+ Objectif : Récolter de la rosée pure et la ramener à l’Astre de l’Aube.
De l'intérêt de faire l'inventaire de temps en temps
Le travail à l’Astre de l’Aube n’est pas un long fleuve tranquille car sans cesse, de nouvelles maladies apparaissent. Si les plus grands experts voudraient prendre du temps pour comprendre le pourquoi de l’apparition de ces maladies, l’urgence des symptômes handicapants et des menaces parfois mortelles balaient rapidement tout sur son passage. La glooby-grippe en est un parfait exemple. Si elle est nommée ainsi, c’est que les petites créatures, qui se sont propagés dans toutes les strates de la société du Royaume, des chambres des plus petits jusqu’aux salons des plus puissants, ont une responsabilité importante dans le développement de cette maladie extrêmement prise au sérieux par les membres de l’Astre. A se demander ce que les patients alpha ont bien pu faire avec ces créatures pour développer ce genre de maladie, mais ceci est une question que l’on préfère parfois ignorer.Si la maladie a été difficile à soigner pendant un temps, la concoction d’un élixir à base de rosée pure a permis d’obtenir de fabuleux résultats sur le traitement de cette maladie. L’Astre de l’Aube est resté plutôt évasif sur les circonstances qui l’ont amené à développer cette élixir, la rosée pure étant un ingrédient extrêmement rare que l’on trouve uniquement au cœur de la Grande Forêt. Il a fallu monter une expédition pour parvenir avec le précieux ingrédient qui a mis fin à la propagation de cette grippe, évitant au Royaume une terrible pandémie.
Sauf qu’il y a toujours des cas et le précieux ingrédient vient à manquer. C’est pourquoi l’Astre de l’Aube a mandaté la Guilde pour mener une nouvelle expédition pour récupérer de la rosée pure afin de continuer à éradiquer cette maladie. Il est dit que cette expédition a été monté en coordination avec l’Académie des Sciences, ceci afin d’étudier l’environnement de création de cette rosée pure, dans un but parfaitement assumé de pouvoir recréer ces conditions ailleurs et profiter d’une source sécurisée. L’Académie est en ça représentée par l’académicien Le Fay, expert Zoologue, la rosée pure étant intimement liée à la présence d’un tréant centenaire d’après les conclusions de la première expédition. Il sera accompagné des aventuriers Hiran et Alyss, ce dernier devant servir de guide
D’après les notes de la première expédition, le point d’entrée le plus proche de la zone de recherche est le village de Dunmur où les habitants ont tissés, à travers les générations, une relation toute particulière avec le tréant, appelé “Herbe Blanche” et recommande la plus grande diplomatie avec les locaux concernant ce sujet. Au delà, la forêt est dense et difficilement praticable et il est facile de s’y perdre. L’Astre de l’Aube recommande la plus grande vigilance quant à l’exploration de cette partie de la forêt.
PROCHAINE APPARITION MDJ : A l’arrivée à Dunmur, ou avant, si vous le désirez.
Formalités de la quête
Votre MDJ : @Whiskeyjack Callahan
Vous pouvez me contacter par MP sur mon compte principale ou via le discord #quête pour toute question ou demande d'intervention.
PARTICIPANTS
• @Nari Hiran - Aventurier - Pack 1
• @Fenrir Alyss - Aventurier (Guide) - Pack 5
• @Lunar Le Fay - Citoyen (Expert) - Pack 1
ORGANISATION DE LA QUÊTE
Le maître du jeu vous donnera les instructions au fur et à mesure du déroulement de la quête et vous devrez répondre au RP en suivant ces instructions (l'ordre est libre sauf indication contraire) Une fois l'objectif proposé par le MDJ atteint, il refera une nouvelle apparition pour vous donner la suite de la quête et ainsi de suite.
• Lorsque vous avez atteint l'objectif fixé par le MDJ, n'hésitez pas à PING votre MDJ sur le discord ou par MP
• N'hésitez pas à relire les explications des quêtes (WWW)
PACK ET INVENTAIRE
Dès votre premier message, on vous demande de noter HRP sous spoiler votre inventaire : tous les objets avec lesquels vous partez. En cours de quêtes, vous ne pourrez pas faire apparaître des objets avec lesquels vous ne vous êtes pas équipé dès le début.
Le MDJ se réserve le droit d'ajuster le type de pack en fonction des objets que vous emportez.
Sur ce, BONNE QUÊTE !
Je pars en direction du bâtiment de la Guilde des aventuriers, en attendant mes coéquipiers. Comme souvent, quand j'ai signé, je n'ai pas vu d'autres noms, ils auront donc cherché d'autres personnes d'ici là. Le réceptionniste m'a dit qu'on se rejoindrait ici. Peut-être qu'il y aura un aventurier émérite, ou habitué au terrain ? Ce serait vraiment bien.
- Inventaire:
- - corde
- gourde vide
- gourde remplie
- rations (pain, biscuits, fruits)
- briquet et silex
- tenue de rechange
- cuirasse simple
- lance
- couteau
(Hrp: Pour les besoins de la quête, je vais changer mon style de narration pour revenir à la troisième personne, ce sera plus pratique !)
Le chant d’un coq se fit entendre au loin, pourtant assez fort pour prendre par surprise le jeune homme encore enroulé dans sa cape, la tête posé sur son sac de voyage avec pour seul confort, l’herbe aplatit sous son poids. Il se leva d’un bond, un épi merveilleux dans ses cheveux…. Presque artistique et lâcha d’une voix encore endormi.
- Hein ! Quoi ? Qu’est-ce que ?!
Réalisant que ce n’était qu’un de ses foutus poulets, Fenrir se laissa tomber sur le dos en lâchant un grognement au moment du choc. Son feu de camp était éteint depuis un bon moment et puis de toute façon avec cette chaleur, il n’en avait pas eu plus besoin que ça. Juste pour son repas. Aujourd’hui, il allait devoir servir de guide.
Une simple quête de récolte comme on fait encore des tonnes. Pour soigner une maladie et dont la plante se trouve sur le terrain d’un vieux Tréant, normalement, il ne devrait pas avoir trop à s’inquiéter tant qu’ils laisseraient l’esprit en paix. Mais attendait… Quelle heure était-il ? Fenrir se releva encore une fois d’un bond, cette fois, pour préparer ses affaires, son arc et ses deux dagues en pestant. Puis il partit vers la capitale après avoir attaché ses cheveux en chignon rapide et jeter de la terre sur les quelques braises.
Il devait faire un crochet par la zone commercialle pour récupérer une commande. Non pas qu’il pensait réellement en avoir besoin, mais par pure prudence, il avait choisis de prévoir quelques petits objets en cas de pépin. Avec sa chance, on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Arrivé chez le marchand, Fen lâcha d’une voix un peu pressée.
- Tu as ce que je t’ai demandé ?
- Oui tiens voilà !
Le marchand lui lança un paquet d’où on voyait dépasser plusieurs flèches que Fenrir ne manqua pas d’inspecter. Tout semblait en ordre jusqu’à un détail, le jeune aventurier ne rata pas une occasion de pester en observant son interlocuteur.
- Eh ! J’avais dit que des flèches de glace ! Pourquoi il y a trois flèches de feu dans le tas ?
- Comme tu m’a dit que tu allais sûrement devoir passer par un Tréant. Je me suis dit que…
- … que ce serait une bonne idée de mettre le feu à toute la forêt ? Pourquoi tu crois que j’ai surtout demandé des flèches de glace ?
Penaud, le marchand n’osa pas vraiment en rajouter et Fenrir grogna, mais paya tout de même la commande pour ensuite tiré l’une de ses dagues afin de pratiquer de rapide petite encoche à la base de chaque flèche de feu afin de les reconnaître si jamais il en avait besoin. Il rangea le tout dans son sac et les flèches dans son carquois qui ne possédait que trois flèches normales, taillé la veille dans le bois. Après quoi, il ne se fit pas plus prier et rejoignit rapidement le lieu de rendez-vous pour constater qu’il n’était pas si en retard que ça. Peut-être même à l’heure tient ! Une jeune femme attendait déjà… Une femme à corne ? Fenrir retient toute question déplacée et demanda d’une voix professionnelle.
- Bonjour, vous êtes bien là pour la quête ? L’herbe blanche et tout ça ?
- Inventaire:
- - Arc
- Une dague et un couteau
- 3 flèches simples
- 3 flèches de feu
- 7 flèches de glace
- Lunette de jour
- Pendentif plume
- Potion anti-gravité
- Simple armure de cuir
- Rations diverses (Viandes séchées, pain, eau)
Je me trouve présentement devant le quartier général de la Guilde des Aventuriers, au pôle du Village Perché. Il apparaît comme évident que ce pôle-ci soit le plus rustique de tous ceux que possède la Guilde. Perché sur son arbre au milieu de ce grand labyrinthe sylvestre qu’est le Village Perché, il a l’allure d’une grande chaumière qu’on ne verrait que dans un mièvre roman pour adolescent, ou dans un canard comme un pauvre feuilleton de bas de page. Mon temps au sein de la Guilde m’a été suffisamment instructif pour m’apprendre que les aventuriers gravitant souvent dans son pôle sont, sans doute, parmi les plus lettrés de l’institution. Loin d’être érudits, ils sont capables de lire leur journal et effectuer des additions simples, ce qui est déjà une prouesse digne de héros pour ces imbéciles. Il semblerait que la culture locale du Village Perché ait eu une bonne influence sur ces derniers, je constate ça et là plusieurs jardinières remplies de légumes, de plantes aromatiques et d’autres destinées à l’alchimie. Il semblerait que tout ne soit pas vraiment à jeter si les aventuriers du Village Perché ont décidé de prendre de telles résolutions et cultiver leurs propres plantes.
Si je suis ici, en ces lieux, c’est pour retrouver l’équipe qui doit m’être confiée pour s’aventurer sur les territoires du vénérable tréant, Herbe Blanche. Cela me coûte de devoir travailler avec des membres de la Guilde, tant je sais que leur aptitude et compétence est si loin d’être assurée. Mais je n’ai point le choix si je veux revenir face à mademoiselle Weiss et la… convaincre de rejoindre ma petite entreprise. »
- Aaah !!
Un petit cri d’effroi força Lunar à arrêter sa dictée, la plume enchantée écrivant toute seule sur le pupitre flottant stoppant net sa lancée. Devant le jeune se tenait une jeune femme frêle en uniforme vert. Elle était sortie du bâtiment de bois avec, dans une main, plusieurs parchemins qui tombèrent au sol quand elle vit Lunar et, dans l’autre, une boîte de pâtisseries crémeuses. De grandes lunettes rondes posées sur son visage, la rouquine avait le visage éclairé par un sentiment mêlant à la fois surprise et terreur, figée dans une expression stupéfaite. En voyant la pauvre femme en plein émoi, le scientifique ne put s’empêcher d’esquisser un fin rictus et, tout en prenant une petite bouffée de tabac en inspirant dans son porte-cigarette, il daigna enfin lui adresser la parole :
- Coraline, ils t’ont enfin muté quelque part, ricana Lunar en soufflant une bouffée de fumée blanche. Tu vas enfin pouvoir faire quelque chose de tes dix doigts. Je veux dire, à part feuilleter des romans érotiques derrière ton comptoir en faisant mine de travailler.
- Lu… Lunar ! Finit-elle enfin par répondre d’une voix fluette. Tu… comment tu.. ?
- Comment je le sais ? Tout le monde le sait, les gens font juste semblant de ne rien remarquer. Maintenant, pousse toi donc, j’aimerais passer.
- Tu ne comptes tout même pas… revenir ? Demanda-t-elle, pleine d’appréhension.
- Revenir ? Lui répondit Lunar, plein d’arrogance. Je t’en pris, ne sois pas ridicule, tu me ferais presque de la peine.
Prenant les devants, le jeune homme s’avança de lui-même, la forçant à s’écarter légèrement pour le laisser passer. Avant de passer la porte, Lunar prit néanmoins soin d’écraser sa cigarette dans l’une des pâtisseries de l’hôtesse, trop honteuse qu’on lui ait révélé la connaissance générale de son plaisir coupable pour articuler quoi que ce soit. Laissant disparaître Coraline de son champ de vision, Lunar était à présent au sein du pôle de la Guilde, une forte odeur de noisette et de bois sec lui chatouillant les narines. L’intérieur était tout aussi rustique que la façade. Les comptoirs d’hôtes et hôtesses s’étalaient au fond du hall, devant plusieurs couloirs devant mener au mess et vers d’autres salles administratives. Un petit salon avait été aménagé autour d’un braséro de pierre au sein duquel brillait non pas un feu mais plusieurs boutons d’acastignis dégageant une douce chaleur. Loin d’être bondé, il y avait quelques aventuriers ça et là, assis dans des canapés, vaquant à leurs affaires. L’un d’eux feuilletait le catalogue d’un armurier local, un autre taillait la pointe de ses flèches avec un coutelas en céramique. Un balourd trapu manqua de s’étouffer avec un beignet couvert de sucre quand il vit Lunar s’avancer dans l’entrée.
- Cristóbal, lança Lunar faisant mine d’être surpris. J’ignorais que tu savais grimper aux arbres. Ils ont utilisé l'ascenseur pour te faire monter ici ?
- Ferme la, Le Fiel ! Grogna immédiatement celui qui taillait ses flèches. T’es plus le bienvenue ici, tire toi.
- Je n’ai jamais été le bienvenue ici. Mais fais tout de même attention à comment tu me parles, je représente l’Académie des Sciences maintenant…
- Qu’est-ce que tu viens foutre ici ? Renchérit l’autre, pas spécialement impressionné.
- Ça ne te regarde pas. Et de toute façon, tu vas pouvoir te réjouir, je ne fais que passer. Je dirais bien que j’ai été content de vous revoir, mais on sait tous pertinemment que c’est faux.
- C’est ça ouais…
Continuant d’avancer, le nez en l’air, Lunar s’avança jusqu’au comptoir où se tenait une hôtesse qu’il n’avait jamais rencontrée. Observant ses traits, le jeune homme devinait qu’elle ne devait pas être là depuis bien longtemps. Battant nerveusement des cils, elle observait Lunar d’un regard penaud puis, réajustant son col, se replaça sur sa chaise pour l’accueillir proprement.
- Bonjour monsieur, bienvenue à la Guilde des Aventuriers. Que puis-je faire pour vous ?
- Vous récitez bien votre leçon, vous aurez un bon point, minauda Lunar. On m’a donné rendez-vous pour retrouver une escouade devant se rendre sur le territoire d’Herbe Blanche.
Tout en observant la demoiselle recevoir le flot de consignes sans trop savoir quoi faire, Lunar esquissa un fin rictus, celui qui avait tant fait trembler qu’exploser lorsqu’il vaquait auparavant entre ces murs. Le sourire du Fiel… Face à Lunar, la standardiste farfouillait dans une pile de parchemins en tâchant de faire le plus vite possible face à cet être singulier qui, plus il la toisait, plus il la faisait angoisser. Au bout de quelques minutes, durant lesquelles elle fit tomber une règle métallique et une boîte d’épingles à papier, l’hôtesse finit par trouver le formulaire qu’elle cherchait concernant l’ordre de la mission qui les concernait. La petite indiqua à Lunar que les membres de son escouade se trouvaient actuellement dans le patio adjacent au hall d’entrée, soupirant l’académicien prit néanmoins le temps d’ouvrir sa chaussette sans fond. Il en sortit un long bâton de métal blanc, au sommet orné de magnifiques gemmes d’azur, rutilantes comme des étoiles, ainsi qu’un chapeau pointu scintillant comme une nébuleuse et brodé d’or. Lunar posa le chapeau sur sa tête avant de se diriger vers le patio.
- Un endroit qui sent bon l’aventure, par ici, s’écria le chapeau alors que Lunar levait les yeux au ciel.
- Tu n’as même pas de nez Gandalf, et nous sommes au pôle de la Guilde, il n’y a que des aventuriers ici.
Le patio était un salon extérieur à ciel ouvert, au creux de plusieurs branches qui offraient de l’ombre à ceux qui se reposaient ici. Il n’y avait que deux personnes ici, au milieu des chaises de tissus et des tables : un homme aux cheveux long, équipé de flèches et une femme, de prime abord frèle, avec une paire de cornes céladon perçant à travers sa chevelure de jais. Les yeux du scientifique brillèrent d’un éclat enflammé, toisant les deux de haut en bas. Derrière lui, sa scribouilleuse suivait toujours, perchée sur le pupitre magique qui gravitait autour de Lunar. Ce dernier s’éclaircit la gorge pour signifier sa présence :
- Hm, hm…! Oui, c’est bien moi, le Fiel, contenez votre fausse joie, blablabla… Mettons en route, j’ai grande hâte de mettre cette rosée sous le nez de Wei… Enfin, de soigner tous ces malades.
Il tourna alors la tête vers la femme à cornes, arquant un sourcil dubitatif.
- Une hybride aquatique dans une mission en pleine forêt. Le zèle de la Guilde n’a pas changé.
- Grandement enchanté de faire votre connaissance, déclama solennellement le chapeau pointu sur la tête de Lunar. Je gage que nous voyagerons sous de bonnes augures !
- Eurgh... Soupira Lunar. Ne commence pas, Gandalf...
- Inventaire:
Objet de pouvoir : Bâton catalyseur du Clair de Lune- Description de l'ODP:
- Le pouvoir du bâton permet, lorsqu’il est invoqué de tirer des projectiles d’énergie magique capables de percer la pierre ou l’acier d’une armure, parcourant jusqu’à vingt mètres avant de s’estomper et disparaître. Ces derniers s’estompent également lorsqu’ils atteignent une cible. Ces projectiles ne sont capables d’être que des traits ou des sphères d’énergie. Il est possible d'en lancer jusqu'à 5 en même temps. Mais plus de projectiles seront lancés en même temps, plus il sera difficile d'orienter leur trajectoire. Quoi qu'il en soit, peu importe le nombre de projectiles tirés, il faudra attendre une trentaine de secondes avant de pouvoir tirer à nouveau. Les cristaux du bâton peuvent être également utilisés pour s’éclairer dans le noir.
Si utilisé en continu, faculté éclairante comprise, le bâton se déchargera au bout d’une heure et ne pourra plus être utilisé. De même, il est possible de déchaîner toute sa magie en un unique rayon chargé, dont le temps d'incantation est de 20 secondes mais le décharge immédiatement. Cet imposant rayon cause des dégâts identiques aux projectiles normaux dans son sillage mais en parcoure la distance maximale (soit 20m), ne s'arrêtant pas à la première cible touchée et dure une dizaine de secondes, immobilisant l'incantateur jusqu'à la fin du sortilège. Une cible peut en réduire l'impact grâce à des contre sorts ou enchantements de protection.
Pour recharger le bâton, il faut l’exposer à la lumière de la lune pendant une nuit.
Inventaire général :
Gandalf (chapeau avec âme artificielle).
Accès portails de TP.
Chaussette de cheminée.
Cristal de communication.
Scribouilleuse + pupitre flottant.
Théière du bonheur éternel.
Cape de Rud’olph.
Corne du Krampus.
Dague sylvestre.
Canne-épée avec enchantement rouge (PASSIF : Insensible chaleur ; Ignifuge
ACTIF : Peut s'enflammer (10sec / 1min).
Vivres classiques (nourriture + eau).
Une corde de taille standard.
Loupe, longue-vue classique, calepins, carnets à écrire divers.
Silex.
- Résumé:
- Lunar arrive en fanfare au pôle de la Guilde et va à la rencontre de son escouade.
- Bonjour, vous êtes bien là pour la quête ? L’herbe blanche et tout ça ?
Je lui offre un grand sourire, répondant immédiatement :
"Oui c'est bien ça ! Enchantée, tu peux m'appeler Nari."
Pas besoin d'y mettre les formes... Les vouvoiements et noms complets n'ont pas vraiment leur place dans un endroit comme la Guilde. A mes yeux, chaque aventurier ici pourrait être mon prochain compagnon de beuverie, ou un futur coéquipier de plusieurs quêtes. Et c'est toujours plus facile d'être familiers. Je lui tend ma main, histoire d'étayer mes salutations et éviter de le laisser planté là. Rapidement, un autre homme arrive dans le grand espace ouvert, qui, d'ailleurs est très confortable. Même si ça ne vaut pas la brise marine, la brise des cimes, et l'odeur de bois ne sont pas si mal. L'homme est suivi d'un pupitre flottant, et d'une scribouilleuse. Quelqu'un de l'astre de l'aube peut-être ? J'ai beau prier les astres que ce ne soit pas quelqu'un de pompeux, hautain, son air le vend en quelques secondes, alors qu'il s'éclaircit la gorge tout en nous scrutant. Sa première impression est sûrement la pire qu'il aurait pu me faire. Antipathique. Je n'irais pas crier que je ne l'aime pas, mais c'est plus négatif que positif déjà... Il fait une sorte de présentation ? Ou monologue ? Le Fiel ? C'est son nom ? Ou un surnom ? Il est connu ici ? Vu son attitude il doit sûrement l'être, en mal. Sa dernière remarque m'intrigue tout autant. Mettre la rosée sous le nez de..? Wei ? C'est un nom ? Qui est-ce ? Il s'est d'ailleurs corrigé. Sûrement que la première version devait être inconvenante. Je passe mon regard de haut en bas tout en me levant, réarrangeant ma sacoche et nouant ma lance. Le nez haut, son attitude fait penser à un noble. Il possède un grand chapeau pointu. Et un grand bâton aux airs luxueux. Il doit sûrement servir à quelque chose. Sûrement... Les plus riches sont capables d'excès sans but et raison. Je soupire. Qu'est-ce qu'on nous a envoyé...? J'espère que mon autre coéquipier sera plus agréable, ou je risque de disparaître rapidement dès notre but atteint, en les laissant en tête à tête.
Son chapeau se met à parler. C'est assez surprenant, mais je réponds, vu qu'il montre plus de politesse que son détenteur.
"Pareillement... Gandalf. J'espère que ce sera le cas."
Je m'approche tout en scrutant le chapeau, un bien étrange objet, auquel on a sûrement donné une âme par magie.
"Eh bien, le Fiel, c'est bien ça ? Enchantée, tu peux m'appeler Nari. Tu es aventurier ou...? "
- Tu peux m’appeler Fen tout simplement, c’est moi qu’on a chargé de vous guider.
Dit-il d’une voix calme et détendue. Il avait l’habitude de faire ça, c’était son domaine de compétence. Fenrir n’était pas un grand combattant, il savait juste se défendre, assez pour se donner des ouvertures de fuite. On pouvait aisément le traduire comme un survivaliste avant tout sur ce point. Cependant, pour ce qui était des repérages et du pistage, Fenrir était un éclaireur né et clairement dans sa zone de confort.
Le troisième larron arriva non sans bruit, ce qui tira un regard blasé au jeune homme qui écouta sans dire un mot. Entre le chapeau parlant et la scribouilleuse, sans parler de l’entrée en matière de l’homme. Le chasseur avait compris que ce ne serait probablement pas aussi simple qu’il l’aurait souhaité. Limite, il préférait plutôt emmener le chapeau avec qui semblait plus poli et sérieux. Wei … ? Bah, peu importe, Nari avait déjà été au contact de notre troisième équipier et Fen enchaîna rapidement sur sa réplique d'un ton blagueur avec un grand sourire.
- Ou un guignol ? Non parce qu’entre le chapeau qui reste le plus courtois de vos effets et le reste, j’en viens à me demander où se trouve la fanfare et le héraut censés vous présenter. Bonjour la discrétion une fois en forêt. Sans offense hein. Moi, c’est Fen, sans accent pour votre scribouilleuse malgré l’intonation, je précise !
Fenrir se souvenait d’une autre réplique que l’homme avait sortie, envers Nari. Il ne connaissait pas encore l’aventurière, mais ne manqua pas de prendre sa défense en lâchant d’une voix plus sérieuse. Car il savait d’expérience que de nombreux court d’eau pouvaient parcourir la forêt. Pendant sa tirade, il prit également le temps de bien observer l’homme au passage.
- Qu’elle soit une hybride aquatique ne change pas grand-chose dans une forêt. Ce n’est pas comme si nous allions dans un désert après tout. S’il y a des arbres, c’est bien qu’il y a de l’eau aussi. Mais ça… Vous le saviez déjà, je présume.
Logique implacable, le jeune homme ne mâchait cependant pas ses mots, pour ne pas changer. Il n’allait pas se faire des amis encore une fois, c’était indéniable. Il rehaussa rapidement son carquois et son arc avant de proposer au groupe afin de ne pas perdre plus de temps que ça, tout en appuyant sur le pourquoi il était là.
- Bien, si vous êtes d’accord, je propose qu’on y aille. Les malades ne vont pas nous attendre.
Et la paie non plus. Première étape donc, Dunmur !
De l’utilité de lire les brochures touristiques
Bien entendu, il n’est pas dans les attributions de la guilde, ni même des narrateurs omniscients, de juger des relations potentiellement conflictuelles que peuvent entretenir les différents membres de l’escouade, tant que le travail est bien fait, même si l’on peut envisager que les présentations ne s’en sont pas arrêtés là, mais laissons aux protagonistes le soins de les finir en bonne et due forme de leur côté et passons à la suite. C’est renforcé de sa stature de guide du groupe que Fen prend les devants, ces deux acolytes plus ou moins appréciés sur les talons, un chemin qui prend fin deux centaine de mètres plus loin, en comptant le verticalité, aux pieds des arbres, ou les attend un chariot afin de les emmener jusqu’au village de Dunmur : la relative urgence de la mission, le prestige de l’Astre de l’Aube et la volonté de la Guilde de ne pas louper cette affaire n’ont fait que contribuer à fournir rapidement un moyen de locomotion pour la partie la plus simple de leur voyage. Ou de leur épopée, selon comment on l’envisage. L’occasion, peut-être, de souffler davantage sur les braises de leur amitié naissante.
Ou autre.
Si les informations à votre disposition vous indiquent que la route de terre menant au village a toutes les chances de ne pas être fréquenté, vous remarquez tout de même que plusieurs chariots dans votre genre font le même trajet que vous. A entendre ceux qu’ils transportent, vous comprenez qu’ils ressentent une grande excitation en prévision d’un événement qu’ils semblent attendre depuis un moment. Heureusement, votre curiosité sera bientôt rassasié, puisque Dunmur n’est pas non plus de l’autre côté du Pays et vous y parvenez rapidement, peut-être assez pour ne pas trouver l’occasion de vous quereller, mais on ne juge pas, hein.
Dans le rapport de la première expédition, il est noté que Dunmur est ce qu’on appelle plus communément un beau bourg. Il y a plusieurs hameaux dans les environs, parfois certains se limitent à quelques chaumières recroquevillés les unes contre les autres, mais c’est à Dunmur qu’on trouve les principales activités de ce lopin de terre aux abords des coins les plus inexplorés de la forêt. Installé au coeur d’une clairière traversée par une rivière, vous arrivez aux abords du bourg qui doit compter plusieurs centaines d’âmes, quoiqu’à l’instant présent, vous remarquez une grande agitation dans les rues devant vous pour une agglomération de cette taille. D’autres voyageurs sont arrivés avant vous ; des familles généralement ; qui semblent retrouver des proches sur place. ça s’embrasse, ça discute, ça refait le monde. Vous approchez toujours jusqu’à arrivée au niveau de la première maison, là où attendent trois individus qui ont plus l’air de paysans mobilisés en vigile de circonstance que de vigile avec un second métier de paysan, de circonstance. L’un qui semble un peu plus agé que les autres, certainement plus vénérable, vous apostrophe avec un petit accent bien de chez eux.
-Holà ! Vous êtes de quelle famille vous ?
Visiblement, ils s’attendent à ne recevoir la visite que de proches des habitants de Dunmur, et pas forcément de visiteurs. Cela a peut-être quelque chose à voir avec le fait que les plus récents visiteurs connus sont la première expédition et que les appels à la prudence ne sont peut-être pas si innocents que ça.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Ne pas hésiter à me voir en MP pour demander ce que vous voulez faire et que je vous dis ce qu’il se passe et que vous vous débrouillez. Histoire que ça soit fluide. Prochain quand il y aura besoin..
Notre embarcation nous attend déjà, et rapidement, nous parvenons au village, qui semble bien plus animé que normalement. Pourquoi tant d'âmes se réunissent ici ? Il semble y avoir des retrouvailles de famille. Une fête peut-être ? Un festival païen sûrement. Peut-être même que c'est en rapport avec Herbe Blanche, le sujet de notre venue. Il me semble que le rapport détaillait un peu leur relation spéciale à la grande créature, qui fait office de protecteur du village. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans les faits, mais c'est au moins sûrement ce que pensent les habitants de Dunmur à propos du tréant.
J'ai jeté des coups d'oeils au chapeau parlant tout au long du voyage, il m'intrigue. Et je le fais encore une fois avant de continuer d'examiner la scène qui se présente à nos yeux. Un regroupement, et des vigiles improvisés pour sûr, l'un est muni d'une fourche de ferme. Que comptent-ils faire avec ça...? L'un nous interpelle, plus ridé que les autres. Vu que c'est lui qui nous interroge, je suppose que c'est aussi le chef du petit groupe, ajouté à son âge.
Sa question me paraît en revanche moins anodine que leur apparence de villageois paisibles, pour la grande partie. Il semble attendre seulement des personnes de familles du village. Et s'il nous interroge, c'est qu'on ne lui revient pas, sûrement. Seulement, la formulation m'amène doucement à penser qu'on aurait des difficultés s'il découvre qu'on n'est pas originaires d'ici... Mentir n'est pas une option, je ne connais aucun nom d'ici, ni même leur culture. Un rapide coup d'oeil vers mes coéquipiers puis j'opine pour une solution simple : être honnête.
"Bonjour ! Nulle famille si ce n'est la grande famille de la Guilde."
Je souris pour adoucir mon propos et ajoute.
"Vous prévoyez une fête ?"
Ils montèrent donc rapidement dans le chariot en direction de Dunmur, durant le trajet, Fenrir en profita pour inspecter plus en détail les flèches qu’il avait acquises plus tôt, retaillant légèrement celle qui ne lui convenait pas. Bien que son arc ne soit pas l’un des plus complexes, il ne s’agissait que d’un arc de chasse et la plupart des flèches qu’il se procurait sur le marché se trouvait rarement bien adapté pour ce dernier. Cependant, le jeune homme avait eu le temps d’apprendre avec le temps et avait un soin assez prononcé pour ses armes. Après tout, un projectile partant de travers était un projectile inutile.
Cependant, une fois fini et son matériel rangé, le jeune homme fini par fermer les yeux. À vrai dire, il n’était pas particulièrement habitué aux transports, car depuis le temps, l’aventurier avait pris l’habitude de marcher. Cependant, lorsqu’il rouvrit les yeux, la surprise put se lire sur son visage. En pensée, cela donna plus ou moins « Mais qu’est-ce qu’elle fait ?! ». Tout en se levant presque aussitôt, il reprit rapidement en s'adressant à Nari dans un premier temps puis aux autres.
- Mais voyons, je t’avais dit qu’il y avait une fête ici, tu ne te souviens pas ? C’est la fête de … rah je sais plus. Non ce que ma coéquipière voulait dire, c’est que nous faisons partie de la guilde des chasseurs ! Vous vous souvenez de moi ? Je suis déjà venu !
Vite, trouver un truc ! Rapidement ! Un truc crédible ! Si son cerveau prenait un degré de plus, de la fumée en serait sûrement sorti avec comme seul consigne, ne pas parler du Tréant. Jusqu’à ce qu’une révélation se fît, bon, ce serait un mensonge…quoi que pas tant que ça dans la mesure où on ne pouvait jamais vraiment savoir ce qui rôdai près de chez soi. Puis, il fallait vite trouver un truc avant que la méfiance grandissante des villageois ne devienne une barrière.
- Nous avons eu connaissance de la présence d’un Lysvan qui se serait écarté de son territoire habituel. C’est la raison de notre présence ici. Notre tâche consiste à le capturer et à le ramener plus profondément dans la forêt où il ne risque pas de faire du mal à quelqu'un.
La bonne nouvelle, c’est que Fenrir était déjà venu quelque fois par ici et ceux qui avaient pu le reconnaître auraient sûrement plus connaissance de ses activités de chasseur que d’aventurier. Cependant, le « chef » sembla sceptique et démentit rapidement la version du jeune homme qui ne se départit pas de son petit sourire sûr de lui malgré tout. L’homme précisa qu’ils n’avaient pas eu connaissance d’un Lysvan dans les parages et que dans tous les cas, ils étaient protégés contre eux. Fenrir rétorqua alors rapidement en ayant remarqué l’un des sous-fifres du chef changer d’expression à l’annonce du Lysvan.
- Ce sont des animaux tellement discrets que ça ne m’étonne pas vraiment si vous ne l’avez pas vu. Puis même si ce n’est qu’une rumeur, dans ce genre de cas, il est vaut mieux prévenir que guérir non ?
Tout en fixant l’homme droit dans les yeux, Fenrir ne commit pas l’erreur de détourner le regard ce qui risquerait de mettre à mal sa version des faits. Les villageois délibérèrent quelques instants ensuite, laissant un suspens palpable jusqu’à ce qu’ils autorisent le groupe à rester en dehors du village et qu’ils les préviendront si jamais la rumeur se confirme. Tout en ajoutant une autre règle, interdiction d’entrer dans le village. Ce n’était pas si mal du point de vue du chasseur même s’il avait oublié un petit détail, ses compagnons jouerait-il le jeu ? Cependant, il avoua auprès de la jeune femme à l'abris d'autres oreilles que les leurs et celle de Lunar.
- Pardon pour le tutoiement, il fallait que ça fasse crédible.
L'excuse du Lysvan avait au moins le mérite de leur fournir un prétexte pour s'aventurer en forêt sans trop éveiller les soupçons... Du moins, Fenrir l'espéra-t-il.
[Hrp : Vu avec le MJ et j’ai son accord pour ma réponse !]
Arrivés à Dunmur, ils constatèrent que la population était en bonne effervescence. Mais il ne s’attendait toujours pas à ce que l’aventurier à longs cheveux se mette à mentir quant à leur présence près de la forêt. Lunar éleva un sourcil incrédule en entendant l’excuse de Fenrir, pourquoi mentait-il aux villageois, qu’est-ce que cela pouvait bien faire ? Il trouvait cela idiot autant qu’irresponsable, ces citoyens n’avaient aucune exprimer d’animosité, et leur quête était dédiée au soin d’une épidémie. Mentir à ce sujet les desservirait, estimait-il. Il préféra soupirer et s’éloigner vers l’orée de la forêt, laissant les deux aventuriers à leurs mensonges sans queue ni tête. Si on lui demandait à nouveau, il ne mentirait pas, lui. Passant sa main sur un immense chêne, il percevait les siècles sur l’écorce sans même qu’il n’ait eu à le scruter attentivement. Sur une branche, un aguapie à chapeau blanc entrait dans un trou qui avait dû, fut un temps, appartenir à un hibou. Verdoyante, vibrante et lumineuse, la forêt qui se dressait face à lui était celle dans laquelle se trouvait le domaine du tréant qu’ils cherchaient et, là-bas, la source miraculeuse.
- Aaah, voilà notre futur ! Fit alors la voix enjouée de Gandalf.
Pivotant sur lui-même, Lunar remarqua une fillette à quelques mètres de lui. La peau pâle, un grain de beauté sur la joue, et des cheveux noirs noués en tresses tombant en avant sur ses épaules. De grandes lunettes rondes autour de ses yeux bruns, elle portait une robe vert pâle à manchons gigot.
- Vous êtes un aventurier ? Demanda-t-elle sans ménagement.
Lunar lui rendit une moue écœurée, tapant le sol avec son bâton.
- Je ne parle pas aux enfants, encore moins à ceux qui se montrent insultants.
- Vous savez jouer aux échecs ?
La petite ne s’était pas démontée et demeurait là, face à l’académicien. Ce dernier ne s’attendait pas à trouver pareille enfant dans un village aussi reculé, et sa mention des échecs commençaient à l’intriguer.
- Évidemment, répondit-il simplement.
- Je préfère les dames, en ce qui me concerne ! Ponctua le chapeau.
- Vous voulez jouer avec moi ? Personne ne sait jouer ici, et je vais m’ennuyer sinon avec tout le monde…
Lunar était pensif, cette petite fille avait l’air plus maligne qu’il n’y paraissait. Pour avoir appris les règles des échecs toute seule au milieu d’un village de péquenauds, elle devait posséder une certaine intelligence. Il avait beau détester les enfants, il respectait l’intelligence, peu importait l’âge.
- Je jouerai quand nous serons revenus de la forêt.
- Pourquoi vous allez dans la forêt ?
- Pour aller y chercher de l’eau.
C’était la vérité, il n’avait pas menti.
- D’accord. Les deux aventuriers, ils sont avec vous ?
- Malheureusement. Peux-tu aller les chercher ? J’apprécierais que l’on se hâte.
- Je peux venir avec vous ?
- Non, mais je ne suis pas ton père donc ça n’est pas comme si je pouvais t’empêcher de nous suivre.
La fillette ne chercha pas davantage et tourna les talons pour se mettre à marcher vers le village. Lunar espérait qu’elle irait bel et bien chercher Nari et Fenrir, tandis que Gandalf se mettait à chantonner un air populaire à l’Académie. Dunmur avait beau être un village bien trop excentré de la Capitale et rustique au goût du Fiel, la présence de cet enfant lui redonnait cependant espoir. Elle lui semblait maligne et avait du répondant, et il décelait chez elle un certain intellect qui ferait du bien pour les futures jeunes recrues de l’Académie. Il devrait songer à lui en parler quand ils joueraient aux échecs…
- Résumé:
- Lunar discute avec une enfant du village et attend Nari & Fenrir
Au final, en descendant de l'embarcation, la première chose que je vois, c'est une fillette qui me regarde. Je suppose qu'ils n'ont pas des aventuriers ici tous les jours, enfin, des personnes étrangères au village en fait. Pourtant, elle s'approche, et enfin arrivée, elle me signale de la suivre. Pas besoin de faire l'effort de demander qu'elle m'explique pourquoi elle nous cherchait. J'attends Fenrir puis je la suis, jusqu'à retrouver notre compagnon, Gandalf, et son porteur désagréable.
"Pourquoi t'être éclipsé comme ça ? Et en plus de ça tu fais faire tes courses à une pauvre jeune fille ?"
Je n'avais pas vraiment envie de déclencher de conflit ou répondre à ses hostilités plus tôt, mais entre Fenrir qui ment et lui qui boude, je me relâche un peu. Après avoir soupiré, peu importe ce qu'il m'a répondu, ou pas, je demande.
"Bon. Comment on le trouve ? Fenrir, tu connais la région non ? En tant que membre de la "guilde des chasseurs"..."
Je souris légèrement, même si ma remarque est ironique, ce n'est pas non plus un reproche.
De l’importance des parkings
Si les explications de Fenrir, conjugué à son expérience de guide en milieu naturel ayant déjà fait quelques passages dans les environs, se tiennent et ont réussi à vous octroyer un sursis, le manque visible d’esprit de groupe après le départ de Lunar d’un côté ont eu pour principal effet d’ajouter quelques soupçons au groupe d’hommes. Le chef des trois envoie l’un de ces sbires prévenir de la situation aux personnes concernés dans le bourg avec l’idée de vous garder à l’œil. Ainsi, il n’est pas rare de s’apercevoir que des hommes et des femmes, vaquant à leurs occupations aux abords du village, vous jettent des regards appuyés tout en évitant le plus possible de ne pas révéler qu’ils vous surveillent un peu. Ce qui est difficile, il faut l’avouer. Ils ne s’approchent pas non plus, à l’exception de la gamine qui vous tourne autour, visiblement curieuse et n’ayant pas grand-chose de plus à faire, écoutant avec la plus grande attention tout ce qui peut se dire pour égayer sa journée. Ainsi, elle ne tarde pas à intervenir aux propos de Nari.
-Qu’est ce que vous cherchez ? Vous traquez une grosse bête ? Il n'y a pas de grosses bêtes par ici. J’en ai jamais vu. Vous en avez beaucoup vu ? Même des monstres ?
Nul peur ou quelconque appréhension. Juste une grande curiosité. Bien décidée à s’abreuver des moindres de vos propos, elle compte bien rester à vos côtés et malheurs à tout ce qui pourrait être dit en trop.
Car en ce qui concerne la question initiale de Nari, vous êtes séparés de votre destination par la rivière traversant la clairière qui se rapproche davantage d’un torrent furieux aux fonds traîtres, truffé de cailloux glissants et aiguisé par des siècles d’écoulements. Traverser n’est pas une chose aisée sans passer par les ponts de bois du village, qui vous est interdit, pour l’instant. Vous pourriez prendre le risque en passant plus loin, risquant l’accident et de potentiellement vous faire repérer par les villageois en fonction de la distance par rapport à Dunmur, justement. Mais plus vous vous éloignez, plus vous vous enfoncez dans la forêt sauvage où il sera extrêmement difficile de vous repérer. La plupart des pistes forestières des environs partent de Dunmur, mais il faut avoir traversé la rivière, comme le sait bien Fenrir pour être passée plusieurs fois dans le village. S’il peut s’appuyer sur son expérience pour se repérer, ça ne sera pas tâche aisée et le risque de se perdre dès le départ est à considérer.
Derrière vous, sur la route, vous voyez petit à petit que les chariots se raréfient. Le village ne semble pas attendre beaucoup plus de monde. Un embouteillage se crée avec les dernières arrivées ; Dunmur atteint la limite de ses capacités pour accueillir autant de monde en même temps. Le relatif chaos qui prend forme semble concentrer une partie sans cesse croissante des gens qui vous observaient jusque là. C’est qu’il y a des priorités à gérer et que vous n’êtes pas, pour l’instant, tout en haut.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Ne pas hésiter à me voir en MP pour demander ce que vous voulez faire et que je vous dise ce qu’il se passe et que vous vous débrouillez. Histoire que ça soit fluide. Prochain quand il y aura besoin.
Enfin soit, de toute façon, ce n’est pas comme si le chasseur cherchait des amis pour la vie, il resta donc avec Nari tout en tachant d’ignorer les regards qu’on portait sur eux. Évidement que les villageois allaient être suspicieux, c’était une évidence.
Pendant un bon moment à attendre leur compagnon, Fenrir eut tout le loisir de songer au cheminement vers le territoire du Tréant, sans pouvoir passer par le pont, ce serait un peu compliqué avec la rivière. Le jeune aventurier maudissant à nouveau son manque d’expérience dans l’eau au point de n’avoir jamais appris à nager, il était complétement hors de propos de tenter une traversée en l’état. Trouver un gué semblait être la meilleur option de son point de vue, en plus d’être en parfaite cohérence avec son petit mensonge. S’il cherchait un Lyswan, ce ne serait pas très logique qu’on les voit partir droit vers leur véritable objectif sans éveiller les soupçons. Cependant, se perdre dans la forêt… Fenrir avait beau avoir une connaissance du terrain approfondi, il y avait certains endroits de cette immense forêt qu’il ne connaissait pas aussi bien. Cependant, le fil d’Ariane qu’était son pouvoir avait au moins le mérite de rendre cette tentative sécurisante, Fenrir retrouverait le chemin du retour sans aucun souci en l’utilisant donc.
Lunar finit par envoyer une petite fille les chercher pour le rejoindre à l'entrée de la forêt. Elle était un peu trop collante, mignonne certes et d’une certaine façon, elle lui fit penser à lui à son âge… mais collante ! Il laissa un petit moment pour que Nari puisse lui répondre tranquillement puis dès que Fenrir en eut l’occasion, s’approcha de la petite et demanda avec un sourire détendu.
- Dis-moi jeune fille, ça t’embêterait d’aller nous chercher un peu à manger au village ?
Cependant, la petite eut l’intelligence de rétorquer rapidement qu’il allait falloir des sous pour ça et Fenrir sortit quelques cristaux de sa bourse, un peu plus même histoire qu’elle ne fasse pas tout ça pour rien et les lui tendit en admettant que ce serait suffisant pour un peu de pain et quelques fruits. Malheureusement, la petite fille avoua alors qu’on ne lui donnera pas à manger et que les gens se poseront des questions non sans arrêter de sourire. Ce à quoi Fen répondit toujours avec ce petit ton posé et détendu. Non sans s’amuser un peu du répondant de cette petite qui décidément lui faisait beaucoup penser à lui.
- Bah, les gens se poseront bien les questions qu’ils veulent, on ne va quand même pas taper dans nos réserves avec un village aussi près ! Il faut bien manger aussi après tout.
Mais le jeune homme décida d’ajouter une petite contrepartie qui ferait sûrement plaisir à la petite. Tirant son pendentif pour laisser apparaître l’écaille de Laïum qu’Ivara lui avait offert, le jeune homme proposa.
- Tu vois ça, c’est une vraie écaille de dragon, un dragon des montagnes ! Si tu veux bien me rendre ce petit service, je te laisserais la toucher ! Qu’en dis-tu ?
Il n’en fallut pas plus pour la petite qui après avoir eu des lumières dans les yeux partit au village aussitôt, laissant le groupe seul. Fenrir eut malgré lui un sourire bienveillant pendant quelques instants avant de retrouver son stoïcisme habituel en se retournant vers ses compagnons. Il avait noté la question de Nari et proposa donc en appuyant certains mots, espérant que ses compagnons comprendraient qu’il parlait bel et bien de sa cible et non de son mensonge. Fen répondit donc enfin à la question de Nari.
- Eh bien, on peut oublier le confort du pont. Mais de toute façon, notre Lyswan ne se trouve pas par l’évidement. Je serais d’avis qu’on commence nos recherches le long de la rivière pour trouver un gué ou un passage par lequel il aurait pu passer. Il vaut aussi mieux que notre chère cible ne se soit pas trop approché du territoire du Tréant, sinon ça va nous compliquer beaucoup de chose avec les habitants du village. Cependant, on ne décide pas d’où va ce genre d’animal après tout. Mais je pense sincèrement qu’il vaut mieux ne pas trop alerter les villageois de cette possibilité et les laissaient en dehors de nos affaires. Je me tiens aussi de vous mettre au courant que c’est un animal futé, il a de bonnes oreilles et peut nous entendre même en ce moment sans que nous le sachions. Mieux vaut vraiment faire attention où on pose les pieds au risque de voir que tous nos efforts se réduisent à néant.
Évidemment, la fin de sa tirade était clairement un avertissement. On nous écoute, on nous observe et il vaut mieux marcher de l’œuf tant qu’ils n’auront pas atteint leur objectif. S’il venait à énerver, voir se battre avec le Tréant, ce serait une catastrophe… Fenrir tenait à tout prix à éviter ça. Lui tout ce qu’il voulait, c’était récupérer la rosée de la plante sans bouleverser la quiétude de la nature. Le jeune homme avait sorti une carte de l’endroit pour indiquer approximativement le chemin qu’il espérait leur faire faire. En relevant son regard vers eux, il attendait des avis ou des remarques.
- Alors qu’en dites-vous ? On tente ça ? Je vous rassure, concernant le risque de se perdre, il est nul, mon pouvoir me permettra de remonter notre piste jusqu’au village ! Mais j’admets qu’il est possible de rencontrer des difficultés à s’orienter dans la forêt. Ce qui peut potentiellement nous faire perdre du temps. Sauf que si on se blesse, on réduira toute chance de réussir cette mission à néant. Mais on est une équipe, alors on doit prendre cette décision tous ensemble. Le chapeau qui parle à égallement voix au chapitre bien sur.
Le jeune homme observa donc ses compagnons, attendant de voir ce qu’ils pourraient en penser.
- J’en pense que vos simagrées commencent à m’agacer. Mentir aux villageois était, à mon sens, une mauvaise décision. Et vous n’aviez pas à décider d’une telle chose sans nous concerter d’abord, personne ne vous a nommé chef d’équipe, que je sache.
La plume vert acide de Lunar, toujours en suspension sur le pupitre flottant à ses côtés, se tenait là, attentive, n’attendant qu’un ordre pour se mettre à transcrire, comme si l’impulsivité de son maître lui donnait de l’inspiration.
- Ensuite, votre plan ne fait que nous compliquer la chose. Si on ne décide pas où va être votre animal que nous ne poursuivons pas, alors on peut très bien dire que sa piste remonte vers la forêt. Ou, mieux encore, partir directement vu qu’ils n’ont plus leur attention focalisée sur nous. Je n’adhère aucunement à votre idée.
Il se tourna ensuite vers la demoiselle cornue à côté de Fenrir.
- Quant à vous, si vous comptez appuyer votre collègue constamment juste parce que vous me trouvez irritable, je peux très bien vous laisser partir en amoureux et me charger du travail que l’on nous a demandé moi-même. Je ne suis pas là pour me faire des amis, juste pour remplir une mission que l’on nous a confiée, à savoir : s’aventurer dans la forêt, passer sur le territoire d’un tréant jusqu’à une source pure. Nous sommes en parfaite légalité et quoi que ces villageois tentent, c’est eux qui seront en infraction s’ils nous agressent.
Lunar serra le manche de son bâton dans sa paume, fronçant les sourcils face à ses interlocuteurs.
- Je sais parfaitement comment se comporte un tréant, et suffisamment à même de savoir quand nous entrons sur son territoire, jusqu’à preuve du contraire je suis le zoologue ici et j’estime que tout ceci est une perte de temps. Vous voulez mentir aux villageois et partir faire un détour ? Faites, mais ne comptez pas sur moi pour vous suivre, et le chapeau reste avec moi, quoi qu’il pense, ce point n’est même pas ouvert à la discussion.
Lunar ne le montrait pas, mais il tenait bien plus à Gandalf qu’il ne le laissait paraître. Le chapeau vivant ayant été celui du directeur de l’Académie des Sciences, le Fiel était prêt à déchaîner la puissance de son artefact enchanté si jamais on essayait de le lui soustraire. Se reculant de quelques pas, il s’adossa à un grand arbre, un jeune chêne vert qui faisait bien pâle figure aux côtés de ses aînés, tous massifs et gigantesques, couvrant presque le ciel avec leurs branches tentaculaires. Le scientifique ne comptait pas s’acharner face à deux aventuriers qui n’auraient pas envie de collaborer, et qui n’avaient pas pris la peine de se concerter collectivement avant de prendre une décision aussi importante que de mentir sur leurs intentions. Ils le confortaient dans sa décision d’avoir quitté la Guilde, et dans son ressenti face à ses membres. Malgré quelques très rares bonnes têtes, le reste lui apparaissait comme une bande d’égoïstes qui feignait une certaine camaraderie pour prendre de haut toute personne extérieure, et en manipuler d’autres. Au moins, lui ne mentait pas, quitte à passer pour une ordure désagréable.
- Je n’avais jamais réalisé… Fit Gandalf d’une petite voix calme.
- Quoi ? Lui demanda Lunar.
- Les feuilles de chêne, avec leurs lobes, ressemblent à des pattes de colvert.
- Grandiose… Soupira Le Fay. Je n’ose imaginer ce que tu iras remarquer si on voit le tréant.
- Ce cher Neylic Anaël, à l’Académie, m’a déjà confié qu’il ressemble à un géant fait d’écorce et de mousse !
- Comment est-ce qu’il en est arrivé à discuter avec toi ?
- Lorsque, dans le parc de l’Académie, tu m’as laissé quelques minutes sur un banc pour courir vers le directeur Pendragon ! Il en a profité pour me faire la causette.
- J’ai eu de la chance d’être parti, ce type jacasse plus qu’une coiffeuse.
- Mais il a bon cœur, il a bon cœur…
- Résumé:
- Lunar objecte et confronte Fenrir sur ce qu'il pense et attend ensuite que les deux autres.
"Sur ce coup, comme à propos du mensonge en fait, je rejoins l'avis de l'éminent biologiste. Il sait à quoi s'en tenir à propos de la créature, et a été aventurier si j'ai bien compris. Nous devrions passer par le chemin le plus direct, accomplir la mission, et s'il se passe quelque chose du côté des villageois, peut-être à propos de leur vision du tréant comme divinité, alors on avisera, et ils seront dans le tort."
Cependant, il était vrai que son initiative aurait gagné à être communiquée à ses « compagnons », bien que Fen ait agi avant tout sous la contrainte de la situation. Le fait qu’une première expédition avait échoué ne devait pas être inconnu pour les villageois et voir ainsi débarquer une deuxième salve d’aventurier qui l’admettait pleinement ne serait pas très complexe pour indiquer la raison de leur venue en ce lieu.
Le jeune homme attendit sagement que l’homme ait fini avant de rétorquer d’une voix détendu et pas franchement convaincu par la réaction du biologiste ainsi que de celle de l’autre aventurière.
- Bien ! Vous savez comment se comporte un Tréant ? Donc si nous l’énervons, à qui va-t-il s’en prendre en premier une fois qu’il en aura fini avec nous ? À leur place, je pense que leur première préoccupation, c’est de penser à leurs femmes et leurs filles plutôt qu’au bien commun, peut-on leur en vouloir pour ça ? Ils ont plus à gagner à ne pas prendre de risque avec lui et donc, ne pas laisser des aventuriers semer le trouble. Pourquoi nous laisseraient-ils passer si cela représente un potentiel danger direct pour eux… surtout durant une fête en l’honneur de la dite « créature ».
D’un mouvement de tête, Fen indiqua le village pendant son laïus, c’était somme tout assez limpide qu’une autre information qu’ils semblaient avoir oubliée.
- De même qu’il n’y a pas de chef dans notre petit groupe, oh, mais si vous briguez le poste, ne vous en fait pas, car ce n’est clairement pas moi qui vais vous faire de l’ombre. Mon objectif, c’est la réussite de cette mission, car en ce qui me concerne, il y a des gens auxquels je tiens qui peuvent être la cible de cette maladie et vous ? Alors peu importe la méthode en ce qui me concerne, je compte bien accomplir ce qu’on m’a demandé de faire et vous emmenez à destination par « le chemin le plus court ».
Un soupir, il fallait tout de même que Fen admette une chose, il ne pouvait réussir sans l’aide de ses deux comparses et donc, faire un pas serait probablement la meilleure chose à faire. Alors il proposa d’une voix plus sérieuse.
- Mais très bien, vous ne me faites pas confiance, alors soit. Dans ce cas, je vous propose autre chose. Un entre deux ! Pas le chemin le plus rapide selon vous, mais pas non plus le plus lent selon moi. De quoi nous permettre de passer de l’autre côté, sans alerter les villageois et sans faire un trop grand détour. Évidemment, si nous arrivons au bout de cette mission en suivant mon idée, tout le mérite vous reviendra, ainsi que ma part de la récompense. Je n’ai que faire de l’argent ou de la gloire, seul importe les vies qu’on sauvera en ce qui me concerne. Cependant, si c’est un échec, vous n’aurez qu’à tout me mettre sur le dos ! Je prendrais les conséquences seules et ainsi, ce sera tout bénef pour vous dans les deux cas. Le mérite d’avoir accompli cette mission vous reviendra entièrement où vous ne paierez pas les conséquences d’un échec ou de mon petit mensonge.
Il ajouta également en guise de bonnes fois.
- Oh et bien sûr, plus d’initiative sans vous en parler, évidemment ! Et plus de mensonge non plus, cela va de soi.
Un sourire avant de faire quelques pas en direction de la forêt en tirant une flèche de glace de son carquois pour exposer son idée aux deux membres de son « groupe ».
- Il nous suffit simplement de trouver un endroit ou le courant n’est pas trop fort afin que la glace tienne, je me souviens qu’il y en a un à cinq bonnes minutes de marche. Je pourrais utiliser ceci pour nous offrir un passage sur l’eau et ensuite, direction le territoire du Tréant. Nous n’alertons pas les villageois de notre objectif, après tout, ils nous croient partis chasser une autre bêbête et ainsi, nous pourrons continuer sans voir le risque de nous faire barrer la route de leur part. En plus de ne pas avoir à nous faire un trop grand détour pour trouver un vrai passage.
Ce n’était pas le meilleur plan, il fallait en convenir, mais il avait le mérite de dégager la voie vers leur objectif là où le plan de Lunar présentait beaucoup d’inconnu. Fenrir était pour une approche discrète de la situation. Une approche qui serait bénéfique à tout le monde. Il finit donc en rangeant la flèche, évidemment, il avait pris soin d’observer les alentours avant d’exposer tout ça, s’assurant que personne n’entende. Le jeune homme proposa à ses deux comparses avec un sourire sûr de lui.
- Alors, on tente le coup ?
- Résumé:
- Fen propose un compromis pour permettre d'avancer dans la quête en suivant son plan. Utilisé des flèches de glaces dans l'eau à l'écart du village pour passer sans eveiller les soupçons.
De l’importance de tenir ses promesses
Votre plan pour traverser la rivière a été choisi malgré vos dissensions. De l’avis général, vous avez assez perdu de temps et c’est le moment de mettre votre plan à exécution. Vous partez en route, suivant le couvert des arbres tout proches pour dissimuler aux regards des villageois indiscrets vos intentions. Effectivement, il vous faut quelques minutes pour atteindre votre destination. Toutefois, le courant n’est pas aussi moindre que dans l’esprit de Fenrir. Certes, il y a du mieux, mais c’est peut-être parce que le cours d’eau s’élargit un peu plus ici avant de se resserrer plus loin, faisant accélérer la vitesse de l’eau. Peut-être que le courant est plus rapide dans ces souvenirs à cause des récentes précipitations qui ont bien alimenté le cours d’eau. Dans tous les cas, vous ne pouvez pas refaire la météo et à moins de choisir un tout autre endroit pour traverser, c’est ici que ça devra se faire, après une poignée de minutes à déterminer l’endroit exact qui semble le plus propice. L’autre côté est un peu dégagé avec de rares arbres, mais des buissons et des herbes hautes annonçant le bois tout proche.
Mais peut-être que Fenrir a le léger sentiment d’avoir oublié quelque chose ? Ou plutôt quelqu’un ?
Car au même moment, une jeune fille prévient les gens du village que vous avez disparus. Ce n’est pas de gaité de cœur qu’elle vous trahit ainsi, mais en revenant sur ses pas après avoir réussi sa mission de vous apporter quelques victuailles, sa surprise a été grande de ne plus vous y voir. La surprise a laissé place à la frustration et à la colère. Elle aurait voulu voir de plus près cette écaille de dragon. Un dragon des montagnes même ! Il n’y a pas de montagne par ici, alors elle peut difficilement s’imaginer ce qu’ils ont de particuliers. Ce désir ne s’est pas tari et si les grandes personnes peuvent vous trouver, alors elle pourra peut-être voir cette fameuse écaille.
Pour les gens du village, il ne fait aucun doute que les aventuriers ont faussé compagnie à la jeune fille pour permettre de traverser au plus vite afin de perturber leur tradition, saccager leur forêt, ou pire encore, déranger l’esprit de la forêt. Déjà, on s’active pour vous intercepter.
Mais avant tout, il s’agira de passer.
PROCHAINE APPARITION MDJ :
Me prévenir du nombre de flèches utilisées pour glacer l’eau. Puis je vous informerai de vos chances pour traverser sans encombre (lancer de dés à prévoir).
Ne pas hésiter à me voir en MP pour demander ce que vous voulez faire et que je vous dise ce qu’il se passe et que vous vous débrouillez. Histoire que ça soit fluide. Prochain quand il y aura besoin.
- Non, rangez vos flèches de glace. Vous ne feriez que les gaspiller, j’ai une autre idée. Vous allez tirer une flèche, mais pas pour geler l’eau.
Passant sa main libre dans sa chaussette sans fond de rangement, Lunar en extirpa une étrange théière. Toute de fonte, elle possédait un bec en forme de dragon serpentin ouvrant la gueule. Son anse était la queue du dragon, élégamment courbée, et les pattes de la bête permettait de poser la théière. Un gros joyaux en forme d’œil ornait le corps bombé de l’objet, comme si elle était capable de scruter tout ce qui se trouvait autour dans les moindres détails. L’attrapant dans sa paume, il la présenta aux deux aventuriers comme s’ils leur montrait un artefact digne d’un musée. Gandalf ne manqua pas de commenter à quel point l’objet était magnifique, et qu’il boirait bien une tasse de thé aux aiguilles de pin.
- Ceci est une théière du bonheur éternel, un objet imbibé d’un enchantement de compression dimensionnelle. Je vous épargne les détails, vous ne les comprendriez pas de toute façon, mais je peux utiliser sa magie pour nous transporter à l’intérieur, où se trouve une pièce à vivre.
- Et à coucher ! Ponctua Gandalf. Il y a même un grand lit douillet, et une baignoire.
- En effet, mais là n’est pas la question.
Lunar se tourna alors vers Fenrir, le dardant de ses yeux perçants.
- Vous accrochez fermement la théière à l’une de vos flèches, une suffisamment solide pour la transporter. Vous bandez votre arc et, à la seconde où vous tirez, je nous transporte tous dans la théière. Ensuite, quelques minutes d’attente, et je nous fais sortir pour réapparaître de l’autre côté.
Satisfait, Lunar ponctua son explication en demandant à sa scribouilleuse de scrupuleusement écrire sur le compte-rendu de l’opération la stratégie dont il avait eu l’idée. La plume verte, prompte, se mit à écrire frénétiquement sur le papier du pupitre flottant, le bruit de son contact sur le parchemin se faisant plus entendre que le bourdonnement des abeilles. Le scientifique reprit :
- Ainsi, vous pourrez conserver vos flèches, elles nous seront bien plus utiles face à potentiel adversaire que pour traverser un vulgaire torrent.
Il ne put s’empêcher de soupirer avant de tourner la tête, ne fixant plus particulièrement Fenrir. Lunar arbora un rictus non dissimulé, celui qu’il affichait ouvertement lorsqu’il faisait partie de la Guilde ; le sourire qu’il lançait aux autres aventuriers quand il leur affirmait, consciemment, qu’il pouvait partir affronter sereinement un chouettours en leur négociant un pourcentage de leur prime contre toutes les informations nécessaires pour le mettre à mal. Le sourire qui lui avait valu son surnom, le rictus du Fiel.
- Je ne sais que ce n’est pas de votre faute, mais avec l’affluence de recrues de plus en plus jeunes, on aurait pu penser que la Guilde aurait incité ses membres à prôner l’économie et la parcimonie… Vous savez, j’ai vu un des conseillers lors d’une réception mondaine lors du dernier Solstice. Ce dernier semblait plus préoccupé par les grands crus et la première ministre que par les têtes de ses protégés. Tout le contraire de mon très proche ami, le Capitaine Brive de la Forteresse, je suis si désolé pour vous.
Gandalf restait silencieux, sans doute car il savait que Lunar n’en pensait pas un mot. Mais, par la même occasion, il était un des seuls et très rares êtres à savoir pourquoi il agissait de la sorte…
- Entre lui, dont je tairai le nom pour ne pas ternir la réputation de ce dignitaire… à moustaches… la conseillère Ginsburg, cette vieille chouette myope, et Mestr Korta dont on m’a rapporté l’absentéisme… Je doute que l’on révise vos régimes avant un bon bout de temps.
Il soupira avant d’émettre un petit rire sournois et, en quelques secondes, son rictus s’évanouit aussi vite qu’il était arrivé. Retrouvant ses traits sévères et froid, le jeune homme pivota à nouveau sa tête vers Fenrir, arquant un sourcil alors qu’il jetait des bref coups d’œil en direction de Nari également.
- Bien, décidez-vous, on ne va pas camper ici !
- Résumé:
- Lunar expose une autre idée pour traverser la rivière pour que Fenrir n'utilise pas ses flèches de glace.
Il tira une flèche de glace et l’arma à son arc. Sauf qu’au moment où il s’apprêtait à tirer droit dans le liquide, Lunar l’arrêta en l’informant qu’il avait une autre idée. Malgré les épaules de l’aventurier qui s’étaient relâchées d’un coup par dépit, il devait bien admettre être assez curieux pour vouloir en savoir plus et se tourna pour écouter le plan de l’homme.
Il proposait d’utiliser une sorte de théière « magique ». Fenrir devait bien admettre qu’il n’avait pas tout saisit sur le moment, mais au moins l’essentiel, attacher l’objet a une flèche plus classique et la tirer de l’autre côté de la rivière. Lunar ferait le reste. Soit ! Cependant, l’homme était parti dans un monologue pas franchement bienvenu au vu de la situation. Le jeune aventurier l’observa incrédule pendant que ce dernier déblatéré sur des personnes qu’il était loin de connaître.
Le jeune homme avait vaguement compris l’essentiel, mais bon, il était impoli de couper la parole, alors il fallut bien attendre que l’homme ait fini de parler, rire et se souvenir de x choses avant que ce dernier ne se retourne vers les aventuriers pour leur signifier de se dépêcher. Fenrir ne se laissa pas démonté et lâcha.
- Oui ! Oui ! Ben faudrait commencer par ne pas nous tenir la jambe avec des histoires à dormir debout. Donnez-moi votre machin-là, je me charge de vous l’envoyer de l’autre côté et je vous laisse faire le reste.
Fenrir attacha l’objet fermement et s’arma sa flèche.
- J’espère pour vous qu’on ne va pas piquer une tête…
La flèche partit donc, advient que pourra. Fenrir n’avait que deux espoirs sur le moment, que le plan de Lunar fonctionne et que les quelques minutes qu’ils allaient perdre pour ressortir de là n’aller pas leur être fatale. Sinon, il reviendrait sur ce qu’il avait promis, l’échec ne viendrait pas complètement de lui. Mais le plan de Lunar semblait fiable et il n’avait aucune raison de ne pas lui faire pleinement confiance sur ce coup et de toute façon… Ils n’avaient pas franchement le temps de tergiverser.
De l’utilité d’avoir des bonnes idées
Au dernier moment, sur une proposition de Lunar, vous changez de stratégie. Il ne faut pas bien longtemps pour que tout soit en place tandis que vous vous dissimulez le plus possible pour éviter d’être observé par un villageois qui passerait dans le coin, par hasard, ou pas. Usant de son arc, Fenrir tire sa flèche en visant l’autre côté du cours d’eau. En une fraction de secondes à cause du temps de réaction, le citoyen parvient à tous vous faire rentrer dans la théière magique dans laquelle vous avez tout loisir d’explorer la pièce à vivre pour certains, la pièce à coucher pour d’autres, la narration fermera bien les yeux sur ce qui peut se passer dans cette théière. A l’extérieur, la flèche suit une bonne trajectoire. Le tir est bon ; En même temps, le torrent est suffisamment petit pour ne pas être un problème pour cette flèche lestée de la théière. Heureusement pour vous, les liens ne cèdent pas et vous ne tombez pas au milieu de la rivière, ce qui aurait été très problématique. Non, elle atterrit de l’autre côté, ricochant contre une pierre et se cassant un peu plus loin au milieu des herbes hautes dans un silence de nature, c’est-à-dire remplis de bruits d’insectes, de piaillements d’oiseaux et des rumeurs des villageois au loin.
Peut-être que le temps à l’intérieur de cette théière s’écoulent plus lentement que la temporalité normale, on ne sait pas. En tout cas, vous en sortez deux minutes plus tard. Si la sortie de Lunar se fait en toute dignité, l’expulsion du reste et de leur matériel est un peu plus brutale. C’est comme ça. Quand le Maître de la théière sort, tout le reste est expulsé sans ménagement. La végétation couvre vos traces et de plus, votre traversée s’est faite tellement rapidement et discrètement que les villageois n’ont aucune chance de vous retrouver rapidement, si ce n’est en restant sur place un petit moment, mais ce n’est peut-être pas le programme, non ?
Cette épreuve derrière vous, c’est comme si la forêt vous ouvrait les bras. Vous ne pouvez pas vous tromper. Vous ne devriez pas avoir trop de mal à retrouver votre chemin même si vous ne commencez pas par les chemins balisés que vous auriez pu trouver du côté du village. Même ce n’est pas pour autant que ce n’est pas trop dur qu’il faut vous reposer sur vos acquis. L’échec est toujours permis. Surtout s’il est critique.
@Nari Hiran : 1er avertissement pour ne pas avoir tenu les délais et manque de communication. La récidive impliquera une sortie de la quête.
PROCHAINE APPARITION MDJ : A partir du 28 Septembre
Vous avez toute liberté de vous enfoncer dans la forêt. Il y a une probabilité que vous vous perdiez. Fonction de vos posts, de vos actions, de votre organisation, etc. Cette probabilité variera et je lancerais le dé pour mon prochain passage.
Ne pas hésiter à me voir en MP pour m’interroger sur ce que vous voulez faire et que je vous dise ce qu’il se passe et que vous vous débrouillez. Histoire que ça soit fluide.