La voix du jeune homme, étouffée et lointaine, parvint à Aelith.
« Valravn ! Je suis là ! s’époumona-t-elle. »
Déterminée, elle extirpa sa lampe magique de son sac sans fond pour éclairer ses pas, puis s’élança dans la direction d’où semblaient provenir les appels de son partenaire. Ils ne s’étaient éloignés que depuis une vingtaine de minutes, Valravn ne devait pas être bien loin !
Une silhouette sombre se dessina peu à peu à l’horizon. Ravie, la jeune femme sourit à pleines dents et trottina vers l’ombre… jusqu’à trébucher maladroitement.
« Argh, par Lucy, sacra-t-elle en se rattrapant tant bien que mal. J’ai eu ma dose de flocons pour aujourd’hui. »
Elle continua de progresser à petits pas vers l’étrange silhouette, qui ne se révéla être qu’un chétif sapin. Blasée, elle s’adossa contre ce dernier et s’empara de sa gourde de vin chaud.
« Rien de tel qu’une lichée de tord-boyaux pour se remettre d’aplomb, murmura-t-elle avant de s’abreuver. »
Lors de son dernier passage à la Capitale, elle s’était égarée ; lors de sa visite au Temple, elle s’était noyée dans les dédales ; lors de sa mission dans les grottes, elle avait sombré dans les profondeurs. Et cette fois-ci, une tempête de neige ? Quelle plaisanterie !
Ruminant ses échecs, Aelith ingurgita une énième rasade de vin, et se remit en route. Le jeune homme était proche, elle en était certaine.
« Valravn ! clama-t-elle à nouveau. »
- Résumé:
- Aelith entend Valravn et tente de le rejoindre, mais trébuche.
- Lancer de dés:
- Résultat : 2 oui 1 non
Il lui sembla à un moment entendre son nom ? Loin, loin, porté par des mugissements de vent furieux. Où qu’il regarde, l’horizon était bouché, et que ce soit la vue, l’ouïe ou l’odorat, ses sens ne lui servaient à rien dans l’immédiat.
Il persista toutefois à appeler « Aelith ? AELITH ! JE SUIS LA »
Entendrait-elle ? Il haussa les épaules et pria rapidement les esprits de la montagne de le soutenir. Mourir si bêtement… Quand même, ça n’était pas possible ! Il n’avait encore passé assez de temps sur terre.
Tendant l’oreille il lui sembla de nouveau entendre son nom… et puis, plus rien. Il essaya de se repérer, la tempête faiblissait non ? Pas sûr…
- Résumé:
- Valravn tente en vain de se repérer, il lui semble entendre Aelith appeler
Lancer de dés : NON OUI NON
De plus en plus lasse et éreintée, Aelith errait dans la brume. Recouverte de neige, elle avait l’étrange sentiment de se fondre peu à peu dans le paysage épuré qui l’entourait. Sa chevelure perlée de givre tournoyait dans les airs, comme si elle était faite de l’étoffe qui tisse les vents. L’aventurière aurait pu trouver cette image élégante, si ses oreilles ne s’en retrouvaient pas totalement gelées. En effet, son manteau anti-climat lui permettait de garder son buste au chaud, mais c’était une toute autre affaire pour son visage. Des gerçures nervuraient douloureusement ses lèvres, tandis que ses joues viraient à l’écarlate. Pour autant, elle ne cessait de s’époumoner ; et ses efforts finirent par payer. Peu à peu, la voix de Valravn sembla se rapprocher, jusqu’à s’éclaircir totalement.
« Enfin ! s’exclama l’aventurière en rejoignant le jeune homme. »
Elle le gratifia d’une joyeuse – bien qu’un poil violente – tape dans le dos.
« J’espère que tu sens encore tes doigts ! Ne trainons pas. »
Elle n’était pas certaine que Valravn ait réussi à entendre distinctement ses paroles, mais il semblait comprendre ses intentions. Bravant la tempête, les deux voyageurs se remirent en quête d’un abri. Après quelques minutes de marche et de tâtonnements, ils parvinrent à repérer un amas rocheux familier et à retrouver leur chemin jusqu’à la grange.
- Résumé:
- Aelith retrouve Valravn. Ils parviennnent à retourner à la grange.
- Lancer de dés:
- Résultat : 2 non 1 oui -> total de 5 oui atteint
Après avoir errer quelques temps dans la tempête, vous essayez de vous retrouver. Une fois fait, vous vous mettez en route pour retrouver le chemin vers la grange.
BIEN AU CHAUD
A l'abri dans la grange, vous essayez de vous réchauffer du mieux que vous le pouvez. Malgré la tempête qui fait rage à l'extérieur, votre habitation a l'air de bien tenir. Elle a dû en voir passer, des tempêtes...
Alors que vous patientez pour que la tempête cesse et ainsi pouvoir vous remettre à trouver des fleurs d'herbe blanche, vous entendez quelque chose venir de la porte d'entrée, comme si quelqu'un (ou quelque chose) essayait de rentrer à l'intérieur.
Avant que vous n'ayez eu le temps de faire quoique ce soit, la porte de la grange s'ouvrit dans un grand boum. Une partie de la tempête de neige rentra à l'intérieur de l'habitacle, ainsi qu'une personne. Sa silhouette était encapuchonnée dans une veste marron qui, de coin de l'oeil, à l'air vraiment très chaude.
- Aaaaah, quel temps à faire fuir les sangliers...
Sa voix était celle d'un vieux monsieur.
Qu'est-ce que vous faites ? Comment allez-vous parler à l'inconnu ?
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après vos premières paroles à l'inconnu (sachant qu'il s'est écoulé plusieurs heures depuis votre sortie de la tempête de neige.)
Restant assis, il tenait la canne à tout faire à la verticale, prêt à s’en aider pour bondir si besoin était. Son regard alla d’Aelith au nouvel arrivant.
Il n’était ni menaçant, ni franchement effrayé, mais il comptait bien adapter son comportement à celui de l’autre.
Muet, il releva la tête et planta ses yeux jaunes dans ceux de l’homme, du moins il essaya de trouver les yeux sous la capuche et les mèches de cheveux mises en désordre par le vent. La mention des sangliers teinta son regard d’une lueur de curiosité qui échappa peut-être au vieil homme en raison de la pénombre ambiante.
Il attendait que quelqu’un s’exprime avant de prendre lui-même la parole, si cela s’avérait nécessaire.
- Résumé:
- Valravn ne parle pas, il observe et se prépare éventuellement à se défendre
Nichés dans la paille, les deux voyageurs se réchauffaient tant bien que mal. Un feu de camp aurait été idéal, mais bien trop de matériaux inflammables les entouraient pour qu’ils puissent s’y risquer. Alors qu’elle observait avec un brin d'inquiétude les fondations de la grange, le regard de la jeune femme se posa sur un corbeau perché sur sa charpente. Elle se tourna vers Valravn.
« Il me semble avoir aperçu un corbeau roder autour de nous tout à l’heure. Tu n’as pas l’impression qu’il nous suit ? »
D’humeur joueuse, elle attrapa un petit morceau de viande séchée avec lequel elle tenta de l’appâter, un sourire attendri aux lèvres. Elle avait toujours apprécié les volatiles.
A l’entente de claquements provenant de l’extérieur de la grange, l’aventurière se détourna de l’oiseau et posa sa main sur sa dague. Lorsque la porte de la ferme s’ouvrit, dévoilant une silhouette encapuchonnée, elle desserra sa prise et se leva. Intriguée, elle esquissa quelques pas en direction de l’inconnu.
Rencontrer quelqu’un dans une grange abandonnée au beau milieu d’une tempête était des plus improbables, d’autant plus qu’à sa connaissance, aucun village ne nichait aux alentours. Sa voix, semblable à celle d’un vieil homme, attisa également les soupçons Aelith.Toutefois, elle ne souhaitait pas le juger trop durement en se basant sur des aprioris.
« Bonsoir… Qu’est-ce qui vous amène dans les montagnes par un temps pareil ? »
- Résumé:
- Aelith salue l'inconnu et tente de se renseigner sur lui.
Alors que vous essayez de vous reposez, un vieil homme arrive dans la grange. Valravn attend de voir comment Aelith réagit, tandis que la jeune femme demande ce que l'homme fait là.
BIEN AU CHAUD
L'homme se secoue pour faire tomber les restes de neiges sur son manteau. Quand Aelith pose sa question, l'inconnu soulève sa capuche pour dévoiler son visage. Il s'agit d'un homme d'une soixantaine d'année, avec une longue barbe grise. Ses yeux se posent sur vous deux, et un large sourire naît sur ses lèvres.
- Bien le bonsoir à vous deux, aventuriers. Je suis un simple vieillard qui aime le thé. Je suis venu pour chercher quelques plantes d'herbes blanches pour rehausser le goût de mes différents thés.
Il s'approche un peu plus de vous. Il ne semble pas avoir de mauvaises intentions.
- Et vous alors ? Que faites vous ici en pleine tempête de neige ?
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après une réponse de chacun.
S’il entendait les paroles « un amateur de thé à la recherche d’herbe blanche » il ne pouvait s’empêcher de ressentir une méfiance inexplicable. Il n’était pourtant ni agressif ni particulièrement suspect, et s’il disait vrai, l’avait même secouru…
Prêt à tendre la main pour l’inviter à s’asseoir, il sentit au fond de lui un refus instinctif… Décidément, cette tempête lui portait sur les nerfs et le rendait paranoïaque…
Jetant à nouveau un regard à sa compagne, il décida de s’en remettre à son jugement à elle qui n’était sans doute pas obscurci par on ne sait quoi.
Il planta donc son regard dans les yeux d’Aelith, attendant de voir si elle partageait son étrange impression. Le corbeau, en effet à proximité, croassa, le jeune homme porta la bague de communication animale à portée de ses lèvres et murmura « que veux-tu dire ? »
S’adressant à l’arrivant il demanda « la tempête ne semble pas vous avoir troublé ? » et ne répondit pas à sa question.
- Résumé:
- Valravn ressent une méfiance viscérale vis-à-vis du vieil homme, il tente de savoir comment il a traversé la tempête sans encombre
De l’herbe blanche pour rehausser les saveurs de son thé ? Gravir les montagnes et acquérir une fleur si rare dans le simple but de relever le goût d’une boisson ? Aelith fronça les sourcils. Deux options se présentaient. Soit l’inconnu avait des goûts particulièrement luxueux, soit il leur cachait délibérément ses intentions.
Sans dire mot, elle échangea un regard perplexe avec Valravn. Visiblement, ce dernier partageait ses doutes. Néanmoins, elle ne souhaitait pas dévoiler ses suspicions au nouvel arrivant. Elle s’installa donc dans la paille, et, suite à la question de Valravn, invita d’un geste de main l’inconnu à s’asseoir.
« Installez-vous donc. La tempête ne s’apaisera pas avant un certain temps, et je serais curieuse de vous entendre nous conter en détails la manière dont vous avez bravé le blizzard. Pour répondre à votre précédente question, nous sommes de passage et nous avons simplement été surpris par le mauvais temps au cours de notre voyage.»
Elle prit soin de rester vague, ne souhaitant pas attirer l’attention du vieil homme sur l’objet de leur quête.
- Résumé:
- Bien que méfiante, Aelith tente de se montrer plus accueillante que Valravn.
Vous invitez l'inconnu à venir vous asseoir à côté de vous, et vous lui demandez comment il a fait pour ne pas être affecté par le blizzard environnant.
L'INCONNU DU BLIZZARD
L'inconnu s'avance vers vous, un grand sourire aux lèvres. Malgré tout ce que vous pouvez penser de lui, il a vraiment l'air gentil. Cependant, faîtes attention à cette gentillesse : si vous continuez à vous méfier de lui autant, il pourrait le prendre mal. Et qui sait ce qu'il peut se passer, dans ce cas là...
Pour l'instant, l'inconnu se présente à vous : Il s'appelle Aroh, et parcours les terres d'Aryon depuis de nombreuses années. Passionné de thé ne tout genre, il passe sa retraite à trouver et à répertorié toutes les herbes qui peuvent être bues.
- Et pour ce qui est du blizzard, mon cher ami, mon pouvoir me permet de ne pas être atteint par la météo qui m'entoure. Donc traverser un blizzard n'est vraiment pas compliqué !
Il se met alors à rigoler, mais un vrai rire, franc et honnête.
Aroh se tourne vers Aelith pour continuer sa conversation.
- Ma pauvre enfant...vous avez tout ce qu'il vous faut pour passer la nuit ? Que diriez-vous de partager une bonne tasse de thé en ma compagnie ? Je pourrais vous conter mes différentes aventures et rencontres que j'ai pu faire de par les magnifiques contrées d'Aryon !
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après une réponse de chacun.
Après tout, ils étaient deux, jeunes, alertes et lui seul et âgé… Du moins il en avait l’air. Et puis un pouvoir qui permet de traverser une tempête de neige, c’était plausible… Et au moins, plus utile que le sien puisqu’aucun dragon ne se présentait et que l’âme de l’homme restait donc impalpable…
Dans sa bague il murmura au corbeau perché tout en haut d’une poutre sous le toit « Est-il fiable ? », la réponse fut tout sauf intelligible… Les autres durent entendre un croassement bizarre, traduisible pour lui par un « mmouuais ???? » très dubitatif.
Il soupira, lançant la tête en arrière dans ce geste devenu un tic… Ses cheveux encore humides de neige firent un bruit mou en s’écrasant sur son dos. Pourquoi était-il si méfiant avec cet homme ? Depuis son arrivée il n’avait pas fait le moindre geste agressif ? Posant son bâton au sol, il s’assit en tailleur et prononça :
« On m’appelle Valravn Wraith »
Rien de plus, c’était déjà beaucoup pour un sauvageon qui observait plus qu’il ne parlait. D’un geste de la main il désigna le feu, et fit signe qu’il pouvait s’asseoir, regrettant à part lui que la tempête ait rendu impossible la récolte de baies ou de champignons en plus de l’herbe… Comme pour trahir ses pensées son estomac fit entendre un bruit caractéristique qui amena ses sourcils à se relever de contrariété.
- Résumé:
- Valravan bien que toujours méfiant décide de baisser sa garde
« Et je suis Aelith, ajouta la jeune femme à la suite de Valravn. »
Elle tendit une main amicale à l’inconnu. La révélation du pouvoir du vieil homme et son amabilité avaient tranquillisé l’aventurière, si bien qu’elle avait décidé de se montrer plus affable.
« Je suis bien équipée, ne vous inquiétez pas, le rassura-t-elle en tapotant son sac sans fond. Et j’accepte avec grand plaisir votre offre, une tasse de thé est toujours des plus agréables par une soirée si fraiche. D’ailleurs, l’heure du repas approche, ajouta-t-elle à l’entente des gargouillements de Valravn. »
Elle se pencha sur son sac pour en extirper les provisions qu’elle avait acheté avant le départ. Bien qu’elle ait distribué les portions avec parcimonie, les derniers jours de voyage avaient considérablement amenuisé son stock de vivres. Une matinée de chasse et cueillette s’imposerait certainement d’ici le surlendemain.
« Je serais ravie que vous nous contiez vos aventures ! J’ai moi-même quelques récits à partager. Mais avant, j’aimerais revenir sur un point. Vous disiez être venu ici en quête d’herbes blanches, tout à l’heure. Eh bien, voyez-vous, ma mère est herboriste au Village Perché, et elle m’a déjà fait part de quelques-unes de ses connaissances sur cette plante. On la dit très similaire aux fleurs de roches et fleurs de nuit. Vous qui semblez connaisseur, auriez-vous des conseils pour les repérer et les différencier ? »
Tout en s’exprimant, elle attrapa discrètement sa broche nutrivif et la glissa dans sa poche. Sa méfiance ne l’avait pas totalement quittée, et elle préférait vérifier que le thé offert par le vieil homme était parfaitement sain avant d’y tremper ses lèvres.
- Résumé:
- Aelith accepte la proposition de l'inconnu et le questionne sur les herbes blanches. Malgré son amabilité, elle garde sa broche nutrivif sous la main.
Vous vous présentez chacun brièvement, et acceptez de partager une tasse de thé avec Aroh.
Aelith lui demande alors comment faire la différence entre les fleurs d'herbe blanche et les autres, les fleurs de roche et les fleurs de nuit.
LE REPAS
Aroh parle en préparant tranquillement ses ustensiles de thé.
- Il fut toujours rester sur ces gardes, mon enfant. Les fleurs de nuit sont vraiment dangereuse, et ne sont pas différentes des fleurs d'herbe blanche. Il faut s'en rapprocher très lentement, et voir si on commence à se sentir fatigué. Si non, vous pouvez vous rapprocher tranquillement, et compter les pétales Si vous vous sentez partir, il va falloir reculer ! Les fleurs de nuit sont difficile à cueillir sans équipement...
Le temps de parler, Aroh avait fini de préparer le thé. Il sort de son sac une fleur d'herbe blanche. Il arrache une par une les pétales de la fleur, et les mélange avec l'eau chaude.
- La fleur d'herbe blanche a le pouvoir de percer à travers toute illusion. Faites donc attention quand vous allez boire le thé. Il se peut que vous vous sentez un peu bizarre au début.
Une fois mélangé et après voir attendu cinq minutes, Aroh vous tend une tasse. A vous de voir si vous voulez l'accepter ou non.
- Si vous me posez autant de question sur la cueillette de l'herbe blanche, je présume que vous en ramasser, n'est-ce pas ? Je peux vous donner celles que j'ai sur moi, si vous acceptez de m'accompagner jusqu'à la Capitale.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après une réponse de chacun.
Valravn regarde le vieil homme, ne parvenant vraiment pas à comprendre ce qu’il est et ce qu’il veut. « Percer à travers toute illusion ? » lui en tout cas n’a rien à craindre, il pense que sa compagne ne feint pas non plus, mais leur hôte ? Qui sait… Si ce qu’il dit est vrai, peut-être en apprendra-t-il plus, ceci-dit, s’il leur vis-à-vis a quelque chose à cacher, boire son thé serait la dernière chose à faire.
« Si vous me posez autant de question sur la cueillette de l'herbe blanche, je présume que vous en ramassez, n'est-ce pas ? Je peux vous donner celles que j'ai sur moi, si vous acceptez de m'accompagner jusqu'à la Capitale. »
De nouveau la méfiance revient. Pourquoi un vieil homme qui a un pouvoir lui permettant de résister aux désordres climatiques viendrait-il dans la montagne pour y rencontrer deux étrangers qu’il se propose immédiatement de ramener dans la capitale ? Et donner cette herbe ? Alors qu’on les paye si cher pour en ramener ?
Dans l’esprit déjà embrumé du vagabond les pensées se choquent et s’entrechoquent. Il est tenté de boire, il a froid, il a soif, et s’il n’a pas pu compter les pétales de la fleur sacrifiée il pense que c’est bien une fleur d’herbe blanche… Mais cette demande d’escorte ?
Tendant la main vers la tasse de thé, il regarde Aelith, totalement perdu, et saisit le contenant dans lequel fume le liquide brûlant.
« Esprits de la nature… Vos desseins sont impénétrables, est-ce ce que je dois faire ? »
La prière reste muette, mais il demande à Aroh « La capitale ? Mais pourquoi ? Et pourquoi avec nous ? »
Attendant la réponse et la réaction de sa compagne, il pose juste les lèvres sur le rebord de la tasse, sans boire, mais en respirant le fumet chaud qui s’en échappe. Il fixe l’homme, guettant un regard ou un geste qui le laisserait imaginer quel « effet étrange » il attend d’une consommation de ce thé.
- Résumé:
- Valravn accepte la tasse, ne boit pas encore mais demande le pourquoi du voyage à la capitale
« Voilà un grand pouvoir, pour une fleur si fragile. »
Le regard d’Aelith se perdit dans sa tasse de thé. Les pétales immaculés de l’herbe blanche oscillaient doucement à la surface du liquide dans une valse gracieuse. Percer à travers toute illusion… Ce pouvoir n’était pas sans lui rappeler l’artefact dont elle avait tenté de s’emparer dans les tréfonds de la terre. Si elle en avait bien retiré une chose, c’est qu’on ne pouvait pas se frotter de trop près à la vérité sans en payer le prix.
« Je dois avouer que votre demande m’étonne également , ajouta-t-elle à la suite de Valravn. Vous qui bravez les tempêtes sans sourciller, que vous apporterait l’aide de deux étrangers ? Dont vous ne connaissez pas les capacités, qui plus est. Quelle menace craignez-vous ? »
La jeune femme était partagée. En intensifiant leurs recherches et en tenant compte des conseils d’Aroh, elle ne doutait pas qu’ils finiraient par mettre la main sur quelques plants d’herbes blanches dans les jours à venir. S’aventurer sur les routes de la Capitale, sans savoir les dangers que pouvait leur apporter l’étrange amateur de thé, semblait bien plus périlleux.
Toutefois, son esprit téméraire et sa foi en Lucy instillait le doute en elle. Elle portait une confiance déraisonnable envers les signes du destin et des astres. N’était-elle pas vouée à accepter l’offre du vieil homme ? N’était-ce pas là le chemin que lui traçait la déesse ? Ce voyage impromptu pouvait s’avérer aussi bénéfique que néfaste.
« Je crois que mon partenaire et moi aurions besoin de discuter seuls à seuls avant de prendre une décision, déclara-t-elle finalement en jetant un regard à Valravn. »
Sur ces mots, elle trempa ses lèvres dans son thé pour en avaler quelques gorgées. Par ce geste, elle tentait de rassurer Aroh, en lui montrant qu’elle n’avait rien à lui cacher.
- Résumé:
- Aelith questionne également Aroh et accepte de boire le thé.
Aroh vous propose d'être ses gardes du corps pour le raccompagner jusqu'à la capitale. Suspicieux, vous lui demandez quelques instants pour réfléchir.
LE DÉPART
Aorth vous regarde hésiter, et cela lui suffit pour se lever.
- Je comprend votre hésitation. Dans ce cas, je ne vous dérange pas plus que cela. Je vous laisse le thé, et espère que vous trouverez facilement des plantes d'herbes blanches.
Sans vous laisser le temps de répondre, le vieil homme remet sa capuche, et sort de la bâtisse.
Au vue de votre hésitation et de votre méfiance, Aorth a préféré partir. Il vous laisse donc de nouveau seul, avec zéro fleur d'herbe blanche, mais avec un thé bien bon.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après une réponse de chacun.
Le jeune homme était superstitieux… S’il l’avait osé, il aurait parlé d’un esprit de la montagne matérialisé en humain, mais à n’en pas douter son aventurière de partenaire partenaire comme la plupart des habitants d’Aryon croyait en Lucy et lui rirait au nez.
En tout cas, s’il n’était pas spécialement satisfait de n’avoir en poche qu’un exemplaire de la plante, il pensait qu’ils arriveraient bien seuls à en trouver. Qui sait, peut-être mieux seuls qu’accompagnés de cet étrange personnage.
Il n’était pas loin d’imaginer que les herbes qu’il leur aurait données se seraient volatilisée pendant la descente vers la capitale… Bon, peut-être exagérait-il et avait-il trop reniflé le fumet de ce thé ? En parlant de thé, il avait toujours soif et froid, il jeta un coup d’œil vers Aelith qui elle l’avait bu, semblait-elle différente ? Affectée d’aucune manière ? Si oui ce n’était pas directement visible.
Il ne sut que dire « Bon, on va devoir récolter seuls… Somme toute, ça ne change rien à ce qui était prévu ? »
Entre ses dents, il murmura « Quel étrange personnage… Et quelle étrange aventure… »
« La fleur d'herbe blanche a le pouvoir de percer à travers toute illusion »
« Est-ce que tu vois quelque chose de particulier ? Tu te sens bien ? Qu’a-t-il voulu dire ? » Demanda-t-il à l’aventurière, se référant aux paroles du vieillard mystérieux. Dés que le temps le permettrait, ils devraient se mettre sérieusement à la recherche de ces fichues fleurs, ils avaient perdu suffisamment de temps.
- Résumé:
- Peu affecté par le départ du vieil homme, Valravn estime qu'il est temps de se mettre à la récolte eux-mêmes
HRP : Désolé pour Aelith mais je ne finirai pas cette quête, j'attends une semaine au plus pour donner le temps à mes partenaires de clôturer les rps en cours et je quitte le forum.
Avant qu’Aelith ne puisse émettre la moindre protestation, la silhouette d’Aroh s’effaça dans le blizzard. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure en remuant pensivement sa tasse de thé.
« Oui, tu as raison. Espérons que la journée de demain soit productive ! Il est quand-même dommage qu’il n’ait pas souhaité rester finir la nuit ici. Même s’il ne souffre pas des conditions météorologiques, il est toujours plus confortable de dormir sur un tas de paille que sur un sol rocailleux. M’enfin ! Passons au repas. »
L’aventurière tendit quelques morceaux de pain, fromage et viande séchée à Valravn. Elle se leva ensuite pour poser un quart de pomme à quelques mètres du corbeau qui les avait suivis tout au long du trajet.
« Prend des forces, boule de plumes ! »
Elle s’éloigna pour se réinstaller sur un tas de foin et boire quelques gorgées de thé.
« Eh bien, non, étrangement je ne ressens rien pour l’instant. Tu devrais goûter aussi. »
Le reste de la soirée se déroula paisiblement. Après avoir soupé, les deux compagnons discutèrent pendant une petite heure, s’accordant sur les zones à fouiller le lendemain et les manières de procéder. Le sommeil ne tarda pas à les gagner, et ils décidèrent de bloquer la porte d’entrée de la grange avec des ballots de foin avant de partir se coucher. Malgré le hurlement sifflant du vent, Aelith parvint à s’assoupir rapidement. Leur journée de marche avait été bien plus éreintante que ce qu’il n’y paraissait.
- Résumé:
- La soirée s'achève, Aelith et Valravn s'endorment après avoir bloqué la porte.
Le départ d'Aroh ne vous a pas si touché que cela et, après avoir mangé, vous vous couché tranquillement, espérant que la tempête au dehors se sera calmée à votre réveil.
NOUVEAU JOUR
A ton réveil, Aelith, tu peux voir que le lit à côté de toi, là où Valravn s'était couché la veille, est complètement vide. S'en est-il allé pendant la nuit, te laissant seul ? En tout cas, sur son lit de paille, tu peux voir la fleur d'herbe blanche qu'il avait cueilli la veille.
En dehors, tu peux entendre le cuicui des oiseaux, signe que la tempête de neige est enfin terminée. Le soleil commence à se lever, mais les températures sont encore assez basses.
Que veux-tu faire ?
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après ta réponse.
Fleur d'herbe blanche : 1
- HRP:
Comme tu le sais, Valravn ne veut pas continuer la quête. Mais pas d'inquiétude ! Nous la continuerons toutes les deux jusqu'à sa fin 8D
Réveillée par les rayons du soleil qui perçaient à travers les planches abîmées de la grange, Aelith se leva en grognant. Son regard glissa vers la couche de Valravn, vide.
« Val ? appela-t-elle en s’approchant. »
Peut-être était-il parti prendre l’air en attendant son réveil ? Les doigts de l'aventurière glissèrent sur la fleur qui reposait sur la paille. Etrange… Elle sortit de l’abri pour jeter un œil à l’extérieur. Le ciel s’était éclaircit, et malgré le froid, quelques moineaux gazouillaient joyeusement.
« Valravn ?! tonna-t-elle à nouveau, en progressant dans la neige. »
Elle fit le tour de la grange, sans parvenir à discerner la silhouette de son partenaire. Elle remarqua des traces de pas dans la neige, mais ces dernières étaient partiellement effacées, et elle ne réussit pas à les suivre bien longtemps. Elle scruta l’horizon à plusieurs reprises, à la recherche du compagnon à plumes de Valravn. Aucun signe.
Penaude, elle finit par retourner se blottir à l’intérieur de la grange. Elle fouilla la paille quelques instants, espérant que le jeune homme lui ait laissé une lettre, mais abandonna bien vite. Elle n’était pas même pas certaine qu’il sache écrire.
Elle sortit finalement une pomme de son sac et grignota en réfléchissant aux derniers événements. L’abandon de la fleur, laissée bien en évidence, ainsi que la disparition des affaires de Valravn, laissaient penser que son départ était volontaire. C’était des plus soudains, mais pas invraisemblable pour autant. Après tout, la journée précédente s’était avérée bien plus laborieuse que ce qu’ils avaient imaginé. Leur récolte n’avait pas porté ses fruits et le climat avait grandement compliqué leur tâche. De plus, le jeune homme était vêtu peu chaudement, et leurs provisions étaient maigres. L’arrivée de l’inconnu le soir précédent l’avait peut-être incité, lui aussi, à reprendre sa route. Il était étrange qu’il se soit volatilisé sans mot dire, mais si tel était son choix, Aelith comptait bien le respecter.
Après avoir terminé son repas, elle rangea ses affaires et reprit la route. Il était grand temps qu’elle mette la main sur ces herbes blanches !
- Résumé:
- Aelith cherche Valravn, mais finit par se résigner. Elle décide de partir récolter des herbes blanches.
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