L’heure était venu. Thêpa les avait enfin rejoint et le temps n’était maintenant plus à l’amusement. Même si elle ne pipait mot, Riley pouvait sentir toute la tension qui commençait à enfler au sein de son escouade. Personne ne savait la nature de ce qui les attendait en bas et même si elle avait toujours été téméraire, ne regardant jamais vraiment ce à quoi elle devait faire face, cette fois était différente. Cette fois, elle ne devrait pas simplement affronter des bandits, des assassins ou des monstres aussi dangereux soient-ils. Non là c’était l’inconnu qu’ils s’apprêtaient tous à affronter. Monstre ? Créature ? Entité malfaisante ? Tangible ? Ou non ? Personne n’était réellement capable de répondre à cela. De même que lorsque la tour s’était manifestée, ils étaient tous livrés à eux-même, devant uniquement compter sur le bon vouloir de Lucy. La seule chose dont elle était convaincu c’est que la dessous se cachaient des choses qui ne devaient pas gagner la surface. Elle se doutait également que cette épreuve ne serais pas de tout de repos et elle ne pouvait s’empêcher d’espérer remonter en vie. Sans plus attendre, suivant ses supérieurs, elle s’engagea dans la noirceur de la mine.

Ils traversèrent une sorte de petit couloir mal éclairé, où leurs ombres dansaient au rythme des petites flammèches des lampes à huile. Dessinant pour chacun d’entre eux des formes plus ou moins précise sur leur passage. Même si un groupe était entré avant eux et un autre s’apprêtait à les suivre, il n’y avait aucun bruit. Du moins aucun qu’elle arrivait à percevoir. Son regard courut sur les parois de pierre sombre avant qu’ils ne débouchent sur un aven. D’un pas rapide la jeune garde s’approcha plus près afin d’observer tout le mécanisme puis son regard plongea vers le fond du gouffre. Pas très longtemps, puisqu’elle recula la seconde suivante. Regarder vers le bas n’était pas la meilleure idée qu’elle ait eut aujourd’hui. Polie, elle laissa à Yuduar et Thêpa le soin de regagner le niveau en dessous en premier, puis lorsque se fut son tour, elle s’équipa et effectua la descente non sans une légère appréhension.

Enfin, elle toucha de nouveau la terre ferme. Gigantesque était un mot des plus approprié. Tournant sur elle même, elle du constater qu’il était difficile d’y voir et que même les éclairages du poste de garde ne suffisait pas à éclairer l’entièreté de l’endroit. Fouillant dans son sac, elle en sortie la paire de lunette de jour, prêtée pour l’occasion et la vissa sur son nez. Elle y voyait mieux c’était certain mais elle regretta sincèrement de ne pas en avoir acheté une paire de sa poche, la qualité de ces dernières n’était pas au beau fixe. Se détachant un peu de son escouade, elle s’avança dans la noirceur. Aucun bruit définit ne lui parvenait. Seulement des échos, des piaillement ça et là. Un courant d’air caressa légèrement sa peau et elle aurait presque put jurer avoir vu bouger quelques choses, la bas tout au fond. Pour autant elle n’était pas capable de dire si cela était bien réel ou si c’était seulement là son imagination un peu trop fertile. Fronçant les sourcils, elle revint en direction des siens et se tint droite en attendant la suite des instructions.

- Je ne la sens pas, cette mine. Souffla-t-elle finalement plus pour elle que pour les deux autres.     

Inventaire:

Résumé:

La préparation fut rapide, je regardais un instant le trou devant moi menant à la mine. Au lieu que l’on devait explorer et qui inquiéter tant le royaume. Puis, rapidement, je fixais le baudrier laissant un aventurier faire le check final afin de s’assurer que l’armure ne gênerait pas. La descente fut assez rapide. Peu à peu, je me retrouvais dans le noir mais je ne m’inquiétais pas.

Le poste de sécurité en bas était précaire. Je plaignais sincèrement ceux qui devaient s’occuper de cet endroit peu agréable. Mais, notre mission aller être bien plus dangereuse, en théorie. L’inconnue totale était devant nous. Mais, je ne pouvais pas voir bien loin. Silencieusement, je mis les lunettes fournis par la garde afin d’en vérifier l’état. Inutile. Dégueulasse. Juste de quoi décoré mon visage. Et quelle décoration infâme.

- Matos à la noix.

Je continuais de grommeler en rangeant les lunettes pour sortir celle que j’avais acheté moi quelques jours avant. Celles-ci fonctionnaient parfaitement. Je souris en répondant au capitaine.

- Tout va bien capitaine, je suis prête.

Une fois tous regroupé, le capitaine commença son petit discours habituel. Le même qu’au début de chaque mission dangereuse menant vers l’inconnue.

- Bien compris capitaine.

Il ne rester plus qu’à attendre de savoir dans quel direction aller afin d’avancer. Le positionnement se ferait naturellement, avec l’entraînement, nous n’avions même pas besoin d’y réfléchir. Le reste sera à aviser celons la situation.

Nord-est. Bon ou mauvais choix, elle n’aurait su le dire. Aucune des directions possible ne lui semblait être la bonne. Yuduar avait finit par trancher et cela lui convenait parfaitement. D’un même mouvement elle vérifia à son tour que son équipement était bien fixé, que sa robe était bien dépoussiérée et que ses maudites lunettes étaient bien à portée de main. Puis elle indiqua qu’elle était elle même prête au départ.

Ils s’engagèrent alors tout trois sur le chemin qu’ils avaient choisit. Une nouvelle fois, la jeune femme ne put s’empêcher de prier une dernière fois Lucy avant de s’engouffrer entièrement dans les ténèbres. Impénétrable, calme mais d’une lourdeur sans pareille. Vissant ses lunettes sur son nez elle pu apprécier leur presque totale inefficacité. Heureusement, pour l’instant cela suffirait et en cas de besoin elle serait toujours en capacité d’activé son pouvoir. Néanmoins, elle ne voulait pas s’épuiser outre mesure alors elle se contenta de fixer le dos de Yuduar lorsqu’ils se mirent en procession et de ne pas le perdre de vue.

Ils avancèrent dans un silence de mort pendant un temps qui sembla durer une éternité. Les iris opaline de la jeune femme fouillaient la noirceur du mieux qu’ils le pouvaient mais elle ne percevait que quelques rares masses informes. Ce qui n’avait rien de rassurant, certes mais elle faisait confiance à ses deux coéquipiers pour lui indiquer si une quelconque créature qu’elle n’aurait pas vu se trouvait là. Pour ce qui était du paysage et bien, elle écouterait leur récit quand ils rentreraient.

Aux aguets, elle réagit immédiatement à l’ordre du brun. Stoppant chacun de ses mouvements, s’obligeant à ralentir sa respiration afin de faire le moins de bruit possible. Elle avait eut l’occasion de se retrouver dans bien des situations plus cocasses les unes que les autres, mais jamais elle n’avait eut autant la sensation d’être une proie. Tout ses sens en alertes, elle s’obligea à calmer son esprit et son imagination, ce n’était certainement pas le moment de céder à la panique. Dans un mouvement silencieux, elle laissa sa main remonter le long de son épaule, se posant ensuite sur le manche de son nodachi sans pour autant dégainer. Cela faisait maintenant bien longtemps que les lumières du dernier poste ne leur parvenait plus et la seule sensation qu’elle avait était celle d’être cerné de toute part. Alors silencieusement, elle attendit, l’oreille alerte, les muscles tendu comme la corde d’un arc.

Résumé:

 

Je fronçais les sourcils à l’accueil des gardes envers les aventuriers. Rien de professionnel, rien d’encourageant pour tout ceux qui risquer leurs vie ici. Néanmoins, le capitaine ne leurs fis pas de remarque et je m’abstins de tout commentaire. Examinant rapidement la liste faite par la garde débordé par le travail administratif. La direction fut rapidement choisie. Le nord-est. Pour moi cela n’avait pas d’importance, le principe étant d’explorer les lieux il valait mieux ne pas aller là où tout le monde était afin de ne rien laisser passer. En espérant qu’il n’y ais pas de perte à certains endroit.

Le chemin que nous empruntions était constitué de nombreux bâtiment. Une rue immense, aussi grande voir plus que celles de la capitale. Abandonnée, sombre. Même avec les lunettes que je possédais je trouvais le lieu bien compliqué à observais. Et c’est dans un silence total que l’escouade traverser ce lieu, dans un silence total. A croire que toute vie avait disparus de ce lieu qui était sensé être dangereux. De plusieurs signes, le capitaine déclencha l’état d’alerte, s’immobilisant. Je pris position près de mes deux confrères, la main sur la garde de ma claymore. Etonnamment, sous terre, j’avais la place pour l’utiliser. C’était parfait. Regardant autours de moi, de plusieurs gestes de la main gauche, j’indiquais qu’il n’y avait rien à signaler. Pour le moment.

Je fronçais les sourcils en continuant d’observer autours de moi les nombreux bâtiments. Une embuscade était facile à faire et les intuitions du capitaine étaient rarement fausses. J’espérais cependant que cette fois, il se tromperait. Oui, je préférais de loin éviter les ennuies. Surtout juste après avoir quitté le poste de garde.

lancé de dès:

action:

inventaire:

Sans l’ordre de bouger, la jeune garde resta à l’arrêt, l’oreille alerte. A peine quelques secondes après que des bruits de pas se fassent entendre dans leur dos, elle pivota rapidement. Malheureusement, au-delà de la pénombre dans laquelle ils étaient tout trois plongés, ses lunettes lui faisait grandement défaut et elle dû se faire violence pour ne pas activer immédiatement son pouvoir. Il fallait également qu’elle apprenne à faire confiance à ses coéquipiers et supérieur afin de ne pas épuiser inutilement sa magie et c’est ce qu’elle fit non sans mal. Rapidement et comme si cela ne suffisait pas, deux bruits similaires au premier qui venait de se cesser se firent entendre.

Inconsciemment Riley serra les doigts autour du pommeau de son nodachi. Elle aurait pu dégainer et cela aurait semblé à bien des personnes la meilleure initiative mais en l’état actuel des choses il y avait plus de chance pour que cela lui cause préjudice. Ses yeux s’étaient peut-être acclimatés à la noirceur, ses lunettes lui permettaient de voir à quelques mètres devant elle et elle avait toujours eut un talent inouïe pour manier son arme, toujours est-il qu’elle avait actuellement plus de chance de blesser l’un des siens qu’autre chose. De plus, sans savoir à quoi elle avait à faire, dégainer serait peut-être un signe d’engagement au combat. La raison lui indiqua donc de rester à la fois silencieuse et immobile, travaillant avant tout sur sa respiration et tout les sens qui étaient à sa disposition.

Bientôt l’un des trois sons  sembla s’éloigner, tout cela n’était à rien n’y comprendre. Qu’est ce qui pouvait bien les attendre, là, tapit dans l’ombre, les épiant comme si ils n’étaient que trois brebis égarées ? La blanche n’avait jamais eut peur du noir, elle avait vécu une grande partie de sa vu uniquement entouré de ténèbres mais pour la première fois, ils ne la réconfortaient pas. Au contraire, ils mettaient ses nerfs à l’épreuve et elle était bien décidé à ne pas perdre la face.  

Résumé:

 

Je lâchais la garde de ma claymore en suivant les ordres du capitaine. Si je devais utiliser mes boucliers, je devais avoir les mains libres. Obligatoirement, cela faisait parti des prés requis pour leurs utilisations. J’avançais aussi silencieusement que mon armure le permettait, guettant le moindre bruit, prête à réagir à la moindre alerte. Mon regard allait partout, d’un côté à un autre de la rue, et peu à peu je remarquais quelques toiles d’araignées. Je me tendis, pour le moment nous n’étions pas attaqués, mais ce lieu semblait être le repaire de certaines bêtes.

Plissant les yeux, je remarquais que nous avancions vers un cul-de-sac, le chemin était bloqué par des toiles d’araignée, et au milieu, une Tissenuit qui nous fixait. Je me retournais brusquement pour voir deux autres monstres derrière nous. Instantanément, mes deux mains se levèrent et je fis apparaître mes boucliers, formant une sphère autour de nous, nous entourant complètement. Posée sur le sol, nous étions comme dans un bocal.

- Capitaine, je propose un retrait pour trouver un lieu plus approprié au combat.

Ma voix était calme, j’avais confiance en mes protections et, je pouvais les maintenir un bon moment. Surtout si elles ne nous attaquaient pas. Ce que je doutais. Il fallait prendre une décision rapide mais, ce n’était pas à moi de la prendre. Il fallait suivre les ordres et si le capitaine décidait de se battre ici, j’obéirais, comme toujours.

inventaire:

action:

Par Lucy qu’était donc ces créatures… Au début Riley dù plisser les yeux afin de comprendre de quoi il s’agissait, puis comme pour lui faciliter la vue, elles approchèrent. Des tissenuits. Un sentiment lourd comme du plomb écrasa l’estomac de la jeune femme et elle n’eut qu’à tourner la tête pour avoir la nausée. Plus que des tissenuits, un nid de tissenuits. L’envie de dégainer était forte, pourtant une fois de plus elle fit l’effort de ne pas faire de geste brusque, seuls ses yeux toujours plissés afin d’y voir dans la pénombre s’agitaient et démontraient la peur qui grandissait au sein de son ventre. Heureusement Thêpa et Yuduar semblaient avoir tout deux la tête sur les épaules et cela lui permit de rester bien ancrée dans cette réalité surréaliste qui se présentait à elle. L’idée que proposa la lieutenante était bonne, le retrait était leur meilleure solution malheureusement peu importe l’endroit où passait ses iris d’opale, elle ne voyait aucun échappatoire. Cependant elle ne chercha pas à rétorquer, les ordres étaient les ordres et Yuduar serait plus à même de la contre dire si besoin. Peu à peu elle recula de façon à se rapprocher des siens, ce n’était certainement pas le moment de se disperser, sans compter les protections qui avaient été mises en place et qui ne seraient sans doute pas de trop.

Sans surprise, le capitaine prit à son tour la parole. L’arrière. C’était sans doute la place qui lui irait le mieux, même si elle n’y voyait pas grand-chose de loin, de près sa vue était des plus convenable et ses entraînements lui avait permis d’acquérir des réflexes certains. Alors avec lenteur et sans jamais quitter ses adversaires du regard – du moins ceux qu’elle pouvait voir – elle alla se placer à la queue de leur petit peloton. A grandes bêtes, grandes armes. Le terrain était d’ailleurs assez dégagé pour qu’elle puisse se permettre l’utilisation de son nodachi et elle dégaina sans plus attendre, faisant teinter le fer sur le fourreau. Si elles pensaient avoir à faire à des proies faibles, Riley leur ferait comprendre rapidement que tout ne serait pas aussi simple. Alors que la jeune femme resserrait sa poigne autour de son arme une main chaleureuse vint la surprendre et elle se redressa brusquement.

Pendant un quart de seconde elle l’observa bouche bée puis elle hocha la tête, l’air cette fois déterminé. Il lui faisait confiance, ils lui faisaient confiance. Elle même n’avait jamais doutée de ses capacités, au contraire, son audace lui avait toujours permit de se sortir de diverse situation. Ce n’était pas aujourd’hui, dans cet environnement qu’elle devait se laisser abattre.

- Oui, capitaine. Dit-elle afin de lui confirmer qu’elle avait bien saisit le sens de ses paroles puis elle se mit de nouveau en position après avoir rapidement fouillé dans son sac pour attraper sa lampe magique qu’elle n’alluma pas immédiatement. D’aucun l’aurait sans doute allumé tout de suite, Riley préféra quant à elle attendre. Elle avait ouïe dire que les tissenuits avaient la lumière du jour en horreur mais rien ne garantissait qu’ils aient la lumière magique en horreur. Dans tous les cas, leurs yeux étaient tellement habitués à la noirceur qu’un petit coup de lumière surprise ne pourrait qu’être un avantage pour la jeune femme. Enfin ils se mirent en marche. L’avancée était lente et fastidieuse, face à elle les tissenuits ne cessaient de les suivre, calmement comme si elles cherchaient à comprendre leur comportement. La jeune femme de son côté ne relâcha pas sa garde.

Rapidement, derrière les autres créature, un mouvement fugace attira son attention et avant même qu’elle ait eut le temps de dire ouf, un premier tissenuit fonça dans sa direction.

- Ils attaquent ! Eut le temps de crier Riley avant que l’animal ne rencontre le fer de son arme. Sans doute amèrement surprit par le tranchant de la lame, il recula brusquement laissant ainsi le temps à la garde de poser ses doigts sur sa lampe, illuminant brusquement les alentours. Bonne ou mauvaise idée ? Elle n’allait pas tarder à le savoir.  

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