FT Sileas
Endalar

Disparition dans la forêt

C’était rendue une habitude pour Nevaeh de prendre une mission par mois. Le travail d’hôte était quelque chose qu’elle aimait bien, mais l’action lui manquait régulièrement. Elle trouvait rarement l’adrénaline qu’elle cherchait en remplissant des documents. Les clients étaient gentils et elle aimait bien écouter les autres aventuriers parler de leurs exploits. Même si parfois, elle avait l’impression que certains exagéraient un peu. Dans l’espace de cinq minutes, elle laissa échapper son troisième soupir. La guilde était loin d’être vide et il ne manquait pas de travail, mais l’aventurière s’ennuyait gravement. Pendant toute la saison froide, elle avait décidé de ne pas prendre de quête. Les missions étaient intéressantes, mais elle n’avait pas envie de voyager dans la neige.

« Tout va bien, Neva ? Tu n’arrêtes pas de soupirer. »

« Elle s’ennuie parce qu’elle n’a pas pu partir en quête le mois passé. Amara était en vacances, donc on ne pouvait pas se permettre d’avoir une autre hôtesse en moins. »

« Amara revient aujourd’hui. Donc dès qu’elle est là, je vais pouvoir faire une quête. »

Il faut dire que Nevaeh avait hâte de pouvoir quitter le comptoir. Elle avait même compté les jours avant que sa collègue ne revienne. Si elle ne s’était pas trompée, elle allait reprendre son poste dans quelques heures. Elle avait tellement hâte, elle avait même préparé son équipement d’avance. Sachant qu’Amara allait revenir en après-midi, elle avait rempli son sac de quelques objets qu’elle cru être utile pour une aventure épique. Tout ce qui restait à faire était d’attendre… Trop lentement, le temps passa et lorsqu’Amara franchit les portes de la guilde, l’aventurière lui sauta dans les bras pour lui faire une grande étreinte.

« Ma sauveuse ! Maintenant, que tu es là, je peux partir en mission. »

Maintenant, que sa collègue l’avait remplacé, la jeune femme fit une ligne droite vers le babillard. Quelle aventure prendre ? Il y avait beaucoup de petite demande qui pouvait se faire rapidement comme faire des cueillettes par exemple. Cependant, elle avait envie de quelque chose plus difficile. Elle avait envie d’une aventure excitante. Et quoi de plus excitant que d’investiguer sur les disparitions dans la forêt. Le seul problème était que la demande spécifiait au minimum deux aventuriers. Elle claqua la langue un peu déçue. Si son frère n’était pas déjà en mission, elle lui aurait peut-être demandé de l’accompagner. Elle ne devait pas être la seule qui avait envie de remplir cette demande. Elle observa les aventuriers présents et son regard tomba sur un grand blondinet. Elle le voyait régulièrement prendre des missions. S’il était là aujourd’hui, c’est qu’il devait en chercher une. Si seulement elle se souvenait de son nom. A ? Alex ? Adam ? Ariel ? Non. Zut. Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir. Elle décrocha la feuille du babillard et s’approcha de l’homme.

« Hey ! Je cherche quelqu’un pour cette quête. Serais-tu intéresser à faire cette aventure avec moi ? »

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Résumé:

Sileas profite toujours d'être en ville pour prendre une quête ou l'autre. Les cristaux ne se font pas tout seul, et encore plus importants que ces derniers, l'expérience. C'est cette variable la plus importante de toutes, car en effet, c'est elle qui décide le plus souvent entre la vie et la mort d'une personne en mission. Son équipement, ses possessions, sa stratégie rentre bien sur en compte, mais chacun de ces éléments est modelé par l'habitude qu'a un aventurier du terrain, de son ennemi, et de la situation en général. Et c'est justement pour continuer à étendre ses connaissances et son savoir que le combattant décide d'enchainer les tâches diverses et variées pour s'assembler un pécule de cristaux qui lui serviront bien un jour. Si pour le moment, ces derniers dorment en grande majorité dans une banque, viendra le moment des grandes dépenses...

Mais ce n'est pas aujourd'hui. Non, cet instant perdu dans le temps est consacré à la recherche d'un nouveau travail. A peine quelques jours pour se remettre de la précédente mission que déjà le borgne cherche sa petite sœur en examinant soigneusement le panneau des quêtes. Certaines propositions sont intéressantes, et il commence à faire une liste de papiers parmi lesquels faire un second tri plus détaillé ensuite. Et alors qu'il pensait avoir fait le tour, le blond se fait soudain aborder par une demoiselle qui le hèle sans hésitations. Arquant le sourcil de son œil valide, il observe la femme de bas en haut tout en tendant la main pour se saisir du papier et commencer à le lire.

-"Bonjour à vous. Et oui, je suis à la recherche d'une quête et celle-ci pourrait convenir si vous me laissez deux minutes pour l'examiner. Je présume que vous savez vous battre, mais avez des particularités intéressantes à connaître si l'on doit travailler ensembles ?"

La quête semble presque banale de son étrangeté. Des gens qui disparaissent dans une forêt et une clairière, sans laisser de trace. Quelques rumeurs sur des phénomènes étranges. Surement quelque chose d'aisément explicable, une fois qu'on a mis le nez dedans, mais assez dangereux pour avoir inquiété du monde. En soi, une petite mission qui semble intrigante, pas forcément trop compliquée mais impliquant de ne pas se reposer sur ses lauriers pour autant. Pile ce que cherchait Sileas, et il est plutôt agréablement surpris de voir la quête lui tomber dans les mains -avec potentiellement la demoiselle pour l'accomplir en même temps-. Un sourire étire le coin de ses lèvres alors qu'il rend l'annonce à Nevaeh, croisant les bras sur son torse en la jaugeant plus longuement.

-"En effet, elle semble plutôt intéressante. Ça manque un peu d'informations et je préfèrerais en savoir plus sur ce qu'il se passe, mais je présume qu'on aura pas d'autres choix que d'aller sur place pour le découvrir. Il faudra être sur ses gardes tout de même, quelque chose capable de faire disparaître plusieurs personnes, mêmes civiles, ce n'est surement pas rien. Ou pas seul."

Finissant de parler, il ne peut s'empêcher de se demander à quoi peut bien servir ce bandeau. Elle ne semble pas aveugle vu l'aisance avec laquelle elle se déplace et lui parle, ou alors ses autres sens sont particulièrement affutés. Non, définitivement, cette jeune femme possède une manière surprenante de l'aborder, et des particularités qui le sont tout autant. Comme quoi, des fois, une simple journée de routine peut révéler quelque chose qui s'annonce bien plus intéressant...

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Disparition dans la forêt

Nevaeh sautait presque de joie lorsque l’aventurier prit la feuille. Tout s’alignait parfaitement. Elle avait une quête, son équipement et maintenant, elle avait son partenaire. Elle n’était pas certaine au début s’il allait accepter puisqu’il semblait déjà avoir un œil sur quelques missions. De plus, ce n’étaient pas tous les aventuriers qui aimaient se faire aborder aussi subitement. Certains avaient déjà des partenaires et d’autre préférait être seul. Cependant, le jeune homme n’avait pas refusé son offre et lui avait même demander si elle avait des choses intéressantes à lui partager. Elle n’avait qu’à faire valider le tout au comptoir et elle allait pouvoir se mettre en route vers la forêt.

« Pas besoin de me vouvoyer, je ne suis pas si vieille. Particularités intéressantes, hum ? Je me bats avec mon arc et mes dagues… J’ai un champ de vision très large et je m’appelle Nevaeh. Mais tu peux m’appeler Neva. Et toi ? »

Elle n’était pas certaine ce qui pouvait vraiment être considéré intéressant, alors elle lui dit ce qu’elle pensait être utile. Peut-être qu’il voulait parler du bandeau autour de ses yeux, mais l’idée ne lui avait pas du tout passer à l’esprit. Lorsqu’elle reprit l’annonce, elle dut faire preuve de beaucoup de maîtrise de soi pour ne pas courir jusqu’au comptoir et demander à Amara de tout validé en vitesse.

« J’imagine que les civils ont préféré ne pas trop investiguer par eux-mêmes. Mais je suis sûre que nous pouvons poser des questions aux gardes une fois arrivées là-bas. »

Il n’y avait pas beaucoup d’information, mais pour la jeune femme, c’était parfait. Parfois, les informations données provenaient de rumeurs sans fond de vérité, ce qui rendait la tâche longue et compliquée pour absolument aucune raison. Ne voulant pas perdre plus de temps, une fois ayant fini de parler, elle fila vers sa collègue et lui donna l’annonce. Pendant que cette dernière remplissait la paperasse, Nevaeh se dépêcha d'aller chercher ses choses dans la salle des employés. Au bout de quelques minutes, elle retourna vers Sileas avec tout son équipement avec un grand sourire aux lèvres.

« Tout est approuvé et réglé. Nous pouvons passer à l’écurie si tu veux qu’on se rende à la forêt à cheval, à moins que tu ailles un familier ? »

Elle n’avait pas de monture pour voyager et faire le chemin à pied allait être trop long. Un jour, il serait bien de se procurer un familier. Cela lui éviterait de dépenser trop de cristaux pour louer un cheval à chaque fois. Sur le chemin vers l’écurie, elle tenta d’en apprendre un peu sur son partenaire. Elle préférait essayer de bien s’entendre, surtout si la quête allait durer plusieurs jours.

« Je t’ai souvent vu prendre des quêtes, mais je crois qu’on ne s’est jamais parlé avant. Donc, tu aimes investiguer les phénomènes étranges ? J’aurais pensé que la chasse aux créatures t’interpellait plus. Ah ! À moins que tu penses que les disparitions sont causées par des créatures. Je dois avouer que voir un arbre qui bouge doit être assez intéressant. »

Avec si peu d’information, il était difficile de se faire une hypothèse, mais rien ne les empêchait de se faire une idée d’avance. Profondément concentré sur ses questions et ses pensées, elle arriva à l’écurie sans même le réaliser. Un homme les accueilli et leur proposa deux chevaux idéaux pour leur aventure.

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La demoiselle semble clairement hyperactive, au point que cela en dérange presque l'aventurier. Ils ne sont pas pressés après tout, et partir ainsi en quête sur un coup de tête peut s'avérer des plus problématiques ensuite, surtout si ils manquent d'équipements car ils ont voulus se presser. Sileas écoute donc les quelques informations que Nevaeh veut bien lui offrir, avant de légèrement hausser les épaules. Une archère, ça peut définitivement être utile, surtout si elle a un bon champ de vision. Quelque chose de lié à son bandeau possiblement ? L'idée traverse l'esprit de l'homme, qui prends un instant pour réfléchir avant de lui répondre.

-"Mhm, que puis-je dire. Contrairement à toi je me bats au corps à corps et je préfère largement rester à allonge de lance si besoin est. Autrement je suis spécialisé dans la défense, donc il vaudra mieux que je m'occupe d'attirer l'attention des potentiels ennemis pendant que tu te places pour les éliminer de loin je pense. Et sinon je m'appelle Sileas, enchanté Neva."

A peine le temps de discuter quelques détails sur le peu qu'ils en savent qu'elle veut déjà partir en sautillant. Et a vrai dire, il n'a pas le temps de l'arrêter qu'elle est déjà partie la faire signer et prendre ses affaires. Soupirant, il la suit avec un instant de retard pour apposer sa propre signature, et retourner à ses quartiers s'équiper. Lance, épée, dague, un sac à dos de voyage bien fourni déjà préparé à l'avance. Tout est bon, et ils se retrouvent bien rapidement dans le hall ou il peut enfin laisser échapper, le ton pince sans rire mais avec un léger sourire.

-"Tu sais Neva, tu n'es pas obligée de te presser. On a quelques jours de voyage, il vaut mieux prendre le temps de s'assurer que tout soit prêt et perdre une poignée d'heures que se sentir idiot sur le terrain car on a oublié quelque chose d'important. Tu es sure d'avoir tout ce qu'il faut ?"

Second soupir alors qu'il secoue la tête, dépité de son attitude tout en l'accompagnant. Clairement, le combattant se dit que soit elle attends depuis longtemps, soit elle est vraiment en manque d'action vu ses réactions... Ce qui n'est peut être pas une si bonne nouvelle avant de passer quelques jours, voir semaines en sa compagnie. Mais non il n'a pas de monture et effectivement elle a la bonne idée à propos des chevaux. Tout en marchant il commence à voir avec elle l'inventaire et s'assurer qu'ils sont parés, avant de passer sur une conversation un peu plus amicale. Ou disons plutôt pour tenter de briser la glace. Leurs caractères sont opposés, et sans un peu d'efforts, la cohabitation semble compliquée.

-"Alors je sais pas si l'on peut dire que j'aime cela. Enfin, je pense surtout qu'il s'agit de créatures la dessous, comme tu viens de le dire. Ou éventuellement quelque chose de magique. Je sais tuer les premières, et les seconds valent toujours le coup d’œil. Donc pourquoi pas ? Et la paie est loin d'être mauvaise, donc je vais pas cracher dessus."

Rapidement ils arrivent a l'écurie et récupèrent leurs montures, ainsi que du foin pour les nourrir pendant le voyage. Les cristaux sont échangés contre les animaux, et après avoir vérifié leur état, ils peuvent charger leur barda dessus. Les dernières vérifications et les voila enfin montés, commençant à se diriger vers la sortie de la ville. Sileas s'étire en grognant, bien heureux de ne pas encore équiper son armure et la voir portée par l'animal qui va partager ses prochaines journées. Profitant du rythme plutôt tranquille du moment pour s'habituer de nouveau à monter un cheval, l'homme tente de continuer la conversation.

-"Et toi alors, pourquoi un tel empressement ? A croire que tu tentes de fuir quelque chose dans la ville ou que tu n'as pu partir depuis des mois. J'espère que tu arriveras tout de même à être plus prudente au cœur de l'action, sinon on risque d'avoir des soucis ! Et je ne tiens pas à finir avec une flèche dans le dos avant la fin."

Il dit cela avec un ton qui se veut amusé et léger, et pourtant... Eh bien, au fond, il n'est pas totalement sans le penser. Il n'a pas toujours le contact le plus facile avec les optimistes hyperactifs.

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Disparition dans la forêt

Sileas… Elle savait qu’il y avait un A dans son nom ! Enfin, cela lui aurait pris du temps avant qu’elle ne puisse le trouver. Contrairement à Nevaeh, le blond ne semblait pas aussi excité par l’aventure. En fait, rare étaient les personnes étant autant excitées par les quêtes que la jeune femme. C’est ce qu’il arrivait lorsque l’on partait en mission une seule fois par mois. Elle ne se laissa pas influencée par son manque d’enthousiasme. Après tout, elle en avait assez pour deux personnes.

« Ah, je n’ai peut-être pas l’air d’avoir beaucoup de choses, mais tout est dans mon sac sans fond. Il est petit, mais c’est fou ce qu’on peut y mettre dedans. J’ai de quoi boire et manger. J’ai aussi une trousse de premier soin et des choses pour dormir. »

Elle avait aussi inséré d’autres objets, mais à ce moment elle ne se souvenait plus de la liste exacte de tout ce qu’elle avait. Cependant, elle était certaine d’avoir le minimum pour mener à bien l’investigation. Pour questionner les gens, elle avait des plumes et un carnet. Elle avait aussi le nécessaire pour camper s’ils ne trouvaient pas d’auberge en chemin et de la nourriture gentiment offert par Chamomille. Apparemment, la rumeur que Nevaeh ne savait pas cuisiner avait fait le tour des hôtes et hôtesses, et même quelque aventurier. Depuis, il arrivait parfois qu’elle reçoive des petits plats tout à fait exquis en cadeau. Cette fois, Chamomille lui avait donnée un sac de noix et fruits séchés maison. Elle avait bien hâte d’y goûter.

Même si l’aventurière est excitée de partir à l’aventure, elle écoute attentivement Sileas. Elle savait que certains aventuriers préféraient toujours prendre le même genre de quête. Certains préféraient se tenir loin du combat et d’autre semblait vivre pour ressentir l’adrénaline. La réponse du jeune homme l’embêtait un peu. Il était intéressé par les créatures magiques et les cristaux. C’était donc tout ? Elle n’était pas vraiment mieux, elle n’avait aucune préférence. Elle choisissait selon ce qui semblait le plus intéressant et ce qui lui permettait de voyager pour voir le monde.

Une fois la visite à l’écurie terminée, l’aventure est démarrée. L’air à l’extérieur de la capitale est différent. Plus frais. Elle laisse le vent de la saison douce lui caresser le visage. Elle adorait la ville, mais parfois, elle avait l’impression d’étouffer. Elle allait répondre à sa question, lorsque soudainement sa dernière phrase la blessa. Bien que son ton fût léger, ses épaules s’affaissèrent et pendant quelques secondes, son sourire s’effaça. Il ne pouvait pas savoir que son meilleur ami avait presque perdu la vie pour cette exacte raison. Elle poussa ce mauvais souvenir loin dans sa tête avant de lui répondre plus doucement.

« Fuir ? Je ne fuis rien. Même si j’aime être une hôtesse, j’aime encore me trouver au cœur de l’action. Je n’ai pas fait de quête depuis… Le début de l’année. Mais pas besoin de s’inquiéter, j’ai quand même continué de m’entraîner. »

Son regard se perdit dans l’horizon à ces paroles. Même si elle n’était pas au cœur de l’action, elle ne procrastinait pas. Chaque jour, elle trouvait du temps pour s’entraîner. Il ne pouvait pas savoir à quel point recommencer à faire des quêtes avait été difficile pour elle. Elle avait dû passer quelques jours avec Red juste pour être capable de tirer de son arc sans trembler. L’épreuve n’avait pas été facile, mais elle l’avait surmonté.

« Mais, si je devais fuit quelque chose, je suppose que ce serait l’ennuie ? J’ai l’impression que c’est pour cette raison que beaucoup de personnes décident de devenir aventurier. Les gens veulent quitter, fuir, leur vie tranquille pour trouver quelque chose de plus intéressant. D’autre s’inscrit pour les cristaux faciles. Et toi ? Tu es devenu aventurier pour quelle raison ? »

Quoi que lorsqu’elle s’était inscrite comme aventurière était par manque de cristaux. Lorsqu’elle avait emménagé à la capitale, trouver du travail était pratiquement impossible pour elle. La seule solution qu’elle avait trouvée fut de faire des quêtes. Elle les enchaînait les unes après les autres, ne se fatiguant jamais. Une semaine, elle était dans les montagnes à la recherche de champignon poussant dans les grottes et l’autre, elle chassait des monstres marins longeant les côtes. Ne jamais savoir où le lendemain allait la mener était ce qu’elle aimait le plus de la vie d’aventurier.

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Tandis que les sabots frappent le sol et les pavés, foulent des routes encore empruntées par tous tant ils sont encore proches de la ville, le combattant laisse sa partenaire parler. Observant du coin de l’œil la masse de marchands, paysans et autre personnalités qui entrent et sortent de la ville en continu, Sileas reste silencieux. Il sait que parfois, il peut être un peu dur voir tranchant. Mais à ses yeux, c'est important. Il ne connait pas l'hôtesse après tout, et nombre sont ceux qui tentent de compenser en bagout et en faux semblants. Enfin, il ne pourra le découvrir qu'une fois réellement sur le terrain, en espérant ne pas avoir une mauvaise surprise. Elle dit être équipée avec son petit sac, et à vrai dire, la liste qu'elle fait ne paraît pas déconnante. Suffisante pour avoir de quoi survivre et se débrouiller, voir improviser au besoin. Avec aussi peu d'informations, difficile de faire autrement après tout.

Laissant la femme lui expliquer sa situation, ce qui ne manque pas d'arracher un haussement de sourcil au borgne. Un an sans mission pratiquement, même avec l'entrainement elle est surement rouillée. Secouant un peu la tête pour se sortir ces pensées de l'esprit, l'aventurier récupère sa carte pour observer la route des alentours. Même à cheval, il y'en a pour un bon moment, probablement une petite poignée de journée. Heureusement, c'est majoritairement dans la première partie des routes pavées et bien entretenues, donc difficile de se perdre. C'est plus en arrivant aux premiers villages qu'il ne faudra pas se perdre dans le réseau de routes en terre battue les reliant des uns aux autres. Mais c'est une préoccupation pour plus tard. Déjà arriver à ce fameux premier village, ce qui signifiera qu'ils auront plus que bien progressé dans leur périple. Se concentrant de nouveau sur Neva, il souffle un léger rire à sa dernière phrase, puis sa dernière question. Bougeant un peu pour trouver une position plus confortable, il réfléchit quelques secondes.

-"Fuir l'ennui, voici de belles paroles. Cela doit être vrai pour moi aussi. Une fois que l'on prends gout à l'aventure et l'adrénaline, il est difficile de revenir en arrière. Et un an sans mission pratiquement, c'est une longue période. J'espère que vous arriverez à vous remettre rapidement dedans, mais ça devrait quand même aller."

Néanmoins, plus le voyage avance, plus la monture lui devient désagréable. Si il commence à être habitué à monter, c'est loin d'être un excellent cavalier, et l'avantage des portails de téléportation se rappelle toujours à lui d'une bien cruelle manière. Essayant d'oublier la douleur musculaire qui va l'attendre les prochains jours, et surtout qu'il devra ignorer pendant leur mission, il essaye de continuer à parler pour se concentrer sur quelque chose de moins désagréable.

-"Sinon je suis devenu aventurier par envie, passion je dirais. Mon père voulait absolument que j'entre dans la garde, mais j'avais envie d'autre chose. De ne pas toujours être stationné dans la même ville, à traquer des petits criminels et les quelques créatures qui peuvent s'avérer problématiques. Je voulais voyager, découvrir le monde, qui sait, peut être un jour faire partie d'une expédition qui étendra les limites de ce que l'on pense connu même !"

Il s'arrête sur un rire teinté d'une certaine tristesse, presque las. Haussant les épaules, son ton redevient plus neutre alors qu'il continue.

-"Des rêves d'enfants qui m'auront coutés cher. Mais bon, on gagne en expérience avec le temps. Et même si j'ai toujours cette envie d'explorer le grand Nord ou d'autres territoires inconnus par delà les mers, j'en connais désormais bien mieux le prix à payer. Mais tu es vraiment devenue aventurière uniquement pour tromper l'ennui et te faire quelques cristaux ? Aucune autre raison qui ne t'as poussée à faire ce choix?"

Ainsi commence leur périple, au son des roues des chariots passants à coté d'eux, des sabots qui frappent, des dizaines de bottes heurtant la route. La voie est chargée, comme absolument toutes les routes principales desservant la Capitale. Et Sileas n'est pas mécontent à l'idée de rapidement s'en détacher pour s'engager sur des routes certes moins bien pavées, mais tout aussi praticables et surtout bien plus calmes. Ils ont du temps à tuer en conversations et en conjonctures, autant le faire au milieu du calme et non de ce brouhaha à la fois calme et pourtant particulièrement actif.

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Disparition dans la forêt

Voyager à cheval était bien plus rapide que faire le trajet à pied. Cela faisait un moment qu’ils avaient entamé le voyage et la capitale n’était plus visible. Nevaeh essayait encore de se faire une idée de son partenaire. Il semblait être quelqu’un qui préférait prendre son temps, analyser la situation et prendre une décision éclairée après de longues réflexions. En bref, tout le contraire d’elle. Il lui arrivait de réfléchir… Mais seulement à court terme. Elle préférait s’informer par elle-même. Même si cela voulait dire qu’elle devait se jeter dans la gueule du loup tête première. Aux paroles de Sileas, elle haussa un sourcil.

« Je croyais qu’on en avait fini avec le vouvoiement. Et puis… Je ne parle pas du début de l’année passé. Ça ne fait pas siiii longtemps que je ne suis pas partie en mission. Juste 4 lunes. »

Le commentaire dit, elle le laissa répondre à sa question. Il y avait quelque chose de merveilleux à la vie d’aventurier. Être aventurier, c’était être libre de voyager et voir le monde. Le découvrir à l’extérieur des livres poussiéreux et sans filtre. Elle pouvait comprendre qu’il ne voulait pas rester coincé au même endroit pour le reste de sa vie. De plus, rien ne peut égaler les choses apprises par l’expérience. L’expérience est la meilleure professeur. Et si la première leçon n’est pas assez claire, la deuxième est simplement plus brutale. Ces expériences se gravent dans notre mémoire et sur notre corps. Là était le coter plus sombre de la vie d’aventurier ; les blessures, les cicatrices et la mort. Et il semblait avoir déjà payé le prix de l’expérience.

Évidemment, il lui retourna la question. Le seul problème était qu’elle ne savait pas quoi répondre. Elle était ce genre de personne énervante qui posait des milliers de questions, mais répondait rarement aux vôtres. Elle trouvait la vie des autres bien plus intéressante et pas pour de mauvaises raisons. Elle trouvait simplement fascinant ce que les autres faisaient. Elle aimait l’inconnu et adorait apprendre de nouvelles choses. Au malheur des autres, elle aimait poser parfois trop de questions.

« Est-ce si mal de poursuivre ses rêves d’enfant ? La curiosité est encore là, non. L’envie d’explorer l’inconnu au-delà des frontières ne me semble pas enfantine. Et puis, je suis sûre qu’avec assez d’expérience, ce rêve serait possible. »

Personnellement, Nevaeh n’avait pas vraiment envie de découvrir ce qu’il y avait par-delà l’océan. Mais elle ne refuserait pas une excursion de l’autre côté des montagnes. Là où il y avait des choses à découvrir, l’aventure l’appelait. Découvrir de nouvelles espèces semblait excitant. Un jour, cette curiosité allait lui coûter la vie. Mais, tant qu’elle pouvait satisfaire cette curiosité, elle serait heureuse. Peut-être que pour son partenaire, c’étaient des rêves d’enfant. Peut-être qu’elle était une enfant ? Non, cela faisait longtemps qu’elle n’en était plus une. Elle n’était plus certaine quand elle avait arrêté d’en être une. Peut-être était-ce lorsqu’elle avait quitté la maison familiale ? Où était-ce lorsqu’elle avait compris qu’être une aventurière n’était pas un simple passe-temps ? Un simple jeu.

Commençant à sentir la douleur dans son dos, elle tenta de s’étirer. Combien de temps avait passer ? Elle ne voyait plus la ville et ne voyait aucun village à l’horizon. Peut-être une petite pause serait une bonne idée.

« Tu veux t’arrêter quelques minutes et te dégourdir les jambes ? »

L’aventurière aurait pu continuer encore un peu, mais comme Sileas l’avait mentionné, ils n’étaient pas pressés. Elle pouvait prendre une petite pause de cinq minutes pour donner de quoi à boire à sa monture. Le prochain arrêt, avec un peu de chance, allait être le village. Et si Lucy le voulait bien, ils allaient arriver peu de temps après le coucher du soleil.

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-"Excuse moi, des fois je m'oublie avec le vouvoiement. Surtout que l'on ne se connait que depuis une poignée d'heures après tout. Ça finira par vite passer."

Les heures défilent lentement, au fur et à mesure des conversations. Heureusement, la masse présente vient peu à peu s'ouvrir alors que les premiers embranchements se font présents, dispersant les marchands entre toutes les destinations possibles. Si c'est toujours bondé, le duo n'est désormais plus entouré d'une marée vivante, mais de petits groupes toujours compacts, mais plus dispersés. Et heureusement que Nevaeh est présente, car au moins ses questions permettent à l'homme de se concentrer sur autre chose que l'ennui de la route et les paysages qui évoluent sans réellement changer. Aussi proches de la capitale, presque tout est encore composé de champs et de petits bosquets, rien de réellement palpitant ou surprenant.

"Poursuivre ses rêves d'enfants était-il une mauvaise chose ?" La question semble simple, si simple. Et pourtant, la réponse est loin de l'être tant. Tandis qu'il se plonge dans ses souvenirs de ses premières quêtes, ses premières aventures, du jour où il a perdu son œil, l'expression de l'homme devient plus froide, distante. Ses lèvres se pincent, et si son regard semble proche du blizzard, son visage n'est pas plus chaleureux. Finalement, un soupir s'échappe de ses lèvres scellées, suivi d'un grognement à voix basse. Détournant le regard vers le paysage, Sileas se demande si il doit réellement répondre à cela. Mais il faut bien tuer le temps, et se connaître un peu est un moyen efficace d'être plus efficace au combat. Prenant un peu sur lui, il répond d'une voix légèrement guindée.

-"Je n'ai pas réellement la réponse à cette question. Je ne pense pas que cela soit mal au fond, mais il faut apprendre à connaître les risques réels que cela peut impliquer. Se dire que si l'on a envie de faire telle ou telle chose, elle peut aisément nous tuer. Et dans beaucoup de cas même, cette leçon elle même est déjà mortelle. Ce qui ne fait dire que je suis pour que l'on se rende compte que souvent, les rêves ne sont que cela, et si possible, avant qu'il ne soit trop tard."

En voici une conversation fort agréable en plein milieu de leur voyage. Une fois cette réponse faite, l'homme se perds dans ses pensées et ses souvenirs, guidant simplement sa monture pour éviter les collisions avec des marchands pressés ou juste des voyageurs un peu trop insouciants. Il est totalement ailleurs, et ne finit par ressortir qu'au moment ou la demoiselle l'accompagnant lui propose un arrêt. Avec un instant de réflexion il vient grogner en hochant la tête, avant de lui indiquer un petit bosquet un peu plus loin.

-"Autant s'arrêter ici, ça sera plus agréable. Et je ne suis pas contre me dégourdir un peu les jambes, je n'ai jamais totalement l'habitude des chevaux."

A peine arrivé à ce petit point de verdure -morte, au vu de la saison-, que l'aventurier descends de sa monture pour s'étirer. Les muscles endoloris, il commence à faire quelques pas, attirant l'animal pour le laisser boire au petit ruisseau qui traverse l'endroit. Rien n'est réellement spectaculaire sur les lieux, mais au moins cela offre un répit bien mérité. Une fois cela fait, Sileas attache son animal à proximité pour le laisser lui même se reposer, avant de marcher un peu en se déliant les muscles. Heureusement que le voyage n'est pas trop long, autrement il serait en bien plus triste état. Observant comment sa partenaire se débrouille, il en profite pour fouiller et de nouveau récupérer sa carte, vérifiant où ils se trouvent. Tout semblant bon, c'est aussi l'occasion de récupérer de quoi grignoter un peu, histoire de tenir le reste de la route, avant de pivoter vers Nevaeh tout en mangeant.

-"Bon, avec un peu de chance, le prochain arrêt on sera à destination. Surement tard, mais c'est déjà ça. Espérons qu'ils aient une petite auberge de présent sur les lieux, que l'on puisse se reposer avant de commencer l'enquête."

Et tandis qu'il finit sa phrase il en profite pour repenser un peu à cette mission, se demandant bien ce qui peut causer de telles disparitions. Enfin, ils en sauront surement plus une fois arrivés... Ou quand ils exploreront cette étrange forêt pour voir de quoi il en retourne de leurs propres yeux.

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Disparition dans la forêt

Aventurier ou non, il y avait toujours des risques dans la vie. C’était bien cela qui était dommage à l’être humain, c’est qu’il était fragile. Et perdre la vie était si facile. La vieillesse, les maladies, les blessures, les animaux et bien d’autres choses pouvaient tuer un humain. Certaines créatures pouvaient survivre pendant des dizaines d’années, d’autre avait une peau si épaisse, qu’il était presque impossible à percer avec des flèches. Mais si on s’arrêtait seulement à ce que l’on ne peut pas faire, on passerait à côté de tout ce qui est possible de faire. Soudainement, une idée traverse l’esprit de Nevaeh. Peut-être avait-il peur de mourir. Elle n’avait pas vraiment peur de la mort, un jour ou l’autre, elle allait mourir. Elle espérait seulement que ce soit une mort rapide.

« Alors je te montrerais un jour qu’explorer le grand nord n’est pas un rêve inatteignable. »

Dit-elle avec un grand sourire. Ce n’était que des paroles lancées en l’air, mais elle croyait férocement que c’était un rêve possible. Elle n’avait pas l’équipement ni l’expérience pour s’enfoncer dans le grand froid des montagnes, mais un jour, lorsqu’elle aurait gagné assez d’expérience, elle se devait d’essayer.

Ils s’arrêtèrent près d’un ruisseau et Nevaeh laissa son cheval se reposer. Elle s’étira, elle fit craquer son dos et ses épaules. La pause avait fait énormément de bien. Malgré le fait que le soleil brillait, le vent était un peu froid. Elle profita d’être debout pour sortir une cape de son sac et sorti en même temps son sac de noix. Elle tendit sa collation vers son collègue.

« C’est sûr que passer plusieurs heures à cheval ce n’est pas très confortable. Tu veux des noix ? »

Elle regarda la carte en même temps pour voir où ils étaient rendus. Elle avait hâte d’être arrivé. Le trajet pouvait parfois être la partie la plus intéressante d’une aventure, ou la partie la plus ennuyante. Pour le moment, elle ne s’ennuyait pas trop. La petite conversation lui permettait de ne pas laisser son esprit trop vagabonder.

« Je sais qu’on n’a pas beaucoup d’information, mais que penses-tu de l’enquête ? S’il s’agit de créature, je n’ai pas beaucoup d’espoir de retrouver les personnes disparues. Mais si c'est des humains, je me demande bien ce qu’ils veulent. »

Elle espérait que c’étaient des monstres. Elle ne craignait pas de tuer deux ou trois créatures, mais pour le bien des personnes disparu, elle souhaita que ce soient des humains. C’était plus difficile d’arrêter des humains. Il fallait s’assurer de ne pas les tuer et il faut être sûr de tous les arrêter. Sinon, les disparitions allaient recommencer. Il fallait aussi faire bien plus attention aux pièges. Au bout de quelques minutes, il était temps de reprendre la route. Afin de passer le temps plus rapidement, elle continua de lui poser des questions pour en apprendre plus sur lui. Elle commençait de mieux en mieux à comprendre quel genre de personne son collègue était. Le temps avançait et de plus en plus, le ciel prenait des teintes de rouge et d’oranger.

« Je crois que l’endroit où j’ai vu le plus beau coucher de soleil a été sur la plage. Et toi ? »

Les plus beaux coucher de soleil était souvent près de l'océan, mais ceux dans la forêt était les plus nostalgique. Après ses entraînements dans les bois près de la capitale, elle aimait bien grimper dans les arbres et regarder le ciel changé de couleur. Peut-être pourrait-elle trouver quelque chose d’autre qu’elle avait en commun avec Sileas. La conversation continua et éventuellement, le village apparu peu à peu à l’horizon. Des lanternes illuminaient le chemin et les maisons du village. Il faisait de plus en plus sombre et lorsque le soleil disparu complètement du ciel, Nevaeh retira son bandeau de tissu autour de ses yeux. De jour, le tissu aidait à bloquer un peu le soleil, mais de nuit il ne faisait que nuire.

« Nous sommes enfin arrivés ! »

Elle descendit du cheval et commença à chercher une auberge. Ce ne fut pas très long à trouver. Celle-ci se trouvait sur la rue principale et une grande affiche était placé devant avec ‘L’auberge du Mérion Azuré’ d’inscrit. Non loin de l’auberge se trouvait une écurie. Leur cheval avait besoin d’un endroit pour dormir aussi.

« Je vais aller demander s’ils ont de la place dans l’auberge. Veux-tu aller porter les chevaux à l’écurie là-bas ? »

Les montures entre les mains de Sileas, Nevaeh entra dans l’auberge.

« Bonsoir, mademoiselle, comment puis-je vous aider ?

- Bonsoir, je suis ici avec un collègue et nous aurions besoin d’un endroit pour dormir pour une nuit. Est-ce qu’il reste des chambres ?

- Pour une seule nuit… Oui, il me reste une chambre.

- En avez-vous une deuxième ?

- Non, beaucoup se sont arrêtés ici pour passer la nuit. Avec les disparitions récentes dans la forêt, très peu de gens sont assez courageux pour voyager de soir.

- Oh, y a-t-il beaucoup de disparition ?

- Je ne saurais pas vous donner un nombre exact, mais c’est ce que j’ai entendu dire par les gens provenant du village d’à côté.

- Très bien, alors je prendrais la chambre.

- Nous servons le déjeuner dès que le soleil se lève, si cela vous intéresse. »

Elle remercia l’hôte pour les informations et la chambre. S’il n’en restait qu’une seule, elle allait la prendre. Elle espérait que cela ne dérangerait pas trop son collègue. Elle se tourna pour sortir et le rejoindre, mais il avait été plus rapide.

« Oh, tu es là. Il reste une chambre. Si tu veux, on peut partager. »

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Résumé:

Nevaeh semble d'un optimisme sans borne, ce qui fait sourire Sileas tandis qu'il l'écoute. La voici prête à explorer le grand nord pour lui prouver qu'il a tort et que c'est une chose possible. A vrai dire, il ne demande qu'a être prouvé dans le faux et réaliser son rêve, mais cela ne l'empêche pas de rester particulièrement pragmatique tandis qu'il s'approche de la femme suite à sa proposition de noix. Difficile de refuser un petit casse-croute, surtout quand on est glouton comme lui. Attrapant une poignée de ce petit réconfort solide au milieu de leur quête et surtout de leur trajet particulièrement ennuyeux, sauvé uniquement par la conversation qu'ils continuent actuellement. Élargissant légèrement son sourire, il pivote entièrement face à l'aventurière pour la regarder droit dans les yeux.

-"Alors montre le moi, je suis curieux de voir et je ne demande qu'a être mis dans le faux ! Je ne dis pas que jamais nous ne pourrions le faire, juste que des gens bien plus doués et expérimentés que nous aujourd'hui ont déjà essayés et se sont cassés les dents. Il ne faut pas oublier ses rêves, je suis d'accord avec toi. mais il faut aussi comprendre ce qu'ils impliquent et risquent de couter."

Serrant la première noix entre ses mains il vient l'écraser pour l'ouvrir, avant de croquer dedans. Son sourire devient un peu plus sincère et s'élargit légèrement, satisfait de manger quelque chose d'agréable. Elle sait comment le corrompre et acheter ses faveurs, la nourriture étant en tête des méthodes les plus efficaces. Venant enchainer celles qu'il a récupéré dans le petit sac, il finit par s'étirer de nouveau en grognant.

-"Merci pour les noix, ça fait toujours plaisir un petit encas sur la route, surtout après s'être tassé le cul avec la selle depuis le départ. Et pour répondre à ta question..."

L'homme soupire en réfléchissant. Tiquant sur la cape de Nevaeh, il vient chercher la sienne pour l'enfiler, s'enroulant presque dans l'épais tissu rembourré de fourrure blanche. Une cape faite pour résister aux températures des montagnes, bien suffisante pour la légère bise qui vient les titiller sur les plaines et les routes. Profitant de ces quelques pas pour mettre de l'ordre dans ses pensées, il finit par hausser doucement des épaules.

-"J'espère que ce sont des créatures pour ma part. On sait les affronter, on aura moins de problèmes à les éliminer et rapporter les preuves. Si ce sont des humains, le problème va être bien plus complexe. Déjà car pour enlever autant de monde, je n'ai pas plus d'espoir de les retrouver vivant que si il s'agissait d'animaux. Et de plus..."

Sileas soupire à cette idée, portant une main à son visage pour se masser les tempes et les paupières avant de continuer.

-"On sera que deux. Contre probablement une bande entière. Impossible pour nous de les mettre hors de combat et les capturer proprement tout en devant déjà se battre pour sa vie si ils ne veulent pas se rendre gentiment. Je te préviens donc, si jamais on est dans cette problématique, je ne compte pas me prendre un coup dans le dos ou une flèche juste car j'aurais voulu me montrer magnanime."

Une fois la phrase échappée, l'homme soupire de nouveau. L'idée de devoir tuer d'autres humains n'est pas pour l'enchanter, mais il ne compte pas non plus mourir en voulant faire dans la capture impossible. Ce genre d'opérations demanderait un groupe entier, voir un support de la garde, ce qu'ils n'ont pas. Il ne leur reste donc qu'a espérer qu'il s'agisse bel et bien de créatures, un domaine qu'ils maîtrisent bien mieux. Sur ces "belles" paroles, ils finissent par reprendre la route, tandis que le bruit des sabots qui tapent en rythme redevient leur quotidien et habitude. Heureusement, la conversation prends une tournure un peu plus agréable.

-"C'est vrai que la plage a quelque chose d'assez unique, mais je tendrais à préférer ceux de la Forteresse et des montagnes. L'air y est souvent plus frais, mais l'altitude donne vraiment une expérience unique. Et le froid, il y'a toujours des moyens de pouvoir le combattre."

Petits échanges légers et le soleil qui tombe ponctue la fin de leur journée de voyage. Les lanternes finissent de guider leur chemin, et finalement au loin les toits du village apparaissent. La température chute doucement mais surement, retournant dans les négatifs. Même si Sileas n'est pas dérangé par le froid, il sera tout de même plus heureux une fois à l'auberge, et il hoche en attrapant les rênes des montures une fois descendu, voyant cette dernière tâche comme l'unique se dressant entre lui et la chaleur d'un âtre et surtout, d'un bon repas.

-"Je reviens vite alors, j'ai hâte de pouvoir me reposer un peu et surtout de faire un bon repas. J'espère que tu as un bon appétit au fait !"

Avec un sourire et une humeur améliorée, le combattant vient rapidement se diriger vers l'écurie. Tout comme l'établissement humain, cette dernière est chargée, mais possède encore quelques places pour leurs chevaux. Après avoir payé d'avance la nuit ainsi que le foin et l'entretien des animaux auprès d'un palefrenier débordé, Sileas s'occupe de récupérer leurs paquetages pour ne les laisser à la portée du premier voleur venu, avant de retourner à l'auberge pour intercepter Nevaeh dès qu'il passe la porte. Ses affaires à lui sous un bras, celle à elle sous l'autre. Venant l'écouter parler, il sourit de nouveau, réprimant une envie de rire à sa proposition.

-"Alors la, absolument pas. Je ne peux partager ma chambre avec une femme, surtout au milieu d'une mission. Ma pudeur et ma décence ne pourrait y survivre, et je serais entaché à vie de cette expérience."

Cette fois il ne résiste pas et vient rire franchement. Un rire grave et rauque, presque hilare de sa connerie. Prenant quelques secondes pour se remettre, il indique d'un signe de tête à la demoiselle d'ouvrir la marche.

-"Autant partager, on a tous les deux besoin de repos. On se débrouillera dans tous les cas, ce n'est rien de très grave. Ce n'est pas comme si ça n'avais jamais du t'arriver non plus."

Laissant l'aventurière ouvrir la chambre, il dépose leurs affaires à tous deux contre le mur. Son regard d'acier observe rapidement le lieu, et se pose sur le lit double qui trône au milieu de la pièce. Bon, rien de très grave et comme toujours ils improviseront. Une fois débarrassé de tout ce matériel, Sileas roule des épaules en se massant un peu les muscles, soufflant d'aise de sentir la tension peu à peu redescendre.

-"Bon, maintenant qu'on est installés, il est temps d'aller manger ! On a encore beaucoup à discuter, et autant le faire le ventre plein ou dans l'attente de l'être."

Et de nouveau, sans attendre, il vient embarquer Nevaeh jusqu’à la salle principale, s'installant à un table pour deux calme tout en attendant que l'aubergiste vienne s'occuper de leur commande. Et, prévoyant la suite qui risque d'être particulièrement agitée, le combattant n'hésite absolument pas sur sa commande, au risque de surprendre sa partenaire. En effet, il demande bien plus de nourriture qu'un humain normal ne devrait ingérer...

Résumé:

FT Sileas
Endalar

Disparition dans la forêt

Nevaeh ne voyait pas où était le problème dans le partage d’une chambre. Il avait sûrement envie de dormir dans un lit confortable, tout comme elle. Elle réalisa qu’il s’agissait d’une blague lorsque l’aventurier n’arriva plus à contenir son rire. Sa voix résonnait entre les murs et elle se mit à rire à son tour. Une fois qu’il reprend son souffle, elle le guide jusqu’à la chambre. Elle n’était pas très grande, mais elle était parfaite pour une nuit. Au moins, ils n’allaient pas avoir froid. Une fois leur bagage déposé, il est l’heure de manger. Sileas devait avoir faim. Elle se demandait encore ce qu’il voulait dire par un bon appétit. Il était vrai que la jeune femme n’avait pas mangé beaucoup et qu’elle n’avait grignoter que quelques noix durant le trajet. Elle avait faim, mais pouvait-elle dire qu’elle avait un bon appétit ?

« Un bon repas chaud sera effectivement plus agréable qu’une poignée de noix. »

L’aventurière prit place en face du blond et observa la pièce. Malgré l’heure tardive, quelques personnes étaient réveillées et discutaient dans la salle principale. Par les fenêtres, elle observait les rues complètement vides. S’ils voulaient des informations au sujet de la forêt, seules les quelques personnes encore dans la salle allait pouvoir être utile. Quelques minutes après s’être assis, l’aubergiste vint les voir.

« Bonsoir, ce soir, nous avons fait une grande marmite de ragoût de lapin. C’est notre plat du jour. »

Avant que l’aubergiste ne vienne les voir, elle hésitait entre certains plats. Une bonne soupe chaude semblait intéressante, mais la description de la viande de cerf mariné donnait l’eau à la bouche. Finalement, l’aubergiste lui fit changer d’idée et elle décida de prendre le spécial du jour avec un simple verre d’eau. Une fois la commande de Nevaeh prise, la dame se tourna vers Sileas et l’expression des deux femmes changèrent lorsqu’elles entendirent la liste de plats. Il était en train de commander tout le menu ! Après ce qui semblait des heures, il termina enfin sa liste et la dame retourna aux cuisines d’un pas rapide.

« Tu sais… Je crois que l’on va manquer de place sur la table avec tes milliers de plats… »

S’il commandait autant de choses, c’est qu’il devait être affamé. S’il avait tant faim, il aurait pu le dire plus tôt. Elle comprenait mieux la question sur son appétit. Comparer au trou noir qu’était son estomac, Nevaeh avait un très petit appétit. En fait, non. Elle avait un appétit normal. C’était son coéquipier qui avait une faim démesurée. Pauvre cuisinier. Il allait devoir rester devant les fours toute la nuit pour remplir la commande. Au moins, l’auberge allait se faire une richesse avec tout ce qu’il avait demandé.

« Tu aurais dû le dire si tu avais aussi faim. »

Une dizaine de minutes plus tard, plusieurs assiettes arrivèrent. Bien rapidement, la table était remplie et le duo attira l’attention des autres personnes présentes dans la salle. Elle les ignora. L’odeur la faisait saliver. Il était temps de manger. Après ce voyage, ils avaient mérité ce repas. Elle leva son verre pour faire un toast.

« Un toast pour cette collaboration. En espérant que cette enquête se passe bien. »

Sur ces paroles, ils entamèrent leur festin. La viande était tendre et fondait pratiquement dans la bouche. Le bouillon était juste assez salé et les légumes cuit juste à point. Elle ne regrettait pas son choix.

Codage par Libella sur Graphiorum

Inventaire:

Résumé:

Pour le combattant, sa commande est tout ce qu'il y'a de plus normal. Après avoir demandé a peu près l'intégralité de la carte en au moins un exemplaire, Sileas s'installe plus tranquillement en soupirant, repensant un peu à tout ce qui les attend. L'enquête du lendemain s'annonce compliqué, au moins pour apprendre une localisation précise. C'est toujours difficile de discuter avec des gens ayant perdus des proches et possédant toujours un espoir de les retrouver, et encore plus de devoir leur annoncer ensuite la mauvaise nouvelle, si jamais elle venait à tomber. Essayant d'oublier cela, il se concentre sur les paroles de sa partenaire, observant la table et calculant rapidement de tête la place disponible. Puis il vient arquer un sourcil, redressant le regard sur Nevaeh.

-"Le but n'est pas qu'ils restent sur la table. Ils vont tous arriver à des temps différents, il suffit que je fasse assez de ménage avant que la suite n'arrive. C'est beaucoup de calcul pour arriver à manger correctement."

Puis il arque un sourcil à la phrase de l'aventurière, penchant légèrement la tête tandis qu'ils se retrouvent à attendre l'arrivée de leurs plats.

-"C'est mon appétit normal la. Enfin, disons que je sais qu'on risque de beaucoup se dépenser demain, et vu que mon don est très énergivore, je préfère m'assurer d'avoir de la réserve pour ne pas être totalement épuisé si j'en ai besoin."

A ce stade, l'aventurier ne se formalise même plus de l'incompréhension qu'il lit dans le regard de Neva' et des autres clients. Tout cela lui passe par dessus tandis que les plats commencent à défiler et finir sur la table. Attrapant son verre, il le lève avec un léger sourire.

-"A notre collaboration. Et a Lucy, qu'elle veille sur nous, quoi qu'on trouve durant cette mission."

Une première gorgée de la boisson, puis l'homme attaque avec appétit son plat. Son meilleur ami, son couteau, vient trancher dans les légumes cuits à point et la viande juteuse. Définitivement, ce petit village possède une cuisine de bonne qualité que Sileas sait reconnaître. Il mange avec un appétit féroce, mais gardant encore quelques manières. Ce n'est pas non plus un goinfre sans étiquette, simplement... Il a faim, il a besoin d'ingérer autant de nourriture pour se maintenir en état et paré pour le combat. La première vague de plats termine bien rapidement, ce qui donne le temps au combattant de se poser un peu, buvant un peau d'eau pour faire passer le tout. Profitant de ce temps mort, il reprend la parole.

-"Par contre je sais pas pour toi, mais je suis content d'en avoir fini avec le cheval jusqu'au retour. Car si on doit se plonger dans la forêt, je ne suis pas réellement d'avis de les prendre avec nous. On sait pas ce qui nous attend, donc autant se montrer prudent. Surtout qu'au vu des disparitions, il s'agit surement d'un lieu qui est facilement atteignable à pied."

La suite débarque enfin, et les plats vides sont remplacés par des pleins. Cette fois, c'est au tour de la volaille et du poisson. Et comme auparavant, le borgne s'y attaque avec appétit, laissant toutefois la femme gouter certains de ses plats si ces derniers la tentent. Il n'est pas un monstre après tout, et il ne va pas faire une telle orgie sans en laisser un minimum si elle souhaite y participer. Et dans tous les cas, cette soirée s'annonce particulièrement agréable pour le combattant qui apprécie pouvoir ainsi recharger les batteries avant d'attaquer le cœur du travail.

Résumé:

FT Sileas
Endalar

Disparition dans la forêt

C’est au tour de Nevaeh de hausser un sourcil lorsqu’elle l’entend parler. Même pour manger, il devait planifier sa stratégie et calculer quelle assiette terminer en premier afin de faire assez de place pour les autres plats. S’il mangeait toujours autant, il devait être habitué. Surtout si la raison derrière sa faim était son don. Lui avait-il expliqué son don ? Elle ne s’en souvenait plus. Cependant, si son don demandait beaucoup d’énergie, elle comprenait mieux maintenant la raison derrière la commande.

« Et c’était quoi ton don déjà ? J’ai oublié. »

Elle avait aussi oublié si elle lui avait dit quel était le sien. En général, elle n’aimait pas beaucoup son pouvoir. Il était pratique à certains moments et lui permettait de voir facilement les attaques surprises. En revanche, c’était tout ce qu’il lui permettait de faire. Sans son bandeau, il était difficile de se concentrer lorsqu’il y avait du mouvement autour d’elle et elle devait faire attention à ne pas se tourner brusquement. En tant qu’aventurière, elle aurait souhaité un don plus utile pour les aventures. Pouvoir contrôler le feu, par exemple, aurait rendu certaine quête plus facile. Où même être capable de se transformer en une créature serait plus pratique qu’avoir un simple champ de vision plus large.

« Tu as raison, on ne devrait pas les emmener avec nous. Si quelque chose les effraye, je n’ai pas envie de leur courir après pour les rattraper. »

Le voyage n’avait pas été des plus confortables, mais elle ne tenait pas à revenir à la capitale à pied. Elle aimait peut-être marcher, mais cela prendrait facilement une journée complète faire le chemin inverse. Elle n’avait pas envie de perdre une journée, car ils avaient perdu leur monture.

« S’il s’agit d’un endroit plutôt fréquenté et facilement atteignable, personne ne serait assez stupide pour tenter un enlèvement en plein jour. Donc le mieux serait de visiter la forêt de jour pour se familiariser avec le terrain et chasser ce qui se trouve là-bas de soir. »

Enfin, c’était le plan qui permettait de terminer la quête avec le moins de blessure possible. Une fois le terrain bien examiné, il sera plus facile de naviguer de soir sans se perdre. Peut-être même poser quelques questions aux gens du village pourrait les aider. Puisque son collègue semblait quelqu’un qui aimait planifier les choses, elle allait faire l’effort d’attendre une nuit avant de se dire que le plan prend trop de temps et décidé de se faire enlever pour venir à bout de cette histoire le plus rapidement possible. C’était la chose la plus rapide à faire, non ? Le plus dangereux, mais le plus rapide.

Plus rapidement qu’elle ne s’y attendait, Sileas termina les plats et d’autres arrivèrent. Il avait vraiment calculé le tout. Lorsque l’aubergiste retire l’assiette vide de Nevaeh, elle en profite pour commander autre chose.

« Tu aimes l’alcool ? »

Elle le laissa lui répondre avant demander qu’on lui ramène un verre de whisky.

« J’ai hâte que l’on commence. »

Lui dit-elle avec un grand sourire. La grande aventure allait pouvoir commencer dès demain.

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Résumé:

Bien sur, elle demande plus de détails sur son don. Ce n'est guère surprenant, Sileas étant resté particulièrement vague sur ce dernier. Tandis qu'il termine les plats les uns après les autres, en un ordre presque chorégraphié, il réfléchit à ce qu'il peut lui dire et ne pas lui dire. Ce n'est pas car c'est une aventurière qu'il lui fait totalement confiance, après tout, presque n'importe qui peut rejoindre la guilde. Mais il doit tout de même en communiquer assez pour qu'ils puissent interagir en bonne harmonie au cœur de l'action.

-"Alors comme je l'ai dis je crois, j'ai surtout un don défensif. Une sorte de... Transe méditative de combat, je dirais. Bref, c'est très efficace au combat, et faudra pas que tu hésites à t'en servir pour te créer des ouvertures, mais ça consomme énormément d'énergie. Donc j'essaye d'en stocker quand je peux en mangeant et en dormant."

Le repas avance à bon rythme, sous les coups de couteau de l'homme qui dévore plat sur plat. Il n'est pas réellement fatigué, mais pour autant, il hésite à essayer de se coucher relativement tôt. Les jours à venir risquent d'être éprouvants selon la tête de leur enquête, et il écoute ce que propose la demoiselle en hochant. Il n'est pas convaincu par tout, mais le fond n'est pas mauvais. Il se laisse un moment pour réfléchir en silence au plan, tant d'enquête que d'attaque à préparer, avant de redresser la tête en souriant légèrement en coin.

-"Bien sur que j'apprécie l'alcool. Je prendrais aussi un verre s'il vous plait."

Puis, voyant que l'aubergiste repart s'occuper de les servir, il s'attaque aux plats suivants. La volaille est juteuse, et il croque sans hésiter dans tout ce qui passe à sa portée, faisant uniquement une pause pour répondre.

-"Pour les routes, je suis d'accord avec toi, ça ne doit pas être sur celles principales. Néanmoins, il faut tout de même que le chemin soit assez emprunté pour signaler plusieurs disparitions. Je tendrais donc peut être à miser sur un chemin de trappeur ou de chasse, ou des raccourcis. Quelque chose que seuls les locaux tendent à utiliser, mais assez répandus parmi ces derniers."

Les verres d'alcool arrivent, et attrapant le sien, Sileas vient trinquer avec sa partenaire, petit sourire en coin sur les lèvres. La nourriture remonte clairement son moral, lui faisant presque oublier la journée passée en selle.

-"Eh bien santé alors, et au début de notre mission. En espérant qu'elle soit rapidement couronnée de succès."

Une bonne gorgée du verre, qui vient claquer sur le palais et la langue de l'aventurier avant de lui bruler la gorge. Un léger frisson suivi d'un sourire alors qu'il est rapidement reposé sur la table au son sourd du choc du verre contre le bois. Et le voici à reprendre son repas sans hésitations. Sauf que ce dernier est loin d'être infini, et malgré les quantités impressionnantes qu'il a commandé, ces dernières finissent vite découpées et ingérées. Finalement, l'homme fait une pause dans son repas, penchant la tête pour détailler un peu plus longuement Nevaeh.

-"Au fait, tu veux profiter d'être dans le coin pour explorer un peu ce soir ? Ou tu préfères plutôt récupérer de la journée de voyage le plus vite possible pour être fraiche de bon matin ?"

Les deux idées le tentent à vrai dire. Profiter de faire un tour et découvrir le village et les environs de nuit peut être intéressant... Mais dormir l'est tout autant.

Résumé:

FT Sileas
Endalar

Disparition dans la forêt

Lorsque l’aubergiste revint avec leur verre, Nevaeh trinqua une seconde fois. La femme retira son assiette vide et l’aventurière regarda la table un peu découragée. Malgré la montagne d’assiette vide, Sileas avait encore plusieurs plats devant lui. Même si son don lui demandait énormément d’énergie, elle se demandait où il pouvait bien stocker toute cette nourriture. Son estomac était semblable à un sac sans fond.

Tandis qu’il dégustait le restant de ses plats, la jeune femme décida de se placer plus confortablement dans sa chaise et de croiser ses jambes. Elle sirota tranquillement son whisky qui était particulièrement bon ce soir. Il était fort, pourtant, il ne lui brûlait pas trop la gorge. Son arôme était épicé, mais lorsque le goût du liquide avait un arrière-gout très subtil de cannelle. Riche et à la fois délicat, le whisky était parfaitement balancé. Tout pour plaire aux papilles gustatives de la jeune femme. En se délectant de son verre, elle ferma les yeux et décida un instant de porter attention aux autres tables. Il n’y avait que quatre tables occupées, alors discerner chaque conversation était facile.

Elle tendit une oreille attentive à la première table, mais il n’y avait rien d’intéressant. D’ailleurs, ni la deuxième ni la troisième avait de conversation qui valait la peine d’être écouté. C’était peut-être une mauvaise manie, mais c’était en écoutant aux tables que les informations les plus pertinentes étaient trouvées. Les gens étaient bien moins sur leur garde autour d’un verre et lorsque la lune est haute. C’était justement durant une de ses longues nuits de beuverie qu’elle avait entendue l’une des informations les plus croustillante. Elle avait entendu dire que son voisin directement au-dessus de son logement, trichait sa femme avec la cousine de la sœur du voisin de droite. Lorsqu’elle avait entendu cela, elle s’était presque étouffée avec son vin. Cependant, cela n’allait pas l’empêcher de continuer de récolter des informations de cette manière.

Elle redirigea son attention vers la dernière table, celle au fond près de la fenêtre. Deux hommes étaient assis et discutaient à voix basses.

« La sœur de mon père était censée se marier hier, mais nous n’avons aucune nouvelle du mari. Vivianne est très chamboulée par tout ça. »

Selon ce qu’elle pouvait comprendre, le mari de la femme, Vivianne, avait disparu. Pour célébrer le mariage, presque toute la famille s’était présenté au village pour voir cet événement. Alors qu’elle entendit l’autre homme commencer une autre phrase, elle réalisa que Sileas lui avait parlé. Elle ouvrit les yeux, un peu perdu. Elle n’avait pas di tout écouter ce qu’il lui avait dit. Il avait parlé de marcher, n’est-ce pas ?

« Eu… Oui, nous pouvons aller prendre une marche. »

Après tout ce qu’il avait ingéré, il voulait sûrement digérer un peu.

« Était-ce la dernière vague ? »

Les assiettes étaient vides, mais elle avait arrêté de compter le nombre de fois que l’aubergiste était venu poser des plats devant eux. Elle ne voulait tout de même pas couper son souper. Une fois le repas terminé, la femme vint les voir pour leur donner l’addition. Nevaeh étouffa un ricanement en voyant la longueur de la facture de son collègue. Une fois le tout payé, elle passa rapidement à leur chambre pour prendre sa cape ainsi que son sac sans fond où se trouvait sa lampe. Lorsqu’elle fut prête à sortir, elle suivit le blond jusqu’à la sortie. Il faisait plus froid qu’elle ne se l’imaginait. Elle frissonna un peu.

« Par où devrions-nous commencer ? »

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Résumé:

Nevaeh écoute converser les différentes tables, alors que Sileas est occupé à vider la leur. Heureusement qu'elle a une paire d'oreilles pour deux, car il est totalement imperméable aux conversations aux alentours. Oh, il essaye bien. Mais le bruit du couteau qui tranche dans la chair juteuse est un appel autrement plus agréable auquel répondre. Mais peu à peu hélas, même les différents plats commencent à se vider, sous le regard attristé du borgne qui aurait bien pris un petit accompagnement composé d'un poulet et de ses légumes cuits dans le jus. Mais bon, il faut savoir se montrer décent et ne pas abuser des bonnes choses. A la question de l'aventurière, il observe les différents cadavres présents avant se secouer la tête.

-"Non, j'ai terminé il semblerait. Et j'ai pratiquement plus faim, donc je ne vais pas me plaindre. Je note cette auberge, il faudra que je songe à y passer avec une amie à l'occasion pour y manger sérieusement."

Cette phrase arrache un léger hoquet de stupeur à la tavernière tandis qu'elle annonce les factures. Sileas lui sourit et paye à son tour sans rechigner. Une fois l'addition réglée, il fait de même que l'aventurière et récupère sa cape de fourrure qu'il accroche à son cou avant de sortir. La bise nocturne est bien plus cruelle, et elle vient mordre sans hésitation la peau exposée ou peu couverte. Heureusement, le borgne est habitué à cela, et ses vêtements prévus pour de telles températures, et même bien pire si besoin est. Enfin, Neva' sort et il regarde autour d'eux avant de pointer le chemin par lequel ils sont arrivés du doigt.

-"Je ferais bien un premier tour de l'extérieur du village, avant de rentrer pour explorer l'intérieur. Sait-on jamais, il y aura peut être quelque chose d'intéressant. Et au pire, une balade c'est toujours agréable pour digérer avant de se reposer."

Et sans attendre, il entame la marche d'un pas vif. Mine de rien, se reposer sur les montures est agréable, mais ça ne vaut pas le plaisir de bouger soi même. Bon, jamais ils n'auraient pu parcourir une telle distance sur leurs petites guiboles en une simple journée, mais pouvoir les détendre et les délier, et surtout les réchauffer pour faire passer les douleurs musculaires est loin d'être désagréable. Le village est d'une taille respectable sans être gigantesque, et il ne leur faut que quelques minutes pour arriver en périphérie, où les lumières sont plus nombreuses pour repousser les créatures qui pourraient être curieuses. Entamant un lent tour du périmètre, le borgne surveille de son œil l'extérieur. Tout semble calme, mais sait-on jamais...

-"Ça va aller vous ? Vous semblez avoir froid. En tout cas, tout a l'air calme près du village. Mais gardons l’œil ouvert, sait-on jamais qu'on aperçoive quelque chose de louche."

En effet, l'objectif principal est surtout de voir si quelque chose bouge dans le village. Si ce sont des hommes qui sont à l'origine de ces enlèvements, ils doivent surement se préparer tandis que tout le monde dort... Et vu que le mot qu'ils sont la pour s'occuper de cette affaire n'a pas encore fait le tour du village -ils n'en ont pas parlés après tout-, il serait totalement possible de les surprendre.

Hélas, tandis qu'ils marchent, tout semble calme, et seule la conversation ainsi que les bruits d'un local qui finit par rentrer chez lui ivre mort trouble le silence du vent nocturne.

Résumé:

FT Sileas
Endalar

Disparition dans la forêt

Est-ce qu’il faisait toujours aussi froid ? Peut-être était-ce car les bâtiments à la capitale était plus nombreux et plus large que Nevaeh avait l’impression qu’il faisait plus froid dans le village. Heureusement qu’elle n’était pas trop frileuse, le vent nocturne lui mordait le cou et les joues. Malgré le froid, la marche était agréable. Le ciel était clair et les étoiles étaient bien visibles. Les rues étaient bien éclairées avec les lanternes et la lune. C’était presque romantique. Il n’y avait personne en vue et le village était calme. Si ce n’était pas des disparitions, la jeune femme aurait pu penser qu’il n’y avait aucun problème dans les alentours. Peut-être un peu trop calme d’ailleurs. Bien qu’elle aimait beaucoup les soirée calme à regarder le ciel et compter les étoiles, quelque chose la dérangeait.

« Tout va bien, j’ai juste un peu oublié que la température avait descendu autant. »

Elle observa le périmètre tout en cherchant la raison derrière son malaise. Cet étrange sentiment n’était pas causé par l’aventurier. Elle ne le connaissait que depuis quelques heures, mais il était agréable. Plusieurs pourraient dire que quelques heures n’étaient pas assez pour connaître les gens, mais Nevaeh n’était pas quelqu’un qui attendais très longtemps avant de prendre des décisions. Et elle avait décidé qu’elle appréciait la présence de l’homme. Même s’il lui arrivait de la vouvoyer de temps à autre.

Le village était plus grand qu’elle ne le pensait. Pourtant, tout le monde s’était barricadé dans leur maison. Peut-être était-ce la raison derrière son pressentiment étrange ? Malgré la grosseur du village, elle avait l’impression qu’il était abandonné. Elle tourna la tête et jeta un coup d’œil vers la forêt. Aux bordures du village, la forêt était plus dense et sans lumière, qui sait ce qui pouvait bien se cacher dans les ténèbres. Alors qu’un vent provenant des bois fit virevolter sa cape, elle réalisa ce qui la tracassait.

« Si tu veux mon avis, c’est trop calme ce soir. »

La forêt était trop silencieuse. Elle n’entendait rien. Pourtant, même si la nuit avait tombé, la forêt n’était pas censée être aussi silencieuse. Elle ne voyait pas l’ombre d’un animal et elle n’entendait pas d’oiseau chanter. Les villageois étaient peut-être couchés dans leur lit au chaud, mais les bois étaient regorgés de créature nocturne. Ce silence était anormal.

« Je crois que nous devrions discuter avec les chasseurs du coin demain matin… Nous pourrions même se joindre à eux ! »

Ils seraient sûrement les mieux placer pour leur montrer la forêt et leur montrer des raccourcis que seuls eux connaissent. C’était décidé, elle voulait leur rendre visite et leur parler. Elle se rappela soudainement qu’il y avait d’autres personnes intéressantes dans le village à qui ils pourraient parler.

« Avant que je n'oublie, demain, nous pourrions aller questionner les gens résident à l’auberge. Si la plupart des gens qui dorment là proviennent des villages voisins, ils risquent de savoir quelque chose. Il y a aussi un couple… Eh, un demi-couple… Une demi-mariée, que nous devrions aller voir. »

Il y avait une famille complète qui s’était donné la peine de faire le voyage jusqu’au village, pourtant le mari n’était toujours pas arrivé. Plusieurs raisons pouvaient être derrière son absence, mais avec les événements récents, il y avait de très grandes chances qu’il s’agisse d’un autre enlèvement.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Aux mots de Neva', le borgne redresse légèrement le regard vers le ciel. Ce dernier est dégagé, et il ne neige pas pour le moment. Mais le petit vent qui les assaille rend en effet l'air froid et particulièrement sec. Avec un sourire, Sileas laisse son œil redescendre et se poser sur la femme à ses cotés, la détaillant un peu plus longuement sans se départir de ce léger étirement du coin de ses lèvres. Définitivement, elle est bien moins habituée que lui à ce genre de températures. Mais il ne peut pas le lui reprocher, ce serait mal venu de sa part.

-"Normal, on est loin de la ville, il fait toujours plus frais dans les villages. Et mine de rien, il va geler toute la nuit. J'ai presque l'impression d'être de retour à la maison. Presque. Si jamais tu as trop froid, je peux te donner ma cape le temps de la marche, je suis habitué à ce genre de climats."

Puis il la voit se concentrer sur les alentours, et il en fait de même. Si ce n'est le fait que tout le monde semble rapidement rentrer et se barricader, rien n'est très surprenant pour le moment. A première vue du moins, car au fond, voir tant de monde s'isoler est déjà inquiétant en soi. Craignent-ils une attaque ou une visite surprise ? Une quelconque créature qui profite de la nuit ? Pourtant, nulle disparition n'a été évoquée au sein même du village... Portant sa main au manche de l'épée courte qu'il porte presque toujours sur lui -son arme d'hast étant restée à l'auberge, trop volumineuse-, il ne peut s'empêcher de surveiller les alentours. Et enfin, quand la demoiselle s'exprime, il comprend ce qui ne va pas. En effet, presque aucun son ne se fait entendre. Fronçant les sourcils, Sileas réfléchit à cela.

-"Tu as raison. Nous avons beau être encore dans le village, perdu en plein milieu de la forêt on devrait entendre plus de bruits. Quelque chose aurait fait fuir les créatures locales ? Mais quoi ? Une entité capable d'avoir un tel effet sur la zone entière serait bien plus destructrice que quelques disparitions."

Son esprit saute d'une théorie à l'autre alors qu'il écoute les différentes propositions faites par l'aventurière. L'homme marche d'un pas plus lent, prudent, clairement sur ses gardes. Rien n'est menaçant, rien ne sort de l'ordinaire, mais l'ambiance globale est effectivement pesante, comme si tous retenaient leur souffle en l'attente d'un évènement. Même sa voix devient plus basse, grognée, essayant de garder son ouïe concentrée sur les alentours.

-"Bonne idée de questionner les chasseurs et cette fameuse femme. Avant de partir avec eux néanmoins, je pense qu'il faudrait trouver des proches ou des collègues de certains disparus, pour essayer de voir si nous pouvons réduire la zone à explorer. Je ne nous vois pas retourner de fond en comble la forêt entière, on en aurait pour des semaines. Donc il nous faut des pistes pour savoir où mettre le nez."

Et pourtant, malgré ce voile de menace qui plane, absolument rien ne sort de l'ordinaire. Cela n'empêche pas Sileas d'entamer un second tour du village, juste pour être sur, qui se révèle hélas tout aussi vide de découvertes que le premier. Voyant, ou plutôt sentant l'heure avancer, ses pas viennent lentement le porter vers l'intérieur du village de nouveau. Pour rentrer à l'auberge ou faire un petit tour des rues, cela reste encore à voir...

Résumé:

FT Sileas
Endalar

Disparition dans la forêt

L’offre de Sileas fait chaud au cœur, mais même s’il était habitué au froid, Nevaeh ne pouvait tout de même pas le laisser se promener sans sa cape. Le froid l’avait un peu surprise, mais après quelques minutes de marche, elle était sûre que les frissons allaient passer.

« Merci, mais ça va aller. »

Elle refusa avec un sourire et continua la marche. Elle écouta un peu distraitement les paroles de son collègue qui réalisa lui aussi que la forêt était trop silencieuse. De plus en plus, elle avait l’impression qu’une créature était derrière les phénomènes. S’il s’agissait d’un groupe de bandit, des rançons auraient été demandées. Un groupe de criminel n’expliquerait pas ce silence perturbant. À moins qu’il y avait quelqu’un dans le groupe pouvant contrôler le son.

Le premier tour s’était bien passé, mais il n’y avait rien à signaler. L’aventurière pensa un moment aux gardes et se dit que faire des patrouilles était d’un ennui mortel. Surtout lors des nuits calmes, il ne devait pas y avoir beaucoup de choses à observer. Elle trouvait un peu étrange que les gardes n’avaient pas jeter un coup d’œil sur les disparitions, mais elle n’allait pas se plaindre. Après tout, cela lui permettait de partir à l’aventure et de quitter son comptoir d’hôte pour quelques journées.

« Je suppose que tu as raison… »

Elle fit une moue un peu déçue de ne pas pouvoir accompagner les chasseurs dès le lever du soleil, mais elle ne dura pas longtemps. S’ils questionnaient assez rapidement les gens et trouvaient quelques victimes, elle allait tout de même pouvoir les rejoindre plus tard en journée. Le deuxième tour du village sembla passer plus rapidement que le premier. Heureusement, car observer des rues complètement vides l’ennuyait énormément. Elle eut quelques bâillements sur le chemin du retour et un sourire fatiguer s’afficha lorsque ses yeux se posèrent sur l’auberge.

« Je doute que quelque chose se passe ce soir. Nous devrions aller dormir, la journée va être longue demain. »

Si elle devait faire un troisième tour, elle allait mourir d’ennui. Elle ne se sentait pas très fatigué, mais dormir semblait une meilleure alternative que patrouiller le village. Elle entra à l’intérieur et se dirigea directement vers leur chambre. La salle où ils avaient mangé était vide et seul l’aubergiste était réveillée. Elle les accueillit avec un hochement de tête lorsqu’elle les vit entrer, puis elle retourna son attention vers la cheminée.

Une fois dans la chambre, la jeune femme ne perdit pas une seconde et changea de tenue pour quelque chose de plus confortable pour dormir. Elle n’était pas gênée de se déshabiller dans la même pièce qu’un homme, mais elle eut tout de même la politesse de se mettre de dos dans un coin. Après tout, la pudeur et la décence de Sileas ne survivraient pas sinon. Elle se glissa ensuite sous les draps.

« Je te jure, si tu tires toutes les couvertures de ton côté, je te pousse en bas du lit. »

Codage par Libella sur Graphiorum

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La soirée avance sans rien de notable, si ce n'est l'ennui, le calme et le vent. Définitivement, le village est calme, désert même. Presque mort, un peu trop. Le village semble réellement affecté par les disparitions, et il va rapidement falloir s'en occuper sous peine de conséquences bien plus graves. Mais rien ne sera décidé en cette soirée, et quand la jeune femme propose de rentrer à la fin de leur second tour, il ne lui faut que quelques instants pour réfléchir à l'offre.

-"Tu as raison, autant profiter du repos. Je suis pas si fatigué que ça, mais au moins ça permettra d'attaquer la journée de demain sur une bonne note. Surtout si on veut essayer de parler aux chasseurs avant leur départ."

Bien rapidement ils retrouvent l'auberge calme, Sileas saluant d'un petit signe l'aubergiste, et enfin leur chambre. Finalement, même pas besoin de discuter d'organisation et tandis que la jeune femme se déshabille, il détourne le regard pour commencer à faire de même. Il n'est pas réellement pudique, mais un peu de respect et de décence ne fait pas de mal tout de même. Une fois habillé d'une manière plus légère pour la nuit, il vient s'installer de l'autre coté du lit, tout en soufflant un rire.

-"C'est plutôt à toi que je devrais dire cela. Et je serais presque curieux de te voir arriver à me rouler et me pousser hors du lit, un vrai exercice de force que voici."

Il vient ensuite retirer son cache-œil et le déposer sur le coté, fermant l’œil pour essayer de s'endormir. Son esprit se perds un moment dans les méandres de leur mission, songeant à tout et rien, avant de finalement sombrer. Quand il se réveille, la matinée est encore jeune dans le ciel. Tellement qu'il ne fait toujours pas jour, mais de bien plus nombreuses lueurs sont visibles en extérieur. Allumant légèrement la petite lampe présente dans la pièce, Sileas se dirige pour observer ce qu'il se passe par la fenêtre en émergeant. Plusieurs petits groupes semblent se préparer, les fameux chasseurs. Il est encore particulièrement tôt, et sans Tempus, il n'a nul moyen d'avoir l'heure exacte, n'ayant pas d'horloge dans la pièce. Mais se sentant déjà reposé, le combattant vient rapidement se changer pour s'habiller, et sans se limiter à l'armure de cuir cette fois. Sentant que la journée va être longue, il préfère directement s'équiper de son armure intégrale, laissant Nevaeh émerger à son rythme, que ce soit naturellement ou a cause du bruit qu'il cause lui même en s'harnachant. Quand enfin il remarque qu'elle se réveille, l'homme pivote avec un léger sourire.

-"Bonjour bonjour, j'espère que tu es en forme, car les chasseurs, eux, sont déjà en train de se préparer."

Finissant de tirer les lanières pour mettre son armure en place et surtout l'ajuster à sa taille, il récupère ses différentes armes qu'il place dans leurs fourreaux ou dans son dos, grognant légèrement en s'étirant une fois en armure complète, faisant chauffer et rouler les muscles.

-"Alors je te propose que j'aille discuter avec les chasseurs tandis que tu essayes de parler avec la fameuse future mariée dont tu parlais hier ? A moins que tu veuilles qu'on reste ensembles ?"

Il lui laisse le choix, étant prêt pour sa part. Il est aussi plus que possible qu'elle le soit aussi, après tout, elle n'a pas besoin d'enfiler une armure complète pour sa part...

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