Sacrée est la ripaille
« Tes paroles manquent d’honnêteté… » le poussa-t-elle à plus une élocution beaucoup sincère. Cet idiot de Lance devait pourtant l’avoir compris ! Cacher quoi que ce soit à cette folle était tout simplement futile. Jouer les mystérieux devant elle ne le mènerait à rien de bien. Aussi, elle reprit une posture plus dominante en remontant très légèrement ce corps qui était le sien. Sa belle poitrine rondelette prit de ce fait un malin plaisir à ramper sur ce torse jusqu’à ce que son visage puisse enfin se superposer à celui de Lance. Quelques secondes de battements s’instaurèrent où les deux bêtes s’échangèrent un regard de braise. Tous deux en avaient follement envie, mais aucun ne daignait passer à l’action. Reine à la trop grande bonté, Lotta lui accorda ce privilège et lui accorda ce ballet lingual. Long et salivant de grossièreté, les gentilhommes n’apprécieraient guère assister à une telle embrassade. Les deux acteurs dénudés de leur côté, ne parurent dégoûtés par la témérité que partageaient leurs bouches emboîtées. « Au moins, ton corps ne ment pas lui. Il sait ce qu’il veut… » lui rappela-t-elle, les lèvres tout juste délectées d’un baiser peu élégant. Carnassière, elle dévora aussitôt les lippes de son adversaire une seconde fois. Electrisante et étouffante. Comme toujours.
En soi, appuyer les embrouillements mentaux sur lui n’étaient plus nécessaires, maintenant. Le garde royal acceptait sans rejet le corps de la demoiselle, au point de le câliner tendrement. Mieux, il en était carrément accroc et démontrait que la princesse des champs s’était imprégnée dans la peau de ce dernier. Dès qu’il s’agissait d’un criminel ou d’un collègue de travail, Lotta aimait être facétieuse, tourmenteuse et agressive. Ne jamais effacer cette structure arrogante était l’une de ses caractéristiques les plus immuables. « Il brûle d’envie de résoudre l’énigme que je suis… ». Un petit souffle sulfureux, presque affamé s’abattit sur les lèvres de l’homme scruté. Pas un instant, elle n’avait détourné son regard torride du sien, sans cesse lui mettant une pression colossale sur les épaules. La reine, c’était elle ! Mais l’homme, c’était lui ! Et l’homme, même muni d’un chouïa de fierté, ne fuirait guère un combat. « Et de devenir mon clébard… » Jamais rassasiée de ses vilainetés, un suçon partit soudainement sur le cou du guerrier. Détraquer un homme était effectivement l’une de ses spécialités les plus malsaines…
« Pourquoi te défiles-tu, alors ? » relâcha-t-elle sa chaude respiration sur la marque rouge créé par le suçon. Insistant, ses assauts se poursuivirent aussitôt avec un deuxième suçon bruyant qui s’encastra à côté du premier. Agité, Lance avait l’air d’apprécier les attaques sensuelles « Ton corps n’a pas l’air contre un nouveau combat, lui. Il m’a l’air de trépigner d’impatience. Ton cœur a même l’air excité à l’idée de m’affronter… » déclara-elle, les lèvres perverses. Ses allusions dépravées hautement brouillonnes semblèrent faire référence à un tout autre style de combat. Plus pervers. Plus lascif. Entre diverses léchouilles placées subtilement entre le joue et le cou, Lotta s’attarda ainsi à débrider cette voiture bien capricieuse. « Tu ne veux pas le défier ? » démarra-t-elle sur un ton excitant et interrogateur. « Mon corps ? » accentua-t-elle ce simple mot pour le rendre tant poignant qu’assourdissant. Plus bas, sous une poitrine qui cessait de faire effet, l’une de ses mains s’amusa quelques temps à cajoler gentiment le torse du garde royal. Et lorsque la récréation sonna le clape de fin, Lotta approcha l’oreille de son jouet et lui murmura « Il n’attend que ça pourtant… » insista-t-elle dans ses insinuations vicieuses…
Un éclair de génie la frappa soudainement. Sous la force que lui procura cette inspiration, le buste de la campagnarde se leva subitement et les yeux qu’elle avait posé sur lui prirent une dimension plus haute. Le popotin écrasé sur le nombril du guerrier, elle se pinça les lèvres, licencieuse et apposa ses deux mains caresseuses sur ces pectoraux bien bâtis. « Oh je sais ! Misons plus… » déclara-t-elle avec une satisfaction sadique. Sereine, elle s’affala de nouveau sur lui pour le gratifier une énième fois de formes dont il était fou. Il y avait pleins de clauses susceptibles d’épicer ce combat. Joueuse déraisonné, elle balança toutefois sur la face de son jouet, une alléchante, si la plus alléchante des clauses possibles « Bats-moi et je peux même envisager de devenir ta copine… » Pas d’hésitation. Pas de timidité. Elle l’avait déclaré avec un sérénité effrayante, digne des pires cinglés existant sur cette planète. Puisque son instinct lui disait très clairement que ses chances de gagner étaient élevées, parier gros ne la gênait guère. De plus, avoir un énième mec n’était pas un gros pari pour elle, l’institution de l’amour ne représentant rien du tout à ses yeux. « C’est d’accord ? » lui demanda-t-elle charmeuse, avec cette facétie légendaire tétanisant nombre de gardes et de criminels. Elle n’attendit pas vraiment de réponses de sa part pour l’instant. Aussi, elle lui asséna une galoche grasse et puissante pour empêcher toute réflexion chez son adversaire.
Véritable dictatrice de la situation, la campagnarde lâcha une véritable bombe sur lui, dès que le baiser se rompit « Je ne travaille que tard ce soir, aujourd’hui. Tu as donc tout le temps pour tenter de m’infliger la correction que je mérite… » le tenta-t-elle subtilement en insistant sur l’ambiguïté du combat qu’il pourrait y avoir entre eux. Tentatrice, elle le pressait avec son corps gracieux pour accentuer le fait que le sexe pouvait tout à fait faire office de combat. « Et nous avons cette chambre en plus… Qu'est-ce qu'elle est belle ! » détailla-t-elle pour ensevelir les songes adverses tout en supposant ingénieusement que cette chambre ferait parfaitement l'affaire pour leur combat. De toute manière, qu’importe le terrain, sexuel ou vindicatif, Lotta estimait ses chances de victoires, bien trop hautes pour envisager l'échec. Une énième fois, elle scella leurs lippes dans une symphonie linguale bestiale. Et au sortir de ce baiser, elle saurait si oui ou non Lance avait reconsidéré cette proposition. Choisirait-il, idiot le combat vindicatif ? S'abandonnerait-il à Lotta en optant pour une partie de plaisir jusqu’à ce soir ? Ou alors préférerait-il la fuite ? Au sortir de ce baiser, elle serait fixé et entendrait la réponse orale ou physique de M. Steelheart…
A peine eut elle le temps de finir sa phrase que j'eus envie de répondre directement oui. Mais je me suis retenu juste à temps fort heureusement, imaginez ma frustration d'accepter un truc sans en connaitre les tenant et les aboutissants. Et puis, cela donne une image désespéré et ce n'est pas ce que je veux. Elle ne me laissait pas le temps de la réflexion car à peine eut elle fini ses explications qu'elle me ré-embrassait. C'est vrai, il fallait le reconnaître, j'aimais être en présence de la belle espionne. Je voulais vivre à ses côtés, je voulais continuer d'être quelqu'un à ses yeux. En fait, je voulais être tout ça à la fois, je voulais ressentir de l'amour dans son regard, et je voulais en donner moi aussi. C'est idiot, après tout, elle était mon ennemi au départ. Elle me laissait donc un choix qui n'en était en réalité plus un du tout. En analysant la situation, j'avais trois choix : Passer l'après midi avec elle pour la combattre, passer l'après midi avec elle pour prendre du plaisir, ou fuir. La dernière option n'en est pas une, après ce que j'ai dis sur l'honneur par le passé, impossible pour moi d'imaginer fuir. Et pour ce qui est du fait de la combattre, je ne m'en sentais pas le courage. C'est vrai, j'avais déjà des regrets de l'avoir entaillé durant notre combat d'hier, je ne voulais pas remettre ça. Soyons sérieux également, vu mon état actuel, il y a plus de chance que je tombe à genoux devant elle en plein camp d'entrainement plutôt que je réussisse à faire abstraction de tout cela. Tout l'art de la demoiselle était là, imposé un choix qui n'en étais pas un. Mon honneur me poussait à vouloir l'affronter, mais là je ne pouvais pas aujourd'hui. Ce serait une exécution publique, vu que je ne pourrais pas attaquer Lotta. Je devais me rendre à l’évidence, un seul choix demeurait réellement.
"J'accepte ..."
J'avais prononcé ces mots comme une personne plaide coupable devant un tribunal. A la fin de son baiser, qui scellait en moi l'envie de l'honorer de nouveau. Je cédais net, il n'y avait plus de raison de vouloir encore l'affronter. Et tandis que la demoiselle, à califourchon sur moi était prête à tout pour obtenir ce qu'elle voulait de moi, je me laissais submerger par l'envie et nous reprîmes notre ébat là où nous l'avions laissé la nuit précédente. Toute la matinée passa vite, jusqu'au début de l'après midi d'ailleurs. Même si j'avais l'impression d'être pris dans le piège de la demoiselle, son corps et ses baisers me donnèrent envie de me donner à fond. J'étais véritablement près à tout pour la belle espionne. Elle avait gagné son paris, celui de m'avoir directement dans le creux de sa main. Quelle ironie n'est ce pas ? Moi qui me pensait fort psychologiquement, j'avais rendu les armes devant Lotta. Dans tous les cas, je la voulais, je la désirais. Je fis mon maximum pour que le plaisir soit au rendez vous pour la demoiselle. Je voulais qu'elle ressente tout le plaisir de l'acte. Je voulais qu'elle se rende compte de mon amour pour elle. J'avais accepté son offre dès qu'elle l'avait mentionné, c'était signe que je voulais vraiment qu'elle devienne ma copine, peut être même plus après. Mon cerveau saturait tellement d'endorphine que je ne pouvais pas avoir les idées bien claires. Le fait est que la demoiselle experte, ne me lâchera pas de si tôt. Nous avons fait une pause vers les quatorze heures, lorsque un serveur nous averti que le restaurant était fermé pour le midi. Et bien, on aura bien profiter de cette chambre jusqu'au bout, j'espère que le restaurateur ne nous en voudra pas. Ah mais pourquoi je pense à ça, je suis aux portes du plaisir avec la belle espionne. Lotta était contre moi, encore haletante de nos ébats. Je passais ma main dans ses cheveux tandis que mon autre main entouré son bassin. Ce contact, j'y étais accroc. Je ne pouvais pas imaginer à quel point une personne pouvait rendre le monde aussi beau et moins insipide.
"Vous êtes une combattante aguerrie, mademoiselle O'myris."
Petite blague écho au combat qu'elle m'imposait, bien que plus charnel, il n'en demeurait pas moins des plus éprouvant physiquement. Je trouvais que cette pause tombait à pic, mais je ne voulais pas le montrer. Il n'y a a cependant rien qui m'empêchait de repartir si la demoiselle en ressentait l'envie. Pour l'instant,je profitais du contact aimable et apaisant qu'avait la jeune femme sur moi. Mes envies belliqueuses et mon ressenti envers Viktor était dissipé complètement désormais. Son emprise avait même réussi à me faire oublier que j'avais promis de combattre Viktor cet après midi. Mais bon, ce que femme veut, femme obtient parait il.
Sacrée est la ripaille
« Vous ne vous démerdez pas trop mal, non plus, monsieur Steelheart… » accepta-t-elle de le complimenter sensuellement, forte d’un ébat particulièrement satisfaisant.
L’esprit un poil embrumée par ce rugueux combat de gladiateurs, quelques-uns de ses muscles furent également victimes de crispations mineures. En effet, adopter tant de positions graveleuses était une charge de travail conséquente demandant à la fois souplesse et endurance. Les charges passionnés du garde royal ne la ménageaient guère non plus. Malgré tout, elle ne songea pas un instant à rendre les armes. Non seulement, parce que la ferveur de Lance réveillait en elle les pulsions brûlantes digne d’une nymphomanie aigüe, mais également parce que le paroxysme de cette bataille était encore à venir. S’abandonner complètement à la fatigue n’était de ce fait, même pas un choix à envisager. Ainsi, elle se tut un petit moment pour récupérer quelques forces. Cette pause ne serait pas éternelle, mais la campagnarde tint également à en profiter pendant ce rare instant de tranquillité. Dans cet état de repos temporaire où, elle ne gémissait guère des saletés, son esprit se concentrait sur des détails. Son cœur qui battait la chamade. Sa nuque dégoulinante de sueur. Son souffle semblable à celui des buffles en chaleur… Lance Steelheart, pervertie par la succube qu’il câlinait, ne voulait définitivement pas s’arrêter…
« On dirait que ce combat est loin d'être fini… » l’arrosa-t-elle de ce baiser profond, baveux auquel il était désormais habitué. Aimant relever les plats qu’elle préparait, sa corpulence divine dansa sur celui de son adversaire. Et aux travers de cette gestuelle fatale et tentatrice, elle imprégna au corps ennemi, l’excitation d’une énième bataille débutant entre eux. Cette guerre de plaisir fut longue et connut nombre de paysages, nombre de gémissements et de provocations langoureux. Tant licencieuse que vindicative, cette farandole amorça finalement son épilogue après plusieurs heures intenses d’échanges ébouillantés. L’endurance comme la passion les liant sembla inhumaine, mais ils finirent tous les deux par lâcher le frein. En même temps. Dans un synchronisation effrayante. Sans que l’un puisse frimer d’une victoire écrasante sur l’autre. Un match nul sans contestation possible… Dès que la dernière montée d’adrénaline les électrisa, ils s’enfoncèrent tous les deux sur le lit, la demoiselle aimantée au torse de l’homme exténuée. Malgré la proximité de leurs corps attirants, aucun mot ne s’échangea entre eux. Plusieurs minutes s’écoulèrent même dans une ambiance où les seuls bruits audibles furent ceux des corps récupérant très lentement. Quand elle estima avoir suffisamment récupérée, elle leva la tête puis déposa son regard chaleureux vers le jouet dont elle n’avait cessé d’abuser depuis la veille. « Et dire que je dois aller bosser tout à l’heure… » se plaignit-elle, soudainement, un peu moins corrosif qu’à l’accoutumée. Travailler avec une condition physique aussi rongée ne serait guère une partie de plaisir. Mais bon ! Cette petite effrontée l’avait bien cherché….
« Je vais avoir des problèmes ce soir, moi… » Se lamenta-t-elle avec un sourire amusé, les yeux ne cessant de noyer ceux de son adversaire. Naturellement, cette fatigue l’agaçait au plus haut point. Néanmoins, elle garda un souvenir fort prometteur de cette soirée. Peu d’hommes avaient en effet su la faire frémir comme lui l’aurait fait. Leur compatibilité corporelle demeurait également intéressante. De plus, la domination mentale qu’elle pouvait avoir sur le guerrier pourrait en plus être d’une grande utilité, plus tard. Elle entama alors un assaut. Un dernier assaut. Péniblement, elle traîna sa carcasse fatiguée jusqu’à pouvoir l’enlacer de ses bras. La sainte galoche vint juste après le récompenser « Tu vas prendre tes responsabilités, hein ? Lance... » le titilla-t-elle tendrement avec cette ambiguïté dont elle raffolait tant. Parlait-elle d’une grossesse prochaine ou des punitions disciplinaires qu’elle subirait ce soirs à cause de sa méforme actuelle ? Lui demandait-elle indirectement de devenir son copain ? Était-elle tombée amoureuse de lui ? Comment interpréter des paroles si trompeuses ? En proie à l’épuisement, la princesse des champs était tout de même capable d’embrouiller correctement cet adversaire respectueux. Le charme qu’elle avait sur lui était d’autant plus corrosif qu’il était acculé. Les maintes rumeurs qui l’assiégeraient très bientôt ne lui laissaient pas trop d’ouvertures non plus. Avait-il réellement le choix ? Allez savoir ! Toujours est-il que la relation les liant tous les deux, paraissait déjà compliquée…
"Je n'ai jamais fuis mes responsabilités, et c'est pas aujourd'hui que je commencerai. Tant que tu es avec moi, je peux bien affronter n'importe quoi ..."
C'est vrai, la présence de la guerrière me redonnait envie de me battre, et avec elle à mes côtés, je ne craignais aucun mal. Elle m'avait englobé dans son aura, et je me sentais beaucoup plus fort maintenant que j'étais à ses côtés. Je n'avais plus besoin de réfléchir lorsqu'elle était là, elle le faisait mieux que moi. Pour vous dire à quel point elle a réussi à me maquer profondément, j'avais même honte de moi de l'avoir épuisé alors qu'elle devait reprendre son service le soir même. Je voulais pas qu'elle ait de reproche à cause de moi et c'est pour ça que si j’apprenais que quelqu'un avait causé du tord à Lotta par ma faute, je m'en chargerai personnellement. Je ne pouvais plus me le caché maintenant, j'étais complètement épris de la demoiselle. J'avais passé un moment tellement merveilleux en sa compagnie. Mes diverses courbatures demeuraient une preuve que je ne m'étais pas ménagé pour plaire au maximum à la demoiselle. Ce qui m'attristait cependant, c'était de me dire que peut être je me faisais des illusions sur elle. Peut être qu'elle se servait de moi, mais au final peu m'importait. J'étais heureux de pouvoir aimer, et au final, n'est ce pas le plus important ? Aimer est plus fort que d'être aimer. Je me sentais prêt à affronter un fenrir en un contre un si la belle demoiselle me le demandait. Ses mots, d'une justesse et d'une authenticité sans précédent était vraiment une bénédiction à mes yeux. Je m'étonnais d'ailleurs. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui faire remarquer
"Cela fait plusieurs heures que tu ne m'as pas lancé de pique, ça me manquerait presque tu sais ?'
Je souris à la demoiselle, c'était bien entendu ironique et une façon de lui faire remarqué qu'elle s'était attendrie. Je n'allais pas la blâmer, c'est vrai que c'était un moment de pur plaisir et je ne voulais pas briser ce petit moment rien qu'à nous. Ce lit était confortable, mais ce qui y donnait tout son confort, c'était d'avoir la belle guerrière à côté de moi. La femme oiseau devait partir bientôt, je le savais, mais je ne pouvais me résoudre à penser à ce moment tellement cela m'attristait. C'est vrai quoi, pourquoi est ce que je ne bossais pas moi aussi ? J'aurai bien aimé faire mon service à ses côtés. Quoi que, je ne sais pas s'il serait responsable de prendre ce risque, elle serait capable de m'embrasser pendant mon tour de garde, et niveau professionnalisme on repassera. Il y a bien quelques recoins du palais où nous aurions pu nous dissimuler, mais au final je ne pense pas que ce soit une bonne idée. D'un ton las et tout en serrant la demoiselle contre moi, comme pour me rassurer je lui susurrais à l'oreille
"Tu es vraiment obligée de partir ? Je suis sûr que tu serais capable de trouver un plan pour t'échapper ce soir ... "
Le monde à l'envers, l'exemple même du garde irréprochable qui proposait , au garde plus enclin à prendre des liberté, de trouver une excuse pour ne pas aller faire son tour de garde. Mes lèvres lui rendaient la politesse qu'elle m'avait faites tout à l'heure. J'aurai bien voulu rester davantage avec elle dans ce lit. J'étais vraiment accroc à Lotta, et je pense qu'elle s'en est rendue compte.
Sacrée est la ripaille
« C’est vrai que je pourrais facilement trouver un moyen d’échapper au boulot ce soir… » esquissa-t-elle un sourire mesquin en entendant la suggestion de Lance. En l’espace d’une journée et demi, Lotta avait diablement dépravé cet homme dont la droiture était respectée au sein de toute la garde royale. Ce plaisir sexuel intense tout comme la proximité de la campagnarde nue semblèrent avoir raison de lui. Les priorités d’un garde au service de sa majesté, passées au second plan, étaient devenues négligeables par rapport à ce désir ardu de liberté. En effet, il ressentait moins de honte à vouloir se soulager. Dans le regard passionné de son jouet, la princesse des champs ressentait l’addiction forte de ce dernier. Les plaisirs de la chair l’avaient comblé au point d’en devenir accroc. Et même si le corps de la tignasse blanche était exténué, il était toujours partant pour continuer cette bataille poignante. De quoi la forcer à émettre un gloussement fugace, mais hautement moqueur. En soi, la quête qu’elle avait entreprise était un succès. Le respect et l’honneur de Lance vis-à-vis de sa faction, avaient été effrayamment altérés. Maintenant qu’il avait été brisé, jouer avec cette marionnette n’avait plus grand intérêt :
« Mais pourquoi le ferais-je ? » se délecta-t-elle de prononcer près de cette oreille maintes fois titillée depuis hier. Frémir par la présence d’un homme viril et convenable, était quelque chose qu’elle ne détestait pas. Néanmoins, affirmer que Lance était le seul d’entre eux était un abject mensonge. Au vu de ses capacités, en trouver puis en manipuler un autre serait un jeu d’enfants pour elle. Lancelot devait sûrement s’en douter. Lotta était le genre de femmes dont la beauté se caractérisait principalement par son insaisissabilité. Dure à attraper, dure à retenir, sa facétie pourrait lui jouer les pires tours. « Je ne suis qu’une ennemi pour toi, non ? » lui fit-elle rappeler taquine, comme elle l’avait toujours été. Tout à l’heure, cette remarque concernant son attendrissement l’avait d’ailleurs fait bien rire. Submergée d’une rare jouissance lors du dernier ébat, elle s’était effectivement adoucie le temps d’un instant. De quoi récupérer des incessants fourmillements l’ayant emprise après ladite chose réalisée. Néanmoins, sa facétie n’était pas quelque chose que l’on bâillonnait éternellement. Rapidement, la garde aux cheveux roses était revenue à elle, de nouveaux défis en tête…
Chaque instant. Chaque seconde, fut alors utilisée pour le décontenancer. Ses naseaux se perdirent par exemple à humer la chevelure du guerrier. De temps à autre, sa bouche aima mâchouiller son lobe d’oreille ou asséna de nouveaux suçons sur ce cou perdant alors sa blancheur. Enfin, sa langue apprécia faire son chemin vers la bouche de son opposant pour s’y loger ou pour tapoter ces lèvres moites de plaisir. Donner du désir était un art qu’elle offrait mesquinement à ce joujou bien chanceux. En retour, elle attendait quelque chose et ses prochaines paroles incisives allèrent l’aider à obtenir cette digne récompense. « A moins que ce ne soit plus le cas ? » l’interrogea-t-elle, la mine attirante, surplombant le visage du guerrier assagi par la luxure. Galoches et encore galoches. Personne ne saurait dire combien de fois ils s’étaient embrassés depuis hier. Toujours est-il qu’un nouveau patin se rajouta à cette longue liste. Les lèvres épousées entre elles, la folie reprit leurs deux langues qui s’essorèrent sauvagement. Embrasser devenait un domaine où il était de plus en plus doué. Autant donc le solliciter durant cet instant de flottement où l’air était mielleux…
Sous l’impulsion de cette atmosphère morose, l’une de ses mains se lia jusqu’aux doigts à celle de Lancelot. Les assauts sensuels étaient effectivement nombreux. Près du corps suant de son ennemi, les esgourdes de la demoiselle les avait interceptées : Ces battements de cœur successifs devenant presque incontrôlables. Au-delà du corps, son cœur avait aussi été affecté par la splendide, mais lucide Lotta. En faire son cabot était encore d’actualité, mais elle avait désormais d’autres projets pour lui. Puisqu’il se débrouillait de mieux en mieux au pieu, qu’elle avait un contrôle des plus corrosif sur lui et qu'il semblait accroc à elle, Lotta se mit à le reconsidérer sous un statut plus flatteur que celui de clebs. La luxure débordant en lui ainsi que ce cœur battant fortement la chamade avait fortifié sa décision finale. Il fallait simplement qu'il complète quelques formalités et qu'il confirme vouloir désirer ce nouveau statut ô combien prestigieux...
Les bouches, toutes deux, libérées, ils reprirent tranquillement leur souffle. Lance avait certainement l'esprit grisé par toutes ses attaques. Quoi qu'il en soit, en attendant, le retour de la conversation, leurs nez se câlinèrent de manière très romantiques. « Que suis-je pour toi, désormais, Lance ? » le dévora-t-elle d’un regard sauvage, mais attirant. Et elle retrouva son centre des opérations, l’oreille de son adversaire où les mots puissants s’enchainèrent très lentement dans des susurrements addictifs. « Une ennemie que tu détestes ? » avait-elle déclaré en premier avant de faire miroiter des relations plus intéressantes « Une simple amie à qui tu diras juste bonjour ? » le questionna-t-elle en qualifiant cette relation comme banale et peu excitante « Une vulgaire personne que tu auras oublié demain ? » termina-t-elle lourdement en insinuant presque cette rencontre pourrait ne jamais avoir existé, s’il le désirait.
Extrêmement sournoise, elle était certaine que ses mots avaient fait mouche. Une fois de plus, elle prouvait que sa domination sur lui et la conversation étaient monstrueuses. Petit à petit, elle amenait ce qu’elle désirait entendre de son toutou. A cet instant, elle devait être à deux doigts de le faire craquer. Encore deux ou trois attaques subtiles et elle aurait eu ce qu’elle voulait de lui. Ainsi, elle rapprocha son visage du sien pour le scruter voracement. Enfin, elle lui posa alors la question qui dût illuminer toute sa personne « Veux-tu que je sois plus que tout cela ? Veux-tu une simple relation amicale avec moi... ou veux-tu plus ? » le murmure était délicat et séducteur. En effet, la demoiselle révélait pratiquement qu'elle était prête à plus. Cela dut certainement ébouillanter la moindre de ses réflexions. Son imagination dut soudain être aux fourneaux en songeant maladivement à toutes les portes qui pourraient s’ouvrir à lui désormais. Il n’avait toutefois pas à juger le pour et le contre. Seulement à dire ce que Lotta attendait de lui. Et pour ce faire, elle ensevelit la moindre de ses pensées sous ce baiser dont il était fou. Long, gras et inadéquat pour un noble. Au sortir de cet échange buccal intense, un filament de bave liait leurs deux bouches plusieurs instants, comme si le destin lui-même le forçait à faire cet aveu « Dis-moi Lance, que veux-tu que je sois exactement ? » Tentatrice carnassière, ses pupilles violettes fixaient solidement dans les yeux de Lancelot. Les lèvres trop proches de Lance, elles n'attendaient que le mouvement entreprenant d'un homme pour être définitivement scellées. Leurs mains liées tels deux tourtereaux, il ne pouvait pas se défiler, sauf s'il désirait avoir d'éternels regrets...
"Une ennemie ? Pourquoi le devrais-je ? J'ai bien compris que le seul ennemi qui se trouve au sein de la caserne se nomme Viktor. Toi non tu es plutôt ... "
Je cherchais mes mots, c'était difficile pour moi d'exprimer ce que je ressens. Je n'en avais pas l'habitude. On demande rarement à un garde son avis, et j'avais appris à partager l'avis de mon supérieur hiérarchique, où du moins de n'exprimer que celui là. Et là maintenant c'est à moi de dire ce que je ressens, et bien, la belle affaire ! Je ne sais pas comment caractériser cet émotion. Je veux la conserver près de moi. Je sais que ce n'est pas uniquement dût à sa manipulation. Cette femme représentait ce que je recherchais dans mon idéal : De la force, de l'intelligence, de la tendresse et un mental en acier. Y a t'il une seule de ces qualités dont elle ne correspondait pas ? Aucune. Elle avait un tempérament bien à elle, mais au fond, je m'en fichais bien. Si elle était rentrée dans la garde royale, c'est qu'ils ont reconnu en elle un potentiel. Mes mains caressant son corps de femme, je me remémorais nos ébats de la veille. Si elle ne m'avait pas poussé dans mes retranchements, je n'aurai jamais accepté de faire cela. Et pourtant, nous voici dans la loge d'un restaurant huppé de la capitale. La vie est parfois capricieuse, mais je n'aurai jamais cru que je prendrais autant de plaisir à lâcher du lest sur mon honneur. Je voulais continuer à lui plaire, et en soit, je pense que tous ces sentiments cumulés, faisait que je n'avais pas à hésiter. Je n'avais qu'à regarder la réalité en face. Caressant la joue de Lotta, j'ajoutais ensuite pour compléter ma phrase
"Ce que je sais, c'est que notre relation est géniale. Je n'ai pas de mot pour décrire ce que je ressens pour toi. Ce que j'attends de notre relation, c'est plus que de l'amitié. Je n'aurai pas embrassé quelqu'un par amitié. C'est quelque chose que je considère comme étant réservée pour une femme, et je pense que tu es cette femme là ..."
Voilà c'était dit, avec mes mots maladroits mais c'était dit. Bizarrement, je me suis mis à rougir plus que raison. J'avais tellement l'appréhension de paraître pathétique à ses yeux. En plus, j'imaginais à tout moment la demoiselle se relevait en se riant de moi pour m'enfoncer encore plus six pieds sous terre. Mais non, c'était elle qui avait l'ascendant sur la conversation et la seule chose qu'il m'était permis de faire, c'était d'avouer ce que je ressentais pour elle. C'était tellement compliquée de l'avouer. Je préférais les sous-entendus de notre échange corporelle. Ce que j'ai fais hier soir, je ne le fais pas avec n'importe qui, et de préférence qu'avec elle. Je me sentais si naïf de penser à ce genre de chose sachant qu'elle est très habile pour manipuler les gens et faire ce qu'elle veut de ses proies. Est ce que je n'étais qu'un jeu pour elle ? Est ce qu'elle avait ressenti un petit quelque chose pour moi ? Est ce qu'au final, notre relation n'a été qu'un exutoire pour elle ? Ou une façon d’accroître son emprise sur moi ? Je ne le saurais probablement jamais tant cette demoiselle est mystérieuse. Je basculais sur le côté pour repasser au dessus d'elle, prenant une pause plus dominante ainsi maintenant qu'elle est sous moi. C'était uniquement une illusion bien évidemment, je savais très bien qu'elle avait l'avantage en tout, mais c'était aussi une façon pour moi de me dire que je pouvais récupéré l'avantage si je le voulais. Mon regard plantait dans le sien, profitant qu'elle ait crocheté ses doigts dans le mien je lui rendais son baiser dans le cou, profitant pour apprécié la texture douce de sa peau. Puis je plantais mon regard dans le sien, toujours en quête de réponse
"Je veux juste savoir si ce que nous avons fait hier soir demeure un jeu pour toi. Ou bien est ce qu'il y a plus que du jeu. Je suis prêt à passer au stade supérieure de notre relation, mais la question que je me pose, c'est est ce que toi tu l'es ?"
Je ne lui laissais pas le temps de répondre et la gratifier d'un baiser long et peu honorable, ma langue tentant de chatouiller la sienne. C'était une réponse du berger à la bergère, je lui ai rendu sa plaisante attaque de tout à l'heure. Une sorte de rappel comme quoi je n'étais pas encore tout à fait livrer à elle, et qu'il demeurait une infime clarté dans mon esprit. Ce jeu me plait, il est divertissant et bien que je ne gagne pas souvent, le peu de victoire que j'ai me permet de me renforcer mentalement. Toujours au dessus d'elle, je remettais sa mèche de cheveux par dessus son oreille avant d'ajouter d'un ton calme et serein.
"M'accorderas tu un deuxième rendez vous plus en bonne et due forme ? Ou bien veux tu que l'on continue ce petit jeu ?"
Les deux m'allaient, tant que nous étions tous les deux dans une même pièce, cela me convenait tout à fait. De toute façon, ai je vraiment le choix ? Je suis épris d'elle, comment est ce que je pourrais lui refuser quoi que ce soit ? Elle était maintenant maîtresse de mon bonheur ou de mon malheur sur sa simple réponse. C'était stressant de me dire que ce choix ne m'appartenait pas, mais il faut bien que je me fasse une raison. Je me suis jeté à l'eau, car c'est ce que font les humains. Ils se jettent, en priant le ciel de les faire voler vu que sans un miracle on est sûr de se ramasser en beauté. Et pourtant, ce miracle, il allait être dans les mains de cette femme qui m'a détruit mentalement tout hier. On m'a toujours dis que j'aimais les risques, j'ai peur que pour une fois, je sois tombé sur un risque dont je n'ai VRAIMENT pas calculé l'ampleur.
Sacrée est la ripaille
Ses rougissements ridicules furent grandioses à contempler. Sadique, Lotta ne rata pas aucune miette de ce faciès hautement embarrassé. Ses lippes s’en satisfirent d’ailleurs d’un sourire des plus carnassier. A première vue, il semblait probable que la campagnarde soit la toute première femme à qui il s’était confessé dans sa vie. Pommettes tomatés, mirettes brillant d’amour, bouche et main tremblotantes d’hésitation, … Quelques symptômes de l’adolescent timide avaient effectivement émergé de toute sa personne. Et même si l’aveu était bel et bien sorti de ses lèvres désabusées, la campagnarde n’en sortit complètement satisfait. Au-dessus de ces confessions, il avait régné une brume abstraite dont elle n’avait guère apprécié la présence. De plus, son éloquence fut des plus brouillonnes, preuve évidente qu’il craignait d’être refoulé par la tranchante demoiselle. Surplomber la princesse des champs de sa carrure n’était qu’un moyen pour lui, de ne pas trop se voiler la face. « Tu deviens vraiment entreprenant, Lance… » le salua-t-elle malgré tout, pour cette action virile. Même sous son corps de guerrier, Lotta avait toujours l’avantage sur lui et intérieurement, il devait le savoir…
Comme toujours, une séduisante malice habitait la carrure sensuelle qu’il surplombait. Plongé dans le regard énivrant de la créature qu’il survolait, l’attente d’une réponse claire le rendit beaucoup moins vigilant. En effet, le guerrier oublia presque que tout le physique de Dame Lotta n’était pas à sous-estimer. Habile, elle prit donc l’initiative de cisailler fermement les lombaires de Lance à l’aide de ses fermes jambes. Son bassin écrasant alors celui de la demoiselle, il aurait désormais du mal à retenir ses pulsions les plus primaires. Et s’il croyait pouvoir s’en libérer, il se fourrait le doigt dans l’œil. « Mais il t’en faudra plus pour espérer m’arracher un rougissement. » La première salve peu sympathique était passée. Sans retenue et gratuitement. En fait, quand bien même, sa confession aurait été franche et objective, Lotta n’aurait pas rougi. Pour elle, l’amour lui permettait simplement de récolter des informations plus facilement lors de ses missions, par exemple. « J’attends donc plus… » asséna-t-elle sauvagement une seconde attaque pour attrister ce petit cœur désireux d’amour pur « Beaucoup plus, même. » ne cessa-t-elle de le fragiliser en lui faisant croire qu’il n’avait pas l’étoffe pour être le fameux élu. Puis au moment où la déprime devait être à son paroxysme, elle gratifia d’un « J’en attendrais beaucoup plus d’un homme désirant passer au stade supérieur avec moi… » et sa seule main disponible vint s’accrocher romantiquement à la main libre de Lance…
Sous le poids non négligeable de Lance écrasant son bassin, elle ne céda pas. La guerrière était celle ayant la domination sur cette conversation. En aucun cas, elle ne compta donc lui montrer un quelconque signe de faiblesse. Forte de son statut, elle balança alors des sortes de clauses attendues dans un futur proche « Je m’attends à ce qu’il me privatise… » le tenta-t-elle d’une voix sucrée et chaleureuse en empoignant davantage ses mains. « A ce qu’il soit sans retenue quand ses pulsions sont incontrôlables… » le provoqua-t-elle grâce à un regard perçant, pour l’avilir. Très subtilement, elle avait même sous-entendu que sécher son tour de garde n’était pas un problème pour elle, du moment qu’il acceptait d’écouter sa faim sexuelle. « A ce qu’il réponde au moindre de mes désirs… » se pinça-t-elle les lèvres pour amplifier le sex-appeal qu’elle lui renvoyait à la gueule. Entre ce qu’elle lui demandait là et le rôle de chien, il n’y avait qu’un pas. Elle en vint pour finir, à la clause la plus déshonorante pour lui. L’attente qui pourrait le changer éternellement s’il décidait de l’accepter sans réfléchir « A ce qu’il soit prêt à abandonner honneur et respect pour moi… » Presque insistante, elle tapotait gentiment les lombaires de son adversaires pour réveiller brusquement l’instinct primaire de cet homme. Ainsi, elle voulait le pousser à commettre une énième faute. Et de cette faute découlerait un nouvel ébat à cause duquel, elle sècherait bel et bien son créneau de travail…
« S'il est donc réellement prêt à passer au stade supérieur avec moi, alors je veux bien envisager un rendez-vous avec lui… » attirante, craquante et toujours dominante, sa voix résonna à l’intérieur de cet homme superposée à la demoiselle. Ce rendez-vous aurait surtout comme but de prendre la température. Tester une faisabilité sur le long terme. Voir si oui ou non, il était digne du statut dont elle souhaitait le gratifier « C’est d’accord ? » Il ne fallait guère lui laisser le temps de redouter quoi que ce soit. Ainsi, elle ne cessa d’appuyer la cisaille qu’imposait ses jambes sur ses lombaires. Et dernière petite touche à cet étouffement, la princesse des champs lui tira sensuellement la langue afin d’attirer les lèvres de son acolyte vers les siennes. En décidant de l’embrasser, il était fort probable qu’il ne puisse se contrôler. Qu’il force Lotta à sécher son travail pour quelques heures d’intenses. Mais avait-il réellement le choix ? N’avait-il pas oublié comment signer les deals façon Lotta ?
J'ai un choix des plus atroces à faire, celui de perdre Lotta, celle qui me donne l'impression de vivre depuis deux jours, ou bien perdre l'honneur, ma raison d'être. Je ne sais pas à quel jeu elle essaie de me faire jouer, mais si ses sentiments étaient sincères, elle ne m'empêcherait pas de faire le nécessaire pour conserver mes valeurs. Je ne suis qu'un homme, et je sais que je ne dois pas me laisser corrompre par les plaisirs de la chair, mais pourtant Lotta a trop d'emprise sur moi. Je m'apprête à lui répondre quand je me rend compte que je n'y arrive pas. Ce contact si plaisant m'empêche de réfléchir convenablement et de m'exprimer. Cela serait si simple, d'abandonner tous mes vices, de m'abandonner à ce que veux la belle guerrière, de ne réfléchir que par ce qu'elle dit. Mais je suis un homme d'honneur avant tout, et je ne peux pas renier qui je suis. Pas même pour la plus belle femme du royaume. Mon corps rétrécit d'un coup sous forme d'épée et me fait réapparaître au pied du lit debout, tournant le dos à la belle demoiselle. Il y a un léger silence avant que j'ajoute de ma voix calme mais rempli de tristesse.
"Je ne peux pas Lotta, ce que tu me demandes est au dessus de mes forces. L'honneur, c'est la seule chose que je possède réellement. Sans lui, je ne vaux pas mieux que le dernier des assassins que l'on maintient loin de la famille royale. Je suis prêt à énormément de chose pour toi, mais pour ce qui est de l'honneur, je ne peux pas ..."
J'avais dis cette dernière phrase sur un ton résolu, vaincu. Je voulais vraiment m'abandonner à la belle guerrière. L'aimer plus que tout et peut être réussir à construire quelques choses avec elle, mais là, c'était le tribut de trop. Je m'étais abandonné à une nuit des plus charnelles avec elle. J'avais même bafoué mon principe de ne pas avoir de relation au travail. Je n'arrivais pas à la regarder dans les yeux pour lui dire ça, j'étais assis au pied du lit, tournant le dos à la demoiselle. Je ne me sentais pas capable d'affronter son regard, comme si l'idée de voir de la déception dans ce dernier serait la pire atrocité qui puisse m'arriver. J'avais repoussé ses avances, et m'était résolu à ne pas passer encore plus de bon temps avec elle. La tête dans mes mains, essayant de retrouver la tranquillité de l’âme, je me mordais la lèvre inférieure avant d'ajouter.
"Je crois que tu ne comprends pas ce que tu me demandes ... Si je trahissais mes principes ... A quoi pourrais je me fier ? A quoi me raccrocher ?"
Mon discours était plus une pensée à voix haute qu'une véritable question, et de toute façon, connaissant la demoiselle, elle ne prendrait même pas la peine d'y répondre. J'étais en proie au doute, cela pouvait se voir. Je ne pouvais pas prendre comme ça sur un coup de tête la décision de renier mon existence même, quand bien même ce soit pour les beaux yeux de la guerrière. Je priais le ciel pour qu'elle lâche sa proie maintenant, car à la suite de ses assauts répétés, je ne sais pas si je serais capable de conserver mes principes encore longtemps. Elle me l'avait montré hier, si elle a décidé de m'imposer une idée, je ne suis pas de taille à lutter. Cet action, c'est un peu mon baroud d'honneur, l'archer qui utilise sa dernière flèche sur un dragon qui fonce vers lui. Et à moins d'une flèche chirurgicale ou d'un désintérêt du dragon, il sait que son sort est scellé. C'est un peu comme cela que je me vois en ce moment, comme quelqu'un de coincé, plus véritablement maître de son destin.
Sacrée est la ripaille
La fuite. Voilà donc l’option qu’il avait privilégiée. Acculé face aux demandes déplacées de Lotta, Lance avait préféré battre en retraite. Il ne la regardait même plus, preuve d’une crainte et d’une hésitation gigantesque. Le deal qu’elle lui proposait était effectivement effrayant, à première vue. Comme à son habitude, la campagnarde favorisait toujours son profit sans prendre en compte les sentiments d’autrui. En clair, elle n’avait d’yeux que pour sa récompense finale, le reste étant superflue. Incessante dominatrice, il était en général une tâche ardue de négocier avec cette demoiselle. Négocier une relation amoureuse avec cette démone ressemblait donc bien souvent aux douze travaux d’Hercule. Et à ce jour, aucune entité divine digne de ce nom n’avait réussi à purifier cette déchaîné. Il faut dire que personne n’avait eu la foi d’essayer de la changer non plus. Le long sentier permettant de déchiffrer cette ravissante succube en avait détruit plus d’un. Vu la tournure dramatique des évènements, il semblerait donc que Lance n’était pas le bon. Ce jouet, lavette en manque de courage, était plus imparfait qu’elle ne l’aurait cru…
« Donc je suis stupide, c’est ça ? » s’affligea-t-elle en écoutant les critiques de son homologue guerrier. « C’est vexant… » se lamenta-t-elle en tentant d’amener le regret chez lui.
Allongée sur lui, elle était l’impératrice de la conversation. Amener joie et tristesse chez Lance n’était guère une difficulté pour elle. Dos à la demoiselle, il ne pouvait voir toutes les mimiques moqueuses peinturlurant la face de cette succube. La posture désinvolte, elle caressa hautainement sa chevelure pour créer un martinet noir auquel elle confia une mission bien précise. Trouver un garde royal avec qui échanger ses heures avec elle pour le créneau d'aujourd'hui. « Va, mon beau… » dit-elle arrogante en laissant l’oiseau s’envoler par la fenêtre vers la caserne. Peut-être que Lance avait cru être le destinataire de ce message hautain, mais les battements d’ailes de l’oiseau durent le rassurer. Un temps, bien sûr, puisque l’ambiance dans laquelle ils baignaient était des plus obscure. Le garde royal ne voulait partir sur cette note déplorable. En voyant simplement ce dos, Lotta savait qu’il voulait plus. Qu’il voulait des réponses. Savoir si ses prochains jours seront comblés d’un éclat de joie ou une douche froide. Dans tous les cas, la princesse des champs était maîtresse de sa joie. Sadique, elle ne se pressa toutefois pas d’égayer l’homme l’ayant abandonné…
Au bout d’une longue minute d’attente, elle eut la décence de quitter le lit à son tour. Et comme Lance, elle privilégia l’extravagance en décomposant la totalité de son corps en nuée de martinets noirs. Puis, tout doucement, la nuée se mut devant le guerrier jusqu’à reformer debout, les formes de la divine créature, tringlée la veille. La proximité de leurs corps réunis n’était pas encore existante. Pour l’instant, leurs poitrines seulement se frôlèrent timidement. « En passant cette nuit avec moi, je pensais que tu avais accepté de te fier à moi… » l’attaqua-t-elle par les sentiments en effleurant de sa main, celle de l’homme. Presque innocemment, elle lui demandait d’avoir la main tenue afin d’être rassurée. La bonne blague ! « Que tu voulais te raccrocher à moi… » Puisant dans la fausse vexation subie tout à l’heure, ce sournois assaut dût certainement le prendre aux tripes. Mais elle n’en avait guère fini avec lui. Tranchante, elle rapprocha son visage, puis, ses pupilles forcèrent l’affrontement contre celles de Lance. En fascinant le regard de son adversaire, la manipulation n’en serait que plus puissante
« Tu n’as donc pas confiance en moi ? » l’attendrit-elle par cette phrase banale, irritant facilement la gentillesse des guerriers romantiques. Un petit baiser romantique s’écrasa d’ailleurs sur les lippes de son adversaire. Fugace, il servit simplement à imprégner sa présence mielleuse sur la bouche de Lancelot. Sur cette note mélodieuse et bien interprétée, Lotta revint plus tactile et rapprocha sauvagement son corps du guerrier désarçonné. La main sur la nuque de son joujou, elle l’incita à baisser sa tête pour faciliter une prochaine embrassade. De plus, leurs regards électrisés ne se dispersaient pas ailleurs. Le garde royal devait faire face à la réalité. Laisser en plan en une demoiselle sur un lit n’était guère permis. « N’est-ce-pas pour consolider notre confiance que tu as souhaité un deuxième rendez-vous avec moi ? » léchouilla-t-elle gentiment les lèvres de son jouet pour le forcer à une galoche graisse et peu noble. Les griffes de la succube se refermaient peu à peu sur lui. Leurs mains s’effleurant toujours se lièrent soudainement. Lotta avait entrepris le geste et Lance ne l’avait pas repoussé. Puis un baiser. Enfin. Un nouveau. Un énième. L’initiateur n’était guère connu, mais la lascivité de leur embrassade était bel et bien présente. Longuement, sensuellement, leurs langues échangèrent leurs immondes fluides jusqu’à faire tourner la tête du jeune guerrier.
Et pendant ce temps, la main libre de la demoiselle le repoussa doucement jusqu’au lit. Presque comme si elle l’incitait à reprendre là où leurs ébats s’étaient arrêtés. Embrumant son esprit grâce à sa gestuelle, sa présence et son parfum naturel, Lotta lui glissa alors « En attendant notre prochain rendez-vous, laisse-moi te montrer la confiance que je place en toi… » Une dernière tapote et il le bouscula sur le lit. Elle ne lui ferait rien de sexuel. Délicatement, la princesse des champs vautra simplement son corps sur Lance, avec une délicatesse séduisante. Tactile et licencieuse, elle continua à empoigner cette main et régala les lèvres de son jouet d’une nouvelle embrassade. Les nobles n’aimeraient guère un tel spectacle, mais Lance avait l’air d’en être accroc. Baladeuses, les mains de l’homme caressèrent inconsciemment la moindre parcelle de la créature séduisante. Envoûté. « Alors, il est pour quand notre prochain rendez-vous, Lance ? » le questionna-t-elle lorsque leur baiser se rompit. Et dans l’attente d’une réponse physique ou verbale, sa langue reprit ses droits sur le cou de Lancelot… Voilà comment faire passer discrètement ces clauses. Incisive était la demoiselle.
Je n'étais pas dupe quant à ses dernières paroles. Sous cet angle à l'apparence des plus attrayant, il se tramait quelques choses de plus louche. J'avais refusé la main droite du diable, il me tendait donc sa main gauche. J'avais bien compris que cette invitation ne pourrait avoir lieu que si mon honneur partait en fumait et si je pouvais faire ce qu'elle attendait de moi. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais il était difficile pour moi de m'imaginer pouvoir résister longtemps à cette demoiselle. Je le savais, je pourrais me remettre de beaucoup de chose, mais jamais d'avoir laissé filer une femme que j'aime. C'était ancré dans mes principes, mon père me l'avait souvent répété depuis tout jeune "Bat toi pour ceux que t'aime, encaisse les coups de la vie et surtout n'accepte pas la défaite.". Dans le fond, c'était un coup à encaisser de ne plus m'enticher de cet honneur superflux. Je n'en avais pas besoin, ou plutôt je n'en avais plus besoin auprès de cette demoiselle. Sa façon qu'elle a de faire de moi ce que bon lui semble, je n'arrive pas à me défendre contre cela. D'un côté, c'est aussi une liberté, ne plus avoir à penser, devoir seulement écouter les instructions de sa belle et tendre, n'est ce pas là le début du bonheur ? Recevoir de l'amour, en donner, et surtout ne plus avoir à se prendre la tête pour quoi que ce soit. Mon cerveau ne voulait plus fonctionner, si ce n'est pour m'envoyer des signaux pour me dire que mon cœur battait à la chamade. Je répondis donc à sa question, car c'est ce qu'elle m'a demandé et que je dois y répondre.
"Quand vous le souhaiterez, le plus tôt possible ..."
Oh merde, j'avais utilisé le vouvoiement ? Ah ben voilà, si elle avait des doutes sur ma capacité à réfléchir, je ne pouvais plus le cacher maintenant. J'étais dévoilé complètement, et à vrai dire, cela ne me gênait pas. C'était comme être mis à nu par quelqu'un qui nous connaissait par cœur. Je n'avais même plus l'impression d'être un secret pour la belle guerrière, j'étais un peu comme un marionnette et elle savait très bien tirée les ficelles comme bon lui semble. Je devais bien me rendre à l'évidence, la partie était perdue, encore une fois. Je me laissais totalement faire, prisonnier du plaisir que me prodiguait la belle demoiselle. Mon honneur pouvait bien disparaître de temps en temps, ce n'est pas quelques écarts qui me ferait dévier de ce que je suis après tout. Et pire encore, je ne voulais absolument pas perdre la demoiselle aux cheveux roses. Mes lèvres revinrent goûter les siennes, je n'avais plus la force de lutter mentalement. La demoiselle avait maté ma petite rébellion, et c'est désormais en cheffe autoritaire qu'elle se dressait sur moi. C'était sa façon à elle de me rappeler que toute idée de nouvelle rébellion était vaine, car au final, je me retrouvais captif à nouveau. A quoi bon lutter, je ne fais que me détruire davantage à essayer de fuir l'inévitable : J'étais sous son joug depuis le début, et même si je fonce de toutes mes forces sur ma cage, j'étais déjà pris dedans. Il était temps pour moi de renoncer, de lâcher les armes.
"Je suis désolé, je n'aurai pas du te contredire... Tu as raison, mon honneur n'est plus mien de toute façon ..."
Une façon explicite de bien lui expliquer que je n'avais plus aucune raison de lui résister. Dans mon regard, il n'y avait plus que de la résignation. Je ne pouvais plus espérer me libérer de ses manipulations. Si j'avais espéré le temps d'un instant arriver à m'en libéré, il était désormais évident que ce n'était qu'une illusion. Mon devoir me poussait de toute façon à ne pas fuir les conséquences de mes actes. J'avais perdu, et c'était désormais au vainqueur de décider.
Sacrée est la ripaille
Puissance. Lascivité. Une nouvelle fois, ils se déchaînèrent dans cette chambre qui s’orna petit à petit d’une nouvelle lueur crépusculaire. Entre les délicates mains de Lotta, Lance n’était qu’une bête libérée de ses chaînes. Marionnette ayant perdu le contrôle de son destin, il répondit à tous les appels de la demoiselle, sans rechigner une seule seconde. L’envie et le plaisir déformaient le visage de cet homme, pourtant connu pour sa droiture. Trop facilement, le guerrier rentrait dans son jeu et entreprenait à son tour des actions audacieuses. N’importe lequel de ses proches aurait été choqué de voir un homme si brave, s’avilir entre les mains d’une demoiselle sournoise. L’emprise qu’elle avait sur sa personne était titanesque. Physiquement, mentalement, il répliqua à chaque assaut tout en ne cessant de récupérer l’initiative. Au-delà de toute cette vindicative sensualité, tous deux se montrèrent habiles. Fourbe, elle se laissa à lui et ses pulsions diaboliques au bout de quelques heures de combat acharné. Un peu comme une récompense que sa haute gentillesse daigna accorder à son joujou tout content. Débrider, puis embrouiller cet homme respectueux était peut-être la pire erreur jamais faite, mais jusqu’au bout de la nuit, elle assuma cette brutalité complètement…
Le combat ne s’éternisa guère aussi longtemps que d’habitude. Au zénith nocturne, tous deux s’étaient endormis. L’absence du diner avait siphonné leur endurance pourtant si marathonienne. Plus que jamais, ils ressemblaient à un couple. Mains liés, corps dorlotés sous un drap blanc, en eux pourraient presque être vu le couple idéal. Les mirettes fermées, Lotta n’avait plus les traits de cette arrogante garce. Il fut donc dommage que Lancelot ne puisse contempler une face si adoucie. Lui qui avait désormais cette femme dans la peau aurait certainement apprécié ce petit minois angélique. Et il n’eut même pas le privilège d’admirer ses traits bienveillants du réveil, puisqu’elle prit la peine de se réveiller très tôt. A une heure de l’aube. Peu empathique, elle se trémoussa énergiquement pour éliminer les quelques crampes l’embêtant, puis elle quitta le confort de cet auguste lit. La recherche de ses habits pouvait désormais commencer. Sous le joug de la folie sexuelle, la demoiselle des champs avait disséminé ça et là ses vêtements, il y a deux jours. Les retrouver prit donc un certain temps, mais malgré sa bouille grisée, elle put en une dizaine de minutes se rhabiller et être prêt à partir.
« Tu te réveilles ? » soupira-t-elle, les lèvres sournoises en remarquant les trémoussements physiques de Lance. Lentement, mais sûrement, il avait l’air de refaire surface. Mais aussitôt réveillé, aussitôt attaqué. Complètement recouverte de son uniforme, elle se rapprocha simplement de lui, par une marche lente et gracieuse. Puis proche de lui, elle saisit son menton pour rapprocher leurs visages et un dernier baiser s’échangea. Il ne fut pas bien long, mais l’intensité de cette pelle dut secouer le grand dormeur. La main posée sur le torse, elle prit la mesure sur les battements de son cœur hyperactif, puis lui déclara « Je suis libre dans sept jours, d’accord ? » lèvres pincées, regard électrisant, le message était passé. S’il voulait à nouveau respirer cette brûlante passion, il pourrait sauter sur l’occasion dans sept jours. Qu’il soit libre ou non ce jour-là était le cadet de ses soucis. D’ici là, ils devaient naturellement reprendre leur travail et bien qu’il soit tous les deux gardes royaux, ils n’avaient pas tout le temps les mêmes horaires. Pour ne pas avoir de problèmes avec sa direction, elle avait donc entrepris les formalités de séparation. Mignonnement, ses mimiques faussement affectives attirèrent une dernière fois, le malheureux entre ses griffes.
« Et dès l'aube, on se fera une journée tous les deux… La meilleure de toutes les journées ! » lui vendit-elle un paradis grâce à un timbre corsé de saveurs charnels. Au travers de cette main posé sur le torse nu de l’homme, elle put déjà sentir son impatience. Au moins, Lotta était pratiquement certaine qu’il serait présent dans sept jours pour la seconde bataille. Allez savoir ensuite, avec quel esprit ira-t-il la revoir... En effet, le garde royal aura du temps pour méditer sur toutes les manipulations physiques et mentales reçues ces deux derniers jours. Ses collègues de travail auront également le temps de forger sa vigilance pour le préparer solidement. D'ailleurs, compte tenu de leurs incessants échanges buccaux, beaucoup de personnes étaient maintenant au courant qu’un lien très particulier les liait. Et les gardes connaissant le caractère bien acéré de la demoiselle savaient que cette fameuse relation pouvait autant être amoureuse que... beaucoup plus sordide. Les rumeurs de cette première aventure feraient sûrement parler d’elle un petit moment. Affamée de connaître la suite de cette aventure, la campagnarde s’éloigna donc de lui. A vif pas de velours, elle se positionna sur la fenêtre et lui octroya un dernier message pullulant d’arrogance
« Voyons voir si tu pourras me séduire, Lance… » Le salua-t-elle hautaine et provocatrice avant de s'aller. Presque indirectement, elle lui avoua que son cet amour pour l'instant à sens unique pouvait évoluer s'il se surpassait. Un premier (et dernier) encouragement symbolique en soi ! Mystique, la dernière syllabe fut ainsi prononcée au moment où son corps décomposée en une nuée de martinets quitta les quatre murs de l’auberge. Un chien ? Un chevalier servant ? Un copain ? Le sort de ce guerrier l’intéressait particulièrement. Ennuyée par les activités peu intéressantes de la capitale jusque-là, la récente mutée était ravi d’avoir trouvé cette passionnante occupation…