Votre réputation est en jeu, vous n’avez pas le choix. C’est soit ça, soit la honte pour trente générations.
Vous avez été mandatés par Gérard Debardieu pour être ses piliers de bar pour une journée complète. Vous allez devoir l’accompagner partout, dans chaque bar, dans chaque restaurant et lui porter ses alcools, supporter ses caprices, et le garder en vie. Faites attention, c’est quelqu’un d’important, sans doute. On ne sait pas trop mais tout le monde pense qu’il l’est…
Si vous y arrivez, vous serez promus au grade de piliers de légende. Autrement, vous dégringolerez dans les bas fonds des poivrots…
Participants : @Sofia Nox & @Obsidian De Yllor
Challenge RP : Le pouvoir de Gérard est très spécial et affecte tous ceux trop prêts de lui. À chaque fois qu’il devient soûl, il peut transférer son ivresse à autrui en la diffusant au travers de sa peau.
Vous vous doutez bien que, devant rester à ses côtés pour la journée, vous allez forcément y avoir droit…
Piliers de bar !
Sofia & Obsidian
Une chope remplie de bière entre les mains, tu observais tout ton nouveau –et très célèbre- client. Ce n’était clairement pas n’importe qui, sa réputation le précédait et moult rumeurs couraient sur lui... Sans oublier qu’il t'avait payé une très jolie somme pour que tu lui serves de pilier de bar et accessoirement de garde du corps. C’est qu’être connu attirait forcément les envieux et d’autres personnes malintentionnées.
”... Et là, je dis à ce bon Hubert d’aller se faire enculer ! Quel con quand même, me dire de me calmer sur la boisson à moi !” S’époumonnait-il alors que son poing s’écrasait sur la table. Son visage déjà bien rouge à cause de l’alcool, devenant parfaitement cramoisi maintenant qu’il se montrait colérique. Il se tourna vers toi –et ta collègue, un joli brin de femme qui n’avait pas l’air commode- tout en vous pointant d’un indexe plutôt inquisiteur : ”Vous savez mieux vaut faire des conneries que s’économiser ! Je ne vois pas l’intérêt de rester sage si c’est pour s’ennuyer à mourir ! Profitez de la vie, croquer là à pleine dents ! Je préfère mourir étouffer dans mon propre vomi plutôt que dans mon lit comme un vieux croulant... Enfin sauf si j’ai une gueuse qui me chevauche à ce moment-là ! ”
Et il partit dans un grand rire gras, avant de vider une énième chope comme si c’était du petit lait. ”PFOUAH! Ca fait du bien par là où ça passe !” Il vous accorda à tous les deux un grand sourire, visiblement il avait déjà oublié cet impertinent d’Hubert qui s’inquiétait pour sa santé. Il jeta un regard à ton propre verre et fronça des sourcils en voyant que tu ne l’avais toujours pas entamé. ”Pourquoi tu bois pas ?! C’est cadeau j’ai dit !” Gronda-t-il à nouveau mécontent, une vraie girouette ce Gérard ! ”Vide moi ça tout de suite et va demander la bouteille la plus forte du patron tout de suite !” Tu retins une petite grimace, tu n’aimais pas trop boire durant un de tes boulots, et même quand c’était nécessaire tu te restreignais. Comment pouvais-tu te montrer efficace si tu étais ivre ? Pas, que ça n’était jamais arrivé, mais tu avais tout de même un petit code de conduite et cela même si tu étais un mercenaire. M’enfin les ordres étaient les ordres, tu n’allais pas désobéir à un client, surtout pas à Debardieu. Tu vidas donc ta chope sous l’oeil attentif de vieil ivrogne qui parût satisfait une fois celle-ci vide de tout contenu. ”La bouteille maintenant !” Sans un mot, tu t’éloignas en direction du comptoir où se trouvait le barman, laissant l’aventurière seule avec votre commanditaire. ”Alors poulette, tu arrives à terminer ta bière ? J’sais qu’y en a des nénettes qui ont du mal avec la bibine, mais j’sais pas toi j’té sentais bien !”Déclara-t-il en louchant vers Sofia.
et un type (Obsidian)
”... Et là, je dis à ce bon Hubert d’aller se faire enculer ! Quel con quand même, me dire de me calmer sur la boisson à moi !”
Je hochai la tête, d'accord avec lui. Quel con ce Hubert. Dire à Gérard de se calmer !
”Vous savez mieux vaut faire des conneries que s’économiser ! Je ne vois pas l’intérêt de rester sage si c’est pour s’ennuyer à mourir ! Profitez de la vie, croquer là à pleine dents ! Je préfère mourir étouffer dans mon propre vomi plutôt que dans mon lit comme un vieux croulant... Enfin sauf si j’ai une gueuse qui me chevauche à ce moment-là ! ”
Nous hochement de tête. Tout à fait d'accord avec lui... Enfin, sauf pour la gueuse qui chevauche. Mon coeur était déjà prit et elle était bien la seule qui pouvait me chevaucher. Mais sinon, globalement, l'idée était là. Il termina d'une traite sa boisson et fixa l'homme en face de lui, qui était particulièrement silencieux.
”Pourquoi tu bois pas ?! C’est cadeau j’ai dit !” Lança-t-il, accusateur.
Quewah !? Je plaçai mes mains de part et d'autre de mon visage en ouvrant la bouche en "o", choquée, carrément choquée par cette attitude ignoble ! Refuser une boisson dans une taverne, mais d'où sortait-il lui !?
”Vide moi ça tout de suite et va demander la bouteille la plus forte du patron tout de suite !” Ordonna Gérard.
Son charisme naturel légendaire fit son oeuvre, l'homme s'excécuta. Je fis de même, d'ailleur. Cette bière c'était de l'eau ! Y'avait-il seulement de l'alcool là dedans !? Je louchai dans mon verre, un peu déçue, alors que mon camarade de quête partit voir le tavernier.
”Alors poulette, tu arrives à terminer ta bière ? J’sais qu’y en a des nénettes qui ont du mal avec la bibine, mais j’sais pas toi j’té sentais bien !” Fit-il en louchant sur moi.
Je claquai ma chope vide sous son pif et relevai le menton, fière. Bon, j'étais pas tarée au point de mettre au défi un type qui pouvait pas finir ivre... Une idée foireuse qui allait me faire perdre à coup sûr. Un truc à finir dans les montagnes à chercher des fleurs comme une connasse.
"J'risque pas d'finir torchée avec d'la flotte, moi !" Répondis-je.
Il se mit à rire, le genre de rire bien gras, d'un bon vivant quoi. L'homme revint vers la table, avec une bouteille dans les mains. Je n'aimais pas vraiment boire autre chose que de la bière mais bon, pourquoi ne pas changer de temps en temps ? A peine installé et la bouteille posée sur la table que Gérard s'en saisit pour remplir nos verres.
"He poulette, t'veux v'nir sur les genoux de Gérard ?" Demanda-t-il.
"Quoi !? Sur'ment pas ! Et pourquoi lui il viendrait pas sur tes g'noux d'abord !?" Fis-je en désignant l'homme en face de moi.
"Parc'que les siennes sont moins rebondis !"
"J'suis sûre que non ! Allez, toi là ! Je pointai ma chope en direction du mercenaire. Montre lui qu'un cul d'homme peut-être parfaitement moelleux aussi !"
De toute évidence, il n'allait pas vouloir, au vu de sa tête.
"Bon. Le dernier qui termine son verre grimpe sur les g"noux de Gérard."
Si je ne pouvais pas lancer de défis à Gérard pour des raisons évidentes, à lui, je pouvais. Et notre client semblait apprécier ce petit jeu... Même si on savait déjà tous qui il voulait voir perdre...
Piliers de bar !
Sofia & Obsidian
"He poulette, t'veux v'nir sur les genoux de Gérard ?"
Demande ce bon vieux Gérard en lorgnant ta collègue, c’est qu’il perd pas le nord ce vieil ivrogne ! Et même toi, tu dois bien avouer que cette Sofia était loin d’être un laideron. Tu poses la bouteille devant ton client qui se met directement à lorgner dessus avec envie.
"Quoi !? Sur'ment pas ! Et pourquoi lui il viendrait pas sur tes g'noux d'abord !?"
Tu hausses un sourcil à cette proposition et visiblement tu n’es pas le seul qui n’est pas très intéressé par cette solution puisqu’il se met tout de suite à protester :
"Parc'que les siennes sont moins rebondis !"
Et encore heureux ! Tu n’avais pas envie d’avoir le même cul qu’une femme ! Tu approches les verres et tu te poses à côté des deux sans trop rien dire jusqu’à ce qu’elle te défie. Elle était vraiment sérieuse ? Tu allais refuser quand Gérard prit à nouveau la parole :
”Bien dit poulette !”
Un grand sourire aux lèvres, il vous servit deux grands verres d’alcool, bien plus grands que les petits shots que les barmans utilisaient habituellement. A croire que c’était de l’eau pour lui... Ce qui était peut-être le cas maintenant que tu y pensais. Il te lança un regard.
”T’as pas intérêt à refuser son défi sinon j’vais considérer que tu as mal fait ton boulot.”
Grogna-t-il avant de renifler et de rire... Et il n’avait pas tort, tu étais autant payé pour assurer sa sécurité que pour répondre à ses caprices.
”Bien, je vais participer.”
Ah... La prochaine fois qu’un boulot impliquait Debardieu tu le refuserais et cela même si c’était bien payé. Tu avais déjà bien assez avec les extravagances des nobles qui t’engageaient régulièrement. Tu tournas vers la demoiselle, trinquas avec elle avant d’attendre le feu de départ.
”A trois mes gaillards... Un... Deux... Deux et demi... Hum.” Il s’arrêta une seconde, la bouteille en main avant de hurler soudainement : “TROIS”
Tu ne perdis pas une seconde, ne regardant ni ton adversaire, n’écoutant pas les commentaires de Gérard et en ignorant les regards des autres clients présents. Tu ne pris pas le temps de savourer l’alcool, te contentant de le boire le plus rapidement possible. L’alcool te brûlait la gorge, mais ça ne t’arrêta pas et bientôt le verre fut vide. Tu le reposas le plus délicatement possible avant de lever les yeux vers tes deux compagnons de beuverie.
”Et bah mon gars... Une sacrée descente et sans en mettre partout.” Siffla-t-il impressionné avant de regarder Sofia et de se mettre à rire à nouveau de son rire gras qui venait du fond de ses tripes. “Alors on en met partout ma poulette ? Enfin toi aussi tu bois bien, finalement j’suis bien accompagné c’soir !”
Et c’est là que tu le remarquas, la bouteille était déjà vide et gentiment posée entre vous trois. Gérard avait réussi à la siffler pendant que vous vous occupiez de vos verres. C'était donc ça d’être la légende des tavernes d’Aryon ? Il passa sa langue sur ses lèvres avant de soudainement se redresser.
”J’ai envie du gin de mon vieux pote Ferdinand !” Il regarda une seconde Sofia. ”T’auras qu’à poser ton cul sur mes genoux là-bas poulette !”
Déclara-t-il avant de s’élancer vers la sortie en laissant derrière lui une bourse plutôt conséquente et en renversant quelques chaises au passage sans prendre la peine de les ramasser.
Tu poussas un petit soupir et ramassas rapidement son bordel, avant de regarder l’aventurière. Tu frottas ta gorge, tu sentais encore légèrement la brûlure de l’alcool.
”Ca va aller ? Avec un peu de chance il aura peut-être oublié son envie de te voir sur ses genoux d’ici le prochain bar.” Soufflas-tu plus par politesse qu’autre chose. Tu pouvais comprendre qu’elle n’ait pas envie de se retrouver sur Gérard avec les chances de se faire peloter. La porte claqua, l’homme était déjà dehors. ”Dépêchons nous ! Je ne veux pas voir quelle connerie il pourrait faire si nous ne sommes pas là... ” Il serait capable de s’attirer des embrouilles.
A peine avais-tu mis un pied à l’extérieur que tu le sentais... Une forte odeur d’alcool, bien plus forte qu’il y a un instant à peine et il y avait comme un léger bruit dans le fond, comme une bouteille qu’on débouchonne.
”Merde, il utilise son don en pleine rue !” Sifflas-tu en posant ton avant-bras devant ton nez et ta bouche comme si cela allait te protéger... Ce qui échoua totalement. C’était comme si les émanations s’imprégnaient directement en toi... Et déjà tu te sentais légèrement plus joyeux, plus détendu, plus ivre tout simplement. Les joues rougies, tu restas là à regarder l’homme boire une énième bouteille –dont il la sortait, restait un parfait mystère- tout en utilisant son pouvoir sur vous et les pauvres passants.
et un type (Obsidian)
”Et bah mon gars... Une sacrée descente et sans en mettre partout.”
Il... Il avait simplement eu de la chance, voilà tout !
“Alors on en met partout ma poulette ? Enfin toi aussi tu bois bien, finalement j’suis bien accompagné c’soir !”
Au moins, il était content et moi, j'avais de l'alcool. Je passais une bonne soirée également, malgré mon air distante. La bouteille qu'avait apporté mon collègue était déjà vide, elle aussi. Gérard l'avait vu d'un coup, tandis que nous étions concentrés sur nos verres. C'était assez dingue de se dire que ce type pouvait picoler aussi vite et avoir l'air parfaitement sobre...
”J’ai envie du gin de mon vieux pote Ferdinand ! T’auras qu’à poser ton cul sur mes genoux là-bas poulette !” Déclara-t-il en se relevant.
Avec de la chance, il allait oublier pendant le trajet... En sortant, Gérard laissa une généreuse bourse sur la table et renversa quelques chaises. Tandis que le type qui m'accompagnait ramassait tout ce bazar, il s'approcha de moi, sous un air de confidence.
”Ca va aller ? Avec un peu de chance il aura peut-être oublié son envie de te voir sur ses genoux d’ici le prochain bar.”
Je haussai les épaules, de toute façon je ne pouvais plus y faire grand chose. Et j'aurais dû m'y attendre, en acceptant cette mission. Je savais que mon corps suscitait le désir chez certains hommes -et femmes- et qu'à la première occasion, personne n'allaient se gêner pour en profiter. Et, Gérard ou pas, il allait finir avec mon poing dans la gueule s'il tentait la moindre chose.
”Dépêchons nous ! Je ne veux pas voir quelle connerie il pourrait faire si nous ne sommes pas là... ” Déclara-t-il avant de se hâter vers la sortie.
Silencieuse, comme à mon habitude, je me dirigeai moi aussi vers la sortie pour suivre le duo. Hélas, à peine dehors, j'entendis un bruit de bouteille suivi d'une très forte odeur d'alcool.
”Merde, il utilise son don en pleine rue !”
Hé bien on était simplement foutu... Autant accepter notre sort. Si Gérard avait décidé de se décharger sur nous et sur les passants... J'imaginais bien qu'on ne pouvait que subir. J'avais l'impression que je venais de me prendre une patate en pleine gueule, l'alcool se fit aussitôt ressentir et j'avais l'impression d'être totalement torchée alors que j'avais presque rien bu. Du moins... Pas assez pour me mettre dans cet état.
"J'vais finir à quat' patte avant d'avoir touché un autre verre de bière, si ça continue comme ça" Fis-je, rieuse.
Alors que Gérard balançait une énième bouteille vide au sol, nous arrivâmes dans la fameuse taverne de Ferdinand. Les deux amis se saluèrent chaleureusement et le tavernier proposa aussitôt sa meilleur table à son meilleur ami. Et, à peine installé, Gérard frappa sa cuisse et me regarda.
"Ah non, toi c'est ici qu'tu t'installes!"
Hé merde... Il avait pas oublié. Silencieuse, je m'approchai pour m'asseoir sur ses genoux.
"Bon euh, Gérard. J't'aime bien mais tes mains... Pas à des endroits qu'il faut pas, hein ?"
J'étais toujours du genre à avertir. Une fois. Une seule fois. Après, je frappais sans prévenir. Donc je considérais que Gérard était prévenu.
"Avec des fesses aussi rebondis ça s'rait dommage d'pas profiter! Railla-t-il. Mais c'est noté, un non c'est un non !"
Mh... Bon. Je regardai mon collègue un instant, l'air de chercher de l'aide dans son regard. S'il pouvait trouver un moyen de me faire descendre de là sans vexé notre client, je suis preneuse. En attendant, Gérard lui demanda une nouvelle fois d'aller chercher l'alcool. Le pauvre, le voilà réduit au rang de serveur... Pendant que moi j'étais devenu sa... "fille de compagnie". Ah, il était fort ce Gérard.
"Vous allez voir, vous deux ! L'alcool de Ferdinand c'le meilleur du coin !" Déclara-t-il joyeusement.
Si joyeusement qu'il me fit doucement sauter sur ses genoux. Mon air blasé sur le visage, l'expression neutre, je fixai toujours mon camarrade. boing boing boing...
Piliers de bar !
Sofia & Obsidian
La vague soudaine d’alcool est tellement forte, surtout après le verre que tu viens de boire, que tu vois pendant une seconde le monde vacillé. Tu te mords l’intérieur de la joue, profite de la douleur soudaine pour te reprendre un minimum. D’un pas hésitant au début, puis rapidement plus assuré tu rejoins Gérard. Ton regard se porte un instant sur les autres personnes aux alentours, et tout le monde semble avoir un coup dans le nez même ce gamin qui ne doit pas encore dix ans. Tu suis l’homme comme son ombre, et pour l’instant tu ne décèles aucun danger venant de l’extérieur. Non, il n’y a que lui qui pose problème. Ce qui était déjà bien suffisant. Vraiment.
Gérard se laissa tomber sur le tabouret –qui ne grinça même pas - et invita ta compagne à s’installer sur ses genoux. C’est qu’il perd pas le nord ce bon vieux gégé. Mais il se montre... euh tu nous voulais pas dire galant, mais peut être prévenant, puisqu’il accepte de ne pas la peloter. Pour l’instant, tu ne le connaissais pas assez pour savoir s’il respectait ses paroles. Sofia te regardait, et tu sentais son “appel à l’aide”, il allait falloir détourner l’attention de votre client, mais il avait d’autres projets pour toi : lui servir de l’alcool.
Tu retiens un soupir, puis te dirige vers Ferdinand pour commander son fameux gin et d’autres bouteilles. Le patron de la taverne lance un regard vers son ami, puis te regarde.
”La demoiselle ne semble pas très heureuse d’être installé sur Gérard.”
Tu hausses un sourcil
”Si tu veux un conseil, tu trouvais une autre minette pour calmer ses ardeurs.”Te conseille-t-il en souriant tout en apportant les divers éléments de ta commande. ”Ca peut se trouver facilement, c’est peut-être pas le plus beau mais il a son succès, puis y a toujours des dames à la cuisse légère. “ Ca tu voulais bien le croire, la célébrité et l’argent attiraient bien des gens. Tu entends soudainement un ventre gronder de manière peu discrète.
”AH ! J’AI FAIM !” Gueule Gérard avant de taper du poing sur la table en face de lui. ”Toi !” Il pointe un doigt vers ta personne. ”Ramène l’alcool, puis va chercher à manger !” Tu attrapes le plateau sous le regard compatissant du tavernier, puis vient poser les boissons devant votre commanditaire. ”Pas trop tôt ! La bouffe maintenant ! Et j’veux pas d’la merde, j’veux des plats à ma hauteur.” Puis il pose ses mains sur les épaules de ta compagne d’aventure. ”Et toi poulette, t’vas me raconter des aventures ! Des choses cocasses, j’veux rire ! J’veux passer une bonne soirée, compris ?” Ordonne-t-il en regardant Sofia, puis sentant toujours ta présence il fronce les sourcils. “Toujours là ? C'est pas en restant les bras ballants que j’vais me remplir le bide !”
”Bien, je vais faire le plus vite possible.”Lâches-tu, plus pour Sofia que pour Gérard, mais celui te fait signe de déguerpir. Tu sors donc de l’auberge, après avoir demandé à Ferdinand s’il pouvait donner de quoi grignoter à son ami, le temps de chercher des plats qui pourraient contenter ton client... et possiblement une demoiselle qui pourrait occuper le bonhomme et libérer l’aventurière.
et un type (Obsidian)
”AH ! J’AI FAIM !” Gueula soudainement Gérard.
Cet abrutis s'exclama si fort qu'il me fit sursauter. Il pointa du doigt l'homme qui se trouvai toujours au comptoire.
”Toi ! Ramène l’alcool, puis va chercher à manger !” Ordonna-t-il.
Difficile de dire qui était le pus à plaindre dans tout ça... Etre le larbin de service d'un alcoolique insensible à l'alcool, ça devait être bien chiant aussi. Il revint avec le plateau plein de bouteille, ce qui fit retrouver le sourire à Gérard.
”Pas trop tôt ! La bouffe maintenant ! Et j’veux pas d’la merde, j’veux des plats à ma hauteur" Exigea-t-il.
Il retira sa main de ma cuisse pour les poser sur mes épaules. Je sentis un bref soulagement, un peu comme si on arrêtait de me bourrer d'alcool. Chancelante, les yeux mi-clos, je fixai droit devant moi.
”Et toi poulette, t’vas me raconter des aventures ! Des choses cocasses, j’veux rire ! J’veux passer une bonne soirée, compris ?”
Oh ça oui, j'en connaissais un tas... Plus de dix ans d'aventures, des histoires à raconter, j'en avais. Des cocasses, des tragiques, des épiques... Il me restait plus qu'à trouver laquelle raconter... Mon collègue, toujours présent, se fit gronder par Gérard et lui ordonna de se dépêcher. C'était qu'il avait drôlement faim, le Gégé.
"Bien, je vais faire le plus vite possible." Répondit-il.
Ca me serait d'une grande aide, en effet. A peine sorti de la taverne, Gérard me tapota la hanche. Ah oui, l'histoire...
"J'me souviens d'une très vieille mission, dans un tout petit village... Un prêtre avait demandé l'aide de la Guilde pour convaincre un tavernier de cesser son activité... Ou, au moins, le faire changer d'endroit. La garde, ni personne d'autre, voulait venir en aide de ce prêtre. Arrivée sur place, il y avait une grosse pancarte à l'entrée de la taverne, qui était situé en face d’un cimetière : « On est bien mieux ici qu’en face ! ». Il voulait simplement amuser ses clients et, en effet cela avait bien fait rigoler les habitués. Le prêtre du village suppliait le tenancier de retirer sa pancarte, mais en vain. C'était donc ma mission... D'essayer de trouver un arrangement.
J'vais pour questionner le prêtre, pour savoir pourquoi cette taverne le dérangeait tant. Il m'a avoué que depuis qu'il y avait cette taverne, le nombre de mort dans le village avait nettement augmenté. J'lui demande pourquoi... Il me dit qu'un jour, en sortant de l'Eglise, il trouva un homme mort, pas loin, la tête dans une flaque d'eau. Le type sentait tellement l'alcool qu'il avait aucun doute : Il venait de sortir de la taverne et, tellement saoule, il n'avait pas été capable de se relever après être tombé, tête la première, dans cette flaque d'eau et était mort noyé.
Du coup, j'ai eu une idée. J'ai dit au prêtre que les gens étaient reponsable de leurs actes et que son rôle à lui était simplement de les avertir... Qu'on pouvait pas changer le destin, bla bla bla, Lucie avait déjà tout décidé, tout ça... Et du coup, j'ai installée une pancarte, bien plus grosse, à l’entrée du cimetière : « Les gens d’ici viennent d’en face »…" J'sais pas si ça a marché mais le prêtre était satisfait.
Le rire bien gras de Gérard se fit entendre... Ah, tant mieux s'il avait aimé mon histoire. Au même moment, les portes de la taverne s'ouvrirent. C'était mon collègue, avec plein de bouffe dans les bras. Pourvu qu'il avait aussi trouvé une solution pour me faire descendre de là...
Piliers de bar !
Sofia & Obsidian
Une fois sortie de l’auberge de bon Ferdinand, tu pris une grande inspiration pour profiter de l’air frais. Aucune émanation d’alcool ne vint te chatouiller les narines, ce qui était plutôt reposant après avoir côtoyé Gérard pendant quelques heures. Bon, tu devais trouver des plats “dignes” de lui... Ce qui était plutôt vague comme directive. Qu’est-ce que pouvait aimer cet ivrogne ?
Tu avais bien tenté de chercher des informations auprès de son ami tavernier, mais il n’avait pas eu le temps de te répondre. Tu allais donc devoir chercher seul. Sans plus attendre tu te mis en route vers l’avenue commerçante où tu aurais sûrement plus de chance de trouver de quoi rassasier ton client. Il commençait à se faire tard, mais pas mal d’échoppes étaient encore ouvertes. Tu étudias divers stands, lorgnas les plats servis dans quelques restaurants sans être véritablement satisfait.
”De vrais attrapes-touristes.” C’était le quartier en même temps, tous les gens venus visiter Grand-Port pour profiter des beaux jours pullulaient dans cette zone où se trouvaient de nombreux magasins, auberges, hôtels et restaurants. De quoi satisfaire les besoins des visiteurs et se faire pas mal de cristaux et cela même si la qualité n’était pas forcément au rendez-vous. Bref, ce n’était pas ici que tu trouverais ton bonheur... Tu voyais mal Gérard apprécier ces lieux. Tu filas vers des quartiers plus populaires, là où tu pourrais trouver des adresses plus authentiques.
Cela te prit un peu plus d’une bonne heure pour trouver de quoi remplir son estomac et satisfaire ses papilles. Tu en avais profité pour signaler que Gérard Debardieu était en ville et cherchait des personnes avec qui s’amuser, rappelant au passage qu’il était plutôt célèbre et loin d’être pauvre accessoirement. L’information n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd, tu avais vu quelques regards briller de convoitise.
Il ne restait plus qu’à voir si le poisson allait mordre à l’hameçon. Tu avais pris un risque, des voyous pourraient très bien venir à la place des quelques intéressées... Tout comme il ne pouvait y avoir personne voulant se frotter à Gérard.
En entrant, tu parcourus la sale du regard. Ferdinand se trouvait toujours derrière le comptoir, ses employés s'occupaient des divers clients et Sofia semblait toujours s’occuper de Gérard. Tu posas les diverses assiettes devant ton client.
”AH ! C’EST PAS TROP TOT ! “ S’écria-t-il en tapant du poing sur la table. ”J’ai bien cru que j’allais mourir de faim !” Il repoussa Sofia, pour se pencher vers la victuaille posée sur la table. Ses gros doigts attrapèrent une brochette, la renifla avant d’en arracher un gros morceau et de se mettre à mâcher bruyamment. ”AAAAH... ENFIN !” Il la termina assez rapidement –presque aussi qu’une bouteille d’alcool- et se lécha les doigts avant de regarder les autres mets. ”Hum...Poiscailles ou ravioles...”Il regardait les diverses assiettes avec intérêt, et opta finalement pour une raviole, puis une autre et encore un autre. La machine était en route.
et un type (Obsidian)
"Et là, le mec, il s'ramène, tout colère, en me disant qu'il fallait surtout pas toucher au poulet !" Fis-je, hilare.
Et le bon Gérard, il se mit à rire à gorge déployée, lui aussi. Je ne savais même plus pourquoi j'en étais venue à parler de poulet... J'avais oublié ! Mais, à ma défense, j'étais complètement ivre. Etre posée comme ça, le cul sur les genoux de Gérard, ça n'aidait en rien. A croire qu'il se vidait entièrement da... Euh non, celle là, je peux pas la finir sans être dégueulasse. Je voulais dire... Il se déchargeait complètement ... Non, ça non plus je peux pas le dire. Mince... Comment dire ? Je servais de vide-alcool, voila. C'était toujours un peu dégueulasse, mais moins. Je ne me souvenais plus la dernière fois où j'étais aussi saoule. Une chose était sûre, ma mission était parfaitement remplie ! Le gros Gégé s'amusait bien, si bien qu'on ne voyait pas le temps défiler.
Ca faisait un sacré moment que le servent était parti chercher à bouffer. Il avait pas dit qu'il allait se grouiller ? Comme toujours, on pouvait pas compter sur les hommes. Toujours là à faire les beaux, la grande gueule, les chevaliers tout ça... Mais rien ! Rien du tout ! A tous les coups il s'était défilé et m'avait abandonné là, seule, à devoir rester sur les genoux sur gros Gégé. Quelle horreur.... Bon, j'avais épuisée mon stock d'histoire à raconter, là... Le type avait plutôt intérêt à se rappliquer maintenant, sinon le temps allait être bien plus lent maintenant.
Heureusement, Lucie m'avait entendue et la porte de la taverne s'ouvrit. C'était lui, avec plusieurs sacs dans les mains. Ah ouais, tant que ça ? Fallait avouer qu'en regardant le gros bidon de Gégé, on pouvait bien se douter qu'il était capable de bouffer autant... Mais là, on pouvait nourrir une famille entière. Mon collègue déposa tout sur la table. Il ne fallut pas plus d'une seconde pour me faire repousser. Ah, de la bouffe avait donc plus d'importance qu'un cul et des seins pour le gros Gégé. C'était bon à savoir. Toujours était-il que je me retrouvai les pattes à l'air, sur le dos par terre, comme une pauvre tortue.
”AH ! C’EST PAS TROP TOT ! J’ai bien cru que j’allais mourir de faim !” S'écria-t-il.
Oh, le plafond, il tournait.
”AAAAH... ENFIN !”
Il mastiquait bruyamment. J'avais horreur des bruits de bouche. Tourner dans le vide, vide. Tourner dans le vide, vide. Tourner dans le vide, il me faisait tourner. Dans le vide, vide, vide. Tourner, tourner dans le vide. Tourner dans le vide, il me faisait tourner. Tout doucement, je tombai sur le côté. Un peu au ralenti. Lentement, je me mis à ramper sous la table, pour me mettre à l'abri des miettes et des gouttes d'alcool que le gros Gégé faisait tomber. J'voulais pas avoir les cheveux crades, non mais !
”Hum...Poiscailles ou ravioles...” Fit-il, hésitant.
Il me donnait faim, le con... Et manger quelque chose allait sûrement m'aider à faire passer l'alcool. Un peu paumée, je me mis à quatre patte. Je devais avancer, pour euh... Sortir. Mais de l'autre coté. Manque de bol, je me dirigeai droit vers les jambes de Gérard. Et, en sortant ma petite tête blanche, me voilà pile face à son entre-jambe. Ah non !
”Bah alors poulette ! Qu'ess' tu fous là ? T'veux voir le matos ?” Lança-t-il, suivit d'un gros rire bien gras.
Ah mais quel gros porc ! Avec ses petits doigts boudinés là, qui tenait les brochettes dégoulinantes de gras. J'allais gerber !
"Gérard Debardieu !!! Lança, furieuse, une voix féminine au loin. Tout le monde ici parlait de toi, évidemment que j'allais te retrouver ici !!"
Ah, surement une adoratrice. Décidemment, la célébrité... Ca devait être difficile à gérer. J'entendis des talons claquer violemment jusqu'à notre table. Curieuse, je me redressai, toujours entre les jambes du bon gros Gégé, pour regarder qui approchait. C'était une femme, aussi âgée que lui. Et en voyant ma petite tête blanche sortir de cet endroit là, elle écarquilla les yeux, son visage vira au rouge. Waw, elle était à deux doigts de péter un bouchon, la vieille.
"Et en plus, t'es accompagnée d'une.... d'une petite trainée qui... !!!"
Hein !? Mais pas du tout ! Je trainais pas, j'étais juste en train de... de... !
"A....Attend, Ma Mie ! J'peux tout expliquer ! " Fit Gérard, l'air paniqué.
Oula... Ca sentait pas bon cette histoire. La femme, hystérique, s'approcha et tira violemment l'oreille de Gérard pour le faire se redresser. Ah, super ! Je pouvais enfin m'extirper de là... Je me hissai tant bien que mal sur la chaise. Mon ventre sur celle-ci, je pendouillai de manière assez pitoyable en baragouinant des trucs incompréhensible.
"Tu vas tout expliquer à la maison, Gérard ! "
"Élisabeth... Attend !"
La tornade s'éloigna, emportant avec elle le gros Gégé. Bon... Notre mission était accomplie, au moins. Gégard avait passé un bon moment. Moi, j'allais rester là. Sur la chaise. On était bien, sur la chaise. Ouais, j'étais bien là.