Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Suite de l'aventure
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Suite de l'aventure
    Sam 7 Aoû 2021 - 23:04 #
    Suite immédiate de ce RP-ci.

    Calixte était revenu à la simplicité de ses propres sensations, physiques et mentales, et bien que l’exercice immersif eût été fort intéressant de son point de vue en curiosité à la morale subversive, il devait reconnaitre, très égoïstement, savourer la sérénité de cette accalmie. La violence du maelstrom des émotions de Fauve avait étouffé toute tentative de construction élaborée d’un plan d’action efficace pour la suite de leur mission, et revenir à la clarté de ses pensées – bien que toujours quelque peu embourbées dans l’inquiétude qu’il avait pour son amante et l’ex de celle-ci – était particulièrement agréable. Et puis, les tendres pulsions toutes parentales et toutes inappropriées qui s’étaient développées dans sa poitrine à l’encontre de l’aventurier commençaient à s’estomper pour ne laisser qu’un reliquat soucieusement amical, ce qui était déjà plus adéquat pour leur relation bancale.

    Fauve les invita à le suivre et s’engagea sur un discret sentier rocailleux contournant la petite cahute refuge de la Garde, certainement pressé de trouver un point d’ancrage tout à fait neutre et professionnel pour l’orage que l’espion savait gronder en son cœur.

    Tu restes ici ? Le trajet risque d’être très escarpé pour la suite, indiqua Calixte à Kaname.
    Cal sûr pas besoin Kana ?
    Eli sera avec moi.
    Alors Kana attendre sagement et surveiller Adonis.
    Tu as ton manta pist’ et l’un des grelots ?
    Oui ! Cal peut aller sans peur ; Kana gère situation ici.


    Gratouillant une dernière fois la tête de la loutre géante, le coursier vérifia ses affaires – ramassa Apolline qu’il fourra dans celles du familier – et suivit le pas de l’aventurier qui leur dégageait le passage perdu à flanc de falaise.

    Cal faire attention à Soly chérie et Fauve ! Faire attention aussi à pas tomber dans grande eau !

    Un léger sourire flottant sur ses lèvres, Calixte rattrapa Solveig, et ils s’engagèrent sur le sentier. Imitant Fauve, l’espion récupéra avec l’aide d’Abdallah son médaill’ond’air pour épargner son amie des éventuels derniers relents malodorants émanant de lui-même et, après une dernière caresse d’encouragement du bout du doigt contre le dos de la main de la Valkyrie, il se concentra pleinement sur le liseré rocailleux devant les mener jusqu’à leur cible.

    Fauve leur fit emprunter des passages étroits et dissimulés entre de fines brèches taillées par les éléments à même la pierre, et l’exercice délicat d’avancer tout en conservant son équilibre, sous peine de dégringoler jusqu’à l’onde léchant les parois de granit quelques couples de dizaines de mètres sous leurs pieds, demanda au coursier toute son attention. Plongé dans un silence circonspect, il suivit le mouvement sans porter à voix haute ni les interrogations toujours nombreuses agitant son esprit, ni l’inquiétude de circonstance pour ses deux camarades dont il savait l’émoi à peine étouffé sous le verni du professionnalisme. Balayant toute pensée parasite qui aurait pu accroitre sa maladresse déjà fort développée, il s’était efforcé de prendre garde au moindre de ses gestes. Heureusement que Fauve, ouvrant la marche, paraissait très au fait des voies sillonnant la falaise ainsi que de ses passages, naturels ou de main de l’homme, complexes, et que les sens de Solveig, revenus à leur efficacité usuelle, leur facilitait certains repérages, car ils déjouèrent ainsi les pièges disséminés le long du sentier.

    Au terme d’une bonne demi-heure de trajet, le trio avait progressé jusqu’à une étroite petite crique où le fracas du ressac étouffait les cris des mouettes sillonnant le ciel. Une végétation maigrelette mais plus vivace que sur le reste de leur parcours de roche pelée verdissait les flancs de la formation, leur offrant l’illusion d’un espace plus hospitalier que le reste de leur avancée sous le soleil ardent, mais rendant surtout, de manière tout à fait traitre, le sentier sous leurs pieds particulièrement glissant. Avec milles précautions, ils firent une halte sur un bloc presque plat de pierre rongé de verdure, et les gardes déployèrent la carte des lieux qu’ils possédaient. Celle-ci, bien évidemment, était loin d’être aussi précise que l’expertise aiguë de Fauve, mais elle avait l’intérêt de porter l’indication, et les notes, concernant la localisation, présumée mais agréablement précise suite aux préalables enquêtes, du groupe de malfrats qu’ils cherchaient à appréhender. Et, visiblement, ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de leur cible. La formation minérale les abritant avait l’avantage de garder secrète leur présence, absorbant tout écho, toute effluve, qui aurait pu en d’autres circonstances révéler leur position. Mais sa voisine, plus enfoncée encore dans la falaise, à la manière d’une grotte partiellement ouverte sur la mer, ne leur permettait pas non plus, de là où ils étaient, de vérifier la présence des brigands.

    - Je peux envoyer Vreneli prospecter, proposa Calixte d’une voix à peine plus forte que la mélodie des vagues, afin de ne pas trahir leur présence si des oreilles devaient être à l’affut. Mais si l’éclat du jour le rend assez discret, j’ai peur que la possible obscurité du renfoncement ne lui porte préjudice.

    Le teisheba n’était pas très grand, et pourrait certainement toujours trouver un abri dans la roche pour se dissimuler, mais l’espion préférait être clair sur les limites de son familier.

    - Peut-être tes sens seront plus adéquats pour ce type d’exercice ? fit-il à l’adresse de Solveig, en levant un regard interrogateur vers elle, avant de le porter sur Fauve. Y a-t-il un passage qui permettrait à Sol d’appréhender le fond de l’antre sans avoir à s’exposer ? As-tu déjà une connaissance, même approximative, de l’agencement de celui-ci ?

    Récupérant la gourde fontaine que lui tendait Abdallah pour se désaltérer, Calixte laissa à nouveau ses yeux passer de l’aventurier à la Valkyrie, puis inversement.

    - D’après notre dossier, ils ne sont pas beaucoup ; une demi-douzaine tout au plus. Des rebuts de quelques villages du littoral, qui se sont associés pour tenter de faire fortune ensemble. Ils visent principalement des bateaux de pêcheur, et n’ont pas l’air d’avoir de compétences martiales particulières. Pas de pouvoir dantesque, non plus, a priori. Les éléments principaux qui risquent de jouer contre nous sont leurs connaissances de ces lieux – éventuellement piégés comme une partie du chemin que nous avons pris – ainsi que leur désespoir. Les gens qui n’ont plus rien à perdre sont parfois ceux qui ont le plus de ressources…

    Repliant la carte qui ne trouvait plus d’utilité, il la rendit, ainsi que sa gourde après l’avoir proposée à ses camarades, à Abdallah.

    - Nous avons une paire de menottes anti-magie, précisa-t-il pour Fauve. Mais la majorité des liens devra être fait avec des menottes standards voire de la corde. Pour le reste… poursuivit-il en dardant à nouveau son regard sur Soleig.

    Puisque très clairement, on arrivait là dans le domaine d’expertise de la Valkyrie. Et quoi qu’elle décidât, Calixte était prêt à suivre son commandement quel qu’il fût. Une pensée insolite, probablement tricotée par des lunes passées aux côtés d’Apolline, chatouilla son esprit à cette notion. Mais s’il s’égara un instant en contrées concupiscentes, il n’en trahit rien.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Suite de l'aventure
    Mer 25 Aoû 2021 - 17:13 #
    Solveig restait obstinément silencieuse. Loin d’être mécontente de retrouver des sens stables, de voir à travers ses yeux et d’entendre par elle-même, le retrait de la présence de Calixte de son esprit avait été bien plus violent qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Ses émotions et ses sens avaient laissés un vide dans sa poitrine comme si de complète elle n’était redevenu qu’un morceau. La présence de Fauve quant à elle s’était retiré sans heurt de la même façon dont elle était apparut ; sans qu’elle ne s’en rende compte. C’était préférable. Qu’aurait-elle bien pu ressentir si, par malheur, les émotions de son ancien amant avait jaillit dans son esprit comme un feu d’artifice. Aurait-elle jamais ressentit un quelconque remord émanant des cendres d’humanité qu’il avait un jour possédé ? Ou aurait-elle ressentit toute la désinvolture de l’homme qui leur avait tourné le dos, à elle, à Sam et à Naël ? Son instinct se serait-il joué de sa raison au point de la pousser à s’en prendre à lui ? A venger ses années de douleur infligée ? Peut-être. Peut-être que si ce maelstrom d’émotion s’était infiltré en elle et non en Calixte, elle aurait concentré son énergie à la seule tâche de lui faire la peau et Lucy seule savait comme cette tâche aurait été ardue. Quoi qu’elle pensa de lui, quelques puissent être ses défaut, Fauve avait -en tout cas à une époque- été son égal, peut-être même l’avait-il surpassé… Dans tous les cas la valkyrie savait qu’arracher sa tête de ses épaules ne se ferait pas en un tour de main et ce n’était pas faute d’y avoir songer plus d’une fois. Bougon, perdu dans une marée contraire de pensée, elle donna un coup de pied dans un caillou qui ricocha sur la parois et alla se perdre un peu plus en avant de leur groupe.

    Thorn qui avait quitté sa position défensive mais pas sa méfiance envers son environnement, s’était hissé sur l’une des épaules de la jeune femme. Semblable à un chat gigantesque il laissait sa queue battre le rythme de la marche. Ses yeux givrés étaient posé sur le dos de Fauve qu’il ne perdait pas de vue. Parfois son regard coulait sur Calixte ainsi que sur Vreneli mais il revenait rapidement à sa position initiale. Si Solveig ne le remarqua pas, elle songea néanmoins qu’il était fort regrettable que son familier ne soit pas doté du partage de pensée qu’elle et Azazel possédaient.

    La garde était à l’aise sur les chemins rocailleux et exigus qui constituaient leur chemin, elle passait sans se soucier du vide qui lui tendait les bras. Pis encore il lui arrivait de se pencher afin de déterminer si une chute de cette hauteur leur serait fatale. Au bout de deux longues minutes à contempler l’écume jaillissante qui venait se fracasser sur la roche, elle décréta que non il n’y avait aucun risque. Même Thorn émit un sifflement désapprobateur. Ils poursuivirent leur route et le temps sembla s’allonger comme si une quelconque divinité s’était amusé à saisir le cour du temps pour l’empêcher de filer. Son attention était dévouée à Calixte dont elle connaissait la maladresse effarante et qu’elle croyait capable de s’embroncher dans une racine avant de rouler telle une bille jusqu’au gouffre. Peut-être même en serait-il capable sans l’aide d’une racine. Néanmoins le cheminement se passa sans encombre, hormis quelques passages escarpés où elle n’hésita pas à prêter main forte si cela était nécessaire.

    Lorsque leur avancée s’arrêta sur un plateau de mousse humide au couvert des épais murs de pierre d’une cavité, Solveig laissa son dos reposer tandis que son air absent saillait toujours son visage. Seules ses oreilles trahissaient l’intérêt porté aux informations que le coursier leur fournissait, pivotant comme des girouettes tantôt dans sa direction tantôt vers des sons qu’elle seule percevait.

    - Non. Répondit-elle de but en blanc lorsque qu’il lui demanda si elle possédait une quelconque connaissance de l’endroit. - Mais j’irais. Non pas par acte de bravoure mais parce que le ruminement de son cerveau faisait bouillir tout ses sens. Elle avait besoin d’action, de mettre son corps en mouvement et ainsi abréger les soubresauts de ses pensées. Levant le nez, elle huma l’air. Ses narines ne dilatèrent. - Ils sont là. Et si ils n’y sont pas ils y étaient il y a peu de temps. L’odeur de la viande grillée est encore bien présente. Son paquetage quitta son épaule, tombant sur le sol sans un bruit. Au même moment Thorn émit un feulement mécontent comme si il avait deviné ce qui allait suivre, c’est donc sans surprise qu’elle ordonna à son jeune familier de rester à l’arrière du groupe. Mécontent, il siffla sa désapprobation non par inquiétude mais par envie d’être utile. Il se résina toute fois sous le regard inquisiteur que la valkyrie lui adressa.

    Maintenant débarrassé de son encombrant chargement, elle vérifia la présence de ses armes de corps à corps. Dans une telle situation un arc ne ferait que l’entraver et si il lui restait un jeu de lancer de couteau quelques part dans l’un des bonnets de son soutien-gorge elle n’était pas certaine d’avoir suffisamment de place pour les lancer comme il le faudrait. Une seconde plus tard, elle s’avançait à pas feutrés mais confiant dans les ténèbres de la grotte voisine.
    Il fallut plusieurs secondes à ses yeux pour se dilater sous l’effet de l’obscurité et autant de temps pour que ses sens ne se concentrent pas sur les petits animaux grimpant et courant le long de la pierre, fuyant sa présence. Se fondant dans les ombres elle avança sans rencontrer une quelconque difficulté. L’entrée qui était, à son début, large à en laisser passer trois Hommes adultes se rétrécissaient au fur et à mesure. Si bien qu’à la fin, elle dû progresser de côté. Cinq minutes s’écoulèrent puis dix puis quinze et finalement elle perdit la notion du temps, se demandant si dans la pénombre elle n’avait pas prit un embranchement qui l’avait mené dans un méandre infinie de pierre et de carrefour invisible. Cependant, alors qu’elle s’apprêtait à rebrousser chemin, persuadé qui personne ne s’enfoncerait si profondément sous terre, des éclats de voix lui parvinrent. Un doux chuchotis d’espoir que sans ses longues oreilles duveteuses elle n’aurait probablement jamais saisit. Le ressac des vagues fit écho à ces mots et Solveig hâta sa progression. Un puis de lumière l’attendait au bout du chemin, semblable aux bras de Lucy, tendu vers son dû.

    Une arène de basalte s’ouvrit sous ses yeux et en son cœur se tenaient les hommes qu’ils recherchaient. Ils avaient établit là un camp bien plus conséquent et élaboré qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Des tentes surplombaient la majorité du sol, laissant l’autre moitié à quelques bêtes sans doute volée à des paysans des alentours. Un peu plus loin, sous une bâche semblait-il y avoir des caisses de bois, sûrement des biens spolier ou des marchandises quelconques arrachées à leur propriétaires. S’accroupissant dans l’ombre de sa cachette, elle recula légèrement afin de voir d’où provenait la lumière qui lui parvenait. Plus en avant un trou béant balafrais la falaise et donnait sur l’océan, là où les vagues venaient éclater en une symphonie aussi berçante que discordante. Au loin quelques bateaux étaient amarrés et enfin, sur la gauche de l’entrée de la cavité se dessinait l’esquisse de ce qui semblaient être un chemin de terre menant à la plage. Nul doute que ce qu’elle voyait là n’était autre que l’entrée qu’ils utilisaient quotidiennement. Confirmant ses pensées, trois hommes arrivèrent dans une barque, ramant frénétiquement pour atteindre le rivage de leur forteresse de pierre. Solveig en avait assez vu elle décida de rebrousser chemin, imprimant au passage le plus de visage possible dans le tréfonds de sa mémoire, lorsque son cœur eut un raté.

    Immobile, sa respiration s’amenuisa jusqu’à devenir superficielle, ses pupilles palpitaient au même rythme que chacun de ses organes. On aurait pu la croire faites de roche. Au loin, les yeux bruns de l’un des hommes semblait la transpercer comme une nuée de flèche. Il l’avait vu, elle en était persuadé. La jeune femme le toisa de la même façon lorsqu’un second le rejoint, levant les yeux dans la même direction.

    - Quoi ? Demanda le deuxième. - Tu comptes rester combien de temps à fixer la caillasse ?
    - J’ai cru…
    - Voir quelques choses ? Bah mon vieux, laisse tomber, y a plein de bestioles dans l’secteur c’est pas nouveau. Vient m’aider à charger ça. Et il entraîna son compagnon, dont les yeux noisette la fixait encore sans la voir, dans son sillage.

    De nouveau Solveig respira et elle décida de se retirer vers l’extérieur. Il ne lui fut pas compliqué de retrouver son chemin et elle mit moins de temps à sortir que ce qu’elle avait mit pour arriver jusqu’au camp. La lumière l’éblouie mais ne l’empêcha pas pour autant de rejoindre ses deux compagnons.

    - Ils sont un peu plus que prévu. Ce n’est pas leur entrée principale, je ne suis même pas sure qu’ils connaissent celle-ci en vérité. Dit-elle en s’asseyant et fermant les yeux tandis que Thorn s’affairait à tirer sur les toiles d’araignées prises dans ses vêtements. - La cavité donne directement sur leur camp mais nous expose. Une fois que nous en serons sortie il faudra passer à l’action immédiatement. Doit-on les ramener en vie ? Demanda la jeune femme, alors qu’une étincelle cruelle s’était subitement éclairée dans le fond de ses iris. Comme un chat à qui l’on offrirait une souris. - On y va ? L’émotion, furtive s’était évanouie, tout comme sa morosité et c’était maintenant l’amusement qui animait chacun de ses traits.  
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
    Informations
    Re: Suite de l'aventure
    Lun 8 Nov 2021 - 23:32 #
    Chaque pas ressemble à des souvenirs que je ne voulais pas qui remonte, de la neige en moins. De la bonne humeur aussi. Du monde aussi. Il y a beaucoup de différence avec cette fameuse mission meurtrière, mais mon cerveau ne veut pas arrêter de voir les similitudes toute de même. Cette même sensation d’impuissance qui monte dans ma gorge alors que rien ne devrait faire remonter cela. Est-ce que c’est le fait d’avoir une personne enceinte à proximité ? D’avoir Solveig juste là ? De n’avoir pas pu faire grand-chose pour ce piège magique d’un peu plus tôt, ce jour-là aussi rien n’était sorti bien de mes actions pour tenter de nous faire sortir de cette embuscade.

       — Sens étrange…
       — Tu sens quelque chose d’étrange ?
       — Toi. Sentir étrange.
       — Oh, ce n’est rien. Tout va bien.
       — Menteur.
       — Plus tard, chérie.
       — Aime pas. Pas du tout.
       — Hum, je sais…

    Moi aussi je n’aime pas être ainsi comme cela. Je sais qu’à force elle sent mon anxiété et surtout la même odeur à la suite de mes cauchemars. Je réajuste ma médaille’ond’air pour être certain que mon odeur soit la moins désagréable possible. Autant pour Solveig avec ses sens qui sont juste infâmes à vivre ou encore Calixte et son organisme de personne enceinte. Est-ce que cela change sa perception de certains trucs ? Est-ce que si j’en parle ça va foutre un malaise de merde ? Est-ce que cela voudrait dire parler de la mission ensemble et de mon nom de Milan ? Est-ce qu’il ne faudrait pas en parler à un moment où un autre de toute manière ?

    J’écoute les deux amoureux sans rien vraiment ajouter. Qu’est-ce qu’on ajoute dans ce genre de cas ? Je suis déjà de trop et pourtant cela me titille de faire, d’être encore plus de trop. De plus, avoir cette boule au ventre pour des raisons stupides. Au moins si je provoque ce n’est pas à cause du passé ou de mes sentiments que je me sens mal. C’est moins pathétique. C’est ce que devrait faire un Milan. Je crois. Tu en penses quoi mère ? Certainement que je suis une sous merde, quel que soit la question que j’ose t’adresse sans y réfléchir par moi-même. Dit avec tes termes à toi, cette dureté si noble, cette pâte si Milan que Queen tente tant bien que mal de reproduire. Elle s’en sort bien mine de rien. Peut-être trop. Surement même. Est-ce qu’elle aura la même fin que toi ?

       — On ne va pas reculer en même temps à ce niveau-là. J’ai une corde enchantée, normalement c’est pour m’amuser au lit, mais je suppose que ça ne va pas être trop votre truc là tout de suite.
       — Idiot.

    Je ris de manière un peu provocante et surtout comme un bon gros pervers dégueux, oui, je suis idiot Soly, mais c’est important pour ne pas flancher. Pas devant eux deux. Devant presque tout le monde, ça ne poserait pas de problème, mais pas eux. Devant tout le monde je ne serais pas comme cela de toute manière, en tout cas cela ne remonterait pas autant de souvenirs désagréables.

       — Il faudra aussi qu’on parle d’un secret que je partage avec Calixte, une fois les bandits attraper, je suppose qu’après avoir senti mon propre vomi par tes narines et plus encore, je peux aussi te partager cette merde-là de ma vie. Puis ça touche Samael, surtout.

    Lancer la bombe, comme si de rien n’était. Voir le regard de Soly être confus à mes mots alors que je lui tapote le sol.

       — Pas que je n’ai pas confiance en ton familier joli cœur, mais ma belle traque très bien les pièges s’il y en a. Laissant à ton beau tout le loisir d’avoir une attaque grandiose une fois qu’on aura un meilleur angle d’attaque.

    Je vois Vreneli s’agiter de fierté, toucher son envie de combattre et de le faire mettre en avant de la scène semble bien fonctionner. Farouk en aurait certainement dansé de joie devant, même si cela en avait été parfaitement ridicule, comme tout cette situation de base.

       — Au fait, Solveig, je ne t’ai pas présenté Soly, mon familier.
      — Pourquoi même nom que moi.
       — Traque ma belle.

    Elle hoche la tête et commence à nous montrer le chemin.

       — Ce n’est pas que je sois contre de les éliminer, mais la couronne ne laissera pas passer ce genre de perte humaine, même si tout mettre sur mon dos est encore possible. Honneur aux dames fortes pour montrer l’exemple.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Suite de l'aventure
    Lun 6 Déc 2021 - 13:57 #
    Il avait fallu que Fauve enchaîne par une remarque salace sur l’utilisation détournée des cordes magiques pour que l’esprit de Calixte, qui s’était perdu à la contemplation délicieusement stimulée par l’aisance féline de Solveig de la témérité sauvage de celle-ci, déraillât tout à fait et que ses joues empruntassent une couleur qu’il aurait pu justifier s’il était resté longuement au soleil. Apolline aurait certainement commenté qu’à leur manière la mi-chiraki et l’aventurier étaient tous deux des astres lumineux, d’une fougue à la fois terriblement enivrante et mordante, menaçant de brûler tout ce qui les entourait. Et par Lucy, il aurait frénétiquement acquiescé à sa description et signé derechef pour se consumer davantage à leurs côtés.

    Une partie de son cerveau lui souffla qu’il y avait dans cette vanne lourdement effrontée l’ombre d’une réaction défensive qu’il avait pu précédemment appréhender alors que leurs âmes et leurs émois s’étaient entremêlés et, pendant quelques secondes très étranges, le coursier eut l’impression d’être particulièrement émoustillé et tout à fait touché de compassion. Une dispute d’attention entre son cœur et son bas-ventre, qu’il choisit de couper en récupérant ce qu’il put d’énergie pour sa cognition visiblement très défectueuse.

    Ses doigts attrapèrent d’une légèreté de plume ceux de Solveig, et il imprima un baiser contre la pommette griffée de celle-ci.

    - En vie, s’il-te-plait, répondit-il à la remarque prédatrice de la mi-chiraki, le ton plus alourdi de sous-entendus concernant les éventuelles récompenses à la clef que ce que son esprit lui avait initialement dicté.

    Et comme Fauve poursuivait sur des sentiers mettant en relief les tracas grossièrement dissimulés de son être, évoquant secrets et passé commun mal enterrés et déterrés, la senestre du coursier affirma sa prise sur la dextre de Solveig. Evoquer ce semblant d’ultimatum juste avant le début des opérations n’était peut-être pas du meilleur goût, mais l’aventurier n’était pas connu pour son application des convenances ni son respect des étapes usuelles. Ceci dit, encore engoncé à partir de son battant dans l’affection qu’il portait aux deux humains présents, et à partir de son pelvis dans la passion fébrile que leurs échanges sous tension entretenaient, Calixte n’était actuellement pas non plus parangon de bienséance.

    - C’est son secret, répondit-il à l’interrogation des yeux vairons comme l’aventurier se mettait en mouvement, lissant d’un doigt contre la peau de la Valkyrie la flamme glacée de colère qui semblait reprendre de la vigueur. Finissons cette mission, et on mettra tout ça à plat après. Et son corps au fond d’une des cavernes, si tu veux.
    Soly partie, Fauve dit Eli suivre pour meilleur angle attaque, fit fièrement Vreneli contre ses pensées, le rappelant à leurs préoccupations actuelles bien concrètes.
    Oui, tu peux y aller, acquiesça le coursier en se relevant d’un pas maladroit, évitant de glisser sur la mousse et finir d’un plongeon incontrôlé dans la mer grâce au soutien ferme du bras de Solveig. Mais suis bien les consignes de Fauve, et ne t’éloigne pas trop. Tu seras particulièrement visible dans l’obscurité, même si tu n’es vraiment pas grand.

    Dans un vrombissement enthousiaste, le teisheba se lança immédiatement à la suite de la chienne dans le passage rocailleux. Après une dernière pression de main contre celle de la Valkyrie, Calixte la regarda s’y réaventurer à son tour accompagnée de Thorn. Chaussant ses lunettes de jour afin d’éviter de se fracasser os et dentition contre le moindre relief minéral, il emboita pour sa part le pas à Fauve. Et heureusement que le relief accidenté requérait toute son attention, car celle-ci avait autrement un peu trop tendance à caresser certaines courbes musculeuses le précédant.

    Selon les indications de la mi-chiraki et l’expertise assurée de Soly, ils arrivèrent sans encombre à l’orée du repère des malfrats. Là, d’une concertation muette rapide – d’anciens réflexes reprenant le dessus en dépit des tensions sous-jacentes – ils se séparèrent légèrement en éventail. La structure de la cavité ne leur permettait pas de faire pleinement le tour du campement pour l’appréhender, mais c’était sans doute mieux ainsi. Proches les uns des autres malgré leur point d’attaque différent, ils pourraient aisément se porter secours si besoin était et, si tout se déroulait au contraire facilement, ils seraient ainsi plus efficaces. Comme on lui avait promis une entrée en matière remarquable, Vreneli était resté à hauteur de Fauve et de sa chienne, prêt à se donner à cœur joie dans le claquement de ses foudres alors que l’aventurier se lancerait en premier dans l’aire de jeu. Pas de beaucoup, car le but n’était pas d’aller chacun son tour s’y tenter, mais afin de créer une diversion si besoin était. Si l’un d’eux devait, et pouvait, supporter tout à fait la riposte concentrée de leurs adversaires sur cet espace qui les révèlerait trop vite, c’était bien l’aventurier.

    Pour sa part, Calixte se coula dans une bille de bois et s’élança vers le campement sous cette forme discrète. Alors que des exclamations surprises, puis guerrières, montaient à travers celui-ci et que l’éclat métallique des affrontements résonnait contre les parois caves, il neutralisa à coup de poêle deux malfaiteurs avant que son jeu ne fût révélé. Evitant de justesse une lame vindicative à la recherche de ses entrailles mais se prenant les pieds dans les cordages d’une tente, le coursier abandonna toute idée de faire dans la dentelle et, avant que son dos ne heurtât brutalement le sol, récupéra le porte-clef variable dissimulé dans son poignet pour s’y glisser. D’une impulsion, la sphère s’expandit pour gagner sa taille maximale de deux mètres de diamètre, et le soldat la fit rouler furieusement à travers la grotte pour déstabiliser leurs adversaires. Il ne fit qu’une brève pause pour avaler une pastille nausipause, afin de ne pas provoquer de nouvel épisode malheureux alors que son estomac se rebellait contre les mouvements en rotation.

    Eli, les trois qui s’échappent côté océan, indiqua-t-il mentalement au teisheba comme il avait repris son assaut sphérique non loin de l’extrémité maritime du campement toujours plus dévasté sur son passage.

    En équilibre précaire mais déterminé sur une barque, un homme aboyait des ordres à deux de ses camarades – sous-fifres ? – afin qu’ils échappassent aux mains du trio de gardes et aventurier. Il avait coincé contre son torse une mallette de cuir visiblement de valeur, et brandissait une arbalète peu amène. Les hommes qui l’accompagnaient ne semblait pas aussi bien armés, et surtout se démenaient ardemment pour donner de puissants coups de rame qui les éloigneraient prudemment du conflit. Car en dépit de leur nombre, il était à présent évident qu’ils perdraient ou y laisseraient de nombreuses plumes.

    Attention à son arme. Prends Thorn avec toi si tu peux. Je vous rejoins dès que…

    Le porte-clef explosa dans un nuage de paillettes, et Calixte fut éjecté de son refuge massif avec un sentiment de surprise et un mal de tête carabiné. Il chuta peu gracieusement contre le sol ferme de l’arène de basalte et ses os chantèrent quelques mélodies contuses. Roulant sur le côté, il n’esquiva que partiellement le couteau de lancer qui érafla sa joue et attrapa instinctivement sa propre lame-retour qui explosa à son tour dans sa main. Contemplant un couple de secondes incrédule les paillettes ornant ses doigts, il attrapa avec un soulagement relatif son porte-clef qui venait de se rematérialiser, sous sa petite forme de base, à proximité.

    Son regard se releva à la rencontre d’une femme d’âge moyen, généreusement armée, bien déterminée à lui faire la peau ou à le couvrir intégralement de confettis éclatants. Ramassant ce qui lui passait sous la main, il lança vers celle-ci une bouteille de vin vide qui disparut dans des volutes pailletées. Sa lame-retour lui revint et, occultant tant bien que mal le marteau battant contre ses tempes et flouant sa vision de douleur, il se releva prestement comme son protège arrière positionné sur sa poitrine avait le bon goût de neutraliser la nouvelle arme de jet visant sa gorge. La suite fut confuse et particulièrement pénible. Trop loin pour faire autre chose que lancer vers son adversaire tout objet possiblement menaçant, ceux-ci étaient aussitôt interceptés et, bien qu’ils réapparussent aussi rapidement qu’elle usait de son pouvoir, cela coupait leur élan et les rendait aussi efficace que le vent tentant de faire ployer la montagne. Au contraire de ses propres jets à elle, qui faisaient dangereusement danser le coursier pour qui chaque nouvel abri se transformait inéluctablement en confettis. Il finit par s’essayer à une fusion glissée qui l’amena derrière la femme, mais le fenrir faisant des claquettes dans sa tête l’induisit en erreur et, non seulement rata-t-il largement son attaque, mais en plus faillit-il s’empaler sur la dague agile de celle-ci.

    Serrant les dents, il espéra que ses camarades s’en sortaient mieux que lui, que Vreneli – et peut-être Thorn – avait pu empêcher les fuyards d’aller trop loin, et il révisa ses possibilités d’approche. Vu la dextérité de son opposante, et ses propres limitations, elles étaient maigres.

    Profitant de son carquois distributeur attaché à l’une des poches latérales d’Abdallah et de sa télékinésie minimaliste, Calixte fit fondre sur son adversaire autant de flèches qu’il le pût de manière à se garder tout de même un angle d’approche et usa une dernière fois de sa fusion glissée pour rompre cette distance à son désavantage. Restant accroupi, sa lame wardän traversa sans heurt le cuir d’unes des bottes de la femme, ouvrant le tissu et entaillant le tendons sous-jacent, déséquilibrant celle-ci dans un grognement contrarié mais pas autant que ce qu’il avait initialement escompté. Il avait espéré atteindre d’un geste ample les deux pieds. La contre-attaque vint bien vite, le temps à peine d’une respiration, et ses doigts cherchèrent aveuglément un refuge instinctif salvateur. Dans un frisson de panique, il activa par mégarde la bague reliée à Solveig.

    MAJ inventaire:
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Suite de l'aventure
    Sam 11 Déc 2021 - 15:50 #
    Si petite fût l’étincelle assassine qui brilla, elle raviva le feu éteint de ses iris. Fauve avait toujours eut le don d’embraser son corps, son esprit mais également sa colère et les années n’avaient visiblement pas entamés ce talent. Ses nerfs avaient tout juste eut le temps de se calmer suite au sors qu’ils avaient subit un peu plus tôt que déjà elle les sentait à nouveau se tendre et son masque de façade ne suffit pas à empêcher ses sourcils de se froncer lorsqu’il évoqua un secret. Pire encore, lorsqu’il osa prononcer le nom de leur fils. Quelque chose qui le concernait ? Cela faisait bien trop longtemps que Samaël grandissait sans son père, si Solveig était prête à lui laisser une chance de revenir auprès de lui, elle n’était aucunement prête à le laisser sacrifier le bonheur du petit garçon. En réponse un grondement sourd échappa à ses lèvres et elle le fusilla du regard. Nul besoin de mot, Fauve comprendrait parfaitement où elle voulait en venir. Seuls les doigts de son amant lui permirent de ne pas céder à la tentation, de ne pas laisser libre court à une colère qui n’avait jamais été totalement déversée et qui un jour, méritait sûrement de l’être. Sauf que pour l’heure, Calixte l’enjoignait à ne pas le faire. Malgré la réponse incomplète qu’il lui offrit, l’envie de le secouer comme un prunier pour le faire avouer la saisit ; elle se tut et n’en fit rien. Même lui savait. Le sentiment de trahison avait toujours su lui laissé un goût amer et pour la première fois depuis longtemps, elle l’eut de nouveau sur la langue lorsqu’elle s’engagea à la suite du coursier dans le long méandre du labyrinthe de pierre.

    Lorsqu’elle s’éloigna des deux hommes, pour emprunter le chemin le plus à droite qui la mènerait légèrement en amont de son dernier perchoir, elle coula un dernier regard dans leurs dos. Partagée entre colère, déception ainsi que de vaines tentatives de compréhension. Rien n’y faisait, son esprit était obscurcit par le pépiement incessant de sa conscience qui l’enjoignait à cesser de rester inactive. Elle chassa avec peine ses idées noires d’un revers de main et manqua de cogner son front contre une petite stalactite qui avait élu domicile sur son passage. Thorn marchait sans bruit dans son sillage, ne cherchant ni à la dépasser, ni à ralentir le rythme. Il était soucieux du silence et veillait à ne pas attirer l’attention.

    Quand enfin ils arrivèrent à leur emplacement, Solveig laissa son regard parcourir les murs de la coupole à la recherche d’une ombre qui trahirait la présence de l’un de ces acolytes. Il n’en fut rien. La pensée ironique d’un Fauve discret lui arracha un petit rire jaune quand le tintement d’une bille rebondissant sur le sol attira son regard. Au même instant elle aperçu la large silhouette de son ancien compagnon se glisser dans l’ombre, suivit de près par la nébuleuse bleuâtre de Calixte. Immobile, elle n’esquissa pas l’ombre d’un mouvement pendant de longues minutes, jaugeant des actions de tout un chacun, observant la scène d’un point de vu parfait. Rapidement Fauve se retrouva aux prises avec leurs ennemis alors que le jeune garde, jouait de mille astuces pour passer inaperçu. De l’autre côté plusieurs fuyards rejoignaient une embarcation qui devait, sans doute, leur permettre de rejoindre un navire bien plus imposant. Thorn ne frottait depuis déjà trois bonnes minutes contre les jambes, de la chiraki, tirait sur son pantalon jusqu’à en laisser de petits trous qu’il lui faudrait rapiécer.

    - Vas-y. Lâcha-t-elle finalement. La mallette. Elle dessina l’objet du bout des doigts. Le laium acquiesça et s’envola un peu maladroitement sur les premiers mètres. Ne restait plus qu’à espérer que ce qui lui avait semblé important aux yeux de cet homme qui s’enfuyait, le soi réellement auquel cas elle venait de faire courir à son familier -et pas seulement visiblement – un risque parfaitement inutile.

    Après leur départ elle se laissa lentement glissé le long de la paroi puis atterrit en douceur derrière un homme. Ce dernier était en train d’armer un arc. Le pauvre n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. A peine eut-il perçu le bruissement des bottes de cuir sur le sol que la Valkyrie se saisit de sa crinière grasse pour l’écraser avec une force non contenue contre la caisse de bois sur laquelle il prenait appuie. Des échardes voltigèrent ci et là, et l’homme retomba inerte sur le sol, en vie toutefois. Après tout Calixte le lui avait demandé.
    Loin d’être satisfaite de cette démonstration de force, elle s’en prit ensuite à ses deux comparses qui venaient vers elle en courant. Sans doute avaient-il vu la garde atterrir derrière leur camarade, mais l’action s’était déroulé si vite qu’ils n’avaient pas pu intervenir. Peut-être qu'ils comptaient le venger ? Qu’à cela ne tienne, Solveig était toute disposée à jouer des poings et surtout des dagues. Le premier se trouva épinglé par deux couteaux de lancés qui le stoppèrent net dans sa course. Le second eut plus de chance et dévia le projectile avec sa lame avant de sauter littéralement sur la jeune femme qui l’accueillit avec ses propres dagues. Le métal crissa et la danse devint rapidement aussi chaotique qu’endiablé. L’un comme l’autre ne reculait devant aucune bassesse allant du croche-patte bien sentit de la chiraki dans les malléoles au jet de sable dans les yeux de la part du criminel. Cela valu à Solveig une droite dans l’estomac qui lui fit rendre son petit déjeuner malgré sa panse déjà vide, puis un dernier coup de coude dans le dos qui obligea son corps à s’écraser face contre terre dans un soupir raccourcis par la douleur.

    - Moi j’toujours dis qu’les femmes s’ront jamais des as en combat.

    Solveig grogna en guise de réponse, cherchant son souffle dans les volutes de sables et de poussière qui obstruaient ses narines. Il l’a saisit par les oreilles et la redressa sur le fesses.

    - C’la garde qui s’paie des jolies poupée comm’ça ? Mazette.

    Elle lui cracha un gros mollard sanguinolent au visage. Sa lèvre fendue la tiraillait et elle était presque certaine que le coup qu’il lui avait porté au visage lui vaudrait au mieux un coquard le lendemain. Malheureusement la jeune femme n’était pas d’une nature à s’inquiéter des petites choses de la vie, son corps avait vu bien pire et chaque plaie était un trophée de plus. Celui-ci ne serait simplement pas des plus reluisant. Elle grimaça lorsqu’il se redressa, la tenant toujours par les oreilles sans lui laisser la possibilité de se relever. Maintenant à genoux, elle dardait son regard coléreux sur eux.

    - Pour sur qu’le chef sera ravi d’te récupérer. T’es p’tits copains aussi c’la dit ! Ah et tu paieras ça. Dit-il en s’essuyant le visage de sa grosse paluche.

    - Lâche moi.
    - C’qu’elle parle !
    - Lâ-che moi.

    - Monsieur… Commença la voix timide de Louis depuis le sol où il gisait depuis que sa propriétaire l'avait laissé tombé - Si j’étais vous je….
    - Cal… La bague s’activa, infime.

    Louis n’eut pas le temps de terminer que déjà Solveig avait avancé le visage, la bouche grande ouverte,  les canines toutes dehors. Elle n’hésita pas un seul instant et referma les mâchoires sur des bijoux autrement précieux. La matière du pantalon lui éviterait une perforation mais le cri étranglé s’étouffant dans un gargouillis de douleur qui échappa à son bourreau lui laissa supposé que la douleur n’était pas amoindrit. Vive elle relâcha sa prise, lui flanqua un coup de genou tout aussi bien placé et lorsqu’il fut tombé raide de souffrance sur le côté, elle lui envoya un dernier coup de pied dans les valseuses pour la postérité.

    - Je vous avez dit de la lâcher, pas les oreilles on a dit… Soupira la dague non dans une pointe de compassion douloureuse à l’attention du martyr affalé sur le sol.

    La garde reprit sa course effrénée au milieu de l’arène de basalte après avoir ramassé ses armes,  ses sens en alerte dans le seul but de retrouver le coursier. Capable de tout, elle s’attendait aussi bien à le retrouver coincé dans filet de pêche qu’embroché au bout d’une épée. Dans son malheur Calixte avait toujours eut une chance insolente, cependant elle n’était pas certaine de vouloir jouer avec. Pas aujourd’hui en tout cas. Alors, lorsque son regard tomba enfin sur lui, aux prises avec une poursuivante, elle n’attendit pas et s’élança dans sa direction. Quelques enjambées les séparaient et elle n’eut aucun mal à les franchir, au loin elle pouvait aisément apercevoir la silhouette de Fauve tourbillonner. Au moins il n’était pas mort et si il l’était, elle laisserait son corps croupir ici en guise de représailles.

    - Ici grognasse. Siffla-t-elle une fois qu’elle se fut glissé dans le dos de sa nouvelle adversaire. Sans lui laisser le temps de comprendre ce qui lui arrivait, elle tira le tissus de sa veste pour la retourner vers elle et lui assena un violent coup de tête avant de la repousser. - Eh ! Fauve ! Rend toi utile un peu ! S’écria-t-elle, sarcastique et parfaitement décidé à jouer avec le corps chamboulé de sa victime dont les yeux encore voilés cherchaient à comprendre ce qu’il se passait. Ni une, ni deux, Solveig prit son élan et envoya valser la femme dans les jupons de l’aventurier en lui plaquant ses deux pieds dans le plexus. Quoi qu’elle puisse reprocher à Fauve, ils avaient toujours été un duo terriblement redoutable et il la connaissait suffisamment pour savoir à quel point elle adorait s’amuser avec ses victimes, particulièrement lorsqu’elle était en colère et le moins que l’on puisse dire c’est qu’aujourd’hui, elle fulminait.  
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
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    Re: Suite de l'aventure
    Dim 16 Jan 2022 - 18:05 #
    Me rendre utile. Elle en a de bonne de dire cela après ce être mis dans la merde alors que je gère les familiers de mon côté. Enfin, je gère les deux fiouk que je viens de trouver, joli petit couple, pour leur ordonner d’aller manger les parties intimes de l’équipe en face comme si c’était de succulent petit glooby frais. Mais pas de souci, je rattrape la belle prise qu’a faite Solveig. Moins belle que Calixte ou Solveig, mais bon, je ne sais pas pourquoi ça serait pertinent de le dire.

       — Je veux bien coucher avec un peu n’importe quoi, mais pas avec une personne qui souhaite te tuer ou blesser tout de même. Je fais un minimum attention à cela.

    Ce qui est assez vrai. Bon, certes, je n’ai fait aucune enquête sur mes plans cul de base, mais si j’avais eu vent qu’un est voulu faire du mal à Solveig j’aurais certainement détruit son corps proprement. Pas le tuer non plus, j’aimerais éviter l’exil autant que possible. Je continue a me dire que de ne pas dire qu’on est vivant après une mission suicide ce n’est pas des plus top, mais ce n’est pas le sujet. Ça ne porte pour le moment pas préjudice à Queen ou Samaël donc on va rester sur cela.

       — Joli coup en tout cas, j’aurais pensé que tu viserais un peu plus bas pour un meilleur impact.

    Un compliment au pus. Le genre de compliment en demi-teinte et pourtant qui est parfaitement sincère. Pour plus de dégâts et s’amuser un peu plus il aurait fallu descendre un peu. Instinctivement ou presque, je lui indique l’endroit en question alors que la femme contre cherche à s’enfuir en geignant de douleur.

       — Vreneli ? Tu veux tester ? Je suis certain que tu seras… Très doué visiblement…

    Ce fut des plus rapides. Le teshiba avait foncé en plein dans la zone montrée et heureusement que j’ai eu le réflexe de retirer mes doigts sinon un serait certainement cassé à l'impact. La giclée de vomis sortie de la bouche de la femme prouve bien que ça a été un peu trop pour cette dernière. Encore du vomi. Les sens de Solveig ne vont pas apprécier.

       — Je m’occupe d’elle, va sauver ta princesse en détresse et jouer avec ce qui reste de fuyard. Soly, vise les couilles.

    Mon cerveau ne réfléchit même pas que j’ai parlé instinctivement à ma chienne alors que juste avant je parlais à Solveig. Ça aurait pu presque paraître naturel si mon cerveau ne hurlait pas là tout de suite de comment en fait c’était la pire chose du monde. Quoi qu’il en soit Soly attaquait très bien les couilles des adversaires passant sous son museau et moi je rageais contre moi-même en attachant les personnes à terre, donc la femme que j’ai indirectement fait vomir fait parti. Peut-être, avec un peu de chance, elle ne se rendra pas compte de la couille et sera plus occupée à s’occuper de Calixte.

    Peut-être.

    Peut-être aussi la prochaine fois que je vois Queen et Andra ensemble elles seront en train de boire le thé en se faisant des compliments sincères et sans pique. Non, mais vraiment, peut-être qu’il a une potion pour être une meilleure personne et qu’on me l’offrira demain.

    C'est mort.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Suite de l'aventure
    Sam 22 Jan 2022 - 0:18 #
    Il fut à nouveau éjecté de son abri temporaire, et la douleur vrillant ses tempes le fit vaciller. Sa vision n’était plus qu’un brouillard épais, chaque son lui donnait l’impression d’être au beau milieu d’un chantier de BTP, et ses intestins se tordaient à nouveau dans un rythme menaçant toujours plus un nouvel épisode désagréable de renvois. Instinctivement, ses pieds reculèrent pour chercher un impossible refuge – de quoi que ce soit, vraiment – et son dos percuta la toile tendue d’une tente. Son équilibre déjà précaire totalement dépassé, il bascula éperdument en arrière, s’enroulant dans le tissu à force de mouvements maladroits. Une voix familière résonna cependant non loin, et la présence qu’il sentait avancer dangereusement vers lui, au-delà du voile de douleur handicapant ses sens déjà pas très vifs, disparut.

    Se débattant dans son entrave de toile, Calixte finit par abandonner l’idée de s’en extraire comme toute personne sensée, et s’essaya à une nouvelle fusion. Il avait bon espoir que son adversaire de plus tôt fût présentement autrement occupée avec la Valkyrie, et que l’action ne lui serait pas, encore une fois, délétère. Lorsqu’enfin il se dépêtra de la tente, son regard hagard prit la mesure de l’évolution de la situation. Solveig avait effectivement pris à son compte la femme qui cherchait plus tôt à lui faire la peau, et l’envoyait valser du côté de Fauve qui n’était pas moins efficace dans son approche. Mettant péniblement bout à bout quelques neurones rescapés, l’espion estima qu’il ne devait à présent rester qu’une petite poignée de brigands. Ceux coursés par Soly, et ceux tentant de s’échapper en barque. Et peut-être, si la Valkyrie et l’aventurier ne s’en étaient pas déjà occupés, deux ou trois de plus.

    Il voulut se relever, mais le décor vacilla dangereusement, amenant ce qu’il restait du contenu ténu de son estomac au bord de ses lèvres. Certainement que, s’il n’avait précédemment croqué une pastille nausipause, aurait-il à nouveau déversé celui-ci. La douleur diffusant le long de ses tempes pour irradier jusqu’à ses cervicales ne s’était pas arrangée, et persisterait certainement encore un petit moment, voire jusqu’à ce qu’il s’autorisât une véritable pause. Ce qui était difficilement intégrable à l’ordre du jour dans l’immédiat. Vreneli et Thorn avaient probablement besoin d’une présence humaine, il allait leur falloir entraver l’entièreté des malfrats, et faire un point sur le butin qu’ils avaient amassé ici ; le coursier ne tenait pas à rester un poids mort pour ses camarades le long de toutes ces réjouissances. Ses doigts trouvèrent fébrilement sa ceinture, et fouillèrent d’un tremblement maladroit la pochette contenant ses préparations pharmaceutiques. Elles servaient principalement à favoriser son travail officieux, mais pouvaient occasionnellement se révéler salutaires pour lui-même.

    Parmi les petites fioles métalliques aux étiquettes codées d’un relief appréciable pour les missions en milieu obscur, il trouva celle qui lui paraissait, pour l’heure, la plus appropriée et, d’un mouvement brusque de la main, en absorba le contenu. Un peu trop précipitamment et goulument, peut-être. La poudre laissa sur sa langue un désagréable goût amer, mais il savait que la sensation de sérénité qui ne tarderait à remplacer le fenrir faisant des claquettes dans sa boite crânienne en vaudrait amplement la peine.

    - Ca va aller, indiqua-t-il d’un faible sourire à l’adresse de Solveig qu’il devinait – à moins qu’il ne s’agît d’une dernière bandit lui ressemblant terriblement – venir à sa hauteur. Juste une poignée de minutes, souffla-t-il en effleurant de ses lèvres le relief d’une joue hâlée avancée vers lui.

    Et, effectivement, les secondes suivantes emportèrent, peu à peu, la douleur qui s’était installée dans sa tête au gré des fusions brisées. Sa vision se clarifia, les sons ne lui parurent plus si agressifs, et si le monde lui sembla toujours instable, beaucoup moins que précédemment. Sa respiration se calma, presqu’à, au contraire, s’alanguir tout à fait. Sous le verre de ses lunettes de jour chaussées pour l’action dans cet univers en clair-obscur, ses pupilles se dilatèrent impossiblement. Un calme absolu, teinté d’une douce euphorie, diffusa dans sa chair pour s’ancrer à chacune de ses cellules.

    Méchants nombreux, fit la voix vexée de Vreneli contre son esprit. Deux dans eau, mais chef armé difficile à approcher.
    - J’arriiiiiiiive ! déclara l’espion avant de répéter sa décision mentalement au familier, se rendant compte avec un temps de retard qu’il ne pouvait entendre sa voix d’où il était.

    Il se leva d’un bond, et le sol de basalte essaya de le manger. Néanmoins, Calixte avait une certaine expérience auprès des divers reliefs en voulant à son être et, d’un pas vacillant, il se dirigea dans la direction de la rencontre entre l’onde et la pierre, évitant d’une démarche quelque peu ébrieuse de céder à l’appel avide de cette dernière.

    - Tu ne m’auras pas, murmura-t-il en défit à la roche, lui tirant la langue tout en poursuivant sa progression.

    Il passa à proximité de Fauve qui guidait quelques créatures à la rencontre des derniers bandits conscients, et il gloussa à la vision de la chienne qui s’était partiellement dédoublée. Apolline avait raison de dire que Soly était pleine de ressources. Comme Sol. Comme Fauve. Oh oui, ils étaient pleins de ressources. Caquetant de plus belle à l’indiscutable vérité qui était non seulement appréciable mais aussi hilarante, le coursier adressa un signe vague de la main à l’aventurier. Qui l’observait. Ou pas. Certaines informations avaient bien du mal à trouver racine dans sa tête formidablement légère.

    - Fauuuuuve ! Je vais… je… hum je ne sais plus, hésita-t-il un instant, fronçant les sourcils alors que ses pas s’entremêlaient manquant de le faire chuter. Ah si ! Hé ! Je… hé ! T’es beau, hein. Je sais, que tu sais, qu’elle sait, que je sais, que tu sais, comme on était tout entrem… emmaill… tout mélangé. Hé ! s’exclama-t-il encore, agitant ses doigts dans un mouvement si mal contrôlé qu’il n’avait aucune signification évidente hormis sa cognition envolée au-delà de la stratosphère. Oublie pas : t’es beau. De dedans. Aussi. J’vais chercher Eli. Je crois. Oui, voilà, déclara-t-il d’un ton convaincu, reprenant sa route.

    Peut-être avait-il effectivement parlé à l’aventurier, mais peut-être aussi à une pile de cagettes. Même si sa vision s’était éclaircie à la suite de la prise de son antalgique, elle semblait s’inventer quelques réalités débordant de celle convenue.

    Ses pas le menèrent auprès de l’eau plus rapidement que ce qu’aurait décemment pu parier un œil extérieur, et il observa un temps l’onde avec appréciation. C’était une belle onde. Bleutée avec quelques reflets opalescents dans les lueurs artificielles de la grotte naturelle, d’un camaïeu allant du saphir profond à ses pieds à l’aigue-marine au niveau de l’ouverture sur l’océan. Deux hommes pataugeaient dans l’immensité aqueuse, semblant fuir les foudres du teisheba comme le froid mordant du laïum. Mais peut-être prenaient-ils en réalité leur bain, et c’était tout à fait honorable. Ce qui l’était moins, c’était l’arbalète vindicative entre les mains de celui encore debout sur la barque, visant dans un tourbillon de jurons les familiers dansant à distance prudente.

    - Il faudra qu’on prenne un bain, nous aussi, déclara-t-il solennellement à Solveig en s’appuyant contre son épaule.

    Il ne savait pas vraiment s’il l’avait rejointe, ou si c’était elle qui l’avait retrouvé, ou encore si elle l’avait en réalité suivi pas à pas, mais il était bien content de sa présence. Comme toujours. Fauve aussi, en dépit du sérieux gratin d’émotions complexes et contradictoires dissimulant son attention réelle, partageait cette pensée. Il le savait.

    - Hé. Tu sais, que je sais, qu’il sait, que tu sais, que je sais ? souffla-t-il d’ailleurs à son amante, parce que c’était important, même s’ils avaient présentement d’autres préoccupations. Mais tu sais aussi, que je sais, qu’il sait, ce que tu ne sais pas encore ? Mais ce qu’il faut savoir : c’est que je t’aime, déclara-t-il d’un sourire béat pour Solveig, son regard dansant des nageurs improvisés au grossier personnage balançant son arbalète à présent démunie de carreaux vers Vreneli.

    Le teisheba bifurqua de trajectoire, et l’arme le manqua d’un bon couple de mètres. Cependant, bien que délesté de celle-ci, l’homme ne se découragea pas et attrapa ce qui devait être un fouet pour le faire tournoyer autour de lui d’un air possiblement menaçant. Calixte, personnellement, trouvait qu’il y avait là une fabuleuse image d’athlète de gymnastique rythmique et sportive – discipline un temps à la mode par chez ses parents – et il gloussa doucement.

    Aha, Eli pas besoin Cal. Cal bizarre, d’ailleurs, déclara hautainement Vreneli contre son esprit, dirigeant ses éclairs vers le serpentin.

    Avant de grommeler à leur inefficacité ; visiblement, à la faveur de leur adversaire, le matériau n’était pas conductible.

    - C’est pas de chance, commenta le soldat avec autant de légèreté que s’il notait la météo. Au travaiiiiiil, sifflota-t-il gaiement en quittant l’appui de l’épaule de Solveig pour commencer à se déshabiller.

    Si les autres messieurs voulaient barboter tout emmaillotés de leurs vêtements, c’était leur affaire. Mais Calixte n’avait pas envie de mouiller les siens, et l’idée de la caresse de l’onde contre sa peau était aussi alléchante que celle de la Valkyrie, et certainement même de l’aventurier. Riant à nouveau à cette attrayante pensée, quittant sa veste qu’il posa négligemment à côté de ses lunettes de jour pour s’attaquer à son pantalon, il tourna un regard de hibou, débordant d’une franchise émancipée, vers la Valkyrie.

    - Est-ce que tu sais aussi que j’aime… ?

    Et comme rien n’était moins sûr pour l’esprit drogué de l’espion, en dépit de leurs lunes de fréquentations et de leur absence de timidité sur le sujet, il se mit joyeusement à exposer, à grand renfort de précisions détaillées, le contenu infiniment développé de sa passion sentimentale comme charnelle pour la jeune femme, ainsi que celui pas plus pauvre de son imagination prolixe en matière de ce qu’il pourrait bien apprendre à aimer.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Suite de l'aventure
    Lun 31 Jan 2022 - 18:16 #
    Elle voulait retourner dormir. Emmener Calixte avec elle et profiter de son état d’euphorie pour tester son inventivité. Malheureusement tout ne se déroulait pas exactement comme prévu - et c’était bien pour cela qu’elle aurait aimé rentrer à la maison. Tandis que Fauve et Soly se chargeaient sans douceur de leur adversaire, Solveig s’était vu octroyer le rang de nounou. Après avoir prit? elle ne savait quelle potion, l’attitude de son compagnon avait changé. Même saoul elle ne l’avait jamais vu dans un état similaire. Elle le suivit comme le filet de sécurité d’un funambule, ne sachant pas bien s'il était bon ou non de le stopper dans sa course. Sur la mer elle pouvait percevoir sans difficulté le teisheba et Thorn batailler dans l’espoir de récupérer la valisette qui, à coup sûr, ne renfermait rien. Cependant, ils en avaient besoin. Les pas fiévreux du coursier les menèrent jusqu’au bord d’un océan calme mais sans aucun doute glacial. Solveig avisa de la tête de Calixte contre son épaule et lui caressa doucement la joue tout en écoutant distraitement les mots de celui-ci.

    - Qu’est-ce que tu sais ? Demanda-t-elle toutefois, sa curiosité n’étant aucunement entachée par l’urgence de la situation. Son regard se fit plus coulant et un demi sourire sabra son visage lorsqu’il commença à se défaire de ses premières couches de vêtements. Doucement, elle lui passa sous le nez et entreprit de re-boutonner sa chemise bouton après bouton. - Je t’aime aussi et c’est bien pour cette raison que tu vas rester sur la berge. Elle lui vola un premier baiser pour le distraire. - Tu dirigeras Vreneli d’ici. T’es pas en état de nager même si je suis certaine qu’un peu d’eau froide ne te fera pas de mal. Une seconde fois elle l’embrassa, entrecoupant ses élucubrations libidineuses, plus longtemps cette fois avant de se défaire de son pantalon, sa chemise suffirait pour l’heure à cacher ce qui était nécessaire. Elle le posa sur le sol de pierre avant de lancer, cette fois à l’attention de Fauve. - Prend soin de lui ! Puis elle enfonça ses pieds dans l’eau non sans frissonner. - Retiens bien tout ce que tu dis Calixte, sinon je saurais te le rappeler. Je t’aime. Puis dans un grand sourire elle plongea.

    Certaines choses ne changeaient pas, Solveig détestait toujours autant l’eau pire encore lorsqu’elle était aussi glaciale. Elle n’avait jamais été une grande nageuse mais la fraîcheur fit un bien fou à ses joues sur le point de s’embraser. S’il n’avait pas été impératif de récupérer la mallette, nul doute qu’elle aurait fait de Calixte son affaire sur le champ. A la place elle se retrouvait à prendre une dernière grande respiration avant de plonger dans les eaux cristallines de la mer du sud. Elle nagea un moment, se débattant avec le reflux des vagues. Par chance le temps était dégagé et elle n’eut aucun mal à repérer la barque sur laquelle elle s’accrocha dès qu’elle le put. Trop occupés par les familiers pour faire attention à elle, Solveig put aisément se saisir de la sacoche de cuir. Du moins c’est qu’elle cru avant qu’une main à la poigne de fer ne se referme sur son poignet.

    - Eh cap’tain, r’gardez c’que la marée nous ramène !  Il souleva Solveig de l’eau comme s' il s’était agi d’un simple poisson et la lâcha sans douceur sur le pont.

    La chiraki pressa la mallette contre sa poitrine en montrant les dents.

    - Un chaton humide et qui feule, si c’pas mignon… Le premier tenta d’attraper l’une de ses chevilles et récolta un violent coup de pied dans le nez qui le déséquilibra jusqu’à le faire tomber de leur navire de fortune. Le second, moins chanceux, vit les adorables canines se planter dans son mollet tandis que le dernier et sûrement le mieux armé se retrouva aux prises avec un Laïum largement mécontent. Offrant ainsi une ouverture à sa maîtresse. La garde ne se fit pas prier et sauta de nouveau dans l’eau avec la mallette qui, elle l’espérait , ne contenait pas de papier. Et si c’était le cas, eh bien Lucy savait qu’elle n’aurait pas dû confier cette mission à une personne comme elle.

    - Détruisez sa barque !
    Lança-t-elle au duo de familier en espérant que cela ferait renoncer le brigand à la suivre.

    A bout de souffle, elle parvint enfin sur le rivage et envoya valdinguer la mallette un peu plus loin avant de rester allongé dans l’eau sur le dos.

    - Je veux que ma prochaine mission se passe dans le désert ! Ou les montagnes ! Râla-t-elle avant de daigner, enfin, sortir de l’eau. Sa chemise humide épousait parfaitement ses formes, laissant courir des gouttes d’eau le long de ses jambes nues et balafrées, filigranées de vergetures. Elle retourna aux côtés de Calixte. - Toujours dans les vapes ?
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
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    Re: Suite de l'aventure
    Lun 7 Fév 2022 - 18:54 #
    Il dit n’importe quoi. Ses mots pour Solveig sont beaux, ceux pour moi sont un poison. Je ne suis pas beau à l’intérieur. Il raconte de la merde. Les gens qui sont heureux ne se rendent pas compte de la merde qu’ils disent, surtout autant dans les vapes. Même sans les mots de Solveig, j'aurais pris soin de lui. Il n’est pas bien et dit n’importe quoi. Ses mots sont une putain de poison qui me donne envie d’y croire et c’est ça qui fait mal. C’est un mensonge que j’aimerais être vrai.

    Saloperie.

       — Tu es le pire des poisons Cal.

    Vraiment le pire. Il serait tellement plus simple de te détester, de te haïr, de me battre pour te retirer la place que tu as à côté de Solveig, de juste faire que tu sois une personne minable et n’en avoir rien à faire de cela. Oui, ça serait tellement plus simple si tu n’étais pas toi. Si tu n’étais pas une personne pour qui on s'attachait facilement même quand sa chance semble être un souci majeur de ta vie.

       — Poisson !

    Je tourne la tête vers Soly alors que je suis en train de rafraîchir Calixte pour tenter de lui remettre les idées en place pour la reprendre sur le terme poisson qui est différent de poisons quand je vois ce qu’elle voulait dire.

       — Ce n’est pas un poisson, c’est notre héroïne du jour. Une magnifique sirène.
       — Sirène moche.
       — Dangereux et redoutables surtout.
       — Forte !
       — Exactement.

    Soly semble plus que contente de cette description de sirène et remue la queue tout heureuse de la situation. Moi je ne peux m’arrêter de rêver et d’avoir une demi-mole en voyant le corps de l’hybride sortir de l’eau. Elle est toujours aussi séduisante, autant par sa force que par son physique.

       — Il ira mieux après un baiser de la princesse, ton prince poétique.

    Un petit rire et un peu d’ironie dans cette phrase, mais aussi un relent de convoitise. Je me débecte d’avoir autant l’air d’un enfant dans ce genre de moment.

       — Je suppose que bouger pour les prendre finir de les prendre à revers semble être une bonne idée. Histoire de finir de voir le ménage qu’il y a à faire. Pas de blessure Solveig ?

    Ce n’est pas à moi de faire attention à cela, je le sais et pourtant, je peux pas le couver un peu. Instinctivement mes mains plongent sur son corps, une habitude bien trop vieille, celle de quand on était encore ensemble, celle où mes doigts connaissaient chacune de ses cicatrices et cherchaient les nouvelles pour les soigner de mes lèvres. Une image remonte alors que je vais pour vérifier son ventre et les doigts quitte sa peau comme brûler d’un coup.

       — Désolé… Mauvais réflexe…

    Désolé, l’espace d’un moment j’avais oublié qu’on était dans le présent et que je n’avais pas à te déshabiller et toucher sans aucune honte pour notre plaisir commun.

    Putain.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Suite de l'aventure
    Sam 12 Fév 2022 - 18:29 #
    - Je ne suis effectivement pas excellent en poison, certainement l’un des pires, acquiesça solennellement Calixte comme Fauve l’aspergeait, d’une bienveillance presqu’inattendue, d’eau fraîche pour tenter de réaligner ses neurones en perdition. Mais c’est normal, j’ai toujours été médiocre en tout. Probablement n’ai-je pas obtenu mon diplôme de poison. Ni de poisson. Mais je connais de très bons poissons. J’ai de bons amis poissons. C’est cruel de manger du poisson tout en ayant des connaissances poissons ? … poissons ou poissones ?

    Alors qu’elle franchissait ses lèvres, sa question lui apparut dans toute sa bêtise mais, soumis à l’indifférence souveraine de la drogue voguant allègrement dans le flot de ses veines, il s’en désintéressa rapidement pour tourner la tête vers Soly qui aboyait joyeusement. La douleur avait complètement quitté ses tempes, les nausées n’étaient plus qu’un souvenir à l’orée de sa conscience, et le monde retrouvait sous les mains humides de l’aventurier son axe usuel, rendant à son corps quelques notions bienvenues d’équilibre. Ses songes, doucement assagis de leur fougueuse cavalcade aussi organisée qu’un tas de feuilles soumis au mistral, voletaient paisiblement de l’agréable sensation des attentions de Fauve aux préoccupations toutes assidues qui revenaient lentement se faire une place contre son professionnalisme émoussé par le puissant antalgique de plus tôt. Et détruit, presque, par les formes indécemment envoutantes de la Valkyrie émergeant de l’onde.

    Eli, tu es capable de gérer ? envoyèrent à l’aveugle ses pensées se rivant toutes, dans l’inéluctable chute en cascade de dominos dressés les uns à la suite des autres, vers le séduisant duo qui s’assemblait en parfaite dysharmonie sous son regard avide.
    Hmpf. Eli déjà assommer deux mouillés sur barque, et Thorn finir troisième. Eli efficace, pas comme Cal bizarre.
    Tu surveilles ?
    Eli foudres ?
    Oui, Eli. Foudres.


    La joie mauvaise du teisheba, ravi d’avoir carte blanche pour électriser leurs adversaires dussent-ils tenter de s’échapper ou se relever pour les antagoniser à nouveau, ricocha comme un écho lointain, assourdi par la brume bienvenue de l’insouciance médicamenteuse, contre l’esprit de l’espion déjà pleinement tourné vers les formes qui se profilaient sous ses doigts. Sa chair avait retrouvé sa quiétude, ses songes leur esplanade lucide quoi qu’artificiellement aplanie, ses pas la maigre agilité que les années de vie avaient bien voulu lui céder. Il avait suffi d’une salve de battements de cœur pour suivre le sentier tout tracé par l’aventurier, d’une volée de souffles transits pour glisser dans l’ombre de ses entournures, d’une poignée d’hésitations joueuses pour décider d’oublier toute modestie pudibonde. Et il s’était coulé à la rencontre de Fauve, comme ce dernier ripait contre celle de Solveig.

    Son torse épousa la cambrure sous tension des dorsales de l’aventurier, ses bras se faufilant contre les siens pour enlacer de ses mains celles se rétractant de leur audacieuse avancée. Imprimant contre ces doigts fuyards une impulsion bienveillante et encourageante, il les ramena pleinement au contact des généreuses courbes voilées d’humidité. Le mouvement les ramena tout en contre, tout en un, ajustant l’ondine contre le fauve contre le flambeur. Et comme le frisson de cet instant lui accordait une délicieuse trêve en rêves impudents, ses phalanges s’envolèrent à la rencontre des reliefs découplés pour glisser de radial en bicipital, et se nicher au-devant de la chaleur vallonnée de pectoraux charpentés. Au travers du tissu insolent occultant à sa peau celle au velouté lardé de cicatrices de l’aventurier, l’écho saisissant du battant de celui-ci fit frémir sa propre chair.

    Peut-être, quelque part dans son élan précédemment avorté d’assaut de l’océan, Calixte avait-il perdu ses bottes. Peut-être, dans le même temps, s’était-il partiellement défait de quelques drapés mal réajustés par une Valkyrie sur le départ. Peut-être, aussi, sans pouvoir rivaliser avec les rivières scintillantes dévalant présentement la silhouette hâlée de celle-ci, les attentions de Fauve avaient-elles quelque peu détrempé la sienne. Et peut-être que, dans sa quête du prélude à d’indicibles possibilités, ses mains s’aventurant sur les désirables hauteurs du buste présenté à elles, ses bras s’étaient-ils glissés par-dessus les robustes épaules pour le hisser tout contre l’homme. Peut-être, alors, sans doute aucun avait-il faufilé ses pieds contre les membres de ce dernier, pour porter ses cuisses sur l’assise séduisante de ses hanches, et embrasser de ses jambes le galbe d’un bassin projeté contre un autre. Enlacé tout à fait contre un Fauve amené au plus près de Solveig, son regard projeté par-dessus l’épaulière de l’aventurier pour se nicher profondément dans celui vairon de la Valkyrie, Calixte amena son visage contre le cou de l’homme.

    Son nez écarta quelques mèches emmêlées de sueur acide et d’embrun salé, laissant ses lèvres se tracer un passage furtif, à peine effleuré, de la nuque à l’angle de la mâchoire. Et puis, embrassant davantage contre sa chaleur celle de Fauve, basculant encore plus par-dessus ses épaules pour venir à portée de la mi-chiraki leur faisant face, il frôla de son museau le front, puis le duvet d’une oreille dressée, de celle-ci. Un baiser envolé, indécemment chaste, contre le pelucheux sensible de l’appendice. Une interrogation en filigrane de partitions gourmandes et curieuses, une indéfectible loyauté.

    Son doigt remplaça ses lèvres pour lui redonner la plaisante distance lui offrant Solveig au regard, avant de glisser d’une caresse dans la couronne emmêlée d’humidité des mèches claires, contre l’envoûtante chaleur d’une pommette griffée, pour se faufiler tout au creux d’une féline mâchoire. Prenant ainsi la mesure des fébriles pulsations cervicales sous sa dextre, au satisfaisant diapason des battements tourmentés du cœur aventurier toujours couvé par sa senestre. Sa joue se cala contre celle de Fauve, et ses yeux à l’ambré étincelant de malice remontèrent des ensorcelantes sinuosités dévoilées en demi-teinte entre les deux corps présentés à eux pour plonger, à nouveau, invariablement, dans ceux de la mi-chiraki. Répétant, réhaussant, le questionnement et la promesse déjà imprimés par ses doigts.

    La bienséance et les convenances pouvaient bien attendre ; il serait toujours temps, plus tard, longuement et éperdument, comme maladroitement, de démêler l’impossible imbroglio de leurs relations sous tension. Mais là, sous ses mains, en écho frémissant de la fiévreuse mélodie de son propre battant, l’indéniable flamme, presqu’impérieuse, du désir commandait cœurs amis et aimés. Il aurait suffi à ses doigts de se couler sous les franges du vêtement de Fauve pour s’accaparer son envoûtante chaleur. A son menton de se baisser de quelques centimètres pour offrir à sa bouche la douceur appétissante d’une épaule. Il aurait suffi à sa main de se couler contre les formes satinées de rosée océanique pour s’enivrer du galbe prisonnier de son provoquant carcan de tissu humide. A ses jambes de resserrer leur étroite étreinte pour les engager, pleinement, dans la dangereusement séduisante bagatelle sensuelle au bord de laquelle ils, inconscients funambules d’affects et de passion, s’étaient rapprochés. Mais s’il était joueur, Calixte était encore plus sincèrement dévoué. Une attention que même la brume, encore quelque peu persistante, de l’antalgique ne pouvait étioler.

    - Si tu plonges, je plonge. Toujours.

    Et, en l’occurrence, il avait ardemment envie de plonger.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Suite de l'aventure
    Sam 19 Fév 2022 - 14:16 #
    Solveig s’était muée en une statue de glace dès que les mains de Fauve avaient empoignés ses hanches. Pourtant un feu dévastateur s’était mit à brûler à l’intérieur de son corps. Comme s’il tentait de la torturer, vil serpent au relent de souvenir, il avait parcouru le vallon de ses cuisses puis de son ventre, embrasant chaque parcelles de peau, déliant les rémanences que son esprit avait tenté de fondre et d’enfouir depuis presque dix ans. Dangereux métronome, son cœur battait dans ses tempes comme un tambour, éclipsant le ressac des vagues contre les parois de leur nid, les mots que sa voix rauque lui adressèrent. L’envie de le repousser était dévorante, impérieuse, l’envie de le sentir poursuivre sa route, la découvrir après dix ans, lui apprendre le chemin de nouveaux suppliques était plus grande encore. Tout son être se souvenait, il n’avait jamais pu oublier ; les milliers de douceurs, la callosité de ses mains ou l’empressement de ses lèvres à la redécouvrir encore et encore. Son corps appelait le sien et elle aurait pu l’emporter dans un méandre dévastateur si seulement sa loyauté et son amour le plus total n’avait été ailleurs. Solveig se détesta pour cela.

    - Je vais très bien. Souffla la chiraki le souffle court et le regard hébété puis soudainement coléreux, intimant à Fauve de garder ses distances. Les réflexes n’avaient pas leur place ici. Ironie malavisée, lorsque son propre corps se rappelait à la hardiesse d’un amant qu’il semblait encore désirer.

    Solveig eut soudainement envie de rentrer, de fuir cet endroit pour ne jamais y revenir. De s’en aller loin de l’aventurier pour l’obliger à sortir de sa vie et ne jamais l’y laisser revenir. Qu’il avait été complexe de composer une vie sans lui, mais qu’il l’était plus encore de le faire avec car quoi qu’elle pu y redire, Fauve restait l’indélébile roi de toutes ses premières fois. Souverain éternel d’un royaume maintenant accompli et chimérique, spolié par l’amour évident et indicible d’un jeune coursier aux senteurs sucrées. Solveig était sur le point de tourner les talons, de s’affranchir du désir de celui pour qui, pour rien au monde, elle n’aurait voulu en éprouver, lorsque les mains conjointes vinrent s'agripper. L’invitation silencieuse d’un amour appelant à un autre, d’un plaisir coupable qui trahissait les sens engourdis d’une âme un peu trop gourmande. Le regard de la jeune femme s’agrandit pour découvrir Calixte, dont les drogues avaient depuis un moment déjà embourbé l’esprit. La douleur se mêlent au plaisir de la scène. Il lui tendait la main vers une luxure vers laquelle elle n’aurait jamais penchée, trop rancunière, trop loyale pour s’y laisser sombrer. Mais si il l’invitait à y nager, elle ne saurait le lui refuser. Le temps d’une caresse interrogative, d’une invitation silencieuse, elle resta bouche bée.

    Ses yeux parcouraient les corps enchevêtrés de ses deux amants, l’avidité de Calixte et la fébrilité de Fauve, tout deux face à la retenue de la seule décisionnaire. Ils se plieraient à son choix ; elle le savait et il le lui confirma par quelques mots. Rauque, sa voix était transcendée par l’envie qui y perçait. Pour la première et dernière fois de sa vie, Solveig eut envie de peindre le tableau qu’ils dessinaient et pour toutes réponses elle tendit la main pour effleurer la douceur de la joue rendue moite par la fièvre opioïde en souriant doucement. Ses lèvres, comme une ultime confirmation, vinrent s’emparer sans chasteté aucune de celle du coursier, auxquelles elle infligea un supplice implacable. Son corps tout entier se lova contre celui de Fauve, épousant les formes de celui-ci comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Abandonnant, non sans un goût de “reviens-y”, la bouche attrayante sur laquelle un esquisse de sourire se dessinait déjà, elle déroba celle de Fauve. A cet instant précis, Solveig sut qu’elle venait de se faire engloutir.

    Abandonnant la raison à la passion, Solveig savoura ; de la peau délicate de Calixte, à celle rugueuse et si semblable à la sienne de Fauve. Elle se reput de la chaleur de chacun d’eux, redécouvrit la pugnacité de Fauve, la concupiscence de Calixte. Elle se laissa emporter dans une danse à deux tempo, se laissa aimer de bien des façons et les honora du mieux qu’elle pu. Les émotions se succédaient les unes après les autres, explosèrent dans tout son corps en ravivant souvenirs et douleurs passées mais aussi des bonheurs oubliés. Elle aurait voulu se fondre en chacun d’eux pour ne plus jamais les quitter, jusqu’à s’oublier elle-même et c’est ce qu’elle fit tant qu’ils le lui permirent.
    Fauve MilanChien mais pas de chasse
    Fauve Milan
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    Re: Suite de l'aventure
    Mar 15 Mar 2022 - 23:05 #
    Il est cuit. Complètement. Mais c’est horriblement adorable. Je ne devrais pas trouver un partenaire qui délire complètement en pleine mission avec des adversaires adorables. Vraiment pas. On va mourir et personne n’y comprendra rien parce que je n’aurais pas su maîtriser mes hormones. Ou mes mains avec Solveig. Bordel, cette mission en elle-même est un enfer. Parfois je me dis que j’aurais dû fuir.

    Est-ce que la fuite semble être la seule solution viable dans ma vie ? Pour les histoires autres que de simple bagarre, visiblement, oui. Cela laisse simplement des cadavres derrière moi. Simplement. La bonne blague. Vie de merde.

    Je n’en sais plus trop rien. Là ce que je sais c’est que j’ai fui, encore, mais de manière différente. Entre leur bras comme si c’était une place que je pouvais me permettre de prendre. Est-ce que Calixte est vraiment conscient de vouloir faire cela ? Est-ce que Solveig ne va pas regretter dès que cela sera terminé ? Est-ce que je ne suis pas encore une fois de me perdre dans l’illusion que tout va bien ?

    Certainement.

    Surement.

    Je m’en branle là tout de suite.

    Leurs corps. Le mien. Le tout qu’on est. Cette saveur de nouveauté avec Calixte, mais d’habitude avec Solveig. Cet entre-deux qui semble si doux et si amer en même temps. L’envie de se perdre là-dedans, mais en même temps vomir tout ce qui est dans mon estomac parce que simplement je profite de cet instant.

       — Bêtise ?

    Je fixe Soly maintenant que tout est fini et que mes bras tiennent mes deux amants du jour. Oui, ma fille, j’ai fait une bêtise. J’ai merdé toute ma vie. Même ce moment. C’était un bout de bonheur pour mieux me l’arracher plus tard. Je ne sais même pas ce que ça veut dire pour nous trois. Je n’en sais rien. Fixer ma chienne est plus simple que de faire face à mes responsabilités.

       — Fuir ?

    J’ai envie, mais j’ai promis de ne pas le refaire. Je secoue la tête pour dire non et Soly semble comprendre et retourne servir de garde. Ce n’était pas le bon moment ou alors le moment parfait. Je n’en sais rien. Je n’en sais strictement rien.

    Je me suis perdu en eux, littéralement.

       — Vous êtes putain de parfait.

    Et je suis un déchet dans ce tableau. Ça me tue. Le seul truc qui me vient à l’esprit là tout de suite est de m’occuper les mains et l’esprit. Laver leurs corps de ma souillure. J’aurais voulu faire partie de leur vie comme cela, mais ça ne restera qu’un dérapage dans leur vie. Je suis une putain de dérapage. J’ai un rire un peu jaune alors que je passe un linge humide sur leur corps.

    Victime.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Suite de l'aventure
    Ven 18 Mar 2022 - 0:23 #
    Ses doigts attrapèrent ceux de Fauve, espiègles, gourmands, sourds aux songes amers tapissant l’entournure de gestes faussement négligents. Dans la quiétude salutaire de cette bulle insouciante, suspendue entre un passé trouble et un futur incertain, Calixte se laissa aller, encore, à la désinvolture d’émotions enhardies par la clef opiacée, et la présence confortable des êtres aimés. Savourant, malgré l’ouate emmaillotant encore quelque peu son esprit, l’instant présent comme s’il était destiné à lui glisser irrémédiablement des mains. Et peut-être cette parenthèse était-elle effectivement destinée à n’être que cela, une parenthèse. Mais il en aurait chéri chaque seconde sans équivoque. Et sans regret. Non, le monde pouvait basculer demain, une île volante pouvait à tout jamais bousculer leur quotidien, le coursier ne regretterait jamais ce moment volé.

    Sa senestre se perdit dans les mèches follement emmêlées de l’aventurier, ses lèvres effleurant chastement une pommette couturée. Sa dextre, nouvellement libre, se coula contre la mâchoire de Solveig, et sa bouche poursuivit son chemin pour embrasser le bout d’un nez halé. Le mouvement réveilla le fantôme de douleurs ensevelies sous le mécanisme morphinique, et il se redressa doucement dans une grimace, son regard se portant enfin sur leur environnement. Comme l’emprise médicamenteuse finissait de se dérober complètement, les sourcils blonds s’arquèrent avec circonspection. Non, il ne regrettait rien. Mais ils avaient été terriblement chanceux – ce qui était une première pour lui – en plus d’étonnamment efficaces – et, là, le soldat savait que tout le mérite revenait aux deux êtres à ses côtés, en plus de leurs compagnons de crocs et de griffes.

    Deux réveiller beaucoup, grommela Vreneli contre ses pensées encore béatement alanguies.

    Attrapant ses affaires – ou un mélange des siennes, de celles de la Valkyries et de l’aventurier – pour retrouver un minimum de décence, Calixte décida de s’arracher à la chaleur de ces derniers pour se remettre en mouvement. Il n’était pas du genre à s’apitoyer – ou tout du moins, pas jusque-là – et peut-être était-ce se séparer pour mieux se retrouver ensuite. Le rire indiscret d’Apolline le guida jusqu’à son sac-à-dos et, laissant l’âme artificielle continuer à griffonner quelques notes à l’aide de sa scribouilleuse, il récupéra quelques liens supplémentaires avant d’aller à la rencontre des divers malfrats neutralisés plus tôt. On n’était jamais trop prudent, et il savait que Lucy tournerait à nouveau rapidement ses dés contre lui.

    Montre-les-moi tous, demanda-t-il à son teisheba comme Solveig et Fauve se rhabillaient à leur tour, leur gestuelle bien plus fluide que la sienne.

    Aiguillé par le familier pugnace, il s’assura définitivement des entraves de leurs cibles initiales avant de les rassembler – avec l’aide de ses partenaires – en vue d’un transfert vers les geôles d’une des casernes méridionales. Après s’être fondus dans l’embrasse de leurs corps, ils se refondirent dans leur travail respectif, de cette aisance nouvelle, timidement décontractée, temporaire, de ceux qui se connaissent intimement. Et, après avoir partagé leurs émotions comme leur désir, n’était-ce pas le cas ?

    Assignation faire du bien ; Soly chérie, Fauve et Cal mieux que tout à l’heure, décréta avec satisfaction Kaname comme ils observaient leurs collègues de la Garde récupérer les brigands, et une équipe s’engouffrer nettoyer le quartier général de ceux-ci.
    Certainement, répondit songeusement le coursier.

    Et puis, profitant de l’indifférence des autres militaires affairés, il pencha doucement la tête vers la Valkyrie.

    - Je n’ai rien oublié, murmura-t-il contre le duvet d’une oreille tout en effleurant furtivement de sa main le bras de Fauve.

    Une promesse, une invitation, pour une fois prochaine.
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