Nom Schirm. Encore un. Ils se répandent comme la mousse qui pousse sur les arbres.

Prénom Viktor.

Surnom Le vide-poches, rapport à la vitesse à laquelle il arrive pour récupérer les dettes de ses débiteurs. Le Seigneur des mouettes.

Age 29 ans.

Sexe Masculin.

Groupe Citoyens aux yeux du monde, mais disons que sa façon de remplir les coffres familiaux n'a pas à envier celles des criminels.

Spécialité/Métier/etc Banquier, marchand, futur noble et gouverneur du Grand-Port selon lui.

Orientation sexuelle Bisexuel.

Particularité Par où commencer ? Peut-être par la mouette de compagnie de Viktor, qui dévisage quiconque s’approche de son propriétaire et même des inconnus d’un oeil torve. Ce cher Barnabé - c’est son prénom - ne le quitte pas d’une semelle, jamais, et déchaîne ses coups de becs au moindre ordre de son maître.

Ensuite, Viktor est borgne. Il porte un cache-oeil et s’il était un bon épéiste dans le passé, c’est désormais révolu, car la perte de son oeil a complètement ruiné son évaluation des distances.

Arme de prédilection Son influence, bien sûr.

Funfacts

- Possède quatre propriétés de luxe dans le Grand-Port qui sont constamment cambriolées par des rivaux.
- Beaucoup de nantis du Port et d'ailleurs lui doivent de l’argent (avec intérêts).
- Sa mère le TERRIFIE.
- Rigole comme un méchant de dessin animé.
- Amateur de bon vin.


En quelques mots...

Viktor est le second enfant (et l’un des deux aînés, il y tient) des Schirm. En mal de reconnaissance, son principal talent réside dans le commerce et l’organisation de biens, un talent qu’il a exploité pour devenir l’un des hommes les plus riches du Grand-Port avec des méthodes parfois (souvent) peu reluisantes. On raconte que la moitié du Grand-Port lui doit de l’argent, et il va sans dire qu’il est incroyablement corrompu. Un vrai petit rayon de soleil.

Nom du pouvoir Communication avec les mouettes

Catégorie Autres


Fonctionnement du pouvoir

Viktor possède une affinité naturelle avec les mouettes. Il les comprend et peut leur parler comme à une personne lambda. Particulièrement utile au Grand Port et sur les cités maritimes, mais inutile ailleurs. C'est un pouvoir passif, mais il a besoin d'une proximité entre lui et les oiseaux : pour qu'il puisse communiquer avec une mouette, il a besoin d'établir un contact visuel avec elle d'abord.

Comme une discussion normale, il doit être à portée de voix pour comprendre et parler avec elles. Ecouter et comprendre ce qu'une mouette veut lui transmettre demande de la concentration et de l'énergie à Viktor, et s'il abuse de son pouvoir en ayant une conversation trop prolongée avec elles, il se retrouve assailli par des migraines et incapable de se concentrer assez pour continuer. Il peut supporter environ 30 minutes de discussion avant de devoir se reposer. Pour éviter cela, il faut qu'il fasse des pauses d'environ 15 minutes entre chaque contact.

Il utilise principalement ce pouvoir pour espionner ses rivaux et ennemis, et beaucoup sont ceux qui ont appris à se méfier des maudits oiseaux au Grand Port.

Qualités dévoué à sa famille et à sa petite soeur Cassiopée, malin, amusant, ambitieux, bon juge de caractère, patient

Défauts véreux, manipulateur, hâbleur, vantard, égocentrique, dramatique, rancunier


Physique et mental

Viktor n’a rien de l’image du nanti gras et enrobé, sur lequel s’entassent ostensiblement des bagues et autres bijoux de luxe. Il est plutôt fin, élancé, toujours vêtu d’habits élégants qui suggèrent l’aisance et la réussite de leur porteur. Il se pavane souvent avec un magnifique manteau en fourrure de Kumiho. Son unique oeil gris est souvent rieur, toujours attentif.

Viktor est quelque peu dramatique, et aime être le centre de l'attention. Tout rapport avec une sitution de puîné dans une famille bourrée de personnalités flamboyantes sous la tutelle d'une mère imposante, ainsi qu'avec une séparation forcée avec son père, est totalement et complètement fortuite. Viktor ne souffre pas DU TOUT de tout ça. D'ailleurs, vous lui devez cinq cristaux pour avoir osé penser une chose pareille.

Celle qui accompagne le statut de banquier et de marchand riche ne lui suffit pas, non, la carotte ultime, c’est le statut de Noble qui continue à échapper à sa famille malgré leur influence et leur richesse non négligeables. Et il fera absolument tout pour l’obtenir. Si votre neveu lui doit de l’argent, attendez-vous à ce qu’il demande à Ray, son garde du corps, d’aller lui briser les rotules pour qu’il le fasse. Selon Viktor, l’argent n’a pas d’odeur, et il ferme les yeux sur la plupart des activités douteuses de sa famille.

Les Schirm sont son monde entier, bon gré mal gré, à cause de la toile mentale qui les unit tous, oeuvre de leur mère. Depuis tout petit, Viktor vit, ou plutôt subit cette empathie forcée qui le lie à sa mère et ses frères et soeurs. Il ressent le besoin d’être unique, de se démarquer, pour échapper à la trame familiale. Si un miroir devait refléter son désir le plus profond, il prendrait la forme d’une ville inconnue, où il pourrait n’être que Viktor, seul avec ses pensées et ses ressentis.

Ayant subi des moqueries toute sa vie à cause du caractère assez peu impressionnant de son pouvoir, il ne s'est jamais démonté, et a appris à en retirer un côté utile.

- Monsieur Schirm, si vous pouviez comprendre… On a plus aucun sou. A peine de quoi acheter des vêtements pour le fils.
- Écoute, Sibyl, j’entends tout à fait ce que vous me dites. Le problème, c'est que toi et ton mari commencez à me devoir une sacrée somme. Le doigt de Viktor courut, impitoyable, sur les feuilles de compte. Sibyl se fit plus petite sur la chaise, mal à l’aise. Au rebord de la fenêtre ouverte sur le grand balcon qui surplombait la baie, des mouettes fixaient l’horizon, impassibles. Viktor se gratta le menton d’un air terriblement désinvolte, en pleine réflexion.

- Votre fils, le costaud… quel âge a-t-il ?
- Quinze ans… Seize, dans quelques mois.
- Eh bien, donnez-le moi en apprentissage. Je prendrai soin de lui comme si c’était mon petit frère, poursuivit Viktor avec un grand sourire. J’ai besoin d’un garçon de courses, et je le paierai quand il aura dix-huit ans.
- Euh, oui, bien sûr... répondit Sibyl d'un air hésitant. L'oeil gris de Viktor la dévisageait, savait qu'elle ne pouvait pas refuser. C'était plutôt honnête, comme proposition, il n'y avait pas de quoi s'en faire, si ça pouvait les sortir de la dette, non ?

Bien sûr, il n’y aurait pas de contrat de signé, ce qui arrangeait bien Viktor. Il raccompagna le couple à la porte, époussetant une poussière sur son manteau alors que la lourde porte en chêne se fermait derrière lui. Ce garçon de course serait au moins rentabilisé ; Viktor aimait bien employer des jeunes pour cette raison, ils réclamaient rarement leur paie.

L'homme aux mouettes du Grand Port ne prenait jamais de décisions à la légère. Tout ce qui ne pouvait pas lui apporter de profit ne valait pas la peine de s’y attarder; en ce sens, il était devenu un homme qui avait réussi, dont beaucoup enviaient la fortune.
Seul petit détail dans le tableau : il était aussi malheureux comme les pierres.

Depuis le jour où il était sorti des entrailles de sa mère, il s’était toujours senti très seul - ironie du sort pour un fils de la Toile. Au moins il n’avait pas été un accident, comme Lobelia, Lucy soit louée. Il ne connut pas son père ; sa mère était partie avec lui et sa soeur aînée, bien trop tôt. Il se souvenait d’un visage, une silhouette forte aux contours flous qui le hantait quand le subconscient prenait le dessus sur son âme vulnérable, aux portes du sommeil.
Mais le jeune Viktor n’avait pas eu l’occasion de trop penser à l’absence de son père quand il y avait une entreprise familiale à gérer, ou plutôt, à monter. Les Schirm étaient connus pour leur multiples succès commerciaux, menés par une matriarche au talent inné et à la main de fer, d'après les rumeurs. Il appris à compter, à gérer des marchandises, et accompagnait souvent sa mère dans des affaires qu'il ne comprenait pas, aux côtés de Lobelia.

Il fit d'abord ses armes dans le trafic d'objets d'art, en compagnie de sa soeur, puis sentant qu'il ne pourrait pas être meilleur que Lobelia s'il jouait sur son terrain privilégié, il s'intéressa alors au commerce du vin et monta sa première échoppe avec les sous de Maman. Il acheta un vignoble dans l'année qui suivit, et le temps ensoleillé du Grand Port, les moyens détournés des Schirm et l'amour des citoyens pour le bon vin firent le reste.

Il faut dire que Viktor avait un flair certain pour la richesse, c'est comme s'il attirait les bonnes occasions à lui, un vrai genre de talent tout particulier qu'il décida alors d'utiliser pour entrer dans la finance. Très vite, il confia ses comptoirs à des associés ou à des membres de sa famille, et il décida de s'installer de nouveau dans le Grand Port à ses vingt-six ans, juste assez loin de la Guilde Marchande pour pouvoir les observer et assez loin pour rester hors de leur sphère d'influence. Aujourd'hui, l'homme aux mouettes bénéficie d'une clientèle plus variée que la noblesse actuelle, et à ce qu'on dit, il a une fâcheuse tendance à échanger des bourses sonnantes et trébuchantes contre certaines faveurs. Mais ce sont, bien entendu, d'ignobles mensonges auxquels il ne faut pas donner crédit.

Tous ses efforts sont désormais dirigés vers un seul but : anoblir les Schirm pour leur assurer un avenir radieux, et il usera de n'importe quel moyen pour y parvenir. À croire qu'il y a quand même une chose de sacrée, à part le fric : la famille.