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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
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    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
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    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
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    Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
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    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Jeu 2 Avr 2020 - 23:05 #

    Bon, j'avais lancé une petite provocation, je m'attendais à une réaction mais sans doute pas à celle-là... Au départ me retenir d'éclater de rire fut difficile mais après, l'idée même de rire m'échappa tant je fus abasourdi! Elle me regardait avec des yeux ronds et honnêtement c'est à cet instant précis que j'eu le plus de mal à ne pas griller ma plaisanterie en partant de mon rire sonore, heureusement elle m'en empêcha avec la suite alors qu'elle se leva pour venir s'asseoir sur moi. Son spectacle attirait les regards, pas ceux des gardes uniquement mais les valkyries et d'autres clients aussi! J'avoue que même mon imagination fertile ne pouvait imaginer un telle scénario et j'étais pratiquement sans réaction devant ce spectacle! Sa manière de se lover dans mon cou, de me parler au creux de l'oreille ou même simplement de se tenir contre moi... Aucun doute possible, si cela ne fonctionnait pas comme garde elle pourrait sans doute devenir comédienne! Pendant quelques instants j'en vins même à me demander si elle jouait véritablement un rôle ou si elle était sincère... Questionnement silencieux qui trouva une réponse dans l'une des phrases de la demoiselle : il en faut plus pour la rendre dingue de quelqu'un... Bien évidemment, cela n'est rien d'autre qu'un jeu, un jeu de plus dans notre soirée et pourtant...

    Pourtant je ne peux cacher une chose : son intervention a fait plus qu'attirer l'attention de tous le monde... Elle m'a mise dans une situation compromettante! Pas parce que je ne peux pas y mettre fin loin de là, je peux assez simplement lui dire la vérité et je suppose que sa réaction sera tout aussi incroyable même si pendant un instant, j'ai peur de me prendre une claque que j'aurais probablement mérité... Non simplement parce que je me retrouve face à un autre problème bien plus agaçant... Notre proximité! Je n'ai pas un odorat aussi développé que le sien mais je n'en ai pas besoin, lorsqu'elle enfuit son visage dans mon cou je sens son odeur, lorsqu'elle se plante face à moi j'observe son visage et doucement mais sûrement, je me prends au jeu. L'enlaçant tout d'abord, je dépose mes mains dans son dos pour la garder proche de moi, après tout vu tous ses mouvements il vaut sans doute mieux la tenir non? Ou n'est-ce qu'une excuse? Je profite de cette proximité, j'apprécie cette proximité et je me rends compte que je me suis moi-même prit dans un piège pour vouloir la provoquer!

    Elle termine face à moi, ma main remonte dans son dos, vient se loger dans sa nuque, repasse vers l'avant pour venir délicatement saisir son menton. En douceur, je lui relève le visage pour la regarder bien en face : ses yeux, son nez... Ses lèvres! Lentement, je m'avance, approchant mon visage du sien alors que tous les gardes autours nous fixent à présent. Je m'arrête cependant soudainement, mes lèvres proches des siennes et je change ma position. Je dépose mon front contre le sien avec un petit sourire sur les lèvres! Il faut que je mette fin à ce petit jeu, tant pis pour les conséquences mais tous mes sens sont en alertes, si nous continuons ainsi c'est moi qui prends le plus de risque! Je dépose mon front contre celui de la demoiselle, plonge mon regard dans le sien! Je peux sentir son souffle caresser mon visage, je ferme l'oeil et hausse les épaules en souriant plus que jamais.

    "Merci Solveig... C'était très convainquant cependant, je pense qu'il faut que je t'avoue quelque chose... En réalité, ils nous regardent véritablement pour cela mais... Le reste était faux! Je n'ai jamais dis à personne que cela était vrai... En fait je me retenais pour ne pas éclater de rire! Cela étant, ton numéro était exceptionnel!" J'ouvre l'oeil et ne peux m'empêcher de rire! Au moins, j'ai réussi à faire descendre la pression en mon être avant de craquer dans un autre sens et je finis par hausser les épaules en venant toucher son nez du bout des doigts. "Tu peux descendre de mes genoux maintenant? Sinon ils vont nous mettre dehors en croyant qu'on s'apprête à faire des choses sur cette chaise..."
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Jeu 2 Avr 2020 - 23:59 #
    Cela lui faisait bizarre, cette énième provocation à laquelle elle avait acceptée de répondre. Ses bras dans lesquels elle était allé se lover et qui venaient de se refermer sur son dos. C’était bizarrement agréable. Peut-être parce que cela faisait bien trop longtemps que quelque chose de semblable n’était pas arrivé ? Elle ne se posa pas la question bien longtemps. C’était une personne qui préférait profiter de l’instant présent en évitant consciencieusement de se demander ce que les prochaines minutes lui réservaient  De plus, elle n’était pas sotte et avait pleinement conscience que cela ne durerait pas. Plus encore elle pouvait entendre son cœur qui, bien que sans lui donner une réponse clair, lui indiqua que quelque chose clochait. Mais cela lui importait peu. De même que les regards qui s’étaient instantanément posés sur eux. Elle avait l’habitude d’être au centre de l’attention. Physique, caractère, tout chez elle l’obligeait à supporter le jugement des gens de son espèce et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait la gêner.

    Au début, elle cru s’être trompée. Les doigts de Valentino glissèrent sur sa peau avec douceur et elle les laissa la guider vers son visage. Qu’allait-il faire maintenant ? Assumer sa blague jusqu’au bout ou au contraire, se dégonfler au dernier moment ? Elle y crut jusqu’à la toute dernière seconde mais à la place, ce fut son front qu’elle rencontra. Comme lui, elle se mit à sourire mais sans doute pas pour les mêmes raisons. « Prévisible » pensa-t-elle simplement en se demandant à quel fichu moment elle avait pu croire qu’il y avait une quelconque différence entre lui et les autres. Ou peut-être que la différence était là, justement ? Elle ne le savait pas. Pour autant, elle n’en perdit pas sa bonne humeur et continua de garder la face. Après tout, qu’est ce que cela changeait pour elle ?  Même si tout ceci n’était que de la pure comédie, elle se sentait plutôt bien. Le dire à voix haute était cependant une autre paire de manche.

    Voilà qu’il prit enfin la parole et lui avoua l’avoir mené en bateau une nouvelle fois. Cela ne la surprenait guère, sans être devin, il fallait être complètement aveugle et sourd pour ne pas avoir eut la puce à l’oreille. D’aucun aurait sans doute prit la mouche après avoir subit une telle humiliation, encore plus lorsqu’il la pria de descendre de ses genoux mais ce ne fut pas le cas de Solveig. Elle l’écoutait parler sans jamais perdre son sourire, sans même paraître ébranlé par son nouveau manège. Non pas parce qu’elle ne l’était pas mais bien parce qu’elle s’y refusait. Depuis un temps immémorable, elle avait apprit à fendre son visage d'un sourire en toutes circonstances et toujours tirer parti des mésaventures qui lui arrivait. Ici, elle avait gagné quelques secondes de tendresse qui, même factices lui avait fait du bien. « Tu es désespérante » Railla-t-elle intérieurement. Oui elle l’était. Mais ça n’avait rien de nouveau.

    - J’ai bien des tares mais certainement pas celle de l’exhibitionnisme. Puis à son tour elle rit après avoir esquivé les doigts qui essayèrent de lui toucher le bout du nez. Après ça, elle se pencha, embrassa chastement sa joue et se leva enfin. - Je ne voudrais pas que les gens croient que tu m’as demandé de jouer un rôle. Lui murmura-t-elle avant de revenir à sa place initiale, à bonne distance de lui et de ses magouilles. Néanmoins, elle devait avouer que pour le coup, un petit quelque chose venait de régresser dans ce qu’elle ressentait pour le jeune homme. Il était sympathique, c’était indéniable et de bonne compagnie mais elle avait la sensation qu’il aimait se jouer d’elle et cela lui poser un peu plus problème. Ou peut-être n’appréciait-il pas son contact ? Cela aurait été fâcheux. D’un geste de la main elle chassa ses pensées, croisa les jambes et avala une longue gorgée. Il était peut-être temps qu’elle commence à sérieusement profiter de cette soirée. Mais sa maladresse verbale la rattrapa et alors qu’elle pensait la question, elle s’entendit la dire à haute voix. - Je dois comprendre que tu t’es encore fichu de moi. Anhw… Ma proximité est si dérangeante ? Aussi délicate soit sa question et aussi violente pourrait-être la réponse, elle n’en perdit jamais son air jovial. - Je n'étais pas censée le dire à voix haute. Ajouta-t-elle l'air un peu hébété.  
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
    Informations
    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 1:00 #

    Sa réaction est étrange... Elle continue à sourire mais je ne sais pas, il y a quelque chose qui me semble étrange dans ce sourire comme si... Non je dois me faire des idées! Elle est toujours aussi pétillante, toujours aussi souriante et pourtant durant un bref instant, j'ai l'impression de deviner autre chose sans ses yeux! Elle évite le doigt qui se dirige vers le nez et fait une remarque concernant ses tares avant de descendre de mes genoux... Non, je ne suis pas stupide, je n'ai pas sa capacité à entendre le coeur des autres, à entendre sa respiration ou à voir ses iris dans les moindres détails mais il faudrait être idiot pour ne pas remarquer le léger changement chez la jeune demoiselle! Une nouvelle remarque sur le fait que les gens pensent qu'elle jouerait un rôle... Aurais-je été trop loin? Ais-je fais une blague de trop? C'est possible, après tout malgré ce que j'aimerai je ne connais pas le passif de la jeune fille alors, peut-être cette plaisanterie n'était pas d'un bon goût? Il est vrai que je ne m'attendais pas à une telle réaction, je lui ai demandé de faire semblant et on peut dire qu'elle a été assez intense mais peut-être se sent-elle mal de s'être ainsi exposée? Avoir les yeux de tous rivés sur soi peut parfois être désagréable je le sais alors la faire se retrouver au centre de l'attention n'était sans doute pas une bonne idée...

    Mais non, ce n'est même pas cela et je le sais suite à sa phrase suivante : est-ce que sa proximité est dérangeante? Et c'est alors que je comprends le problème, effectivement elle est blessé mais pas à cause de ma blague, pas à cause du regard des gens! À cause de mon action ou plutôt mon manque d'action... Nous étions proches, plus que jamais et je l'ai "repoussé" d'une certaine manière! J'ignore ce qu'elle a vécu par le passé mais réfléchit un instant Valentino Rivolti espèce d'idiot! Elle a sans doute l'habitude des regards, tu sais mieux que quiconque comme, même dans ce royaume, les hybrides sont le centre de toutes les attentions ce n'est pas le regard des autres qui était important à cet instant précis, c'était le tiens! Tu lui as promis d'être sincère et honnête, tu lui as promis la vérité mais est-ce que tu lui offre? Est-ce que tes actions coïncident avec tes paroles? La réponse est bien évidente et elle est négatives!

    Oh oui il est simple de se cacher derrière des principes pour éviter d'affronter les complications : Ne jamais couché avec une fille qui a bu! Cela paraît être un principe correct, mais n'est-ce pas une protection contre tous les risques que cela pourraient amener le lendemain si elle prétend qu'elle ne le voulait pas? Ne pas promettre à une fille le grand amour mais toujours juste une histoire d'un soir! Elle ne va pas s'attacher de cette manière, tu évites toutes les crises de jalousie, toutes les complications de la vie de couple... Ne pas embrasser si cela n'a rien de sincère... Comment peux-tu savoir si c'est sincère si tu bloques toute possibilités? Elle vient de me dire ce qui la tracassait, elle vient de me le dire alors qu'elle affirme qu'elle n'aurait pas dû le dire à voix haute... Il n'y a qu'une chose à faire dans un tel cas! Sans me soucier du regard des autres, sans me soucier des rumeurs qui circuleront ensuite, sans me soucier de quoi que ce soit en fait, je me lève de ma chaise et parcours la distance qui me sépare de la belle d'un pas décidé. Je dépose mes mains de chaque côté de la tête afin de la lui relever doucement pour la regarder droit dans les yeux et enfin, je fais ce que je me retiens de faire depuis trop longtemps alors que mes lèvres viennent capturer les siennes. Le baiser ne dure pas si longtemps que cela, je ne sais pas comment elle réagira mais qu'importe, j'ai promis la vérité non?

    "Ta proximité n'a rien de dérangeante bien au contraire... Te repousser est une torture mais, je ne veux juste pas que tu te fasses de fausses idées, je ne veux pas que les autres pensent des choses idiotes! Je ne veux pas faire de toi une conquête quelconque ou que tu ais cette impression! Je veux apprendre à te connaître, te revoir dans un lieu moins bruyant, sans les autres juste toi et moi..." Je soupire doucement avant de plonger mon regard dans le sien et d'hausser les épaules. "Je ne veux pas jouer!"
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 2:14 #
    Un silence lourd s’installa entre eux et cela même si tout autour, la fête battait son plein. Les uns dansaient, les autres buvaient. Maintenant qu’elle avait quitté la chaleur de Valentino tout le monde s’en était retourné à ses petites affaires et c’était déjà un poids en moins sur les épaules de la demi-chiraki. Une chose de moins à gérer. Maintenant, ce qui l’inquiétait un peu plus c’était l’absence totale de réaction que pouvait avoir son compagnon. Avait-elle dépassé les bornes ? Sans doute, ils ne se connaissaient pas après tout et aussi franche soit-elle, elle savait que certaines vérités étaient bonnes à taire. Sauf qu’elle avait toujours été gauche pour juger ce genre de chose. Ou alors ce n’était pas avec sa phrase qu’elle avait dépassé les bornes mais simplement par sa petite comédie un peu plus tôt. C’est aussi une éventualité qu’elle n’écarta pas.

    Elle tourna la tête et son regard se perdit d’abord sur le liquide dans son verre. Que faire ? Dans un long soupire elle vint poser son front contre son poignet. Déjà que ce n’était pas simple, si en plus il continuait de garder le silence elle finirait par ne plus tenir. Incertaine, elle lui lança un coup d’œil curieux. Il semblait être aux prises avec lui même. Le déranger ? Tenter de changer de sujet ? Le laisser ainsi et s’éclipser ? Tout se bousculait dans son esprit tant et si bien qu’elle hésita à se lever pour se dégourdir les jambes. C’était sans doute ça le mieux a faire, lui laisser de l’espace et prendre l’air. Après avoir expiré calmement, elle sourit et s’apprêta à se lever. Mais il l’a devança. « Qu’est-ce que… ? » eut-elle tout juste le temps de penser avant qu’il ne s’avance avec un regard qu’elle ne savait définir. Déterminé sans aucun doute mais la raison… Mystère.

    - Qu’est-ce que tu f… Tenta-t-elle de l’interpeller alors qu’il glissait ses mains autour de ses joues. Après cela elle ne pipa mot et quand bien même elle l’aurait voulu, elle n’aurait pas eut se plaisir. Pour la simple et bonne raison qu’il venait d’emprisonner ses lèvres contre les siennes. Juste le temps d’un battement de cil. Mais un battement de cil qui la troubla et à juste titre. Cette fois, elle se déconnecta complètement de la réalité. Ses tympans oublièrent le bruit qui les maltraitaient depuis tout à l’heure, son nez ne capta plus que son odeur à lui et sa vue n’arriva pas à décrocher de sa prunelle alors qu’il se recula pour lui parler. Au début, elle ne fut même pas certaine de comprendre ce qu’il était entrain de lui dire. Puis d’un seul coup, les paroles éclatèrent dans son esprit comme un feu d’artifice. D'embrumé, il devint clair.

    Ce n’était pas grand-chose, ce n’était pas des promesses mais c’était emprunt de sincérité. De la même sincérité dont il avait fait preuve plus tôt lorsqu’ils s’étaient retrouvés tout les deux à l’extérieur. Pourtant, pour deux personnes tel que eux, c’était énorme. Solveig pensa qu’elle aurait sans doute dû choisir ce moment pour s’échapper, pour mettre un terme à tout cela avant que ça ne puisse prendre une quelconque ampleur, tuer les quelconques possibilités dans l’œuf. Elle aurait voulu le faire mais elle n’en avait pas envie. « Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas juste essayer ? Qu’est-ce que cela te coûte ? » C’était vrai et dans le pire des cas, elle y gagnerait simplement une jolie rencontre. Aucun d’eux ne promettaient quoi que ce soit à l’autre, la seule règle était d’en apprendre plus. - Alors ne jouons pas. Dit-elle en se levant de sa chaise. - Que risquons nous après tout… ? « Si ce n’est de nous blesser mutuellement. » Termina-t-elle mentalement. Bien malgré elle, ses joues avaient rougit et cette fois, la liqueur n’était pas en cause. C’était une chose qu’elle détestait par dessus tout, rougir, mais fort heureusement sa peau cuivrée camouflait la majorité des colorations. - Ce n’est pas comme si nous étions pressé, tu ne crois pas ? Nous avons tout le temps que nous souhaitons. Finit-elle par trancher, plus pour elle-même que pour lui. Puis, elle releva le nez dans sa direction et posa une main sur son épaule, sans arrières pensées – Merci. De m’avoir dit ça. Elle aurait volontiers ajouté quelque chose, mais elle supposa qu’elle en avait suffisamment dit pour l’instant.  
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 3:44 #

    Il y a des risques qu'il faut prendre parfois, je suis certain d'avoir prit la bonne décision sur cette action. J'ignore ce que cela donnera mais quelle importance? Si on ne risque rien on n'a forcément rien! Oui, j'ai peur je ne peux le cacher, mes battements de coeurs doivent être plus rapides qu'habituellement mais c'est une peur que je suis prêt à affronter! Notre baiser ne dure pas longtemps, je ne peux cacher que je le regrette, cela aurait été agréable de le maintenir mais ce n'est pas une bonne idée! Il ne faut pas abuser des bonnes choses je ne le dirai jamais assez! Et puis, j'avoue que c'est une décision que j'ai pris seul ne l'oublions pas, j'ignore encore comment elle va réagir à ce contact! Pour ce que j'en sais, elle pourrait me gifler surtout que, qu'on le veuille ou non, mon action n'est pas passée inaperçue, les gardes autours de nous nous regarde, je vois même du coin de l'oeil que la dénommée Agatha observe dans notre direction de loin... Bien malgré moi, je viens de nous remettre en plein centre de l'attention! Je n'ose même pas imaginer ce qui se racontera demain... Et cela fait quoi? une semaine même pas que je suis arrivé! Tu parles d'une manière d'y aller fort!

    Enfin bon, cela n'a pas vraiment d'importance, je lui dis ce que j'ai à dire, ce que j'ai sur le coeur, ce que je désire en réalité et je me retrouve à attendre sa réaction sans véritablement sur quel pied danser... Je me doute que ce que je fais est déraisonnable, je me lance à corps perdu dans quelque chose de périlleux et je n'ai aucun doute sur le fait évident que cela n'aura rien de simple mais pourtant je ne demande pas grand chose en réalité : apprendre à la connaître véritablement, je refuse de recommencer à jouer, je ne veux plus de nos faux-semblants, plus besoin de question, de provocation ou de petites attaques cinglantes pour voir qui gagnera une quelconque partie, juste deux adultes qui discutent et se découvrent! Je ne pense pas que cela soit trop demandé si? Je dois avouer que le manque de réaction de la belle m'inquiète un peu, est-ce que j'ai fais une erreur? La surprendre de cette manière n'était peut-être que la pire des décisions? Mais non, bien vite elle semble revenir à la réalité et se lève en me disant de ne plus jouer!

    Que risquons-nous? Beaucoup de chose... Je me retiens de le dire mais je le sais, c'est une situation qui va forcément évoluée mais cela sera-t-il en bien ou en mal? Je l'ignores et probablement la jeune fille autant que moi cependant, inutile d'en faire part pour l'instant... La vie est faite de risque n'est-ce pas? Une question rhétorique? Fort bien, je dois avouer que pour le coup, je suis parfaitement d'accord avec elle. Pourquoi nous presserions-nous? Elle dépose sa main sur mon épaule, me remerciant pour mes paroles et je souris doucement en regardant sa main. Un simple contact qui promet peut-être plus... Non pas ce soir, je ne pense pas à cela, en fait je sais qu'une telle chose n'arrivera pas... Mais peut-être pour plus tard nous verrons où cela nous mène. Quoi qu'il en soit, je prends sa main dans la mienne, je suis revenu à la taverne pour repousser mon envie de l'embrasser, maintenant que cela est fait est-ce encore nécessaire? Je dois avouer que vu que les bruits et les odeurs semblent la déranger, et puisque la présence d'hommes ivres n'est pas ce que j'apprécie le plus, je lui fais un petit signe de tête en direction de la porte. "Toujours envie d'aller se balader?" Sans réellement attendre de réponse, je l'entraîne avec moi vers l'extérieur, on se moque un peu des verres non? Moi j'ai décidé que oui! Alors je sors de l'établissement avec elle et je commence à marcher, absolument sans savoir où je vais! Cela n'a aucune importance...

    "Alors dis-moi Solveig... Ta soeur est dans la garde? Elle fait aussi partie des valkyrie? Tu as d'autres membres de ta famille ici?" J'ai dis vouloir la connaître alors autant ne pas perdre de temps! Par ailleurs, je ne lâche pas sa main, mes doigts entrelacer aux siens je me sens juste bien.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 14:31 #
    Valentino lui répondit par un simple sourire et au fond, il n’y avait rien à dire de plus. Même si tout n’avait pas été exprimé verbalement, ils se comprenaient sur bien des points et chacun taisait ce qui lui faisait peur. C’était la meilleure chose à faire, se poser mille et une question maintenant n’aurait fait que compliquer des choses qui l’étaient déjà suffisamment. A la place, il vint cueillir ses doigts et tout à coup, la petite bulle dans laquelle elle s’était enfermée éclata. Elle eut de nouveau conscience de la musique. Des poivrots de la table d’à côté ou encore d’Agatha, dont les yeux clignaient comme des phares dans la nuit. Contre toute attente, elle l’ignora. Pour l’instant, elle n’avait pas envie de se questionner sur les qu’en dira-t-on, sur les rumeurs qui allaient fuser dès demain matin ou pire encore, sur les remontrances que lui ferait Thépa. La journée prochaine s’en chargerait. Pour l’heure, elle ne résista pas à la poigne du garde qui l’entraînait derrière lui. Cette soirée était terminée pendant qu’une autre s’apprêtait à démarrer. Contrairement à elle, Valentino n’eut pas de difficultés à se frayer un chemin à travers la foule et en quelques enjambées il réussirent à s’extirper de la taverne.

    L’air frais lui fit un bien fou. Il lui permit à la fois de reprendre le contrôle de son esprit et de son corps ce qui, dans une telle situation, n’était pas une mauvaise chose. Maintenant, plus que jamais, elle prit conscience de la situation. Solveig savait qu’elle aurait dû regretter, regretter d’avoir voulu jouer, regretter de s’être laissé faire. Sa raison lui hurlait de lâcher cette main chaleureuse et de mettre un terme à cette mascarade maintenant. Mais un petit quelque chose lui soufflait d’en profiter. La jeune garde n’était pas réputée par sa sagesse et même si l’idée simple de pouvoir voir au-delà d’une expérience purement charnelle lui broyait les entrailles, elle resta. Alors qu’il l’a guidait dans une direction que seule Lucy était en mesure de connaître, il se mit à la questionner. Des questions anodines mais qui leur permettraient de faire plus amples connaissances et surtout de se changer les idées.

    La garde sourit. - Ma sœur est garde. Maintenant qu’elle y repensait, elle n’avait donné que son prénom au brun, aussi ne pouvait-il pas deviner le lien qui l’unissait à la lieutenante et meneuse des Valkyries. Chose dont son aînée était très fière. - Je t’ai parlé d’elle en début de soirée. La lieutenante Prêth, tu sais… Le démon ! Elle fit mine de frissonner juste à l’idée de prononcer son prénom. - A défaut de mener ses troupes d’une main de fer dans un gant de velours, elle les mène d’une main de fer dans un gant de boxe ! Enfin, je crois que c’est le prix à payer pour avoir un bataillon aussi élitiste. Pour être honnête… Je savais le niveau élevé mais il surpasse aisément ce que j’ai pu imaginer. Après un long soupire elle poursuivit tout en se mettant à trottiner à côté de lui. - Notre famille est originaire du sud, un petit village au nord du Grand Port. Je ne pensais pas qu’elle voudrait se faire muter ici mais… Comme quoi tout peut arriver. Même si je ne suis pas étonnée qu’elle ait prit la tête des Valkyries, ce n’est pas une tête brûlée mais elle est douée et son pouvoir est puissant. C’est une bonne meneuse, quoi qu’un peu coincée sur certains points. Elle se pencha pour chuchoter sur le ton de la confidence. - Enfin, ce n’est pas pire que le lieutenant Calyx ! Puis elle éclata d’un rire sonore. Volontairement, elle avait évité le sujet de famille en ne répondant que partiellement. Avant tout, elle tenait à éloigner Samaël de quelque chose d’incertain, évidemment, parler de lui n’engageait personne mais de cela découlerait des questions auxquelles elle n’avait pas envie de répondre ce soir. Ou peut-être plus tard. « Commençons par le commencement » se dit-elle.

    - Et toi alors ? Poursuivit-elle toute guillerette. - Ta famille est à la capitale, je suppose que tes amis aussi, ce n’est pas trop compliqué de laisser tout le monde derrière toi ? Je sais que quand j’ai dû laisser Thépa derrière moi lors de ma première affectation ça a été un véritable déchirement ! Surtout pour moi. Ronchonna-t-elle sur les derniers mots. Chassez le naturel, il revient au galop. Si jusque là, elle s’était relativement tenu, il était certain que sa parole était revenu et pas qu’un peu.
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 15:44 #

    La belle et moi-même marchons main dans la main, pour aller où? Je l'ignore, je n'ai pas la prétention de dire que je sais dans quelle direction j'avance, je profite juste de l'instant. L'air frais caresse mon visage alors que je pose mes premières questions à la demoiselle... Je sais déjà que sa soeur est garde en réalité, je l'ai deviné lors de notre petit jeu d'affirmation tout à l'heure par contre je dois avouer que je n'étais pas réellement préparé à la suite de sa réponse... Le lieutenant Prêth? Celle qu'elle décrit comme un démon? Bon, bien-entendu il n'est pas impossible que cette description soit hautement exagéré, moi même je n'aurais pas que des mots tendres si je parle de mon aîné mais tout de même, pour le coup, je dois avouer que j'ai un petit rire nerveux qui s'échappe de mes lèvres... Suis-je vraiment en train de tenter de séduire la soeur d'un supérieur hiérarchique dont la sévérité semble incroyablement haute? En plus, même si ce n'était pas le cas... Si jamais elle est du genre protectrice ou si jamais elle a entendu parlé de moi? Je n'ai jamais été très discret concernant mes actions après tout, si ma réputation facilement créée de séducteur en série est arrivée jusqu'à ses oreilles... Elle pourrait me faire vivre un enfer! Est-ce que je veux vraiment prendre le risque que mes début au grand port se passent ainsi? Suis-je certain de mon choix? Est-ce que réellement une femme vaut la peine de prendre tant de risques?

    Alors qu'elle me parle, je tourne la tête vers Solveig et j'observe son visage souriant, elle continue à ajouter beaucoup trop d'informations, elle se penche et lance une petite remarque sur mon supérieur direct qui me fait rire doucement et je soupire... Oui, je pense qu'elle vaut le risque! Advienne que pourra, je me suis engagé dans quelque chose de risqué mais je ne suis pas le genre d'homme qui fuit face au danger bien au contraire. La demoiselle me pose ensuite une question à son tour et j’arque un sourcil, étrange elle n'a répondu que sur sa soeur, aucune information concernant le reste de sa famille... Enfin si, je sais maintenant d’où elle est originaire mais cela ne répond pas à mon questionnement : A-t-elle d'autres membres de sa famille ici? Je vais donc supposé qu'elle ne désire pas juste en parler, ne commençons pas à voir le mal partout, pas alors qu'on commence seulement à se connaître... Il est vrai que cette manière d'éviter la question m'inquiète... Et si elle était mariée? C'est vrai elle n'a eut qu'une conquête qui a compté! Certes cela est au passé mais peut-être que ce n'est pas fini pour autant? Peut-être est-elle mariée mais le couple bat de l'aile, ce ne serait pas la première femme à commettre un adultère et... Non! Stop Valentino! Tu es encore en train de partir dans un raisonnement stupide uniquement dicté par la peur de l'engagement! Souffle un bon coup!

    Tiens d'ailleurs, c'est bien calme soudainement non? Oh merde sa question! C'est vrai qu'elle attend une réponse et moi, perdu dans mes pensées, je ne l'ai toujours pas formulé... Je me gratte doucement la tête, faire semblant que je réfléchis à ma propre réponse et non pas au fait qu'elle n'en ai pas formulé! D'ailleurs, elle n'a pas de bague? Si elle était mariée elle en aurait une, enfin il n'est pas impossible qu'elle la cache lorsqu'elle décide d'aller séduire, après tout cela pourrait sans aucun doute en refroidir certains et... Non! Ma réponse maintenant!

    "Je ne peux pas dire que je sois proche de ma famille... Nous sommes quatre enfants, mon père est instructeur dans la garde et ma mère nous a quitté quand j'avais 18 ans... Nous sommes tous gardes chez les Rivolti, une tradition familiale si l'on veut alors forcément l'affection c'est pas ce qui nous défini le plus! La seul exception étant ma soeur en réalité... Quand ma mère est décédée, toute la famille s'est un peu écrouler, personne n'était prêt à la perdre! Cependant, ma soeur n'avait que quatre mois alors, j'ai fais ce qu'il fallait faire : je m'en suis occupé... Je soupire doucement, j'avais 18 ans, je n'étais ni le plus vieux ni le plus mature, loin de là! Même maintenant alors que j'ai 33 ans je reste sans nul doute le gamin de la famille! Pourtant, j'ai sacrifié tout ce que je possédais pour Lisa et honnêtement je n'ai aucun regret. "Ma soeur est sans nul doute la seule qui me manque... Mais bon, je peux toujours la revoir! Ce n'est pas comme si nous étions séparé définitivement..."

    Tout comme elle ne m'a pas parlé de sa famille, j'évite de parler de Saori! Il faut croire que nous avons tous deux des choses qu'il vaut mieux garder en attente... Parler de la seule fille que j'ai un jour aimé à une fille que je cherche à séduire? Sans aucun doute la plus mauvaise des idées! À la place je tourne au coin d'une rue, arrivant dans un quartier que je ne reconnais même pas... J'espère que Solveig a un meilleur sens de l'orientation que moi car sinon on risque de se perdre!

    "Je suis venu seul mais bon... Après une semaine environs je te rencontre, je ne m'en sors pas si mal! Et toi alors? Des amis autre que ta soeur ici ou bien tu es comme moi : Une personne un peu folle perdue en un nouveau lieu? Quoi que... Tu es né dans un village au nord d'ici donc sans doute moins perdue que moi en fait!"
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 17:50 #
    L’atmosphère se faisait de plus en plus légère et ainsi Solveig se sentait mieux. Elle reprenait d'ailleurs ses mauvaises manies. A savoir une démarche sautillante, des oreilles toujours en mouvement et un indécrottable sourire d’imbécile heureuse scotché au visage. Cependant, intérieurement elle s’en voulait de ne pas avoir fait mention du petit garçon, cela lui donnait l’impression d’avoir quelque chose à cacher. Pourtant, elle était très fière d’être sa mère et quand bien même Valentino pourrait mal réagir à l'idée qu'elle soit maman cela lui était égal, il passait avant tout. Mais parler de lui, maintenant était une bien mauvaise idée. Et cela même si il avait disparu des radars depuis sept ans maintenant. De plus quelle image aurait-elle renvoyé après cela ? Celle d’une femme remplit de désespoir qui à force de partager la couche d’un homme pour combler un vide, s’était vu porter son enfant ? Pourtant c’était là, l’une des facettes de la vérité. Elle avait déjà eut du mal à l’accepter alors demander à un homme qu’elle venait de rencontrer de le faire… C’était une chose risquée et égoïste. Même Thépa n’était pas au courant de toute l’histoire, seulement de ce que Solveig avait bien voulu lui raconter. Le seul qui en connaissait chaque recoin et qui soit encore là pour le raconter n’était autre que Yuduar Al Rakija. Elle ne savait même pas si il s’en souvenait. Elle, ne l’avait oublié.

    Le silence prolongé finit par attirer inexorablement son attention. Avait-elle dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Peut-être était-ce le fait d’avoir mentionné sa sœur ? En même temps, même si elle n’était pas en charge du régiment du jeune Rivolti, elle restait sa supérieur direct. Pour couronner le tout elle la lui avait vendu comme un vrai tyran. « Tu n’es pas très maline Solveig Prêth » pensa-t-elle. Loin d’être maline peut-être mais après réflexion, si il décidait de prendre ses jambes à son cou juste en entendant le nom de Thépa, c’était une bonne chose qu’elle n’ait pas évoqué sa progéniture. Le calme dura encore et encore. Le visage de Valentino ne laissait percer aucune information si ce n’était de temps à autre la tension légèrement palpable qu’elle pouvait capter sur ses traits fins. Elle faillit s’arrêter quand au final, il se décida à ouvrir la bouche.

    C’était donc une famille de garde, sans doute de ceux qui le sont sur plusieurs générations. Ceux pour qui les ordres sont une vocation. Une famille diamétralement opposée à la sienne. Chez les Prêth, la seule chose qui était demandé était de savoir tenir une ferme et de faire un bon mariage. Force était de constater que les deux premières nées ne savaient ni tenir une ferme, ni faire de bon mariage. Pire encore l’une d’elles avait même donné naissance à un enfant illégitime. Un sourire narquois décora son visage mais s’effaça bien vite à l’évocation de sa mère décédée. Solveig ne savait que trop bien ce que cela faisait de perdre un proche, de perdre un être sur lequel on se repose en pensant que jamais il ne disparaîtra. Et elle savait aussi que les mots seuls ne suffisaient pas à apaiser ce genre de peine. Seul le temps en était capable. Puis vint sa sœur, dont il prétendait s’être occupé. Il y a de cela quelques heures, elle ne l’aurait pas cru ou difficilement. Pourtant sous le Don Juan, se cachait quelque chose de bien plus doux, plus fragile, qu’il ne voulait l’admettre.

    Une chose était sûre, il n’en perdait pas son âme de beau parleur et en profita pour lui glisser une petite flatterie. Qui s’en plaindrait ? Pas elle. La conversation vint de nouveau s’orienter vers elle. Relevant la tête, elle remarqua qu’elle connaissait le quartier. Resserrant sa poigne autour de sa main, elle bifurqua à droite puis à gauche et enfin à droite. Se faisant, elle prit la parole.

    - Ce n’est pas trop dur ? D’avoir un destin tout tracé, De devoir respecter les traditions ? On ne m’a jamais rien imposé à ce niveau. Non elle ce l’était imposée elle-même. Être garde n’avait jamais compté parmi ses ambitions et pourtant c’était ce qu’elle était. Mais elle savait que si on le lui avait imposé, elle aurait sans doute prit la tangente. Si Thépa ne s’était pas engagée, elle ne serait pas là où elle se tenait aujourd’hui. - C’est courageux de ta part. Je veux dire. Faire son deuil en devant s’occuper d’un enfant en bas âge, ce n’est pas une mince affaire… Et elle était bien placée pour savoir de quoi elle parlait ! - Sans compter qu’avant ça, je t’imagine mal t’être occupé d’un bébé ! Taquine, elle vint lui chatouiller les côtes du coude. Toujours d’un bon pas, elle les guida jusqu’à la sortie de la ville et emprunta un chemin tortueux qui menait droit vers la falaise. - J’ai découvert cet endroit il y a quelque jour, je pense qu’il te plaira. Puis sans lâcher sa main, elle passa devant lui. Le passage était trop étroit pour les accueillir côte à côte. - En tout cas, j’espère que tu pourras voir ta sœur régulièrement. Faire de tel trajet est éprouvant au possible. J’ai fais ce genre de chose pendant mon affectation au village perché et croit moi ce n’est pas de tout repos !

    Plus ils avançaient et plus le chemin devint escarpé, les pierres roulaient parfois sous leurs pieds et Solveig prenait le temps de marcher lentement. Elle y voyait très bien, surtout ce soir où la lune était présente mais elle était presque sûre que ce n’était pas le cas de Valentino. Enfin, ils débouchèrent sur le plateau. Il n’y avait que de l’herbe fine ainsi qu’un grand arbre qui semblait prêt à se jeter dans le vide. - Je suis une personne perdu dans un nouveau lieu. Dit-elle en éclatant de rire. - Je suis partie de chez moi il y a un peu plus de quinze ans maintenant. Je ne suis jamais revenu très longtemps. Alors je suis un peu perdu je dois dire… Mes affectations ont été nombreuses. Quelques mois à la capitale, quelques années à la forteresse… Un arrêt forcé pendant deux ans… Bref, je n’ai jamais eut l’occasion de nouer beaucoup de lien. Ou de garder le contact après mon départ. Mais je dois admettre qu’il y a bien une personne que j’ai envie de revoir. Tu dois le connaître. Elle lâcha sa main et fit volte-face. - Yuduar Al Rakija. Nous avons passé quelques années ensemble à la forteresse avant que je ne sois renvoyé vers la capitale. Je l’ai cherché longtemps sans jamais réussir à le saisir vraiment. Mais maintenant que je suis ici… j’ai bien l’intention de revoir mon vieil ami ! Elle lui fit signe de le suivre et s’avança vers l’arbre. D’un bond, elle se hissa sur la branche la plus basse. Épaisse comme deux fois sa taille, elle ne grinça même pas lorsqu’elle s’y installa. - Viens voir comme la vue est belle d’ici ! Et elle lui tendit la main.  
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 19:02 #

    Alors que jusque là c'est moi qui guide la demoiselle, soudainement elle semble savoir où nous nous trouvons puisqu'elle tire sur ma main et m'entraîne à sa suite. Fort bien, de toute façon je n'ai aucune idée de l'endroit vers lequel j'étais en train d'avancer alors, si elle veut prendre les devants je ne vais sans doute pas l'arrêter. Alors qu'elle me fait avancer Lucy seule sait où elle répond aux quelques informations que je viens de lui fournir. Trop dur? Je hausse doucement les épaules, contrairement à elle je ne suis pas véritablement expressif que ce soit dans mes gestes ou mes paroles, pas lorsqu'il est nécessaire d'être honnête en tout cas! J'y pense rapidement mais ais-je jamais trouver cela difficile? Bien-sûr les entraînement sont éprouvants surtout avec un père tel que le mien... Rien n'est jamais assez bon pour Monsieur Durante Rivolti! Ma jeunesse n'a pas été tendre, entre les attentes d'un père trop exigeant et le génie d'un aîné bien plus doué que je ne le serai jamais cependant, la réponse la plus évidente n'est pas de dire si cela était facile ou difficile, la réponse la plus évidente est de dire...

    "Je l'ignore... Moi, comme mes frères, n'avons connu que cela! Lever à l'aurore, entraînement avec un père exigeant, douleur et courbature après chaque journée... Cependant était-ce difficile? Il n'est pas aisé de répondre à cette question, je n'ai pas vraiment de facteur de comparaison!"

    Je commence à reconnaître certaines rues, je suis persuadé d'être déjà passé par ici... N'était-ce pas lors de mon arrivée? Mais où diantre est-elle en train de me mener? Je n'ai pas réellement le temps d'y réfléchir car elle me parle de ma sœur, ou plutôt du fait de l'élever... Pas simple de faire son deuil en s'occupant d'un enfant en bas âge? Lorsqu'elle me dit cela je suis surpris en fait, pas par sa phrase non mais par son intonation, sa manière de le dire... Comme si elle savait exactement de quoi elle parlait! Étrange, elle n'a pas parlé d'une perte dans sa famille et d'après sa manière de parler de sa soeur, je n'ai pas l'impression qu'elle ait été dans l'obligation de s'occuper de sa jeune soeur... Enfin, pas comme j'ai dû m'occuper de Lisa en tout les cas... Elle me taquine, encore une fois en me disant qu'elle me voit mal m'occuper d'un bébé... Je ne peux m'empêcher de rire suite à cette affirmation, après tout puis-je lui dire qu'elle se trompe? "Je dois avouer que moi aussi je ne me sentais pas capable! Cependant il fallait que quelqu'un le fasse et je pense que je m'en suis bien sorti! Lisa est une fille exceptionnelle dont je suis particulièrement fier!" Oui, j'ai réussi, ma soeur de me ressemble absolument pas, j'ai tout fait pour être un bon exemple et, même s'il lui arrive de jurer parfois, son éducation est sans aucun doute ce que j'ai le mieux réussi dans ma vie. Navré pour les autres mais, présentement, c'est ma soeur la femme de ma vie! Et je vous arrête, allez pas mêler ma soeur à vos délires de relations étranges! Ce que je veux dire c'est qu'elle passera toujours avant les autres!

    Nous sortons finalement de la ville et elle m'entraîne vers un chemin beaucoup plus compliqué à pratiquer... J'avance doucement alors qu'elle prend la tête, heureusement elle n'impose pas un rythme infernal avec la visibilité, je ne suis pas sûr que j'aurais été en mesure de la suivre. J'espère également que je pourrais voir ma soeur... Cela étant, elle est encore à l'académie mais la connaissait, elle essaiera de retrouver son vieux frère au grand port une fois ses études terminées... Je n'ai que peu de doute qu'elle n'arrive pas à rejoindre les valkyries en réalité elle est déjà bien plus douée que moi! Ainsi, ma compagne me raconte ensuite son parcours et je l'écoute avec une attention certaine, j'aime savoir par quoi elle est passé... Deux choses me marquent surtout dans son histoire : tout d'abord son vieil ami est le capitaine... Super! Donc soeur d'un lieutenant et vieille amie du capitaine? Non vraiment Val bravo! Était-ce encore plus possible de se foutre dans une situation désastreuse? Non parce que bon, c'est pas que je vais en prendre pour mon grade mais disons-le clairement, à la moindre connerie je suis mort! Bon, pas que je comptes faire des conneries hein, comprenons-nous bien, c'est juste que là je ne vis plus avec le danger, je saute à pieds joins au milieu de deux fenrir pour essayer de piquer leur petit! On en parle de la connerie du mec? Mais bon, c'est un risque que je suis prêt à prendre encore une fois...

    Non, en réalité c'est surtout la seconde chose qui m'intrigue... Repos forcé pendant deux ans? Deux ans c'est étrangement long! Pas assez pour être une blessure réellement importante, mais trop pour n'être rien! Et soudain j'ai une idée folle en tête, idée qui vient à cause de son intonation précédente mais je ne dis rien... Pas encore du moins. Je la suis alors que nous arrivons finalement à destination... Un décors idyllique je ne peux le cacher, j'avoue que jamais je n'aurais cru voir un tel spectacle... Elle lâche ma main pour grimper sur une branche de l'arbre et m'invite à la rejoindre. Fort bien, je le fais donc montant avec elle en me saisissant de la main qu'elle me tend. Bon au moins la branche est solide, ce serait dommage qu'elle se brise et ce serait une horrible manière que les choses se passe. Je souris doucement. "Oui, la vue est magnifique... Cependant je tiens à dire que de mon côté, la vue est magnifique depuis que tu es entré dans la taverne..." Et bien quoi? J'ai le droit de rester charmeur non... Doucement, je passe un bras autours de ses épaules, l'attirant à moi, l'invitant à poser sa tête sur mon épaule... J'aimerai dire que cela s'arrête ainsi, que l'on profite simplement du moment, mais mon esprit est en ébullition! Je refais les liens, j'essaie d'expliquer tout ce que je peux, d'emboîter les pièces du puzzle... Un arrêt durant deux ans? Et elle connaît la difficulté de s'occuper d'un enfant en bas âge... Malgré moi, la question finie par franchir mes lèvres...

    "Solveig... Pourquoi as-tu dû rester au repos durant deux ans?"
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 21:50 #
    «  Quel train de vie ! » s’exclama-t-elle intérieurement alors qu’elle venait de refermer ses doigts autour des siens pour l’aider à se hisser à ses côtés. Sa vie n’avait jamais ressemblé à ce qu’elle avait connu à la garde ou de celle qu’avait connu Valentino. C’était tout le contraire même. Elles avaient toujours pu dormir autant qu’elles le souhaitaient, faire ce qui leur plaisaient sans planning strict. Du moment que les tâches du jour étaient faites à la fin de la journée, elles n’étaient pas embêtées. Avec nostalgie, elle se souvint de toutes ces fois où sa sœur avait dû la sortir du lit de force. « Tu es croisé avec une marmotte ! » gémissait-elle en lui arrachant ses couvertures. Tant de souvenir et une époque révolue. Cela lui manquait parfois. La simplicité, le sourire de ses proches. Mais la garde n’était pas faites pour la vie de fermière. Son amour de la liberté, son énergie débordante… Rien n’était fait pour une vie sédentaire. Aujourd’hui il n’y avait plus qu’une chose qui la retenait véritablement. Ce petit être encore trop jeune pour se débrouiller tout seul. Mais elle le savait, un jour, elle reprendrait la route. Elle laisserait derrière elle tout ce qu’elle connaissait pour embrasser cette destinée qu’elle ne faisait que repousser.  

    Elle repensa ensuite à ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt. Personne ne se sentait jamais capable lorsqu’ils tenaient dans leur bras ces petits êtres fragiles la première fois. Certain prenaient rapidement leurs aises, comme Valentino puis il y avait les gens comme Solveig qui, malgré tout leurs efforts, continuaient d’être gauche. Pendant deux années elle avait pataugé dans une marre de vase. Heureusement, elle n’avait pas été seule et plus d’une personne lui avait permit d’apprendre les bons gestes. L’instinct maternel de la jeune Prêth s’était ainsi développé mais c’est lorsqu’il eut grandit qu’elle réussit enfin à être une mère digne de ce nom. Elle n’était pas fière de ça et lorsqu’elle entendait les autres mères, elle avait toujours la sensation d’être à la ramasse. Ces femmes qui arrivaient à rester à leur foyer, continuer à s’occuper d’une véritable petite tribu… Alors qu’elle… S’en était retournée à sa vie dès que Samaël avait été capable à la fois de parler et de marcher. Quelle mauvaise mère elle faisait. Quelle femme cruelle elle était.

    Enfin, les paroles qu’il prononça arrivèrent à ses oreilles et elle laissa un rire cristallin passer la barrière de ses lèvres. - Tu ne perds jamais une occasion. Enchérit-elle alors qu’elle se décalait pour lui faire de la place. Ses yeux se posèrent enfin sur la raison de sa venu. En contre bas, juste après un petit bras de mer, s’étendait le Grand Port. De là où ils étaient, ils pouvaient apercevoir les lueurs encore rougeoyantes des lanternes. A l’horizon, la mer, sans fin, inatteignable et couvée par la seule lumière de l’astre lunaire. Et enfin eux, deux inconnus cherchant à creuser un peu plus profondément sous la carapace de l’autre, cachés entre les branches encore nues d’un arbre courbant l’échine. Le bras de Valentino la tira de sa contemplation et elle se laissa aller contre son torse. Comme un chat, elle vint frotter son nez sous son menton. Les yeux clos, son esprit ne tendait qu’à se laisser bercer par les battements réguliers qu’y parvenaient à ses oreilles. Stupide création que les émotions. Mais tellement agréable. Puis vint la question fatidique, brisant cet écrin de paix si fragile.

    Brusquement elle rouvrit les yeux. Ses iris étaient dilatées au possible. A cause de l’obscurité mais pas seulement. Elle ne savait pas mentir, pourquoi avait-elle encore une fois tentée d’aller à l’encontre de sa nature ? « Pour eux. » se répondit-elle automatiquement. Ou était-ce plutôt pour elle ? Parce qu’elle avait peur que quelqu’un apprenne véritablement ce qui se cachait derrière la naissance de Samaël ? Que quelqu’un vienne briser cet équilibre précaire qu’elle avait réussit à construire avec son fils ? Que les souvenirs meurtrissant ne refassent surface ? Peut-être tout cela à la fois. Cette fois le sourire de Solveig avait complètement disparut, elle serra même les mâchoires alors qu’elle se demandait quoi faire ? Elle ne pouvait pas lui mentir ostensiblement. Tout simplement parce qu’elle ne voulait pas le tromper. Elle lui avait demandé la vérité, ne devait-elle pas en faire de même ? A contre cœur elle abandonna son torse et leva le nez vers le ciel. « Cesse d’être quelqu’un d’autre. » Pensa-t-elle.

    Petit à petit son sourire se dessina de nouveau. Un sourire de façade qui n’avait rien de sincère, un sourire qui lui servait simplement à cacher l’anxiété qui l’avait gagné. - J’ai donné naissance. La garde se tourna vers Valentino pour observer sa réaction, puis elle décida qu’elle ne préférait pas savoir et s’en retourna vers le paysage paisible qui leur faisait face. - Il a presque sept ans aujourd’hui. C’est un bon petit garçon. « Même s’il n’aurait pas dû être seul. » Ironisa-t-elle avant de chasser le reste de ses souvenirs qui menaçaient de refaire surface. - Ce n’est pas glorieux, hein ? Elle soupira. - Mais je l’aime. C’est en parti pour lui que je suis ici.  
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 22:40 #

    Moi perdre une occasion? Jamais! Et puis, si cela permet d'entendre un rire si magnifique, je ne vais certainement pas me priver de continuer... Nous sommes assis sur cette branche, observant l'horizon, un spectacle magnifique qui s'offre à notre regard et en plus je suis avec la plus charmante des compagnies... Que pourrais-je demander de plus? Je l'attire contre moi, mon bras autours de ses épaules, je ne peux cacher que j'aime ce contact, j'aime sa présence, et cela semble réciproque puisqu'elle s'abandonne à l'étreinte, venant lover son nez dans on cou ce qui me procure un léger frisson... J'aimerai vraiment en rester là, dire que rien d'autre n'a d'importance mais je suis né avec un esprit logique! Je n'ai pas gravi les échelons pour ma force ou mon intelligence, bien que je ne sois dénué ni de l'un ni de l'autre il y a de nombreuses personnes chez lesquelles ces qualités sont plus développées... Non ma force à moi c'est ma logique! Le moindre détail, la moindre information devient la pièce d'un énorme puzzle et mon cerveau, lorsqu'il n'est pas concentré sur la drague, s'amuse à remettre toutes les pièces en place pour donner quelque chose de totalement évident et c'est le cas ici...

    Elle a évité le sujet de sa famille, elle connaît la difficulté de s'occuper d'un enfant en bas âge et elle est resté deux ans en repos forcé... Je n'ai pas réellement de doute concernant la réponse mais il me faut tout de même l'entendre de sa bouche et puis, elle m'a demandé la vérité donc, je suis aussi un peu curieux de voir si elle me l'offre... Bien-entendu ma question implique beaucoup de chose, cela se voit également dans sa réaction! Je n'ai pas besoin de l'observer pour comprendre que cette question induit en elle une panique certaine... Je m'en veux de lui faire subir cela mais après tout, il faudra bien que je le sache un jour non? Bon il est sûr que ce que je demande n'est pas simple à avouer, pas à une personne que l'on vient de rencontrer, pas surtout si l'on veut éventuellement construire quelque chose avec car oui, ce que je demande indirectement c'est si elle a un enfant! Hors, c'est pas forcément le genre de chose que l'on met en avant lors d'une rencontre quoi que, selon moi, c'est sans doute la chose à faire en réalité... Si la personne fuit en l'apprenant c'est qu'elle ne vaut pas la peine de perdre plus de temps avec! Cependant je ne suis pas Solveig et elle n'est pas moi... Elle ne me connait pas, elle ne connait pas mes réactions, pas encore du moins alors, sa frayeur est plus que compréhensible!

    Pourtant, au bout d'un petit moment, elle regarde vers le ciel et affiche un petit sourire! Je soupire doucement, j'ai porté bien assez de masque pour comprendre que ce sourire est sans joie, elle n'est pas sincère dans cette démarche mais je ne lui en veut pas! Combien de fois a-t-elle du se montrer forte? Elle le dit, elle a donné naissance... C'est ridicule je le sais, cependant cette affirmation me comble de joie! Elle m'estime assez pour être sincère sur un sujet visiblement sensible c'est tout ce que j’espérais. Elle tourne brièvement la tête vers moi, c'est un instant plus succins encore que notre baiser! Autant dire que c'est vraiment court et elle détourne aussi vite le regard... Peur de ma réaction? Peur d'être déçue peut-être? Quoi qu'il en soit elle continue ses explications... Sept ans? Déjà un grand petit bonhomme donc... Ceci explique pourquoi elle a pu reprendre du service. Pas glorieux? Pourquoi dit-elle cela? Elle termine son explication et je souris. Doucement, je viens prendre sa tête entre mes mains et je l'embrasse sur le front avant de l'attirer à moi pour l'enlacer tendrement. J'ignore quel est son passif, j'ignore quelles sont ses craintes, mais si par ce geste je peux l'apaiser juste un peu, alors je le fais!

    "Pourquoi cela ne serait-il pas glorieux? Tu as mis de côté ta carrière, tu as mis au monde un enfant et maintenant tu es ici pour lui également! Tu parles comme si c'était honteux mais Solveig... Tu es une femme forte! Pleine de courage! J'ignore ce que tu as traversé, oui j'aimerai le savoir mais ne t'en fais pas, tu n'as pas besoin de me le dire maintenant... Sache juste que tu as de quoi être fière de toi!"

    Je recule doucement mon visage pour regarder le sien avec un grand sourire... Voilà, elle m'a dit la vérité, le puzzle est complet... Complet... Complet? Soudain, j'ouvre grand la bouche en O alors que les pièces recommencent à s'agencer dans mon esprit... Foutu esprit logique qui me permet de remettre toutes les informations en place de les lier les unes aux autres... Congé de deux ans après la forteresse donc cela s'est passé à la forteresse cela signifie qu'elle a rencontré un homme à la forteresse! Un homme rencontré à la forteresse et qu'elle n'a plus vu depuis? Ce serait logique elle n'a pas parlé du père donc il n'est plus dans sa vie, du moins présentement pourtant il y a un homme qu'elle veut revoir, un homme qu'elle a essayer de retrouver plusieurs fois sans y parvenir mais elle compte bien le faire, maintenant qu'elle est ici! Elle est ici, en partie pour son fils, elle veut revoir cet homme!

    "Est-ce que... Le père est le capitaine????"

    Mais dans quoi je me suis embarqué? Suis-je en train de séduire l'ex-copine de mon capitaine? Alors que c'est également la soeur du lieutenant? Pire, elle a eu un enfant avec? Toutes les pièces sont imbriquées et cela me semble on ne peut plus logique! Bon ce n'est pas grave s'ils ne sont plus ensemble puis, je suis prêt à me battre mais tout de même. Pourquoi? Fallait-il vraiment que cela se passe ainsi... Je pense que mon cerveau est en ébullition et que cela doit se voir car je la regarde avec un oeil rond attendant visiblement une réponse qui me permettra de ne pas perdre la tête!
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Ven 3 Avr 2020 - 23:25 #
    Solveig s’attendait à beaucoup de réactions. Qu’il prenne ses distances et s’en aille, qu’il se mette en colère parce qu’elle avait volontairement éludée la question un peu plus tôt ou encore qu’il ne dise rien. La dernière aurait sans doute été la pire. Toutefois, ce qu’elle ne s’attendit pas à sentir, ce fut ses mains sur son visage. Par réflexe elle vint chercher son regard pour le découvrir souriant, bienveillant, chaleureux. De même que le baiser qu’il déposa sur son front. Solveig préféra fermer les yeux afin de s’imprégner de cet instant. C’était stupide mais elle était à son aise. Plus encore lorsqu’il referma ses larges bras autour d’elle, la nichant dans un cocon de chaleur. Bien volontiers, elle s’y cacha, abattant ses oreilles sur son crâne. Qu’elle idiote d’avoir douté. Cette leçon lui servirait à l’avenir. C’était la première fois que quelqu’un lui disait qu’elle avait de quoi être fière, qu’on ne lui reprochait pas d’être retourné à la garde alors que son fils restait chez elle. Mieux encore il n’essayait pas de savoir le pourquoi du comment, il acceptait simplement ce qu’elle était ainsi que les bagages de son passé. La garde se sentit aussi heureuse que bête. Une gratitude incommensurable naquit au creux de son être alors qu’elle était toujours caché au creux de ses bras.

    Puis il se recula doucement mais cette fois, il ne cherchait pas à s’échapper, simplement à la regarder avec un grand sourire qui fut contagieux. Cependant, au bout de quelques secondes elle remarqua qu’il semblait se perdre dans ses pensées. Et elle aurait payé cher pour savoir ce qui se tramait sous cette crinière d’ébène. Solveig ne le brusqua pas et le laissa s’évader à son aise, comme elle l’avait dit, ils n’étaient pas pressés. Sur aucun point. Enfin, il reprit contenance et lui posa une question à laquelle elle ne s’attendit pas. Jamais, aucunement. Ce qu’il venait de lui dire lui paraissait complètement invraisemblable. Avait-elle bien entendu ? Oui, oui, elle avait bien entendu. Elle n’était pas folle.

    C’est avec difficulté qu’elle dû déglutir tant son envie de rire était présente. Néanmoins par on ne savait quel miracle, elle réussit à se contenir. A la place, elle abattit d’autant plus les oreilles. - C’est si difficile à croire ? Nous étions jeune… Il ne pensait pas à mal en s’enfuyant… Et puis il avait déjà deux enfants… Mais elle ne teint pas plus longtemps. Bientôt son visage s’éclaira et elle éclata d’un rire des plus lumineux. Heureusement elle avait un bon équilibre parce qu’elle fut tellement tordu de rire qu’elle manqua de chuter. - Aha.. AHAHAHAHAHAH. Il se passa un laps de temps terriblement long avant qu’elle ne soit capable d’aligner deux mots. - Je… Ahahah… Elle essuya une larme qui coulait au coin de son œil et prit une grande inspiration, réussissant enfin à retrouver son calme. - Yuduar n’est pas le père de Samaël. Elle tendit la main et la posa sur la joue de Valentino. - Mais il a joué un grand rôle dans son existence, aussi jeune soit-elle. Le capitaine et moi n’avons jamais eut ce genre de rapport, rassure toi. Après une chaste caresse sur sa peau, elle ramena sa main vers elle. - J’ai effectivement rencontré Yuduar à la forteresse, à cette époque il n’était qu’un simple soldat et venait d’entrer dans la garde. J’étais dingue des histoires qu’il pouvait raconter. C’est un ancien aventurier, il avait mille choses à me conter et je l’écoutais bien volontiers. Puis nos routes se sont séparées et je l’ai perdu de vue. Enfin, elle redressa les oreilles et se mit a balancer ses jambes d’avant en arrière. - Rassuré ?  
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 2:42 #

    J'attends une réponse, médusé, consterné... Ais-je vu juste? Et soudain, je vois un signe : les oreilles de ma belle Solveig se plaque un peu plus sur sa tête et elle commence à parler... Ils étaient jeunes? Il ne pensait pas à mal en l'abandonnant? En l'abandonnant??? Parce qu'il était au courant en plus? L'ordure, le couard, l'animal! J'aurais pu pardonner s'il n'avait pas su et qu'il n'avait jamais eu de nouvelle depuis mais là? Je fulmine que dis-je je suis à la limite de l'explosion! Comment ose-t-il abandonner la jeune femme et son propre enfant? Ah il est beau le capitaine! Et moi qui le trouvais sympathique et honorable et voilà ce que j'apprends? Il ne perd rien pour attendre! Je vais de ce pas à la caserne lui dire ma façon de penser! Un homme se doit d'assumer ses actes monsieur, on ne traite pas une jeune fille de cette manière et... Une minute... Un rire? Comment ça un rire? Je regarde la jeune fille devant moi sortant de mon moment de "colère" et je la vois, absolument hilare devant moi... Elle s'est moquée de moi? Oh la petite mesquine! Ainsi donc elle m'apprend que le capitaine n'est pas le père de son fils dont j'apprends le nom en même temps... Je soupire doucement alors qu'elle continue son histoire...

    Alors ainsi, ils n'ont jamais eu ce genre de rapport et ce n'est véritablement rien d'autre qu'un ami... Suis-je rassuré? Sans doute! Il est vrai que j'ai, durant un moment, eu la peur de ma vie... Non seulement parce qu'il est évident que passer derrière le capitaine serait une chose compliqué mais surtout parce que... Si elle ne me l'avait pas dit directement j'aurais finis dans le bureau du capitaine à l'insulter et à tenter de lui mettre mon poing dans la face ce qui, avouons-le, aurait sans aucun doute compromit mon avenir dans la garde! Est-ce que cela aurait valu le coup? Si le capitaine était le genre d'homme à faire cela oui sans aucun doute. Cependant, ce n'est pas le cas alors je ris doucement, elle m'a bien eu la chipie! Je vois qu'il va encore falloir que je me méfie de ses petites plaisanteries, heureusement celle-ci n'a pas eu trop de conséquences! D'un mouvement rapide, je mets une main dans son dos pour la soutenir au cas ou en réalité, et je viens ensuite lui décrocher une pichenette sur le front. C'est mon tour cette fois de faire ce geste.

    "Petite maligne! Bravo, effectivement tu m'as eu mais évite ce genre de blague si tu ne veux pas me voir croupir au fond d'un cachot... J'étais prêt à aller coller mon poing dans la face du capitaine à cause de toi..."

    Je prends un faux air boudeur avant de sourire et de regarder de nouveau vers l'horizon? Qui est le père? Ce n'est pas une question à poser, de toute manière cela aurait-il de l'importance? Il n'est pas là, c'est une évidence, je ne pense pas que la jeune fille serait avec moi présentement si un homme l'attendait chez elle, je ne pense pas qu'elle soit ce genre de femme! Alors je m'en moque! Quand elle voudra en parler, si elle le veut, je l'écouterai mais j'ai bien compris que c'est un sujet sensible... En regardant l'horizon je commence à penser que tout ce que j'ai toujours voulu se trouve peut-être ici, au grand port! Un poste important dans lequel je vais avoir des responsabilité, une certaine liberté vis à vis de ma famille, un cadre idyllique pour exercer mon emploi et... Je jette un rapide regard à la jeune fille en souriant... Oui, peut-être bien tout! Cependant je reste réaliste, soupirant doucement je me penche un peu en avant, regardant de nouveau vers l'horizon.

    "Dis-moi Solveig... Je suppose qu'avec les missions, les entraînements et les patrouilles plus le fait, tout à fait normal, que tu doives t'occuper de ton fils... Se revoir sera plus dur que cela ne l'a été aujourd'hui pas vrai?"

    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 14:25 #
    Son hilarité n’étant plus un secret, elle ne se priva pas de le fixer les joues gonflées et le regard humide. Diantre qu’elle aimerait continuer de rire mais ce serait parfaitement malvenu. Surtout vu la tête qu’il faisait actuellement. A la place elle prit plusieurs grandes inspirations. Aaaah… Yuduar père de Samaël. C’était sans doute la chose la plus ridicule et la plus drôle qu’on lui avait sortie depuis bien des années. Il faudrait qu’elle l’a lui raconte lorsqu’il se reverrait. A Thépa aussi. Cette histoire allait valoir son pesant d’or. Mais avant qu’elle ne puisse ajouter une personne à cette petite liste, un pichenette sur son front la sortie de ses pensées et elle se frotta le front.

    Eh bien… Heureusement qu’elle avait eut la bonne idée de ne pas faire durer cette blague. De quoi auraient-ils eut l’air en devant expliquer à leurs supérieurs que d’un certain point de vu, la droite qu’avait collé le garde au capitaine était légitime mais que tout ceci était partie d’une vaste blague. Elle se retint à nouveau de pouffer. Pour être honnête, dans son souvenir Yuduar était tantôt fanfaron, tantôt une âme en peine. L’imaginer aujourd’hui dans les hautes sphères de la garde était… Surprenant. Mais plus encore, elle l’aurait cru capable, à une époque, de rire de ce genre de malentendu. Sauf que cette période était lointaine et aujourd’hui il ne laisserait pas passer ce genre de comportement. Enfin, dans tout les cas, elle n’était pas sotte et n’aurait pas laissé Valentino allait jusque là.

    - Je ne suis pas si cruelle. Mais vu ta tête, ça valait tout de même le coup ! Surenchérit-elle alors qu’il prenait une moue boudeuse et se mit à regarder droit devant lui. Après un petit regard furtif et un sourire du même acabit il se remit à parler. C’était amusant de voir à quel point les gens pouvaient supposer de façon bien hâtive. Toujours avec un sourire aux lèvres, Solveig se leva sur la branche. Elle fit quelques pas et sauta sur une autre, puis une autre et encore une. Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle fut suffisamment en hauteur à son goût. Une main appuyée sur le tronc, l’autre accrochée au dessus d’elle. Ses iris verticaux se baissèrent en direction du brun.

    - Tu dois connaître l’adage qui dit « quand on veut, on peut ». Alors si je le veux, je le peux. Après un petit saut, elle se rendit sur le versant penchant de l’arbre. - Cependant je ne suis pas de ceux qui forcent le destin. Si tu veux me revoir, nous nous reverrons. Si tu ne le veux pas… Elle regarda vers le bas pour voir les pieds de la falaise. - Alors nos routes se recroiserons en temps voulu. Sentant la branche grincer sous son poids elle rebroussa chemin pour retourner s’appuyer contre le tronc de l’arbre. Téméraire mais pas suicidaire - quoi que. - Tu as ma réponse. Le reste dépend de toi. Descendant de plusieurs niveau, elle revint à ses côtés. - Et quelques soit ton choix, je ne t’en voudrais pas ! Toujours debout, elle se pencha vers lui, perturbant encore son espace personnel. - Choisit ce qui te semble le mieux ! Enfin, la garde se retira et se tint droite face à la mer. Les embruns salés lui emplissaient les narines.

    Solveig avait envie de le revoir, quand elle y réfléchissait. Mais elle savait aussi que si il refusait, c’est que c’était la meilleure chose à faire. Elle avait toujours eut pour coutume de laisser s’en aller ce qui le devait et de laisser venir ce qui devait venir. Les bonnes choses comme les mauvaises. Le cas de Valentino ne ferait pas exception.
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 15:22 #

    Je me suis bien fais avoir! Bon, je ne peux pas réellement lui en tenir rigueur vu le nombre de fois que je l'ai faite tourné en bourrique aujourd'hui... Le pire c'est que c'est entièrement ma faute, c'est moi qui ai déduis cela alors ne suis-je pas le seul auquel je pourrais en vouloir? Mais soit, la jeune fille m'affirme qu'elle n'est pas si cruelle. Je n'ai pas vraiment de mal à la croire, je la vois mal pousser la blague jusqu'à ce que je commette l'irréparable... Concernant ma tête et bien, là encore, je n'ai aucun mal à la croire, je devais avoir une face magnifique en train de planifier l'assaut de mon supérieur! Quel crétin je vous jure! Mais l'hilarité se termine, les rires s’estompent et le silence revient s'installer dans la douceur de la soirée... J'ignore ce qui m'attends pour les prochains jours, je me doute juste que ce genre de moment d'insouciance ne peut pas être éternel, il y a le devoir, les missions, les obligations diverses et variées... Alors j'énonce ce qui me semble être une évidence avec tout ce que cela implique, affronter la réalité n'est jamais chose aisée avouons-le, même si dans ce cas, cela pourrait être pire avouons-le! Je dis que je ne pourrais plus la voir si facilement, je ne dis pas que je ne pourrais plus jamais la voir, je ne dis pas qu'après cette soirée nos chemins se sépareront à jamais, je signale juste que ce sera sans doute plus difficile!

    Elle ne dit rien, pas tout de suite du moins, à la place, agile et féline, elle commence à se déplacer de branche en branche, comme si les airs et ces branches étaient son terrain de jeu. Moi je la regarde, entre la fascination et l’inquiétude, certes les scorpions peuvent aisément grimper aux arbres mais, c'est un risque que je ne comptes pas prendre. Au lieu de cela, je la regarde faire en me préparant à intervenir si par malheur elle tombe... Comment? Je l'ignore... Sauterais-je dans le vide pour la rattraper? Sans doute, ce serait bien mon genre : après tout, je ne suis rien d'autre qu'un imbécile qui écoute son instinct avant d'écouter sa raison sinon, je ne serai sans doute pas là! Quand on veut on peut? Cette phrase me fait doucement sourire en réalité, j'ai voulu tant de choses sans jamais pouvoir les avoirs... Cependant, peut-on avoir quelque chose si on est le seul à le vouloir? C'est peut-être cela la nuance... Je fais un geste pour me rapprocher de sa direction lorsque j'entends une branche craquée, durant un moment je crains de la voir tomber mais je pousse un léger soupire de soulagement lorsqu'elle retourne, sans heurt, vers le tronc... Elle finit par revenir près de moi, occupant une nouvelle fois mon espace personnel pour me dire que cela ne dépend que de moi...

    Je me lève pour me mettre à côté d'elle sauf que bon, je suis de toute évidence moins à l'aise qu'elle debout sur une branche d'arbre! Elle fixe l'horizon alors du revers de la main, je viens caresser sa joue. Je fais un pas vers l'arrière, quittant la branche pour me retrouver de nouveau sur le sol, atterrissant dans une position accroupie afin de minimiser les choc sur mes jambes et d'amortir l'atterrissage. Je tourne alors le dos à l'arbre, le dos à la jeune fille et je commence à marcher... Un, deux, trois pas avant de m'arrêter! Quand on veut on peut c'est ça? Je tourne la tête, la regardant par dessus mon épaule. "Demain!" Alors non! Tu te calmes tout de suite Valentino Rivolti espèce de gros crétin! Elle a un enfant, elle l'a déjà laissé aujourd'hui alors elle ne va pas le laisser demain également pour mes beaux yeux... Enfin mon bel oeil dans ce cas! Parfois il pourrait être intéressant de réfléchir avant que j'ouvre ma grande bouche de débile. "Ou après demain... Ou dans deux jours? Dis-moi juste quand!" Voilà encore mieux, maintenant tu as l'air de la supplier, dis moi juste quand! Dans un mois? Dans trois ans? Oui oui je serai là, je suis pitoyable à ce point je vais faire le planning de mon existence en fonction de toi! Pourquoi est-ce que je ne peux pas juste sortir une phrase normale et pas partir sur un truc qui fait gros attardé? Je secoue doucement la tête avant de soupirer.

    "Ce que je veux dire c'est que... Oui, après ce soir, je sais que j'ai envie de te revoir! Tu dis que cela ne dépend que de moi? Alors voilà, c'est ça que je veux! Ce n'est pas ce qui me semble mieux, c'est le mieux!"

    Bon naturellement il fallait encore que je finisse avec une affirmation complètement débile... C'est le mieux? Non mais depuis quand je suis médium moi? Comment je peux affirmer que ceci soit le mieux? Enfin bon, ce qui est dit est dit maintenant... Je me gratte l'arrière de la tête en soupirant puis je retourne vers l'arbre pour lui tendre la main en souriant.

    Sinon, tu restes perchée ou tu viens voir à quoi ressemble le monde en bas?"
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 16:57 #
    Du coin de l’œil, elle put le voir se mettre debout. Pendant quelques secondes elle crut voir un crapaud sur une boite d’allumette. Il n’était pas à l’aise ou alors il cachait bien son jeu. Néanmoins il n’en perdait pas ses capacités à la charmer que cela soit par ses paroles ou comme à l’instant par ses gestes. Elle rabattit la paupière du côté où la main vint se poser et profita de ce geste fugace mais affectueux. Après cela, il fit un pas en arrière. Sur le moment Solveig pensa qu’il allait tomber et elle fit volte-face pile au moment où il atterrissait dans l’herbe avec souplesse. Il s’en allait. Comme ça ? Sans rien dire ? Croisant les bras sur sa poitrine, elle prit un air bougon. Il aurait au moins pu lui dire que c’était un non ! Quel goujat ! Le rustre ! En plus elle lui avait bien indiqué que s’il ne préférait pas donner suite, elle ne lui en voudrait pas. Dans son esprit hyperactif, bien des noms d’oiseaux fusèrent. Fort heureusement, les capacités de Valentino ne lui permettait pas de lire dans les esprit -auquel cas il n’aurait sans doute pas apprécié. Il s’arrêta.

    Avant que Solveig n’ait eut le temps de lui expliquer sa façon de penser, il l’interpella. - Demain ? Répéta-t-elle incrédule. Il surenchérit sous ses yeux ébahis. Si elle s’y était attendu à celle là ! Certainement pas. Mais ça ne lui déplaisait pas. Bien au contraire. En tout cas, il était en train de s’empêtrer dans ses paroles et cela donnait lieu à un spectacle grandiose. Lui non plus, apparemment, ne savait pas quand est-ce qu’il était bon de savoir se taire. Pour le plus grand plaisir de la demi-chiraki. « Le mieux hein ? » pensa-t-elle. Peut-être pas. Mais une chose était sûre, ce n’était pas le pire. Alors elle hocha la tête afin de lui signifier qu’elle comprenait ce qu’il voulait lui dire, non sans le regarder avec un sourire moqueur.

    - Disons… Dans deux jours ! Trancha-t-elle avant qu’il n’ait l’idée de repartir dans une dissertation concernant les dates où ils pourraient se revoir. Et puis deux jours, cela lui laisserait le temps de réfléchir à tout ça et de vaquer à ses occupations. Finalement, quelques pas de plus et il se retrouva de nouveau à son niveau tandis qu’elle le surplombait encore. Il lui tendit la main et elle se contenta de l’observer. - Anhw… Ce n’est pas si mal d’être en hauteur ! Ses yeux se tournèrent vers le bord du précipice qui lui faisait de l’œil depuis un bon moment déjà. Tout en se saisissant de la main tendu, elle daigna enfin descendre mais elle la relâcha instantanément pour aller au bord. - Mh… D’ici ça doit faire quoi… Dix mètres… Peut-être douze… Treize… Une vingtaine. Pas plus en tout cas ! Elle se retourna vers le jeune homme en claironnant : - Descendre par ici serait plus rapide ! Un peu humide sans doute. Mais plus rapide ! Réfléchissant elle agita la main et revint vers lui. - Aaaah, laisse je m’y essaierais quand je serais seule. Elle pointa du doigt le chemin, caché entre les broussailles, qu’ils avaient emprunté un peu plus tôt. - C’est par là.    
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 17:54 #

    Demain! C'est la première date qui me vient à l'esprit, en même temps comment pourrais-je penser plus loin alors qu'honnêtement, je ne désire même pas la quitter aujourd'hui? Bon, cela bien-sûr je ne compte pas le dire, jamais je ne l'avouerai c'est une évidence! Le séducteur qui se retrouve séduit c'est d'un ridicule... Alors non, je commence à déblatérer tout un tas de connerie n'ayant ni queue ni tête, je parle bien trop vite, bien plus vite que mon cerveau ne réfléchis et honnêtement, c'est une chose que je déteste mais que voulez-vous? Lorsqu'on possède une grande gueule on est forcément obligés de l'ouvrir bien trop souvent... Heureusement, la jeune fille semble me prendre en pitié puisqu'elle met fin a mon monologue mental en tranchant la question : deux jours! Oui, deux jours c'est parfait! Cela laisse le temps de se poser et de réfléchir un instant... Ce que je ne vais pas faire probablement parce que réfléchir c'est chiant! Puis bon, j'me suis déjà assez battu avec mon esprit aujourd'hui donc bon, on va se calmer déjà! Lui je le mets au repos pendant au moins trois jours, histoire qu'il évite de venir me faire chier quand je vais revoir la belle hybride et oui, c'est pas possible mais je m'en moque! Je suis le seul, l'unique Valentino Rivolti, l'homme qui rend l'impossible facile! VOILA!

    Pas si mal d'être en hauteur? Sans doute mais je me sens plus à l'aise au sol personnellement! Elle descend en prenant ma main puis se dirige vers le bord de la falaise.. En effet, elle a raison ce serait plus rapide mais affreusement risqué non? Elle revient prêt de moi m'indiquant qu'elle va le faire lorsqu'elle sera seule? Elle a vraiment l'intention de sauter de là? Je ne me dirige pas dans les direction qu'elle m'indique, au contraire je regarde la falaise et avance inexorablement vers le bord de cette dernière... Je regarde vers le bas et déglutit doucement... Oui je l'avoue, le grand Valentino Rivolti, l'homme qui rêve de hauteurs dans sa vie a en réalité le vertige... Et pourtant, regarder vers le vide ainsi, l'immensité sombre en bas dans laquelle se reflète l'éclat de l'astre lunaire... Cela me rappelle cette petite blague, totalement stupide, que Lisa adorait lorsqu'elle était petite... Je souris doucement alors que je la répète à voix haute sans vraiment donner la moindre explication. "Deux squelettes sont sur une falaise, l'un dit on saute? Le second lui réponds : t'es fou je tiens à ma peau!" Je me tourne vers la jeune fille... Elle a véritablement l'intention de sauter de là? C'est de la folie soyons honnêtes! C'est une très mauvaise idée, va savoir les risques, non vraiment faudrait que quelqu'un l'avertisse et d'ailleurs... "Je t'attends en bas!"

    Pas le temps de réfléchir, cette soirée est folle alors pourquoi vouloir la calmer? Je me tourne vers la falaise et je saute sans la moindre hésitation! C'est complètement con mais qu'importe? Je finis, après une chute étrangement rapide, par atteindre l'eau et il faut l'avouer, alors que je m'enfonce dans les profondeurs, elle est glaciale bordel de merde! En plus sauter dans la flotte tout habillé c'est une idée de merde mais qu'importe! Je remonte à la surface, remettant mes cheveux mouillé vers l'arrière et j'éclate de rire... Depuis combien de temps n'ais-je plus fait quelque chose d'aussi stupide juste par envie? Je recule doucement dans l'eau, heureusement qu'elle est assez profonde, j'avais pas pensé à la possibilité de me briser une jambe! Faut dire que j'ai pas pensé grand chose! Je l'ai dis non? Le cerveau en stop pour trois jours c'est possible! Quoi qu'il en soit, a part la falaise, il y a une berge un peu plus loin, au moins je devrais pas nager pendant trois heures pour retrouver la terre quand je quitterai l'eau, parce que bon ça aussi j'y avais pas penser! Cependant, il reste une chose à faire, je regarde en l'air et hurle de toute mes forces.

    "Alors? Tu viens? L'eau est vraiment bonne!" Oui c'est faux mais hey, c'est elle qui voulait sauter, j'vais pas me geler les miches tout seul quand même!
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 19:07 #
    Contre toutes attentes, à défaut de se diriger vers le chemin indiqué, il s’approcha du précipice. Intriguée, elle se retourna pour le regarder. Il semblait totalement absorbé parce ce qu’il se passait en bas alors que Solveig, elle, se contentait de l’observer sourire. Puis il prononça quelques mots. Auxquels la jeune femme ne pu que cligner des yeux. Devait-elle rire ou pleurer ? Non parce que là, il avait des sommets en matière de blague. Même elle, dont l’humour laissait à désirer, n’était pas certaine d’être au niveau. Elle pinça les lèvres, en fait, la nullité de la chose était encore plus drôle que la chose en elle-même. Mais elle cessa bien vite de rire lorsqu’il lui dit l’attendre en bas. « Attend… Quoi ? » s’exclama son esprit alors que Valentino était déjà entrain de s’élancer. Et il disparu en un claquement de doigt.

    En quelques enjambées, la jeune Prêth se retrouva à son tour au bord de la falaise. Elle se pencha juste à temps pour le voir s’enfoncer dans cette mer sans couleur. Il ne se passa que quelques secondes avant qu’elle ne le voit émerger de nouveau. Ses yeux à la fois capable de voir dans le noir et à bonne distance, purent constater de son état. Indemne. Et il ne semblait pas souffrir de quoi que ce soit. Un soupire soulagé passa la barrière de ses lèvres et elle s’accroupit au bord. Il l’invitait à le rejoindre. Tout sourire, elle leva les yeux au ciel -bien qui ne puisse sans doute pas la voir.  

    - Et puis quoi encore ! Je ne vais pas prendre le risque de me tremper par cette température ! S’écria-t-elle afin d’être sûre qu’il puisse l’entendre. - C’était une boutade Valentino… Ce que tu es crédule… Attend moi ici, je devais mettre une bonne trentaine de minute mais je ferais vite ! Puis elle se redressa et tourna les talons. Non mais quand même… Qui serait assez dingue pour vouloir sauter d’un tel endroit ? Etait-il assez  sot pour vraiment croire qu’elle allait faire ce genre d’action ? Bon dieu de nom ! Elle n’en croyait pas ses oreilles, aussi pointues soient-elles ! Le garde ne pouvait pas la voir, mais un sourire mutin étirait chacun de ses traits. C’était sa petite vengeance pour tout les tourments qu’il lui avait infligé ce soir. Arrivée à une distance suffisante, elle s’arrêta et regarda par delà la mer. Evidemment qu'elle allait sauter.

    - Mon cher Valentino, si tu crois être plus fou que que Solveig Prêth, ce n’est même pas le doigt que tu te met dans l’œil, c’est le coude. Campant ses jambes dans le sol, elle prit un élan monstrueux et s’élança sur la terre ferme. Au dernier moment, elle frappa le sol du pied droit et passa au dessus du vide. La gravité étant ce qu’elle était et Solveig étant doté de muscle bien plus lourd que ceux d’une femme de sa taille, elle plongea à pic. La chute ne fut pas longue et son petit corps créa un vaste remous à l’endroit où elle avait atterrie. Maintenant sous-l’eau, elle ouvrit les yeux à la recherche des tiges qui servait de jambes au brun. « Trouvé... » Railla-t-elle une fois qu’elles furent dans son collimateur. L’avantage dans une telle situation c’est qu’il ne devait sans doute pas ou presque pas discerner ses mouvements sous l’eau. Non il ne la remarquerait que lorsqu’elle s’emparerait de sa jambe pour l’attirer vers le fond. C’est ce qu’elle fit la seconde suivante. Tout en manquant de s’étouffer parce qu’elle eut l’idée saugrenue de rire sous l’eau.

    Rapidement, elle le relâcha et regagna la surface.

    - Ce n’est pas bien de piquer les lubies des autres ! Dit-elle tout en riant. Parce que certes elle lui avait fait croire qu’elle ne sauterait pas mais la vérité c’est qu’elle en mourrait d’envie. Alors quand elle l’avait vu faire… L’envie était devenu irrésistible. - L’eau n’est pas franchement chaude ! Remarqua-t-elle enfin. Au moins, elle n’avait pas à culpabiliser de l’avoir encore fait tourner en bourrique puisque lui non plus ne s’en privait pas.
    Valentino RivoltiLa Garde
    Valentino Rivolti
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 19:43 #

    Je suis dans l'eau froide, je lui somme de me rejoindre en hurlant et elle me crie sa réponse... Attends quoi? Comment ça une boutade? Comment ça trente minutes? C'est une blague n'est-ce pas? Elle ne va quand même pas me faire ça ce n'est pas possible... Je commence doucement à râler, plus pour moi même qu'autre chose mais attends une minute... Mon esprit logique refuse de dormir et se réveille instantanément! Elle aime me taquiner non? Je vois bien sa silhouette qui s'éloigne mais je me souviens sa manière de parler d'essayer... Non, a aucun moment elle ne m'a dit qu'on devrait le faire, à aucun moment elle ne l'a même suggéré! Il n'y a aucune information qui puisse me faire croire qu'elle ne comptait pas sauter alors cette fois, il est hors de question que je me fasse avoir! Je suis sûr et certain qu'elle va me rejoindre, je n'ai absolument aucun doute là-dessus! Et effectivement, peu de temps après, la voilà qui réapparaît en m'affirmant qu'elle est plus folle que moi? Je secoue doucement la tête, en fait j'ignore pourquoi mais cela me fait rire... Est-elle réellement en train de mettre notre folie en compétition? Décidément est-ce que tout n'est qu'un jeu pour la jeune fille? C'est peut-être effectivement le cas, cependant, je suis très mauvais perdant alors je ne comptes pas la laisser gagner, peu importe le jeu, sans me battre autant que j'en suis capable!

    Il ne lui faut que peu de temps pour s'élancer, bien que je n'ai pas l'avantage de la jeune fille en terme de vue, je suis capable de la voir arriver rapidement vers l'eau... Nous sommes deux idiots, c'est définitif! Elle se retrouve, tout comme moi, attirée par les profondeurs durant un instant alors que l'éclaboussure qu'elle a produit m'oblige à détourner la tête. Quand enfin je peux remettre ma tête droit, je regarde autours de moi à la recherche de la belle mais je ne la vois nulle part... Mon premier reflex est de m’inquiéter, je ne sais pas, peut-être qu'il y avait quelque chose dans les profondeur, pile là où son corps a disparu... Non, ce serait stupide de croire que ce soit juste à un endroit, restons rationnel! Je sens qu'elle prépare un mauvais coup et cela se confirme lorsque je sens une main se refermer sur ma cheville! Heureusement, j'ai le temps de prendre un peu d'air avant d'être entraîné sous la surface. Heureusement elle me relâche rapidement pour retourner prendre de l'air et je la suis dans le même objectif. Une fois à la surface, j'utilise mon bras pour faire un mouvement rotatif de demi-cercle, lui envoyant un maximum d'eau en pleine face avant de lui tirer la langue. Petite vengeance pour cette attaque sous-marine alors que je ris de bon coeur.

    "Il ne faut pas rendre tes lubies si évidentes si tu ne veux pas te les faire piquer! Tu es entièrement responsable!"

    Je souris à pleine dent lorsqu'elle dit que l'eau n'est pas chaude et je hausse les épaules avant d'avancer un peu vers elle. "Il fallait bien que je trouve un moyen d'être sûr que tu me rejoignes tu ne crois pas?" Je m'approche encore un peu, me retrouvant dans son espace personnel sans la moindre gêne. Doucement, je dépose mes mains sur ses hanches, plongeant mon regard dans le sien avec un air mi joueur, mi séducteur. "Il va falloir trouver un moyen de nous réchauffer!" Dis-je, pratiquement dans un souffle alors que suite à cela j'approche mon visage du sien et je viens lui voler un baiser. Il n'est cependant pas fugace cette fois, la fois précédente, mon baiser était une réaction à ses paroles, une réaction à ses propres réactions... Il avait été bref car il disait juste : tu te trompes regarde... Cette fois par contre, c'est un baiser dont la signification est toute autre! Je veux l'embrasser, à cause du moment? Du décors? Non juste parce que je le veux véritablement! À elle de décider si elle y répond ou non.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
    Sam 4 Avr 2020 - 22:05 #
    A peine eut elle le temps de prendre une bouffée d’air et de parler que Valentino se vengea en lui envoyant une large gerbe d’eau en pleine tête. Manque de chance, elle avait la bouche grande ouverte. C’est donc grimaçante qu’elle recracha le tout. Il n’y en avait définitivement pas un pour rattraper l’autre. A défaut de calmer la bêtises de l’un, l’autre se faisait un plaisir de rajouter une couche sur celle déjà présente. Ils étaient parfaitement déraisonnable et parfaitement content de l’être par dessus le marché. Le voilà maintenant qui l’accuse d’être seule responsable. Sa seule réponse fut une petite pichenette au ras de l’eau qui envoya quelques goutte sur le visage du jeune homme. Elle aurait tout aussi bien pu lui tirer la langue mais elle s’en abstint lorsqu’il s’approcha d’elle dangereusement. C’était elle d’habitude, qui s’approchait des gens à outrance ! Mais pas pour les mêmes raisons. Elle aurait volontiers répondu à ce qu’il disait mais son regard était absorbé par son visage qui n’avait de cesse d’obstruer sa vision.

    Ses lèvres capturèrent les siennes, cette fois ce ne fut pas qu’un instant. Il ne se recula pas, ne chercha pas à rompre ce moment. Au contraire, il glissa ses doigts autour de ses hanches et ne lui laissa pas l’occasion de parler. Ce n’était pas surprenant non plus, le regard qu’il lui avait lancé juste avant lui avait mit la puce à l’oreille. Elle hésita une fraction de seconde. Un tout petit instant où elle se dit « Je ne devrais pas ». Mais Solveig n’était pas réputée pour suivre sa raison plutôt que le reste. C’est pourquoi elle glissa l’une de ses mains sur son épaule tandis que l’autre glissa sur sa joue. De la même manière elle vint répondre à son baiser. C’était à la fois quelque chose de doux mais qui ne cachait pas un certain désir. Naturellement elle se serra un peu plus contre lui, sans pour autant exagérer -après tout il fallait qu’elle nage et il aurait été dommage qu’un coup de genou mal placé vienne gâcher cet instant.

    Avant que quoi que ce soit n’ait le temps de déraper, elle se recula légèrement. Profitant de ce petit instant de répit pour reprendre son souffle, elle prit la parole. - Comme si tu avais eut besoin de me dire que l’eau était chaude pour que je vienne. Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre ! Chastement, elle vint reprendre ses lèvres quelques instant. - Je dois dire que je ne suis pas encore tout à fait réchauffé mais… Cela risque d’être compliqué ici. Elle pointa du nez l’eau puis dans un mouvement doux, elle échappa à ses mains. Si le temps avait été plus clément, peut-être aurait-elle eut l’occasion d’y rester un peu plus. En attendant… - Le dernier arrivé doit un gage à l’autre ! Elle s’exclama, tout sourire et se mit à nager en direction de la berge.  
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    Re: Forcément fallait bien que je finisse à la taverne!
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