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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

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    Les belluairesLes Belluaires assurent la sécurité de la forêt du royaume. Réputés pour accueillir les « cas désespérés » de la Garde, mais aussi pour leur polyvalence et leur sympathie !
    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
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    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
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    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
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    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
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    Fluff & Lucy
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » Empyrée
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    Maître du jeuCompte PNJ
    Maître du jeu
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    Fluff & Lucy
    Lun 18 Juil 2022 - 21:06 #

    Empyrée

    Fluff & Lucy



    Vous arrivez enfin sur Empyrée.

    À peine le portique de l’ascenseur s’ouvre qu’un groupe d’empyréens capture vos images à l’aide de dispositifs étranges. Comprenant qu’il s’agit d’appareils semblables à vos cadres magiques, vous les laissez faire tandis que d’autres griffonnent avec dextérité sur des calepins à l’aide de crayons et fusains. La presse empyréenne n’a certainement pas souhaité manquer l’arrivée des premiers citoyens aryonnais sur leur territoire, et on vous regarderait presque comme des créatures de foire. On ne vous pose néanmoins aucune question directement et plusieurs journalistes se dirigent vers l’agent douanier qui émerge derrière vous de la cabine, vous lançant des coups d’œil penaud au passage. La douane vous a tenu longuement dans leur bureau, vous posant de nombreuses questions attraites à vos inventaires ainsi que votre magie. Le passage de la Garde du nord fut d’ailleurs bien plus long que celui des deux autres, les officiers douaniers forcés d’inspecter avec attention chaque artefact que la demoiselle leur présentait.

    Une femme fend alors la troupe de journalistes pour venir se poster devant vous. Affichant un sourire figé sur son visage, elle vous observe de ses yeux grisâtres, les ornements de ses cheveux d’ébène ne bougeant pas d’un pouce. D’un simple coup d’œil de la femme à l’agent douanier, ce dernier disperse les journalistes qui s’engouffrent dans divers escaliers avant de lui confier un porte-document et disparaître dans l’ascenseur et repartir vers son poste. Feuillant les pages du porte-documents qui vient de lui être donné, la femme demeure aussi silencieuse qu’une tombe et, après plusieurs minutes, relève de nouveau la tête vers vous pour esquisser un plus grand sourire.

    Fluff & Lucy Kk2h
    Votre guide, Septima

    - Bienvenue, chers voisines. Je me nomme Septima, agent pour le Ministère de la Société d’Empyrée. Je serai votre guide tout au long de votre séjour parmi nous.

    Elle penche sa tête de côté en continuant de vous sourire, comme si elle s’adressait à des enfants. D’une sacoche accrochée à la ceinture de sa robe, Septima sort trois livrets. Le premier, plus gros que les deux autres, la couverture de cuir savamment décorée, est donné à Nephali. Les deux autres, plus petits et sobres, sont confiés à Dahlia et Sabia.

    - En l’honneur de la venue d’une personnalité aussi importante que la Grande Prêtresse du plus grand culte d’Aryon, le Ministère vous offre une édition premium de notre réseau de transport sur nos étages de plaisance, ainsi qu’une édition standard du même genre pour votre escorte. Grâce à ce livret, vous aurez une vue excellente sur les étages les plus spectaculaires et insolites pour les touristes !

    Sortant un cadran à gousset d’une de ses poches, la femme redresse presque immédiatement sa tête :

    - Diantre, je n’avais point vu l’heure, il est presque midi ! Si, par hasard, vous avez faim, je peux vous conduire vous restaurez en très bon lieux. Mais, peut-être que quelque chose vous intéresse au sein de vos livrets ? Je me ferai une joie de vous y conduire.

    Vous laissant le temps de réfléchir, Septima se met néanmoins à avancer, vous intimant de la suivre, pour ne pas engorger le passage devant l’ascenseur. Elle s'engouffre alors avec vous au sein d’un escalier qui vous fait très vite aboutir à l’étage juste en dessous. Vous arrivez alors tous les quatre sur une immense esplanade fort peuplée avec, au plafond, un faux ciel d’un bleu éclatant au milieu duquel glisse des nuages plus cotonneux les uns que les autres. Plusieurs mètres plus loin, au milieu de l’esplanade, un baladin chantonne alors qu’il fait tourner la manivelle d’un orgue de Barbarie. Devant le musicien, au pied de son instrument, dansent deux petits golems-poupées en forme de ballerines, ravissant les yeux émerveillés de fillettes accompagnées de leurs parents. Au creux de vaste alcôves, des boutiques aux devantures rutilantes attirent le tout venant, chacune redoublant d’ingéniosité pour capter l’attention. De l’une d’elles, les clients ressortent en dégustant divers mets intriguants, passant sous une enseigne ressemblant étrangement à un amical scarabée saluant la foule avec une de ses pattes.

    Septima attend toujours.

    Septima sourit toujours…

    Introduction



    Voici enfin votre sujet d'escouade.

    De manière générale...

    - Tous les lancés de dés devront être postés dans ce sujet : www

    - A la fin de chacun de vos postes d'event : rajouter un résumé sous spoiler et, si il y a eu des lancés de dés demandés, les préciser dans le spoiler et mettre le lien du lancé.

    - Lors de votre premier poste, écrivez en toute lettre tout le contenu de votre inventaire. Il ne sera pas possible d'y faire apparaître quoi que ce soit par la suite.

    Comme le dispose les règles de l’évent, vous ne pourrez pas emporter l’intégralité de votre inventaire. En ce sens, soyez logiques et raisonnables dans la quantité que vous emportez avec vous. Pensez à bien préciser quels items vous déclarez officiellement et ceux que vous emportez illégalement en les dissimulant.

    Les systèmes de pack ne sont pas en place contrairement aux quêtes des aventuriers.

    Composition de l'escouade :
    - @Dahlia Delancy
    - @Nephali Mahun  
    - @Sabia Mahun

    Votre MDJ : @Olenna Belmont
    A pinger en PV, sur votre fil d’escouade ou dans le salon #event-empyrée sur discord pour toute question ou demande de passage.

    PROCHAINE APPARITION MJ : Pinguez moi si :
    Vous effectuez un choix et répondez à Septima.
    Vous vous engouffrez dans une boutique.
    Vous en ressentez le besoin.
    DÉLAI MAXIMUM : Lundi 25 Juillet - 21h.
    Nephali MahunNephounette
    Nephali Mahun
    Informations
    Re: Fluff & Lucy
    Mar 19 Juil 2022 - 17:56 #
    '' J'aimerais que ce soit elle. ''

    Devant le bureau de la Grande Prêtresse s'étalaient papiers divers et cadres magiques, tous biens triés et ordonnés, ce serait dommage de tout mélanger. Elle aurait préféré y aller toute seule, croyez là. Se balader partout, vivre de découvertes et de rencontres, c'était sa vie depuis des années. Oh, elle se serait bien attendue à avoir Sabia dans les pattes. Et elle dit cela aussi amoureusement que possible, après tout, n'ayant que peu l'occasion de voir ses parents, encore moins cette autre sœur, ce petit brin de femme aux cheveux aussi verts que les siens était tout ce qu'il lui restait de plus cher, ici.

    Depuis les récentes révélations sur cette nouvelle terre étrangère, la verte n'avait qu'une conviction ; elle devait s'y rendre. En une première visite, prêcher le Culte de Lucy serait des plus contre productifs, non, d'abord, être simple. Une visiteuse tout ce qu'il y a de plus lambda. Se faire petite, apprendre des autres. Car c'est ainsi qu'on connaît leurs forces, leurs peurs et leurs faiblesses, et c'est que répondre à toutes leurs demandes par le Culte se retrouverait nécessaire et efficace.

    Cependant, les mots ont volés aussi vite qu'un pinplume poursuivit par un vil prédateur...Le trentenaire aurait juré en avoir parlé qu'à sa petite sœur, pourtant. Les murs ont des oreilles de partout, c'est aussi vrai dans le palais royal que dans les plus sordides auberges, tristement, le grand temple n'y faisait pas exception. S'il n'y avait pas tant d'écho, aussi, ses paroles frapperaient moins aux oreilles de qui ne veut même pas l'entendre.

    Face à elle, donc, se trouvaient des prétendants. Et des prétendantes. Non, rien de tout ce que Sabia a l'habitude de lui faire vivre ; ces rencontres intempestives ayant pour seul but de la ''faire se sentir moins seule''. Ici, c'était des personnes qui auraient à la ''protéger''. Beaucoup plus de têtes du corps armé que d'aventuriers, cela dit. Prêtres et prêtresses avaient fait passer ce mot, comme quoi Sainte Mahun allait se rendre au plus vite dans cette nouvelle contrée, que loin d'eux l'idée -et l'audace- et l'en empêcher, ils ne pouvaient décemment laisser la tête de leur religion partir seule. Ou juste avec sa petite sœur, Sabia ayant été incluse dans le déplacement, sans même demander son avis, aucun doute qu'elle n'aurait jamais refusé en tout cas.

    Son dévolu avait été lâché. Dahlia Delancy. Garde du Blizzard. Adjudante, qui plus est. Il y avait un choix de casting conséquent, pour peu, elle se serait prise pour une de ces directrices de troupes de théâtre itinérante ! De ceux fraîchement sortis de l'académie à des hauts gradés. Que ce soit sur papier ; les faits d'armes, l'ancienneté, le bataillon auquel elle appartient, ou en visuel ; de ce qu'elle dégageait à travers le cadre magique, l'intensité de son regard, c'est en cette femme qu'elle confierait sa vie ainsi que celle de sa cadette -si dramatique pour une petite expédition de routine!-.

    Et puis, elle se transformait en bélier.

    En bélier.

    C'est trop doux et mignon, les béliers.


    Pourtant, le frère qui lui faisait face se dandinait, n'avait pas l'air à l'aise avec le choix de sa supérieure. Ce dernier devait avoir été briefé par ses supérieurs directs, des bêtises comme ''Il faudrait qu'elle choisisse X ou Y, ce serait bien mieux pour elle''. Mais de ça, elle n'en a cure.

    '' Vous-Vous êtes sûre de- ''

    '' Totalement. Si ce n'est elle ; je peux toujours choisir n'importe qui. Qui vous siérait. Et vous n'auriez aucun moyen de savoir si j'ai vraiment croisé et emmené cette personne. Dahlia Delancy, ou j'irais seule avec Sœur Mahun. ''

    '' Je, je, hm. '' Il se gratta nerveusement l'arrière du crâne, rassemblant de sa main droite les dossiers des recalés, gardant dans la gauche la fiche et le cadre magique de la jeune garde. '' Très bien. Je m'occupe de tout, Sainte Mahun. Et avec votre permission, je prends donc congés. ''

    ~~~

    '' Eh bien, mesdames, ceci est un accueil...Particulier. ''

    Nephali s'adressait bien sur à sa petite sœur, Sabia, ainsi qu'à l'heureuse élue, Dahlia, alors qu'elles sortaient toutes les trois de ce poste de douane. Elle avait longuement lu sur Empyrée, en avait tout autant entendu parler ; les rumeurs, les gens qui jacassent dessus, les discours. Si bien qu'elle se plia toute volontiers aux diverses règles et divers usages de ce lieu inconnu, signant papiers et décrivant au mieux possible que quel pouvoir elle était affublée. Les tests...Étaient bluffants, elle était regardée à la fois avec crainte et sérénité, après tout, vous ne pourriez pas en vouloir à la petite poupée de Grande Prêtresse, non ? Elle déclara, comme bonne citoyenne, sa bague tsépi, qui ne contenait pour l'instant rien, jurant ne rien y stocker pour ne rien sortir d'Empyrée, prête à être fouillée sur le retour dans tous les cas, puis sa boussole des cinq lieux, pas forcément utile ici, mais sait-on jamais.

    Devant eux s'étale un grand groupe d'Empyréens, qui semblaient...Faire les mêmes trucs que les journalistes chez eux ? Ils ne sont pas si différents, après tout. Humainement parlant. S'ils avaient entendu parler des Empyréens par les journaux ; ils avaient entendus parler des Aryonnais d'une manière plus ou moins similaire. Les deux cultures se découvrent, non juste les habitants du pays du Sud qui rentraient en contact. Loin d'apprécier cette entrée en matière, la Sainte se réfugia plus qu'elle ne le devrait et voulait derrière la garde, bénissant Lucy qu'on lui ait fait prendre la décision d'amener quelqu'un pour l'assurer ; la rassurer, s'assurant que Sabia ne reste pas loin et tende à faire de même, laissant sciemment une dextre traîner pour grattouiller le Canitribus de la soldate.

    C'est alors que le trio finit tête à tête avec Septima. Souriante. Trop souriante. Un peu comme...Elle même ? Ce sourire qui n'avait pas quitté son visage, ces yeux mi-clos, ses mains croisées devant elle, tête un peu sur le côté, ne sachant pour une des seules fois de sa vie sur quel pied danser. Les présentations furent rapides de leur côté, cette Septima devait après tout déjà en savoir beaucoup sur eux. La verte apprécia la petite attention qui lui avait été portée, sans se soucier plus que ça du fait que Dahlia ait eu un exemplaire ''moindre''. Si le cœur lui en dit, Nephali pourra toujours lui montrer. Sabia y jettera pour sur un œil, elle et sa mémoire ! La guide fut remerciée d'une légère courbette, puis d'un sourire franc, avant de commencer à avancer, malgré le fait de...Leur avoir demandé ce qu'ils voulaient faire en fait ? Elle était des plus bizarres, mais pas désagréables.

    Même après avoir lu tout ça, elle n'en croyait toujours pas ses yeux.

    Ce décor, cette musique, ces petits golems dont elle avait entendu parler. Un scénario dépaysant et enchanteur, ironique dans un monde qui est le leur, où la magie fait loi. Quels autres secrets reposaient entre ces murs, dans tous ces endroits ? Livret sous le bras, la Grande Prêtresse n'avait plus rien d'une trentenaire, ça se voyait dans ses yeux, elle s'approchait plus du nivellement intellectuel des fillettes qui sortaient des boutiques et admiraient l'artiste. Bien vite, il allait falloir reprendre en stature. Elle sortit fébrilement de derrière son escorte, et fit face à Septima.

    '' Je penses que nous arrêter quelque part nous restaurer nous ferait le plus grand bien ; ma sœur et moi même avons parcouru un long chemin. Et puis, peut-être pourriez vous ensuite m'éclairer sur votre Culte ? J'adorerais voir à quoi ressemble votre temple, ou peu importe comment vous l'appelez ! '' Quelques secondes suffirent pour se rendre compte que de tout ça, le Culte, la religion, Dahlia n'en avait potentiellement que faire ? Un peu gênée, elle fit volte face pour se retrouver face à la garde, main devant la bouche. '' Oh, sauf si ce n'est pas à votre goût, Adjudante Delancy ? '' Elle l'appelait ainsi tout comme on l'appelait régulièrement ''Sainte Mahun''. '' Je suis sûre que nous pourrions trouver autre chose ! ''

    '' Pourrez et devrez, vous m'en voyez désolée, mais je ne pourrais vous y conduire. '' La mine de Nephali prit une petite expression triste. '' Puisque nous n'en avons tout simplement pas. ''

    '' Oh. ''

    Rien de plus, rien de moins, alors que la guide n'allait sans doutes pas tarder à les diriger vers un lieu où ils pourraient essayer les spécialités locales. Nephali était...Dubitative. Pas de lieu, ou pas de Culte ? Oh non, tout cet endroit n'est qu'une invitation à ce que les habitants d'Aryon se tournent vers...Vers...

    L'hérésie.

    Non, voyons, calmons nous. Essayons de voir ça autrement. Essayons de voir ça comme...Une occasion de leur montrer à tous la lumière. Oui. Il faudra s'occuper de ça. Lentement mais sûrement, eux aussi, finiront imprégnés de la grâce de Lucy.

    tl;dr:

    INVENTAIRE:
    Sabia MahunBlack Sabiath
    Sabia Mahun
    Informations
    Re: Fluff & Lucy
    Mer 20 Juil 2022 - 13:13 #
    Quand Empyrée s’était fait connaître, Sabia avait évidemment suivi l’affaire avec assiduité, même si les informations étaient assez maigres. Son objectif principal - passé sa curiosité naturelle - était évidemment de voir où est-ce-que le Culte de Lucy se situait par rapport à cette nouvelle nation. Leurs croyances étaient-elles différentes? De nouvelles croyances pourraient-elles s’implanter en Aryon? Et inversement, le Culte de Lucy pourrait-il apparaître en Empyrée? Bien entendu, elle ne s’intéressait pas qu’à l’aspect religieux, mais aussi culturel et politique dans une moindre mesure. Évidemment, la faune et la flore de ce territoire inexploré était aussi très intriguant pour Sabia qui se plongeait assez souvent dans ce genre de lectures.

    Dès lors que sa Grand Soeur avait exprimé l’envie d’aller en Empyrée, Sabia s’était portée volontaire pour l’y accompagner, aller voir sur place comment tout se passait, et découvrir la région. Non pas que la verte comptait y être très utile : Elle ne connaissait absolument rien d’Empyrée, donc difficile de faire jouer de ses connaissances dans un milieu parfaitement inconnu. Par contre, elle pourra toujours en ramener un petit paquet en Aryon et les partager par le papier!

    C’était donc accompagnée d’une garde, sélectionnée par la Grande Prêtresse elle-même, que Sabia s’était rendue jusqu’à la frontière Nord du Royaume, une hybride officiant déjà dans le Nord, donc habituée aux dangers de ces terres sauvages et hostiles… Même si la traversée par le tunnel allait sûrement être très paisible. Certainement que son expérience serait utile. Et puis, surtout, c’était quelqu’un de sélectionnée par la Grande Prêtresse elle-même, selon son apparence et ses compétences, et Sabia avait ce sentiment que le côté petit bélier l’avait faite craquer. Si maintenant, ce côté pouvait aussi faire craquer la barrière de son coeur solitaire, Sabia ne serait pas contre. La piste sera à explorer pendant le voyage… Rapprocher la garde d’elle, la faire sortir de ses fonctions de protection pour la faire apprendre à mieux se connaître l’une l’autre, rendre la grande prêtresse plus accessible… Évidemment que Sabia allait tenter des choses. Mais déjà, voir si c’était quelqu’un de bien!

    « Madame Delancy? C’est Delancy comme l’ancien Commandant de la garde? Vous êtes de la même famille? Vous êtes garde depuis longtemps? »

    D’habitude, Sabia ne se mêlait pas tellement des affaires de la Garde, mais quelque chose d’aussi gros qu’un nom de famille partagé avec un ancien commandant, forcément, la faisait tiquer. Il fallait dire qu’en tant que Mahun, et vu sa tête, sa parenté avec la VIP de ce voyage ne faisait certainement aucun doute, alors, déjà un peu parler famille, ce serait un bon début non?

    Armée de son sac à dos avec une bonne partie du matériel qu’elle avait récupéré, ainsi que de quoi vivre un voyage confortable avec plusieurs changes plus ou moins chaud - mais surtout pour le froid tout même malgré la saison, elle avait un sac de voyage assez imposant pour sa taille, bien que loin d’être plein : Elle comptait bien ramener des souvenirs. Elle avait d’ailleurs pris l’ensemble de ses économies avec elle. Si lier cette garde loyale et très mignonne avec sa grande sœur était une chose, découvrir les auteurs les plus épicés d’Empyrée était, clairement, son objectif secret. Enfin, un objectif qui n’était certainement pas secret face aux compétences de discernement de sa grande sœur.

    Une fois la douane passée, et la psychose magique ambiante bien comprise rien qu’avec toutes les inquiétudes et questions face aux objets pourtant inoffensifs au possible de Sabia, tout comme son pouvoir, voilà le petit groupe enfin en territoire étranger. Regardant tout autour d’elle en ignorant passablement les regards étranges de tous les habitants du coin, elle avait déjà envie d’aller lêcher chaque vitrine et de découvrir tout ce qui se faisait de mieux dans cette région. Septima, leur guide, ne semblait pas méchante, bien que son sourire semblait être peut-être un peu trop forcé. Quelque chose de courant chez ce genre d’officiels qui en avaient certainement autant marre de leur travail que beaucoup d’autres. Enfin, c’était l’impression que Sabia en avait, devoir faire la nourrice et la gardienne d’étranger qui n’y connaissaient rien et feraient sûrement des faux pas diplomatiques n’était certainement pas le meilleur travail au monde…

    Un peu choquée d’apprendre qu’aucun culte ou lieu du genre n’était présent dans la région, Sabia ne savait pas vraiment s’ils étaient complètement opposés à l’idée de religion et hostiles à son égard, ou bien si ce n’était juste culturellement pas dans leurs habitudes, mais qu’ils restaient ouverts. Quoi qu’il en était, la première étape du voyage semblait être une découverte culinaire. Pas le plus intéressant pour la benjamine des Mahun, mais elle restait curieuse. Elle se glissa proche de sa soeur, pour supposer une petite phrase tant destinée à elle qu’à la garde aux cheveux d’argent.

    « Avec une enseigne pareille et vu le peu que l’on sait déjà sur la faune souterraine, on va peut-être manger des insectes! »

    Pas spécialement de dégoût dans ses mots, Sabia ne détestait pas vraiment les insectes, même si elle préférait les reptiles et les amphibiens. Les animaux, même gluants ou grouillants, ne lui faisaient pas peur. Et même si elle n’avait jamais mangé d’insectes, l’expérience n’était pas si effrayante à première vue. Après, elle faisait peut-être fausse route.

    « Dites… Euh… Madame Septima? Pour les achats, et même le restaurant, on va devoir avoir besoin de faire du change, non? Il y a déjà quelque chose de prévu? Vous utilisez quoi, comme monnaie? »

    Septima, trouvant effectivement que c’était un bon point, décida donc de les amener vers le bureau de change le plus proche.

    « Je vous expliquerai là bas comment tout cela fonctionne! »

    C’était assez plaisant qu’un accord soit déjà trouvé entre les deux pays sur leurs monnaies, d’ailleurs! Même si ça allait être difficile de savoir à quel point elles se feraient arnaquer. Peut-être allait-il falloir demander sur quelle denrée commune de base la conversion était basée.

    « Oh, et, euh… Vous avez des bibliothèques, je suppose? C’est possible d’emprunter des livres? »
    « Oui, mais uniquement au sein de la bibliothèque elle-même. »
    « Mais… Ce n’est pas un emprunt si on reste dans la bibliothèque? »
    « Oui, les livres ne doivent en effet pas quitter la bibliothèque dans notre cas. »

    Ce qui semblait assez logique, d’un côté, puisque emprunter ainsi sans aucune garantie que les ouvrages soient rendus ensuite n’était effectivement pas une bonne idée. Sabia fit une petite moue un peu triste, peut-être un peu trop habituée à passer sa vie dans ce genre d’endroits et à faire un peu ce qu’elle voulait de tous ces livres - parce-qu’elle y travaillait. Avoir donc un accès gratuit et très laxiste sur l’ensemble des livres de ce genre d’endroit était tellement habituel pour elle qu’elle en oubliait presque qu’ici, à Empyrée, elle n’avait aucun droit sur ce genre d’endroits.

    « Mais vous pouvez toujours acheter des livres à une librairie. »

    Ayant peut-être vu la mine un peu déconfite de la verte, sa phrase réillumina son visage. Même si elle n’allait certainement pas illuminer sa bourse de cristaux. En tout cas, ça rendait ce bureau de change encore plus indispensable!

    Résumé:
    Inventaire:
    Dahlia DelancyBeeeh
    Dahlia Delancy
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    Re: Fluff & Lucy
    Sam 23 Juil 2022 - 23:32 #
    Lorsque les premiers échos évoquant la découverte d'Empyrée lui étaient parvenus, Dahlia avait bien failli s'étouffer avec sa bouchée de Paris-Ville Aquatique. Apprendre qu'une nation à part entière avait pu s'épanouir au-delà de la frontière, dans un climat aussi austère que celui sévissant au nord, lui avait été difficile à concevoir. Sa surprise, et son immanquable curiosité en découlant, avaient dépassé de loin l'étonnement l'ayant saisie lors de l'apparition inopinée du Désert volant, le précédent chamboulement ayant ébranlé le quotidien jusqu'alors immuable du peuple d'Aryon. Car cette fois, cette nouvelle civilisation, révélée à la faveur d'un déplacement de fenrir, n'était pas à l'état de vestiges et exempte de présence humaine. Contrairement aux villages du désert dénués d'âme qui vive, il semblait au contraire investi d'une vie bien tangible et prospère, dont elle brûlait de découvrir toutes les spécificités.

    Face à la régulation des visites vers Empyrée qui s'imposait, au moins dans un premier temps, Dahlia avait saisi la première opportunité lui permettant de pénétrer dans l'inédite cité-État. En l'occurrence, elle s'était portée volontaire, avec l'accord du Capitaine Brive, pour accompagner la Grande Prêtresse Nephali Mahun en personne lors de son séjour, ainsi que sa sœur Sabia Mahun, et veiller à leur sécurité. Elle ne savait toujours pas comment elle avait été sélectionnée face à l'ampleur des choix qui avaient dû s'offrir à Sainte Mahun, mais elle s'en trouvait plus qu'honorée.

    « Tout ce qui vous intéressera me conviendra aussi, Sainte Mahun. Découvrir Empyrée à vos côtés est déjà un honneur et une chance sans commune mesure. » répondit-elle face à son inquiétude, touchée par sa considération faisant fi de leurs statuts.

    Il allait s'en dire, les desiderata de Nephali passaient de loin avant les siens. En outre, de par son naturel curieux, Dahlia ne pourrait s'ennuyer face aux découvertes qu'elles réaliseraient toutes les trois, et ce quelle que fût leur nature. Celles-ci ne porteraient manifestement pas sur des aspects d'ordre religieux, au vu de la réponse apportée par Septima. La population d'Empyrée ne cultivait ainsi aucune croyance… Dahlia trouva cela quelque peu étonnant, se demandant à quoi s'ancraient leurs traditions.

    « Si vous n'avez pas de Culte, avez-vous tout de même des fêtes et des traditions ? Le cas échéant, y'en-a-t-il une à cette période de l'année ? » demanda-t-elle en complément à Septima.

    Jusque-là, Dahlia ne s'était pas beaucoup intéressée à leur guide. Le sourire de façade placardé à son visage semblait exsuder une certaine hypocrisie, mais elle ne pouvait lui en vouloir. Elle-même, après tout, conservait une certaine méfiance à l'encontre des habitants d'Empyrée. Pour preuve, lors de son interminable passage à la douane, elle s'était gardée de dévoiler certains des objets amenés avec elle. En l'occurrence sa clé dimensionnelle et sa bague tsépi, conservées au sein de son tatouage de rangement à la fonction demeurée secrète. Juste au cas où, car elle ne savait pas où elles avaient réellement mis les pieds, et préférait donc garder une porte de sortie en cas de nécessité impérieuse.

    « Nous avons bien sûr des festivals et traditions, bien qu'ils n'aient aucun lien avec une quelconque religion. Je pourrais vous montrer des livrets qui en détaillent certains. »

    Encore de la lecture, songea Dahlia qui n'avait guère envie de s'y adonner, présentement. Toutes ces personnes et décors inédits les environnant lui donnaient envie de se confronter à cette nouvelle réalité et de l'expérimenter en tant que spectatrice privilégiée, plutôt que de se plonger dans des feuillets. Sa légère déception fut bientôt chassée par les questions dont venait de l'assaillir Sabia, tout à fait légitimes mais qui ombrèrent fugacement son regard - l'évocation d'Edmond lui rappelant à chaque fois ce passé dont elle aurait aimé s'affranchir. Le Commandant Delancy, si elle savait ce qu'il était devenu depuis… Un secret qu'il était toutefois préférable de conserver, tant la réalité s'avérait surprenante.

    « Le feu Commandant Delancy est mon grand-père, en effet. Cela fait maintenant une dizaine années que j'officie en tant que garde, depuis ma sortie de l'académie militaire. D'abord à Capitale, puis à Forteresse depuis le début de l'an 1001, suite à ma promotion en tant qu'Adjudante du Corps des Grognours, au sein du régiment du Blizzard. » lui indiqua-t-elle, en espérant avoir assouvi sa curiosité par cet exposé exhaustif de son CV.

    Alors qu'ils se dirigeaient vers un bureau de change suite à la remarque avisée de Sabia, une question affleura aux lèvres de Dahlia. Elle n'oubliait pas en effet la raison première de sa présence à Empyrée, à savoir protéger les deux sœurs Mahun. Et pour être garante de leur sécurité, elle devait être la plus informée possible.

    « Y'a-t-il des quartiers sensibles à éviter ? Pouvez-vous m'indiquer où ils se trouvent sur le réseau des transports ? »[/justify]

    « Si nous en avons, bien évidemment, vous ne les trouverez pas dans votre livret, ce dernier ne compilant que les lieux touristiques. »

    Celui-ci ne contenait donc que l'essence édulcorée de leur tentaculaire infrastructure. La présence de Septima à leurs côtés les assurait de ne pas s'égarer au mauvais endroit, mais Dahlia aurait préféré connaître les zones les plus sensibles de l'entrelacs souterrain d'Empyrée afin de se prémunir contre toutes mauvaises surprises. Elle se contenta de parcourir des yeux les façades et vitrines des différentes enseignes situées à proximité, avant de la questionner à nouveau :

    « Auriez-vous des recommandations concernant les meilleures spécialités locales à goûter ? »
    « Il y a de nombreuses spécialités en fonction des secteurs ! Dans celui où nous nous trouvons, je vous conseille le triloburger, la chair de coléoptère cuite à même la carapace, ou encore la fricassée de cloportes. »

    Ces suggestions arrachèrent un frisson de dégoût à Dahlia, qui regarda aussitôt Nephali, puis Sabia, le regard brillant d'une détresse manifeste. Elle espérait que les spécialités des autres secteurs seraient plus attrayantes, sans quoi elle effectuerait peut-être un régime le temps de leur séjour.

    Résumé:

    Inventaire:
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    Maître du jeu
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    Re: Fluff & Lucy
    Dim 24 Juil 2022 - 14:15 #

    Empyrée

    Fluff & Lucy



    L’air écœuré de Dahlia n’échappe pas à Septima qui, se remettant à marcher, ne peut s’empêcher de lui répondre, toujours sur un ton guilleret :

    - Vous savez, notre alimentation carnivore est principalement composée d’insectes. Vous devriez au moins essayer, c’est fort nourrissant et très bon. Mais nous avons des plats purement végétariens également si vous refusez catégoriquement de manger de la viande.

    Traversant l’esplanade, vous passez devant tout un tas d’officines aussi diverses que variées. Vous entendez toujours au loin la mélodie du musicien de rue et de son orgue mécanique, devenant de plus en plus faible, se perdant dans la cacophonie de la foule. Si vos tenues vestimentaires attirent l’œil, les empyréens ne sont pas encore non plus au point de vous dévisager ardemment de façon inquiète. Il ne fait nul doute que leur insistance aurait été bien plus importante si l’un de vous avait possédé une magie physique plus notable, comme une hybridation par exemple. Devant le stand d’un marchand ambulant, vous pouvez remarquer une jeune femme en compagnie de ses amies. Pas plus de la vingtaine, elle sort de son drapée chamarrée une petite plaquette bleutée qu’elle montre au commerçant. Septima saisit alors l’occasion pour vous la pointer :

    - Voyez-vous cette demoiselle qui veut acheter à manger ? Elle est en train de payer le marchand.

    De son escarcelle de cuir noir, l’homme sort un étrange pinceau ainsi qu’un pot d’encre dorée. Trempant son pinceau dans le pot d’encre, le commerçant se met alors à passer le pinceau sur la tablette.

    - Nous n’avons pas de monnaie physique comme vous, en Aryon, explique Septima alors qu’elle se remet à marcher. Nous utilisons ces tablettes spéciales et cette peinture. La tablette est la moitié d’un grand tout, l’autre moitié étant conservée dans nos banques. En écrivant avec la peinture, l’inscription financière est immédiatement transcrite sur l’autre moitié et la transaction s’effectue si le débiteur a suffisamment d’argent. C’est un peu comme si nous ne fonctionnions qu’avec des chiffres, bien plus pratique à transporter qu’une bourse lourde !

    Après quelques minutes de marche, vous arrivez devant une banque à la façade quelque peu austère. Septima vous intime de pénétrer à l’intérieur, et vous dirige vers un bureau spécialement dédié au change des cristaux aryonnais. Le hall de la banque est tout aussi sévère que sa façade, entièrement fait de marbre et de colonnes. Un peu partout, des clients sont assis sur des bancs de pierre à attendre qu’on les appelle pour leur rendez-vous. Sur un guichet, derrière une vitre, une standardiste écrivait vigoureusement sur un agenda, réceptionnant parfois un message sortant d’un grand tube métallique derrière son comptoir. Vous êtes accueilli par un clerc qui vous demande de lui confier la somme que vous désirez changer. Prenant vos bourses de cristaux, il se met à en peser le contenant, à inspecter les cristaux à l’aide d’une lentille en forme de cornet qu’il coince sous une arcade. Ouvrant un livret, le clerc se met à le feuillet consciencieusement alors que vous patientez puis, au bout de quelques minutes, se lève en vous disant d’attendre un peu. Septima prend alors le relai :

    - Il va vous chercher des plaquettes et des pots d’encre. Je me chargerai de vos potentielles transactions et conserverai vos plaquettes la durée de votre séjour, les cristaux qui vous restent vous seront remis avant que vous ne partiez, il faudra que vous repassiez dans une banque.

    Votre guide n’eut pas à vous expliquer trop longuement les choses, le clerc revient et vous tend trois plaquettes avec trois pots respectifs, en vous intimant de ne pas les perdre, ils ne vous seront pas remboursés ni remplacés. Suite à cela, vous ressortez de la banque et retrouvez l'effervescence de la rue-promenade. Septima, toujours aussi souriante, se retourne vers vous et, alors qu’elle range les plaquettes et encre dans son sac, vous demande :

    - Une bonne chose de faite, n’est-il pas ? Nous pouvons dès à présent entamer votre visite. Je vous en prie, dites-moi ce qui vous inspire, ce que vous désirez admirer ? Peut-être quelque chose au sein de vos livrets vous donnera envie ? Je sais que des peintres de mirages vont bientôt inaugurer une toute nouvelle plage, ça sera l’occasion de rencontrer du beau monde, surtout pour une grande prêtresse !

    Dans l’expectative, Septima attend vos réponses, et potentielles interrogations. Elle décide néanmoins de vous laisser le temps pour mûrir vos réflexions et vous mène vers une alcôve confortable, s’asseyant avec vous en face d’une vieille dame en train de bouquiner paisiblement.

    Règles



    Votre MDJ : Olenna Belmont
    A pinger en PV, sur votre fil d’escouade ou dans le salon #event-empyrée sur discord pour toute question ou demande de passage.

    PROCHAINE APPARITION MJ : Pinguez moi si :
    Vous effectuez un choix et répondez à Septima.
    Vous en ressentez le besoin.

    DÉLAI MAXIMUM : Dimanche 31 Juillet - 15h.
    Nephali MahunNephounette
    Nephali Mahun
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    Re: Fluff & Lucy
    Ven 29 Juil 2022 - 17:39 #
    La verte partageait le frisson de dégoût de la jeune garde, complètement hermétique à l'enthousiasme de sa petite sœur. Comment ça, manger des insectes ? La Sainte a bien conscience que même en Aryon, cela doit se faire, des les forets ou aux alentours du Village Perché. De là à baser tout son régime alimentaire carnivore là dessus ? Permettez lui d'émettre de grands doutes sur le côté bénéfique de la chose. Après, les habitants qu'elle voit autour d'elle n'ont pas l'air de mal se porter, dans cet océan de nouveauté où tout semble magnifiquement factice, de leur moyen de paiement plus que non usuel à ce ciel qui semble pourtant si réel. Après avoir appris que Sabia pourrait étancher sa soif de lecture, et par Lucy, faites qu'Empyrée n'ait pas d'Apolline locale, que sa cadette n'achète pas de tels ouvrages face à elle ; face à cette guide ; face à cette garde qui regarderait sans doutes toute leur lignée d'un autre œil, surtout que Nephali venait d'apprendre la lignée de Dahlia. Oh, cela devait bien avoir été écrit, sur l'espèce de lettre de motivation qu'elle a lue. Elle n'y avait pas fait plus attention que ça, dans tous les cas.

    Un bélier. Tout fluff.

    Le groupe s'était dirigé vers le bureau de change, moment où Nephali se contenta simplement de laisser sa multitude de cristaux sur le comptoir pour voir un clerc bougonner face à la taille, et au contenu, de la bourse de la Grande Prêtresse. C'est vrai que du trio, il n'y a que Dahlia, qui est payée à l'aide d'un solde, et sans doutes à la performance aussi. Ca fera un premier sujet de conversation intéressant, plutôt que de juste traîner la pauvre femme pour une escorte. Du coup, recevait-t-elle un cachet pour cette mission ? De la part de la garde, en tout cas, car elle est presque sûre que le Culte ne la laisserait pas repartir les mains vides. Car Nephali, Sabia, ainsi que plusieurs officiants du Culte de Lucy, qui en font une ''carrière'', du moins, vivent de généreux donateurs, d'amour et d'eau fraîche. Dans l'attente de leur tablette et leur pot d'encre, la verte glissa à Septima qu'elle serait bien intéressée, par un livret décrivant les festivals et traditions. C'était pour apprendre qu'elle était là, après tout.

    Les échanges entre Septima, Dahlia et Sabia n'étaient pas tombés dans les méandres de la mémoire de la Grande Prêtresse, cette dernière n'avait pas été la plus vive et la plus prompte à la discussion, déjà, même si s'entendre être appelée ''Sainte Mahun'' est une habitude, au temple, dans les villes, dans les rues, l'entendre de la bouche de l'adjudante dans ce lieu, imperméable à la religion, à sa religion, dont elle est à la tête, sonne faux. Et inutile. Loin d'elle l'idée superflue de se positionner au dessus des autres, de par son titre, même s'il faut être honnête ; se faire appeler ''Sainte'', ce n'est pas rien. Aucune valeur ici cependant. A tout moment, les ''Grande sœur'' ou, pire, les ''Nephounette'' vont finir par pleuvoir à force du temps, quand les trois femmes seront plus à l'aise les unes envers les autres. Sans doutes trop tôt pour dire ''Oh, ne vous embêtez pas, Adjudante Delancy, appelez moi Nephali''.

    La trentenaire n'était pas trop à l'aise, à l'idée que Septima garde leur argent sur elle. Encore, le sien, elle s'en moque. Mais celui de la garde et de sa sœur...Un peu moins. Soit, il faudra faire confiance à cette femme fausse et son sourire de façade, le même qui n'avait jamais lâché les lèvres de Nephali depuis leur entrée à Empyrée. Certes, les citoyens continuaient à vivre leur vie, comme si de rien était, alors que les frontières viennent tout juste de s'ouvrir, que des étrangers entrent au compte goutte sur leurs terres. A part à cette bordure, elle n'a pas sentit d'animosité de la part de la populace, ni de renforcement spécial de la garde. Après, elle voit ça avec ses yeux d'innocente civile, qui n'ont pas manqué de remarquer quand même quelques regards envers elle. Oui, bon, les cheveux verts, beaucoup de Mahun en ont eu, le soucis n'est pas là, même dans le Nord, ils doivent avoir des coiffures exotiques, mais là où ils semblent tous simples, elle dénote un peu, avec sa longue robe blanche et ses atours. Enfin dehors. Elle n'est pas très à l'aise, quand il faut parler d'argent. Surtout celui des autres. Elle n'a aucune idée de ce que Dahlia ou Sabia ont bien pu déposer.

    '' C'est vraiment...Original, comme architecture et moyen de paiement. '' Inutilement complexe. Que ce soit ces tablettes, la peinture à se trimballer, ou ces tubes métalliques porteurs de messages. '' Je penses qu'on va d'abord se restaurer, comme prévu initialement ! Et je suis curieuse de voir ces ''peintres de mirages'' inaugurer...Une plage ? '' Une intonation plus étonnée qu'interrogative, à dire vrai. Et puis, s'il y a du beau monde à voir...C'est plus que bénéfique. '' Enfin, si cela vous convient toujours, Adjudante Delancy ? Et à toi, ma Sœur ? '' Aucune protestation évidente et ferme de la part des deux femmes. '' J'imagine que ce que nous avons au dessus de nos têtes est aussi l’œuvre de ces peintres ? ''

    '' Tout à fait ! Et une inauguration, c'est quelque chose à voir ! Du coup, une préférence, pour ce qui est de la restauration ? ''

    '' Eh bien, comme l'a dit l'Adjudante Delancy, là où sont les meilleures spécialités locales ? ''

    '' Dans ce cas, l’Élytre d'émeraude reste tout à fait indiqué ! Si vous voulez bien me suivre ! ''

    Ainsi, elle fit volte face, toujours le même sourire aux lèvres, ugh, c'est vraiment à ça qu'elle ressemble ? Même quand ça vient du fond du cœur ? C'est assez terrible. Le trio suivait docilement son guide, prenant bien soin de laisser Dahlia ouvrir la marche directement derrière Septima, seulement, la verte suivait la garde de très près, et, alors qu'ils se dirigeaient vers l'enseigne, représentée par une sorte d'insecte bien trop poli pour finir dans un burger, elle posa délicatement la main sur l'épaule de la garde.

    '' Adjudante Delancy ? Je voulais juste encore vous remercier d'être parmi nous ; et je voulais vous faire savoir qu'à votre bon vouloir, vous n'aurez aucune note à régler. Courtoisie et gratitude du Culte de Lucy. ''

    Dommage qu'elle ne puisse pas juste la forcer à accepter. Sur qu'elle romprait un précepte ou deux, et aurait sa petite sœur sur les côtes pendant de bonnes lunes ; ''Alors euh actuellement tu peux pas en fait parce que cite un obscur passage d'un obscur texte dont Nephali avait oublié l'existence jusqu'à ce qu'on le lui rappelle''. Bien sur, elle n'avait pas à préciser qu'elle réglerait pour Sabia aussi s'il le fallait, en plus d'être sa Soeur, c'était aussi sa sœur, même si on se demande souvent qui veille sur l'autre, elle reste l'aînée avec les tâches qui y sont incombées.

    Les quatre femmes prirent place, la guide toujours semblable à une statue patiente et aimable, puis vint le moment fatidique, celui que la moitié des personnes présentes ; Nephali et visiblement Dahlia ; redoutent : la commande. On inspire, et on expire, on essaye de ne pas paraître trop désemparée face à la serveuse.

    '' Je vous prendrais un- un quoi, déjà ? Ah, oui, un triloburger ? Oui, c'est ça. Et... '' Au cas ou. '' Une fricassée de légumes, en plus. Juste les légumes. Seuls. Les légumes. Ce sera tout pour moi, merci ! ''

    Ne restait que les commandes des autres. Quelle hâte elle avait, de voir sa sœur commander une bonne grosse fricassée, mais de cloportes, cette fois. Le défi, c'est de faire bonne figure, de goûter, sans paraître dégoûtée, ni vomir.

    Que Lucy puisse lui être favorable.

    RESUME:
    Sabia MahunBlack Sabiath
    Sabia Mahun
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    Re: Fluff & Lucy
    Ven 29 Juil 2022 - 19:22 #
    La garde qui les accompagnait n’était en plus pas n’importe qui! Si Sabia aurait pu s’inquiéter de ses compétences voir d’un certain favoritisme dû à son lien de parenté, ses assignations et sa promotion avaient l’air d’avoir été méritées. Et, de plus, elle se montrait très professionnelle pour le moment. Ce qui était un problème.

    Pour une fois que Sabia avait l’occasion de faire littéralement choisir quelqu’un à sa sœur, c’était au moins que l’alchimie physique et les informations mentales à disposition résonnaient d’une certaine façon chez elle. Alors, c’était une occasion en or de les faire se rapprocher et mieux se connaître, mais pour cela il allait falloir éroder cette coquille de professionnalisme qu’elles s’étaient toutes deux érigées et essayer de les faire voir cela plus comme des vacances découvertes que comme une partie de leur travail. Ce n’était pas comme s’il y avait particulièrement de danger là bas dans les quartiers les plus réputés, non?

    Pour le moment, ils en étaient encore aux démarches et premiers contacts, donc c’était normal. La blanche semblait néanmoins tenir la Grande Prêtresse en haute estime, et cette dernière semblait vouloir inviter leur protectrice pour toute la durée du séjour! Bien, bien… Les rouages tournaient dans l’esprit de Sabia alors que tout se passait bien sans qu’elle n’ait à intervenir, peut-être un peu distraite lorsque leur guide leur expliqua le méthode de fonctionnement des paiements, mais la verte n’eut qu’à se remémorer la scène en se concentrant sur les mots de leur guide pour rattraper cette leçon manquée. Elle n’était, de son côté, pas mécontente d’avoir sa plaque de paiement gardée en lieu sûr - puisqu’elle était presque certaine qu’elle aurait réussi à égarer la sienne. Enfin, elle n’aurait aucune difficulté à la retrouver de tout de façon, si personne ne s’en était emparé entre temps…

    Quoi qu’il en était, pour un pays qui n’avait pas l’air d’aimer la magie, beaucoup de choses avaient l’air de l’être. Une plaque dont la peinture se reproduit à l’identique sur une autre? Des motifs dessinés qui bougeaient pour simuler un vrai ciel? Et certainement bien d’autres choses encore… Si le groupe restait assez soudé, Sabia de son côté déviait de temps en temps pour prendre un meilleur angle de vue sur une vitrine, ou sur les possessions d’une personne - elle pourrait toujours revoir ces choses là plus tard si elle le voulait, tant que l’aperçu était bon.

    Sabia alla s’installer rapidement au restaurant, laissant la garde et sa grande soeur face à face, se débrouillant malicieusement pour que les deux pauvres dames semblant aussi peu encline à ces plats à base d’insectes que l’autre puissent se lier sur leur point commun. Et elle était certaine que sa grande sœur saurait trouver les mots pour rassurer la blanche. S’étirant doucement en jetant un coup d'œil à la carte, Sabia réfléchit un court instant, avant de finalement faire son choix.

    « Je vais prendre le coléoptère à même sa carapace, avec une Criq’Salade grillée! »

    Aucune peur de sa part, bien que peut-être des regrets si le goût n’était pas à la hauteur, mais bon, s’il s’agissait de leur plus haute gastronomie, c’était que ça ne devrait pas être si mal, non? D’ailleurs, même si leur vie était souterraine, cela n’expliquait pas forcément pourquoi ils se limitaient aux insectes. Etait-ce culturel? N’y avait-il vraiment que cela? Sabia se tourna vers Septima.

    « Mais vous n’avez rien d’autre comme “viande”? Il doit bien y avoir des animaux fouisseurs aussi, non? Comme des rats ou des taupes? »
    « Si vous tenez à manger un rat, je peux vous conduire dans un étage moins fortuné. J’en ferai part à mes supérieurs au Ministère, si c’est vraiment ce que vous consommez en Aryon. »
    « Oh non, on ne mange ni l'un ni l'autre, en général c'est plutôt des animaux massifs de la surface, mais je ne pense pas qu'il serait facile de les élever chez vous avec le côté souterrain et toutes les montagnes autour! »

    Non pas que des rats ne soient forcément un meilleur repas pour les deux femmes avec elle, mais cela avait le mérite d’être moins répugnant pour certains que des insectes. Sabia, de son côté, n’avait absolument aucun souci avec le fait d'attraper à mains nues des insectes depuis qu’elle était toute petite - quand elle y arrivait - et les examinait avec une certaine fascination. Les manger n’était, au final, pas si différent que ça.

    Se retournant vers la garde, elle lui adressa un petit sourire qui se voulait rassurant. Si elles deux avaient pris le risque, est-ce-qu’une brave garde reculera devant ce premier danger? Trouvera-t-elle du réconfort chez les deux membres du culte de Lucy devant le désarroi de son plat? Assurément. D’ailleurs, une petite idée traversa son esprit.

    « A propos, vous pouvez m’appeler Sabia! Ce sera sûrement bien plus facile que “Soeur Mahun”, sinon on va vite s’emmêler les pinceaux! Et je dis pas ça parce-qu’on va voir des peintres après! On est ici pour découvrir un tout nouveau pays, après tout! »

    Évidemment, le but à peine dissimulé de cette demande était évidemment de lui faire l’appeler Dahlia également, et, sa grande sœur, ne voulant pas rester dans une sorte de supériorité à être la seule à utiliser leur titre, suivra la danse sans tarder. Son plan était parfait. Pour peu qu’elle arrivait à percer le professionnalisme de la garde. Il ne restait que le tutoiement qui devait suivre, mais celui-là, Sabia se réservait encore un peu de temps pour le mettre à l’épreuve.

    « Et puis, ne vous inquiétez pas, si tout ceci n’est pas à votre goût, j’ai quelques grignotages sur moi! Il n’y a pas de honte à ne pas aimer un plat après tout. Moi-même, j’ai énormément de mal avec les plats trop épicés par exemple!  »

    C’était aussi et surtout que leur brûlure la suivait à chaque fois qu’elle y repensait un peu trop fort - même si elle arriva à s’en prémunir cette fois d’un effort de volonté. Elle ne pouvait pas cacher avoir un palais assez douillet, mais toutefois un minimum distingué et efficace, capable de reconnaître une odeur ou un goût entre mille pour peu qu’elle en ai déjà fait l’expérience. Encore, bien évidemment, une courtoisie de son pouvoir. Autant dire qu’elle ne faisait que rajouter ici de nouvelles saveurs à sa bibliothèque personnelle.

    Autant dire qu’il était presque déjà convenu qu’elle irait piocher dans l’assiette de sa grande soeur, à qui elle adressa un grand sourire alors que ses jambes se balançaient sous la table. Elle n’était pas mécontente de cette excursion, même si elle avait encore en tête bien plus de questions que de réponses.

    « Et du coup, ces plats, ils viennent d’élevages? Ou bien toutes ces bêtes sont chassées dans les cavernes d’Empyrée? »

    Une fois la question posée, en attendant le plat, elle s’empara du guide premium de sa grande sœur sans la moindre honte pour commencer à le feuilleter et assimiler toutes les informations qu’il contenait. Sous les yeux de Septima. Après tout, pourquoi se contenterait-elle du sien inférieur quand elle avait le meilleur à disposition? En espérant que Septima n’en soit pas trop offensée. Sinon elle le rendra à sa propriétaire - mieux valait éviter un accident diplomatique.

    Sabia, d’ailleurs, épiait de temps en temps les plats servis aux autres tables, avec une discrétion discutable, à peine masquée par le dépliant touristique entre ses mains. Cela n’avait en effet pas forcément l’air des plus ragoûtants, mais ce n’était pas comme si ça dérangeait vraiment la verte. En tout cas, une fois les plats arrivés, elle ne se fit pas prier pour goûter - en espérant que le goût soit bon! Même si visiblement l’apparence n’avait pas forcément été travaillée pour des étrangers qui n’avaient pas l’habitude de ce genre de mets.

    Spoiler:
    Dahlia DelancyBeeeh
    Dahlia Delancy
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    Re: Fluff & Lucy
    Sam 30 Juil 2022 - 17:25 #
    Le système employé pour réaliser des transactions marchandes sur Empyrée parut à Dahlia particulièrement sophistiqué. Si celui-ci présentait des avantages, comme celui de s'affranchir de l'encombrement lié à ses cristaux, il inspira tout de même à la garde une certaine réserve. Lorsque l'on avait sa bourse avec soi, l'on pouvait voir son stock bien défini s'étioler à mesure de ses achats. Or avec une réserve si distante et immatérielle, il était facile de perdre le compte et de dépenser plus que de raison… Sans parler des risques en cas de perte ou de vol de sa tablette. Dans leur cas présent, les conséquences seraient limitées du fait des sommes déposées restreintes, mais quid d'un habitant d'Empyrée dont la tablette pouvait donner accès à l'intégralité de ses économies ? Elle espérait pour eux qu'il y avait un plafonnement des débits, et qu'ils pouvaient faire opposition pour suspendre toute transaction s'ils se faisaient voler…

    Se détournant de ces considérations pour se demander quelle était l'étendue des capacités de ces peintres de mirages, elle acquiesça alors à la proposition de Nephali d'aller se restaurer. Malgré le peu d'attrait culinaire que présentaient les insectes à ses yeux, il aurait été dommage de ne pas s'essayer à les goûter au moins une fois. Il ne fallait pas mourir ignorant, comme l'on disait. Et le talent des cuisiniers empyréens pouvait réserver bien des surprises. Ce n'était pas tant le met que son assaisonnement qui importait, après tout… tenta-t-elle de se convaincre.  

    Sentant la pression d'une main sur son épaule alors qu'elle s'engouffrait à l'intérieur de l’Élytre d'émeraude à la suite de Septima, Dahlia ne sut pas ce qui la surprit le plus entre ce geste à la proximité soudaine et l'offre bien trop généreuse de la Grande Prêtresse. Qu'elle se devait, bien entendu, de décliner.  

    « Votre générosité me touche, Sainte Mahun, et je vous remercie pour votre offre, mais je suis dans l'obligation de la refuser. Ma rémunération pour cette mission est déjà amplement suffisante, il n'est pas nécessaire que vous supportiez en sus des frais annexes. Et puis, il faut bien que j'étrenne cette fameuse étrange tablette. »

    Septima avait certes dit qu'elle se chargerait de leurs transactions, mais Dahlia avait toutefois envie de s'essayer au maniement de ce pinceau assorti à son pot d'encre mordorée, dès qu'elle parviendrait à la convaincre de la laisser s'y essayer. Une fois installées à table, elles procédèrent aux commandes et, malgré toute sa bonne volonté, Dahlia déglutit avec peine avant de parvenir à dire :

    « Un deuxième triloburger, s'il vous plaît. Avec un accompagnement végétarien également, celui qui se mariera le mieux avec… »

    Tentant de conserver son aplomb devant Nephali - qui semblait partager son désarroi, si elle ne se trompait pas dans son analyse - Dahlia n'en menait toutefois pas large. Heureusement Keruberosu, son Canitribus, pourrait sans doute l'aider à alléger discrètement son assiette, pour peu qu'il fût également tenté par l'expérience. L'entrain de Sabia, en revanche, et son absence manifeste de répulsion pour ces spécialités chitineuses, la surprit et la laissa admirative. Cette dernière venait de l'enjoindre à l'appeler par son prénom, ce qui la déstabilisa quelque peu.

    « Très bien, Sœur Sabia… » lui répondit-elle en s'exécutant à moitié. « Votre proposition est très généreuse, mais vous devriez garder vos provisions. Ne vous inquiétez pas, j'ai également pris quelques réserves avec moi. »

    Il n'y avait pas à dire, les soeurs Mahun étaient toutes deux très attentionnées, et elle n'aurait pu espérer meilleure compagnie. Attentive aux réponses de Septima face aux interrogations de Sabia, elle ne put s'empêcher de réagir à celle portant sur les modalités de capture des insectes :  

    « Il y a évidemment des élevages, mais nos chasseurs Meskos ramènent régulièrement des insectes géants provenant de la jungle pour nourrir de nombreuses bouches. Vous goûterez les insectes les plus rares et délicats dans les restaurants les plus prestigieux. »

    « Ils sont géants jusqu'à quel point, ces insectes, en moyenne… ? »

    « Je ne pourrais pas vous indiquer de taille moyenne, leurs envergures sont très variables. »

    Tout en réfrénant son imagination qui instillait dans son esprit des visions particulièrement terrifiantes, Dahlia demanda :

    « Pour réussir à les capturer sans recours à la magie, les chasseurs Meskos doivent employer des techniques de chasse particulièrement efficientes… Quelles sont-elles ? »

    « Les Meskos doivent faire preuve de grandes prouesses tactiques et agir de concert avec leurs golems. Le moindre bruit dans la jungle pouvant causer des vibrations qui attirent les prédateurs. »

    Heureusement que leur virée ne prévoyait pas un passage dans cet environnement aussi luxuriant en espèces qu'en dangers, se figura-t-elle, tandis que sa curiosité s'accentuait à l'égard des chasseurs :

    « Les empyréens sont-ils nombreux à vouloir pratiquer ce métier et se confronter aux innombrables dangers de la jungle ? »

    « Ils sont nombreux à vouloir être chasseurs mais peu à être adoptés par le clan Meskos. »

    Etre prêts à encourir tant de périls pour se nourrir d'insectes si peu affriolants.. Il n'y avait plus qu'à espérer que cela valait le détour. Mais avant, une petite vérification s'imposait. Dès que leurs plats furent servis, Dahlia dégaina sa broche Nutrivif, soucieuse de vérifier leur comestibilité avant toute bouchée.

    « Permettez-moi, Sainte Mahun et Soeur Sabia. »

    Dès qu'elle eût obtenu leur aval, Dahlia embrocha le triloburger de Nephali puis le coléoptère de Sabia sans guère de cérémonie, puis vérifia qu'aucune lueur ambrée n'en émanait avant de les inviter à y goûter. Elle ne pouvait se permettre qu'elles s'empoisonnent. Après tout, l'organisme des empyréens était peut-être différent du leur… Evitant les regards consternés du personnel, qui semblaient la prendre pour une idiote, Dahlia fut exhortée à utiliser des couverts et s'y employa sans leur expliquer la fonction de cette broche, préférant éviter de les offenser par ses suspicions.

    Résumé:
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    Re: Fluff & Lucy
    Dim 31 Juil 2022 - 13:10 #

    Empyrée

    Fluff & Lucy



    Vous achevez le repas en suivant les conseils de Septima qui commande de la tarte au miellat et groseilles, la guide zyeutant attentivement Dahlia afin de vérifier si elle ne troquait pas de nouveau ses couverts pour sa broche. Malgré tout, Septima ne perdait pas son sourire énigmatique, figé sur son visage comme si elle ne possédait aucune autre expression. Quand vient l’addition, votre guide se chargera de payer en faisant le détail de vos commandes sur chacune de vos tablettes. Elle se lève ensuite pour joindre les mains et vous inciter à la suivre afin de vous mettre en chemin pour l’inauguration dont elle vous a parlé, remerciant au passage le personnel de leur accueil. En quittant le restaurant, vous retrouvez l’effervescence du quartier, bien que la plupart des gens aient eu la même idée que vous et de s’arrêter pour déjeuner et casser la croûte. D’un geste, Septima vous pointe vers où avancer et vous commencez tous les quatre votre marche en vous engouffrant à nouveau dans la rue. À la terrasse d’un bistrot, dépose des verres de cocktails multicolores desquels s’échappent des volutes de fumée dorée. Juste en face, un ménestrel jouait calmement de la clarinette, presque dissimulé entre deux vasques, des gerbes de fleurs orange débordant de ces dernières. Et plus vous progressez dans la rue, plus les troquets et guinguettes s’enchaînent et les passants se font plus rares, la populace s’étant rassemblée autour des tables pour se sustenter confortablement.

    - Nous allons emprunter plusieurs lignes d’ascenseurs pour nous rendre à l’inauguration, veuillez rester attentives et près de moi, s’il vous plaît, vous demande Septima.

    Deux minutes après, elle s’engage dans une cabine, vous à sa suite. D’autres personnes sont déjà à l’intérieur, deux hommes d’âge mûr adossés contre la paroi du fond, l’un d’eux lisant un journal, l’autre les yeux à demi fermés, des cernes creusant son visage. Discret, sur le côté, un groom en uniforme terne ferme les portes et vous pouvez vous sentir descendre au gré de la cabine. Septima vous indique à voix basse que cette ligne d’ascenseur passe par un grand nombre d’étages populaires et de galeries marchandes si bien que, à chaque étage, des gens entrent et sortent sans vous accorder la moindre attention, comme des fourmis trop affairées au sein d’une colonie titanesque. Une fois, lors de l’ouverture des portes, sur un étage commercial, une fillette s’exclame à haute voix et qualifie vos tenues de très étranges. Sa mère lui répond de ne pas se montrer impolie mais vous toise néanmoins d’un air donnant raison à son enfant. Après un long moment passé dans l’ascenseur, Septima sort alors en vous demandant de la suivre. Vous émergez alors dans un quartier qui, selon les dires de votre guide, est essentiellement composé d’officines et de bureaux divers. Vous reconnaissez l’enseigne d’une banque, et au gré de votre marche vous ne voyez que des empyréens apprêtés sobrement et dans des tons très uniformes, sur des nuances allant du noir au blanc en passant par le gris.

    Septima ponctue votre avancée dans la rue avec diverses informations vous présentant certaines enseignes. Elle vous apprend à reconnaître une pharmacie grâce à son symbole : un bâton de caducée avec des ailes de coléoptères s’étendant sous des élytres de scarabée. Un peu plus loin, vous croisez un groupe de salariés en pleine pause, fumant du tabac en pleine rue sous le regard attentif d’un milicien, soucieux qu’ils ne jettent aucun mégot sur la voie publique. Un coursier trottine derrière son supérieur, les bras surchargés de dossiers, essayant tant bien que mal de ne pas trébucher sur lui-même tout en suivant un patron qui progresse bien trop vite pour être convenablement suivi. Après une dizaine de minutes de marche, vous arrivez face à une nouvelle cabine, celle-ci à l’allure plus luxueuse que la précédente, possédant une armature de métal doré. À l’intérieur, vous êtes accueillies par un groom à l’uniforme cintré, bien plus guindé que le précédent. Abaissant un levier, ce dernier entame alors une nouvelle descente. Seules dans la cabine avec Septima et le groom, vous pouvez constater que l’intérieur est tout aussi fastueux que l’extérieur, les parois de l’ascenseur sont capitonnées de cuir brun et il y a même des fauteuils et strapontins pour vous asseoir. Et, contrairement à la précédente ligne, le groom annonce chaque arrêt dès que l’ascenseur s’arrête. Il ne vous faut donc pas longtemps pour deviner que cette ligne est essentiellement empruntée par une population bourgeoise.

    Votre descente s’avère bien moins longue que la précédente. La cabine s’ouvre et vous arrivez dans une immense salle des pas perdus. Entièrement faite de marbre blanc et noir, des moulures dorées rutilent sur les piliers et entre les arcades. Au plafond, votre regard peut-être attiré par un spectacle inattendu. Des centaines de papillons volètent ça et là sous un plafond crépusculaire, traversant les murs pour réapparaître de l’autre côté des piliers. Aucun passant ne semble leur accorder la moindre attention. Sous une arcade, un homme arborant un masque constellé de pierreries ainsi qu’un chapeau à plumes passait un pinceau fin sur une palette avant d’agiter l’instrument dans l’air. À l’endroit où il passait savamment son pinceau, une forme commençait à émerger et, régulièrement, il retournait sur son plateau de bois pour prendre une autre couleur et recommencer son geste. En quelques secondes, un nouveau papillon apparaît, plus vrai que nature, et s’envole à son tour pour rejoindre les autres. Régulièrement applaudi par les personnes passant à sa portée, le peintre de mirages recevait moult éloges et compliments, ses admirateurs ne tarissant pas de courbettes pour exprimer leur ressenti.

    Traversant la salle des pas perdus avec Septima, cette dernière vous conduit dans un long couloir au bout duquel il semble y avoir une certaine agitation. Au milieu du corridor, vous êtes arrêtées par un majordome demandant à voir vos invitations. Toujours souriante, Septima intervient alors pour lui expliquer la situation, confiant au majordome que vous êtes aryonnaises et que la Grande Prêtresse du plus grand culte du royaume désirait assister à l’inauguration. Surpris, le domestique vous demande de patienter et, alors que vous attendez, vous remarquez que vous attirez déjà les regards de la bourgeoisie empyréenne. Les mots de Septima ne sont pas passés loin des oreilles des nantis et des chuchotements traversent alors la foule, les regards se tournant progressivement dans votre direction. Très vite, le majordome revient, accompagné d’une femme somptueusement vêtue. Des cheveux éclatants comme le blé, pourvus d’ornements floraux, elle est enveloppée d’une longue robe dorée avec, autour de son buste, une étole à traîne sur laquelle teintait des breloques aussi brillantes que des joyaux.

    La dame dorée:

    - Bienvenue, mesdames ! S’exclame-t-elle d’une voix chaleureuse. Quelle chance nous avons de vous avoir parmi nous. Permettez-moi de me présenter, je suis Bérénilde Naretho, grande organisatrice de cette inauguration. Vous allez rendre jaloux les peintres mirages ayant travaillé pour ce jour tant votre présence nous distrait ! Entrez, je vous en prie.

    Septima vous laisse passer et prend votre suite. Il ne suffit que d’un regard entre elle et Bérénilde pour que la Naretho comprenne qu’il s’agit de votre guide et d’une agent gouvernementale. Les bourgeois s’écartent alors que vous fendez la foule, suivant la dame d’or, tous les regards braqués sur vous comme si vous étiez les curiosités du jour. Arrivant au bout du couloir, Bérénilde annonce alors que l’inauguration va pouvoir commencer et que vous en serez les invitées d’honneur. Arrivant au bout du couloir, Bérénilde ordonne à deux serviteurs d’ouvrir les grandes portes face à vous. Ces derniers s’exécutent et vous pénétrez alors dans une pièce aussi vaste que la salle des pas perdus que vous avez précédemment traversée. Entrant à l’intérieur, vous ressentez comme une légère chaleur. Sur votre droite, l’océan s’étend jusqu’à perte de vue, son eau turquoise et cristalline est plus claire que vous ne l’avez jamais vu sur Aryon. Le sable d’ivoire à vos pieds, bien que s’enfonçant à chacun de vos pas, vous est imperceptible. Et il vous est impossible de distinguer les vraies plantes des fausses tant tout s’emmêle autour de vous. L’entièreté du plafond est recouverte également d’une illusion, vous montrant un ciel d’azur dans lequel glissent des nuages cotonneux. Ici et là, sur certaines branches de palmiers, vous reconnaissez des oiseaux qui vous sont étonnamment familiers. Les mirages de végétation sont également faciles à reconnaître, et c’est avec une expression satisfaite que Bérénilde se tourne vers vous :

    - Cette plage a été peinte grâce à des représentations montrées par cette madame Sapkowski de votre contrée que vous nommez « l’Archipel ». Nous avons décidé d’avoir notre petit bout de plage comme chez vous, il y a même un grand bassin chauffé au fond pour ceux désireux de se baigner !

    Les bourgeois présents applaudissent alors à tout rompre tandis que les peintres ayant réalisé tout cet ouvrage défilent et saluent la foule, comme des chanteurs d’opéra à la fin d’une représentation. Dame Bérénilde, dans toute sa splendeur, tape doucement dans ses mains et la réception d’ouverture commence alors. Plusieurs domestiques entament une marche languissante, portant chacun un plateau sur lequel reposent des coupes de champagne ou des victuailles. Au milieu de tout ce faste, et malgré la magnificence de la peinture, plusieurs bourgeois vous scrutent toujours.

    - Vous êtes donc la hiérophante du Culte de… Lucy, c’est cela ? Reprend Bérénilde, amusée, se tournant vers Nephali. Quel drôle de nom pour une divinité, si simple. Nous avions entendu parler de votre religion grâce à vos ambassadeurs, mais nous n’avons pas tout à fait saisi quels principes vous étiez supposés suivre, pouvez-vous m’éclairer ?

    Bérénilde attrape une coupe de champagne à volée, d’un geste si prompt qu’il est évident qu’elle l’a répété durant toute sa vie. Dans le verre, des baies roses baignent dans l’alcool pétillant et la belle le porte à ses lèvres tout en papillonnant des yeux, vous dévisageant comme un félin, tant fasciné qu’inquisiteur.

    Règles



    Votre MDJ : Olenna Belmont
    A pinger en PV, sur votre fil d’escouade ou dans le salon #event-empyrée sur discord pour toute question ou demande de passage.

    PROCHAINE APPARITION MJ : Pinguez moi si :
    Vous demandez quelque chose à Bérénilde, Septima ou toute autre personne.
    Vous effectuez un choix particulier.
    Vous en ressentez le besoin.

    DÉLAI MAXIMUM : Dimanche 7 Août - minuit.
    Nephali MahunNephounette
    Nephali Mahun
    Informations
    Re: Fluff & Lucy
    Mer 3 Aoû 2022 - 18:09 #
    Un repas qui s'était retrouvé être plus agréable que prévu, plus de peur et d'appréhension que de mal, somme toute, les légumes seuls avaient cependant été le bienvenue. Un repas tout ce qui a de plus classique avec les sœurs Mahun quand elles sont avec un plus un ; Nephali qui discute un peu de tout et de rien en souriant pendant que Sabia...S'occupe de l'animation, dirons nous hein, se faisant poliment inviter à déguster ses meilleurs rats et autres taupes, continuant à essayer d'indirectement rapprocher le trio de femmes, en restant le plus subtile, polie et gentille que possible. Si bien que la réponse de Dahlia, finissant tout de même par appeler sa sœur Soeur Sabia, arracha un petit rire à la Grande Prêtresse. Bien qu'il ne faille pas se vanter du rang, elle ne se voit pas demander la même à la jeune garde, qui en finirait bien plus troublée qu'elle ne l'est déjà -et qu'on la prend déjà, pour planter des choses dans la nourriture des autres.

    La verte avait préféré occulter toutes les discussions sur les insectes et les élevages quand elle croquait dans son triloburger, les yeux dans le vague, priant si fort pour que tout se passe bien. Ses prières silencieuses sont-elles entendues, depuis ces contrées ? En quoi croient-ils, s'ils n'ont aucun culte ? Qu'est ce qui les anime, les motive ? Ce sont des questions qu'elle gardera pour le moment, quoique, elle en savait déjà un peu plus des précédentes discussions. Mais...Pas assez. Y aurait-il moyen pour elle... ? Chaque chose en son temps, Nephali. Il y a encore tellement à apprendre. Surtout sur cette histoire de clans. Voilà déjà un nom à retenir ; Meskos. Elle aurait pensé au début que ce n'était que le nom qu'on donne à ces chasseurs, mais il s'agit d'une...Famille ? Équivalent à la Guilde des Aventuriers ? Ou autre chose, complètement inconnu ? Les deux pays sont gouvernés différemment, les similitudes n'en étaient que peu probables.

    En tout cas, s'il y a des animaux dans cette jungle...Ce serait presque intéressant.

    Comme prévu, chacun finit par régler son addition, malgré une dernière proposition de Nephali envers l'adjudante. Et comme prévu, c'était Septima qui s'était occupée de régler, non sans tout de même rappeler le concept et les manipulations aux trois femmes, si Nephali y prêtait un œil attentif sans pour autant tout bien mémoriser, pas de soucis. Son deuxième -non, son premier- cerveau est juste à sa droite. Ainsi, le petit groupe de dames sorti du restaurant. Combien de temps allaient-elles rester, au juste ? C'était aussi à négocier, ça. On ne peut pas dire qu'elle ait été le plus...Prévoyante. La faute à l'habitude, ça. Depuis son sacre, ce n'est plus seule qu'elle parcourt les routes d'Aryon, pas par choix, c'est à peine si elle a besoin de préparer son itinéraire, ses pauses, et...Ses valises. Bon. Ce sera un problème pour la hiérophante du futur, ça. Pour l'instant, on suit gentiment Septima en lui rendant à chaque fois son sourire. Et ce qu'on peut dire, c'est que c'est...

    Impressionnant.

    Cette ambiance paraît familière, mais reste pourtant si...Différente. Des bars et autres tavernes, il y en a aussi, en Aryon, mais pourtant, la carte doit être si dépaysante ! Et ces cabines...Les comparer aux quelques ascenseurs spartiates du Village Perché serait une insulte face à ce bijou d'inventivité. Les gens vont et viennent, sans vraiment prendre conscience les uns des autres ; ça, on dirait bien la capitale. Les remarques sur son apparence ou ses vêtements sont habituelles pour elle, c'est pour cela qu'elle n'avait que sourit et fait un signe de la main à l'enfant un peu trop enthousiaste, avant que cette dernière n'enfouisse son visage dans les jupons de sa mère, la génitrice peu encline à s'acoquiner avec les Aryonnais, de ce qu'elle comprenait de son langage corporel. Après tout, ça doit être la même situation, au pays. A envoyer des Empyréens en Aryon. Et se retrouver tout aussi perdus mais admiratifs.

    Nouvelle cabine, nouvel ascenseur, c'est vraiment tentaculaire, même en essayant de relier ce qu'elle voyait et entendait à son livret, cela restait un challenge certain, et seule, elle ne tiendrait pas dix minutes avant de commencer à se plaindre et se perdre en boucle. Heureusement qu'ils avaient une guide attitrée, tout fait sens. C'est presque dommage d'arriver à destination, la trentenaire se régalait des décorations, des mélanges de marbre blanc et noir et des dorures ; il n'y avait pas des rénovations prévues, au Temple ? Faut garder ça dans un coin de sa tête.

    '' Je me demande si on pourrait s'inspirer de ça pour nos édifices ? '' Elle s'adressait directement à sa sœur. '' J'espère qu'à termes, nos nations seront assez rapprochées pour se permettre plus de liberté. Je vois bien certains de ces peintres œuvrer chez nous ! ''

    Face aux déclarations de leur accompagnante, le peuple avait réagit de manière intéressée. Des murmures, des regards, des doigts pointés. Assez pour qu'elle passe son bras droit derrière Sabia, la forçant avec elle à se rapprocher un peu plus de Dahlia. Il ne fallut pas longtemps pour qu'une sublime blonde arrive, une aura d'aisance la suivant. Bérénilde Naretho. Bérénilde Naretho. Bérénilde Naretho. Elle se le prononça plusieurs fois à elle même, puisque c'était un nom qui semblait important, de la manière dont elle l'avait énoncé. Sans encore répondre à la dorée, le groupe perça toutes ces lignes de gens avec une certaine gêne face à ce privilège qui ne semblait pas naturel. Et ce qu'elles trouvèrent dans cette pièce...

    Était encore plus impressionnant. Mais...Familier ? Encore une fois.

    Cette fois, il y avait une raison ; puisque tout avait été copié, inspiré, de leur propre archipel. Vrai que...Ce ne doit pas être un paysage commun, pour eux. C'est si réel, si...Et c'est des peintres qui font tout ça ? Si on lui demande, ça ressemble quand même fortement à de la MAGIE, quand même. La verte avait entendu Dahlia prononcer ce mot en plein milieu du restaurant, un léger frisson la parcourant ; ils n'en sont vraiment pas fan. Sa simple existence reste un fait, ça ne les a donc pas plus dérangés que ça. Mais dans les hautes sphères comme ici... ? Rien n'est moins sur. Il allait falloir choisir ses mots avec précaution.

    '' C'est vraiment incroyable. Vos peintres sont d'un talent hors norme, rien à envier à ce dont nous sommes capables avec nos propres moyens. '' Comment dire ''la magie'' sans dire ''la magie'' pour les nuls. Malgré les compliments, le tout n'était pas exempt de défaut. Le sable semblait inhabituel, et la démonstration se fit rapidement puisque, même en ayant enlevé ses bottes, Nephali ne sentait pas la chaleur et la douceur du sable sous ses pieds, bien qu'elle avait conscience de se tenir sur quelque chose de tangible. '' Tout à fait. Je nous ais pas décemment présentée ; quelle image ! Nephali Mahun, Grande Prêtresse du Culte de Lucy. Elle, c'est ma sœur, Sabia -un petit air de famille, non ? '' Sourire franc. '' Cette dame avec ses familiers est l'Adjudante Delancy. Garde respectée et compétence s'il en est, pas directement liée à notre Culte de fait. '' Cela reste à déterminer ; Nephali est curieuse de parler à Dahlia pour connaître sa position sur Lucy. '' Lucy se veut une divinité simple. La Déesse de la chance. Nous n'imposons aucun principe sur nos fidèles, si ce n'est le respect de la Couronne et tendre la main aussi bien à son voisin qu'à son prochain. Elle reste libre d'interprétation. ''

    '' Vous m'en voyez tout à fait enchantée ! '' Nephali ne savait pas comment réagir à ce ton amusé. '' Encore une fois, c'est un honneur de vous avoir ici, au sein de notre pays, et d'en apprendre plus sur votre culture ! Mettez vous donc à l'aise, je vous en prie ! Comment se passe votre séjour jusqu'ici ? Bien, je l'espère ! ''

    '' Oh, je penses que nous pouvons toute dire que nous avons été...Surprises par les spécialités locales, disons ! '' Respectant l'invitation à se mettre à l'aise, la verte tendis son bras pour se saisir également d'une flûte, après tout, rien ne l'empêchait de boire. Elle espérait juste que les autres oseraient faire de même. Sabia, pas de soucis. Mais Dahlia pourrait lâcher un peu de lest et profiter également. '' Votre civilisation est vraiment hétéroclite, tous les gens présents ici ont l'air bien plus...Fortunés ? Que de nombreux autres que nous avons pu croiser. Septima m'avait bien parlé du fait qu'on pourrait croiser du beau monde, ici, mais pas...A ce point. '' Ses iris naviguaient de personnes en personnes, en dépit des animations, des regroupements épars et du sujet principal, cette inauguration, son groupe était épié et sans doutes sujet à de nombreuses messes basses. En vrai, ne pas quitter la femme bélier des yeux était une bonne chose. Pas qu'elle pense se faire attaquer ni rien. Mais...Elle a quelque chose de rassurant, du coup. '' On dirait que nous attirons une grande partie de l'attention, ce n'était pas notre volonté première, vous m'en voyez confuse. ''

    '' Il va de soi que vous attirez l'attention, vous êtes les premiers étrangers que l'on voit de nos propres yeux et que l'on peut côtoyer, vous êtes la nouvelle attraction phare de toute la cité. Et avec votre occupation, il ne fait nulle doute que tout le monde vous voudra dans son salon. '' Elle pause et boit du champagne. '' En tant que Grande Prêtresse, vous serez invitée à bon nombre de réceptions ! Si vous comptiez passer du temps avec le petit peuple, il va falloir que vous nous faussiez compagnie tôt ou tard, ou que vous le souhaitiez vraiment. Mais, il faut toujours faire attention à ce que l’on souhaite… ''

    Serais-ce...Des menaces ? Non. Un avertissement ? Plus probable. En tout cas, son explication fait sens. Et explique bien le tout. Ça aurait potentiellement pu être sympa, pour une fois, d'être juste une Aryonnaise. Voir ce que ça fait. Espérons juste que...Sabia ne se jette pas sur l'occasion de finir dans le salon de quelqu'un.

    '' Oh, vous savez, je suis une grande habituée des réceptions, au palais, au temple, chez les nobles, il y en a de partout et pour tous les goûts ! Je viens cependant voir un peu tout le monde, et puis, je ne suis pas la seule décisionnaire. ''

    Ses paroles étaient indirectement à l'intention de Sabia et Dahlia, si une pouvait se joindre à la conversation...Ce serait sans doutes moins malaisant. Jamais elle n'obligerait sa sœur à s'ennuyer en soirée mondaine, ou une garde à faire le planton pendant qu'elle tisse ses réseaux et intrigues.

    résumé:
    Sabia MahunBlack Sabiath
    Sabia Mahun
    Informations
    Re: Fluff & Lucy
    Jeu 4 Aoû 2022 - 21:45 #
    Sabia n’a pas particulièrement de soucis pour finir son plat. Il faut dire que ce n’était pas un mensonge et que la spécialité locale - bien que surprenante - a été savamment préparée. Même si au final sa grande sœur semblait au final être conquise également, d’une certaine façon. Après, il était parfois difficile de lire à travers le masque qu’elle revêtait, même si avec le temps Sabia avait réussi à se rendre parfois compte quand elle se forçait à faire bonne impression. Mais Nephali était assez différente de Septima, qui avait l’air d’être tout le temps fausse dans son air. A moins que ça ne soit une particularité locale des agents gouvernementaux et qu’on les force à être ainsi?

    Sabia, de son côté, laissait son regard se balader de toutes parts, tous ses sens ouverts au spectacle de ces étages et de leurs décorations qui avaient l’air parfois magiques - même si c’était peut-être juste son incapacité à les comprendre qui lui faisait bêtement prendre le raccourci de la magie. Pourtant, de temps en temps, une feinte lueur de son sceau magique en pendentif se laissait apercevoir lorsqu’elle le regardait. Une remarque qu’elle n’allait - bien évidemment - pas faire. La lueur était très faible et si dans leur culture ils jugeaient ces propriétés naturelles et non magiques, ce n’était pas elle qui allait les contredire.

    Passant devant une pharmacie, Sabia se retourna d’ailleurs vers leur guide.

    « Et, comment fonctionne la médecine en Empyrée? Je suppose que les pratiques ne sont pas les mêmes qu'à Aryon! Et on a sûrement beaucoup à apprendre l'un de l'autre sur ce point pour sauver des vies! »
    « Je ne suis pas pharmacienne, mais nous utilisons principalement des médicament à base de plantes, d’insectes, ou de minéraux naturels. »
    « Et… Pour les soins plus lourds ou des blessures graves? »
    « Nous avons des chirurgiens très doués, qui ont développé des techniques très performantes, tout en s’aidant toujours de ce que la nature a à nous offrir. »

    Acquiesçant, Sabia se dit que mettre la main sur un herbier ou des traités parlant de ce genre d’art et de pratiques pourrait être intéressant, et pourrait aussi développer en partie la médecine en Aryon, même magique. Après tout, les gens n’avaient pas l’air particulièrement malades ou mal soignés - enfin, surtout dans les quartiers les plus riches. Celui qu’elles avaient traversé ne lui semblait d’ailleurs pas des plus joyeux - morne, les visages fatigués de travailleurs prêtant à peine attention à ce qui les entourait. Pas son endroit préféré, mais certainement qu’il y avait bien pire, comme étages. Il fallait dire que les banques Aryonnaises n’étaient pas réputées pour leur joie de vivre non plus.

    « J’espère que ce sera possible de partager ce genre de choses aussi, mais cela ne dépend pas vraiment que de nous! Après, cela peut simplement être une inspiration pour construire des choses nouvelles aussi. »

    Inspiration que Sabia n’aurait évidemment aucun mal à guider, elle pourrait faire des croquis détaillés de chaque subtilité architecturale qu’elle voyait sans le moindre mal, même si elle serait bien incapable de faire un plan d’architecte détaillé. Elle pouvait au moins parfaitement transmettre l’idée et le style général à adopter à l’artisan. Et puis, rien ne disait que cet art n’était pas faisable en Aryon, avec toute la magie qui régnait dans le royaume méridional, reproduire de tels exploits serait sûrement possible. Ce qui était le plus impressionnant, c’était ce qu’ils arrivaient à faire avec si peu de magie.
    Arrivée à la réception, Sabia regardait un peu l’endroit et les convives avec une légère appréhension. Elle n’avait pas l’habitude d’être le centre de l’attention. Enfin, si, mais ce n’était pas vraiment la place à laquelle elle était le plus à l’aise, loin de là. Elle laissait volontiers ce rôle à sa grande sœur qui faisait d’ailleurs un très beau travail au niveau des présentations et de l’introduction du Culte. Une introduction assez sommaire et très superficielle d’ailleurs, et Sabia dut résister de tout son être pour ne pas ouvrir sa grande bouche et commencer à déballer un tas d’informations qui serait assurément aussi détrimental à leur image qu’inutile comme premier contact. Il ne manquerait plus que cela d’être accusées de prosélytisme alors que les frontières étaient tout juste ouvertes.

    D’ailleurs, Nephali la gardait près d’elle. Volonté de garder tout ceci en mémoire quelque part, ou simplement peur que Sabia ne s’échappe vadrouiller dans la réception pour profiter de chaque œuvre et détail de l’endroit? Certainement les deux. Elle ne faciliterait certainement pas le travail de la garde les accompagnant, évidemment.

    « Nous sommes venues pour découvrir les nombreuses facettes de votre cité et de votre société, et nous serons ravies de partager en retour des choses sur notre Royaume. Et comme l’a si bien dit Neph...   »

    Petite pause. Même pas une moitié de seconde. Non, pas Nephounette.

    «… ali, nous sommes simplement venues découvrir tout le monde. Même si cette dernière affirmation est peut-être un peu prétentieuse au vu de l’étendue de votre cité. »

    Souriante, peut-être un peu gênée, pas vraiment à l’aise avec tous ces regards braqués vers eux, il ne restait qu’il y avait évidemment largement le temps d’échanger avec ces personnes fortunées et de bonne éducation. Nephali était, de son côté, comme un poisson dans l’eau dans ce genre de réceptions alors que Sabia finissait irrémédiablement par faire des bourdes. Elle avait même déjà failli en faire une. Et honnêtement, cela la rendait assez nerveuse. Elle avait déjà bien fait assez d’incidents diplomatiques ainsi. Mais clairement le but de leur voyage n'était pas de finir comme bêtes de foire dans les salons des plus fortunés d'Empyrée. Elles valaient mieux que cela.

    « … D’ailleurs, je trouve votre art vraiment magnifique, que ce soit les plafonds ou même les magnifiques représentations dont on a pu profiter à l’instant. Mais retrouve-t-on aussi ces subtilités dans d’autres formes d’art? Comme la littérature ou la sculpture par exemple, ou encore au théâtre?  »

    La littérature n’était pas en premier dans la liste pour rien. Restait à espérer qu’il n’y avait pas une rivalité farouche entre les différents domaines artistiques à Empyrée. Mais bon, pouvait-on vraiment la blâmer d’être curieuse alors que tout était si différent partout autour d’elle?

    Spoiler:
    Dahlia DelancyBeeeh
    Dahlia Delancy
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    Re: Fluff & Lucy
    Sam 6 Aoû 2022 - 23:45 #
    Passé la surprise des premières bouchées, due au panel de nouvelles textures propres aux mets à base d'arthropodes, Dahlia dut reconnaître que la gastronomie empyréenne était plutôt savoureuse. La garde eut une préférence particulière pour le dessert - davantage portée sur le sucré par nature - une délicieuse tarte au miellat et groseilles qui leur avait permis de conclure cet interlude culinaire de la meilleure des manières. Très vite cet épisode gustatif fut loin derrière elles, son souvenir déjà évanescent sur ses papilles, tandis qu'elles poursuivaient leur découverte d'Empyrée et de son impressionnant système d'ascenseurs, qu'elles empruntèrent toujours sous l'égide de Septima.

    Il n'y avait pas à dire, Empyrée était un monde à part, et le perfectionnement de leurs infrastructures n'avait de cesse de surprendre Dahlia. Ce qui la surprit davantage encore fut le peu d'attention que les habitants croisés aux différents étages leur portèrent, mais elle gagea qu'ils devaient être trop absorbés par les affaires auxquelles ils vaquaient. La seule remarque dont ils furent gratifiés fut celle d'une fillette interpellée par leur style vestimentaire, ce qui amena Dahlia à demander à Septima :

    « Y'a-t-il un code vestimentaire particulier sur Empyrée ? »

    « La mode d'Empyrée est essentiellement constituée de vêtements amples et de drapés, de grandes robes ou de capes sophistiquées avec des formes souvent angulaires ou qui épousent le corps. Il n'est pas anodin non plus de voir des empyréens se parer de masques, un peu comme on mettrait un chapeau. »

    Cela vint confirmer ce qu'elle avait pu observer jusque là, et elle remarqua également que certains travailleurs semblaient avoir des codes propres, comme ceux qu'ils croisèrent à l'étage des quartiers d'affaires, apprêtés de tenues sobres aux tons monochromes. Elle trouva quelque peu triste qu'ils ne puissent s'autoriser aucune fantaisie dans l'exercice de leurs fonctions. Mais des fantaisies, le reste du parcours en réservait son lot. Notamment celles apportées par les peintres de mirage. Les yeux de Dahlia s'étaient écarquillés d'émerveillement face à la multitude de papillons diaprés voletant sous la voûte obscure. Elle demanda derechef à Septima :  

    « Comment les peintres opèrent-ils pour fabriquer ces mirages ? Quelle ressource utilisent-ils ? Sont-ils nombreux à pouvoir manier… ce talent, ou est-ce une vocation aussi élitiste qu'être chasseur Meskos ? »

    « Les peintres utilisent une peinture spéciale, usant de propriétés de plantes et d'insectes. Ils sont très respectés et influents et gravitent ainsi dans les hautes sphères de la ville. »

    Le plus saisissant des mirages fut celui retranscrivant l'Archipel, sur les lieux de l'inauguration. Troublant de réalisme, il ne manquait que certaines sensations - notamment les grains de sable crissant sous les chaussures - pour rendre l'expérience totalement confondante. Mais Dahlia remarqua surtout la dénommée Bérénilde, irradiant une beauté et une grâce rares - même si Nephali pouvait sans mal rivaliser avec elle. Dahlia la salua en s'inclinant respectueusement mais resta en retrait tandis que les deux soeurs Mahun conversaient avec elle, tout en les surveillant du coin de l'œil. Les personnes alentours semblaient bien trop civilisées pour leur porter atteinte, mais il pouvait y avoir des dangers bien plus grands - et insidieux - lors de ce genre de réceptions mondaines dont Dahlia était loin d'être friande, n'affectionnant pas particulièrement les faux-semblants.

    Se crispant lorsque la Grande Prêtresse se servit une coupe, Dahlia dut réfréner son envie de plonger sa broche Nutrivif dans son breuvage, mais elle dut se résoudre à ne rien faire pour ne pas les compromettre. L'air quelque peu renfrogné, elle demanda plutôt à Septima :

    « Dame Naretho semble faire partie des familles les plus influentes d'Empyrée. La noblesse d'Empyrée est-elle différente de celle d'Aryon ? »

    « J'ignore comment se comporte la noblesse d'Aryon, je ne saurais donc vous répondre. Mais notre nation n'étant pas une monarchie, on peut considérer les grandes familles comme des « nobles ». »

    Afin de la remercier pour toutes les réponses qu'elle leur apportait depuis le début de leur visite, Dahlia lui servit un sourire, qui se voulait un tantinet charmeur. Elle souhaitait ainsi voir si celui de leur guide finirait par vaciller sous la surprise, ou l'émoi - la garde pouvait en effet toujours espérer avoir fait mouche. Mais il n'en fut rien, Septima continuant d'arborer son immuable sourire, qui n'avait quant à lui rien d'enjôleur. Dommage, mais il en fallait sans doute plus pour déstabiliser un tant soit peu leur guide, et Dahlia ne s'avouait pas vaincue.

    Résumé:
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    Re: Fluff & Lucy
    Lun 8 Aoû 2022 - 12:54 #

    Empyrée

    Fluff & Lucy



    - Bien sûr que l’on peut retrouver des peintures mirages dans d’autres formes artistiques, nous serions stupides de ne pas en profiter ! Il y a des recueils illustrés, des décors de théâtre, voire même… des costumes. Crispus, venez par ici, mon cher !

    Toujours face à vous, Bérénilde fait venir un homme arborant un masque piqueté de rubis et d’émeraudes avec, à l’avant, une protubérance en forme de bec de perroquet. Possédant une cascade de cheveux bouclés, le dénommé Crispus est, tout comme le reste de l’assemblée, richement vêtu. Mais contrairement à certains bourgeois, ce dernier recèle de tout un attirail d’objets vous faisant clairement comprendre qu’il s’agit de l’un des peintres d’illusions. Sur ses avants-bras, l’homme possède des bracelets de cuir dans lesquels il avait passé plusieurs pinceaux de différentes tailles et aspects. À sa ceinture, sous sa cape, vous pouvez distinguer plusieurs escarcelles diamantées et, parfois, tachetées de couleurs. S’approchant de votre petit groupe, il fait une révérence galante à votre hôte tout en vous saluant poliment, bien qu’avec moins de diligence. Devant faire partie de ceux ayant réalisé cette salle, il ne doit certainement pas apprécier de se faire voler la vedette par votre arrivée soudaine.

    - Que puis-je pour vous, Dame Bérénilde ? Fait-il d’une voix pincée.

    - Ces dames souhaiteraient admirer vos talents sur textile, si cela vous sied bien sûr.

    - Mais bien évidemment, madame, car vous me le demandez !

    D’un geste théâtrale, Crispus s’arma d’un pinceau sorti d’un de ses bracelets, l’empoignant comme s’il attrapait une baguette magique. L’outil en question ressemblait à un pinceau de calligraphie, le poil dru mais néanmoins lisse et luisant. Passant son autre main sous sa cape,il en ressortit plusieurs petits pots qu’il accrocha sur une lanière passée en bandoulière sur son pourpoint. Trempant la pointe du pinceau dans l’un des pots, il s’en retourne ensuite vers Sabia et commence à l’agiter au-dessus du tissu de sa robe, comme si de rien n’était. De temps à autre, il s’arrête pour prendre une autre couleur dans un autre de ses pots et recommencer ses gestes, comme mécanique, sans piper le moindre mot, la parole de Bérénilde étant faite d’or et d’ordres… Cette dernière s’adresse d’ailleurs encore à Nephali tandis que Crispus continue sa peinture :

    - Alors comme ça, Aryon place sa plus grande foi en la chance, comme c’est curieux. Vous devriez avoir bon nombre de charlatans et diseurs de bonne aventure à la sauvette à tous les coins de rue, pourtant je n’ai jamais entendu parler de cela de la part de vos dignitaires ayant visité notre pays. Et votre religion n’impose aucun principe, si ce n’est le respect de l’autorité et la générosité ? J’ai peur que vous ne parveniez pas à faire sens sur nos terres, madame. Vous entrez en grande dissonance avec nos philosophies.

    Soupirant de manière mutine, Bérénilde prit une nouvelle gorgée de champagne alors que, à côté de vous, Crispus avait terminé son ouvrage. Sur la robe de Sabia glissent dès lors quatre poissons anges aux écailles d’ambre et d’azur, descendant les pans de son vêtement comme s’ils voguaient le long d’une barrière de récifs. Fier de lui, le peintre de mirages rangea alors son matériel avant de déclarer :

    - Un travail enfantin, cela disparaîtra d’ici quelques heures, j’ai utilisé des ersatz de pigments.

    Septima intervient alors pour vous expliquer de quoi il s’agit.

    - Les ersatz sont des pigments de qualité médiocre conservés pour des essais de peinture. Ils ne durent que quelques heures, au maximum, là où une véritable peinture peut durer des mois, voire des années.

    - Tout à fait, madame. Avez-vous davantage besoin de mes services, dame Bérénilde ? Demande le peintre en se tournant vers la dame dorée.

    - Nullement cher ami, retournez à la fête, je vous en prie. Sieur Tanda va dévorer tous les roulés de larves si personne ne s’y oppose !

    Le peintre partit vers le buffet tandis que certains convives, les plus jeunes de l’assemblée, s’amusent à tremper leurs pieds dans le grand bassin au fond de la salle. Une dame âgée s'assoit sur une chaise qu’on lui apporte, s’amusant à tracer de petites formes à l’aide de sa canne sur le véritable sable encerclant le bassin. Les serveurs continuaient leur marche rythmée, passant d’invité en invité avec les bras chargés de verres et victuailles. Bérénilde, toujours autant curieuse, se met à jeter son dévolu sur Dahlia qu’elle n’avait pour l’instant pas vraiment regardé.

    - Vous suivez la Grande Prêtresse, adjudante ? De quoi êtes-vous l’adjudante exactement ? Il ne fait nulle doute que, en tant que gradée, vous avez dû quitter des responsabilités militaires. Comment se fait-il que vos supérieurs vous aient laissé quitter tout cela ? Vous travaillez non loin de votre Temple, ce doit être cela, n’est-ce pas ?

    Règles



    Votre MDJ : Olenna Belmont
    A pinger en PV, sur votre fil d’escouade ou dans le salon #event-empyrée sur discord pour toute question ou demande de passage.

    PROCHAINE APPARITION MJ : Pinguez moi si :
    Vous demandez quelque chose à Bérénilde, Septima ou toute autre personne.
    Vous effectuez un choix particulier.
    Vous en ressentez le besoin.

    DÉLAI MAXIMUM : Lundi 15 Août - minuit.

    Dahlia DelancyBeeeh
    Dahlia Delancy
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    Re: Fluff & Lucy
    Jeu 11 Aoû 2022 - 20:12 #
    La nouvelle démonstration de composition d'une illusion, directement tissée sur la robe de Sabia par le peintre de mirages dénommé Crispus, provoqua à nouveau l'étonnement émerveillé de Dahlia. Elle avait beau savoir que ces poissons chatoyants n'étaient pas tangibles, cela faisait tout de même son petit effet de les voir ainsi nager indolemment sur le drapé du tissu.

    Elle s'arracha à son observation admirative lorsque Bérénilde s'intéressa soudainement à elle après avoir répondu à Nephali, manquant de la faire sursauter sous la surprise. Bien qu'enrobée par son ton onctueux comme du miel, la noble possédait une intelligence mordante que Dahlia ne manqua de remarquer. Mais elle ne prit pas ombrage de ses questions, qui étaient principalement dues à un manque de connaissance qu'elle s'attacha à combler.

    « Il semble y avoir méprise, je ne sers pas le Culte de Lucy, mais la Garde du royaume d'Aryon. Face au caractère inédit et extraordinaire de la découverte d'Empyrée, mes supérieurs m'ont autorisée à m'y rendre pour escorter la Grande Prêtresse. Il s'agit là d'une mission ponctuelle et d'ordre exceptionnel, n'étant aucunement liée au Culte. Je tenais simplement à offrir mes services de protection à Sainte Mahun. »

    Il allait sans dire que Dahlia ne regrettait aucunement d'avoir endossé cette mission, même si elle avait déjà le sentiment de manquer à ses devoirs - elle regrettait encore de n'avoir pu tester sa broche Nutrivif sur le breuvage de Nephali, comme elle l'aurait souhaité.

    « Sur Aryon, notre Garde est organisée en régiments placés sous la houlette de Capitaines. J'officie dans celui couvrant la zone au nord du royaume bordant la frontière, appelé Le Blizzard. Mon rôle d'adjudante au sein du Corps des Grognours, à la garnison de Forteresse, consiste à veiller sur la sécurité des habitants de la ville. » expliqua-t-elle à Bérénilde pour sa pleine information, avant de lui demander : « Vous avez votre propre milice sur Empyrée mais je n'ai pas encore pu appréhender ses spécificités, comment fonctionne-elle ? »

    « Je suppose qu’elle fonctionne, de principe, sensiblement comme la vôtre. Nous avons nos gradés comme vous avez les vôtres. La milice patrouille dans chaque étage de chaque secteur, et est également chargée de surveiller les remparts de la cité. Ils assurent l’ordre, la protection, et agissent de concert avec le clan Meskos quand il s’agit de repousser des créatures hostiles ou assurer les sorties vers la Jungle ou le Hurleur. Vous ne pouvez pas les rater quand ils sont accompagnés de leurs golems sentinelles, je peux vous assurer que quelqu’un qui se fait attraper par ceux-là ne fait pas le malin longtemps ! »

    La mention des golems sentinelles attira toute l'attention de Dahlia, et elle songea qu'il serait intéressant de les voir en action avant la fin de leur visite, si l'occasion se présentait.

    « J'ai entendu dire que vos prisonniers sont voués à des travaux d'intérêt général au sein de vos insulas ? Est-ce là leur plus haute punition ? »

    « Hé bien, j’ignore comment se passe en détail la vie carcérale dans ces insulas, mais il ne fait nulle doute que des sanctions plus sévères peuvent avoir lieu dans certains cas. Un criminel peut très bien se trouver en parfait isolement, par exemple. Le secrétaire d’État Dohl Grimmere lui-même m’a dit que ces détenus vivaient un châtiment sans doute pire que la mort. »

    Après une gorgée de champagne, Bérénilde esquissa un sourire qui glaça quelque peu Dahlia.

    « D’ailleurs, puisque vous en parlez, pourquoi ne condamnez-vous tout simplement pas vos criminels à mort en Aryon ? Le résultat est le même, vous les envoyiez dans le grand nord, sans possibilité de retour, condamnés à mourir de froid, de faim, de fatigue ou par les monstres… Vous gagneriez du temps et de la logistique en leur tranchant directement la tête, vous savez. »

    « Cette décision appartient à nos souverains et je ne suis pas fondée à la remettre en cause. A ma connaissance, ce sort, qui se veut avant tout dissuasif, a été maintenu malgré la découverte d'Empyrée, et ses modalités en seront adaptées. »

    Attrapant une coupe de champagne pour noyer son embarras, Dahlia oublia elle-même d'utiliser sa broche sur ce dernier.
    Résumé:
    Nephali MahunNephounette
    Nephali Mahun
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    Re: Fluff & Lucy
    Ven 12 Aoû 2022 - 1:38 #
    Nephali avait été ostensiblement piquée.

    Même la démonstration, des plus gracieuses, de la peinture sur la robe de sa petite sœur, ni le champagne qui dévalait son œsophage ne sauraient cacher le goût amer des paroles acide de cette Bérénilde. Oui, ils étaient très jolis, ces petits poissons. Oui, il est délicieux, ce petit pétillant. Mais entendre sa religion, tout ses préceptes, ce pourquoi elle vie, être comparée à ces clochards des rues, arnaqueurs, joueurs de bonneteau et autres escrocs ? Ça fait mal à la gorge. A la fierté. Et à l'ego. Ce dernier avait pourtant été bien regonflé, face à la mine patibulaire du peintre dont l’œuvre s'est faites voler la vedette par le trio d'étrangère. Oh, il y en avait bien, des invités, qui étaient là pour faire trempette, tisser des liens ou même, profiter de l'eau. Beaucoup en avaient fait leur idée première, jusqu'à ce qu'elles arrivent, amenée par la maîtresse de cérémonie elle même.

    La dorée devait avoir un sacrée influence, pour mener ainsi à la baguette le dénommé Crispus, qui avait l'air ma foi très talentueux, même avec ce qu'elle comprit être des matériaux de seconde zone. De quoi rendre aussi jalouse qu'inspirée la couturière royale -qu'elle n'avait jamais croisée en personne, mais allant parfois jusqu'au palais, la verte en avait déjà entendu parler. Le fait que l'attention soit détournée vers Dahlia avait été d'un grand secours pour elle, lui permettant de ruminer un peu toute seule, de se ressaisir et de se dire que bon, après tout, ce ne sont que coutumes et mœurs différentes, comment réagirait le peuple d'Aryon face à cette peinture ? Face à ces automates ? Face à cette impressionnante tour, à ses habitants qui semblent aussi heureux qu'un drogué en manque ?

    Finissant sa coupe de champagne, reposant le verre vide pour en prendre un nouveau sur le plateau d'un des domestiques, accompagnée de...Lucy sait quoi, un petit four fourré à l'insecte, sans aucun doutes. Un peu gluant, mais appétissant. Nephali écoutait d'une oreille distraite la discussion entre Dahlia et l'hôtesse de la soirée. Principalement, la garde avait parlé de leur système militaire. Etait-ce une bonne idée ? Enfin, Nephali est loin d'être la ministre des armes ou conseillère de guerre, mais les relations entre Empyrée et Aryon ne sont pas encore définies. Faut-il dire tout de go qu'il existe un important groupement militaire dans le Nord pour eux ; le Sud pour Empyrée ; juste à la frontière ? Ils doivent bien en être au courant. La découverte fut mutuelle, même si à part les délégations Empyréennes envoyées, la Grande Prêtresse n'a aucune idée de ce qu'il pouvait bien se dire sur eux, surtout si leurs dignitaires avaient mal visité Aryon ; et comment leur en vouloir ? C'est tellement vaste que même les envoyés du pays du Sud n'ont sans doutes pas pu tout voir de cette gigantesque tour, encore moins l'environnement.

    Ne souhaitant pas particulièrement entendre le sort que cette population infligeait à ses criminels -rien que ce qui arrive à ceux d'Aryon est atroce, avec du recul-, la verte se rapprocha d'une autre, de verte, vers Sabia, qui semblait impressionnée par ce qui était en train de se passer sur son vêtement. A la vue de sa petite sœur, le sourire de la Sainte lui revint naturellement au visage.

    '' Eh bien, voilà de quoi attirer l'attention ! '' Petit rire, bouche couverte par le dos de sa main. '' On pourra peut-être demander quelque chose de plus permanent, qui sait ? Je trouve que ça te va très bien au teint ! ''

    Autour d'elle se trouvaient encore Dahlia et Bérénilde, bien sur. Sa sœur. Crispus, qui malgré avoir été remercié par la blonde, se trouvait encore dans les parages, serrant des mains, lâchant des sourires. Et tout plein d'autres personnes, qui commençaient à s'habituer à leur présence et un peu lâcher prise sur les étrangères venus de l'autre côté de la nouvelle frontière. Et Septima, bien entendu, toujours aussi bizarre, figée et souriante. D'ailleurs, peut-être pourrait-elle récupérer deux-trois informations, sur comment on les voit ?

    '' Excusez moi, Septima ? J'imagine que vous avez aussi une forme de presse locale, non ? Si oui, serait-il possible, vous pensez, de pouvoir mettre la main sur les articles parlant de nous ? Je suis curieuse de savoir comment vous nous voyiez avant notre arrivée. ''

    '' Bien sur que nous avons ça. Les articles doivent bien pouvoir se trouver quelque part, nous verrons sans doutes cela après cette fête d'inauguration ! ''

    '' Je vous remercie. ''

    Champagne, hors d’œuvre, discussions qu'elle ne comprends pas toujours. Pour l'instant, rien ne la dépaysage plus que ça. Elle tient un rôle similaire, chez eux. Si ce n'est qu'elle ne se sent étrangement pas à sa place. Une dualité plutôt intéressante, qui remet un peu d'humilité là où il en faudrait.

    RESUME:
    Sabia MahunBlack Sabiath
    Sabia Mahun
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    Re: Fluff & Lucy
    Dim 14 Aoû 2022 - 17:26 #
    Sabia était assez curieuse de voir l’art d’Empyrée, et elle ne pouvait pas nier que ces peintres étaient assez impressionnants dans ce qu’ils arrivaient à faire. Elle eut d’ailleurs le plaisir d’avoir une robe très joliment décorée, et d’avoir un peu plus d’informations sur la manière exacte dont fonctionnait les pigments. Bien entendu, aucun n’était permanent et même si les siens arrêteraient de se faire voir d’ici quelques heures, d’autres pouvaient durer des années.

    « Merci beaucoup, Monsieur Crispus, même pour une œuvre enfantine, elle est magnifique. »

    Sabia se retourna rapidement vers sa grande sœur.

    « Oh, non, ça doit valoir extrêmement cher et prendre un temps bien plus important à réaliser, je pense. N’abusons pas de leur générosité. »

    Si cela était si simple, certainement que ce ne serait pas que de simples ersatz de pigments qui auraient été utilisés. Sabia nota d’ailleurs que le dessin de poissons indiquait que les empyréens connaissaient cet animal, même si la cité n’avait pas l’air d’être réellement côtière, peut-être y en avait-il dans un potentiel cours d’eau descendant des montagnes? Ou dans des lacs souterrains? Elle laissa un peu le temps de l’échange se faire entre Dahlia et Bérénilde, avant d’aller réaccaparer l’attention de cette dernière comme pour corriger son avis qui était un peu à côté de la plaque alors que sa grande sœur ne le faisait pas.

    « Si je peux me permettre, Dame Bérénilde, je pense que vous faites fausse route sur le Culte de Lucy. Chacun en Aryon sait que la Déesse est capricieuse et que quiconque affirme pouvoir manipuler la chance - et donc la volonté de la Déesse - à sa guise est un menteur de la pire espèce. De plus, nous subsistons quasi-exclusivement grâce aux dons, jamais un membre du Culte ne demandera de l'argent à une personne, et cette dernière est libre de faire un don selon ses moyens financiers respectifs. Après tout, n'est-ce-pas aussi la chance qui nous a menés ici en ce jour? Si la réception ou notre voyage avait été à une autre date, ou si Dame Septima n'en avait pas eu vent, nous ne nous serions sûrement jamais croisés. C'est donc que la Déesse l'a voulu, d'une façon ou d'une autre. Mais quelles sont donc vos philosophies si dissonantes face à ce qui n'est, au final, que de l'entraide? »
    « Vous aurais-je vexées ? Je ne suis pas la seule à penser ici que votre situation est… paradoxale. La forte présence d’un culte vénérant la Chance ou aurait dû donner naissance à bon nombres de pratiques liées à la divination ou à la Fortune, même sans lien avec votre temple. Et pourtant ce n’est pas le cas, je ne vois nullement insulte que de s’étonner de cet état de fait, si ? »

    Elle prit le temps de poser sa coupe à moitié vide sur un plateau, avant de reprendre toujours avec le même air. Elle lui faisait un peu penser à Septima d’ailleurs, est-ce-que ce genre de sourires qui semblaient faux étaient monnaie courante à Empyrée?

    «Nous ne possédons aucune religion sur Empyrée, ni de dogme religieux. Nous ne vénérons aucune divinité. Chaque empyréen a foi en notre cité, en notre histoire, en nos mœurs, et en nous même. Nous ne nous tournons pas vers la chance, c’est pour cela que nous sommes en dissonance avec vous, et vous risquez d’y être souvent confrontées…»
    «Oh, aucunement. Le peuple d'Aryon ont l'habitude du Culte et de ses pratiques, et ne leur laisse que peu de doute quant au bien fondé de ce genre de pratiques qui indiqueraient que des gens auraient le moindre pouvoir sur Lucy. Le Culte reste très ouvert aux débats et aux avis de chacun, c'est même l'un de ses piliers, et de nombreux théologiens se sont toujours disputés sur des points tout aussi nombreux que divers. Il existe évidemment aussi des gens athées en Aryon, tout comme d'autres cultes minoritaires n'ayant rien à voir avec Lucy, et personne n'y est mal vu à cause de son appartenance religieuse, à ma connaissance. »

    Remarquant qu’elle parlait sûrement un peu trop et accaparait peut-être un peu trop l’attention, Sabia recula d’un pas. Il y avait toujours des sujets où elle pouvait s’emporter, comme la madame je-sais-tout qu’elle était et qui était parfois un peu chiante.

    « Enfin je... Vais éviter de trop parler de théologie... Ce n'est pas la raison de notre venue de tout de façon. »
    « Vraiment ? Pourquoi êtes-vous venues ? »

    Son regard était perçant, même si il passa un peu inaperçu pour Sabia qui cligna simplement des yeux un court instant, avant de répondre comme si la réponse était tout à fait évidente.

    « Et bien... Faire du tourisme. »

    Tourisme était le bon mot après tout, mais elle n’eut comme seule réponse qu’un sourire persistant et la prise d’une nouvelle coupe de la part de son interlocutrice. Sabia n’avait pas le meilleur des sentiments à son égard, même présentée avec une preuve qu’elle avait ramené elle-même, son avis n’avait pas l’air d’avoir bougé, un principe qui allait évidemment à l’encontre de sa propre religion. Sabia, de son côté, avait bien compris l’avis d’Empyrée, et trouvait son principe valide, même si cela demanderait de creuser bien plus leur culture et leurs mœurs. Si Bérénilde restait évidemment polie et une hôte de qualité, elle avait aussi un côté suffisant dans son attitude, comme si elle prenait de haut quelque chose qu’elle avait bien trop de mauvaise foi et de fierté personnelle pour comprendre. Enfin, était-elle vraiment étonnée? Les riches étaient les mêmes d’un côté de la frontière comme de l’autre, il semblerait.

    Sabia ne s’en formalisa pas derrière ces mots et ces apparences, comprenant peut-être mieux pourquoi sa sœur avait choisi de ne rien répondre et le fait qu’elle aurait certainement dû se taire. Cela ne l’empêcha pas de se resservir pour autant, avec l’objectif de partir à la recherche de discussions plus superficielles, pensa-t-elle.

    Spoiler:
    Maître du jeuCompte PNJ
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    Re: Fluff & Lucy
    Mer 17 Aoû 2022 - 10:18 #

    Empyrée

    Fluff & Lucy



    Quoi que fut la chose que Bérénilde voulut en vous laissant entrer, tout porte à croire qu’elle a réussi à l’obtenir. Fière, la maîtresse de cérémonie irradiait, extatique, fardée d’un sourire aux allures sardoniques. Vous faites quelques pas vers le bassin d’eau autour duquel quelques personnes se sont déjà réunies. Bérénilde continue de vous toiser tandis qu’une floppée de peintres s’empresse de vous remplacer, attendant de pied ferme que vous délaissiez votre poste. Septima vous suit, calme et attentive, alors que vous foulez de vos pieds l’espace recouvert de véritable sable, descendant de trois marches dans un petit renfoncement. Arrivant près du bassin, vous constatez que des mosaïques ont été posées au fond pour répliquer la nuance aigue-marine de l’océan de l’Archipel. Vous remarquez, en observant attentivement, des sortes de guirlandes d’algues céladon sur lesquelles se trouvent des grappes de perles opalines, dansant sous l’eau comme des carillons. Vous vous dirigez vers un banc de pierre en forme de palourde, possédant plusieurs formes de coquillages sur ses pieds et son dossier.

    - Vous devriez faire attention, vous intime Septima à voix basse pour ne pas être entendue. Dame Bérénilde est une personnalité très influente au sein d’Empyrée. Elle est fortement liée à la Guilde des Peintres et vient d’une des grandes familles, se mettre une Naretho à dos peut vous fermer bien des portes, surtout elle.

    Le ton de Septima restait calme, presque serein et tranquille, alors qu’elle vous mettait en garde sur la réalité des choses. Ne souhaitant pas paraître alarmiste, elle se veut toutefois rassurante ; vous n’avez pas encore réellement offensé Bérénilde, mais l’agent gouvernemental a senti qu’il fallait vous exposer cette épine. Vous n’êtes plus en Aryon, vos gestes, vos paroles, vos actes, sont analysés en permanence par elle même tout comme vos interlocuteurs. Bérénilde est une femme qui calcule, manipule et exploite, et vous confronter à ce qu’elle considère comme paradoxal ou contradictoire fait partie de sa stratégie pour conserver un certain contrôle et surtout un ascendant. Septima vous précise que, cependant, vous avez eu une certaine chance que Nephali soit Grande Prêtresse ; en tant que hiérophante, son statut lui a assuré une certaine finesse de la part de Bérénilde. Cette dernière aurait été bien plus virulente si vous aviez été de simples aventuriers…

    - Désirez-vous rester un peu ? Demande alors Septima, consciente que vous n’avez pas forcément porté la Naretho dans votre cœur. Peut-être avez-vous quelque chose en tête ? Ou souhaitez-vous visiter un quartier plus populaire ?

    Votre guide vous propose une telle chose, pensant que le faste et le luxe de la réception vous a peut-être mis mal à l’aise, mais elle demeure parfaitement à même de vous montrer d’autres facettes de la bourgeoisie empyréenne, si jamais tel est votre souhait…

    Règles



    Votre MDJ : Olenna Belmont
    A pinger en PV, sur votre fil d’escouade ou dans le salon #event-empyrée sur discord pour toute question ou demande de passage.

    PROCHAINE APPARITION MJ : Pinguez moi si :
    Vous demandez quelque chose à Septima ou toute autre personne.
    Vous effectuez un choix particulier.
    Vous en ressentez le besoin.

    DÉLAI MAXIMUM : Mercredi 24 Août - minuit.

    Nephali MahunNephounette
    Nephali Mahun
    Informations
    Re: Fluff & Lucy
    Mar 23 Aoû 2022 - 20:09 #
    Oh, petite Sabia, petite sœur, bravo et merci d'avoir essayé, mais avec ce genre de personne, tous tes beaux mots, toutes tes belles intentions, tombent dans un puits sans fond d'ineptie. Elle s'en voulait un peu, en vrai, elle a l'habitude, elle, à ces soirées là, cet environnement, ces personnes. Avec un Culte qui est, et ça l'arrache d'y penser, plus en pente descendante qu'ascendante, des gens circonspects, hésitants et, à de rares occasions, il est vrai, totalement irrespectueux. Au fond d'elle, Nephali aimerait encore avoir cette fougue et cette envie, envers les gens fermés ou ignorants, elle tente de le garder, heureusement, la Déesse soit louée, ces revers n'ont jamais entamé son amour pour Lucy ; juste douter sur le fait que les gens le méritait. Ce n'est pas très bien, d'écouter ce qui se passe du côté de Sabia et Dahlia, alors que la verte a maintenant affaire à Septima, dont le sourire était aussi figé sur sa face que celui de Bérénilde sur le sien.

    La dernière phrase de sa benjamine l'avait faites sourire. Oui, le tourisme était bien l'idée première derrière leur visite. Encore plus, depuis que bon, visiblement, croire en sa ville, son histoire, entre eux, tout ça, c'est un truc qui existe. C'est beau, comme c'est utopique. N'est ce pas mieux de croire en une divinité toute puissante, plutôt que son prochain ? Tout n'est qu’esbroufe et dissimulation ici, jusqu'à leur magie qu'ils appellent par un autre nom. Bon an mal an, Nephali suivait docilement le groupe, même si voir la dorée toute pimpante toute heureuse de son petit tour dont elle ne réalise ni l'intérêt, ni l'amplitude, appréciant tout de même les efforts déployés pour ouvrir un tel endroit, et les prestations de tous ces artistes, qui n'ont pas voulu toute cette situation, ou apprécier cette snobinarde.

    La Grande Prêtresse avait profondément apprécié la magnanimité de leur guide, à les prévenir de l'importance de cette femme. Elle s'en était déjà bien rendu compte, pour être tout à fait honnête, cela ne l'oblige strictement pas à l'apprécier. Si toute cette haute est à mettre dans le même panier, rencontrer les autres grandes familles ne donne pas excessivement envie. De son rôle, elle est bien obligée à se plier à certaines de ces obligations. Qu'elle endosse avec plaisir, dans son pays. Ça ferait beaucoup d'informations et de noms à retenir, pour un premier passage. Bérénilde, Naretho, les grandes familles, la Guilde des Peintres. Elle en fait une belle, de peintre, tient. Ce n'est pas car elle représente son Culte qu'elle s'attend à être prise avec des pincettes, ou traitée d'une quelconque différente manière. Pire, même, ça prouve juste le caractère retors et faux de la maîtresse de cérémonie. Si elle avait eu le temps et l'audace de faire taire sa sœur avant qu'elle perde son énergie à discutailler...Trop gentille, naïve et pure.

    Si bien que quand une main tendue de la part de Septima pouvait les délivrer...Elle hésitait. Ne faudait-il pas faire le dos rond, accuser le coup, et rester, discuter, voir ce qu'il y a vraiment à en tirer ? On ne peut dire qu'elle avait une idée précise en tête, elle ne se voit pas non plus sortir sa brochure et la feuilleter là, au milieu de tout le monde. Le petit groupe s'était arrêté, laissant Bérénilde les distancer de quelques pas.

    '' Encore une fois, je ne tiens pas à imposer quoi que ce soit à ma sœur ou l'Adjudante Delancy. A mon grand désarroi, ce genre d'événement et de population ; j'y suis habituée. '' '' Sans non plus oser dire que je l'apprécie. '' '' Je comprends tout à fait que ce ne soit pas l'atmosphère qu'elles préfèrent -je penses pouvoir parler pour Sabia, mais pas pour vous, Adjudante. Après tout, il nous reste beaucoup de choses à faire et à voir, et nous n'avons aucune idée du temps dont nous disposons sur ces terres. Et puis, s'il le faut, j'imagine qu'on pourra revoir Dame Bérénilde ; ais-je tort, Septima ? ''

    '' Oh, oui, c'est fort possible. ''

    '' On en a assez fait pour moi pour l'instant, il me semble. On pourrait se diriger vers les quartiers populaires ? Il doit bien y avoir des bibliothèques et autres lieux qui pourraient t'intéresser, Sabia. Et vous, Adjudante ? Qu'est ce que vous attendez le plus de cet endroit ; voudriez le plus voir ? ''

    On pourrait penser qu'elle se contente de leur renvoyer la patate chaude ; et dans un sens, c'est le cas. Rester ici, c'est ses obligations, pas ses envies. Tristement, les premières surpassent les secondes. Toutefois, elle croit aussi à la suprématie de la majorité ; si les deux autres femmes désirent partir, ce n'est clairement pas elle qui se mettrait en travers de leur route.

    RESUME:
    Sabia MahunBlack Sabiath
    Sabia Mahun
    Informations
    Re: Fluff & Lucy
    Mar 23 Aoû 2022 - 21:19 #
    Avec le temps, les rouages de la société Empyréenne se dévoilaient un peu plus, notamment ceux de la bourgeoisie qui n’avait décidément rien à envier à la noblesse si ce n’était le nom. En tant que patronne des peintres mirages, et compte tenu de son influence dans les mots de Septima, Sabia devinait que leur art était des plus influents dans la société, même si ce n’était sûrement pas le seul domaine. Elle n’imaginait que trop mal quel genre de luttes de pouvoir secouaient la société Empyréenne, et se disait que les donner en proie à une des plus grands requin du pays avait peut-être été un peu osé de la part de Septima. Un jugement que Sabia pardonnait évidemment par ces mots de leur guide qui furent d’une aide évidente. Il ne fallait pas que la verte n’oublie que, si elles ne connaissaient rien d’Empyrée, l’inverse était vrai également. Certainement que les recommandations de leur guide se feraient aussi plus précises et agréables avec le temps.

    Néanmoins, sa grande sœur la connaissait bien, et le mot bibliothèque fit émerger quelques étoiles dans la sœur de Lucy qui avait hâte de découvrir comment elles étaient organisées. Et d’en dévorer tous les bouquins qu’elle pouvait. Même si elle n’allait pas lier sa grande sœur ni l’adjudante dans ce genre d’endroit, alors qu’elle pouvait simplement acheter des piles de livres à une librairie à la place. Et bouquiner déjà un peu lors de potentiels temps morts, même si ces derniers n’avaient pas l’air d’arriver de si tôt.

    « Oh, des quartiers plus populaires seraient aussi très sympathiques à voir! Ce serait bête de passer à côté, je suppose que les gens plus modestes agissent aussi différemment! »

    Non pas que l’ambiance ici ne la dérange réellement, elle avait côtoyé elle-même assez de grandes réceptions pour savoir comment elles se déroulaient. A la différence que la plupart de la noblesse d’Aryon, si elle n’était pas forcément croyante, traitait au moins la Grande Prêtresse et sa suite avec un respect que l’on pouvait sentir dans leurs mots et leur attitude. Quelque chose que la verte avait un peu plus de mal à sentir ici - ou alors de façon plus hypocrite, mais était-elle simplement dépaysée, perturbée par cet environnement nouveau? Elle ne saurait pas le dire.

    « Néanmoins, si cela donnerait mauvais genre de s’éclipser si vite, cela permettrait aussi aux peintres de retrouver le devant de la scène et d’au moins calmer leur potentiel jalousie de s’être ainsi faits voler les feux des projecteurs. Et puis je suis sûre que tu ne manques pas d’excellentes raisons de passer à autre chose, n’est-ce-pas, Nephoun… Nephali? »

    S’éclaircissant rapidement la gorge comme si de rien n’était, heureusement préservée par le fait que seul leur petit groupe avait entendu ce lapsus et qu’elle ne l’avait pas crié non plus. A vrai dire, Sabia était surprise de la voir si peu avenante cette fois, alors que d’habitude elle est plus loquace. Sa grande sœur était-elle intimidée? Stressée? Sabia s’inquiétait comme d’habitude, mais cet environnement nouveau ne l’aidait pas vraiment à rayonner non plus.

    « Et puis, on serait aussi bêtes de ne pas aller découvrir la milice, ainsi que les chasseurs Meskos et leurs golems! Je suis sûre que c’est quelque chose qui plairait à miss Delancy! »

    Sabia s’était glissée proche de la garde - très jolie d’ailleurs - ronronnant presque ces derniers propos à côté d’elle, ayant deviné un certain intérêt dans les disciplines martiales et l’organisation des armes de la cité d’Empyrée. Et peut-être qu’en lui mettant ça sous le nez, la garde serait moins du genre à dire qu’elle n’était que là pour faire son travail, et qu’elle profiterait aussi un peu plus du voyage comme sa grande sœur le souhaitait.

    Et puis si elle pouvait profiter de sa grande sœur, aussi…

    Mais ça, chaque chose en son temps.

    Spoiler:
    Dahlia DelancyBeeeh
    Dahlia Delancy
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    Re: Fluff & Lucy
    Mer 24 Aoû 2022 - 20:23 #
    À dire vrai, la morgue redoutable de Bérénilde n'était en rien surprenante lorsqu'on considérait sa position et ses privilèges à Empyrée - au regard de l'aura dont jouissaient les peintres de mirages, le pouvoir de leur Guilde devait être particulièrement conséquent. En revanche, l'attitude prévenante de Septima et ses conseils prodigués à mi-voix étonnèrent quelque peu Dahlia. Pour la première fois depuis le début de leur parcours, elle avait le sentiment que leur guide leur livrait le fond de sa pensée, ne se cantonnant plus à des propos à la neutralité informative. Son aide était plus que bienvenue… après les avoir mises à l'épreuve au travers de cette délicate entrevue. Était-ce délibéré de sa part, ou avait-elle seulement voulu proposer à la Grande Prêtresse une rencontre digne de son rang ? Elles n'auraient sans doute jamais la réponse.  

    Dans tous les cas, le résultat était là : Dahlia pouvait voir à quel point Nephali en avait été ébranlée, et cela la désolait. Elle avait en revanche été impressionnée par l'aplomb de Sabia, qui ne s'était pas laissée intimider par l'intelligence incisive de la Naretho, et avait clarifié son point de vue avec force arguments. Lorsqu'un sujet lui tenait à cœur, la cadette Mahun semblait s'effeuiller de sa timidité naturelle. La garde se demandait s'il arrivait également à Nephali d'outrepasser sa réserve, et dans quelles circonstances. Mais pour l'heure, il s'agissait avant tout de l'extirper de cette situation si incommodante. Car, par politesse ou devoir, Nephali n'avait osé exprimer ses réels souhaits.

    Les suggestions de Sabia ne manquaient pas d'attrait, la verte ayant très bien cerné Dahlia qui restait en effet très intriguée par le fonctionnement de la milice, n'ayant fait que l'entrevoir lors de sa précédente discussion avec Bérénilde. Toutefois, la garde voulut d'abord interroger Septima au sujet de ces fameuses Grandes familles semblant régir la vie mondaine d'Empyrée.

    « Combien y'a-t-il de Grandes familles à Empyrée ? Certaines d'entre elles ont-elles des rivalités connues ? »

    « Il existe une dizaine de grandes familles, environ. Et bien qu’il puisse exister des désaccords entre les membres, il n'y a pas vraiment de guerre au sens féodal du terme, comme on peut en trouver dans les livres de fiction. Mais vous entendrez souvent que la famille Demidicus paraît plus isolée des autres familles, ces derniers sont friands de controverse. »

    « Controverse ? Sur quels sujets, par exemple ? »

    « Ils tendent à adopter publiquement des positions sur la… magie… qui sont fort décriées, considérées comme déviantes. »

    Cette information suscita une vive surprise chez Dahlia. Ainsi, les empyréens ne partageaient pas forcément une position commune vis-à-vis de la magie. Elle avait grandement envie d'en apprendre plus, aussi demanda-t-elle aussi innocemment que possible :

    « Sont-ils également affiliés à une Guilde ? Y'a-t-il un évènement où nous pourrions rencontrer certains de leurs membres ? »

    « Navrée, mais leur statut de moutons noirs fait qu’ils ne sont que peu sur les listes d’invités des réceptions mondaines. Ils ne courent pas après, de toute façon. Quant à une quelconque guilde, je ne vois pas vraiment à quoi vous pouvez faire référence… Je suppose que c’est une coutume de chez vous de vous organiser en guilde à la moindre occasion. »

    Ne sachant comment trouver un prétexte pour les rencontrer sans paraître vouloir trop s'immiscer dans les tensions d'Empyrée, Dahlia préféra laisser de côté ce sujet, et exprima plutôt son avis sur les perspectives de visite s'offrant à elles :

    « Cela pourrait être intéressant en effet de voir ces fameux Golems en action, mais plutôt au sein de la ville. Elle regorge encore de tellement de quartiers à explorer. »

    Par ailleurs, la jungle regorgeait de bien trop de dangers pour s'y rendre avec les deux sœurs Mahun, selon Dahlia. Elle ne craignait de pouvoir assurer correctement leur sécurité, si elles s'y rendaient.
    Résumé:
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