Mais qui sont Valentin et Breth’ ?─ avec Sia Zmeï
« Cher Beau gosse ténébreux,
Tu sais ce qu’on dit, une de perdue, dix de retrouvées ! Oui, c’est A. Poal ! J’ai besoin de renouveler mes nouvelles, et t’es un sacré sujet maintenant que tu es libre comme l’air, on va aller loin toi et moi. Oui je te vois venir, tu ne veux pas participer. Je ne peux aller contre ta volonté !
Mais toi, peux-tu aller contre la volonté de notre ami préféré ? Il a besoin de toi, il s’est encore mis dans une situation délicate, joues les chevaliers et rends toi, le quatorzième jour de la période froide, à l’adresse de la Licorne Rouge. Je suis sûre que tu connais ! Tu vois dans quels draps il s’est glissé encore … Hahahahaha.
Tes enfants comptent sur toi ! Pardon, tes filleuls. Tu seras leur parrain non ? D’ailleurs t’as pas répondu encore à Cali-fourchon à ce sujet, vas falloir te bouger ton popotin à croquer ! Et si tu pouvais amener Marco avec toi … Mmmmh. J’en frissonne. Sans rire, il saura te guider.
Allez mon grand, je te laisse, c’est pas une plaisanterie pour Cal, rends toi au lieu du rendez-vous, tu ne le regretteras pas, parole d’Apo’tre ! Hahaha !
P.S. : Le mot de passe est « Sous Breth’ » ne l’oublie pas ha ha ha »
C’est ainsi que je marchais sur les pavés du Grand Port pour retrouver la Licorne Rouge contre mon gré. Ce lieu était réputé pour ses mœurs libertines, et je n’avais pas du tout l’esprit à m’y retrouver. Malheureusement Calixte était injoignable depuis deux jours, depuis que j’avais reçu la lettre de la trousse si bien retranscrit par la Scribouilleuse. Dans quoi s’était encore fourré l’ancien espion ? Il ne valait peut-être pas savoir … Et pourtant j’allais y être confronté. J’étais accompagné de Loupiac mon chantelune et Tarapaca mon glooby, quant à Asti, je la laissais à l’extérieur dans l’écurie de l’établissement.
Je pénétrais le lieu, plutôt spacieux et joliment décoré. La badine réputation des lieux contrastait avec décoration romantique du premier abord. Des ballons rouges en forme de cœur flottaient ci et là, donnant une ambiance légère à l’accueil.
- Monsieur, puis-je vous renseigner? me demanda un homme affublé d’oreilles de lapin.
- Je cherche Calixte.
Il fit mine de regarder son registre et fit une moue négative.
- Nous n’avons personne à ce nom là. Désolé.
- Et Apolline?
Un nouveau non de la tête me répondit.
- Sous Brreth’ prononça Marco de ses « r » roulés, l’âme artificielle habitant une carte d’Aryon.
- Oh … l’homme sourit acoquinement avant de désigner un couloir derrière les rideaux. Suivez les pétales de roses, les vôtres sont de la couleur jaune.
Je m’exécutais avec un long soupir, dans quoi allais-je me retrouver encore ? De nombreuses pétales étalées à même le sol menaient à diverses portes, les jeunes s’arrêtèrent devant une entrée sculptée avec à la fois de l’élégance et quelques motifs osés. J’entrais sans ménagement, Loupiac caché dans mon cou et Tarapaca collé à mon mollet ayant joué de son invisibilité pour ne pas être vu de notre hôte d’accueil.
Un bruit sourd vint du coin de la pièce.
- Cal c’est toi? demandai-je en m’avançant.code ─ croquelune
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- P.S;2:
- Apolline étant l'âme artificielle de notre cher Cal'bute de l'amour, je l'ai évidemment joué avec son accord
- Je ne m’appelle pas Mar... »
Bonk.
L'outil finit la tête contre le mur alors que je pousse un long soupir exaspéré. Un petit « Aie » se fait entendre en direction du marteau de forgeron. Je le ramène près de mon visage, la moue visiblement contrariée, voire énervée.
« Je ne vais pas me répéter.
- D’accord d’accord ! C’est juste que... Pendant que tu te lavais, j’ai eu Emerald sur ton cristal de communication. J’ai discuté avec lui -un homme très charmant si tu veux mon avis- et c’est lui qui m’a donné le nom de ce lieu. Il m’a dit que vous vous y retrouviez régulièrement. J’ai pensé que ça te ferait du bien de sortir ! »
Un silence lourd s’installe, moment pendant lequel je réfléchis.
« Sauf qu’ici, c'est la Licorne Rouge.
- Oui, et ?
- Emerald et moi nous nous retrouvons au Cheval de Rubis.
- Oh, c'est presque par... »
Bonk.
Nouveau soupir de ma part. J’observe la pièce dans laquelle j’ai fini enfermée. Un il y a un lit deux places couverts de draps de soie et une longue dentelle semi-transparente le couvre pour laisser de l’intimité. Il y a de nombreux pétales de roses dispersées un peu partout, des petites bougies parfumées sont allumées aux quatre coins de la pièce et il y a même une bouteille de champagne fraiche avec deux coupes vides. Visiblement ce n’est pas la taverne dans laquelle nous nous retrouvons habituellement.
« Et comment tu m’expliques que tu connaissais les codes à donner à l’entrée ? »
Pas de réponse de la part de mon âme artificielle qui fait semblant d’être morte.
« Très bien, je vais sortir d’ici immédiatement.
- Attends attends ! C’est bon, je l’avoue, c’était mon idée ! »
Je reporte mon attention sur l’objet en arquant un sourcil.
« Tu as le cœur brisé, Sia. J’ai pensé que profiter de cette journée spéciale où l’on célèbre partout l’amour te ferait du bien. Alors oui, Emerald t’as vraiment appelé, et c’est moi qui lui ai demandé des renseignements sur l’endroit. Mais promis, il ne savait pas que c’était pour toi. Tu devrais me remercier, moi, Hercule le Marteau pense à toi et essaye de te faire rencontrer une personne te fera oublier cet imbécile de forgeron. Tu as besoin d'une personne qui t'aime et se soucie de toi, une personne qui t'apporte le petit déjeuner au lit, t'embrasse à t'en faire perdre le souffle, te comble, t'enserre pour te câliner et te réconforter et qui te rendra heureuse au point de te faire des enf... »
Bonk.
J’en ai assez entendu de la part de cette âme artificielle. Je me dirige vers la porte par laquelle je suis entrée en suivant un chemin de pétales rouges. La porte reste verrouillée et refuse de s’ouvrir. Je jure pour moi-même avant d’entendre du bruit de l’autre bout de la pièce. Je me retourne et constate qu’un homme entre par une porte dissimulée avant qu’elle ne se referme derrière lui. Je cligne un instant de l’œil, inspectant de haut en bas ce personnage. Je l’ai déjà croisé, non ? Son visage ne m’est pas inconnu, mais je ne pense pas non plus pouvoir mettre un nom dessus. Mes pensées sont interrompues par une voix qui vient d’un mur auquel est accrochée une sorte de cristal de communication modifié.
« Bien. Maintenant que votre équipe est réunie, le jeu va pouvoir commencer. Mademoiselle, Monsieur, bienvenue dans le grand jeu de la Licorne Rouge spéciale Amour Charnel. Votre but : sortir de cette pièce ensemble. Pour cela, plusieurs énigmes sont dissimulées dans la pièce et vous amèneront à une énigme finale dont la réponse devra être rentrée dans le cadran se trouvant sous le cristal dont vous entendez les consignes actuellement. Vous avez une heure à partir de maintenant pour profiter de nos installations jusqu’à ce que l’on vous libère ou réussissez à résoudre les énigmes pour sortir plus tôt. Bonne chance à vous ! »
Fantastique. Je suis donc prisonnière d’une chambre de charme avec un parfait inconnu et j’ai le choix entre jouer à ce petit jeu ou profiter de la compagnie de cet homme. Vraiment, Marteau m’a mise dans une situation qui méritera que j’aille descendre quelques bouteilles après cela.
- HRP:
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Un jeu ? Mais où me suis-je embarqué.
- Apolline tu me le revaudras ... grommelais-je.
- Ma qué, né sois pas si défaitiste pétit homme. Yé souis soure qué tou vas passer un agrréable moment. s’enthousiasma Marco qui rampa vers l’inconnue.
- Yé souis Marco mais on m’appelle Polo yeune demoiselle. Né faites pas attentioné à cette tête dé bourrique. Il est pas si rustre qué ça, yé même crou comprendre qu’il est ploutôt doué avec ses dames. affirma-t-il suavement avec ses « R » roulés.
On dirait Apolline qui parle m’exaspérais-je pour moi-même.
- Bon … A part si vous êtes prête à défoncer cette porte avec votre marteau il va falloir trouver le fameux indice.
La première option me plaisait bien, malheureusement la voix du cristal retentit aussitôt mon idée lancée.
- La porte est enchantée, vous ne pourrez sortir autrement que comme énoncé précédemment. Détendez-vous donc, vous verrez, vous allez y prendre du … plaisir.
Mon regard se plissa, désespéré.
- Par où commençons nous ...
- Les présentationnés grand nigaud!
- Merci Marco, soufflais-je agacé. Il n’avait pas tort au fond, quitte à passer une heure ici avec la jeune femme, autant qu’elle ne reste pas une inconnue jusqu’au bout.
- Naë. dis-je tout simplement.
- Et un peu plous d’entrain ! Ce n’est pas comme ça qué tou va draguer!
- Je ne compte pas « draguer » Marco, je veux juste sortir d’ici !
- Elle né té plaît pas c’est ça?
Quoi de mieux qu’une âme artificielle pour vous mettre dans l’embarras.
- Ce n’est pas ce que j’ai dit.
Je ne sais pas si c’est par pitié mais mon acolyte de mauvaise aventure se présenta à son tour, coupant net à ce dialogue exaspérant.
- Mésieur madame, déclara Marco, ne burons-nous pas un peu de cet élixir pétillant? nous invita-il en roulant vers la bouteille de champagne.
Au point où on en était … J’ouvris la bouteille avant de servir les deux verres, prenant ma coupe prêt à la descendre d’une traite.
- Mais quel malpoli ! Même pas tou trinques avec la démoiselle ! Goujat!
Marco-les-bonnes-manières était de sortie.
- Souhaitez-vous trinquer avec moi, Sia?
- Voilà qui est mieux!
Pas mauvais ce breuvage … Je pris la bouteille pour y lire le lieu de confection du champagne. A la place un premier indice y figurait. Je lu à voix haute pour la femme, agitant la bouteille pour lui signaler que non, je ne la draguais pas, je ne faisais que lire une étiquette.
- Réchauffez-vous, ambiance tamisée aux senteurs délicates, la cire coule mais ne brûle pas toujours. Trouver la bonne et offrez-vous une petite séance de massage. L’amour se révélera peut-être ...
Mmh … j’aurais pu taire la dernière phrase. Regardant autour de moi la suite me semblait clair. Il fallait trouver une bougie. Et il y en avait une dizaine dans la pièce.
- Regroupons les bougies, annonçais-je. Il doit y en avoir une avec une cire spéciale.
- Yé sens déya qué la flamme s’alloume entré vous.
- Et moi je sens que tu vas vite t’enflammer ... menaçais-je la carte vivante.code ─ croquelune
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L’inconnu se présente finalement et je me rends compte que je n’ai pas été polie non plus. Mon regard amusé allant de Naë à son objet qui le met dans l’embarras. Au moins ce duo a quelque chose d’amusant.
« Sia. Et voici Marteau…
- HERCULES ! Je t’ai déjà dit de m’appeler HERCULES, beugla l’âme artificielle. »
Levant le regard vers le plafond avant d’observer la pièce. Plus qu’un jeu pour sortir, il semble que l’endroit se prête à d’autres types de jeux. Et je ne suis clairement pas de cette humeur, surtout avec un homme que je viens de rencontrer. À la proposition de la carte, j’arque un sourcil et voit mon acolyte se servir un verre. Quand il propose de trinquer, je hausse les épaules avant d’accepter. Au point où on en est…
Je savoure mon beuvrage tout en essayant de repérer un élément pouvant nous aider à sortir d’ici. C’est la voix du brun qui me tire de mes pensées, l’air interrogateur sur mon visage ayant sa réponse quand il m’explique lire l’étiquette. Un premier indice. Sans attendre plus, je pose mon verre pour commencer à rassembler les bougies. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs déjà allumées.
« Malheureuse ! Tu n’y connais donc rien ?
- Connaître quoi ?
- Tu ne sais donc pas qu’il existe des bougies... spéciales ?
- Non ? »
Le marteau émet un soupir exaspéré avant de se tortiller à nouveau.
« Écoutes moins bien, gamine, je sais que tu es particulièrement inexpérimentée alors je vais t’apprendre deux ou trois choses. Avant que le beau brun là-bas n’essaye de t’insérer sa graine, il faut qu’il rende ton terreau praticable.
- Mais on ne va…
- LAISSE-MOI FINIR ! Je disais donc. Un terreau praticable est un terreau bien arrosé ! Et pour ça, quoi de mieux qu’un bon massage tendre ?
- Le rapport avec une bougie ?
- Pour l’ambiance ! Et aussi parce qu’on a inventé des bougies à la cire permettant des caresses très chaudes sans brûler…
- Je ne comprends pas.
- Oh, tais-toi et vas voir près du lit. »
Nouveau soupir plus agacé cette fois alors que j’écoute docilement le conseil de l’âme. Il a raison sur le fait que je ne connais rien à cet univers, et même si je ne compte rien faire avec cet homme, il peut au moins m’aider à trouver les différents indices dans cette pièce. Arrivée au lit, je vois deux bougies posées sur une petite table de chevet. Chacune porte une étiquette que je lis à voix haute.
« Bougie de massage, allumez-moi et faites-moi fondre autant que votre partenaire. Ne brule pas et prends vingt minutes pour être complètement consumée. Et l’une d’entre elles a une mention en plus : Quand mon corps aura disparu, l’amour pourra être révélé. C’est ce qu’on cherche, non ?
- Tu vois que tu es maligne quand tu veux ! »
Ignorant cette remarque, je viens allumer la bougie concernée en utilisant la flamme d’une autre bougie et la repose sur son bougeoir.
« Et maintenant il faut attendre vingt minutes…
- Alors regarde ce qu’il y a sur le lit ou dans les placards ! Allez, bouge-toi ! »
Je grogne de mécontentement, essayant d’ouvrir le tiroir des tables de chevet se trouvant de chaque côté du lit. L’un reste bloqué tandis que l’autre contient plusieurs accessoires dont je doute de l’utilité… Je vide le tout sur le lit, m’emparant d’un objet à l’apparence phallique avant de le reposer en rougissant et plutôt observer une paire de menottes où une nouvelle énigme est accrochée ainsi qu’une petite clé.
« Pour pouvoir savourer toute l’étendue d’une étreinte, il faut parfois restreindre son partenaire et le priver de lumière… Je ne vois rien qui puisse permettre d’éteindre la lumière.
- Idiote ! On cherche quelque chose pour empêcher une personne de voir ! Un bandeau ou un truc du genre. De très bons accessoires qui permet d’émoustiller tout le corps… Si tu veux mon avis Marco, il faut qu’on pousse ton beau brun à venir attacher la jolie fleur et qu’il s’essaye à lui bander les yeux ! Je suis certain qu’elle pourrait A-DO-RER.
- La ferme Hercules... »
Avec un rougissement, je reprends mes recherches, espérant trouver quelque chose qui puisse permettre d’ainsi priver la vue à une personne pour je ne sais quelles pratiques sensuelles.
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Mais qui sont Valentin et Breth’ ?─ avec Sia Zmeï
Sia me fit part de ses découvertes, je la rejoignis près du lit pour y découvrir les objets du placard. Je souriais devant la gêne occasionnée par l’objet sexuel qu’elle lâcha prestement.
J’eus une pensée pour Apolline qui aurait été aux anges ici pour écrire ses romans « à l’eau de rose ». Qu’on se le dise, son écriture tenait plus des épines de roses que des pétales. Prenez par exemple son essai « A 360 degré » qui commence par une romance des plus prudes, une idylle romanesque qui se transforme vite en kamasutra du désir.
Revenons à nos canards. Mon regard se posa sur la tête de lit en bois où un symbole y était gravé.
- Sia, peux-tu me passer les menottes s’il-te-plaît? demandais-je en tendant la main.
- Et voilà qué lé beau brun prend les dévants! commenta Marco en roulant davantage les « r » qu’à l’accoutumé.
Je soufflais d’exaspération avant de récupérer l’objet que je rapprochais du signe en forme de clé sur le meuble. Le glyphe s’illumina et les menottes prirent vie, me ligotant à la barre du lit. Et zut … J’essayais évidemment la clé accrochée aux menottes qui ne les réouvrirent pas.
- Sia, peux-tu verser de la cire s’il-te-plaît sur le poignet, je vais essayer de glisser ma main à travers l’anneau ... dis-je en lui montrant la bougie.
La jeune femme prit la peine de tester la chaleur de l’huile avant de m’en badigeonner le poignet. Je tirais sur la main, les menottes résistèrent.
- Tu devrais l’aider … un petit massage de poignet, puis de bras, puis de ...
- Marteau! s’indigna la blonde.
Ma peau était rouge d’irritation à force de tirer comme un forcené dessus. Les doigts délicats de Sia se posèrent dessus pour m’aider, ce n’était pas désagréable malheureusement ça n’eut pas plus de succès. Elle finit par rougir lorsqu’elle s’aperçut que je la fixais avant de s’écarter aussi vite qu’elle avait lâcher « la corne de licorne » quelques minutes plus tôt. Je venais de remarquer la fleur qui remplaçait sa vision droite, pourquoi maintenant ? Je pensais jusque là qu’il s’agissait d’une coquetterie. Loin d’être étrange les pétales apportaient une douceur charmante à la demoiselle.
- Je crains que ça ne soit peine perdue, tiens la clé, essaie d’ouvrir le table de chevet avec, je sens qu’on va y découvrir des objets sympathiques encore …
Et voir la décomposition de son visage à la vue d’ustensile Apolliniens auraient le mérite de me faire rire. Mais ça, je le gardais pour moi. Le cristal de communication grésilla.
- Il ne vous reste plus que la moitié du sablier!
- Le marteau aurait été plus efficace. grommelais-je à l’annonce.
Je remarquais une petite entaille dans le bois à côté du glyphe. Je glissais mon ongle dedans que je fis pivoter, une lamelle se déclipsa pour révéler trois emplacements avec une gravure « Mangez cinq fruits et légumes par jour ». Étrange… La demoiselle déversa les trésors du tiroir sur le lit à côté de moi.
- Deux grosses billes, un bandeau et un petit coffret « à déguster » qui contient trois petits pots.
Je ris ce qui me valut un regard mi-interrogateur, mi-agacé de Sia. Je me raclais la gorge pour éteindre le fou rire qui naissait avant de corriger l’innocente.
- Tu crois qu’il va lui dire ?
- Il semble parti pour répondit Marco à Hercule.
- Je me permets une petite précision. Ces deux billes que tu tiens, ne sont pas complètement des billes. Mon sourire s’étira malgré moi. En fait il s’agit de boules de geisha, servant au plaisir féminin … Et masculin je suppose.
Sia fronça les sourcils lâchant les objets, Marco intervint.
- Si tou né loui dit pas à quoi ça serre toi aussi ! Comment veux-tou qu’elle comprenne!
- Je ne suis pas certain que Sia souhaite savoir comment utiliser ces deux boules ...
- Savoir c’est pouvoir, laisse la en décider par elle-même sacré bleu!
- Il y a une note annonça l’intéressée cramoisie. La clé de la liberté te sera donné lorsque tu auras trouvé le bon trou ...
- Aïe aïe aïe ! C’est moi ou il fait chaud tout d’un coup! roucoula Marco.
J’attrapais la carte de la main libre et la plaçais au-dessus de la flamme mourante de la bougie de massage.
- Tu as raison, tu vas avoir très chaud!
- Lâche moi ! Vil humain qué tou es, je t’aide et voilà comment tou me remercie!
Je redéposais l’âme artificielle sur le duvet en lui marmonnant une dernière menace.
- Bon, récapitulons, on a un bandeau pour restreindre la vue afin, c’est quoi déjà ? "De savourer l’étendue d’une étreinte". complétais-je en reprenant l’énigme. Ensuite il y a les pots à goûter. Tu m’en passes un?
Dommage que je n’ai pas ma broche nutritive avec moi histoire de vérifier la présence d’une quelconque substance illicite dans la gélatine. Je n’avais pas spécialement envie de jouer avec le bandeau autant se pencher sur la dégustation. Je sentis le contenu du récipient, inodore. Je goûtais du bout du doigt.
- Ça n’a pas de goût ...
Je fis de même avec les deux autres bocaux sans plus de résultat.
- Ça n’a aucun sens ...
- Savourer … privé de lumière … réfléchit Sia qui eut soudain une illumination.
- Il faut les goûter les yeux bandés!
- Peut-être qu’il n’y aura pas que les yeux qui seront band...
- Marco encore un mot et je te brûle sans hésiter!
J’agitais la menotte pour signifier à Sia que je ne pouvais pas goûter les pots sans y voir, coincé.
- Il est hors de question que je mette ça!
- Et si tu cachais la vue de ce beau brun pour qu’il goûte les gélatines? suggéra Hercules.
Nous nous regardâmes, au point où on en était … Je me laissais faire, expirant longuement, blasé, tandis que les deux âmes artificielles s’échauffer.
- On se calme!
Posant l’une des boîtes sur mes genoux Sia attendit que je déguste le contenu. J’y trempais le doigt avant de renverser le contenant par maladresse sur mon pantalon. Quand on y voit pas, c’est soudain plus compliqué ! Je râlais avant de goûter du bout des lèvres le gel sur mes doigts.
- Abricot!
Comment était-ce possible alors que quelques minutes plus tôt aucune odeur et aucun goût n’étaient détectable ?!
- Peux-tu me donner le deuxième Sia je te prie?
Elle s’exécuta, gardant cette fois le pot dans sa main pour ne pas que je réitère mon ânerie. Voyant que je tâtonnais à l’aveugle elle me prit la main pour tremper mon index dans la gélatine. Vu de l'extérieur il pouvait il y avoir quelque chose de sensuel dans toute cette mise en scène. Calmez vos ardeurs, il n'y avait rien de tel !
- Banane annonçais-je après avoir goûter une deuxième fois pour m’ôter d'un doute.
Nous fîmes de même avec le troisième que je ne reconnus pas. J’enlevais le bandeau et le tendis à Sia.
- Désolée, mais là, je sèche.
Récalcitrante elle finit pourtant par jouer le jeu. Avec ma main attachée je ne pus que tenir le pot de ma dextre. Cherchant l’ouverture les doigts de la forgeronne se refermèrent sur ma main avant de remonter jusqu’à la gélatine. Elle repris deux fois de celle-ci avant de découvrir le goût.
- Je crois que c’est kiwi.
Nous re- échangeames les rôles pour que je confirme, chose que je fis.
- Tu as raison, kiwi.
Soudain, le tilte se fit. « Mangez cinq fruits et légumes par jour » …
- Regarde là! montrais-je l’inscription à Sia. Maintenant qu’on sait quels fruits il nous faut, il n’y a plus qu’à les trouver!
Sauf que moi, j’étais ligoté … Tout reposait sur la jeune femme maintenant.code ─ croquelune
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« Là il y a un coffre avec une autre énigme. Il y a écrit : Valentin est sous Breth, trouvez le et il saura vous donner la clé de la liberté. Il y a l’air d’y avoir la place pour insérer des sortes de billes. Je continue de chercher. »
Je trouve enfin le premier fruit dans ce qui ressemble à un petit bureau. Je ne manque pas d’en sortir avant de nouveaux accessoires étranges, dont des sortes de boules qui se mettent à vibrer quand je les touche. Je dépose le tout sur le bureau avant de récupérer la banane -visiblement en cire et étrangement peu courbée- et la sortir du tiroir.
« On peut dire que c’est un sacré calibre ce fruit… Elle doit être faite pour être mangée, autrement. Tu devrais l’essayer Sia, je suis sûr que… Aïe ! »
Je ne peux m’empêcher de soupirer et de punir mon marteau qui vient de faire ce commentaire. Je ne veux pas savoir à quoi peut être utilisé ce faux fruit et je m’approche du prisonnier. Il m’indique à nouveau l’endroit qui semble attendre nos fruits, approchant la banane qui vient s’y accrocher magiquement. Plus que deux.
Mes recherches continuent et j’ai bientôt fait le tour de toute la pièce sans pour autant trouver quelque chose de plus.
« Votre bougie doit avoir fini de fondre depuis le temps ? Non ? »
Pour une fois que mon marteau a une bonne idée ! L’homme étant juste à côté confirme cela, récupérant l’objet caché au milieu de la cire fondue. Une clé ! Je viens la récupérer et l’essayer sur diverses serrures qui nous entourent. Rien pour les menottes, pas non plus le coffre ou un tiroir fermé. Enfin, la clé trouve sa tendre moitié au niveau d’un placard. Une fois ouvert, je découvre des tenues de cuir, d’autres accessoires comme des fouets et autres cordages pour créer des entraves.
« Fiou ! C’est qué c’est bouillant ici ! J’imagine bien la poutite demoiselle avec l’oune de ces tenues pour te remettre en place, beau brun… »
J’ignore les commentaires de la carte, laissant le plaisir à son propriétaire de lui faire à nouveau chauffer le papier. Je trouve enfin l’un de nos fruits, un abricot également en cire, mais vibrant quand je le récupère. Je manque de le lâcher en le sentant, poussant un petit cri et rougissant. Cela fait évidemment ricaner les âmes artificielles et j’aperçois même un petit sourire sur les traits de Naë. Je sors d’autres « boules de geisha », comme il les a appelés plus tôt. Je me contente de laisser le placard ouvert pour venir insérer le second fruit dans la serrure magique.
« C’est moi où cette serrure a une forme bien particulière ?
- Ce n’est pas que toé, mon ami marteau…
- Au moins, il ne nous reste plus qu’un fruit à trouver. Mais j’ai déjà ouvert tout ce que l’on pouvait…
- Et le coffre ?
- Il faut insérer des sortes de billes de différentes tailles.
- Et si c'étaient des boules plutôt ? »
Un silence gênant s’installe après cette dernière remarque de mon marteau. Nous réfléchissons tous avant que notre regard vienne à se poser sur les divers exemples de boules de geisha que j’ai trouvés. Il y a effectivement différents formats, le nombre semble correspondre ainsi que les différentes tailles. Non sans rougir, je viens les récupérer les unes après les autres.
« Si tu le veux, je t’expliquerai une fois à la maison l’utilité de tels objets. Je suis certain que ça pourra grandement t’aider !
- Par pitié, Hercules, ferme-la.
- Oui, Mademoiselle. »
Il dit cela avec un petit ricanement, montrant qu’il n’est pas du tout sérieux et compte bien m’embêter dès qu’il en aura l’occasion. Au moins les boules fonctionnent et s’installent dans la serrure magique du coffre sans problème. Dès que tout est ouvert, j’en sors le contenu et trouve le dernier fruit de cire qui vibre également quand je le récupère. Cette fois, je me contente de simplement rougir en l’apportant et libérant enfin Naë.
Ce dernier se masse le poignet et fait des mouvements du bras comme pour chasser les fourmis l’ayant pris. Nous faisons ensuite le point sur les énigmes qu’il nous reste et sur les accessoires à notre disposition qui peuvent être utile.
« Est-ce que l’énigme du coffre est résolue ?
- On l’a ouvert, mais c’est vrai qu’on n’a pas vraiment trouvé ce qui va avec…
- Il nous faut une soubrette. »
Nouveau silence alors que nous réfléchissons. Sous Breth. Soubrette. Nous cherchons séparément dans les placards et le coffre pour trouver un costume et c’est Naë qui trouve le costume dans le coffre.
« Enfilez-moi et vous trouverez Valentin. Voilà ce que dit l’étiquette dessus.
- Ç'a l’air trop grand pour moi…
- Par contre, ça peut aller par-fai-te-ment à notre beau brun… »
Je lance un regard à Marco, étirant un sourire en regardant le costume puis Naë.
« Il n’a pas tort… Tu dois pouvoir mettre par-dessus tes vêtements au pire… Ça doit être un vêtement magique qui s’active sous certaines conditions. »
On dirait bien que nous ne sommes pas encore sortis d’affaire et le temps s’écoule, nous rapprochant de notre libération.
Mais qui sont Valentin et Breth’ ?─ avec Sia Zmeï
Je regardais tout ce beau petit monde qui n'attendait qu'une chose, que je mette le fichu déguisement.
- Il est hors de question que je mette ça ...
- Yé crains que tou n'ais pas le choix mi amigo.
Après un moment de débat avec Marco et Hercules je finis par céder pour le plaisir des âmes. J'enfile la tenue par-dessus mes vêtements puis nous attendons. Rien ne se passe.
- Vous voyez, c'est ridicule ! dis-je en mettant les mains dans la poche.
J'en ressors un papier où est écrit "Salut je suis Breth, seule la chaleur d'une peau me réveillera du profond sommeil qui m'engourdit
Je soufflais ...
- Si je comprends le message, dis-je en tendant le papier à Sia, je dois le mettre en contact direct avec ma peau.
A force de pratiquer les énigmes à double sens nous commencions à comprendre directement ce qu'il nous était demandé de faire.
La jeune femme leva son nez du papier me découvrant en train de me découvrir justement. Elle Rosita en se tournant. Je ne pensais pas qu'un torse pouvait ainsi la choquer. La tenue s'adaptait parfaitement à ma morphologie, je me demandais comment les organisateurs avaient réussi ce coup de maître.
- J'ai fini dis-je à l'attention de Sia qui se retourna à nouveau. Elle ne put s'empêcher de rire. En même temps je ne pouvais l'en blâmer, imaginez un type comme moi dans une robe de soubrette, qui m'arrivait ras le fessier, les jambes poils au vent et le petit bandeau de tête maintenant mes cheveux lâches. Une classe digne d'un rendez-vous galant.
- Alors, je te plais ? plaisantais-je.
Mieux valait prendre le contre-pied et en rire.
- Haa que ça fait du bien toute cette chaleur ! dit une voix sur moi, me surprenant.
Je sentis les tissus s'étirait avant d'onduler sur ma peau, sensation bien étrange, loin d'être aussi érotique qu'une caresse sur la peau.
- Je suis Breth ! Enchanté ! Ravi de voir que tu me portes comme un gant l'ami !
Nous attendions la suite qui ne vint pas, je finis par demander.
- Bonjour Breth ... Tu n'as pas quelque chose à nous révéler ?
- A vous non, mais à mon Valentin oui !
- Et où se trouve-t-il ?
- Qu'en sais-je ? A vous de me le ramener ! Mon cher amant, loin des flammes de mon coeur, dans le ciel des oubliés !
Il se tut soudainement. Sia et moi nous regardâmes et dans un chœur parfait nos yeux rivèrent sur le plafond. Une trappe, là, au-dessus du lit.
- Si vous aviez profité dou douvet, vous l'auriez vou pous vite ! commenta Marco.
- Et pourquoi ne pas nous l'avoir signalé si tu avais vu cette ouverture ?
- C'est né pas moi qui youe à ce jeu là beau brun.
Je ne cherchais même plus à batailler, montant debout sur le lit pour essayer d'atteindre la porte au plafond.
- Je ne suis pas assez grand, Sia, prête à monter sur mes épaules ?
Son regard pivota de droite à gauche à la recherche d'un meuble ou d'un rehausseur qui me permettrait d'ouvrir la trappe.
- Peine perdue, lui annonçai-je défaitiste.
Je m'accroupis et Sia vint se caler sur mes épaules, désespérée et un chouilla appréhensive.
- Ne t'inquiète pas, je ne te laisserai pas tomber. Dis-je en me relevant doucement. Je montais sur le lit, les jambes instables sous le matelas de pailles molles.
La jeune femme ne se fit pas prier pour ouvrir au plus vite la porte en bois et redescendre de son perchoir humain. Des tissus nous tombèrent dessus nous surprenant. Sia eut un mouvement de recul qui me déstabilisa complètement et mes jambes cédèrent nous faisant tomber fort heureusement sur la couchette. Je finis sous la forgeronne qui ne manqua pas de rougir. Au moins j'aurais amorti sa chute.
- Marco, je crois que nous devrions laissez nos tourtereaux seuls.
- Yé té souis Hercoules.
Sia se dégagea maladroitement avant de prendre son âme artificielle par le manche. S'il avait un cou il serait sans nul doute étouffait à l'heure actuelle.
- Valentin ! Cria mon déguisement.
- Je crois qu'on tient le bon bout Sia. dis-je en me relevant et en défroissant ma sublime tenue de soubrette. Désolé pour la chite.
J'attrapais le tissu au sol pour l'examiner. Rien ne s'y cachait.
- Même punition je suppose. souris-je à la jeune femme en lui tendant l'accoutrement.
Elle le prit pour l'observer, à mon tour de sourire.
- La soubrette et le bouffon du Roi, drôle de duo n'est-ce pas ? N'oublie pas le petit chapeau à grelots surtout, c'est essentiel de tout porter.
Elle ne rechigna pas sachant d'avance qu'elle n'avait pas le choix. Son regard se fit insistant et je comprit que je dérangeais. Si c'était comme Breth, il lui fallait retirer ses propres habits pour vêtir le costume. Je me retournais, me concentrant sur les bougies.
- Dis-moi quand c'est bon.
A peine quelques minutes s'écoulèrent lorsqu'elle eut terminer.
- Ça te va à ravir ! souris-je de plus belle.
Elle secoua la tête d'ennui et les grelot se mirent à tinter.
- Encore mieux ! riais-je.
La forgeronne me frappa l'épaule avant de rire de nos accoutrements.
- Bon et maintenant ?
- Où est mon Breth ? s'exclama la tenue de fou.
- Je suis là mon Valentin !
Nous attendions qu'il se passe quelque chose mais rien.
- Bon sang mais prenez-vous dans les bras tous les deux, vous né voyez pas que Valentin et Breth attendent leur étreinte ?! s'agaça, amusé, Marco.
Sia rougit pour la je ne sais plus combientième fois, je n'étais pas plus à mon aise devant sa gêne.
- Ce n'est qu'un petit câlin après tout. lui dis-je en ouvrant les bras.
Je m'avançais, elle se crispa, mes bras se refermèrent sur son corps. Je sentais les muscles tendus, mon menton se posa sur sa tête.
- Tout va bien ne t'inquiète pas.
Ma dextre lui caressa le haut du dos.
- Ô Valentin ! Valentin ! pourquoi es-tu Valentin ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m’aimer, et je ne serai plus une sous-Breth !
- Je te prends au mot ! Appelle-moi seulement ton amour et je reçois un nouveau baptême : désormais je ne suis plus Valentin.
- Qu'est-ce qui leur arrive ? Dis-je en lâchant Sia.
- Chouuuuuut me stoppa Marco.
Nous les laissâmes à leur dialogue amoureux qui se finit par une déclaration enigmatique.
- Oh ! vas-tu donc me laisser si peu satisfait ? s'exclama Breth.
- Quelle satisfaction peux-tu obtenir ?
- Le solennel échange de ton amour contre le mien.
- Si l’intention de ton amour est honorable, si ton but est le mariage, fais-moi savoir en quel lieu et à quel moment tu veux accomplir la cérémonie, et alors je déposerai à tes pieds toutes mes destinées, et je te suivrai, monseigneur, jusqu’au bout du monde !
- Quel déclaration ! s'émeut Marco.
Hercules renifla.
Je reculais, il me semblait que nous touchions la fin de ce puzzle.
- Sia ? La femme me regarda, suspicieuse. Je crois qu'il nous faut des bagues ...
Un silence flotta entre nous avant qu'elle ne comprit.
- Il faut marier Valentin et Breth ...
J'acquiescais avant de conclure.
- Il faut nous passer la bague au doigt ...code ─ croquelune
- Défi rp:
- Vous devez intégrer à chaque post au moins 3 mots dans le thème de l'amour ou de la St Valentin. En rouge et gras