Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • Dernières imagesDernières images  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • AryonpédiaCarte interactiveDiscord

    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

    En savoir plus

    Accueil Aryonpédia Carte interactive
    Haut de page Bas de page
    Nobles
    Citoyens
    Gardes
    Aventuriers
    RP de la semaineEn lire plus
    Trappe-Trappe Gardé

    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

    Administrateurs
    Modérateurs
    Maîtres du jeu
    Luz WeissTeam Mono-compte
    Admin amoureuse du rangement et de l'administratif, venez me voir !
    Message privé
    Nikolaos LehnsherrIvara Streÿk
    Administrateur-MJ, préposé au lore et toutes ses histoires
    Message privé
    Ivara StreÿkNikolaos Lehnsherr
    Administratrice générale, hante ceux qui n'ont pas leur JDB à jour.
    Message privé
    Aord SvennAurélius | Vivianne | Sarah | Silène
    Modérateur RP, prêt à lâcher Sainte Pampersa sur vos bêtises alors attention…
    Message privé
    Kasha ShlinmaRalia
    La modo-caméléon, qui vous guette dans chacun de vos RPs
    Message privé
    Hryfin DanvilWarren | Nephali
    Petit padawan du staff, modérateur général
    Message privé
    Whiskeyjack CallahanNicholodéon
    Chef suprême des glooby
    Message privé
    Olenna BelmontKlarion | Lunar | Iris | Circé
    MJ aussi malicieux qu'un chat pour vous plonger dans de belles féeries !
    Message privé
    Zahria AhlyshTeam mono-compte
    Toujours là pour vous faire rêver et vous shiper
    Message privé
    Les nouveautés deOctobre
    Poster une petite annonce Le Blizzard, Régiment de Forteressse est fait pour vous si voulez répondre à vos propres défis et servir le Royaume !L'Ordre des Célantia recherche encore deux joueurs pour incarner les archontes manquants : Sandro Deketzione et Oscar Gauss.L'Académie des Sciences recherche des érudits ou des individus assoiffés de connaissances.
    Evènement InRPLes rumeurs qui circulent et évènements...
    Devenir partenaire ?
    hall of fame
    ChronologieLes groupes de joueursLes dernières rumeurs
    Nos jours an 1002 saison fraiche
    Empyrée an 1002 saison douce
    Le désert volant an 1001 saison douce
    La cité enfouie an 999 saison fraîche
    La tour en ruines an 999 saison douce
    L'académie des sciencesL’Académie des Sciences est le fleuron de la recherche scientifique au sein du royaume. Entre ses murs, on trouve bon nombre d’érudits soucieux du progrès d’Aryon ainsi que de percer les secrets des arcanes du monde qui les entoure.
    L'Astre de l'AubeL’Astre de l’Aube est une organisation médicale qui prône la valeur de la vie et des sciences : ses membres d’élite ont affiné leurs compétences de soin jusqu’au perfectionnement.
    Le trone d'amphitriteLe trône d'Amphitrite regroupe des chasseurs de monstres afin d'éliminer les créatures qui peuplent le royaume et en récupérer certains composants pour les revendre à ses partenaires.
    L'Ordre des CélantiaDissimulés derrière la compagnie Althair, l'Ordre des Célantia regroupe tous les citoyens, aventuriers, gardes ou nobles à la recherche d'artefacts ou de reliques en lien avec le passé d'Aryon.
    Les belluairesLes Belluaires assurent la sécurité de la forêt du royaume. Réputés pour accueillir les « cas désespérés » de la Garde, mais aussi pour leur polyvalence et leur sympathie !
    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
    La Couronne a annoncé la démission officielle d'Arban Höls au poste de Commandant du Royaume ! Si la fête et le discours donnés en l'honneur de son départ ont été dignes de ses nombreux services rendus à la Garde, la liste des invités s'est révélée étonnement courte et fermée. Il se raconte dans certains couloirs que la date de ce départ a été plusieurs fois avancée sous couvert du secret, et que cette démission ne serait pas aussi volontaire qu'elle le semblerait... On lui prête notamment des atomes crochus avec un écoterroriste tristement célèbre dans nos contrées. La Couronne a du moins assuré qu'Arban Höls pourrait désormais profiter pleinement de sa demeure fermière située au nord du Grand-Port, tel qu'il l'a toujours souhaité. Quelques Gardes seront également dépêchés sur place afin d'assurer sa sécurité. ... Ou serait-ce pour le surveiller ? Le poste de Commandant sera du moins provisoirement occupé par notre souverain, Grimvor Renmyrth, qui a réaffirmé sa volonté de protéger le peuple en ces temps incertains ! Il se murmure qu'une potentielle refonte de la Garde serait à prévoir, et qu'un successeur serait trouvé dans les prochains mois. A bon entendeur !En savoir plus...
    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
    Une flamboyante annonce est venue chambouler les bureaux de la Guilde des Aventuriers : un nouveau Saphir est né parmi l'élite de l'élite. Le désormais célèbre Jin Hidoru s'est ainsi fait connaitre au fil de plusieurs aventures. De la récolte d'herbe blanche, une enquête menée sur l'Île sombre au sujet de disparitions, la chasse d'une immense créature bloquant l'entrée du Grand Port ou même la révélation d'une affaire criminelle derrière un mystérieux pinplume dorée, Jin s'était également démarqué en revenant vivant des Ruines des corbeaux sur le Désert volant. Une étoile montante récompensée par l'insigne des Saphirs à suivre de près !En savoir plus...
    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
    Informations personnages
    Sujets des rumeurs généralesla capitalela gardele palais
    Les péripéties des défis de la saison chaudean 1000an 1001
    Connexion

    Récupérer mon mot de passe



    Le deal à ne pas rater :
    Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
    Voir le deal

    Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale
    Aller à la page : Précédent  1, 2
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Mer 19 Jan 2022 - 20:45 #
    Solveig adorait sa vie telle qu’elle était mais plus encore lorsque ce genre d’échange se présentait. Si son loup d’ombre ne payait pas de mine au premier abord, il s’était révélé être un redoutable adversaire. Aussi vif que l'était la chiraki, il ne lui pardonnait aucune de ses erreurs, comblant les quelques latences de leur échange mortel dès lors qu'elle avait le malheur de baisser un peu sa garde. Rapidement la sueur perla sur ses tempes, faisant boucler ses petits cheveux. Solveig prolongeait volontairement l'échange, par pur sadisme. Mais lorsque vint le moment, elle plongea sur la créature. Cette dernière, prise de cours, tenta de pivoter sur ses appuis afin d’éviter la dague qui dardait vers ses côtes. Bien mal lui en prit car la garde, qui préparait son attaque depuis plusieurs valse déjà, ne manqua pas son coup. La lame pénétra en profondeur entre les os, entrant comme dans du beurre elle perfora le poumon. L’animal gémit de douleur un instant. Puis de sa dague jumelle, Solveig l’acheva. Le corps chaud et inerte tomba à ses pieds tandis qu’elle essuyait ses armes contre son pantalon avant de leur faire regagner leurs fourreaux.

    - Comme c’est dégoutant… Gémit Louis avant que sa voix ne soit étouffée par le cuir de sa gaine.  

    - C’est comme ça. La valkyrie se pencha pour regarder de plus près. Son visage se refléta dans la prunelle de son adversaire. - C’était soit toi, soit moi. Elle tapota la fourrure chaude et humide du liquide de vie qui s’échappait des deux plaies béantes puis la contourna pour se rapprocher de leur carriole. La pluie tombait maintenant lourdement, lavant ses mains et son visage parsemés de longues traînées rouges écarlates. - Je suis là.

    Ivara se tenait de l’autre côté et en bon état qui plus est. Si on le lui avait proposé, Solveig n’aurait probablement jamais parier sur la sculptrice pourtant elle devait se rendre à l’évidence ; la jeune femme était pleine de ressource. Sur la pointe des pieds pour voir par-dessus la statue en verre, elle avisa du corps de l’autre loup et opina derechef.

    - Bien joué ! Elle lui sourit puis retourna en trottinant vers leur vieille haridelle qui semblait au bord de la syncope. Elle flatta son encolure et ses grands yeux marrons roulèrent dans leurs orbites. - Du calme, du calme, ils sont morts. L’animal ne l’entendit pas de cette oreille et renacala en guise de réponse. Sa peau, électrique, vibrait à chaque caresse de l’hybride.  - Il est entier. Mort de trouille et bientôt de fatigue mais pas l’ombre d’une blessure. Déclara Solveig. - Il faut reprendre la route avant que l’odeur du sang n’attire d’autres congénères ou pire. Aller viens. D’une impulsion elle regagna l’assise de la calèche et tira un peu plus le drap qui avait partiellement découvert la sculpture. - Tu penses qu’on sortira de la forêt d’ici la nuit ? Une fois qu’Ivara fut installée à ses côtés elle fit claquer les rênes. Le cheval se remit en route d’un pas vif qu’il abandonna rapidement par fatigue. Solveig ne tenta pas de le forcer à avancer et préféra se tourner vers la blonde. - Rien de cassé ? En tout cas, elle n’en avait pas l’air mais elle préférait s’en assurer.  

    Les minutes s’égrainèrent comme des heures, longues et distendues par les affres de la forêt qui empêchait le soleil de les atteindre. Ils ne ressortirent du bois qu’en plein milieu de l’après-midi pour déboucher dans une clairière tout à fait agréable. Solveig en profita pour mettre pied à terre et faire boire la monture. Ignorant l’humeur bougonne de sa camarade, elle mangea et l’invita à en faire de même. Puis quand l’une et l’autre furent repu, elles reprirent la route. Cette fois le sous-bois avait le mérite d’abriter un chemin à peu près praticable. Leur cheminement fut bien plus simple, et elles purent même avancer au petit trot. A la fin de la journée elles joignaient la route principale.  
    La chiraki était avachie sur son assise, le dos courbé et la mine déconfite.

    - Un coussin. Un repas chaud. Et un lit. Répéta-t-elle plusieurs fois de suite comme une litanie. A l’horizon le ciel bigarré se teintait de couleur plus profondes encore, la nuit tomberait dans quelques minutes. - Il y a un village à deux lieues au sud. Je ne sais pas ce qu’il vaut. Sinon on peut toujours camper sur le bord de la route. C’est plutôt bien fréquenté par ici, on risque pas grand chose. Qu’est-ce que tu préfères ? Déroulant la carte qui avait prit place sous son séant une bonne partie du trajet, elle pointa du doigt une zone légèrement au nord du grand port. - On est ici. On devrait arriver sous peu. Un jour, peut-être deux. Trois si on a vraiment pas de chance. Mais le passage par la forêt nous à été bénéfique. Sacrément bon chemin qu’t’a la ! Et en guise de félicitation elle lui asséna une grande tape dans le dos.
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Lun 7 Fév 2022 - 22:51 #

    Un chiraki dans la verrerie

    Inaros


    Elle était là, toujours en vie. Elle se débrouillait même bien, constata le mercenaire non sans une pointe d’ironie. Il aurait été cocasse que la femme sculpteuse engage une aventurière ne sachant même pas manier une lame. Peut-être, et c’était bien un « peut-être » que la jeune femme aux étranges oreilles montait d’un cran dans son estime et la considération qu’il lui portait augmentait par la même occasion. Pourtant ça ne le rendait pas plus loquace et, après avoir prélevé ce qu’il pouvait sur les créatures, il remonta sur la charrette. Les échantillons n’étaient pas destinés à sa consommation personnelle, mais il était bien destiné à les faire examiner par quelques-unes des têtes pensantes et zoologistes qui avait rejoint l’Ordre et/ou la Compagnie. Juste histoire de resserrer davantage la vis sur ce secteur et renforcer la sécurité des convois qui devraient y passer. Aujourd’hui, il n’y avait eu que deux loups. Qui sait combien il y en aurait la prochaine fois ?

    Pendant toute la durée du voyage, le mercenaire fut peu loquace. Nous étions bien loin des événements qui allaient l'amener à changer sa façon d’être et, pour l’heure, Solveig n’avait le droit qu’à des marmonnements étouffés et quelques hochements de tête lorsqu’il n’était pas occupé à observer les alentours avec attention. Les heures s’écoulèrent, et il n’était pas certain de récupérer puisqu’il était balloté dans tous les sens dans ce qui leur servait de moyen de locomotion. Un vrai miracle que la sculpture soit encore en état. Si elle lui avait laissé les rênes, il aurait volontiers rencontré malencontreusement une grosse pierre pour la fracasser…

    Et puis, les âmes artificielles… Il les aurait enterré avec l'œuvre ! Elles parlaient de temps en temps et Inaros prenait un malin plaisir à les ignorer. Il avait hâte qu’Ivara reprenne le contrôle de leur corps. Il n’en pouvait plus. Ce voyage était un véritable supplice, même si la pluie s’était arrêtée pour laisser place aux derniers rayons du soleil.

    - On continue. On s’arrête pas. Lit, r’pas chaud et coussin attendront demain. Profitons qu’le temps soit avec nous pour aller vite.

    Ce furent ses seuls mots, après l’avoir encore foudroyé du regard pour lui avoir asséné une tape dans le dos. Elle était agaçante. Trop pleine de vie, trop pleine d’entrain. Elle lui rappelait un peu trop Ivara ; du moins, l’image qu’il avait de la sculptrice. Il ne l’avait pas vraiment connue avant d’habiter son corps…

    Pour lui, il était hors de question de perdre une nuit supplémentaire à s’endormir à l’auberge. Avec le peu de chance qu’il avait - que faisait donc Lucy ? - elles allaient se retrouver toutes les deux empêtrées dans une aventure abracadabrantesque et il ne pourrait rien y faire puisqu’il ne serait même pas dans ce monde physique. À ses yeux, c’était une perte de temps inutile. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’était probablement le caractère de la demoiselle à ses côtés, qui ne l’entendait sûrement pas de cette oreille.

    - J’ai vraiment pas envie d’repasser une journée entière avec toi. Par pitié, qu’on avance et qu’on arrive à c’putain d’Grand Port. J’sais que l’autre va revenir. Et si j’te laisse avec l’autre et qu’vous r’tombez sur des loups - ou pires - ça va pas être la même paire d’manches. Parce qu’elle sait pas s’débrouiller quand il faut. Alors, abandonne l’idée de l’auberge et continue d’avancer. Ça vaudra mieux pour nous deux.

    En cet instant, peu lui importait que ses mots n’aient aucun sens dans l’esprit de celle qui l’accompagnait. Il avait, au cours de la journée, réussi à rassembler quelques souvenirs sur ce que les deux blondasses avaient pu se raconter, la veille. Pas tout, à son plus grand regret. Il avait pu, ici et là, avoir quelques phrases et mots-clés. Quelques images, aussi, même si les dernières avaient été brouillées par l’alcool. Il lui semblait avoir compris qu’Ivara avait prétexté un il-ne-sait-quoi pour expliquer son changement de comportement. Tant mieux. Et merde aussi. Il en avait ras-le-cul de tout ça.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Lun 14 Fév 2022 - 18:26 #
    Solveig leva les yeux au ciel. Ce n’est pas du pied gauche que s’était levée Ivara ce matin, c'était des deux pieds gauche. Malgré sa patience quasi inépuisable, elle devait bien admettre que le caractère de la sculptrice pouvait s’avérer bien plus complexe à vivre qu’elle ne l’aurait parié. Cependant, elle devait aussi admettre qu’il était fort amusant de la voir bougonner de cette façon. A bien y réfléchir, même Samaël n’avait pas un talent pareil pour bouder. Un sourire se dessina à l’angle de ses lèvres et elle opina du chef.

    - Très bien. Comme tu voudras. Dit-elle d’une voix où perçait aisément l’amusement. Ses rênes claquèrent doucement sur la croupe de son cheval qui accéléra à peine. Si elle ne souhaitait pas s’arrêter en ville, Solveig n’allait pas l’y forcer. Une poignée de minutes et leur carriole passa sans s’arrêter devant l’entrée du village qui leur tendait les bras. La chiraki émit une petite plainte et lança un regard d’une tristesse infinie à sa comparse qui n’en eut, visiblement, rien à cirer. - Tu es définitivement sans cœur ! Marmonna-t-elle en lançant un dernier regard en arrière. L’haridelle en fit d’ailleurs de même mais poursuivit sa route.

    Malheureusement Solveig n’avait jamais été d’une nature à obéir aveuglément, sa bonté ne la rendait pas sotte pour autant et dès qu’elle fut certaine d’être suffisamment éloigné pour qu’Ivara ne soit pas tenté de rebrousser chemin et se mettre au chaud dans un vrai lit, elle arrêta leur convoi. Sans tenir compte du regard aussi assassin qu’interrogateur de sa compagne, elle mit pied à terre et récupéra le sac qu’elle avait largué à l’arrière.

    - Moi je continuerais pas un mètre d’plus et elle non plus ! S’exclama-t-elle en étirant ses muscles endoloris. Au lieu de râler, va donc chercher de quoi faire un feu. Sauf si tu préfères que je te tienne chaud. Un grand sourire sabra son visage et elle se planta à quelques centimètres de son nez, l’obligeant presque à loucher. - Comme la nuit dernière… Puis elle lui embrassa chastement la joue et s’éloigna pour installer leur camp de fortune. D’abord elle déplia deux sacs de couchage, puis fouilla un peu plus dans son sac pour attraper les rations qu’elle avait préparées et stockées en prévision de ce genre d’évènements. Elle disposa le tout de façon à ce qu’aussi bien Ivara qu’elle puisse se servir comme pour leur semblait et  ajouta également plusieurs flasques d’alcool qu’elle transportait toujours - On n’était jamais à l'abri d’une occasion de faire la fête. Quand elle eut terminé et déposé ses deux âmes artificielles, elle s’attacha à libérer leur coursier de ses entraves. Il se laissa docilement faire avant  de s’endormir aux pieds de l’arbre auquel elle l’avait attaché.

    - Bon, t’arrête de bouder Ivarage, et tu vas venir boire un coup avec moi, ça va te détendre. Même mon fils fait moins de caprice que toi ! Et sans crier gare elle passa son bras autour des épaules frêle de la demoiselle qui se tendit comme la corde d’un arc. Puis sans lui laisser voix au chapitre, elle l'entraîna à sa suite. - Par contre, c'est qui qui doit revenir ?
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Dim 6 Mar 2022 - 14:56 #

    Un chiraki dans la verrerie

    Inaros/Ivara


    Il avait soupiré et tué une dizaine de fois dans sa tête la jeune aventurière qui s’affairait à installer leur campement de fortune pour la nuit, mais s’était pourtant résigné à faire un feu comme elle l’avait demandé. Quitte à dormir ici cette nuit, autant avoir chaud et un minimum de confort. Il aida aussi à installer le nécessaire et, une fois que tout fut en place, il la rejoignit et s’installa à côté d’elle. Il piocha dans les victuailles disposées devant eux - ayant lui-même sorti quelques provisions qu’Ivara avait visiblement jugé bon d’emporter dans leur sac commun - et commença à manger, sans répondre à l’aventurière. Enfin, c’est ce qu’il aurait aimé faire : passer un repas seul et tranquille, sans l’autre voix criarde et insupportable. Mais il en fut autrement et tous ses muscles se crispèrent lorsqu’il sentit le bras féminin s’enrouler autour de ses épaules. Déjà que le baiser sur la joue avait faillit le faire dégainer sa lame par automatisme, là, il ne put s’empêcher de se dégager avec ardeur. Il lui sembla que son épaule avait heurté quelque chose, mais il n’y porta pas attention et se contenta de continuer de picorer ce qu’il avait dans son assiette.

    - L’autre. Celle avec qui tu t’entends bien. Pas moi.

    Et il n’en rajouta pas plus, refusa de répondre aux questions et/ou remarques que pourrait poser la demi-chiraki par la suite. Pour lui, ce repas était une torture. Après avoir terminé de manger, pas grand-chose car il n’avait finalement pas très faim et il avait refusé de boire autre chose que de l’eau, il se releva et étira ses muscles endoloris. Un petit coup d'œil à son tempus lui indiqua que ce serait bientôt le tour d’Ivara. Tant mieux, il n’en pouvait plus.

    - Tu prends l’premier tour puisque t’as voulu t’arrêter. Réveille-moi quand ça sera le mien.

    Et, sans même attendre de réponse de sa part, il attrapa sa couverture pour dormir et s’installa un peu à l’écart de la jeune femme pour s’allonger. « Allez, bientôt l’tour d’Iva. J’en ai vraiment ma claque de tout ça », pensa-t-il en fermant les yeux pour s’endormir.

    ***

    Ouvrant les yeux une paire d’heures plus tard, ce n’était plus le mercenaire qui était aux commandes du corps de la blonde mais bien la sculptrice elle-même. Elle avait très mal au dos et aux fesses. Où est-ce qu’elle était ? Elle dormait à même le sol ?! « C’est quoi ce bordel… » songea-t-elle en se redressant avec une grimace de douleur. Comme à son habitude, elle tâta certaines parties de son corps pour détecter d’éventuels coups et blessures. Elle en trouva quelques-uns et ses pensées partirent aussitôt vers Solveig. La garde qui l’accompagnait dans son long périple vers le Grand Port.

    - Sol ? marmonna-t-elle, avec une intonation de voix beaucoup plus douce et maternelle que celle qu’avait l’habitude d’utiliser Inaros.

    Un peu plus loin, un feu de camp qui devait être moins vivace que ce qu’il avait pu être. Après quelques longues minutes de galère pour se relever, elle s’en approcha, avec précaution pour ne pas faire peur à la silhouette de la demi-chiraki qu’elle avait reconnu et qui était toujours éveillée.

    - Hé, Sol ! C’est Iva. Tout va bien ?

    Lorsqu’elle avait repris le commandement de son corps, Inaros avait été étrangement silencieux et, en essayant de rassembler des bribes de souvenirs de la veille, elle ne voyait que les crocs acérés d’un loup et elle ignorait si c’était ce qui s’était vraiment produit ou si c’était le fruit de leur imagination. Elle espérait aussi que le mercenaire n’avait pas été trop rude avec la jeune garde, qui s’était révélée être une précieuse alliée aux yeux d’Ivara. Elle s’installa prudemment à côté d’elle, craignant que son avis et son regard sur sa personne aient changé au cours des dernières vingt-quatre heures. Elle ne pourrait pas lui en tenir rigueur. Inaros était un être insupportable.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Lun 14 Mar 2022 - 17:33 #
    - Madame est autoritaire. Railla Solveig tout en frottant doucement son menton qui venait de recevoir un coup d’épaule bien placé. Elle laissa Ivara s’éloigner tout en la suivant à distance respectable -elle ne tenait pas à en venir aux mains et son instinct lui disait qu’à ce rythme elle finirait avec une droite entre les deux yeux.  Elle s’assit en silence en face de celle qu’elle hésitait quelques peu à considérer comme son amie, puis attrapa à son tour des morceaux de viande et victuailles qu’elle enfourna tout en posant des questions concernant “celle avec qui tu t’entends. Pas moi.” Le silence lui répondit maintes fois quand ce n’était pas de simples grognements désapprobateurs. Au bout d’une demi-heure la chiraki baissa les armes et se contenta de converser avec ses âmes artificielles. Louis se faisait un malin plaisir d’invectiver Ivara et pour la première fois Feitan semblait parfaitement d’accord avec lui. Elle ne chercha pas à les réprimander. Enfin, quand elles eurent toutes deux terminées, Solveig obtempéra sagement et s’effaça dans un arbre où elle avait une vue prenante sur tout leur petit campement. Quand la jeune sculptrice s’endormit, un silence de plomb tomba sur les environs.

    Au début la garde n’entendit rien d’autre que le sons mélodieux d’un ruisseau un peu plus en amont, les animaux s’étaient tut suite à leur arrivée, mais à force de patience et d’un mutisme quasi parfait, les bruits de la nuit revinrent peu à peu. Au loin elle décela les pas de ce qui lui sembla être une biche puis un hiboux se percha sur une branche légèrement en dessous de la sienne. Il observa l’endormit, hulula puis prit son essor sous le regard souriant d’une Solveig qui était ravie du spectacle. Alors qu’elle rentrait tout juste d’une mission dans le nord, elle ne pouvait s’empêcher d’adorer ces nuits passées à l’extérieur, à observer le monde s’arrêter tandis que le sien continuait de tourner. C’est ce chemin qu’elle aurait emprunté chaque jour de sa vie si Samaël n’était pas venu au monde. Pour rien au monde elle n’aurait regretté sa naissance, ni sa présence mais il restait une prison invisible qui la liait irrémédiablement aux terres d’Aryon car elle n’aurait sut les quitter sans lui et lorsqu’elle le pourrait, elle serait surement trop âgée pour affronter les épreuves que lui réservait le gouffre de la frontière et au delà. Soupirant longuement, elle laissa sa tête choir contre l’écorce de l’arbre. Peu importe, elle tenterait un jour de passer la frontière, d’aller voir ce que le reste du monde avait à offrir dusse-t-elle y laisser la vie.

    Les heures s’égrainèrent et la valkyrie finit par quitter son perchoir pour mieux observer le ciel dont la saison chaude avait fait fuir les nuages. Elle avait trouvé une petite touffe d’herbe pour son séant et avait le nez levé, fredonnant un air qu’elle avait appris dans les hautes montagnes du nord et que les soldats du blizzard connaissaient tous par cœur. Elle n’entendit Ivara que lorsque sa présence fut toute proche d’elle, suffisamment pour qu’elle puisse détecter ses effluves.

    - Tiens tiens. Répondit-elle en se retournant à moitié. - Mademoiselle ronchon, elle se fendit d’un sourire, - T’as l’air d’avoir retiré la canne que t’avais coincée dans le rectum. Puis elle se releva, étirant chacun de ses muscles endoloris. Elle dépassa Ivara par la droite et s’arrêtant à sa hauteur elle lui tapota la tête comme elle l’aurait fait à une enfant. - On repart à l’aube, on devrait arriver au Grand Port dans quelques temps. Sur ce…. Elle bailla à s’en décrocher la mâchoire. - Bonne nuit. Sans demander son reste, elle fila sous les couvertures et s'endormit d’un sommeil lourd et sans rêve.

    Réveiller Solveig fut sans doute une épreuve pour Ivara, mais elle y parvint sans doute aidée par les deux âmes artificielles qui étaient au fait de techniques peu orthodoxe mais qui avaient su montrer leurs effets. Durant la nuit, Leiftan comme Louis, avaient pris soin de passer un savon endiablé à la pauvre sculptrice. L’un comme l’autre étaient beaucoup plus rancunier que ne le serait jamais Solveig. Cette dernière avait d’ailleurs presque complètement oublié ce qu’il s’était passé la veille, elle avait retrouvé la jeune femme du premier jour et n’en demandait pas plus.

    Leur voyage se passa sans encombre et aussi étonnant que cela puisse paraître, elles arrivèrent à la ville un jour avant les prédictions de Solveig.

    - J’ai mal… Soupira-t-elle en descendant de leur carriole. - Je suis sûre que j’ai perdu la moitié de mon tour de fesses… Elle aurait voulu se vautrer dans son lit pour ne plus jamais en ressortir mais à la place, elle se tourna vers Ivara, un grand sourire aux lèvres. - Bienvenue au Grand Port. Et d’un geste magistral, elle présenta les hautes portes de la ville. L’air iodé lui piquait déjà les narines et le soleil frappait si fort que l’air lui semblait être brûlant, mais c’était chez elle. - J’te laisse prendre les rênes en ville, on va pas tenter Lucy… Tout en parlant, elle fit le tour de leur voiture pour échanger de place et se dégourdir les jambes.  
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Sam 26 Mar 2022 - 16:49 #

    Un chiraki dans la verrerie

    Ivara


    L’échine courbée, la tête dans les épaules et l’air triste, la sculptrice accepta sa sentence pendant toute la nuit et le reste du trajet. Elle n’avait pas tous les événements de la veille en tête, mais elle imaginait bien que la garde et le mercenaire étaient loin d’avoir ri à gorges déployées ensemble, après que l’un ait narré une de ses aventures. Leiftan et Louis avaient été suffisamment bavards dans leurs remontrances pour qu’elle puisse deviner sans peine ce qu’Inaros avait fait, ou plutôt ce qu’il n’avait pas fait. Le cri de Solveig l’arracha à ses pensées. Elle soupira de soulagement. Elles étaient arrivées. Son regard se porta sur les contours de la ville qui se dessinaient à quelques kilomètres d’elles. L’architecture était différente de celle de la Capitale. Ici, tout lui semblait plus coloré et nombre de ces constructions devaient utiliser des éléments marins. L’air était aussi différent et elle se surprit à respirer à plein poumons plusieurs fois pour s’en imprégner. Au-dessus de leur convoi, plusieurs mouettes tournoyaient et leurs cris, à mi-chemin entre un aboiement et des pleurs, étaient si caractéristiques de cette région que la sculptrice ouvrit grand les yeux et tendit l’oreille pour en déterminer la provenance.

    Fort heureusement, Solveig ne semblait plus lui tenir rigueur de ce qui s’était passé la veille. Du moins en avait-elle l’impression. Elle souriait et continuait de jacasser avec elle comme deux jours auparavant. Aussi, lorsqu’elle lui proposa de prendre les rênes à son tour, elle accepta, se souvenant qu’elle lui avait indiqué ne pas aimer conduire dans les rues étroites de la ville. Elle rit même avec amusement à la remarque de la demi-chiraki, frottant ses fesses avec les paumes de ses mains en s’exclamant :

    - Moi aussi, qu’est-ce que j’ai mal ! Heureusement que ta ville est magnifique. Le voyage en vaut la peine.

    Bien plus lentement que sur les grandes routes de voyage, elles franchirent les grandes portes de la Ville et toute l’animation du Grand Port parvint à tous les sens de la sculptrice. C’était au moins aussi animé que là où elle vivait. Elle adorait toute cette agitation. C’était une belle journée ensoleillée. L’occasion de sortir en famille, de se dorer la pilule à la plage ou encore de siroter une boisson fraîche en terrasse. La vie ici semblait tout de même plus douce ; sauf, peut-être, pour les travailleurs du port. Lorsqu’elles arrivèrent sur les quais, Ivara contempla avec admiration la fourmilière qu’elle avait sous les yeux. Tout ici devait être rôdé au millimètre près. Des cargaisons qu’on acheminait sur les bateaux pour le transport maritime vers les autres grandes villes du Royaume aux étals qui vendaient des articles qu’elle n’aurait jamais eu le luxe de s’acheter à la Capitale, la blonde ne manqua pas une miette du spectacle. Plusieurs gardes étaient aussi en faction et vérifiaient les cargaisons. Elle ne manqua pas d’y aller de ses petits commentaires à Solveig. Petit à petit, elle avait oublié le désespoir dans lequel l’avait plongée Inaros au réveil.

    Ivara arrêta le convoi un peu plus loin sur les quais et fouilla dans sa sacoche à la recherche de son registre. Elle parcourut rapidement quelques pages et arrêta soudain son choix sur l’une des lignes manuscrites.

    - Là ! Il habite ici… Avenue des Phobou. Ça te dit quelque chose ? Normalement ce n’est pas très loin des quais…

    Elle jeta un regard interrogateur à Solveig. Sa sculpture. Voilà pourquoi elles avaient fait tout ce trajet. Au petit matin, elle avait eu une peur bleue de la voir brisée. Les routes qu’ils avaient empruntées n’étaient pas propices aux voyages et aux transports de marchandises précieuses. Fort heureusement, son matériau s’était révélé à l’épreuve des bosses et des crevasses. Elle espérait que la personne serait satisfaite. Solveig l’aida en la guidant à travers les rues qu’elle devait si bien connaître. De retour chez elle, elle affichait un air encore plus jovial que d’habitude, ce qui mettait du baume au cœur d’Ivara.

    Finalement, elles arrivèrent devant la maison du commanditaire. C’était une de ces riches demeures qu’on pouvait trouver dans cette partie de la Ville. Ivara se tourna vers Solveig et attrapa ses mains, plongeant son regard dans le sien. Elles avaient beau avoir discuté pendant plusieurs heures déjà, elle s’était retenue de prononcer certains mots mais, maintenant arrivées à destination, elle ne pouvait laisser cette occasion s’échapper.

    - Merci pour tout, Sol’. T’es vraiment quelqu’un d’extraordinaire et tu as une bonté d’âme incroyable. Du moins, c’est ce que j’ai pu voir ces derniers jours. J’espère ne pas t’avoir trop effrayée, hier. Oh, et il faut absolument que tu me donnes le nom du plat dont tu m’as parlé… Je l’ai déjà oublié ! Sa demande fut ponctuée d’un nouveau rire amusé. Je ne sais pas si tu as d’autres obligations dans ta journée, et je ne voudrais pas te retenir. En tout cas, si tu repasses à la Capitale, tu seras toujours la bienvenue à L’Atelier !
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    Mar 19 Avr 2022 - 18:23 #

    Solveig dirigeait Ivara avec aisance dans les ruelles de la ville qui l’avait vu grandir. Cependant elle ne connaissait pas le Grand Port aussi bien que le supposait la jeune artiste et elle avait toujours eu un sens de l’orientation déplorable  alors, à défaut de lui dire ouvertement, elles tournèrent et virèrent de gauche et de droite pour trouver la rue des Phobou. Elles passèrent devant au moins deux fois avant que la garde, interpellée par un marchand qui les regardait avec un sourcil arqué, ne l'interrompt discrètement pour pointer du doigt une plaque au mur. Elle le gratifia d’un large sourire et se retint d’embrasser son crâne chauve, puis elle indiqua à la jeune femme la rue dans laquelle s’engager.

    Par chance - et l’opération de sainte Lucy- la sculpture était en parfait état. Elle n’était pas ébréchée et il ne manquait aucun bout. Ce qui en sommes était parfait. Toutefois, il était temps des adieux et même si ils n’avaient rien de larmoyant, elle ne les aimaient pas.

    La valkyrie s’échappa de la charrette dès qu’elle le put. Pouvait courir celui qui lui demanderait de poser son séant pour les dix prochains jours ! Mais avant que sa réflexion n’aille au-delà, les mains chaudes d’Ivara saisir les siennes avec une force qu’elle ne lui avait jamais soupçonnée.  Les yeux ronds, elle l’écouta religieusement puis sans crier gare, elle l’a serra sans douceur dans ses bras.

    - Y a pas à être aussi mignonne. Marmonna-t-elle en écrasant farouchement le visage de la blonde contre sa poitrine. - Tu s’ras toujours la bienvenue au Grand Port et chez moi et à la garde. Et l’plat y me semble que c’était du pichon braisé. T’en trouveras facilement sur les quais si t’y fais un tour avant de partir. Elle embrassa le sommet de son crâne comme elle l’aurait fait pour Samaël. - Mais t’as raison, je dois filer maintenant. Je suis attendue. Prends soin de toi… Elle la libéra enfin de son étreinte étouffante et fit quelques pas en direction de la sortie de la ruelle. - On se reverra bientôt, j’en suis sûre. Au revoir Ivara. Et sans demander son reste, elle prit une impulsion, s'agrippa à une gouttière avant de disparaître sur les toits ocre qui dominaient la ville.

    Contenu sponsorisé
    Informations
    Re: Un chiraki dans la verrerie | Ivara
    #
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale
    Aller à la page : Précédent  1, 2