Valravn accepta avec reconnaissance la nourriture offerte. Pour changer, il avait faim. En lui-même, il se dit que pour la plupart des gens, surtout ceux auxquels il avait affaire comme employeurs, avoir faim signifiait juste avoir envie de s’alimenter… Mais pour lui non :  avoir faim, c’était sentir que son corps avait un impérieux besoin de dévorer, pour conserver sa capacité à fonctionner ! Et il dut bien s’avouer que ça arrivait trop souvent, surtout pendant la saison froide où l’embauche était moindre.

Il ne s’était jamais autant aventuré à l’ouest, déjà aller jusqu’à la capitale ou au grand fleuve, c’était quitter sa zone de confort. Né entre l’arbre sacré et la côte orientale, il avait grandi au nord-est, dans les montagnes, coupé du monde, apprenant avec un vieux maître bougon à connaître les animaux et les plantes, et à utiliser celles-ci pour des usages thérapeutiques courants. Illettré, étranger aux usages et à l’éducation qui lui auraient permis de se mouvoir en société sans gêne, il ne se sentait vraiment bien que chez lui, dans son désert enneigé même l’été…

Toutefois, pour vivre plutôt que survivre, il se devait de faire de fréquentes incursions dans les mondes humains… Il acceptait alors n’importe quel emploi qui lui assure un repas quotidien, quelle qu’en soit la pénibilité, et n’avait jamais véritablement compris qu’il pouvait se faire payer en cristaux plutôt qu’en nourriture ou vieux vêtements.

Cette fois-ci, un objet trouvé récemment l’avait poussé à se rapprocher de l’arbre perché où lui avait-on dit, il y avait une grande bibliothèque. Il espérait y trouver des réponses, sa nouvelle possession le laissant perplexe. Il avait juste oublié en établissant son plan de route qu’une bibliothèque est peuplée d’érudits, et que ces gens là seraient indisposés par son aspect et son manque évident de connaissances… Rebuté par des refus successifs et une attitude méprisante pour le pauvre hère qu’il était, il s’en était donc retourné vers l’est, insatisfait mais ne s’avouant pas vaincu. Il trouverait ailleurs ce qu’il cherchait, un jour, là d’autres impératifs appelaient son attention.

Son incursion avait en effet mis à mal ses maigres réserves de nourriture, et vidé le peu qu’il y avait dans sa bourse. Ses compétences n’avaient séduit personne dans la ville, sans doute étaient-elles trop rustiques pour ces citadins ! Aussi la rencontre avec cette Aelith était-elle une aubaine inespérée. D’autant plus que contrairement aux gens rencontrés jusqu’alors dans cette région, elle semblait dégourdie, intelligente et ouverte d’esprit…

Il jeta un coup d’œil à sa compagne. Que demander de plus ? Elle n’avait pas tiqué en le voyant, pas eu de mouvement de recul ou de dégoût face à ses guenilles et sa minceur extrême, pas plus que devant sa saleté ou la balafre qui lui barrait le côté droit du visage. Elle n’avait pas mis en doute ce qu’il lui avait dit savoir, ne l’avait pas non plus testé de façon excessive sur ses connaissances en herboristerie, avait juste posé quelques questions pour s’assurer qu’il ne mentait pas de manière éhontée… S’il l’avait bien cernée, ce n’était pas par excès de confiance envers les autres, elle paraissait au contraire avisée et capable de jauger les gens.

Trouver de l’herbe blanche… ça ne serait pas de tout repos, elle n’avait pas besoin de le préciser.  Elle était précieuse et recherchée du fait de sa rareté, et la saison froide quelle que soit la région exigeait une résistance à la fois physique et mentale.

En bref, il trouvait cette femme… intéressante. Et découvrir cette herbe quelle que soit la difficulté de l’opération le stimulait, il en avait vu des reproductions et le Frère lui avait expliqué que de faux amis existaient, mais jamais il n’en avait vu un pied en pleine nature. Par-contre, il n’avait pas caché qu’il ne connaissait pas du tout le terrain et que s’il s’estimait capable de survivre à peu près partout, il serait désavantagé par son ignorance.

Il avait heureusement gagné lors de son voyage aller un peu d’équipement à défaut d’un nombre conséquent de cristaux. Si son inventaire n’était pas celui d’un aventurier émérite, il avait rarement eu autant d’objets qu’il estimait précieux et qui ajoutés à ses possessions de base lui seraient utiles.

Souriant de toutes ses dents blanches et régulières -sans doute la seule partie propre et nette de son individu- il opina du chef, il avait remarqué aussi le changement de temps et sentait bien que la météo ne serait pas leur alliée. Il chercha des yeux son corbeau, mais l'animal depuis leur arrivée dans cette région s'absentait longuement et souvent...

- Je vous suis, vous connaissez la région, moi non.

Inventaire :

Ça fait longtemps que tu vagabondes seul ?

Il tourna la tête, elle était sympathique et paraissait parfaitement capable de diriger cette expédition, mais qu’elle était bavarde ! Toutefois il ne sentait chez elle nulle curiosité malsaine, et elle semblait poser la question pour obtenir une réponse et non pour meubler le temps, aussi répondit-il, un peu surpris de son intérêt. Sa réponse fût-elle claire et apporta-t-elle un quelconque complément d’information à Aelith, c’est autre chose…

Depuis que le vieux Frère s’est enfoncé dans les brumes pour ne pas revenir.

D’ailleurs, tu m’as l’air bien dégourdi, tu as déjà pensé à essayer de rejoindre la Guilde ? Histoire de gagner quelques cristaux, de t’offrir un confort de vie… Et des chaussures, Je ne sais pas comment tu as réussi à résister aux engelures jusqu’à maintenant.

Il sourit, sa physionomie devait trahir sa pensée : un moulin à paroles… Mais de nouveau il joua le jeu, elle n’était ni inquisitrice ni malveillante. Elle avait l’air de vraiment vouloir l’inclure dans son univers, même s’il n’était que de passage dans sa vie. Ce qu’elle demandait paraissait compter et les réponses apportées être attendues.

Il la regarda de nouveau. Il n’avait jamais rencontré personne -à l’exception du vieux Frère- qui veuille en savoir plus sur lui, d’où il venait et qui il était. Ses questionnements faisaient remonter de sa mémoire enfouie des brassées de souvenirs indisciplinés et brouillons, inaptes à respecter la moindre chronologie, se bousculant les uns les autres, mélangeant la plus tendre enfance avec le presque présent…

La Guilde ? Vous voulez dire les aventuriers ? -Au dernier moment il avait réussi à muer le tutoiement instinctif en un vouvoiement respectueux- Il y a eu une époque, j’étais un très jeune enfant, où c’était mon rêve.

Il marqua un arrêt, essayant d’ordonner son passé.

Comme la plupart des enfants non ? Les gens disaient que mon père avait été héroïque dans sa jeunesse… Je crois qu’ils inventaient mais ils y croyaient… Et moi, je voulais l’égaler ! Devenir un héros à mon tour.

Son visage s’assombrit brusquement.

C’était avant le dragon… Les dragons.

La poche de souvenirs creva comme une baudruche usée laissant dans son regard une lueur d’effroi et de misère… Il ajouta cependant :

Je suis habitué à vivre ainsi, quand je ne sens plus mes pieds, je sais que je dois trouver un moyen de les réchauffer très vite. Le confort, je ne sais pas ce que c’est, ça ne doit pas être indispensable ?

De nouveau elle partagea son repas sans insister sur le fait qu’elle le nourrissait et la curiosité de Valravn s’accrut. Elle parla avant lui du changement de temps qui se profilait, ce qui somme toute était naturel puisqu’il ne parlait que pour répondre. Sa connaissance du terrain leur permit de trouver une caverne rapidement, et il but avec gratitude le vin chaud tendu. A son tour, il se permit une question n’y tenant plus.

Vous agissez de cette façon avec tout le monde ? Je veux dire… -il hésita sur la formulation- enfin vous partagez, vous… -il ne savait pas trop ce qui le surprenait à vrai dire- On dirait que vous avez confiance en moi ?

Il n’attendit pas la réponse, la craignant peut-être, et enchaîna :

Vous pensez que les montagnes sont loin ? L’air est plus vif non ? On trouve l’herbe à quelle altitude ?

Il entendait dehors le vent mugir et imaginait les tourbillons de neige. Il eut tout à coup une pensée pour le corbeau ! Où diable était-il ? Pourquoi ne suivait-il pas ?

« En tout cas, je pense que tu devrais garder en tête l’idée d’intégrer la Guilde des aventuriers »

« La Guilde, ils ne voudraient pas de moi... Je ne sais pas lire, encore moins écrire. Les gens pensent que je suis juste stupide, personne ne donne de travail intéressant à un idiot. Je ne sais même pas utiliser la scribouilleuse que j’ai trouvée »

Il la regarda, rougissant sans s’en cacher en se remémorant la conversation de la veille. Il avait l’air peiné, rappelé à une réalité qu’il tentait de repousser en se disant que « ça ne servait à rien de toute façon, à part à frimer », mais force lui était bien d’avouer que ça simplifiait tout… Ceci-dit, s’il en avait été autrement il ne l’aurait pas rencontrée, d’abord parce qu’il n’aurait pas eu besoin de voyager si loin pour « savoir », ensuite parce qu’il aurait trouvé à s’employer en ville.

La scribouilleuse ! Il énonça ce dernier fait avec rancune, ce maudit objet le tenait en échec ! Une bête plume rose… Il arrivait à survivre en plein hiver dans le nord mais pas à se servir de cette chose ! Il hésita en se disant qu’après tout, ce maudit instrument lui-aussi lui avait permis d’être là et que la compagnie d’Aelith semblait plutôt bénéfique pour l’instant. Qu’elle le paye ou pas, il avait à manger et un sentiment d’utilité qui fait toujours du bien. Il sourit, se rémémorant de la tutoyer, un sourire radieux.

« Tu es vraiment différente, je vouvoie tout le monde, ça évite les problèmes… Être tutoyé par un type comme moi, ça en dérange beaucoup. Pourtant, c’est si naturel de tutoyer, surtout quand on voyage ensemble »

Il regarda devant lui, le jour était levé depuis un bon moment, et dans le ciel gris brillait un soleil d'hiver qui illuminait au loin des cimes enneigées. Un paysage qui -s’il n’était pas celui dont il avait l’habitude- lui remplissait le cœur d’allégresse… Il se dit qu’il n’était décidemment pas un animal des plaines, sentir l’air un peu raréfié et voir des pentes lui rendait courage et joie de vivre, malgré le froid, et ses pieds nus qui semblaient tellement déranger l’aventurière.

Il revint sur un autre point de leur conversation

« Tu sais, partager, ça n’a rien à voir avec l’abondance ? La plupart des gens s’y refusent même s’ils ont largement assez… Parfois même, ils jettent ou donnent à des personnes qui n’ont besoin de rien, simplement pour ne pas encourager un pauvre hère à demander… »

Il marqua un arrêt, ne voulant pas paraître amer, ce n’était qu’un état de fait, pas un regret ou un reproche. Il l’avait constaté plus d’une fois, la pauvreté était pour certains une maladie contagieuse avec laquelle il fallait avoir le moins de contact possible. Faire la charité à un mendiant devait leur donner l’impression que sa misère déteindrait sur leur propre confort, il valait mieux passer sans voir, quitte à laisser un malheureux crever… En général, ça n’était pas déterminé, juste de la peur, mais les conséquences étaient les mêmes.
C’est pour ça qu’il partageait lui-aussi, tout ce qu’il avait, et s’il n’avait rien, son temps ou sa présence, ça suffisait parfois à rendre un sentiment d’humanité à ceux qui l’avaient perdu.

Il montra le paysage :

« Elles sont aussi jolies que les miennes tes montagnes ! Et probablement aussi dangereuses » ajouta-t-il « mais qu’est-ce que ça fait du bien de se trouver là, la ville m’étouffe… »

S’enroulant dans sa cape en lançant les cheveux en arrière dans un geste devenu un tic, Il n’aborda pas le dernier sujet qui avait pourtant paru intéresser Aelith au plus haut point : les dragons. Restait à trouver l'herbe, il se sentait l'âme d'un conquérant !

Au dessus de lui, le corbeau croassa, signalant son retour.

« Voici la fleur que nous cherchons ! De larges pétales blanches, des longs pistils et des sépales repliées, un peu comme une orchidée. Ce sera difficile de les distinguer, au milieu de toute cette neige. Peut-être que nous devrions commencer par chercher un abri pour la nuit.»

Il regarda le dessin et opina du chef, faisant signe par la même occasion qu’il était d’accord pour l’abri également.

La vieille ferme lui convenait, le corbeau la survola et ne parût pas effrayé, elle devait donc être réellement vide d’occupants. Valravn était étrangement silencieux, peut-être plus encore que d’habitude ? En fait, il avait hâte de se mettre en quête de cette fleur, en tenir une entre ses mains, quelque chose qu’il n’avait jamais vu et encore moins touché…

« La dernière fois que je me suis abritée dans une grange abandonnée, les choses ont mal fini »

Il tourna la tête, curieux, l’incitant à poursuivre, mais elle ne le fit pas. Posant ses affaires, elle sortit presque tout de suite et se mit en chasse. Un coup d’œil au ciel le convainquit d’en faire autant pour profiter de la luminosité avant que tombe la nuit.

La laissant partir de son côté, il trouva une paroi rocheuse assez escarpée et ouvrit grand les yeux, essayant de percevoir parmi les amas de neige accrochés aux parois une ou plusieurs fleurs.

Il entendit Aelith se réjouir, pas un cri mais une démonstration de joie quand même, puis un gros soupir, elle avait cru trouver ! Il scruta d’autant plus son terrain d’investigation du regard, Il devait bien y en avoir quelque part, sinon ils ne seraient pas venus dans cette région. Peut-être aurait-il de la chance ?

Il cueillit délicatement la fleur et la compara au dessin…

« Je crois que j’en ai une ! Viens voir ! »

Surpris, il tourna la tête ? Elle ne répondait pas ?

Résumé:

Lancé de dés:

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« Je crois que j’en ai une ! Viens voir ! »

Surpris, il tourna la tête ? Elle ne répondait pas ? Il se raidit ! Un groin peu sympathique humait l’air presque sous son nez… Comment avait-il pu ne pas l’entendre ni le sentir ! Il se maudit intérieurement tentant de ne pas bouger trop brutalement pour retarder la charge de l’animal !

En un instant il fit le point, s’il reculait encore, il serait acculé contre la paroi… A droite comme à gauche, le terrain était découvert mais la marche y serait difficile, des morceaux de roche et des irrégularités empêcheraient un sprint, et puis le sanglier était probablement plus rapide que lui. A savoir s’il foncerait sur un ennemi en fuite ? Il se retint de soupirer : probablement…

Jetant un œil devant lui, il aperçut non loin un corps étendu dans la neige. Aelith ! Sale bête ! C’est pour ça qu’elle ne répondait pas ! Cette pourriture de bestiole l’avait attaquée !

L’animal ne paraissait pas décidé à foncer encore, mais il grattait la terre et la roche de façon peu engageante. Décrochant doucement sa ceinture bolas il tourna doucement la tête vers la faille face à sa partenaire, elle faisait une avancée à environ deux mètres cinquante de hauteur et s’il visait bien il pourrait agripper la saillie et s’y hisser, mais comment monter Aelith?

Une autre solution serait d’entraver la bestiole. Mais ses chaînes résisteraient-elles, et surtout y parviendrait-il ? Il fit un tour mental rapide de son inventaire… Impossible de songer à terrasser cet animal, il n’avait ni les armes ni la force pour l’affronter seul. Le corbeau avantageusement réfugié sur un pignon rocheux de la falaise regardait la scène. Via la bague de communication, il pourrait lui demander d’attirer le sanglier plus loin ? Il tenterait alors de courir jusqu’à Aelith et il lancerait les bolas pour s’agripper et la hisser ? Il hésita, sa compagne n’était pas à proprement parler lourde, mais monter d’une main en la soutenant… Lui n’était pas une force de la nature !

La bête soufflait de l’air de ses naseaux, il allait falloir agir !

Sifflant, il attira l’attention du corbeau, jetant simultanément la chaîne autour des pattes du sanglier. Tandis que le corbeau volait, distrayant l’animal, Valravn bondit, sortit sa dague et essaya de chevaucher la bête à terre pour frapper de toutes ses forces et atteindre la carotide.

Ce faisant, il adressa une prière à tous les esprits de la montagne, de la forêt, et même à Lucy ! Faites qu’il ne se dégage pas !

Les bolas s’enroulèrent bien autour des pattes de l’animal mais Valravn glissa en lui montant dessus, le sanglier furieux s’en tira avec une égratignure et enragé fonça sur l’adolescent.

« Esprits de la nature ! Lucy ! Dieux inconnus ! Aidez-moi ! »

Résumé:

Lancer de dés:

Valravn regarda avec stupeur l'animal s'enfuir, rien alentour ne lui indiquait ce qui avait pu effrayer la bête, mais bon, mieux valait ne pas traîner.

Se relevant comme il pût, il progressa de son mieux vers Aelith toujours à terre et la secoua :

- faut pas rester, viens, on va se mettre à l'abri, tu peux marcher ?

Prêt à l'aider au besoin il se dirigea vers leur campement, suivi de sa partenaire.

Préoccupé par la neige qui tombait de plus en plus et la couleur du ciel, Valravn n’expliqua rien. Si ce qui avait effrayé le sanglier était toujours là, la tempête en préparation l'empêchait de le sentir.

Arrivés à la grange, il proposa donc simplement :

- On y retourne avant que la neige tombe plus ? On devrait rester à portée de vue, on ne sait jamais, si ça empire on risque d'être séparés.

Aelith fit signe qu’elle était d’accord.

Ils ressortirent donc tous deux, scrutant la neige au sol et les roches pour trouver une nouvelle herbe.

Tout à coup, les surprenant, la neige se mit à tomber tout à coup beaucoup plus dru, la tempête était là !


Lancer de dés = 6

Résumé:

Valravn sacra ! Il avait perdu Aelith de vue. Pourtant coutumier des tempêtes en montagne il faisait un bien piètre aventurier… Trop habitué à « travailler » seul sans doute, il se souciait de lui avant tout, non pas par égoïsme mais parce qu’il n’avait généralement pas de partenaire.

Pourtant, il aurait été facile de s’encorder avec sa ceinture-bolas, sans parler de ce machin magique qu’il avait gagné à la sueur de son front plusieurs mois auparavant et qui -s’il en avait bien compris le fonctionnement- lui aurait permis de retourner à la grange s’il l’avait attaché à la poignée de porte ? Enfin ça, il ne savait pas trop comment ça marchait, et puis il n’avait pas essayé de l’activer, donc autant pour lui.

Le nez au vent il tentait de trouver une trace humaine. Si son odorat n’était pas aussi développé que celui des animaux, il parvenait parfois à localiser un village rien qu’à l’odeur, aussi bien celle des feux de cheminée que des habitants eux-mêmes, mais le vent lui coupait le souffle, s’engouffrant dans ses narines.

S’enveloppant dans sa cape en tissu anti-climat, il avança prudemment bien que sachant que la neige effacerait ses traces aussitôt, un court instant il avait cru savoir… mais un tourbillon de vent avait annihilé ses espoirs.

N’y voyant rien, il progressait à une vitesse de tortue en cherchant un abri possible. Il tenta quand même d’appeler, après tout, peut-être Aelith était-elle sous le vent et l’entendrait-elle ?

- Aelith ! Aelith !

Résumé:

Lancer de dés - 2 "non" 1 "oui"