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[Métier] Il ne fallait pas réveiller le Fenrir endormi
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Cet Obsidian était décidément un mercenaire très prometteur. Voilà plusieurs semaines que je l’avais laissé s’échapper de ma demeure et je devais bien avouer que j’étais parfaitement satisfait de ses services jusqu’à maintenant. Ses talents d’acteurs avaient trouvé leur public. Ce cher comte Hensworth avait immédiatement mordu à l’hameçon que je lui avais si gentiment donné. Comment aurait-il pu en être autrement ? J’avais soigneusement préparé un jeu de piste plus que réaliste qui allait le conduire tout droit dans mes filets. Chaque document l’amènerait peu à peu à penser que je trempais dans une sombre affaire de corruption de la garde. Tous les documents que je lui avais fournis étaient faux, mais l’affaire était bien réelle. J’avais pris le soin de changer les protagonistes pour ne pas que mon piège m’explose au visage si mon adversaire venait à découvrir le pot aux roses. Il n’était pas à exclure que mon nouveau mercenaire puisse me trahir comme il avait déjà trahi son précédent employeur. On n’était jamais trop prudent.
Je lisais le rapport d’Obsidian, tranquillement installé dans mon salon de lecture. Même si les preuves étaient irréfutables, son employeur actuel avait du mal à joindre les deux bouts pour comprendre pleinement l’histoire que nous essayons de lui faire gober. Un tel amateurisme était affligeant. J’en venais presque à me demander s’il méritait vraiment que je me donne autant de mal pour le faire tomber. Au moins, cette petite guerre me donnait l’occasion d’éprouver les compétences de mon nouveau mercenaire. Après ses premiers essais, j’avais un peu élargi notre contrat en lui confiant des tâches subsidiaires à faire en parallèle de son double jeu. Je n’allais pas le laisser flâner en récoltant l’argent de ce pauvre idiot tout de même ! Je lui avais donné plusieurs missions d’infiltrations. Il faisait croire au comte qu’il le faisait pour récolter des informations alors qu’en réalité il remplissait des petits contrats pour moi. Le double bonus qu’il se mettait alors dans la poche était plus que profitable. Un avant-goût des profits qui l’attendaient s’il s’acquittait correctement de ce travail. Je savais payer mes mercenaires à la valeur de leurs compétences.
Le rapport m’apprit qu’Obsidian venait de s’infiltrer dans la demeure d’un noble ayant soi-disant participé à ma tentative de corruption de la garde. En réalité, il était allé chez lui pour y dissimuler des preuves que je lui avais fournies. Il ne rapportait aucun accrochage notable, discret et efficace, bien … Il allait être temps de passer à la vitesse supérieure. Notre cible ne devrait plus tarder à passer à l’action, mais dans le doute, il allait falloir lui susurrer l’idée à l’oreille. Bien heureusement, il y avait quelqu’un qui travaillait pour moi tout prêt de ladite oreille. Je pris ma plume et commençai à écrire mon prochain ordre à l’intention du jeune mercenaire. La lettre était bien évidement codée, mais je vais voue en faire une transcription sommaire pour que vous puissiez suivre.
~~~
J’ai la confirmation que votre intervention n’a pas été remarquée. Vous trouverez votre paiement à l’endroit convenu.
Il est temps de passer à l’action concernant notre affaire principale. La cible dispose de suffisamment d’éléments pour se sentir assez en confiance et passer à l’attaque.
Votre prochaine mission sera de le pousser à convoquer O chez lui afin de le faire chanter. Utilisez les derniers documents pour vous assurer qu’il le fasse. Tenez-moi informé de vos avancées par la voie habituelle.
J. D.
~~~
Je pliai soigneusement le message que je transmettrai via le réseau plus tard. Je devais maintenant écrire d’autres lettres à différentes personnes pour que mon piège se referme sur le comte imprudent. Il pensait me faire tomber dans une sale affaire de corruption, mais j’avais bien l’intention de retourner son plan minable contre lui.
Je lisais le rapport d’Obsidian, tranquillement installé dans mon salon de lecture. Même si les preuves étaient irréfutables, son employeur actuel avait du mal à joindre les deux bouts pour comprendre pleinement l’histoire que nous essayons de lui faire gober. Un tel amateurisme était affligeant. J’en venais presque à me demander s’il méritait vraiment que je me donne autant de mal pour le faire tomber. Au moins, cette petite guerre me donnait l’occasion d’éprouver les compétences de mon nouveau mercenaire. Après ses premiers essais, j’avais un peu élargi notre contrat en lui confiant des tâches subsidiaires à faire en parallèle de son double jeu. Je n’allais pas le laisser flâner en récoltant l’argent de ce pauvre idiot tout de même ! Je lui avais donné plusieurs missions d’infiltrations. Il faisait croire au comte qu’il le faisait pour récolter des informations alors qu’en réalité il remplissait des petits contrats pour moi. Le double bonus qu’il se mettait alors dans la poche était plus que profitable. Un avant-goût des profits qui l’attendaient s’il s’acquittait correctement de ce travail. Je savais payer mes mercenaires à la valeur de leurs compétences.
Le rapport m’apprit qu’Obsidian venait de s’infiltrer dans la demeure d’un noble ayant soi-disant participé à ma tentative de corruption de la garde. En réalité, il était allé chez lui pour y dissimuler des preuves que je lui avais fournies. Il ne rapportait aucun accrochage notable, discret et efficace, bien … Il allait être temps de passer à la vitesse supérieure. Notre cible ne devrait plus tarder à passer à l’action, mais dans le doute, il allait falloir lui susurrer l’idée à l’oreille. Bien heureusement, il y avait quelqu’un qui travaillait pour moi tout prêt de ladite oreille. Je pris ma plume et commençai à écrire mon prochain ordre à l’intention du jeune mercenaire. La lettre était bien évidement codée, mais je vais voue en faire une transcription sommaire pour que vous puissiez suivre.
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J’ai la confirmation que votre intervention n’a pas été remarquée. Vous trouverez votre paiement à l’endroit convenu.
Il est temps de passer à l’action concernant notre affaire principale. La cible dispose de suffisamment d’éléments pour se sentir assez en confiance et passer à l’attaque.
Votre prochaine mission sera de le pousser à convoquer O chez lui afin de le faire chanter. Utilisez les derniers documents pour vous assurer qu’il le fasse. Tenez-moi informé de vos avancées par la voie habituelle.
J. D.
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Je pliai soigneusement le message que je transmettrai via le réseau plus tard. Je devais maintenant écrire d’autres lettres à différentes personnes pour que mon piège se referme sur le comte imprudent. Il pensait me faire tomber dans une sale affaire de corruption, mais j’avais bien l’intention de retourner son plan minable contre lui.
Obsidian De YllorCitoyen
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[METIER]Il ne fallait pas réveiller le fenrir endormi.
oswald feat. Obsidian
oswald feat. Obsidian
“Mr le comte ?”Tu essayais depuis une bonne heure déjà d’attirer l’attention de ton “client”, mais dès que tu tentais d’aborder le sujet qui t’intéressais, celui-ci te disait d’attendre et de profiter des douceurs qu’une de ses bonnes avait apporté après ton arrivée. C’est que tu étais une si bonne compagnie, comme il le disait si bien, qu’il voulait profiter de toi et puis c’était si lassant de parler que du travail et de complot. Tu le regardais donc se bâfrer de pâtisseries, les miettes s’accumulant sur sa moustache brune aux reflets roux. Le sucre faisait luire ses lèvres rosées et gercées et continuait à dégouliner sur son double menton. Si tu avais été une âme sensible, tu aurais assurément été écœuré de voir un tel spectacle. Heureusement pour toi, tu avais l’estomac bien accrocher, si bien que tu continuais à sourire poliment à cet homme répugnant. “Oui ? Qu’il y a-t-il mon cher ami ?” Demanda-t-il, comme s’il ne savait pas, en léchant ses doigts boudinés et collants à cause des diverses friandises qu’il dévorait sans s’arrêter une seconde, comme si son immense estomac n’avait aucune limite. Le noble tourna ses yeux porcins vers toi, alors que sa main gauche s’écrasait sur la tête du bulldog qu’il chouchoutait et qui était aussi énorme que son maître. “Je pense qu’il serait temps de discuter de ce que nous allons faire au sujet d’Oswald Cloverfield. Si nous tardons trop, vous ne serez pas à l’heure pour votre dîner et vous n’aviez pas dit tantôt que ce soir votre cuisinier servait votre plat favori ? Un cygne rôti aux marrons, si je me souviens bien, il serait bête que la viande refroidisse à cause des affaires.” Soufflas-tu de ta la voix la plus suave et la plus apaisante possible, ne désirant pas recevoir à nouveau des postillons et des miettes en énervant cet imbécile capricieux. Tu ne te souvenais que trop bien du morceau de génoise que tu avais reçu sur la joue alors que le poing de l’homme s’écrasait avec force sur le bureau, faisant craquer le bois et gronder son animal, alors qu’il commençait à brailler que ce n’était pas encore le moment ! C’était à lui de décider de choisir quand la discussion commencerait. Pas à toi, pauvre petit mécréant. C’était fou de comment tu passais de “mon cher ami et meilleur conseiller” à “pauvre merde qui court seulement après ses cristaux” avec lui.
Heureusement pour toi, ton argument fit touche, dès qu’il se rendit compte de l’heure qu’il était. S’affolant légèrement, son visage se mit à rougir encore plus, ses joues tremblotant légèrement alors qu’il se redressait vivement, se tenant enfin droit dans son fauteuil fait sur mesure pour s’adapter à sa corpulence. Il essuya ses mains sur la riche étoffe qui constituait son doublet. Tu demandais encore comment on pouvait payer pour quelque chose de si laid, qui pouvait avoir l’idée de porter une tunique d’un vert émeraude avec des rayures noires en velours et serti de rubans d’un vert encore plus vif, de boutons en or et de dentelle pour les finitions. Non, vraiment c’était hideux. Finalement, tu t’en remettrais jamais. Tu envisageais même de demander une compensation à Johana Doe. Pour tes pauvres yeux. Tu avais envie de pleurer chaque soir dans ton lit. Vraiment. “Oui, oui, vous avez raison ! Heureusement, que tu me l'as rappelé ! Je t’écoute ! ” Babilla-t-il, alors que tu retenais une insulte à son égard. Toujours souriant, tu te devais de le caresser dans le sens du poil pour qu’il t’écoute. Il avait beau être un idiot et un lâche, il se montrait assez difficile à convaincre juste car il n’aimait pas qu’on lui donne des ordres, ou qu’on paraisse trop brillant comparé à lui. Ainsi, tu devais veiller à ce que tes suggestions lui donnent l’impression que c’était ses idées et non les tiennes –ou alors tu devais le soupoudrer de beaucoup de compliments. Vraiment beaucoup.
“Après notre conversation de la semaine dernière, je me suis intéressé aux relations de Cloverfield et vous avez encore une fois eu raison. Il n’a pas agi seul. Une de ses relations l’a aidé à corrompre la garde pour faire ses petites affaires.” Déclaras-tu, en tapant dans tes deux mains, souriant encore plus à l’homme, comme si tu étais plein d’admiration envers son esprit vif. “Vous êtes un homme vif et clairvoyant, monsieur le comte ! C’est votre famille qui devrait être crainte et respectée, et non pas celle des Cloverfield. Je ne comprends vraiment pas pourquoi les gens refusaient de travailler avec vous.” Le ton que tu utilisais était si doucereux que tu avais l’impression de n’être que miel. Tu te penchas en avant, retenant une grimace à la vue de quelques morceaux de nourriture qui étaient restés coincés entre les dents de quadragénaire qui s’était mis à sourire et à se dandiner de plaisir comme à chaque fois que tu chantais ses louanges. Hensworth utilisa un mouchoir en soie pour tapoter doucement son front où des gouttes de sueur perlaient, le rendant tout aussi luisant que ses lèvres et te rappelant à quel point il sentait le sucre et la transpiration malgré les couches de parfum musqué dont il s’imbibait tous les jours. Hochant doucement de la tête, faisant rebondir ses boucles caramel au rythme de chacun de ses mouvements: ”C’est qu’ils ne sont que des lâches mon cher Obsidian, ils ont peur de l’ombre d’une réputation surestimée. Ils le regretteront quand ils assisteront à la chute du dernier des Cloverfield! Il caressa son chien qui avait commencé à montrer les dents, la bave s’écoulant doucement le long de ses babines tombantes. “J’espère que nous pourrons bientôt agir ! Je veux voir Oswald Cloverfield me supplier !” Ajouta-t-il en gloussant, s’imaginant sûrement l’autre noble en train de pleurnicher des suppliques pour qu’il le prenne en pitié. Ce qu’il ne ferait pas. Mais, au moins, il te tendait une perche et tu allais l’attraper. “Justement ! Je pense que nous pouvons commencer à mettre en place votre plan maintenant que nous avons réuni beaucoup de preuves par rapport à leurs activités illégales grâce à vos excellentes directives. Ne pas oublier le compliment. Jamais. Ses yeux chocolat se fixèrent encore une fois sur toi, arrêtant de se perdre dans le vide où il pouvait fantasmer sur ses nombreux désirs emprunts d’ambition. Il sembla méditer quelques secondes ta proposition., son regard toujours planter dans le tien. “Monsieur le comte ? Il se reprit quand tu l’appelas, sursautant légèrement au passage. “Bien entendue ! Nous allons l’inviter et je le ferai chanter ! Ah! Etonnant ! Il avait pris la décision tout seul, sans avoir eu besoin d’insister et d’utiliser plusieurs de tes cartes. Tu aurais pu te montrer suspicieux face à ça, mais il ne pouvait se douter de ce que Johana avait prévu pour lui. Tu y avais veillé, refusant de te faire avoir comme pour le piège qu’avait tendu Mlle doe à ton égard. Tu t’étais donc montré particulièrement méticuleux, n’hésitant même pas à dépenser une partie des cristaux que tu gagnais grâce à cet idiot pour assurer tes arrières. Puis, tu étais désormais dans les petits papiers du noble bien que tu n’en sois pas un toi-même. Ce qui avait été un exploit. Le balourd ne semblait pas porter dans son cœur beaucoup de monde en dehors de ses chiens et de quelques rares personnes qui étaient toutes de noble naissance contrairement à toi. Tu avais pu être fier, même si tu avais dû lui faire maintes et maintes rond de jambe pour y parvenir. Si ça n’avait tenu qu’à lui, suite à ton “premier” boulot, il aurait déjà couru -ou plutôt grimpé dans un carrosse, l’homme était bien incapable de courir, se contentant de se dandiner difficilement quand il se déplaçait- chez Oswald pour lui demander de lui lécher les pieds ou serait aller voir la garde pour le faire arrêter.
Tu sortis de ton sac sans fond les derniers documents que ta commanditaire avait préparé. Elle –ou un de ses employés- avait assurément un don pour falsifier des papiers et des comptes. Tu les posas face à Hensworth et sa bestiole qui se mit à renifler le papier curieusement. “Voici les dernières preuves que j’ai pu récupérer. Est-ce que vous avez besoin de moi pour un autre boulot ?” Ta proposition sembla amuser ton vis-à-vis. “Ah non ! Je vais étudier moi-même ses documents, il faut un homme qui a reçu une bonne éducation pour comprendre tout ce que la paperasse raconte ! Ce n’est pas à la portée de tous mon cher et j’ai bien conscience qu’avec votre statue vous êtes plus un homme se servant de ses muscles que de sa cervelle !” Tu retins un grognement, gardant même ton sourire. Tu étais habitué à ce comportement avec une bonne partie de ta clientèle appartenant à la noblesse, même si lui se révélait particulièrement douer pour t’agacer. Tu avais vraiment hâte de voir Johana le remettre à sa place –A moins que ça ne soit enfin Oswald ? Tu ne l’avais toujours pas rencontré. Tu n’avais pas non revu Johana d’ailleurs. Pas que tu y tenais. Les messages te suffisaient pour l’instant. ”Voulez-vous que je sois présent ? Cloverfield pourrait se sentir en danger et tenter quelque chose de stupide. Je serai rassuré de pouvoir être à vos côtés s’il lui prenait la stupidité de vous attaquer.” Tu le vis pâlir à cette idée et sembla même se ramollir dans son fauteuil. Ses doigts venant triturer le foulard qu’il avait autour du cou. Il se mordilla les lèvres, sa crainte se percevant facilement grâce à son expression apeurée. “Oui... Si... si cela peut te rassurer mon cher Obsidian, j’accepte que tu restes à mes côtés !” Répondit-il, bégayant légèrement dans sa précipitation. Son comportement changeait bien vite, hein ? Tu hochas doucement la tête. “C’est parfait alors, vous me ferez communiquer le date et l’heure du rendez-vous, je viendrai en avance pour assurer votre sécurité.” Une expression soulagée naquit sur le visage tout en rondeur. Tu allais ajouter quelque chose quand on toqua à la porte. Une femme se présenta, mince, austère et le regard vide. Tu la connaissais. Elle était la femme du comte et était bien différente de son mari. ”Le dîner va être servi très cher, il serait temps de renvoyer... votre invité.” Déclara-t-elle d’une voix froide, avant de repartir, la porte se fermant derrière elle. Ah... tu te sentais si apprécier. Tu quittas ta chaise, fit une brève révérence avant de saluer ton client. Il était temps d’y aller.
***
Je n’ai eu aucune difficulté à convaincre notre ami commun à inviter O. à venir chez lui pour discuter. Il semble impatient de le faire chanter. Vous ne tarderez pas à recevoir une lettre. Je serai présent pour la rencontre pour “assurer” ses arrières.
***
Tu signas rapidement, avant d’aller poser le rapport à l’endroit convenu lors de votre première rencontre. Enfin, le jeu allait devenir réellement intéressant et tu avais hâte de voir ce que Johana réservait à ton si généreux client. Et cela même si ses cristaux allaient te manquer.
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Succès : ![[Métier] Il ne fallait pas réveiller le Fenrir endormi CHx7WUp](https://i.imgur.com/CHx7WUp.png)
Cristaux : 1879MESSAGES : 232COULEUR : #8D2727InvitéInvité
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J’inspectai le plan du manoir du comte avec intérêt. Sa demeure était plutôt bien construite d’un point de vue sécuritaire. Elle était astucieusement conçue pour nous compliquer la tâche et déjouer les tentatives d’intrusion. Pourtant, j’avais vérifié et il était apparu que ma famille n’avait pas participé à sa construction. Nous étions pourtant experts dans ce genre d’architecture. Un regard vers mon compagnon m’indiqua qu’il réfléchissait lui aussi à la meilleure façon de s’infiltrer dans cette forteresse. Je n‘avais aucun doute qu’il réussirait à trouver une parade, je le payais assez pour ça.
Le plan était simple … enfin non, il était même très compliqué. Le comte, bien qu’étant un imbécile, était beaucoup trop influent pour que je puisse m’en prendre à lui avec des astuces basiques. Falsifier ses comptes ou brûler se possessions ne suffiraient pas à ma débarrasser de cette sangsue. J’avais donc opté pour la méthode la plus longue, mais la plus efficace. Une fois la machine lancée, elle l’écraserait sans lui laisser la possibilité de riposter. Obsidian avait semer mes fausses preuves un peu partout. Ses preuves dormantes réapparaîtraient au moment opportun et tels des dominos, elles se combineraient en un immense scandale. Je n’étais pas bête au point de faire confiance à ce mercenaire pour une opération d’une telle envergure, après tout, il était encore en phase de test. J’avais donc pris la précaution de faire vérifier chacune de ses missions par un homme de confiance. En temps normal, je me serai passé de cette précaution, beaucoup trop cher, mais dans le cas présent, c’était ma famille qui était attaqué, pas le réseau, et je mettrais tous mes cristaux en jeu pour la sauvegarder.
Les preuves en place, il fallait encore trouver de quoi j’allais incriminer mon ennemi. Un noble de son statut avait le bras très long et il fallait que je trouve un moyen de le couper de ses alliés. La seule façon de le faire était de le rendre coupable d’un crime si atroce que plus personne ne voudrait avoir à faire à lui. Les enfants et les animaux, deux groupes auxquels la morale accordait une protection très importante, s’attaquer à eux mettrait tout le monde d’accord pour dire que vous êtes la pire des ordures.
Un bruit de coup étouffé retentit dans le sous-sol où nous travaillons. Un coup long, deux coups courts et à nouveau un coup long. Je quittai la table pour aller ouvrir la porte.
Obsidian ! Quel plaisir de vous revoir.
J’accueillit le mercenaire à bras ouverts, l’invitant à rentrer avec nous pour discuter de notre opération. Revenu dans la salle je lui présentai mon acolyte … en quelque sorte.
Voici … hum peu importe … Appelez-le comme vous voulez. Il s’occupera de l’infiltration pendant que nous jouerons notre rôle.
Je me déplaçai autour de la table, attirant par-là l’attention du mercenaire sur un point particulier du plan de la demeure. Mon doigt se posa sur une pièce souterraine à l’écart du reste.
C’est ici que nous devrons mettre le tout en scène. Je me suis déjà procuré les corps pour notre petit spectacle, il reste à les emmener à destination et à préparer la scène de crime. Obsidian, ce sera à vous de les faire entrer, notre ami ici présent s’infiltrera pendant la fameuse soirée pour tout mettre en scène.
Je désignais une pièce à l’étage.
Oswald, moi et Obsidian seront surement dans le bureau, je le vois mal discuter de tel sujet au milieu de son salon. Toutefois, ce sera encore à vous de faire en sorte que le comte n’est pas l’idée saugrenue de se balader dans son manoir pendant notre discussion.
Une fois ses faits exposés, je me grattai le menton, soudain pensif.
Il ne reste que le problème des serviteurs. Pour être plus efficace, il faudrait faire en sorte de se débarrasser d’eux. Des idées ?
Je levai un sourcil inquisiteur envers mes deux mercenaires. Peut-être leur expérience dans le crime leur soufflerait quelques conseils ?
D’ailleurs Obsidian, exposez moi comment vous allez introduire les corps des enfants dans le manoir.
Mon ton était ironique. Je ne le disais pas, mais cela faisait aussi partie de son test. Je voulais voir jusqu’ou sa créativité pouvait le mener. Surprend moi petite souris.
Le plan était simple … enfin non, il était même très compliqué. Le comte, bien qu’étant un imbécile, était beaucoup trop influent pour que je puisse m’en prendre à lui avec des astuces basiques. Falsifier ses comptes ou brûler se possessions ne suffiraient pas à ma débarrasser de cette sangsue. J’avais donc opté pour la méthode la plus longue, mais la plus efficace. Une fois la machine lancée, elle l’écraserait sans lui laisser la possibilité de riposter. Obsidian avait semer mes fausses preuves un peu partout. Ses preuves dormantes réapparaîtraient au moment opportun et tels des dominos, elles se combineraient en un immense scandale. Je n’étais pas bête au point de faire confiance à ce mercenaire pour une opération d’une telle envergure, après tout, il était encore en phase de test. J’avais donc pris la précaution de faire vérifier chacune de ses missions par un homme de confiance. En temps normal, je me serai passé de cette précaution, beaucoup trop cher, mais dans le cas présent, c’était ma famille qui était attaqué, pas le réseau, et je mettrais tous mes cristaux en jeu pour la sauvegarder.
Les preuves en place, il fallait encore trouver de quoi j’allais incriminer mon ennemi. Un noble de son statut avait le bras très long et il fallait que je trouve un moyen de le couper de ses alliés. La seule façon de le faire était de le rendre coupable d’un crime si atroce que plus personne ne voudrait avoir à faire à lui. Les enfants et les animaux, deux groupes auxquels la morale accordait une protection très importante, s’attaquer à eux mettrait tout le monde d’accord pour dire que vous êtes la pire des ordures.
Un bruit de coup étouffé retentit dans le sous-sol où nous travaillons. Un coup long, deux coups courts et à nouveau un coup long. Je quittai la table pour aller ouvrir la porte.
Obsidian ! Quel plaisir de vous revoir.
J’accueillit le mercenaire à bras ouverts, l’invitant à rentrer avec nous pour discuter de notre opération. Revenu dans la salle je lui présentai mon acolyte … en quelque sorte.
Voici … hum peu importe … Appelez-le comme vous voulez. Il s’occupera de l’infiltration pendant que nous jouerons notre rôle.
Je me déplaçai autour de la table, attirant par-là l’attention du mercenaire sur un point particulier du plan de la demeure. Mon doigt se posa sur une pièce souterraine à l’écart du reste.
C’est ici que nous devrons mettre le tout en scène. Je me suis déjà procuré les corps pour notre petit spectacle, il reste à les emmener à destination et à préparer la scène de crime. Obsidian, ce sera à vous de les faire entrer, notre ami ici présent s’infiltrera pendant la fameuse soirée pour tout mettre en scène.
Je désignais une pièce à l’étage.
Oswald, moi et Obsidian seront surement dans le bureau, je le vois mal discuter de tel sujet au milieu de son salon. Toutefois, ce sera encore à vous de faire en sorte que le comte n’est pas l’idée saugrenue de se balader dans son manoir pendant notre discussion.
Une fois ses faits exposés, je me grattai le menton, soudain pensif.
Il ne reste que le problème des serviteurs. Pour être plus efficace, il faudrait faire en sorte de se débarrasser d’eux. Des idées ?
Je levai un sourcil inquisiteur envers mes deux mercenaires. Peut-être leur expérience dans le crime leur soufflerait quelques conseils ?
D’ailleurs Obsidian, exposez moi comment vous allez introduire les corps des enfants dans le manoir.
Mon ton était ironique. Je ne le disais pas, mais cela faisait aussi partie de son test. Je voulais voir jusqu’ou sa créativité pouvait le mener. Surprend moi petite souris.
Obsidian De YllorCitoyen
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[METIER]Il ne fallait pas réveiller le fenrir endormi.
Oswald feat. Obsidian
Oswald feat. Obsidian
Tu te retrouvais encore une fois dans un sous-sol humide et frais. A croire que les gens ne pouvaient s’empêcher d’organiser leurs petits complots et autres plans machiavéliques dans des caves, catacombes et autres souterrains. Un petit sifflement plaintif se fit entendre. Ta pauvre petite vipère détestait ces lieux de rendez-vous. Tu lui gratouillas le sommet du crâne pour l’apaiser, avant de repositionner correctement ta longue cape en tissus caméléon. Tu t’assuras une dernière fois que tu n’avais pas été suivi avant de réaliser le code convenu pour signaler ta présence aux personnes présentes.
La porte s’ouvrit sur Johana, cela te paraissait presqu’une éternité depuis votre première rencontre, mais elle n’avait pas changé. C’était une grande femme qui atteignait presque ta propre taille. Bon elle était aidée par ses talons, mais même sans tu n’aurais pas eu besoin de trop baisser la tête pour la regarder dans les yeux. Elle paraissait d’autant plus grande, qu’elle se tenait parfaitement droite, la tête haute comme s’il n’y avait personne au-dessus d’elle, une posture qui assurait son appartenance à la noblesse ou du moins témoignait d’une certaine éducation. Tu la saluas d’un signe de tête, affichant un sourire commercial et poli que tu réservais à la majorité de tes commanditaires. ” Un plaisir partagé.”Et ce n’était même pas un mensonge, de par son simple physique, elle était déjà bien plus agréable à regarder que votre proie. La demoiselle te laissa passer, faisant voler ses longues boucles ébènes qui faisaient ressortir sa peau d’albâtre et mettaient en valeur ses yeux de biche. Tu en croisas l’éclat émeraude si particulier alors qu’elle te présentait plus ou moins l’autre homme présent. Tu ne lui réservas qu’un simple hochement de tête puisqu’il ne semblait pas désireux de lâcher le moindre mot, puis tu t’intéressas à la pièce qu’indiquait ta cliente et ce qu’elle disait.
Positionner les corps dans cette salle particulière était une bonne idée, tu savais que personne n’y allait parmi les employés et qu’il ne s’y trouvait pas grands choses. De vieilles caisses poussiéreuses et quoi attacher des chaînes. Tu avais profité de tes diverses visites chez le comte Hensworth pour fureter un peu partout dans la demeure et sympathiser avec le personnel qui y travaillait, te permettant de recueillir diverses informations. Tu ne pouvais donc qu’approuver le plan de la belle. Tu te rapprochas un peu plus de la table, veillant à te positionner dos au mur et de manière à pouvoir voir les deux autres. Tu restas quelques secondes silencieux suite aux diverses demandes de ta commanditaire, sentant bien que tu serais jugé par rapport aux propositions que tu ferais. “Il n’y a aucune inquiétude, le comte ne se déplacera certainement pas pendant la rencontre. La seule raison qui pourrait le pousser à en sortir outre une urgence vraiment gravissime serait qu’il souhaite vous montrer ses chiens de chasse. “ Tu retins une grimace à la mention des chiens, Hensworth était totalement en adoration face à ses bestioles. Il les aimait presque plus que manger et certainement bien plus que sa femme qu’il ne regardait même pas. L’homme n’avait d’ailleurs que peu d’intérêt pour la gent féminine. Tu le savais grâce aux bonnes et rumeurs du manoir. Pour une fois, qu’elles ne se faisaient pas tripoter par un employeur, cela les changeait, malheureusement pour elle, il se rattrapait avec son comportement souvent ignoble ! ”Ce qu’il ne compte pas faire puisqu’il déteste Sir Cloverfield et qu’il ne le fait qu’avec des gens qu’il considère comme ses amis ou qu’il désire l’impressionner de la bonne façon comme il dit. Or, il ne veut pas son admiration ou le rendre envieux, mais qu’il le craigne.” Toi, par contre tu en avais soupé des heures à l’entendre déblatérer sur ses sales cabots. “ Et s’il lui vient l’idée saugrenue d’enfin vouloir bouger sa personne, je réussirai à le faire changer d’avis.” Heureusement pour toi, bouger lui était bien trop désagréable. Paresser dans son bureau ou son boudoir lui était bien plus agréable quand il n’était pas occupé à jouer avec ses molosses. Puis, tu veillerais à ce que des douceurs et boissons soient servies avant l’arrivée d’Oswald. Ainsi, aucun risque qu’il ne sorte pour crier sa famine à ses pauvres employés.
“Pour les serviteurs, nous pourrions utiliser sa femme comme diversion, elle organise souvent des thés avec d’autres dames pour entretenir de bonnes relations avec d’autres familles nobles. Il suffirait de la pousser à en organiser un en extérieur et elle prendra la majorité des employés pour l’aider à gérer comme à chaque fois. Proposas-tu, ce n’était pas la meilleure de tes idées. Dans d’autres circonstances qui n’auraient pas nécessité de garder le comte dans le bureau, un simple incendie des écuries ou de libérer les chiens pour que toute la maisonnée aille s’en occuper aurait largement suffit, mais là ? Il fallait quelque chose qui ne pousse pas votre proie à intervenir. “Je pimenterai les choses avec quelques serpents. Les gens seront occupés à les capturer pour éviter que les convives ne se fassent mordre. Ca tombait bien que le comte ne sache pas pour ton don. ” Même le majordome et la bonne qui restent habituellement dans le couloir du bureau seront appelés en renfort, mais le comte n’interviendra pas dans les affaires de sa femme. ” Il en rira peut-être même.
Tu relevas la tête, croisant à nouveau les yeux de biche encadrés de longs cils et fardés d’un léger maquillage dans les teintes violettes. Son sourcil finement dessiné se relevant de manière inquisitrice alors qu’elle semblait analyser chacune de tes paroles. Tu avais noté que chacun de ses gestes étaient précis, elle ne faisait presque rien de superflu comme remettre en place une boucle qui lui tombait au travers de son gracieux visage ou juste y passer ses doigts fins et gantés. Tu pointas un endroit situé dans les caves, non loin de la pièce visée par Johana. “Pour les corps j’avais envisagé pendant quelques temps d’utiliser les égouts, mais le passage qui se trouve ici est quasiment impraticable. Du moins pas si nous devons traîner des corps derrière nous.” Tu l’avais testé et la galerie était bien trop étroite et c’était sans compter le risque d’éboulement. De plus, il aurait fallu quelqu’un pour lui ouvrir la voie du côté de la demeure, ce que tu aurais pu faire, mais tu n’avais pas envie de compliquer les choses. ”Le plus simple serait de les cacher dans des caisses de vivres comme le poisson, la viande ou les épices. Nous pourrions dissimuler les corps dans des doubles fonds ou directement parmi les victuailles.” C’était selon toi le meilleur des choix. ”Nous pourrions ajouter quelques os dans les cages des chiens de chasse du comte. Il pourrait les nourrir avec la chaire de ces pauvres enfants en plus de laisser libre court à ses pulsions sadiques sur eux.” Il y avait déjà de quoi défrayer la chronique et horrifier toutes les relations que l’homme avait au sein de la noblesse, mais ça serait un peu comme la cerise sur le gâteau. Tu étais même prêt à parier qu’il y aurait d’autres rumeurs, comme la possibilité que ce grand gourmet aurait pu vouloir goûter à l’interdit. Ton sourire se fit légèrement plus sadique à cette pensée.
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Pour le moment, Obsidian marquait de nombreux points. J’appréciais grandement son professionnalisme, bien que je le vis se perdre un instant dans la contemplation de ma personne. Sa Johana Doe le fascinait-elle à ce point ? Ce n’était pas la première fois que j’attirais sur moi un regard aussi envieux et je dois bien avouer que je m’y étais habitué avec le temps. Pourtant, encore aujourd’hui, je ne pouvais m’empêcher d’être curieux de savoir ce que ses yeux voyaient en moi. Pour moi je n’étais qu’ombres et ténèbres, mais les autres voyaient tellement plus et ma curiosité me rongeait de l’intérieur à chaque fois que je voyais mille émotions passées à travers leurs yeux. Il serait grand temps que je retourne voir cette enchanteresse du marché noir afin de voir où en est ma commande … L’impatience me gagne de pouvoir enfin voir ce que les autres voyaient. Ce monocle allait changer ma vie j’en étais certains. Peut-être apprendrais-je qu’en réalité Aslander me voyait comme une vieille dame ?
Je ris intérieurement avant de reprendre mon sérieux. Obsidian faisait tous les efforts du monde pour m’impressionner et je lui devais bien de le traiter avec respect au lieu de divaguer intérieurement pendant qu’il exposait ses idées, de bonnes idées par ailleurs. Je sentis tout de même son exaspération quand il parla des chiens. On dirait que mon mercenaire avait hâte d’en finir et je pouvais aisément le comprendre.
Il me tarde de voir cette fameuse meute, disais-je sur un ton ironique.
Son idée était excellente. Une petite réunion de sa femme et de ses amies permettrait non seulement de distraire les serviteurs, mais également d’avoir tout un public pour répandre la nouvelle de la disgrâce du comte dans tout le monde de la noblesse. Oui c’était parfait, mais cela demandait encore plus de préparation. Je regardais mon autre associé, n’ayant pas vraiment besoin de lui poser la question. Allait-il réussir à s’infiltrer, faire son travail et ressortir sans être vu alors qu’autant de monde se promenait dans la demeure ? Il sembla réfléchir un instant avant de me confirmer.
Je devrais y arriver …
Un sourire satisfait orna mon visage quelques instants. Nous partirons donc sur un après-midi thé avec la femme et une dure journée pour son mari. Restait ma proposition des chiens … Obsidian venait de m’inspirer une toute nouvelle idée qui faisait écho à la sienne. Utiliser les chiens rajoutait non seulement une dimension dramatique à notre petite mise en scène, mais elle permettrait également d’augmenter le nombre de preuves que nous donnerions à la garde. Oh, je ne pouvais déjà plus attendre de voir cette pièce prendre vie. Il y avait encore beaucoup de choses à discuter.
Les épices sont une mauvaise idée, bien que parfaite pour masquer l’odeur, en remplir un tonneau, même un petit serait hors de prix. Même un riche noble comme le comte ne se ferait pas pareille folie. Le risque d’être volé sans qu’on le remarque est bien trop grand. Le poisson semble une meilleure idée. Nous sommes au Grand-port après tout. Il va cependant falloir modifier la marchandise pour leur faire croire qu’au moins deux tonneaux sont avariés et donc infiltrer l’organisme marchand. Obsidian, cette dernière mission vous intéresse ? Je vous paierais un supplément bien entendu. Une fois cela fait, vous réceptionnerez la marchandise et la ferez placer dans la pièce prévue.
Je réfléchis encore un instant avant de reprendre la parole :
Votre idée avec sa femme est … excellente. Un public supplémentaire sera parfait pour ce que nous voulons faire. Rajouter des dominos n’est jamais une mauvaise chose et quand tout s’effondrera, sa chute n’en sera que plus grande.
Je marmonnai un instant dans ma barbe à quel point cette idée me plaisait et Obsidian pourrait sûrement remarquer qu’il avait touché juste. Je remerciai le comte de me l’avoir envoyé. Son recrutement était encore dépendant de la réussite de cette mission, mais la voie lui était désormais grande ouverte.
Et votre idée avec les chiens … ça me plaît beaucoup … vous pensez pouvoir leur donner un ou deux os sans qu’on ne le remarque avant le jour J ? Je commence déjà à imaginer une bonne façon d’utiliser cela à notre avantage. Hum …
Je me retournai vers mon cambrioleur pour lui donner de nouvelles consignes. Je me penchai à son oreille pour lui murmurer deux-trois mots sans qu’Obsidian nous entendent. Il hocha la tête pour confirmer qu’il suivrait mes instructions et j’adressai un clin d’œil à mon mercenaire.
Il faut bien que je vous garde un peu de surprise n’est-ce pas ?
Un sourire machiavélique accompagna cette déclaration, puis je repliai le plan et m’adressais à mes comparses.
Le plan est donc prêt. Nous opérerons dans 6 jours. Obsidian, je compte sur vous pour que notre cible contacte Oswald d’ici là. Je ferai en sorte que la rencontre se fasse à l’heure prévue.
Je leur serrai la main et nous partîmes préparer cette prolifique journée …
~~~
La voiture s’arrêta devant l’immense portail de la demeure du comte. Je réglai les derniers détails de l’opération avec ma doublure. Il serait mon Oswald fantoche, hors de question de faire capoter l’opération parce quelqu’un me voyait comme un enfant parmi la maisonnée. De plus, c’était une sécurité supplémentaire cas où le comte fasse quelque chose de profondément stupide. Je sortis en premier appréciant le soleil sur ma peau. Une magnifique journée pour détruire une vie. Oswald me suivit sans dire un mot et j’allais moi-même nous annoncer à la porte. On nous conduit presque immédiatement jusqu’au hall d’entrée. Le comte n’en pouvait plus d’attendre on dirait. C’était compréhensible, j’avais joué au chat avec ses tentatives pour me contacter afin de laisser le temps à mes hommes de faire leur travail, mais me voilà devant sa porte aujourd’hui. Derrière cette porte, il devait jubiler, mais c’était moi qui jubilerais à la fin.
Par la fenêtre, je vis le regard d’Obsidian nous observer derrière un rideau. Je hochai la tête dans sa direction et me concentrai sur celui qui vint nous accueillir. Les dés étaient jetés, en avant.
Je ris intérieurement avant de reprendre mon sérieux. Obsidian faisait tous les efforts du monde pour m’impressionner et je lui devais bien de le traiter avec respect au lieu de divaguer intérieurement pendant qu’il exposait ses idées, de bonnes idées par ailleurs. Je sentis tout de même son exaspération quand il parla des chiens. On dirait que mon mercenaire avait hâte d’en finir et je pouvais aisément le comprendre.
Il me tarde de voir cette fameuse meute, disais-je sur un ton ironique.
Son idée était excellente. Une petite réunion de sa femme et de ses amies permettrait non seulement de distraire les serviteurs, mais également d’avoir tout un public pour répandre la nouvelle de la disgrâce du comte dans tout le monde de la noblesse. Oui c’était parfait, mais cela demandait encore plus de préparation. Je regardais mon autre associé, n’ayant pas vraiment besoin de lui poser la question. Allait-il réussir à s’infiltrer, faire son travail et ressortir sans être vu alors qu’autant de monde se promenait dans la demeure ? Il sembla réfléchir un instant avant de me confirmer.
Je devrais y arriver …
Un sourire satisfait orna mon visage quelques instants. Nous partirons donc sur un après-midi thé avec la femme et une dure journée pour son mari. Restait ma proposition des chiens … Obsidian venait de m’inspirer une toute nouvelle idée qui faisait écho à la sienne. Utiliser les chiens rajoutait non seulement une dimension dramatique à notre petite mise en scène, mais elle permettrait également d’augmenter le nombre de preuves que nous donnerions à la garde. Oh, je ne pouvais déjà plus attendre de voir cette pièce prendre vie. Il y avait encore beaucoup de choses à discuter.
Les épices sont une mauvaise idée, bien que parfaite pour masquer l’odeur, en remplir un tonneau, même un petit serait hors de prix. Même un riche noble comme le comte ne se ferait pas pareille folie. Le risque d’être volé sans qu’on le remarque est bien trop grand. Le poisson semble une meilleure idée. Nous sommes au Grand-port après tout. Il va cependant falloir modifier la marchandise pour leur faire croire qu’au moins deux tonneaux sont avariés et donc infiltrer l’organisme marchand. Obsidian, cette dernière mission vous intéresse ? Je vous paierais un supplément bien entendu. Une fois cela fait, vous réceptionnerez la marchandise et la ferez placer dans la pièce prévue.
Je réfléchis encore un instant avant de reprendre la parole :
Votre idée avec sa femme est … excellente. Un public supplémentaire sera parfait pour ce que nous voulons faire. Rajouter des dominos n’est jamais une mauvaise chose et quand tout s’effondrera, sa chute n’en sera que plus grande.
Je marmonnai un instant dans ma barbe à quel point cette idée me plaisait et Obsidian pourrait sûrement remarquer qu’il avait touché juste. Je remerciai le comte de me l’avoir envoyé. Son recrutement était encore dépendant de la réussite de cette mission, mais la voie lui était désormais grande ouverte.
Et votre idée avec les chiens … ça me plaît beaucoup … vous pensez pouvoir leur donner un ou deux os sans qu’on ne le remarque avant le jour J ? Je commence déjà à imaginer une bonne façon d’utiliser cela à notre avantage. Hum …
Je me retournai vers mon cambrioleur pour lui donner de nouvelles consignes. Je me penchai à son oreille pour lui murmurer deux-trois mots sans qu’Obsidian nous entendent. Il hocha la tête pour confirmer qu’il suivrait mes instructions et j’adressai un clin d’œil à mon mercenaire.
Il faut bien que je vous garde un peu de surprise n’est-ce pas ?
Un sourire machiavélique accompagna cette déclaration, puis je repliai le plan et m’adressais à mes comparses.
Le plan est donc prêt. Nous opérerons dans 6 jours. Obsidian, je compte sur vous pour que notre cible contacte Oswald d’ici là. Je ferai en sorte que la rencontre se fasse à l’heure prévue.
Je leur serrai la main et nous partîmes préparer cette prolifique journée …
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La voiture s’arrêta devant l’immense portail de la demeure du comte. Je réglai les derniers détails de l’opération avec ma doublure. Il serait mon Oswald fantoche, hors de question de faire capoter l’opération parce quelqu’un me voyait comme un enfant parmi la maisonnée. De plus, c’était une sécurité supplémentaire cas où le comte fasse quelque chose de profondément stupide. Je sortis en premier appréciant le soleil sur ma peau. Une magnifique journée pour détruire une vie. Oswald me suivit sans dire un mot et j’allais moi-même nous annoncer à la porte. On nous conduit presque immédiatement jusqu’au hall d’entrée. Le comte n’en pouvait plus d’attendre on dirait. C’était compréhensible, j’avais joué au chat avec ses tentatives pour me contacter afin de laisser le temps à mes hommes de faire leur travail, mais me voilà devant sa porte aujourd’hui. Derrière cette porte, il devait jubiler, mais c’était moi qui jubilerais à la fin.
Par la fenêtre, je vis le regard d’Obsidian nous observer derrière un rideau. Je hochai la tête dans sa direction et me concentrai sur celui qui vint nous accueillir. Les dés étaient jetés, en avant.
Obsidian De YllorCitoyen
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[METIER]Il ne fallait pas réveiller le fenrir endormi.
Oswald feat. Obsidian
Oswald feat. Obsidian
Installé contre l’encadrement de l’immense fenêtre, tu avais tout le loisir d’admirer le domaine de ce cher comte Hensworth qui il fallait l’avouer était immense et parfaitement entretenu par la femme de celui-ci. Le bureau, désormais bien familier, donnait sur l’entrée principale et possédait certainement une des plus belles vues du manoir. Celui-ci tenait d’ailleurs plus d’un petit château avec sa taille imposante et sa structure assez particulière. Ton regard se perdit un instant vers l’océan qui était à peine remué par quelques ondulations et dont les teintes turquoises ressortaient encore plus grâce au ciel qui était parfaitement dégagé de tout nuage. Au loin, tu pouvais aussi voir Grand Port avec ses navires et ses bâtiments presque aussi grands qu’à la capitale. Ce n’était pas la seconde plus grande ville d’Aryon pour rien. Un paysage splendide et qui ne faisait qu’augmenter un peu plus le prix de la baraque.
” Aah ! Je n’en peux plus d’attendre mon cher Obsidian ! Dire qu’il a reporté plusieurs fois cette rencontre, c’est inadmissible !” Se plaignait ton “client” en se dandinant dans son fauteuil dont le tissu était toujours aussi vert et mal assorti avec le reste de la pièce pourtant luxueuse et bien décorée. Les pieds grincèrent dangereusement alors qu’il se penchait en avant posant ses doigts boudinés sur la surface lisse de son étude. Il attrapa une petite tartelette qui trônait jusqu’à maintenant sur un présentoir à mignardise qui semblait être en argent. Tu profitas d’être dans son dos pour lever les yeux au ciel, fatiguée de l’attitude de cet idiot amoureux des chiens. Tu aurais d’ailleurs dû ramener de la mort aux rats pour achever son bulldog agressif... Ou alors tu allais lui laisser faire connaissance avec ta jolie petite Raüs, la vipère qui t’accompagnait depuis bien longtemps maintenant. “ Calmez-vous monsieur le comte, vous savez qu’il ne serait que trop content de vous voir si énerver par son comportement. Ne lui laissez-pas ce plaisir !” Soufflas-tu de ta voix suave en tentant d’apaiser pour l’une des dernières fois le noble capricieux.
Tu avais parfaitement conscience que Cloverfield -à travers Johana Doe- avait fait exprès de retarder cette rencontre pour te laisser le temps de mettre en place le piège avec l’autre mercenaire. Quelque-chose que tu ne pouvais qu’apprécier car cela t’avait permis d’avoir assez de temps pour faire venir les corps des enfants dans des tonneaux de poissons, mais aussi d’assurer tes arrières si cette histoire finissait mal pour une raison ou une autre. Tu n’avais pas encore tout à fait confiance en Johana, même si tu avais appris à apprécier son efficacité. Tu étais parfaitement calme, tu savais que tu avais tout fait pour que tout se déroule parfaitement. Les corps étaient en place depuis deux jours sans que personne ne se doute de rien. Tu avais “généreusement” payé un de tes “amis” pour t’aider à préparer les corps sans lui dire sur ce que tu comptais en faire –et il n’avait posé aucune question... Et tu avais “confiance” en lui pour qu’il n’aille pas voir la garde ou n’importe qui. Tu avais aussi éliminé ce pauvre garçon qui avait pensé faire une bonne affaire en t’aidant à avoir accès à l’entrepôt où se trouvait la marchandise du comte. Il avait connu un tragique accident de cheval selon les rumeurs, une mauvaise chute sur la tête. Un vrai malheur, lui qui était encore si jeune.
Le matin même, tu avais déposé quelques os déjà rongés dans la cage des chiens de chasse adorés d’Hensworth. Les bêtes seraient sûrement éliminées par la garde en les découvrant. Ils n’allaient pas laisser ces chiens en liberté s’ils avaient goûté à la chair humaine. Ça serait prendre un trop grand risque. Un petit sourire sadique se forma sur tes lèvres, que tu dissimulas bien vite derrière ta main gantée. L’autre idiot allait sûrement pleurer pour ses chiens... et pour tout le reste aussi. Tu étais si impatient. C’est un mouvement sur la route parfaitement pavée menant à la grandiose demeure qui attira à nouveau ton attention. Une voiture approchait lentement de l’immense portail ouvragé, celui-ci s’ouvrit pour laisser passer la calèche avant de se refermer derrière elle, comme elle avait fait tantôt pour les invités de la maîtresse des lieux. Ton véritable client était enfin là et le spectacle allait donc bientôt commencer. Raüs n’allait pas tarder à agir maintenant qu’elle aurait “senti” l’arrivée de mademoiselle Doe et elle guiderait les serpents que tu avais “convaincu” de participer en échange d’un bon repas. Ces petits reptiles étaient si corruptibles quand on pouvait communiquer avec eux.
D’ici quelques minutes une dizaine de vipères, couleuvres et autres se dirigeraient vers la partie du jardin où Lady Hensworth recevait ses amies provoquant une panique monstre qui occuperait tous les employés de la maison. Tu avais pu jeter un œil à l’emplacement dans la journée et tu savais que la majorité de tes petits amis à écaille arriveraient à s’en sortir grâce aux buissons et aux arbustes dans le jardin en plus des parterres fleuris... Dans le pire des cas ils pourraient toujours fuir vers les rochers qui se trouvaient en contrebas, au niveau de la petite plage. “Cloverfield est arrivé.” Déclaras-tu, après avoir échangé un bref hochement de tête avec Doe. Tu quittas la fenêtre pour te rapprocher de l’homme bedonnant. Celui-ci n’avait pas fait très attention, et avait eu le malheur de t’inviter à rester chez lui ces derniers jours –un véritable honneur d’après ses dires et un enfer selon les tiens- et tu en avais profité pour effacer ton nom du moindre document où il avait pu être apposé. Tu ne voulais pas être assimilé à ses fausses accusations. Et tu avais juste veillé à ce qu’il ne le remarque pas, le temps de voir arriver Oswald et sa suite. Ce qui avait été facile, plus que l’homme n’avait fait que se goinfrer et s’impatienter.
Des bruits de pas ne tardèrent pas à se faire entendre en provenance du couloir. Quelqu'un toqua à la porte, avant de l’ouvrir avec l’autorisation de votre future victime. En plus du majordome qui avait dû les guider, il n’y avait que deux personnes : Johana Doe... et un homme qui devait être ce fameux Oswald Cloverfield que tu n’avais jamais vu. Il n’était pas tout à fait comme tu l’avais imaginé. C’était légèrement décevant. Ta cliente avait l’air bien plus noble que lui rien qu’avec son attitude... mais peut-être que ce n’était qu’un piège ? Un masque et un rôle que jouerait Oswald, ça ne serait pas si étonnant. Tu voyais mal une femme comme Johana travailler avec quelqu’un d’incompétent ou d’idiot. Sauf pour le manipuler peut-être, mais tu te souvenais des “louanges” qu’elle avait faîte par rapport à la famille Cloverfield, tu penchais donc pour la première solution: il cachait bien son jeu.
“Ah vous voilà enfin, ce n’est pas trop tôt !” Déclaras Hensworth, son regard brillant d’une lueur vicieuse tout en souriant. ”Installez-vous Oswald !” Il regarda à peine Johana... Sûrement car c’était une femme et que pour lui, elle ne faisait qu’accompagner l’homme qui l’intéressait vraiment. ”Nous devons parler de beaucoup de choses !” Son ton laissait entendre sa jubilation à l’idée de soumettre cette famille qu’il détestait tant. Il tourna un instant ses yeux porcins vers son majordome, lui faisant signe de refermer les portes derrière lui. Avant même qu’il ne le demande, tu apportas les faux documents accusant Oswald de bien des crimes et les posas en face de l’amoureux des chiens. Puis, tu repris ta place derrière le fauteuil, comme un fidèle “serviteur”, rôle que tu devais jouer à la demande du noble.
Défi rp Arktigor: 300 mots description de lieu
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Hensworth vivait dans l’opulence. La simple contemplation de son hall d’entrée en disait long sur la grandeur de sa fortune. Boiseries décorées, tapisseries, dorures … tout était fait pour en mettre plein la vue. Il faut avouer que jeter un œil à l’architecture était une activité bien plus plaisante que de regarder son propriétaire. Un tas de boue informe, voilà ce que je voyais en lui. Je me tenais à l’écart laissant mon faux Oswald se faire accueillir par le personnel. Discrètement, je fis un petit tour du propriétaire, l’air de rien, laissant traîner mes oreilles et mes yeux dans tous les coins qu’il m’était possible d’atteindre. Oswald suivit le majordome jusqu’au bureau, mais je restai un petit peu plus longtemps en bas, demandant aux serviteurs s’ils avaient des herbes pour soulager les terribles douleurs articulatoires de mon maître. Cette petite demande me permit d’accéder aux cuisines et de là, je pouvais admirer la petite fête organisée par la maîtresse des lieux. Les invités n’étaient pas nombreux, mais deux d’entre eux attirèrent mon regard. Je les avais déjà vus et leur présence ici n’augurait rien de bon.
Je gravis les marches en compagnie d’un serviteur portant le plateau de thé qu’il avait préparé pour « Oswald ». Nous frappâmes à la porte et entrâmes avec l’accord du gros lourdaud. Comme prévu, ma doublure se décomposait littéralement devant son opposant à mesure que les preuves s’amoncelaient sur la table, mais lorsque je regardai mon adversaire dans les lieux, je lus plus que de la jubilation. Je déposai mon thé sur la table, servant une tasse à mon soi-disant maître, avant de me pencher à son oreille pour lui susurrer quelques mots en privé.
Qu’est-ce donc que ces manières ! Je ne tolérerai pas que vous vous fassiez des messes-basses sous mon toit.
Je le regardai un instant avant de m’incliner légèrement.
Veuillez me pardonner, j’expliquais seulement à mon maître les différents ingrédients de son thé, je ne voulais pas vous interrompre. Nous devrions peut-être vous laisser en discuter en privé, l’affaire semble importante.
Je fis un signe de tête envers Obsidian qui se tenait derrière lui. L’homme réfléchi un instant comme si j’avais perturbé quelque chose, mais il accéda à ma requête.
Vous avez raison, les larbins n’ont rien à faire ici. Obsidian aller donc voir si ma femme pourrait avoir besoin de vos services. Son goûter semble battre son plein.
Il le chassa d’un geste de la main et mon regard indiqua au mercenaire qu’il ferait mieux de ne pas protester. Je lui ouvris la porte et nous sortîmes immédiatement, laissant mon double se faire harceler par Hensworth. À peine fûmes-nous sortis que j’entraînai Obsidian dans la première pièce vide que je pus trouver et claquai la porte derrière lui. Je me tournai vers lui, l’air grave. Une seule phrase sortit de ma bouche, mais elle voulait tout dire.
Il nous a grillé.
Les deux hauts gradés de la garde qui prenait le thé en bas en étaient la preuve, ainsi que la disparition des deux tonneaux contenant notre marchandise spéciale.
Il n’était pas si stupide finalement, je crains qu’il ait vite compris que vous étiez un agent double, mais quand a-t-il compris ? Hum, il faut supposer qu’il est au courant depuis le début … ce qui veut dire que toute l’opération est un échec …
Je frappai le mur avec mon poing dans une ultime tentative pour évacuer la rage qui montait dans ma poitrine.
Il sait que les preuves sont fausses et on peut supposer qu’il a fait disparaître celles que nous avions dissimulées à son encontre. Mais alors, pourquoi jouer notre jeu …
Je réfléchissais à toute vitesse, essayant d’anticiper tous les plans auxquels il aurait pu avoir pensé. Pour dire la vérité, j’en oubliais complètement Obsidian, il n’était qu’un interlocuteur pour exprimer mes pensées.
Les deux corps qui ont disparu … les deux gardes présents aux goûters de sa femme incognito … Il avait besoin de notre présence ici, ce qui implique que nous devions être présents pour qu’il agisse …
Je me frottai le menton, me maudissant de ne pas réussir à aller plus loin. J’avais été trop confiant, ne croyant pas mon adversaire capable d’un tel coup. Alors que je savais pertinemment que mercenaire était autant une source d’information qu’un cheval de trois, qu’il en soit conscient ou non. Une fois que vous saviez qu’il jouait double jeu, vous pouviez l’utiliser encore plus efficacement que s’il travaillait véritablement pour vous. Mon visage se figea, tandis qu’une idée me venait à l’esprit.
Ou alors, il voulait que nous soyons ailleurs … Le fils de pute !
J’avais marmonné jusqu’alors, mais ma voix venait de soudain remonter en puissance. J’avais enfin compris e qu’il essayait de faire. Il nous retenait ici, pendant que ses hommes apportaient les corps que nous avions nous-mêmes livrés à un autre endroit. Les gardes étaient déjà présents pour nous interpeller, ils n’attendaient plus que le signal pour enclencher le processus.
Il va nous faire le même coup avec nos propres armes cet enfoiré.
Je me retournai vers Obsidian que j’avais totalement ignoré jusqu’à maintenant.
Changement de plan, l’attaque de vipère, faite en sorte qu’elle fasse des blessées et notamment les deux hommes habillés en blanc. Ils doivent être incapables de nous gêner. Ensuite, vous exfiltrerez Oswald discrètement. Aucun mort ne sera autorisé, c’est compris ? Un seul cadavre et nous serons tous perdants.
Je regardai la voiture par la fenêtre.
Je vais retrouver notre cambrioleur, j’ai besoin de ses lumières pour connaître la cible de l’attaque. Quoi que vous fassiez, ne vous faites pas prendre où ils déclencheront tout prématurément.
Je me dirigeai vers la porte pour courir à l’extérieur, le temps était compté et je devais me hâter pour dévier la roue du destin qui menaçait de tous nous écraser. Si on survit à ça, Obsidian, je ferai de toi un homme riche.
Je gravis les marches en compagnie d’un serviteur portant le plateau de thé qu’il avait préparé pour « Oswald ». Nous frappâmes à la porte et entrâmes avec l’accord du gros lourdaud. Comme prévu, ma doublure se décomposait littéralement devant son opposant à mesure que les preuves s’amoncelaient sur la table, mais lorsque je regardai mon adversaire dans les lieux, je lus plus que de la jubilation. Je déposai mon thé sur la table, servant une tasse à mon soi-disant maître, avant de me pencher à son oreille pour lui susurrer quelques mots en privé.
Qu’est-ce donc que ces manières ! Je ne tolérerai pas que vous vous fassiez des messes-basses sous mon toit.
Je le regardai un instant avant de m’incliner légèrement.
Veuillez me pardonner, j’expliquais seulement à mon maître les différents ingrédients de son thé, je ne voulais pas vous interrompre. Nous devrions peut-être vous laisser en discuter en privé, l’affaire semble importante.
Je fis un signe de tête envers Obsidian qui se tenait derrière lui. L’homme réfléchi un instant comme si j’avais perturbé quelque chose, mais il accéda à ma requête.
Vous avez raison, les larbins n’ont rien à faire ici. Obsidian aller donc voir si ma femme pourrait avoir besoin de vos services. Son goûter semble battre son plein.
Il le chassa d’un geste de la main et mon regard indiqua au mercenaire qu’il ferait mieux de ne pas protester. Je lui ouvris la porte et nous sortîmes immédiatement, laissant mon double se faire harceler par Hensworth. À peine fûmes-nous sortis que j’entraînai Obsidian dans la première pièce vide que je pus trouver et claquai la porte derrière lui. Je me tournai vers lui, l’air grave. Une seule phrase sortit de ma bouche, mais elle voulait tout dire.
Il nous a grillé.
Les deux hauts gradés de la garde qui prenait le thé en bas en étaient la preuve, ainsi que la disparition des deux tonneaux contenant notre marchandise spéciale.
Il n’était pas si stupide finalement, je crains qu’il ait vite compris que vous étiez un agent double, mais quand a-t-il compris ? Hum, il faut supposer qu’il est au courant depuis le début … ce qui veut dire que toute l’opération est un échec …
Je frappai le mur avec mon poing dans une ultime tentative pour évacuer la rage qui montait dans ma poitrine.
Il sait que les preuves sont fausses et on peut supposer qu’il a fait disparaître celles que nous avions dissimulées à son encontre. Mais alors, pourquoi jouer notre jeu …
Je réfléchissais à toute vitesse, essayant d’anticiper tous les plans auxquels il aurait pu avoir pensé. Pour dire la vérité, j’en oubliais complètement Obsidian, il n’était qu’un interlocuteur pour exprimer mes pensées.
Les deux corps qui ont disparu … les deux gardes présents aux goûters de sa femme incognito … Il avait besoin de notre présence ici, ce qui implique que nous devions être présents pour qu’il agisse …
Je me frottai le menton, me maudissant de ne pas réussir à aller plus loin. J’avais été trop confiant, ne croyant pas mon adversaire capable d’un tel coup. Alors que je savais pertinemment que mercenaire était autant une source d’information qu’un cheval de trois, qu’il en soit conscient ou non. Une fois que vous saviez qu’il jouait double jeu, vous pouviez l’utiliser encore plus efficacement que s’il travaillait véritablement pour vous. Mon visage se figea, tandis qu’une idée me venait à l’esprit.
Ou alors, il voulait que nous soyons ailleurs … Le fils de pute !
J’avais marmonné jusqu’alors, mais ma voix venait de soudain remonter en puissance. J’avais enfin compris e qu’il essayait de faire. Il nous retenait ici, pendant que ses hommes apportaient les corps que nous avions nous-mêmes livrés à un autre endroit. Les gardes étaient déjà présents pour nous interpeller, ils n’attendaient plus que le signal pour enclencher le processus.
Il va nous faire le même coup avec nos propres armes cet enfoiré.
Je me retournai vers Obsidian que j’avais totalement ignoré jusqu’à maintenant.
Changement de plan, l’attaque de vipère, faite en sorte qu’elle fasse des blessées et notamment les deux hommes habillés en blanc. Ils doivent être incapables de nous gêner. Ensuite, vous exfiltrerez Oswald discrètement. Aucun mort ne sera autorisé, c’est compris ? Un seul cadavre et nous serons tous perdants.
Je regardai la voiture par la fenêtre.
Je vais retrouver notre cambrioleur, j’ai besoin de ses lumières pour connaître la cible de l’attaque. Quoi que vous fassiez, ne vous faites pas prendre où ils déclencheront tout prématurément.
Je me dirigeai vers la porte pour courir à l’extérieur, le temps était compté et je devais me hâter pour dévier la roue du destin qui menaçait de tous nous écraser. Si on survit à ça, Obsidian, je ferai de toi un homme riche.
Obsidian De YllorCitoyen
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Il ne fallait pas réveiller le fenrir endormi.
Oswald & Obsidian
Un léger brouhaha provenait du jardin alors que le goûter semblait battre son plein. Pour l’instant, les deux personnes repérées par Johana n’avaient pas bougé, discutant avec les autres invités présents. D’ici, tout semblait paisible et la majorité ne devait même pas se douter une seule seconde de ce qui se tramait ici. Heureusement, que la partenaire d’Oswald avait reconnu les deux gardes infiltrés, vous aviez ainsi une chance de réchapper au piège qui vous avait été tendu. Bien que tu n’arrivais pas à croire que l’autre gros imbécile avait su mettre un tel plan en place. Comment avait-il réussi à te tromper si longtemps ? Quelque chose clochait dans cette histoire... Il devait y avoir un traître parmi vous, ça ne pouvait pas provenir de toi. Les seules connaissances que tu avais pu impliquer pour de minuscules détails n’avaient pas connaissance de ta mission. Alors qui ? Tes doutes se portaient forcément sur l’autre mercenaire que tu avais rencontré lors de votre dernière entrevue. C’était le candidat le plus suspect... Sauf si Johana Doe était impliqué, mais tu ne croyais pas à cette option.
Raüs siffla doucement dans ton oreille, tu l’avais récupéré quelques instants plus tôt. Tu ne voulais pas la laisser ici et les autres serpents seraient bien assez nombreux pour foutre le bordel avec les indications que tu avais donné. Il y aurait sûrement des pertes chez tes amis à écailles, mais au moins ta vieille compagne était à tes côtés pour assurer tes arrières. Tu cherchais désormais un moyen de déclencher un petit incendie ou une autre diversion avant d’aller récupérer Oswald. Tu te dirigeais donc vers les cuisines, quand une silhouette longiligne se dressa sur ta route alors que tu n’avais croisé personne jusque-là. Après tout, tu t’étais assuré que la majorité des employés seraient auprès des convives et l’hôte de l’évènement. Ce n’était pas une des bonnes bien trop occupée, ni une demoiselle perdue qui se trouvait devant toi, mais la femme du conte.
Bien au centre de l’allée, elle se tenait droite, un sourire amusé aux lèvres alors que son regard vide jusqu’à maintenant brillait désormais d’une lueur vicieuse.
”Et bien qui voilà... Le joli mercenaire aux bottes de ce cher Cloverfield.”
Déclara-t-elle d’une voix claire, en se rapprochant de toi d’une démarche élégante qu’on ne retrouvait que chez les personnes ayant reçu une éducation stricte comme dirait ton père.
”Si seulement mon mari l'avait su, il aurait été horriblement déçu. Il ne jurait que par votre nom ces derniers temps. Un véritable exploit je dois l’avouer, il détestait tellement les gens du commun normalement... J’ai même cru que ce gros porc était tombé amoureux de vous pour dire.” Lâcha-t-elle dans un petit rire en s’arrêtant devant toi alors que tu étais figé par les mots qu’elle prononçait. Hensworth ne savait rien ? Voyant la surprise dans ton regard, elle poussa un petit soupir avant de rire à nouveau, plus ouvertement encore. “Oh, vos petits amis et vous pensiez qu’il avait su voir à travers vos manigances ? Ce n’est qu’un bon à rien, juste chanceux... Du moins jusqu’à maintenant puisque j’étais derrière lui à tirer les ficelles. “ Ses yeux noisette se tournèrent vers l’extérieur avant de revenir vers toi. ”Jusqu’à maintenant ?” Répétas-tu bêtement alors que tu commençais à craindre la réponse.
”Oh, j’essaie de m’habituer à parler au passé de lui... Après tout il sera mort d’ici quelques minutes des mains d’Oswald ou des vôtres. Dans tous les cas Sir Cloverfield portera le chapeau alors que je ne serai que la riche veuve éplorée de cet incapable. Il faudra d’ailleurs que je remercie Oswald de m’avoir offert cette occasion de me débarrasser de cet idiot tout en éliminant une famille rivale. Il est le coupable idéal, après tout mon mari allait dévoiler ses affreux crimes... ” Elle s’arrêta quelques secondes, posant sa main compatissante sur ton épaule. ”Mais vous, vous pouvez encore fuir. Promis, je ne chercherai pas à vous rattraper si vous partez dès maintenant sans vous retourner. Je pourrai même engager vos services si l’occasion se présente.” Ajouta-t-elle d’une voix douce, avant de s’éloigner en direction du jardin, maintenant qu’elle avait fini son petit discours de grande méchante comme dans les romans de cape et d’épée. L’offre était tentante, non ? Fuir... Tu restas quelques secondes sans bouger. Si tu partais sans te retourner, les deux gardes ne mettraient pas la main sur toi. Pas tout de suite.
Puis, tu repensas à cette offre faite par Johana Doe, ses informations et ses relations. Tu en avais besoin... et tu n’aimerais pas l’avoir sur le dos pour l’avoir trahi. Tu poussas un petit soupir et au lieu de te diriger vers la sortie comme elle l’avait suggéré, tu fonças vers le bâtiment principal alors qu’au loin les invités se mettaient à crier suite à l’assaut des vipères.
Ton cœur tambourinait dans ta poitrine alors que tu courais dans les couloirs du gigantesque du manoir d’Hensworth. Jamais le domaine de ton “client” t’avait paru aussi grand alors que tu cherchais à atteindre le bureau où tu avais laissé les deux nobles ensembles. Tournant à droite, tu grimpas quatre à quatre les escaliers menant au second étage de l’aile principale. Tu y étais presque ! Tu portas ta main sur le pommeau de ta dague-retour pour te tenir prêt à l’utiliser quand des cris résonnèrent dans l’interminable corridor. Un féminin et plusieurs masculins. Tu accéléras la cadence alors qu’une plainte douloureuse se fit entendre. Vite ! Tu priais tous les dieux d’arriver à temps pour intervenir et changer la donne.
Et enfin ta main se posa sur la fameuse porte que tu ouvris à la volée, juste à temps pour l’énorme corps de ton ancien commanditaire s’écraser au sol la gorge tranchée. A ses côtés se tenait le corps immobile du majordome qui semblait lui aussi avoir perdu la vie. Il ne restait que trois personnes encore debout, Oswald, une employée de maison blessée et l’homme qui avait été engagé par la maîtresse de maison. D’un pas rapide tu te plaças devant l’autre noble pour le protéger et lanças ton arme de jet sur l’autre mercenaire qui évita de justesse le coup avant de sauter par la fenêtre. Tu aurais aimé le poursuivre, mais déjà tu entendais des pas précipités se diriger par ici. Tu pris tout de même une seconde pour vérifier le pouls d’Hensworth, mais rien... Il était mort.
”Et merde ! Juras-tu en te tournant vers l’aristocrate et la demoiselle qui pissait le sang. Tu devais les emmener. Tous les deux. La femme pourrait servir de témoin... et si elle ne voulait pas causer tu trouverais tout de même un moyen de la faire parler. ”Suivez-moi si vous voulez pas crever ici !” Ordonnas tu à “commanditaire” tout en attrapant le bras de la bonne. Ce n’était pas le moment de prendre des pincettes ou de faire des ronds de jambe.
***
Tu avais réussi à t’échapper avec tes deux boulets aux pieds. Une fois assez éloigné du domaine, tu avais pris quelques secondes pour stopper l’hémorragie de la dénommée “Jeannette”. Il aurait été bête de la perdre maintenant. Tu les avais traînés jusqu’à l’une de tes planques. Elle n’était connue que de toi, ainsi tu pourrais y attendre Johana sans prendre le risque d’être surpris par les gardes. Tu espérais juste que la jeune femme te rejoindrait rapidement quand elle aurait ton message codé.
La femme de H. Nous a piégé. Elle l’a fait éliminer et compte accuser notre client de ce crime et ceux qu’on lui destinait.
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