Réajustant Gandalf, ce dernier toujours sur sa tête, l’académicien se baissa en s’appuyant sur son bâton pour ramasser sa théière habitable pour la ranger dans sa chaussette sans fond. Ne se tournant pas pour accorder un regard aux aventuriers qui l’escortaient, Le Fiel se redressa ensuite pour scruter la forêt qui leur faisait face. Dense, la végétation était bien plus sauvage que celle des bois qui entouraient le village qu’ils avaient quitté ; comme si la forêt savait qu’elle pouvait s’étendre et vivre sans craindre la volonté des Hommes. Une légère brise se faisait sentir, émanant d’entre les arbres, portant avec elle une odeur de mousse et de champignons humides, laissant deviner que, à l’intérieur, la flore serait plus luxuriante qu’ailleurs. Le territoire du vénérable Herbe Blanche ne devait plus être bien loin pour que la forêt puisse s’exprimer ainsi et le faire savoir à des visiteurs qui n’avaient pas encore pénétré en son sein. Ce message, tant subliminal qu’insondable, avait à la fois des allures d’invitation, mais aussi d’avertissement. Ils n’étaient que des êtres infimes et de passage, et se devaient de le rester. Lunar n’avait être aucunement religieux, il savait qu’il existait des forces telluriques qu’il ne fallait pas contrarier.
- Si nous devons faire face à Herbe Blanche, j’ai d’autres atouts sous cape pour désamorcer toute situation délicate. L’important sera surtout de ne pas saccager le territoire du tréant, et encore moins le sanctuaire sylvestre dans lequel se trouve la source pure que nous devons trouver.
- Je vais demeurer attentif, ponctua Gandalf, et regarder à droite comme à gauche, devant comme derrière, en haut comme en bas !
- Dans toutes les directions donc.
- Oui, mais pas en même temps ! Répondit le chapeau, jovial. J’aurais la migraine, autrement. Ce qui pose une autre question existentielle : comment puis-je avoir mal à une tête que je ne possède pas ?
- Nous y réfléchirons une fois rentrés. Note donc ça en guise de pense-bête, toi !
Lunar s’était adressé à sa plume à papotes qui s’empressa d’inscrire ce que venait de lui ordonner son maître sur le papier couché sur le pupitre flottant, lévitant toujours à ses côtés. Le jeune homme fit alors quelques pas pour entamer leur marche en entrant dans la forêt. Même si le groupe ne pénétraient qu’à l’orée de la forêt vierge, un calme irréel régnait déjà au beau milieu des arbres. Un bruissement d’aile se faisait entendre de temps à autre, il y avait toujours le bruit du torrent qu’ils venaient de traverser, parfois le froissement de feuilles se faisant fouler au sol. Lunar remarqua un chantelune au plumage vert pomme filer à toute allure du haut d’une branche pour partir se cacher dans un trou au milieu d’un tronc. Un sylvain se mit à couiner, surpris en trébuchant sur une racine alors qu’il espionnait le trio, disparaissant presque aussitôt en devenant invisible, plusieurs feuilles mortes voletant à droite à gauche alors qu’il paraissait détaler ailleurs.
- Certaines de ces créatures peuvent sans doute obéir, ou en tous cas respecter, le maître des lieux. Herbe Blanche est peut-être déjà même au courant de notre présence aux portes de ses terres. Le moindre affront envers la forêt nous serait critique.
Lunar estimait donc que Fenrir était le plus indiqué pour ouvrir la marche, ses aptitudes de trappeur pouvant se montrer précieuses en de pareilles circonstances. Le scientifique estimait le jeune homme plus habile pour les guider dans la forêt et servir d’éclaireur. Il ne fallait pas non plus qu’ils prennent trop de temps pour s’arrêter. Une nuit dans une forêt pareille risquait de s’avérer imprévisible, et il était hors de question de démarrer un feu en ces lieux. Le tréant gardien des bois ne le verrait pas d’un bon œil et on ne les laisserait pas allumer la moindre étincelle sans représailles. Le groupe entama alors sa marche, Lunar intimant aux deux agents de la Guilde de faire attention où ils mettaient les pieds afin de n’écraser ni petit animal, ni la moindre fleur. Quant à lui-même, il faisait comme Gandalf et se mettait à scruter les alentours. Lunar avait envie de voir si Herbe Blanche avait bel et bien des espions agissant dans la forêt, inspectant le moindre bosquet et levant parfois la tête vers les branches et la cime. Le moindre croassement de corneille lui paraissait suspect, et il n’avait pas envie de déjà sortir un nouvel as de sa manche pour le dépenser si tôt…
- Résumé:
- Lunar émet des hypothèses quant au territoire d'Herbe Blanche et entame la marche au sein de la forêt. Il surveille les alentours avec Gandalf pour repérer quoi que ce soit de suspect.
Lunar fidèle à lui-même préféra parler avec son chapeau pendant que le chasseur ramassa la flèche qu’il avait utilisée pour mettre en partie le plan à exécution. Il constata rapidement qu’il n’en tirerait rien, car elle s’était cassé en deux à l’atterrissage avec le poids de la théière et se retint au moment de la lancer dans l’eau. Non ce serait une mauvaise idée dans la mesure où la rivière remontait jusqu’au village. Si quelqu’un voyait un morceau flottant à la surface, il n’en faudrait pas plus pour comprendre que leur petit groupe était passé de l’autre côté.
Il rangea donc le tout dans son sac et observa Lunar avant de répondre sur un ton neutre.
- Un honneur dont je me serais bien passé. Mais je suis d’accord sur un point, il faut respecter la forêt si on veut qu’elle nous tolère. Encore plus avec la présence d’un Tréant. Si je suis parvenu à rester en vie aussi longtemps, c’est en suivant cette règle, car la nature peut rapidement devenir impitoyable.
Une règle d’honneur avant tout. Car pour un chasseur, la forêt et tout autre lieu naturel étaient avant tout des endroits où il trouvait de quoi vivre. Il n’avait donc aucun intérêt à détruire la faune et la flore. Dommage que tout le monde ne voit pas les choses ainsi parfois.
Il observa rapidement les alentours et lâcha en réponse.
- Oh que oui, il est au courant et nous surveille sûrement déjà. Nous marchons sur des œufs désormais. Tachons de trouver ce que nous somme venu chercher et repartons avant que la nuit ne tombe. Son territoire est censé être plus loin.
Il ouvrit donc la marche, indiquant également la moindre chose à éviter pour éviter de mettre le Tréant en colère. Certes, Fenrir ne s’était jamais aventuré d’aussi près d’une de ses créatures, mais avait connu des situations similaires avec d’autres. La discrétion, le respect et la concentration étant bien souvent la clé de la survie. Il crut bon de signaler.
- Si mes yeux deviennent jaunes, ne vous en fait pas, c’est normal. Mon pouvoir me permet… de pister plus facilement. Je peux pour ainsi dire et voir des… ah ce serait trop complexe à expliquer. Puis je n’aime pas le dévoiler, il m’est particulièrement utile dans ma branche. Donc si vous voyez la moindre chose qui sorte de l’ordinaire, faite moi signe et je « regarderais » de plus près.
Fenrir n’aimait pas trop se dévoiler, mais dans l’optique actuelle, il n’avait guère d’autres choix. Tout en avançant droit dans la gueule du loup. Il ajouta sur un ton plus humble que d’habitude.
- Et n’en parlé à personne… Les gens ont tendance à rapidement me prendre pour une retrouve tout de service… Je n’ai aucune envie qu’on me demande de pister un criminel en cavale ou que sais-je d’autre encore. Donc gardé ça pour vous… Je vous en saurais gré.
On sentait clairement que Fen faisait un effort considérable pour dire cela. D’habitude, il restait secret et méfiant. Sauf que dans la situation actuelle des vies étaient en jeu et en leur réussite passée avant sa fierté.
Il s’arrêta net cependant en constatant certains détails et d’autre, probablement invisible pour un œil non entraîné... et surtout moins magique que celui du chasseur. Fenrir lâcha alors en conclusion tout en dissimulant son arc et ses flèches sous sa cape afin d’éviter de paraître hostile si jamais ils étaient déjà observés par le maître des lieux. Ses yeux passant du dorée au gris entre chaque rapide usage de son pouvoir pour confirmer ses dires.
- On y est, nous sommes sur son territoire… Reste à savoir si nous serons les bienvenus. À partir de là, je ne serais d’aucune autre utilité, je n’y connais rien en plante. Enfin, pas plus que ce qui m’est nécessaire pour vivre.
- Résumé:
- - Fen utilise donne des détails sur son pouvoir en cas de besoin et s'en sert pour signaler quand le groupe arrive sur le territoire du Tréant.
De la perspective heureuse de détacher son boulet
Vous progressez dans la forêt avec beaucoup de calme et un certain respect pour cet environnement naturel qui abrite un esprit aussi ancien que Herbe Blanche. Quoi qu’en dise les rumeurs à son sujet. Plus vous avancez et plus les bois semblent sauvages, dépourvus d’impact de l’humain. Grâce aux qualités de pistage de Fenrir, vous ne vous perdez pas, même en ne passant pas par les pistes partant du village. Comme quoi, au-delà de la simple trace de ces chemins, la nature ne saurait être contrôlée. Ces pistes dans les bois ne sont que des lignes de vie bien fragiles pour les humains qui les empruntent parfois pour certaines traditions dont vous n’avez pas grand intérêt.
Votre progression est animée par l’apparition de lapillon qui, curieux, volent autour de vous. Certains se posent sur vous, à la recherche de quelque chose à dévorer qui pourraient traîner dans votre paquetage. Cette petite diversion vous fait prendre conscience que Nari a disparu. Depuis combien de temps n’est-elle plus là ? Personne ne le sait. Peut-être que même, vous ne vous rappelez plus qu’elle n’est pas rentrée avec vous dans les bois.
Si peut-être l’indécision vous gagne sur la marche à suivre, vous vous rendez soudainement compte que les lapillons ont subitement disparu, laissant présager d’un danger qui vous permet de vous mettre à couvert. Juste à temps pour découvrir un Dafresk particulièrement imposant apparaître pile dans la direction que vous preniez, furetant çà et là à la recherche de quelque chose. Il ne semble pas vous avoir repéré, mais il est probable qu’il a conscience qu’il y a quelque chose d’intéressant dans les parages.
@Nari Hiran : 2eme avertissement, c’est donc l’exclusion actée.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Quand il y'en aura besoin. Pas hésiter à mp, tout ça.
- Vous voyez ce que nous sommes venus chercher dans les parages ?
Une question simple, histoire de savoir si leur séjour ici pourrait se clôturer le plus rapidement possible. Des Lapillons vinrent voleter autour d’eux, en temps normal, Fenrir aurait surement cherché à leur donnais à manger mais dans la situation actuel, il préférait rester vigilant et les laissa faire ce qu’ils voulaient. On avait aucun mal à constater que c’était quelqu’un de particulièrement habitué à la présence animal autour de lui.
Cependant, en parlant de présence, une manquait à l’appel et il demanda d’une voix un peu plus surprise.
- Euh, Mister au chapeau bavard, vous savez où est passé notre troisième membre ? Elle est pas dans votre théière quand même.
Sinon, elle était probablement… Non en vrai, Fenrir ne voyait même pas où elle pourrait se trouver sur le moment car il n’avait pas réellement eu le temps de prêter attention à elle, trop occupé à retrouver son chemin dans la forêt. Donc si elle était perdue, ils n’auraient pas le temps de retourner la chercher.
Sauf que ce n’était déjà plus à l’ordre du jour, car en tournant la tête, Fenrir constata que le Lapillon posé sur son épaule n’était plus là. Après un rapide examen de lui-même, il remarqua que plus un seul animal se trouver ni sur la pointe de son arc, ni accroché à ses vêtements ou sur son sac. Aie… . Il posa son doigt sur la bouche pour inviter Lunar et sa coiffe à observer le silence et se concentra avant de dire d'un ton beaucoup plus serieux d'un coup.
- Vous entendez ?
Non, on entendait rien et Fen ne savait que trop bien ce que cela pouvait vouloir dire. Il saisit sans ménagement Lunar par la manche et l’attira derrière un abri le plus proche, derrière plusieurs buissons et arbustes regroupé faute de mieux. Un d’affres fit rapidement son apparition, curieux probablement… mais potentiellement dangereux surtout dans l’hypothèse ou une confrontation pourrait sortir le Tréant de sa paix. Fenrir le montra du doigt à travers les feuillages et en profita pour vérifier le sens du vent avant de soupirer de soulagement. N’étant pas dans leur dos, l’animal ne pourrait pas sentir leurs odeurs et donc, ils avaient une chance de ne pas se faire remarquer, cependant, s’il s’approchait trop… .
Fenrir se saisit de son carnet sans faire de bruit et trempa son doigt dans le sol boueux entre deux racines avant d’écrire grossièrement, mais lisiblement.
- Dafresk. On tente une diversion ? Ou on attend qu’il parte de lui-même ?
Mieux valait se mettre d’accord. Mais parler pourrait alerter la créature qui de mémoire avait plutôt une bonne ouïe. Il y avait une autre approche cela dit, plus pacifiste, mais également plus risqué. Fenrir observa l’animal, peut-être qu’il était simplement curieux. Il nota alors, une idée probablement pas si bonne dans son esprit.
- J’ai un peu de viande, on peut tenter aussi une approche amicale ?
L’énervement de Lunar n’était pas tant dû à la suggestion de l’aventurier trappeur mais surtout à cause de la disparition soudaine de Nari. Ce genre de contrariété ne faisait qu’accentuer son aversion pour la Guilde et il ne pouvait s’empêcher de fulminer intérieurement, voulant pester à n’en plus finir. L’académicien se retenait avec ardeur, ne voulant pas alarmer le canidé qui se présentait comme le premier obstacle animal de leur périple. La perte de Nari signifiait la perte de bras supplémentaires en cas de problème, et de tous les objets magiques qu’elle avait pu posséder et qui auraient pu leur être utiles durant la suite de leur quête. Le Fiel tentait de se consoler tout seul en se disant qu’une hybride aquatique ne leur aurait été d’une piètre aide dans un milieu tel que la forêt et en venait à se demander si elle ne leur avait pas faussé compagnie dès l’instant où ils avaient quitté la théière. Elle avait pu être emportée par le courant du torrent, ou aurait tout simplement décidé d’y rester pour y faire trempette. Cette simple pensée fit pouffer Lunar de manière sardonique. La Guilde ne lui apparaissait que moins zélée de jour en jour. Le sort de Nari lui importait peu, les deux hommes devraient s’en inquiéter plus tard, Lunar savait déjà qu’il ne le ferait pas.
- Essayez plutôt de lui proposer de l’eau fraîche, je peux tenter d’attirer son attention ou le distraire en illuminant mon bâton s’il devient agressif.
L’académicien effectua une démonstration en allumant la gemme bleutée qui ornait le sommet de son bâton de magicien. La pierre émit une lumière vive qui aurait sans doute bien éclairé l’intérieur d’une caverne, mais qui ne leva le jour sur absolument rien avec un soleil toujours à son zénith. Lunar fit s’éteindre le bâton immédiatement après, intimant à Fenrir de prendre une décision rapidement. De son côté, le jeune homme avait ordonné à sa plume de cesser d’écrire, le bruit de sa pointe contre le papier ne causant que trop de bruit et risquant de les révéler. De même, il indiqua au pupitre flottant de ne pas s’agiter non plus. Sur sa tête, Gandalf avait bien compris qu’il se devait de ne pas piper mot et se comportait, étrangement, comme le plus ordinaire des couvre-chefs. Fenrir était un trappeur, il devait également posséder de nombreuses compétences de chasseur en plus de ses habiletés de pisteur. Tuer un animal au sein même du territoire du tréant ancestral pourrait être considéré comme un vil casus belli. Il fallait qu’ils l’évitent à coup sûr, surtout face à un dafresk. Avec un symbiote sylvestre dans son corps de loup, l’animal devait sans doute être senti par l’influence d’Herbe Blanche.
- Prenez votre temps, sinon ? Reprit Lunar. Après un siècle, il est certain qu’il ne sera plus un obstacle…
- Résumé:
- Lunar suggère à Fenrir d'utiliser de l'eau au lieu de viande et est prêt à faire diversion si besoin.
Fenrir ne pouvait clairement pas le laisser sur place, ce serait ignoble, et même si sa tache au début était simplement de servir de guide, il était préparé à l’idée d’un potentiel affrontement avec une créature. Cependant, si on pouvait éviter d’en arriver là, ce serait sûrement la meilleure chose pour leurs chances de réussite. L’homme lui confirma alors que l'animal était une hybride chose que le chasseur savait déjà, cependant, il ne s’attardait pas pour connaître les habitudes alimentaires de ce genre de créatures. C’était facile d’avoir des connaissances dans un bureau derrière un livre, beaucoup moins sur le terrain. Ses connaissances sur les animaux dépendaient de ses quelques lectures, mais surtout essentiellement sur ce qu'il avait eu la chance d’observer ou encore ce qu’il lui fallait pour en chasser la plupart. Donc en l'état, il était clair que Lunar connaissait surement mieux l'animal dans la théorie que lui. Fenrir rangea son livre et dit à voix basse.
- Si vous le dite, restez là et ne faites pas de geste brusque. S’il devient agressif, distrayez-le… Mais n’oubliez pas que vous êtes le seul ici à pouvoir reconnaître la plante qu’on cherche sans se tromper… Évité de trop vous mettre en danger. Donc… prions pour qu’il reste calme.
Là où il avait de la chance, c’est que le chasseur savait adopter une approche pour ce genre de créature. Il ne fallait surtout pas avoir peur, évité de faire des gestes que l’animal pourrait considérer comme hostile ou bien agressif. Il fallait espérer que c’était la bonne solution, car et Fen ne se priva pas de dire avant de sortir en douceur de sa cachette.
- Espérons que c’est le bon choix… Je ne tiens vraiment pas à me faire mordre les fesses par cette créature.
Quand faut y aller ? Fenrir serra la gourde entre ses doigts et sortit à découvert en mettant les mains bien en avant et tenta de parler d’une voix douce et bienveillante tout en courbant doucement le dos pour ne pas se montrer trop imposant… si une telle chose se pouvait possible à la base. La vraie question était, est-ce que le Dafresk lui laisserait le temps de s’approcher un peu et de verser de l’eau en guise de pacte de non-agression ?
De la possibilité de patpat le toutou
Dès le mouvement de l’aventurier enclenché pour sortir du couvert, le Dafresk tourne la tête dans la direction de Fenrir. La créature se tend immédiatement, comme prête à bondir, mais reste immobile. Lentement, le pisteur s’approche, faisant bien attention à ne faire aucun mouvement brusque, la gourde bien en évidence. La créature continue de le fixer sans que l’on sache vraiment ceux à quoi elle s’attend. Une fois suffisamment proche, Fenrir fait couler de l’eau au sol, dans une cuvette de terre humide qui retient l’eau. Le Dafresk regarde le filet d’eau lorgne un instant la flaque avant de revenir à Fenrir qui s’écarte pour laisser à la bête tout l’espace qu’elle désire. Celle-ci s’approche et renifle l’eau un moment avant de se redresser et de fixer Fenrir.
Pendant ce temps, la vie semble revenir peu à peu dans les bois et même les lapillons ne sont guère loin, hésitant à s’approcher. La rumeur d’une brise balaie l’espace, rafraichissant l’atmosphère quelque peu tendu. Soudain, le Dafresk tourne son regard en direction de Lunar où, du moins, du lieu de sa cachette, laissant peu de de toute qu’il sait qu’il s’y cache. Puis elle revient sur Fenrir, avant de poser une patte dans la flaque et de creuser un sillon dans la terre, laissant s’écouler l’eau sur une pente douce, arrosant quelques fourrées. Puis, elle opère un demi-tour, s’éloignant posément. Mais au bout d’une vingtaine de mètres, elle s’arrête et se retourne, vous fixant. Quelque chose vous dit qu’elle vous invite à vous suivre. Ce que vous finissez par entreprendre, la créature grognant si vous prenez trop de temps pour vous décider ou si vous vous éloignez.
Le Dafresk vous guide, prenant plusieurs détours qui compliquent votre sens de l’orientation. Les lapillons continuent de vous suivre et de vous embêter à l’occasion. Au bout d’une trentaine de minutes, vous finissez par arriver dans un grand espace. Pas une clairière car les arbres sur le pourtour crée un véritable dôme végétal ne laissant filtrer que de rares traits de lumières. Les lieux sont donc dans la pénombre. L’espace est constitué d’un plateau herbeux accolé à quelques gros rochers les uns à côté des autres. Un grand arbre mort trône à moitié sur l’amas rocheux, des grosses racines inertes serpentant sur la roche avant de s’enterrer sous terre, à la limite du plateau rocheux. De l’autre côté, vous trouvez un petit bassin d’eau qui semblent alimenté par l’humidité ambiante se déposant sur les feuilles des arbres proches, coulant les unes des autres pour arriver dans le bassins dans des « fliques, fliques » réguliers.
Le Dafresk s’avance nonchalamment sur l’herbe avant de grimper sur l’espace rocheux, puis s’installe sur un plateau qui semble lui être dédié, une de ses pattes pendant dans le vide de façon négligé, vous regardant fixement.
En vous approchant, vous pouvez alors apercevoir que les bords des rochers pullulent d’ossements. Des cranes. Des os. D’espèces différentes. Certains semblent même humains. D’autres sont disposés comme des décorations.
Il y a alors soudainement un craquement derrière vous et, vous retournant, vous apercevez l’ombre d’une créature humanoïde massive, brandissant un énorme tronc d’arbres au-dessus de lui, prêt à vous l’écraser dessus et criant d’une voix gutturale.
-RAAAAAAAAAAAAAAAAH !
PROCHAINE APPARITION MDJ : Quand il y'en aura besoin. Pas hésiter à mp, tout ça.