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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » Les côtes » Le grand port » Le Bastion
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    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Mar 5 Mai 2020 - 18:23 #
    Calixte ne savait pas à quel point il avait raison concernant Thépa. Mais pas pour celles énoncées. Non, si il apprenait à sa sœur qu’elle était morte après s’être perdu dans les souterrains, c’est surtout pour cette ballade improvisée qu’il se ferait tuer. Et elle était presque certaine qu’elle irait également profaner sa tombe et danser une danse à base de grigri et d’encens afin de la punir de quelconque manière d’avoir ainsi désobéi. Solveig dû d’ailleurs se battre avec elle même afin de ne pas éclater de rire à l’idée d’une Thépa avec pour seuls vêtements des franges de palmier et deux noix de coco, chantant des « goulougoulou » un soir de pleine lune.

    Après cela et sans se poser plus de questions, elle avait plongé la mains dans la cavité. Évidemment, comme il en était de coutume avec la jeune Prêth, elle n’avait pas résisté au plaisir de faire une blague. Blague plus ou moins bonne d’ailleurs. Cela dépendait des personnes. En attendant, ses talents de comédienne n’étaient plus à démontrer puisque le blond plongea tête baissée pour l’aider. Au moins, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Même si elle se sentit un peu coupable, elle ne put s’empêcher d’avouer la supercherie la seconde suivante. Après tout, elle se retenait déjà de rire depuis un petit moment, il ne fallait pas trop lui en demander. C’était un rire franc, sincère et quasiment inarrêtable. Si le sol n’avait pas été aussi sale et surtout que son bras n’était pas encore dans l’interstice, elle se serait sans doute roulée par terre. Mais elle du se contenter de tenir sa ligne abdominale tant cette dernière lui faisait mal.

    Pendant quelques secondes, elle cru avoir froissé son frère d’arme et alors qu’elle tentait d’arrêter de rire, ce fut l’écho de sa voix qui la fit redémarrer. Et quand, enfin, ils réussirent à se calmer elle se contenta de lui répondre un petit : - Je sais… amusé. Trêve de plaisanterie, il était maintenant temps qu’elle se remette en quête de leur plan. Auquel cas ils devraient se fier à leurs instinct et vu ce que cela avait donné jusqu’ici… Il fallait retrouver ce plan point. Néanmoins, alors que le silence était retombé et avant qu’elle ne se rende compte du « petit » problème dans lequel elle venait de se coincer, quelque chose changea légèrement chez Calixte. L’air sombre qui passa une fraction de seconde sur son visage ? Son cœur, dont les battements avaient émit un léger soubresaut ? Ou encore, le son de sa voix lorsqu’il l’avait remercié ? Solveig ne savait donner de réponse exacte mais elle perçu un changement, infime.

    Pour l’heure, il y avait bien plus important. Comme ce bras qui refusait obstinément de regagner son côté du mur. Elle eut beau tirer dessus ou se contorsionner, rien ne bougea. Finalement, elle s’en remit à son camarade avec l’espoir que lui aurait une solution. Et contre toute attente, il en avait une. La première phase de son plan fut de se moquer de Solveig qui fit mine de le fusiller du regard.

    - Humpf, les murs mangent des gens tout les jours. C’est commun. Cesse donc de te moquer. Puis elle prit un air pincé avant de rire à son tour. Si il était ouvert à l’autodérision, il venait de trouver son égal féminin. Cependant, elle perdit son sourire lorsqu’il lui annonça la suite. - Me faire fusionner ? Avait-elle couiné, sa voix virant de nouveau dans les aigus. Avant de donner son aval, elle mâchouilla ses lèvres comme une gamine puis finit par hocher la tête. - Je te fais confiance ! Claironna la demi chiraki tout en espérant sincèrement que cela ne soit pas douloureux. Et ça ne le fut pas. Bien au contraire. - Géant ! Alors c’est ça ton pouvoir ? Mais c’est génial ! Elle regarda la paroi puis lui avant de prendre un air douteux. - Mh… Mh… Tu dois pouvoir en faire des choses avec ce pouvoir. Son visage passa de quelques centimètres à quelques millimètres. Tant et si bien qu’elle manqua de loucher sur les yeux orangés. - Beaucoup de chose. Enfin, venant de toi je ne crois pas que je devrais trop m’inquiéter. Si ? Haussant les épaules, elle se releva et jeta un œil à ses trouvailles afin de lui répondre.

    - Alors nous avons… Une paire de lunette ! Qui sentent affreusement mauvais et qui ne sont sans doute plus utilisable. Mais je suis sûre qu’en les nettoyant tu peux peut-être les offrir au lieutenant Calyx ! Éclatant de rire, elle les rangea dans une poche et se concentra sur l’autre chose qu’elle avait réussit à coincer entre ses doigts. - Oh ! Ooooh ! Je crois que je l’ai eut ! Dit-elle, toute joyeuse, en se mettant à sautiller sur place. - C’est qui la meilleure ? C’est Soly ! Je suis la meilleure ! Elle effectua une petite danse de la victoire tout en dépliant le papier. - Et voici notre pla….Recette de cake aux légumes...Blasée, elle posa les yeux sur Calixte. - Je suis la meilleure quand même. Retiens juste ça. Tu la veux ? Je n’aime pas les légumes. Bougon, elle le lui avait tendu avant de chercher un pan de mur à peu près propre où elle pourrait essuyer le gros des salissures.

    - Bon, je crois que nous devrons nous fier à nous même. Et puis bon, on est pas si mauvais hein. On va bien finir par trouver à force de tourner ! Je t'aurais volontiers proposé de t'y essayer mais c'est vraiment dégueu là dedans. D’ailleurs… Du bout de la griffe, la garde marqua la pierre d’une petite tête de lapin digne d’un enfant de cinq ans. - Comme ça, si on repasse ici, on le saura ! Une fois son œuvre d’art terminée, elle revint vers le blond et lui fit signe de le suivre dans la continuité du dédale. - Tu n’aurais pas une bonne mémoire par hasard ? Non parce que si pars un heureux hasard tu avais mémorisé le plan ou notre trajet, ça serait pas mal ! Quoi que tu me diras perdu pour perdu autant découvrir les lieux. J’espère juste que je ne serais pas trop en retard. Boarf au pire, je ferais mes meilleurs yeux de chiens battu, ça marche toujours. Quoi que Thépa y est presque insensible et à l’époque Yuduar était carrément hermétique. Un vrai bonhomme. Aaaaah ! Quelle galère. D’un coup sans prévenir, elle s’arrêta et fit volte face afin de regarder le coursier. - Dis moi Calixte. Elle tendit la main -propre-  dans sa direction et souleva doucement son menton avant de pencher la tête sur le côté. - Tout va bien ? Non pas qu’il eut l’air d’aller mal à cet instant mais la sensation qu’elle avait eut un peu plus tôt continuait de la turlupiner et elle voulait en avoir le cœur net.  
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Ven 8 Mai 2020 - 12:09 #

    - Hum oui ? répondit Calixte en affichant son air le plus innocent.

    Oui, il pouvait en faire des choses avec ce pouvoir. En encore, un zeste de morale ne le laissait pas profiter pleinement de toutes les possibilités qu’il lui offrait. Il ne s’était, par exemple, jamais attardé dans la faïence des douches communes. Mais cette capacité s’était révélée bien pratique pour ses missions d’espionnage. Et puis celle, plus récente, de faire fusionner autrui, lui avait encore ouvert davantage de portes. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait glissé Kaname dans l’une de ses petites billes d’argiles pour l’extraire discrètement de la Caserne et l’emmener profiter du grand air. Affectueusement, Apolline les appelait les fuzbilles.

    Reportant son attention sur les objets entre les mains de Solveig, il sourit à la mention d’Emeor Calyx. Oui, après un bon nettoyage – ou pas – il allait pouvoir proposer les lunettes au lieutenant. Ça lui changerait de sa paire usuelle. Sévère. Récupérant l’objet sali, il le glissa dans un tissu puis dans le petit sac sans fond de sa ceinture. La Valkyrie s’exclama soudain, et il releva le regard vers elle, avec excitation, en appréhendant le papier qu’elle tenait entre les mains. Finalement il semblait que les fouilles poisseuses de sa camarade avaient été fructueuses. … ou pas.

    - Tu es la meilleure, concéda-t-il avec un sourire à une Solveig dépitée en lui tapotant l’épaule. J’adore les légumes, tu n’aurais pas pu faire plus merveilleuse trouvaille, poursuivit-il solennellement en récupérant la recette du cake.

    Se rendant compte qu’ils avaient fait le tour des objets récupérés par la jeune femme, il reposa son regard sur la cavité obscure qui les narguait. Avait-il vraiment envie de s’y essayer ? Pas tellement, non. Ça allait probablement leur prendre autant de temps de trouver quoi que ce soit dans ce fouillis que de remettre le pied sur un chemin les menant hors des souterrains.

    - Sympa ! commenta-t-il à la griffure que venait de tracer la Valkyrie dans la pierre.

    Suivant son impulsion, il se leva à son tour, et suivit sa camarade qui continuait à progresser dans le sombre couloir. Redoublant de prudence à là où il mettait les pieds, il grimaça à l’interrogation de Solveig. Qui, d’ailleurs, ne semblait pas gênée plus que ça par l’obscurité.

    -Heu, non. Je n’ai pas retenu grand-chose du plan.

    Mais peut-être suffisamment pour leur éviter d’errer éternellement dans les souterrains ? Son entrainement de coursier comme d’espion l’avait rendu plutôt apte à se repérer efficacement en toutes circonstances, surtout s’il avait pu apercevoir une carte des lieux auparavant, mais cela n’empêchait qu’il restât tout de même assez maladroit dans ses analyses. Fait qui avait régulièrement désespéré son ancien Maître-Espion lorsqu’il lui rendait ses rapports. Puis amusé Zahria, dernièrement. Jusqu’à… encore plus récemment. Les entretiens cristalliques qu’ils avaient à présent n’avaient rien de joyeux, ni de contrarié. Ils étaient vides de sentiments, d’intimité, de chaleur. Tout en retenue maladroite et malaisée.

    - Emeor Calyx n’est pas non plus très sensible aux yeux de chien battu, commenta-t-il distraitement en évitant un relief saillant sur le chemin. D’ailleurs, elles tiennent de quelles créature tes jolies courbes inusuelles ? Enfin, tu auras certainement beaucoup moins affaire à Calyx que moi. Quoi que si on tarde trop à livrer ce courrier, tu vas pouvoir profiter de sa fraicheur aux premières loges avec moi.

    La fin du couloir les mena vers l’aspérité brillante qui avait initialement attiré l’œil du coursier. De là où ils étaient, baignée dans la lumière artificielle de cristaux lumineux, Calixte pouvait deviner les contours abimés d’une ancienne console de commande. De commande de quoi ? Il n’eut cependant pas le loisir de s’interroger davantage, car Solveig fit brutalement volte-face, et il faillit lui rentrer dedans. Surpris par le doigt soulevant son menton, il adressa un regard curieux à la jeune femme.

    - Tout va bien ?

    Son cœur manqua un battement, sa respiration un souffle. Ses yeux s’écarquillèrent une fraction de seconde, avant de sonder le visage faisant face au sien. Mais dans la pénombre des souterrains, l’espion ne distinguait pas grand-chose de plus que l’éclat attentif des yeux vairons de Solveig. Qui, non seulement devait profiter de bien meilleures capacités sensorielles, mais n’était visiblement pas non plus en reste côté sens de l’observation. Il hésita. Quoi dire ? Quoi occulter ? Y avait-il seulement un moyen de se soustraire à ce regard perçant, à cette attention bienveillante ? Y avait-il seulement un monde où il pouvait livrer toute la peine et les doutes de sa profession officieuse à une personne qu’il venait de rencontrer ? Aussi charmante fût-elle ? Doucement, il se saisit de la main sous son visage, et l’éloigna.

    - Non, tout ne va pas bien, répondit-il finalement avec un sourire touché par la considération de Solveig. Mais ça va déjà mieux.

    Et c’était vrai.

    - Et ça ira encore mieux, avec le temps.

    Peut-être. Certainement. Il le faudrait. Cette situation de froid avec Zahria ne faisait finalement qu’ajouter que de la souffrance à sa tristesse. Il ne savait pas encore par quel moyen recoller les morceaux avec son amie, sa sœur de cœur. Sa Maître-Espion. Mais il trouverait bien une solution. La fuite au Grand Port, loin du mélodrame sinistre de la Capitale, lui avait paru être salvatrice, de prime abord. Et peut-être l’avait-elle été. Assurément. Mais maintenant que le temps n’était plus seulement à la survie, peut-être était-il à la reconstruction. Il leva la main de Solveig qu’il tenait toujours dans la sienne, et l’effleura de ses lèvres, sans la toucher.

    - Merci, sourit-il réellement cette-fois.

    Et il allait poursuivre, quand du mouvement dans le dos de la Valkyrie attira son attention. Par-dessus la console partiellement éventrée s’élevaient à présent deux petites têtes lumineuses. Electrisées. Montrant les dents. Visiblement pas du tout satisfaites de la scène d’émotion se tenant à quelques pas de leur nid improvisé. Clignant des yeux, Calixte sentit les sentiments prégnants, que la simple interrogation de Solveig avait à nouveau soulevés, se dissiper rapidement sous l’appréhension d’une potentielle menace bien plus concrète. Des teishebas. Le souvenir du courant électrique qu’il s’était pris lors de la quête avec Naëry lui revint en mémoire, et il frissonna instinctivement. Ça n’était pas une sensation qu’il était pressé de revivre. D’ailleurs, ça vivait pas par trois les teishebas ? Où était le dernier membre du trio ?

    - Hum, Sol ? fit-il à sa camarade en indiquant du doigt les deux créatures visiblement prêtes à les chasser de leur territoire à coup d’électricité.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
    Informations
    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Sam 9 Mai 2020 - 17:52 #
    - Évidemment ! Lui avait-elle répondu comme si c’était un fait officiel et avéré. Pendant ce temps elle s’était mise à griffonner une petite tête de lapin. Que Calixte du trouver à son goût puisqu’il l’a félicita. Amusée, elle lui avait fait une petite courbette théâtrale avant de se décider à reprendre la route. Fait prévisible, il n’avait rien retenu du plan qui leur avait échappé. Solveig ne lui en voulait pas, elle même ne s’en souvenait pas. Puis dans le fond, cette situation l’amusait beaucoup. Elle rigolerait sans doute beaucoup moins lorsque, de retour à la surface, Yuduar et Thépa lui passeraient un savon dès le premier jour. Mais qu’à cela ne tienne, ça en valait le coup ! C’est donc dans le calme qu’ils se remirent à marcher. Le silence, seulement troublé par les paroles du jeune homme, n’était absolument pas pesant. Il lui parla même du lieutenant. Sans surprise, elle apprit qu’il ne cédait pas aux yeux de chien battu. Heureusement, qu’il n’était pas son supérieur, la pauvre aurait eut tôt fait de se faire renvoyer chez elle avec un coup de pied aux fesses en guise de salaire.

    Puis la curiosité de la garde l’avait emportée sur son silence et elle avait finit par se retourner vers Calixte afin de lui demander si tout allait bien. Et il ne fut pas difficile d’entendre et de voir qu’elle avait provoqué une réaction chez lui. Que cela soit son cœur, se respiration ou encore les traits de son visage. Tout criait qu’il était surprit. Même dans la pénombre, elle sut qu’il l’a regardait et elle ne tenta pas de se dérober à son regard. Bien au contraire, elle le soutint tout en arborant un air inquiet. Il vint simplement retirer sa main, ce contre quoi elle ne lutta pas. Elle savait que sa proximité pouvait déranger aussi, en cas de refus, elle n’obligeait pas les gens à la supporter.

    Solveig ne s’était pas attendu à une réponse aussi franche. Rare étaient les gens à l’être réellement. Elle s’était plutôt attendu à un « je vais bien. » ou encore un « ça ne te regarde pas » mais contre toute attente, le coursier lui répondit par la négative. Il n’allait pas bien mais il allait un peu mieux. C’était bien. Mais ce n’était pas suffisant pour quelqu’un comme elle qui aspirait à vivre dans un monde de pimplume rose et de rire niais. Toutefois, elle ne savait pas vraiment quoi faire. Devait elle se contenter d’un sourire et poursuivre sa route ? De le serrer dans ses bras en signe de réconfort ? Chercher à délier sa langue afin de l’obliger à vider son sac et se soulager de ce poids ? La troisième option lui sembla la bonne mais elle n’eut pas le temps de la mettre en pratique car bientôt, il porta en direction de son visage la main qu’il n’avait toujours pas lâché.

    - Tu sais Calixte, dit-elle après qu’il l’eut remercié, si tu as besoin d’en parler ou même simplement de compagnie, peu importe l’heure, n’hésite pas à venir me trouver. Contrairement aux intonations qu’elle avait plus employer au cours de leur excursion, celle ci était douce et bienveillante. De même que son regard qui le couva avec chaleur. - Promis je serais une tombe ! Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer ! S’exclama-t-elle en levant sa main libre, comme si elle allait jurer sur n’importe quel bouquin religieux. Mais au lieu de ça, elle couvrit sa main de la sienne. - Tout finit par s’arranger. Tu verras. Souffla-t-elle simplement avant de le libérer. Sans doute aurait-elle pu ajouter quelque chose d’autre, mais la voix du blond la rappela à l’ordre et elle pivota afin de faire face à… Des teishebas.

    Ni une ni deux, elle abandonna totalement son compagnon et fit un pas en avant. - Mais c’est génial ! J’adore ces créatures ! Elles sont adorable ! Regarde ça ! On dirait un petit cristal sur le point d’exploser !  Tu ne trouves pas ça mignon ? Un pas de plus. - Tu sais qu’ils sont réputés pour être très intelligent ? Un peu fourbe aussi et assez rancunier. Mais tout de même… Je ne comprend pas pourquoi les gens les craignent autant ! D’un coup d’un seul, un éclair frappa le sol juste à ses pieds. Tant et si bien que ses cheveux devinrent électrique et que les poils de ses oreilles se hérissèrent pour ressembler à ceux d’un bichon frisé. - Enfin… Peut-être que ceux là sont moins sympathique que les autres… Dit-elle dans un petit rire nerveux. Elle tourna la tête vers son compagnon afin de le rejoindre et rebrousser chemin. Mais quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le troisième en train de grésiller dangereusement dans le dos de Calixte.

    - Euh… Si tu veux mon avis. Tu devrais courir. Et vite. Ou avancer très lentement. J’hésite. Dans les deux cas, il y’en a un derrière toi et il n’a pas l’air très content. Lentement, elle glissa une main dans son soutiens gorge et en sortie un petit couteau de lancer enfermé dans un étui de cuir. - Ou alors, tu ne bouges pas et tu me fais confiance… Toujours avec le même calme, elle sortie la lame de son étau tandis que ses yeux passaient de gauche à droite pour surveiller tout les côtés. - Dans tout les cas, il faudra courir. Je n’aime pas m’en prendre à des petites créatures sans défense. Bon celles-ci avaient la capacités de leur infliger de sacré blessure mais tout de même..
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Dim 10 Mai 2020 - 14:15 #
    C’était amusant comme parfois il suffisait de quelques minutes pour accorder sa confiance, entière et sans réserve. Pour juger de la bienveillance honnête de son interlocuteur. Ou, en l’occurrence, de son interlocutrice. Et peut-être que Calixte était réellement naïf, mais il aimait à penser que l’entrainement des espions l’avait au moins rendu un peu moins crédule et plus juste dans sa critique d’autrui. Alors lorsque Solveig lui affirma sans quitter son regard que sa compagnie était bienvenue à toute heure, et qu’elle tairait les maux qu’il pouvait lui déverser, il la crut instinctivement, pleinement, sans hésitation aucune. Et peut-être que l’avenir lui montrerait finalement qu’il était piètre juge de caractère, mais à ce moment, dans l’intimité improbable des souterrains du Bastion, la main dans celle de la Valkyrie qu’il venait de rencontrer, il ne doutait pas de la sensible bonté de celle-ci à son égard. Peut-être, finalement, que la reconstruction serait moins lente que prévue. Moins pénible. Que le Grand Port pourrait finalement devenir celui d’attache de sa barque en perdition. Et que le toit sous lequel il avait déposé ses valises plus dans l’espoir de fuir la Capitale et ses lugubres affaires qu’en raison d’un réel attrait pour le sud, pourrait finalement devenir celui de sa maison. Celle de la chaleur des échanges, des rires, de l’espoir. Peut-être. Les doigts de Solveig entre les siens, son regard attentif l’enveloppant, cela ne semblait plus être seulement un rêve inaccessible. Enfin, l’heure était à d’autres considérations, bien plus terre à terre, puisqu’ils avaient visiblement empiété sur le terrain de créatures peu enclines au mélodrame.

    Haussant les sourcils alors que Solveig faisait quelques pas en direction des deux teishebas les toisant de leur nid dans la console un peu plus loin, il grimaça lorsqu’elle les décrivit comme d’adorables créatures. Mais bon. Elle l’avait aussi lui-même décrit comme une âme pure, donc il n’était pas impossible que le jugement de la jeune femme fût un peu optimiste.

    - Heu, oui, oui. D’exploser, justement, insista-t-il en surveillant prudemment les créatures jaugeant la Valkyrie.

    Est-ce que la fascination de cette dernière ne concernait que ces vicieux animaux, ou globalement tout ce qui pouvait être mignon à ces yeux ?

    - Aucune idée. La fourberie et la rancune ça doit pas trop avoir le vent en poupe en ce moment. Etrangement.

    L’un des teisheba courba soudainement l’échine, et un éclair partit vers Solveig. Frappant le sol juste à ses pieds, faisant sursauter le coursier et s’arrêter sa camarade. Les cheveux clairs de celle-ci, alors chargés d’électricité, se dressèrent au-dessus de son chef… et Calixte ne put s’empêcher de rigoler légèrement.

    - Tu ressembles à un boucton…

    Son rire se tarit cependant très vite lorsque la Valkyrie lui fit remarquer que le troisième et dernier membre du trio de teisheba se trouvait derrière lui. Ouvrant de grands yeux, sentant une goutte de sueur couler doucement le long de sa tempe, il tourna lentement la tête. Effectivement, la créature électrique le toisait toutes dents sorties, visiblement prête à en découdre. Il allait vraiment falloir qu’il prenne l’habitude de chausser ses bottes de propulsion un peu plus souvent, car ça lui aurait certainement bien servi dans cette situation.

    - Je te fais confiance, répondit-il après avoir distraitement écouté les propositions de Solveig.

    Et c’était vrai. De manière générale, et dans cette situation toute particulière d’autant plus qu’il l’avait déjà vue à l’œuvre avec les deux soldates un peu plus tôt dans leurs déambulations souterraines. Et puis au regard que lui lançait le teisheba dans son dos, il était à peu près certain qu’au moindre mouvement de sa part de fuite ou d’attaque, il allait se manger un coup de foudre bien senti. Et ça n’était pas vraiment quelque chose qu’il était pressé d’expérimenter. Tournant à nouveau lentement la tête, il vit la Valkyrie sortir calmement une petite lame de lancer. De son soutif. Mais dans la situation dans laquelle il se trouvait, plus rien n’étonnait vraiment Calixte.

    - Prêt à courir, Sol, indiqua-t-il en espérant que les créatures ne seraient pas pugnaces au point de les pourchasser à travers les souterrains.

    Ça allait être cocasse lorsqu’il devrait expliquer à Emeor Calyx pourquoi le courrier avait un peu de retard ce matin.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Dim 10 Mai 2020 - 17:43 #
    - Roooh, ce que tu es négatif ! Avait-elle asséné au pauvre Calixte avant qu’un éclair ne vienne frapper à ses pieds. Après réflexion, il avait peut-être raison. De même qu’il avait raison en disant qu’elle ressemblait à un boucton. Chose dont elle aurait rit bien volontiers si en se retournant, elle n’en avait pas aperçu un troisième dans le dos de son ami. Qu’elle n'apprécie pas de faire du mal à des petites créatures était une chose. Mais dans ce cas précis, elle était en train de comprendre qu’elle n’avait pas le choix. Il fallait être honnête, les teisheba pouvaient faire de sacré dégat si ils le souhaitaient. Et aussi adorable soient-ils, elle n’avait pas franchement envie d’y goûter tout de suite. C’est donc avec un calme olympien qu’elle avait sortie une unique arme.

    Le tout était maintenant de savoir quelle direction prendre. Rebrousser chemin ? A ce rythme ils finiraient vraiment par se perdre. Mais ne l’étaient-ils pas déjà un peu ? Si. Si ils choisissaient de poursuivre leur route, ils auraient à faire avec deux teisheba et Solveig était quasi certaine qu’au moins un éclair arriverait à les toucher. Ah décidément… C’était un choix cornélien. Le caractère téméraire de la garde l’aurait sans douce poussée à s’en prendre aux deux premiers afin de continuer dans sa lancée, après tout, elle avait vu bien pire. Mais elle n’était pas certaine que Calixte puisse suivre son rythme qui était largement plus soutenu que celui d’un humain lambda. Ce fut d’ailleurs ce dernier qui la tira de ses réflexions. Il lui faisait confiance et il était prêt. Il n’en fallut pas plus à Solveig pour se décider. Ils rebrousseraient chemin.

    Sans piper mot, ses yeux se fixèrent sur la créature derrière lui. Elle arma son couteau entre ses doigts. Mais pile au moment où elle lança, un second éclair frappa violemment le sol et elle sursauta. Le couteau alla droit se planter dans le mur, frôlant le visage de Calixte, lui coupant une petite mèche blonde au passage. Même si c’était un échec, la créature avait prit peur en voyant l’objet et s’était suffisamment écarté du passage pour qu’elle y voit une faille. Ni une ni deux, elle ancra ses appuis dans la boue qui jonchait leur route et donna une impulsion pour se lancer dans une course effrénée. Ses réflexes étaient bons, sans doute un peu trop parce qu’elle en profita pour saisir le coursier à bras le corps, tant il lui semblait lent.

    Un petit regard vers l’arrière et elle put se rendre compte qu’ils étaient sur leur trace. Elle laissa rapidement à Calixte la possibilité de poser les deux pieds au sol. Cependant, elle ne lui laissa pas le temps de respirer. Au contraire, dès qu’elle le put, elle se saisit de son poignet et le tira avec elle, l’obligeant à suivre sa cadence. - Oh cette maudite créature ! Je ne loupe pas mes lancés d’habitudes ! C’est ma spécialité ! Tu n’as rien au moins ? Hein ? Je ne t’ai pas touché ? Solveig courrait comme si le diable était à leurs trousses.

    Quelques mètres de plus et ils étaient revenu à leur point de départ. C’est d’ailleurs à cet instant précis qu’elle remarqua une caisse, sur le bas côté. Des gens étaient repassés par ici ? Ou… - Oh bah… ! Ta caisse Calixte ! Lui cria-t-elle sans pour autant ralentir. De nouveau elle regarda par dessus son épaule. La distance qu’ils avaient mit entre eux et les créatures semblait s’agrandir. A moins qu’ils n’aient cessés de les poursuivre ?  Elle ne comptait pas s’arrêter pour le découvrir. A la place, elle se décala légèrement et saisit la boite comme elle le put, la hissant sur son épaule. Son rythme s’en trouva d’ailleurs quelques peu ralentit.    

    Elle vira à droite, puis à gauche et encore à droite. Enfin, lorsque les souterrains semblèrent plus lumineux et moins humide, elle s’arrêta lâchant à la fois le blond et sa boite. - Ouuuuh… Ça faisait longtemps longtemps que j’avais pas courut comme ça ! Poings sur les hanches, elle courba le dos et s’étira. Après quoi, elle se rapprocha du jeune homme et lui posa une main sur l’épaule. - Tout va comme tu… Oh… Dit-elle en découvrant la nouvelle coupe. Pour toute réponse, elle gonfla les joues et devint rouge pivoine.  
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Mar 12 Mai 2020 - 19:38 #
    Les doigts de Solveig affinèrent leur prise sur sa lame de lancer, et Calixte sentit qu’il allait être temps de prendre leurs jambes à leur cou. Et peut-être que le teisheba dans son dos perçut lui-aussi le changement subtil d’atmosphère, car il lança les hostilités. Enfin, de ce qu’il sembla aux yeux du coursier. Mais peut-être que l’éclair de la créature était parti en même temps que le couteau de la Valkyrie, ou peut-être même juste après. En tous cas, à nouveau surpris par la décharge, le jeune homme sursauta et sentit la lame passer un peu trop près de son visage. Était-il vraiment si proche de lui ce teisheba ? Ou Solveig avait-elle aussi été surprise dans son lancer ? Il n’eut pas tellement l’occasion de s’attarder sur son interrogation – et pas certain qu’il en ait eu très envie dans les circonstances actuelles – car la poigne solide de la soldate s’empara de son bras, lui fit faire volte-face, et partir à la six-quatre-deux dans le couloir qu’ils venaient de traverser.

    Et, vraiment, Calixte devait revoir sa routine matinale et son organisation vestimentaire. Avec les bottes de propulsion, il aurait peut-être eu une chance de comprendre ce qu’il se passait, où Solveig les menait, voire y participer activement. Car après la pause de deux secondes – voire moins – de celle-ci, où il ne trouva ni l’occasion ni le souffle de placer une quelconque remarque à ses propos, elle réagrippa son poignet pour le traîner, à nouveau, dans son sillage. Comme un vulgaire cerf-volant. Il nota tout juste le changement de posture de la jeune femme alors qu’elle ramassait quelque chose dans sa course effrénée, bien trop occupé à essayer de ne pas se manger les murs. Car si dans son élan la Valkyrie lui évitait presque de poser pied à terre, ses brusques changements de trajectoire, couplés à la force centrifuge, faisaient que les membres éparpillés de l’espion frôlaient un peu trop souvent les parois de pierre. Et il ne tenait pas tellement à les fracasser bêtement contre ceux-ci.

    Ils finirent enfin par remettre le pied – enfin Solveig remit le pied, Calixte n’était sûr de rien sinon que d’être une masse informe et dispersée à sa suite – dans des couloirs à l’allure plus chaleureuse et mieux entretenue que là où ils étaient allés se perdre, et le coursier put récupérer son souffle. Et ses membres. Et sa dignité. Et son courrier, visiblement. Il n’avait même pas réalisé que la caisse était restée sagement au niveau de la cavité où ils avaient perdu leur plan, alors qu’ils continuaient leur route comme des touristes. La tête d’Emeor Calyx s’il lui avait avoué que, non seulement le courrier était en retard, mais en plus reposait-il quelque part dans les souterrains du Bastion. A quelques mètres de teishebas un chouilla territoriaux. Riant doucement à cette pensée, il leva les yeux vers Solveig…

    Qui prenait à peu près la teinte qu’il imaginait pour son supérieur, mais certainement pour un autre type d’émotion et une toute autre raison. Raison visiblement apparente en le regardant.

    - Quoi ? interrogea-t-il curieux en replaçant distraitement une mèche derrière son oreille.

    Une mèche absente. Instinctivement, il palpa de ses doigts le côté de son visage où il avait senti plus tôt le souffle de la lame passer et…

    - Tu m’as refait ma coupe de cheveux ? demanda-t-il incrédule en ouvrant de grands yeux.

    Le temps de quelques secondes, il contempla la Valkyrie dans un silence consterné, puis il éclata de rire. A en avoir les larmes aux yeux. Cette matinée était vraiment du grand n’importe quoi.

    - Il va falloir que tu me fasses l’autre côté pour égaliser, proposa-t-il amusé entre deux hoquets.

    Et il se passerait surtout un coup de peigne magique en revenant dans ses quartiers. Il ne savait pas trop ce que valaient les talents de coiffeuse de la Valkyrie, mais après cet avant-goût il n’était pas certain d’assumer au quotidien sa nouvelle coupe. Alors que les échos de leur allégresse rebondissaient de plus en plus mollement contre les murs froids des souterrains, le coursier jeta enfin un vrai coup d’œil autours d’eux. Les teishebas ne les avaient pas suivis jusque-là, et ils avaient visiblement rejoint l’un des tronçons encore entretenus du dédale. D’ailleurs, au bout du couloir sur sa gauche, après une pente douce remontant vers la surface, il pouvait deviner les contours d’une porte. Indiquant celle-ci du doigt à Solveig, il ramassa sa caisse de courriers. Pas question de l’oublier à nouveau.

    - Avec un peu de chance on arrivera au pôle administratif. Ou à un endroit d’où on pourra mieux se repérer.

    Avec un peu de chance, ils n’étaient pas si en retard que ça dans leur planning, et Emeor Calyx avait d’autres chats à fouetter.

    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Jeu 14 Mai 2020 - 17:24 #
    «  Tu as une nouvelle coupe » aurait-elle voulu lui répondre lorsqu’il l’interrogea au sujet de son hilarité. Mais à peine eut-elle la bouche ouverte que ce ne furent pas des mots qui passèrent la barrière de ses lèvres. Non, ce fut un rire bien plus puissant que celui de la dernière fois. Un rire qui n’avait rien de très gracieux mais qui était on ne peut plus sincère. Et qui ne fit que s’intensifier lorsque Calixte passa une main sur ses cheveux et qu’il afficha une mine stupéfaite. Peut-être le prendrait il mal, elle aurait largement pu le comprendre mais c’était bien trop drôle pour qu’elle ne soit capable de s’en empêcher. A tel point qu’elle du poser un genou à terre, des larmes de joies ruisselant le long de ses joues arrondies, rendant humides son visage bicolore.

    - Je ne suis pas sûre que tu aimerais voir ce à quoi tu ressembles si je tente de te couper les cheveux ! Dit-elle tout en faisant tout son possible pour ne pas éclater de rire de nouveau. - Une fois j’ai tenté de couper les cheveux de Samaël ! Premièrement, il ne m’en à jamais autant voulu. Deuxièmement il a ressemblé a un boucton jusqu’à ce que ça veuille bien repousser ! Au final… Tu es sans doute ma plus belle coupe de cheveux ! Puis elle repartie d’un rire sonore.

    Plus sérieux qu’elle, le jeune coursier finit par lui montrer une porte. Cela eut d’ailleurs le don de calmer les émotions envahissantes de la demi chiraki qui se releva enfin. Elle tendit la main vers le caisse de courrier mais il fut plus rapide et elle se contenta d’un haussement d’épaule. - Aller, vient ! Le motiva-t-elle tout en passant devant en sautillant.

    Il ne leur fallut que quelques mètres et un peu d’effort pour atteindre la porte. Solveig ayant les mains libres, elle se désigna naturellement pour ouvrir la porte. Abaissant la poignée, elle tira mais rien ne vint. Alors elle retenta une seconde fois. Puis une troisième. - Je crois que c’est fermé… Gémit-elle. Puis tout à coup, l’éclair de génie. Pleine d’entrain, elle poussa la porte et ce qui devait arriver arriva. La porte s’ouvrit dans un grand grincement indiscret et la garde plongea tête la première vers le sol. Bon réflexe ou pas, elle se retrouva face contre terre, les fesses en l’air. - Je t’interdis de rire ! Marmonna-t-elle avant de se redresser.

    - Bien ! Qu’avons nous là ! Maintenant bien droite sur ses deux jambes, elle pouvait inspecter les lieux à son aise. Apparemment, il n’y avait pas grand monde. Voir presque personne. Le seul bruit qui se faisait entendre était une sorte de petit ronronnement, semblable à celui d’une souris qui gratterait la plainte d’un mur. - Mh… Je… Subitement ses yeux tombèrent sur un petit panneau qu’elle aurait du remarquer plus tôt. - Oui oui oui ! S’exclama-t-elle tout en revenant vers Calixte en sautillant dans tout les sens. L’attrapant par les épaules elle se mit à chantonner. - On est au bon endroit ! On a trouvé notre route ! On est géniaux ! Puis elle embrassa chacune de ses joues sans cesser de sauter, se dirigeant vers le petit panneau par la même occasion. Elle le pointa de chacune de ses mains, comme si elle présentait un objet d’une rareté sans pareil. - Voici le pôle administratif ! Quand je disais que même sans plan, on finit toujours par retrouver son chemin ! Puis elle effectua une petite danse de la victoire. Doucement, elle vint prendre la main de Calixte dans la sienne et le tira. - Allons livrer ce fichu courrier avant de se faire taper sur les doigts ! En plus il faut que je vois si nous avons prit beaucoup de retard ! Non pas que j’ai rendez-vous avec nos supérieurs dans la matinée… Mais si je pouvais éviter d’arriver trop en retard dès le début… Gloussa Solveig en lui adressant un sourire chaleureux.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Sam 16 Mai 2020 - 13:44 #
    Leurs rires emplirent l’atmosphère austère des souterrains, pour finalement s’estomper et laisser dans leur sillage des traits tirés de sourires, ombres de l’allégresse passée. Lorsque Calixte indiqua l’issue qui s’offrait alors à eux, Solveig ne perdit pas de temps à retrouver son pas sautillant et à les y mener. Il semblait cependant que la porte était résolument fermée à clef, chose visiblement assez notable dans le coin. Le temps d’une hésitation, le coursier se demanda si cela signifiait qu’il valait mieux qu’ils tentent leur chance ailleurs. Ou pas. Au lieu de tirer sur la poignée, la Valkyrie tenta plutôt de la pousser, et celle-ci obtempéra dans un crissement de bienvenue. Emportée cependant par son élan enthousiaste, la soldate bascula en avant pour aller embrasser le sol à leurs pieds. Dans un mélange de maladresse et d’instinct de survie étrange, elle se rattrapa à moitié, finissant le séant en l’air. Les lèvres de Calixte s’étirèrent à nouveau, et lors qu’elle lui intima de ne pas rire, il ne put s’empêcher de la contredire.

    - Toute la grâce des Valkyries, commenta-t-il amusé dans un rire.

    Refermant derrière lui la porte d’un coup de pied, il s’avança joyeusement à la suite de Solveig qui s’était relevée. Contrastant avec la fraicheur des souterrains, l’atmosphère réchauffée des locaux le saisit, et il desserra l’étreinte de son écharpe sentant qu’il commençait à avoir trop chaud. Devant lui la Valkyrie s’exclama soudain de joie, et il releva le visage vers elle juste au moment où elle se saisissait de ses épaules en chantonnant. Puis elle l’embrassa sur chacune de ses joues, et il cligna des yeux. Hum. Quoi ? Enfin, il suivit du regard la direction des mains de la soldate, et se rendit compte qu’elle lui indiquait l’endroit où ils se trouvaient : le pôle administratif.

    - Victoire ! s’exclama-t-il en rejoignant l’allégresse de Solveig.

    Elle saisit sa main dans la sienne – ou il lui donna la main, il n’était trop sûr de rien – et ils se remirent en chemin dans un mélange d’enthousiasme amusé et de soulagement opportun.

    - Avec qui as-tu rendez-vous du coup ? Thépa ? Le Capitaine ? demanda-t-il curieux.

    Si lui-même avait dû arriver en retard à son premier entretien avec Emeor Calyx, sous l’excuse qu’il s’était un peu perdu dans les souterrains du Bastion, nuls doutes qu’il aurait alors écopé d’un long laïus sur les responsabilités de chacun ainsi que quelques heures de récurage des latrines. Leurs pas eurent rapidement fait de les mener dans des parties du pôle administratif que Calixte connaissait, et ils firent plusieurs arrêts pour distribuer le courrier dans les mains – ou les bannettes – adéquates.

    - Sympa la coupe de cheveux. Un peu en retard ce matin, nota l’une des secrétaires avec un sourire amusé. Vous vous êtes perdus ?
    - … on peut dire ça, oui. On est en retard comment ?
    - Quasiment deux heures. Rien de dramatique, mais suffisamment pour que ce soit notable.

    Il lui adressa un regard implorant.

    - Mais rien que le lieutenant Calyx n’ait besoin de savoir.
    - Merciiii !

    Reprenant sa caisse désormais vide, il repassa sa main dans celle de Solveig pour qu’ils continuent leur route. Manquant complètement le regard intrigué de la secrétaire sur leurs doigts enlacés. Bifurquant dans un couloir sur leur gauche, il indiqua à la Valkyrie une fois à distance des oreilles trainantes :

    - Le lieutenant Calyx a bien laissé son empreinte méticulo-rigide sur ses services, mais visiblement le charme régulier de quelques douceurs permet de tout de même s’en attirer quelques faveurs.

    Il finit dans un rire léger, et ils arrivèrent au département logistique attenant.

    - Un dernier passage et on a fini. Tu voudras passer par les dortoirs ou il faut que tu files en entretien ?

    Indiquant à sa camarade la porte de bureau à la plaque notant « Lieutenant E. Calyx, intendance logistique », il lâcha les doigts de celle-ci pour récupérer le bracelet de coquillages qu’il avait dans la poche, et jeta un coup d’œil alentours.

    - Monte la garde pour moi s’il te plait ?

    Il fusionna avec la porte. Et, assuré de l’absence du lieutenant, il défusionna dans le bureau. S’avançant dans la salle, il ne perdit pas de temps pour poser son incongru petit colis bien en évidence sur la table aux documents proprement rangés. Du bruit à l’extérieur de la pièce et la voix forte de Solveig lui firent tourner la tête, et il hésita une fraction de seconde. Avant de s’accroupir pour rejoindre la porte en sauts de grenouille. C’était ridicule, mais il avait déjà fait plus ridicule. Ce qui ne l’empêchait pas de se mordre les lèvres pour éviter de rire. Enfin. Il avait ainsi le sol à portée de doigts au besoin.
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Sam 16 Mai 2020 - 15:32 #
    La journée allée être épuisante. C’est la première chose qui me traversa l’esprit lorsque je sortis de mon lit en cette belle journée. Pour la simple et bonne raison, que c’était le jour ou Solveig arrivée à la caserne. Ma sœur. Je soupirais, je n’avais pas pu refuser son accès au régiment. Sa carrière et ses compétences étaient de qualité, et si j’avais omis la moindre objection, cela aurait duré des années avant que je ne sois tranquille. C’est donc en soupirant que je me dirigeais vers le terrain d’entraînement.

    Courir, faire quelques passe, se dépenser un peu, il n’y avait rien de tel pour se préparer à la difficile rencontre avec sa propre sœur. Ce n’est pas que je ne l’appréciais pas, loin de là. Mais elle était expressive. Trop expressive. Mais, j’avais un avantage en cette belle journée, à tous les coups, elle serait en retard. Je ne me pressais donc pas pour aller dans mon bureau. Avant toute chose, la douche, fraîche, de quoi se réveiller correctement et enlever l’odeur de transpiration puis, direction la cafétéria. Il me faudrait des forces pour supporter cette matinée. C’est avec appétit que je dévorais mon repas en quelques minutes avant de prendre la direction de mon bureau, une tasse de café à la main. Il me restait un peu de temps avant de voir ma sœur. Du moins, c’est ce que je pensais. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je la vis devant le bureau du lieutenant Calyx. Absent pour le moment, il ne risquer pas de répondre. Mes sourcils se froncèrent.

    - Soldat Prêth, que faites vous là si tôt devant la mauvaise porte ?

    Oui, depuis quand ma sœur était en avance à un rendez-vous pour le travail ? Qu’elle le soit pour un homme ou pour aller s’amuser ne m’étonnais guère, mais là, c’était une surprise. Mon regard sévère l’observait en attendant de connaître la raison de sa présence. Bien trente minutes d’avance, cela ne lui ressemblait pas. Même si le faite qu’elle se trouve devant la mauvaise porte n’était par contre, absolument pas étonnant.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Dim 17 Mai 2020 - 15:51 #
    Main dans la main ils partirent d’un même pas en direction des bureaux. Ils étaient enfin sortie de ces maudits souterrain et le contentement de Solveig était parfaitement palpable.

    - Aucune idée ! Lui avait-elle répondu à la va vite lorsqu’il lui demanda avec qui elle avait rendez vous. Pour être honnête tout cela lui était parfaitement égal que cela soit sa sœur ou Yuduar, elle avait hâte de les revoir tout les deux. Alors du moment que quelqu’un venait l’accueillir, c’était amplement suffisant.

    Bientôt ils arrivèrent dans une partie un peu plus peuplé du bâtiment et Solveig leva le pouce de sa main libre lorsque la secrétaire se moqua de la coupe de Calixte. Elle s’en serait de nouveau moquée bien volontiers. Cependant l’annonce de leur retard de deux heures la fit vite déchanter. Si elle était encore en avance sur son heure de rendez-vous, son compagnon lui avait prit un sacré retard et elle fut prise de remords. Ils repartirent.

    De ce qu’il disait, le blond avait réussit à soudoyer le petit personnel. Sans cesser de marcher, la garde pencha la tête puis plissa les yeux. - Rusé… Murmura-t-elle sur un ton des plus suspicieux. Plus cela allait et plus elle se disait qu’il avait finalement plus d’un tour dans son sac. Qu’à cela ne tienne ! Solveig aimait les gens qui pouvaient la surprendre ! Et tout portait à croire que c’était le cas du jeune homme. Elle n’était pas au bout de ses peines.

    - Oh je pense que l’on pourra faire un tour par les dortoirs, j’ai encore un peu de temps devant moi. Répondit distraitement la garde lorsqu’ils arrivèrent au pôle logistique, laissant ses iris courir sur tout ce qui se trouvait autour d’elle, essayant de mémoriser les quelques visages qu’elle croisait. Finalement, Calixte les arrêta devant une petite porte de bois. D’un simple coup d’œil la jeune femme comprit qu’il s’agissait là du bureau du lieutenant. Ses oreilles s’agitèrent sur son crâne lorsqu’il lui demanda de monter la garde. Que pouvait-il bien vouloir faire qui nécessite de monter la garde ? Toutefois, la naïveté et la crédulité qui faisait d’elle ce qu’elle était, la poussèrent à hocher simplement la tête. - Je m’en occupe ! Lui dit-elle, pleine de confiance. Puis il disparut.

    La patience n’était pas une des grandes qualité de Solveig, de même que la discrétion. Alors elle se mit à faire les cent pas devant la porte. Réfléchissant à ce qu’elle mangerait ce midi ou encore imaginant à quoi pourrait bien ressembler ses colocataires. D’un certain point de vu, elle ne semblait pas faire quoi que ce soit de méchant, même si son comportement pouvait paraître louche. Tandis qu’elle se perdait doucement mais sûrement dans ses pensées, un pas lourd ce fit entendre. D’aucun aurait qualifié ce pas de « normal » mais pour la demi chiraki, il était bien plus que cela. Cela faisait bien des années qu’elle connaissait le son de cette démarche particulière. Elle aurait pu la reconnaître entre mille. Les oreilles dressées, les yeux rivés sur l’angle du mur, Solveig se mit à trépigner d’impatience.  

    Sans surprise Thépa, sa cadette, pointa enfin le bout de son nez. Comme à son habitude elle disposait d’une fabrique à bois plantée dans le rectum et son visage était semblable à un masque de porcelaine inviolable. Mais cela n’avait jamais empêché Solveig d’exprimer son contentement. A vrai dire, elle l’exprimait toujours pour deux. Et se ne furent pas les paroles sèche de sa petite sœur qui l’empêchèrent de sautiller sur place et de se pendre à son cou dès qu’elle fut à porter de main.

    - Thééééépoooou, ce que tu es morose de bon matin ! Tu pourrais être contente de me voir ! Ça fait tout de même un an ! A quelques détails et voyages près. Tendant la main elle tira une de ses joues tandis que son autre bras restait pendu à sa nuque. - Sourit Thépa ! Comment veux-tu ne pas terroriser tes troupes si tu ne leur souris jamais ! Et puis tu es si jolie quand tu fais l’effort de sourire ! Je suis sûre que si tu le faisais plus souvent, tu aurais un million de conquêtes à ton actif ! Aller fait un petit effort. Cette fois elle s’y mit à deux mains pour tenter de dérider ce visage. Peine perdue, sa sœur n’esquissa même pas l’ombre d’un sourire. - Et puis je ne suis pas en service alors je ne suis pas soldat Prêth ! Je suis Solveig. S-O-L-V-E-I-G ! Épela-t-elle avec un faux air mécontent. - Ou grande sœur si tu préfères. Oui grande sœur c’est bien ! Presque vingt neuf ans que j’essaye de te le faire dire ! Se plaignit-elle en se laissant aller contre la porte comme si elle venait de prendre une flèche en plein cœur. - Quand cesseras-tu de briser mon pauvre cœur ? Immédiatement ses oreilles tombèrent sur le côté et ses pupilles s’arrondirent pour lui donner un air de petit chaton abandonné. Sans surprise, le regard de Thépa ne changea pas. - Bon j’aurais essayé. Elle se retourna et donna quelques petits coups dans le porte. Si Calixte ne l’avait pas entendu parler -ce qui lui semblait parfaitement improbable- elle espérait au moins attirer son attention maintenant. - Ce n’est pas la bonne porte ? Moi je le trouvais très bien cette porte. Elle est plutôt jolie, on sent que le bois est travaillé. Je me suis dis qu’une telle porte ne pouvait être que celle du bureau de ma superbe sœur ! Ce n’est pas le cas… Anhw… J’en suis désolée… Dit-elle avec un grand sourire niais.

    Le mensonge n’était, ne serait et n’avait jamais été la tasse de thé de Solveig. Alors pour cette fois elle paria sur ses habitudes loufoques. Thépa la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle était parfaitement capable de s’attarder sur ce genre de détail, alors avec un peu de chance… Aussi surprenant que cela pouvait paraître, cette excuse fonctionna bien mieux qu’elle ne l’aurait pensé et après quelques remontrances, un regard suspicieux et une invitation à être là en temps et en heure  au rendez-vous qui aurait lieu dans une bonne trentaine de minute, Thépa poursuivit sa route et entra dans son propre bureau.

    - Moi aussi je t’aime Thépa, passe une bonne journée ! Et souffle bien sur ton café avant de le boire, tu vas te… CLAC. La porte se referma sèchement. -Brûler. Ronchonna l’aînée.

    Soupirant, elle se retourna vers la porte et tapota de nouveau tout en essayant de parler avec le plus de discrétion possible. - Elle est partie… Dépêche toi avant de te faire prendre ! Si Thépa est déjà là, c’est que Calyx ne va pas tarder non plus ! Puis elle se redressa et commença à tapoter le sol du pied, impatiente.  
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Dim 17 Mai 2020 - 21:51 #
    Les éclats de voix de Solveig étaient immanquables, mais il avait en revanche du mal à entendre les propos précis de la personne l’ayant rejoint... De Thépa ? Se rapprochant encore de la porte à sauts de grenouille, il finit par coller son oreille contre celle-ci. Avant de réaliser que c’était ridicule, et qu’il avait bien plus efficace comme possibilité. Il fusionna donc à nouveau avec la porte et… oui. C’était bien la lieutenante des Valkyries. Dans sa splendide froideur, contrastant violemment avec l’enthousiasme débordant de Solveig. Est-ce que c’était un critère de sélection pour le Capitaine Al Rakija ? Que ses lieutenants fussent aussi rigides qu’il était fantasque ? A moins que Thépa ne fut juste pas du matin, et qu’elle eut besoin d’ingurgiter en premier lieu sa tasse fumante de café avant de pouvoir présenter un visage plus amical au monde. Rien n’était moins sûr.

    Lorsque Solveig se lança dans un laïus sur le bois remarquablement travaillé de la porte du bureau, Calixte regretta presque d’y avoir fusionné et de ne pouvoir prendre son visage entre ses mains d’incrédulité. C’était ça son excuse ? Sérieusement ? Se retenant de rire car une porte rigolant c’était certainement plus que louche, il riva son regard sur Thépa. Qui ne paraissait pas plus étonnée que ça. Enfin, vu qu’elle avait apparemment acheté le même panel d’émotions qu’Emeor Calyx – c’est-à-dire celui buggé bloqué sur le mode veille – il était impossible de deviner grand-chose en dehors d’une possible lassitude exaspérée. Finalement, la lieutenante sembla accepter la piètre excuse de Solveig sans s’inquiéter davantage, et elle poursuivit sa route pour gagner son propre bureau et échapper à la vivacité mordante de sa sœur. Attendant encore quelques secondes pour s’assurer que la cheffe des Valkyries ne changeait pas d’avis, Calixte finit par défusionner alors que Solveig s’impatientait.

    - Bouh ! fit-il en réapparaissait juste devant elle, avant de mêler à nouveau ses doigts au siens pour la tirer dans un rire vers une nouvelle destination.

    Le pas rapide pour quitter le couloir des bureaux des lieutenants, il retrouva une allure plus standard lorsqu’ils se furent suffisamment éloignés.

    - Y a effectivement un air de famille dans… commença-t-il en réfléchissant. Ben dans pas grand-chose, en fait, si ça n’est dans la chevelure.

    Ils sortirent du pôle logistique et empruntèrent un passage sous arcades pour se diriger vers les dortoirs.

    - Je n’aurai jamais cru qu’elle te laisserait t’en sortir avec l’excuse de « la jolie porte » par contre, ajouta-t-il dans un rire. Même si c’était vraiment une très jolie porte.

    Il lâcha les doigts de Solveig pour sortir de sa poche le second bracelet de coquillages qu’il possédait. Le petit garçon auquel il les avait achetés sur les quais avait insisté pour les vendre par paire, et comme il était très mauvais marchandeur lorsqu’il n’était pas en mission d’espionnage, et globalement bon pigeon, il avait accepté la transaction en l’état. Il tendit le bracelet à la Valkyrie.

    - Tiens, cadeau de bienvenue au Bastion, déclara-t-il en le glissant dans la main de la jeune femme. Quoi que heu… peut-être un peu empoisonné, vu que maintenant Emeor Calyx en a un similaire… Tu peux le filer à Thépa si tu veux, ça peut éventuellement être cocasse. Même si elle n’a pas l’air du genre à porter ce type d’accessoire.

    Ils arrivèrent au bâtiment abritant les dortoirs et les sanitaires communs. Des écriteaux indiquaient la direction des différentes chambres en fonction de leur numéro.

    - Tu es à laquelle ? demanda-t-il en réajustant la caisse vide sous son bras. Je suis à la P302, avec Valentino Rivolti pour le moment, indiqua-t-il en pointant du doigt le panneau correspondant.
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Mar 19 Mai 2020 - 22:15 #
    Solveig manqua de faire une attaque lorsque le visage de Calixte émergea devant ses yeux. Non pas que le jeune homme soit terrifiant mais elle avait du mal à se mettre en tête que passer les murs et les portes était une seconde nature chez lui. Elle avait voulu ouvrir la bouche afin de lui rétorquer quelques choses qui auraient sans doute été d’une nature mi amusée mi mécontente. Mais il lui saisit la main, glissant de nouveau ses doigts entre les siens et l’entraîna avec lui. Sans chercher à lui échapper, elle se laissa guider bien volontiers, suivant son rythme sans rechigner.

    Ce ne fut que lorsqu’ils quittèrent les lieux que le coursier regagna une cadence moins poussée. La garde, pour sa part, continuait de se laisser guider sans trop prêter attention à l’endroit où il l’emmenait.

    - Pourtant c’est bien ma sœur ! Lui répondit-elle du tac au tac lorsqu’il lui annonça ne pas leur trouver de grandes ressemblances. Il n’était pas le premier à lui faire la remarque. Thépa et Solveig étaient deux opposés. Que cela soit de par leurs caractères, leurs physique ou même leurs manières de communiquer. L’une était aussi sombre que l’autre lumineuse. Il y avait de cela quelques années, la demi chiraki se demandait encore comment cela était possible alors qu’elles étaient issus des mêmes parents et avaient eut le droit à la même éducation. Aucune réponse ne lui avait jamais été donné et elle avait finit par se rendre à l’évidence : C’était ainsi. - Nous n’avons pas vécue les mêmes épreuves après tout. J’ai passé de longues années loin d’elle et tu t’en doutes, elle n’est pas du genre à raconter sa vie. Même à moi. Alors peut-être… Je ne sais pas. Mais je l’aime comme ça ! Déclara-t-elle comme si le blond avait pu remettre en doute ce fait. - Tu a des frères et sœurs, toi ? Finit-elle par lui demander en lui lançant un regard curieux avant qu’ils ne quittent définitivement les quartiers administratifs.

    Vint enfin le moment où il parla de la porte. La fameuse et délicieuse porte. De sa main libre, Solveig vint se frotter l’arrière de la tête tout en éclatant de rire. - Je ne suis pas douée pour mentir. Mais je sais utiliser mes défauts pour détourner l’attention ! Thépa m’a toujours reproché d’avoir une attitude loufoque et… Comment elle disait déjà… ? Pas approprié. Alors je me suis dis que si elle me voyait loucher sur la porte, ça ne lui changerait pas grand-chose ! Et il faut croire que j’avais raison ! Sa voix éclata, rieuse et se répercuta sur les parois de l’arche qui les couvaient. Cette dernière fut rapidement interrompu par les doigts qui s’échappèrent de sa main et Calixte qui se mit à fouiller dans ses poches. Intriguée, elle avait cessé de marcher et avait tendu la main lorsqu’il lui avait tendu le petit bijou. D’abord surprise, elle avait mit un moment à abandonner le « o » qu’avait subitement formé sa bouche. A la place son visage se fendit d’un sourire et elle se mit à sautiller sur place. - Non je le garde ! On ne refuse jamais le cadeau d’un ami ! Et puis… Peut-être que ça me permettra d’échapper aux foudres du lieutenant ! Il croira que je suis son admiratrice secrète ! Dit-elle tout en venant chatouiller les côtes de son vis-à-vis du coude. - C’est donc ça que tu es allé mettre dans son bureau ? Pourquoi ? L’interrogea la jeune femme.

    Après ça, ils continuèrent d’avancer. Ils arrivèrent enfin vers les dortoirs et Solveig se mit à lire les écriteaux. De même que les plans, ce n’était pas sa tasse de thé et elle était intimement convaincu qu’elle réussirait à se perdre une bonne dizaine de fois avant de mémoriser entièrement le trajet qui la mènerait à sa chambre. Elle était aussi sûre qu’elle en oublierait le chiffre et qu’elle se retrouverait dans la mauvaise chambre pendant encore plusieurs semaines. Restait à espérer que les locataires ne lui en voudrait pas trop. Fouinant dans sa botte, elle en sortie un petit papier où avait été noté son numéro de chambre.

    - Oh ! Fit-elle tout en se remettant à trépigner d’impatience. - Je suis dans la P301 ! Faisant volte face, elle vint se planter devant lui et lui bloquer le passage. - Tu n’auras pas d’excuse pour m’éviter ! Sans compter que ma proposition tiens toujours. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à venir me trouver. De sa main griffue elle lui ébouriffa les cheveux affectueusement puis soupira. - Bon je crois que c’est le moment ou nos chemins se séparent. Maintenant que Thépa m’a vu, si j’arrive en retard elle va me tuer ! Mais avant… Elle lui tendit le bracelet puis son poignet. - Tu peux l’accrocher ? Une fois que l’ornement eut rejoint la quantité d’autre qui siégeaient déjà sur sa peau basanée elle sourit de toute ses dents. - Super ! Eh bien, j’espère qu’on se recroisera bientôt, je n’ai jamais autant apprécié me perdre avec quelqu’un ! Elle éclata d’un rire sonore, lui asséna un dernier petit coup de poing amical sur l’épaule et déguerpit en quatrième vitesse. Direction, le bureau de la lieutenante Prêth.    
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
    Jeu 21 Mai 2020 - 20:20 #

    - J’ai un frère et deux sœurs, répondit-il distraitement, bien plus intéressé par le chemin qu’ils empruntaient.

    Il aurait probablement pu s’étendre davantage sur le sujet, mais sa famille n’avait jamais été un point passionnant. Il n’était pas proche de celle-ci, ne partageait pas tellement ses valeurs, et avait depuis longtemps arrêté d’essayer de nouer un quelconque lien avec elle. Solveig avait peut-être la volonté d’entretenir la relation qu’elle avait avec Thépa, aussi unilatérale fût-elle, mais Calixte n’avait plus tellement d’ambitions de ce côté-là. Il avait davantage de frères et de sœurs au sein de la Garde, que chez les Alkhaia de Eliëir.

    Il sourit au rire de la Valkyrie et à sa ruse malgré sa visible incapacité à mentir. Il se demanda brièvement quelle pouvait être une vie sans illusion, sans hypocrisie. Une vie probablement bien différente de celle d’espion. Probablement plus saine et bien plus intègre, que la fausse pureté dont elle semblait persuadée qu’il possédât. Le temps d’une fraction de seconde, il caressa l’idée de lui en faire la remarque, puis il se ravisa, plongeant les doigts dans sa poche à la recherche du second bracelet à la place. Qu’il plaça entre les mains de Solveig.

    - Je ne compterais pas trop là-dessus, si j’étais toi, fit-il en rigolant alors que celle-ci évoquait la notion d’échapper aux foudres du lieutenant.

    Tournant le regard vers la jeune femme, et se dérobant instinctivement aux chatouilles de celle-ci, il lui adressa un grand sourire.

    - Parce que ça m’amuse.

    Pourquoi ? Pourquoi s’embêter à chercher, trouver, ramener, déposer discrètement, tous types de colis incongrus et inattendus dans le bureau d’Emeor Calyx ? Y dépenser de l’énergie, des efforts, du temps.

    - Parce que c’est un très bon lieutenant, efficace et rigoureux. Mais qu’il a le développement social d’un escargot et le panel d’émotions d’une petite cuillère. Ce qui m’intrigue, et m’attriste, peut-être aussi.

    Il haussa les épaules.

    - Alors j’ajoute une touche de bordel dans son organisation minutieuse, une pointe de doute dans ses pensées bien rangées, et j’espère parfois un peu de sentiments sous sa carapace bien harnachée.

    Et puis ça lui permettait de donner une excuse à une partie de ses errances à visée d’espionnage. Il ne savait pas trop si Emeor avait fait le lien entre l’arrivée du nouveau coursier au Bastion du Grand Port et l’apparition récurrente d’objets improbables dans son bureau, mais jusqu’à présent, il ne lui en avait pas fait la remarque. Alors Calixte poursuivait, intrigué par les réactions – absentes – de son supérieur, amusé par le défi, et satisfait de cette occasion pour farfouiller dans les dossiers de sa cible. Bien plus prévisible que le fantasque Capitaine Al Rakija.

    Ils arrivèrent aux dortoirs, et Solveig retrouva un petit bout de papier sur lequel sa chambre avait été notée… P301. Un sourire non forcé étira les lèvres de Calixte. Même s’il commençait à se faire un petit cercle d’amis à la Garde, il était agréable de penser qu’il n’allait pas perdre de vue cette Valkyrie qu’il appréciait de plus en plus les minutes passant. Elle lui ébouriffa les cheveux, et son sourire se mua en un étirement pensif, touché.

    - Il va falloir que je poursuive mon travail, moi aussi, acquiesça-t-il alors que Solveig déclarait que leurs chemins allaient devoir se séparer.

    Il se saisit du bracelet qu’elle lui tendait, et le noua au poignet de la jeune femme, avant d’effleurer à nouveau de ses lèvres la main entre les siennes, écho de leurs déambulations dans les souterrains un peu plus tôt.

    - Et voilà : admiratrice secrète du lieutenant !

    Elle répondit, éclata d’un rire sonore, et lui donna une petite tape sur l’épaule avant de s’éclipser de ce pas sautillant et vif vers d’autres obligations. Il la regarda disparaitre avec un sourire amusé et pensif, puis reprit lui aussi son chemin. La journée était loin d’être terminée.

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    Re: Les grands boulets se rencontrent | Calixte
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