Croyez-vous au destin ? Cette question divise bien d’entre nous, le débat éternel. Personnellement, je ne suis pas sûre d’y croire. Pourquoi certaines personnes auraient droit à en chemin tout tracé tandis que d’autre doivent trimer pour l’atteindre ? À moins que cela n’ait tout simplement aucun sens.

Il m’arrive souvent de m’attarder sur ce genre de questions pendant des heures. Il n’y a pas meilleure interlocutrice que moi-même ! D’ailleurs, mon avis sur celle-ci ne cesse de changer au fil de mes monologues. Fichu esprit versatile.

Une situation qu’il m’arrive de ressasser, tant elle a été un point déterminant de ma vie (peut-être l’œuvre du destin ?), c’est ma rencontre avec Élise.

Cette soirée fut une des pires de mon existence. Je venais de quitter, une fois de plus, le lieu où j’avais élu domicile. Mon sac était rempli d’argent, pierres précieuses et autres bijoux volés. Il me restait très peu de temps avant que la garde ne soit avertie de mon méfait. Après un passage rapide chez le prêteur sur gages, me permettant de me disculper de toute pièce à conviction, je repris mon chemin vers la périphérie de ville, là où je serais le plus en sécurité pour l’instant.

Sur mon chemin, je découvris une toute petite auberge à un prix à peine au-dessus de la moyenne. Au vu du butin que je transportais, il était évident que la garde comptait fouiller les appartements et hôtels de luxe en premier lieu.

Après une sieste bien méritée, je pris la décision d’aller manger un petit quelque chose dans le restaurant. Quelle fut ma surprise lorsque que je rendis compte que celui-ci était plein à craquer, à l’occasion d’un cocktail. Je décidais malgré tout de me hisser entre les convives afin d’atteindre le bar lorsque je sentis un regard glacial se poser sur moi. Il s’agissait d’elle, Elise Vennelis. Proche associée de Gabriel. Instantanément, mes mains se mirent à trembler, mon souffle s’accéléra et, sans même prendre le temps de réfléchir, je pris mes jambes à mon cou et fini par m’enfermer dans ma chambre.

Après une dizaine de minutes, je réussis à venir à bout de ma crise d’angoisse. Tout en m’alitant, je pris l’initiative de réfléchir à un plan d’évasion rapide et efficace. Cependant, ce fut de courte durée :

Quelqu’un frappait à ma porte !