On pourrait compter, par exemple, cette arrestation musclée après avoir apporté son aide au fameux conseiller Callahan de la guilde des aventuriers. Malgré les ordres de ses supérieurs, le garde borgne était allé fourrer son nom dans une affaire sur des membres de la guilde peu respectifs des lois du royaume. Bien que l’enquête eût mener à l’arrestation d’un criminel, le garde et le conseiller n’ont pas mettre la main sur une tête pensante ayant mis en place un petit réseau criminel au sein de la guilde. Malgré l’arrestation d’un individue rechercher, les supérieurs de Rid n’avaient pas vraiment apprécier son volontarisme tout en ne respectant pas les ordres qu’on lui donnait. Enfin, il avait tout de même pu passer du temps avec la famille avant de retourner sur ses missions de garde. Et pour le coup, la vielle enquête du trafic de coraux avait refait surface.
Il faut dire que ces deux affaires était lié. Kaliko, le criminel qui a été arrêter avec le conseiller Callahan, c’était retrouver avoir en sa possession des restes de ce trafic qui venait de la cité aquatique. Malgré le démentiellement du réseau par Calixte et Rid, il se trouve que des restes et des cachettes du trafic ont été laisser à l’abandon puisque personne que les criminels ont fini derrière les barreaux. Maintenant, cette marchandise pouvait se retrouver entre les mains de quoiqu’onques pouvait les trouver, sachant qu’une bonne majorité des cachettes se trouvait dans les alentours du grand port.
Afin de pouvoir aider la garde locale à retrouver ces cachettes, les chefs de la garde de la capitale avaient décider d’envoyer le garde borgne puisqu’il avait déjà participé à plusieurs reprises dans ces affaires criminelles. Pas facile à dire si quelqu’un d’autre était aussi à la recherche de ces cachettes, mais cela pouvait rapporter une certaine somme d’y tomber déçu et de le revendre au plus intéressé. C’est ainsi que l’on envoya Rid se rendre au grand port pour y prêter main forte à la naval, une branche qui avait pour responsabilité de la sécurité des territoires marins et côtiers au sein du régiment de la garde Al Rakija.
Ce n’était pas la première fois que le garde borgne allait travailler avec eux, ayant déjà combattu aux cotés de son chef contre des voyous des rues et plusieurs membres du régiment pour différentes enquêtes. A croire qu’un jour il rejoindrait ce régiment de la garde, mais il préférait encore rester à la capitale. Surtout qu’il avait encore de la famille dans la ville royale, mais aussi son compagnon à poil et herbe.
Weissium, la drafesk de Rid l’avait accompagné pour le voyage. Peu sur que la louve apprécie le sel de la mer entre ses poils blanc et sur les plantes en symbiose sur son corps. Mais elle semblait bien contente de pouvoir s’échapper des rues étroites de la capitale et de profiter un peu du soleil de la mer. Les saisons douce et chaude n’étaient plus très loin et la louve allait reprendre des couleurs plus végétales, mais il n’y avait pas que cela. La louve pouvait aider son maitre à retrouver les cachettes de coraux auquel le garde borgne devait chercher. Enfin … Si la louve le voulait bien, elle en faisait encore un peu qu’à sa tête.
En tout cas, le duo devait déjà se présenter à la navale avant de commencer les recherches. Normalement, les officiers à la capitale ont averti la garde du grand port de l’arrivée du garde borgne, sans aucun doute que la majore de l’unité de la navale avait déjà mis quelques personnes sur cette assignation avec le garde borgne.
Une fois arriver dans les bureaux de la navale et c’être présenter, on lui demanda de rejoindre l’amiral de la navale Kemenes non loin des quais. Après un petit instant de marche, le garde borgne et son drafesk rejoignirent les quais du grand port pour y retrouver l’amiral. Heureusement que les insignes de la garde donnaient une facilité pour reconnaitre les gardes du royaume, sinon cela aurait prit pas mal de temps. De plus que l’amiral fut assez facile à reconnaitre vu la description qu’on lui avait donné, surtout avec la peau un peu blanc et bleuâtre. Sand doute des éléments physique lié au pouvoir qui à été accordée par la déesse tout comme les sœurs du garde borgne. S’approchant avec son animal de compagnie, Rid alla se présenter.
- Amiral Kemenes ? Rid Doroy, de la capitale ! Je suis le garde de la capital qu’on à envoyé pour cette affaire de marchandise illégale abandonné sur la côte !
- Où est Janòsz ? Demanda Kemenes en saluant sa subalterne. Alydia désigna une forme allongée, ensevelie sous des couvertures contre l'entrée de la cabine du Guerroyeur.
- Il a dormi là, l'animal. Il était bourré comme un coing.
- Bha parfait, ça va nous faciliter la tâche. Zerff est là aussi ?
- Bien sûr.
- Okay, eh bien y'a plus qu'à.
À deux, elles entreprirent de découvrir le jeune homme enterré sous les couvertures, manifestement encore en train de cuver son alcool de la veille. Il marmonna quelques mots inintelligibles, qui firent ricaner les deux jeunes femmes. Un hybride oiseau arriva à ce moment-là, muni d'un grosse corde. Il salua Kemenes, et siffla joyeusement. L'homme, dénommé Zerff, ne s'exprimait qu'en sifflement. il arrivait néanmoins à se faire comprendre de ses collègues par Lucy sait quel mystère.
- Ah ça tu peux le dire Zerff ! S'exclama L'amiral en trainant Janòsz vers le mât, toujours aidée de sa collègue. Le corps inerte du garde vibrait au rythme des planches cloutées du bateau.
- Mais ma parole, il se réveille même pas le diable ! renchérit la garde aux cheveux bouclés en roulant des yeux. Elle lâcha un instant les chevilles du pauvre ivrogne pour se les rassembler en queue de cheval. Une boucle brune rebelle retomba sur son front.
Arrivées devant le mât, elles se regardèrent d'un air entendu. Zerff s'avança vers Jan, lui fit avaler une mixture pour la gueule de bois. Recette miraculeuse du patron du Merlu Borgne, taverne au Grand-Port. A peine avalée, le garde émergeait enfin. Il eut à peine le temps de dire ouf, qu'il se retrouva la tête pendu en arrière, attaché comme promis, au mât du Guerroyeur.
- Que...Quoi ? Mais...Hein ?! La mixture faisant enfin totalement effet, il réalisa dans quels beaux draps il s'était encore mis. - OH NON. AMIRAL, S'IL VOUS PLAIT, PAS AUJOURD'HUI NON. SORAYA ARRÊTE DE TE MARRER PUTAIN ! Janòsz gesticulait dans tous les sens, en vain.
La tête à l'envers il essayait tout de même d'attendrir sa cheffe en lui faisant les yeux doux. Ses cheveux blond flottaient en l'air, le sang commençait doucement à lui monter à la tête. Kemenes lui fit un grand sourire puis, lui tournant le dos, quitta le bateau. Elle pouvait l'entendre pester et insulter sa collègue qui riait aux éclats. Ca lui apprendra à sécher les entraînements en mer, surtout en ce moment. Elle s'asseya sur un bollard, satisfaite. Ce petit épisode comique l'avait un peu détendue. D'ici, elle pouvait entrevoir encore le scène. C'était décidément une relation d'amitié-haine entre Jan et Alydia, au vue des immondices qu'ils pouvaient se balancer respectivement. Dire qu'au départ ils ne pouvaient pas se voir en peinture. L'amiral soupira. elle espérait avoir une journée tranquille, sans prise de tête. Elle aperçut Zerff grimper au nid-de-pie, il devait s'être lassé des cris incessants des deux autres. Lui aussi devait avoir besoin de tranquillité.
Alors qu'elle allait rejoindre les deux autres gardes qui continuaient à se crier dessus comme deux pourceaux, elle remarqua un garde inconnu avec un familier accéder aux quais, semblant chercher quelqu'un. Il ne portait pas l'uniforme de la Marine. "Pitié, faites que ça ne soit pas moi qu'il cherche, faites que ça ne s-" Il remarqua Kemenes et alla directement vers elle. "Et merde. Lucy n'est vraiment pas miséricordieuse aujourd'hui."
Le garde se présenta alors comme un dénommé Rid Doroy. Il était grand et de bonne stature. Il appela d'ailleurs Kemenes par son prénom, la jeune femme se demanda si il était juste très à l'aise, totalement inconnu aux conventions sociales ou s'il avait juste confondu son nom avec son prénom (ce qui était déjà arrivé). Au vu de l'énergumène et de sa désinvolture apparente, elle alla pour la deuxième option. Cela ne l'offusqua pas, et préférait une personne trop familière plutôt que trop guidée, elle serait moins stressée pour s'adresser à lui. Ce n'était pas tout, mais elle n'avait pas contre aucune idée de ce dont il parlait. Elle était bien au fait de cette histoire de coraux, mais aux dernières nouvelles, ce n'était pas à elle de s'en charger.
- Enchantée Rid de la Capitale. J'espère que vous appréciez l'air marin du Grand-Port. Répondit L'amiral en saluant le garde. - Par contre, je ne vous suis pas trop par contre pour cette histoire de marchandise ? Oh, et excusez-moi deux petites minutes...AL' RELÂCHE-LE, IL VA MOURIR D'UN OEDEME CEREBRAL ! Kemenes avait crié à sa seconde, car elle voyait que la jeune femme faisait éterniser la punition un peu trop longtemps.
Alydia grogna de déception, mais lui obéit. Elle aperçut Rid et le salua brièvement. Croisant le regard de sa supérieure et profitant que Rid ne la regarde pas, elle désigna son œil droit de son index. Oui, le garde de la Capitale était borgne, elle l'avait remarqué. Kemenes fit comme si elle n'avait rien vu, ne souhaitant pas que l'inconnu remarque la singerie de sa collègue. D'un coup de poignard bien placé, elle fit céder la corde qui retenait son accolyte contre le mât. Le jeune homme s'écroula dans un bruit sourd sur le plancher du Guerroyeur. Il poussa un long soupir soulagé et cria un "Merci cheffe" d'une voix plutôt drôle. Kemenes ne put s'empêcher de sourire, en prenant cependant soin de dissimuler ses dents pointues devant Doroy.
- Excusez-moi. Nous disions ?
Au moins ses supérieurs se sont dit qu'ils se tiendra tranquille en lui mettant une enquête sur le dos. Surtout qu'il a déjà travaillé avec plusieurs gardes du port et qu'il il était responsable de la chute d'un marché noir de coraux auquel l’enquête qu'on lui a confiée avec quelques liens. Maintenant qu'il était arrivé devant l'amiral Kemenes, il allait pouvoir répondre à la question de l'officier en quoi elle pouvait bien aider sur cette enquête. Il semblerait bien que la gradée eût un peu de mal voir pourquoi ces marchandises devait être retrouvé par la garde. A vrai dire, le garde la capitale ne savais toujours pas trop à quoi servaient les coraux et ne s'y est jamais intéressé depuis que Calixte et lui se sont occupés des trafiquants de coraux. Cependant, les coraux avaient quand même une quelconque valeur où utilité pour qu'un marché noir s'y organise tout autour et que malgré la chute d’une partie du marché noir, des gens essayaient de trouver les restes qui ont été abandonné par les anciens criminel.
- Il n'y a pas de mal ! À vrai dire, je ne sais pas trop pourquoi la garde s’embête à retrouver les restes la marchandise abandonnée par un marché noir démantelé il y a quelques mois de cela ! Mais apparemment, d'après mes supérieurs à la capitale il s'agit d'un problème ! Je peux vous faire au moins un récapitulatif de l'affaire depuis tout le début, il y a pas mal de choses à prendre en compte dans cette histoire !
Dit-il avant de s'arrêter à un moment, réfléchissant comment il allait présenter les informations qu’il possédait sur cette affaire.
- En gros, cela a débuté avec une découverte de la part de l'ancien régiment des myrmidons de contrebandier de coraux à travers le Royaume ! Donc vous pouvez voir que cette affaire date d’un petit un moment, mais il en reste encore des traces puisqu'elle a refait surface ! Pour faire simple, les myrmidons ont mené leur propre enquête mais ne sont jamais parvenus à trouver un point où se focaliser pour démanteler le réseau en un coup ! Quelques temps plus tard, le membre du régiment Al Rakija du nom de Calixte et moi-même sommes rendus dans la cité aquatique pour continuer cette enquête et espérer trouver des éléments pouvant aider à identifier les éventuels membres de ce marché noir ! Et avec beaucoup de chance dirons-nous, nous avions pu arrêter les têtes pensantes de ce réseau non sans avoir dû utiliser la force pour pouvoir les arrêter ! Depuis cette affaire je suis retourné à la capitale et je n'y ai plus trop repensé à cette histoire ! Mais, comme j'y ai déjà participé on a jugé bon de me renvoyer sur les côtes après qu'un signalement qu'un faible trafic de coraux avait repris récemment dans les rues de la capitale ! Il se trouve que depuis le démantèlement de ce marché noir que les contrebandiers, privés de leurs principaux fournisseurs, tentent de retrouver les cachettes abritant la marchandise illégale ! On m'a donc demandé d'aller voir la navale afin d'assister et retrouver d'éventuelles cargaisons de coraux abandonnés ! Apparemment, il y aurait des suspicions que l'ancien marché noir aurait utilisé des vieux bâtiments côtiers et installations maritimes peu fréquenté où abandonné pour y cacher la marchandise illégale ! Je pense à peu près avoir tout dit, en tout cas l'essentiel !
Termina t’il tout en réfléchissant s'il n'avait rien oublié, croisant les bras et portant une de ses mains à ses lèvres pour réfléchir un peu. Quant à son animal de compagnie, la drafesk Regardez son maître avec un air las, voulant sans doute un climat plus tempérer que celui de la plage et de son eau salée. Peu après une petite réflexion, le garde borgne reprit la parole.
- Non, je pense que je ne loupe rien … en tout cas voilà l'histoire de cette affaire ! Maintenant, je vous avoue que je ne connais peu la région, vu que je ne sors que très rarement de la capitale ! Mais, on m'a tout de même envoyé ici ! Je ne vous mentirai pas que je préfère de loin à me battre et à procéder à des arrestations, mais je ferai tout de même le nécessaire pour aider à retrouver la marchandise illégale ! Si vous savez par où commencer, Amiral, je vous suivrai !
- Je crois que nous nous sommes mal compris. Je comprends bien la nécessité de retrouver le reste de marchandises perdues, car c'est effectivement une nécessité. J'entendais par là qu'on m'avait pas prévenue de votre venue aujourd'hui parmi nous. Expliqua Kemenes en se relevant et époussetant son long manteau. "Encore moins que c'était à moi de m'y coller, mais ça on va éviter de le dire." Elle se tourna vers Rid en souriant. - Ce n'est ceci pas très étonnant qu'une parti de votre marchandise refasse surface ici. Nous avons une recrudescence de contrebande en ce moment. A croire qu'ils se sont tous mis d'accord. Mes hommes et moi-même avons mis à l'ombre une grosse bande il y a de cela même pas une semaine.
La garde se passa une main sur le front en se rappelant du coup de boule magistral qu'elle avait administré à Osmerus, le chef des contrebandiers. Comme si ils avaient lu dans son esprit, Alydia et Janòsz se mirent à mimer le dit coup de boule, l'un jouant Kemenes, l'autre Osmerus. L'amiral se retourna vers son équipage et fit glisser son pouce le long de sa gorge. Les deux compères sursautèrent et s'attelèrent à des tâches fictives, telles que vérifier des trous imaginaires sur la voile ou passer la serpillière avec un sceau sans eau. Kemenes secoua la tête.
- Excusez-les, ils sont très pro en temps normal, juste on a fêté un anniversaire hier, ça s'est un peu relâché ce matin. Lui dit-elle en haussant les épaules.
Kemenes sentait qu'elle pouvait être plus détendue avec Doroy, qui n'avait pas l'air de s'offusquer à la moindre petite chose. - Ecoutez, le mieux c'est déjà d'aller dans ma cabine. On sera déjà plus au calme.
Elle invita le garde à monter sur le Guerroyeur, et à la poupe du bateau, ouvrit la porte de la cabine pour l'y faire rentrer. Kemenes préférait amplement ce lieu à son bureau du Bastion. Elle entra avec désinvolture et pria le garde de s'avancer. Entièrement en acajou, avec une bibliothèque intégrée, un bureau et un lit cabine bien intégré au décor, la cabine de Kemenes était modeste mais bien agencée. Des livres sur la navigation, la Garde aryonnaise, les tactiques de guerre navale mais aussi quelques romans. Il y'avait l'incontournable globe d'Aryon et son royaume, et un télescope à la fenêtre. L'endroit sentait la cire d'abeille et le frais. Sur le bureau de bois massif, plusieurs cartes, une boussole, un compas, des parchemins, de quoi écrire et un petit coffre noir aux inscriptions dorées. L'amiral ôta son manteau, tira une chaise devant Rid, et s'asseya à son tour devant son bureau. Malgré le froid à l'extérieur, la garde portait son éternel débardeur à col roulé noir. Sa peau était peut-être un peu plus bleutée aux jointures qu'à l'ordinaire, peut-être justement à cause des basses températures. Elle réajusta ses gants de cuir, noir eux aussi et ouvrit un tiroir de son secrétaire.
Elle en sortie une carte des côtes du Grand-Port, où étaient griffonnées à l'encre rouge des petites croix, à plusieurs endroits différents. Elle les pointa tour à tour de son index.
- Ici, ici et aussi là. Ce sont pour l'instant les planques de contrebande sûres que nous avons repéré. Des produits de la ville Aquatique, pour la plupart. Bijoux, œuvres d'art, objets magiques, la totale quoi. Nous n'avons pas exploré les deux autres, qui semblent plus inconstantes, leurs occupants n'y viennent qu'une fois sur deux voir même trois. Vos coraux se trouvent peut-être dans une de ces deux planques, si ce n'est les deux. Le problème c'est qu'une des deux planques est une grotte qui se retrouve immergée tous les quatre matins, il faut trouver le bon jour pour y aller et il n'y a que moi qui peut y accéder quand elle est inondée, ce qui est assez embêtant, vous en conviendrez. La deuxième est une grotte aérienne, elle est creusée dans une falaise. Faut escalader. Pas de mystère là-dessus. Et comme je vous ai dit, comme ce sont des planques instables, impossible de savoir si vos coraux y sont et surtout combien de branquignoles seront déjà sur place à garder leurs précieux trésors.
Kemenes croisa les bras sur sa poitrine, attendant la réponse du garde. Elle en profita pour sortir une bouteille de chouchen, et l'interrogea du regard. Un verre ne leur ferait pas de mal, ni à elle ni à lui.
Enfin, il fallait tout de même se pencher sur le boulot qu’on lui avait confier et auquel on lui avait demander de coopérer avec l’Amiral du grand port. Pour se faire, le garde borgne suivit l’amiral sur son navire afin de pouvoir mieux parler de leur affaire qu’il avait entre leurs mains en toute tranquillité. C’était bien une des rare occasion pour le garde borgne de monter sur un navire, ne nageant pas très fréquemment durant son temps libre et ayant plutôt le pied terrestre que marin. Mais, cela ne l’embêtait pas trop de devoir s’approcher d’un décor marin.
Il est d’ailleurs dit que ceux qui n’ont pas le dis pied marin aura bien du mal à dormir sur un navire, pourtant la cabine de l’amiral semblait plus que confortable pour y passer une bonne nuit. Sans doute le manque d’expérience de Rid, mais cela ne semblait pas si terrible que ça dans son esprit. Et de toute, ils n’auront sans doute pas besoin d’un navire pour atteindre une planque cachée sur les côtes du royaume. Sans doute que l’amiral lui dira le contraire, mais il verra bien pendant que la gradée allait lui montrer les potentiels cachettes ou ils pourraient trouver la cargaison illégale.
On trouvait apparemment pas mal de chose le long des cotes du royaume … Malgré le fait qu’il ne semblait pas d’y avoir d’autre continent au-delà des océans entourant le royaume d’Aryon, il y avait pas mal de marchandise plus ou moins légale reposant sur le sable des plages. Sans doute que ce qu’ils recherchaient ce trouvait sur les deux locations qu’avait présenter l’amiral sur la carte qu’elle avait déployer. Encore … Si c’étaient des endroits faciles d’accès, sinon cela ne serait pas drôle. Rid était plus un expert pour frapper les gangs dans les rues de la capitale, mais ce n’était pas un matagnard comme les gardes de la forteresse ou un excellent nageur. Mais, il fallait bien prendre une décision pour procéder sur cette enquête. Cependant, l’amiral semblait lui proposer de boire un petit quelque chose, ce que le garde borgne répondit positivement d’un geste de la tête avant de répondre à la gradée.
- Evidemment, ce sont des zones pas faciles d’accès et comme vous l’avez dit … C’est probable qu’il n’y a déjà plus rien … Néanmoins, faudra bien que je leur rende un rendu à la capital ! faut bien être payer après tout … bref ! je ne sais pas trop pourquoi ils m’ont envoyer également, je serais sans doute plus un poids mort sur cet enquête … A vrais dire, ma spécialité c’est le combat et l’action. J’ai bien eu l’entrainement à la nage … Mais Lucy seule sait à quel point je suis médiocre dans l’eau … Et encore moins à l’escalade !
Dit-il en se grattant le cache œil.
- On aura sans doute plus de chance avec la grotte qui est immergé … Enfin, plus de chance de ne pas finir avec une chute ! Et peut être qu’avec un peu de chance j’arriverais à vous joindre dans cette planque … C’est loin d’ici ?
- Je comprends votre point de vue, mais actuellement combat et action ne sera pas synonyme de victoire. Nous parlons de planque, et donc de furtivité. Si vous foncez tête baissée comme un bélier aveugle, vous risquez d'y perdre, qui sait, un deuxième et de mettre mes hommes en danger. Ne le prenez pas pour vous, je dirais ça à n'importe quel clampin venu. Pour la grotte immergée, je vais envoyé quelqu'un faire un repérage d'abord voir comment ça se profile, qu'on ne fasse pas le trajet pour rien. Si c'est totalement impossible d'accès pour vous et qu'il n'y a que moi qui peut y aller, cela n'a aucun sens. Kemenes se rendit compte qu'elle avait donné peut-être un indice sur son pouvoir. Elle haussa légèrement les épaules à cette idée puis reprit la carte.
- En général, autour d'une planque il y a plusieurs camps de contrebandiers. Autour de cette grotte, il doit y avoir au moins deux camps de quatre à cinq bandits, parfois plus cela dépend réellement ce que qu'il peut y avoir dans cette satanée grotte. On a pas encore compris comment ils faisaient pour eux y accéder sans encombre, même quand la caverne était submergée. Nous avons cherché un passage sur les côtes, interroger un prisonnier. Rien à faire. Ils ont peut-être un artefact magique pour les aider. Bref, des possibilités, pas beaucoup de réponses. C'est surtout la Côtière qui surveille cette partie là du pays en temps normal. "Mais forcément qui c'est qu'on rameute pour faire le taff ? C'est bibi." L'amiral inclina sa tête sur le côté pensive.
- Si on doit préparer un intervention à la submergée, je vais réunir mes meilleurs nageurs. Ca sera plus prudent. Ils ne seront pas forcément les plus véloces, mais au moins ils sont agiles et pourront s'en sortir indemnes si jamais il y a le moindre pépin. J'espère qu'il en sera de même pour vous. Je me vois mal dire à vos supérieurs que je vous ai perdu pendant une baignade, j'imagine pas leur tête...
Kemenes se demandait comment elle allait gérer Doroy. Il l'avait dit lui même, il était "médiocre" dans l'eau. Autant dire une brelle. - Mhhh. Peut-être un petit rafraîchissement sur les cours de natation serait utile avant d'envisager quoique ce soit si on veut vous garder envie mon ami.
Elle se demandait pourquoi il avait choisit la grotte inondée plutôt que l'aérienne. Peut-être son flair d'enquêteur ? Dans tous les cas, il allait devoir se plier à un petit entraînement avant de se mettre en route. Elle n'allait pas risquer de perdre un collègue pour la bête raison que celui si nage aussi bien qu'un canard assommé.
- Vous avez du temps devant vous là ? S'enquit-elle - Si oui, je vous propose d'aller à la base nautique du Bastion, pour vous remettre un peu dans le bain. Elle émit un petit rire. - Sans mauvais jeu de mot. Sans attendre la réponse du garde de la Capitale, elle se leva et remit son grand manteau et appela Alydia. Sa seconde arriva presqu'aussitôt, l'air essoufflée.
- Aye, amiral ?
- Nous partons pour la base.
- La base, vous voulez dire…
- Oui oui.
Le visage de sa subalterne s'éclaira. Elle lança un regard de défi à Rid puis sortit de la cabine, le pas joyeux.
En tous cas, les gardes de la ville portuaire semblaient bien être de bon nageur que ceux de la capitale. Après tous, les cours d’eau passant par la grande ville royale n’étaient pas trop baignables pour beaucoup de citoyens de la cité, préférant largement se rendre en effet vers la ville portuaire pour cela. Quant à Rid … Ses qualités de nageur était au stade de ‘je sais au moins flotter’, mais à part cela, il y aura du boulot.
Visiblement, il y avait aussi de l’activité autour de cette planque, contrebandière en plus. D’après la chef de l’amiral, ces gars-là devait avoir aussi leurs propres chemins s’ils connaissaient l’existence de la planque. Après tous, c’était de la marchandise gratuite auquel ils pouvaient mettre la main dessus dans avoir à gérer les conséquences des anciennes propriétaires qui étaient en prison. Cependant, la chef de l’amiral voulait éviter toute confrontations, voulant même demander à Rid d’éviter de foncer tête baisser. Chose que le garde borgne n’a jamais fait de sa carrière de garde.
Enfin, il pouvait s’en passer, cela rendra la mission moins bien intéressante à ses yeux. Mais il ne voulait pas non plus attirer des ennuis à des collègues qu’il venait de rencontrer … Cependant, ces dit collègues avait quelques surprises sous leurs manches pour la garde borgne. Une question et peu de temps pour répondre, l’amiral avait déjà prévenue une des membres de son régiment pour préparer ce qu’elle appelait ‘la base’. Le garde borgne c’était retourner en observant de son œil encore valide la seconde qui le regardait avec un regard plein de défit. Un peu surprit, ne sachant pas trop ce qui se passait en se moment.
Se retournant de nouveau auprès de l’amiral, la regardant se son œil encore valide, le garde borgne se posait beaucoup de question dans son esprit et peu de réponses lui arrivait. C’était quoi cette base qu’elles venaient de parler juste à l’instant ? Un espace pour s’entrainer à la nage ou un parcours du combattant nautique ?
- La base ?
Rid avait pourtant bien travailler avec un grand nombre de garde étant en poste dans la ville côtière, mais il n’avait jamais entendu parler de cette ‘base’ que l’amiral venait de parler.
- Puis-je savoir ce qui est prévu pour la journée, dans cette ‘base ?’
- Ah ah, c'est vrai que vous n'êtes pas d'ici. Elle boutonna son manteau, et prit sa chachka pour la remettre dans son fourreau. - Je suis tout de même étonnée que la Capitale ne connaisse pas la base Nausicäa, c'est tout de même le lieu d'entrainement pour tous les gardes de la Navale et certains soldats du Village Perché et de la Forteresse viennent quelques fois faire des entraînements ici. Dit-elle d'un ton neutre.
Elle se doutait que ce n'était pas la garde de la Capitale qui ne connaissait pas la base, mais certainement Doroy qui ne se doutait pas de son existence. Ce qui n'excusait en rien son ignorance. Elle prenait la peine de se tenir au courant de la situation et bâtiments des autres gardes du royaume d'Aryon, elle s'attendait à ce que tout le monde fasse de même.
- Mais je suppose qu'au vu de la situation actuelle de la Garde Royale, vous avez certainement d'autres préoccupations.Trancha-t-elle en nouant son sabre à sa taille. Elle lui jeta un regard qui se voulait amicale, mais qui était tout de même teinté de froideur. Elle fit claquer ses bottes et invita le garde à la suivre.
- Voyez-vous, la base Nausicäa a été conçue et pensée pour répondre au mieux aux besoins militaires de la Navale. Elle a été construite dans la roche, juste au bord de la mer, loin des regards indiscrets des civils. Chaque garde en devenir qui veut rejoindre la Navale se doit de passer une série de tests d'aptitudes et ensuite se verra envoyé là-bas s'y entraîner autant que faire se peut. Nous parlons d'exercices de natation, d'apnée et de manœuvres navales. Ce n'est pas une grande base comme on pourrait s'y attendre, mais elle convient parfaitement aux attentes de la Navale et nous en faisons bon usage. Bien sûr, nous n'attendons pas des nouvelles recrues qu'elles sachent nager l'équivalent d'un marathon. Cependant un garde navale ne sachant pas nager...C'est tout bonnement inimaginable.
L'amiral sortit de sa cabine, et le vent ébouriffa ses cheveux plaqués en arrière. Elle passa une main dans sa chevelure bleutée et noire et continua d'avancer. Plusieurs marins la saluèrent, et après donné des ordres distincts et clairs, elle se retourna vers Rid.
- Nous n'allons pas prendre le galion, dans lequel je viens de vous accueillir. Nous allons prendre un plus petit bateau, une frégate pour être plus précise. Elle nous fera arriver plus rapidement à la base. Zerff !
L'homme faucon arriva de suite et fit un salut militaire presqu'aussitôt. Il jeta son regard doré aux pupilles verticales. Il salua Doroy à son tour, et se reconcentra sur sa supérieure.
- Préviens de notre arrivée à la base, par la mer. Qu'ils ne s'étonnent pas de nous voir arriver à toute vitesse sur leur côte. J'en connais une qui serait capable de lancer l'alerte pour rien.
En guise de réponse, Zerff émit un sifflement sourd et s'en alla d'un pas vif. L'agitation matinale continuait de battre son plein, et Kemenes était bien contente de faire une légère pause pour aller à Nausicäa, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas entraîner quelqu'un, ça s'annonçait coton.
- Ah parfait, la frégate est déjà amarrée ! Dit-elle d'un ton joyeux, en guidant le garde de la capitale vers la petite embarcation. Sa seconde avait déjà tout préparé et le jeune homme aux cheveux bouclés qui avait eut la tête pendu à l'envers semblait s'être remis de ses émotions. Il salua Rid, puis s'attela à nouer fermement une corde au mât de la frégate. Le regard moqueur que lui lança sa collègue Alydia n'échappa pas à Biezdań. Elle soupira et se tourna vers le garde borgne, un air de bravade plaqué sur son visage.
- J'espère que vous n'êtes pas trop frileux, aujourd'hui il va pleuvoir !
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