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Le thon monte [Obsidian]
Ayah StormsongLa Garde
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HRP - Prélude au rp
Il y avait décidément des choses bien étranges qui se passaient dans la ville aquatique.
Au plus profond d’elle-même, Ayah n’avait qu’une seule et unique hâte : quitter ce terrible endroit qui la mettait si mal à l’aise et revenir au plus vite à la terre ferme.
N’importe où ferait l’affaire ! Pourvu que le ciel soit constitué d’air et non d’une imposante masse d’eau.
Néanmoins, la guérisseuse ne pouvait résolument pas se résoudre à prendre congé sans chercher à en savoir davantage sur ce qui venait de lui arriver. Il s’était passé tellement de choses le temps d’une chute en parachute.
Enfin… Une chute sans le parachute. Ce qui ressemblait à… Une tentative d’homicide ? Oui, ça y ressemblait pas mal !
Jetée contre son gré dans le vide, elle ne devait son salut qu’à un partenaire d’infortune qui s’était, lui, gaiement lancé à l’assaut du précipice. Fort heureusement pour eux deux, il avait eu la chance d’être affublé d’un parachute parfaitement fonctionnel.
La soldate considéra pensivement le jeune homme en question. C’était une personne d’assez grande taille, plutôt élancée, arborant une coupe de cheveux assez singulière : coupé court à certains endroits mais laissant une longue mèche à l’arrière du crâne. Des cheveux de jais soulignés par les deux ambres froids qui lui tenaient lieu de regard : un regard perçant et un peu intimidant il faut dire.
« Obsidian, vous pouvez m’appeler Obsidian et je suis bien humain. »
Obsidian, puisqu’il s’était présenté ainsi, paraissait avoir changé du tout au tout depuis qu’il avait touché terre. Et ce n’était pas le seul d’ailleurs… Quelque chose de bizarre avait embrumé leur esprit : tous les deux avaient été persuadés d’être des rexus dans une espèce de crise euphorique tout à fait inattendue…
Ayah ne conservait que très peu de souvenirs de ce qui s’était passé avant qu’elle ne s’élance dans ce saut en parachute… Elle en était persuadée, quelque chose clochait.
Se pourrait-il qu’elle ait été droguée à son insu ?
Et qu’en est-il d’Obsidian ? Lui aussi semblait avoir été frappé du même mal…
En tout cas, son compagnon de circonstances semblait à nouveau lui-même et cela faciliterait la communication. Il y avait quelque chose d’un peu faux dans l’expression d’affabilité qui barrait son visage sous la forme d’un léger sourire, mais pour le moment cela ne la dérangeait pas plus que ça, c’était peut-être une simple impression après tout.
* Pas de jugement hâtif… Il est peut-être encore un peu perturbé par la drogue. *
Le changement était assez flagrant, mais elle était toujours marquée par l’espèce d’enthousiasme communicatif qu’il manifestait quand il était encore sous l’effet du charme.
En tous cas, il ne devrait plus y avoir de malentendus incohérent entre eux à base d’accusation mutuelle d’être des humains.
Elle se contenta donc de lui rendre un sourire sincère :
« Contente que vous soyez revenu à vous, Obsidian. Je ne sais pas ce qui nous a mis tous deux dans cet état, mais je n’aime pas ça. » Lui répondit-elle avec bienveillance, mais quelque peu perturbée par toute cette histoire.
Perplexe, la soignante se tenait le menton en levant les yeux vers la coupole de saphir, qui dominait de toute sa hauteur la cité aquatique.
La vision était objectivement magnifique… Si seulement il n’y avait pas cette immensité océanique en fond.
* Comment ai-je atterri ici ? C’est vraiment étrange… Mes souvenirs sont tellement flous… * Pensa-t-elle, fronçant légèrement les sourcils, ne comprenant pas trop ce qu’il se tramait.
Elle détestait se sentir aussi impuissante, elle détestait cet endroit, mais elle comptait bien mettre tout ça au clair.
Après tout, d’autres personnes pourraient-elles être victimes de ce qu’elle avait vécu.
Et la fin pourrait ne pas être aussi heureuse.
« Hmm… On devrait remonter là-haut et tirer tout ça au clair. Qui que soient ces gens ils ne s’en sortiront pas aussi facilement ! Enfin… Moi en tout cas j’y retourne, mais vous êtes libre de ne pas me suivre si vous préférez en rester là. » Fit-elle, déterminée, en reportant son attention sur le jeune homme qui ne se prenait plus pour un rexus.
Celui-ci était encore relié à son parachute par le biais d’un harnais solidement harnaché. Il pourrait éventuellement s’en défaire seul, mais ce ne serait pas tâche aisée.
Et d’ailleurs, que faire de ce parachute ?
Ces drôles de loustics étaient-ils si riches pour abandonner un harnais à chaque mauvaise farce qu’ils faisaient ?
Ce n’était pas le fleuron de la technologie ou un appareil constitué de matériaux chers, mais ça restait un équipement qui devait représenter un certain coût.
« Ah ! Attendez, je vais vous aider à retirer le harnais. Je ne sais pas trop comment ça fonctionne mais il a l’air plutôt solidement attaché à vous. »
Elle passa sur son côté droit et entreprenait calmement et méthodiquement de desserrer un lien qui passait sous son aisselle quand une voix les interpella.
« Eh ! Vous deux-là ! »
Ayah leva un regard interrogateur vers le propriétaire de cette voix, c’était un homme de taille moyenne, tout à fait quelconque, qui se dirigeait vers eux au pas de course.
Il s’agissait d’un adulte manifestement d’une trentaine d’années, qui ne paraissait pas particulièrement ravi de la situation.
Il les rejoignit en trottinant et s’arrêta à quelques mètres d’eux, essoufflé : il avait l’air d’avoir bien couru pour les rejoindre, mais une sorte de soulagement mêlée d’agacement se dégageait de son attitude.
« Vous vous êtes beaucoup décalé de la piste d’atterrissage prévue ! N’avez-vous donc pas écouté les instructions ? On ne vous a pas expliqué comment diriger le parachute ? » Lança-t-il en un souffle avant de poser ses mains sur ses genoux, reprenant sa respiration.
« Des instructions ? Eh bien… On ne nous en a pas vraiment donné… » Intervint-elle avec une certaine douceur, ne sachant pas vraiment quoi penser du nouveau venu.
La jeune femme le considérait avec méfiance, il avait tout de même un sacré culot de se présenter à eux en leur reprochant de ne pas avoir suivi des pseudos-explications sur le fonctionnement des parachutes.
« Ouais. Vous m’en direz tant. Je veux bien que vous recherchiez le grand frisson, hein ! Mais tout de même. Vous auriez pu ouvrir votre parachute ! Ne me dites pas que ça non plus on ne vous l’a pas expliqué ! »
« En fait nous… » Commença-t-elle, mal assurée, avant d’être coupée tout à fait grossièrement dans son élan.
L’autre balaya d’un revers de main ses paroles et planta ses poings sur ses hanches :
« Ou un bon prétexte pour vous rapprocher l’un de l’autre. Ce n’est pas mon problème ! On ne rigole pas avec la sécurité ! Un parachute pour deux ce n’était clairement pas le bon plan ! Ce n’est pas étudié pour ce genre de bêtises, m’voyez. »
L’incrédulité était très lisible sur le visage de la soldate quand elle échangea un regard surpris avec Obsidian. Est-ce que ce type se payait leur tête ?
Il la rabrouait comme s’il s‘agissait d’une enfant un peu trop distraite.
Heureusement, La guérisseuse avait beaucoup de patience et ne broncha pas quand l’inconnu l’interrompit. Elle aurait pu lui rappeler son statut de membre de la garde pour calmer un peu le jeu, mais elle préféra s’abstenir et écouter tranquillement ce qu’il avait à dire.
« Bon, toujours est-il, les équipements ne sont pas compris dans le prix du saut, on ne fait que vous les prêter. Je dois donc les récupérer. Vous permettez ? »
Plus il parlait, et plus elle se questionnait sur l’apparente bonne foi de ce type. C’était à ne rien y comprendre, il n’était vraiment pas au courant de ce qui était arrivé ?
Elle ne se souvenait pas vraiment de ce qui l’avait amenée au sommet de la coupole de saphir et cela ne l’aidait pas vraiment à comprendre la situation.
« LES parachutes ? Désolée mais... Nous n’en avons eu qu’un seul… » Répondit-elle calmement après une petite hésitation.
Son interlocuteur poussa une sorte de soupir d’agacement en s’approchant d’elle pour observer son harnais, elle faisait une tête de plus que lui :
« Hmph… Les touristes… » Marmonna-t-il en faisant mine de débarrasser la médecin de son harnais.
* C’est quoi cette histoire ? Il n’est réellement pas impliqué ? * Se disait-elle, un peu perdue, en l’observant dubitativement tandis qu’il manipulait l’équipement qu’on lui avait fixé, le laissant faire docilement.
Elle sentit qu’il s’interrompait dans son geste et croisa son regard, il semblait sincèrement perturbé par ce qu’il voyait :
« Heu… Ce n’est pas à nous ça… C’est quoi ce bazar ? » Fit-il, l’air sincèrement surpris, les regardant tour à tour avec une tête de glooby complètement perdu.
Il y avait décidément des choses bien étranges qui se passaient dans la ville aquatique.
Au plus profond d’elle-même, Ayah n’avait qu’une seule et unique hâte : quitter ce terrible endroit qui la mettait si mal à l’aise et revenir au plus vite à la terre ferme.
N’importe où ferait l’affaire ! Pourvu que le ciel soit constitué d’air et non d’une imposante masse d’eau.
Néanmoins, la guérisseuse ne pouvait résolument pas se résoudre à prendre congé sans chercher à en savoir davantage sur ce qui venait de lui arriver. Il s’était passé tellement de choses le temps d’une chute en parachute.
Enfin… Une chute sans le parachute. Ce qui ressemblait à… Une tentative d’homicide ? Oui, ça y ressemblait pas mal !
Jetée contre son gré dans le vide, elle ne devait son salut qu’à un partenaire d’infortune qui s’était, lui, gaiement lancé à l’assaut du précipice. Fort heureusement pour eux deux, il avait eu la chance d’être affublé d’un parachute parfaitement fonctionnel.
La soldate considéra pensivement le jeune homme en question. C’était une personne d’assez grande taille, plutôt élancée, arborant une coupe de cheveux assez singulière : coupé court à certains endroits mais laissant une longue mèche à l’arrière du crâne. Des cheveux de jais soulignés par les deux ambres froids qui lui tenaient lieu de regard : un regard perçant et un peu intimidant il faut dire.
« Obsidian, vous pouvez m’appeler Obsidian et je suis bien humain. »
Obsidian, puisqu’il s’était présenté ainsi, paraissait avoir changé du tout au tout depuis qu’il avait touché terre. Et ce n’était pas le seul d’ailleurs… Quelque chose de bizarre avait embrumé leur esprit : tous les deux avaient été persuadés d’être des rexus dans une espèce de crise euphorique tout à fait inattendue…
Ayah ne conservait que très peu de souvenirs de ce qui s’était passé avant qu’elle ne s’élance dans ce saut en parachute… Elle en était persuadée, quelque chose clochait.
Se pourrait-il qu’elle ait été droguée à son insu ?
Et qu’en est-il d’Obsidian ? Lui aussi semblait avoir été frappé du même mal…
En tout cas, son compagnon de circonstances semblait à nouveau lui-même et cela faciliterait la communication. Il y avait quelque chose d’un peu faux dans l’expression d’affabilité qui barrait son visage sous la forme d’un léger sourire, mais pour le moment cela ne la dérangeait pas plus que ça, c’était peut-être une simple impression après tout.
* Pas de jugement hâtif… Il est peut-être encore un peu perturbé par la drogue. *
Le changement était assez flagrant, mais elle était toujours marquée par l’espèce d’enthousiasme communicatif qu’il manifestait quand il était encore sous l’effet du charme.
En tous cas, il ne devrait plus y avoir de malentendus incohérent entre eux à base d’accusation mutuelle d’être des humains.
Elle se contenta donc de lui rendre un sourire sincère :
« Contente que vous soyez revenu à vous, Obsidian. Je ne sais pas ce qui nous a mis tous deux dans cet état, mais je n’aime pas ça. » Lui répondit-elle avec bienveillance, mais quelque peu perturbée par toute cette histoire.
Perplexe, la soignante se tenait le menton en levant les yeux vers la coupole de saphir, qui dominait de toute sa hauteur la cité aquatique.
La vision était objectivement magnifique… Si seulement il n’y avait pas cette immensité océanique en fond.
* Comment ai-je atterri ici ? C’est vraiment étrange… Mes souvenirs sont tellement flous… * Pensa-t-elle, fronçant légèrement les sourcils, ne comprenant pas trop ce qu’il se tramait.
Elle détestait se sentir aussi impuissante, elle détestait cet endroit, mais elle comptait bien mettre tout ça au clair.
Après tout, d’autres personnes pourraient-elles être victimes de ce qu’elle avait vécu.
Et la fin pourrait ne pas être aussi heureuse.
« Hmm… On devrait remonter là-haut et tirer tout ça au clair. Qui que soient ces gens ils ne s’en sortiront pas aussi facilement ! Enfin… Moi en tout cas j’y retourne, mais vous êtes libre de ne pas me suivre si vous préférez en rester là. » Fit-elle, déterminée, en reportant son attention sur le jeune homme qui ne se prenait plus pour un rexus.
Celui-ci était encore relié à son parachute par le biais d’un harnais solidement harnaché. Il pourrait éventuellement s’en défaire seul, mais ce ne serait pas tâche aisée.
Et d’ailleurs, que faire de ce parachute ?
Ces drôles de loustics étaient-ils si riches pour abandonner un harnais à chaque mauvaise farce qu’ils faisaient ?
Ce n’était pas le fleuron de la technologie ou un appareil constitué de matériaux chers, mais ça restait un équipement qui devait représenter un certain coût.
« Ah ! Attendez, je vais vous aider à retirer le harnais. Je ne sais pas trop comment ça fonctionne mais il a l’air plutôt solidement attaché à vous. »
Elle passa sur son côté droit et entreprenait calmement et méthodiquement de desserrer un lien qui passait sous son aisselle quand une voix les interpella.
« Eh ! Vous deux-là ! »
Ayah leva un regard interrogateur vers le propriétaire de cette voix, c’était un homme de taille moyenne, tout à fait quelconque, qui se dirigeait vers eux au pas de course.
Il s’agissait d’un adulte manifestement d’une trentaine d’années, qui ne paraissait pas particulièrement ravi de la situation.
Il les rejoignit en trottinant et s’arrêta à quelques mètres d’eux, essoufflé : il avait l’air d’avoir bien couru pour les rejoindre, mais une sorte de soulagement mêlée d’agacement se dégageait de son attitude.
« Vous vous êtes beaucoup décalé de la piste d’atterrissage prévue ! N’avez-vous donc pas écouté les instructions ? On ne vous a pas expliqué comment diriger le parachute ? » Lança-t-il en un souffle avant de poser ses mains sur ses genoux, reprenant sa respiration.
« Des instructions ? Eh bien… On ne nous en a pas vraiment donné… » Intervint-elle avec une certaine douceur, ne sachant pas vraiment quoi penser du nouveau venu.
La jeune femme le considérait avec méfiance, il avait tout de même un sacré culot de se présenter à eux en leur reprochant de ne pas avoir suivi des pseudos-explications sur le fonctionnement des parachutes.
« Ouais. Vous m’en direz tant. Je veux bien que vous recherchiez le grand frisson, hein ! Mais tout de même. Vous auriez pu ouvrir votre parachute ! Ne me dites pas que ça non plus on ne vous l’a pas expliqué ! »
« En fait nous… » Commença-t-elle, mal assurée, avant d’être coupée tout à fait grossièrement dans son élan.
L’autre balaya d’un revers de main ses paroles et planta ses poings sur ses hanches :
« Ou un bon prétexte pour vous rapprocher l’un de l’autre. Ce n’est pas mon problème ! On ne rigole pas avec la sécurité ! Un parachute pour deux ce n’était clairement pas le bon plan ! Ce n’est pas étudié pour ce genre de bêtises, m’voyez. »
L’incrédulité était très lisible sur le visage de la soldate quand elle échangea un regard surpris avec Obsidian. Est-ce que ce type se payait leur tête ?
Il la rabrouait comme s’il s‘agissait d’une enfant un peu trop distraite.
Heureusement, La guérisseuse avait beaucoup de patience et ne broncha pas quand l’inconnu l’interrompit. Elle aurait pu lui rappeler son statut de membre de la garde pour calmer un peu le jeu, mais elle préféra s’abstenir et écouter tranquillement ce qu’il avait à dire.
« Bon, toujours est-il, les équipements ne sont pas compris dans le prix du saut, on ne fait que vous les prêter. Je dois donc les récupérer. Vous permettez ? »
Plus il parlait, et plus elle se questionnait sur l’apparente bonne foi de ce type. C’était à ne rien y comprendre, il n’était vraiment pas au courant de ce qui était arrivé ?
Elle ne se souvenait pas vraiment de ce qui l’avait amenée au sommet de la coupole de saphir et cela ne l’aidait pas vraiment à comprendre la situation.
« LES parachutes ? Désolée mais... Nous n’en avons eu qu’un seul… » Répondit-elle calmement après une petite hésitation.
Son interlocuteur poussa une sorte de soupir d’agacement en s’approchant d’elle pour observer son harnais, elle faisait une tête de plus que lui :
« Hmph… Les touristes… » Marmonna-t-il en faisant mine de débarrasser la médecin de son harnais.
* C’est quoi cette histoire ? Il n’est réellement pas impliqué ? * Se disait-elle, un peu perdue, en l’observant dubitativement tandis qu’il manipulait l’équipement qu’on lui avait fixé, le laissant faire docilement.
Elle sentit qu’il s’interrompait dans son geste et croisa son regard, il semblait sincèrement perturbé par ce qu’il voyait :
« Heu… Ce n’est pas à nous ça… C’est quoi ce bazar ? » Fit-il, l’air sincèrement surpris, les regardant tour à tour avec une tête de glooby complètement perdu.
Image de profil : 
Succès : ![Le thon monte [Obsidian] FFXnyYu](https://i.imgur.com/fFXnyYu.png)
Cristaux : 1461MESSAGES : 188COULEUR : #0066ffObsidian De YllorCitoyen
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Le thon monte!
Ayah & Obsidian
Revenu à toi, hein ? Tu avais totalement repris tes esprits quand tes pieds avaient enfin toucher le sol, mais tu ne savais pas encore si ça avait un lien ou si c’était juste une coïncidence. Après tout, tu étais encore sur la “terre ferme” quand les symptômes avaient commencé. Ton regard se posa sur la demoiselle qui avait subi le même sort que toi, qu’est-ce qui avait pu vous mettre dans cet état ? Un don ? Un artefact ? Autre chose ? Il y en avait des tas de possibilités. Dans tous les cas cela avait changé votre propre perception de vous-mêmes, sans modifier votre vision du monde. Tu te souvenais bien d’avoir traité la bleuté d’humaine. Ton attention fut attirée par le harnais dans lequel tu étais toujours empêtré, il y avait aussi cette histoire de parachute... Est-ce que tout était lié ? Tu retins une petite grimace, tu n’aimais vraiment pas l’idée de rester sans savoir ce qu’il t’était arrivée. Et si ça recommençait ? Peut-être que tu n’aurais pas autant de chance la prochaine fois... Sans oublier que la jeune femme avait frôlé la mort avec la mauvaise blague des deux hommes que tu avais rencontré à la coupole.
”Malheureusement, je ne sais pas non plus... Soufflas-tu, visiblement elle semblait partager les mêmes sentiments que toi. Tu hochas doucement la tête en regardant à ton tour le sommet le plus de la ville aquatique. ”J’aimerai aussi m’expliquer avec eux, l’un de nous aurait pu connaître une fin tragique... et ils sont peut-être à l’origine de notre hallucination. “ Et si c’était le cas, tu ne les laisserais pas s’en sortir comme ça. Enfin, dans tous les cas ils allaient connaître un sale quart d’heure. Sur ces mots, tu tentas de te dégager de ce parachute, il faudrait aussi garder le sien. C’était une preuve des méfaits du duo de vilains blagueurs.”Je veux bien votre aide. Ça serait bien plus rapide ainsi, et autant te montrer coopératif et faire preuve d’amabilité si tu devais l’accompagner. ”Et je pourrai à mon tour...Commenças-tu à ajouter avant de te faire interrompre par une fois masculine. Un homme s’approchait de vous à petites foulées. Celui-ci se rapprocha rapidement de vous pour commencer à vous faire une multitude de reproches sans même écouter les explications d’Ayah.
Tu haussas un sourcil sans même intervenir, du moins pas temps que l’autre aurait arrêté de vous réprimander. Il semblait avoir un lien avec ces fameux parachutes, mais quelque chose clochait... Il parlait comme si ta “partenaire” aurait dû avoir elle aussi un parachute ce qui n’était pas le cas. ”Si vous aviez pris la peine d’écouter ma compagne d’infortune au lieu de nous agresser directement, vous auriez pu avoir une explication tout de suite. Cela nous aurait éviter vos reproches.” Soufflas-tu d’une voix où pointait une once d’agacement. L’homme était sûrement énervé d’avoir à courir après deux clients “stupides”, ce que tu pouvais comprendre puisque tu pouvais aussi en avoir marre des tiens... mais tu restais calme. La majorité du temps. ”Enfin, maintenant vous semblez ouvert à la discussion. Comme vous pouvez le voir nous avons été victimes d’une très mauvaise farce.” Tu poussas un petit soupir en terminant de te débarrasser de ton propre harnais pour le lui tendre. “Est ce que ce parachute vous dit quelque chose ?” Tu ne préférais pas parler de suite des hallucinations, chaque chose en son temps.
L’homme vous regarda chacun votre tour avant d’attraper la toile qui vous avait sauvé la vie. Il la manipula avec précaution. Ses sourcils se froncèrent légèrement avant de vous regarder encore une fois, avec un peu de suspicion. Heureusement pour lui, il sembla retenir l’idiotie qu’il allait sortir et prit quelques secondes supplémentaires de réflexion. ”Hum... Et bien oui ce parachute vient bien de chez nous... mais ce logo que vous voyez là n’est pas exactement le même que celui que nous utilisons actuellement.” Il montra le petit symbole se trouvant sur le côté de la toile. ”On dirait qu’il provient de notre ancien stock que nous conservons dans un entrepôt car ils commençaient à être en mauvais état... Vous avez vraiment eu de la chance... Par contre j’insiste sur le fait que celui de votre amie ne nous appartient pas. Je ne sais pas où ils ont pu trouver ça... ” Déclara-t-il en commençant à plier la toile, il ne semblait pas très à l’aise et cherchait désormais à évite de croiser vos regards. C’était des informations intéressantes, tu jetas un regard à Ayah avant de continuer : ”Vous pensez que des gens auraient pu en voler dans ce fameux entrepôt ?”Il faudrait aussi l’interroger sur les deux hommes qui vous avaient piégé. Peut-être qu’il les connaissait ?
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Succès : ![Le thon monte [Obsidian] CHx7WUp](https://i.imgur.com/CHx7WUp.png)
Cristaux : 1683MESSAGES : 232COULEUR : #8D2727Ayah StormsongLa Garde
Informations
Ayah n’eut pas besoin de s’expliquer à nouveau auprès de cet homme qui ne prenait même pas le temps d’écouter ce qu’elle avait à lui dire. Peut-être qu’Obsidian aurait plus de présence et saurait mieux faire entendre sa voix ?
Elle garda le silence en suivant avec intérêt l’échange qui prenait place entre les deux hommes.
Leur nouvel interlocuteur semblait avoir enfin compris qu’ils n’étaient pas juste de stupides touristes en quête du grand frisson.
Et d’ailleurs, lui non plus ne semblait pas bien comprendre la situation, si bien que la jeune femme releva des yeux perplexes vers la coupole :
* Nous serions les premiers à qui ça arrive ? Etions-nous ciblés d’une manière ou d’une autre ? * Se demandait-elle, prenant son menton dans le creux de son pouce.
Aussi perturbant que cela puisse paraître, elle espérait vraiment qu’il s’agissait d’une attaque ciblée. Car dans le cas contraire un nouveau duo pourrait s’élancer de cette plateforme infernale sans parachute…
* Ou alors… Une blague isolée ? Il faut vraiment tirer tout ça au clair… *
Abandonnant la coupole des yeux, la jeune femme croisa quelques instants le regard d’ambre de son acolyte. De ce que disait le nouveau venu Obsidian était équipé d’un ancien modèle de parachute. Une série obsolète qui commençait à s’avérer défectueuse.
« Eh bien, ça ne paie aucune mine comme ça, mais ces vieilles toiles ont une certaine valeur commerciale voyez-vous. » Commençait l’autre, répondant à la dernière interrogation du jeune homme à la chevelure ébène, il paraissait gêné. « Il peut y avoir des tas d’utilisations : pour des voiles de bateau, des bâches, des sacs… Et même des vêtements. Les toiles des parachutes sont très résistantes, et c’est bien ce qui fait leur valeur. Mais comme tout, ça s’use, et on ne se permettrait pas de jeter des gens de là-haut avec du matos défectueux. »
Cela répondait à l’une des interrogations que s’apprêtait à poser la guérisseuse : ils gardaient ces vieux parachutes en vue de réutiliser la toile. Du recyclage commercial. C’était parfaitement légal, et on ne pouvait pas leur en vouloir. Quant au faux parachute… C’était encore une tout autre histoire. Mais chaque chose en son temps.
« J’imagine que vous avez constaté une effraction alors. » Fit-elle, l’observant attentivement, se demandant pourquoi il était si nerveux.
L’autre secoua la tête, il paraissait aussi surpris qu’eux de voir cette toile qui devrait dormir dans un entrepôt :
« Non, aucune… Enfin, pas que je sache. Si quelqu’un est venu chaparder cette toile il devait avoir les clés. »
Voilà qui était intéressant.
La personne qui aurait subtilisé le parachute usé serait membre de la même entreprise ? Ou alors le tenancier de l’entrepôt ? En tous cas ça réduisait pas mal la liste des suspects potentiels…
Néanmoins, l’absence d’effraction les privait également d’indice qui auraient pu avoir un grand intérêt.
« Et donc, vous n’avez pas remarqué la disparition de ce matériel ? Vous n’avez rien signalé à la Garde ? »
« On ne tient pas des inventaires journaliers. Néanmoins, le dernier a eu lieu il y a trois jours, et il ne manquait rien. J’peux vous le certifier car c’est moi qui m’en charge généralement. »
Trois jours… Cela laissait pas mal de temps pour que ce parachute change de main régulièrement… Néanmoins ça restait une très bonne piste.
« Pour qui travaillez-vous ? » Le questionna-t-elle, aimablement mais fermement, bien décidée à en tirer le plus d’informations possible.
L’autre semblait mal à l’aise et se mit à se rebiffer, semblant de moins en moins enclin à coopérer.
« Gneh ? En fait, j’ai d’autres chats à fouetter. Vous êtes bien sympathiques, mais vous posez beaucoup trop de questions et ce ne sont pas vos oignons. »
« Nous devons vous poser des questions pour faire avancer l’enquête. »
« L’enquête ? Dites-donc ! Vous vous prenez pour qui ? La Garde ? » Il balaya l’air comme on chasse un moustique, l’air dédaigneux. « Laissez ça aux professionnels. »
Ayah arqua légèrement les sourcils en le considérant : il n’avait pas vu son badge ? Baissant les yeux un instant, elle comprit que ce dernier était encore caché sous le baudrier encore attaché à son dos.
Soupirant légèrement, elle le dégagea pour le mettre en évidence avant de replanter son regard dans le sien, déterminée.
« La Garde oui. Précisément. » Fit-elle calmement. « Régiment Al Rakija. »
La jeune femme fit une courte pause, sans quitter des yeux son interlocuteur, qui venait d’écraser sa main sur son front, comme s’il maudissait son erreur. La Garde représentait l’ordre et était généralement respectée des civils.
« Écoutez. Ce que nous avons vécu ressemble fort à une tentative d’assassinat. Le refus de coopérer un minimum pourrait se retourner contre vous par la suite… » Continua-t-elle, directe mais pas agressive.
L’autre garda le silence quelques instants, avant de maugréer:
« Le problème c’est que je n‘ai vraiment pas grand-chose à vous dire. Mon employeur est une famille noble du coin qui a fait fortune en développant des activités touristiques à la cité aquatique. Je bosse pour eux depuis plusieurs années déjà… Aucun problème à signaler… On nous donne des consignes très claires à respecter pour la sécurité de nos clients. »
La guérisseuse échangea un regard confus avec Obsidian, qui assistait en silence à l’échange. Il semblait réfléchir et on pouvait presque voir les rouages d’un esprit complexe tourner derrière ses iris d’or.
Elle le considéra quelques instants, mais comme il garda encore le silence, elle reporta son attention sur l’expert en parachute.
« Les deux suspects là-haut… Deux hommes, un petit et un grand. Le petit est blond… Enfin, je crois… Mes pensées sont encore un très floues… »
Elle chercha de l’aide auprès d’Obsidian, et ce dernier hocha la tête en signe d’acquiescement avant d’apporter plus de détails.
Il évoqua avec beaucoup de précision que l’un d’eux était complètement imberbe : pas de cheveux ni même de sourcils. Sa peau rosée paraissait brûlée par le soleil et il se promenait torse nu… L’autre fut décrit comme un individu au regard rond, oreilles décollées et une dentition en avant, plutôt propre sur lui cela dit, et habillé correctement.
Quand le jeune homme cessa sa description, l’expert en parachute resta pensif un moment, semblant chercher quelque chose dans sa mémoire :
« Hmm… Moui, cette description pourrait lui correspondre… Le grand chauve pourrait être un type du nom de Patrick Starfish… C’est une vraie armoire à glace mais il n’a pas inventé l’eau chaude… Il s’occupait des stocks… »
« Se pourrait-il qu’il vous ait dérobé le parachute sans que l’on s’en aperçoive ? »
« Entre deux inventaires… Probablement sans problème… En revanche la description de l’autre gus ne me dit rien du tout. Sûrement pas un gars de chez nous. »
Nouvel échange de regard entre la soldate et son camarade d’infortune : Patrick… C’était un bon début. Ayah se contorsionna afin de se débarrasser du harnais, en partie détaché :
« Entendu… Et donc. Vous déclarez donc que celui-ci n’est pas à vous. C’est bien cela ? »
Demanda-t-elle pour conformation, guettant la réaction de son interlocuteur.
Mais sur ce point aucune hésitation n’apparut sur les traits de l’homme. Il devait avoir quelque chose à cacher, peut-être un petit délit, mais la jeune femme pensait qu’il n’avait réellement rien à voir avec le parachute piégé :
« Je jure que non. Ce truc est juste un sac à dos trafiqué… Il n’a rien d’un parachute. » Tout à coup, il sembla ressentir un besoin pressant de se justifier davantage. « Vous imaginez bien que je ne viendrais pas me pointer ici comme une fleur si j’avais essayé de porter atteinte à vos jours. Je n’ai vraiment rien à voir avec tout ça… Malheureusement je doute de pouvoir vous aider davantage. »
La bleue haussa les épaules :
« Je vois… Rien d’autre à signaler ? »
L’autre semblait s’apprêter à répondre quand un cri de terreur les fit lever les yeux vers le ciel : deux nouvelles personnes chutaient de la coupole et Ayah sentit son cœur manquer un battement, ses yeux s’écarquillèrent.
* Non, pas déjà… *
Elle sentit son angoisse monter crescendo jusqu’à ce que deux grandes toiles s’ouvrent au-dessus d’eux. Laissant brutalement retomber la pression, la garde poussa un gros soupir de soulagement en voyant ça… Quelle frayeur !
« Ah ! Merde du coup je suis en retard ! Ceux-là sont bien à nous ! » s’exclama l’expert. « Il faut que j’aille les récupérer… Je n'ai pas d'autres informations... »
Son regard se fit implorant tandis qu’il semblait atteindre l’autorisation de partir. Apparemment la révélation qu’il avait potentiellement affaire à deux gardes l’avait plutôt marqué, bien qu’elle ne fût pas sûre qu’Obsidian en soit un… Elle n’avait pas cherché à le savoir jusqu’à présent.
Ayah se tourna vers lui :
« Avez-vous quelque chose de plus à lui demander avant de le laisser partir ? » Demanda-t-elle, perplexe.
La scène lui avait fait tellement craindre le pire qu’elle n’avait plus qu’une envie : monter là-haut au plus vite et trouver ce fameux Patrick… Si toutefois c’était bien lui.
Elle garda le silence en suivant avec intérêt l’échange qui prenait place entre les deux hommes.
Leur nouvel interlocuteur semblait avoir enfin compris qu’ils n’étaient pas juste de stupides touristes en quête du grand frisson.
Et d’ailleurs, lui non plus ne semblait pas bien comprendre la situation, si bien que la jeune femme releva des yeux perplexes vers la coupole :
* Nous serions les premiers à qui ça arrive ? Etions-nous ciblés d’une manière ou d’une autre ? * Se demandait-elle, prenant son menton dans le creux de son pouce.
Aussi perturbant que cela puisse paraître, elle espérait vraiment qu’il s’agissait d’une attaque ciblée. Car dans le cas contraire un nouveau duo pourrait s’élancer de cette plateforme infernale sans parachute…
* Ou alors… Une blague isolée ? Il faut vraiment tirer tout ça au clair… *
Abandonnant la coupole des yeux, la jeune femme croisa quelques instants le regard d’ambre de son acolyte. De ce que disait le nouveau venu Obsidian était équipé d’un ancien modèle de parachute. Une série obsolète qui commençait à s’avérer défectueuse.
« Eh bien, ça ne paie aucune mine comme ça, mais ces vieilles toiles ont une certaine valeur commerciale voyez-vous. » Commençait l’autre, répondant à la dernière interrogation du jeune homme à la chevelure ébène, il paraissait gêné. « Il peut y avoir des tas d’utilisations : pour des voiles de bateau, des bâches, des sacs… Et même des vêtements. Les toiles des parachutes sont très résistantes, et c’est bien ce qui fait leur valeur. Mais comme tout, ça s’use, et on ne se permettrait pas de jeter des gens de là-haut avec du matos défectueux. »
Cela répondait à l’une des interrogations que s’apprêtait à poser la guérisseuse : ils gardaient ces vieux parachutes en vue de réutiliser la toile. Du recyclage commercial. C’était parfaitement légal, et on ne pouvait pas leur en vouloir. Quant au faux parachute… C’était encore une tout autre histoire. Mais chaque chose en son temps.
« J’imagine que vous avez constaté une effraction alors. » Fit-elle, l’observant attentivement, se demandant pourquoi il était si nerveux.
L’autre secoua la tête, il paraissait aussi surpris qu’eux de voir cette toile qui devrait dormir dans un entrepôt :
« Non, aucune… Enfin, pas que je sache. Si quelqu’un est venu chaparder cette toile il devait avoir les clés. »
Voilà qui était intéressant.
La personne qui aurait subtilisé le parachute usé serait membre de la même entreprise ? Ou alors le tenancier de l’entrepôt ? En tous cas ça réduisait pas mal la liste des suspects potentiels…
Néanmoins, l’absence d’effraction les privait également d’indice qui auraient pu avoir un grand intérêt.
« Et donc, vous n’avez pas remarqué la disparition de ce matériel ? Vous n’avez rien signalé à la Garde ? »
« On ne tient pas des inventaires journaliers. Néanmoins, le dernier a eu lieu il y a trois jours, et il ne manquait rien. J’peux vous le certifier car c’est moi qui m’en charge généralement. »
Trois jours… Cela laissait pas mal de temps pour que ce parachute change de main régulièrement… Néanmoins ça restait une très bonne piste.
« Pour qui travaillez-vous ? » Le questionna-t-elle, aimablement mais fermement, bien décidée à en tirer le plus d’informations possible.
L’autre semblait mal à l’aise et se mit à se rebiffer, semblant de moins en moins enclin à coopérer.
« Gneh ? En fait, j’ai d’autres chats à fouetter. Vous êtes bien sympathiques, mais vous posez beaucoup trop de questions et ce ne sont pas vos oignons. »
« Nous devons vous poser des questions pour faire avancer l’enquête. »
« L’enquête ? Dites-donc ! Vous vous prenez pour qui ? La Garde ? » Il balaya l’air comme on chasse un moustique, l’air dédaigneux. « Laissez ça aux professionnels. »
Ayah arqua légèrement les sourcils en le considérant : il n’avait pas vu son badge ? Baissant les yeux un instant, elle comprit que ce dernier était encore caché sous le baudrier encore attaché à son dos.
Soupirant légèrement, elle le dégagea pour le mettre en évidence avant de replanter son regard dans le sien, déterminée.
« La Garde oui. Précisément. » Fit-elle calmement. « Régiment Al Rakija. »
La jeune femme fit une courte pause, sans quitter des yeux son interlocuteur, qui venait d’écraser sa main sur son front, comme s’il maudissait son erreur. La Garde représentait l’ordre et était généralement respectée des civils.
« Écoutez. Ce que nous avons vécu ressemble fort à une tentative d’assassinat. Le refus de coopérer un minimum pourrait se retourner contre vous par la suite… » Continua-t-elle, directe mais pas agressive.
L’autre garda le silence quelques instants, avant de maugréer:
« Le problème c’est que je n‘ai vraiment pas grand-chose à vous dire. Mon employeur est une famille noble du coin qui a fait fortune en développant des activités touristiques à la cité aquatique. Je bosse pour eux depuis plusieurs années déjà… Aucun problème à signaler… On nous donne des consignes très claires à respecter pour la sécurité de nos clients. »
La guérisseuse échangea un regard confus avec Obsidian, qui assistait en silence à l’échange. Il semblait réfléchir et on pouvait presque voir les rouages d’un esprit complexe tourner derrière ses iris d’or.
Elle le considéra quelques instants, mais comme il garda encore le silence, elle reporta son attention sur l’expert en parachute.
« Les deux suspects là-haut… Deux hommes, un petit et un grand. Le petit est blond… Enfin, je crois… Mes pensées sont encore un très floues… »
Elle chercha de l’aide auprès d’Obsidian, et ce dernier hocha la tête en signe d’acquiescement avant d’apporter plus de détails.
Il évoqua avec beaucoup de précision que l’un d’eux était complètement imberbe : pas de cheveux ni même de sourcils. Sa peau rosée paraissait brûlée par le soleil et il se promenait torse nu… L’autre fut décrit comme un individu au regard rond, oreilles décollées et une dentition en avant, plutôt propre sur lui cela dit, et habillé correctement.
Quand le jeune homme cessa sa description, l’expert en parachute resta pensif un moment, semblant chercher quelque chose dans sa mémoire :
« Hmm… Moui, cette description pourrait lui correspondre… Le grand chauve pourrait être un type du nom de Patrick Starfish… C’est une vraie armoire à glace mais il n’a pas inventé l’eau chaude… Il s’occupait des stocks… »
« Se pourrait-il qu’il vous ait dérobé le parachute sans que l’on s’en aperçoive ? »
« Entre deux inventaires… Probablement sans problème… En revanche la description de l’autre gus ne me dit rien du tout. Sûrement pas un gars de chez nous. »
Nouvel échange de regard entre la soldate et son camarade d’infortune : Patrick… C’était un bon début. Ayah se contorsionna afin de se débarrasser du harnais, en partie détaché :
« Entendu… Et donc. Vous déclarez donc que celui-ci n’est pas à vous. C’est bien cela ? »
Demanda-t-elle pour conformation, guettant la réaction de son interlocuteur.
Mais sur ce point aucune hésitation n’apparut sur les traits de l’homme. Il devait avoir quelque chose à cacher, peut-être un petit délit, mais la jeune femme pensait qu’il n’avait réellement rien à voir avec le parachute piégé :
« Je jure que non. Ce truc est juste un sac à dos trafiqué… Il n’a rien d’un parachute. » Tout à coup, il sembla ressentir un besoin pressant de se justifier davantage. « Vous imaginez bien que je ne viendrais pas me pointer ici comme une fleur si j’avais essayé de porter atteinte à vos jours. Je n’ai vraiment rien à voir avec tout ça… Malheureusement je doute de pouvoir vous aider davantage. »
La bleue haussa les épaules :
« Je vois… Rien d’autre à signaler ? »
L’autre semblait s’apprêter à répondre quand un cri de terreur les fit lever les yeux vers le ciel : deux nouvelles personnes chutaient de la coupole et Ayah sentit son cœur manquer un battement, ses yeux s’écarquillèrent.
* Non, pas déjà… *
Elle sentit son angoisse monter crescendo jusqu’à ce que deux grandes toiles s’ouvrent au-dessus d’eux. Laissant brutalement retomber la pression, la garde poussa un gros soupir de soulagement en voyant ça… Quelle frayeur !
« Ah ! Merde du coup je suis en retard ! Ceux-là sont bien à nous ! » s’exclama l’expert. « Il faut que j’aille les récupérer… Je n'ai pas d'autres informations... »
Son regard se fit implorant tandis qu’il semblait atteindre l’autorisation de partir. Apparemment la révélation qu’il avait potentiellement affaire à deux gardes l’avait plutôt marqué, bien qu’elle ne fût pas sûre qu’Obsidian en soit un… Elle n’avait pas cherché à le savoir jusqu’à présent.
Ayah se tourna vers lui :
« Avez-vous quelque chose de plus à lui demander avant de le laisser partir ? » Demanda-t-elle, perplexe.
La scène lui avait fait tellement craindre le pire qu’elle n’avait plus qu’une envie : monter là-haut au plus vite et trouver ce fameux Patrick… Si toutefois c’était bien lui.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1461MESSAGES : 188COULEUR : #0066ffObsidian De YllorCitoyen
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Le thon monte!
Ayah & Obsidian
Malgré la mauvaise volonté de ce gars, nommons le Carlos avec son nez crochu, vous aviez réussi à obtenir de précieuses informations pour retrouver les deux zigotos à l’origine de cette mauvaise farce. Bon, tu allais peut-être revoir ton désir de vengeance maintenant que tu savais qu’elle faisait partie de la garde ou alors tu devrais la jouer finement.
« Avez-vous quelque chose de plus à lui demander avant de le laisser partir ? »
Voilà qui était bien aimable, tu n’avais pas grands choses à ajouter, juste deux petites questions et un avertissement, à moins que cela ne soit une menace voilée ? Dans tous les cas, tu avais été des plus aimables.
”Juste votre nom et l’adresse de votre compagnie. Ma camarade et moi, nous reviendrons vous interroger pour le bien de l’enquête si nos investigations du jour se révèlent peu concluantes. ”
Une petite grimace apparut sur le visage de l’homme, visiblement il n’aimait pas l’idée de vous voir débarquer à son agence. Cela ferait assurément mauvaise presse si la garde revenait le voir à son travail et il perdrait sûrement quelques clients.
”Ca... Carlos Kallamarre !” Bafouilla-t-il, tout en donnant aussi l’adresse et en assurant avoir dit tout ce qu’il savait, et qu’il espérait vraiment que nous réussirions dans notre entreprise. Tu le regardas silencieusement quelques secondes, il était assez amusant de le voir s’agiter et regarder en direction de la garde ou du côté de ses clients.
”Vous pouvez y aller.” Soufflas-tu, en lui faisant signe de déguerpir en vitesse. Celui-ci n’attendit pas plus et prit ses jambes à son cou et bientôt il disparut de votre champ de vision. De nouveau seul avec la demoiselle, tu lui accordas un petit sourire innocent.
”Je pense que nous devrions nous rendre à la coupole, peut-être qu’ils sont encore là-bas.” Et dans le pire des cas il y aurait toujours des citoyens ou des touristes à interroger, sans oublier les autres pistes obtenues grâces aux informations de Carlos.
***
Avec l’accord de la jeune femme, vous vous étiez dirigés vers le plus haut sommet de la ville. Rapidement, un silence plutôt gênant s’était installé, enfin si on enlève quelques banalités. Bien décidé à ne pas subir cette ambiance tout le long du trajet, tu pris à nouveau la parole :
” Ayah ?“ L’appelas-tu pour attirer son attention. ” Est-ce que vous avez une idée du pourquoi vous vous preniez pour un rexus? Je n’arrive pas à me souvenir de ce qui aurait pu causer cet effet... Mais je suis sûr d’une chose : cela a commencé avant je ne rencontre nos deux farceurs.”
Tout était encore assez flou, est-ce que quelqu’un avait utilisé son don sur vous deux ? Ou était-ce autre chose ? Tu tentas de te remémorer en exposant ce dont tu te souvenais.
”Tout allait bien quand je suis arrivé ce matin, j’ai passé tout le début de la journée à visiter la ville en attendant mon rendez-vous de demain.” Il fallait bien repérer les lieux avant ton cambriolage, connaître un minimum le quartier était un avantage si jamais le boulot se terminait mal. “Puis, en début d’après-midi, j’ai commencé à avoir cette impression de flottement en montant vers la Coupole, et c’est sur les derniers mètres que l'idée d'être un animal marin s’est ancrée en moi.”
Un léger mal de tête te prit, alors que tu essayais à te souvenir de plus de détails. C’était exactement la même sensation que lorsque tu tentais de rappeler les souvenirs de la veille avec une belle gueule de bois... ou après l’usage de certaines drogues. Une drogue... Est-ce que c’était possible ? Tu faisais pourtant attention à ce que tu prenais et tu contrôlais ton alimentation avec ta broche nutrivif. Mais ni la broche, ni toi n’étiez infaillible, tu te souvenais que trop bien de ta rencontre avec Johana Doe -même si ça c’était bien terminé.
”Est ce que vous avez mangé dans un des stands du marché aux coraux ?” Demandas-tu les sourcils légèrement froncés, il vous fallait retrouver le dénominateur commun. Une personne ou un aliment ou juste un lieu en commun. Tu regrettas soudainement, de ne pas avoir questionné Carlos à ce sujet, il aurait pu aussi vous éclairer sur ce point là. Enfin, il restait aussi que vous ayez été complètement piégé par les deux autres zouaves et dans ces cas là vous en obtiendrez la réponse rapidement. Du moins, tu l'espérais.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1683MESSAGES : 232COULEUR : #8D2727Ayah StormsongLa Garde
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Demander le nom et l’adresse de l’entreprise de ce gars était une très bonne chose. Obsidian semblait avoir de la suite dans les idées et son aide serait la bienvenue pour résoudre toute cette histoire.
Carlos Kallamarre… Ayah enregistra ce nom dans un coin de son esprit : s’ils faisaient chou blanc en remontant au sommet de la coupole de saphir ils pourraient toujours revenir lui demander des comptes.
Pour peu que cet homme leur ait communiqué une information véridique, évidemment, et ça, c’était assez compliqué de le vérifier sur le moment.
* Il paraît plutôt honnête… Enfin, dans sa version des choses… * Se disait la guérisseuse, étudiant avec soin leur interlocuteur pour tenter de déceler un quelconque indice dans son attitude.
Apparemment son compère n’avait rien de plus à demander au suspect et il le congédia poliment. L’intéressé ne se fit donc pas prier et débarrassa prestement le plancher : la bleue se tourna vers le beau jeune homme et remarqua l’air aimable qu’il offrait.
« En effet, c’est le mieux à faire pour le moment… Nous disposons de si peu d’indices… » Fit-elle, perplexe.
Elle haussa les épaules et leva les yeux vers la coupole, fronçant les sourcils.
« Ne trainons pas, ils pourraient partir d’un moment à l’autre en voyant que leur plan n’a pas fonctionné. »
L’air résolu elle se mit en marche, invitant affablement Obsidian à lui emboîter le pas.
L’hydromancienne était complètement perdue dans ses pensées et ne conversait pas beaucoup avec son compagnon d’infortune tandis qu’ils se dirigeaient d’un pas soutenu vers la où tout avait commencé.
En réalité, elle n’était pas du tout à l’aise dans cet environnement et préférait tenter de se focaliser complètement sur leur mission pour faire abstraction du reste.
Oublier qu’elle était au fond de la mer… Par exemple…
Brr… Rien que d’y penser elle en avait des frissons.
Plus le temps passait et plus ses souvenirs semblaient s’éclaircir, bien qu’une grande partie demeure égarée dans une espèce de vortex de vide.
Elle se souvenait à peu près…
Elle avait été envoyée ici par l’unité médicale du régiment Al-Rakija avec une mission simple : enquêter sur une plante médicinale qui, disait-on, circulait sur les marchés noirs de la cité aquatique.
Ce n’était que des rumeurs, mais Désiré, son supérieur, lui avait bien signifié que si ces bruits étaient fondés le régiment pourrait avoir une amélioration significative dans certains domaines.
Elle se revoyait encore l’écouter tandis qu’il lui évoquait la mission, elle se revoyait encore se décomposer tandis qu’il prononçait ces deux maudits mots « cité aquatique ».
Pourtant, elle n’avait pas osé refuser l’assignation sous prétexte d’une peur des profondeurs… Elle trouvait cela suffisamment ridicule pour ne pas vouloir que ça s’ébruite et s’était donc fait violence pour faire comme si de rien n’était.
Elle se souvenait du voyage, elle ne l’avait pas très bien supporté d’ailleurs… Ainsi que les rues qu’elle avait arpentées avant de… Avant de quoi, au juste ? Elle se souvenait vaguement d’avoir été accostée par quelqu’un… Mais il y avait à cet endroit de son esprit un trou noir sur lequel elle ne parvenait pas à lever le voile.
* Bon sang… Allez… Souviens-toi… * Se molestait-elle intérieurement, laissant malgré elle une expression frustrée poindre sur son visage.
« Ayah ? »
« Uh ? »
L'interessée sursauta légèrement en entendant son nom. Elle essayait tellement de se souvenir qu’elle avait presque déconnecté de la réalité.
Elle adressa à l’ex-rexus un regard interrogateur et curieux, écoutant poliment ce qu’il avait à dire.
Il évoqua ses propres souvenirs… A vrai dire cela ne pouvait pas mieux tomber !
Peut-être que si lui était en mesure de se souvenir…
« Je ne sais pas exactement ce qu’il m’est arrivé, Obsidian. » Fit-elle, laissant une expression d’impuissance s’ancrer sur son visage. « Il y a dans mes souvenirs comme un grand vide que je n’arrive pas à combler… Je pense que j’ai dû arriver ce matin également, puisque je ne me souviens pas avoir passé de nuit ici. »
Ils étaient en train de gravir une pente douce qui menait vers le bâtiment, Ayah poursuivit :
« Hm… Je me souviens d’une rencontre dans les ruelles… Quelqu’un m’a abordée et puis… Plus rien. A la base je suis venue pour… »
Elle s’interrompit au moment où elle réalisa qu’elle était sur le point de parler de son assignation à un parfait inconnu et se mit à hésiter. Perplexe, elle l’étudia quelques instants, il donnait l’impression d’avoir mal quelque part, mais hormis cela il semblait sincère.
Eh bien… Désiré ne lui avait pas indiqué qu’il s’agissait d’une mission secrète. Peut-être pouvait-elle donner au jeune homme quelques informations sur les raisons de sa présence ici sans entrer dans les détails…
« Je suis venue m’informer sur une nouvelle espèce de plante qui aurais été découverte aux alentours de la cité. » Reprit-elle, tâchant de rester le plus neutre possible. « Une plante médicinale pour le pôle médical de l’armée. Mais il semblerait que cette découverte soit jalousement gardée et circule plutôt sur les marchés noirs… »
Ayah reporta son attention sur Obsidian : il paraissait aussi motivé qu’elle à avoir le fin mot de cette histoire et pouvait se révéler être un allié de taille dans la résolution de cette affaire.
Elle chercha sur lui un insigne de garde ou d’aventurier mais ne vit rien…
Elle partit donc du principe que c’était un simple civil venu ici pour une quelconque raison.
* Ou un noble… * Se corrigea-t-elle en notant l’allure et la prestance de l’apparence de son compagnon. Au demeurant charmant.
Il y avait aussi cette façon de parler, très polie et distinguée, qui ne ressemblait pas aux roturiers de base de la capitale ou du grand port.
En définitive, il y avait quelque chose chez Obsidian qui dégageait une sorte de… Une sorte de présence.
Oui…
Elle n’arrivait pas particulièrement à mettre des mots dessus, mais cet homme dégageait quelque chose.
Il était captivant, mais la jeune femme nourrissait une sorte de méfiance envers lui. Une défiance qu’elle avait du mal à s’expliquer. Son amabilité était-elle feinte ou sincère ?
Elle avait besoin de mal à le définir et cela la perturbait un peu. Son lui rexus paraissait si authentique en comparaison.
Il lui parla ensuite du marché aux coraux, lui demandant si elle s’y était rendue.
* Le marché aux coraux ? *
Elle n’était plus très sûre du nom des lieux qu’elle avait visité, mais ce nom lui était familier… Oui… C’était là qu’elle devait commencer son enquête, et c’était probablement là-bas qu’elle se rendait juste avant de perdre ses souvenirs.
« Je ne connais pas vraiment les environs, mais le marché aux coraux était ma destination initiale quand je suis arrivée. » Répondit-elle, croisant les bras et se tenant le menton, une expression perturbée sur les traits. « Je marchais dans la rue, je pense qu’il y avait effectivement des stands… C’est sûrement là qu’on m’a abordée… Je ne me souviens pas avoir mangé… »
Tandis qu’ils continuaient leur route, ils échangèrent leurs souvenirs respectifs, Ayah tentait de ne pas donner trop de détails sur sa mission mais elle avait tendance à accorder sa confiance facilement et lâcha des informations pouvant être sensibles.
Même en réfléchissant à deux ils ne purent dénouer le casse-tête de leurs souvenirs… Néanmoins quelques données purent ressortir de leurs échanges.
Ayah lui avoua que la vision de la bulle qui entourait la ville avait tendance à l’indisposer fortement et qu’elle prenait donc soin de se déplacer dans des ruelles plutôt étroites. Ces ruelles lui donnaient l’illusion d’être dans une ville normale, sur la terre ferme… Il y avait donc peu de chance qu’elle fut abordée sur la grande place du marché.
Ce faisant, elle indiqua également qu’elle n’était pas du tout du genre à accepter de goûter des choses quand elle était en mission, et que donc elle n’avait probablement pas ingurgité quelque chose de plein gré.
Si elle avait mangé, elle ne s’en souvenait pas, si c’était le cas elle n’était sûrement déjà plus maître de ses actions : hypnose ou drogue volatile, de nombreuses explications pouvaient surgir, mais elle espérait sincèrement que ce ne fut pas le cas.
Avait-elle vraiment pu être à la merci de parfaits inconnus aussi facilement ?
En tout cas, s’il y avait un dénominateur commun entre leurs deux histoires, ce serait très probablement au marché aux coraux que se trouvait l’explication. Mais pour l’heure… Il fallait interpeller les deux suspects : ceux qui les avaient allègrement balancés d’une plateforme avec un seul parachute.
Les réflexions allaient bon train, et le temps passa rapidement tandis que leurs pas les ramenaient inexorablement vers les lieux du forfait.
Ayah balaya la foule du regard : ce lieu était très touristique, les gens y venaient pour contempler la cité aquatique dans son ensemble. La jeune femme était très mal à l’aise ici, à cause de sa phobie pour les profondeurs qui la prenait comme le vertige, mais elle tâcha de se concentrer sur autre chose pour ne pas se laisser déstabiliser.
« Bon, nous y sommes… » Lança-t-elle, d’une voix quelque peu mal assurée. « Tâchons de les retrouver vite. »
Ils avaient marché plutôt rapidement, mais son entraînement à la garde avait fait d’elle une personne plutôt endurante. Toutefois, qu’en était-il d’Obsidian ?
Un peu plus tôt ce dernier semblait souffrir quelque peu, mais il n’en avait rien dit et elle ne l’avait pas questionné.
« Vous sentez-vous d’attaque ? Il va falloir rester sur nos gardes… Ces gens peuvent être dangereux. » Dit-elle doucement en le considérant poliment, mais d’une manière bienveillante.
Elle n’allait pas forcer un civil à se mêler de ce genre d’histoire et elle comprendrait parfaitement que le jeune homme se désiste.
En tout cas, elle se jura de garder un œil sur lui, car c’était son rôle en temps que garde. Se faisant cette réflexion, elle se demanda quel genre de pouvoir il pouvait bien avoir… Et si ce pouvoir pourrait les aider dans le cadre de la résolution de cette enquête. Elle n’osa pas lui demander…
« Un saut en parachute gratuit, mon bon monsieur à très bien entendu ! » Lança une voix un peu plus loin… Une voix familière mais qui semblait appartenir à une autre existence.
« Cette voix ! » Ayah croisa le regard doré d’Obsidian, et il semblait qu’il avait lui aussi très bien entendu. « La reconnaissez-vous vous aussi ? »
Tout cela était si flou qu’elle craignait de commettre une erreur…
Mais en y repensant bien… Il n’y avait pas beaucoup de personnes qui proposeraient des sauts en parachute gratuitement !
Carlos Kallamarre… Ayah enregistra ce nom dans un coin de son esprit : s’ils faisaient chou blanc en remontant au sommet de la coupole de saphir ils pourraient toujours revenir lui demander des comptes.
Pour peu que cet homme leur ait communiqué une information véridique, évidemment, et ça, c’était assez compliqué de le vérifier sur le moment.
* Il paraît plutôt honnête… Enfin, dans sa version des choses… * Se disait la guérisseuse, étudiant avec soin leur interlocuteur pour tenter de déceler un quelconque indice dans son attitude.
Apparemment son compère n’avait rien de plus à demander au suspect et il le congédia poliment. L’intéressé ne se fit donc pas prier et débarrassa prestement le plancher : la bleue se tourna vers le beau jeune homme et remarqua l’air aimable qu’il offrait.
« En effet, c’est le mieux à faire pour le moment… Nous disposons de si peu d’indices… » Fit-elle, perplexe.
Elle haussa les épaules et leva les yeux vers la coupole, fronçant les sourcils.
« Ne trainons pas, ils pourraient partir d’un moment à l’autre en voyant que leur plan n’a pas fonctionné. »
L’air résolu elle se mit en marche, invitant affablement Obsidian à lui emboîter le pas.
***
L’hydromancienne était complètement perdue dans ses pensées et ne conversait pas beaucoup avec son compagnon d’infortune tandis qu’ils se dirigeaient d’un pas soutenu vers la où tout avait commencé.
En réalité, elle n’était pas du tout à l’aise dans cet environnement et préférait tenter de se focaliser complètement sur leur mission pour faire abstraction du reste.
Oublier qu’elle était au fond de la mer… Par exemple…
Brr… Rien que d’y penser elle en avait des frissons.
Plus le temps passait et plus ses souvenirs semblaient s’éclaircir, bien qu’une grande partie demeure égarée dans une espèce de vortex de vide.
Elle se souvenait à peu près…
Elle avait été envoyée ici par l’unité médicale du régiment Al-Rakija avec une mission simple : enquêter sur une plante médicinale qui, disait-on, circulait sur les marchés noirs de la cité aquatique.
Ce n’était que des rumeurs, mais Désiré, son supérieur, lui avait bien signifié que si ces bruits étaient fondés le régiment pourrait avoir une amélioration significative dans certains domaines.
Elle se revoyait encore l’écouter tandis qu’il lui évoquait la mission, elle se revoyait encore se décomposer tandis qu’il prononçait ces deux maudits mots « cité aquatique ».
Pourtant, elle n’avait pas osé refuser l’assignation sous prétexte d’une peur des profondeurs… Elle trouvait cela suffisamment ridicule pour ne pas vouloir que ça s’ébruite et s’était donc fait violence pour faire comme si de rien n’était.
Elle se souvenait du voyage, elle ne l’avait pas très bien supporté d’ailleurs… Ainsi que les rues qu’elle avait arpentées avant de… Avant de quoi, au juste ? Elle se souvenait vaguement d’avoir été accostée par quelqu’un… Mais il y avait à cet endroit de son esprit un trou noir sur lequel elle ne parvenait pas à lever le voile.
* Bon sang… Allez… Souviens-toi… * Se molestait-elle intérieurement, laissant malgré elle une expression frustrée poindre sur son visage.
« Ayah ? »
« Uh ? »
L'interessée sursauta légèrement en entendant son nom. Elle essayait tellement de se souvenir qu’elle avait presque déconnecté de la réalité.
Elle adressa à l’ex-rexus un regard interrogateur et curieux, écoutant poliment ce qu’il avait à dire.
Il évoqua ses propres souvenirs… A vrai dire cela ne pouvait pas mieux tomber !
Peut-être que si lui était en mesure de se souvenir…
« Je ne sais pas exactement ce qu’il m’est arrivé, Obsidian. » Fit-elle, laissant une expression d’impuissance s’ancrer sur son visage. « Il y a dans mes souvenirs comme un grand vide que je n’arrive pas à combler… Je pense que j’ai dû arriver ce matin également, puisque je ne me souviens pas avoir passé de nuit ici. »
Ils étaient en train de gravir une pente douce qui menait vers le bâtiment, Ayah poursuivit :
« Hm… Je me souviens d’une rencontre dans les ruelles… Quelqu’un m’a abordée et puis… Plus rien. A la base je suis venue pour… »
Elle s’interrompit au moment où elle réalisa qu’elle était sur le point de parler de son assignation à un parfait inconnu et se mit à hésiter. Perplexe, elle l’étudia quelques instants, il donnait l’impression d’avoir mal quelque part, mais hormis cela il semblait sincère.
Eh bien… Désiré ne lui avait pas indiqué qu’il s’agissait d’une mission secrète. Peut-être pouvait-elle donner au jeune homme quelques informations sur les raisons de sa présence ici sans entrer dans les détails…
« Je suis venue m’informer sur une nouvelle espèce de plante qui aurais été découverte aux alentours de la cité. » Reprit-elle, tâchant de rester le plus neutre possible. « Une plante médicinale pour le pôle médical de l’armée. Mais il semblerait que cette découverte soit jalousement gardée et circule plutôt sur les marchés noirs… »
Ayah reporta son attention sur Obsidian : il paraissait aussi motivé qu’elle à avoir le fin mot de cette histoire et pouvait se révéler être un allié de taille dans la résolution de cette affaire.
Elle chercha sur lui un insigne de garde ou d’aventurier mais ne vit rien…
Elle partit donc du principe que c’était un simple civil venu ici pour une quelconque raison.
* Ou un noble… * Se corrigea-t-elle en notant l’allure et la prestance de l’apparence de son compagnon. Au demeurant charmant.
Il y avait aussi cette façon de parler, très polie et distinguée, qui ne ressemblait pas aux roturiers de base de la capitale ou du grand port.
En définitive, il y avait quelque chose chez Obsidian qui dégageait une sorte de… Une sorte de présence.
Oui…
Elle n’arrivait pas particulièrement à mettre des mots dessus, mais cet homme dégageait quelque chose.
Il était captivant, mais la jeune femme nourrissait une sorte de méfiance envers lui. Une défiance qu’elle avait du mal à s’expliquer. Son amabilité était-elle feinte ou sincère ?
Elle avait besoin de mal à le définir et cela la perturbait un peu. Son lui rexus paraissait si authentique en comparaison.
Il lui parla ensuite du marché aux coraux, lui demandant si elle s’y était rendue.
* Le marché aux coraux ? *
Elle n’était plus très sûre du nom des lieux qu’elle avait visité, mais ce nom lui était familier… Oui… C’était là qu’elle devait commencer son enquête, et c’était probablement là-bas qu’elle se rendait juste avant de perdre ses souvenirs.
« Je ne connais pas vraiment les environs, mais le marché aux coraux était ma destination initiale quand je suis arrivée. » Répondit-elle, croisant les bras et se tenant le menton, une expression perturbée sur les traits. « Je marchais dans la rue, je pense qu’il y avait effectivement des stands… C’est sûrement là qu’on m’a abordée… Je ne me souviens pas avoir mangé… »
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Tandis qu’ils continuaient leur route, ils échangèrent leurs souvenirs respectifs, Ayah tentait de ne pas donner trop de détails sur sa mission mais elle avait tendance à accorder sa confiance facilement et lâcha des informations pouvant être sensibles.
Même en réfléchissant à deux ils ne purent dénouer le casse-tête de leurs souvenirs… Néanmoins quelques données purent ressortir de leurs échanges.
Ayah lui avoua que la vision de la bulle qui entourait la ville avait tendance à l’indisposer fortement et qu’elle prenait donc soin de se déplacer dans des ruelles plutôt étroites. Ces ruelles lui donnaient l’illusion d’être dans une ville normale, sur la terre ferme… Il y avait donc peu de chance qu’elle fut abordée sur la grande place du marché.
Ce faisant, elle indiqua également qu’elle n’était pas du tout du genre à accepter de goûter des choses quand elle était en mission, et que donc elle n’avait probablement pas ingurgité quelque chose de plein gré.
Si elle avait mangé, elle ne s’en souvenait pas, si c’était le cas elle n’était sûrement déjà plus maître de ses actions : hypnose ou drogue volatile, de nombreuses explications pouvaient surgir, mais elle espérait sincèrement que ce ne fut pas le cas.
Avait-elle vraiment pu être à la merci de parfaits inconnus aussi facilement ?
En tout cas, s’il y avait un dénominateur commun entre leurs deux histoires, ce serait très probablement au marché aux coraux que se trouvait l’explication. Mais pour l’heure… Il fallait interpeller les deux suspects : ceux qui les avaient allègrement balancés d’une plateforme avec un seul parachute.
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Les réflexions allaient bon train, et le temps passa rapidement tandis que leurs pas les ramenaient inexorablement vers les lieux du forfait.
Ayah balaya la foule du regard : ce lieu était très touristique, les gens y venaient pour contempler la cité aquatique dans son ensemble. La jeune femme était très mal à l’aise ici, à cause de sa phobie pour les profondeurs qui la prenait comme le vertige, mais elle tâcha de se concentrer sur autre chose pour ne pas se laisser déstabiliser.
« Bon, nous y sommes… » Lança-t-elle, d’une voix quelque peu mal assurée. « Tâchons de les retrouver vite. »
Ils avaient marché plutôt rapidement, mais son entraînement à la garde avait fait d’elle une personne plutôt endurante. Toutefois, qu’en était-il d’Obsidian ?
Un peu plus tôt ce dernier semblait souffrir quelque peu, mais il n’en avait rien dit et elle ne l’avait pas questionné.
« Vous sentez-vous d’attaque ? Il va falloir rester sur nos gardes… Ces gens peuvent être dangereux. » Dit-elle doucement en le considérant poliment, mais d’une manière bienveillante.
Elle n’allait pas forcer un civil à se mêler de ce genre d’histoire et elle comprendrait parfaitement que le jeune homme se désiste.
En tout cas, elle se jura de garder un œil sur lui, car c’était son rôle en temps que garde. Se faisant cette réflexion, elle se demanda quel genre de pouvoir il pouvait bien avoir… Et si ce pouvoir pourrait les aider dans le cadre de la résolution de cette enquête. Elle n’osa pas lui demander…
« Un saut en parachute gratuit, mon bon monsieur à très bien entendu ! » Lança une voix un peu plus loin… Une voix familière mais qui semblait appartenir à une autre existence.
« Cette voix ! » Ayah croisa le regard doré d’Obsidian, et il semblait qu’il avait lui aussi très bien entendu. « La reconnaissez-vous vous aussi ? »
Tout cela était si flou qu’elle craignait de commettre une erreur…
Mais en y repensant bien… Il n’y avait pas beaucoup de personnes qui proposeraient des sauts en parachute gratuitement !
Image de profil : Succès : Cristaux : 1461MESSAGES : 188COULEUR : #0066ffObsidian De YllorCitoyen
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Le thon monte!
Ayah & Obsidian
Ton regard se leva vers le dôme au-dessus de vous, avant de revenir vers Ayah. Durant le trajet jusqu’à la coupole, tu avais échangé quelques informations au sujet de vos derniers souvenirs qui avait comme point commun le marché aux coraux. Quelque chose s’était passé là-bas, quelque chose qui avait influencé votre esprit et tu ferais ton possible pour en découvrir l’origine.
”...les retrouver vite.”
Tu dodelinas de la tête, approuvant les paroles de la bleuté et te mis à Observer les alentours. Tu étais plus détendu maintenant que ton mal de tête se calmait et tu serais donc bien plus efficace et alerte pour trouver les deux zigotos. Tu reportas quelques secondes ton attention vers la garde, et lui accorda à nouveau un sourire.
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas totalement sans défense, je ne serai donc pas un poids.” Soufflas-tu d’une voix douce pour la rassurer... Et si jamais elle ne voulait pas te croire, tu n’allais pas forcer. Ça serait même un avantage, si elle te croyait faible, elle se méfierait sûrement moins de toi. Tu songeais à te séparer d’elle, quand tu l’entendis. Cette voix... c’était celle du gaillard qui t’avait accosté pour le saut en parachute ! Ils étaient encore là et prêt à faire une nouvelle victime !
”Oui, je la reconnais aussi. Dépêchons-nous, il ne faut pas qu’il parte avec sa prochaine victime !” Lanças-tu avant de t’élancer vers la provenance de la voix. Tu te faufilas dans la foule –qui n’avait pas été là tout à l’heure- cherchant celui dont tu ne connaissais pas encore le nom. Tu bousculas une femme, fit tomber la glace d’un enfant, tournas sur toi-même quand enfin tu le repéras. Son visage était parfaitement reconnaissable avec ses oreilles décollées, son regard rond et sa dentition plutôt douteuse. Il entraînait un inconnu vers une zone bien moins peuplée. Un endroit parfait pour réaliser ses exactions. Tu le suivis, accélérant le mouvement. Tu devais l’arrêter avant que le citoyen innocent ne se décide à sauter. Pas que tu faisais ça par bonté d’âme, mais si tu pouvais continuer à te faire bien voir par ta “partenaire” tu n’allais pas te plaindre !
Tu restas discret, le temps que le blondinet te mène jusqu’à son partenaire qui ne tarda pas à apparaître. Il attendait près de la balustrade avec un grand sourire, une main sur l’épaule d’une femme qui semblait rassurée.
”... va bien se passer, nous sommes des professionnels !” S’exclamas celui qui devait être pratique si Carlos n’avait pas menti. ”Vous allez voir c’est une expérience mortelle !”
”Ah ! Regardez les débiter leur petit discours.”
”C’est étrange, vous avez dit exactement la même chose quand vous m’avez abordé un peu plus tôt.” Déclaras-tu d’une voix suave, faisant se retourner le petit groupe vers toi. ”Vous comptez aussi leur donner qu’un seul parachute pour deux ?” Demandas-tu avec amusement, te rapprochant de plus en plus d’eux. Les nouveaux clients se jetèrent un regard, avant de s’écarter légèrement des deux idiots. ”C’est quoi cette histoire ? Vous nous avez parlé d’une expérience gratuite !” S’exclama l’homme qui avait celui le gars aux oreilles décolées.
Si Patrick se contenta d’ouvrir bêtement la bouche en te voyant devant lui, l’autre semblait très contrarié par ton intervention. ”Je ne vois pas de quoi il parle ! On le connait pas et jamais, JAMAIS on oserait faire ça, hein Patrick ?”
”Mais si Bob !” S’exclamas Patrick, avant de se taire face au regard de son ami. “Ah... Euh... Je veux dire que non, on fait pas ça ! On donne pas de faux parachutes, non, non, non c’est pas notre genre.”
Ri. DI. CULE. Et c’était ces deux idiots qui avaient réussi à vous piéger ? Tu commençais fortement à en douter, ils devaient avoir profiter de votre “faiblesse” passagère.
”Ah bon ? Et ça, ça ne vous appartient pas ?” Les interrogeas-tu en montrant la toile où il y avait noté : “Lol T Mor”. Tu regardas l’homme et la femme. “je vous conseille de partir.” Et sans plus tarder, ils filèrent te laissant seul face au duo maléfique.
”Bob, il a fait partir nos pigeons !” Souffla le plus grand des deux. Le fameux Bob te fusillait du regard, et poussa son pote vers toi. “Il est temps de lui donner une bonne leçon Patrick !” Siffla-t-il en plissant les yeux et en pointant son indexe vers toi. Le collègue de Carlos fonça sur toi avec un air déterminé, faisant rouler ses muscles comme si ça allait te faire peur.
”Tu vas le regr...” Commença-t-il en se jetant sur toi, les tendus en avant pour venir t’attraper. Tu l’esquivas facilement, il était bien moins rapide que toi, mais il restait deux. Tu devais agir vite, surtout qu’Ayah ne devait pas être si loin. Profitant de l’élan qu’il avait pris, tu lui fis un croche-pied qui le fit tomber en avant. Tu le regardas s’écraser tête la première sur le sol de la coupole avant de te tourner vers “Bob” quand tu vis du coin de l’oeil la bleuté. Elle arrivait.
”Dommage, j’aurai aimé m’occuper de toi avant qu’elle soit là.” Soufflas-tu au dernier des deux debout. Mais, tu te repris bien vite, affichant à nouveau ton sourire poli alors que la jeune femme arrivait à votre niveau. ”Ayah ! Vous arrivez au bon moment ! Je n’aurai pas su gérer les deux en même temps !” Soufflas-tu d’un ton soulagé en te tenant de manière à dominer Patrick qui grognait et se frottait le nez. ”Je dois avoir une corde enchantée … Ca suffira pour attacher Patrick." Tu cherchas rapidement dans ton sac sans-fond et en moins de quelques secondes le grand rose se retrouvait avec les mains attachés dans le dos. ”Nous allons pouvoir commencer à les interroger.”
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