Nous avons tous des jours de repos régulièrement. Certains les passent à paresser dans leur lit. D’autres en profitent pour faire des emplettes comme moi aujourd’hui ou se ressourcer en forêt.
Patrouiller en pleine nature me manque. C’était certainement l’un des plus gros avantages à être en garnison dans un trou perdu du royaume. ça et les repas à base de gibier chassé par les gardes en permission. Je garde majoritairement des bons souvenirs de cette période à la Civile.
Maintenant installée à califourchon sur ses jambes, je guide ses mains sur mon corps. Un appel silencieux à ce qu’il continue ses caresses. Appel auquel il répond à mon plus grand plaisir. Ses mains glissent lentement sur ma peau faisant grimper tout doucement le caractère érotique de ce moment. Un petit gémissement d’envie m’échappe lorsque ses doigts effleurent ma poitrine encore cachée sous mon chemisier. Abandonnant bien trop tôt cette partie sensible de mon corps, il glisse ses mains dans mon dos pour me rapprocher de lui. Mes cheveux créant une sorte d’intimité autour de nos visages, je préviens Ryuji que mes instincts animaux sont particulièrement marqués en particulier la possessivité. Sa réponse sonne comme une autorisation à me laisser aller à mes instincts. Instincts qui me dictent maintenant de le marquer comme ma propriété… Un sourire mutin aux lèvres, je mordille sa nuque juste ce qu’il faut pour laisser une marque de morsure pendant quelques heures. Je pourrais lui laisser une marque à vie si je le voulais mais il n’est qu’une aventure pas un compagnon pour la vie. Je n’en ai pas et n’en recherche pas. Il n’y a qu’Athena qui pourrait remplir ce rôle à l’heure actuelle, pour qui je pourrais certainement abandonner cette habitude à courir les jupons. Je lèche lentement la marque pour le taquiner bien que j’aime parcourir le corps de mes conquêtes à petits coups de langue. Revenant déposer un baiser furtif sur ses lèvres, je chuchote afin d’être certaine que lui seul entende.
Maintenant, tu es à moi pour les prochaines heures…
Je relève la tête en riant. Je passe vraiment un bon moment avec lui. Observant les alentours, je constate que la Taverne se remplit petit à petit. L’heure doit bientôt être à prendre un repas… L’ambiance se fait déjà moins calme, moins intimiste. Nos bouteilles de saké sont loin d’être vides mais nous ne pourrons pas vraiment aller plus loin dans ce nouveau jeu tactile. Je doute qu’il ait l’envie de glisser ses mains sous ma jupe avec un tel public…
D’ailleurs, en parlant des prochaines heures, cette invitation à tester le moelleux de ton lit tiens toujours ?
Autant mettre les pieds dans le plat directement, je crois que l’un comme l’autre voulons finir correctement cette sortie shopping.
Son petit gémissement au presque contact de mes mains sur sa poitrine me fait sourire en me donnant encore plus envie de l'as taquiner comme ça. Je vais garder ça secret mais je suis assez sadique avec mes aventures et aime les faire languir d'attente en titillant légèrement leurs coins et recoins les plus sensibles. Son petit sourire sur ses lèvres ne m'échappe pas non plus. Elle ne doit pas avoir l'habitude de laisser libre cours à ces pulsions animales et ça se comprend. J'imagine que montrer à une femme une contrainte telle que la possession peut bloquer certaines choses ou carrément détruire l'ambiance sensuelle s'installant. Elle me dit d'ailleurs ce que je vois comme une moitié de plaisanterie comme elle s'est mise à rigoler juste après, cependant voyait la marque qu'elle m'avait laissée c'était évident qu'elle témoignait de sa fameuse possessivité. Je lui répondis alors sur le même ton qu'elle.
Quelques heures?Oh que non si être a toi implique aussi l'inverse ça sera loin d’être seulement quelques heures...
Je souris à cette remarque mais aussi à son léger baiser déposé comme une brise sur mes lèvres, ironique après m'avoir marqué comme elle l'a fait. J'entraperçois au travers dès ses mouvements que le temps est passé plus vite que je ne l'aurais cru et que la taverne commençait à ressembler de plus en plus à une taverne normale. Aube avait l'air de s'en être rendue compte en me posant sa question.
D’ailleurs, en parlant des prochaines heures, cette invitation à tester le moelleux de ton lit tiens toujours ?
Je sais pas faudrait que je lui demande mais je pense qu'il peut bien faire une exception pour toi.
Je marque un léger temps de pause avant de reprendre en souriant.
Bien sur qu'elle tient toujours et elle tiendra même après tu sais.
Je passe actuellement un excellent moment et ce depuis qu'on a engagé la discussion dans la boutique de ce forgeron miteux. Alors je n'en ferais pas ma femme même si je pense que si je lui demanderais ça serait un refus assez net, mais ça serait avec grand plaisir de l'as revoir pour une aventure comme celle-ci ou même un simple sorite plus amical.
J’espère pour toi que tu ne t’engages pas à la légère Ryuji.
Après nos petits jeux plus ou moins subtils, je doute d’être déçu par cet homme. Quoi qu’il arrive nous nous reverrons certainement pour boire un verre et continuer ces petits jeux forts plaisants, à défaut d’être véritablement amants.
La taverne se remplissant, j’émet l’idée de changer de lieu pour continuer en toute quiétude notre aventure commune. Un peu d’intimité est maintenant requise pour nos jeux plus tactiles et entreprenants. Pour cela deux options sont possibles, trouver une chambre dans une auberge ou aller chez lui comme il l’a subtilement proposé plus tôt. A choisir, je suis plus tentée par sa maison… Isolé et sienne, on y sera forcément plus tranquille et mieux installés mais, encore faut-il que l’invitation à me prélasser dans son lit tienne toujours. Questionné à ce propos, il répond par une ânerie pour laquelle il écope d’une petite tape. Son sourire me semble sincère lorsqu’il annonce ensuite que je suis la bienvenue dans ses draps aujourd’hui et même plus tard si l’envie m’en prend.
On verra plus tard pour décider si tu m’as donné envie de revenir te voir mon bel aventurier.
Je préfère les femmes, plus délicates, plus expressives. Dommage que je ne doive tant retenir mes pulsions sauvages en leur compagnies. De temps en temps, un compagnon avec qui je peux me laisser aller ne serait pas de refus mais seulement de temps à autre. Est-ce qu’il acceptera bien l’idée que ce soit moi qui dicte quand et où l’on se voit ? A contre coeur, je quitte ma position pour retourner sur la banquette. J’enfile ma veste ne prenant même pas le temps de refermer mon chemisier. Il fait beau et de toute façon, je ne crains pas le froid de la capitale. Pour me débarrasser de mon corset en cuir, je le glisse autour de mon oeuf dans la couveuse. Mon bébé chiraki profitera de l’odeur de sa maman comme ça. Prête à partir, je dépose quelques cristaux sur la table, certainement plus que nécessaire mais je n’ai pas l’envie d’attendre que notre serveur mal luné daigne nous accorder son temps. Le regard plein de malice, je propose à Ryuji que l’on prenne la direction de sa maison.
On y va ? Tu habites loin d’ici ?
Tu insinuerais que je suis un menteur. Ça me blesse tu sais mais ça sera avec grand plaisir que je compte effacer tous tes doutes.
La taverne continuant de se remplir non seulement d'une clientèle semblant habitué au lieu mais aussi aux ivrognes habituelles pouvant être trouvé dans n'importe quelle taverne de la ville il était grand temps de partir d'ici. Direction chez moi si j'ai bien compris la situation. Elle répondit à ma proposition confirmant mes pensées passées concernant le fait que cela ne sera qu'une belle aventure qui restera peut-être occasionnelle dans le futur.
On verra plus tard pour décider si tu m’as donné envie de revenir te voir mon bel aventurier.
Ça ça peut être que toi qui le décides. Perso ce n'est pas l'envie d'avoir des belles femmes chez moi qui manque.
Je ne pouvais pas l'as forcer à me revoir. Cependant elle pouvait être sûr que ça ne me dérangerait pas qu'elle décide si nous nous revoyons et surtout quand. Pendant qu'elle se déplace,je pris la carte posée à cote de moi et l'as replaça a son emplacement d'origine. Je l'ai vis reprendre ces affaires sans prendre le soin de reprendre son habillage de la journée. Je sortis les cristaux nécessaires quand elle posa les siens sur la table, je souris en les remplaçant et gardant les siens dans la main. Déjà qu'elle avait dépensé sans compter, mon instinct de gentleman se réveilla. Jamais je ne ferais payer une sortie à une femme. Seuls principes chevaleresques que je tiens depuis des années je ne vais pas y faillir aujourd'hui.
On y va ? Tu habites loin d’ici ?
Nan ce n'est pas si loin juste à trois quartiers de maisons d'ici.
Je lui pris fermement la main avec ma main contenant ces cristaux et lui déposa doucement à l'intérieur en m'assurant qu'ils ne peuvent pas tomber. Puis comme je devais pour une fois durant cette journée être celui qui décide du chemin ça me donnait une bonne excuse de faire d'une pierre deux coups. Je l'ai guidé à travers les différents clients de la taverne bondée au moment où nous sortons et à travers les petites ruelles faisant le chemin jusqu'à la rue où se trouvait mon habitation.
Aurais-je froisser l’amour propre de mon bel aventurier ? C’était un coup bas d’insinuer qu’il se vantait peut-être d’une chose qu’il serait incapable d’égaler. Une chose qui me fait préférer les femmes, elles ne se perdent pas autant en vantardise. Elles prennent ce que je donne sans qu’il ne ne subsiste d’interrogations ou de sensations de manque entre nous. Ce besoin de se comparer sur le plan sexuel est bien l’apanage des mâles, un trait qui les rends fort contrariable quand on remet en doute leur performances. Je soupire en me promettant intérieurement de le rassurer sur ses performances plus tard. Quelqu’en soit le résultat réel, il le mérite bien après ce moment de pur amusement. Une chose est certaine, nous nous reverrons tout les deux. Amants ou simples amis, l’avenir nous le dira. Il a au moins la lucidité de me laisser libre de choisir. Il a certainement compris que je préfère les femmes et qu’il n’est certainement qu’une passade. Malgré ça, il semble bien le prendre répétant encore son invitation à partager sa couche quand l’envie m’en prendra.
Prête à partir, je regarde Ryuji ramasser mes cristaux et les remplacer par les siens. Je lève un sourcil, l’interrogeant du regard. S’il souhaite régler l’addition pour nos boissons à peine entamé, je ne vais pas lui gâcher ce plaisir. A moins que son plaisir soit tout bonnement de me rendre mes cristaux en m’annonçant qu’il n’habite pas très loin. Ma mains fermement enfermée dans la sienne, je me rend compte qu’il est loin d’être aussi calme qu’il ne le laisser penser. Il m’entraîne vivement entre les tables en direction de la sortie. Je peux sentir son empressement maintenant qu’il a en main la situation. Un empressement à passer à une autre étape de ce jeu de séduction.
Chaque changement de rue nous rapproche un peu plus de sa maison et de ce que nous avons longuement préparé tous les deux. Ce jeu de séduction a été un moment agréable, délicieux même mais maintenant mon corps réclame un contact physique, un vrai. Un contact bien différent de celui des corps féminins entrelacés… C’est peut-être bien lui qui a remporté cette partie finalement… A moi de remporter la prochaine maintenant.
Ralentissant énormément le pas histoire de faire une légère taquinerie au cas ou son envie était plus pressante que la mienne. Faire languir les femmes avait toujours une répercussion agréable sur ses actions futures, sachant que chaque pas nous rapprochait de la "fatalité construite au fil de la journée. Dans tous les cas arrivés a la porte au fond de cette rue représentant l'entrée de ma demeure, le jeu sera terminé et on passera au véritable but. Je me demande ce qu'elle pense du résultat de cette journée, sans me vanter je pense avoir fait des actions plus significatives bien que moins nombreuse. Au fond je me fiche bien de savoir qui a gagné aujourd'hui, je lui laisserais avec plaisir la joie de refaire une partie quand elle voudra.