Le désert volant

 Nous nous approchons petit à petit de l’ombre qui se trouve devant nous au loin. Et plus on se rapproche et plus j’ai l’impression de voir se dessiner un village et des maisons.  Impression vite confirmer par notre arrivé sur la “place centrale”, un puit et quelques chaumières autours. Le mur est assez impressionnant et plonge une partie dans les ombres...Naturellement je me dirige dans la partie fraîche du désert, du moins j’ai tout de même pu gagner quelques degrés en moins et cela fait du bien.  

Je sais que j’ai une fâcheuse tendance à être sur mes gardes ce qui n’est visiblement pas le cas de notre femme enceinte...soit elle est complétement à l’ouest soit elle est tout simplement trop fière...dans les deux cas cela pourrait lui causer du tort pour la suite de l’aventure. Après si elle veut se faire happer par une créature sortit tout droit dans dessous de ses jambes à moins que la chose en question sorte par ses gambettes justement. Celle-ci ne prend même pas la peine de regarder s’il y a un danger dans ce qui servait de puit...bref un véritable fléau pour un aventurier comme moi.

Mais ce n’est pas fini, elle veut maintenant que l’on se sépare et qu’on se perd de vue...décidément. Je regarde ma compagne et hausse les épaules, si la jeune femme veut faire cavalier seule alors je ne l’arrêterai pas...elle n’est pas ma priorité.  

“Comme tu le sens...Lulla commençons par celle-là...”

Dis-je en indiquant l’une des pseudos cases.  

Je dois dire que la vue, l’ouïe et l’odorat de ma fille-panthère risquent d’être plus qu’appréciables pour trouver et chercher des indices. De plus, je suis d’avis que si on a la preuve de la désertion du village et d’un abandon complet peut-être que nous pourrions ramener un souvenir ou deux.  

“Entrons-vite dans les habitations. Voilà que nos corneilles, on encore doublé...quelques choses me dit qu’on risque de voir le nombre encore augmenté d’ici notre sortie.”

Codage par Libella sur Graphiorum

Nous voici donc partit en direction de cette zone bien étrange, mais à la fois bénéfique pour y trouver un peu d'ombre et de fraicheur. Plus nous nous approchions, plus l'on pouvait discerner des petites maisonnettes de pierre de taille tout à fait proportionnelles aux nôtres. Cette zone était donc habitée ? Ou devrions nous plutôt dire... Avait été. Car il ne semblerait que nulle âme vive en ces lieux, pour l'instant. De toute évidence, nous étions seuls... Si nous ne comptions pas ces volatiles au dessus de nos têtes. Ces derniers nous accompagnèrent d'ailleurs, jusqu'au centre du village de pierre, néanmoins en gardant cette bonne distance dans les cieux. Mes sens restèrent en alerte, concernant nos poursuiveurs, mais aussi en restant attentif à ce qui pouvait advenir sur le sol. Mes oreilles se tournèrent telles de véritables paraboles, pour tenter de déceler le moindre bruit, et contrer toute embuscade plausible. Il semblerait que nous n'ayons rien à craindre ici, mais en tant qu'aventurière, je ne pouvais me fier à de simples apparences.

Il était évident que Rebecca ne paraissait intéressée par notre découverte, ni même prudente sur ses agissements. Se posant ainsi, mollement au milieu du village, sur le puits. Pour ma part, je trouvais cela quelque peu insensé, nous ne savions pas encore si nous pouvions baisser notre garde... Alors rester là, à découvert, en pleins milieu et sans possibilité de se dissimuler aux besoins... Un avis que semblait partager mon conjoint, bien qu'il ne l'indique explicitement, je pouvais ressentir sa frustration. Je ne pipa mots, histoire de ne pas désagréger plus ce moment, et le suivis pour commencer notre enquête sur les lieux. Bien que je dois avouer, commencer à m'inquiéter quant aux nombres d'oiseaux venant à se multiplier au dessus de nous... Quelque chose me dit que cela ne présentait rien de bon... J'espère me tromper.

L'une de mes oreilles restait tournée vers le lieu où nous avions laissé Rebecca, attentive à ses appels si jamais cette dernière se trouvait en difficultés. Sinon, tous mes autres sens se mirent en action pour tenter de déceler quelque chose dans la première maison où nous rentrons. Nous aurions probablement pu couvrir plus de terrain en nous séparant, mais tant qu'il nous était possible de rester ensemble, cette idée n'est pour le moment envisageable.

- Nous pourrions peut-être rester la nuit ici... Nous ne savons pas quand la nuit tombera, mais dans un désert, il vaut mieux ne pas se faire surprendre quand le jour partira.

Bien sûr, nous évaluerons cela si nous voyons que les lieux sont sûrs.

J'attendais que mon conjoint me donne son opinion quant au fait de passer la nuit ici. Même si nous avions à notre disposition, sa tente magique, nous serions toujours moins à découvert dans ce petit village. D'autant plus que si le vent se lève de nouveau, la muraille de pierre nous en protégerait un minimum, évitant les bourrasques de sable par la même occasion. Une tempête de sable peut à tout moment apparaître de nouveau, et bien que nous sommes par miracle, intact de la première... Il serait dommage qu'une seconde vienne à nous causer du tort. L'idée ne me semblait donc pas mauvaise, mais je ne voulais pas décider pour le groupe... Même si, notre charmante camarade ne paraissait réellement dans la coopération. Elle devrait toutefois se fier à l'avis de la majorité, et je ne doute pas que Red, opterait pour le choix le plus judicieux, et le moins risqué pour nous. Déjà, je n'étais pas pour l'idée de nous séparer... Dans une autre sens... Cette ville fantôme ne semblait réellement compromettante.

- De toute évidence, des personnes ont vécu ici, je me demande pourquoi ce n'est plus le cas à ce jour. Mais au vu de l'état des lieux, ce ne doit pas être récent.

Un petit scintillement semble percer entre les faibles lueurs venant à se refléter de la lucarne, sur le sol. Je m'avance curieusement vers cette faible rutilance de luminosité et affaisse mon corps tout entier pour me pencher vers le curieux objet que je venais de trouver. Doucement, ma main s'approcha de ce qui semblait être, une fleur sculptée dans un minerai... Une rose des sables plus précisément, aux reflets bleutés. Délicatement, je la pris dans la paume de ma main, scrutant cette merveille avec attention. Avait-elle été fait de la main de ceux qui vivaient ici au par avant ? Une réflexion qui fut toutefois de courte durée, car un éclat venant de mon sac me fit dévier le regard. Ma main vacante vint à trouver le coupable, mon sceau magique qui s'avère avoir détecté une magie dans les environs. Cela serait-il lié à cette fleur ? Je devrais probablement, la manier avec plus de précaution si tel était le cas, mais comment imaginer que cette beauté puisse être dangereuse ? Caressant alors ses pétales, je détecte une goutte d'eau perlant dessus. Finement, je fis rouler cette gouttelette sur mes doigts.

Accroupis sur le sol, gardant cette précieuse entre mes mains, mon minois se relève vers mon conjoint.

- Il y a quelque chose d'étrange avec cette fleur, nous devrions peut-être l'emmener avec nous ?

Je ne voulais paraitre de ceux qui pillent les lieux après leur passage, mais il semblait évident que cette rose avait un secret à dévoiler. Si tel est le cas, il serait surement intéressant de savoir lequel. Me préparant alors, à l'enrouler dans un fin tissu et la déposer dans ma poche.

Le désert volant

Je réfléchissais à la demande de loger cette nuit dans le village, cela me semble plutôt logique dans le fond et la forme. Oh j’ai un empor’tout magique que je pourrais utiliser pour avoir un confort maximum sauf que l’on n'est pas là pour des vacances dans un hôtel mais même si je parais un peu trop prudent mais je n’ai pas envie de trainer dans le noir sur un terrain qui m’est totalement inconnu.  

“Oui, le mieux serait de se poser ici pour la nuit, peut-être regarder laquelle est la plus spacieuse et la plus propre...regarder s’il y a du bois ou un combustible quelconque pour le feu...”

La première impression quant à l’habitation c’est tout simplement qu’elle est vide...il n’y a absolument rien, mais alors rien de rien. J’ai l’impression que nous ne l’allons pas trouver grand-chose dans ces baraquements de pierre...mise à pars de la poussière. Il est presque inimaginable de concevoir que des personnes est pu vivre dans ce taudis et avec de tel condition climatique...cela semble réellement une hypothèse peu vraisemblable mais vu qu’il y a des bâtisses et un puit, signe que des êtres intelligents et probablement de forme humanoïde.  

Mon regard est attiré par des petites boules dans un coin de la pièce. Je m’abaisse pour observer ceux-ci, leur forme et leur couleur me rappel à moi le traqueur, tout simplement des excréments d’animaux et pas n’importe lesquelles, des rongeurs à grandes oreilles tel que les lièvres et les lapins...Etrange surtout que vu leur taille et bien le lagomorphe en question devait en comparaison à ses cousins connus être de taille presque humaine...comment dire je voyais tout de même mal une lapine se promener dans cette maison comme si de rien n’était.  

“Etrange, je viens de trouver des déjections de lapin mais de taille surprenante... “

Je m’avance vers mon aimée pour regarder à mon tour la rose des sables en pierre bleue...

“Cela fait partit de notre mission, soyons prudent...emmenons-la avec nous mais restons sur nos gardes, nos instincts sont nos meilleurs gardiens. Je te propose de fouiller une autre maison, on trouvera peut-être d’autres informations sur nos lièvres géants”

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Cette étrange goutte d'eau venant à se faire absorbée dans mon épiderme, ne semblait m'intriguer plus que cela. Ma seule préoccupation reste cette rose faite en pierre précieuse... Bleu... Du saphir ? Non, je pense reconnaître ce scintillement et cette douceur au toucher. Il semblerait que mon passé de noble, soit un avantage pour reconnaitre les objets de valeurs. En réalité, je dirais qu'il s'agit là, d'un lapis-lazulis. C'est assez étonnant de trouver une telle chose en des lieux qui semblent ainsi désert... Si l'endroit avait été pillé, cette fleur aurait elle aussi était emportée. Soit ces maisons ont été vidées bien avant l'apparition de la rose ici, soit elle a été délibérément laissée ici pour une raison qui nous échappe. Mais peut-être que je me posais là, bien trop de questions pour peu de choses. Délicatement, je la rangeai dans l'une de mes poches, la gardant ainsi à portée de main pour pouvoir m'en saisir rapidement si le besoin y est. Et me tourne ainsi vers mon bien-aimé, qui lui aussi semblait avoir fait une curieuse découverte. Des lapins ? Dans un désert ? D'un gabarit assez imposant en somme... Il y a donc âmes qui vivent autour de nous. Car jusqu'à présent, nous nous trouvions assez seuls en ces lieux.... Si toutefois, l'on oublie ses volatils qui tournent autour de nos têtes. Probablement dans l'espoir de voir l'un de nous tomber, et se délecter de nos chairs. S'ils se trouvent être des charognards, je suppose que c'est ainsi que les choses se feront.

Acquiesçant aux paroles de Red, je me relève et le suis pour sortir de la première maison que nous avions fouillé. Mais avant que nous puissions reprendre nos recherches, mon intention se détourna vers un curieux nuage de poussière, venant à nous. Au vu de sa taille, ce ne pouvait être une nouvelle tempête, bien heureux. Non. Il s'agissait tout bonnement d'animaux, de sorte de... Lièvre pour être un peu plus précis. Serais-ce les autours des déjections trouvés ? Au tel cas, nous sommes donc sur leur territoire, espérons qu'ils ne soient pas hostiles. Et cela ne semble guère le cas, les animaux se contentant simplement de chercher un peu de fraicheur à l'ombre, et abreuver leur soif. Je tente de ne pas me montrer menaçante pour eux, préférant éviter de les alarmer. Bien qu'ils ne semblaient dangereux, nous n'avions pas assez d’éléments sur eux, et sur le lieu dans lequel on se trouve, pour garder un avantage. Chose que ne semblait partager notre troisième partenaire, qui commença à modeler ses ombres comme elle l'eut fait pour nous montrer ses pouvoirs. Qu'espérait-elle tirer de ses animaux ? Ils ne devaient pas dépasser les un mètre au garrot, ni être très lourds... je doute qu'ils puissent nous être utile.

Je remarque que trois d'entre eux nous observent et restent en avant du groupe. Bien que je sois la femme animale ici, je préfère laisser Red juger d'une approche ou non. Pour ma part, je me rapproche de notre coéquipière et tente de la raisonner. Bien que cette fois, je dus me montrer un peu moins amicale, n'étant pas forcément en accort à l'idée de nous en prendre à eux. - Ils ne nous montrent aucun signe d’agressivité pour le moment, tentons de faire de même.  Tant que nous pouvions éviter les situations complexes, faisons le. Toutefois je ne peux non plus l’empêcher de le faire si le désir lui chante. Espérant simplement, que cela ne tourne pas en mauvais augure pour nous.

Le désert volant

Je sors finalement du petit bâtit avec ma compagne dans l’attention de visiter une seconde maison mais alors que l’on se dirige vers la deuxième porte, notre attention est happée par un nuage de poussière qui pourrait bien nous faire rebrousser chemin si cela s’avérait être une rafale de sable mais il n’en est rien. Celui-ci se rapproche pour finalement petit à petit se transformer en une harde de créature. Celui-ci pas très grande ressemble une sorte d’hybride de félin et de lièvre...se serait donc eux les responsables des déjections dans les maisons ? Peut-être se réfugient-ils dans les maisons une fois la nuit tombée pour éviter l’attaque de prédateur telle que nos oiseaux...

En tout cas, nos rongeurs ne semblent pas à première vue hostile à notre égard. Ils sont uniquement là pour boire de l’eau au puit et se reposer à l’ombre. Pour ma part, je dois dire que les voir se rafraichir et bien cela me donne la même idée. Je sors ma gourde magique et bois une longue rassade d’eau fraiche avant de la ranger dans mon sac. J’observe le troupeau : une quinzaine d’individus à tout casser. Trois d’entre eux semblent monter la garde pour les autres, je décèle même un peu de curiosité, après tout dans l’histoire c’est nous les étrangers...

Alors que Lulla se dirige vers Rebecca. Je décide pour ma part de prendre un petit risque...Pas à pas, je m’avance vers le trio. Je prends le temps, je fais plus ou moins 1 mètres avant de m’arrêter pour juger leur réaction...quelques secondes...puis je recommence…J’avance vers eux paumes vers le haut pour bien leur faire comprendre que je ne compte pas les dépecer bien que je pense que je dois avouer que j’adore le ragout de lapin.

“Calme...je ne suis pas sûr que vous compreniez quoique ce soit...mais moi c’est Red...”

Oui, je suis d’accord, cela peut paraitre assez idiot de parler à des animaux sauf que pour ma part je suis persuadé que même s’ils ne comprennent pas le moindre mot et bien l’intonation et le ton sont par contre une chose qu’ils peuvent facilement capter.

Je jette vite un œil au-dessus de nous...voilà que les oiseaux se mettent à rouspéter...et cela semble venir de partout autour de nous. Décidément je commence réellement à détester ces volatiles à la voix puissante !

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Un léger soupir de soulagement s'extirpa de mes lèvres lorsque Rebecca fit ainsi disparaître ses ombres. Même si son but n'était pas offensif, face à ces créatures, il aurait été regrettable de les effrayer et qu'autre chose puisse ainsi nous tomber sur le coin du nez. J'aurais certainement dû ne pas m'estimer heureuse de suite, lorsque je la vis se résoudre à s’arrêter et nous pensant ainsi en sécurité. Red quant à lui, entama une démarche pour s'approcher des nos nouveaux acolytes qui semblaient intrigués par son attitude. Mes oreilles tendues vers eux, montrèrent mon intérêt pour ces derniers... ils me semblaient avoir quelque chose de particulier. Une chose est sûre, ce n'est pas la première fois qu'ils devaient voir des humains. Si cela avait été le cas, ils auraient été bien plus méfiants à notre encontre. Certes, ils n'étaient pas sereins, mais ne désapprouvaient pas pour autant notre présence.

Hélas, cette rencontre fut de bien courte durée. Car de nouveau, les oiseaux au-dessus de nos têtes se mirent à émettre des sons plus rauques, plus intenses. À tel point, que j'eus un léger frisson moi aussi. Étant une prédatrice, je me sentis durant cet instant comme une proie qui allait être pris en chasse. Il en était certainement aussi du ressentie des créatures, qui se mirent à courir avec précipitation. Une fuite, démontrant parfaitement une peur sur quelque chose qui allait nous tomber tout droit dessus. J'eus beau regarder tout autour de nous, je ne vis nul menace venant de la terre... Viendrait-elle du ciel ? Nous aurions du probablement, nous méfier bien avant de ces volatiles qui se regroupaient peu à peu au-dessus de nous. Ils devenaient nombreux, et nous n'avions toujours aucune idée de leur taille, ni même de leur apparence, étant trop éloignés.  

Dans un réflexe animal, mon corps opta pour une attitude défensive, venant à reculer l'un de mes pieds, prête à bondir si nécessaire. Je n'allais certainement pas filer si le danger pointe le bout de son nez, mais l'affronter si nécessaire. Toutefois, sans savoir quel était ce dit danger, je ne pouvais vraiment opter pour une meilleure solution. Sous ma forme animale, je pourrais certainement parvenir à les suivre, du moins, bien mieux que si je restais ainsi sur mes jambes humaines. Mais cette idée est évidemment hors de question, puisque mes deux partenaires ne pourraient suivre ce rythme. D'autant plus avec une femme enceinte à nos côtés... Si elle se trouvait ici, je ne doutais pas de ses performances d’aventurière, mais... Soyons honnête, elle ne pouvait avoir toutes les capacités d'une personne qui ne portait pas la vie en soi.

Mon regard passa des oiseaux, aux maisons qui tenait encore debout malgré leur désertion. - Red ! Je lui désigne d'un mouvement de menton, mon intention d'ainsi nous mettre à couvert à l'intérieur de l'une d'elles. Comme l'avait précisé Rebecca, nous n'avions que deux options devant nous, et il devenait urgent de prendre une décision. Je vis l'hésitation de mes partenaires quant aux faits de suivre ces animaux... Mais quelle chance aurions-nous, de trouver un autre abri pour parer des attaques aériennes ? Ou si cela venait d'une prochaine tempête, de trouver des murs assez solide pour nous protéger des bourrasques ? Nous avions beaucoup de détails à prendre en compte, mais hélas, bien peu de temps pour prendre une décision. Si Rebecca semblait en accord sur l'une des deux décisions, je ne connaissais l'avis de mon conjoint. Il fallait que cela soit unanime, car il était bien sûr, hors de question de venir à se séparer. Chose que l'on ne pourrait garantir si l'on se décide de fuir, nous exposant ainsi plus que ne pourrait l'être. Mais dans un sens... Si nous venions à nous isoler dans l'une de ces maisons... Ne serais-ce pas offrir une belle offrande si cela venait d'une attaque ? Tous regroupés dans un lieu clos, sans possibilité d'échappatoire si le besoin y est. Car si le simple fait de se réfugier dans l'une de ces maisons pourraient nous protéger... Je suppose que ces lièvres géants l'auraient fait...

Le désert volant

Alors que je m’avance doucement vers le trio de tête de ses créatures...j’observe du coin de l’œil la magie de Rebecca faire effet : façonnant petit à petit un être semblable fait d’ombre. Pour le coup, il est plutôt réussi. Mais sous l’insistance de ma compagne, la femme enceinte décide de la faire disparaitre. Dommage, peut-être que de voir un semblable différent aurait pu nous faire entrer dans la horde...enfin ce n’est qu’une supposition comme le fait qu’elle aurait au contraire faire prendre peur et que le groupe de Léporidés aurait pu se retourner contre nous.  

Plus je me rapproche et plus certaines de leurs mimiques me font penser à une caricature humaine. Visiblement vu les réactions, les humains ne leur sont pas inconnu, pas moyen qu’une espèce totalement isolée comme ceux issus de cette île volante aient pu se voir par attribuer des mouvements presque humains, il s’agissait pour moi plus de mimétisme. Voilà, donc encore un mystère de plus : Est-ce que ces animaux avaient été le produit d’un élevage ? Ou bien avaient-ils juste eu des interactions périodiques avec des genres d’humanoïdes ?  

Soudain les volatiles firent encore de leur vocalise, cette dernière plus puissante est encore plus désagréable que les précédente. Mais bizarrement cela ressemble plus à un système d’alarme...d’ailleurs le chef de la harde d’un simple bruit fait partir l’ensemble de la colonie vers l’ouest...

“Pour le coup, je suis d’accord avec toi... ils ne sont visiblement pas en haut de la chaine alimentaire...Et s’ils se carapatent comme ça c’est parce qu’ils ont eu peur...mais de quoi ? “

Que faire partir derrière les fuyards ? En toute logique, s’il y avait véritablement un prédateur, pourquoi ne pas se réfugier dans les bâtisses qui sont relativement protectrice du moins si le danger venait d’au-dessus de nos têtes. Je commence à croire que les oiseaux ne sont réellement pas le danger le plus probant...au contraire peut-être avec leurs cris essayaient-ils de nous faire part de la menace.  

“J’aurais bien suivi la harde mais puisque je n’ai pas de monture, cela me semble difficile de les suivre...et je ne tiens pas spécialement à me tenir à découvert s’il on devait subir une attaque.”

Le pour et le contre se valaient si on faisait les comptes...mais je dois bien avouer que dans un environnement hostile de base, il fallait parfois mieux jouer la sécurité. Au pire, nous avons toujours une direction à prendre si jamais rien ne vient nous rendre visite. Et on peut toujours reprendre la route après avoir vaincu notre ennemie invisible pour autant tous rester paquer dans une seule maison me semble tout aussi dangereux.  

Je fis alors appel à mes pouvoirs pour matérialiser Bagherra, ma panthère étoilée, Morro mon loup et Brume, mon koutoulou.  

“Chacun prend une maison comme refuge...de préférence l’une que l’on n'a pas encore visité...Bagherra tu vas avec Rebecca, Morro, je compte sur toi pour prendre soin de Lulla quant à moi je garde Brume...ces derniers sont constamment reliés à moi par magie, si jamais vous voyez ou entendez quelque chose suffit de leur en faire part, ils feront office de messagers”

Sur ces mots je me dirige vers l’une des maisons la plus à l’ouest du cercle...s’il y a un ennemi je préfère le voir arriver de face et peut-être même que je vais pouvoir utiliser les capacités d’illusions sur le danger à venir et étant donné que je ne risque pas de pouvoir fouiller tranquillement dans la maison, une fois derrière les murs, je fais également sortir Kawa, ma dracoloutre de ma peau, elle fera l’exploration de l’habitation pour moi.  

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Une forte odeur s'emprit dans mes narines, sans que je ne parvienne à savoir de quoi il pouvait s'agir. Toutefois, mes sens furent en alerte, nous étions en danger si nous restions à découvert. Rapidement, nous prenions la décision de rester ici, mais de nous cacher. Red opta pour l'idée de nous séparer dans une maison différente, nous confions ainsi à la surveillance d'un gardien. Connaissant ces derniers, et me sentant à l'aise avec eux, la présence de Moro m'était assez agréable. Sans plus tarder, lui et moi, nous dirigions vers une maison avec hâte pour y trouver refuge. Ce ne sera qu'une fois à l'intérieur, que je constate l'étendue des dégâts de cette dernière. Elle semblait bien plus détériorée que les autres du village... Aurais-ce un rapport avec le danger venant à nous ? Si tel est le cas, au vu des dégâts, il ne s'agirait pas seulement de l'une des créatures que nous venions de voir... Mais quelque chose de beaucoup plus gros.... Beaucoup plus fort. D'ailleurs, des pas assez lourds se firent entendre à l’extérieur, ainsi qu'une respiration beaucoup plus roque. Restant près d'une embouchure pour avoir une vue du dehors, je plaque mon corps sur la pierre froide afin de me faire discrète. Moro avait les oreilles baissés, en position de défense. Curieuse, je regarde discrètement ce qui nous avait rejoints... Nous étions loin des petits animaux bien plus adorables de toute à l'heure. Cette créature au pelage d'ébène, paraissait bien moins agréable et surtout, en chasse.

Ma main se posa délicatement sur l'encolure du loup, cherchant ainsi à lui faire comprendre de bien rester près de moi. Même si je doute que cela soit nécessaire, car ce dernier semblait prendre très à coeur le rôle destiné par son propriétaire. Dans un sens, c'était peut-être une manière de me rassurer moi-même. De pouvoir sentir une présence à mes cotés, en sachant cette créature aux multiples dents qui attendait dehors. Je ne pus m’empêcher de passer au travers de la fenêtre largement détruite, le bout de mon minois, la détaillant de toute part. Ses yeux semblèrent assez petits pour son corps, probablement n'avait-elle pas une vue très aisée. En revanche, son museau humant ainsi l'air, pourrait très facilement nous être traître. Si elle était venue jusqu'ici en étant attirée par l'odeur des précédentes créatures, elle pourrait tout aussi bien sentir notre présence. Heureusement, le fait d'être ainsi séparés, nous n'allions pas pour nous retrouver coincés. Si elle s'en prenait à l'un de nous, les deux autres pourront venir en aide... Ou se faufiler en douce si l'on se moque du sort de ses partenaires. Si ma confiance était totale en Red, je dois avouer douter de Rebecca. J’espérais me tromper, peut être en serais je d'ailleurs fortement étonnée.

Même si je préférerais éviter un tête-à-tête avec cette créature, je me tiens toutefois prête à me transformer si cela est nécessaire. Ma première mutation serait inégale face à elle, mais si j'utilise mon amélioration, je serais presque à sa hauteur. Elle resterait plus grande que moi, mais j'aurais ainsi plus de chance, de lui tenir tête. De toute évidence, je doute fortement qu'elle parte d'ici lorsqu'elle aura senti notre présence. D'instinct, mon regard se dirige vers la maison dans laquelle se trouve Red, tentant d’apercevoir un signal de sa part. S'il voulait attaquer, je me tiendrais prête.

Le désert volant

 Visiblement le plan dans l’ensemble a été adopter, chacun se dirige avec l’une de mes créatures, certaine à leur tête semble réfractaire à avoir un gardien mais ceux-ci sont plus là pour permettre une coordination efficace que réellement les protéger d’un monstre après tout, il ne ferait le poids en face à face qu’avec une créature de leur niveau, si soudain sortait un ver géant, il est fort à parier qu’il ne servirait pas à grand-chose si ce n’est pour créer une diversion. Mais qu’importe, cela nous donne aussi la possibilité, de jeté un dernier coup d’œil dans les maisons.

La case dans laquelle je rentre semble assez semblable à celle que je venais de quitter. Exemption fait des merdes présentes qui pour le coup était réellement plus impressionnante. Si ces dernières n’appartenaient pas aux lièvres qui s’étaient enfuis peut-être appartenaient-elles à leur poursuivant. Je laisse Kawa faire le tour de la pièce pour moi.

*Lune, soleil, dame lapine...*

Dame lapin, que voulait donc dire ma petite dracoloutre ? Peut-être pas grand-chose mais au vu de l’humanité dans les yeux du chef de la harde peut-être que cela veut dire beaucoup. Je n’ai malheureusement pas le temps d’aller voir par moi-même. Un ricanement se fait entendre ainsi qu’un grand vacarme. Je regarde alors la créature qui a fait fuir la horde, je me suis accroupi pour regarder par la fenêtre. Ce dernier semble plus se fier à son flair qu’à sa vue, c’est peut-être une bonne chose à savoir.  

Je contacte mes animaux qui voient tous la même chose que moi. Heureusement, le prudent en moi, me dit de laisser faire la créature, en rattrapant les lièvres celui-ci nous passerait devant et nous pourrions ainsi continuer probablement notre chemin. Mais deux choses m’en empêche, la première c’est son odorat. S’il est si puissant, il aura tôt fait de trouver la source de la senteur de ce qu’il ne connait pas, c’est à dire nous. Et la deuxième chose et bien c’est tout simplement mon irrésistible attirance pour les créatures en général. La bête en question est tout simplement parfaite pour devenir un compagnon de choix, des griffes, une queue qui finit avec une sorte de rasoir et en plus elle est plutôt sympathique à regarder. C’est décidé, je veux qu’on devienne ami, elle et moi. Pour cela et pour que mon pouvoir fonctionne sur elle, il me faut suffisamment l’affaiblir et donc malheureusement pour mes camarades, nous allons devoir nous battre.  

*Tenez-vous prêt ! *

Petit ordre lancer à mes familiers. Quant à moi je sors mon arc empoisonné et je bande une première flèche, je la laisse assez longtemps pour que cette dernière s’imprègne bien de toxine et puis je la décoche de la porte en visant l'épaule plutôt que la tête puisque je ne veux pas la tuer. Bagherra resté à la porte mais de son côté n’attends pas plus pour signale et s’élance dehors en rugissant histoire d’attirer l’attention. Morro est déjà prêt pour la suite, une ouverture et ce dernier partira dans le sens opposé à la panthère en hurlant de tous ses forces. Quant à moi, je ne suis plus à l’embrassure de la porte mais bien juste devant histoire que si la créature change d’avis et me cible quand même, je puisse esquiver. J’attendrais le dernier moment pour activer l’amélioration que me donne les boucles d’oreilles. Et là encore, Brume pourra réaliser une illusion pour m’aider.  

Codage par Libella sur Graphiorum