. Elle ne s'était pas attendue à court-circuiter aussi franchement les élans du Garde Royal. Son discours avait changé. Elle haussa un sourcil, interdite. Défaisant finalement son étreinte pour reculer d'un pas sans le quitter des yeux un instant. Elle garda le silence. Comment pouvait-elle poursuivre ses moqueries? Il semblait tellement sérieux. "Bel essai Hryfin". Reprit-elle d'une voix sans timbre. Elle croisa les bras sur sa poitrine, adoptant une stature assurée, droite comme un "I".
Elle n'était pas moqueuse. Pas franchement sérieuse non plus malgré sa position. En fait, elle semblait plutôt détendue, désinvolte. Et bien qu'elle ne doute pas un instant de sa sincérité lorsqu'il lui proposait de se confier. Il avait retournée la question. Admirablement bien, certes. Mais elle ne tomberait pas dans le panneau. Probable qu'il ne l'ai pas fait consciemment ceci dit. "Je suis aussi mauvaise que toi à ce jeu là." Admit sans mal la Garde. Elle n'avait pas à rougir du fait qu'elle était souvent bien trop brute pour aborder des sujets personnels. D'ailleurs, elle était souvent la première à juger que c'était bien futile de s'étaler sur sa propre vie. Mais allez savoir pourquoi, la référence aux lettres faite par Hryfin l'avait piquée au vif. Ce n'était indéniablement pas de la curiosité. Il la connaissait assez pour savoir qu'elle n'était pas d'un naturel curieux. Mais il semblait réellement souffrir de la situation.
Pensive, elle reprit la parole. "J'ai une idée. Je parle, tu parles. Comme ça, pas de déséquilibre". Reprit-elle en un haussement d'épaules. Se tournant vers la table pour saisir son verre de vin qu'elle fini d'une traite. Elle buvait rarement. Mais là, elle en aurait besoin. Elle lui fit face de nouveau, lui tendant la main comme si elle tenait à sceller l'accord. La soirée promettait d'être...Allez savoir quoi.
Hryfin DanvilLa Garde
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Il ne saurait dire ce que pensait Lyriss de l'avoir comme ça, en train de la dominer physiquement. Sans doutes du mal, oui. L'envie de l'étriper et de lui retourner les bras, enfin, comme il avait de base prévu depuis le début. Rien de tout ça, juste une fille à l'air un peu renfrognée, sévère et froide. Oui, Lyriss, quoi. La même qui insiste encore sur le fait qu'elle gagne toujours. Allez, allez, on va dire qu'il l'a laissée gagner hein, il voulait juste pas se battre ou s'embêter outre mesure, lui montrer certaines faiblesses aurait amplement suffit.
Elle finit enfin par le lâcher, et il fit de même. C'était toujours plus agréable d'avoir le contrôle de son corps et de ses mouvements. Il en profita pour s'étirer, de tout son long, frôlant presque le plafond de ses mains. La jeune garde, cependant, ne le lâchait pas du regard, ce qui fit soulever un sourcil interrogateur sur le visage de l'hippogriffe. Bel essai ? Il n'avait rien vraiment essayé. Une proposition, c'est tout ce qu'il avait fait en soi. Alors, oui, ça détournait un peu le sujet principal, qui était la crise de machisme que venait de faire Hryfin, même si ''machisme'' est un mot un peu trop fort pour désigner ce qui venait de lui arriver. Il était juste piqué à l'orgueil, disons.
Aussi mauvaise que lui ? Pas vraiment, de ce qu'il sait, lui était plus à même de réussir à parler de certaines choses avec les gens qui lui sont proches.
'' Honnêtement ? J'en doutes. Je crois que t'es pire que moi là dessus. ''
Pour le coup, ce n'était ni un reproche, ni un concours de '' qui c'est qui qu'à le pire relationnel ''. Un simple constat, soulignant les difficultés de la femme à se livrer, et comme souvent, citant l'évidence. Sur ce coup là, aucun problème à lui céder la victoire, c'est un terrain qu'il sait déjà conquit par la garde aux cheveux de cendres, il se voit pas empiéter sur ses plates bandes et faire celui qu'il n'est pas, juste pour la titiller. C'est tentant, mais non.
Son idée était des plus étonnantes, surtout venant d'elle. Se confier ? Oui, bien sur. Elle le fera, sans l'ombre d'un doute, oui oui, source : ''t'inquiète''. Beaucoup d'ironie pour exprimer ses doutes, mais après tout, pourquoi pas ? Lui ne parle jamais de ses problèmes, mais non pas faute d'envie, mais par faute d'auditoire et d'un égo qui lui bloque la gorge. Par contre, écouter ce qu'elle pourrait avoir à dire, ça vaut de l'or. Elle même en a conscience, puisqu'elle dût s'enfiler un autre verre pour encaisser le fait d'avoir proposé un jeu des plus dangereux pour elle. Une main tendue, comme un contrat à sceller, un accord tacite de parler vraiment. Il sourit, et serra vigoureusement la main de Lyriss.
'' Allez. Deal. ''
Il dut lui tourner le dos pour se diriger vers le canapé, et s'installer lourdement dessus. Lui n'aurait pas besoin d'un verre d'encouragement, il en avait déjà descendus quelques uns, et couplés à sa longue journée, il commençait à avoir la tête dans un étau, les idées bousculées, surtout en passant de positions assise à debout aussi vite, sans transition. Il attendit quelques secondes, et bien sur, elle restait muette.
'' Ah, bien sur. A moi de commencer, en plus. ''
Il était resté pensif, de quoi allait-il bien pouvoir causer ? C'est pas comme si sa vie était si bien passionnante, même si problématique sur certains points, il lui faudrait bien plus d'alcool dans le sang pour en parler. Commençons par l'évidence, alors que son regard se portait sur son bureau, il lui avait déjà mentionné l'existence de ses lettres. Ce ne serait pas compliqué d'introduire le sujet. Il se met droit sur le dossier, et croisa les bras, une position qui ressemblait étrangement à celle de Lyriss.
'' Bon. Ok. Donc, les lettres là. Comme je t'ai dit, c'est celles de ma sœur. Quelques unes de mon frangin, sans doutes. Malin le gamin. Mais ouais. Si je lis pas, et réponds pas. C'est que j'ai lâché le fil, y a quelques temps. '' Il se gratta derrière la tête, puis reprit sa position initiale. '' Du coup, je redoute un peu le contenu, les reproches qu'on pourrait me faire, et de ce qu'est devenu ma famille aussi. Jpenses pas manquer tant que ça, à la forge du moins. Les activités Danvil n'ont pas dépéri depuis mon absence. Jles adore hein. Mais...Jsais pas. Il fronça les sourcils. '' Le moins que j'aurais pu faire, c'est au moins repasser au grand port, mais du coup en vrai, jsais même pas si y sont encore. ''
Il soupira. Certes, ce n'est pas grand chose qu'il avait dit, mais ça concernait sa famille, il aimait pas forcément en parler, et avait bien sur mit de côté tout le caractère noble des Danvil, qui répugne au plus haut point. Bras toujours croisés mais regard bien plus accueillant, il observa la garde. Il venait de parler. Le contrat était bien clair. Il lui sourit.
'' Allez. A toi. ''
En vrai, ce petit jeu allait sans doutes se révéler des plus divertissant. Aucune idée de combien de tour il y aurait, de combien de temps ils pourraient continuer sans se moquer l'un de l'autre, et surtout, jusqu’où ça promettait d'aller.
Elle finit enfin par le lâcher, et il fit de même. C'était toujours plus agréable d'avoir le contrôle de son corps et de ses mouvements. Il en profita pour s'étirer, de tout son long, frôlant presque le plafond de ses mains. La jeune garde, cependant, ne le lâchait pas du regard, ce qui fit soulever un sourcil interrogateur sur le visage de l'hippogriffe. Bel essai ? Il n'avait rien vraiment essayé. Une proposition, c'est tout ce qu'il avait fait en soi. Alors, oui, ça détournait un peu le sujet principal, qui était la crise de machisme que venait de faire Hryfin, même si ''machisme'' est un mot un peu trop fort pour désigner ce qui venait de lui arriver. Il était juste piqué à l'orgueil, disons.
Aussi mauvaise que lui ? Pas vraiment, de ce qu'il sait, lui était plus à même de réussir à parler de certaines choses avec les gens qui lui sont proches.
'' Honnêtement ? J'en doutes. Je crois que t'es pire que moi là dessus. ''
Pour le coup, ce n'était ni un reproche, ni un concours de '' qui c'est qui qu'à le pire relationnel ''. Un simple constat, soulignant les difficultés de la femme à se livrer, et comme souvent, citant l'évidence. Sur ce coup là, aucun problème à lui céder la victoire, c'est un terrain qu'il sait déjà conquit par la garde aux cheveux de cendres, il se voit pas empiéter sur ses plates bandes et faire celui qu'il n'est pas, juste pour la titiller. C'est tentant, mais non.
Son idée était des plus étonnantes, surtout venant d'elle. Se confier ? Oui, bien sur. Elle le fera, sans l'ombre d'un doute, oui oui, source : ''t'inquiète''. Beaucoup d'ironie pour exprimer ses doutes, mais après tout, pourquoi pas ? Lui ne parle jamais de ses problèmes, mais non pas faute d'envie, mais par faute d'auditoire et d'un égo qui lui bloque la gorge. Par contre, écouter ce qu'elle pourrait avoir à dire, ça vaut de l'or. Elle même en a conscience, puisqu'elle dût s'enfiler un autre verre pour encaisser le fait d'avoir proposé un jeu des plus dangereux pour elle. Une main tendue, comme un contrat à sceller, un accord tacite de parler vraiment. Il sourit, et serra vigoureusement la main de Lyriss.
'' Allez. Deal. ''
Il dut lui tourner le dos pour se diriger vers le canapé, et s'installer lourdement dessus. Lui n'aurait pas besoin d'un verre d'encouragement, il en avait déjà descendus quelques uns, et couplés à sa longue journée, il commençait à avoir la tête dans un étau, les idées bousculées, surtout en passant de positions assise à debout aussi vite, sans transition. Il attendit quelques secondes, et bien sur, elle restait muette.
'' Ah, bien sur. A moi de commencer, en plus. ''
Il était resté pensif, de quoi allait-il bien pouvoir causer ? C'est pas comme si sa vie était si bien passionnante, même si problématique sur certains points, il lui faudrait bien plus d'alcool dans le sang pour en parler. Commençons par l'évidence, alors que son regard se portait sur son bureau, il lui avait déjà mentionné l'existence de ses lettres. Ce ne serait pas compliqué d'introduire le sujet. Il se met droit sur le dossier, et croisa les bras, une position qui ressemblait étrangement à celle de Lyriss.
'' Bon. Ok. Donc, les lettres là. Comme je t'ai dit, c'est celles de ma sœur. Quelques unes de mon frangin, sans doutes. Malin le gamin. Mais ouais. Si je lis pas, et réponds pas. C'est que j'ai lâché le fil, y a quelques temps. '' Il se gratta derrière la tête, puis reprit sa position initiale. '' Du coup, je redoute un peu le contenu, les reproches qu'on pourrait me faire, et de ce qu'est devenu ma famille aussi. Jpenses pas manquer tant que ça, à la forge du moins. Les activités Danvil n'ont pas dépéri depuis mon absence. Jles adore hein. Mais...Jsais pas. Il fronça les sourcils. '' Le moins que j'aurais pu faire, c'est au moins repasser au grand port, mais du coup en vrai, jsais même pas si y sont encore. ''
Il soupira. Certes, ce n'est pas grand chose qu'il avait dit, mais ça concernait sa famille, il aimait pas forcément en parler, et avait bien sur mit de côté tout le caractère noble des Danvil, qui répugne au plus haut point. Bras toujours croisés mais regard bien plus accueillant, il observa la garde. Il venait de parler. Le contrat était bien clair. Il lui sourit.
'' Allez. A toi. ''
En vrai, ce petit jeu allait sans doutes se révéler des plus divertissant. Aucune idée de combien de tour il y aurait, de combien de temps ils pourraient continuer sans se moquer l'un de l'autre, et surtout, jusqu’où ça promettait d'aller.
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Il n'avait pas tord. Elle n'était définitivement pas la meilleure à ce jeu. Elle en venait même à se demander intérieurement pourquoi elle l'avait lancé. Peut-être que la fatigue de son voyage couplé au peu d'alcool qu'elle avait ingurgité y était pour quelque chose? Elle n'était pas une grosse buveuse, aussi, l’explication était peut-être là. Ou pas. Elle s'étonnait de s'en faire la remarque. Si elle était encore assez tordue pour se prendre la tête avec de tels détails, probable qu'elle soit encore dotée de tout son jugement.
Elle fût néanmoins surprise de voir Hryfin lui tendre sa large main, qu'elle pris sans hésitation aucune, scellant par la même occasion un accord qui ne voulait pas dire grand chose. Elle affichait un air déterminé. Mais elle était en fait un peu pensive. Dans quoi s'était elle lancée? Elle, la reine du pragmatisme. Elle n'avait aucune idée de comment elle allait devoir gérer la situation nouvellement créée. Qu'allait elle bien pouvoir lui dire?
Expulsant bruyamment l'air de ses poumons, elle pris place aux côté du grand gaillard, s’accoudant au dossier du canapé, face à lui, elle avait plié un genou qu'elle avait posé sur l'assise, se calant ainsi confortablement. Si elle pouvait être une bonne oreille tant elle était une tombe, elle craignait un peu de lui dire des choses qu'elle ne devrait pas. Elle connaissait sa franchise. Blessante, parfois. Sans même qu'elle ne s'en rende compte. Probable que Hryfin ne s'en formalise pas. Mais elle n'était pas en terrain conquis.
Elle l'écouta néanmoins, son verre à la main. Elle ne le porta pas une fois à ses lèvres. Le laissant finir en l'écoutant simplement. Un air infiniment neutre peint sur son visage. "Tu sais, je connais mal ta famille. Mais si j'avais ignoré mes parents pendants des années, ils seraient tellement heureux de me voir réapparaitre qu'ils en oublieraient le reste." Répondit elle simplement alors que son regard se perdait dans le liquide foncé que contenait son verre. Elle le faisait danser machinalement. Une comparaissant qu'elle savait un peu vaine. Ses parents n'avaient probablement rien à voir avec ceux de Hryfin. Mais peut-être cela le rassurerait il. "Et si tu as peur d'ouvrir les lettres, une confrontation directe est peut-être justement....plus directe". Reprit-elle simplement en un haussement d'épaule. Elle ne pouvait pas lui conseiller grand chose de plus sur ce fait. A moins qu'il ne lui livre plus de détail sur les relations qu'il entretenait avec les membres de sa famille.
Son tour arrivait. Et en vérité, sa vie était tellement comme elle l'avait voulue qu'elle avait un peu du mal à trouver un sujet sur lequel se confier. Elle resta muette un instant, portant son verre à ses lèvres avant de reporter son regard sur son hôte. "Moi...je me sens peut-être un peu coincée..." Amorça t-elle sans en dire plus dans un premier temps. Comment exprimer les choses? Après tout, elle n'était pas douée pour parler d'elle. Pour parler tout court. "J'ai toujours voulu être garde. Pour prouver ma valeur. Sauver des vies. Rétablir l'ordre...Mais.." Poursuivit-elle le regard dans le vague. Sa main s'était fixée et le vin ne dansait plus dans son verre. "Je crois que dans le fond, je voulais plus que ça, sans trop savoir quoi." Il est vrai que ses dernières missions n'avaient pas franchement été des plus passionnantes. A part peut-être cette histoire de piraterie. Mais plus les années passaient, et plus elle avait l'impression d'appartenir à un monde trop grand pour elle. "A vrai dire, je me suis même demandée à un moment si je ne ferais pas mieux de reprendre l'élevage de chevaux de ma mère. Mais rester statique, ce n'est pas pour moi...Tu me connais. Le souci, c'est que tu me connais assez pour savoir que je supporte mal l'autorité". Reprit-elle en esquissant un sourire las, reportant son regard sur lui. Elle n'appartenait à aucun régiment, et ne l'avais jamais voulu. Elle avait à plusieurs reprise montrée son insubordination en refusant de répondre à des ordres qu'elle n'avait pas jugé bon. Elle n'était pas et ne serait probablement jamais un membre de la garde exemplaire malgré son audace.
Hryfin DanvilLa Garde
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La première chose qui vint à l'esprit de Hryfin n'était pas des plus glorieuses, car ça n'avait aucun rapport avec l'accord que les deux gardes venaient de passer, eh, y avait même pas un seul rapport avec tout ce qui s'est passé depuis lors. Au vu de sa position sur le canapé, elle était bien installée ? Il avait rarement vu des gens s'asseoir de telle sorte sur un fauteuil. C'était agréable même ? Pas que pour elle, hein. Mais pour la longévité de son mobilier. Il était pas du dernier âge, et il voulait pas vraiment taper dans le coffre familial pour racheter un truc si futile.
C'était peut être le combo digestion et vin qui envoyaient son esprit vagabonder dans des contrées si lointain qu'on se demanderait s'il était encore là. Mais oui, il l'était, même s'il n'avait pas répondu à ce que la blanche avait à dire sur son anecdote, non sans l'écouter tout de même. C'est de caractère ; il aime pas forcément qu'on lui dise quoi faire, ou qu'on le conseille de manière assez appuyée, allez, véhémente parfois. Dans la vie privée néanmoins, dingue de voir comme il est diamétralement opposé dans sa vie perso et sa vie au travail. Jamais il n'eut de mal à se plier à l'autorité et aux ordres de ses supérieurs, aussi débiles et dénués de sens pouvaient-ils être.
Donc oui, il ne serait sans doutes pas mal reçu par sa famille, à la longue en tout cas, vous inquiétez pas qu'il en entendrait parler longtemps, par tout le monde, et à un volume égalant celui de la taverne la plus grande qui accueillerait la fine fleure des alcooliques d'Aryon. Et la confrontation directe ? Sans lire ces lettres, justement, c'est pire. Ça se voit qu'elle connaît pas sa famille, comme elle l'a si bien précisé. Première chose que sa sœur ferait, c'est demander s'il avait tout lu. A l'évocation du mot ''Non'', elle prendrait la mouche et le punirait en lui parlant de TOUT LE CONTENU DEPUIS TOUT CE TEMPS. Jusqu'à saturation. Et il l'aurait mérité.
Hryfin était plus attentif aux dires de la jeune femme sur sa vie, par contre. Un sourire barra son visage, réalisant que leurs points communs sont encore plus nombreux qu'il le pensait. Ils s'étaient complètement engagés pour les mêmes raisons. Mais. Lui a progressé, entre temps. Est rentré dans ce corps prestigieux qu'est la garde royale. Il comprend son sentiment d'être coincée, il aurait pu le connaître, s'il avait été plus ambitieux. Passer de la garde civile à la royale, sans avoir monté un seul échelon, montré une seule chose, l'a fait le sentir comme une fraude au début. Alors qu'il méritait autant, voire plus, que quiconque s'étant fait enrôler dans cette division depuis son arrivée. Par contre, elle disait n'importe quoi. Jamais elle pourrait se poser dans un métier ou elle ne fait presque rien, même si c'est l'entreprise familiale.
Pensant plus que c'est car cela est la chose à faire plutôt que par pure empathie, il voulut tendre son bras pour poser sa main sur l'épaule de Lyriss. C'est des trucs que son père faisait, quand ils avaient fait une bêtise ou qu'ils avaient besoin de conseil, de directions. Mais là, c'est..Lyriss ? Elle a dut épuiser tout sa barre de sympathie et de contact lors de leur rapprochement tout à l'heure. Aucun risque ne sera prit ici, à la place, il ramena son bras vers lui, et claqua juste des doigt.
'' Ouais, je. Vois ce que tu veux dire. Par contre, tu dis vraiment n'importe quoi. ''
Il pouvait presque sentir le regard noir et incompréhensif de la garde se posait sur lui, mais rien à faire. Il était lancé, et lui sortirait le fond de sa pensée sur le sujet.
'' JAMAIS, mais genre, JAMAIS tu pourrais reprendre cette affaire en fait. Tu t'y connais pas assez, t'es absorbée comme nous tous, par la garde. C'est pas qu'une question de statique. Tu te ferais chier comme un rat. ''
Il haussa un sourcil, la solution semblait presque trop simple, enfin, une solution. Quand on se sent coincé, faut avancer, trouver quelque chose à quoi se rattacher. Eh, vous pensez qu'il pourrait tranquillement faire passer la pilule du forcing facilement, et lui parler de la grande, sublime et incroyable garde royale ? Elle pourrait faire une bonne recrue, et Lucy sait comme son capitaine aime les bonnes recrues.
'' Je te trouve un peu dure, avec ton soi disant manque de discipline. Jsuis sur t'exagères de fou. Il te faudrait dans tous les cas un endroit ou tu serais quand même assez libre, et plus de pouvoir et de responsabilités... ''
A ce stade là, il avait déjà commencé à se lever maladroitement, et atteindre la cuisine, pour se refaire encore un verre, car après tout, avoir déjà du mal à sortir du canapé, c'est pas assez pour une bonne soirée, pour ensuite revenir devant Lyriss, et entamer un pseudo discours volontairement piteusement théâtral juste après avoir bu une grande gorgée de son verre.
'' En fait, c'est nous que tu devrais rejoindre ! La Garde Royale ! T'aurais ce sentiment d'avancer, et de faire plus de truc ! Écoute pas les rumeurs des autres abrutis de la capitale, on passe pas notre temps à r'garder les murs du palais ! Tout ce que j'entends, c'est dla jalousie ! ''
A moitié vrai. Quand tu te retrouvais de garde au palais, faire un backflip du haut des murs du domaine et finir sur une mauvaise réception serait sans doutes moins douloureux que de faire le planton pendant des heures. Mais quand on part en assignation, ou s'occuper de délires de nobles, oh boy, que c'est sympa ! Il reprit encore une gorgée.
'' Et pis, avec tout le boulot qu'il a, Arthorias, t'en fait pas qu'avoir la direction sur le dos sera pas ton soucis. ''
Sa petite propagande terminée, il se laissa tomber en rigolant sur le canapé ; et dire qu'hypocritement, il s'inquiétait de ce vieux truc au vu de la position de la garde. Allez, encore une petite question, un peu de forcing indiscret, pour asseoir une curiosité sur la garde royale dans l'esprit de la jeune femme.
'' Et puis, pourquoi t'es restée dans la garde régulière ? C'est pas là que tu feras la différence hein. ''
Oof. C'était peut être mal sorti, comme phrase. Avec un peu de chance, ça ferait couler le poisson sur le fait que c'était à lui, de se confier ou dire un truc. Ce qu'il venait de lâcher précédemment était déjà bien trop, même si ça restait encore des banalités, même s'il considérait Lyriss comme une vieille amie, il voulait pas abattre toutes ses cartes. En garder, jusqu'à ce qu'il puisse les abattre si elle montre aussi un peu plus de son jeu.
C'était peut être le combo digestion et vin qui envoyaient son esprit vagabonder dans des contrées si lointain qu'on se demanderait s'il était encore là. Mais oui, il l'était, même s'il n'avait pas répondu à ce que la blanche avait à dire sur son anecdote, non sans l'écouter tout de même. C'est de caractère ; il aime pas forcément qu'on lui dise quoi faire, ou qu'on le conseille de manière assez appuyée, allez, véhémente parfois. Dans la vie privée néanmoins, dingue de voir comme il est diamétralement opposé dans sa vie perso et sa vie au travail. Jamais il n'eut de mal à se plier à l'autorité et aux ordres de ses supérieurs, aussi débiles et dénués de sens pouvaient-ils être.
Donc oui, il ne serait sans doutes pas mal reçu par sa famille, à la longue en tout cas, vous inquiétez pas qu'il en entendrait parler longtemps, par tout le monde, et à un volume égalant celui de la taverne la plus grande qui accueillerait la fine fleure des alcooliques d'Aryon. Et la confrontation directe ? Sans lire ces lettres, justement, c'est pire. Ça se voit qu'elle connaît pas sa famille, comme elle l'a si bien précisé. Première chose que sa sœur ferait, c'est demander s'il avait tout lu. A l'évocation du mot ''Non'', elle prendrait la mouche et le punirait en lui parlant de TOUT LE CONTENU DEPUIS TOUT CE TEMPS. Jusqu'à saturation. Et il l'aurait mérité.
Hryfin était plus attentif aux dires de la jeune femme sur sa vie, par contre. Un sourire barra son visage, réalisant que leurs points communs sont encore plus nombreux qu'il le pensait. Ils s'étaient complètement engagés pour les mêmes raisons. Mais. Lui a progressé, entre temps. Est rentré dans ce corps prestigieux qu'est la garde royale. Il comprend son sentiment d'être coincée, il aurait pu le connaître, s'il avait été plus ambitieux. Passer de la garde civile à la royale, sans avoir monté un seul échelon, montré une seule chose, l'a fait le sentir comme une fraude au début. Alors qu'il méritait autant, voire plus, que quiconque s'étant fait enrôler dans cette division depuis son arrivée. Par contre, elle disait n'importe quoi. Jamais elle pourrait se poser dans un métier ou elle ne fait presque rien, même si c'est l'entreprise familiale.
Pensant plus que c'est car cela est la chose à faire plutôt que par pure empathie, il voulut tendre son bras pour poser sa main sur l'épaule de Lyriss. C'est des trucs que son père faisait, quand ils avaient fait une bêtise ou qu'ils avaient besoin de conseil, de directions. Mais là, c'est..Lyriss ? Elle a dut épuiser tout sa barre de sympathie et de contact lors de leur rapprochement tout à l'heure. Aucun risque ne sera prit ici, à la place, il ramena son bras vers lui, et claqua juste des doigt.
'' Ouais, je. Vois ce que tu veux dire. Par contre, tu dis vraiment n'importe quoi. ''
Il pouvait presque sentir le regard noir et incompréhensif de la garde se posait sur lui, mais rien à faire. Il était lancé, et lui sortirait le fond de sa pensée sur le sujet.
'' JAMAIS, mais genre, JAMAIS tu pourrais reprendre cette affaire en fait. Tu t'y connais pas assez, t'es absorbée comme nous tous, par la garde. C'est pas qu'une question de statique. Tu te ferais chier comme un rat. ''
Il haussa un sourcil, la solution semblait presque trop simple, enfin, une solution. Quand on se sent coincé, faut avancer, trouver quelque chose à quoi se rattacher. Eh, vous pensez qu'il pourrait tranquillement faire passer la pilule du forcing facilement, et lui parler de la grande, sublime et incroyable garde royale ? Elle pourrait faire une bonne recrue, et Lucy sait comme son capitaine aime les bonnes recrues.
'' Je te trouve un peu dure, avec ton soi disant manque de discipline. Jsuis sur t'exagères de fou. Il te faudrait dans tous les cas un endroit ou tu serais quand même assez libre, et plus de pouvoir et de responsabilités... ''
A ce stade là, il avait déjà commencé à se lever maladroitement, et atteindre la cuisine, pour se refaire encore un verre, car après tout, avoir déjà du mal à sortir du canapé, c'est pas assez pour une bonne soirée, pour ensuite revenir devant Lyriss, et entamer un pseudo discours volontairement piteusement théâtral juste après avoir bu une grande gorgée de son verre.
'' En fait, c'est nous que tu devrais rejoindre ! La Garde Royale ! T'aurais ce sentiment d'avancer, et de faire plus de truc ! Écoute pas les rumeurs des autres abrutis de la capitale, on passe pas notre temps à r'garder les murs du palais ! Tout ce que j'entends, c'est dla jalousie ! ''
A moitié vrai. Quand tu te retrouvais de garde au palais, faire un backflip du haut des murs du domaine et finir sur une mauvaise réception serait sans doutes moins douloureux que de faire le planton pendant des heures. Mais quand on part en assignation, ou s'occuper de délires de nobles, oh boy, que c'est sympa ! Il reprit encore une gorgée.
'' Et pis, avec tout le boulot qu'il a, Arthorias, t'en fait pas qu'avoir la direction sur le dos sera pas ton soucis. ''
Sa petite propagande terminée, il se laissa tomber en rigolant sur le canapé ; et dire qu'hypocritement, il s'inquiétait de ce vieux truc au vu de la position de la garde. Allez, encore une petite question, un peu de forcing indiscret, pour asseoir une curiosité sur la garde royale dans l'esprit de la jeune femme.
'' Et puis, pourquoi t'es restée dans la garde régulière ? C'est pas là que tu feras la différence hein. ''
Oof. C'était peut être mal sorti, comme phrase. Avec un peu de chance, ça ferait couler le poisson sur le fait que c'était à lui, de se confier ou dire un truc. Ce qu'il venait de lâcher précédemment était déjà bien trop, même si ça restait encore des banalités, même s'il considérait Lyriss comme une vieille amie, il voulait pas abattre toutes ses cartes. En garder, jusqu'à ce qu'il puisse les abattre si elle montre aussi un peu plus de son jeu.
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Lyriss n'avait jamais eue la réputation d'être une femme tendre. Pour certain, elle apparaissait même comme dure. Certains pensait qu'elle n'affichait en réalité qu'une façade. D'autre la prenait au mot. D'autres encore - et c'était là la majorité des cas - se fichait éperdument de tout ça. Ce qui lui allait très bien. Une chance pour elle. Elle n'était pas née noble. Un rictus amusé se dessina d'ailleurs furtivement au coin de ses lèvres à cette pensée. Noble. Elle s'imaginait dans ces soirée mondaines, affublé d'une robe ridicule et de perles dans ses cheveux cendrés. Une idée parfaitement absurde.
Toujours est il que Hryfin n'avait pas répondu. La jeune femme ne s'estimait pas toujours de bon conseil. Rarement en fait. Mais probable qu'il ne cherche pas vraiment à en recevoir. Son silence en était peut-être la preuve. Il avait accepté de relevé le défi, mais souhaitait il sincèrement y participer? Voilà qu'elle se perdait encore dans des réflexions vaines. Elle reporta son verre à ses lèvres. Elle n'avait pas changée de position. Reportant son regard sur son hôte, elle haussa un sourcil, perplexe.
Sans un mot, elle l'écouta, avant de le suivre du regard alors qu'il reprenait le chemin de la cuisine pour se resservir avant de se planter devant elle de toute sa hauteur. Elle du presque se briser la nuque pour lever la tête suffisamment haut pour le fixer. "Comment ça je m'y connais pas assez?" Reprit-elle indignée, comme si c'était là le seul élément de son annonce auquel elle se devait de réagir. "J'ai passé mon enfance à les élever, ces chevaux. Et puis j'ai Ulrik". Reprit-elle alors qu'il se laissait lourdement tomber dans le canapé. Ce qui eu pour effet de faire légèrement tressauter la garde. Le contenu de son verre s'échappa pour venir tâcher son chemisier blanc. Elle se figea, fixant simplement Hryfin d'un regard noir. "T'es vraiment d'une délicatesse étonnante". Rétorqua t-elle, mesquine, avant de se pencher pour poser son verre désormais quasiment vide sur la table basse.
Ignorant royalement la tâche, elle reporta son attention sur Hryfin. "Ne raconte pas de conneries. Je déteste la politique. Il est hors de question que je participe à des cérémonies ridicules ou tout autre protection rapprochée de Madame la princesse de je ne sait quelle contrée". Reprit Lyriss sans mâcher ses mots. Elle avait toujours préféré être au service du peuple et avait une vision sans doute très réduite du rôle de la Garde Royale. Elle était assez bornée sur le sujet. Elle respectait pour autant les dirigeant du royaume. Mais n'avait pas à cœur de les servir directement. Elle s'étonna néanmoins du nom que prononça Hryfin. "C'est drôle que tu parles de cet Arthorias. J'ai justement...". Elle se stoppa, ne se souvenant soudainement pas si Arthorias avait justement parlé de l'aspect incognito de sa présente aux Archipel. L'alcool lui embrouillant un peu l'esprit, elle reprit néanmoins. "Mon assignation aux Archipel. Celle dont je reviens. C'était justement avec Cet Arthorias. Il m'a dit qu'il bossait pour la commission. Il n'a jamais dit être le capitaine de quoi que ce soit". Reprit Lyriss soudainement prise d'un sentiment de trahison parfaitement injustifié.
La dernière question de Hryfin fut pour ainsi dire, royalement ignorée. Contournée même, par une évidence qu'elle n'avait pas pris la peine de révéler plus tôt: "Ne profite pas de tout ça pour sauter ton tour."
Hryfin DanvilLa Garde
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Oof. Ouais, il avait peut-être parlé sans réfléchir, quant à son affaire familiale. Il est vrai qu'il en a aucune idée, d'à quel point elle est impliquée dans le business. Les deux pieds dans le plat, encore une fois. Après, le garde n'en démordrait pas ; il a enfin trouver autre chose sur laquelle appuyer pour continuer à l'embêter. Aucunement conscient d'avoir indirectement tâché le haut de Lyriss, il la regarda de nouveau, sourcils froncés. A quoi elle référait, pour son indélicatesse ? C'est pas nouveau, certes,
'' Eh. Jte ldis juste comme je le penses, hein. Très bien de t'occuper de ton cheval. Et d'autres. Mais y a pas genre. Tout un pan négoce ? Economique ? Derrière tout ça ? Je te vois... '' Il la scruta de nouveau, de bas en haut, et remarqua du coup la tâche. Non important de le relever pour le moment. '' ...Mal t'occuper de tout ça. Après. '' Il haussa les épaules. '' Si tu penses que tu peux. Soit. ''
Il se voulait conciliant dans ses paroles, mais son ton neutre trahissait quelque peu ses pensées ; la volonté de son invitée était louable, mais difficilement réalisable.
Et encore une fois, les paroles de la blanche montraient des signes d'ignorance. Attention, ne lui faites pas dire ce qu'il a pas dit ; Lyriss n'est pas ignorante. Mais elle ressort tout les clichés que tout le monde entend sur la garde royale. ''Combien de briques sur cette partie de mur ?'' ''Alors, ça fait quoi de suivre la reine ?'' ''Houlala, vous êtes vraiment bien apprêtés pour cette simple cérémonie !''. La vérité est qu'ils sont des gardes comme les autres ; mais en mieux. Plus de missions, plus de responsabilités. Alors oui, certaines vont demander de s'occuper de la sécurité de la famille royale. Du palais. Et ma foi, certain nobles. Mais y a que des avantages derrière. Ce pourquoi Hryfin ricana sans plus de cérémonie, justement.
Plus attentif à partir du moment ou il entend le prénom de son capitaine sortir de la bouche de la garde. Vraiment ? Elle part en assignation avec son capitaine, alors que lui, depuis qu'il est arrivé à la royale, n'a eut presque aucune occasion de le voir ? Quelle indignité. Pas de jalousie, hein. Ni d'énervement, et ça le fera encore moins bouder. Juste que...Dans tous les cas, il avait l'impression d'avoir bourdé, alors qu'il n'avait aucune connaissance de cette assignation, et de pourquoi Arthorias cacherait son identité comme ça ? Bref, l'erreur avait été partagée par Lyriss également, hein, elle l'aurait gardé pour elle, y aurait pas eut d'embarras. Notre hippogriffe se contenta de sourire hypocritement.
'' Ah, donc du coup...J'ai dis un truc qui fallait pas ahah ? Hmhm '' Raclement de gorge. '' Jvois pas pourquoi il t'aurait pas dit qui il est sans raison, en tout cas ? 'fin, il devait sûrement en avoir une. '' Il croisa le regard froid de sa collègue. Il leva les mains. '' Eh, c'est bon, j'en savais rien non plus. T'as du le voir plus souvent que moi, dernièrement. ''
Il pensait qu'à la suite de cette micro tirade, il pourrait éduquer Lyriss sur le sens de la garde royale qu'il se fait, chasser tous ces préjugés de sa tête. Mais il hoqueta quand elle lui rappella son truc. Grmbl. Quelle sale idée qu'ils avaient eue, tout de même. Non, pire, quelle sale idée il avait eue d'accepter ce deal. En soupirant, il reprit une gorgée du verre qui se vidait à une vitesse folle, au moins aussi vite que le grammage dans son sang montait. Fort heureusement pour son appétence envers la boisson, il était constitué pour encaisser.
'' Qu'ess tu veux que je te dises de plus, moi ? Jsuis transparent. '' Il rit. '' Et j'ai une relativement bonne vie. Pas de quoi me plaindre. Bon, à la limite, avouer que la vie à la capitale, c'est pas si fou. Un gros ramassis de nobliaux et de misère. Plus d'intrigues et de coups dans l'dos qu'il y en a jamais eut au Grand port. On s'y fait. ''
Allez, on va dire que du coup, sa partie du contrat se résumait ici à avouer à demi mots que la vie loin de la cohue urbaine manque un peu. Après cette déclaration et le léger silence qui s'en suivit, une brèche s'offrit à lui.
'' Et ce que tu dis sur la royale... '' Il se gratta l'arrière de la tête. '' C'est presque un peu vexant. Tu crois que moi, je passes mon temps avec la famille royale ? En vrai, je préférerais presque eux que la noblesse d'Aryon. J'ai autant de conscience politique que toi. Mais en travaillant plus de l'intérieur, ça sera plus passionnant. Même pour toi tsais. Et le solde. Hey, l'est meilleur. ''
En vrai, l'argent n'était toujours pas un soucis, ça a pas changé depuis le début. Mais ça peut attirer des gens. Pas Lyriss. Pourquoi l'avoir précisé, alors ? Au cas où. On sait pas. Il venait d'être beaucoup trop réaliste et sérieux pour son habitude, là. Il fallait vite redresser la barre, au défaut d'élever le niveau, le réduire un petit peu. D'un geste un peu vif et maladroit, il pointa le chemisier de Lyriss, non, il la toucha, dans un ''boop'', l'endroit qui était encore imbibé.
'' Ah, t'as une tâche. Là. ''
Il retira vite sa main quand même, avant de sa la faire couper. Voilà, là on repart sur un bon niveau au ras des pâquerettes, comme on en a l'habitude quand on reste trop longtemps avec Hryfin.
'' Eh. Jte ldis juste comme je le penses, hein. Très bien de t'occuper de ton cheval. Et d'autres. Mais y a pas genre. Tout un pan négoce ? Economique ? Derrière tout ça ? Je te vois... '' Il la scruta de nouveau, de bas en haut, et remarqua du coup la tâche. Non important de le relever pour le moment. '' ...Mal t'occuper de tout ça. Après. '' Il haussa les épaules. '' Si tu penses que tu peux. Soit. ''
Il se voulait conciliant dans ses paroles, mais son ton neutre trahissait quelque peu ses pensées ; la volonté de son invitée était louable, mais difficilement réalisable.
Et encore une fois, les paroles de la blanche montraient des signes d'ignorance. Attention, ne lui faites pas dire ce qu'il a pas dit ; Lyriss n'est pas ignorante. Mais elle ressort tout les clichés que tout le monde entend sur la garde royale. ''Combien de briques sur cette partie de mur ?'' ''Alors, ça fait quoi de suivre la reine ?'' ''Houlala, vous êtes vraiment bien apprêtés pour cette simple cérémonie !''. La vérité est qu'ils sont des gardes comme les autres ; mais en mieux. Plus de missions, plus de responsabilités. Alors oui, certaines vont demander de s'occuper de la sécurité de la famille royale. Du palais. Et ma foi, certain nobles. Mais y a que des avantages derrière. Ce pourquoi Hryfin ricana sans plus de cérémonie, justement.
Plus attentif à partir du moment ou il entend le prénom de son capitaine sortir de la bouche de la garde. Vraiment ? Elle part en assignation avec son capitaine, alors que lui, depuis qu'il est arrivé à la royale, n'a eut presque aucune occasion de le voir ? Quelle indignité. Pas de jalousie, hein. Ni d'énervement, et ça le fera encore moins bouder. Juste que...Dans tous les cas, il avait l'impression d'avoir bourdé, alors qu'il n'avait aucune connaissance de cette assignation, et de pourquoi Arthorias cacherait son identité comme ça ? Bref, l'erreur avait été partagée par Lyriss également, hein, elle l'aurait gardé pour elle, y aurait pas eut d'embarras. Notre hippogriffe se contenta de sourire hypocritement.
'' Ah, donc du coup...J'ai dis un truc qui fallait pas ahah ? Hmhm '' Raclement de gorge. '' Jvois pas pourquoi il t'aurait pas dit qui il est sans raison, en tout cas ? 'fin, il devait sûrement en avoir une. '' Il croisa le regard froid de sa collègue. Il leva les mains. '' Eh, c'est bon, j'en savais rien non plus. T'as du le voir plus souvent que moi, dernièrement. ''
Il pensait qu'à la suite de cette micro tirade, il pourrait éduquer Lyriss sur le sens de la garde royale qu'il se fait, chasser tous ces préjugés de sa tête. Mais il hoqueta quand elle lui rappella son truc. Grmbl. Quelle sale idée qu'ils avaient eue, tout de même. Non, pire, quelle sale idée il avait eue d'accepter ce deal. En soupirant, il reprit une gorgée du verre qui se vidait à une vitesse folle, au moins aussi vite que le grammage dans son sang montait. Fort heureusement pour son appétence envers la boisson, il était constitué pour encaisser.
'' Qu'ess tu veux que je te dises de plus, moi ? Jsuis transparent. '' Il rit. '' Et j'ai une relativement bonne vie. Pas de quoi me plaindre. Bon, à la limite, avouer que la vie à la capitale, c'est pas si fou. Un gros ramassis de nobliaux et de misère. Plus d'intrigues et de coups dans l'dos qu'il y en a jamais eut au Grand port. On s'y fait. ''
Allez, on va dire que du coup, sa partie du contrat se résumait ici à avouer à demi mots que la vie loin de la cohue urbaine manque un peu. Après cette déclaration et le léger silence qui s'en suivit, une brèche s'offrit à lui.
'' Et ce que tu dis sur la royale... '' Il se gratta l'arrière de la tête. '' C'est presque un peu vexant. Tu crois que moi, je passes mon temps avec la famille royale ? En vrai, je préférerais presque eux que la noblesse d'Aryon. J'ai autant de conscience politique que toi. Mais en travaillant plus de l'intérieur, ça sera plus passionnant. Même pour toi tsais. Et le solde. Hey, l'est meilleur. ''
En vrai, l'argent n'était toujours pas un soucis, ça a pas changé depuis le début. Mais ça peut attirer des gens. Pas Lyriss. Pourquoi l'avoir précisé, alors ? Au cas où. On sait pas. Il venait d'être beaucoup trop réaliste et sérieux pour son habitude, là. Il fallait vite redresser la barre, au défaut d'élever le niveau, le réduire un petit peu. D'un geste un peu vif et maladroit, il pointa le chemisier de Lyriss, non, il la toucha, dans un ''boop'', l'endroit qui était encore imbibé.
'' Ah, t'as une tâche. Là. ''
Il retira vite sa main quand même, avant de sa la faire couper. Voilà, là on repart sur un bon niveau au ras des pâquerettes, comme on en a l'habitude quand on reste trop longtemps avec Hryfin.
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