Une fois dans le lit, l’esprit de Nevaeh vagabondait. Elle n’était pas fatiguée et le sommeil était difficile à trouver. Plusieurs questions et hypothèses se bousculaient dans sa tête pendant que son regard était fixé au plafond. Elle compta les planches de bois inégales, pourtant même après en avoir compté au moins 20, elle ne s’endormait pas. À côté d’elle, Sileas dort sans problème. Au moins, il ne tirait pas les draps. Elle réussit enfin à trouver le sommeil éventuellement.

La nuit n’avait pas duré longtemps. Lorsqu’elle ouvrit ses yeux, elle remarqua que le lit était vide. Elle décida de ne pas porter attention puisqu’il semblait faire encore sombre à l’extérieur, mais les bruits incessants de l’aventurier la força à se lever. Un coup d’œil vers la fenêtre lui indiqua le jour se levait et qu'il était l’heure de commencer l’enquête.

« Bon matin, je suis toujours en forme. »

Après s’être étiré, elle se prépara à quitter la chambre. Pendant que Sileas attachait son armure, Nevaeh se contenta de s’habiller et de glisser son arc son épaule. Elle termina d’attacher ses dagues à ses cuisses avant de replacer son bandeau sur ses yeux.

« Non, ce sera plus rapide de collecter des informations si on se sépare. Je vais m’occuper de parler avec les gens de l’auberge et tu t’occuperas des chasseurs. »

Une fois habillé et équipé, elle sortit de la chambre et se dirigea vers la grande salle. L’aubergiste lui avait mentionné qu’ils servaient les déjeuners dès que le soleil se levait et elle pouvait voir les rayons commencer à percer la noirceur de la nuit. Il n’y avait pas beaucoup de gens, mais il n’y avait déjà plus de personne que la nuit dernière. Quelques personnes occupaient une table et buvaient leur café. Voyant qu’il restait quelques chaises de libre, elle se dirigea vers eux.

« Bon matin par ici. Vous allez bien ? »

Elle pouvait lire la confusion dans leur visage. Si tôt le matin, ils ne s’attendaient pas à se faire aborder par une parfaite inconnue.

« Bon matin à vous aussi ? On peut vous aider ? »

Bon, au moins, ils ne l’avaient pas complètement rejeté. C’était un bon début. Sans leur demander leur autorisation et sans même attendre qu’ils lui offrent de s’asseoir, elle se tira une chaise et prit place à leur table.

« Absolument ! »

Un grand sourire s’afficha sur son visage. Malgré ce que l’on pouvait croire, elle était une personne matinale. Peut-être un peu trop.

« Voyez-vous, mon ami et moi, nous avons décidé de rendre visite à notre ami, mais nous avons entendu dire que des gens disparaissent dans les bois. »

Les trois personnes assises s’échangèrent un regard avant qu’un homme ne décide de prendre la parole.

« Je vous déconseille fortement de ne pas continuer votre chemin, mademoiselle. Ce n'est pas des rumeurs à prendre à la légère. »

Il jeta un coup d’œil vers la femme qui semblait avoir les larmes aux yeux.

« Alors les rumeurs sont vraies ? »

Elle redirigea son attention vers la femme. Elle devait sûrement être celle qui devait se marier.

« Et… donc… Vous avez perdu quelqu’un dans la forêt ? »

« Non, c’est ma fille. Elle devait se marier, mais son mari a disparu récemment dans les bois. Depuis, elle reste barricadée dans sa chambre et refuse de sortir. »

Elle n’arriva plus à contenir ses larmes et la femme éclata en sanglots. L’homme à côté d’elle tenta de la consoler, mais en vain. Nevaeh hésita à poser plus de questions en voyant la dame fondre en larmes. C’était visiblement un sujet sensible. Cependant, l’autre homme ne semblait pas être trop affecté. Il lui fit signe de le suivre pour pouvoir discuter sans attirer plus l’attention. Ils sortirent dehors où l’homme se présenta comme étant Nathanaël, un fermier du village voisin. Il lui expliqua en détail que lui et sa famille avaient été invité à un mariage. Ils ont décidé d’arriver ici il y a près d’une semaine pour préparer l’événement. Les mariés devaient arriver il y a deux jours pour célébrer, mais seule la femme arriva au village. Tout le monde pensait que le mari c’était perdu et a attendu qu’il se pointe, mais il ne s’est jamais pointé. Nevaeh nota son récit dans ses notes et elle lui demanda ensuite de dessiner le chemin qu’ils avaient pris pour se rendre au village. Une fois le tout noté, elle décida de tenter sa chance et d'essayer de parler avec la mariée. Elle avait réussi à récolter quelques informations et elle espérait que tout se passait bien du côté de Sileas

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Après avoir remercié Nathanaël, il était temps de questionner la femme barricadée dans sa chambre. Cette tâche allait être particulièrement difficile pour Nevaeh. Elle aurait préféré se battre contre un dragon que de devoir essayé réconforté la dame en détresse. Elle avait l’intelligence émotionnelle d’une roche. Elle qui avait de la difficulté à démêler cette boule d’émotion dans le ventre, elle allait devoir consoler une femme qui avait très possiblement perdu son mari. C’était déjà une bonne chose qu’elle comprenait que la mariée était triste. Elle fit les 100 pas devant la porte de la chambre réfléchissant fortement à ce qui serait le mieux pour commencer la conversation. Devrait-elle retourner dans la grande salle et lui emporter à manger ? Si elle n’avait pas quitté la chambre, elle ne devait pas avoir mangé. Le réconfort commençait avec un bon déjeuner, n’est-ce pas ? Pour Nevaeh, un bon verre de whisky était tout ce dont elle avait besoin pour noyer ce noyau d’émotion qui semblait se pointer le nez de temps en temps. Il était bien plus facile de prendre quelques verres et de pousser ces sentiments gênant de coter que d’essayer de les comprendre. La vie était trop courte pour analyser et comprendre les émotions.

Rapidement, elle se rendit aux cuisines et demanda qu’on lui prépare un déjeuner pour emmener à la chambre. Lorsqu’on lui remit le plateau dans les mains, la jeune femme retourna à la chambre. Doucement, elle cogna à la porte.

« Laissez-moi tranquille ! Qu’est-ce que vous n’avez pas compris… »

La porte s’ouvra violemment et Nevaeh se retrouva face à face avec la dame. Les mots moururent dans la gorge de cette dernière lorsqu’elle réalisa que la personne se trouvant devant elle n’était pas un membre de sa famille. Sur son visage, l’aventurière pouvait voir des cernes ornementés ses yeux qui étaient rouges. Elle avait encore quelques larmes encore fraîches qui glissaient sur ses joues. Si seulement la dame était restée fâchée. Elle comprenait bien mieux la colère que la tristesse. Enfin, pas vraiment. La colère était généralement ce qui la poussait à faire le contraire de ce que les gens lui disaient de faire. Bon, ce n’était pas un très bon exemple, car fâché ou non, elle n’aimait pas lorsqu’on lui disait non. La tristesse était ce qu’elle aimait pousser dans un coin poussiéreux de son esprit.

« Ah, je suis désolée, mais je n’ai pas faim… »

Non, elle n’allait pas se faire fermer la porte au nez. Elle lui sourit et poussa le plateau, forçant la femme à reculer et à prendre celui-ci dans ses mains.

« Bon matin mademoiselle. Je suis navré par ce réveille brutal. J’espère que ce n’est tout de même pas moi qui vous ai réveillé. »

Comme une sauvagesse, elle s’invita dans la chambre et décida de tirer les rideaux. La chambre fut soudainement éclairée et la noirceur se dissipa. Tout comme la tristesse de la dame. Celle-ci fit remplacer par un cri d’indignation un peu trop aigu pour les oreilles de Nevaeh.

« Mais qu’est-ce que vous faites ! Sortez d’ici ! »

« Je suis désolée, mais il semblerait que je doive rester un peu plus longtemps. Voyez-vous, je suis une aventurière envoyée par la guilde pour enquêter sur les disparitions récentes. »

Sans gêne, elle s’assit sur le lit et fit signe que la dame fasse de même.

« Je vous promets que la nourriture de l’auberge est bonne. Il serait dommage de gaspiller une si belle assiette. »

La femme soupira et décida de faire ce que Nevaeh lui demanda.

« Alors, c’est comment être en amour ? »

Sa question prit la femme par surprise et honnêtement, elle surprit l’aventurière aussi. Cependant, la mariée lui répondit. Après avoir avalé un morceau d’orange, ses yeux reluisaient pendant qu’elle lui répondait. Bien qu’elle ne comprît rien aux mots de la femme, elle la laissa parler et se vider le cœur. Elle lui expliqua le sentiment, elle lui raconta comment elle avait rencontré Kahan, entre ses larmes, elle se remémora des soirées qu’ils passèrent à regarder les étoiles. Elle lui dit comment il lui avait demandé sa main et qu’elle avait acceptée avec même qu’il termine sa phrase. Ils avaient décidé de se marier dans ce village, car c’était là qu’ils s’étaient rencontrés. Ils étaient censés faire le voyage ensemble, mais un problème de dernière minute l’empêchait de partir en même temps. Ce serait mentir de dire qu’elle comprenait, cependant, elle pouvait comprendre qu’elle tenait énormément à l’homme et que sa disparition était une grande source de détresse.

« Je ne peux pas promettre de le retrouver, mais je peux trouver ce qui vous a enlevé l’homme de votre vie. »

Elle n’aimait pas faire de promesse qu’elle ne pouvait pas tenir. Mais, elle pouvait au moins lui dire qu’elle trouverait la créature ou les personnes responsables. En revanche, elle avait besoin d’information.

« La dernière chose qu’il m’a dite était de ne pas m’inquiéter. Qu’il serait à mes côtés rapidement et qu’il allait prendre un raccourci pour s’assurer de ne pas être en retard. »

Alors qu’elle lui expliqua cela et lui donna la location du raccourci, ses pleurs recommencèrent. Cette fois Nevaeh décida de lui donner un câlin. Elles restèrent immobiles pendant un moment. Avoir laissé toutes ces émotions sortir avait épuisé la femme, alors plus doucement, elle referma les rideaux, ramassa le plateau vide et laissa la dame dormir. Elle retourna à la cuisine pour redonner le plateau et remarqua que Sileas était arrivée.

« Je suis bien contente de te voir. »

Elle soupira de soulagement.

« Donc, la famille provient du village au nord-ouest. Le mari aurait disparu il y a deux jours après avoir pris un raccourci. »

Elle sortit son carnet de notes et lui montra le chemin.

« Si on suit la route principale pendant environ 5 mètres, il devrait y avoir un raccourci. Il n’y a pas de chemin exact, alors il faudra examiner les lieux par nous-même. Et toi, comment c’est passer la visite avec les chasseurs ? »

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La bonne nouvelle était qu’au moins les informations étaient similaires. Au nord-ouest du village, plusieurs personnes disparaissent entre ce village et le village voisin. La famille n’avait pas mentionné la disparition d’animaux, mais elle ne pouvait pas les blâmer. Ils étaient plus préoccupés par la mariée inconsolable. La mauvaise nouvelle était que les informations étaient trop similaires. Puisque personne n’avait eu le courage de vérifier ce qui se passait dans les bois, les informations étaient vagues.

« Si je dois me faire kidnapper par on ne sait quoi dans la forêt, je préfère avoir le ventre plein. »

Elle commanda un déjeuner qu’elle se dépêcha de manger. Elle ne voulait pas perdre une seconde de plus au village, elle voulait profiter de la lumière du jour pour inspecter les lieux. Mais manger était important. Lorsque l’on part s’aventurer dans l’inconnu, les prochains repas sont toujours incertains. Tout en mangeant, les informations se mélangeaient dans sa tête. Peut-être qu’emporter des pièges serait une bonne idée. Les chasseurs en avaient sûrement un ou deux qu’ils pouvaient prêter. Elle hésitait un peu à cette idée. D’un côté, poser des pièges serait une bonne façon d’attraper ce qui se cache dans les bois. Cependant, il y avait des chances que des humains tombent dans le piège. Le raccourci n’avait pas de chemin à proprement parler. Alors si d'autres personnes empruntaient ce trajet, il serait dangereux de piéger l’endroit. Elle termina sa tasse de café et laissa l’aubergiste vider leur table. Nevaeh se leva et s’étira prête à conquérir la chose se cachant dans la forêt.

« Prêt à visiter les bois ? »

Après avoir vérifié qu’ils avaient tout ce dont ils avaient besoin pour la route, il était temps de partir à l’aventure. Le froid s’était dissipé et le soleil avait fait augmenter la température de quelques degrés rendant le trajet plus agréable. Enfin être sur le terrain était bien mieux que questionner une femme pleurant comme une madeleine. Du moment qu’ils commencèrent leur marche jusqu’en périphérie du village, elle bondissait sur place. Elle avait beaucoup trop d’énergie pour son propre bien. Elle salua tous les passants qui croisaient leur chemin. Ils avaient tous l’air un peu perturbé, mais elle n’était pas certaine pourquoi.

Après une dizaine de minutes, ils arrivèrent au chemin reliant le village aux autres. De jour, le silence était encore plus étrange. Toutefois, au lieu d’être nerveuse, elle était plus déterminée à comprendre ce qui se passait dans les bois.

« Si j’ai bien compris, le chemin principal serpente entre des rochers. »

Elle regarda le dessin qu’elle s’était fait dans son carnet et observa les alentours.

« Mais, si nous passons par-là, dit-elle en pointant vers la forêt à gauche, il est possible de tous les éviter en gardant une ligne droite. »

Son regard se posa sur la forêt qui devenait de plus en plus dense. C’était peut-être un raccourci, mais le terrain n’était pas fait pour une balade simple. Il n’y avait pas de chemin visible, il serait facile de s’y perdre. Si c’était facile de s’y perdre, les gens empruntant ce détour devaient bien connaître le chemin.

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Puisqu’il n’y avait que Sileas et que les bois semblaient vides, Nevaeh se permit de retirer son bandeau. Sa main se serra sur son arc et elle suivit l’aventurier tout en laissant un peu d’espace entre eux. Il n’y avait rien à signaler. Il n’y avait aucun animal en vue et aucune créature ne semblait être près. Les seuls mouvements qu’elle détectait étaient ceux des branches se mouvant dans le vent. C’était étrange de ne rien voir malgré le temps qu’ils avaient passé en forêt. Elle n’avait pas vu de piège non plus. Les chasseurs ne devaient pas passer dans le coin.

Lorsque des bruits se fit enfin entendre, l’aventurière sortit une flèche. Elle n’arrivait pas à discerner si c’était une voix humaine ou le bruit d’une créature rodant autour d’eux. Elle aperçut la clairière d’où semblait provenir le bruit, mais elle s’arrêta en voyant quelque chose briller. Elle se rapprocha de Sileas qui continuait de marcher et l’arrêta en tirant sur sa cape.

« Ils ne sont pas très visibles, mais il y a des fils partout dans la clairière. »

Ce n’était que par le reflet de lumière qu’elle avait pu voir le réseau de fils fins accrocher à tous les arbres. Une fois la nuit tombée, elle n’aurait sûrement pas vu les fils. Les gens ayant emprunté le chemin ont dû marcher droit dans le piège sans s’en rendre compte. Soigneusement, elle s’approcha et examina la clairière. Elle pouvait bien trouver étrange que la forêt ne faisait aucun bruit. Plusieurs animaux étaient accrochés à ce qui semblait à une large toile d’araignée. Certains animaux étaient encore en vie et essayaient de se libérer du piège. D’autre étaient morts et à moitié dévorer. Une odeur plutôt déplaisante se rendit jusqu’aux narines de Nevaeh. Certaines créatures avaient déjà commencé à décomposer.

« Ça répond à la question pourquoi la forêt est aussi silencieuse. »

Mais quelle créature aurait pu faire une telle chose. Les fils lui rappelaient une toile d’araignée géante. Elle savait qu’il existait des Tissenuit, toutefois ces créatures vivaient dans les montagnes. Donc ça ne pouvait pas être cela. Que disait la quête déjà ? Il y avait des disparitions dans les forêts, mais il y avait aussi autre chose. Une mention au sujet des arbres… Elle ne s’en souvenait plus.

« D’après toi, quelle créature serait capable de tisser des toiles de ce genre ? »

Elle observa les alentours et se concentra pour voir s’il n’y avait pas d’autres fils, mais elle n’en voyait aucun. Les toiles commençaient dans la clairière. Mais elle ne voyait pas d’humain dans les fils, seulement des animaux. Cela voulait donc dire qu’il devait y avoir d’autres endroits avec des fils. S’était-elle trompée dans le raccourci ? N’était-ce pas le bon chemin ? Elle regarda l’arbre à côté d’elle et sourit. Si elle grimpait dans l’arbre, elle serait capable d’avoir une meilleure vue. Elle fit le tour de l’arbre et examina les branches. Elle serait capable de le grimper, mais pour atteindre la première branche, il lui faudrait l’aide de Sileas.

« Hey, tu peux m’aider pour atteindre la branche là ? »

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Nevaeh n’avait rien contre les insectes. Toute créature, ou presque, jouait un rôle important dans la nature. Mais, lorsque l’on parle d’insecte géant, qui mange des humains, elle avait un problème. Les poils sur sa nuque se redressèrent, entre autres parce que Sileas lui avait confirmé qu’une créature les observait, mais aussi par dégoût. Des araignées géantes… Pourquoi ça ne pouvait pas être autre chose ?

Avec l’aide de son collègue, elle réussit à s’accrocher à la première branche et se hissa au-dessus. De cette branche, grimper était un jeu d’enfant. Une fois assez haut, elle regarda la clairière et ses alentours. Elle pouvait voir des fils dans la clairière et ceux-ci s’étendaient un peu plus profondément dans les bois denses. Elle pouvait voir quelques cocons de loin qui semblait assez gros pour contenir un humain. Cependant, de loin, il était difficile d’en être sûr. Ils allaient devoir traverser la plaine pour vérifier.

« Je crois que nos disparus sont plus loins, après la plaine. »

Lorsqu’elle entendit l’aventurier lui dire de quelle créature, il s’agissait, elle baissa la tête et le fixa en haussant un sourcil.

« En général, j’aime bien savoir ce genre de chose avant de monter dans un arbre… »

Elle regarda l’arbre sur lequel elle avait grimpé avec un air suspicieux. Cet arbre n’allait pas soudainement prendre vie, n’est-ce pas ? Par précaution, elle dégaina sa dague et poignarda l’arbre. Bon, rien ne c’était passer. Tant mieux. Elle avait vraiment eu peur qu’il commence à bouger et qu’il décide de la manger. Une fois qu’elle vérifia que son arbre était réellement un arbre, elle examina les arbres autours. Ils avaient tous l’air… Et bien d’arbres. Le vent faisait bouger les branches alors elle ne voyait aucun mouvement qui était étrange.

« D’ici, je ne vois rien d’étrange encore. »

Évidemment, elle devait dire qu’elle ne voyait rien pour que quelque chose arrive. Elle pouvait voir les cocons s’agiter dans la plaine. Ils bougeaient beaucoup trop pour que ce soit causer par le vent. Elle encocha une flèche et tâcha de trouver d’où venait le mouvement. À quelques mètres de Sileas, elle vit ce qui semblait être des branches bougées et s’approcher de la clairière. Après avoir senti les vibrations, le trappeur avait dû croire qu’une proie avait tombé dans le piège.

« À ta droite, à cinq mètres. »

En observant le trappeur, elle put mieux détailler la forme monstrueuse de la créature. Ce n’était pas beau à voir. Plus la toile tremblait, plus elle pouvait apercevoir les trappeurs se diriger vers la plaine pour voir ce qui pouvait bien être coincé dans les fils. Pendant un moment, elle se demanda quel était leur point faible. Elle n’avait pas vraiment eu à chasser des trappeurs dans le passé, alors elle ne connaissait pas très bien ces créatures. Dans le doute, les yeux ou la bouche était toujours des cibles bien acceptables. Elle banda son arc et visa le trappeur le plus près de Sileas. Où étaient donc les yeux de cette bestiole ? Elle fixa intensément la créature et réalisa qu’elle avait bien plus qu’une paire de yeux. Comme une araignée… Ne voulant pas gaspiller son nombre limité de flèche sur les yeux, elle visa la gueule du monstre. Dès qu’elle vit une ouverture, elle laissa sa flèche filer. Cependant, puisque la créature avait bougé, la flèche atterris dans le cou du trappeur.

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Un tronc d’arbre qui grimpe un arbre. Cette image décroche un petit sourire à Nevaeh. Ce ne sont pas à tous les jours que l’on aperçoit une telle chose. Bien qu’elle trouvât cette idée plutôt drôle, elle ne souhaitait pas se faire surprendre par un trappeur sous ses pieds. Elle regardait les arbres autour d’elle et heureusement, aucun d’eux ne semblait être des créatures horrifiantes. Comparée à Sileas qui était au sol, l’aventurière était à un endroit plus sécuritaire en hauteur.

Elle observa les trappeurs s’enfuir dès qu’ils furent blessés. À moins de les tuer du premier coup, cela allait être difficile de les attaquer. De plus, ils n’avaient aucune idée du nombre de créatures qu’il pouvait y avoir. Comme si son collègue avait lu dans ses pensées, il lui déconseilla de mettre le feu à la toile. Pourtant, cela sonnait comme une solution rapide. Si ces trappeurs étaient comme des troncs d’arbres. Ils prendraient en feu et le problème serait réglé. Elle n’avait pas vraiment espoir de trouver des gens encore vivants. Si elle ne se trompait pas, la disparition la plus récente devrait théoriquement être celle du mari. Cela faisait environ trois jours qu’il était pris au piège. S’il le retrouvait aujourd’hui, il y avait des fortes chances que ce soit la déshydrations qui l’ai tué. Il n’y avait pas eu de pluie dernièrement et la nuit était froide dans la forêt. Ce n’était pas des conditions idéales pour la survie.

« Il doit y avoir un moyen d’éviter les fils… »

De sa position, elle tenta de voir s’il y avait une façon de se rendre au nid sans rester coller à la toile. Cependant, il y avait des fils partout. D’une façon ou d’une autre, ils allaient devoir couper la toile. Avec sa lame, Sileas pourrait se rendre dans la clairière pour détruire autant que possible la toile et elle pourrait le couvrir en tirant sur tout ce qui s’approchait.

« Je vois deux options pour le moment. Tu peux couper la toile et je te couvrirais en tirant sur les créatures qui s’approchent. »

Toutefois, la journée avait bien avancé et débuter le combat une fois le soleil tomber ne serait pas recommandable.

« Ou nous pouvons retourner au village. Nous pourrions demander aux chasseurs de nous prêter des pièges et les utiliser pour empêcher les trappeurs de s’enfuir dès qu’on les blesse. »

Ils avaient découvert ce qui causait les disparitions et avait trouvé leur emplacement. Tout ce qu’ils avaient à faire était de se débarrasser des créatures. La première proposition allait leur permettre de terminer la quête plus rapidement, mais elle comportait des risques non-négligeables. Dans la noirceur, il allait être bien plus difficile de repérer les monstres et les fils. Cependant, s’ils retournaient au village maintenant, les personnes encore vivantes risquaient de ne plus l’être le lendemain. Elle n’aimait aucune des options.

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Restant sur ses gardes, elle continua d’observer le périmètre pour s’assurer que rien ne les attaquait. À la suite de la fuite des deux trappeurs, c’était le calme avant la tempête. Elle voyait encore des mouvements, mais rien n’osait s’approcher trop près. De temps à autre, elle regardait derrière elle pour ne pas se faire attaquer par surprise. Nevaeh se doutait qu’il dût y avoir plus que deux créatures pour tisser des toiles aussi grandes. Alors ou était donc caché les autres ? Peut-être pourrait-elle voir mieux si elle se hissait plus en hauteur ? Elle ne voulait pas grimper trop haut au cas où elle avait besoin de redescendre rapidement.

« Très bien, donne-moi une seconde, je vais descendre et t’aider à brûler les fils. »

À la quantité de fil qu’il y avait, le travail serait plus rapide s’il s’y mettait à deux. Et puis ce n’était pas comme si elle ne serait plus capable de garder un œil autour d’eux une fois au sol. Elle plongea sa main dans son sac sans fond à la recherche de sa pierre de feu. Toutefois, alors qu’elle commença à bouger, elle vit quelque chose bouger. Cette fois, la créature était plus rapide que celles précédentes. Elle semblait garder une distance avec Sileas, sûrement par peur, mais contrairement aux autres, elle s’en allait dans une direction différente. Au lieu de chercher une cachette, elle semblait simplement courir en cercle autour d’eux.

À la demande de son collègue, l’archère sortit une seconde flèche et visa les jambes du trappeur. Elle dut se réajuster plusieurs fois, car celle-ci semblait assez intelligente pour se cacher derrière les arbres. Quelle peste ! Mais la jeune femme était une archère expérimentée. Se cacher derrière les arbres n’allait pas l’empêcher de viser dans le mille. Ajustant sa mire, elle expira longuement, puis lorsqu’elle vit une ouverture, elle relâcha sa prise. La flèche siffla dans l’air et se planta dans la jambe du trappeur. Elle entendit le cri monstrueux résonner dans la forêt, mais celui-ci ne tomba pas. Sa course fut ralentie et elle pouvait remarquer un boitement. Elle eut un sourire en coin. Même si sa cible bougeait, elle ne manquait pas sa cible. Mais il ne fallait pas crier victoire trop vite. Quelque chose était étrange. Normalement, les autres trappeurs s’étaient enfuit dès le premier coup alors que celui-ci semblait avoir une lueur d’intelligence dans ses yeux écarlates. Il regarda la flèche et soudainement, la tête de la créature se leva et leur regard se croisèrent. Comme s’il savait que Nevaeh était la cause derrière sa blessure, il changea de direction et commença à s’approcher de sa position. Un frisson parcourut son dos et elle sentit les poils sur ses bras de redresser.

« Hey, Sileas ? Y’a quelque chose de pas normal… »

Elle baissa les yeux une seconde pour le trouver du regard, seulement pour voir qu’il était déjà parti après le trappeur blesser. Elle avait un pressentiment étrange et elle n’aimait pas cela. Elle sortit une autre flèche et banda son arc, prêt à tirer dans le besoin.

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Pendant que l’aventurier était engagé dans un combat rapprocher, Nevaeh évita de tirer sur la bête, ne voulant pas accidentellement toucher la mauvaise cible. Toute son attention était portée sur les alentours de Sileas pour être sûre qu’aucune créature n’essaie de l’attaquer par derrière. Son regard balaya avec attention la forêt, pourtant, elle ne voyait aucun autre trappeur. L’air était tendu tandis qu’elle cherchait ce qui pouvait bien être le piège. Ce qu’elle ne réalisa pas était que le piège lui était destiné. Puisqu’elle portait toute son attention sur son collègue, elle ne remarqua pas que les arbres autour d’elle avaient commencé à bouger.

Lorsqu’elle entendit une branche se briser, elle se tourna la tête et vit qu’un trappeur avait commencé à monter dans l’arbre pendant qu’un autre encore au sol avait commencé à tisser une toile autour d’elle. Elle se tourna un peu trop brusquement et manqua de perdre l’équilibre, ce qui permit au trappeur de lui attraper la cheville. Toutefois, sa prise n’était pas trop solide et elle réussit à se libérer en agitant son pied. Lorsqu’il tenta une seconde fois d’attraper son pied, elle tira sa flèche dans le bras de la créature, puis en encocha une seconde rapidement pour tirer dans la tête du monstre. Étant aussi près de sa cible, la flèche s’enfonça très profondément dans la tête de la créature et celle-ci tomba dans la toile en dessous. Un de moins. Nevaeh fixa le trappeur immobile quelques secondes, il était mort.

Maintenant, qu’elle avait réussi à se débarrasser d’un, elle se permit de jeter un coup d’œil vers Sileas. Est-ce que d’autre créature s’était approchée ? Elle n’en voyait aucune. Tant mieux. Ce qu’elle voyait en revanche, était que lui aussi semblait tomber dans un piège. Le trappeur semblait essayer de repousser l’aventurier dans un endroit précis. Lorsqu’elle réalisa ce qu’il tentait de faire, elle lui lança un cri.

« Les fils ! Derrière toi ! »

De plus en plus, il était en train de se rapprocher de la toile. Ce qui était dangereux. Les fils étaient particulièrement collants et restreignaient la liberté de mouvement. Elle aurait bien voulu l’aider davantage, cependant, elle était elle-même occupée. Une fois l’avertissement lancé, elle retourna son attention vers le trappeur qui continuait de tisser une toile. Elle était réellement prise au piège. Ne pouvant pas redescendre, elle devenait une cible facile. Elle décida alors de monter encore plus haut pour se donner plus d’espace entre elle et les autres créatures qui tentera de grimper.

« Réfléchis, réfléchis… Comment se débarrasser de la toile… »

Elle n’allait tout de même pas couper les fils un par un avec ses flèches. Ce serait du gaspillage. À moins que… Elle pouvait brûler la toile. Avec sa pierre de feu, elle pouvait enflammer une branche et la lancée dans la toile. Cependant, elle ne voulait pas que l’arbre brûle. Nevaeh n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, qu’un autre trappeur commença à grimper l’arbre. Bon, ce n’était clairement pas la situation idéale, mais au moins, elle savait qu’une flèche bien placée dans leur tête les tuait assez rapidement. Elle espérait seulement qu’elle allait avoir assez de flèches.

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Ce n’est pas que Nevaeh regrettait un peu sa position, mais elle le regrettait un peu. Alors que son camarade était occupé avec son adversaire, il était impossible pour lui de venir l’aider. Du coin de l’œil, elle pouvait voir qu’il avait été blessé, et elle ne pouvait pas plus venir l’aider dans le moment. Ils étaient tous les deux dans de sales draps. Alors voulant venir en aide à Sileas, l’aventurière encocha une flèche qu’elle tira dans la tête du trappeur. Malheureusement, celui-ci esquiva et la flèche se planta au sol. La créature continua de monter et avant qu’elle puisse tirer une autre flèche, celle-ci était rendue à sa hauteur.

« C’est que t’es plus agile que l’autre… »

Puisqu’elle avait grimpé assez haut, elle ne pouvait pas se permettre de tomber. Même si la toile ralentirait la chute, elle se casserait tout de même quelques os. Et finir dans un cocon n’était pas dans ses plans. Au lieu d’encocher une flèche, elle dégaina rapidement sa dague qu’elle enfonça dans la gueule horrible du trappeur. Un cri de douleur se fit entendre lorsqu’elle retira sa dague. Elle regarda sa lame avec dégoût lorsqu’elle remarqua tous les fils qui y étaient accrochés.

« Eeeeww»

La jeune femme regarda la lumière s’éteindre dans les yeux de la créature pendant que son corps commença à tomber à la renverse. Toutefois, avant de mourir, la créature s’accrocha à la première chose pouvant possiblement éviter sa chute, soit Nevaeh. Sous le poids et sous la surprise, elle se fit tirer de son perchoir et tomba avec le trappeur. Dans sa chute, elle percuta quelques branches qui lui donnèrent quelques égratignures, mais la blessure la plus importante fut lorsqu’elle tomba au sol.

La première chose qui entra en contact avec le sol fut sa jambe droite, qui inévitablement se fractura. Sa cheville n’apprécia pas non plus le soudain contact avec le sol et se tordit. La douleur parcourue son corps et elle lâcha un cri. Sa vision se parsema un instant d’étoile. Heureusement, le corps du trappeur tomba en premier et déchira la toile. Au moins, elle n’avait plus besoin de s’inquiéter pour fils collants. Lorsque sa vision revint, elle s’écarta du trappeur et réalisa qu’il était mort. Elle soupira de soulagement, mais elle ne pouvait pas baisser sa garde trop rapidement. Elle avait encore un dernier adversaire.

Celui-ci était bien plus peureux et dès qu’il la vit tomber du ciel, il recula en sursaut. Pendant les secondes suivantes, les deux se fixèrent, incertains de la réaction de l’autre. Au bout d’une minute, le trappeur décida de prendre ses jambes à son cou. Toutefois, Nevaeh n’allait pas le laisser s’enfuir et dès qu’elle le vit commencer à courir, elle tira une flèche dans sa tête. Cette fois, sans manquer.

Une fois les trappeurs autour d’elle mort, elle chercha du regard Sileas. La chute l’avait un peu désorienté, mais elle le retrouva bien rapidement. Il avait l’air d’être dans une situation bien pire que la sienne. Elle observa la scène incertaine de comment elle pouvait lui venir en aide. Tirer une flèche était trop risquer, mais elle ne pouvait pas se rendre jusqu’à lui. De toute façon, elle risquait d’être une nuisance avec sa jambe. Alors elle siffla. Le sifflement était tellement fort, elle en avait mal aux oreilles. Le bruit résonna et son idée fonctionna. Le trappeur alpha redirigea son attention vers la source du bruit et remarqua l’archère au sol non loin. Elle n’était pas enchantée de s’utiliser elle-même comme un appât, mais au moins, cela donnerait l’occasion à son collègue de reprendre le dessus sur la créature.

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Ce n’était pas la pire douleur. Nevaeh avait déjà eu pire. Ayant déjà affronté des créatures plus violentes, elle n’était pas étrangère aux griffures, morsures et aux membres brisé. Bien entendu, cela était douloureux, mais ce qui lui dérageait vraiment était que continuer la mission allait être plus compliqué. Elle n’avait pas encore essayé de se lever et de marcher, mais elle savait déjà que cela allait être difficile. Sa cheville était enflée et elle tenta de voir l’étendue des dégâts en bougeant légèrement sa jambe. Lorsqu’elle sentit une étincelle de douleur, elle fusilla du regard le trappeur l’ayant fait tomber.

« Tu ne pouvais pas être peureuse comme les autres ? »

Elle tourna son regard juste à temps pour voir la créature s’enfuir. Elle devait en avoir assez de se faire entailler par Sileas. Elle était un peu surprise que celui-ci laisse la créature s’enfuir. Vu la facilité qu’elle avait eue à tuer ses ennemis, ce trappeur devait être à un autre niveau. Elle était bien heureuse de ne pas l’avoir affronté. Son état aurait été bien pire. Voyant les blessures de son camarade, elle fit une grimace.

« Elle ne t’a pas manqué cette bestiole, hein. »

Elle pouvait voir son armure tâcher de son sang et celui plus sombre de la créature.

« Plus en état ? Je suis encore très en état ! Même avec ma jambe fracturer, j’ai réussi à tuer cette merde. Ouche ! »

Elle n’était peut-être plus en état de se battre, mais elle avait encore beaucoup d’énergie. Vraisemblablement, cette tasse de café qu’elle avait bu ce matin lui donnait un peu trop d’énergie. Telle une enfant, elle croisa ses bras et tourna la tête avec un air boudeur. Cependant, sa moue se tordit en douleur pendant que Sileas terminait le bandage. Elle serra les dents et prit de grandes respirations et essaya de rester immobile autant qu’elle le pouvait, mais elle ne pouvait s’empêcher de se tortiller un peu. Se faire soigner faisait plus mal que tomber de l’arbre !

« Aller, c’est à ton tour maintenant. Et tu n’as pas le droit de refuser. »

Ne voulant pas vider la trousse de son collègue, elle sortit sa propre trousse ainsi que sa gourde pour tremper un linge et essuyer le sang autour des plaies de l’aventurier. Celles-ci étaient plus profondes qu’elle l’avait imaginé. C’était une bonne chose qu’il avait une armure, celle-ci l’avait protégé de bien des coups. Elle ne voulait pas s’imaginer ce à quoi elle aurait ressemblé si elle avait été dans sa position. Sans armure et avec seulement deux dagues pour arrêter les coups de l’alpha, elle aurait fini avec beaucoup plus de blessures. Après avoir nettoyé ce qu’elle pouvait, elle désinfecta les blessures, puis termina en appliquant des pansements sur son visage.

« Ton armure m’empêche de m’occuper de ton épaule, mais je doute que tu veuilles l’enlever ici. »

La créature était blessée, mais il y avait des chances qu’elle revienne. Rapidement, elle regard autour, pour s’assurer qu’elle n’était pas près d’eux. Elle ne remarqua aucun mouvement et le silence était retombé. Malgré cela, elle avait ce pressentiment qu’elle était encore là et qu’elle les observait. Puisque leur dernier ennemi était encore dans les parages, ce ne serait pas une bonne idée de retirer la protection de l’aventurier.

« Je doute qu’elle nous laisse partir de son territoire… Je suppose que tu peux m’utiliser comme appât pour qu’elle sorte de sa cachette. Mais, juste pour cette fois, il ne faudrait pas que ça devienne une habitude. »

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