Oh, en voilà un autre qu'elle connaît d'assez près... S'il pouvait la reconnaître, nul doute que Fauve entamerait la conversation. Et il est tentant de vouloir se rapprocher de lui et le taquiner, mais Zahria a à cœur de ne surtout pas se faire reconnaître. Alors il faut s'éloigner, avant que la tentation de faire une connerie ne soit trop grande.
Carci fait des siennes, un peu plus loin, et se fait remarquer, comme d'habitude. Ça tire un sourire à Zahria, quand elle passe les grandes portes de la Guilde pour inspirer une grande bouffée d'air frais. La tabatière trouve vite le chemin de ses mains - ou bien est-ce l'inverse ? - et la fine cigarette est roulée par des doigts experts. Sous un porche, à l'abri des précipitations glaciales qui laissent un fin manteau blanc sur le sol, Zahria fumé sa cigarette en silence.
Un regard vers l'intérieur lui apprend que Jack a quitté son poste derrière le comptoir, et que c'est l'occasion parfaite pour aller le saluer. Elle se dépêche alors d'écraser son mégot pour faire volte-face, peut-être un peu trop vite, puisqu'elle se prend les pieds dans sa cape et glisse sur une plaque d'eau gelée, pour se retrouver le dos dans la neige. Et voilà le maître-espion en cavale, dans l'apparence d'une petite secrétaire quarantenaire rondouillette et maladroite, pataugeant dans la neige immaculée.
Il lui faut vingt bonnes secondes avant de réussir à se relever, et encore dix autres pour se stabiliser. Un temps plus que suffisant pour griller complètement cette couverture, moquée par les badauds et les aventuriers aux portes de la Guilde, qu'elle ne pourra plus jamais utiliser sans être la cible des colifichets. Bien. Maintenant qu'elle s'est bien ridiculisée et a rendu l'un de ses alias inutiles, il est temps d'aller saluer ce bon vieux Jack, et de déguerpir avant de causer autant de dégâts que la saphir Ixchel...
" OOOhh pardon ! On m'avait pas dit que c'était le moment câlin ! On me dit jamais rien ! Bonjour, bonjour ! Vous allez bien ?"
Même si Zoran avait un poids plume, sa présence donnait à leur câlin plus de lourdeur, mais lui était content, il était en présence de son amie qui visiblement avait voulu faire parler son côté tendre. Il n'était absolument pas au courant que son copain n'était pas loin... Quelle belle occasion pour le rencontrer ! Après il faudrait tout de même qu'il trouve l'organisateur.... il avait déjà rempli une belle bonne action : saluer Lulla comme il se doit.
" C'est juste par-fait ! "
Apparue de nul part, cette personne contre laquelle je me suis entre-choquée. Reconnaissant cette aventurière qui avait fait parlé d'elle en passant en rang de saphir, même si nous ne nous connaissions pas de manière personnelle... Bien que malgré ça, c'est contre elle que je me retrouve pour l'heure, ainsi toutes deux enlacées sur le sol. Mes bras avaient été posé autours d'elle comme pour tenter de me maintenir durant la chute, ce qui fut stupide puisqu'elle tombait avec moi. Comment ais-je pu ne pas la voir ? Ni même sentir sa présence si près de moi ? Suis-je aussi distraite que j'en ai l'air ? Cette dernière brisa la glace, me demandant si je trouvais ma position confortable. Il est vrai qu'ainsi, nous nous donnions un peu en spectacle, mais je fus tellement étonnée de la situation que je ne portais guère attention aux regards. Mes mains se posèrent de chaque cotés de ses épaules pour commencer à me redresser, mais voilà que la malicieuse pose les siennes sur mes oreilles. M'arrachant alors, une sorte de miaulement assez discret ceci-dit, s'échappant de mes lèvres. - Mia... Mes oreilles se redressent et l'on pouvait voir sur ma queue, ma fourrure en faire autant. Nul sentiment de colère ou de frustration là-dedans, seulement une confusion portée par cette caresse qu'elle pose ainsi sur l'une de zone de mon corps que je puisse grandement apprécier. Cela étant, de la part d'une inconnue, c'est assez embarrassant, et la couleur rosée sur mon visage dut ainsi me trahir.
Mon regard se pose sur elle, assez confus mais ne semblait démontrer aucuns signes de rétorsions vis-à-vis d'elle. Après tout, il n'y avait pas mort d'hommes, je ne vois pas pourquoi je devrais lui en vouloir.
- La prochaine fois... Vous pourrez simplement me le demander. Dis je sur un ton amusée.
La prochaine fois ? Qu'est-ce que je raconte moi ? La proximité ne me dérange nullement, mais sur mes oreilles en revanche... Heureusement qu'elle n'avait pas tenté ma queue, c'était déjà ça. Quoi qu'il en soit, j'affiche tout de même un sourire sur mon visage pour montrer que je ne suis nullement rancunière, et m'apprête à me relever et voulus l'aider à en faire de même en lui proposant ma main. C'était sans compté l'intervention d'un élément perturbateur, s'imaginant qu'un calin collectif était de mise.
- Zoran No...
Trop tard, le voilà avachit sur moi, me contraignant alors à en faire de même avec la pauvre aventurière sur laquelle j'étais. Décidément, moi qui m'étais dit que cette soirée était parfaite pour faire des rencontres et me rapprocher d'autres personnes... Je ne m'attendais nullement à ce genre de rapprochement ! J'apprécie beaucoup Zoran, mais ce dernier avait parfois un trop gros besoin de montrer son attachement... Ce qui en sois, ne me dérange pas... Sauf si disons... Je me retrouve ainsi caler entre deux personnes, sans que l'une d'elle d'ailleurs ne soit mon conjoint. Je retourne un regard désolé à la demoiselle, et parvint à m'extirper des bras de Zoran en venant à me glisser sur le coté. Je tourne ensuite mon regard vers Red, me doutant que ce dernier devait s'amuser de la situation à son tour.
Voir la jeune femme dans cette posture était amusant surtout quand ce léger miaulement sort de sa bbouche. Très discret, un balbutiement, un miaulementiement ? On dit quoi à ce moment pour ça ? Aucune idée mais je souris lorsque ses joues se teintent légèrement ! Un léger crispement lorsque je touche ses oreilles et je compris aussitôt que ça ne laissait pas indifférent. Sa queue devient plus grosse également comme un chat qui voulait m’attaquer même si je ne pense pas qu’elle veuille me briser le cou. Son regard était plongé dans le mien et je m’attendais à une remontrance mais non..
- Oh, c’est vrai !
Telle une enfant à qui on lui autorise de faire une bêtise sous l’aval d’un adulte responsable.
- Je peux essayer de nouveau ?
Mais j’ai eu à peine le temps de lever la main que je sentis un nouveau poids contre moi. Tout l’air s’expulse de mes poumons. Je crois que je vais mourir, d’une belle mort certes mais je suis nulle en apnée moi. On arrive un peu à se dégager mais l’autre boulet a décidé de prolonger ce câlin…
- Hey mon pote, ça te dit de te pousser un peu… non pas que mourir écraser par une si jolie femme ne m’enchante mais… j’ai besoin de respirer s’il te plaît !
En peu de secondes, nous voilà libérer. Je jette un coup d’oeil furtif vers le mec aux cheveux bleus. Va-t-il rire de la situation, aucune idée car maintenant que cette Lulla n’est plus sur moi, je ne sens plus ses délicates formes contre mon corps. Je me demande si elle est poilue à d’autres endroits, est-ce qu’elle était toute douce de partout, est-ce que sa queue qui s’agite devant mes yeux l'était ? Bon tout à l’heure elle m’a dit que c’était bon, si je demandais non ? Allez de toute façon, la situation ne pouvait pas être pire non ?
- Dis et ça… je peux !?
Ma main part en direction de ma cible, allons vérifier cette théorie tout de suite. Au pire, je m'enfuirai le plus loin possible me cachant derrière Jack.
Les vêtements trempés, frigorifiée et ridiculisée après sa chute dans la neige, Zahria espère seulement que tout ceci est bientôt fini. Il va être temps de retourner auprès de son père, de s'enfermer à nouveau dans l'une des caches de la Cabale, de se faire oublier et commencer sa nouvelle vie avec ses anciens ennemis.
Pourquoi donc accorde-t-elle autant d'importance à l'accession de Jack à son nouveau poste prestigieux, alors qu'elle pourrait laisser tout ça loin d'elle, oublier et passer à autre chose ? Quel pouvoir magnétique exerce donc le moustachu pour que toujours elle se soucie de son sort, qu'elle ne souhaite que son bonheur et ce sourire sur ses lèvres ? Assurément, ce ne sont pas des sentiments amoureux qu'elle a pour lui, lui ayant préféré son impossible meilleur ami, mais la sympathie qu'elle a pour Jack pourrait bien lui causer souci, ce soir.
Et alors qu'elle avance machinalement en réfléchissant à tout ça, Zahria ne voit pas le petit homme au visage de crapaud, yeux globuleux et pustules inclus, qui s'approche d'elle et la saisit par la main, l'arrêtant dans son élan.
- Cela fait si longtemps que j'attendais de pouvoir vous inviter à danser...
Edgar Courvine, qu'elle a croisé une ou deux fois sous l'apparence de Mirham. Elle l'aurait presque oublié, sans son visage hideux, tellement sa conversation et sa compagnie peuvent s'avérer inintéressantes. Visiblement, ce n'est pas son cas, et sans même lui laisser une chance de s'en sortir, il l'enlace et l'entraîne dans une gigue endiablée et complètement à côté de la plaque niveau rythme.
Il n'y a plus guère que Lucy, désormais, qui pourrait sauver la dignité de Zahria. Elle prierait presque même pour que l'espionne la moins discrète d'Aryon, avec ses cheveux poivre et sel un peu plus loin, daigne l'approcher et la sortir de cette situation, c'est dire à quel point celle-ci peut lui sembler insurmontable...
Ma compagne me propose alors d’aller me rechercher un verre...vais-je vraiment refuser de l’alcool s’il est servi ou offert par ma compagne ? Evidement que non, je l’en remercie donc. Sauf que voilà, la jeune femme fait un pas et puis tombe littéralement en avant. Je regarde la scène interloquée et bien j’entends l’éternuement qui met fin à l’invisibilité d’une tierce personne que je ne connais absolument pas. Je me demande bien d’ailleurs qui est cette inconnue qui utilise je suppose sa magie innée pour venir derrière les gens pour toucher les oreilles d’une hybride ? Enfin, là-dessus, je suis d’accord avec elle, ses oreilles sont douces. Je m’amuse dès lors de sa réaction lorsque je vois le visage de ma chérie et sa réaction quand notre quasi-espionne vient poser ses mains sur les appendices animaliers.
Je m’apprête à tendre mes mains pour les relever lorsqu’un énième personnage déboule et se jette littéralement sur le dos de ma panthère et étouffant un peu plus la femme d’en dessous. D’ailleurs celui-ci ne semble pas être inconnu à notre aimée qui l’appel d’ailleurs par son prénom : Zoran...cela me dit quelque chose, m’en aurait-elle déjà parler ? Enfin encore une fois ce n’est pas un souci, après tout nous avions tous un passé et des amis ou moins envahissant. De plus, j’ai absolument confiance en la demoiselle qui est tout simplement celle en qui je crois le plus. La voici d’ailleurs qui me regarde...
“Et bien ma douce, je ne savais pas que tu aimais ce genre de plan...à plusieurs...la prochaine fois fait quand même en sorte que je sois l’une des trois personnes tu veux bien ?”
Je souris ouvertement aux deux autres aventuriers...s’ils pensaient que j’allais le crier dessus ou les frapper et bien c’est qu’il était complétement à côté de la plaque. D’ailleurs, je ne sais même pas si mon hybride à bien compris de quoi je parlais. Il faut dire, qu’elle est très ingénue enfin nettement moins depuis quelques temps. Une fois coutume, je lui tends la main pour l’aider à se relever. Et je profite de l’instant pour l’embrasser tendrement, venant encadrer au passage encadrer son visage de mes mains. J'avais fait cela par envie et puis autant profiter d'avoir du gui juste au-dessus de nous. Bien que je me doute, que ce moment risque d’être interrompu par l’impatience de la poivre et sel qui veut toucher la queue de ma douce.
— Oui, chérie ? Je ne suis pas le barman, mais je peux t’offrir un verre de plaisir si c’est ce que tu souhaites.
La voir s’étouffer dans sa propre salive et rougir comme une pucelle, qu’elle est peut-être, est tout ce qu’il y a de plus amusant. Visiblement sa table d’amis trouve aussi cela des plus hilarant. De plus en plus amusant la tête chérie.
— Tu as perdu ta langue choupette ?
Toujours aucune réponse, juste un poisson hors de l’eau. Pour rire je me baisse et lui vol un baiser sur les lèvres, un où je viens vérifier par moi-même si sa langue est toujours là, ce qui est effectivement le cas. Je me décale et vois qu’au-dessus de nous il y a même du gui, c’est presque romantique. C’est surtout parfaitement ridicule.
— Bon, vu que tu as toujours ta langue, retourne plutôt voir tes amis avant de te faire dessus.
Trop prude pour s’amuser sans conséquence dans une chambre. En plus elle s’enfuit pour retourner à la table de ses compagnons qui semblent bien partis pour la charrier un bon moment. Elle avait qu’à agir un peu plus si elle ne voulait pas être autant ridicule et apprendre à avoir une réaction plus vivante que celle du poisson hors de l’eau.
Dans un soupir un peu résigné, je regarde un peu plus le beau monde qu’il y a sur place et reconnais Red, accompagné d’une charmante créature qui ressemble à la description de son idéale physique. Parfais cela ! Elle est sexy, il est sexy aussi, faire affaire serait profitable pour tout le monde, j’en suis certain. Au pire, ça sera un coucou comme un autre. Je m’approche dans le dos de l’aventurier aux cheveux bleus, passe mes bras autour de sa taille et pose mon menton sur son épaule comme si c’était parfaitement naturel. Je l’ai vu sans vêtement, je peux bien me permettre d’être tactile aussi.
— Hey l’ami, je vois qu’effectivement tu as très bon gout pour ta compagne. Tu sais, le faire à plusieurs peut être un bon moyen de changer les routines de couple. Tu ne veux pas tester ? Moi aussi je veux être de la partie.
Plus par jeux qu’autre chose, je me permets un baiser dans son cou puis le lâche avec un rire.
— Tu vas bien sinon ? Cela se passe bien avec les chutes sur ta monture volante ? Tu me présentes ta copine tout de même ? Ou à tous tes potes. Salut Carci !
Parce que c’est bien de dire bonjour aux gens qu’on connaît, surtout si on finit en orgie.
« Je doute qu’on puisse qualifier quoi que ce soit ici de “passage”, si tu veux mon avis. » rétorqua-t-elle alors, surtout qu’elle n’avait de tout de façon rien renversé. Et même si c’était le cas, elle n’avait aucun doute que le sol de l’endroit finirait collant d’alcool renversé surtout qu’il était distribué à volonté et gratuitement à tous les aventuriers alors il ne faudrait pas bien longtemps pour que les premiers d’entre eux finissent ivres morts.
Il ne tarda pas d’ailleurs à se présenter de façon pour le moins soutenue et polie, ce qui ne changeait pas grand chose pour Violette. Aslander O’Sullivan, c’était un nom qu’elle n’avait jamais entendu mais toujours une connaissance de plus, quelque chose qu’elle ne refusait jamais de tout de façon. Elle rigola même légèrement avant de prendre une nouvelle gorgée de sa chopine et de reporter son regard sombre vers le sien.
« Violette Lehnsherr, enchantée. » se présenta-t-elle dans une petite courbette bien plus ironique et amusée que les grandes courbettes qu’on avait pu lui apprendre dans sa jeunesse. Peut-être connaissait-il sa famille noble qui avait disparu de la surface visible du Royaume depuis le début de l’année. Peut-être pas. Dans tous les cas, s’il lui demandait, elle lui répondrait que ça n’avait rien à voir avec ces gens-là. Violette n’était plus recherchée, assurément, mais préférait rester loin de ces affaires.
« J’ai rencontré des types prêts à m’offrir un verre, mais m’en offrir un alors que les boissons sont gratuites, c’est une première! » répondit-elle d’un ton amusé, retenant à peine un petit rire, toujours de bonne humeur. Le brun, même si un peu trop poli à son goût, avait une aisance verbale qui était assez agréable, elle n’allait pas dire le contraire. L’ironie de la demande était aussi plutôt amusante pour la jeune aventurière.
« Et puis de tout de façon, vu la situation actuelle, je pense que la soirée se terminera avec plus d’alcool au sol que dans les ventres de tout de façon, donc on est pas à une chopine près. » poursuivit-elle alors alors que son regard continuait de voyager entre le brun à qui elle parlait et le reste de la salle décidément bien mouvementé. Peut-être devrait-elle d’ailleurs aller faire un petit tour au buffet aussi, puisque tout était gracieusement offert par le nouveau conseiller.
« Heureusement que c’est animé d’ailleurs, je ne suis pas venue pour faire une soirée rangée de la noblesse, et je pense que beaucoup de monde ici aussi. Enfin… Ils ne s’amusent pas tous, par contre… » rétorqua alors Violette alors que son regard s’était posé sur une dame qui passait un horrible moment sur la piste de danse. Son partenaire, en plus d’être particulièrement mauvais à l’exercice, ne semblait pas des plus attirants pour rester poli, et la pauvre ne semblait vraiment pas passer un bon moment. A se demander pourquoi elle avait accepté une telle danse.
« Mais je crois qu’une dame est en détresse sur la piste de danse. Assurément qu’un gentleman de votre calibre va intervenir? Après tout, est-ce vraiment une fête digne de ce nom si des gens passent un aussi mauvais moment? » s’amusa-t-elle à le taquiner en se demandant alors quelle serait sa réaction, tout en désignant le couple à moitié en détresse sur la piste. Elle était curieuse de voir comment cela allait se dérouler si un beau brun intervenait pour la tirer de là? Allait-elle lancer une magnifique histoire d’amour? Oh, elle pouvait toujours rêver sur ce point, mais dans tous les cas, cela promettait d’être intéressant. En espérant que ça ne finisse pas en bagarre…
-J'tai jamais vu là avant
-Bah, faut croire que tu rgarde mal devant toi ou que t'a mémoire merde un peu
-Nan rien à faire, ta tête me r'vient pas, t'es vraiment aventurier ?
-J'ai l'air de faire des claquettes avec mon équipements ?
-Meh, c'pas faux mon gars, tu as dit que tu t'appelais comment ?
-Garran, c'quand même dingue que vous ayez pas d'liste...
-Boarf, pourquoi faire ? Cpas comme si tout le monde savait qu'il y avait fête, bon bah Garran, tu m'as l'air d'un aventurier même si j'tai jamais vu, tu connais Jack au moins ?
-Carrément ! On à partagé une bière ou deux à l'occasion d'une baston de taverne, même si on était qu'observateur
-Ouais, Jacko f'rait pas d'mal à une mouche, m'étonne qu'il m'ai pas trop parlé de toi,mais vas y rentre !
Dit l'aventurier à l'entrée en marquant l'autorisation par une grande claque dans le dos de celui qui s'appelait Garran. Une vieille armure en cuir sur le dos, marquée de traces de crocs et de griffes plus récentes qu'on aurait pu le penser, Arthorias, sous sa nouvelle identité d'une journée entra dans la guilde.
Le peigne avait effacé sa longue crinière blonde, la remplaçant par une coupe bien plus courte, d'un châtain assez sombre qui n'atteignait même pas ses épaules. Agrémenté d'un équipement des plus banal, Garran n'avait pas grand chose avec la boite de conserve habituelle.
Cela et un un visage plus détendu, car conscient qu'aucuns gardes ne viendraient lui poser de soucis.
-Et mon gars ! Qu'est-ce tu fais dans tes pensées, c'pas bon ça !
Lui hurla le barman avant de faire glisser une grosse chope en bois qu'il saisit sur le comptoir à la volée. Le breuvage sentait fort, et après qu'il y eut trempé ses lèvres, le faux aventurier sentit tout l'arôme de la bière traditionnelle
-C'est la fête de Jacko et il aime pas trop les gens tristes tache de boire une ou deux pintes rapidement, ou alors tu vas t'ennuyer ah !
Tout était bruyant, et franchement plus joyeux que la dernière fête au palais. Visiblement ça chauffait quelque peu et pas forcément en terme de bagarre.
S'accoudant au bar, Garran attendit un peu, tachant de savourer cette bière si gentiment offerte par la maison. Il y avait un petit frisson d'interdit à se retrouver là. Mais bon... A rester trop dans son bureau on perdait le flot de la réalité.
Si Dahlia avait pu être là... Sans doute aurai-t-elle trouvée le moyen de rendre la fête encore plus joyeuse. Et alors que son regard se portait au plafond, une nouvelle claque dans le dos manqua de renverser sa bière
-Et bah ? L'est pas bonne la bière ? Un verre plein c'est porte malheur ici, c'est connu !
Fixant tour à tour l'aventurier qui venait de le bousculer et sa choppe, il finit par boire cul sec toute la choppe, un petit trait de liquide lui coulant le long de la gorge avant qu'il ne la repose sur le comptoir avec un grand sourire
-C'est pas de la piquette
-Ah ça, faut dire que c'est une boisson de moustachu, chose que ta pas encore p'tit jeune
Ptit jeune ? Voilà une nouveauté... Il faudrait qu'il pense à changer de coupe plus souvent... Sans pour ressembler à un gros bonhomme à la barbe blanche qui distribuerait des cadeaux
Le fait que cela soit une hybride et avec la chevelure aussi claire ne peut que me faire penser a une autre personne là tout de suite, mais là il n’arrivera pas la même chose. S’il y a quelque chose, ça ne sera qu’un coup d’un soir et aucun gamin ne sera impliqué dans cette histoire. Tout du moins aucun gamin de ma part.
Le mec à côté de Carci est aussi pas mal chou dans son genre, je ne sais pas ce qu’il vaudra au lit, mais s’il doit être dans l’aventure je ne vais pas cracher dessus. Le truc qui me surprend un peu dans cette histoire c’est Carci qui est dans cette histoire. Je croyais qu’elle avait l’amour de sa vie déjà et que c’était pour cela qu’elle n’avait pas voulu goûter à notre dessert de la dernière fois ?
Attends, est-ce que son amour de sa vie c’est la compagne de Red et qu’on est face à un couple libre ou avec tromperie de base ? Cela ne semble pas sur le moment, mais tout est possible. Peut-être que cette fête est en fait une réunion pour des jeux beaucoup plus sensuels plus tard et que ça n’avait pas été dit directement. C’est osé pour le nouveau conseiller de faire cela tout de même.
Après, de base la fête à l’air bien bon enfant de base. Des guirlandes pleines de couleur et des boules ornées de dessin divers ou des bougies son à l’intérieur qui décors certain mur. Je suis même presque certain d’avoir vu un sapin décoré de la même manière et des cadeaux mis à son pied. Peut-être pour occuper des enfants d’aventuriers pendant la soirée. En plus il y a de la dinde farcie qui se fait sentir à plein nez et l’ambiance à l’air plus familial que libidineux. C’est sûrement que mon esprit qui pervertit l’esprit si doux de cette fête en pleine saison froide.
C’est beaucoup plus agréable que ce que je pensais, mais je ne dirais pas non à un bonus tout de même.
Un regard à droite, un autre à gauche... Effectivement difficile de parler de passage cependant, il faut avouer que je suis arrêté à un endroit qui semble plus propice à l'utilisation de ce terme. Trop loin du bar pour être un point de commande mais trop proche pour être un lieu de rassemblement présentement! Violette Lehnsherr un nom qui sonne dans ma mémoire, comme un déjà entendu! Instinctivement je suppose qu'il s'agit d'un nom lié à la noblesse - ce sont ceux que je retiens le plus souvent car les plus utiles à mes projets - mais il ne fait pas vibrer en moi un signal d'alerte donc il est possible que je fasse erreur! Inutile de le demander de toute façon, je suis ici sous mes traits d'aventurier et je ne compte pas commencer à parler politique ou affaire de noble en ce lieu!
Riant doucement à sa remarque, je plonge mon regard dans le sien un petit sourire en coin collé sur le visage. 'Il faut savoir se démarquer! N'importe qui peut offrir un verre en le payant, réussir à le faire sans débourser le moindre cristal est hautement plus unique non?" Dis-je avant de rire de nouveau. "Pour ma défense je viens d'arriver et n'ai même pas encore réussi à rejoindre le bar. J'ignorais que tout était offert mais qu'à cela ne tienne! Mon offre reste d'actualité et si vraiment vous désirez me voir débourser pour la boisson chère Violette, il sera de mon plaisir de vous en offrir un autre une prochaine fois!" Un sourire charmeur sur le visage, après tout pourquoi devrais-je me laisser démonter par la gratuité de la soirée? Je ne suis pas le genre d'homme qui revient sur ses offres - du moins, pas ouvertement - alors je me contente de confirmer plus encore cette invitation. "Effectivement cependant, je trouve toujours la dite chopine plus sympathique dans le gosier que sur le sol personnellement! Remplissons donc les verres!"
Et puisqu'apparemment il faut se faire entendre, et malgré ma distance avec le bar, je lève la main et réclame deux bières. Ce qui est bien quand les boissons sont gratuites - et que l'on crie assez fort - c'est que les verre se déplace d'eux-mêmes du comptoir vers les mains des gens sans devoir se déplacer ou sans que qui que ce soit ne boive dedans! L'homme remplaçant le dénommé Jack au comptoir sert les bières et les aventuriers les font passés jusqu'à moi. J'en offre donc une à la jeune femme en souriant à sa remarque : pas une soirée rangée de la noblesse? Il est vrai que nous sommes entre aventuriers ici, cependant je sais d'expériences que certaines soirées nobles sont bien pire que celle-ci! Mais pour le coup, je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire. Par contre, voici qu'elle me demande de jouer les chevaliers servant en venant au secours d'une pauvre femme, quarantenaire et avec un certain embonpoint, qui semble prise dans une danse tout sauf agréable avec un homme enivré... Je prends une gorgée de ma bière et hausse les épaules.
"Je pourrais sans aucun doute l'aider cependant, vous faites erreur chère Violette... Un gentleman certes, mais je suis un aventurier et non pas un chevalier servant. Bien-sûr j'irai bien aidé cette dame mais il faut aussi mesurer les risques : peut-être ne veut-elle pas être aidée, peut-être son compagnon se sentira offensé et une bagarre éclatera? Pas que cela me dérange mais il me faudrait une excellente raison pour risquer de provoquer une bagarre dans une soirée organisée par notre nouveau conseiller!" Une nouvelle gorgée de bière alors que je plonge mon regard dans celui de la jeune aventurière. "Pour que je joue, il faut que le jeu en vaille la chandelle et - loin de moi l'idée de vouloir paraître superficiel mais - je ne vois rien qui puisse m'intéresser chez cette dame. Que proposez-vous pour rendre le jeu plus... Intéressant?"
Parvenant à me dégager de cette position, quelque peu inconfortable ainsi prise entre la brune et Zoran, je souffle de soulagement. Bon dans un sens, avant que Zoran ne vienne à nous couper le souffle en venant s'abattre sur nous, nous n'étions pas si mal que ça. Bien que son intervention était toutefois digne de sa personnalité, je ne pouvais en attendre moins de lui, et souris ainsi légèrement amusée par sa prestation. Carci quant à elle, fit part de son mécontentement, bien que cela ne vienne à la troubler au point de perdre de vu son nouvel objectif, venant à tendre sa main vers ma queue. Mes oreilles, cela peut passer... Mais ma queue.... ! Rapidement, mes mains vinrent à saisir ma précieuse pour l'en empêcher, rougissant de nouveau. Ce n'était pas que je n'aimais pas que l'on vienne à y toucher... Bien au contraire... Pour vous donner en comparaison, c'est un peu comme si quelqu'un venait à vous caresser le bas du dos... Bien plus en bas... Ne seriez vous pas gênez que quelqu’un vienne ainsi à vous toucher ? Mise à part mon bien aimé, je garde ma queue pour moi ! D'ailleurs, ce dernier ne me sauve pas vraiment la mise en riant ainsi de la situation. Mon regard tournait vers lui, m'interrogeant sur la signification de sa phrase. Je ne vois vraiment pas le plaisir que l'on peut avoir à tous se rouler ainsi au sol.
M'aidant ainsi à me relever, je garde ma fourrure en main pour éviter que la maligne Carci ne vienne à la saisir. Bien que quelque chose me dit... Que si ce n'est pas pour aujourd'hui, la malicieuse pourrait tout autant recommencer un autre jour. Mais ce ne fut pas elle qui vient à interrompre nos étreintes, mais un autre jeune homme à la chevelure argentée qui se positionna derrière... ou devrais-je dire, contre Red. Une nouvelle fois, je me retrouve donc dans ce qui ressemble à un câlin collectif avec deux autres personnes... Cette soirée m'aurait en effet permis de connaître bien du monde, d'une manière dont je n'aurais nullement songé. Toutefois, mes oreilles eurent tout de même se réflexe probablement instinctif de se coller à l'arrière de mon crane, lorsque ce dernier vint à déposer un baiser dans son cou. Aussi ingénue que je puisse être, le geste lui était des plus équivoque. Même si mon visage lui, ne semble afficher une contrariété. Les félins sont assez possessif en soi, et bien que je ne peux me considérer comme tel, je ne suis toutefois pas assez partageuse pour ce genre de choses. Il me traverse à l'esprit ce qui a pu être fait pour que mon conjoint soit ainsi proche avec l'argenté, et me défait de ses bras assez prestement avant de toussoter légèrement pour m'éclaircir la voix. Me penchant légèrement en avant en signe de salutation vers ce dernier.
- Vous pouvez m'appeler Lulla, j'allais nous chercher des verres, je vous en ramène un ?
Peut-être une manière aussi pour moi de m’effacer rapidement, gardant ce sourire sur mes lèvres, je me retourne pour cette fois tenter de parvenir à retourner au bar. Passant aux cotés de Carci, j'adresse un sourire plus franc à cette dernière.
- Carci c'est ça ?
Évidemment, puisque je venais d'entendre son nom de la bouche de l'aventurier à la chevelure nacrée.
- Tu m'accompagnes au bar ? Je serais ravie de te payer une consommation.
Après tout, elle m'avait l'air sympathique ! Je lui laisse donc le choix de me suivre ou non, et commence à disparaitre dans la foule. Il commençait y avoir du monde, d'autant plus près du bar. Je dû faire des pieds et des mains pour tenter de me frayer un chemin, me faufilant entre les autres. Écartant parfois bras et les jambes pour me faufiler plus aisément, je devais avoir l'air fine dans la position de cette étoile... Parvenant enfin à me frayer un chemin, et allant me placer aux cotés d'une jeune demoiselle et d'un homme plus âgé.
D’ailleurs c’est simple fut la réaction physique des appendices animaliers de ma bien-aimée, je suppose qu’elle se dit exactement la même chose. Je sais donc pertinemment que celle-ci est très remonté contre moi malgré les apparences. Elle garde le visage souriant mais je ressens sa froideur juste que dans ma moelle. D’ailleurs, elle s'était dégagée bien vite de mes bras, elle qui je sais aime pourtant bien y rester. Elle se présente alors à l’homme aux cheveux d’argents...pour finir par selon moi s’enfuir sans que je puisse lui donner la moindre explication.
“Lu....”
Trop tard, le tumulte de la soirée l’empêchera probablement de m’entendre et puis la scène me fait remonter à de mauvais souvenir. Le souvenir d’une soirée plutôt mal embarquée aux sources chaudes mais qui s’était alors bien terminé. Il y a quelques semaines j’avais réussi à la retenir, l’empêchant de me quitter et d’après ces propres mots, elle me ferait confiance. Or ce n’était visiblement pas le cas. Un peu irrité par cette prise de conscience...je me retournais vers le vendeur du rapidodo.
“Je me doute que tu es partant pour le faire à plusieurs Fauve mais là je ne sais même pas si je vais rentrer seul ou accompagné. D’ailleurs sur ce coup, tu ne m’as pas franchement aidé avec le baiser dans le cou...”
Mon regard prouve que je ne lui en veux pas. Je suis juste dessus de la réaction de ma chérie. En réalité, je ne vois pas trop le mal dans l’histoire. Je me dis qu’évidement ce n’est pas forcément un truc que l’on fait à tout le monde et en public mais de là à juste partir sans rien dire. Encore une fois, je sais que je ne suis pas la personne idéale, je suis de base très tactile et il y a peu de chose qui me dérange en ce qui concerne mon corps. Même si dans le cas inverse où ce serait Lulla à qui on aurait déposé les lèvres sur sa peau j’aurais probablement tiqué aussi. Même j’aurais plutôt cherché à avoir le fin mot de l’histoire. Bref, l’histoire se répète...
“Tu m’excuses l’ami, mais je vais sortir prendre l’air un moment, j’ai besoin d’être seul...”
Et su ses mots, je passe entre les gens d’un pas légèrement presser pour atteindre la porte donnant à l’extérieur. Alors que je m’apprête à sortir l’une des serveuses passe avec un plateau chargé de houblon...je me sacrifie donc pour son bien et décide de la soulager d’un des récipients Tempête émet un son de mécontentement elle aussi, probablement dû à mon aura plutôt morose et à la différence de température. Après tout, il neige encore. Je marche un passant à l’arrière ruelle presque dans le noir...avec mon verre en main. Je dépose le dragon et le contenant sur la neige avant de me laisser tomber en étoile dans la neige pour me rafraichir les idées.
" Et... je te laisse respirer enfin... je vous laisse respirer... Voilààà"
Le jeune aventurier s'écarta donc en se redressant d'un bond. Le copain de Lulla semblait être tout à fait ouvert d'esprit, c'était bon dans un couple ça. Lulla avait l'air d'avoir un succès fou, Zoran cligna des yeux doux vers elle en signifiant qu'il était également d'accord pour être de la fête. Il inspira doucement en s'étirant tout en regardant les deux amoureux se bécoter à côté de lui. S'ils étaient pas mignons comme ça tous les deux, vint ensuite ce jeune homme plein de fougue. Et surtout d'audace ! Audace qui lui valut d'être mis sur le carreau par son ami. L'ambiance avait changé sans que Zoran y comprenne véritablement quelque chose. Il observa le départ de celui avec qui il voulait discuter pour se retrouver avec cet homme plein d'audace... Est-ce qu'il n'essaierait pas de relancer sur ce fameux sujet ?
"J'étais pas contre l'idée moi...mais tout le monde fout le camp... Ah ils savent pas ce qu'ils ratent"
Il lui adressa un regard avec un léger sourire un peu coquin. Ces temps-ci, toutes ses tentatives de drague tombaient à l'eau, son lit devenait de plus en plus froid et s'il n'y faisait pas gaffe... il en oublierait même le plaisir de certaines nuits... Non tout compte fait, cela ne s'oublie pas. " Vous savez... on devrait tous se saluer par des baisers dans le cou, la vie serait moins morne... et... plus intéressante aussi" Petit à petit, il voulait lui montrer qu'il comptait bien tenir compagnie à ce cher monsieur plutôt séduisant.
Sa queue m’échappe des mains, j’étais à quelques phalanges d’accomplir mon rêve. Résignée, je finis par me lever et essaye de me refaire une beauté. J’assiste malgré moi à la scène quand Fauve se montre beaucoup trop proche de mec aux cheveux bleus. Fauve… Fauve… toujours dans l'extravagance celui-là, il y avait des manières de faire des choses mais là, il vient de déconner un peu quand je vois la féline partir de l’autre côté de la pièce, réclamant ma présence. Enfin réclamer, elle m’invite à l’accompagner mais j’ai surtout compris, “ Viens avec moi, je ne veux pas mon mec se faire embrasser par l’autre idiot “. Moi on me dit, j’exécute.
- Hey, attends, ne va pas trop vite !
Quelques enjambées plus tard, je me retrouve à son niveau près du bar.
- Ne te bile pas pour Fauve, il est comme ça mais pas méchant !
J’avais attrapé sa main qui n’arrêtait pas de s’agiter de manière totalement absurde.
- Mais sinon, ne parlons pas de ça mais prenons ce verre !
Elle ne voulait certainement pas en parler de cet épisode et on retrouve Aslander avec une copine potentielle même si elle pourrait être presque sa fille.
- Hey beau brun ! Tu as vu, tu me dois un verre, j’ai réussi.
Je lui fis un petit clin d’oeil à son attention, montrant que j’avais réussi à capturer cette jolie femme dans mes filets. Je me tourne un peu vers la jeunette.
- Fait attention à toi petite, malgré son sourire éclatant, il se cache un terrible méchant loup.
Je me mets à rire toute seule et attrape un serveur pour qu’il nous serve à nous tous.
-ça, c’est parce que tu n’arrêtes pas de trotter dans ma tête.
-Vous êtes charmants… mais… c’est que j’ai comme une douleur…
-Tu t’es fait mal quand tu es tombée du ciel ?
-Ah … ahah… non… juste à la tête. Le bruit. Vous comprenez…
-C’est surement le bruit de mon cœur.
-Il doit vraiment battre fort. Moi, ça m’arrive … jamais…
-Si un jour ton cœur ne bat plus, je te donnerai le mien, car sans toi, il me sert à rien.
-C’est… c’est… c’est gentil. Je dois… vraiment y aller. On m’attend.
-C’est vrai que le temps c’est de l’argent, mais le temps passait avec toi vaut de l'or.
-Euh… vous aussi.
-Excuse-moi t'aurais pas l'heure ? Parce que depuis que je t'ai vu j'ai perdu la notion du temps.
-Il doit être quelque chose comme… vingt et une heure trente. Ah ! Je dois vraiment y aller. Merci monsieur Callahan.
-Tu peux m’appeler Jack. Ou Prince. Car je suis charmant. Et quelqu’un m’a dit que tu me cherchais.
-Il devait faire erreur. A plus tard !
-Tu sais où me trouver. Moi je ne sais plus où je suis. Je me suis perdu dans tes yeux.
-Salut !
Elle s’éloigne sans un regard en arrière. Je m’enfonce lentement dans mon fauteuil, le poing contre ma bouche, la suivant d’un regard qui se veut séducteur. Je m’attends à ce qu’elle se retourne. C’est quand je l’ai définitivement perdu que mes espoirs s’envolent. Ma main vient trouver ma choppe de bière et je l’ampute d’un bon tiers avant de laisser échapper un rot silencieux. Très gouteuse. Comme la fille qui vient de s’en aller. Je me prends à rêver qu’elle va revenir prochainement, mais assez rapidement, je refais le fil des événements en tête pour en arriver à une conclusion qui ne semblait pas si évidente que ça mais qui m’explose à la figure maintenant.
Je me suis pris un râteau.
Je ne comprends pas. Pourtant, j’ai fait tout comme me disait mon père. J’ai même réutilisé certaines des phrases avec lesquels il avait réussi à pécho maman et quand il en parle, elle ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire attendrissant en se remémorant cet instant passé qui lui a donné bien du bonheur, au final. Je vous vois venir. Alors que tantôt, je blaguais sur la capacité à Carciphona à se mettre dans des situations laissant un doute certain quant à une issue dans draps. Et me voilà à draguer ? C’est la fête. On s’amuse comme on peut. La saphir devait m’aider, mais visiblement, son intérêt personnel passe avant les copains. Bon, je lui pardonne. Surtout que j’ai les conseils paternels pour me guider sur le chemin de la reconquête romantique. Peut-être que je ne suis assez direct dans mes phrases d’approches. Ou alors, comme dirait maman, créer une situation en triangle, ça aide. S’opposer à un autre prétendant pour montrer ses talents et son sens des mots. Commençons par là. Je regarde aux alentours pour trouver situation qui me correspond. J’évite de trop regarder du côté de Carci et du groupe qui tournait autour, de crainte d’entrer dans quelque chose qui me dépasse. Non. Il faut mieux.
Puis j’avise une jolie femme entre deux âges. Qui a dit que l’expérience était un problème ? C’est plutôt une qualité. Revenant de la piste de danse aux bras d’Edgar Courvine, un collègue de la guilde bien connu pour être un dragueur compulsionnel qui nous abreuve sans cesse des ces multiples conquêtes avec qui il ne cherche pas à concrétiser dans le temps pour, je cite « préserver sa liberté ». L’incarnation même de la drague, ce Edgar. Pour qu’elle lui ait tapé dans l’œil, c’est qu’elle doit être pleine de talents. Alors, je vous vois vous inquiéter. Peut-être que tenter de concurrencer Edgar dans le domaine qu’il excelle est assez ambitieux, mais on n’obtient rien sans un peu de risques dans la vie. Bref, je me lève et je m’approche du couple, observant qu’Edgar tient fermement sa compagne par le bras. Comme pour mieux l’empêcher de tomber. Je ménage mon entrée pour apparaître soudainement devant eux après avoir passer un groupe.
-Edgar !
-Jack !
-Comment va ta soirée ?
-Fort bien. Félicitations encore pour ton titre.
-Et qui est la délicate personne à ton bras ?
-Myrham. Elle travaille au secrétariat.
-Je me disais bien y avoir vu une beauté.
Je me saisis de sa main et exécute un baisemain audacieux comme me l’a bien appris maman quand j’étais un fringuant examinateur. Elle disait que ça faisait toujours son petit effet. L’important, c’est de lever les yeux pour ne pas briser le regard avec la demoiselle. Je m’applique. Edgar se sent un peu l’écart, et c’est normal, et tente de repasser à l’attaque.
-Nous allions boire un verre.
-Excellente idée Edgar. Vous me prendriez bien un verre ? Je sais où trouver une place pour bavarder tranquillement. Les places son cher, mon ami.
-Oui. Euh.. c’est que…
-On fait comme ça donc. Laissez moi vous escorter mademoiselle. Vous ne risquez rien avec moi.
Je lui propose mon bras dont elle se saisit comme une bouée de sauvetage. Edgar la retient toujours de l’autre côté et il s’aperçoit bien que la situation n’a pas de sens et il est bien obligé de lâcher prise. Aussitôt fait, j’emporte Myrham un peu plus loin. Le cœur battant à la chamade à me dire que j’ai réussi à battre Edgar sur cette bataille. Mais la guerre est loin d’être terminée.
La saphir accepte de me suivre, et m'accompagne jusqu'au comptoir du bar. Je ne prête toutefois pas attention lorsqu'elle tente de me justifier l'acte de l'argenté vis-à-vis de mon conjoint, en réalité, je ne suis nullement fâchée contre l'un ou contre l'autre. Seulement probablement contrarié par ce geste que je trouvais déplacé compte tenue de notre relation. N'aimant toutefois pas m'afficher, ni montrer mes émois devant les autres, je préfère dissimuler mon malaise et passer à autre chose. Quoi de mieux pour cela, que de boire une boisson légèrement plus forte pour vous retourner la tête. Ce que je fis lorsque la brune parvint à capter l'intention du serveur, nous apportant quelque chose de plus costaud. Je fis une légère grimace en avalant d'un trait cet alcool assez fort, mais garde se sourire sur mes lèvres.
Je détourne mon regard vers un homme avec qui elle engage la conversation, n'ayant alors pas connaissance de ce petit jeu lancé entre eux. Supposant que cela est bon enfant, je le salue du regard, ainsi que la jeune demoiselle à ses cotés. Comme convenu, je paie nos verres, et en profite pour en demander deux autres.
- Merci de ta compagnie Carci, je vais tenter de retrouver Red, je vais lui ramener son verre.
Non, ce n'était réellement pas un prétexte pour m'échapper. Je lui ai dit que je partais pour pouvoir lui en ramener, et c'est exactement ce que je comptais faire. Saluant alors la poivre et sel du regard, je m'engage de nouveau parmi la foule, tentant de garder mes verres en mains parmi la foule. Mais je remarque que mon partenaire ne se trouve plus avec les autres, remarquant seulement Zoran roucoulant auprès de Fauve. J'hausse un sourcil, et souffle exaspéré par l'attitude de ce filou. Mais cela ne m'étonne guère de la part de mon partenaire de quête, je ne peux au contraire, que lui souhaiter bonne chance !
Cela ne me dit toutefois pas où se trouve mon conjoint. Ne le trouvant pas dans la salle, je me décide à sortir dehors, et termine par le trouver, étendu dans la neige. Posant alors mes verres sur le sol, je m'avance vers lui, quelque peu gênée.
- Je t'ai ramené un autre verre, mais je vois que tu as déjà trouvé de quoi faire.
La petite dragonne semblait quelque peu renfrognée de nous voir ainsi distant, d'autant plus que l'évidence voulait que nous voulions simplement nous rejoindre. Tout du moins, c'est ce que moi je désirais, mais j'en suis toutefois moins sûre du coté de Red,semblant ressentir une contrariété de sa part. Honnêtement, je l'étais aussi, mais cela en devenait complétement stupide. Toujours hésitante, je n'eus longtemps à me poser la question sur la manière d'aborder mon compagnon, lorsque la petite furie se glisse avec rapidité entre mes jambes. Me faisant ainsi, perdre l'équilibre, et tomber en avant. Évidement, la malicieuse avait bien calculé son coup, puisque je me trouve ainsi étendu contre son maître. Même si la demoiselle de toute à l'heure était assez plaisante, rien ne valait plus que l'effet que cela pouvait me faire avec ce dernier. Pourtant, je ne savais vraiment comment je devais réagir ainsi contre lui, concernant le fait de toute à l'heure. Devrais-je lui en vouloir ? Ou au contraire me confondre en excuse ? Peut-être que l'on devrait simplement... Rire. Oui, la première chose venant à sortir de mes lèvres, fut un écho, un éclat de rire. Je ne sais pourquoi j'opte pour une telle réaction, en réalité, je crois que je n'ai nullement l'envie d'épiloguer avec Red sur ce qui venait de se passer. Et il est peut-être plausible... Que l'alcool aide légèrement dans la situation, je n'ai pas toutes les idées claires.
- Je crois, que j'ai eu mon compte en chute pour ce soir... Je me demande si je ne ferais pas mieux de rester par terre.
Donc, remontons un peu dans le temps. C’était il y a 4 ans environ. Je venais tout juste de finir une mission d’escorte qui m’avait fait finir dans les draps de mon employeur, le pire dans tout cela c’est que je me suis retrouvé dans le lit de cette femme, sans aucun vêtement, mais même pas pour faire la bête à deux dos. Douer de ces doigts elle massait comme cela devrait être interdit tellement c’était bon sur le moment. Je m’étais froissé l’épaule pendant l’escorte suite à un faux mouvement fait à froid. Elle m’avait donc, avec une grande bonté d’âme proposé cela. Sans aucun doute qu’on aurait été plus loin si son mari n’était pas arrivé à ce moment, complètement ivre, la traitant de catin, lui vomissant dessus alors que j’étais encore sous elle. La douche des lieux était aussi très bien, j’aurais préféré la découvrir autrement. Surtout pas à cause d’un mari simplement jaloux de ne pas avoir été convié alors que c’était le plan de sa femme depuis le début. Je me souviens juste que cela avait hurlé dans tous les sens alors que je récupérais ma paye et mes vêtements avant de partir. Alors si je peux éviter une nouvelle fois de me retrouver au milieu d’un couple qui ne communique pas sur leur jeu de lit c’est tout bonus pour moi.
Bon, maintenant que cet interlude est fini, reprenons le cours de l’histoire. Donc la tendre Lulla est partie avec Carci, Red lui me fait faux bon et celui dont je n’ai pas le nom veux bien qu’on s’amuse. Bien, c’est déjà un bon début. Un c’est mieux que rien du tout. En tout cas il me fait un peu rire dans son approche, je n’arrive pas à savoir s’il sait dans quoi il se lance ou s’il dit cela juste pour se montrer adulte.
— Non, effectivement, ils ne savent pas ce qu’ils ratent, mais toi tu as un bon ticket pour qu’on s’amuse un bon moment ensemble. Je suis Fauve, le nom que tu devra retenir pour le gémir correctement. C’est un peu vexant d’avoir un autre nom qui se soupire entre les draps.
Pas comme si cela serait la première fois, mais j’aime autant que cela soit mon prénom à moi dans cette histoire. Plus simple pour tout le monde. Avec un petit rire je me penche pour lui embrasse le cou comme j’avais pu le faire avec Red un peu plus tôt. Pas exactement pareil, beaucoup plus appuyer pour le coup.
— Rendons donc ta vie moins morne poussin.
- Lulla, attends !!!
Mais trop tard la femme panthère était déjà partie bien loin de moi et me voilà toute seule. Je regarde du coin de l’oeil ce qui se passe entre Fauve et le petit nouveau. Il a réussi à trouver quelqu’un pour la soirée le balafré. Il a plutôt la classe n’empêche, un bisou dans le cou et hop il se trouve un autre mec. Bon je n’ai pas à râler car j’ai promis à Lin de faire qu’un petit saut et que je rentre direct à la maison sans faire plus de bazar… Plus facile à dire qu’à faire, j’étais une catastrophe ambulante.
-Hey Carci, tiens, un verre pour toi.
- Mais je vais être bourrée avec ça moi !
-Je pense que c’est le but, chérie.
- Rah, Annabelle… on veut ma mort.
-Allez, c’est bientôt le solstice d’hiver, tu as prévu quoi pour ta chérie comme cadeau ?
- Je ne sais pas encore mais j’ai encore quelques jours pour trouver. J’ai un bon plan pour avoir un nouveau familier de compagnie.
-Mais elle en a déjà plein non ?
- Si il est trop mignon, elle le voudra, c’est sûr !
-Les femmes, elles aiment les bijoux d’habitude non ?
- Oui mais pas la mienne !
J’attrape le verre et le boit cul-sec pour mon plus grand malheur.
- Pouaaaah mais c’est fort ce machin ! Tu as mis quoi dedans ?
- Alcool de sucre de canne avec un peu de vanille. C’est bon, hein ?
- Trop mais c’est… j’ai le mal de tête qui arrive là...
-Tu l’as bu cul sec aussi. Allez, va appeler ta loutre et rentre. Heureusement qu’il connaît le chemin lui.
- Tu as raison.
Je descends de mon tabouret et me faufile à travers la foule. Je lance un message télépathique à mon familier et il arrive aussitôt devant l’entrée.
- Moi être là !
- Ramène moi à la maison mon grand… et ne me secoue pas trop..
- Oui maîtresse !
Me voilà partie pour retrouver mon lit bien douillet… je sens le mal de crâne demain, je le sens bien...
- Hrp:
- Carci quitte la partie !
La kermesse avait déjà commencé et ça se ressentait. Des petits groupes étaient déjà formé par-ci, par-là. Je voulais faire un peu connaissance, mais ma timidité m'empêchait d'aller voir les gens, surtout ceux qui sont déjà en discussion et qui semble se connaître. Allez voir une personne seule, ça peut paraître étrange et... Et puis, j'ai entendu la musique venant de l'estrade. Ce n'était pas mauvais mais ce n'était pas non plus très bien. C'était certainement des amateurs et non, comme moi, des véritables bardes. La musique est un art sérieux, messieurs, et il était temps pour moi de montrer à toute la guilde mes compétences.
Je n'avais pas pris mon luth avec moi, ne pensant pas forcément à jouer de la musique ce soir, mais je ne pouvais décemment pas laissé ces amateurs détruire mes pauvres oreilles fragiles. Peut-être juste en accompagnement de mon chant, ça pourrait suffire à ce que le tout rende bien. Je monte donc sur l'estrade et, gentiment, je leur demande de me laisser les accompagner avec mon chant. Qu'allais-je chanter ? Aucune idée. Quelle voix allait-je utiliser ? Aucune idée. Je les laissais commencer à jouer une balade sur laquelle, je commençais à chanter une des chansons les plus connus d'Aryon, histoire de me mettre en bouche. J'avais choisi de prendre la voix d'un ténor, et je changerai peut-être, dans la soirée, de voix et surtout, de registre.
Vais-je oser proposer mes propres chansons devant la guilde.. ?