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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
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    On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Sam 1 Mai 2021 - 13:18 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    « … Et je l’ai embroché comme un Porc-Becue, comme ça : shlack ! »
    Les rires succédèrent à la démonstration de l’homme qui, maniant une arme qu’il ne possédait pas, tendit les bras avec fermeté pour la projeter sur un adversaire inexistant.
    Les soirées qui suivaient les tournois de joute étaient les meilleures. Bien que fatigués – et fracassés, pour ceux qui avaient eu le malheur d’être touchés –, les participants se réunissaient toujours volontiers autour d’un grand feu de camp. L’on amenait de quoi boire, manger et festoyer, sans toutefois abuser de l’hospitalité des villages d’accueil. Il n’était pas question de mettre la pagaille : l’on profitait dans la joie et la bonne humeur mais non dans l’excès.
    Il était rare que la fête s’étendît au-delà de minuit. Beaucoup des jouteurs – si ce n’était la totalité – reprenaient la route le lendemain matin. En outre, les voyages s’étendaient sur plusieurs jours. Certains participants, provenant des extrémités du royaume d’Aryon, devaient cavaler plusieurs semaines avant d’arriver à destination. Un minimum de repos était donc nécessaire.
    « Et toi, ça va ton dos ? J’ai vu ta chute… Ça a pas dû faire du bien ! »
    Les quelques rires qui retentirent étaient bienveillants. Les regards, quittant le conteur des événements passés, se braquèrent sur un petit bout de femme qui se tenait autour du feu. Les traits tirés par la fatigue, les jambes ramassées contre la poitrine, elle balaya la foule de ses yeux sombres avant d’esquisser un sourire.
    « Oh, vous savez… Moi et les chutes, c’est une véritable histoire d’amour. »
    Rassurés par ce qu’ils entendirent, les fêtards rirent de plus belle.
    La jeune femme, répondant au nom de Santua, faisait partie des jouteurs. Relativement nouvelle dans le milieu, elle ne brillait non-pas par ses victoires – qui ne se comptaient pour le moment que sur les doigts d’une main – mais par sa capacité à encaisser. « Pour quelqu’un de son gabarit, disait-on, elle est sacrément coriace ! ». Et c’était vrai : Santua n’abandonnait jamais. Le tournoi de l’après-midi passée en était la preuve : lancée à pleine vitesse sur son destrier, elle n’avait su toucher son adversaire avant lui – la faute à ses petits bras. Subitement arrêtée dans son élan, elle avait été désarçonnée avec une telle violence qu’elle avait tournoyé dans les airs avant de heurter les clôtures en bois qui délimitaient les couloirs de joute. Si son dos lui faisait visiblement mal, elle avait fait montre d’un sacré courage en regagnant place sur sa monture avant de quitter le terrain.
    « Pour le voyage, ça va aller tu crois ? lui demanda une femme aux longs cheveux dorés, assise à ses côtés.
    - Oui, ne t’en fais pas. J’irai doucement. »
    Il était convenu qu’elle rejoignît un hameau près des Villages Perchés, et plus exactement le ranch d’où venaient les chevaux. Certains jouteurs participaient avec le leur mais, compte tenu de la charge – aussi bien matérielle qu’économique – que représentait un destrier, la plupart des membres de la troupe à laquelle appartenait Santua se contentaient de « louer » un cheval aux éleveurs du coin. Chaque parti avait quelque chose à y gagner : les jouteurs pouvaient exercer leur activité et les propriétaires des équidés démontrer les capacités de leurs bêtes. Certains demandaient également qu’on affichât leur emblème de manière à être reconnus par-delà les régions.
    Santua scruta brièvement le fond de sa choppe, vide depuis une bonne demi-heure maintenant. Elle prit congé de ses camarades et rejoignit sa tente pour le reste de la nuit.

    Malgré l’absence de fatigue, le réveil fut ardu. La couche en paille sur laquelle elle avait sommeillé n’était pas des plus confortables et son dos, qui peinait à se remettre de son choc, lui faisait particulièrement mal. Santua s’étira jusqu’au bout des ongles en grognant et se prépara au voyage qui l’attendait.
    Il avait été convenu qu’elle fît le chemin aux côtés de l’un de ses collègues mais celui-ci, ayant quelques jours auparavant appris l’arrivée imminente de son enfant, devait repartir dans le sens opposé. Il lui avait alors confié sa monture. Une chance que le chemin jusqu’au ranch fût plutôt fréquenté, sans quoi des bandits auraient sûrement essayé de la détrousser. Elle estimait la durée du voyage à moins de trois jours.

    Après avoir succinctement salué ses camarades – qu’elle retrouverait d’ici la fin de la deuxième Lune Douce –, elle quitta le camp à pied, une longe dans chaque main.
    Au départ, elle voyagea en compagnie de nombreux individus. Certains, comme elles, venaient de quitter le village après le tournoi de joute. D’autres étaient des colporteurs. Une poignée encore s’avérait être des aventuriers. Bien qu’elle ne se mêlât pas directement aux discussions, elle écouta d’une oreille distraite les récits de tout un chacun. L’un prétendait aller occire un dragon dans sa caverne. Un autre lui proposait d’accompagner le premier pour ensuite chanter ses louanges dans toutes les tavernes d’Aryon. Évidemment, quelques incrédules se moquaient de l’aventurier chasseur de dragons, estimant qu’il n’était pas de taille à en affronter un.
    Petit à petit, la masse d’individus diminua, chacun bifurquant de leur côté. Bientôt, Santua emprunta une portion de route seule. Il fallait dire que le sentier l’emmenait directement dans la forêt, là où la plupart des gens allaient en direction de la ville. Elle se fit alors plus prudente et choisit de s’arrêter pour la seconde nuit. Elle veilla attentivement sur les chevaux qui broutaient tranquillement, attachés à un arbre. Il était hors de question qui leur arrivât quoi que ce fût.

    Le troisième jour, le dos de Santua commençait à lui faire moins mal. Son voyage en devint plus agréable. Elle pressa alors le pas, désireuse d’atteindre sa destination au plus vite. Mais alors qu’elle croyait percevoir à l’horizon les volutes d’une fumée de chaumière, un craquement sur sa gauche la fit sursauter. Ses chevaux, jusque là détendus, levèrent la tête et agitèrent les oreilles dans tous les sens. L’un souffla nerveusement, frappant l’un de ses sabots au sol.
    Une chouette griffine surgit des feuillages. Le claquement clair de ses ailes surprit autant Santua que les équidés. L’un d’eux se rua mais forte de ses expériences, la jeune femme se rapprocha de lui pour lui susurrer calmement quelques mots apaisants. Elle ne put néanmoins se résoudre à quitter l’orée de la forêt des yeux. Si la chouette s’était envolée aussi vivement, peut-être était-ce pour une bonne raison…

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Sam 1 Mai 2021 - 16:53 #
    - On the route encore ! -
    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    Evelyn s’extirpa de sous son abri. Elle s’étira, poussant un gémissement, baillant à s’en décrocher la mâchoire. Elle avait mal dormit cette nuit, à même le sol, avec en guise d’abri une simple toile posée sur des bouts de bois. Elle était pourtant habituée à ce genre de confort; une mauvaise nuit n’était pas coutume. Assise sur une souche en guise de banc, Evelyn mangea ce qu’il restait du lagos cervidae, le lapin cerf qu’elle avait capturé la veille. Elle fit ensuite une toilette rapide, avec l’eau de sa gourde fontaine, et démêla ses longs cheveux. Une feuille morte y avait élu domicile, elle retourna au sol avec ses congénères. De la main, elle chasse un shalupin qui voletait autour de sa tête, puis elle étendit ses jambes, profita des bruits de la nature qui s’éveillait, regarda un lapillon qui passait par là. La forêt pouvait essayer de vous tuer, mais elle pouvait également vous enchanter par ses merveilles.

    À la suite de ce moment de repos, Evelyn défit son campement. Elle roula sa toile et l’attacha sur son sac à dos, s’équipa de son matériel et, avec ses pieds, enterra les braises de son feu d’une couche de terre. Et ainsi reprit-elle la route. Elle avait l’intention de quitter la forêt, de rejoindre les plaines, puis de remonter en direction du Village Perché.

    Elle se déplaçait rapidement, d’une longue foulée, et silencieusement, de son pas léger, habituée à se déplacer dans la forêt, habituée à la chasse. Un groupe de gloot tourna la tête vers elle en l’apercevant; Evelyn continua son chemin sans s’arrêter pour les regarder. Elle tenait son arc dans sa main gauche. Elle ne désirait pas prendre de détour en suivant des pistes d’animaux, mais elle restait à l’affut d’une opportunité qui pourrait se présenter à elle. Tomber sur un porc-becue serait bien plaisant pour renflouer son stock de nourriture, mais n’importe quoi ferait bien son bonheur.

    Elle repéra le vol silencieux d’une chouette griffine qui se posa sur la branche basse d’un arbre qui émit un craquement. Plusieurs mètres plus loin, Evelyn tira une flèche de son carquois. Elle évalua rapidement la distance que devrait parcourir sa flèche et prit conscience de la brise qui venait du nord. La chouette s’envola, alors qu’Evelyn venait de tirer sa flèche. Sa flèche ne toucha que du bois, en l’occurrence, puisque l’animal avait disparu derrière un épais feuillage. La chasseuse alla récupérer sa flèche plantée dans le tronc d’un arbre, portant un bref regard au glooby jaune-orange positionné non loin de sa flèche. Ce qui avait possiblement effrayé la chouette griffine capta son attention; des bruits qu’elle identifia comme de source humaine. Elle rangea sa flèche dans son carquois et se manifesta sur le sentier, se griffant les avant-bras aux branchages qu’elle traversa. Une jeune femme et deux chevaux, découvrit la chasseuse, qui leva une main amicale.

    - J’espère ne pas vous avoir effrayé, dit la chasseuse en guise de salutation, par principe, parce qu’avoir ou ne pas avoir effrayé lui importait bien peu. Elle porta aussitôt son attention sur les deux magnifiques chevaux, qu’elle détailla un bref instant, avant d’hocher la tête en direction de la jeune femme pour lui  souhaiter - Une bonne journée, en guise d’au revoir.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Lun 3 Mai 2021 - 21:00 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Un bruissement de feuillage succéda au claquement maintenant lointain des ailes de la chouette griffine. Puisque le vent ne soufflait pas, cela ne pouvait signifier qu’une seule chose : quelque chose approchait. Conservant son sang-froid, Santua éloigna ses deux compagnons équidés de la bordure proche de l’orée. Comme précédemment, elle leur parla calmement dans le but de les apaiser. Elle flatta même l’encolure du plus inquiet, sans toutefois quitter le bois des yeux. Elle s’inquiétait davantage pour ses destriers que pour sa propre vie. Femme de parole, elle mettait un point d’honneur à faire tout ce qu’elle entreprenait : ramener les chevaux à bon port en faisait partie.
    Si elle ne s’était pas trompée quant à la présence de quelque chose à proximité, Santua réalisa – avec un soulagement à peine dissimulé – qu’elle n’avait en réalité rien à craindre : la raison de toute cette agitation était une femme qui ne semblait lui vouloir aucun mal. Elle en tenait pour preuve la main amicale qu’elle levait en sa direction. Quand bien même, Santua ne put s’empêcher de jeter un regard à son arc, encore à sa main, et à son carquois, lequel pendait à sa hanche. C’était stupide : si elle avait voulu l’attaquer, elle l’aurait fait depuis la forêt, profitant du couvert des végétations pour lui décocher une bonne flèche…
    « Pas d’inquiétude », lui répondit-elle simplement. Elle faillit plaisanter sur le fait qu’il fallût davantage présenter ses excuses à ses chevaux mais elle s’abstint. Elle ne la connaissait pas assez – pour ne pas dire pas du tout – pour se le permettre.
    La femme n’entendait de toute manière pas s’étendre davantage en discussion et, pour être honnête, ça n’était pas non-plus dans l’intérêt de Santua. Néanmoins, celle-ci ne put s’empêcher de la suivre du regard tandis qu’elle reprenait sa route. Elle jeta tout particulièrement un œil à ses bras légèrement éraflés – la faute, sans doute, aux branchages – et à sa tenue. Elle semblait voyager, tout comme elle, à ceci près qu’elle paraissait avoir pris la route il y a bien longtemps.
    « Excusez-moi, interpella Santua d’une voix incertaine. Vous voyagiez ? »
    Elle se sentit le besoin d’expliciter sa question.
    « Je veux dire, vous avez tout l’air d’une aventurière. Mais je me trompe peut-être ? »
    Elle-même ne savait pas où elle souhaitait en venir. Peut-être qu’après avoir côtoyé tant de gens – lors du tournoi et sur le chemin – sa portion de route en solitaire lui avait donné l’envie de discuter un peu. Ou peut-être était-ce encore un coup de son infinie curiosité...

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Mer 5 Mai 2021 - 20:48 #
    - On the route encore ! -
    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    Le bruit étouffé des petits cailloux sous ses bottes, alors qu’elle s’éloignait. Un pas, deux pas, quatre pas. Puis une voix, incertaine. Un 'Excusez-moi', qui l’interpella. Elle s’immobilisa alors et se retourna pour faire face à la jeune personne. Evelyn n’était pas aventurière; elle la détrompa de ses mots : - Je chasse. Elle leva légèrement le bras gauche, celui tenant l’arc, pour appuyer ses propos, et continua : - Je vais là où mes pas m’amènent, mais surtout sur les traces d’animaux. Ce qui était vrai et faux en même temps : habituellement, elle chassait dans les alentours du Village Perché, et non pas qu’importe où ses pas l’amenaient. Elle prévoyait par contre, dans un futur pas si lointain, au courant de l’année, d’étendre son territoire de chasse, d’aller plus au sud, de descendre plus bas que la Capitale.

    - Vous voyagez?, demanda-t-elle pour lui retourner la question. - Seule?, ajouta-t-elle. - Sans arme?, remarqua-t-elle, mais les armes pouvaient être dissimulées; ou le pouvoir de la jeune femme pouvait être suffisant en guise de protection. - Certains vous diraient que c’est inconscient; certains ne vous diraient rien et profiteraient de la situation – vous possédez de beaux chevaux, cela peut intéresser les brigands. Cependant, de l’avis d’Evelyn – avis qu’elle garda pour elle - se faire voler des chevaux n’était pas la pire des choses qui pouvait arriver. Et, du peu qu’elle connaissait l’étrangère, c'est à dire rien du tout, cette dernière était peut-être elle-même une voleuse de chevaux; il ne fallait pas se fier à la petite taille des gens et présumer qu'ils étaient inoffensifs.

    Parlant de chevaux, il était faux de dire que la jeune femme voyageait seule puisqu’elle avait deux magnifiques compagnons de route. Brièvement, à nouveau, la chasseuse posa son regard sur le premier cheval; elle avait dans l’idée de mettre des cristaux de côté pour s’acheter une monture, un jour. Elle reporta son attention sur la jeune inconnue, pour écouter sa réponse.

    C’était un peu idiot, cependant, ce qu’elle venait de dire : quand on voyageait seul, on connaissait déjà les risques et on n’avait certainement pas besoin de se les faire rappeler par une étrangère; quand on voyageait seul, on savait comment répondre à l’hostilité des gens ou des animaux, non?
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Ven 7 Mai 2021 - 0:27 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Santua assimila la réponse en décrivant son interlocutrice du regard. Maintenant qu’elle le disait, il était vrai qu’elle avait davantage l’air d’une chasseresse que d’une aventurière : elle était vêtue d’une tenue légère, pratique pour se déplacer agilement, et ne voyageait de toute évidence qu’avec le strict nécessaire. En outre, son arc aurait dû lui mettre la puce à l’oreille.
    « Il semblerait que je sois assez folle pour cela. »
    Assez folle, ou assez confiante. À vrai dire, on lui avait assuré que le chemin jusqu’au ranch était relativement sûr. Certes, la nuit apportait toujours son lot de dangers mais c’était exactement la raison pour laquelle Santua s’arrêtait. Étonnement, se dissimuler dans la forêt la rendait moins vulnérable que de s’exposer sur les chemins. Sans doute les bandits rechignaient-ils à attaquer ceux qui se terraient dans l’obscurité ; d’autant que, voyageant avec deux chevaux, rien ne leur assurait que la jeune femme était vraiment seule.
    « J’en suis bien consciente. Mais si vous faisiez partie de ces gens-là, vous auriez sans doute profité du couvert des végétations pour me descendre. »
    Elle marqua une pause et frotta le chanfrein du plus inquiet des chevaux.
    « Au final, le plus dur aurait été de rattraper les bêtes lancées en plein galop. »
    D’aucuns dirait que la confiance de Santua frôlait l’insolence. Il n’en était rien : sous son sourire amical et son attitude a priori détendue grondait une méfiance modérée. Elle pensait ce qu’elle disait : si la femme avait voulu lui dérober les montures, elle n’aurait pas pris la peine de se dévoiler. Toutefois, rien ne lui interdisait de changer d’avis – d’autant que Santua venait de lui avouer, à demi-mots, qu’elle n’était effectivement pas armée.
    En réalité, elle n’avait pas songé une seconde à une potentielle attaque. Qu’aurait-elle fait s’il lui avait fallu en essuyer une ? Sans arme, impossible de faire face à l’ennemi ; et quand bien même aurait-elle emporté avec elle une de ses armes d’hast, elle n’aurait pu faire le poids face à plusieurs individus à la fois. Non : sa force résidait dans ses aptitudes physiques. Elle avait de l’endurance, elle savait monter à cheval et, plus que tout, elle était particulièrement résistante. Alors, en effet : peut-être aurait-elle été blessée mais elle s’en serait sortie. Et les chevaux ?... Elle les aurait poussés à fuir. Mais cela aurait-il suffi à les sauver ? Rien n’était moins sûr.
    En parlant des destriers, elle remarqua que sa vis-à-vis – qui n’avait pas repris la route, curieusement – observait l’un d’eux avec attention. Loin de lire quelque intention malsaine dans son regard, elle croyait au contraire y discerner une sorte d’admiration. D’envie. Elle chassait les animaux mais peut-être les aimait-elle, aussi ?
    « Je ne sais pas où vous allez, mais peut-être pourrions-nous faire un bout de chemin ensemble. Vous l’avez-vous-même dit : voyager seule et sans arme, c’est courir le risque de se faire attaquer. »
    Certes, la chasseresse possédait un arc mais cela la préservait-elle pour autant d’une potentielle attaque ? Et puis, le voyage était quand même plus sympathique en compagnie de quelqu’un d’autre.

    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Sam 8 Mai 2021 - 14:20 #
    - On the route encore ! -
    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    Assez folle, se qualifiait l’étrangère, pour se balader seule et sans arme. La chasseuse ne savait pas d’où la jeune femme venait exactement, si son trajet avait été long et périlleux, ou court et agréable, mais elle était là, d’apparence en bonne santé, que ce soit par la chance ou par ces aptitudes de survie. Avait-elle un compagnon de voyage? On pouvait se poser la question, Evelyn ne se la posa pas; on pouvait avoir deux chevaux, ou même plus, pour diverses raisons.

    L’étrangère pensait, avec innocence, que si la chasseuse avait désiré l’abattre, elle l’aurait fait en profitant du couvert de la végétation. De l’avis d’Evelyn, il fallait être sacrément lâche, pour décider d’abattre une personne depuis une cachette; de plus, les bandits n’aimaient-il pas fanfaronner avant de prendre une vie? Et certains pouvaient seulement vouloir vous voler vos effets personnels, mais vous laisser la vie sauve.

    - Pas besoin d’un couvert de végétations pour descendre quelqu’un, on peut aussi bien tuer les yeux dans les yeux. Et en ce qui concerne les bêtes, il suffit d’attendre qu’elles se calment d’elle-même avant d’aller les cueillir.

    Cela avait été dit d’un ton calme, neutre; de simples faits énoncés. Au premier abord, Evelyn ne semblait jamais amicale; elle ne semblait pas non plus malveillante. Les chevaux de la jeune personne étaient splendides et cette dernière était en apparence désarmée, mais Evelyn n’était ni opportuniste, ni criminelle.

    Elle aimait les animaux, naturellement. Elle chassait de manière éco-responsable, elle n’était pas braconnière. C’était avec, oui, une pointe d’envie qu’elle regardait les chevaux. D’abord parce qu’elle savait reconnaître un bon cheval quand elle en voyait un.

    - […] voyager seule et sans arme, c’est courir le risque de se faire attaquer.

    - Voyager avec des inconnus aussi.

    La chasseuse était naturellement méfiante, surtout quand elle était seule et qu’elle croisait des gens dans la nature sauvage. Était-elle méfiante vis-à-vis de l’étrangère? Pas vraiment. Les yeux de l’étrangère ne lui semblaient ni malhonnête, ni trompeur; et les yeux n’étaient-ils pas le reflet de l’âme? Evelyn adoucit ses paroles d’un léger sourire; elle avait conscience qu’elle était une inconnue pour l’autre, armée qui plus est, et elle savait que son visage pouvait parfois paraître froid et sérieux.

    - Je dirige tranquillement mes pas en direction du Village Perché, en prenant quelques détours, ajouta-t-elle par la suite. – Je pensais aller par là, dit-elle en pointant une direction. Et il s’avérait que c’était également la même direction qu’empruntait l’étrangère.  – Je suppose qu’on peut partager la route.

    Elle prit quelques secondes pour attacher son arc court à son carquois de hanche. Puis, sans retirer son sac, elle fouilla dans une poche latérale pour prendre un petit pot contenant des noix de sorte variée. C’était l’heure de la pause-collation!

    Elle attendit que l’étrangère reprenne la route pour en faire autant, marchant non loin à ses côtés; la route n'était pas très large. - Alors, que faites-vous par ici? Seule, sans arme, avec deux chevaux?, demanda-t-elle d’un ton léger, simplement pour faire la conversation, entre deux bouchées de noix.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Lun 10 Mai 2021 - 17:50 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    L’étrangère prenait particulièrement soin de démonter les arguments de Santua un à un. Loin de s’en offusquer, cette dernière écoutait au contraire avec discernement. Elle ne prétendait pas pouvoir se mettre à la place des bandits et encore moins songer comme eux. Elle pouvait tout au mieux considérer son environnement et établir ses propres plans. En revanche, la femme face à elle était – ou avait peut-être – fait partie d’un groupe de gredins des chemins, d’où ses affirmations. Ça, Santua ne le saurait jamais, à moins qu’elle ne l’attaquât – volonté dont elle ne semblait pas animée pour l’heure.
    « Voyager avec des inconnus aussi.
    - Je vous l’accorde. Mais prendre ce risque permet parfois de faire de belles rencontres. »

    Pour le coup, elle était suffisamment bien placée pour le savoir, elle qui arpentait fréquemment la région pour son travail. Certes, l’on ne savait jamais sur qui l’on pouvait tomber, mais ce risque était aussi ce qui apportait son lot de bonnes surprises. Jusque-là, Santua avait eu de la chance : sur le grand nombre de personnes qu’elle avait été amenée à rencontrer durant sa vie, elle n’avait jamais eu de problèmes majeurs. Oh, quelques petits accrochages verbaux, faute à des situations de stress ou à des divergences d’opinion, mais rien qui ne la marquât vraiment. Et elle avait bon espoir que cette rencontre fortuite avec la chasseresse se finît, si ce n’était en amitié, en un échange cordial. Le sourire dont le visage de cette dernière s’habilla ne fit que renforcer ce sentiment.
    « C’est justement dans cette direction que je me rends. »
    Ainsi, les deux femmes se mirent à marcher. Il ne fallut pas longtemps à la chasseuse, qui semblait pourtant jusque-là peu encline à la discussion, pour interroger Santua sur sa présence en ces sentiers.
    « Je ramène ces deux chevaux à leur propriétaire, expliqua-t-elle. Je reviens du tournoi de joute équestre d’un petit village près du Grand Fleuve, peut-être en avez-vous entendu parler. »
    Ce disant, elle réalisa qu’elle ne s’était pas présentée. Contrairement à ce que les formalités exigeaient, Santua ne tendit pas la main et se contenta de s’introduire verbalement.
    « Je m’appelle Santua et, comme vous l’avez sans doute deviné, je suis jouteuse équestre de mon état. »
    L’éclat d’une goutte sur sa joue lui fit lever les yeux sur un ciel grisâtre, annonciateur d’une averse plus qu’imminente. Loin de s’en inquiéter, elle reporta son attention sur celle qui marchait à ses côtés. Elle était de ceux qui appréciaient la pluie.
    « Vous êtes chasseuse de métier ou est-ce là votre passion ? »
    Santua ne put s’empêcher de remarquer qu’elle se baladait bredouille. Elle ignorait si elle l’avait interrompue en pleine chasse, toujours est-il qu’elle ne s’était pas révélée fructueuse.

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Sam 15 Mai 2021 - 14:19 #
    - On the route encore ! -
    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    - Je vous l’accorde. Mais prendre ce risque permet parfois de faire de belles rencontres.

    De belles rencontres…  Fallait le dire vite. En ce monde, on avait presque autant de chance de faire de mauvaises rencontres. Une pensée un peu pessimiste, mais surtout réaliste. Parfois, Lucy pouvait vous jouez de mauvais tour.

    La jeune personne ramenait donc les chevaux à leur propriétaire. Elle revenait, ajouta-t-elle, du tournoi de joute équestre; et voilà une information qui attira l’intérêt d’Evelyn.

    - Je m’appelle Santua et, comme vous l’avez sans doute deviné, je suis jouteuse équestre de mon état.

    Et comment la chasseuse aurait-elle pu deviner une chose pareille? La dénommée Santua n’avait clairement pas le gabarit d’une jouteuse équestre. De l’avis d’Evelyn, elle aurait pu être une simple palefrenière. Elle devait être nouvelle dans le domaine, puisqu’on lui avait laissé la tâche ingrate d’aller reporter des chevaux. Evelyn s’abstint de répondre; premièrement tout commentaire sur la taille de l’autre aurait été superflu, ensuite le pouvoir de Santua était peut-être à l’origine de son choix de métier.

    - Evelyn, se présenta-t-elle simplement. Certains étaient doués pour s’introduire, se donnaient des titres mirobolants. Ce n’était pas le style de la chasseuse. – C’est un sport que j’aime bien. Je réalise seulement maintenant que ça fait des années que je n’ai assisté à aucun tournoi. Des années oui; depuis le feu qui avait chamboulé sa vie.

    Elle leva brièvement son regard vers le ciel, dont la couleur était annonciatrice de pluie. Certains auraient accéléré le pas, mais Evelyn ne craignait pas la pluie. Elle tourna la tête vers la jeune femme à ses côtés, qui lui posait la question suivante :

    - Vous êtes chasseuse de métier ou est-ce là votre passion ?

    L’un n’excluait pas l’autre. Puisqu’Evelyn n’avait pas réellement envie de se livrer sur ses passions, elle se contenta de répondre :

    - De métier, mais je me promène aussi dans la forêt pour le plaisir; il faut bien passer le temps d’une façon ou d’une autre.

    Elle était également à l’affut d’une occasion; si elle se présentait, elle la saisirait. La chouette griffine lui avait échappée, du bruit l’avait effrayée, mais ce n’était pas la faute des chevaux ni de celle de la jeune Santua, c’était simplement le hasard, ou la main de Lucy. Après avoir avalé une poignée de noix, Evelyn se permit le commentaire suivant :

    - Ce me semble être de bons chevaux, ne serait-il pas plus intéressant de les acheter? Ou votre troupe est-elle pauvre?
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Mar 18 Mai 2021 - 13:19 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Santua pouvait enfin mettre un nom sur son visage : Evelyn. Elle trouvait, sans savoir pourquoi, que ça lui allait plutôt bien. C’était un peu idiot, à bien y penser : comment pouvait-on admettre qu’un nom allait – ou non – à quelqu’un ? Quelles caractéristiques étaient à prendre en compte pour cela ? Certes, une dénomination pouvait se rattacher à des expériences, positives ou négatives, et donner naissance à des a priori – eux-mêmes bons ou mauvais. Mais dans le cas présent, Santua ne connaissait aucune Evelyn. Non, son avis était purement subjectif et ce sens, totalement personnel. Mais il tendait à être positif.
    Santua nota que si elle s’était ouverte à la discussion, sa camarade de route n’en demeurait pas moins énigmatique sur sa vie. Chasseuse par métier et par passion… Par besoin d’occuper son temps. Santua fut tentée de poser plus amples questions mais Evelyn lui coupa l’herbe sous le pied en abordant le sujet des chevaux. Santua jeta un bref regard du côté de ses destriers, qui avaient recouvré leur calme.
    « Nous n’avons pas encore les moyens financiers pour nous le permettre. La seconde hypothèse d’Evelyn était donc la bonne. Nous nous représentons un peu partout dans le royaume mais l’équipement et les voyages restent encore trop coûteux. Ça tend à changer… Mais c’est encore trop tôt. »
    Santua ne demandait pas mieux que de pouvoir réaliser ses prestations équestres avec le même cheval. Gagner sa confiance et renforcer le lien qui les unissait dans le temps au lieu de créer quelque chose qui, elle le savait, cesserait à la fin de chaque tournoi. C’était que, l’air de rien, Santua était proche des bêtes. Heureusement, les finances de la Lance Céleste gonflaient à chaque tournoi. Leur renommé grandissante n’y était pas étrangère. À terme, Santua espérait même pouvoir acquérir son propre destrier. Plus qu’un simple camarade de joute, il deviendrait son compagnon de voyage, son plus fidèle ami.
    « Et vous, vous n’avez pas de cheval ? Elle s’empressa de rajouter : N’y voyez pas là un reproche ; d’après ce que vous me dites, vous avez l’air de beaucoup vous déplacer. Ne serait-ce pas plus simple à cheval ? Même pour chasser ? »
    Mais peut-être faisait-elle face au même problème que la Lance Céleste, à savoir ne pas avoir assez de cristaux pour cela. Après tout, si les chevaux étaient répandus dans le royaume d’Aryon, ils n’en demeuraient pas moins chers… et l’on ne parlait là que de races communes. À moins qu’elle ne sût pas monter ? Une idée derrière la tête, Santua attendit la réponse de sa compagne de route. Elle aviserait selon cette dernière…

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Mer 19 Mai 2021 - 18:56 #
    - On the route encore ! -
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    Evelyn, qui avait misé juste concernant les finances de la troupe équestre, hocha simplement la tête, une fois. Ce n’était pas non plus une grande surprise : malheureusement, les cristaux ne tombaient pas du ciel, ni ne poussaient dans les arbres. Dans la vie, tout venait à point à qui savait attendre - mais on pouvait aussi attendre toute notre vie et ne rien obtenir. Le dur labeur ne payait pas toujours. Et parfois tout ce qu’on possédait nous était dérober. Ainsi allait la vie.

    Ayant terminée sa collation, la chasseuse glissa son pot vide dans une poche latérale de son sac. Elle décrocha sa gourde de sa ceinture et en but une longue gorgée, avant de l’accrocher à nouveau à sa hanche gauche. L’avantage de la gourde fontaine, Evelyn n’avait pas besoin de se rationner ni de courir les sources d’eau.

    À la question de la jeune jouteuse, Evelyn bougea la tête de gauche à droite en négation. Pas de cheval non. Aucun moyen de transport, autre que ses deux jambes solides.

    - Un manque de cristaux, puis une habitude, expliqua-t-elle seulement. Et puis, en marchant on se tenait en bonne forme physique! C’était important, si Evelyn ne voulait pas que ses genoux se mettent à craquer en se rapprochant de la quarantaine. Cependant, pour transporter ses prises par la suite, avoir un cheval pourrait effectivement être utile.

    - Je sais monter à cheval, précisa-t-elle toutefois, que l’on ne vienne pas croire qu’elle n’avait jamais posé son derrière sur le dos d’un cheval; monter à cheval, c’était comme cuisiner – certains y arrivaient mieux que d’autres. – À une autre époque, j’en faisais l’élevage, lâcha-t-elle. Cela faisait plusieurs années, maintenant, mais cela ne s’oubliait pas. Ni cela, ni les soins à prodiguer à l’animal, ni en différencier un bon d’un mauvais.

    - Je n’ai jamais chassé à dos de cheval, avoua la chasseuse. Ce pourrait lui faire un petit défi, dans l’avenir. Un jour. Elle pourrait acquérir une monture, développer un lien avec cette dernière et partir chasser; peut-être bien dans les grandes plaines? – Je vous accorde que ça pourrait être amusant.

    Evelyn passa une main sur son visage, au niveau de ses yeux, pour essuyer les gouttes d’eau provenant du ciel. Non, Evelyn ne détestait pas la pluie - elle avait même appris à l’apprécier; la pluie pouvait être une bonne alliée d’un chasseur.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Dim 30 Mai 2021 - 0:34 #


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    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Santua hocha la tête. Elle comprenait le point de vue de son interlocutrice. Bien que, pour des raisons qui leur étaient différentes, ce pût être plus pratique au quotidien, il ne s’agissait pas d’une nécessité. Evelyn pouvait tout aussi bien – et sans doute tout aussi efficacement – chasser à pied. Quant à Santua, elle n’avait jusque là eu aucun problème à emprunter une monture pour ses prestations et elle n’en avait guère besoin en-dehors de son domaine professionnel. Finalement, un cheval n’était-il jamais qu’un confort, presque un luxe dont on pouvait se passer ? Dans le cas de personnes comme Evelyn ou Santua, c’en était effectivement un.
    La jouteuse ne put toutefois s’empêcher d’arquer un sourcil lorsque sa vis-à-vis évoqua son passé d’éleveuse. Si elle l’imaginait sans aucun mal dans la peau d’une aventurière, à arpenter le royaume et braver tout un tas de dangers, il lui était plus difficile de se la figurer comme une personne sédentaire, ne se contentant que de s’occuper de son petit élevage. Cette incapacité à l’imaginer dans ce « rôle » éveilla sa curiosité. Elle garda toutefois ses questions pour plus tard : elle avait pour l’heure quelque chose d’autre derrière la tête.
    « Pourquoi ne pas essayer maintenant ? »
    Elle réalisa qu’elle allait peut-être vite en besognes. Cette spontanéité, se rendait-elle compte, pouvait aisément être interprétée comme de la naïveté. Peut-être l’était-elle vraiment, naïve ? Quoi qu’il en fût, son intuition ne la trompait que rarement et celle-ci lui murmurait qu’elle pouvait faire confiance à Evelyn.
    « Enfin, si tu veux. Personnellement, je n’ai jamais chassé et je suis curieuse de savoir comment tu t’y prends pour le faire. Mais si tu préfères, on peut simplement continuer notre route. À pied ou à cheval. »
    Ce disant, elle proposa la longe d’un de ses chevaux – le plus calme des deux – à la chasseuse. Bien qu’ils ne fussent ni l’un ni l’autre sellés, ils portaient toujours leur licol. Ce n’était pas le plus optimal mais leurs longes pourraient servir de rênes de fortune une fois bien attachées.
    Santua avait choisi de faire confiance à Evelyn mais elle le faisait d’autant plus aux deux équidés qui avaient fait leurs preuves lors du tournoi. Après tout, durant toute la prestation, ils n’étaient pas tenus : leurs mains occupées par l’arsenal de joute, les chevaliers n’avaient d’autre choix que de croire aveuglément en leur monture. Les deux chevaux que Santua ramenait chez eux s’étaient révélés d’un sang-froid exemplaire : aucun écart, aucun cabrement, aucune dérobade : malgré le bruit métallique des armures et des armes s’entrechoquant et les cris passionnés des spectateurs, ils avaient obéi aux simples impulsions de jambes de leurs cavaliers sans chercher à faire quoi que ce fût d’autre.
    « Je te présente Athesis. C’est une jument douce, très sensible aux jambes. Je pense qu’elle ferait une bonne compagnonne de chasse. »
    Elle la gratifia d’un sourire avant de présenter sa propre monture.
    « Lui c’est Tycoon. Il a un peu plus de caractère. Bizarrement, il se sent plus à l’aise entouré que seul. Ça le rend nerveux. »
    Elle lui flatta doucement l’encolure avant de reporter son attention sur Evelyn. La suite du voyage ne dépendait que d’elle.  

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Lun 31 Mai 2021 - 18:50 #
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    Un luxe oui, voilà ce que serait un cheval pour Evelyn. …Mais ne faut-il pas, de temps à autre, se payer un peu de luxe? Effectivement, un cheval n’était pas une nécessité. Beaucoup de gens faisait sans. Evelyn chassait depuis tout ce temps sans un cheval. Et l’on pouvait se poser la question suivante : à cheval, serais-ce aussi efficace? Il n’y avait bien sûr qu’une seule façon de le découvrir, et c’était d’essayer. Cela constituerait une nouveauté, dans la vie bien rangée d'Evelyn. Une source, peut-être, d’amusement. Et si Evelyn ne dépensait pas autant en alcool, elle pourrait prétendre pouvoir s’acheter un cheval en un rien de temps.

    - Pourquoi ne pas essayer maintenant ?

    Evelyn s’immobilisa et tourna un regard interrogateur vers Santua, qui semblait suggérer qu’elle désirait lui prêter un cheval, pour essayer cette nouvelle expérience, partager un petit moment complice; juste elles et deux chevaux. La confiance régnait, à cet instant. Une confiance pratiquement aveugle. C’était d’une telle inconscience.

    - Enfin, si tu veux. Personnellement, je n’ai jamais chassé et je suis curieuse de savoir comment tu t’y prends pour le faire.

    - Un échange?, demanda Evelyn, un brin surprise de la proposition que semblait lui faire l’autre. – Une démonstration de chasse contre la possibilité d’utiliser l’un des chevaux?

    Les chevaux n’appartenaient pas à Santua, ce n’était pas à elle de les prêter. Cependant, ils étaient loués, jusqu’à la fin de cette route, jusqu’à ce que les chevaux ne retournent dans leur étable. D’ici là, Santua pouvait en faire ce qu’elle voulait. Elle pouvait tendre l’une des longes à une parfaite inconnue et autoriser cette même inconnue à monter à dos de cheval.

    La chasseuse s’approcha, prit la longe et tendit la main pour caresser le cheval qui lui était présenté : Athesis, une douce jument.

    - Chasser, c’est plus compliqué qu’il n’y parait. Il faut beaucoup de pratique, pour s’avoir tiré correctement, à une distance convenable et avec précision. Il faut savoir anticiper le déplacement de la cible. Savoir jouer avec le vent. Traquer sa proie.

    Elle fit faire quelques pas à la jument, lui flatta l’encolure pour faire un peu connaissance. Puis elle immobilisa le cheval et plaça la longe, pour pouvoir s’en servir comme rênes. Il n’y avait pas de selle, mais elle avait déjà monté à cru sur un cheval. Elle plaça ses mains à la base de la crinière, se donna un élan et se hissa avec ses bras. En un rien de temps, elle se retrouva sur la jument, qui resta calme. C’était une drôle de sensation, de se retrouver à nouveau sur un cheval; une sensation douce-amère.

    - N’importe quel imbécile peut tirer une flèche, mais il faut être doué pour ramener de la nourriture sur la table.

    Et elle ne disait pas ça pour venter ses compétences, bien loin de là; seulement à titre informatif. Elle lâcha la longe qui lui servait de rênes, pour prendre son arc et une flèche; arc qu'elle banda pour viser le tronc d’un arbre plusieurs mètres plus loin. Elle fit faire quelques pas au cheval, pour prendre le temps d’en apprécier le mouvement. Monter à cru exigeait de l’équilibre et de la coordination, c’était quand même un peu loin dans l’esprit de la chasseuse. Sa flèche siffla au même instant ou le cheval fit un pas de côté. La flèche se planta dans un arbre, mais pas dans celui que visait la chasseuse – inutile de le crier sur tous les toits.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Mer 2 Juin 2021 - 19:19 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Oui, tout bien considéré, il s’agissait d’une sorte d’échange. Santua lui prêtait une des montures qu’elle avait en sa possession – bien qu’il ne s’agît pas des siennes, elle les avait louées et elles étaient à sa disposition jusqu’à son arrivée au haras – et Evelyn lui apprenait à chasser. Enfin, apprendre : c’était un bien grand mot. Santua était bien consciente qu’il lui faudrait plus qu’une simple séance pour ne serait-ce qu’apprendre à manier correctement un arc.
    « Si ça te convient », répondit-elle simplement en cédant la longe à Evelyn qui, en la récupérant, acceptait leur « contrat » tacite.
    « Chasser, c’est plus compliqué qu’il n’y parait. Il faut beaucoup de pratique, pour savoir tirer correctement, à une distance convenable et avec précision. Il faut savoir anticiper le déplacement de la cible. Savoir jouer avec le vent. Traquer sa proie. »
    Parmi tous les points évoqués par Evelyn, Santua ne pouvait en cocher qu’un seul : anticiper les mouvements de sa cible. En tant que jouteuse, c’était une nécessité. Leur art ne consistait pas seulement en se foncer dessus tête baissée, lances levées ; il fallait parvenir à déterminer où et quand les armes allaient toucher, si elles risquaient de se croiser ; puis il fallait accompagner le mouvement pour que le moins de dégâts possible ne fussent faits.
    En revanche, pour ce qui était du reste… Santua n’avait jamais manié un arc. Peut-être lorsqu’elle était enfant, et encore : elle n’en avait aucun souvenir. Alors tirer correctement et avec précision… Ses débuts risquaient d’être hilarants aux yeux d’Evelyn.
    Imitant sa camarade de route, la jeune femme se hissa agilement à dos de sa monture, se projetant vers l’avant à l’aide de deux bras plus musclés qu’ils n’y paraissaient. Sur Tycoon, elle paraissait encore plus petite qu’elle l’était. Oui, plus petite… Mais vive et rapide. C’était en tout cas l’impression qu’elle donnait.
    Lorsque la première flèche siffla, la monture de Santua redressa la tête et les oreilles. Alerte, la jeune femme accompagna son mouvement et lui flatta l’encolure pour l’inviter au calme. Les oreilles de Tycoon s’agitèrent encore quelques secondes avant de retrouver une posture plus ou moins détendue.
    « J’imagine, oui, opina la jeune femme en observant la flèche plantée dans l’arbre. Déjà à pied, ça ne doit pas toujours être simple. »
    Elle pressa les talons sur les flancs de sa monture. Aussitôt Tycoon se mit à marcher d’un bon pas.
    « Je te propose qu’on commence déjà par les défouler sur le chemin. Peut-être que tu as aussi besoin de remettre le pied à l’étrier avant de nous élancer sur des terrains plus accidentés. »
    Elle ne craignait pas tant pour les chevaux, qui sauraient s’adapter, mais davantage pour Evelyn. Autant y aller étape par étape.

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Ven 4 Juin 2021 - 0:26 #
    - On the route encore ! -
    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    Chasser… tirer à l’arc… étrangement, les gens semblait croire que c’était facile. Peut-être Evelyn donnait-elle cette impression, quand elle revenait au Village avec quelques bonnes prises, après n’avoir travaillé qu’une poignée d’heures; peut-être maniait-elle l’arc avec tant de finesse et de précision qu’on en venait à penser que c’était une arme facile à utiliser. Au moins Santua, de son côté, admettait que ce ne devait pas toujours être simple.

    Evelyn conduisit son cheval jusqu’à l’arbre injustement attaqué, pour récupérer sa flèche et la ranger. La proposition de la jouteuse était des plus judicieuses. Evelyn devait se familiariser avec l’animal avant de s’improviser combattante à cheval, au risque de se casser un bras – elle ne détenait pas encore le pouvoir de guérir de fracture. Néanmoins la meilleure pratique, jugeait Evelyn, était sur le terrain.

    Elle rangea son arc et tint de ses deux mains les rênes improvisées. Elle fit faire un cercle à Athesis. puis positionna son cheval à côté de celui de la jouteuse. …Drôle, quand même, comment la jeune femme semblait avoir rapetissée, maintenant qu’elle se trouvait sur le dos de Tycoon; une fausse impression. D'une légère pression des pieds, elle fit avancer le cheval sur le chemin, à une allure de promenade.

    - C’est la chasse qui t’intéresse ou le tir à l’arc, pour les tournois? As-tu déjà tenu un arc?

    Evelyn désirait connaître l’effort qu’elle devait mettre dans ses enseignements. Après avoir écouté les réponses de Santua, la chasseuse décida de faire courir son cheval sur quelques mètres, puis elle la fit s’arrêter. Chasser sans selle pourrait s’avérer difficile, mais pas impossible; peut-être dangereux si elle n’était pas prudente. Elle tapota l’encolure d’Athesis et demanda à Santua, qui s’était immobilisée à ses côtés :

    - Sommes-nous limité dans le temps? Quand dois-tu rendre les chevaux?

    Si elles n’avaient qu’une heure, le cours de chasse se résumerait à prendre des arbres pour cible, ou des oiseaux passant dans le coin. Evelyn écouta la réponse, puis s’engagea dans la forêt par une trouée dans la végétation. Il leur faudrait se déplacer dans la forêt sur plusieurs mètres, possiblement, avant de trouver un animal à chasser ou des pistes à suivre, si c’était leur désir.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Lun 14 Juin 2021 - 12:50 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Santua profita du petit tour d’Evelyn pour se réinstaller correctement sur Tycoon. Elle laissa à son accompagnatrice l’initiative de l’allure : elle préférait qu’Evelyn prît ses marques en douceur. Le pas semblait donc de circonstance.
    La jouteuse n’eut même pas besoin de presser les flancs de sa monture pour que celle-ci avançât : Calquant d’abord son allure sur celle d’Athesis, il accéléra pour rester en tête. Manifestement, il était de ces chevaux qui n’appréciaient guère être derrière les autres… Inutile de le frustrer : Santua lui lâcha du leste, « rênes » complètement détendues. À sa façon de se tenir – le corps légèrement en arrière, le bassin accompagnant le mouvement de sa monture –, elle semblait aussi bien à l’aise à cru que sur selle.
    « Les deux, à vrai dire. Je suis assez curieuse de nature, admit-elle avec un petit sourire. Même si j’imagine que je ne serais pas souvent amenée à chasser… Mais on ne sait jamais. »
    Evelyn choisit de passer à la vitesse supérieure. Les chevaux se mirent alors à trotter. Tycoon, dont le besoin de se défouler se faisait ressentir, peinait à conserver l’allure. Santua n’eut d’autre choix que de raccourcir légèrement les rênes pour calmer ses ardeurs. Elle se redressa, jambes descendues, et recula un peu les mains.  
    « En réalité, j’aime bien rajouter des cordes… à mon arc. »
    La plaisanterie n’était même pas préméditée, ce qui la fit hausser les épaules.
    « Prête ? »
    Bien qu’elle gardât la maîtrise de son cheval, Santua laissa Tycoon galoper librement. Elle prit un peu d’avance, juste assez pour qu’il ne fût pas agacé par la proximité d’Athesis tentant de le doubler. Gardant un œil sur Evelyn, elle fit ralentir puis arrêter son destrier lorsque sa camarade décida de marquer une pause. Santua fit faire demi-tour à son cheval pour se positionner à ses côtés.
    « Ca a été ? »
    Étant donné la question d’Evelyn, la jeune jouteuse supposait que oui.
    « Je dois les rendre aujourd’hui mais je n’ai pas donné d’horaire. On a encore quelques heures devant nous. »
    Autrement dit, assez pour chasser mais certainement pas suffisant pour que Santua apprît à manier correctement un arc. Elle ne comptait de toute manière pas en faire sa nouvelle vocation : pour l’heure, essayer lui suffirait amplement.
    Elles quittèrent les grands chemins pour s’enfoncer dans la forêt, sur des sentiers plus étroits mais tout de même praticables. Bien que vigilante, Santua se plaisait à écouter les sabots de son cheval émettre des sons différents en fonction de ce qu’il foulait. Le craquement des feuilles, le bruit étouffé de la terre humide ; celui, plus sec, du sol asséché… Quelques gouttes de pluie, d'abord réceptionnées par les feuilles des arbres qui les couvraient, tombèrent sur son crâne et coulèrent le long de ses mèches sombres. Rien qui ne pût la pousser à accélérer le pas.
    Loin d’être rôdée à la chasse, la jouteuse s’inclina légèrement en avant pour tâcher de localiser d’éventuelles traces de passage. Elle avait beau avoir l'œil, rien ne l'interpella.
    « Tu chasses toujours seule ? » l’interrogea-t-elle à voix basse, l’air de ne pas vouloir réveiller la forêt ou effrayer quelque bête y vivant. Et justement, un léger bruissement ne tarda pas à se faire entendre dans les fourrés, ne manquant pas d’éveiller l’attention de Tycoon.

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Dim 20 Juin 2021 - 3:17 #
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    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    Santua était donc curieuse et désirait… rajouter des cordes à son arc; si la formulation était une plaisanterie, cela n’eut aucun succès auprès d’Evelyn. D’abord, elle n’avait pas l’humour facile, ensuite on lui avait déjà tenu pareil propos par le passé; Evelyn supposait que les gens aimaient faire ce genre de plaisanterie aux archers.

    Alors, Evelyn était-elle prête à aller chasser à dos de cheval? Sa petite balade, sans selle, s’était-elle bien déroulée? Cela, Evelyn allait rapidement le découvrir. Et puisqu’elles avaient quelques heures devant elles, la chasseuse allait pouvoir se familiariser avec son équidé; c’était peu, mais Evelyn allait en profiter. Se promener à dos de cheval, une sensation presqu’oubliée.

    L’attention de la chasseuse était divisée. D’une part sur son environnement et à la recherche d’indice du passage d’animaux dans le coin. D’autre part sur le cheval, ses mouvements, le bruit qu’il produisait, le meilleur chemin à emprunter, sa propre position sur le cheval; elle s’inclina ou se baissa à quelques reprises, pour éviter quelques branches d’arbres ou toiles d'araignée.

    - Tu chasses toujours seule ?

    - Je n’ai pas encore trouvé le compagnon de chasse idéale. En même temps, Evelyn ne cherchait pas réellement. Ceux qui avaient un jour énoncé l’envie de partir chasser avec elle s’était vu offrir une chance, mais pas deux. Un bruissement attira l’attention d’Evelyn, une petite créature qui se manifesta sous la forme d’un martre. L’animal s’arrêta pour les regarder avant de détaler. Evelyn continua : - Je suis plus efficace seule. Les gens sont souvent très bruyants, bavards et inutiles.

    Alors qu’elles s’enfonçaient dans la nature, Evelyn eut une mauvaise sensation. Elle réalisa sa stupidité : entraîner une jeune personne sans arme dans la forêt. La chasseuse n’allait pas poser la question, car se serait indiscret selon elle, mais elle espérait bien que le pouvoir de la fille soit offensif ou défensif.

    Après plusieurs centaines de mètres, Evelyn immobilisa subitement son cheval en tirant sur les rênes et leva une main dans les airs à l’intention de Santua qui suivait derrière elle. Le bruit de la pluie s’intensifiait. Le bruissement de la nature était une douce mélodie. Une feuille volant au vent atterrit dans les cheveux d'Evelyn. Un oiseau cria au loin. Quelques gouttes de pluies glissèrent sur le visage de la chasseuse. Et il y avait, à une quarantaine de mètres, visible entre un arbre et un arbuste, un magnifique cerf.

    Evelyn leva son arc, encocha une flèche, visa l'animal, contente que le cheval sur lequel elle se tenait se tienne immobile. Et alors, juste avant qu'Evelyn ne libère sa flèche, un bruit soudain attira son attention sur sa droite. Un bruit, suivit d'une forme : un chouettours sortit des fourrés, un peu à la manière d'une embuscade. Le tout se passa ensuite rapidement : le chouettours attaqua, Evelyn chuta de son cheval et ce dernier devint la cible de la créature. Ce qui donna le temps nécessaire à la chasseuse pour se remettre sur ses deux pieds et encocher une nouvelle flèche à son arc. Elle profita de la situation – de la diversion orchestrée par les équidés – pour toucher sa cible avec une précision mortelle.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Jeu 22 Juil 2021 - 10:53 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    La réponse d’Evelyn convainquit Santua de mettre un terme à leur échange, au moins le temps de la chasse. Qu’il s’agît d’un message sous-jacent à son égard ou d’une réponse des plus instinctives, la jouteuse estima qu’il était temps de se concentrer sur leur activité, et uniquement celle-ci. Loin de se sentir vexée, elle considéra qu’il s’agissait de sa première leçon. Savoir se taire au moment opportun. Oui, même pour elle qui n’était pas spécialement bavarde.

    Pour une raison qui lui échappait, Santua sentit l’atmosphère s’alourdir, comme lorsqu’un orage est sur le point d’éclater. Son sentiment s’affirma davantage lorsqu’Evelyn, là encore sans en connaître la raison, immobilisa tout à coup son destrier. La pluie, devenue plus épaisse, n’aidait guère à y voir quelque chose dans toute cette végétation et Santua comprenait tout l’intérêt d’une chasse silencieuse. Avoir tous ses sens focalisés sur l’environnement était primordial.

    C’est alors qu’elle le vit. Un magnifique cerf dont les bois, aussi grands que majestueux, se découpaient clairement sur un fond assombri. Loin d’elle l’idée de l’abattre, le petit bout de femme profita de cet instant simple avec ses mirettes. Ça lui suffisait amplement.
    Elle eut presque un pincement au cœur lorsqu’Evelyn, ne faisant que son métier, leva son arc pour viser l’animal. Elle ne l’empêcherait pas d’agir. Ainsi était faite la nature : il y avait des chasseurs et des chassés. Des proies et des prédateurs. Aussi cruel fût-il, l’équilibre se basait sur cette dualité. Toutefois, la chasseresse ne parvint pas à atteindre sa cible. Un bruit, que Santua entendit elle-aussi, attira leur attention. Une forme ne tarda pas à se découper dans les fourrées : grande, très grande, trop grande, elle dépassait de plusieurs têtes les deux femmes pourtant sur leurs chevaux.
    Le prédateur devenu proie.

    Tout alla si vite que Santua n’eut pas le temps de réagir. Vif, l’animal chargea Evelyn qui chuta de son cheval désormais pris pour cible. Santua eut un électrochoc : pourtant démunie de tout moyen de défense, elle pressa les jambes sur les flancs de Tycoon et s’élança en direction d’Athesis. Inclinée sur le côté, elle s’empara de son licou et l’entraîna avec elle. Manque de chance, le chouettours eut le temps de griffer la croupe de la jument. Poussant un hennissement plaintif, elle projeta ses sabots en arrière et s’emballa. Dans son équilibre précaire, Santua glissa et tomba sur le côté, un bras tendu en avant.
    Une chance qu’Evelyn touchât son coup. Surpris par la flèche, le grand prédateur fit quelques pas maladroits sur le côté, s’éloignant ainsi de la jouteuse qui eut le temps de se remettre sur pieds. Faute de posséder une arme efficace, la jeune femme scruta autour d’elle à la hâte jusqu’à trouver de gros cailloux. Ca ne saurait l’aider à en venir à bout mais ça pouvait au moins le déstabiliser ; et c’était là le but : protéger les chevaux tout en laissant à Evelyn l’opportunité d’attaquer. En d’autres termes, Santua jouait l’appât. Elle siffla pour interpeller le chouettours.

    « Par là, yeux-de-braise ! »

    Elle ponctua sa phrase d’un lancer de caillou. Le projectile toucha son front dans un « toc » sonore. Enragé, l’animal poussa un puissant cri.
    Sa vie était entre les mains de son homologue.

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Ven 23 Juil 2021 - 2:57 #
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    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    Santua eut un bon réflexe; bon pour sauver la vie des chevaux, un peu moins concernant sa propre vie. Des gestes courageux ou inconscients. S’élancer vers la jument pour la soustraire aux puissantes griffes d’un chouettours. Lancer un caillou à la tête d’un animal déjà passablement énervé par une flèche plantée à la base de son cou. La chasseuse connaissait peu de gens qui aurait agi de cette façon. Elle admira le courage et la témérité de la jeune femme; mais ne l’admira pas longtemps car il fallait agir dans l’urgence.

    Le puissant cri bestial du chouettours s’éteignit, lorsqu’une flèche se faufila un passage dans sa boite crânienne. Le corps tituba, deux pas vers Santua. Un bruit d’impact lorsque l’animal toucha lourdement le sol, pour ne plus jamais se relever. La chasseuse contempla le chouettours qui avait interrompu sa chasse, qui l’avait surprise et qui, au final, avait pris la place du cerf. Elle leva ensuite le regard sur la jeune femme et les deux chevaux paniqués. Elle aida Santua à les calmer, attrapant la longe d’Athesis; elle était blessée à la croupe, rien qui ne semblait menacer sa vie, mais c’était la faute d’Evelyn et elle ne pouvait rien faire pour soigner l’animal, ce qui la désolait.

    - Pardon, dit-elle, sincère, à la jeune femme. Jamais elle n’avait voulu mettre Santua, ni les chevaux, en danger. …Quoi qu’en réalité, entrer dans la forêt, c’était par le fait même accepter les dangers que recelaient la forêt. En y entrant, Santua savait qu’elle s’exposait au danger, volontairement. – Avec la pluie, je ne l’ai pas entendu avant qu’il ne soit trop tard. C’était l’avantage et le désavantage de la pluie; être invisible certes, mais les animaux aussi pouvaient l’être.

    Evelyn passa une main sur ses yeux, essuyant l’eau de la pluie. Elle redonna la longe d’Athesis à Santua, déposa son sac à dos au sol et en sortit un couteau qu’elle déplia. Ce serait presque sacrilège de ne pas récolter des parties de l'animal. Elle proposa à Santua de dédommager les propriétaires des chevaux en leur offrant une peau de chouettours. Elle s’acquitta de sa tâche avec rapidité, assurance, savoir-faire. Elle garda ce qui lui convenait, offrit de la viande à la jeune femme et ce qu’elle ne dépeça pas, les autres prédateurs de la région allaient en faire un petit festin.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Ven 23 Juil 2021 - 15:49 #


    On the route encore !
    An 1001, deuxième Lune de la Saison Douce
    Face à la bête, dressée sur ses deux pattes-arrières, la gueule grande ouverte et toutes griffes sorties, Santua n’en menait pas large. Tel un coup de fouet, elle prenait pleinement conscience de son geste certes courageux mais inconsidéré. L’attention focalisée sur le chouettours, elle n’osa pas risquer un coup d’œil du côté d’Evelyn. Elle espérait toutefois que celle-ci réagît au plus vite…

    L’animal n’eut pas le temps de passer à l’action. Son cri muta brusquement en un râle d’agonie qui s’éteignit presque aussitôt. De toute sa hauteur, l’imposant prédateur chût. Santua, par pur réflexe, recula d’un pas. Elle sentit le sol trembler légèrement sous sa chute. Au vu de la flèche profondément plantée dans sa boîte crânienne et du sang qui se répandait au sol, il était impossible que la bête pût se relever. Pourtant, la jouteuse préféra rester à distance raisonnable de la masse qui, d’un coup de griffe, aurait pu sans aucun doute la réduire en bouillie. Elle n’aurait rien pu faire pour sa vie.

    Elle prit conscience que si la peur l’étreignait, celle des chevaux devait atteindre des sommets. Elle secoua la tête et, accompagnée par Evelyn, s’enquit de l’état des destriers. Tycoon n’avait heureusement aucune blessure. Athesis en revanche… Une belle plaie sanguinolente barrait sa croupe sur la hauteur. Rien qui ne pût être soigné mais encore faudrait-il l’expliquer au propriétaire. Honnête, Santua serait incapable de lui mentir. Elle devrait assumer les conséquences de ses choix.

    « C’est moi qui suis désolée. Je suis inexpérimentée et je t’ai quand même demandé de me montrer comment chasser. J’aurais dû être plus prudente. »

    À qui la faute, en réalité ? À bien y réfléchir, elles étaient tout autant coupables l’une et l’autre. Santua flatta l’encolure d’Athesis. Elle se mordit la lèvre, signe qu’elle culpabilisait. Rien dans son comportement ne laissait penser qu’elle portait Evelyn responsable de la mésaventure.

    L’idée du dédommagement proposée par la chasseresse était bonne mais Santua craignait que cela ne fût pas suffisant. Les propriétaires exigeraient sans doute une petite somme, au moins de quoi couvrir les soins de la jument. La jeune femme était même prête à travailler pour eux quelque temps si cela pouvait lui permettre de racheter sa faute et de leur rendre service. Elle était comme ça, Santua : elle avait la justice à cœur.

    « Je crois qu’il serait plus sage de s’arrêter là et de continuer notre route », déclara-t-elle à Evelyn tandis qu’elle rangeait soigneusement ce qu’elle avait récupéré du cadavre dépecé du chouettours. Elle aurait préféré que la chasse s’achevât dans de meilleures conditions mais ainsi allaient les aléas de la vie. Elle ne pouvait contrôler les événements. Il valait mieux rejoindre le village au plus vite : la blessure d’Athesis était soignable mais mieux ne valait pas la laisser trop longtemps dans cet état.

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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
    Mar 27 Juil 2021 - 0:00 #
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    2e lune de la saison douce de l'an 1001


    À qui la faute, en réalité? La faute à pas-de-chance. La faute au hasard. À Lucy, peut-être même. En réalité, on contrôlait peu de chose dans la vie. À l’avenir, la chasseuse devrait peut-être se contenter de donner des cours théorique et ne pas entraîner de jeune personne et leurs chevaux dans des territoires aussi dangereux. Mais l’important, se conforta Evelyn, c’était qu’aucune vie n’avait été prise, exceptée celle du chouettours. Et l’animal servirait de dédommagement; tout ce qu’Evelyn avait pu récolter de l’animal, s’il fallait en arriver à cette conclusion, mais elle espérait tout de même pouvoir conserver un peu de viande.

    La chasseuse rangea ses choses, remit son sac à dos et se servit de Tycoon pour le transport de la peau du chouettours, laquelle était assez lourde. Puis, les deux femmes rebroussèrent chemin et atteignirent la route qu’elles avaient précédemment quittée, le tout rapidement et sans encombre.

    - Le risque fait partie de la vie, lui dit-elle. Le hasard vient souvent cogner à notre porte. Que cela ne te décourage pas d’ajouter des cordes à ton arc. C’était, après tout, une simple mésaventure au dénouement relativement joyeux. Marchant aux côtés de la jeune femme, Evelyn ajouta : - Si la chasse t’intéresse vraiment, je te conseil d’y aller une étape à la fois. Apprends à tirer à l’arc, poser des pièges, repérer les terriers de lapin… Sinon, pêcher est amusant et moins dangereux. Après tout, chasser n’était pas fait pour tout le monde et c’était également un long apprentissage.

    Plusieurs centaines de mètres plus loin, complètement trempées, chasseuse et jouteuse atteignirent leur destination. Evelyn décida de raconter elle-même l’histoire, et expliqua donc sommairement aux propriétaires des chevaux l’accident de chasse. Et Lucy savait qu’un accident était vite arrivé. En compensation, elle leur offrit le chouettours; ce qui était tout de même une belle prise.
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    Re: On the route encore ! [avec Evelyn Westwood]
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