Empyrée
Célauteam
Qui aurait pu imaginer et concevoir un tel événement ? Dans un monde où des objets parlent, des animaux volent et où ton voisin, simple boulanger, peut se révéler être un maître de la foudre, qui aurait cru que cette simple traversée sous terre pourrait vous... Impressionner ? Vous? Habitants de l’imprévisible royaume d'Aryon, pour la première fois vous êtes en terrain inconnu, mais pas abandonné.
Il y a un camp dans le nord, monté pour l'occasion. Dans ce camp, vous avez trouvé tout ce dont vous pourriez avoir besoin pour ce qui vous attend, offerts par la royauté : nourriture, soutien, entraînement, conseils. Tout a été méticuleusement mis en place pour vous préparer à ce périple, court certes, mais totalement nouveau. Vous avez aussi été mis au courant : à votre retour, vous serez questionnés. Beaucoup attendent de savoir comment ça se passe là-bas... Au-delà de l'impénétrable -enfin, jusqu'à il y a peu- blizzard derrière la frontière.
Alors vous voilà tous les trois dans cette petite nacelle en métal, semblable aux nombreuses charrettes et autres diligences présentes en Aryon. Sauf qu'ici, aucun bruit de sabots sur le sol. Un unique choc aussi régulier que le tic tac d'une horloge rythme ce trajet. Avant de monter vous avez pu en apercevoir l'origine. Tenant à mains nues les deux poignées de votre nacelle métallique à roulette : un titan de pierres. A moitié engagé dans le grand tunnel, vous ne l'apercevez que brièvement lorsque vous arrivez par le côté de la cabine qui vous attend les portes grandes ouvertes. Dès l'instant où vous êtes tous dedans, vous entendez un Empyréen, à l’extérieur, taper dans ses mains d'une façon précise et votre nacelle s'avance d'un coup. Elle est comme tirée par une force considérable et probablement inarrêtable, vous avez l'impression que le nombre de personnes dans la nacelle importe peu et qu’il pourrait en tirer une dizaine à la fois.
Difficile d'être trop bavards au début, la pression de l'inconnu se fait sentir. Certains voient leur curiosité exacerbée à mesure que vous avancez, tandis que d'autres se murent dans le silence. Chacun réagit de façon différente. Heureusement que vous avez fait connaissance au camp (ou même avant). Cependant, rien ne vous empêche de continuer vos discussions pendant le trajet ! Rien de ce que vous pourriez dire ne perturbera votre curieux moyen de transport. Enfin, s’il peut vous entendre.
Et puis d'un coup, tout s'arrête. Vous entendez un vague brouhaha au-dessus de vos têtes tandis que les portes de votre embarcation s'ouvrent. Devant vous, un petit comité vous attend. D’après leurs vêtements, vous reconnaissez ce qui s'apparentent à des gardes sur Aryon. D’autres semblent plutôt curieux de vous voir et des têtes s’étirent de tous les côtés pour pouvoir observer les bizarreries que vous êtes à leurs yeux. Un homme s’avance vers vous. Sa démarche est timide, il ne semble pas rassuré et n’a sûrement pas envie d’être ici et encore moins d’être face à vous. Ses doigts n’ont de cesse de triturer ses habits et il finit par se racler la gorge, comme pour se donner du courage et vous adresse enfin la parole.
- Bon… Bonjour et bienvenue à Emp… Empyrée. Je suis Dozud, je participe au programme pour accompagner des Aryonnais lors de vos visites… J’espère que ça va bien se passer. Pour notre sécurité, je serais accompagné d’un garde…
Le dit garde s’avance.
- Même si normalement il n’aura rien à faire… Haha, poursuit-il avec un petit rire nerveux. Puis, comme s’il semble soudain s’en rappeler, il ajoute. Pour aujourd’hui, je pense que ça serait bien de vous emmener au « forum de l’innovation ». Il va durer toute la semaine et j’y participe moi-même. Sur vos fiches y’a marqué que… Il pointe Naëry du doigt. Vous avez plein d’objets pour faire de la lumière ! Donc je me suis dis que ça vous intéresserait.
Il se racle une nouvelle fois la gorge puis il vous fait signe de le suivre jusqu’à l’un de ces fameux ascenseurs. Il avance vite, comme s’il veut mettre le plus de distance possible entre lui et votre groupe. En le suivant, vous passez devant quelques bâtisses qui ont l’air très anciennes et d’autres personnes. Cependant, vous n’avez pas l’occasion de leur adresser la parole puisque le garde avec vous fait en sorte de les maintenir à distance. Puis vous arrivez devant un énorme bâtiment qui ressemble à une tour. Dozud s’adresse à quelqu’un, et ce quelqu’un lui indique une porte en particulier. Dozud vous fait signe une seconde fois. Une fois devant cette porte, quelqu’un tire un levier. La porte s’ouvre et révèle une pièce avec un canapé en arc de cercle, une table et quelques meubles ressemblant à des placards.
- Le voyage va durer une trentaine de minutes. Installez-vous…
Lui-même s’est assis à un bout du canapé. Sa sacoche sur ses genoux, il regarde partout sauf vers vous. Il a vraiment l’air très anxieux…
Introduction
Voici enfin votre sujet d'escouade.
De manière générale...
- Tous les lancés de dés devront être postés dans ce sujet : www
- A la fin de chacun de vos postes d'event : rajouter un résumé sous spoiler et, si il y a eu des lancés de dés demandés, les préciser dans le spoiler et mettre le lien du lancé.
- Lors de votre premier poste, écrivez en toute lettre tout le contenu de votre inventaire. Il ne sera pas possible d'y faire apparaître quoi que ce soit par la suite.
Comme le dispose les règles de l’évent, vous ne pourrez pas emporter l’intégralité de votre inventaire. En ce sens, soyez logiques et raisonnables dans la quantité que vous emportez avec vous. Pensez à bien préciser quels items vous déclarez officiellement et ceux que vous emportez illégalement en les dissimulant.
Les systèmes de pack ne sont pas en place contrairement aux quêtes des aventuriers.
Composition de l'escouade :
@Luz Weiss
@Enola Jefferson
@Naëry Wig
Votre MDJ : @Nikolaos Lehnsherr
A pinger en PV (sur le compte Ivara & Nikolaos), sur votre fil d’escouade ou dans le salon #event-empyrée sur discord pour toute question ou demande de passage.
PROCHAINE APPARITION MJ : Afin de rendre les échanges plus limpides, rapides et agréables pour les joueurs comme le MJ, indiquez-moi vos actions/vos dialogues avant de poster. Je vous donnerai ainsi des éléments de réponse pour étayer vos textes et vous donnerai le « la » pour poster. N’hésitez pas non plus à poser un maximum de questions et à communiquer entre vous !
DÉLAI MAXIMUM : 31 juillet (inclut)
Empyrée Celauteam─ avec Luz et Enola
Nous avions rejoint notre trinôme, Enola, quelques jours plus tôt.
« Que pensez-vous d’un chasseur qui traque une proie qu’il n’a jamais vu ? »
« Après douze épreuves, dix soleils blancs et deux lunes rouges, il la verra »
La première fois que j’avais entendu ce code, je pensais qu’un jour je le comprendrais. Le jour n’était pas encore arriver. Cela ne faisait pas si longtemps que j’étais célonaute, pourtant je devenais mordu de la traque à l’insolite, comme si j’avais trouvé ma place dans cette institution des plus mystérieuses. Était-il étonnant que j’y croise Luz ? Pas vraiment. La Foudre avait bien plus d’une corde à son arc et trempait dans bien plus d’aventures qu’il n’y en avait sur Aryon. J’exagère à peine.
Revenons en à la découverte qui fait vibrer tout Aryon : Empyrée ! La raison de notre venue à la Forteresse où un vraie camps militaire s’est monté pour accueillir curieux et aventureux. Nous y avions fait un certain nombre de ravitaillements avant que le jour de notre départ ne soit arrivé, tout en profitant de ce temps libre pour faire plus ample connaissance avec notre équipière. Luz avait été plus avenante que moi, comme toujours. Je n’avais pas été mauvais bougre, plutôt attentif que grand bavard. Il fallait plutôt bien me connaître pour que ma langue se délie, ou bien attiser ma curiosité qui devenait de plus en plus dévorante face aux derniers événements. Tant de découvertes ces dernières années …
J’attendais que Luz ait fini avec le douanier pour présenter mon équipement à ce dernier. Par soucis de transparence j’expliquais quelques que de mes objets magiques et équipements, n’oublions pas que la magie n’est pas la bienvenue sur ces terres, je ne voulais pas froisser nos hôtes en les laissant deviner ce que j’étalais sous leurs nez. J’omis quelques vertus sans grands dangers comme l’anneau de pensées, la ceinture lame, l’anneau tazer ou encore la potion d’intangibilité. Après tout nous aussi nous mettions les pieds en terrain inconnu, il fallait bien garder quelques as dans nos manches en cas de complications, non ? Là n’était pas notre but, nous devions rapporter des informations à notre organisation tout en laissant un goût de bienséance à nos voisins. Il serait fâcheux qu’un incident diplomatique n’altère déjà nos relations naissantes.
Ne connaissant leur rapport avec la faune j’avais même laissé Loupiac à Chrystielle, et ça je peux vous dire qu’il m’en avait coûté. Ce petit chantelune que j’avais recueilli au berceau m’accompagnait partout, même dans mes quêtes les plus dangereuses. Un vrai petit champion cette boule de plumes. Ne pas le sentir dans mon cou était un vrai manque, j’avais l’impression de l’avoir abandonné. Mais ne nous perdons pas dans une larmoyante plainte car à l’heure où nous en étions, le sentiment prédominent était l’excitation de découvrir cette nation qui nous ouvrait les portes. Mon don passif me permit d’éviter le port de révélateur de magie. Je ne me faisais pas d’illusion pour autant, nous serons surveillés de près.
Je laissais ma dague et mon tranch’bak au douanier en signe de bonne foi – il faut dire que j’avais d’autres atouts dans la manche. Il accepta avec plaisir de les consigner me certifiant qu’ils me seraient rendus à mon retour. Nous pûmes continuer vers l’étape suivante, le tunnel. Nous fûmes invités à monter dans une nacelle de métal finement usinée. D’une propreté irréprochable, le silence s’abattit sur nous, trop occupés à observer - ou peut-être impressionnés – pour communiquer. La diligence était tirée par un des fameux Golems qui avait attiré mon attention sur les communiqués de la Couronne. J’avais suivi les retours de Marysia Sapkowski avec assiduité et je ne fus pas déçu du petit aperçu que j’eus de l’homonculus. Il avait une plante sur le crâne, je vis les racines bien ancrées dans sa tête avant que de monter dans notre diligence. Un claquement de mains inhabituel et le géant de pierres se mit en marche. Je profitais de l’absence d’Empyréens avec nous pour sortir quelques minutes l’Amagurione féerique afin de croquer sur mon carnet le Golem et sa plante, rajoutant de mon écriture en patte de mouche des mots clés « claquement de mains ».
Lorsque notre transport s’arrêta nous fûmes accueillis par un petit comité, gardes et civils. Un homme s’avança, peu à l’aise, et se présenta sous le nom de Dozud. Il serait notre guide en ses terres. Chemise, pantalon de lin, rien de sa tenue ne différait vraiment des nôtres, des couleurs plus prononcées peut-être ? Un garde s’avança lorsque le petit homme l’annonça sans se présenter pour autant. Il n’était ici présent que dans le rôle du garde du corps. Tentant une approche sympathique je rebondis sur ses dires.
- Je suis curieux de voir votre forum. En réponse à ce qu’il avait pu lire sur sa fiche je justifiais la présence de mes objets. D’après mon expérience la lumière est … Vitale. Rien que pour y voir déjà. Quand on connaissait mon don, la vue m’était plus que précieuse. Et vous, qu’allez-vous présenter si ce n’est pas trop indiscret?
L’homme me répondit hésitant, il bégayait et écorchait quelques mots. Si j’avais su j’aurais pris quelques pastilles pour le détendre.
- Ha ouais, c'est vrai que la lumière c'est... pratique. Pour euh... aller au toilettes la nuit par exemple.
Terre à terre le Donuts. Il hésite avant de me répondre.
- Je... je préfère pas en parler ! C'est assez important ce forum et il ne faudrait pas que ma proposition soit révélée avant mon tour !
Refuser le stressait, il sert davantage sa sacoche que j’observais avec attention. Le fruit de son travail n’était-il pas dedans ? Je n’insistais pas pour ne pas le mettre plus mal à l’aise.
- Je comprends ne vous inquiétez pas, nous aurons la surprise.
Nous traversions une allée, la population était aussi curieuse que nous de découvrir à quoi nous ressemblions, semblables les uns des autres. Les territoires n’étaient que peu éloignés après tout, à quoi s’attendre ? Un peu plus de fantasy ? Les bâtiments alentours étaient fait de bois et de pierre, aucun matériau inconnu à noter.
Dozud nous amène à une tour dans laquelle nous pénétrons. Après un premier arrêt il nous guide vers une porte révélant une pièce meublée où il nous propose de nous installer pendant le trajet. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas tout de suite que cette pièce était notre transport, ne voulant brusquer l’homme stressé je m’exécutais sans mot dire.
Trente minutes, était-ce long ou court ? Pour moi, à cet instant, c’était bien trop court. Pour Dozud, sûrement interminable. Installé loin de nous il ne cessait de triturer sa sacoche. Ça nervosité attisa mon attention, avait-il peur d’eux ? Je tentais une autre approche.
- J'ai remarqué que le Golem qui nous a tracté dans le tunnel avait une plante enraciné dans son crâne. Simple agrément ou est-ce utilitaire ? Ils semblent être en symbioses.
Dozud sursaute subtilement à la question et regarde le garde plongeait dans la lecture de son calepin. Il fit une petite moue et acquiesça de la tête. Notre garde inconnu était donc celui qui tirait réellement les ficelle sur ce que nous pouvions découvrir ou non.
- Euh... oui bien observé haha, elles servent en effet à le faire fonctionner.
J’avais beau sentir le malaise je ne pouvais laisser l’occasion se défiler.
- La plante est en quelque sorte le cerveau du Golem ? Elle réagit au claquement de mains et en fonction ordonne des actes au géant de pierre ? Un peu comme un marionnettiste ? Si jamais je suis trop invasif dites le moi, je suis très curieux de votre ... Technologie.
Luz me donne un coup de coude pour calmer mes ardeurs, je ne la regarde pas, mes yeux fixant Dozud puis le garde. Je savais pertinemment que l’éclair émeraude de ses iris me foudroyait. Dozud se décomposait, je tentais de le rassurer.
- Je comprendrai que ce soit confidentiel, je ne sais pas ce qui est de l’ordre du public ou non. tentais-je de me rattraper.
Cette fois ce fut notre escorte qui répondit, coupant l’herbe sous le pied à notre guide.
- Tout a fait. Il y a des choses qui ne sont pas nécessaires de savoir pour profiter de votre séjour ici... Vous n'êtes pas scientifique, que je sache. Monsieur Wig. Dit il d'un air un peu circonspect en feuilletant la fiche à mon sujet. Sur le côté Dozud s'enfonçait dans son siège, bien content de ne pas avoir à répondre à tout ça.
M’adressant directement au garde je répondis sans me défaire.
- Vous avez raison je ne suis pas scientifique, ça n'empêche en rien de vouloir comprendre ce qui m'entoure. Je vous prie de pardonner mon intérêt.
Croisant les bras le militaire se radoucit … à sa manière.
- Moui, y'a plein d'autres choses sur lesquelles être curieux
- Comptez sur moi, souriais-je quelque peu défiant.
Rivant mon regard sur Dozud j’entrepris de détendre la tension que je venais de créer.
- Comment appelez vous cette cabine ? Elle est vraiment spacieuse et agréable en tout cas. C'est un honneur d'être ainsi reçu, merci.
Mon entreprise fonctionna et le guide relâcha la pression sur sa sacoche.
- Et encore, c’est une nacelle milieu de gamme.
- Vraiment ? Et bien, qu'est-ce que doit être la nacelle de luxe. Dis-je à l'homme avant de regarder les détails de l'habitacle, le laissant souffler un peu.
La nacelle est sobre, de nombreux rangements comblent l’espace. On pourrait y déplacer une famille entière tellement l’espace était spacieux.
- Oui, personnellement je n'en ai jamais prise. J'en ai déjà vu une à la surface une fois, elle attendait un Ashryn.
- Un Ashryn ? Qui est-ce ? Pardonnez mon ignorance.
Cette fois je touchais un point sensible. La fierté envahit notre homme et la confiance transcenda ses mots.
- Les Ashryn sont la famille la plus vieille d'Empyrée. C'est grâce à eux si notre citée est telle qu'elle est aujourd'hui. Certes ils ne sont plus au pouvoir, mais nous avons un respect éternel envers eux.
En silence, le garde acquiesça de la tête. Simple signe qui trahit son accord total avec les paroles du jeune guide. Pas besoin d’en rajouter, je laissais notre guide sur cette belle parole.code ─ croquelune
- Inventaire:
Dans le sac d’une trentaine de litres :
- Cube Multicouteau
- Amagurione féerique
- Cadre magique
- Carnet de note avec fusain "classiques"
- Sachet de cookies glooby
- Pastille nausipause x2
- Potion de soin
- Cristal de communication reliée à celle de Luz notamment
- Gourde fontaine
- Trousse du parfait maladroit
- Lunette de jour
- sac de conservation avec quelques fruits et boules d'énergies made in Aryon
Sur lui :
- Tunique tissus anti climat
- Ceinture à lame, se transforme en épée à une main
- plastron en tissus de soie d'armure
- harnais en cuir avec des rangements
- Bouclier télescopique+enchantement vert (forme d’un simple gantelet)
- S'mell energy ODP
- anneau de pensée
- anneau tazer
- plaque d'aventurier (autour du cou)
- talisman d'indépendance
- potion intangibilité (cachée dans une poche intérieure)
Le passage à la douane s’était relativement bien déroulé. Outre qu’elle aurait préféré pouvoir se passer du bracelet qui lui ceignait désormais le poignet, elle était d’une nature profondément pacifique et n’avait pas pour intention première de créer un drame diplomatique lors de ce voyage. Tout comme Naëry, pacifique ne signifiait toutefois pas crédule, et il lui avait tenu à cœur de conserver quelques invisibles atouts dans sa manche. Son tatouage de rangement était plein à craquer de potions en tout genre, et ses multiples bijoux conservaient pour quelques-uns d’entre eux leurs précieux mystères. Si une nation telle qu’Aryon possédait son lot de criminels et de groupuscules déviants, qu’en serait-il au cœur d’Empyrée ? Ils ignoraient tout de ces étages qui s’écoulaient à n’en plus finir, sans évoquer les éventuelles dissensions politiques ou simples résurgences d’hostilité chez les badauds qu’ils croiseraient. Le garde affecté à leur sécurité ainsi qu’à celle de leur guide, Dozud, ne pouvait détenir à lui seul la force de frappe nécessaire pour garantir leur protection. Luz ne doutait pas non plus qu’il privilégierait le parti pris de ses propres concitoyens et non celui d’illustres étrangers… Zahria elle-même, toute Maitre Espion qu’elle fut, n’avait pu sauver certains de ses ouailles par le passé. Elle s’était à tout le moins présentée à ses interlocuteurs sous le titre de médecin de terrain, spécialisée dans la défense et le soutien des blessés. Elle n’avait pas non plus manqué de noter la réplique du douanier quant à l’existence d’un système de santé bien rôdé : utilisaient-ils des plantes et des insectes à cet effet également ? Ou conservaient-ils la primeur de ces éléments pour leur « technologie » ?
Elle songeait à cette interrogation laissée en suspens tandis qu’ils s’étaient tous réfugiés dans l’étrange salon mouvant. Elle ne voyait aucun mécanisme apparent et leur guide n’avait pas spécialement été enchanté de répondre aux questions de Naë. Ses lèvres se courbant d’une légère grimace, elle ne tarda guère à enfoncer son coude entre les côtes du lynx, très au fait de son tempérament enthousiaste dès qu’il s’agissait de découvrir un nouvel environnement. S’entendrait-il sur le long terme avec Enola, le troisième membre de leur escouade ? D’elle, Luz ne connaissait que peu de choses. Elle était Célonaute tout comme eux, et arborait un caractère peut-être différent du leur – insupportables que Naë et Luz étaient tous deux en matière de curiosité insatiable. Bien sûr, il n'y avait rien d’évident à rejoindre en cours de route un duo qui se connaissait déjà par cœur. La rouge et le lynx se connaissaient mieux que leur propre famille et réagissaient parfois de concert avec cet aspect déconcertant des amitiés ancestrales. La praticienne déployait cependant beaucoup d’efforts pour inclure Enola dans leur groupe et créer entre eux une connivence de bon aloi en territoire étranger. Après tout, ils ne pourraient très bientôt compter que sur eux trois… Et la confiance était une denrée rare.
Elle émergea de ses pensées, comprenant que la conversation dérivait paisiblement sur un terrain plus confortable pour Dozud. Elle dut fournir un effort pour s’arracher de sa contemplation des cloisons immobiles, se demandant bien comment l’ensemble de ce foutoir se déplaçait (y avait-il un autre golem géant en dehors de cette cage, prêt à les empoigner de sa main colossale ?). Gagner la sympathie de Dozud et du garde lui paraissait essentiel. En apprendre davantage sur Empyrée, plus encore.
Elle avait pivoté, intervenant dans la conversation entre leur cher Donut et Naëry, un air sincèrement intrigué sur le visage. Il ne parut pas s’offusquer de son attitude cavalière, car il répondit derechef :
Ah. Il s’agissait donc vraisemblablement de la famille fondatrice d’Empyrée, portée à un stade légendaire de l’histoire et non d’évènements récents, corrigea-t-elle son impression première. Les locaux avaient donc leurs propres croyances et personnalités pseudo royales ? Peu importait la réponse – les Ashryn profitaient de toute évidence encore aujourd’hui des largesses procurées par leur ancien rôle dans l’histoire. Pas de quoi les rendre sympathiques à ses yeux, tant les possibilités de manipulation à grande échelle semblaient dangereuses au regard d’une telle admiration aveugle.
Elle espérait qu’Enola et Naëry ne s’ombrageraient pas de semblables réflexions. Elle était honnête par nature et sa spontanéité ne souffrait pas de contournements aussi évidents. Elle ne voyait pas de défauts majeurs au fait de laisser le peuple s’exprimer et la possibilité d’un régime démocratique avait vraisemblablement fait ses preuves en ces lieux. Elle adorait bien évidemment Allys et Grimvor et était persuadée de leurs immenses qualités de Roi et Reine d’Aryon. Il y avait cependant peut-être davantage de sécurités dans un système politique ouvert à la discussion. Enfin, elle était de surcroit persuadée qu’Allys aurait trouvé le moyen de se faire élire malgré tout, tant son Altesse était née pour ce rôle et portait brillamment la couronne ! Malheureusement, Dozud ne répondit pas à ses questions. Il parut en revanche saisi d’une curiosité identique, suffisamment forte pour surpasser sa crainte apparente.
Elle rit doucement, avec bienveillance pour autant. Ses prunelles pétillèrent, soucieuse de répondre positivement à cette main tendue vers eux :
Elle eut une courte hésitation, et glissa un bref coup d'œil à Naëry et Enola. Pourvu qu’elle ne les vexe pas !
Peine perdue, il eut l’air déçu.
« Je ne suis malheureusement pas une spécialiste en politique, haussa-t-elle les épaules. Le gouvernement possède cependant tout un tas d'interlocuteurs, de fonctionnaires et de sécurités pour se prémunir de ce type d'incidents. Tout comme votre conseil de gouvernants je présume ? »
« Hm... Je vois. »
Du coin du regard, Luz remarqua l’attentive écoute du garde qui les accompagnait quant à ce dernier échange. Bien plus attentif que Dozud lui-même. Anxieux du silence susceptible de s’installer, ce dernier reprit :
Elle acquiesça. Ces gens-là se souciaient bien peu de ses idéaux politiques, et elle avait pour principe de ne surtout pas vexer la culture d’autrui. Quand elle pouvait l’éviter. Or, à voir la réaction du garde, elle n’était pas assurée de ne pas avoir mis les pieds sur un chemin miné… Sans doute était-il grand temps de changer le sujet de la conversation.
« Oh ? Euh bah... »
« Pas plus que ce que vous savez déjà, l’interrompit leur garde. Pas de magie, pas de comportement menaçant. Vous allez uniquement où je vous dis que vous pouvez aller et tout se passera bien. »
« Oui voilà, poursuivit Dozud. Pour ce qui est du déroulé il y aura plein d'autres inventeurs comme moi qui proposeront leurs projets. On aura aussi des conférences d'anciens chefs de la vertu d'ingéniosité. C'est un endroit où on échange tous et où on peut se préparer à l'examen. Par contre, je ne sais à quoi vous serez autorisés d'assister. »
La vertu d’ingéniosité… ? Un département spécifique de leur société ?
Elle pivota cette fois vers Dozud pour lui assurer son soutien :
- Inventaire :
- En rouge, les éléments cachés à la douane.
Améliorations
- Pouvoir initial : Manipulation de l'électricité sous la forme d'un bouclier défensif -
• Polarisation
Peut aimanter ou repousser des matières conductrices et accélérer de même ses mouvements.
• Salves électriques offensives
Peut utiliser l'électricité de manière offensive.
• Haute tension
Peut se rendre immatérielle 10 secondes toutes les 20 minutes.
• Rebonds
Peut se téléporter une fois toutes les 30 secondes.
NB : elle n'a pas dit pas que ses tatouages étaient sources de ses amélios, mais a impliqué vaguement les effets de celles-ci dans la présentation de son pouvoir normal.Objets de pouvoir
• Vol vie
Peut puiser de l'énergie vitale dans un être vivant pour la redonner à un autre être vivant et le soigner.
• Métrique
Peut créer six grands champs de force/boucliers sensibles à l'électricité, maniés par télékinésie.
• Nuit agile
Permet à Luz de se transformer en hybride ange dragon jusqu'à 3h par jour. Plus forte, plus agile, plus vive et dotée d'ailes.
• Katars Jumeaux du Changeforme
Deux katars magiques à trois formes possibles.
• Armure Malepeste du Changeforme
Armure mobile capable de changer de forme jusqu'à 3h par jour.
• Miséricorde
Lui permet de booster les capacités magiques de ses alliés.Sac de voyage traditionnel
- Matériel de prise de notes
- Nécessaire de premiers secours
- Rations séchées
- Fioles de Vif'Éclat (fonctionne avec Vol vie)
- Potion de soin x3
- Antidote x1
- Multi-couteau
- Gourde fontaine
- Pierre de feu
- Crochet-Foreur
- Fumerolles x3
- Aquafuseur (petite sphère qui dispense de l'eau)Tatouage de rangement
- Terreure (petit talisman)
- Spray eupho-oubliant x2
- Potion Ray'ponce x2
- Potion d'invisibilité x1
- Cristal de communicationVêtements
- Protège-arrière (broche accrochée à ses vêtements)
- Chaussures de marche magiques
- Tenue de voyage en tissu anti-climat + cuir traditionnel
- Anneau de pensée
ft. Luz Weiss & Naëry Wig
Elle arriva en quelques minutes au point de départ où elle reconnut Naëry et Luz, deux participants de l’ordre qui lui avaient été en quelque sorte recommandés par Deimos, qui avait souligné dans une missive leur présence au campement de départ et leurs qualités de chercheurs. Elle les avaient rencontrés quelques jours plus tard sur place, grâce à la phrase de reconnaissance de l’ordre et elle s’était présentée comme une simple célaunaute, comme à son habitude. Luz était la plus bavarde des deux, comme si elle essayait de mettre la jeune recrue qu’elle voyait en Enola à l’aise, ce qui le lui déplaisait pas nécessairement, tandis que Naëry restait encore mystérieux pour la jeune archonte.
Ils passèrent enfin à la douane, Luz en première. Les deux compères passaient beaucoup plus de temps à faire étalage de leurs affaires devant les inspecteurs, ayant visiblement raclé tous leurs tiroirs avant de partir. Enola haussa les épaules lorsque l’on lui demanda de montrer le contenu de son sac. Prenant ce voyage comme une mission de repérage, elle n’avait rien pris dans son sac pour ne pas attirer l’attention et en sortit donc le sandwich à l’omelette qu’elle avait fait avant de partir. Le douanier la regarda de haut en bas, puis lui déclara que c’était bon, elle pouvait y aller, mais seulement si elle jurait de respecter l’interdiction d’utiliser le pouvoir de Sluha sur place et qu’elle acceptait de porter le bracelet détectant la magie. C’était un sentiment étrange, entre l’acceptation sans problème d’un accessoire pour respecter les populations étrangères et une légère impression d’être étiquetée comme du métal. Mais elle continua son chemin.
Sa petite équipe arriva ensuite au tunnel qui représentait la prochaine étape du périple. Son regard s’arrêtait soudainement sur la diligence qui allait leur faire traverser la montagne et même plus, pour qu’ils arrivent directement à la capitale du pays nordique. Celle-ci était visiblement tractée par quelque chose d’encore impensable pour Enola quelques heures plus tôt. C’était un énorme bonhomme fait de pierre, qu’elle ne savait pas mu par sa propre âme ou par une machinerie empyréenne. Il était d’une stature imposante comme des montagnes et semblait attendre le départ. Enola n’avait jamais vu ça en Aryon. Elle avait entendu parler de bonhommes de pierre mus par leur propre âme dans les mines, mais ne pensait pas qu’ils étaient aussi grands que celui-ci. Peu importe, il était temps de rentrer dans la diligence.
Après un clappement de mains à l’extérieur de la cabine, celle-ci était sur le départ et s’élança d’une vitesse surprenante, scotchant Enola dans son siège. Le voyage était tranquille, Naëry occupé sur un calepin, jusqu’à leur arrivée en terrain étranger. Descendant la dernière de la diligence et observant la scène discrètement, Enola reste un peu en arrière de ses camarades. Un homme bien habillé pour l’occasion les attendaient en bonne et due forme et se présente comme leur guide. Son aspect comme grelottant malgré la température clémente de la saison chaude témoigne de son inconfort dans cette situation, se met à penser Enola, prenant conscience de la pression qui semblerait être mise sur cet individu ou alors de la terreur que les aryonnais lui inspiraient. Il déroule son discours préparé sans soutenir le regard des visiteurs jusqu’à ce que Naëry prenne la parole, tentant de se lier d’amitié avec le guide, démontrant de ses qualités oratoires.
Enola profite de ce moment durant lequel l’attention du garde est prise à parti pour observer un peu mieux les autres humanoïdes postés à leur rencontre. Humanoïdes, car ce n’étaient clairement pas des humains mais des êtres de pierre, à l’instar de celui qui les avaient amenés jusqu’ici. Eux étaient de taille humaine, habillés en uniforme, se tenant le dos droit, le menton haut et regardent les arrivants d’un air fixe. Cela devait être à ça qu’elle ressemblait de l’extérieur au travail, car ceux-ci étaient à l’évidence des gardes. L’un deux s’était approché de Dozud et semblait être son garde du corps personnel. Il ne disait mot mais sa présence restait pour le moins pesante, presque insistante. Enola garda cette observation dans un coin de sa tête en suivant le petit groupe vers la ville.
C’était en commençant à avancer qu’elle se rendit compte que la sortie du tunnel était en fait à l’intérieur de murs renforcés qui devaient sûrement contourner la ville. Elle avait l’habitude des villes fortifiées avec sa vie à la forteresse, mais rien ne remplaçait le sentiment de passage entre les portes d’une ville. Ici, elle se sentait comme privée de ce moment d’ouverture et eut un petit sentiment d’enfermement : pas moyen de sortir de la ville autrement que par le tunnel gardés par tous ces humanoïdes imposants : sympa l’ambiance.
Ils rentraient dans la ville par une petite allée et découvrirent une architecture qu’ils connaissaient un peu. Les environs avaient, bien que la foule n’était pas présente, une aura encombrée. Sans doute cela était-ce dû à l’étroitesse de la rue et l’âge des bâtisses, le nombre de petits pavés sur le sol ou encore les charpentes apparentes sur les murs des maisons. Enola gardait le nez en l’air, l’esprit tout de même léger, heureuse de découvrir cette nouvelle ville, mais cette légèreté était limitée par le regard surplombant, quelque peu lourd, de celui qu’elle avait cru être le garde du corps personnel du guide. Il était fermait désormais la marche derrière l’archonte, et, sans se tourner vers celui-ci, elle comprenait bien que ce n’était pas un simple garde du corps. Ou alors il ne respectait pas beaucoup les enseignements de base de la protection rapprochée.
Pour ajouter au caractère de la ville, le petit groupe passait à côté de magasins, ou alors d’espaces de stockage (elle n’arrivait pas vraiment à savoir), qui proposaient tout ce qu’il fallait pour un départ à l’aventure. Comme le rythme de la marche ne lui permettait pas d’observer comme elle l’aurait voulu ce qui se tramait dans ce petit endroit, elle lâcha le magasin du regard, mélancolique de ne pas avoir pu voir de plus près cette épée qu’elle avait vue briller entre deux sacoches en cuir. Elle s’aperçut alors que le garde la tenait à l’œil, les sourcils froncés. Ce n’était pas le moment de créer un accident diplomatique, alors elle continua son chemin prétendant que rien ne s’était passé, et ils arrivèrent en face d’une tour.
Celle-ci était immense et surprit Enola au premier abord. Elle était également en fer en pierre, dénotant avec les chaumières en pierre, bois et paille qu’ils avaient croisé jusqu’ici, mais c’étaient surtout ses dimensions inhumaines qui étaient alors inconnues du point de vue de la jeune archonte. Ils rentrèrent dans l’étrange bâtiment, puis furent dirigés vers ce qui semblait être une salle, et invités à s’asseoir. Quoi qu’il en soit, Enola s’exécuta et quelle ne fut pas sa surprise lorsque la salle elle-même commença à descendre pour un nouveau trajet. Elle avait en effet cru comprendre avant de venir que la ville d’Empyrée était une ville verticale, mais pas dans la hauteur de la tour qu’elle avait pu observer, non. Bel est bien dans les profondeurs, et cette salle était une machine qui pouvait les transporter vers le bas. Enola n’était pas assez emplie de confiance avec ses hôtes pour ne pas se sentir encerclée, mais garda ses sentiments pour elle-même.
Celui dont elle avait le moins confiance était ce garde, à nouveau, qui dictait de discrets coups de têtes et regards réprobateurs les faits et gestes de notre prétendu guide. Si ce guide était lui-même dirigé par quelqu’un d’autre, était-il vraiment leur guide ? Et le garde répondait sûrement aux ordres de quelqu’un : quels étaient ces ordres ? Alors que la curiosité de Naëry s’exprimait au sujet des travaux de l’inventeur, la discussion fut coupée nette par le garde.
« Il y a des choses qui ne sont pas nécessaires de savoir pour profiter de votre séjour ici … vous n’êtes pas scientifique, que je sache, monsieur Wig. », fit-il d’un ton réprobateur, ce qui piqua la curiosité d’Enola. Elle commençait à percevoir ce garde comme un obstacle, mais avait appris durant sa vie à ne pas chercher à remettre en question la détention de l’autorité sans avoir une raison solide de la remettre en question, ce qui représentait en général son caractère. Ainsi, elle resta silencieuse, gardant un œil sur le garde alors que ses compagnons de voyage exposaient leurs opinions sur les différents mode de gouvernement aryonnais et empyréens. Elle restait silencieuse, écoutant ces discussions sans grand intérêt à l’exception du questionnement légitime et important de Luz sur la possibilité d’un choc culturel avec les empyréens. La réponse du garde fut insatisfaisante.
« Pas plus que vous ne savez déjà. Pas de magie, pas de comportements menaçants. Vous allez uniquement où je vous dis que vous pouvez aller et tout se passera bien. » Répondit-il d’un ton sec. Au moins, s’ils ne faisaient rien, il n’y avait pas de risque de se faire remarquer.
- Résumé:
- Enola suit d’un regard curieux le groupe jusque l’ascenseur menant à Empyrée. Elle commence à se méfier du garde qui les accompagne mais garde ses soupçons pour elle.
- Inventaire:
- Un sandwich à l’omelette
Empyrée
Célauteam
Votre descente dans les profondeurs d’Empyrée se poursuit, perceptible uniquement via les légers tremblements de la cabine. L’ambiance est plus légère, voire presque détendue. Ces petits échanges cordiaux ont fait bonne impression et Dozud apparaît moins stressé. Le garde vous a lâché un peu du regard, le temps de griffonner quelque chose sur ses fiches. Dozud en profite pour répondre à Luz.
- Merci, c’est gentil. Ce n’est pas encore totalement abouti, mais d’ici le prochain concours j’ai du temps.
Pas le temps d’enchainer sur autre chose, les tremblotements de votre nacelle s’amenuisent jusqu’à s’arrêter - en même temps que Dozud. L’arrêt est un peu brutal et vous pouvez légèrement trébucher si vous n’étiez pas assis ou sur vos appuis. Par chance, le mobilier semble prévu pour ce type de situation puisque rien ne bouge.
Cependant, cet événement ne semble pas être de bonne augure pour la suite de l’aventure puisque vous voyez l’anxiété monter dans le regard du jeune scientifique qui tourne rapidement sa tête vers le garde, comme s’il cherchait la solution à ce problème.
- ... Ah putain, évidemment, pas foutu d’bien faire les choses pour le jour J marmonne ce dernier en rangeant son carnet.
Visiblement, il est la solution.
Il se lève, s’approche d’une échelle fixée à l’une des parois et se hisse de quelques mètres pour atteindre le plafond de l'ascenseur. Il tâtonne quelques instants puis finit par trouver ce qu’il veut : une poignée qui lui permet de pousser une trappe dans laquelle il s’engouffre et disparaît. En vous plaçant en-dessous et en levant les yeux, vous voyez le trou qui se prolonge au-dessus de vos têtes, impossible d’en voir la fin… Ou le commencement. Seule une petite lumière, certainement posée sur le toit de la cabine, vous permet de distinguer la stature -et un peu l’ombre- du garde. Il s’affaire, bougonne, puis après quelques minutes, vous voyez sa tête passer une nouvelle fois par l’ouverture. Pas l’ombre d’un sourire sur son visage alors qu’il fait à voix haute le constat.
- Ouais, c’est ça, il est mort, il rentre à l’intérieur de la cabine en se cramponnant fermement aux barreaux de l’échelle. Il prend soin de refermer la trappe, tout en continuant. Y’a dû avoir un oubli sur celui-là, il n’a plus de jus.
À côté de vous, Dozud s’est liquéfié sur place. Quoi que cela veuille dire, cet imprévu ne lui fait pas plaisir.
- M…m-mais… Ça va être long ? Je-je risque d’être en retard, ça serait une catastrophe… Oh lala, oh non !
- Du calme, du calme ! Je vais demander de l’aide jusqu’au prochain étage, puis on en prendra un plus rapide pour compenser. On est entre le deuxième et le troisième, ça devrait le faire…
Puis il se tait subitement, comme s’il en avait dit trop auprès des étrangers et qu’il n’avait voulu parler qu’au scientifique.
Dozud se calme instantanément sous l’injonction et ne pipe plus mot. Le garde semble avoir la situation en main, heureusement qu’il est là. Contrairement au scientifique qui exprime son inquiétude à haute voix, vous ne voyez rien qui trahit le moindre signe de panique sur cet autre faciès. Il sort d’une des poches de sa veste une petite tablette de pierre noire, un peu plus grande que sa main, et une craie d’une autre poche. Si vous jetez un œil par-dessus son épaule, vous voyez qu’il griffonne quelques symboles, suivis de plusieurs chiffres et lettres. Un véritable charabia auquel vous ne pigez rien. Puis, sous vos yeux probablement ébahis ou interrogateurs, vous voyez cette suite de symboles, de chiffres et de lettres s’effacer d’un seul coup pour laisser la place à une autre suite ! Seulement, impossible pour vous de pouvoir l’analyser davantage. Le garde est toujours méfiant envers vous et il relève subitement sa tablette pour être le seul à la voir.
Après de longues minutes de silence, et pour la première fois sûrement, vous voyez un sourire apparaître sur le visage du garde. Quoi que ce langage veuille dire, les nouvelles ont l’air bonnes !
- Problème réglé. D’ici quelques minutes on va avoir de l’aide. On nous fera descendre au troisième et de là on ira prendre une nacelle plus rapide pour finir le trajet. Nous n'aurons pas de retard. Et hum… Pardonnez mon langage de tout à l’heure, mais j’ai moi aussi horreur des imprévus.
Cette phrase a dû lui écorcher la gorge puisqu’il se tait soudainement et se rassoit à sa place. Il est évident qu’il vous incite à faire de même. Dozud s’est déjà rassis. Les doigts crispés sur ses genoux, il cherche visiblement à relancer la conversation. Est-ce que sa curiosité de scientifique l’emporte sur sa crainte de l’inconnu depuis que vous vous êtes échangés quelques mots ?
- Hé bé ! Vous allez en voir des choses pour des petits nouveaux. Une cabine plus rapide que celle-ci, ça commence à coûter… Cher. Très cher pour un tel trajet. Mais que voulez-vous, quand certains ont les moyens… Et puis vous êtes des invités diplomatiques, c’est probablement normal… J’espère qu’on me remboursera comme ils ont dit…
Précisions
PROCHAINE APPARITION MJ : Afin de rendre les échanges plus limpides, rapides et agréables pour les joueurs comme le MJ, indiquez-moi vos actions/vos dialogues avant de poster. Je vous donnerai ainsi des éléments de réponse pour étayer vos textes et vous donnerai le « la » pour poster. N’hésitez pas non plus à poser un maximum de questions et à communiquer entre vous !
DÉLAI MAXIMUM : 16 août (inclus)
Qu’ils en pensent ce qu’ils voulaient, pour Luz tout ceci n’était pas foncièrement différent de la magie employée sur le territoire d’Aryon. Observer leur surveillant manipuler sa tablette lui remémorait aisément les pratiques secrètes des enchanteurs que sa route avait pu croiser. Ces runes lui apparaissaient aussi mystiques que celles, pourtant familières, qui avaient permis la création de ses objets de pouvoir. S’agissait-il d’une magie de synchronisation ? Un outil tout à fait pratique au demeurant, fort similaire à son propre cristal de communication qui sommeillait dans son tatouage de rangement. Hormis qu’il devait être plus pénible d’écrire continuellement les informations à transmettre. Non, l’interrogation qui la tiraillait davantage, résidait dans la nature du « jus » utilisé pour déplacer leur ascenseur. Hé, dans la mesure où les Chroniques Enchantées avaient évoqué une utilisation intensive des plantes et des insectes, cette expression pourrait parfaitement être prise au premier degré ! Luz songeait d’ores et déjà aux futurs gros titres, « Les Empyréens et leur consommation excessive de jus de fruit ». Elle relégua ses pensées dilettantes au second plan et partit s’installer à proximité de Dozud dans l’espoir de rebondir sur sa dernière intervention.
Elle était très loin d’être une spécialiste de l’économie. La question lui semblait toutefois importante dans la mesure où ils s’apprêtaient à fréquenter de près le marché local. Comprendre la manière dont un habitant standard parvenait à rapporter des haricots verts dans son assiette était un excellent point de départ pour mieux appréhender leur culture. L’interrogation parut du moins saisir l’attention de Dozud qui fit abstraction de son angoisse du retard pour desserrer les lèvres :
Luz haussa un fin sourcil perplexe. Un éclair traversa le visage de son interlocuteur tandis qu’il réalisait que sa réponse pouvait être interprétée comme de l’outrecuidance – le pauvre homme était en réalité davantage obnubilé par le retard de la cabine que par les réflexions profondes de ses invités.
Luz eut un léger rire :
Elle s’interrompit brièvement, son corps percevant les vibrations subtiles de la nacelle. Avaient-ils repris leur descente tel qu’annoncé précédemment ? Oh certes, elle avait bel et bien entendu l’agitation sur le toit de leur ascenseur, en direction de la fameuse trappe à jus. Elle n’y avait cependant pas accordé plus d’attention que cela, très peu sujette au vertige ou à la claustrophobie. Elle espérait qu’il en irait de même pour Enola et Naëry… Cela n'empêcha pas son expression de se murer dans un nœud de pensées brinquebalées :
« Des cristaux ? Ah non, on a pas ça chez nous, réagit tout d’abord Dozud. »
Il marqua une infime pause verbale, puis reprit :
« Non, nos cristaux se différencient de par leur couleur. Ce code visible et reconnaissable entre tous et reconnu par tous nos concitoyens, se fendit-elle d’un sourire. »
« Hmm, intervint le Garde qui avait tourné la tête vers elle, décidément plus aimable au goût de la praticienne maintenant que son véritable tempérament s’était exprimé. Il me semble qu'il y a des bureaux de changes qui se mettent en place un peu partout. »
Ce fut à cet instant que les portes s’ouvrirent, dévoilant l’apparence du troisième étage auquel ils venaient d’atterrir. Luz s’était lentement redressée, et, abasourdie, s’était contentée de dévorer muettement des yeux les mille et uns détails offerts à leurs regards. Des champs s’étendaient paresseusement à perte de vue, leurs tiges rayonnant sous un splendide soleil à la manière d’une chevelure soyeuse. Le soleil ? Non, se corrigea Luz. Plutôt un effet de perception, distillé par un dispositif ingénieux constitué de gigantesques panneaux suspendus au plafond, environnés d’une multitude de minuscules cristaux d’un beau bleu céruléen. La praticienne cligna à plusieurs reprises des yeux, cherchant à chasser la chaleur étonnante qui régnait ici et la drôle d’impression trompeuse que lui renvoyait son cerveau. Voilà ainsi comment les Empyréens parvenaient à vivre même dans les profondeurs de la terre… Elle sursauta dans le même temps, réalisant tardivement qu’elle avait posé par réflexe sa dextre sur l’avant-bras d’Enola, toute saisie de sa surprise, âme un tantinet trop tactile avec ses proches voisins. Elle s’excusa d’un fragment de sourire, ôtant sa main, ne parvenant guère à quitter tout à fait des prunelles la contemplation de cette agriculture lunaire entretenue par d’étonnants golems placides. Quelle force de frappe possédaient-ils s’ils étaient capables de lever en un instant une telle armée d’ouvriers mobiles et dociles… ? Elle plissa les yeux, découvrant parmi les brins de lointaines fermes tranquilles.
Leur garde scruta longuement les alentours, son regard se portant au-delà de l’immense tour centrale qui les accueillait toujours en son sein.
Il rit l’espace de quelques secondes, retournant à la dernière remarque de la rouge vis-à-vis des ascenseurs :
Il les informa par ailleurs de l’arrivée de la nouvelle nacelle dans quelques minutes, laissant Dozud à son stress croissant vis-à-vis de l’heure qui tournait. Luz pour sa part, pouvait aisément se passer de la suite de la discussion tant le paysage lui remplissait les mirettes d’interrogations admiratives.
- Inventaire :
- En rouge, les éléments cachés à la douane.
Améliorations
- Pouvoir initial : Manipulation de l'électricité sous la forme d'un bouclier défensif -
• Polarisation
Peut aimanter ou repousser des matières conductrices et accélérer de même ses mouvements.
• Salves électriques offensives
Peut utiliser l'électricité de manière offensive.
• Haute tension
Peut se rendre immatérielle 10 secondes toutes les 20 minutes.
• Rebonds
Peut se téléporter une fois toutes les 30 secondes.
NB : elle n'a pas dit pas que ses tatouages étaient sources de ses amélios, mais a impliqué vaguement les effets de celles-ci dans la présentation de son pouvoir normal.Objets de pouvoir
• Vol vie
Peut puiser de l'énergie vitale dans un être vivant pour la redonner à un autre être vivant et le soigner.
• Métrique
Peut créer six grands champs de force/boucliers sensibles à l'électricité, maniés par télékinésie.
• Nuit agile
Permet à Luz de se transformer en hybride ange dragon jusqu'à 3h par jour. Plus forte, plus agile, plus vive et dotée d'ailes.
• Katars Jumeaux du Changeforme
Deux katars magiques à trois formes possibles.
• Armure Malepeste du Changeforme
Armure mobile capable de changer de forme jusqu'à 3h par jour.
• Miséricorde
Lui permet de booster les capacités magiques de ses alliés.Sac de voyage traditionnel
- Matériel de prise de notes
- Nécessaire de premiers secours
- Rations séchées
- Fioles de Vif'Éclat (fonctionne avec Vol vie)
- Potion de soin x3
- Antidote x1
- Multi-couteau
- Gourde fontaine
- Pierre de feu
- Crochet-Foreur
- Fumerolles x3
- Aquafuseur (petite sphère qui dispense de l'eau)Tatouage de rangement
- Terreure (petit talisman)
- Spray eupho-oubliant x2
- Potion Ray'ponce x2
- Potion d'invisibilité x1
- Cristal de communicationVêtements
- Protège-arrière (broche accrochée à ses vêtements)
- Chaussures de marche magiques
- Tenue de voyage en tissu anti-climat + cuir traditionnel
- Anneau de pensée
Empyrée Celauteam─ avec Luz et Enola
Les soubresauts de la cabine commençaient à me retourner l'estomac. Je n'avais pas mes nausipauses pour calmer le mal de transport qui le prenait. La panne fut presque la bienvenue, stoppant net l'habitacle et me permettant de souffler un peu. Le garde pris les choses en main, ouvrant une trappe dérobée au plafond. Je me levais à sa suite, à la fois curieux et espérant trouver un peu d'air frais vers l'ouverture. Seul un long tunnel semblant sans fin se profilait sous mon regard
- Qu'est-ce qui n'a plus de jus ? demandais-je instantanément au garde revenant avec nous.
- Le golem, celui qui fait bouger l'ascenseur. répondit-il stoïquement.
- Et vous pouvez le recharger ?
- Évidemment, on ne se fatigue pas à en construire pour les jeter dès qu'ils ne marchent plus...
Ne voulant le froisser avec ma curiosité je me rassis, observant la suite des événements. Lorsqu'il utilisa une tablette pour communiquer, nous fûmes tous surpris, autant Enola que Luz. J'attrapais mon carnet pour y griffonner les quelques signes écrit par le garde aussi discrètement que je le pouvais, l'homme absorbé par la résolution du problème.
Dozud commençait sérieusement à s'inquiéter, le chef de l'expédition lui assura d'arriver à l'heure au forum. La nacelle repris sa descente et je fus heureux de mettre un pied dehors. Nous retournions dans le hall où la vie animée les différents couloirs. Ce qui attira mon attention fut la lumière extérieure, et les champs que l'on pouvait apercevoir à travers les fenêtres. Des champs en sous sol ?!
- A-t-on le temps de mettre un pied dehors avant que notre prochaine nacelle soit prête ? Demandais-je à Dozud. Je ne voulais pas le stresser plus encore en le mettant en retard.
Ce fut le garde qui prit la parole, croisant les bras mécontent :
- Hm... Que voulez-vous vous y faire ? Ce ne sont que des champs.
- Humer l'air. répondis je simplement. Mon teint pâle du le convaincre.
- Hm... ok, on peut sortir un peu, mais pas loin de la tour. Faut être prêts a partir quand la cabine est là.
- Ne vous inquiétez pas, je vous promets de ne perdre plus de temps, juste sortir le bout de nos nez.
Si l'on ne prêtait pas attention à l'extérieur l'on pouvait aisément se dire que nous étions sous le ciel de notre monde. Seulement des projecteurs jouaient le rôle du soleil et des cristaux celui des cieux. Je regardais mon tatouage qui restait noir. Tout ceci n'était pas une illusion. Ils avaient réussi à battue un monde extérieur sous terre, j'étais bluffé.
- Vous cultivez du blé ? Demandais-je à notre guide qui était à mes côtés.
Il acquiesça :
- N-Naturellement... c'est utile pour plein de choses. Au vu de votre question j'imagine que vous aussi?
- Oui, c'est une céréale qui compose beaucoup de nos mets. Vous aussi ? Rentrons, ne nous mettons pas en retard pour le forum.
Encore une fois la présence des Golems dans les champs m'intriguait. Ceux-ci étaient différents de ceux que nous avions vu.
- Vos Golems cultivateurs sont en fer ? Chaque matière de Golem défini un rôle particulier ?
Le garde me regardait comme si ma question était ... Stupide. Faisant non de la tête il expliqua que la matière dépendait d'où le Golem allait opérer mais également de la personne qui l'avait construit.
- Au même titre que des épées qui sont dans des alliages différents selon le forgeron. donna-t-il comme exemple.
Je hochais la tête, observant une dernière fois ces êtres de fer à la "tête" gravait d'une bouche et aux yeux creusés comme pour les humaniser un tant soit peu.
Je discutais des cultures avec Dozud, apprenant qu'ils ne cultivaient évidemment pas que le blés mais de nombreux céréales, s'ajoutant à cela des vergers de fruits, de légumes et autres plantes utilitaires. Rien de bien différent de ce que nous connaissions.
- J'espère que nous aurons l'occasion de déguster quelques de vos spécialités culinaires avant de repartir dis-je aimablement à nos hôtes.
Je rivais mon regard vers celle que je connaissais si peu.
- En parlant de spécialités, qu'aimes-tu manger Enola ?
Une question anodine qui permettait de relaxer notre Dozud stressé et de discuter un peu plus avec notre partenaire dont la voix restait chaudement cacher au fond de sa gorge.code ─ croquelune
- Inventaire:
Dans le sac d’une trentaine de litres :
- Cube Multicouteau
- Amagurione féerique
- Cadre magique
- Carnet de note avec fusain "classiques"
- Sachet de cookies glooby
- Pastille nausipause x2
- Potion de soin
- Cristal de communication reliée à celle de Luz notamment
- Gourde fontaine
- Trousse du parfait maladroit
- Lunette de jour
- sac de conservation avec quelques fruits et boules d'énergies made in Aryon
Sur lui :
- Tunique tissus anti climat
- Ceinture à lame, se transforme en épée à une main
- plastron en tissus de soie d'armure
- harnais en cuir avec des rangements
- Bouclier télescopique+enchantement vert (forme d’un simple gantelet)
- S'mell energy ODP
- anneau de pensée
- anneau tazer
- plaque d'aventurier (autour du cou)
- talisman d'indépendance
- potion intangibilité (cachée dans une poche intérieure)
ft. Luz Weiss & Naëry Wig
« C’est que … je n’ai pas vraiment envie d’arriver en retard »
Pendant ce temps, le garde prenait en mains la situation en répondant aux questionnements de Naë et sortit une tablette lui permettant de communiquer avec le monde à l’extérieur de la cabine. Cette-ci attira l’attention de tous les célaunautes présents, y compris Enola qui enregistrait la présence de cette tablette mystérieuse dans la liste des objets endémiques d’Empyrée.
Le groupe reprit le trajet, aux frais de Dozud, qu’Enola commençait à bien apprécier, et qui bénéficiait de la présence affectueuse de Luz, discutant économie. Enola prêta une ouïe attentive à cette discussion, intéressée pour ses activités d’Archontes et pour le futur de la compagnie familiale. Le garde, pendant ce temps, les écoutaient calmement, sereinement. Sans doute avait-il confiance en l’équipe travaillant sur la réparation du golem défaillant.
L’ascenseur s’arrêta une nouvelle fois, s’ouvrant vers un hall moins animé qu’à la surface. Les Empyréens vivent visiblement moins au troisième étage qu’à la surface, mais ce qui agrippa le plus l’attention d’Enola c’étaient les champs à perte de vue, dans un espace fait de trompes l’œil particulièrement bien exécutés, qui lui firent oublier pendant quelques instants qu’elle était bel et bien sous la surface. Jusqu’à quel étage les emmenaient-ils ? Allaient-ils au moins leur exprimer directement jusqu’où est-ce qu’ils allaient s’enfoncer ?
Elle sentit le bras de Luz s’accrocher à elle. L’autre jeune femme également était éberluée par la situation, abasourdie par le paysage qu’elle sentait devant elle. Ils sortirent de l’ascenceur et eurent la chance de pouvoir « humer l’air » pour répondre au besoin de Naë. Ils purent observer les oiseaux qui vivaient une vie paisible au dessus des champs, comme s’ils n’étaient pas au courant de vivre en réalité sous la terre. Mais surtout, ils avaient un beau petit corps coloré de vert, de jaune, un peu de rouge pour certains et avaient de drôles d’antennes sur la tête. Elle se mit à se demander si ils étaient mus par leur propre énergie intérieure, comme tous les animaux d’Aron, ou s’ils étaient des inventions spéciales mus par le "jus" Empyréen dont elle avait entendu parler.
Enola se serait laissée bercer par le mouvement tranquille de ces petits animaux si elle n’avait pas gardé son âme de garde avec elle, et elle gardait l’oreille ouverte aux propos des Empyréens autour d’elle. Elle fut interrompue dans sa contemplation.
« En parlant de spécialités, qu’aimes-tu manger Enola ? »
Elle réfléchit un instant, ne s’étant que rarement posé la question de ses préférences culinaires mais surtout étant surprise que lui soit posée une question aussi incongrue dans ce contexte inhabituel.
« J'aime beaucoup grignoter ces brioches tressées à la cannelle quand je suis en permission, ceux qu'ils vendent dans les boulangeries de la Forteresse. Et vous monsieur Dozud, qu'est-ce que les cuisiniers font de mieux chez vous selon vous ? »
Celui-ci se gratta la tête.
« J'aime beaucoup ce qui se fait dans un resto du 47ème, ils servent un steak de coléoptère cuit à même la carapace, ça relève énormément le gout »
Enola remarqua que le garde nota quelque chose dans un petit carnet. Soit c’était le désir d’un jour gouter des brioches tressées à la canelle, soit c’était qu’Enola était une garde. En permission, mais une garde tout de même. Elle commença à regretter un peu sa phrase, mais elle profita tout de même d’être le sujet d’attention de Dozud pour lui demander :
« Et ces oiseaux que je vois là, ils sont animés par le même "jus" que les golems ou ce sont une faune locale sauvage ?
- Non, non … ce sont de vrais êtres vivants. En fait, ils sont utiles aux champs, ils mangent les parasites. »
Les services écosystémiques était un principe qu’Enola connaissait, qu’elle avait compris en discutant avec les paysans travaillant autour de sa maison de famille dans le sud du pays quand elle était petite. Cependant, le fait de préciser "vivant" après "être" lui paraissait étrange : les golems étaient donc morts ?
« Intéressant … Vous vous y connaissez en paysannerie, en inventions, vous devez être quelqu’un de très cultivé !, fit remarquer Enola avec un grand sourire presque effrayant. »
Pas le moins effrayé par le sourire d’Enola qui lui touchait presque les oreilles, Dozud lui répond, un peu fier :
« Hehe, c’est un peu mon domaine, voyez-vous ! Par contre, parlez-moi de lois ou de politiques et je suis encore moins pertinent qu’une porte. »
Il regarde autour de lui, le temps pour Enola de sortir de son air circonspect face à l’usage de l’expression sans doute typiquement Empyréenne "être encore moins pertinent qu’une porte". Il reprit l’usage de ses jambes pour aller chercher deux petits insectes à carapace au creux de la main. Alors qu’il lève le bras, voilà un petit oiseau qui vient gober un des insectes, puis quitte le groupe. Enola était fascinée par le mouvement à la fois noble et furtif de ce petit animal.
« Les enfants s’amusent souvent à les nourrir, fit celui qui se révélait enfin comme un vrai guide, ils sont très accommodés au contact humain. V-vous voulez essayer ?, demanda-t-il en proposant un nouvel insecte
- Oui, bien sûr ! » répondit Enola, encore interloquée.
Elle prit son courage à deux mains en tendant la main et reçut une bestiole apeurée qui lui chatouillait le creux de la main. Un peu dégoûtée par l’aspect de cet insecte. Elle plissa les yeux pour ensuite lever son bras, et sentit les pattes d’un oiseau s’arrêter au bord de sa main. Il attrapa l’insecte entre son bec pour ensuite lever le cou et gober sa proie. Il repartit sans un regard vers Enola, qui trouvait le spectacle du nourrissage des oiseaux plus joli de loin.
- Résumé:
- Enola suit le groupe et a la chance de nourir un animal un peu spécial au creux de sa main, dans les champs
Empyrée
Célauteam
Plusieurs petits oiseaux se mettent à tournoyer au-dessus des têtes d’Enola et d’Ozud, probablement appâtés par cette soudaine exposition de délicieux insectes…
- Les oiseaux:
- Et bien ! C’est que vous aviez faim ! s’exclame Dozud, qui contemple ces charmantes créatures avec un air presqu’amusé sur son faciès.
Mais ce moment est rapidement interrompu par la voix, bien plus sérieuse, du garde qui s’est tourné vers chacun de vous et qui hurle, presque, son ordre pour bien se faire entendre.
- Notre nacelle est là ! Allez, bougez-vous ou on va être encore plus en retard.
Sans perdre de temps, il rassemble la petite troupe et vous guide jusqu’à votre nouvelle nacelle. Dozud ne se fait pas prier et suit le milicien sans attendre. Vous entrez de nouveau dans la tour et passez les nombreux guichets pour vous diriger vers le pilier central, bardé de portes sur tout son tour. Vous suivez le garde, qui commence à en faire le tour justement, et vous vous arrêtez devant un numéro précis.
- La voilà ! Allez, hop hop, on rentre.
Votre nouvelle nacelle à un intérieur légèrement différent de la précédente. Elle fait tout de suite plus sophistiquée et élégante. Vous comprenez sans mal qu’elle est probablement plus chère. C’est un bois noble et raffiné qui a été utilisé pour faire les meubles, les coussins sont en velours et plus moelleux et il y a aussi bien plus de rangements à votre disposition. Même si ce n’est pas comme si on allait vous autoriser à fouiller et à y ranger quelque chose…
Cette fois le trajet se passe sans encombre, vos deux hôtes continuent de discuter avec vous si vous avez des questions.
Après plusieurs dizaines de minutes, votre nacelle s’arrête de nouveau. Cette fois, tout semble être normal. Avant même que les portes s’ouvrent, vous entendez un brouhaha. Il est indistinct mais plus impressionnant et grouillant de vie que celui entendu au petit étage fermier. Finalement, les portes s’ouvrent et vous vous retrouvez devant une gigantesque foule. Mais pas le temps de rester planté là ! Dozud s’engouffre rapidement dans la marée humaine en s’écriant.
- Vite ! Le forum est là-bas, dépêchez-vous ! Je ne veux pas être en retard !
Le milicien vous fait signe de le suivre et vous sortez donc de la nacelle puis de la tour. Le paysage a troqué ses vastes champs de blé pour des dédales de rues et de bâtiments en pierre. Vous avez l’impression d’être dans une petite ville. Vous passez devant ce qui semble être une boulangerie, une librairie, un restaurant… Certaines maisons sont empilées les unes sur les autres et plusieurs familles semblent y vivre.
Après une course effrénée, Dozud s’engouffre dans un grand bâtiment, qui ne dénote pas particulièrement des autres. En fait, il y a tellement de nouveautés ici que, sans guide et sans objectif, vous vous seriez déjà probablement perdu dans la première fromagerie du coin.
- Je reviens tout de suite ! N’hésitez pas à… Regarder, en attendant !
- Et voilà son forum… Le bon côté des choses, c’est qu’il n’est pas en retard. Vous avez des… Questions ? soupire le milicien, visiblement mécontent d'avoir été abandonné par le scientifique et d'être seul pour vous renseigner.
Précisions
PROCHAINE APPARITION MJ : Afin de rendre les échanges plus limpides, rapides et agréables pour les joueurs comme le MJ, indiquez-moi vos actions/vos dialogues avant de poster. Je vous donnerai ainsi des éléments de réponse pour étayer vos textes et vous donnerai le « la » pour poster. N’hésitez pas non plus à poser un maximum de questions et à communiquer entre vous !
DÉLAI MAXIMUM : 3 septembre (inclus)
Empyrée Celauteam─ avec Luz et Enola
Voir les oiseaux irisés de vert me rendit nostalgique de ma petite boule de plumes. Cela faisait quelques jours à peine que je l’avais laissé, le temps de rejoindre la Forteresse et de rejoindre cette aventure. Mes yeux s’arrêtèrent sur le visage émerveillé de mes deux comparses, Luz, radieuse, l’œil pétillant d’une insouciance enfantine, la discrète Enola sourire aux lèvres. Dozud lui-même semblait avoir oublié la tension causée par son forum grâce aux gourmands volatiles. Une bulle vite éclatée par l’interjection du garde qui nous pressa le pas pour prendre la nacelle suivante.
Le luxe de cet ascenseur n’échappa à personne. Notre guide s’autorisa à lâcher quelques secondes sa sacoche pour caresser l’espace d’un souffle le bois d’un meuble. Dozud n’était pas habitué à tel confort, et de ce qu’il craignait, cette mésaventure risquerait d’être à ses frais. N’y avait-il pas de compensation pour la tâche incomber à l’homme ? Je me demandais d’ailleurs pourquoi était-il notre guide ? Lui qui semblait frileux et si réservé. Était-ce un choix ou une obligation ? Je taisais ces interrogations qui auraient pu mettre notre homme plus mal à l’aise encore.
Notre moyen de transport s’arrêta en douceur, laissant une rumeur s’insinuer à travers les portes. Dozud ne perdit pas plus de temps et quitta le nid douillet pour se précipiter hors de la tour. Passé les guichets la foule extérieure nous happa. Nos pieds battirent les pavés au rythme de notre guide qui fendit les rues comme si ça vie en dépendait, nous laissant à peine entrevoir les commerces qui jonchaient de part et d’autre notre route, les habitations semblant s’empiler les une aux autres à l’image de la tour et de ces différents niveaux. En bout de courses Dozud nous quittâmes sans autre forme de procès et l'homme fut avalé par la bâtisse de pierre qui nous faisait face.
₋ A quel étage sommes-nous? Questionnais-je le garde abandonné par son patriote.
- Onzième. dit-il d’une voix cinglant l’évidence.
- Comment sont acheminées les récoltes d’un étage à l’autre ? Par des nacelles spécifiques ? Grâce aux Golems?
- C’est ça, t’façon on pourrait pas trop faire autrement. Me répondit le garde.
À la manière dont il posa son regard sur moi je compris que mes questions n’étaient pas pertinentes, pour ne pas dire qu’elles étaient bêtes. Empyrée «était tellement surprenante et inconnue que je m’attendais à de nouvelles révélations à chaque acte.
Une voix s’élevant plus fort au-dessus du monde m’interpella non loin. Un marchand hélait les habitants pour vendre son Golem domestique.
- Petit mais indispensable ! Ce Golem discret saura vous concocter les meilleurs plats même en cas de disette ! Venez, venez voir mesdames et messieurs.
Il commença sa démonstration. J’observais les habitants, certains s’arrêtèrent, d’autres passèrent leur chemin. De nombreux Golems - de tailles humaines mais de formes, matières et même d’habits différents - s’affairaient à des tâches précises de manutention. Ils étaient construits de manière à les humaniser avec des faciès rappelant les parties de notre visage, yeux et bouche dessinés pour un certain nombre d’entre eux. Pourtant le comportement des habitants à leur égard était loin de la camaraderie, mais plus de l’outillage. Oui, ils n’étaient que des instruments qui facilitaient la vie de ses possesseurs. Le petit Golem cuisiniste portait un petit casque en forme de tête de bonshommes, comme les Golems des champs. Pour le faire se mouvoir le marchand tapa une sorte de barre en fer. Je m’avançais légèrement pour mieux l’observer, je pouvais distinguer que la tige était taillée de part et d’autre de manière irrégulière, cela me rappeler les dents de nos clés à la différence près que celles-là entouraient la baguette entière. Le commerçant la frappait sur la table de démonstration, ce qui me rappela le tout premier Golem qui avait répondu au bruit des claquements de mains. Répondaient-ils aux sons ? Si tel était le cas, pourquoi utiliser une barre taillée ? Avait ce son importance ? Ou était-ce une coïncidence ? Les questions se bousculaient, je ne m’aperçus pas que j’avançais encore vers la démonstration publique lorsque le raclement de gorge du garde me ramena à ma position de visiteur étranger.
Certains Empyréens ralentissaient devant nous, nous observant de haut en bas. Le spectacle devait être décevant, ils repartaient à leurs occupations une fois leur inspection terminée.
Quant à moi j’essayais de comprendre par quelle énergie les Golems se mouvaient, ne posant pas directement la question à notre surveillant qui m’avait assez remis à ma place jusqu’à présent. Je me contentais d’observer tout ce que je pouvais, concentré surtout sur ces Golems qui m’intriguaient tant. Nous étions sur une grande place nous permettant de voir les nombreuses boutiques qui ornaient les bords de pavés. Une petite agora où enfants, jeunes, vieux, des êtres de tout âge se partageaient l’espace. Rien de bien différent de notre Capitale. Alors me vinrent d’autres questions sur le système éducatif, était-il accessible qu’à une certaine classe de population ? Existait-il différentes castes ? Travaillait-on dès son plus jeune âge ? Je n’eus loisir d’assouvir ma curiosité, le garde était déjà bien occupé.code ─ croquelune
- Inventaire:
Dans le sac d’une trentaine de litres :
- Cube Multicouteau
- Amagurione féerique
- Cadre magique
- Carnet de note avec fusain "classiques"
- Sachet de cookies glooby
- Pastille nausipause x2
- Potion de soin
- Cristal de communication reliée à celle de Luz notamment
- Gourde fontaine
- Trousse du parfait maladroit
- Lunette de jour
- sac de conservation avec quelques fruits et boules d'énergies made in Aryon
Sur lui :
- Tunique tissus anti climat
- Ceinture à lame, se transforme en épée à une main
- plastron en tissus de soie d'armure
- harnais en cuir avec des rangements
- Bouclier télescopique+enchantement vert (forme d’un simple gantelet)
- S'mell energy ODP
- anneau de pensée
- anneau tazer
- plaque d'aventurier (autour du cou)
- talisman d'indépendance
- potion intangibilité (cachée dans une poche intérieure)
- Résumé:
- Le petit groupe attend devant l'entrée du forum qui est sur une grande place animée avec de nombreux commerces qui ornent les rues. Naë est obnubilé par les Golems et cherche à percer le mystère de leur fonctionnement, en vain.
ft. Luz Weiss & Naëry Wig
Ils arrivèrent au centre de la tour où elle pouvait apercevoir au moins une cinquantaine de différentes portes amenant à des nacelles, ce qui expliquait le nombre de personnes présentes, et ils passèrent des guichets sobres. Enola aperçut que de nombreux empyréens utilisent le même type d'objet rectangulaire que le garde avait utilisé un peu plus tôt pour communiquer. Elle gardait ça à l'esprit mais se gardait bien de les observer plus longuement, afin de ne pas heurter la sensibilité de ces individus. De même, elle se rendait bien compte que de leur côté ils les considéraient avec la même curiosité teintée de pudeur dans le regard, ce qui signifiait que la pratique de fixer quelqu'un car on ne le connaît pas n'était pas dans les usages non plus en Empyrée, bon à savoir. Elle s'étonne cependant de trouver un peu d'appréhension dans un certain nombre de visages. Discrètement, elle se permet de glisser, sans attendre de réponse, à Naëry qui était à côté d'elle :
« Tu penses que tous ces gens travaillent dans les champs ?
- pas tous, regarde il y a des hommes en costumes. Ça m'étonnerait qu'ils travaillent dans les champs ceux là. Sûrement sont ils là pour faire affaire. »
Portée par le mouvement vers la nouvelle nacelle, Enola n’avait pas eu le temps d’apercevoir ce dont son compère avait fait mention, mais était intéressée par cette observation. Après un trajet dans une nacelle plus confortable et plus belle, alors que le luxe des bois de l’endroit est souligné par l’attention inhabituelle de Dozud aux détails de ce monde qui pourtant l’entourait tous les jours, celle-ci s’arrêta doucement et ouvrit ses portes vers un nouveau tout autre monde. C’était une foule impressionnante d’Empyréens errants paisiblement dans cet environnement semblant à une ville. Certains sont curieux et semblent se rendre compte qu’Enola et ses deux amis ne sont pas endémiques d’Empyrée, comme c’était le cas à l’étage précédent. Sans avoir le temps pour observer ce nouvel environnement et surtout de digérer ce changement soudain, la jeune célaunate doit maintenant traverser un peu de la foule pour ne pas perdre son groupe (bien qu’elle aurait aimé profiter de la ville et de ses habitants loin du regard du garde du corps). Le pas très pressé, Dozud les amenait vers "le forum" qui semblait être leur destination inconnue depuis le début. Ils passèrent par un quartier artisan et commercial, où, cherchant des yeux un armurier, Enola ne put voir qu’un chaudronnier. Il devait donc peu y avoir d’aventurier ou de gardes qui cherchaient de quoi s’armer dans cet endroit : peut-être y avait-il un étage dédié ?
Enfin, la foute fut terminée en face d’une bâtisse en pierre, sobre mais grande de deux étages et profitant de quelques fenêtres donnant sur la rue. Rien qui puisse faire de lien direct avec le travail fait sur la tour principale. Dozud disparut s’engouffrant dans le bâtiment et leur proposant de "regarder" pour passer le temps, les laissant avec le garde du corps, qui de toute évidence était bien là pour surveiller les aryonnais puisqu’il ne suivait pas l’homme qu’il était sensé protéger en entrant dans le forum.
« Et voilà son forum … Le bon côté des choses, c’est qu’il n’est pas en retard. Vous avez des … questions ? » demanda le garde qui faisait preuve d’empathie pour Dozud pour la première fois.
Enola suivit la proposition de Dozud et profita de ce temps de pause pour observer autour d’elle. Elle voyait la tour principale dépasser au dessus des bâtisses, toutes s'approchant dans le style d’architecture du forum. Manifestement, les maisons des empyréens étaient partagées par plusieurs familles et détonnaient pour Enola qui avait l'habitude de ne voir qu'une famille par maison. Cependant ces dernières étaient ici plus grandes, ce qui compensait donc le partage du lieu de vie. S'engouffrant par le regard dans l'intimité d'une famille d'Empyréen, elle apercevait par la fenêtre un intérieur maronné, un peu sombre, des meubles faits de cuir et de bois foncé, quelques personnes qui vivaient là. Au plafond, un objet presque opaque laissait passer une lumière vive, qui venait d'une source plus forte qu'une simple bougie. Elle aurait voulu voir ce qui était là mais aperçut le regard d'un homme qui l'avait remarquée à observer chez lui et qui lui rendait son regard avec un air de défi. Sortant de sa rêverie subitement, elle regarda le sol pour désamorcer l'événement, l'air navré. Se voyant mal demander au garde quelle était la source de lumière utilisée en empyrée, elle resta muette en attendant la suite de l'expédition mais surtout le retour de Dozud.
- Résumé:
- Enola suit le groupe et reste muette. Elle observe un peu rêveuse l'intérieur de chez un empyréen et est intriguée par leur manière de s'éclairer.
Luz regrettait de ne pas avoir davantage profité de l’étage précédent. La proximité des oiseaux notamment avait été particulièrement rafraichissante dans cet espace clos. Un espace immense, certes, et doté d’une lumière artificielle similaire au soleil à s’y méprendre, mais un espace souterrain tout de même. Difficile pour son cerveau d’oublier entièrement cette perspective aussi alléchante qu’angoissante : ses précédentes aventures désastreuses s’étaient toutes produites sous terre… La Cité enfouie, les Ruines du Corbeau, l’errance en Montagne avec Dahlia et Aelith... C’était bien simple, jusqu’à présent chaque excursion dans les entrailles du continent s’achevait invariablement par une course-poursuite et/ou une bataille pour sa propre vie. Il en résultait une forme de méfiance, bien que pour une fois les locaux soient merveilleusement vivants et non ressuscités par des millénaires de haine magique. Un très bon point pour Empyrée.
Restait qu’en matière de culot et de curiosité mal placée, Luz détenait probablement la palme au sein de ses coéquipiers. Car là où Enola conservait une prudente observation masquée sous des abords discrets et civilisés, et où Naëry se plaçait en explorateur chevronné, la praticienne ne pouvait tout bonnement s’empêcher de dévisager les habitants. Non, ce n’était pas exact, il aurait été plus juste de dire qu’elle n’avait aucunement conscience de porter sur son environnement un regard tout à fait déplacé. Elle les dévorait des yeux, les lèvres entrouvertes sur d’insondables interrogations, happant dans son sillage chaque détail que cette scène de cité voulait bien lui offrir. L’architecture, les vêtements, les enseignes, les commerces, les couleurs dominantes, la façon qu’ils avaient de bouger, de se déplacer entre eux et d’évoluer naturellement dans leur immuable quotidien. Tout cela formait un tourbillon de couleurs et d’éclats qu’elle ne pouvait définitivement inscrire dans sa mémoire, contrainte d’absorber ce feu déboussolant de nouveaux éléments avec le regret de les observer s’effacer dans l’instant. Ah, quelle torture de ne pouvoir ralentir le groupe pour sortir son calepin et griffonner dans cette rue passante des jours durant ! Elle eut une pensée attendrie pour les académiciens de cette génération. Ils bénéficiaient de l’opportunité inédite de centrer leurs travaux sur une civilisation entière et fonctionnelle, de quoi obtenir gloire et fortune à un âge quasi juvénile : tout, absolument tout était encore à découvrir. Et sous ses abords de Célonaute, Luz était tiraillée de concert par sa casquette de Virtuose. Elle enverrait vraisemblablement un étonnant rapport aux deux ordres lorsque tout ceci serait fini.
Elle pivota vers leur accompagnateur dès qu’il eut fini d’houspiller Naëry, refreinant son envie de se montrer désagréable à son tour afin de préserver ses chances d’obtenir une réponse. Ô comme elle comprenait le Lynx, rien ici n’était banal ni anodin ! Grâce à ses déplacements, elle avait pu observer à son tour le vendeur de golem tenter d’attirer la foule, suivant l’Aventurier dans son cheminement de pensée. Bien, s’il fallait désormais noyer leur désagréable guide sous une flopée de questions, elle était justement spécialiste de ce domaine… Et particulièrement entêtée.
Elle n’avait pas oublié le court échange de Naëry, Enola et Dozud, notant que ses préférences personnelles n’étaient peut-être pas à l’image de celles de son peuple. Allons, toute ville avait son péché mignon ! Son plat symbolique, retrouvé à chaque carrefour d’avenues ! Etait-ce un plat propre à l’ensemble d’Empyrée ? Ou chaque étage avait-il ses spécificités culinaires ? Après tout, jusqu’à présent l’immense cité ne paraissait pas se concevoir dans son ensemble, mais par strates à la manière d’un drôle d’oignon. Elle s’était penchée ce faisant, toute à ses réflexions, fouillant avidement des yeux la rue qu’ils venaient de traverser à la recherche d’échoppes mobiles.
Ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire solaire, rayonnant d’une écrasante bonne humeur qui ne souffrait aucun ronchonnement en retour. C’est qu’elle avait une tribu à régaler à la Capitale ! Son squale, Zahria, Ivara, Calixte et bien sûr les deux bouilles adorables auxquelles il avait donné la vie… Il ne serait pas dit qu’elle négligerait son rôle de marraine : ces deux enfants allaient devenir les créatures les plus pourries gâtées de l’humanité. Par chance, leur accompagnateur ne s’offusqua pas de ses manières, répondant même normalement à la salve de ses questions – miracle !
Il tourna la tête à droit et à gauche, scrutant l'étage.
Sans doute le regard un peu fou que dévia Luz dans sa direction lui fit réaliser le manque important de précision dans cette affirmation.
« … Oui. Oui bien sûr, confirma la praticienne, d’une voix qui n’était pas du tout certaine. »
Son visage se ferma sur une moue presque enfantine, l’air de s’être précédemment persuadée de la possibilité fantastique de rapporter en Aryon un golem dernier cri.
« Oui oui, soupira-t-il. On pourra aller voir à l'intérieur, pas tout de suite mais on pourra. »
Il était aisé de se remettre rapidement de ses émotions dans ces parages saturés de découvertes scientifiques inégalées. Elle avait l’eau à la bouche rien que de songer à ces goûts jamais savourés auparavant par l’un de ses concitoyens ! Ce Mac oleonard paraissait tout particulièrement prometteur…
Elle désigna la création mentionnée d’un bref mouvement du poignet.
Ah, elle devait avoir atteint les fines limites de sa patience. Elle se mordit la lèvre inférieure, observant son interlocuteur se refermer en croisant les bras, une évidente méfiance regagnant son visage. Quel foutu vieux ronchon.
« D’accord, merci, répondit-elle néanmoins poliment, se détournant de lui pour lui laisser une once de répit. »
Ses prunelles croisèrent cependant le regard d’Enola, haussant un sourcil à son intention, roulant ensuite discrètement des yeux vers le ciel pour lui transmettre silencieusement sa frustration à l’égard de ce satané gardien. Plus aimable qu’une porte de prison, chercha-t-elle à lui transmettre par un mouvement de lèvres articulé, agrémenté d’un sourire amusé.
- Inventaire :
- En rouge, les éléments cachés à la douane.
Améliorations
- Pouvoir initial : Manipulation de l'électricité sous la forme d'un bouclier défensif -
• Polarisation
Peut aimanter ou repousser des matières conductrices et accélérer de même ses mouvements.
• Salves électriques offensives
Peut utiliser l'électricité de manière offensive.
• Haute tension
Peut se rendre immatérielle 10 secondes toutes les 20 minutes.
• Rebonds
Peut se téléporter une fois toutes les 30 secondes.
NB : elle n'a pas dit pas que ses tatouages étaient sources de ses amélios, mais a impliqué vaguement les effets de celles-ci dans la présentation de son pouvoir normal.Objets de pouvoir
• Vol vie
Peut puiser de l'énergie vitale dans un être vivant pour la redonner à un autre être vivant et le soigner.
• Métrique
Peut créer six grands champs de force/boucliers sensibles à l'électricité, maniés par télékinésie.
• Nuit agile
Permet à Luz de se transformer en hybride ange dragon jusqu'à 3h par jour. Plus forte, plus agile, plus vive et dotée d'ailes.
• Katars Jumeaux du Changeforme
Deux katars magiques à trois formes possibles.
• Armure Malepeste du Changeforme
Armure mobile capable de changer de forme jusqu'à 3h par jour.
• Miséricorde
Lui permet de booster les capacités magiques de ses alliés.Sac de voyage traditionnel
- Matériel de prise de notes
- Nécessaire de premiers secours
- Rations séchées
- Fioles de Vif'Éclat (fonctionne avec Vol vie)
- Potion de soin x3
- Antidote x1
- Multi-couteau
- Gourde fontaine
- Pierre de feu
- Crochet-Foreur
- Fumerolles x3
- Aquafuseur (petite sphère qui dispense de l'eau)Tatouage de rangement
- Terreure (petit talisman)
- Spray eupho-oubliant x2
- Potion Ray'ponce x2
- Potion d'invisibilité x1
- Cristal de communicationVêtements
- Protège-arrière (broche accrochée à ses vêtements)
- Chaussures de marche magiques
- Tenue de voyage en tissu anti-climat + cuir traditionnel
- Anneau de pensée
Empyrée
Célauteam
Ce qu’il est désagréable, ce millicien ! Vous êtes là pour découvrir des choses, en apprendre plus, visiter Empyrée ! Même Dozud, bien que très peureux, a été plus loquace que cet homme. Vous n’avez même pas son nom.
- Colbert ? Nan c’est pas possible, les gars ! Y’a Colbert ! crie soudain une voix féminine à travers la foule, suffisamment fort pour vous interpeller. La réaction de « Colbert » ne tarde pas à vous surprendre également et à vous faire savoir que c’est bien à votre groupe que cette femme s’adresse. Le garde ronchon, Colbert donc, se raidit et, un peu paniqué, vous voyez ses yeux bouger à toute vitesse, probablement pour essayer de voir où est la propriétaire de cette voix. Lorsqu’il la trouve, il semble un peu embarrassé et vous voyez ses lèvres s’ouvrirent et se fermer à plusieurs reprises. Il ne semble pas savoir quoi dire et, bien rapidement, une grande femme à la peau d’albâtre, suivi de plusieurs autres personnes, s’avancent vers vous en continuant d’appeler Colbert.
- Bon, restez ici. Je reviens vite, finit-il par dire en voyant cette horde se rapprocher dangereusement de vous.
Timide ? Pas envie d’être vu avec vous ? Colbert semblait paniqué et son pas pressé laisse planer le mystère quant à ce qu’il peut bien penser à cet instant précis. Il a rapidement intercepté le groupe, composé de quatre individus, et vous les voyez converser ensemble. Vous pouvez capter quelques bribes de conversation, telles que « … Bah dis donc, on t’a pas vu depuis… » ou encore « … T’as entendu parler d’ce nouveau Royaume… ».
Vous pourrez, bien évidemment, essayer de vous aventurer plus près de ce groupe pour continuer d’entendre ce qui se dit mais vous savez que cela peut être à vos risques et périls. Même si, en même temps… Vous pouvez aussi vous dire que Colbert n’est pas très professionnel. Il vous a laissé là, sans plus de surveillance. Nul doute que la garde à Aryon n’aurait jamais agi comme ça ! À croire que Colbert a fini là par hasard.
Autour de vous, le monde continue de tourner. Non loin, les plus curieux d’entre vous pourront apercevoir un couple avec une petite fille et un animal de compagnie en laisse (de la taille d'un chien, environ 60cm au garrot). La gamine vous fixe un temps, curieuse. Et, pour ceux qui ont du nez, une délicieuse odeur de grillades commencera à se faire sentir et vous en apercevrez rapidement la source ; un petit stand, non loin de là. Enfin, il y a toujours l’attraction principale de ce lieu : le forum. Il est imposant. Un afflux conséquent de personnes entrent et sortent.
Par moment, vous voyez bien que Colbert vous lance quelques coups d'œil mais il se fait toujours rapidement happer par la voix féminine et ses trois autres camarades (?). Lorsqu’il leur parle, il semble plus détendu, sympathique, ouvert. Colbert est méconnaissable.
Mais ça ne nous dit pas ce que vous allez faire. Échapper à sa surveillance pour vous aventurer vers toutes ces nouveautés ou rester sagement ici à attendre… ?
- L'animal en laisse:
Précisions
PROCHAINE APPARITION MJ : Afin de rendre les échanges plus limpides, rapides et agréables pour les joueurs comme le MJ, indiquez-moi vos actions/vos dialogues avant de poster. Je vous donnerai ainsi des éléments de réponse pour étayer vos textes et vous donnerai le « la » pour poster. N’hésitez pas non plus à poser un maximum de questions et à communiquer entre vous !
DÉLAI MAXIMUM : 20 septembre (inclus)
Empyrée Celauteam─ avec Luz et Enola
Colbert ? Déjà que je n’aurais pas nommé ce garde si agréable – vous noterez l’ironie – mais je n’aurais jamais pensé à Colbert … Colbert le colvert. Non même le rôle de canard ne lui convenait pas, les palmés avaient au moins le mérite d’être un tantinet amusant avec leur démarche et leurs coin-coin à tout va.
Alpagué par la nouvelle venue et son groupe il était presque agréable de voir le malaise poindre sous les airs strictes du garde. Nous ne savions qui était cette femme mais visiblement elle avait le don de troubler l’homme. Il ne fut pas le seul à être désorienté, non loin de nous une petite famille passait sur la place, mon regard s’attarda sur l’animal tenu en laisse … Il était rare de voir des propriétaires avec ce genre de longe sur Aryon, la mentalité visée plutôt le dressage et la liberté des familiers. La bête, féline au regard de rapace, était d’un noir de jais. Pas plus haut que mes chats, il en avait la démarche sûr et légère. Des ailes battaient au rythme de ses pas sur le dos, le bec aquilin pointé dans notre direction. Ses membres de plumes battirent de plus belle, attirant le regard de ses maîtres et passants. Nous étions visiblement la cause de son désarroi à en croire les cris poussés à notre encontre.
A force d’agitation il se libéra de son entrave, la jeune fille qui le tenait s’en inquiéta aussitôt, lâchant un « Gabbro ! » avant de tourner son regard apeuré vers ses parents. Avec dextérité l’animal bondit sur une enseigne non loin de nous, humant l’air tout en nous fixant de son regard perçant. Mes instincts d’aventurier couplé de protecteur animalier prirent le dessus, je me dirigeais vers le familier avec prudence, rejoignant sa petite maîtresse chouinant le nom de l’animal.
- Ne t’inquiète pas nous allons le faire descendre. assurais-je.
Me tournant vers le couple je demandais quelques informations sur cette espèce, n’oubliant pas la politesse qu’il me devait adopter en ces lieux de découvertes :
- Bonjour, je me nomme Naëry, je suis habitué à travailler avec toute sorte de familiers. Je ne connais pas très bien cette espèce, pourriez-vous nous dire ce qu’il affectionne manger ? Cela nous aidera à le faire sauter de son perchoir.
Les adultes me saluèrent aimablement, peu inquiet pour leur animal. Peut-être avaient-ils l’habitude, ou tout simplement confiance en lui.
- C’est un véritable chasseur d’insectes … commença l’homme.
- Mais il adore la viande. compléta sa compagne.
J’acquiesçais avant de regarder autour de nous. Le petit stand de brochettes ferait amplement l’affaire.
- Il faudrait acheter une broche là-bas. Continuez d’appeler votre animal doucement. j’interpellais l’une des deux femmes m’accompagnant pour qu’ensemble nous nous placions de part et d’autre du félin volatile, divisant l’intérêt qu’il avait pour nous.
Tout dans son comportement témoignait de la curiosité qu’il nous portait, peut-être nos odeurs venues d’un continent qui lui était inconnu avait sollicité tant d’intérêt. Il semblait trépigner sur ses pattes, prêt à bondir dans note direction. Seule sa timidité le retenait, une méfiance innée pour l’étranger que nous représentions.
- Gabbro, tout va bien ... m’adressais-je à lui doucement avec des onomatopées rassurant.
Il tourna la tête d’un côté, puis de l’autre, une paupière latérale comme possédaient nos chats se fermèrent l’espace d’une seconde avant qu’il ne reprenne sa marche sur place. Après quelques tentatives échouées l’appât carnassier ne tarda pas à arriver.
- Mieux vaut que ce soit ses propriétaires qui l’attirent. Je montrais la petite du menton. Vas-y, l’invitais-je à agiter la broche devant son animal. tenez vous prêt à attraper la laisse, me tournais-je vers le couple.
Je fis quelques pas en arrière et invita mes comparses à faire de même. Le stratagème fonctionna sans aucun mal, la nourriture avait toujours un attrait majeure, peu importait l’espèce et le royaume ! Le maître saisit le cordon et nous gratifia d’un sourire en nous remerciant. L’animal avança doucement vers nos bottes, flairant nos odeurs le bec encore chargé de viande.
- Vous le tenez toujours en laisse? ne pus-je m’empêcher de demander sans reproche dans la voix.
- Il vaut mieux, cela évite des désagréments. C’est bien la première fois qu’il réagit comme cela ...
Je préférais taire la raison évidente de son comportement.
- De quelle espèce s’agit-il?
L’homme fronça légèrement les sourcils comme si ma question était étonnante par son évidente réponse. Il n’eut le temps de formuler le moindre mot que notre garde nous tomba dessus. Je l’avais presque oublié ce cher Colbert. Agacé sans pour autant nous faire de reproches, il se contenta de s’excuser auprès des habitants avant de nous regrouper tels des petits moutons de pâturage bien dociles. Comprenant enfin ce que nous étions la femme ne put s’empêcher d’entourer les épaules de sa fille pour le ramener vers elle. Il serait mal venu de ma part d'immortaliser l'instant dans le cadre magique. Polis, la famille nous salua en nous souhaitant une belle journée. J’inclinais la tête pour leur rendre leur salut avant qu’un gargouillement de ventre ne se fasse entendre. Une myriade d’émotions traversèrent le visage de notre accompagnateur, contrariété, agacement, étonnement et une pointe de « bon, qu’est-ce que je fais maintenant ?! »
- Désolé pour le désordre, nous avons juste aidé cette famille à rattraper leur … Gabbro. tentais-je de désamorcer la situation. Peut-être pourrions-nous attendre Dozud dans un endroit plus au calme ? Ou le rejoindre?code ─ croquelune
- Inventaire:
Dans le sac d’une trentaine de litres :
- Cube Multicouteau
- Amagurione féerique
- Cadre magique
- Carnet de note avec fusain "classiques"
- Sachet de cookies glooby
- Pastille nausipause x2
- Potion de soin
- Cristal de communication reliée à celle de Luz notamment
- Gourde fontaine
- Trousse du parfait maladroit
- Lunette de jour
- sac de conservation avec quelques fruits et boules d'énergies made in Aryon
Sur lui :
- Tunique tissus anti climat
- Ceinture à lame, se transforme en épée à une main
- plastron en tissus de soie d'armure
- harnais en cuir avec des rangements
- Bouclier télescopique+enchantement vert (forme d’un simple gantelet)
- S'mell energy ODP
- anneau de pensée
- anneau tazer
- plaque d'aventurier (autour du cou)
- talisman d'indépendance
- potion intangibilité (cachée dans une poche intérieure)
- Résumé:
- La présence du groupe perturbe un familier qui se perche sur une enseigne tout en étudiant les nouveaux venus. Naë tente d'aider les propriétaires à récupérer l'animal au plus vite, tout en essayant d'en apprendre plus sur lui.
Portée par la spontanéité du Lynx, Luz avait machinalement suivi ses pas pour se poster en gargouille à figure humaine de l’autre côté du perchoir sur lequel Gabbro s’était réfugié. Elle enviait autant qu’elle adorait voir cette étincelle d’intérêt embrasé que Naë était capable de porter sur son environnement, et tout particulièrement sur le genre animal. Voilà qui était précieux et méritait d’être protégé ! Si seulement les locaux acceptaient d’accueillir convenablement leur curiosité affamée… Elle ne tarda effectivement guère à constater que leur engouement se voyait récompensé d’une douche froide aussitôt qu’ils comprirent qui ils étaient vraiment. S’agissait-il de… Racisme ? Une forme d’austérité ? De peur peut-être ? Enola, Naëry et elle-même n’avaient cependant que deux bras et deux jambes, en adéquation avec leurs attributs naturels.
La praticienne jeta un regard scrutateur alentour, ajoutant à ses observations une pointe de frustration. Ils ne dénotaient pas particulièrement de la foule ambiante dans leurs tenues de voyages sobres. La mode vestimentaire se confondait aisément avec celle visible en Aryon, comportant des matériaux et une hétérogénéité identiques, quoique penchant dans les tons bruns tamisés et discrets, chemises masculines se disputant avec les robes féminines. Son regard fut d’ailleurs happé par les fripes multicolores d’un excentrique qu’elle ne tarda pas à perdre de vue un peu plus loin quand il tourna dans une allée. Non, rien ne les différenciait précisément des Empyréens, si ce n’était un examen minutieux de leurs fournitures. La hantise des citadins s’ancrait par conséquent sur des a priori douteux et tout à fait subjectifs : tant qu’elle ne leur laissait pas voir qu’elle venait d’Aryon, ils lui répondraient aimablement.
La visite de ses amis l’avait de toute évidence détendu. Luz doutait néanmoins qu’un homme de son tempérament puisse entretenir des relations amicales, mais il devait se ficher éperdument de son avis… Il tâchait ainsi pour l’heure d’arborer des signes d’énervement, lorsque son comportement trahissait plutôt une nervosité latente, pressé de vider les lieux. Un terreau parfait pour ses machinations.
Elle s’était ourlée d’une moue facétieuse, devinant sans peine les grondements ventraux du Lynx à ses côtés. Cela tombait à merveille, une échoppe de rue n’était qu’à quelques pas de leur petit groupe !
« Hm oui, on peut faire les deux. Vous commandez et j'escorte l'un d'entre vous à un bureau le temps que ce soit prêt. »
« Je me désigne volontaire pour le bureau de change, dans ce cas. Je crois entendre que mes partenaires sont affamés. Commandez ce qui vous fera envie, c'est ma tournée ! »
Elle échangea un court regard de connivence avec eux, endossant le rôle qu’elle avait tant appelé de ses vœux. Il était certain que Naë penserait à lui prendre quelque chose tant il la connaissait sur le bout des doigts.
Médusée, Luz observa alors un spectacle fort étrange se dérouler sous leurs yeux. Il avait ressorti la drôle de tablette capable de conserver et transmettre des informations à autrui à la manière d’un cristal de communication muet. Elle ne comprit pas plus qu’auparavant la teneur des symboles qu’il y griffonna, mais une poignée de minutes plus tard un golem franchissait la foule à toute allure. De taille humaine, la créature portait un uniforme de garde et ses flancs n’étaient agités d’aucun essoufflement malencontreux : mû par cette énergie qui les dépassait et que les Empyréens se plaisaient à décrire comme non magique, ce nouveau venu n’était probablement pas en mesure de ressentir la fatigue. Quoi ? Les golems réalisaient-ils des rondes ? Des tours de garde dans la ville ? Etaient-ils tous en duo avec un milicien humain ? Attendaient-ils les ordres dans un entrepôt non loin… ?
Indifférent à leur surprise, Colbert tapota le dos de son « collègue » de la même manière que l’on donnerait une tape à du bon bétail. Il dégaina son épée la seconde d’après, plantant celle-ci droit dans le sol, et reprit la danse de ces tapotements sibyllins sur différents endroits de la lame. Pouvait-on parler de signaux invisibles dans ces circonstances ? De mécanismes à activer sur l'arme… ? Le tout faisait du moins résonner dans l’air des tintements de métal plus ou moins aigus, déroutants pour beaucoup. Le golem, lui, réagissait à chaque son produit : il regarda successivement Enola, Naëry, et pour finir le stand incriminé…
Et hop, le fou avait rengainé sa lame, le visage aussi impassible que de coutume. Il lui fit même l’affront de lui faire signe, absorbée qu’elle était par sa propre stupeur, observant la créature se tourner vers ses compagnons d’aventure. Il ne bougerait de toute évidence que si Enola et Naëry se déplaçaient. Etait-ce de… L’auto guidage ? Des capteurs magiques ? Une vision ou d’autres sens à l’œuvre ? Comment Colbert lui avait-il fait comprendre de quels humains précisément il devait se charger ? Car le golem ne bougea pas d’un chouïa lorsque Luz s’écarta pour emboiter le pas au Garde. D’accord, très bien. Elle reprit contenance dans un ébrouement animal, se rapprochant de son guide d’un pas souple et mutin. Elle se pencha vers lui, quelques mèches flammes glissant de son épaule, ses lèvres s’étirant dans un fragment de sourire.
Oui, elle avait la ferme intention de le malmener légèrement pour lui faire payer son manque flagrant de réponses utiles. Elle faisait bien évidemment référence à la délicieuse jeune femme qui l’avait apostrophée, et non au golem qui n’avait rien d’une potentielle dulcinée.
Aïe. Peut-être serait-il de bon aloi de ne pas insister tout de suite. Elle opta pour un changement de sujet, à l’aise quant au fait de passer incessamment du coq à l’âne.
« Oui oui voilà, vous l'avez bien vu t’façon. »
Mouais. Il paraissait malgré tout assez embêté par ses déductions et le terrain glissant qu’était cette conversation. Elle reporta son attention sur le bureau des changes dont ils s’approchaient, espérant par dépit que la monnaie locale serait plus attrayante que ce vieux bougre récalcitrant.
- Inventaire :
- En rouge, les éléments cachés à la douane.
Améliorations
- Pouvoir initial : Manipulation de l'électricité sous la forme d'un bouclier défensif -
• Polarisation
Peut aimanter ou repousser des matières conductrices et accélérer de même ses mouvements.
• Salves électriques offensives
Peut utiliser l'électricité de manière offensive.
• Haute tension
Peut se rendre immatérielle 10 secondes toutes les 20 minutes.
• Rebonds
Peut se téléporter une fois toutes les 30 secondes.
NB : elle n'a pas dit pas que ses tatouages étaient sources de ses amélios, mais a impliqué vaguement les effets de celles-ci dans la présentation de son pouvoir normal.Objets de pouvoir
• Vol vie
Peut puiser de l'énergie vitale dans un être vivant pour la redonner à un autre être vivant et le soigner.
• Métrique
Peut créer six grands champs de force/boucliers sensibles à l'électricité, maniés par télékinésie.
• Nuit agile
Permet à Luz de se transformer en hybride ange dragon jusqu'à 3h par jour. Plus forte, plus agile, plus vive et dotée d'ailes.
• Katars Jumeaux du Changeforme
Deux katars magiques à trois formes possibles.
• Armure Malepeste du Changeforme
Armure mobile capable de changer de forme jusqu'à 3h par jour.
• Miséricorde
Lui permet de booster les capacités magiques de ses alliés.Sac de voyage traditionnel
- Matériel de prise de notes
- Nécessaire de premiers secours
- Rations séchées
- Fioles de Vif'Éclat (fonctionne avec Vol vie)
- Potion de soin x3
- Antidote x1
- Multi-couteau
- Gourde fontaine
- Pierre de feu
- Crochet-Foreur
- Fumerolles x3
- Aquafuseur (petite sphère qui dispense de l'eau)Tatouage de rangement
- Terreure (petit talisman)
- Spray eupho-oubliant x2
- Potion Ray'ponce x2
- Potion d'invisibilité x1
- Cristal de communicationVêtements
- Protège-arrière (broche accrochée à ses vêtements)
- Chaussures de marche magiques
- Tenue de voyage en tissu anti-climat + cuir traditionnel
- Anneau de pensée
ft. Luz Weiss & Naëry Wig
Enola n’était pas inquiétée outre mesure par la situation, ni engagée outre mesure dans la capture de la créature, et n’était pas non plus la plus soulagée de le voir revenir sagement vers ses maîtres et maîtresses. Gabbro (puisque c’était son nom) semblait revenir comme il le fallait dans les rangs. Mais ce qui attira le plus son attention était le mouvement de recul de celle qui semblait être la mère de la jeune fille qui tenait la laisse du familier. « Puisque ces inconnus étaient surveillés par Colbert, et qu’ils ne connaissaient pas le nom de la race de notre créature, ils doivent forcément venir de ce pays inconnu et sombre qui semble se trouver au-delà des montagnes » semblait exprimer son regard alors qu’elle éloignait sa petite fille de la scène. Engageant.
Luz s'éloigna quelques minutes plus tard avec le garde, Colbert de son vrai nom, pour passer au bureau de changes. La rapidité de la mise en service de ces bureaux étonnait Enola, avec le fait que ce déploiement n'avait pas été fait seulement au point de passage en Empyrée, le lieu logique pour une telle organisation. La présence de ces bureaux de changes était de bonne augure pour l'avenir de l'entreprise familiale qui pourrait peut être, dans un futur proche, s'ouvrir au territoire d'Empyrée. Malheureusement, elle restait seule avec son compagnon de voyage fort sympathique au demeurant mais qu'elle soupçonnait de vouloir mouter sur le golem qui leur tenait compagnie en l'absence du garde habituel. Enola, elle, était bien plus intéressée par les proposition d'un petit stand à la sauvette qui proposait les spécialités culinaires de la région. Elle se souvenait bien de la présence d'un sandwich à l'omelette qu'elle s'était préparée dans sa chambre de colocation à la Forteresse avant de partir mais avait envie d'en découvrir plus sur les pratiques des habitants de la contrée nordique, ce qui lui fit pencher au dessus du présentoir.
Là, elle put apercevoir toute une collection d'insectes frits, panés, ou encore certains proposés au coeur de pains briochés, dégoulinants de sauce. Certains étaient ailés, les yeux globuleux, tandis que l'on ne voyait pas les yeux d'autres, qui semblaient être des insectes terrestres. Même en termes de dimensions les insectes semblaient différents les uns des autres, certains n'étant pas plus gros qu'une phalange et vendus au poids, tandis que d'autres tournaient derrière le vendeur sur une broche et étaient vendus à l'unité. Elle n'avait jamais eu la chance d'apercevoir quelque chose de semblable en Ayron, et n'avait non plus l'habitude de croquer des insectes. Le seul fait de penser au terme "insecte" lui rappelait même des souvenirs terribles liés à une invasion de cafards dans une ancienne chambre de colocation de la Forteresse, mais tant qu'elle ne voyait pas de cafard à manger, elle espérait pouvoir garder son estomac en place.
Elle prit le risque de demander au vendeur svelte et jovial, un poil vieillissant et à la barbe salée qui se tenait devant elle :
« Qu'est-ce que vous proposez de beau aujourd'hui ? Qu'est-ce que vous me conseillez ?, d'un ton le plus jovial et ouvert possible
- Comme tout les jours md'ame ! vous avez la marchandise sous les yeux », ce qui n'aidait pas Enola dans le choix qu'elle allait devoir faire pour tester une spécialité de la région.
Elle attendit alors le retour de Luz pour commander, gardant un oeil sur les insectes qu'elle allait essayer plus tard.
Empyrée
Célauteam
Colbert s’est fermé, ne laissant pas le bonheur à la noble aryonnaise de creuser davantage ce sujet de conversation. L’enseigne où il l’emmène semble spécialisée dans la vente de consommables et de produits en tous genres. Pas étonnant, Empyrée ne dispose que d’une seule monnaie et n’a probablement jamais eu besoin d’avoir des bureaux de change. Leur dénomination a sûrement été inventée dans le tas et dans la précipitation. Mais vous êtes bien chanceux puisqu’il y en a à cet étage ! L’homme au comptoir vous accueille avec un grand sourire, ravi d’avoir des clients. Luz, tu peux apercevoir diverses babioles qui te resteront inconnues si tu n’interroges pas le vendeur, ainsi que plusieurs ouvrages avec des symboles semblables à ceux que Colbert a utilisés pour écrire sur sa tablette de pierre. L’homme récupère la quantité de cristaux donnée par Luz et part les inspecter dans son arrière-boutique. Il revient quelques minutes plus tard avec une tablette de pierre, semblable à celle que vous avez vu dans les mains de Colbert, mais celle-ci est bien plus petite et il te la tend en échange.
Colbert vous indiquera comment la faire fonctionner, s’il daigne être plus aimable qu’une porte de prison, car d’autres clients attendent leur tour et Colbert tire Luz par le coude pour l’obliger à s’écarter et ne pas faire patienter les empyréens. Vous retournez retrouver Enola et Naëry.
L’odeur qui se dégage du stand de nourriture rapide d’insectes grillés est appétissante. Le visuel n’est pas aussi ragoûtant que ce que vous pourriez penser en apprenant que ce sont des insectes. C’est loin d’être simplement des cafards ou des cloportes ! Certains font la taille d’un gros chat, d’autres ont des ailes et beaucoup n’ont pas la forme qu’ils avaient de leur vivant. En brochettes pannées, en sandwich sous la forme de fine lamelles ou encore dans des boulettes de viande, il y en a pour tous les goûts.
Le vendeur, un peu âgé, est très souriant lui aussi et attend patiemment qu’Enola se décide. A l’approche de Luz et Colbert, il les salue poliment puis reporte son attention sur la garde aryonnaise.
- Alors, m’dame, vous avez choisi ? Vous êtes pas d’cet étage ? Vous v’nez pour le forum ?
Précisions
PROCHAINE APPARITION MJ : Afin de rendre les échanges plus limpides, rapides et agréables pour les joueurs comme le MJ, indiquez-moi vos actions/vos dialogues avant de poster. Je vous donnerai ainsi des éléments de réponse pour étayer vos textes et vous donnerai le « la » pour poster. Vous pouvez même m’envoyer les passages clés de votre post déjà rédigé pour que je vous dise quoi ajouter en réaction de PNJ. N’hésitez pas non plus à poser un maximum de questions et à communiquer entre vous !
DÉLAI MAXIMUM : 2 octobre (inclus)
Empyrée Celauteam─ avec Luz et Enola
Le manège avec le Golem m’intrigua outre mesure. Encore un système de son ? D’ondes ? J’avais l’impression de louper un morceau du puzzle pour que la compréhension sur le mécanisme du garde automate me soit acquise.
L’allure du Golem était magnifique, son métal, finement travaillé, lui donnait des allures princières. Plus grand que moi sa force ne semblait ne pas avoir de limite. Je ne pus m’empêcher d’effleurer sa carapace luisante, loin de la froideur à laquelle je m’attendais, l’acier était d’une douce tiédeur. Ne bougeant face à ma curiosité l’être sans conscience – était-il réellement sans conscience ? - je fis le tour de cet imposant être qui ne me quitter pas des … yeux ?
Enola et moi nous dirigeâmes au stand de nourriture, notre gardien ne nous lâchant pas d’une semelle . Comment allait-il réagir si nous nous séparions ? Je fis quelques pas de biais, il se déporta pour m’obliger à rester dans le rang, allant imiter un mouvement négatif avec la tête. J’étais sidéré. Pas d’être traité comme un mouton bien que c’était le cas, mais par les attraits humains qu’il imitait.
Quittant difficilement le Golem des yeux, je laissais Enola engagé la conversation avec notre vendeur de brochettes. Une première tentative de sa part se révéla infructueuse. Observant l’homme je tentais à mon tour :
- Avez-vous une brochette fondante à l’intérieur et croustillante à l’extérieur?
Sans plus d’explication le commerçant attrapa une forme de saucisse dans un papier avant de l’asperger d’une sauce orange.
- De quoi est faite cette brochette?
- Hmmm pour ceux la c'est de l'héliokrop frit m'sieur. Même frit ils deviennent très tendre a l'intérieur en gardant un bon goût fumé, mais la friture maintient le tour croustillant.
- Ça a l’air délicieux! dis-je avec le sourire.
Je le gardais pour Luz, c’est ce qui se rapprochait le plus de son met préféré : les brochettes de viande au fromage. Quant au goût … Ce serait la découverte. Ça ressemblait à ce qu’on nommait « cordon bleu » sur Aryon, mais en brochette. Je sortis mon carnet et mon fusain que j’avais laissé à portée de main dans ma poche pour écrire « brochette éliocrope ». Ne sachant comment cela s’écrivait j’écrivais à la sonorité. Bien sûr cela n’échappa guère au Golem qui fixa un instant mon carnet. Pouvait-il communiquer ce qu’il « voyait » à Colbert ?
- Et vous, votre préférée?
Il m’indiqua un insecte entier, de la taille d’une truite facile. La carapace de l’hexapode d’un vert olive semblait difficile à casser. Voyant ma perplexité il finit par me montrer.
- Faut casser aux articulations m’sieur. Ensuite suffit d’aspirer la chaire.
- Très bien, je vous prendrai ça aussi.
Je n’eus le temps de demander comment ça s’appelait que Luz nous rejoignit à point nommé pour payer la commande après le choix d’Enola. Elle proposa à Colbert de lui offrir un en-cas, oserait-il accepter ? Tenant une tablette à la main, Colbert lui montra comment l’utiliser.
Sans se concerter Luz et moi partagions nos mets. J’étais dubitatif sur le goût de mon insecte. Sa coque était amer, rien que de poser les lèvres dessus pour aspirer la chaire intérieure laissait un arrière goût. L’intérieur par contre était d’une texture émiettée et pétillante, une saveur doucereux, se rapprochant presque d’un caramel épicé. Peut-être ne m’y prenais-je pas assez bien.
- Tu veux goûter Eno? finis-je par lui demander avec une familiarité amicale.
Nous échangeâmes tous nos choix pour connaître un maximum des sapidités Empyréennes. L’insecte de notre coéquipière avait un goût surprenant, semblant réveiller chaque papille de nos langues, sans pour autant être agressif.
Après nos découvertes, je reportais notre attention sur le Golem qui restait avec nous. Partant en direction du forum nous suivions Colbert qui nous mena devant le bâtiment municipal. Une banderole dans une langue inconnue était pendue au-dessus, les symboles y figurant ressemblaient fortement à ceux que notre garde humain avait écrit dans l’ascenseur sur sa tablette. Une double porte plus tard nous pénétrions dans un hall où une trentaine de stands étaient tenus par des inventeurs, dont celui de Dozud plus loin qui n’échappa pas à mon regard. Ce qui était présenté aux stands aiguisa plus encore ma curiosité, je ne pensais pas que c’était encore possible.code ─ croquelune
- Inventaire:
Dans le sac d’une trentaine de litres :
- Cube Multicouteau
- Amagurione féerique
- Cadre magique
- Carnet de note avec fusain "classiques"
- Sachet de cookies glooby
- Pastille nausipause x2
- Potion de soin
- Cristal de communication reliée à celle de Luz notamment
- Gourde fontaine
- Trousse du parfait maladroit
- Lunette de jour
- sac de conservation avec quelques fruits et boules d'énergies made in Aryon
Sur lui :
- Tunique tissus anti climat
- Ceinture à lame, se transforme en épée à une main
- plastron en tissus de soie d'armure
- harnais en cuir avec des rangements
- Bouclier télescopique+enchantement vert (forme d’un simple gantelet)
- S'mell energy ODP
- anneau de pensée
- anneau tazer
- plaque d'aventurier (autour du cou)
- talisman d'indépendance
- potion intangibilité (cachée dans une poche intérieure)
- Résumé:
- Après un en-cas plus ou moins frugal direction le forum pour retrouver notre guide adoré.
- Notre si beau Golem:
Comment ça, des babioles inconnues ? Appâtée par la perspective offerte par ces objets proches de l’inutiles et de ce fait Ô combien essentiels, Luz, toujours à cette heure bien ancrée dans le bureau de change, promenait sur les étalages un regard cupide. Ce qui était de toute évidence une boutique de bibelots en temps ordinaire avait brillamment réussi sa transition vers un espace de curiosité pour les Aryonnais. De surcroit le vendeur n’arborait aucune once d’hostilité malgré les manières étrangères de la praticienne, ce qui était largement suffisant pour gagner son cœur en cet instant : elle s’approcha d’un pas glissé du comptoir, un sourire mutin flottant sur ses lèvres, une idée en tête :
Ou plus qu’un coup d’œil. Peut-être même un demi-tour cinquante de lever d’yeux au ciel, et un marmonnement à propos des sacrées bonnes femmes. Oh oui, Warren allait adorer ! La bicoque ne pouvait toutefois mentir à sa nature : un espace touristique aux cadeaux loufoques, un plongeon dans les abysses parmi les bêtises à l’effigie de la nourriture locale, des tasses aux accroches douteuses et d’autres gri-gri qu’il ne valait mieux pas définir. Et parmi cette décalcomanie de supports divers et variés, Luz finit par jeter son dévolu sur un splendide ouvre-bouteille, orientée par les conseils du commerçant. Détail notoire, l’ustensile possédait deux mérites au lieu d’un seul. Celui d’ouvrir des bouteilles, et celui d’exhiber d’imposants attributs masculins, très justement reproduits.
Une journée traditionnelle dans une boutique touristique. Heh, Calixte avait a-do-ré le pubis de rat géant séché en amulette offert l’année précédente ! Son goût en matière d’offrande n’était-il point sûr ?
Certaine de son méfait, Luz poursuivit pour autant ses emplettes. Il lui fallait compléter ce trésor par un cadeau un minimum plus sérieux et elle avait souvenir que le portefeuille du squale s’élimait à son entournure. Les Empyréens ne paraissaient cependant pas friands de bourses, et son attention fut plutôt très vite attirée vers de jolis étuis à coutelas. Ils étaient de belles factures, constata-t-elle en tournant l’objet entre ses doigts, choisissant le meilleur matériau. Ils n’accueillaient aucune arme pour l’heure mais sauraient aisément trouver leur place sur Aryon…
Elle tourna un bref regard vers Colbert qu’elle n’avait pas entendu se rapprocher, toute à son affaire. Méfiant, le bougre ? Une étincelle taquine dansa dans ses prunelles et elle ne put résister à la réplique évidente qui lui brûlait les lèvres :
Elle avait pris soin d’adopter un ton léger et amical, ne désirant aucunement la guerre avec leur guide imposé. Colbert eut le mérite de toussoter devant la justesse de son argument, avant d’ajouter :
La praticienne ignora cette dernière remarque, d’ores et déjà plongée dans la contemplation de ce qu’elle avait cru précédemment être un étui à couteau. Un enthousiasme flagrant avait pris racine dans ses gestes, brûlant davantage encore de conclure cet achat.
Colbert étant Colbert, son visage adopta derechef sa forme traditionnelle, peu ou prou un « Merde ça m’emmerde » qu’elle commençait à reconnaitre. Assurément, la faute lui revenait… S’il n’était pas intervenu, jamais Luz n’aurait eu le loisir de rebondir sur cette information. Son sale caractère lui avait néanmoins dicté cette action, entrainant un juste retour de flammes. Quelle ne fut donc pas la surprise de la Rouge de le voir abandonner son désir de l’envoyer paître ! Etait-ce dû aux effets bénéfiques d’avoir croisé ses collègues ? Une confiance naissante, un biais psychologique ou les débordements d’une sympathie cachée… ? La source de ce mystère demeurait inexpliquée. Toujours est-il qu’il sortit de son propre étui un objet avoisinant la taille d’un couteau, quoiqu’un tantinet plus épais et imposant. Luz se pencha, ses yeux de chat plissés pour détailler la beauté de l’ouvrage, très joliment gravé. Etait-ce de l’ivoire ou un matériau ressemblant… ?
La « clé » était tout simplement magnifique.
Ses déductions étaient simples. Des étuis étaient vendus dans des boutiques lambdas, accessibles au tout venant. Cela signifiait que les clés étaient communes, voire d’utilité publique. A contrario, elle pressentait que le véritable intérêt de ces outils était lié aux golems… Peut-être étaient-ils identiques à l’épée de Colbert, fonctionnant par vibrations musicales ? Elle avait pour autant fait le choix stratégique de ne pas poser de question directe à ce sujet, n’ayant pas manqué de constater que leur garde se fermait comme une damnée huître à chaque fois que la conversation glissait vers les golems. Pour une fois qu’il daignait lui répondre… !
… Quoi… ? Serait-ce… L’ombre d’un sourire qu’elle apercevait chez Colbert ? Quel était ce semblant de fierté qui se devinait dans son regard, à moitié masqué comme si elle lui avait fait un compliment ? Elle regarda à nouveau la clé. Etait-ce lui qui l’avait gravée ? Songeuse, elle prit la décision de laisser tomber là sa traque d’informations. Il y avait plus urgent et cette teinte de bonne humeur était trop rare et précieuse chez lui pour lui ôter toute envie de la gâcher. Ils avaient de toute façon désormais presque atteint le stand de nourriture, laissant derrière eux la boutique de souvenirs, ses achats réalisés pendant qu’ils discutaient. Elle avait pour sa part rangé ses deux futurs cadeaux dans sa besace, adressant un sourire de connivence à Enola et Naëry.
Manger des insectes ne l’enthousiasmait pas. Elle était en revanche désireuse de tester les saveurs locales, même lorsque celles-ci ne lui disaient rien à première vue. Fidèle à son tempérament ouvert et aventureux, Naë avait été moins timide sur ses choix, prêt à dévaliser ce pauvre vendeur de rue s’il le fallait. Luz rit en récupérant les brochettes qu’il avait sélectionnées pour elle, attendrie en découvrant que le Lynx parvenait toujours aussi brillamment à réunir les âmes autour de lui : Enola et elle se voyaient à présent affublées de nourriture, prêtes à déguster ces étrangetés ensemble. Mais il fallait payer d’abord, se souvint-elle…
Heh, elle était fermement décidée à pétrir et creuser la carapace bourrue de cet homme jusqu’à ce qu’il accepte de lui décrocher un sourire entier ! Elle avait aperçu la lumière au bout du tunnel, et ne pourrait plus jamais se défaire de l’idée qu’une confiance mutuelle était possible. Après tout, leur spécialité locale consistait à faire cuire à la broche d’imposants scarabées. Leur cuirasse ne les empêchait nullement de fondre en bouche… Heureusement, Colbert ne refusa pas sa proposition. Il renifla bien un coup, mais ne se renfrogna pas et fit son choix.
« De... Symmétri... Tion ? »
Ne vous moquez pas. Il était bien plus tentant de corriger quelqu’un qui se trompe que de répondre à une question directe ! Leur garde brassa l’air d’un mouvement de la main, acceptant de toute évidence sa défaite dans cette rude bataille.
Luz s’auréola d’une lumière satisfaite et heureuse, et pivota vers le marchand pour lui tendre sa tablette. L’homme eut tôt fait d’extraire un petit pot d’encre d’un tiroir, le liquide présentant d’admirables nuances d’un vert brillant. La Rouge fut résolument sûre que ce pot devait coûter très cher. Il eut beau griffonner sur le support proposé, elle ne retrouva aucune trace de cette encre sur sa tablette quand elle la récupéra. L’écriture était-elle invisible ? Imprégnait-elle la matière ? La couleur verte était-elle un indicateur de prix, exactement comme les cristaux… ? Qui vérifiait ensuite que la transaction n’excédait pas le montant possédé ? Il y avait le mot symétrique dans le nom de cet objet, et Colbert avait pu communiquer à distance grâce à cela. Les données étaient peut-être reçues par une tablette jumelle chez le responsable du bureau des changes... ?
Autant garder ses questions pour un moment plus approprié. Elle se tourna ainsi vers ses deux comparses afin de déguster pleinement avec eux leurs trouvailles. Elle s’estimait chanceuse de ses propres brochettes, même si les en-cas d’Enola et de Naë étaient plus surprenants encore. Se léchant les doigts sans aucune vergogne, elle leur emboita le pas lorsqu’ils se dirigèrent tous ensemble vers le forum, objectif initial de cette longue épopée. Y retrouveraient-ils enfin Dozud ? Etait-ce lui qu’elle apercevait là-bas… ?
- Inventaire :
- En rouge, les éléments cachés à la douane.
Améliorations
- Pouvoir initial : Manipulation de l'électricité sous la forme d'un bouclier défensif -
• Polarisation
Peut aimanter ou repousser des matières conductrices et accélérer de même ses mouvements.
• Salves électriques offensives
Peut utiliser l'électricité de manière offensive.
• Haute tension
Peut se rendre immatérielle 10 secondes toutes les 20 minutes.
• Rebonds
Peut se téléporter une fois toutes les 30 secondes.
NB : elle n'a pas dit pas que ses tatouages étaient sources de ses amélios, mais a impliqué vaguement les effets de celles-ci dans la présentation de son pouvoir normal.Objets de pouvoir
• Vol vie
Peut puiser de l'énergie vitale dans un être vivant pour la redonner à un autre être vivant et le soigner.
• Métrique
Peut créer six grands champs de force/boucliers sensibles à l'électricité, maniés par télékinésie.
• Nuit agile
Permet à Luz de se transformer en hybride ange dragon jusqu'à 3h par jour. Plus forte, plus agile, plus vive et dotée d'ailes.
• Katars Jumeaux du Changeforme
Deux katars magiques à trois formes possibles.
• Armure Malepeste du Changeforme
Armure mobile capable de changer de forme jusqu'à 3h par jour.
• Miséricorde
Lui permet de booster les capacités magiques de ses alliés.Sac de voyage traditionnel
- Matériel de prise de notes
- Nécessaire de premiers secours
- Rations séchées
- Fioles de Vif'Éclat (fonctionne avec Vol vie)
- Potion de soin x3
- Antidote x1
- Multi-couteau
- Gourde fontaine
- Pierre de feu
- Crochet-Foreur
- Fumerolles x3
- Aquafuseur (petite sphère qui dispense de l'eau)Tatouage de rangement
- Terreure (petit talisman)
- Spray eupho-oubliant x2
- Potion Ray'ponce x2
- Potion d'invisibilité x1
- Cristal de communicationVêtements
- Protège-arrière (broche accrochée à ses vêtements)
- Chaussures de marche magiques
- Tenue de voyage en tissu anti-climat + cuir traditionnel
- Anneau de pensée
ft. Luz Weiss & Naëry Wig
Un gros insecte ou un petit ? Voir ce qu'elle mange ou non ? Enola était l'indécision même alors que son sandwich à l'omelette pleurait silencieusement, oublié dans son sac. Elle n'avait pas l'intention de louper cette occasion pour tenter de découvrir des nouvelles saveurs. Son sandwich allait donc devoir attendre le soir, même s'il devait devenir tout dur et sec d'ici là. Elle sentait derrière elle Naëry faire des expériences avec les réflexes de l’automate gardien, sans y faire attention. Elle pouvait cependant apercevoir le regard méfiant des empyréens qui observaient avec une certaine défiance, non pas la présence de ce golem, mais surtout ceux qu’il surveillait.
Luz arriva accompagnée de Colbert mais surtout d’une tablette comme ils en avaient découvert un peu plus tôt, typique des échanges empyréens. Enola eut la chance de pouvoir témoigner en direct et aux premières loges de Luz apprenant à se servir d’une “tablette de symmétrite” puisque c’était son nom. Son tour venant, elle se contenta d’un gros hot dog à la chair d’insectes, avant de suivre le petit groupe jusque leur petit coin de pique nique. Elle goûta avec intérêt à tout ce que pouvait lui présenter Luz et Naëry, les yeux brillants de découvertes culinaires bien que toujours surprise par le fait que cette nourriture était basée sur des insectes, ce qui n’était pas dans ses habitudes gastronomiques.
Après cette pause bien méritée, qui n’avait aucunement le temps d’être suivie d’une petite sieste, les trois aryonnais reprirent la route du forum, où devait être Dozud. Reprenant leur route dans l’autre sens, Enola eut le temps qu’il lui fallait pour se demander à quoi ressemblerait ce forum selon elle. Si les empyréens n’avaient pas de magie, avaient-ils inventé des automates pour toutes les choses que pouvaient faire les pouvoirs en Aryon ? Y avait-il un golem pouvant entendre des choses au loin, comme son pouvoir à elle pouvait le faire ? Y avait-il des golems qui pouvaient permettre à chacun de traverser l’espace, de passer d’un endroit à un autre comme sa sœur pouvait le faire ? Les golems pouvaient-ils faire pousser des plantes, soigner des personnes, communiquer avec les animaux ?
Elle s’imaginait déjà entrer dans un espace immense, des automates à la portée de tous partout autour d’elle, certains volant, certains se déplaçant autour d’elle. Elle voyait des automates dans des matières différentes : certains de pierre, certains de bois, d’autres de craie, d’autres de verre, dansant tous ensemble dans une chorégraphie soulignant le génie de leur créateur. Et celui-ci, le seul et unique Dozud, adulé par tous les curieux venus témoigner du show, debout sur le plus gros et le plus magnifique des golems, saluait gracieusement les spectateurs d’un revers de la main.
Non, de toute évidence l’ego de Dozud n’était pas assez dimensionné pour avoir voulu se tenir debout sur le plus grand des golems, mais Enola était sûr qu’il allait être le roi de la fête du forum.
Malheureusement, le forum était quelque part légèrement en dessous de ses attentes. Dans une salle aux dimensions inconnues, Enola ne pouvant pas voir où est-ce que la salle finissait depuis l’entrée du forum, étaient dispersés différents stands comme ils l’étaient lorsqu’elle allait au marché, le dimanche matin, si elle n’était pas en train de faire une grasse matinée, à la forteresse. Des dizaines d’inventeurs proposaient aux curieux leurs dernières inventions, avec des stands plus larges que les autres, des stands plus chargés que les autres, des vendeurs plus bavards et plus avenants que les autres. Dozud avait un stand modeste, un peu chargé, tout comme son esprit alors qu’il voyait arriver ces aryonnais, encore eux, et Enola qui lui faisait “coucou” de la main. Il détournait son esprit après un court sourire pour ensuite revenir à la présentation qu’il proposait à une empyréenne tenant son fils par la main afin qu’il ne s’échappe pas d’ennui. Celui-ci avait la bouche pleine d’une sucette bleue mais surtout le regard beaucoup moins fasciné que les trois aryonnais face aux merveilles qui l’entourait.
Bien que le forum ne ressemblait pas à la danse effrénée qu’elle s’était imaginée, l’envoûtement d’Enola pour les inventions de Dozud reprit de plus belle. Elle voyait, sur son stand, un bras articulé fait de métal argenté qui semblait pouvoir se mouvoir grâce à l’action de lianes et de racines, ou du moins de choses de nature végétale qu’elle devinait dans les coins de certaines articulations. Le créateur de ce bras (qui n’était autre que Dozud) l’actionnait machinalement en essayant expliquer quelque chose à la dame devant lui, qui l’écoutait en hochant la tête machinalement. Enola n’entendait rien de ce qu’il pouvait être en train de dire mais elle était de toute manière plus intéressée par ce couteau en ivoire qu’elle apercevait, planté dans le coude du faux bras. Intéressant.
« Tu as déjà vu quelque chose de semblable ? » Marmona-t-elle à qui voulait bien l’entendre et être à côté d’elle, ce qui tombait sur sa compagne de voyage Luz.