- Je crois bien. Répondit-elle aux suppositions de son compagnon, lui rendant un sourire plein de promesse.
Un hoquet surprit lui échappa lorsqu’elle fit volte-face pour se retrouver collée à la parois froide de la douche. Le contraste était saisissant mais loin d’être désagréable. Sans doute aurait elle pu s’arrêter un peu plus longtemps sur ces sensations intéressantes mêlant le froid du mur à la chaleur brûlante de son compagnon dans son dos mais la morsure sur ses oreilles la fit chavirer. Ses muscles se tendirent, son dos s’arqua et une complainte de plaisir passa la barrière de ses lèvres. Quel homme vil, se saisir ainsi de pareilles occasion pour mieux la sanctionner… Solveig n’était pas de ceux qui boudait leur plaisir, elle ne chercha même pas à tenir tête à l’homme. A la place, elle glissa une main derrière sa nuque tandis que l’autre guidait son menton jusqu’à ses lèvres qu’elle prit avec gourmandise.
- J’ai connu de plus rude jugement capitaine... Souffla-t-elle sur un petit air de provocation. Maintenant que sa bouche s’était accaparée la sienne, sa dextre libre vint chercher sa jumelle, s’entremêlant l’une sur l’autre pour amorcer un tango passionné. Ainsi, la Valkyrie s’abandonna aux mains de son bourreau.
L’attaque fut à la hauteur de ses espérances. A vrai dire elle n’avait aucunement douté du brun, sinon elle ne l’aurait pas provoqué. L’air était lourd et humide. A tel point que Solveig n’était plus en mesure de savoir si les gouttes qui perlaient sur sa peau était dû à l’eau de la douche ou sa propre chaleur corporelle. De même, elle avait la respiration erratique et les jambes flageolantes. La jeune femme ne devait son salut qu’aux bras de Yuduar qui retenaient son poids. Auquel cas elle se serait sans doute laissé choir sur le sol. De petits spasmes faisaient tressauter sa peau par endroit alors que ses ongles étaient encore en train de lacérer le dos de son amant. Il lui fallut une bonne poignée de seconde pour lâcher prise et tout autant pour retrouver ses esprit. Enfin, elle daigna lever les yeux vers Yuduar, un sourire hagard aux bords des lèvres.
- Une main de fer dans un gant de velours. Dit-elle dans un rire pendant que son front alla reposer contre le torse basané. - Je pense pouvoir dire que la fermeté est dans tes cordes… Lui lançant un ultime sourire taquin, elle laissa ses avant bras reposer contre ses épaules. - Bien cela sera… Quoi… La troisième douche aujourd’hui ?
Si il y avait bien une chose que l'on ne pouvait ignorer concernant Solveig c'était bien cette capacité à jouer de ses charmes d'une manière presque innocente par moments. Le tout renforcé par ce corps envoutant et généreux qui ne demandait qu'a être délicieusement dégusté une fois l'invitation lancée. Yuduar n'était pas homme à rabrouer pareille invitation, bien loin de là, et elle le savait plus que bien désormais. D'un jeux alliant douceur brutale et fougue amusée, leurs reins s'échangèrent coups pour coups à un rythme effréné au point de ne plus savoir si la chaleur ambiante était dut à l'eau chaude qui continuait de couler sur eux ou à l'ardeur de leurs corps entrain de se consumer. Farouche et revancharde, la chiraki sut très vite renverser la vapeur pour faire subir à son supérieur de nouvelles attaques tout aussi sensuelles que celles du brun. Par moment un suspend se dessinait à quelques centimètres du visage de l'un de l'autre, le temps de deux sourires de grands enfants entrain de se livrer un combat de plaisirs adultes. Car malgré la brutalité de certains à-coups ils continuaient d'êtres liés par cette curieuse légèreté propre à leurs caractères respectifs. Ils aimaient simplement la chair et ses plaisirs, tout deux seuls, libres et sans engagements, faisant fit de leurs situations professionnels commune.
La bataille fut belle et intense mais, comme toutes bonnes choses ainsi partagées, eu une fin tout aussi éclatante que son commencement. De râles partagés en souffles d'harmonie, leurs corps encore nerveusement agités d'électriques spasmes de plaisirs commencèrent à se détendre l'un contre l'autre.
"Tu sauras à quoi t'attendre la prochaine fois que tu parleras de sanction, je prend pas ces choses à la légère." répondit le Capitaine en souriant, redonnant sa liberté à la Valkyrie toujours pressée contre elle entre ses bras. Un soupir las passa le pas de ses lèvres encore souriantes, ramenant ses cheveux en arrière il fit quelques moulinets de bras pour se dénouer les articulations "La troisième c'est la bonne comme on dit!" un éclat de rire, il lui tendit un flacon d'huile à la douce odeur de lotus "Heureusement que j'avais rien de prévu ce matin n'empêche. Enfin, hormis un petit entrainement solo mais je pense que côté physique j'ai largement fait mon quota." petit clin d'oeil amusé, Yuduar se retourna vers les jets d'eau chaude pour humidifier sa peau avant de se savonner à nouveau. Quoiqu'il fasse il ne pouvait se retenir de lorgner sur les fantastiques attributs de Solveig a côté de lui, absolument sans honte aucune après ce qu'ils venaient de vivre au demeurant "C'est quoi ton programme du jour toi d'ailleurs? J'sais pas si t'es de garde ce soir mais si c'est pas le cas je t'embarquerais bien dans un p'tit resto côté Port qui devrais te faire plaisir!" une petite moue et un geste de la main avec son pouce et index collés vinrent rehausser son appréciation du lieux cité "Puis ça nous permettra de reprendre nos discussions sur une base plus... calme, si je peux dire ainsi." il ne pus retenir un sourire en coin et un oeil brillant et baladeur à nouveau "T'en dis quoi? Si ça colle pas avec le planning on pourra se remettre ça plus tard au pire."
La discussion était légère au fil de son énième lavage, ses doigts allèrent jouer avec les thermostats pour rajouter quelques gouttes plus fraiches qui, s'échouant sur ses épaules, vivifièrent sa peau en de multiples frissons. Une fois leur toilette terminée, Yuduar tendis un bras pour attraper une serviette qu'il proposa d'abord à Solveig avant de lui-même s'équiper de la sienne. Qui contrairement à la précédente avait le mérite d'être moins serrée au niveau de l'entre-jambe, une bonne chose. La journée déjà bien avancée ne faisait que commencer pour eux et il allait hélas être le temps de faire éclater cette petite bulle de plaisir coupable hors du temps... Mais le Capitaine en gardera un délicieux souvenir dans sa mémoire, sans l'ombre d'aucuns doutes.
- Sans aucun doute mais pas toutes les troisièmes hein ! Ne put-elle s’empêcher de lui rétorquer tout en lui lançant une œillade malicieuse et pleine de sous entendu. - Mais soyons honnête Yud, si tu punies tes troupes comme ça j’ai bien peur que tu ne te retrouve rapidement avec le bataillon le moins discipliné du royaume. Hilare elle attrapa la bouteille qu’il lui tendait et s’affaira, elle aussi, à se nettoyer. La Valkyrie était une inconditionnelle des douches bien chaudes et cela même en plein été. Aussi elle prit bien son temps pour se savonner, frottant avec vigueur le poil blanc et soyeux de ses longues oreilles. Mais plus que les douches, c’était son estomac qui primait et visiblement le garde n’avait pas oublié ce genre d’information. Dès qu’il proposa d’aller manger, les appendices duveteux se levèrent comme un seul homme. - J’en dis que tu as sois une très bonne mémoire, soit un certain talent pour parler avec la gente hybride. Dans un cas comme dans l’autre c’est un oui. Et comme pour lui prouver sa bonne foi, elle s’activa sous la douche, lui envoyant un petit coup de hanche pour se faire une place sous les jets.
- Tout colle toujours avec mes plannings mon cher ! Fanfaronna-t-elle avant de sursauter à l’arrivée de l’eau fraîche.- Aaaaah, non, pas cool ! Avait ronchonné la chiraki tout en rinçant la mousse à la vitesse grand v. Elle quitta ensuite le bain afin d’attendre que Yuduar sorte. Il faisait encore meilleur à l’air libre et l’attente ne lui parue pas si longue. Encore moins lorsqu’elle pouvait profiter impunément d’une scène pareil. Toutefois elle ne rechigna pas a s’enrouler dans la serviette qu’il lui présenta.
- Je vais tout de même aller faire un détour chez ma sœur. Mh… Elle se retira de la salle de bain et gagna la chambre principale où elle se mit à ramasser les vêtements lui appartenant, qui jonchait le sol. - Que dirais-tu de vingt heures ? Ça nous laisserait pas mal de temps et peut-être même assez pour boire un petit verre en fin de soirée ! Ou en début. Tout dépend l’angle de la situation hein… Elle ricana tout en se contorsionnant pour attraper son soutien gorge qui s’était fais la malle sous le lit. - Comment j’ai pu l’envoyer là-bas… Aaaah. Ah voilà ! Tout en s’étirant, elle se redressa et abandonna la serviette pour commencer à s’habiller. - En tout cas j’espère que tu as bon goût en matière de restaurant. La dernière fois que nous avons partagé un repas c’était à la forteresse et tu aurais été en mesure de manger n’importe quoi…Son pantalon enfilé, il ne lui restait plus qu’à revêtir sa chemise, ce qu’elle fit tout en se mettant à la reboutonner, approchant de Yuduar d’un pas tranquille. - Je n’aurais pas prédit de telles retrouvailles, je suppose que toi non plus. Elle eut un sourire d’une douceur infinie à son attention et leva la main pour la poser avec douceur sur sa joue. - Je sais que je me répète mais je suis contente de t’avoir retrouvé. Tu es sans aucun doute le plus ancien et le plus fidèle de mes amis. Son autre main vint se poser sur la joue encore libre, et avec douceur elle obligea le brun à se pencher puis elle embrassa son front. - Je te dis à plus tard, vingt heures pétantes jeune homme ! Soit à l’heure où j’enverrais Thépa te sermonner ! Et dans un rire bruyant, elle se faufila hors de la chambre et prit la poudre d’escampette, disparaissant à une vitesse folle.
Ayant acceptée son invitation, Solveig ne tarda pas à sortir de la douche avec Yuduar pour rejoindre la chambre du Capitaine juste à côté. Le Garde laissa son sourire parler pour lui lorsqu'il remarqua les yeux de l'hybride aussi baladeurs que les siens, un petit rire commun accorda leurs pensées et les deux amis tâchèrent de démêler le chaos ambiant qui les entouraient. Si déjà de base les quartiers de Yuduar étaient sans dessus dessous à cause de sa rentrée chancelante de la veille, leur échange mouvementé n'avait clairement pas arrangé les choses. Remarquant sa fenêtre entrouverte, le grand brun tiqua en se demandant si certains éclats de voix auraient pus êtres entendus en contre-bas. Ma foi, ce ne serais surement pas une première pour certains pages curieux, Yuduar n'avait pas la réputation d'un homme ascète et encore moins en ce qui concerne les petits plaisirs de la vie.
Autour de lui, Solveig s'occupait avec légèreté de ramasser ses vêtements éparpillés un peu partout, aussi naturelle que si il s'agissait là de sa propre chambre. Le Capitaine jeta un oeil au petit cadran horaire qui trônait sur sa table de nuit et jura intérieurement face à la réalisation que la journée était déjà bien avancée. Le temps passe vraiment très vite quand on s'amuse de la sorte. Attrapant à son tour de quoi se vêtir, il enfila un ample pantalon de tissu marron clair qu'il noua avec une large étole grise.
"Vingt heures? C'est parfait pour moi!" approuva t-il en jetant sa serviette sur le dossier de la chaise de son petit bureau personnel "Pour le verre on peut faire avant, pendant et après, tu sais qu'avec moi ce genre de choix peut vite devenir multiple!" rajoutant un clin d'oeil amusé, il se laissa choir séant sur le bord de son lit tandis que la belle se délestait de sa serviette à son tour pour enfiler ses premiers habits. Un petit rire accompagna son curieux ballet de souplesse pour récupérer les quelques pièces qu'ils avaient auparavant envoyés voler sans l'ombre d'une attention à leur égard "Ah la Forteresse... Ils ont de la bonne bouffe là-haut, je dois bien le reconnaitre, mais c'est vrai que j'ai mis un bon bout de temps avant de commencer à en profiter. Vers la fin j'avais un bon carnet d'adresse avec les gars mais bon, t'avais déjà filé depuis un bon moment à cette époque hélas." temporairement perdu dans ses pensées avec le regard dans le vague, Yuduar s'ébroua d'un coup sec et se releva avec énergie. Un bras tendu suffit à l'armer d'une chemise crème qu'il commença à passer en gardant une oreille attentive aux propos de la Valkyrie. Il la regarda d'un air tendre lorsqu'elle amena le sujet de leurs retrouvailles qu'ils venaient de consommer avec outrance et plaisir sans aucunes retenues des deux parties impliquées. Lorsqu'elle posa une main sur sa joue une douce chaleur vint envahir son torse, de celles qui rassurent et qui tiennent chaud au coeur. L'autre main rejoignit sa consoeur et le Capitaine laissa son visage se faire porter aux tendres lèvres d'une Solveig qui gratifia son front d'un baisé unique. Symbolisme hors-pair qu'aucuns mots ne pourraient définir. Yuduar enlaça la taille de la jeune femme pour amener son corps nerveux contre le sien, laissant le silence honorer l'intensité de cette embrassade, amicale et vêtue pour cette fois. "Et je le redit encore mais le plaisir est plus que partagé. C'est si bon de te retrouver ainsi." décalant légèrement son visage pour mieux figer ses yeux dans les vairons de la chiraki, son sourire solaire s'invita "J'ai toujours aimé la surprise et tu as toujours sut me surprendre, certaines choses ne changent jamais visiblement!" puis un dernier soupir d'aise passa le pas de ses lèvres. Déserrant son étreinte, il rendit sa liberté à sa chère amie "Bon allez, il est temps de reprendre cette journée là où l'a laissée n'est-ce pas! On se dit à ce soir du coup?"
Le répondant de Solveig ne tarda pas à se faire entendre en sonnant le retour de cette petite tempête qu'elle incarnait si souvent dans la vie de chacun autour d'elle. En guise de réponse, le rire franc et éclatant du Capitaine face à la menace de voir Thépa toquer chez lui pour lui rappeler le rendez-vous qu'il avait lui-même proposé. La cadette était-elle seulement au courant de l'amitié qui liait son supérieur à sa soeur ainée? En tout cas elle devait être loin de se douter des péripéties qu'ils venaient présentement de vivres tout deux. Ce qui n'est pas plus mal en y réfléchissant deux fois. Le tourbillon d'ivoire envolé dans les couloirs du Bastion, le fantasque Capitaine désormais seul dans sa chambre, il jeta un dernier coup d'oeil au piteux état de la pièce autour de lui et ses observations internes se conclurent sur un fataliste haussement d'épaule. Il n'avait plus vraiment le temps au ménage désormais, le Capitaine était attendu ailleurs. A ce stade autant sauter l'entrainement et directement faire la paperasse.