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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale
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    Anonymous
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    Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Mar 13 Avr 2021 - 20:36 #
    Les spectres de la capitale


    Les rumeurs allaient bon train. Courant de rue en rue et de quartier en quartier. Une plainte sourde qui enflait petit à petit dans une ville qui ne dormait jamais vraiment.
    Et si l'habitude de produire des histoires tordues était aussi solidement chevillée à ses fondations que son simple nom. Certaines sortaient du lot.

    Une disparition mystérieuse dans les quartiers pauvre, des échos de voix en plein milieux de la nuit... Mais jamais la moindre piste de réponse. Tout bon garde savait ou chercher pour démêler les affabulations de la réalité. Mais cette fois-ci, l'écho envoyé par le capitaine de la garde royale n'avait jamais rien renvoyé d'autre que d'autres rumeurs toujours plus dérangeantes.

    Ne restait que la solution la plus éprouvante : enquêter soit même, et cela au mépris de sa propre fonction.
    Le capitaine avait troqué les ornements d'or de son armure pour sa version plus utilitaire, une carapace épaisse aux lignes simples, mais dont l'allure reflétait son origine. Laissant le bon soin des affaires courantes à ses aides de camp, Arthorias partit pour la ville, quittant haute tour et mur épais pour se plonger dans l'activité grouillante de la ville basse, se remémorant avec une certaine nostalgie l'époque ou il patrouillait ici comme simple soldat, bien loin des désillusions que lui avaient imposés le commandement de son propre régiment.

    Trouver les quartiers les plus pauvres n'était pas vraiment une affaire compliquée, car si les endroits les plus riches encerclaient l'île royale comme une ceinture de luxe et d'abondance, il suffisait de s'en éloigner pour trouver ceux que la misère avait poussée contre les murs de la capitale.
    Pourtant, l'endroit n'était pas des plus mal famés. Une propreté assez détonante se faisait sentir.

    L'armure ne l'aidait pas à passer inaperçu, mais tel n'était pas le but, car si par malheur, rien ne sortait de cette affaire, au moins la présence d'un garde royal montrerait que la reine n'était pas aveugle aux problèmes de son peuple.
    Même s'il fallait l'avouer... Arthorias n'avait strictement aucune idée sur quoi chercher, le mieux étant encore de demander à une garnison locale.

    Ses pas le menèrent jusqu'à un poste proche ou trois coup suffirent à faire venir une sentinelle qui sursauta presque en voyant le garde royal planté devant la porte comme une mauvaise nouvelle rivetée sur la porte

    -Bonjour


    Dit il sans se présenter, sa plaque pendue à son cou suffisant amplement à donner au moins sa fonction.

    -Je cherche actuellement un garde connaissant le quartier, ou à défaut, un garde avec un peu de temps libre, vous auriez ça sous la main ?



    Codage par Libella sur Graphiorum
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Mer 14 Avr 2021 - 0:29 #
    La capitale traversait parfois des moments très calmes, qui laissaient la garde régulière sans réelle occupation. Il y avait bien quelques patrouilles à faire, quelques conflits à régler entre marchands, quelques bagarres d’ivrognes dans les tavernes les plus mal famées des quartiers pauvres… Mais il était rare qu’il y ait beaucoup plus que cette routine.

    On en venait à s’ennuyer parfois, non pas qu’Ayah espérait qu’il y eut des problèmes, mais il fallait reconnaître que parfois elle se sentait bien inutile ici. Elle se surprenait de temps à temps à se demander quels genres d’aventures vivaient les gardes dans les autres régiments.

    Inutile, comme ce jour-là. Elle avait déjà rempli la veille quelques missions de patrouille dans les rues de la ville, et aujourd’hui elle était affectée à l’intendance dans l’un des dispensaires des quartiers pauvres.

    Ce n’était pas l’établissement le mieux famé, et les soignants avaient parfois du mal avec des patients pas toujours très coopératifs, et elle était chargée de… D’apporter son expertise de garde en la matière. Il n’y avait eu aucune urgence qui requerra qu’elle utilise son pouvoir, ni même ses propres compétences en matière de soin.

    Il y avait bien cette rumeur qui enflait en ce moment, concernant une disparition et des voix… C’était plutôt effrayant comme histoire. Mais c’était au stade de fable, rien de plus, et la garde régulière avait cessé de suivre cette affaire, manquant d’indices pour avancer correctement.

    Pensive, elle faisait silencieusement les cent pas dans la salle principale, où se reposaient des blessés qui ne nécessitaient pas d’attention particulière quand l’un de ses confrères entra et se dirigea vers elle.

    Elle s’arrêta un peu surprise par sa présence et le salua, elle le sentit un peu nerveux :

    « Tiens, on ne te voit pas souvent par ici. Y a-t-il un problème ? » Lui demanda-t-elle avec bienveillance en lui lançant un regard interrogateur.


    Elle le connaissait, c’était un autre membre de la garde régulière avec qui elle discutait de temps en temps, sans plus.

    « Je ne sais pas si on peut considérer ça comme un problème. Le capitaine de la garde royale est ici, il cherche quelque chose en ville et a besoin d’un coup de main. On m’a demandé de venir te chercher, apparemment c’est une mission pour toi. »

    Ayah écarquilla les yeux de surprise :

    « Tu es sûr ? Qu’est ce que le capitaine de la Garde Royale ferait ici ? » Demanda-t-elle avec incrédulité.

    C’était peut-être une erreur et il s’était égaré dans ses propos, elle ne voyait vraiment pas ce que pourrait faire un personnage aussi haut placé dans un endroit aussi pauvre, surtout qu’il n’y avait à priori rien à signaler…

    « Aucune idée… Et je t’assure, c’est bien le capitaine Hekmatyar en chair et en os au cas où tu te demanderais si j’ai encore toute ma tête. Ne traînons pas, veux-tu ? »

    Perplexe, elle acquiesça et jeta un regard aux personnes qui se reposaient dans le dispensaire.

    L’établissement avait déjà des médecins et infirmières civils : elle n’était là qu’en renfort, et son absence ne troublerait pas la bonne marche des choses ici. De plus les gens étaient plutôt calmes aujourd’hui.

    Elle suivit docilement son camarade jusqu’à garnison qui se trouvait à proximité du dispensaire. Un homme aux longs cheveux blonds, de grande taille patientait à l’entrée vêtu d’une armure sans fioriture mais qui semblait être de très bonne facture.

    Tout en s’approchant Ayah l’observa, serait-ce le fameux capitaine de la Garde Royale ? Elle ne tarda pas à obtenir la réponse à cette question :

    « Capitaine Hekmatyar. » Son confrère fit le salut de la garde civile et elle l’imita. « Cette unité est chargée de vous guider dans la ville. Nous espérons que la garde régulière pourra vous aider comme il se doit. »

    « Je m’appelle Ayah Stormsong. C’est un honneur, capitaine. » Se présenta respectueusement la jeune femme. « En quoi puis-je vous aider ? Recherchez-vous un endroit en particulier ?»

    Attendant d'avoir plus d'informations, elle observa son interlocuteur avec une sorte de curiosité réservée, essayant de paraître le plus impassible possible.

    Bien sûr, elle avait déjà entendu parler du chevalier d’argent, c’était de la culture générale au sein de la garde, et c’était un personnage plutôt connu.
    Aussi était-ce la première fois qu’elle rencontrait un membre aussi éminent de la garde.

    Pourtant, tout capitaine fût-il, le capitaine de la Garde Royale dégageait une aura très singulière. Une sorte d’humilité teintée de noblesse.

    Des mèches de cheveux blonds masquaient une bonne partie de son visage, mais elle se rendit vite compte que ses yeux étaient de couleur différente et que ses traits arboraient un air très calme et plein de dignité.

    Encore une fois elle se demanda pourquoi une personnalité pareille voudrait visiter les quartiers pauvres de la capitale. Y avait-il vraiment quelque chose de si important qui dormait dans ces rues tristes et moroses ?
    Quelque chose lui disait que cette journée ne serait probablement pas aussi grise qu'elle l'imaginait.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Mer 14 Avr 2021 - 23:48 #
    Les spectres de la capitale


    Le fait d'avoir un capitaine avait du motiver les troupiers, car en très peu de temps, un soldat se présenta face à lui, accompagné d'une jeune femme svelte à la chevelure azure.
    Une présentation sommaire fut faite, bien que lui même n'eut visiblement pas besoin d'en faire autant.

    -Ayah donc, ravi de vous rencontrer, mon titre semble cela dit me dispenser de toute présentation officielle, cela dit, je vais me permettre de faire une petite entorse à ce dernier.
    Arthorias Hekmatyar, pour vous servir


    Dit il en laissant se dessiner un mince sourire sur ses traits. Il conduisit la demoiselle dans une arrière sale du poste de garde, ou attendait un plan de la ville, déroulé sur l'une des grandes tables qui servait habituellement aux soldat pour se restaurer entre les patrouilles.
    Le vélin lui même n'était pas de primes jeunesse, et on pouvait, d'un simple coup d'œil, s'apercevoir que la carte avait bien servit. Quelques marques de tasses des anciens locataires de l'avant poste étaient même encore visible dans certains coins.

    -Effectivement, je pense que vous pourriez être d'une grande aide, aussi bien par votre connaissance des lieux que de la population. Je ne cherche pas un lieu en particulier, j'ai simplement besoin... d'élucider une affaire

    Cela paraissait bien mystérieux au premier abord, même si le chevalier ne doutait nullement de sa partenaire, et après lui avoir proposé de s'asseoir, il sortit sa plume magique, ou il put entourer d'un trait de lumière le quartier qui les concernaient.

    -Laissez moi vous présenter la situation.
    Depuis quelques temps, et je pense que vous le savez, beaucoup de bruits courent dans la ville, des disparition, des cris au beau milieu de la nuit, on parle même de fantôme au milieu de rues


    Rien de bien étonnant en prime abord, mais la zone avait été si localisée que l'attention du blond avait été immédiatement attirée vers cette affaire.

    -Je sais que vous avez ce genre de soucis tout les jours, mais les rapports ne sont que rarement aussi nombreux dans un même quartier.

    Cela impliquait qu'Arthorias lisait une bonne partie des comptes rendus de la ville. Un travail éreintant qui n'était nullement dans ses attributions... mais qui lui tenait particulièrement à cœur. A quoi bon les demander si c'était pour laisser le papier s'entasser dans un coin sans y prêter la moindre attention.

    -J'espérais que vous pourriez m'aider dans la résolution de ce mystère, la garde royale n'a que peu de renseignement de terrain, ou bien même d'expérience dans ces quartiers de la ville.
    Ainsi, si cela ne contredit pas vos ordres, accepteriez vous de m'aider ?

     
    La demande se voulait pleine d'humilité, car tout officier qu'il était, Arthorias ne se voyait pas ordonner à cette soldate un travail qui l'éloignerai de sa fonction première

    Codage par Libella sur Graphiorum
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
    Informations
    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Jeu 15 Avr 2021 - 2:00 #
    Ayah avait suivi le chevalier d'argent dans l’une des salles de réunion du poste de garde. Cet endroit lui était familier, c’était là que les diverses tâches étaient attribuées chaque jour à chaque garde. Eh bien… L’état des lieux, ne devait pas donner une image très reluisante de la garde régulière, le capitaine devait être habitué à mieux.

    Elle soupira intérieurement et passa sa main sur son visage, un peu honteuse, quand elle vit les marques de tasses que ses collègues avaient laissé sur les cartes. Il s’agissait en grande partie d’un garde en particulier qui avait pris cette mauvaise habitude de balader et poser son café n’importe où.

    Toutefois, les choses prenaient une tournure fort intéressante, le capitaine Hekmatyar, Arthorias de son prénom évoqua assez vite une histoire d’affaire à élucider. Elle écouta avec une grande attention ses explications, même si elle fut quelque peu surprise par sa plume magique quand il la sortit. Quel objet étrange…

    Il en vint rapidement aux faits et évoqua l’affaire en question, qui fit aussitôt écho à ce qu’avait entendu la jeune femme dans le quartier. Il s’agissait des fameuses rumeurs sur des disparitions inexpliquées, des cris dans la nuit, des fantômes dans les rues…. Vraiment quelque chose qui donnait froid dans le dos…

    Mais Ayah était quelqu’un de plutôt rationnel, et elle n’avait encore jamais entendu ces fameux cris. Mais par ailleurs… Elle ne faisait pas les patrouilles de nuit et l’endroit où elle se reposait, dans l’avant-poste d’un autre quartier, ne lui permettait pas d’assister à de tels évènements. Elle ne savait donc pas vraiment quoi en penser.

    Toutefois, l’un de ses camarades lui avait déjà raconté avoir entendu ces cris… Ou ces plaintes… L’homme n’avait pas vraiment sut lui dire la différence. Il lui avait raconté qu’il avait voulu se « soulager » à proximité de la taverne qu’il affectionnait, et qu’il avait entendu des bruits effrayant venant des sous-sols de la ville.

    Sur le coup, elle l’avait écouté sans le juger, mais pensait au fond d’elle-même qu’il n’était pas forcément dans un état de lucidité optimale au moment des faits… Oui, il aimait bien l’alcool en dehors de ses heures de service de temps à autre, et quand il le faisait il s’en donnait à cœur joie… Du coup elle prenait toujours ses histoires avec de grandes pincettes.

    Quand Arthorias lui évoqua les rapports elle le regarda avec surprise, s’était-il vraiment adonné à une besogne telle qu’éplucher les comptes-rendus sur le quartier ? Cette affaire devait être réellement sérieuse et elle remit en cause tous les aprioris qu’elle nourrissait à l’égard du récit de son camarade.

    En tout cas elle admira la rigueur et la détermination du capitaine, et elle ne put refuser quand il requerra son aide. Elle s'assit après avoir été invitée à le faire.

    « Bien sûr. Cette affaire traîne depuis déjà trop longtemps et nous devrions tirer ça au clair une bonne fois pour toutes. Cela n’entre pas en conflit avec mes ordres, c’est une question de sécurité publique, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. » Dit-elle d'un ton posé et calme.

    Sur ce, elle se tint le menton, comme elle le faisait habituellement quand elle réfléchissait et se pencha pour observer la carte.

    « Un rapport non officiel fait état de bruits qui proviendraient des entrailles de la ville. » Commença-t-elle, l’air pensif.

    Elle posa un doigt sur la carte, à l’endroit où se trouvait l’auberge dans laquelle elle savait que son camarade s’adonnait à ses beuveries :

    « Un garde a entendu des bruits étranges à cet endroit... »

    Elle reporta son attention sur son interlocuteur et eut du mal à soutenir son regard :

    « Mais l’information vaut ce qu’elle vaut, capitaine. Je ne saurais pas dire si elle est vraiment fiable ou non, mais je crois que c’est une piste à explorer… C'est une source personnelle pour tout vous avouer... C'est pour ça qu'elle ne figure pas dans les rapports que vous avez lus. » Dit-elle un peu gênée en se grattant l’arrière du crâne par réflexe et en détournant les yeux.

    Elle reprit un peu de contenance et se pencha à nouveau sur les cartes, concentrée. Essayant de faire de son mieux pour proposer un plan d’action cohérent.

    En admettant que cette information était correcte… Qu’est-ce qui pourrait se passer dans les sous-sols ? Elle rassembla en elle-même les informations qu’elle connaissait au sujet de cet endroit reculé et quelque peu lugubre.

    « Je sais que ce quartier est construit au-dessus d’un grand complexe souterrain, les couloirs y sont un peu plus larges que dans le reste de la capitale il paraît. On y évacue les eaux usées ou on s’en sert comme réservoir en cas d’intempéries importantes… Cette partie de la ville est légèrement en contrebas par rapport au reste, et du coup sans cela on risquerait de se confronter à des inondations. »

    Elle n’était pas à la capitale depuis très longtemps, mais elle avait discuté avec des gardes plus anciens qui lui avaient raconté l’existence et la raison d’être de ces sous-sols. Elle se demanda si elle en disait trop, mais considéra qu’il valait mieux donner toute les informations concrète qu’elle avait.

    C’était la seule piste qu’elle avait, il allait falloir s’en contenter, mais elle espérait qu’elle n’allait pas faire perdre le temps du capitaine.

    Toujours auprès des cartes, elle indiqua avec ses mains plusieurs endroits aux alentours de la garnison :

    « Il y a des accès. » Expliqua-t-elle. « Mais seule la garde peut y accéder, enfin, normalement. Ces accès devraient être verrouillés, mais nous en avons les clés. »


    Elle se dirigea vers une armoire et utilisa l’une de ses clés pour l’ouvrir. C’était un petit boitier verrouillé dans lequel la garde régulière mettait à disposition de ses membres certaines clés jugées peu importantes, telles que les clés des « égouts ».

    Elle revint et se planta devant le capitaine :

    « Si vous le souhaitez je vous y conduis. »

    Elle hésita quelques instants puis ajouta en le regardant dans les yeux :

    « Aussi... Si vous voulez mon avis… Je suis en train de me dire qu’il n’est pas impossible que des criminels puissent faire là-bas du commerce interdit, et qu’ils effraient les gens pour éviter qu’on le découvre… Il faut que vous sachiez qu’on peut s’attendre à tout dans ce genre de quartier, il va falloir être sur nos gardes. »
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Jeu 15 Avr 2021 - 12:58 #
    Les spectres de la capitale


    Visiblement, cette garde savait de quoi elle parlait, ses indications se voulant encore plus précise que ce qu'il avait espéré en venant. Gagner du temps ne ferait jamais de mal, surtout qu'une enquête à proprement parler aurait pu se révéler affreusement lente.
    Hochant la tête, les yeux de l'officier se posèrent sur le réseau sous terrain à moitié effacé de la carte, les suivant au mieux pour tacher de percer le mystère par cette simple superposition de traits datant d'un autre âge.

    -Je vois... Un lieu idéal donc pour tout ceux pour qui la surface serait trop visible. J'ignorais que les égouts se multipliaient ici. Mais c'est bon à savoir

    En effet, l'évidence lui sauta aux yeux en élargissant le spectre. La ville était bâtie autour d'un lac, un réseau d'évacuation efficace s'avérait essentiel pour préserver la plus grande ville du royaume des éléments.
    Encore une chose à chercher dans les archives de la garde royale.
    Plus pour lui même qu'autre chose, Arthorias secoua la tête, découvrant encore un nouvel élément à risque. A croire qu'une bonne partie de la sécurité de la cité reposait sur une chance presque insolente.

    Le tableau de clé ouvert et la proposition de la demoiselle ne put que l'encourager à continuer sur cette voie et, ramassant son casque il suivit la demoiselle.

    -Avec plaisir oui

    Les réticences d'Ayah étaient compréhensible, et les rumeurs ne pouvaient qu'abonder en son sens. On ne pouvait pas dire que s'enfoncer seul dans les souterrain était une expérience enviable.
    Et pourtant... Le capitaine se sentait presque forcé de le faire, quand bien même ces égouts auraient contenu des meutes entières de béhémots. Le devoir n'acceptait que rarement les excuses

    -L'avis d'une personne de terrain est des plus importantes, n'ayez donc pas peur de le donner.
    Mais j'entend votre avertissement, et je comprend vos craintes... Les sous terrains sont de parfais terrain d'embuscade...


    S'arrêtant un moment, il observa la demoiselle pour tacher d'en évaluer la résolution. Passer d'une journée ordinaire à une expédition dans des égouts peuplés d'ont ne savais quoi n'était pas forcément ce que recherchaient tout les gardes.

    -Je préfère donc vous demander la chose suivante.
    Vous sentez vous d'y aller avec moi ? Vous pouvez refuser naturellement, et ce sans considérer mon rang.

    Dans le pire des cas, il pourrait revenir avec des renforts, mais sans l'expérience d'un garde locale, la traque pourrait se faire plus pataude. Les royale n'étant que peu adaptée à mener de pareilles enquêtes.
    En attendant sa réponse, l'officier resserra les sangles de son équipements, ne souhaitant guère se retrouver démuni la dessous

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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Jeu 15 Avr 2021 - 14:33 #
    Le capitaine de la garde royale ne semblait absolument pas fermé à l’idée de se rendre lui-même dans les sous-sols du quartier, et ce, malgré les mises en garde d’Ayah. S’il voulait vraiment s’y rendre, alors ainsi soit-il, elle comptait bien lui fournir toute l’assistance qu’elle pouvait dans cette affaire.

    Aussi, quand il lui demanda si sa détermination de l’aider restait inchangée, elle lui lança un regard sûr et plein de sang-froid :

    « Je serais plus qu’heureuse de vous assister dans cette affaire, capitaine. Mon travail est de protéger les gens ici, et je crois fermement que la meilleure façon d’y parvenir dans le moment présent est de tirer tout ceci au clair. »

    Il avait déjà ajusté son armure et tenait encore son casque sous le bras, au moins il était bien protégé et c’était une bonne chose. S’il était si connu il pouvait attirer une attention indésirable de personnes qui voudraient montrer leur hostilité au pouvoir en place. Quoi de mieux que s’en prendre directement au capitaine de la garde royale s’il était vulnérable ?

    Leur collaboration était donc scellée, Ayah prit le parti de se rendre là-bas sans son armure, car en cas d’embuscade elle serait plus à même de se mouvoir pour combattre sans sa carapace, qu’elle utilisait plutôt sur des champs de bataille, où elle était amenée à soigner des unités à terre.

    « Allons-y. » Dit-elle calmement en invitant poliment son interlocuteur à la suivre.

    Ils sortirent du poste de garde et marchèrent dans la rue. Il faisait encore jour et Arthorias ne passait pas tout à fait inaperçu. Elle s’arrangea pour passer dans des rues peu fréquentées pour éviter de trop attirer la curiosité des habitants du quartiers et qu’ils ne soient pas dérangés dans le cadre de leur enquête.

    Ils marchèrent de front dans des rues mal entretenues, parfois larges, parfois étroites, mais il y avait toujours suffisamment de place pour qu’au moins trois personnes puissent se croiser. Il y eut un silence entre eux, perturbé par le bruit métallique que faisait l’armure en mouvement du capitaine. Ce n’était pas un bruit désagréable de conserve, mais une sorte de cliquettement régulier qui pouvait presque être mélodieux.

    Cet éminent personnage éveillait la curiosité d’Ayah, non pas directement par rapport au fait que ce soit un haut gradé, mais plutôt par l’intérêt qu’il portait à des quartiers pauvres. Les gens ici se sentaient plutôt abandonnés, livrés à eux-mêmes et aux affres de la misère. Mais peut-être que finalement le pouvoir en place n’était pas si sourd au cela aux besoins du peuple ?

    Ayah ne savait pas trop qu’en penser, elle ne portait aucune rancune envers le système, mais pensait qu’il y avait peut-être des choses à améliorer. Elle-même avait vécut une partie de sa vie dans la misère.

    Toujours était-il que cela lui faisait chaud au cœur de voir que des gens comme Arthorias prennent personnellement en main des enquêtes si loin du cocon confortable de la noblesse.

    « Pour être honnête je suis heureuse de voir que des personnes comme vous s’intéressent aux problèmes de ces gens. » Dit-elle avec douceur.

    Elle soupira et un léger voile de tristesse passa dans son regard quand elle pensa aux diverses personnes qu’elle avait pu voir et qui paraissaient si affligés, elle secoua lentement la tête :

    « Vous savez, il y en a beaucoup ici qui se sentent abandonnés et désespérés. Si nous arrivions à résoudre cette affaire peut-être que cela redonnera espoir aux personnes qui vivent ici. »

    Elle s’interrompit un instant et adressa pour la première fois un sourire franc à son interlocuteur :

    « En tout cas je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à cette affaire. »

    (…)

    Il fallut une dizaine de minutes pour déboucher dans une place dans laquelle il n’y avait pas grand-chose, et personne. De l’autre coté de cette place il y avait la bouche d’une sorte de tunnel qui s’enfonçait sous la terre. Ayah se tourna vers Arthorias :

    « Nous y sommes. » Dit-elle. « C’est une des entrées les plus proches, et elle n’est pas très loin du site où j’ai eu un témoignage… »

    Elle s’approcha de la bouche béante et sombre et s’arrêta devant un grillage de fer sombre, mal entretenu, rouillé à certains endroits. Elle l’examina avec attention, cherchant à trouver d’éventuelles traces d’effraction qui pourraient laisser penser à une intrusion. Puis, elle attrapa l’un des barreaux de la porte et le secoua vigoureusement, elle ne s’ouvrit pas.

    « C’est fermé. Personne n’a dû entrer par ici. » Conclut-elle, pensive.

    Elle sortit la clé des souterrains et entreprit de déverrouiller la porte. Elle eut un peu de mal à y parvenir car le verrou était envahi par la rouille et un peu abîmé, il faut dire que la garde ne se rendait pas tous les jours dans un endroit pareil…

    Le battant pivota dans un son aigu, très désagréable, Ayah grimaça légèrement sans le vouloir. Portant instinctivement une main à la garde de son épée de service, elle entra la première. Il y avait dans cet endroit une sorte d’ambiance pesante, un peu désagréable, et évidemment il y faisait très sombre.

    Le sol et les murs de pierre étaient légèrement humides et moites, Ayah inspecta avec curiosité ses alentours, puis elle se tourna vers le capitaine de la garde.

    « Bon, nous y sommes. » Dit-elle.

    Elle entendit sa propre voix résonner dans les tunnels, il fallait s’y attendre, il y avait une sorte d’écho sinistre. Elle frissonna en imaginant la sensation qu’elle aurait si elle entendait un cri strident dans ce genre de condition.

    Elle se rendit compte qu’elle avait oublié un détail qui pourrait avoir son importance, et se maudit…

    « Pardonnez mon manque de rigueur, mais avez-vous un quelconque objet qui puisse nous fournir de la lumière ? Sinon je pense que nous pourrions réquisitionner une torche. »

    Elle dirigea son regard vers les entrailles de la ville qui leur tendait les bras et ajouta :

    « Il est possible qu’il y ait un dispositif d’éclairage, mais je ne sais pas du tout dans quel état il se trouve, ni même comment il fonctionne… »
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Jeu 15 Avr 2021 - 22:51 #
    Les spectres de la capitale


    L'officier leva un sourcil devant les remerciement de la demoiselle. Il en comprit le fond, et ne put qu'hausser les épaules. Pas vraiment par ironie. C'était simplement la seule réaction censée qu'il put avoir.

    -Vous savez, la garde royale est au service du royaume, ils protègent certes les membres de la couronne... Mais notre objectif est d'avantage de servir un monarque. Le royaume est un peuple uni autour d'un dirigeant. Pas un dirigeant en haut de sa tour d'ivoire. Du moins c'est ce qu'on m'a fait apprendre

    Et là résidait toute la subtilité de la garde royale. Une légère nuance de sémantique qu'Arthorias avait interprété de façon assez nette. Car pour lui, "servir le royaume", ne se bornait pas à protéger un palais. Un sujet qui avait longtemps clivé bien des soldats royaux.
    Mais c'était un point que l'officier ne tenait pas à négocier.
    Lui même n'était pas noble, et se voyait par conséquent, difficilement au service d'une seule caste de privilégiés.

    -Cela dit, je ne pense pas que nos actions changent grand chose malheureusement, régler ce problème n'élèvera pas leur niveau de vie hélas. Mais si cela peut leur permettre de voir le ciel moins gris...
    Ce sera déjà quelque chose d'utile.


    D'ailleurs exterminer les criminels de la ville ne serait qu'un coup d'épée dans l'eau tant que ces quartiers ne seraient pas sortis de la misère. Les réformes devaient être faites plus en profondeur, et cela, même le capitaine de la garde royale n'y pouvait rien.
    Comme chaque personne ayant fait vœux de défendre le pays, il ne pouvait que lever un bouclier au bon moment, ou brandir une épée pour rappeler à tous la valeur de la loi.

    Le chemin se fit jusqu'à une des entrée, des égouts. Un endroit qui aurait pu passer inaperçu au vu de sa localisation particulière, isolé du reste de la ville comme dans une bulle que personne n'osait approcher.
    Le tunnel était barré par une porte à grille que la garde peina à ouvrir tant elle était rouillée.

    -Je ne sais même pas si on peut considérer ça comme rassurant...

    Dit il en passant la porte ouverte, enfilant son casque pour parer à d'éventuelles mauvaises surprises. Mais mis à part le bruit d'un cours d'eau non loin, il n'y avait rien à entendre.
    Pas plus qu'à sentir, car mis à part une sensation d'humidité, rien ne se démarquait vraiment. Un bon signe au moins.

    -Manque de rigueur ? Vous ne risquiez pas de prévoir cela.
    Pour le moment que diriez vous de restez sur nos prénoms ? Et de se tutoyer ? J'aime à penser qu'une fois lancés dans la gueule du loup, les titres ne sont que des barrières bien inutiles

    Dit il en sortant une de ses lampes magiques de son sac, la tendant à la demoiselle. L'objet était une petite sphère munie d'un crochet facile à attacher à sa ceinture, et une simple pression suffit à projeter une lumière crue partout aux alentours.
    Pas exactement le genre de chose utile pour crée une ambiance tamisée, mais largement suffisante pour éclairer un couloir de pierre.

    -Cela devrait nous être utile, et si je ne crains guère un soucis de ce genre, j'aimerai éviter de faire du feu dans des galeries souterraines.
    On ne sait jamais cela dit.


    Sa main se porta à une des arbalète fixée à ses hanches, dont il actionna le mécanisme pour charger les premiers carreaux. Un peu surpris cela dit, il se tourna vers la demoiselle avant de demander.

    -Vous ne portez pas d'armure ?

    Certes les plaques de la garde royale étaient rares et très chères, mais la régulière se devait de fournir quelque chose de durable pour ses soldats
    Même si beaucoup d'entre eux préféraient le confort de vêtements plus léger, cela surprenait toujours le chevalier qui, habitués comme il l'était à ses cuirasses ne faisait plus vraiment de différence


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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Ven 16 Avr 2021 - 13:17 #
    Ayah fut un peu surprise lorsque le capitaine, non, Arthorias, proposa qu’ils s’appellent directement par leur prénom et laissent tomber le vouvoiement. Mais cela l’arrangeait fort bien car il était toujours plus facile de travailler avec une personne sans avoir à complexifier les échanges par des fioritures mondaines.

    Comme il le disait si bien, les titres ne sauvaient personnes face au danger et l’ennemi ne faisait que peu de distinction, sauf si bien sûr il avait un intérêt quelconque à cibler une personne en particulier.

    Elle approuva immédiatement cette proposition :

    « Entendu, ce sera donc Arthorias à partir de maintenant. Tu as raison je pense que c'est plus confortable ainsi »

    Elle prit l’un des lampes que le jeune homme lui tendait et elle observa l’objet avec curiosité. Décidément entre ces sphères lumineuses et sa plume magique il avait l’air d’avoir tout un attirail d’équipements dans ce genre. Puis elle accrocha la lampe à sa ceinture et constata que sa lumière repoussait suffisamment les ténèbres pour évoluer confortablement dans les entrailles sombres de la terre.

    Oui, ce sera parfait et au moins ils gardaient les mains libres, aisance qu’une torche ne leur aurait évidemment pas permise.

    Tandis qu’il préparait une arme, une arbalète, Arthorias se tourna vers elle, vraisemblablement il était surpris qu’elle ne porte pas d’armure digne de ce nom. Elle fut un peu prise de court par la question, c’est vrai que lui était plutôt équipé pour affronter n’importe quelle menace tandis qu’elle était venue dans sa tenue ordinaire. Mais après avoir fait quelques tests c’était la tenue dans laquelle elle se sentait le mieux pour se mouvoir et combattre, puisqu’une grande partie de ses compétences de combat se basait sur la rapidité.

    « Une armure ? »

    Elle haussa les épaules :

    « J’en ai bien une, mais je l’ai encore peu utilisée dans mes missions ici. Généralement je l’utilise pour des missions en extérieur dans lesquelles je ne suis pas seule. En fait… Je suis plutôt un support médical, et c’est surtout pour me protéger quand je soigne mes camarades sur un champ de bataille. J’aurai pu la prendre, mais disons que j’ai préféré nous économiser du temps. »

    Dorénavant correctement équipés en éclairage, ils commencèrent à s’avancer dans le tunnel. Le plafond était plutôt haut, le couloir plutôt large. Il y avait sur un côté une sorte de caniveau étroit, large d’un mètre et peu profond, dans lequel s’écoulait paresseusement un cours d’eau.

    Ils débouchèrent ensuite dans une allée similaire, perpendiculaire à la leur, ils étaient arrivés dans l’une des artères des souterrains, au terme de la « rampe d’accès ». Ayah se retourna vers la sortie, on pouvait encore voir la lumière du jour. Mais à partir de maintenant ils entraient réellement dans les profondeurs de la cité.

    Ici, il y avait un caniveau beaucoup plus large et beaucoup plus profond, avec une grande quantité d’eau qui circulait à un bon rythme. Ce n’était pas de l’eau stagnante et Ayah supposa qu’il s’agissait d’un réseau relié au lac à proximité qui permettait d’évacuer les éventuels déchets, mais elle n’était pas plus au fait que ça sur les détails.

    Ils s’arrêtèrent, fallait-il prendre à gauche ou à droite ? Ils tendirent l’oreille mais seul le cours clair et reposant de l’eau troublait le silence. Maintenant qu’ils étaient là ils devaient chercher des indices :

    « Il va falloir qu’on trouve quelque chose, Arthorias. Je propose qu-… »

    Elle perçut du coin de l’œil un mouvement discret dans l’eau qui s’écoulait dans le grand canal et s’interrompit en se tournant dans cette direction. Le faisceau de lumière éclaira l’endroit en question dans l’eau et elle s’approcha prudemment du bord, mais elle ne vit rien.

    Rêvait-elle ? Il lui semblait vraiment avoir distingué quelque chose dans l’eau qui dépassait à peine de la surface. Mais, malgré leurs lampes il y avait bien des zones d’ombre. Peut-être était-ce simplement l’ombre projetée ? Ou alors un animal quelconque qui s’était enfuit ? Elle doutait fort qu’il y eut des poissons dans ces eaux, pourtant plus propres qu’elle n’aurait imaginé.

    Perplexe elle se tourna vers Arthorias :

    « Excuse-moi j’ai cru voir quelque chose. Mais je crois que ce n’était que mon imagination. Je disais donc : on pourrait continuer en prenant à droite, on se rapprocherait du centre du quartier. »

    A peine eut-elle le temps de finir sa phrase qu’un de bruit étrange résonna autour d’eux, sans qu’il puisse en déterminer l’origine. C’était une sorte de sifflement menaçant, mêlée d’une espèce de râle teinté de plaintes, un bruit vraiment étrange, dérangeant et effrayant, mais pas encore un cri à proprement parler…

    Ayah en eut froid dans le dos, elle dégaina lentement son épée pour se préparer à toutes situations. Elle regarda dans toutes les directions mais ne vit rien. Elle ne pouvait même pas estimer si le bruit était proche ou éloigné à cause de l’écho. Peut-être que son origine était un peu plus loin, elle échangea un regard perplexe avec Arthorias.

    « C’était quoi ? ... »
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Lun 19 Avr 2021 - 20:45 #
    Les spectres de la capitale


    Les égouts s'annonçaient sous la forme de long couloirs traversés par des flots d'eau provenant des évacuations de la capitale. A en juger par l'aspect de cette dernière, il s'agissait surtout de surplus du fleuve adjacent, ce qui leur évitait un certains inconfort.
    Les lampes éclairaient suffisamment pour donner un faux sentiment de sécurité, car aucuns des deux gardes ne pouvaient vraiment voir ce qui se terraient à quelques mètres. Et à cause de ces dernières, Arthorias ne pouvait utiliser ses lunettes de jour.

    Ainsi alors qu'ils marchaient en parlant de protection, ce dernier hocha la tête, en comprenant les tenants et les aboutissants de la situation.

    -Je vois, disons que j'ai l'habitude d'avoir des gens protégés avec moi, je suppose que chacun à sa façon de faire.

    Et il s'arrêta là en continuant de marcher, tachant de capter le maximum de détails... Sans réels succès Et quand la proposition fut interrompue, c'est le blond qui se retourna vers elle avec un air interloqué.
    Finalement la proposition suivie, et il hocha la tête.

    -Bonne idée, il y a de bonnes chances que la source du problème soit plus en profondeur.

    Comme beaucoup de soucis, la corruption venait du centre... Et alors qu'ils progressaient à nouveau, l'écho fut plus qu'audible, ne manquant pas de faire tirer également l'épée du capitaine.
    La lame noire émergea de son fourreau, tranchant avec les décoration lumineuses qu'il portait jusque là, absorbant presque la lumière par sa simple présence.
    Néanmoins, elle présentait un poids rassurant dans le gantelet de l'officier.

    -Aucune idée.... Mais ça ne présage rien de bon


    Cela pouvait être beaucoup de chose, mais pas un bruit humain... Et alors qu'ils s'enfonçaient un peu plus dans les tréfonds, une chaleur poisseuse monta jusqu'à eux.
    Quelque chose d'éminemment organique mais certainement pas l'odeur d'excrément.

    -Qu'est ce que c'est que ça...

    Les cris montèrent en intensité, provoquant un frissons dans le dos d'Arthorias qui se laissa gagner par un certains sentiment de panique. Cette odeur faisant plus que n'importe quelle vision.

    -On dirait...

    L'odeur du fer emplissait les lieux, un fer rongé par le temps et rouillé. Et en regardant le cours d'eau, le capitaine put y voir trainer des morceaux de ferrailles devenus méconnaissable.

    -Une sorte de... corruption ?


    Se risqua t'il en agitant doucement son épée, l'arme tranchant l'air dans un son plus naturel bien que tout aussi étranger aux oreilles ordinaires

    -Toi qui est medecin... ça te rappelle quelque chose ?

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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Mar 20 Avr 2021 - 11:15 #
    Plus ils passaient de temps dans ces tunnels sombres et humides, plus Ayah se disait que quelque chose ne tournait vraiment pas rond ici. Il y avait d’abord eu cette vision fugitive qu’elle avait cru apercevoir… Une ombre sinistre dans l’eau, et puis ils avaient entendu ce bruit… Étrange, dérangeant, résolument effrayant…

    Si c’étaient vraiment des malfrats qui se cachaient ici, ils étaient vraiment passés maîtres pour produire toutes sortes de sons horribles pour effrayer des visiteurs. Mais plus le temps s’écoulait et plus la jeune femme ne croyait plus à cette idée. Ce n’était pas ça le problème…

    D’après l’air déconcerté d’Arthorias quand elle avait tenté de trouver ce qu’elle avait vu dans l’eau, elle conclut qu’il n’avait rien vu de tel et que non il ne pouvait pas confirmer son impression. Mais quelque part au fond d’elle-même elle était persuadée qu’elle ne l’avait pas rêvé.

    Malgré l’espèce de plainte ambiance qui s’élevait d’on se sait trop où, ils s’étaient remis en route dans la direction qu’elle venait de proposer. De ce qu’elle en savait, ou plutôt, de ce qu’on lui avait raconté, il y avait une grande salle souterraine quelque part sous ce quartier qui abritait un grand réservoir d’eau.

    Tandis qu’ils évoluaient, le bruit n’avait guère cessé de les poursuivre, devenant même de plus en plus intense. Si Arthorias semblait moins intimidé par cette menace invisible de premier abord, il tira tout de même sa lame de son fourreau à ce moment-là.

    -Aucune idée.... Mais ça ne présage rien de bon

    Ayah hocha la tête d’un air peu assuré et tenta de percer les ténèbres, les lampes étaient fort utiles, mais elles ne projetaient pas une lumière suffisamment puissante pour se sentir vraiment en sécurité. Ils étaient tendus, sur le qui-vive, prêts à riposter en cas d’attaque.

    Et puis, il y eut cette odeur… Une odeur étrange, âcre, un peu désagréable mais pas nauséabonde… Une odeur accompagnée d’une sorte de chaleur moite qui venait à leur rencontre, comme si elle montait d’un endroit un peu plus loin dans ce couloir de ténèbres.

    D’un coup l’infâme bruit inhumain se fit bien plus intense, se transformant en cri strident et désincarné. Ayah serra la garde de son arme jusqu’à s’en faire blanchir les phalanges et elle s’arrêta brusquement, scrutant l’obscurité en face d’eux et se mettant en garde, elle jeta un coup d’œil circulaire vers son partenaire d’enquête et se rendit compte qu’il n’était pas bien plus serein qu’elle.

    Il regardait vers le cours d’eau et elle fronça les sourcils en suivant son regard, elle décrocha la lampe de sa ceinture avec sa main disponible et la leva vers le caniveau.

    -Toi qui est medecin... ça te rappelle quelque chose ?

    C’est alors qu’elle avisa elle aussi ce qui retenait l’attention du capitaine, et qui semblait par ailleurs le perturber : il y avait dans l’eau des forme métalliques, rongées et rougies par la rouille…

    *Des pièce d’armures ? * Se demanda-t-elle intérieurement, incrédule.

    Et cette odeur… Finalement elle fit une sorte de rapprochement et se dit que c’était une odeur de fer… Ou de sang… Les deux étaient très propres.
    Les cris moururent quelques instants, leur laissant un moment de répit, prudente et attentive à son environnement Ayah posa un genou à terre près du caniveau et leva la lampe pour observer les étranges pièces d’armure.

    Il y avait quelque chose de plus étrange encore que la seule présence de ces objets, qui toutes sommes faites, pourraient très bien être des déchets anodins. Non, il s’en dégageait une sorte d’aura, une sorte de malveillance profonde et mordante qui lui serra le cœur.

    * Ces cris… Ce lieu… Cette aura… *
    Elle leva les yeux vers son compagnon, l’air grave et un peu perplexe :

    « Je ne sais pas ce qu’il se trame ici… Mais maintenant qu’on y est je n’ai pas l’impression qu’il s’agisse d’un problème humain. »

    C'était un peu bête dit comme cela, ça paraissait tellement sauter aux yeux, mais elle avait besoin de le faire sortir d'une certaine façon.

    Elle essaya de toucher du bout de son épée l’objet, mais se ravisa et se contenta de l’observer avec méfiance. Elle ressentait quelque chose de profondément malsain s’en dégager : haine, peur, désespoir, orgueil, colère, doute, violence… C’était comme si ces objets étaient faits d’émotion, et pas d’émotions particulièrement joyeuses…

    Des émotions négatives comme cristallisées, des manifestations de négativité. Tout cela lui disait vaguement quelque chose, elle avait du déjà lire quelque chose à ce sujet. Non pas qu’Ayah soit une érudite, mais elle aimait parcourir les divers bestiaires quand elle avait un peu de temps libre, ça la changeait de son quotidien dans les murs de la ville où on ne voit pas souvent de créatures de l’extérieur, hormis les familiers.

    Elle sentait qu’elle était proche mais elle ne parvenait pas à saisir la nature de ce phénomène, à chaque fois quelque chose lui échappait. Elle secoua légèrement la tête avec une sorte d’impuissance frustrée :

    « J’ai lu ça quelque part… » Répondit-elle en essayant encore de rassembler les informations qui pourraient leur être utiles. « Tu ne sens pas cette ambiance ? Toute cette négativité… Certains monstres sont capables de leur donner forme, ou de s’en repaître, je ne sais pas exactement… »

    Il y eut un râle un peu plus loin, et elle entendit des bruits de pas lourds et lents, qui semblaient s’approcher d’eux. C’était comme le bruit d’un homme en armure qui avançait péniblement, comme mortellement blessé ou croulant sous une quelconque charge.

    Avec appréhension, la jeune médecin leva sa lampe dans cette direction, et ils purent enfin mettre un visage sur l’horreur tapie dans l’ombre.

    « Pas…. A la… Hauteur… » Dit une voix lugubre.

    Ayah se raidit en découvrant, s’approchant d’eux, une sorte d’armure de la taille d’un homme de grande taille. Le heaume était relevé sur une face desséchée, aux orbites vides, la peau était grise et tiré sur les traits d’un crâne, il n’y avait plus de nez et certaines dents étaient anormalement pointues.

    La chose leva son épée et la pointa dans la direction d’Arthorias, comme un défi. Il n’y avait pas d’yeux dans ces orbites vides, mais une sorte de lueur rouge et sinistre y avait élu résidence :

    « Pas à la hauteur… » Répéta le monstre dans une voix mourante et désincarnée. « Tu échoueras, comme tous les autres... »

    La jeune femme resta sans voix face à la créature infâme qui semblait fortement s’intéresser au chevalier d’argent, elle regarda dans la direction d’Arthorias. Il paraissait très perturbé par cette apparition, comme si les paroles qu’elle sortait avaient du sens chez lui. Ayah ne comprenait pas trop ce que voulait dire la créature, mais peut-être n’y avait-il rien à comprendre.

    D’un coup, le monstre fit mine de lever son arme pour attaquer, et en un instant elle prit le parti de prendre les devant pour prendre l’initiative sur cette chose. Elle se fendit rapidement et décrivit une frappe circulaire latérale de son épée, elle frappa de toutes ses forces l’arme que commençait à lever la créature pour la dévier et le déséquilibrer. Sa lame fila à toute vitesse et rencontra la lame rouillée de l’étrange chevalier déchu dans un éclat cristallin et métallique.

    Elle serra les dents, cette chose avait une sacrée poigne malgré son apparence de cadavre ambulant. Elle se dégagea vivement pour se remettre hors de sa portée :

    « Bon. » Dit-elle nerveusement, avec appréhension, sans quitter le monstre des yeux. « Je crois qu’on a finalement trouvé le problème ! »

    La chose se mit soudainement à rugir dans leur direction, avec son fameux cri perçant. Ce genre de cri qui siphonne le courage pour laisser place à un effroi douloureux. Ayah se remit en garde, prête à repasser à l'action. Le monstre fit mine d'attaquer à nouveau en direction d'Arthorias.

    Spoiler:
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Jeu 22 Avr 2021 - 22:36 #
    Les spectres de la capitale


    Quelque chose se nourrissant de sentiments négatifs ? Malheureusement, l'officier était spécialisé en conflit humains, en plan de bataille plus précisément. Diriger des charges et des opérations était de son domaine. Les créatures surnaturelles était quelque chose de totalement hors de ses connaissances.
    Ainsi, il voulait bien croire la demoiselle sur parole.

    -Je n'en connais pas en tout cas même si...

    Mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, un grincement se faisant entendre juste devant eux. Un immonde amas de fer et de chair apparaissant devant eux, sa démarche tranchant avec celle plus rigoureuse de son homologue bien vivant.
    Tout dans cette abomination sentait la décrépitude, et étrangement terrifiait Arthorias par ses paroles.

    De bien simples dire, peut être trop simple pour un officier de la garde royale. Mais la scène ainsi qu'une étrange sensation suffit à réveiller une peur enfouie à l'intérieur de l'officier.
    Ce dernier eut pour toute réponse de resserrer sa poigne sur la garde de son épée. Une paralysie soudaine l'envahit, suffisamment pour permettre à Ayah d'attaquer la première.
    Sans grand succès malheureusement... Et à dire vrai, cette chose ne semblait pas être intéressée par la demoiselle, dardant son regard mort vers Arthorias

    Finalement, le blond finit par lever sa propre épée, l'arme noire se dressant face à celle rouillée du déchu.

    -Nous avons trouvé un problème... Et visiblement, celui là m'en veut personnellement...

    L'arme rouillée décrivit un large arc de cercle, et dans un grincement d'armure et d'os pourris, se dirigea directement vers la plaque immaculée de l'officier qui dévia la lame d'un simple geste avant de contre attaquer.
    Pénitence chercha une faille dans la garde de l'adversaire qui se révéla plus rapide que prévu, parant de justesse les assauts du capitaine avec un rire grinçant.

    Un ballet de mort s'engagea dans les égouts, lame noire contre lame rouillée, les épées se faisant flou alors qu'un duel intense s'engageait, chaque arme virevoltant dans des chocs sourds.
    Finalement Arthorias réussit à prévaloir et le tranchant unique de l'âme wardan coupa le plastron ravagé de l'abomination, l'ouvrant en deux pour révéler une peau blafarde qui se déversa sur le sol dans un bruit écœurante alors que des vers se tortillaient dans les replis de peau qui se dévidaient sur le sol, dégageant une odeur nauséabonde supplémentaire.

    Si une plaisanterie momentanée survint, elle disparut aussitôt, un haut le coeur saisissant le lion qui fit un pas en arrière alors que la chose se mettait à rire.

    -Si cette chose à envahit les égouts... je jure de revenir purifier par le feu cet endroit maudit...


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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Ven 23 Avr 2021 - 10:14 #
    Pourquoi cette chose faisait-t-elle une telle fixation sur le chevalier d’argent ? Un duel venait de s’engager entre Arthorias et la créature immonde et la lutte entre eux était si acharnée qu’Ayah resta légèrement en retrait. Elle restait néanmoins prête à intervenir si le capitaine venait à être dominé par son monstrueux adversaire.

    Mais, après quelques échanges vifs et sonores, le garde royal finit par avoir raison de la chose et la pourfendit proprement. L’abomination s’affaissa dans un horrible gargouillis et une odeur infeste se mit à saturer l’air. Ayah porta une main à son visage pour se couvrir la bouche et le nez et changea d’endroit, tentant de trouver un peu d’air frais. Quelle infection…

    Au moins, le problème était réglé, et ils avaient eu raison de ce monstre. Mais la jeune femme avait un mauvais pressentiment, quelque chose ne tournait pas rond… En plus de l’odeur insupportable, il y avait autre chose qui saturait l’air… L’ambiance pesante était toujours inchangée et pesait lourdement sur le cœur.

    Les émotions négatives étaient encore bien présentes, elles s’étaient peut-être même intensifiées depuis qu’Arthorias avait eu raison de l’abomination ! Non… Ce n’était pas fini.

    Comme pour donner définitivement une raison d’être à ses pires inquiétudes, le crâne du monstre se mit à rire. Un rire dément, lugubre, grinçant, saisissant l’âme comme un étau infernal… Ayah, qui était encore très tendue se remit brusquement sur ses gardes.
    Arthorias semblait quant à lui prit de nausées et Ayah posa une main sur son épaule dans un geste de camaraderie et de solidarité, sans quitter la forme monstrueuse et hilare des yeux.

    -Si cette chose à envahit les égouts... je jure de revenir purifier par le feu cet endroit maudit...

    A peine eut-il le temps de finir sa phrase qu’une espèce de volute de ténèbres sortit de l’eau et recouvrit l’adversaire déchu du chevalier. Le rire effrayant mourut dans le voile étrange qui sembla gonfler comme une grosse bête.

    C’était comme si le monstre cherchait à changer d’apparence, comme s’il avait appris et cherchait à s’adapter à ses adversaires… Un monstre métamorphe en lien avec des émotions négatives ? Le cœur d’Ayah manqua un battement tandis qu’elle mettait enfin le doigt sur la nature de cette chose.

    « Un mâne… » Dit-elle pour elle-même, incrédule, ne croyant pas à ses propres conclusions… Mais il avait-il une autre explication ?

    Un mâne… Elle aurait dû s’en douter plus tôt… Elle l’avait vu dans un bestiaire… Ces monstres naissaient de sentiments négatifs et en devenaient l’incarnation violente et meurtrière. Mais comment avait-il pu apparaître ici ? Il y avait certes beaucoup de ressentiment dans les quartiers pauvres, mais de là à faire apparaître une telle chose…

    Les mânes se battaient en exploitant la peur de leurs victimes. Mais alors…. Ce chevalier déchu… Elle jeta un coup d’œil à son partenaire d’enquête qui était également très attentif aux mouvements de la colonne de ténèbres. Ce chevalier déchu représentait-il les peurs les plus profondes et inavouables du capitaine Arthorias Hekmatyar ?

    Cela expliquait sans l’ombre d’un doute l’espèce d’effroi qui l‘avait saisi au moment où le monstre était apparu, car elle n’imaginait pas que le chevalier d’argent puisse se laisser ainsi submerger par la peur.

    « Arthorias ! » S’exclama-t-elle vivement pour attirer son attention, car ce qui se passait face à eux avait de quoi distraire. « Cette chose est un mâne. C’est un monstre qui se bat en exploitant nos peurs ! On n’en viendra pas à bout ici, il va se reformer. Le seul moyen d’en venir à bout et de détruire son lien physique. »

    Elle serra les dents, nerveuse en réfléchissant à un plan d’action. Détruire le lien physique… Cela pouvait être tout et n’importe quoi… Un coffre, un miroir, un livre, un couteau de cuisine, un ours en peluche….

    Selon tout logique, le monstre protègerait forcément son point faible, ce qui signifiait que s’il se tenait dans ce passage c’était qu’ils étaient sur la bonne voie.

    Tandis qu’elle était un peu perdue pour ce qui était du plan d’action, elle se rendit compte que l’espèce de fumée qui recouvrait le cadavre retournait paresseusement dans l’eau, laissant derrière elle un vide… Le chevalier déchu ne gisait plus sur le sol… Il avait disparu, et l’odeur avec… Tout cela était-il une illusion ? Elle se souvint du coup qu'elle avait porté au monstre... Non, il n'y avait pas que de l'illusoire.

    En tout cas le passage était à nouveau libre et les volutes de ténèbres tourbillonnaient dans l’eau voisine, à y repenser, elles avaient vaguement une forme humanoïde, comme un spectre infernal et immatériel. Une inspiration inconnue lui intima que le monstre était affaibli momentanément, et qu’il repasserait à l’attaque bien assez tôt, s’ils voulaient passer c’était maintenant.

    « On doit remonter à la source ! Ne restons pas ici, il est affaibli mais va repasser à l’attaque ! » Lança-t-elle à son compagnon, soudain déterminée et sûre d’elle. Rares étaient les situations qui l’amenaient à cet état, mais celle-ci en faisait partie.

    Téméraire, elle prit les devants et s’élança dans le couloir, prenant la direction d’où venait le monstre, priant pour qu’Arthorias la suive rapidement, avant que le mâne ne puisse les intercepter.

    Ils dépassèrent rapidement le monstre et s’enfoncèrent encore davantage dans les entrailles de la terre. Ils se dirigeaient vers l’un des plus grands réservoirs des sous-sols et n’en étaient plus très loin.

    Soudain, la lampe éclaira quelque chose face à eux. Ce n’était pas un monstre ni une quelconque créature… C’était juste comme un immense mur d’eau qui leur barrait le passage. Ils s’arrêtèrent brusquement.

    Les mânes prenaient la forme des craintes de leurs victimes ou adversaires, et pouvaient produire des illusions. Alors, ce mur d’eau était-il… Ayah leva la main et la passa à travers l’étrange mur, elle ressentit une sensation de froid et la retira vivement, mais elle découvrit que sa main n’était guère mouillée :

    « C’est encore une illusion. » Dit-elle, perplexe en levant la lampe, elle fronça les sourcils. « Il veut nous empêcher d’aller dans cette direction. »

    Elle hésita quelques instants, ce qui se dressait face à elle était comme un abysse dans l’océan, c’était comme si la terre c’était inclinée et qu’ils marchaient en direction du fond de la mer. Elle n’était pas très à laisse face à se spectacle, elle n’aimait pas les profondeurs… Non, ça la terrifiait.

    * C’est une illusion. * Se rassura-t-elle intérieurement, rassemblant son courage, en faisant mine de traverse le voile d’eau qui leur barrait la route, il fallait surmonter cette épreuve. Elle se rendit compte qu’ils pouvaient respirer de l’autre côté, ce n’était pas vraiment de l’eau…

    Mais d’un coup elle perçu quelque chose devant elle : une sorte de forme humanoïde qui flottait dans sa direction, comme si la créature tendait les bras vers elle. Elle se rendu compte que c’était un autre monstre, un autre mort-vivant, mais celui-là avait quelque chose de particulier, qui la glaça jusqu’au plus profond de son âme.

    La chose était vêtue d’une tenue de pêcheur, son teint était verdâtre et il manquait des morceaux de peau à certains endroits. Ses cheveux flottaient autour de sa tête comme si le monstre se laissait paresseusement porter par un courant. Et puis, il y avait cette écharpe rouge nouée autour de son cou, qu’elle reconnut aussitôt.

    Brusquement Ayah recula vivement et précipitamment, profondément choquée par ce qu’elle voyait.

    « Papa ? » Parvint-elle à articuler, incrédule, les yeux écarquillés. Elle recula encore d’un pas.

    Elle secoua la tête, et maudit le mâne, c’était encore une de ses illusions et elle comprit que le monstre tentait d’exploiter cette peur qu’elle avait, tout en invoquant des êtres chers, tels que son père disparu en mer.

    « Tu es médecin… Et tu n’as pas su sauver ta propre mère. » Articula l’apparition d’une voix désincarnée, comme pleine de reproches et de mépris.

    Quelle ordure… Mais, bien que sachant parfaitement que tout cela n’était pas réel, elle sentit une profonde vague de désespoir l’assaillir. C’était ce que lui inspiraient cette vision, ces paroles…
    Le problème était que ce monstre se nourrissait du désespoir, et que, bien malgré elle, elle contribuait à le rendre un peu plus fort.

    D’un coup, elle comprit de quelle manière Arthorias avait été figé quelques minutes auparavant, puisqu’elle le vivait présentement. C’était comme si son corps refusait catégoriquement de bouger, comme paralysé par un effroi profond.

    Elle resta là, interdite, à fixer les profondeurs sous-marines de l’autre côté du mur illusoire, maudissant sa propre faiblesse. En plus de la carcasse immonde qui continuait de flotter dans leur direction, elle eut l’impression de voir quelque chose bouger dans les profondeurs…

    Sa main se serra sur la garde de son épée, il fallait sûrement pourfendre cette créature pour affaiblir de nouveau le mâne, mais dans son état actuel Ayah s’en sentait fort incapable. Une fois de plus, il allait falloir compter sur les prouesses martiales du capitaine de la garde royale.

    Spoiler:
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Sam 24 Avr 2021 - 16:53 #
    Les spectres de la capitale


    Un nom avait été mis sur l'abomination, et ce dernier fit son bout de chemin avant que l'officier ne se rappelle de ce que devait être ces choses. Ils c'étaient attendu à beaucoup de choses alors, ces créatures avaient souvent été vues sous la forme de spectre à l'apparence humanoïde, maniant une faux à même de trancher un soldat en deux.
    Mais leur pouvoir les rendaient encore plus redoutable que cela, et comme Arthorias l'avait découvert, à même de figer n'importe qui sur place.

    -Son lien physique...

    Les paroles mirent un peu de temps à venir, le blond étant encore tremblant de son combat. Ce dernier n'avait pas été des plus intenses, mais cette forme l'avait remuée, et ce au plus profond de son être.
    La peur de l'échec n'était peut être pas commune dans le royaume, mais pour quelqu'un dont toute la sécurité du palais reposait sur ses épaules...

    -Oui, dépêchons nous

    Dit il en emboitant le pas de la demoiselle, son heaume fermé dissimulant fort heureusement son air perturbé. Et quand le mur d'eau fit son apparition, il comprit rapidement que cette fois l'épreuve présentée n'était pas pour lui.
    Le mur d'eau n'était qu'une illusion et pourtant, Ayah s'arrêta net quand une forme vaguement humaine fit son apparition dans les profondeurs illusoires.

    S'arrêtant à quelques mètres, de la demoiselle, épée en main, Arthorias, ne put qu'entendre l'abomination se mettre à parler à une garde rendue immobile, comme tétanisée.
    Et lorsqu'elle répondit, un fragment de compréhension heurta le jeune homme. Ce dernier s'avança alors que son sang se glaçait levant une main blindée sur le côté du visage de la demoiselle.

    Un raclement d'acier se fit entendre alors qu'une vague d'étincelles se mit à éclairer la scène, une longue lame de faux raclant sur l'avant bras de l'officier qui grimaça en sentant le choc se répercuter dans son bras.
    Le grincement se fit un peu plus fort, et ce fut de justesse qu'il parvint à le maintenir là. La faux se retracta doucement derrière le marin décrépit dans un sifflement de colère.
    Cela dit, cela n'aida pas la jeune femme à revenir à elle.

    -Je ne peux pas t'aider face à tes propres peurs, il va falloir que tu réussisse à passer outre ta peur

    Dit il en lui passant sa propre épée dans la main, Pénitence s'ajustant mal avec la paume de la demoiselle mais restant tout de même plus que capable de trancher les peurs innées si elle parvenait à la brandir





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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Sam 24 Avr 2021 - 21:28 #
    Arthorias avait rapidement pris le dessus sur son propre désarroi, et maintenant qu’elle le vivait elle-même Ayah ne put s’empêcher d’admirer la force d’esprit dont le capitaine avait dû faire preuve pour se sortir d’une situation similaire.

    En insistant pour aller toujours plus loin dans les profondeurs des égouts, ils étaient tombés de Charybde en Scylla, fuyant une menace uniquement pour se confronter à une autre : différente mais non moins dangereuse.
    C’était un véritable cauchemar, un rêve lucide, un tourment obsessif...

    Et elle assistait à cette scène en sachant parfaitement que tout cela n’était qu’une sinistre mascarade. Son père décédé, dans son apparence de noyé, lui reprochant de ne pas avoir porté assistance à sa mère lorsqu’elle était malade.

    C’était une scène irréelle, rien de tout cela n’était vrai.  
    Mais Alors… Pourquoi cela faisait-il si mal ?

    C’était comme un poison insidieux qui dévorait l’âme : le poison du regret qui rappelle ce que nous aurions pu mieux faire.

    Malgré cette évidence, et sa connaissance sur sa propre situation, les pensées d’Ayah s’étaient déjà mises à divaguer :

    * Et s’il avait raison ? Est-ce que j’aurais vraiment pu la sauver si j’avais mieux essayé ?* Pensa t-elle.

    Sans qu’elle ne s’en rende compte, sa prise sur la garde de son épée s’était desserrée : suffisamment pour laisser tomber l’arme par terre. La lame heurta le sol de pierre dans un bruit métallique et, tétanisée comme elle était, elle n’avait même pas réagi à cela.

    Le reste se passa en un éclair, le mâne n’allait évidemment pas laisser une occasion pareille de se débarrasser de ses victimes.

    Si Arthorias n’avait pas été là, et s’il n’avait pas été assez vif pour voir ce qui venait, elle savait qu’elle ne serait déjà plus de ce monde. Le monstre avait enfin pris sa forme de prédilection pour frapper, et avait manqué de pourfendre mortellement Ayah avec sa grande faux sombre.

    Le chevalier d’argent s’était interposé in-extremis, et son armure lui avait permis d’encaisser l’attaque sournoise du monstre, laissant la soigneuse indemne.

    Le coup porté avait été d’une rare violence au vu des gerbes étincelantes que produisit la rencontre de l’armure du capitaine de la garde royale avec la lame sinistre de le mâne.

    Ladite lame s’était arrêtée, dans un raclement sourd, non loin d’elle, elle pouvait la contempler avec effroi. Oui, aucun doute, s’il n’avait pas eut ce réflexe s’en était fini.

    Voilà une bonne leçon dont elle se souviendrait pour la prochaine fois qu’elle se demanderait si son armure est vraiment indispensable pour partir en enquête...

    Avec une espèce de lenteur menaçante, pareille à un serpent se repositionnant pour mordre à niveau, le monstre retira son arme et la ramena à lui. La faux disparut à nouveau dans ces terribles profondeurs qui s’étendaient derrière le marin infâme.

    La jeune femme réalisait très bien qu’elle venait de frôler la mort, mais son corps refusait toujours de bouger, comme si son esprit était emprisonné derrière les barreaux de ses propres doutes et craintes.

    * Bouge..* Se dit-elle intérieurement, ne comprenant pas pourquoi elle n’arrivait pas à se défaire de cette horrible sensation d’impuissance.

    Tout ce qui l’entourait semblait perdre son sens, elle réussit finalement à porter une main à son front, fermant les yeux en cachant un œil, cherchant à s’évader de cet enfer.

    Elle entendit finalement la voix devenue familière de son camarade d’enquête :

    -Je ne peux pas t'aider face à tes propres peurs, il va falloir que tu réussisse à passer outre ta peur

    Elle sentit alors qu’on passait dans sa main un objet métallique, et sans qu’elle ne puisse expliquer exactement pourquoi, ce simple toucher fut comme une percée de soleil dans le brouillard.

    Elle baissa les yeux et vit Pénitence, l’illustre épée couleur d’ébène d’Arthorias, et ses doigts se refermèrent d’eux-même, sans même qu’elle y pense, sur la garde.

    C’était une arme formidable, mais qui ne semblait à première vue pas avoir de propriété particulière. Néanmoins, c’était l’arme du garde royal, et ce n’était donc pas un objet anodin.
    Une lame, c’est la vie d’un garde, et les armes ont des significations particulières pour certains. Le simple fait qu’Arthorias lui permette ne serait-ce que de brandir cette lame qui était la sienne la toucha.

    Sa main se serra autour de la garde trop grande pour elle, mais qu’importe. La lame était lourde, et dans le même élan son autre main se referma également sur l’épée.

    Elle, redressa la tête. Elle ne décevrait pas cette personne qui semblait croire en elle.

    Le voile d’incertitude qui pesait sur ses yeux s’était dissipé, laissant place à la détermination, en s’aidant de ses deux mains elle leva l’arme et la brandit vers l’immondice qui devait tenir lieu de représentation de son père décédé.

    « Ça suffit. » Dit-elle a l’adresse du monstre, dans une sorte de ton froid et tranchant qu’elle ignorait pouvoir reproduire. « Je ne permettrai pas qu’on les salisse davantage ! »

    Le cadavre lugubre n’était qu’à quelques pas d’elle, il flottait paresseusement dans sa direction, tendant vers elle un index inquisiteur. C’était comme s’il la mettait au défis d’oser pourfendre un être cher. Eh bien il ne serait pas déçu.

    Elle ne pouvait se battre avec une arme de cette envergure, mais au moins elle pouvait transpercer cette apparition qui n’avait rien d’un ennemi particulièrement rapide. Ce test était un test de détermination de non de prouesse martiale.

    Sous une impulsion inspirée, elle voulut planter l’épée dans le corps fantomatique, mais l’illusion se dissipa au moment où la lame noir de jais allait lui traverser le ventre.

    Elle retint tant bien que mal l’épée, surprise de ne pas avoir trouvé de matière pour encaisser son « attaque », tout relative fut-elle. Elle se redressa et abaissa l’arme d’Arthorias, la contemplant d’un air pensif.

    Elle ne pouvait s’expliquer comment ce simple geste du chevalier d’argent lui avait permis de reprendre le dessus sur elle-même. Mais elle était de retour, pleinement libre de ses mouvements, malgré une espèce de raideur, qui disparaissait toutefois progressivement.

    Toute l’illusion tomba devant eux, s’effondrant sur elle-même sous le regard perplexe des deux gardes. Avait-elle réussit l’épreuve ? Le monstre changeait-il de tactique quand un thème n’effrayait plus sa cible ?

    Ayah se tourna vers Arthorias, elle ne pouvait pas vraiment voir quel genre d’expression il avait à cause de son heaume.

    « Je crois que je te dois une fière chandelle. Si tu n’avais pas été là… » Dit-elle avec sincérité, laissant la fin de sa phrase en suspend. Pas besoin d’en dire plus.

    Elle replaça respectueusement Pénitence dans la main blindée du capitaine :

    « Merci de m’avoir remise sur le droit chemin, Arthorias. Allons mettre un terme à toute cette folie. » Ajouta t-elle, plus déterminée que jamais, regardant droit vers l’endroit où devaient être les yeux du jeune homme, derrière son armure.

    Elle voulut sourire, mais elle n’y parvint pas, comme si elle avait oublié. A la place elle exerça une légère pression sur sa main avec les siennes autour de la garde de Pénitence et la maintint quelques instants.

    Pour l’heure, les titres et distinctions étaient à mille lieues de son esprit, encore un peu chamboulé, mais lucide. Si Arthorias avait vu les manifestations de ses peurs aussi bien qu’elle avait vu les manifestation des siennes, c’était indéniablement un élément plutôt profond de leur personnalité respective qu’ils avaient malgré eux partagé.

    Puis elle ramassa sa propre lame, qu’elle avait laissé tomber dans son moment de désarroi et se redressa, réellement désireuse de continuer à affronter cette chose.
    Elle ne se laisserait pas avoir une deuxième fois, ce monstre avait déjà joué sa meilleure carte… Du moins elle l’espérait.

    A une dizaine de mètres des deux gardes, une ombre sinistre s’était déjà reformée et semblait les toiser d’un air mauvais. C’était un spectre faisant la taille d’un homme de très grande taille.
    L’apparition tenait au bout d’un long bras décharné une imposante faux. La même qui aurait pu prestement tuer Ayah sans l’intervention d’Arthorias.
     
    Certes, elle avait toujours une peur tapie au fond d’elle même comme un serpent prêt à mordre. Mais c’était la peur saine, celle qui garde les sens en éveil et non celle qui vous paralyse.

    La jeune femme se remit en garde et lança un regard de défis à l’apparition :

    « S’il est là c’est que l’on ne doit plus être très loin de son « coeur ». »

    Elle reporta alors son attention sur Arthorias et réalisa qu’il était peut-être blessé après le coup qu’il avait encaissé :

    « Ton bras… Tu es blessé ? » Demanda t-elle prudemment.

    Elle s’en voulut un peu.
    Il était un peu difficile dans cette pénombre ambiante de déterminer si l’armure avait été suffisante ou non pour absorber le choc. A cause de son armure intégrale elle ne pu lire la réponse sur son visage et ignorait s’il avait une quelconque douleur… En tout cas il ne s’en plaignait pas.
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Sam 24 Avr 2021 - 22:36 #
    Les spectres de la capitale


    Dans un effort superbe que l'officier ne put que vaguement imaginer, Ayah transperça la créature face à elle. La lame noire ne trancha que le vide mais ce fut suffisant pour repousser le mâne. La terreur issue du passé de la demoiselle s'évanouit, sans manquer de marquer l'officier.
    Pendant un moment, il resta coi, admirant la bravoure de cette jeune femme qui avait visiblement affronté plus qu'une simple peur. A côté d'elle Arthorias se sentait comme un enfant.
    Le rang ne faisait que rarement le courage, surmonter sa peur de l'échec était bien plus aisé qu'affronter les fantômes d'un passé douloureux.
    Il secoua la tête son air grave dissimulé sous son visage de fer.

    -Si je n'avais pas été là, tu aurais été tranquillement dans ta caserne, et surement pas en danger actuellement.

    Pénitence regagna le bras d'épée de l'officier, son poids rassurant se faisant sentir dans le gantelet blindé de l'officier. Le contact de sa poignée était un rappel rassurant de la réalité de la situation.
    Reprenant la marche, il ne put que sentir un élancement dans son épaule, l'armure l'ayant protégée de beaucoup de chose, mais certainement pas du choc énorme de l'arme à deux mains.

    Le spectre vengeur restait à bonne distance, semblant s'éloigner à chaque pas fait par le duo, sans cesser de darder son regard accusateur vers Ayah comme Arthoiras.
    L'immense faux de la créature raclant au sol de façon régulière, sonnant comme un lent compte à rebours aux oreilles des gardes.
    Mais une chose était sure, la source n'était pas loin.

    -Cette ambiance... Son cœur est définitivement par ici

    Une sensation devenue écrasante était perceptible, comme un lourd poids sur les épaules qui faisait se hérisser les poils de la nuque de l'officier.
    Devant la demande de sa collègue, le blond secoua la tête, cette dernière ayant surement remarqué le léger ralentissement de son bras.

    -Pour le moment, ça ira... Ce n'est que physique

    Ironiquement, c'était la résilience de sa collègue qui le poussait à continuer un peu plus en avant. Cette dernière venait de pourfendre le spectre de son père, et tenait tout de même à continuer la poursuite.
    Sa détermination sans faille aurait fait la jalousie de bien des soldats...

    Un dernier couloir les attendaient, barré par le mâne qui ne faisait que reculer face à la détermination de la jeune. Cette dernière n'offrant plus suffisamment de prises pour tenter un nouvel assaut.
    Une courte pente qui les mena à un immense réservoir qui semblait centraliser tout le réseau inférieur des égouts. Une immense voute offrant un unique puis de lumière qui n'éclairait que difficilement la grande étendue d'eau qui n'était qu'à peine troublée.

    L'aura c'était encore accentuée, signe que le spectre tirait son énergie de l'endroit. Ce dernier flottait à quelques mètres d'eux, esquissant parfois de petites tentatives pour séparer le groupe.
    Mais a chaque fois il semblait se raviser face à la détermination de la demoiselle, sa longue faux ne faisant que siffler, impuissante face aux gardes

    -On dirait que tu lui fait peur

    Nota le capitaine en serrant les dents, se concentrant sur la surface de l'eau, cette dernière affichant une subtile touche de lumière en son centre


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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Dim 25 Avr 2021 - 14:49 #
    Ayah se sentit quelque peu rassurée quand le capitaine de la garde royale lui certifia qu’il n’avait pas de blessure grave requérant des soins immédiats. Elle prenait toutefois ces déclarations avec un grain de sel, sachant parfaitement qu’il serait fort aisé pour lui de dissimuler une blessure s’il en avait réellement une.

    Le mâne glissait silencieusement devant eux, dansant paresseusement comme un cobra sous l’emprise d’un charmeur de serpent. L’arme raclait par moment le sol dans un son lugubre et strident, très désagréable.

    Ayah et Arthorias firent front, avançant inexorablement dans le large couloir, sans quitter des yeux leur ennemi commun, qui ne semblait pourtant pas rechercher une confrontation directe. Leur détermination était forte, leur cœur inébranlable et leur volonté inflexible.

    Le chevalier d’argent l’avait manifestement senti lui aussi : plus ils avançaient, et plus le poids écrasant de la négativité pesait sur leur cœur. Comme un voile étouffant...

    Comment décrire cela ? Il y avait dans l’air une terrible envie de meurtre, une soif inextinguible de violence débridée et un abysse de désespoir. C’était comme s’il ne restait rien, sauf la haine, prise dans un carrousel d’agonie.

    Le lien physique du mâne était tout proche… Restait maintenant à définir de quoi il s’agissait et le détruire.

    Se faisant cette réflexion, Ayah suivait des yeux le spectre vengeur, s’il ne se montrait pas agressif pour le moment, il ne faisait aucun doute qu’il n’allait pas sagement les regarder détruire son cœur.

    Ils débouchèrent finalement dans une immense salle.
    Quelque part, il était plutôt agréable de sortir de ces couloirs oppressants.

    Mais cela offrait également de nouveaux angles d’attaque à un ennemi qui pouvait flotter dans les airs, et donc potentiellement attaquer de n’importe où.
    Ceci dit, l’infâme spectre était encore dans leur ligne de vue… Du moins pour le moment.

    Il se tenait à quelques mètres d’eux et faisait parfois mine d’attaquer, mais se ravisait toujours, constatant que les deux gardes se couvraient mutuellement. La faux décrivait de grands mouvements, et on pouvait entendre l’air siffler à chacun d’entre eux.

    Il y avait juste à coté d’eux un grand réservoir, certainement celui dans lequel la ville stockait de l’eau pour pallier à divers besoins : irriguer des récoltes en saison sèches, éteindre des incendies… Ayah ne savait pas exactement à quoi il pouvait bien servir, mais il était là...

    Le plafond de la voûte avait une ouverture lointaine vers l’extérieur, mais cela produisait un puits de lumière naturelle jetant sur la surface impassible de l’eau un éclairage tout relatif. Cette vision pouvait presque être jolie dans d’autres circonstances.

    La jeune femme jeta un coup d’œil en direction de cette lueur, elle n’aurait jamais cru que la lumière du jour lui manquerait autant. Ils n’étaient pas sous terre depuis si longtemps que cela, mais elle avait grand hâte de retourner à l’extérieur et de quitter cet enfer.

    Le réservoir semblait être l’épicentre de la négativité qu’ils ressentaient tous deux. Il était difficile de dire de quelle manière ils pouvaient le sentir… C’était une sensation horrible qui pesait sur l’âme, quelque chose de parfaitement indescriptible.

    -On dirait que tu lui fait peur. Fit remarquer Arthorias tandis que le spectre continuait son drôle de ballet.

    Ayah était perplexe.
    Elle ? Faire peur à un monstre pareil ?

    Il était vrai que l’aberration adoptait un comportement pour le moins étrange. Mais fallait-il y trouver une logique ? Pouvait-on adopter un raisonnement humain à la façon de penser du mâne ? Elle resta très méfiante, après tout ce genre de créature était plutôt vicieuse.

    « Je ne sais pas ce qu’il attend… Mais il retentera sûrement quelque chose à un moment ou à un autre... » Répondit-elle, tendue comme la corde d’un arc.

    Le jeune homme regardait avec attention le contenu du réservoir, avait-il pu distinguer quelque chose sous ces flots noirs et calmes ?

    La soigneuse préféra ne pas regarder elle-même, il fallait que quelqu’un garde un œil sur le mâne et elle comptait bien endosser ce rôle. Pas question de lui laisser la moindre ouverture, la moindre faille, dans laquelle il pourrait s’immiscer.

    « Tu vois quelque chose ? Le cœur est dans le réservoir ? » Demanda t-elle.

    Le spectre s’agita soudainement et se fondit dans les ténèbres environnantes, Ayah leva immédiatement la lampe pour tenter d’en retrouver la trace, mais elle n’y parvint pas. De temps à autre, ils entendaient autour d’eux le raclement de la faux sur le sol ou les murs.

    * Je n’aime pas ça...* Pensa t-elle tandis qu’elle projetait la lumière dans diverses directions pour tenter de localiser le mâne sans succès.

    Frustrée de ne pas pouvoir retrouver la trace de leur ennemi Ayah reporta finalement son attention sur Arthorias et sur le bassin. Elle dirigea le faisceau de lumière dans cette direction et se pencha pour regarder le contenu du réservoir.

    Il y avait une grande quantité d’eau, peut-être trois mètres de profondeur, c’était un peu difficile à évaluer à vue de nez, mais s’il fallait chercher quelque chose au fond de cette cuve il allait falloir se jeter à l’eau et nager.

    Elle l’avait vu, cet objet luisant au fond… Elle ne pouvait pas vraiment déterminer de quoi il s’agissait, mais ça n’avait pas l’air bien grand. Une lame, peut-être ?

    Elle interrompit son inspection par un nouveau coup d’œil circulaire, tournant vivement pour essayer de surprendre dans la lumière de sa lampe le monstre toujours tapi dans les ténèbres.

    Elle ne parvint pas à localiser le mâne et se rapprocha d’Arthorias, couvrant son angle mort :

    « Tu ne pourras pas aller le chercher avec ton armure. Tu aurais trop de mal à remonter à la surface à cause du poids. J’aimerais y aller moi-même si tu permets. » Dit-elle au capitaine.

    Elle ne doutait absolument pas de la force de cet homme. Mais toute force de la nature fut-il il lui paraissait hautement improbable qu’une personne en armure de plate puisse se maintenir à flot.
    Ayah avait peut-être peur des profondeurs, mais elle savait parfaitement nager. Sur le coup elle ne regretta pas de ne pas avoir pris son armure sur elle pour cette mission, elle pourrait enfin se rendre utile.

    Une sorte de sifflement se fit entendre dans l’air, était-ce le monstre qui commençait à s’impatienter ?

    « Je pense qu’il va attaquer quand on se séparera… Il n’attend que ça j’ai l’impression. »

    Le sifflement du monstre avait au moins eu le mérite de leur donner une brève information sur sa position. Ayah se tourna vers son camarade :

    « Couvriras-tu mes arrières ? » Demanda t-elle, prête à se lancer pour récupérer rapidement l’étrange objet luisant au fond de la cuve.
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Dim 25 Avr 2021 - 23:13 #
    Les spectres de la capitale


    Après une observation minutieuse de la surface de l'eau, Arthorias dut se résigner... Mis à part l'étrange lueur, rien d'autre ne pouvait convenir. Le cœur du maléfice devait donc se trouver au centre du réservoir.
    Mais sous quelle forme ? Impossible à dire...

    -Rien de concret mis à part la lueur au fond de l'eau. Mais je pense que c'est une bonne piste.

    Mais comme le soulignait la demoiselle, son harnois ne permettrait guère à l'officier de descendre lui même pour récupérer l'objet maudit, laissant donc la place la plus dangereuse à cette garde dont le sens du devoir dépassait de beaucoup ce qu'il avait pu voir durant des années dans la garde régulière.

    -Si tu te sens à y aller, je ne peux que te dire oui

    Dans une pareille situation, le volontariat de la demoiselle rendait les choses bien plus aisées, mais alors qu'elle commençait à se préparer, le mâne repassa à l'assaut, sa large faux plongea sur le binôme alors que la créature tentait le tout pour le tout.
    Pénitence dévia l'acier spectral, dans un chuintement métallique qui fit s'enfoncer la large lame dans le sol avec un sifflement de rage.

    -Rectification, il va tout faire pour nous empêcher de récupérer cela

    Dit l'officier en tentant une estocade qui se soldat par une fuite rapide du spectre dans les ombres ou il sembla se préparer pour un nouvel assaut.
    Et alors que la soldate se préparait à plonger, Arthorias posa une seconde main sur son épée avec un hochement de tête.

    -Devrais-je en mourir

    Le grincement d'une cuirasse rouillée se fit entendre alors que le chevalier déchu refaisait son apparition, ayant cette fois moins d'emprise sur l'officier qui regarda le mort trainer sa carcasse vers lui.
    Au moins avait il un adversaire physique à affronter. Chose que l'officier pouvait appréhender, contrairement à une perturbation psychique contre laquelle il serait impuissant.

    Et alors que sa collègue s'élançait dans sa nage dans les eaux ténébreuses du lac, le blond lui, lança la charge contre l'abomination, peu désireux de laisser le spectre s'occuper d'autre chose que du capitaine



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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Lun 26 Avr 2021 - 17:42 #
    Déterminée, Ayah hocha la tête en signe d’acquiescement lorsque Arthorias lui répondit que si elle se sentait de le faire il la laisserait repêcher le lien spirituel du mâne.
    Lui-même reconnaissait que c’était la seule solution, et elle comptait fort bien se montrer à la hauteur de la confiance qu’il plaçait en elle.

    Elle commença donc à ajuster l’accroche de la lampe à sa ceinture pour être sûre de de pas la perdre. Elle en aurait besoin au moment de plonger. Elle partait du principe que l’objet fonctionnait sous l’eau, il ne semblait pas fonctionner avec une flamme, évidemment.

    Sur le qui-vive, scrutant la pénombre et se confiant totalement à Arthorias pour réagir en cas de problème elle baissa sa garde et entreprit de se débarrasser rapidement de ses manches longues qui l’alourdiraient inutilement une fois dans l’eau, notamment à cause des plaques de plate qui y étaient fixées.

     Tout à coup, le monstre avait à nouveau fondu sur eux avec une vitesse fulgurante. Réagissant immédiatement elle fit mine de lever son arme pour se défendre, mais c’est Arthorias qui fut le plus rapide et qui dévia l’attaque d’un savant coup d’épée. Ayah abaissa à nouveau son arme, rassurée, oui, elle n’avait rien à craindre tant que le chevalier d’argent était attentif aux assauts du mâne.

    Le spectre s’évanouit à nouveau dans les ténèbres, il fallait se dépêcher avant de lui donner de nouvelles opportunités de frapper. Quand Arthorias se mis à nouveau en garde, certifiant qu’il tiendrait la position, Ayah reporta son attention sur la surface de l’eau : à la fois douce et menaçante, parcourue de légères vaguelettes.

    Elle hésita quelques instants et entendit le grincement caractéristique de l’armure du chevalier déchu, qui représentait les peurs les plus profondes du jeune homme.

    Au moins, le mâne était occupé avec le capitaine de la garde royale, ce qui lui laissait le champ libre pour agir. Elle se demanda un instant si tout se passerait bien pour lui, mais réalisa qu’il s’agissait là de considérations superflues de nature à entraver la bonne réalisation de leur mission.

    Elle plongea donc, fendant prestement les eaux noires. Les flots étaient glacés et elle essaya d’évoluer vers le fond, en direction de la lueur qu’ils avaient pu distinguer de l’extérieur. La pression des émotions négatives était intenable et agissait comme un étau sur son esprit et sur son cœur, mais elle garda le cap et fit en sorte de garder les yeux ouverts.

    Elle atteignit bien vite le fond et distingua le reflet d’une lame, l’objet duquel émanait l’infâme aura… A première vue, ça avait l’air d’être une sorte de poignard… Bien, il suffisait de le récupérer, de le remonter à la surface et…

    Son cœur se serra d’un coup quand elle leva la lampe vers l’objet : il était planté dans un corps sans vie, et le mort levait vers elle ses orbites vides. Surprise par cette vision d’horreur, Ayah perdit d’un coup tout son souffle et se sentit prise de panique.

    Ne pouvant se résoudre à approcher davantage, elle nagea vers la surface et creva les eaux noires, reprenant une grande bouffée d’air. Elle entendit alors les éclats reconnaissables d’épée s’entrechoquant violemment : le garde royal était en plein duel contre son homologue déchu, qui semblait plus vif et plus fort que lors de leur première rencontre.

    C’était comme si le mâne jetait toutes ses dernières cartes pour tenter de l’emporter.
    Si Arthorias était aux prises avec le mâne sous sa forme de chevalier déchu, alors ce qu’il y avait en bas n’était pas une illusion… Il y avait vraiment un cadavre qui dormait dans ces eaux, et cela la mettait soudainement très mal à l’aise. Elle réfréna un haut-le-cœur et plaqua sa main sur sa bouche, le regard perdu dans le vide.

    On pouvait dire ce qu’on voulait d’elle, elle pouvait effectivement faire preuve de courage et d’abnégation, mais elle avait aussi ses faiblesses humaines. Et c’était précisément ce genre de faiblesse qui pouvait leur retirer la victoire.

    Alors qu’elle reprenait son souffle et tentait de calmer le choc qu’elle avait vécu en voyant ce cadavre bien réel, elle regarda dans la direction du chevalier d’argent.
    Arthorias se démenait, il lui avait juré de tenir la ligne et il était en train d’affronter ses peurs. Elle ne pouvait pas abandonner, pas maintenant.

    Elle secoua la tête et se tapa vivement sur les joues pour se remettre les idées en place. Oui, il y avait bel et bien un mort sous la surface de ces eaux.

    Certes. Mais ce n’était pas la pire menace qu’il y avait ici et elle ne devait pas reculer pour si peu.

    Le froid commençait à engourdir ses membres tandis qu’elle retournait à l’assaut des profondeurs, accompagnée de la lueur rassurante de la lampe que lui avait confiée son partenaire d’enquête et de la confiance galvanisante qu’avait placé ce dernier en elle.

    Elle nagea et, cette fois, elle dû chercher avant de retrouver le cadavre, car elle avait secoué des particules qui rendaient l’eau beaucoup plus trouble qu’à sa première descente.
    Presque à bout de souffle, elle arriva enfin de nouveau auprès du cadavre et de la lame, profondément plantée dans son torse.

    Depuis combien de temps était-il là ? Il y aurait certainement une contre-enquête une fois que tout ceci serait terminé. Ignorant le regard mort de son interlocuteur muré dans un silence éternel, Ayah attrapa le manche de l’arme et la retira d’un coup sec.

    Une vague de négativité l’assaillit aussitôt, une sensation horrible à laquelle elle était dorénavant familière puisqu’elle et Arthorias la vivaient sur le cœur depuis quelques temps déjà. C’était juste encore plus intense au contact même de l’objet.

    Sans la résilience qu’ils avaient développé à force de supporter cette aura durant leur enquête, le toucher de cet objet aurait pu la paralyser totalement tant sa malfaisance était envoutante.

    Ayah regagna la surface avec son butin alors qu’elle commençait à manquer d’air. A nouveau elle prit une grande bouffée d’air à peine sortie de l’eau. Son cœur battait à tout rompre et tandis qu’elle reprenait son souffle elle prise quelques instants pour examiner l’objet qu’elle venait de récupérer.

    C’était un poignard richement décoré. Une grosse gemme bleutée était sertie sur le manche et émettait une lueur sinistre. Peut-être fallait-il briser cette pierre pour détruire le monstre ? Ayah n’avait aucune idée de comment procéder…

    « Je l’ai ! » S’exclama-t-elle à l’adresse de son partenaire.

    Un peu désorientée, elle chercha la lueur de la lampe d’Arthorias des yeux puis nagea dans cette direction. Le mâne était furieux et semblait maintenant vouloir le contourner pour s’en prendre à celle qui détenait son lien physique.

    Elle attrapa le bord du réservoir, situé une trentaine de centimètres au-dessus du niveau de l’eau et se hissa tant bien que mal sur la terre ferme. Cet effort fut un peu difficile à cause de ses vêtements très alourdis par l’eau, en particulier les grandes bandes de tissus qui pendaient à sa ceinture.

    Sur le coup elle s’auto-congratula d’avoir été plutôt sérieuse dans les entraînements de la garde, même si elle n’avait en réalité pas une force exceptionnelle.
    Maintenant sortie de l’eau, elle réalisa à quel point il faisait froid dans ces souterrains sans lumière et se crispa, frissonnante.

    Elle avait encore le souffle court et ne fut pas immédiatement en mesure de se relever. Elle se contenta donc de récupérer son épée qui gisait non loin de là où elle était remontée, petite mesure de précaution… Qui ne serait pas vraiment utile contre un mâne enragé si elle n’arrivait pas à se reprendre très vite.

    Toutefois, elle souhaiter donner à Arthorias l’invitation à donner le coup de grâce.

    « Arthorias ! » S’exclama-t-elle pour attirer son attention.

    Voyant qu’elle l’avait brièvement obtenue, elle prit la lame et la fit habillement déraper sur le sol de pierre vers l’illustre personnage.

    « Il faut détruire la pierre sur la manche ! Je crois que c’est de là qu’il tire sa force ! »

    Dans un élan de combattivité insoupçonné elle serra les dents et se redressa, un genou toujours à terre, et resserra sa prise sur son arme. C’était le moment où jamais, et c’était au capitaine de la garde royale de donner le coup final à tout ce ballet sinistre.
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Mer 28 Avr 2021 - 20:05 #
    Les spectres de la capitale


    Un long duel s'ébaucha entre le chevalier et son reflet déformé, fait de coup d'épée et du sifflement aigu de l'acier raclant sur l'acier. Dos au réservoir, Arthorias n'avait d'autre choix que de tenir fermement sa position, laissant son adversaire avancer vers lui avec toute la force de sa rancœur.

    L'arme rouillée rencontra la lame noire glissant une nouvelle fois hors de tout danger alors que l'officier la déviait sans effort. Le combat fut sans doute l'un des plus intenses de sa courte vie. Car loin d'être une créature faite de muscles et de fureur, le mâne avait  décidé de changer sa carcasse monstrueuse en quelque chose de tout à fait humains.
    Seule sa vitesse et sa puissance permettait réellement de deviner qu'il s'agissait d'une abomination

    Le combat était tel que le chevalier n'eut pas le temps de se pencher sur le cas de sa camarade qui peinait à trouver la pierre d'où provenait la malédiction. Un rapide coup de d'œil fut sanctionné par une longue estafilade le long de son heaume, le forçant à attribuer toute son attention à son ennemi qui se faisait plus désespéré à mesure qu'Ayah s'approchait.
    La danse des épée continua malgré le bruit de l'eau agitée et alors que nul épéiste ne semblaient pouvoir prendre le dessus, jusqu'à ce que la voix de la garde ne résonne dans la pièce.
    Une esquive lui évita un arc vicieux qui finit par fracasser la pierre, permettant à l'officier d'enfoncer la lame jusqu'à la garde dans le torse de l'abomination qui n'eut comme seule réaction celle de saisir la lame pour attirer le capitaine jusqu'à elle.

    Portant sa main à sa ceinture, il dégaina Hex avant de vider la barillet de carreaux dans le visage découvert du monstre qui hurla en disparaissant, laissant à l'officier le loisir de récupérer arme et posture de se précipiter vers la source du mal.

    -Tu es sure de toi ?


    Demanda t-il dans la précipitation, armant Pénitence avant de de l'abattre sur la pierre.
    Et si la réponse se perdit dans la confusion, la lame noire, elle, fracassa la pierre qui se brisa dans un craquement atroce qui résonna dans tout le réservoir, et qu'une aura de rage pure ne se déverse dans les égouts de la capitale


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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
    Jeu 29 Avr 2021 - 14:49 #
    Ayah avait eu très peur pour Arthorias au moment ou se dernier, après avoir habilement esquivé un coup d’épée, avait enfoncé Pénitence dans le torse décharné du chevalier déchu, apparence que le mâne avait adoptée pour tenter de le soumettre le capitaine à ses émotions négatives.

    En effet, son adversaire était plus ou moins illusoire, et le chevalier d’argent pouvait bien plonger sa lame dans le cœur pourri de cette monstruosité, cela ne lui ferait que très peu d’effet.
    Le problème était que si sa lame était coincée dans le corps du monstre, cela le laissait désarmé.

    Heureusement, le capitaine de la garde royale était un homme rompu au combat et plein de ressources.
    Elle le comprit quand il sortit une espèce de petite arbalète qui lui permis de tirer des traits en plein dans le visage mort de son adversaire.
    Quelle arme ! Il n’eut même pas besoin de tirer la corde, un savant mécanisme devait surement le faire à sa place.

    En voyant l’horreur hurlante disparaître à nouveau, Ayah poussa un bref soupir de soulagement.

    « Ça ne coûte rien d’essayer ! » Lui répondit-elle vivement, de peur qu’il hésite, espérant que le mâne ne soit pas trop prompt à se remettre de l’attaque surprise qu’il venait de recevoir.

    Dans un même élan, Arthorias avait déjà levé son illustre lame ébène et l’avait abattue sur la garde du poignard, en plein sur la fameuse gemme qui semblait recéler cette aura détestable.
    Le bruit de la pierre précieuse se fendant brutalement sous la puissance du coup résonna : rebondissant à l’infini contre les parois et la voute de pierre humide de la salle du réservoir.

    Un nouveau hurlement se fit alors entendre. Un cri de colère, de désespoir et d’agonie : l’ultime clameur d’une âme malveillante qui retournait au néant.

    Sous sa forme originelle, le mâne réapparut et tomba aux pieds d’Arthorias avant de se dématérialiser lentement dans un dernier râle : son corps se transformant en une sorte de fumée noire qui se dissipait dans l’air.

    Il y eut une sorte de déplacement d’air dont l’épicentre se trouvait au niveau du cristal brisé. Toujours un genou à terre, Ayah serra les dents et leva le bras pour se protéger le visage. Restant sur ses gardes face à ce souffle étrange.

    Une sorte d’onde de choc se fit ressentir, mais pas une onde physique.
    C’était plutôt une sorte de vague de négativité, comme si toute la haine qui formait le spectre se libérait brusquement et s’évaporait dans l’air. Le mâne était une concentration de négativité, et sa destruction voulait logiquement que la malveillance qui le formait se disperse, le faisant ainsi disparaître.

    Et puis… Plus rien. Le calme plat, le silence : de ceux qui viennent après la tempête.
    Ou alors n’étaient-ils encore que dans l’œil du cyclone ?

    Normalement tout devait être fini, ils avaient tous deux vu le mâne rendre son dernier souffle, ils avaient détruit son lien...

    Ils restèrent tendus et silencieux quelques instants, comme s’ils ne croyaient pas vraiment que tout ce cauchemar était terminé, et pourtant, il l’était bel et bien.

    « On l’a eu… » Dit-t-elle pour elle-même, l’air surpris, comme si elle n’y croyait pas encore.

    La pression prégnante qui était dans l’air se dissipa rapidement, et Ayah sentit comme si on lui retirait un poids, comme si on desserrait l’étau qui compressait son cœur et son esprit depuis qu’ils étaient entrés dans les couloirs.

    D’un coup, elle se détendit et se laissa tomber en position assise, la disparition soudaine de cette aura de malveillance dans son être donnait l’impression d’une grande vague de bonheur. Elle ne pu s’empêcher de sourire avec un air soulagé.

    « On l’a eu ! » Répéta-t-elle, plus fort, en laissant échapper un léger et court éclat de rire.
    Malgré le froid et l’horreur elle ne savait pas exactement pourquoi elle se sentait si bien tout d’un coup.

    Non pas que la situation était particulièrement drôle, mais après tout ce qu’ils avaient vécu c’était comme une sorte de cri qui sortait du plus profond de soi-même et qui faisait beaucoup de bien.

    Elle entreprit d’essorer comme elle le pouvait les pans de tissus qui pendaient à sa ceinture et récupéra les manches qu’elle avait retirés, s’en servant pour sécher ses bras et son visage avant de les enfiler à nouveau.

    Ce faisant, elle regarda dans la direction d’Arthorias. Elle remarqua que son heaume présentait une belle éraflure qui n’était pas présente avant qu’elle ne plonge dans l’eau.

    *Heureusement qu’il avait son armure… * Pensa-t-elle en détaillant un peu plus les divers chocs que sa carapace de métal avait subi durant leurs combats dans ces sous-sols.

    Elle s’en voulut un peu d’en sortir physiquement indemne alors que lui avait plutôt bien encaissé…
    Mais au fait…

    Son air jovial s’effaça, laissant place à une sorte de mine perplexe et pensive tandis qu’elle reportait son attention sur le bassin près d’elle.
    Arthorias n’était pas encore au courant de la macabre découverte qu’elle venait d’y faire.

    « Le poignard était planté dans un cadavre, Arthorias… » Dit-elle, un peu perdue dans ses pensées, se remémorant ces sinistres orbites vides et le choc que cela lui avait fait sur le coup. « Il s’est passé quelque chose d’horrible ici. Une mise à mort. Il y a un corps au fond du réservoir… »

    Toujours assise, elle prit ses genoux dans ses bras pour essayer de conserver un peu de chaleur tandis qu’elle observait pensivement la surface du réservoir, qui avait à peu près retrouvé son calme.

    Elle secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place :

    « J’espère que tu n’es pas blessé… Si jamais je peux t’aider, je suis médecin. » Dit-elle, affichant un air résolu. « Sinon je pense que nous devrions regagner la surface et faire notre rapport. Il ne fait pas chaud ici, et je t’avoue que la lumière du jour commence à me manquer. Cet endroit est si lugubre. »

    Son regard tomba ensuite sur le poignard et sur la gemme brisée qui en ornait le manche. Quelle aventure…
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    Re: Les spectres de la capitale [PV: Ayah]
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