Récolte sensible

L’ascension ne dura pas des heures mais elle ne se fit pas en quelques minutes. Mes prises étaient précises et mes mains sûrs mais j’avais une personne avec moi et je ne pouvais pas aller énormément plus vite que cette dernière. Oh, je pense que cette dernière, devais avoir plus facile puisqu’elle profitait de mon équipement complet. Et puis, je la tirais littéralement vers le haut. Aeris tournait autour de nous me disant quand je pouvais augmenter la cadence ou justement quand ralentir. La chouette n’était pas à son coup d’essais : Elle avait l’habitude de me guider à travers les montagnes où peut importer l’endroit. Mais, je sais qu’elle n’aime pas trop rester durant la journée : tout simplement car c’est un oiseau nocturne, cette dernière faisait simplement plus d’effort pour moi, son maître. Mais, il est évidement que d’avoir un volatile diurne serait d’une logique implacable.

Une fois en haut, Violette et moi-même avions préparé un petit feu de camp pour nous réchauffer en attendant notre troisième larron qui mettait plus de temps que nous à faire l’ascension. Celle-ci fini par notre rejoindre tandis que le soleil lui commençait à peindre en orange l’horizon laissant rapidement la place à l’ombre. Nous prenions alors notre dernier repas ensemble avant deux journées complète puisque tel était notre décision. Une fois le matin venu, je pris vers le centre de la montagne.

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Alors que je reviens au campement de fortune que nous avions établis deux journées auparavant. Campement dont il n’en reste que des cendres puisque l’ex-garde avait naturellement repris son empor’tout. Je louche sur mon sac magique qui contient deux des fruits demandés par notre commanditaire. J’avais eu pas mal de chance, au matin du deuxième jour, après avoir dormis contre le flanc de ma panthère étoilée. Aeris me réveilla après son tour matinal de chasse en m’annonçant qu’elle avait vu “deux gros ballons” cachés dans un contrefort rocheux à une centaine de mètres de ma position. Je pris le partit de la laisser se reposer durant la journée pour son confort personnel. Et je m’étais mis en route vers la direction qu’elle m’avait indiqué pour finalement tomber nez à nez avec les deux gros pédoncules. Voilà comment j’avais réussi à récupérer les fameuses plantes que nous recherchions.

Me voilà maintenant à l’endroit exacte où j’avais décidé de prendre ma direction. Je suis pour l’instant, le seul à être revenu mais je dois avouer que je ne me fais pas trop de soucis pour mes collègues. Je remets alors en flamme un feu éteint depuis la veille au matin. A côté de moi, ma féline compagne dont je n’ai pas envie de me séparer pour l’instant. Même si cette dernière me coûte des morceaux de viande séchée ou des produits de chasses tel qu’une belette ou un lapin dont j’avais fait la rencontre le midi en question.

Je dois avouer que j’ai déjà ratissé par mal l’endroit dont j’avais pris possession : Etablissement mon campement au centre et en cherchant circulairement la présence des géantes pleines d’huiles inflammables. J’ai donc l’envie et la nécessité de partir plus loin que je ne l’étais, il allait donc falloir que je m’absente un peu plus longtemps la prochaine fois pour couvrir l’aller-retour tout en ayant le temps de chercher après notre commande. Bagherra se relève alors grognant dans la pénombre.

“Doucement, c’est sûrement une de nos amis.”

Codage par Libella sur Graphiorum

Même si l’aventurière n’était pas particulièrement forte ou douée dans un milieu particulier, elle pouvait toujours se reposer sur quatre années d’expérience. Enfin, quatre années de flânage aussi où elle avait toujours progressé à son rythme. Malgré ce dernier conseil de Jaina, elle savait parfaitement qu’elle ne résisterait pas elle-même à faire un peu d’exploration. Et puis, comment trouver les fruits qu’elle cherchait sans explorer? Elle jugea quand même que c’était plus prudent de se taire, pour une fois, même si ça pouvait un peu se lire sur sa tête alors que son regard s’était échappé vers le ciel.

Elle avait néanmoins profité avec eux d’une nouvelle nuit tranquille dans les montagnes de l’archipel, mais savait aussi que demain serait peut-être un peu plus difficile. Néanmoins ce ne serait pas la première fois qu’elle camperait, ou qu’elle devrait esquiver des bêtes voulant faire d’elle son dîner. Elle aurait de tout de façon le soutien de son ombre dans la plupart des opérations.

Elle fit tout de même attention à ne pas trop perdre son chemin, puisque le retour serait peut-être un peu délicat, et c’était son ombre qui devrait la faire seule. Même si cela réduisait complètement le risque de se faire attaquer sur le voyage retour ou le danger d’une chute. Mais déjà, il fallait gérer l’aller.

L’aventurière se balada donc, un peu au hasard, tout en prenant garde de noter et garder des points de repère clairs et précis lors de sa progression dans les reliefs escarpés. L’escalade, même si très lente, ne fut pas du tout un problème pour elle tant qu’elle laissait son ombre s’en charger. Et cela lui laissait le temps parfois de se restaurer ou de profiter de la vue, tout en pouvant techniquement dire qu’elle avançait aussi vite qu’elle le pouvait. Néanmoins, même si elle passait beaucoup de temps à observer les alentours de sa position, elle n’avait pas l’air de trouver quoi que ce soit. Si ce n’était parfois un peu de faune hostile qu’elle arriva à esquiver. Jusqu’à ce qu’un reflet bleuté attire son regard le deuxième jour.

Ces saletés de plantes étaient d’une rareté assez folle, elle les aurait crues bien plus faciles à trouver compte tenu de leur taille immense. L’aventurière ne tarda pas à s’y rendre, ne sachant pas vraiment si le fruit était totalement mûr ou pas. Mais en tout cas, il était là, il était gros, et il était bleu. Trois critères qui ne laissaient pas beaucoup de doute quant au fait qu’elle avait bien trouvé ce qu’elle cherchait.

Alors que son ombre était repartie à toute allure vers le camp, elle s’employa à le détacher de son support et le cueillir. Une tâche plutôt difficile puisque le luxar faisait bien la moitié de sa taille. Si ce n’était pas un peu plus. Une tâche difficile, mais qu’elle avait parfaitement le temps de réaliser pour un fruit solitaire avant que son ombre n’arrive. Elle resta tranquillement encore quelques temps à côté de son fruit cueilli, laissant le temps à son pouvoir de faire le trajet. L’occasion pour elle de profiter d’une nouvelle petite sieste alors qu’elle gardait le fruit qui pouvait très bien se faire dévorer par un truc des environs. Elle n’en savait rien, pas trop informée sur la faune hostile de l’endroit.

Alors que la nuit tombait, elle décida alors de se lancer après avoir prévenu son ombre de se mettre au besoin dans un endroit sûr. Mais pas d’inquiétudes puisque cette dernière était heureusement arrivée au camp.

A peine arrivée avec le fruit dans les bras, une nausée immense prit Violette, et, elle s’effondra sous son butin, tête à moitié dans le sol malgré que ses bras avaient retenus sa chute un petit peu. Elle entendit bien une bête grogner, mais la présence d’un feu allumé et de fruits ne laissaient pas de doute sur le fait qu’un de ses compagnons était déjà revenu. Un petit gémissement de détresse, et elle eut assez de forces pour reprendre la parole, complètement malade d’une utilisation pareille de son pouvoir.

« Tu... Peux juste me débarrasser de ce fruit qui m’écrase? Je... je vais rester là et souffler un peu, hein... »

Non pas que l’aventurière était particulièrement épuisée. Juste qu’elle se sentait vraiment mal. Et qu’elle allait rester coucher quelques dizaines de minutes, et peut-être aller un peu vomir plus loin.

Récolte sensible

J’étais bien seul face à mon feu enfin par réellement Bagherra était présente mais même si la panthère avait une aura rassurante. Elle n’en restait pas moins un animal ce qui je dois dire ne lui permettait d’avoir de longue et intéressante conversation. Ces phrases étant souvent courtes et digne d’un enfant. Mais encore une fois, la féline était une créature et n’avait donc pas un vocabulaire développer. Je passais donc mon temps avec elle à jouer où à la caresser. Jusqu’à ce que d’un coup, alors que l’ombre du soleil commençait à descendre. Une jeune femme apparut comme par magie. Violette était étant là à terre avec la plante sur elle. Je ne savais pas trop comment prendre la scène...devais-je éclater de rire devant le spectacle ou au contraire m’en inquiéter. J’aidais la jeune femme en lui retirant le fruit de sa récolte.

Jaina arriva peu de temps après, une fois que le butin fut m’y a place. Elle semblait malade ou en tout cas encore plus pâlotte qu’après l’ascension. Autant dire que cela lui donnait vraiment un air cadavérique. Je dois avouer que je suis surpris de la façon dont se passe notre aventure. La jeune femme au nom de fleur était épuisée mais je suppose que cela était dû à l’utilisation de son pouvoir. Les contrecoups de ce dernier étant probablement de puiser fortement dans l’énergie de son utilisateur. Quant à l’Ex-garde, et bien disons simplement que son état mental m’inquiétait également un peu surtout après l’épisode des ruines. Mais elle n’avait pour autant pas chômé, deux fruits...et avec les deux miens et celui de la noirette et bien cela nous en faisait cinq. La moitié donc du totale demandé.

“Entre-nous je pense que le nombre est traquenard...les marchands que nous avons rencontrés le savait et c’était un moyen pour eux de faire baisser les dépenses voire même de les annuler en prétextant une rupture de contrat de notre part. Je dois avouer que j’aimerais si possible passer outre nos intermédiaires pour directement parler à March !”

Je réfléchis et compris que je ne leur avais pas fait par de ma prise.

“Pour ma part, j’en ai également deux dans le sac. Ce qui nous en fait 5 ! Il est vrai que le temps est contre nous mais je pense que l’on peut se permettre de chercher encore demain et encore quelques heures le jours suivant sans pression. Par contre, après, il nous faudra déjà prendre le chemin du retour. Histoire de ne pas être pris au dépourvu par le temps. Mieux vaut arriver au bout du chemin que de trop s’attarder en route pour finalement de rien y gagner.”

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La nuit fut à peu près comme les autres...Une nuit calme avec des nuisibles nocturnes qui nous rendaient visibles avant d’être chassé d’un grognement de chat. Je préparais le déjeuner, des œufs au plats avec un peu de bacon. De quoi bien tapisser les estomacs pour cette journée de recherche. Une fois les gouffres repus, il fut déjà temps de repartir sur les traces de ces maudites plantes. Ma chance des deux premiers jours semblait être passer. En effet, par une tige à l’horizon, rien que des cailloux et de l’herbe fins. Bagheera à l’aise sur ce terrain rocheux passait de roc en roc grâce à des saut gracieux quant à moins et bien je faisais en sorte que ma grande carcasse ne nous ralentisse pas. Malheureusement je ne trouvais aucun autre bourgeon fleuri. Au moins, l’air de la montagne fit du bien à mes poumons.

C’est donc sans bonne nouvelle pour notre quête que je fermais les yeux en me servant du ventre de ma compagne à poil comme oreiller.

Codage par Libella sur Graphiorum

Même en étant étalée en étoile de mer et avec la tête dans le sol, pourquoi cela tournait-il autant? Même en s’accrochant au sol, elle avait l’impression d’être en train de ballotter sur une plate-forme au milieu d’un cirque, ou sur le mât d’un navire en pleine tempête. Alors elle s’accrochait, comme son estomac essayait vainement de s’accrocher lui aussi au peu qui restait à l’intérieur puisqu’elle n’avait pas encore vraiment mangé pour la soirée.

Heureusement, Red lui donna un petit coup de main, alors que Jaina elle aussi faisait son arrivée ici. Elle n’avait pas trop la force de radoter en l’état, surtout avec cette impression que le simple fait d’ouvrir la bouche allait lui faire perdre tout ce qu’elle avait dans le ventre. Néanmoins, la discussion ne lui échappa pas complètement, même si elle était plutôt d’accord avec le fait que les marchands n’avaient pas été bien honnêtes sur ce coup là... Il fallait dire qu’elle était un peu partie à l’aveugle, c’était surtout que le voyage avait l’air sympathique.

L’aventurière releva légèrement la tête qu’elle avait gardé à moitié enfoncée dans le sol jusqu’ici, le temps de remarquer que Jaina n’en menait pas large.

« Je pense qu’on peut encore y arriver, mais au pire tant pis! Mieux vaut une demi paie qu’une complète. Mais on devrait encore avoir un peu le temps, et sinon on jettera un œil aux alentours pendant le voyage retour. On est au coeur des montagnes, ça devrait être trouvable… »

Cette phrase lui avait demandé peut-être un peu trop d’efforts, à vrai dire, et Violette réancra sa tête dans le sol dans un petit gémissement plaintif. Rien que d’ouvrir la bouche avait en effet été une épreuve, mais elle avait tenu bon. Enfin, en un petit quart d’heure, elle s’était remise en position assise, et, bien qu’encore peu assurée, reprenait des couleurs petit à petit.

« J’ai encore tout un coin que je n’ai pas exploré de mon côté, je connaissais mal la zone donc j’y suis allée doucement, mais maintenant je cerne un peu mieux les dangers et la façon dont est fait l’endroit! Je peux encore en trouver! »

Maintenant qu’elle reprenait vie, la voilà qui pouvait se remettre à parler et raconter des choses. Red avait l’air d’aller assez bien, contrairement à Jaina qui l’avait un peu inquiétée avec son discours et son air qui avait l’air d’être pire qu’avant. Était-ce parce-que la mission ne se passait pas parfaitement? Ou bien peut-être que Red avait un effet plutôt positif sur sa camarade aventurière? Ou bien c’était peut-être elle. Toujours était-il que Violette voulait continuer, mais elle ne voulait pas que Jaina soit encore plus mal.

« Hey, Jaina? Si tu veux, on peut y aller à deux demain, dans ma zone! J’ai pas mal repéré des chemins facilement praticables et à deux ce sera un jeu d’enfant, et puis ça sera plus convivial! Enfin, si ça te va, je saurai être assez rapide toute seule si besoin! »

Un petit sourire, elle lui laissait le choix, après tout. Elle avait jusqu’à demain matin pour y réfléchir, alors que Violette savourait une petite infusion bien chaude en tailleur près du feu. Un petit coup d'œil vers le haut pour constater que la voûte céleste était magnifique et maintenant qu’elle avait récupéré de son vertige, elle se sentait particulièrement bien. Peu importe si la mission ne serait pas une réussite complète, c’était ces moments-là qui étaient importants. Ces petits moments au coin du feu emmitouflé dans sa couverture, sous la lueur des étoiles, avant de rentrer passer une bonne nuit complètement étalée de tout son être sur des coussins. Où, clairement, Violette allait dormir à nouveau sans trop de soucis.

Le lendemain, Violette se prépara à se remettre en route, rassembla ses affaires, et retrouva sans mal la voie qu’elle avait empruntée, finissant par bifurquer dans une autre direction que celle qu’elle avait prise la veille pour aller explorer toute une partie de la montagne où elle n’avait pas pu mettre les pieds jusqu’ici. Et la chance était, cette fois, de son côté! Ils étaient deux, deux gros fruits bien bleus et bien mûrs, d’une taille plus que respectable! L’un à côté de l’autre aussi! Un sacré jackpot à trouver alors que le soleil n’était pas si bas que ça dans le ciel, et peut-être un petit coup de main de Lucy. Un petit cri de joie, mais pas trop fort, parce-qu’il fallait encore faire le voyage retour, ou essayer de voir si c’était l’un de ces fameux “bons coins” à fruits que seuls les habitués connaissent.

Récolte sensible

Finalement, la soirée se passa comme les autres dans notre campement. Violette visiblement mal en point fini tout de même pas se remettre de sa baisse de régime et ce que l’on peut dire c’est que ce dernier bien que vide énergétiquement était une pile de bonne humeur. Elle ne se laissait pas abattre par son manque d’expérience dans le milieu. Non, la jeune femme était une de ses personnes qui voyaient le verre à moitié plein et cela n’était pas pour me déplaire. Ce break en montagne me faisait du bien, retrouver une nature dont l’écosystème était en bonne état était un bon remède contre les différents mots qui étaient apparu dans mon esprit ces dernières semaines.

La jeune femme demanda alors à la blondinette si elle ne voulait pars faire un bout de chemin ensemble le lendemain. Demande balayer de la main par la nouvelle aventurière. J’en comprenais le pourquoi...si nous étions séparés la surface parcours était d’autant plus grande. Autant dire que la logique était plutôt du côté de l’ex-soldat. Mais la camaraderie était de l’autre.

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Nous nous séparions de nouveau le lendemain matin. A la recherche des 5 fruits manquants, il nous manquait donc encore la moitié de notre commande. Je partais donc un peu plus à l’ouest de ma position de la veille, du moins d’après les repères que je pouvais voir. Un gros rocher, un arbre un peu plus large, un petit arbuste. De quoi, faire un repérage rapide. Je continuais donc mon chemin croisant de petits rapaces ou encore en voyant au loin des lièvres. Ma compagne noire faisant fuir naturellement les autres animaux qui n’avaient pas sa taille.

Mon amie féline était une sacrée alliée mais mes pensées étaient naturellement tournées vers Morro, mon plus vieux compagnon. Ce dernier devait entrait dans sa 15ème année de vie. Ce qui en faisait un loup très âgé pour ne pas dire vieux. Pourtant malgré ce dernier fait, mon canidé n’avait pas l’air d’être en déclin. Pourtant je craignais qu’un jour ce dernier ne me quitte ou que je sois obligé de le laisser derrière moi et de ne plus le prendre avec moi.

Je ne trouvais qu’un plant sur les deux jours. Je revenais donc une dernier fois au campement. Je dois avouer que je m’endormis de suite sur le sol n’attendant même pas le reste de la troupe. L’escalade de descente ne fut pour moi qu’une partie de plaisir grâce à mes boucles d’oreilles et mon tatouage d’arachnide. Je laissais mon équipement comme à l’allée à la plus jeune des aventurières.

Alors que j’approchais des derniers mètres du sol, mon esprit effleura le loup laisser derrière nous, il y plusieurs jours. Un doux contact, qui eux l’effet d’une caresse sur mon esprit. A peine ais-je mis pied à terre que ce dernier sortit des fourrés comme un fou. Il semblait se porter bien, peut-être un peu maigre mais cela n’avait rien d’étonnant puisque d’habitude ce dernier était nourri par mes soins. Derrière lui, les poneys, le chariot et le compagnon de Jaina.

“Heureux de te revoir, je te rassure ta maitresse va nous rejoindre d’ici peu.”

Une fois tout le monde sur le plancher des vaches, nous primes la route de retour. Cette fois, il fallut non pas faire attention à ce que le chariot recule mais qu’il n’avance pas trop vite pour ne pas que notre charrette ne se casse une roue.

Codage par Libella sur Graphiorum

Rien de plus dans les alentours. Violette n’allait pas s’en plaindre, elle avait eu un sacré coup de chance. Maintenant, il restait surtout à cueillir les fruits, ce qui était bien moins évident que cela ne paraissait. Puis de les ramener au camp. Violette soupira, bien incapable de les porter sur son dos, elle envoya son ombre y retourner et profiter de ces derniers moments de bien-être… Mais quand il fallait y aller…

Une grande inspiration, elle souleva un fruit et se retrouva à nouveau au camp, le déposant un peu là où elle pouvait avant de disparaître, se ruant sur l’autre fruit pour le soulever d’un petit centimètre avant d’aller le déposer à côté de l’autre et de tomber au sol, retournant ramper dans le premier coin qu’elle voyait pour aller rendre le contenu de son estomac et toute envie de bouger, d’ouvrir la bouche, ou de faire quoi que ce soit pendant les prochaines heures.

Elle survivra, c’était bien certain, mais si on lui demandait, elle aimerait bien être traînée ou juste posée sur le chariot, parce-que, clairement, elle ne pouvait plus marcher. Et il fallait bien finir par rentrer au port honorer le contrat… Clairement, elle n’allait pas piloter. Rien que le fait d’être sur un véhicule qui bougeait, d’ailleurs, était pour le moins gênant… Mais bon, c’était bientôt fini. C’était ce qu’elle se disait avec les bras ballant sur le bord du véhicule déjà bien chargé.

La demande passée auprès de la Guilde Marchande de Grand-Port, il avait fallu attendre. Attendre car l’Archipel n’est pas une destination de travail très prisée sur le continent… S’il avait pu trouver des travailleurs locaux prêts à mener à bien ce travail, nul doute que March n’aurait pas fait appel au continent. Mais face aux dangers de l’île relativement sauvage, peu d’habitants des îles acceptent de s’y rendre, encore moins pour plusieurs jours. Mais, pour une fois, l’attente n’avait pas été très longue avant que la Guilde n’informe le marchand qu’une équipe était en chemin pour la récolte. Le délai, March s’en fichait. On ne récolte pas n’importe comment ce genre de produit, il préférait largement que l’on dépasse le fameux délai et avoir suffisamment de fruits.

A la livraison, le marchand n’était pas présent. Il était pris par une autre affaire sur l’île centrale : la préparation de son prochain mariage avec dame Maple. Mais cela n’empêche pas que les trois aventuriers sont accueillis chaleureusement par un représentant de la famille Landwig, en l'occurrence madame Landwig. L’inspection de la récolte se fait par l’alchimiste de la famille vérifiant quantité, qualité et maturité des fruits. Au terme d’une longue inspection de presque une heure, il déclare la livraison conforme aux attentes du client, à savoir lui-même. Madame Landwig assure le paiement de la commande joignant un petit bonus aux aventuriers. Dans cette aire mal desservie par la Guilde des Aventuriers, ce n’est jamais une perte que de s’assurer qu’ils gardent un bon souvenir de leurs clients.