Récolte sensible

Me revoilà sur le pont près des deux jeunes femmes. Ces dernières ont visiblement joué aux cartes durant la traverser. Je dois avouer que j’ai bien manipulé ces petits bouts de papier, il y a un nombre incalculable de jeu. Et puis de temps en temps, cela peut vous permettre d’arrondir vos fins de mois ou bien de les perdre...enfin avec modération bien sûr. Je regarde Violette et le mal de mer semble faire effet, elle a le teint légèrement livide comme moi lorsque nous étions montés sur le navire.

“Ça va, disons pour faire simple que ma dernière traversée m’a laissé des marques.”

En effet : puisque à la suite de mon dernier voyage sur les flots. J'avais hérité d’une jolie balafre sur le visage mais également d’un nouveau visage. Bref : la mer et moi, je me demandais si nous allions encore être copain-copine très longtemps. Visiblement les filles et moi sommes d’accord sur une chose, nous n’avons pas énormément de temps pour réaliser notre mission et nous n’aurons probablement pas le temps de commencer dès ce soir nos tâches. L’important était donc d’avancé pour établir le campement correctement. Il faudrait d’ailleurs probablement établir le campement deux fois pour éviter que l’ascension ne soi mortel.

Nous débarquons finalement. Retrouver la terre ferme fait un bien fou ! Au moins, les roulis et les vagues ne nous causerons plus de soucis avec que l’on ne revienne ici avec la marchandise. Alors que Jaina prends des informations en parlant avec un autochtone, je réfléchis certes nous avons une charrette mais rien pour la tirer. J’aurais dû dès le début me rendre compte de ce détaille. Je me dirige dès lors vers une petite ferme où je trouve deux poneys des montagnes qui semblent tout à fait apte à gravir avec nous ce mont qui nous fait de l’œil. J’en attèle un chariot, après tout ce dernier n’est pas large et pas long. Le deuxième poney quant à lui sera tenu à l’arrière et servira de relai ou d’aide durant la montée.

“Pour ma part de suis près. Et visiblement Gertrude et Philomène ont hâte de pourvoir nous aider.”

En effet, les chevaux miniatures, bon 1m40 tout de même au garrot. Semblent impatient d’y aller. La plus âgé, Philo de son petit surnom semble pouvoir tenir facilement la cadence de la plus jeune. Je prends dès lors la tête de notre petit convoi. Et comme tous les animaux font devoir s’habituer l’attitude...je fais appel à mon pouvoir pour faire apparaitre Bagheera, une panthère noire d’un mètre vingt au garrot et Morro un loup blanc avec les pointes d’oreilles noires, Aeris étant déjà sur mon épaule, celle-ci n’a pas besoin d’être appelée même si elle préférait ne pas être présente durant la journée étant un animal nocturne de base. Je devrais probablement réfléchir à me lier avec un volant diurne histoire de maximisé le potentielle de mes compagnons.

Je rassure nos deux compères équidés sur les attentions de ces deux apparitions. Et visiblement cela marche, je me demande d’ailleurs si une panthère vit également sur cette île, après tous ces dans cet archipel que j’ai combattu ma féline compagne.

“Près pour un voyage dont vous vous souviendrez toute votre vie ?”

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Bien entendu, elle allait un peu vite en besogne, puisqu’elle ne connaissait ni Jaina, ni Red hier. Mais Violette n’avait jamais été particulièrement un modèle de tact et de patience. Ses routes et la taille du Royaume l’empêchaient de souvent recroiser des personnes connues, ou bien qu’elle avait connu il y a bien trop longtemps.

Elle dévisagea Jaina sans plus insister que cela alors qu’elle lui répondait. L’aventurière avait l’air d’avoir des choses à dire, à avouer, mais n’osait pas particulièrement se confier. Ce qu’elle pouvait comprendre d’un côté, tout le monde était très loin d’être comme elle. C’était sûr que partager ses doutes, ses craintes et ses souffrances était quelque chose d’assez personnel. Violette n’en ressentait pas vraiment le besoin de son côté, toujours un peu trop optimiste et positive, elle avait ce truc à elle pour écraser la négativité - du moins la sienne.

Au moins, elle savait déjà que la mer et Jaina n’était pas de grandes amies, et une fois que les avait rejoint, lui non plus n’était pas le plus confiant sur un navire. Violette en fut d’ailleurs un minimum surprise. Pourquoi décider d’aller jusqu’à l’Archipel si le seul moyen d’y arriver était justement une traversée maritime? Enfin, elle n’allait pas les juger pour essayer d’affronter leurs peurs et leurs démons, bien au contraire. Violette, elle, était bien plus fascinée par la mer, mais n’avait encore que très peu d’expérience avec celle-ci.

« On pourrait dire que votre relation avec la mer est… Houleuse. » déclara-t-elle sur ce ton si caractéristique des mauvaises blagues dont on savait en les disant qu’elles seraient loin de faire l’unanimité. Cela n’empêcha bien sûr pas la jeune aventurière de retenir un petit rire bien stupide, se moquant d’elle-même.

« S’cusez-moi. » finit-elle par annoncer après quelques secondes, s’étant un peu calmée même si une certaine hilarité subsistait sur son visage.

Elle profita alors de l’entrée dans le port du navire, observant les marins s’affairer alors qu’elle reprenait des couleurs maintenant qu’elle pouvait à nouveau voir l’horizon, et n’était plus dans une pièce qui tanguait sans le moindre repère.

« Toujours prête, surtout si Red vend le trajet aussi bien! On forme un grand groupe mine de rien! » répondit-elle d’ailleurs, avant de diverger vers les deux poneys, en profitant pour les gratifier aussi de quelques caresses. Tout le monde était bien accompagné, de ce que voyait Violette, à part peut-être elle. Du coup, elle décida elle-même de commencer le trajet en dirigeant elle-même la charrette.

Très loin d’être expérimentée dans le milieu, le premier chemin était fort heureusement encore assez plat et aisé à parcourir, et les bêtes dociles.

« Promis, pas de dérapages, je mettrais pas la charrette dans un fossé. » rassura-t-elle en levant le pouce vers Red et Jaina. Une phrase qu’elle savait n’être pas rassurante du tout, d’ailleurs. Mais avec l'entraînement des chemins aisés, elle devrait pouvoir peut-être s’en sortir sur les chemins plus difficiles qui les attendaient.

Finalement, plutôt inspirée dans sa conduite, la première partie du voyage se passa relativement bien, surtout sous les remarques et les phrases de Violette, ou encore des petites histoires sans intérêt. Comme des histoires de nourritures, d’alcools, d’aventures, ou de personnalités singulières qu’elle avait pu croiser par le passé. Peut-être pas le plus intéressant, mais, c’était bien mieux qu’un voyage morne et sans vie. Et puis, c’était elle qui avait les fesses posées sur la charrette qui avait l’intégralité de son souffle à disposition. Même si cela ne se passerait pas fondamentalement différemment si elle devait marcher à côté non plus…

« On ne devrait pas tarder à monter le camp, je pense, non? Ce coin-là à l’air pas si mal, non? Aeris en pense quoi? » demanda alors Violette. Un petit ruisseau descendant des montagnes, leur ramenant une eau qui avait l’air pure. Un peu de végétation pour s’abriter et leur fournir du petit bois, le tout à proximité de la route avec un peu d’herbe haute pour les chevaux. Même si le relief un poil escarpé ne rendait pas la zone parfaite, tous les éléments y étaient, et, à flanc de montagne, il ne serait pas forcément facile de trouver mieux...

Récolte sensible

La blague de Violette sur sa capacité à conduire la charrette fut plus que désastreuse car cela me procura l’effet inverse. Mais je la laissai tout de même réalisé son envie de conduire après tout même si c’était une aventurière, elle avait peu d’expérience et même si cela n’était que rester sur un bout de bois et laisser les cheveux tirer la cariole et bien c’était toujours cela de pris. Enfin de tout façon, je préférais prendre les devants puisque j’étais l’aventurier le plus chevronné de nous trois qui plus est avec mes explorateurs et gardes du corps, j’étais le plus disposés à prendre la tête de ce groupe.

La première partie de notre ascension se passa littéralement tranquillement, la seule chose qui dénotait avec le chant des oiseaux ou des bruits des petits animaux qui passaient dans les fourrés c’était le monologue et les quelques réponses que je lui fournissais lorsqu’elle me posait des questions. Ce n’est pas que je n’aime pas parler aux gens que du contraire, j’aime avoir des conversations est en apprendre plus sur le monde qui m’entoure. Mais je dois bien avouer que je n’étais pas spécialement concentré sur les mots qui pouvaient sortir des bouches de mes camarades.

Je pose la question sur la possibilité de mettre le camp en forme à ma chouette. Cette dernière me répond que dans les environs il n’y a possiblement pas de meilleur endroit pour établir ce dernier car plus haut cela devenait plus escarpé après ce mini plateau que nous venions de trouver. Jaina fit la même constatation que mon rapace et que moi-même. L’endroit était idéalement situé pour passer notre nuit et surtout pour ne pas avoir à subir trop les aléas de la montagne.

“Elle me dit que c’est ici ou bien nulle part, plus loin l’escarpement risquera de nous poser des difficultés dès que l’on reprendra la route demain matin”

Et pour le campement comment dire et bien il fut fait en un instant grâce à l’emport ’tout magique de notre ancienne garde. Je ne me fis pas prier, j’en avais bien un également mais cela ne servirait à rien de faire apparaitre le mien puisqu’il y avait déjà tout ce qu’il fallait dans ce dernier. Douche, salle à manger, cuisine, en vrai nous étions passés de la nature à la civilisation. Ce qui pour moi n’avait plus rien à voir avec du camping mais bon pour le coup je n’allais me plaindre surtout après la traversé de ce matin.

Je fis disparaitre mes compagnons qui redevinrent des tatouages tandis que je faisais apparaitre Gispy mon araignée. Je fis bien sûr tout cela avant de rentrer dans la toile. Je la chargeais de faire le guet car elle était plus habituée à la nuit qu’au jour étant friand des cavernes et des sous-bois.

“je te prends au mot... pour ma part, je me lance dans un petit tour de la propriété”

Ce qu'évidemment je fis puisque mon ami m’y avait autorisé.

"C'est pas mal ici ! Je dois bien avouer que c'est très spacieux ! "

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Alors que l’attelage s’arrêtait, Violette posa un pied à terre, et prit une petite bouffée d’air. Même si l’Archipel lui faisait plus penser aux plages paradisiaques qu’à de la montagne, elle devait avouer être plutôt satisfaite de l’endroit aussi. Et puis, elle se sentait bien entourée, elle n’allait pas dire le contraire, même si elle avait du mal à voyager dans le silence, ce que semblaient préférer ses compagnons. Peut-être qu’elle fera un effort pour se faire un peu plus discrète au lieu d’attirer l’inimitié du groupe en permanence…

Violette ne tarda pas à rentrer dans cette fameuse tente, clairement magique vu le niveau d’équipements disponibles à l’intérieur! C’était vraiment grand, et cela avait l’air bien confortable. Elle posa son sac à l’entrée, ne se privant pas suite à l’invitation de Jaina pour bondir sur les coussins au sol et s’étaler de tout son long, décoiffant encore plus sa chevelure sombre déjà pas très unie à la base.

« C’est trop cool comme endroit! C’est pas vraiment ce que j’appelerai du camping! » fit-elle d’ailleurs remarquer, alors que Red était parti faire le tour de l’endroit et que Jaina allait préparer le repas de Cobalt. Elle ne savait pas encore trop comment tout allait s’organiser à partir de là mais elle allait laisser la maîtresse de maison décider, puisque, après tout, c’était chez elle. Violette, elle, pourrait très bien s’enrouler dans sa couette à peu près n’importe où. Même au milieu des coussins, ce n’était pas si mal.

Elle profita d’ailleurs du moment pour enfin se taire, et juste rester dans les coussins toujours aussi étalée. Elle releva la tête alors que Jaina et Red revenaient.

« Je peux me charger de la cuisine si vous voulez. Ce sera pas de la haute gastronomie, mais j’ai pas mal de petites recettes intéressantes en tête. » déclara-t-elle avec un petit rire grave et mystérieux, même si elle préférait garder toute la surprise. Il fallait dire qu’en tant que grande mangeuse, elle essayait de compiler toutes les meilleures recettes qu’elle avait l’occasion de découvrir aux quatre coins du Royaume, même si elle n’était pas toujours faciles à arracher à leurs propriétaires. L’aventurière n’était pas la plus douée pour les reproduire, par contre, ne s’étant mise qu’assez récemment à la discipline.

« Y a des choses que vous détestez? Ou vous voulez manger dans votre coin? Et puis on a le tonnelet de bière aussi! » ajouta-t-elle alors avec entrain, plutôt motivée à passer une bonne soirée détendue après cette journée. Même si Red et Jaina préféreraient peut-être se coucher rapidement? Elle n’en savait rien.

« Et puis… On fait comment pour la nuit? Un tour de garde? » demanda-t-elle aussi, tout en se relevant doucement de sa pile de coussin, remettant un peu ses cheveux en place, toujours avec ce sourire sur ses lèvres qui la caractérisait. Motivée, comme toujours.

Récolte sensible

J'étais d’accord avec la demoiselle, on ne pouvait décemment pas appeler cela du camping en pleine nature. On était loin, du traditionnel feu de camp et ses marshmallows, de la simple couette ou sac de couchage sous les étoiles. On était véritablement dans un appartement portatif. Et bien que j’en avais également un d’empor’tout magique, le moins n’avait pas aussi fière allure, le mien était comment dire plus conventionnel mais tout aussi utile à mes yeux. Après mon petit tour car cela ne prenait tout de même pas longtemps pour faire le tour des pièces, je revenais vers mes camarades.

Je comprenais assez bien la raison qui avait poussé Jaina à faire cet achat. Ayant tout “perdu”, il lui avait fallu très vite trouver un plan B pour pouvoir dormir et si dans un premier temps, je m’étais loger dans des auberges fautes de moyen, j’avais finalement économisé assez pour m’offrir un terrain et une habitation entre une forêt et la mer. Pour ce qui était des longs voyages et bien j’avais finalement opté pour un minimum de confort, bien qu’il m’arrivait de dormir à la dure de temps en temps si je voulais profiter du grand air.

“Pas de préférence pour moi également tant que cela reste mangeable. Si tu as besoin de main, je suis également à ta disposition ! “

C’était donc notre jeune aventurière qui se collait à la cuisine, je ne savais absolument pas ce qu’elle voulait nous mijoter et je dois dire que j’étais assez impatiente de savoir ce qu’elle allait nous servir. Quant à moi, je rebondis sur le tonneau, le sortant de mon sac magique.

“Tu as des verres ? Pour les tours de gardes, Gispy, ma tissenuit qui est déjà en place, j’aimerais assez garder Aeris, Bagherra et Morro pour la journée, je suppose que Kawa pourrait relayer son amie...”

Je fis apparaitre alors dans mes mains, ma petite dracoloutre qui avait déjà rencontré Jaina, puisque c’est lors de notre course que je l’avais absorbé...d’ailleurs celle-ci sauta au sol avant d’aller se gratter à la platine et puis de partir dans la direction du dehors pour retrouver sa grande amie...oh je savais pour le coup que mon arachnide ne lui ferait rien puisqu’elle était toute les deux relier à moi en continue.

“Je suis on ne peut plus d’accord, nous avons encore pas mal de chemin devant nous et cela risque de devenir de plus en plus compliqué vu que le chemin va devenir plus étroit...Je demanderais à ma chouette d’aller un peu survoler l’endroit histoire de ne pas être surpris par une mauvaise chute ou un glissement de terrain.”

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Elle avait un peu l’impression de s’être introduite dans une machine bien huilée et y trouver sa place sans interrompre le mécanisme de celle-ci était une entreprise assez difficile. Pas besoin de s’embêter à monter un camp, ni de monter la garde, d’ailleurs. Juste besoin de faire de quoi manger, et encore se faire quelque chose rapidement était tout à fait envisageable. A ce rythme là ils pouvaient même prolonger leurs voyages jusqu’au début de la nuit sans mal puisqu’il n’y avait ni camp à mettre à place, ni bois à trouver ou autres travaux nécessaires à passer une nuit dans un milieu sauvage.

Elle gonfla un peu les joues aux mentions de mettre le feu à la cuisine et que sa préparation s’en retrouve mangeable. L’aventurière n’était sûrement pas aussi bien équipée que ses collègues, mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas de très bonnes recettes à partager! Violette contrôla rapidement ce qu’elle avait comme ressources dans son sac et avait tout de même prévu pour le voyage. Certainement pas assez pour nourrir toute la troupe pendant toute la durée de la récolte, mais ils partageraient sûrement aussi de leur côté dans le futur.

« Vous dites ça comme si j’allais vous empoisonner. C’est pas parce-que je suis pas cuisinière de métier que j’ai pas appris à faire de bons plats! » déclara-t-elle alors, même si ils n’étaient pas toujours très réussis elle préférait en voyage prendre le temps de se cuisiner des bons plats plutôt que de manger des biscuits et un peu de confiture comme guise de repas. Il fallait dire qu’elle était du genre à dépenser une bonne partie de son solde dans la qualité de ce qu’elle mangeait et des lieux dans lesquels elle dormait lorsqu’elle ne campait pas. Mais ses nombreux voyages lui avaient aussi permis de découvrir de très bonnes recettes. Il fallait dire qu’elle traînait sur les routes depuis quelques années même si ses connaissances initiales en la matière étaient inexistantes et que ses plats avaient souvent été des désastres…

Mais elle s’était beaucoup améliorée.

« Et en plus des suspicions d’empoisonnement et de pyromanie, je passe pour une soûlarde… Vous êtes vraiment durs avec moi. » Geignit-elle alors qu’elle s’était mise au travail. Elle appréciait effectivement l’alcool même si elle connaissait assez bien ses limites, et ne trouvait aucun intérêt à en abuser jusqu’à en être malade. Même si elle se laissait parfois emporter lors de certaines occasions particulières ou des festivités précises, ces occasions étaient rarissimes. Et elle savait se tenir.

Occupée à la cuisine de la blanche, elle improvisa donc un petit plat pour toi avec les ingrédients qu’elle avait sur elle. Autant profiter d’être au début de leur expédition pour manger des produits frais, après tout. Ces choses là ne se gardaient jamais bien longtemps de tout de façon. Et, bien vite, un doux fumet se dégagea de la cuisine. Une odeur qui surprit même Violette, qui en vient à se demander si elle n’avait pas franchi un cap dans ces compétences-là. Ou bien si c’était le fait que la cuisine en intérieur laissait bien plus les arômes flotter dans les airs qu’en extérieur…

Elle y passa tout de même un peu de temps, et, avec de la chance, Jaina mangerait peut-être un peu plus que prévu à force de laisser les arômes bercer ses narines!

Revenant un peu plus tard de son office avec trois assiettes, et les couverts, elle leur présenta donc le menu. C’était un plat assez basique en apparence, simplement du poulet accompagné de légumes divers, parce-qu’elle n’avait pas assez d’un seul pour trois personnes alors elle avait réalisé un petit arrangement personnel. Le tout accompagné de quelques pommes de terre sautées parfaitement faites et assaisonnées de diverses herbes et épices secrètes qui rehaussaient parfaitement le goût des ingrédients sans en occulter les saveurs.

La recette avait été, à vrai dire, à moitié improvisée, mais chaque partie de celle-ci avait été réussie de manière assez exceptionnelle. S’était-elle sentie inspirée ou simplement vexée des insinuations de ses camarades? Violette ne le savait pas elle même, mais elle était la première étonnée en ayant réussie à leur offrir un repas si bien réussi malgré ses ingrédients simplistes.

« Alors? » finit-elle par demander d’un ton boudeur et un peu narquois, empli d’une certaine fierté personnelle. Bon, elle se vantait un petit peu trop peut-être et risquait de payer plus tard de cette réputation injustement acquise, mais autant profiter du moment, non?

« Il y a du rab. Un peu. » dit-elle en détournant le regard vers Jaina, même si elle lui avait déjà fait l’affront de lui servir un assiette peut-être un peu plus grande qu’elle n’aurait espéré. Sa portion restait inférieure à celle de Red et de Violette, puisque cette dernière était tout de même une sacré morfale. Elle prit le temps de profiter un peu de la bière que Red avait pu ramener également, même si son plat ne fit pas long feu. A se demander si cette cuisine n’avait pas quelque chose de magique incorporé dedans, elle peinait encore à croire qu’elle avait réussi à faire ça avec des ingrédients aussi basiques.

« On s’organise comment, pour dormir? » demanda-t-elle ensuite, ne se contentant pas de grand-chose, habituée à des endroits bien plus exigus pour passer la nuit. A vrai dire, un tas de coussins ferait parfaitement l’affaire. Mais restait à voir ce que Jaina avait prévu.

Récolte sensible

Visiblement il y avait erreur sur l’interprétation de nos phrases, je ne voulais pas dire qu’elle ne ferait pas quelque chose de mangeable, je voulais dire plutôt que j’avais tellement faim que je mangerais bien même un crabeau farci. Ce qui veut dire que j’avais une faim de loup...et que tout ce qui me passerait prêt des crocs et bien serait irrémédiablement dévorer sans le moindre scrupule. Et il n’y a pas que moi dont le message n’est vraisemblablement pas passé correctement. La jeune femme semble également perturbée par le fait que Jaina lui ai parlé de ne pas mettre le feu à la cuisine.

“Ce n’est pace ce que je voulais dire, j’ai toute confiance en tes capacités...c’est juste que je mangerais bien une dizaine de globack tellement mon ventre est vide”

Il faut dire que ma traversée n’avait pas été très amusante ! Entre les nausées et la petite peur qu’un naufrage se reproduise...disons que cette journée n’avait pas été de tout repos pour moi et pour mon estomac. Du coup maintenant que nous étions en montagne et bien ce dernier se réveillait comme si le reste n’avait jamais existé. Mais j’avais bien conscience que nous ne devions pas engloutir nos réserves pour l’un ou l’autre repas. Mais là-dessus, je n’avais réellement pas de crainte étant donné que mes compagnons n’avaient pas besoin de se nourrir physiquement s’il rentrait régulièrement sous ma peau.

D’ailleurs voilà que l’objet des convoitises arrivent sur la table. L’odeur de la viande faisait ressortir toute la saveur du plat, les pommes de terre sautées étaient particulièrement réussies et les légumes étaient croquant à souhait. Autant dire que la cuisson et le plat en lui-même valait bien un neuf sur dix ce qui était en camping et bien un très bon score.

“C’est super bon...c’est merveilleusement réussi...”

Jaina, nous proposa alors que l’un de nous prenne la place dans le lit puisqu'elle ne se voyait pas profiter d’un confort que nous n’aurions pu avoir à trois. Pour ma part je compte bien laisser le matelas à notre cuisinière hors-pair. J’ai l’habitude de dormir dans des endroits peu conventionnels lorsque nous sommes en mission alors ce n’est pas un plancher qui va me faire peur. Je souris lorsque Jaina transforme son familier Cobalt en oreiller, la raison c’est que je fais souvent le même avec Morro, mon loup, il faut dire qu’avec leurs doux poils, ils sont tellement confortables.

“Je me demande comme va Elinor...J’espère que Tempête ne lui en fait pas voir de toutes les couleurs...”

Tempête, mon drarbuste était littéralement une sauvageonne et le pauvre le jeune garçon était en charge de la surveiller jusqu’à mon retour.

“Je te laisse le lit...pour ce soir, moi je vais simplement prendre l’un des cousins pour ma tête...”

Je pris dans mon sac, un sac de couchage et l’un des cousins non utilisés de notre hôte. Je m’endormis rapidement bercé par la chaleur, un ventre plein et en sachant que mes deux compagnons dehors m’alerterait de suite en cas de danger.

Le matin arriva rapidement, Jaina était déjà réveillé et une fois que notre dernière amie fut levée et après un petit déjeuner à la va vite, il était temps de reprendre la route. Je sortis le premier, rappelant sur moi ma tissenuit et ma draoloutre dont le travail était terminé. Je fis par contre revenir Aeris et Morro sur notre plan. La chouette reçue pas mal de caresse avant de s’élancer dans les airs pour nous servir de guide.

Je pris de nouveau la tête du groupe, ce qui était plutôt logique puisque le rapace me communiquait les informations sur notre route. Je pris tout de même la bride pour le diriger manuellement sur un chemin bin plus caillasser et moins large que lors de notre première journée.

“Faite attention, la piste va encore se rétrécir légèrement d’ici 500mètres...”

Après tout, je ne voudrais pas que l’une d’entre elle se retrouve dans les fossés de plusieurs mètres qui commençaient à se former.

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« Oh, vous inquiétez pas, c’est pas moi qui vais me vexer. » répondit-elle dans un premier temps en haussant les épaules. Il fallait dire que rien ne disait que le plat serait réussi vu ses méthodes un minimum approximative et que la chance jouait aussi un certain rôle dans ses recettes. Elle ne disposait pas vraiment de la discipline pour suivre exactement une recette, et préférait parfois un peu expérimenter pour découvrir de nouvelles saveurs que de manger toujours le même plat avec le même goût. Même si la cuisine n’était jamais aussi simple en général…

« ‘fin, vous habituez pas trop non plus, je me débrouille mais parfois ça marche mieux que d’autres. » avoua-t-elle quand même une fois sa petite vengeance passée. Elle profita aussi d’un petit verre alors que Jaina s’occupait au final de la vaisselle. Mais effectivement, le temps de la fête n’était pas encore vraiment arrivé et le voyage continuerait demain à l’aube.

Par contre, elle ne se sentait pas non plus vraiment de profiter d’un lit douillet quand ses compagnons se contenteraient du sol et elle était de tout de façon largement habituée à dormir à la belle étoile. Alors une fois de plus ou de moins, cela ne posait pas vraiment de soucis pour Violette. Il fallait croire que la politesse les faisait un peu tous passer à côté du meilleur couchage de l’endroit…

« Eh… Je pense que je peux aussi dormir sur le sol, je me sentirais pas vraiment d’en profiter alors que vous êtes par terre à côté, ce serait pas égal ni juste, surtout que la maîtresse de maison dort par terre... » déclara-t-elle alors, se mettant avec ses affaires dans son coin. Le sommeil n’était pas vraiment un problème pour Violette et la drôle de combinaison de dormir dans une maison mais dans son matériel de camping était un peu bizarre pour elle.

Clairement la dernière réveillée, c’était l’activité de ses camarades qui la tira de son profond sommeil. La tête clairement enfarinée, le début de matinée fut un peu difficile pour elle, même si elle gardait sa bonne humeur habituelle. Elle n’était pas vraiment réveillée que la route reprenait déjà. Mais le vent frais des montagnes et cette randonnée avec un dénivelé certain n’eut aucun mal à terminer de réveiller la brune. La piste devenait plus compliquée avec le temps.

« Vous inquiétez pas pour moi, j’vais même passer devant pour voir si ça reste praticable… Vaut mieux que ce soit moi dans le fossé que le chariot. » répondit-elle alors. Jaina avait déjà eu un aperçu de ses capacités sur le navire après tout, même si la démonstration n’avait pas trop été appréciée. Les chutes n’étaient pas trop un problème pour la jeune femme, qui avait d’ailleurs détaché son ombre qui marchait proche du chariot, avec les autres, sur la piste sûre.

Les données de Red étaient néanmoins parfaitement exactes, et la piste devenait plus étroite, même si à pied cela ne posait pas trop de problèmes, il ne fallait pas que le chariot ne glisse. Violette alla donc tester les différents rochers et les bords de la route, sautant parfois dessus assez violemment pour voir s’ils bougeaient ou non. Tout en manquant bien sûr plusieurs fois de peu de tomber. Mais la piste semblait encore praticable et solide.

« Je pense que ça passe! » annonça-t-elle alors, le pouce en l’air, alors que le passage le plus compliqué avait été examiné. Ce n’était pas dit qu’il n’y en aurait pas d’autres, mais la partie la plus difficile pouvait être passée. De son côté, elle allait surveiller l’avancée du chariot pour essayer de guider Red et Jaina d’un point de vue un peu différent.

Récolte sensible

Finalement et aussi étonnant que cela puisse paraitre, aucun de nous n’allait profiter du confort du lit qui était pourtant bel et bien présent et libre. Peut-être que cela pouvait paraitre fou voir incompréhensible mais chacun de nous avait sa raison de ne pas vouloir en profiter. La mienne était un mélange de galanterie et d’un possible sentiment coupable de se vautrer sur un matelas alors que les autres et qui plus est des demoiselles dormiraient à terre. La nuit ne fut pour autant pas désagréable : Nous ne nous étions pas couchés trop tard ce qui nous permis de nous réveiller assez tôt au final.

Une fois la tissenuit et la dracoloutre de retour sous ma peau et l’empor’tout de nouveau dans la poche de Jaina, nous nous étions remis en route. Je transmis bien sûr les informations que me donnait ma chouette à mes deux compagnes. Violette pour sa part décida de partir en éclaireuse, pourquoi pas, de toutes façons ayant les rennes en main, il était plus facile pour moi d’avoir ne serait-ce que quelques grammes en moins sur la carriole. J’entends alors Jaina donner un ordre à son lugnipus, je suppose que comme moi, elle ne voulait pas le voir soit au fond d’un précipice soit le voir partir sur un terrain inconnu. Ce qui était tout à fait normal puisque c’était son ami et compagnon.

Le rétrécissement fut passé sans réelle problème, il faut dire nous n’étions qu’aux prémices de la véritable montagne. Voilà que maintenant nous nous retrouvions vraiment dans un endroit sauvage, la nature avait repris ses droits, arbres, plantes...on peut entendre par moment un chant de chantelune ou encore voir passer rapidement d’une fleur à l’autre un shalupin. La pente est de plus en plus abrupte et le chariot à forcément plus de mal à avancer de lui-même. Devrait-on mettre les deux poneys devants ? Non, pas forcément. Le plus simple serait probablement de laisser le chariot dans un endroit stable et sans risque et de ne faire la monter qu’avec les équidés.

“Nous devons effectivement être efficaces dans nos recherches. Comme le dis Jaina, le mieux c’est que l’un de nous fasse l’aller-retour entre les différents niveaux. Une personne serait en charge de trouver et de ramener les fruits jusqu’au campement que nous établirons, le second serait en charge de le faire revenir jusqu’ici et enfin le dernier les amènerait jusqu'au navire...enfin quelque chose comme ça, après oui une tournante sera surement à envisager pour ne pas être juste coursier ou juste chercheur.”

L’ascension continue...et visiblement la largeur de la piste diminue d’autant plus, les différents rochers et surtout une pente impressionnante nous bloque tout simplement le passage. Je regarde les poneys et je décèle une petite fatigue, il faut dire que cela fait quand même déjà trois heures que nous grimpions de la sorte avec un dénivelé qui augmentait presque tous les 100mètres. Sur le bord de la route, nous faisons fuir deux feupagnols, je crois même avoir vu un pimplume se cacher dans un bosquet mais là encore je ne suis pas sur cela, cela pourrait tout aussi aussi bien être une chouette griffine ou même un tenko qui sait. Dans le ciel azure, j’observe des formes blanches voler bien plus haut que ma petite effraie : probablement des griffons communs mais bon comme je suis un vrai fana des animaux j’ose espérer en moi-même qu’il s’agisse de Freki voire même d’un dragon blanc.

“Je pense que nous devrions laisser les chevaux se reposer voire même établir déjà un nouveau camp ici. Le charriot ne montera pas plus haut de tout façon...la route devient impraticable avec ce dernier. Le mieux c’est surement de partir d’ici pour l’aventurier qui fera les vas et viens jusqu’au navire.”

Je fouille dans ma sacoche et en ressort mon propre Empor’tout personnel. La petite tente qu’on aurait dit fait pour 3 personnes maximums étaient en réalité bien plus vaste. Mais je ne l’avais installé là que pour mettre le camp en œuvre.

“Je vais laisser Morro, ici. Comme ça vous aurez toujours un gardien pour la nuit. Par contre, il ne faudra pas oublier de le nourrir.”

Aussitôt dit, voilà que le loup sort de mes tatouages. Et regarde la tente avec intérêt, il renifle alors l’endroit où ma panthère étoilée est sensée se trouver avec intérêt juste à côté de Brume, mon koutoulou.

“Bon j’avoue qu’il ne sera d’aucune aide face à un parlion ou un grosnounours mais il pourra toujours vous avertir si un sanglier des montagnes est de passage.”

J’avoue la petite blague sur la possible présence d’animaux d’y dangereux n’est peut-être pas le bon moyen de rassurer mes compagnons mais c’est tout de même amusant, du moins pour moi.

Codage par Libella sur Graphiorum

C’était bien la première fois qu’elle mettait les pieds dans les montagnes de l’Archipel, ou du moins aussi haut. Ses précédents passages étaient bien plus urbains et bien moins sauvages en général. Mais cela voulait aussi dire qu’elle passait beaucoup de son temps à observer partout autour d’elle, écouter le moindre petit bruit d’un animal familier - ou non. Red et Jaina proposaient des façons de faire pendant ce temps, et Violette n’était pas particulièrement contre. Même si faire l’aller-retour jusqu’au port risquait peut-être de prendre plus de temps que la récolte, ce n’était pas une mauvaise idée.

« Ce sera pas les premières bestioles qui auront essayé de me boulotter, et je suis toujours là. » déclara alors Violette en haussant les épaules, même si elle ne serait pas forcément des plus utiles en combat, elle était parfaitement capable de s’en tirer indemne. Enfin, pensait-elle.

Le plan n’était, sinon, pas si mal que cela pour gagner du temps, mais d’un autre côté, descendre des fruits d’un mètre de large d’une falaise escarpée était aussi plus facile à dire qu’à faire.

« Hmm, d’un côté, la personne devant les trouver et les ramener au camp de base aura le travail le plus difficile parce-que pas de piste, et vu la taille et le poids des fruits à ramener, on devrait normalement être au moins deux sur cette tâche. » déclara-t-elle alors, enfin, si ils comptaient faire ça normalement. Violette avait tout de même une idée, une qui n’était pas si plaisante que cela mais qu’il allait certainement devoir faire pour gagner le plus de temps possible. Elle hésita un instant. Après s’ils voulaient changer de rôles à un moment ou un autre, la brune n’y voyait pas spécialement de problèmes.

Tournant un peu sur elle-même et marchant à reculons sur une partie particulièrement sûre du chemin, afin de rester tournée vers ses compagnons, elle leva un doigt vers le ciel.

« Mais, j’ai un truc, pour pouvoir ramener les fruits peu importe les obstacles naturels entre eux et le camp. Enfin… Pas peu importe non plus, tant que j’arrive à le passer sans un fruit qui fait quasiment ma taille sur le dos… Je peux faire le voyage retour. Pas forcément beaucoup de voyages par jour, mais on devrait avoir de quoi charger la charrette avec... » déclara-t-elle alors, même si c’était peut-être le mieux à faire et qu’elle risquait tout de même de passer la moitié de ses journées malade… C’était sûrement le plus rapide et le plus simple.

« Enfin, plus le camp de base est proche des fruits et plus je pourrais en ramener par jour, et peut-être qu’il me faudrait un petit coup de main… ‘fin de serre, d’Aeris pour repérer les bons coins... » déclara-t-elle alors, proposant de son côté une solution. Du moins pour la première partie de la récolte, ils verront bien plus tard si cela fonctionnait bien, ou pas, ou s’ils voulaient échanger les rôles. C’était juste que sans son pouvoir elle ne voyait pas trop comment transporter des fruits aussi massifs sur des parois rocheuses sans les abîmer. A moins de réussir à en trouver des bien placés...

Finalement, tout le monde semblait avoir un plan pour pouvoir ramener des fruits jusqu’au camp de base qui avait été établi. Que ce soit par un objet magique ou bien plus simplement son pouvoir, ils pouvaient très bien y aller à trois et se séparer pour couvrir une meilleure distance et récupérer le plus de fruits possibles.

Et puis pour la première escalade rien ne l’empêchait de profiter des cordages déjà en place, et elle était assez équipée avec son ombre pour réussir une ascension sans risques, même si elle risquait d’être un peu plus lente que celle de ces compagnons. Ils avaient encore le temps, de tout de façon. Après, devoir aller au Grand Port ou non, cela ne changeait pas grand chose.

« Dans tous les cas, on doit ramener ces fruits au bateau d’une façon ou d’une autre. Et on doit ramener la charrette et les chevaux au port de l’île. »

Il n’y avait même pas particulièrement besoin d’attendre au camp ou de monter la garde puisque les animaux de Red pouvaient s’en charger. Violette prit tout de même le temps d’aller offrir quelques gratouilles aux familiers qui le voulaient bien, puisqu’apparement le temps était venu de s’en séparer pendant quelques temps. Il était vrai que l’escalade avec ce genre d’animaux était en général assez compliquée quand ils ne pouvaient pas voler ou n’étaient pas conçus pour l’escalade de base. Et il fallait effectivement garder le camp.

Quelque chose que Violette n’allait clairement pas faire - puisque ça semblait particulièrement chiant. Rester à garder un camp, même si elle pourrait toujours un peu jouer avec les bêtes qui y restaient, serait tout de même certainement assez rapidemment ennuyant. Elle préférait avancer et progresser dans les reliefs, et peut-être découvrir de nouvelles choses.

« J’y vais aussi, même si je devrais repasser au camp plus souvent que vous, je pourrais contrôler que tout va bien à chaque fois. On se donne rendez-vous pour demain soir? »

Juste une petite proposition, alors que la recherche pouvait commencer. Heureusement que les fruits étaient immenses et d’une couleur d’un bleu remarquable. Cela devrait les rendre assez faciles à trouver dans la montagne. Le temps de vérifier son matériel, et elle était lancée elle aussi. A moins qu’ils ne préfèrent rester plus groupés? Ils couvriraient une moins grande zone ainsi.