Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Tu avais repris ta fonction de Conseiller Royale même si ce n'était qu'une vitrine à ta véritable fonction d'espion et, même si quelques fois tu regrettais le manque d'activité de ce poste, tu n'étais pas légitime pour te plaindre et tu faisais même ton travail avec un certain plaisir surtout que, quoi que tu pouvais en dire, tu n'étais pas cantonné dans ton bureau bien au contraire car, même si « Chess » restait souvent dans son bureau, ses nombreux alter ego pouvaient bouger comme bon leur semblait.
D'ailleurs, en parlant de ça, cela te faisais penser à une histoire qui s'était passé récemment entre un barman et un aventurier, ce qui te fis sourire car ledit barman, un certain « Rayn », faisait parti de l'un de tes alter ego qui avait, en quelques sortes, conseillé un aventurier cherchant un compagnon pour une petite virée à l'Archipel.
Tu en vins alors à penser qu'il serait peut être temps de continuer cette histoire, du moins de faire la suite de cette aventure même si, évidemment, tu n'allais pas apparaître sous les traits de Rayn mais, plutôt, prendre le rôle de ce fameux aventurier qui se disait poète et qui était à la recherche d'inspiration pour la création d'un nouveau poème.
Pour ce faire, il fallait avant que tu fasses un travail de métamorphose. Tu commenças à te vêtir d'un kimono bleu possédant des sortes de plaques d'armures sur le devant, couleur or ainsi que des gants et des bracelets de tissu au niveau des mains pour, finalement, terminer par une perruque de cheveux courts, un peu plus bleu que ton violet habituel également agrémenté de petits rubans de tissu sur le coté gauche.
Une fois la métamorphose effectuée, tu vint attacher un katana à ton épaule car, même si tu disais avoir le rôle d'un poète, ton personnage n'en restait pas moins un aventurier qui devait tout de même savoir se défendre car, même si le compagnon que tu allais avoir pour t'accompagner savait se battre, tu n'allais pas lui laisser toute la gloire n'est ce pas ? Aventurier poète certes mais pas boulet pour autant !
Une fois cela fait, tu rédigeas ensuite une courte lettre destinée à ce fameux « aventurier au casque » avant de la mettre à l'intérieur de ton kimono et de sortir du palais, sans te faire repérer, pour te diriger dans les rues de la capitale. Repérant rapidement le bar dans lequel tu avais officier il y avait de cela quelques temps, sous ton apparence de barman, tu te mis à hêler un jeune garçon qui passait par là :
« C'est moi qu'vous voulez, M'sieur ?
-Effectivement. J'aurais aimé que tu livres un message pour moi, si c'est possible. Le destinataire n'est pas loin, je te rassure, il est juste dans l'auberge en face du bar. Il s'agit d'un aventurier portant un casque. Tu le repéreras facilement
-Euh... Oui. Je dois lui dire quoi exactement ?
-Dis lui juste que tu viens de la part d'un aventurier, il est au courant »
Et évidemment, tu ponctuas cette demande de service par le « paiement » de quelques cristaux qui ravi le jeune garçon qui prit la lettre que tu lui tendis sur le champ tandis que tu eus un sourire en te dirigeant tranquillement vers les portes de la capitale, certain que ton message allait être passé à son destinataire
- Lettre destinée à "l'Aventurier au casque:
- Au destinataire de cette lettre,
Permettez moi tout d'abord de vous remercier pour l'intérêt que vous avez porté à ma requête. Je me permet de vous répondre dans cette lettre car j'ai eu l'adresse de votre auberge par Rayn, le barman officiant en face de l'établissement dans lequel vous résidez.
Pour plus d'informations, je vous attendrais aux portes de la capitale. Je tâcherais de me mettre à l'écart pour que vous puissiez me repérer mais je vous reconnaîtrais à coup sûr au vu de la description que Rayn m'a fais de vous.
Au plaisir d'enfin pouvoir vous rencontrer. A très vite
Koharu
Il ne manquait plus qu'à attendre patiemment l'arrivée de ton futur compagnon d'aventure dans ce cas
- Rhis en version « Koharu »:
Après une nuit de sommeil dans sa chambre, Garran, récupéra son matériel, tachant de bien refixer toutes les sangles qui composaient son armure et de ne rien oublier. Qui savait quand il pourrait trouver une porte, ou du moins un endroit un peu plus privé.
Emportant quelques cristaux utilitaires avec lui, il quitta presque à regret la chambre dimensionnelle, poussant la porte pour retomber dans la chambre d'hôtel assez bon marché qu'il avait loué la veille.
Il était tout de même heureux d'avoir cette petite clé, fort peu désireux de dormir dans un endroit qui n'avait de propre que l'apparence.
Car les murs de pierre nue, suintaient une certaine humidité, et l'officier se doutait que le matelas du lit devait être au mieux remplis de paille moisie... Sans être porté sur le luxe, il préférait tout de même bien dormir.
C'est donc sans regret aucun qu'il ferma la porte, laissant la chambre dans le même état qu'il l'avait trouvé, soupirant devant le temps plein de grisaille qui se profilait à la fenêtre
Ou du moins de ce qu'il pouvait voir vu que cette dernière donnait sur un mur de brique dans un état aussi pitoyable...
-Vous avez passé une bonne nuit ?
Demanda la tenancière avec un grand sourire.
La jeune femme n'était visiblement pas habituée à la capitale, ses vêtements étant bien trop colorés pour la région, et ses grands cheveux roux, couplés à des yeux verts faisaient d'avantage aux temps plus cléments du sud
-Disons cela oui.
Répondit il en prenant le casque accroché à sa ceinture, mais la jeune femme l'arrêta, se penchant sur le comptoir pour attraper sa main avec un air gêné.
-J'ai eu un message pour vous... enfin je l'ai pas laissé vous déranger parce qu'il était tard... un petit garçon est passé... Il avait une lettre pour vous
Dit elle en tendant le morceau de papier au faux aventurier. La lettre était dépliée, et Garran leva un sourcil en la découvrant.
-Je ne voulais pas la lire... mais je suis censée faire attention à ce que mes clients ne soient pas dérangés pour rien
Elle était visiblement au bord des larmes. La capitale et la pression ne réussissait pas à tout le monde. Et au vu de l'établissement, l'officier dut se douter qu'elle n'était pas là par choix.
-Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave, il n'y avait rien de crucial dedans.
Et lorsqu'il voulu déposer quelques cristaux et repartir, cette dernière le retint par le gantelet, rouge de honte.
-Je... j'ai cru comprendre que vous partiez pour le grand port, hier... C'est pour aujourd'hui ?
Décidément, les bruits de couloirs étaient aussi terrible dans les auberges que dans une caserne. Mais l'aventurier jugea qu'il ne gagnerai rien à mentir. Au contraire, si on pouvait retracer son passage... Ce serait sans doute plus crédible.
-C'est exact, j'ai rendez vous avec un collègue pour...
-EMMENEZ MOI AVEC VOUS S'IL VOUS PLAIT
La jeune femme manqua de s'étouffer, et elle se confondit d'abord en excuse avant de lui expliquer en détail la situation. Comme deviné... Elle n'était pas la par choix. Du moins, elle avait pensé avoir une bien meilleure affaire ici que dans le sud. Et au vu de son salaire misérable, elle souhaitait plus que tout rentrer chez elle.
Tenté de refuser d'abord, le garde en lui ne put vraiment refuser une telle requête...
Une petite heure plus tard, Garran était en route pour les portes, suivit d'une jeune femme qui chantonnait joyeusement, heureuse par avance de retourner dans sa famille après presque un an de travail acharné à la capitale.
-Et votre collègue il devrait être là non ?
-Y a de bonnes chances... euh...
-Ilith
-Y a de bonnes chances Ilith, même si c'est lui qui va nous trouver, parce que je l'ai encore jamais vu
-Et comment il va faire ?
En guise de réponse, Garran enfila son casque avant de tapoter ce dernier du bout de son gantelet
-Suffit de trouver le bon casque
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Flânant tranquillement dans les rues de la capitale sous ton apparence de Koharu, tu avais pour objectif d'atteindre les portes mais tu le fis en sifflotant parce qu'après tout, tu n'étais pas si pressé que cela donc pourquoi ne pas prendre le temps de laisser ton regard vagabonder un instant sur ce qui se présentait à toi ?
Les citoyens qui faisaient leurs métiers, les bruits et les odeurs, la vie en somme. Tu eus un sourire en y réfléchissant : oui la capitale était effectivement un lieu qui était tout le temps animé. Finalement, après quelques instants de pur vagabondage, tu atteignis ta destination et t'installas un peu à l'écart dans l'optique d'attendre.
Tu pris alors le temps de te demander si tu étais bien dans ton rôle. Il fallait dire que tu ne t'étais pas vraiment cassé la tête pour cette apparence et tu espérais que ton compagnon n'y voit que du feu car, après tout, techniquement, c'était la première fois que « Koharu » verrait le fameux « aventurier au casque » puisqu'il n'y avait eu que « Rayn » qui l'avait vu.
Enfin, tu n'eus pas tellement le temps de réfléchir à tout cela que des rumeurs te parvinrent :
« Regardez ça, quel étrange duo quand même !
-Il arrive à voir quelque chose sous son casque ? »
Tiens, voilà qui était intéressant : apparemment quelqu'un arrivait en portant un casque. Cela ne pouvait être que le fameux aventurier mais... Il était bien mentionné qu'il s'agissait d'un duo alors... Hum... Ce n'était pas prévu mais après tout. Comme disait si bien l'adage : « plus on est de fous plus on rit » !
Tu décidas donc de faire comme la majorité de la foule qui s'intéressait à cet « étrange duo » comme ils l'appelaient et découvrit, effectivement, quelqu'un équipé d'une armure intégrale et une jeune femme à ses cotés. Il était alors temps de jouer le tout pour le tout et, tant pis si tu t'étais trompé de personne. Tu allais t'excuser si c'était le cas.
Ainsi donc, tu t'approchas avec une certaine élégance tout de même, te frayant un chemin à travers cette foule de curieux :
« Bien le bonjour, j'espère que je ne vous dérange pas. Il se trouve que je suis à la recherche de quelqu'un. Je n'ai malheureusement pas son nom mais la description que l'on m'a faite correspond à la vôtre car la personne que je cherche serait équipée d'un casque. Pourriez vous me renseigner ? Je lui ai fais parvenir une lettre lui disant que je l'attendrais aux portes de la capitale, afin de faire le trajet avec lui jusqu'au Grand Port »
Demandas tu en joignant les mains en prière, tandis que, derrière vous, certains curieux continuaient de chuchoter, se demandant bien quelle genre de relation pouvaient avoir ces trois étranges personnages, si bien que tu pris bien vite un air désolé en regardant la jeune femme qui t'étais, pour le coup, totalement inconnue. Après tout, l'homme au casque avec lequel « Rayn » avait discuté l'autre soir devait être quelqu'un d'autre.
Prenant donc un air légèrement embarrassé, tu repris la parole :
« Pardonnez moi, plus j'y réfléchis, plus je prend conscience que je me suis trompé de personne car je ne pense pas que l'homme que je recherche vienne accompagné. J'espère n'avoir rien interrompu entre vous... Si tel est le cas, sachez que je suis sincèrement navré... »
Sincérité ou mensonge ? La question demeurait toujours mais, ce qui était certain c'était que tu ne t'attendais pas à ce que l'aventurier qui avait répondu à cette « demande d'escort » soit venu accompagné finalement...
Comme prévu, Garran se fit aborder par quelqu'un qui ressemblait bien à la description du barman un peu excentrique. Et effectivement, il voulait bien croire qu'il soit poète. Mais l'excentricité était-elle une mauvaise chose pour un aventurier ? Difficile à dire. Et de toute façon, le garde n'était pas là pour ça.
Ilith se raidit en voyant l'homme et eut un petit rire en le voyant. Pas ce genre de rire moqueur, mais bien celui que faisaient une demoiselle pour attirer l'attention.
Et alors qu'il décidait bien rapidement que sa demande était incongru, Garran le saisit par le bras pour le retenir sans froisser sa tenue. Son gantelet de fer se refermant sur l'épaule de Koharu
-Non c'est bien moi.
Son heaume à visière ne laissait rien voir de son expression, mais il poussa doucement Ilith vers eux, comme pour justifier de sa présence.
-C'était pas prévu dans le contrat, mais elle à demandé à retourner au Grand-Port, manque de chance, elle est aussi fauchée que nous pour les portails, alors on à passé un deal elle et moi.
On la conduit chez elle, et elle nous héberge le temps qu'on trouve un bateau.
Comme pour se justifier la belle demoiselle hocha frénétiquement la tête, rougissant sous le regard du poète avant de se présenter avec une petite voix
-Je m'appelle Ilith monseigneur ! Navré de devoir perturber votre aventure... Mais le chasseur de prime à l'air de savoir ce qu'il fait... Et je n'avais pas d'autres alternatives pour retrouver mon chez moi...
Je tacherais de ne pas vous gêner c'est promis !
Posant une main gantée sur la chevelure de feu de la demoiselle, Garran eut presque un air paternaliste
-Et on en doute pas petite, faut dire que ça nous ôterais une sacré épine du pied de pas avoir à trouver de logement la bas, je ne fais pas encore apparaitre cristaux de mes poches. A moins que vous sachiez faire mon cher Koharu
Un sourire invisible sous la visière teinté avant que le mercenaire ne finisse par observer la sortie de la ville. Une foule se pressait dans les deux sens. Des chariots formant une ligne sans fin transportant ce qui faisait tout le sang de la cité la plus importante du royaume.
Ajustant l'arbalète dans son dos, et le reste de son matériel, Garran finit par hausser les épaules
-Enfin j'espère que ça te dérange pas, mais je me suis dit qu'un peu d'économie en plus ne serait pas de refus, et puis on refuse rien à une belle demoiselle nan ?
Ah au fait. J'suis Garran, aventurier à plein temps, mercenaire quand il faut. J'ai cru comprendre que t'étais un genre de poète c'est ça ?
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Il s'agissait bien du fameux aventurier mais en même temps tu n'étais pas surpris parce que tu le « connaissais », même si, techniquement, c'était plus « Rayn » qui l'avait vu mais c'était du pareil au même. Cependant, tu dû tout de même feindre un visage agréablement surpris avec un sourire lorsque l'homme t'affirmas qu'il s'agissait bien de lui.
Par ailleurs, il avait posé son gantelet sur ton épaule avant de pousser la jeune femme qui l'accompagnait vers toi en te disant que ce n'était peut être pas prévu dans le contrat mais qu'elle voulait également aller au Grand Port en étant aussi fauchée que vous pour ne pas pouvoir prendre les points de téléportations.
Cependant, d'après ce que l'aventurier disait, vous deviez juste la conduire chez elle et elle vous fournissait l'hébergement, ce qui était tout sauf négligeable. Tu eus un petit sourire en répondant :
« Pour ma part je n'y vois aucun inconvénient. Le trajet risquera d'être long pour arriver jusqu'au Grand Port et il sera surement moins monotone de le faire à plusieurs » Puis, revenant sur le sujet précédemment évoqué par l'aventurier : « Je n'ai pourtant pas le souvenir de vous avoir fait signé un contrat et puis qu'est ce que l'aventure sans sa dose d'imprévu ? » Par la suite, tu t'adressas à la jeune femme sur un ton légèrement embarrassé : « Votre offre est très généreuse, Mademoiselle, mais ce n'est pas trop indélicat de notre part de ne pas participer aux frais d'hébergement ? »
Bon... Au moins cela vous ferais faire des économies mais tout de même, une partie de toi ne pouvait s'empêcher d'être légèrement coupable. Enfin, ce sentiment fut rapidement balayé lorsque la demoiselle se présenta en se prénommant Illith en disant que le chasseur de primes savait ce qu'il faisait et qu'elle n'avait pas d'autres choix, vous promettant de ne pas vous gêner.
Tu secouas légèrement la tête dans un sourire pour toute réponse tandis que tu entendais les gens parler autour de vous. En même temps ils ne cherchaient pas forcément a faire preuve de discrétion mais ils avaient peut être raison de se demander quel genre de liens unissaient un homme en armure, un autre en kimono et une jeune femme. Ce serait à vous de garder le suspens :
« Je vous en prie, Mademoiselle Illith, pas de « Monseigneur » avec moi. Je me nomme Koharu et ne suis qu'un simple aventurier à la recherche d'inspiration. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de prendre la route, enfin le bateau, pour l'Archipel. Notre ami le chasseur de primes a simplement répondu présent pour m'escorter, rien de plus » Par la suite, tu manquas d'éclater de rire en entendant la réplique de l'aventurier au casque : « Moi non plus, je n'ai effectivement pas le pouvoir de faire apparaître des cristaux à volonté mais, en tout cas en ce qui me concerne, je tiens à participer aux frais que nous pourrons avoir. Ainsi, je tiens tout de même à mettre quelques cristaux de cotés pour l'hébergement »
Assuras tu afin de rassurer Illith peut être car, même si c'était la demoiselle qui avait apparemment fait cette proposition, c'était tout de même de l'ordre du respect. Autour de vous, la vie continuait à fourmiller dans la capitale en flots qui ne semblaient pas vouloir s'arrêter mais c'était ainsi que fonctionnait la zone la plus importante du royaume.
Par la suite, tu retournas ton attention vers l'homme qui réajustait son équipement en te disant que, décidément, s'il devait vous arriver quoi que ce soit, vous serez bien défendu avec ce genre de matériel et nul doute que le propriétaire de tout ceci, un dénommé Garran, savait comment s'en servir.
D'ailleurs, en parlant, il argumenta sur le fait que cela ne faisait pas de mal de faire quelques économies et que, de toute manière, on ne pouvait rien refuser à une belle demoiselle, ce qui te fis rire, élégamment, en ramenant ton poing à ta bouche avant de répliquer :
« La présence de cette demoiselle dans notre groupe est donc un cadeau de la Déesse Lucy en personne si je comprend bien » Répliquas tu sur un ton amusé avant de hocher la tête : « Enchanté Garran et je suppose que c'est Rayn qui vous a dit que je suis poète ? » Long soupir résigné : « Décidément, cet homme est bien trop curieux... Il est vrai que j'ai un petit faible pour la poésie mais je n'ai pas encore tout à fait confiance en ma voix pour déclamer des vers... Je préfère me contenter de lire des recueils. D'ailleurs, maintenant que nous sommes apparemment au stade des confidences, ça fait longtemps que vous êtes aventurier ? »
Tu avais remarqué que Garran te tutoyais mais si l'homme avait quelque chose à redire, tu allais t'adapter et puis, il n'y avait pas de mal à être curieux avec des partenaires de voyage n'est ce pas ?
Un cadeau de la déesse ? Peut être pas non plus... Arthorias la voyait juste comme quelqu'un à aider, et ses arguments avaient largement de quoi convenir à l'aventurier qu'il avait décidé de devenir pour un temps.
Haussant les épaules, il fit mine d'être d'accord avant d'ajouter
-Disons qu'elle nous offre une opportunité de nous simplifier la vie tant qu'on travail bien. Donnant donnant. Après, c'pas faux... On à eu de la chance de tomber dessus, même si l'inverse est aussi vrai. Je connais pas beaucoup d'aventurier qui feraient une escorte pour une chambre au grand port.
Enfin maintenant qu'on est tous réunis, on ferait bien de vérifier qu'on à rien oublier car une fois parti c'est sans retour. Ilith, tu veux vérifier ton sac une dernière fois ?
Dit il en restant sur place. Ne craignant nullement d'avoir oublié quoi que ce soit, vu que la majorité de ses affaires étaient dans ses sacs sans fonds. Et que dans le pire des cas, il lui suffirait d'une porte pour récupérer ce dont il avait besoin.
Les questions de son partenaire le firent se retourner prenant quelques secondes pour trouver une réponse adéquate.
-C'est un bon gamin, un peu bavard, mais dans son métier, c'est pas forcément une mauvaise chose. Plus il paraitra sympathique, plus les gens se confieront facilement.
Avec un peu de pratique, il pourra concurrencer le pôle espionnage de la garde
Mais il n'esquiva guère la suite, peu désireux de passer pour un aventurier au passé insondable. Non pour un bon mensonge, mieux valait paraitre le plus ouvert possible, sans exagérer. Et surtout servir une histoire simple et crédible.
Au vu de son équipement, il serait ridicule de dire qu'il n'était pas sur les routes depuis quelques temps, mais son manque de notoriété pourrait tout aussi bien le desservir.
-Pas depuis si longtemps que ça. J'étais mercenaire avant, mais il faut dire que la guilde propose du travail plus souvent, et c'est au moins sur.
Avoir un employeur qui tente de vous tuer pour éviter de vous payer... Erf, c'est plus trop pour moi.
Une escorte par ci, une collecte par là. Et pour bien commencer l'année, une bande de pirate.
Pour sur je gagne moins qu'avant, mais la paye est quasi sure, ce qui est plus stable qu'avant.
Ce ne serait pas un novice qui porterait du matériel aussi exotique ni qui manierait une lame noire aussi inhabituelle. Au moins, c'était une couverture simple à tenir.
Et ses histoires de gardes s'adapteraient facilement.
-Enfin, enchanté aussi Monsieur le lecteur de poème. J'imagine que vous êtes dans la guilde depuis quelques temps non ? Qu'est ce qui t'amène à vouloir aller au sud ? Le temps de la capitale n'est pas propice aux élans lyriques ?
Ou bien un beau gars comme toi cherche l'amour chez les demoiselles plus exotiques ?
Le sud était connu pour être un nid à beauté, pas l'archipel, car les familles pirates étaient loin de favoriser le physique. Mais pour le continent...
A voir comment les Valkyries recrutaient...
Enfin c'était une autre affaire
Illith finit par revenir avec un air déterminé, leur faisant signe que tout étais prêt et que le petit groupe pouvait commencer à y aller.
Garran conduisit le petit groupe hors des portes en repérant certains chariots derrière eux, notamment leurs chargements.
-Je suppose que ton matériel est déjà prêt, j'ai oublié de te le demander.
On va faire le voyage à l'ancienne qu'en dit tu ? Six à huit heures de marche par jour, et sous une semaine on devrait être rendu au Grand Port
C'était pas terrible... Mais mieux que rien...
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Le voyage allait débuté mais, à présent, vous étiez toujours au stade des préparatifs et bien que votre groupe compte une personne supplémentaire, cela ne te dérangeais pas. Il était vrai que c'était surprenant mais comme tu l'avais si bien dit : que serait une aventure sans son lot d'imprévus. Ce voyage allait donc concerner trois personnes au lieu de deux.
En tout cas, apparemment avec cette demoiselle la question de votre hébergement était réglée, du moins jusqu'à ce que vous la raccompagniez chez elle. Tu eus un léger rire que tu cachas dans ton poing à la remarque de Garran : il n'avait peut être pas tord après tout :
« Allons, je suis d'accord sur le fait que l'hébergement au Grand Port peut laisser à désirer mais voyons tout de même le bon coté des choses : nous aurons une chambre à l'abri. Ça aurait pu être pire : nous aurions pu être obligés de dormir dehors » Le sujet était sérieux mais le ton plutôt amusé avant de reprendre ton sérieux et de hocher la tête : « Personnellement, j'ai pris le parti de voyager léger mais je ne suis pas sans défense pour autant » Assuras tu en montrant un katana accroché à ta ceinture : « Nul inquiétude, je pense savoir manier ce joujou, et, avec vous, notre « princesse » n'aura rien à craindre » Clin d'oeil amusé avant de rajouter, la tête sur ton poing, dans une attitude de réflexion : « On pourrait même dire qu'on fait office de membres de la Garde quelque part, non ? »
Cette réflexion était, certes, totalement futile mais elle avait au moins l'avantage de rajouter de la conversation. Puis, la réponse de Garran t'amusas une nouvelle fois, surtout lorsque tu lui demandas si c'était « Rayn » qui l'avais présenté à l'aventurier en tant que poète, te plaignant de l'attitude trop curieuse du barman, ce qui était paradoxal puisqu'il s'agissait de toi mais bon, cela... Garran n'était pas censé le savoir.
Un « bon gars un peu bavard », c'est ainsi que Garran qualifiait « Rayn » ? Tu eus un sourire alors que tu t'interrogeais intérieurement : avais tu réellement été trop curieux ? Apparemment pas puisque l'homme te fis une remarque qui flatta ton ego en te disant que « Rayn » pourrait concurrencer le pôle espionnage avec un peu de pratique. Donc, si on analysait cette remarque, c'était que tu ne t'étais pas trop mal débrouillé malgré tout :
« Je suis tout à fait d'accord mais tout de même, c'est un peu délicat d'affirmer quelque chose sans en être totalement certain. Prenez mon exemple : Rayn vous a affirmer que j'étais un poète et il n'a pas tout à fait tord même si ce n'est qu'une question d'interprétation » Tu poussas un léger soupir avant de reprendre : « Et puis, les paroles sont volatiles et peuvent être facilement détournées pour, quelques fois, s'opposer, ce qui est bien souvent à l'origine des rumeurs... »
Vint ensuite le moment où tu voulus avoir un peu plus de renseignements sur ton camarade de voyage en lui demandant s'il avait toujours été aventurier, chose à laquelle te répondis que cela ne faisait pas si longtemps que cela. Aussitôt, tu feignas de prendre une attitude étonnée mais, d'un coté, tu pouvais le comprendre.
Effectivement, tu avais entendu des rumeurs comme quoi la Guilde des Aventuriers était sérieuse lorsqu'elle proposait des missions à ses membres et puis, comme le disait si bien Garran, au moins, travailler pour eux était sûr :
« Par ce qu'il vous ai déjà arrivé ce genre de mésaventures ? Personnellement, je n'ai pas souvenir d'avoir eu de tels employeurs donc je m'estime chanceux mais... Je peux comprendre la nécessité de vouloir toucher à tout et surtout d'avoir la sécurité du travail » Puis, repensant à comment Illith avait appelé Garran au début, tu souris lorsqu'il parla de pirates : « Avec un aventurier chasseur de primes tel que vous, je suis sûr que les pirates vont réfléchir à deux fois avant de venir nous provoquer »
Parce que oui, effectivement, avoir un aventurier vêtu comme un Garde, il fallait dire, surtout au vu de son armure, était rassurant pour vous mais pouvait également paraître inquiétant pour ceux qui viendraient éventuellement vous chercher des noises mais ce n'était clairement pas quelque chose dont il fallait se plaindre bien au contraire : il fallait mieux avoir un bon moyen de se défendre au cas où/
Enfin, quoi qu'il en soit, les présentations continuèrent, si bien que tu héritas, bien malgré toi, du surnom de « Monsieur le lecteur de poème », ce qui t'amusas même si tu le trouvais un peu à rallonge mais tu n'allais pas t'offusquer pour si peu. Garran te retournas donc la question en te demandant si tu étais dans la Guilde depuis longtemps, ce à quoi tu répondis, sincèrement mais en inventant une histoire tout de même :
« Malheureusement, je n'ai pas cet honneur. J'aurais pu m'y inscrire, certes, mais je ne l'ai pas encore fait. D'ailleurs, d'après ce que vous m'avez révéler au sujet de l'emploi, je crois bien que je vais y réfléchir plus sérieusement » Petit rire d'auto dérision avant de reprendre : « Je suis sûr que vous êtes d'accord avec moi mais la vie d'un aventurier n'est pas simple tous les jours et même si la « prédiction » de Rayn se réalisait et que je devenais réellement un poète, je crains de ne pas avoir une montagne de cristaux tout de suite, à moins d'avoir un public près à dépenser d'entrée de jeu mais je sais que ce ne sera pas le cas » Puis, réfléchissant à la remarque de Garran concernant ces demoiselles, tu eus un nouveau sourire : « Non pas que je n'ai pas conscience de mon charme mais je ne suis pas homme à m'en vanter donc navré mais je botte en touche pour cette question. Cela dit... » Il n'y avait pas de raison que tu ne retournes pas cette question à son envoyeur n'est ce pas : « … Je suis certain que si vous retirez votre casque, vous pourriez faire des ravages également. La preuve »
Tu disais cela en pensant à Illith évidemment mais tu savais que c'était un coup bas pour la demoiselle qui vous accompagnais même si ce n'était qu'une plaisanterie. Heureusement que ladite demoiselle était partie d'ailleurs et ne revenait qu'après ce « discours ». Apparemment, tout ce petit groupe était paré à partir.
Garran essaya de repérer les chariots de chargement, te demandant si tu avais déjà tout préparé pour le départ, ce à quoi tu répondis par l'affirmative même si tu trichais un peu dans le sens où tu avais dis que tu voyageais léger mais l'avantage de voyager en groupe c'est qu'on pouvait mettre en commun ce qu'on avait n'est ce pas ? Et cela devait également concerner la nourriture ? Du moins l'espérais tu.
Quoi qu'il en soit, tu ne fus pas surpris lorsque l'aventurier vous proposa de faire le voyage à l'ancienne c'est à dire de marcher environ huit heures par jours pour arriver au Grand Port dans une semaine. Tu estimais avoir la condition physique pour donc, normalement, tu n'avais aucune contre indication à cela :
« Je n'y vois pas d'inconvénient. Ça nous permettra de faire plus ample connaissance pendant le trajet. Par contre, j'imagine qu'il va nous falloir faire quelques pauses dans la journée car j'ignore la condition physique de Mademoiselle Illith »
Déclaras tu sur un ton compatissant en veillant bien à ce que cela ne fasse pas irrespectueux pour autant. Une grande aventure était sur le point de commencer même si, pour cela, il fallait passer par la « case voyage à pieds »
Membre de la garde ? Volà qui était un peu ironique. Mais l'homme opina du casque sans faire plus de commentaire, fort peu porté sur l'envie de faire un commentaire sur sa couverture. Peut être qu'une bonne dose d'insulte sur la garde pourrait la renforcer... Mais ce n'éait pas son genre.
Il finit par se concentrer sur la suite, laissant derrière une partie de la discussion.
-Ouaip, encore une histoire un peu louche sur une prime. Mais c'est le jeu. Avec le temps on s'habitue à ce genre de choses, et on apprend petit à petit à choisir ses partenaires
L'expérience... Et s'il n'en manquait pas vraiment, c'était surtout pour le côté Aventurier qu'il pêchait. Mais pour avoir déjà vu des cas similaires il savait parfaitement que c'était quelque chose d'habituel
Et quand le jeune homme déclara être un nouveau dans la guilde, Garran put souffler un peu. Cela écartait bien des possibilités de faire un impair.
- Chacun fait comme il peux. J'imagine que rejoindre la guilde n'est pas le premier réflexe de bien des gens, et je veux bien le comprendre. La liberté à quelque chose d'enivrant.
Surtout quand on est pas dépendant d'une structure centralisée, enfin rien de très important.
Il commença à ouvrir la route, empruntant la voie pavée pour sortir de la région. Cela prendrait du temps s'ils ne trouvaient pas un autre moyen de transport. Mais la marche restait le plus sur moyen d'arriver jusqu'à leur objectif...
Secouant la tête à la mention d'enlever son casque il finit par répondre.
-Ce serait inutile, et mieux vaut le garder au cas ou. De plus c'est le plus sur moyen d'en imposer un peu. Je doute que le kimono soit réputé pour être une armure fiable quoi qu'en disent les ignorants.
Enfin quoi qu'il en soit il faudra être vigilant, les bandits ne s'arrêtent plus forcément à la vue d'un individus un peu équipé, cela peut même attiré quelques convoitises.
D'autant plus en ce moment... Une telle tenue valait pas mal de cristaux, et pouvait faire un parfait trophée pour un chef déterminé. Mais pour le moment, les routes de la capitales se voulaient sures. Et la garde patrouillait le long de axes routiers avec une fréquence telle qu'ils étaient surs de ne croiser personne.
Cela changerait surement au milieu du voyage
-Va pour des pauses quand mademoiselle le voudra, il ne sert à rien de s'épuiser le temps est avec nous non ?
Que proposez vous pour meubler le voyage ?
Dit il en empruntant une bifuracation au travers d'un petit bois qui évitait de passer par un village encore bien trop peuplé à son gout
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Tu n'étais pas un aventurier dans l'âme mais grâce à cette « rencontre », tu allais peut être passé un agréable moment et te faire des souvenirs car, bien que tu ne sois pas en mission « officielle », tu avais tout de même accepter la requête de cet aventurier qui allait devenir ton compagnon de route, au moins jusqu'au Grand Port et peut être même, jusqu'à l'Archipel, qui était l'objectif de destination finale de Garran.
Cela ne te dérangeais pas dans le sens où tu avais déjà eu un aperçu de l'Archipel bien que cet instant ai été assez mouvementé mais, à bien y réfléchir, cela faisait aussi de bons souvenirs à raconter malgré la tempête. Cependant, avec Garran, nul doute que vous n'alliez pas partir pour une simple colonie de vacances.
Enfin, revenant de tes pensées, tu écoutas ton compagnon de route qui te disais quelque chose de tout à fait intéressant bien que cela puisse être évident pour certains :
« C'est comme ça. Pour ma part, concernant mes partenaires de voyages... » Tu eus un instant de réflexion et ton sourire s'agrandit : « … J'ai toujours eu la chance d'être bien tombé même si quelques fois, ce n'était pas simple. Ça ne devait être qu'une simple requête de récolte pour approvisionner un village en fruits mais le fait est que mon partenaire était un phobique des hauteurs » T
Tu feignas un rire à cette pensée à moitié inventée car elle prenait clairement son inspiration sur Zoran, un aventurier phobique de l'eau avec lequel tu avais dû, en quelques sortes, gérer l'animation d'enfants à l'Archipel. Sur le coup, ce n'était pas drôle mais là tu t'autorisais un petit rire, en te justifiant cependant :
« Je sais bien que c'est indélicat de se moquer mais, en y repensant, cette situation était assez comique »
Enfin espérons que Zoran ne t'en veuilles pas de parler de lui alors qu'il n'était pas là mais il était vrai que te remémorer ces souvenirs étaient assez amusant pour toi. Pourtant, le sujet n'était pas là car apparemment, aucun de vous deux n'était à la Guilde des aventuriers et, d'après ce qu'était entrain de dire Garran, cela pouvait s'expliquer par le fait que vous vouliez certainement garder votre liberté.
Il n'avait pas tord sur le point mais le fait est que, pour toi du moins, ce n'était pas une raison aussi noble puisque tu étais entrain de mentir pour mieux camper ton personnage. Ainsi, tu hochas la tête, prouvant ainsi que tu étais d'accord avec les paroles de ton compagnon de route :
« C'est vrai que, pour un aventurier, la liberté est importante voire nécessaire mais quand même, il ne faut pas non plus négliger la sécurité que peut nous apporter la structure de la Guilde. Je réfléchirais sûrement plus sérieusement à m'y inscrire »
Nouveau mensonge mais cela, Garran n'était pas censé le savoir comme tu n'étais pas censé savoir que ton interlocuteur était également entrain de mentir sur son identité mais, quelque part, le fait de l'ignorer relevais du challenge. C'était amusant et c'était ce qui rendait ton « métier » si amusant de ton point de vue.
Apparemment, Garran était contre ton conseil d'enlever le casque en disant, fort judicieusement d'ailleurs que c'était un moyen d'impressionner ses adversaires en rajoutant, à ton encontre, que le kimono que tu portais lui paraissait un peu trop léger.Tu ne pus alors t'empêcher d'éclater d'un petit rire avant de répondre :
« Disons que, pour moi, c'est une raison plutôt égoîste dans le sens où je suis persuadé de ne pas supporter le fait de porter une armure lourde et puis, même si le kimono ne propose pas de défense très efficace, au moins ne suis je pas contraint dans mes mouvements » Par la suite, tu fis une petite moue faussement vexée car y avait il vraiment quelque chose de mal à se mettre à taquiner un compagnon de route, si ? : « Ainsi, vous seriez entrain d'insinuer que je ne sais pas me battre parce que je porte un kimono ? Vous connaissez certainement, cher ami, l'adage qui dit que « l'habit ne fait pas le moine », n'est ce pas ? Je peux être un bon combattant si je le souhaite »
évidemment, tu n'étais pas vexé le moins du monde mais, disons que c'était pour coller au caractère excentrique que « Rayn » avait dépeint et puis il fallait dire que, dans ce genre de voyage, trop de sérieux risquait rapidement de tuer l'ambiance mais, effectivement, tu savais bien te tenir, aucun doute là dessus.
« Poète » oui, mais aventurier, donc le personnage que tu campais actuellement devait pouvoir manier l'épée un minimum et puis on pouvait dire que ta formation d'espion était un très grand avantage dans ce genre de situation. Il était cependant temps de se mettre en route apparemment car le trajet risquait d'être long. Une semaine pour arriver au Grand Port en marchant huit heures par jour apparemment...
Garran fut le premier à s'engager, suivit par Illith tandis que tu suivais tranquillement le petit groupe avant de sourire à la question de l'aventurier, qui te fis réfléchir :
« Pour meubler le voyage ? Je n'en sais rien. Peut être parler de la pluie ou du beau temps ou d'un quelconque sujet qui pourrait nous paraître intéressant ? » Prenant une posture de réflexion, tu repris la parole en proposant sur un ton amusé, en continuant de marcher : « Comme je suis apparemment censé être un poète, cela fait de moi un homme appréciant la philosophie alors peut être pourrions nous débattre d'un sujet précis ou de plusieurs ? »
En fait, pour être tout à fait honnête, cette proposition n'était pas innocente car tu avais hâte de voir la réaction de l'aventurier en armure s'il acceptait de parler philosophie mais, évidemment, cette proposition concernait également la demoiselle qui vous accompagnais.
Garran resta un muet un petit moment pendant le début du voyage, laissant le poète parler sans vraiment réagir. Non pas qu'il n'écoutait pas, loin de là. Simplement qu'il ne savait pas vraiment quoi lui répondre.
Sous son casque un fin sourire s'afficha sur ses traits alors que l'éternelle débat de l'armure revenait sur le tapis.
-Vous pouvez, je n'en doute pas.
Il clarifia cela de sa voix métallique, ne se retournant pas pour autant, avant de finir par dévoiler la paire d'arbalète qui pendaient à ses hanches, leurs mécanismes complexe ne laissant guère de doutes sur leurs possibilités.
-Mais pouvez vous arrêter un carreau avec votre épée ? Si oui, deux ? Plus encore ?
Les duels honorables peuvent être disputés avec la courtoisie comme seule armure. Mais un vulgaire combat de rue, ou tout les coups sont permis ? J'en doute fort.
Si d'aventure une flèche venait lui chatouiller les côtes, ce ne serait pas un pan de tissus qui lui servirait à autre chose qu'à éponger son sang.
Mais bien des gens pensaient comme lui, et il ne pouvait pas les en blâmer. Souvent, c'était l'inexpérience qui parlait. Et le seul personnage qu'Arthorias capable d'une telle prouesse reposait en paix dans les cryptes de la caserne.
-Enfin, ne vous sentez pas insultés, c'est un mal que bien des gens partagent, un sentiment d'invincibilité tant que rien ne leur ai arrivé. A vrai dire j'avoue avoir moi même succombé à ces sirènes.
J'étais aventurier comme vous, et puis j'ai pris une flèche dans le genou...
Ce qui était faux. Cela dit un coup d'épée d'entrainement en travers des côtes lui avait aussi fait abandonner les frivolités comme combattre à deux épée et le faire sans armure.
Dire que maintenant il préférait la cadence de tir et l'implacabilités de ses arbalètes... Du chemin avait été fait.
Et alors que la route se déroulait, le poète finit par proposer un petit débat, qu'Ilith refusa d'un signe de la tête alors que Garran haussait les épaules.
-Je n'ai rien contre parler de ce que tu veux, mais je n'ai pas de sujet en tête, propose donc, nous verrons ce qui pourra bien en ressortir
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Ce n'était peut être pas très logique d'être vêtu d'un simple kimono alors que vous partiez à l'aventure mais c'était ainsi et tu savais que tu pouvais te servir de ta formation d'espion pour avoir l'esquive nécessaire même si Garran te demandas si tu étais réellement capable de bloquer des carreaux d'arbalètes avec ton épée.
Tu haussas les épaules avec un sourire tandis qu'une petite lueur de défi s'était allumée dans ton regard mais, en même temps, tu n'allais pas te montrer en spectacle pour ce genre de choses car, si tu venais à proposer ne serait ce qu'un mini duel amical à ton compagnon de route, nul doute que votre voyage prendra du retard.
Cependant, ce n'était pas l'envie qui manquait :
« En face d'une arbalète mon épée ne serait peut être pas efficace mais j'ai d'autres cordes à mon arc. Vous devriez savoir, mon cher ami, que tout bon aventurier ne doit pas compter que sur son arme. Je pourrais citer l'esquive par exemple... » Puis, tu eus un lourd soupir avant de répondre à Garran : « Effectivement, c'est triste de ce dire que les duels à la loyal ne courent pas les rues... »
A vrai dire, pour être tout à fait honnête sur ce point là, un duel te démangeais. Non pas forcément pour mesurer ta force à celle d'un adversaire, parce que tu n'avais pas vraiment un esprit de compétition mais c'était un bon moyen de t'entraîner à l'épée et il était connu que tout entraînement allait servir un jour ou l'autre.
Enfin, continuant de marcher tranquillement, tu entendis Garran – Illith semblant être muette par ailleurs – te demandas de ne pas le prendre mal d'avoir un sentiment d'invincibilité surtout quand rien n'arrive. Tu haussas de nouveau les épaules, pas vexé pour un sou même si tu te sentis obligé de t'expliquer sur ce point :
« Rassurez vous, je ne ressens aucun sentiment d'invincibilité pour ma part. J'ai bien conscience des dangers de ce monde. J'estime cependant avoir eu de la chance voilà tout » Tu eus un petit sourire, demandant en feignant une attitude légèrement embarrassée : « J'espère pour vous que ce n'est qu'une expression et que vous n'avez réellement pas pris de flèche dans le genou » Petit clin d'oeil taquin, toujours pour coller à l'image excentrique du personnage que tu étais entrain d'incarner : « Si tel est le cas, laissez moi vous dire que vous savez manier les mots, autant voire plus, même, que quelqu'un qui se dit être un poète »
Il s'agissait peut être de conversations tout à fait futiles mais il fallait bien pour faire passer le temps de trajet qui était relativement long. Enfin, tu espérais que cela puisse fonctionner car si tu étais tout seul à parler dans votre groupe de trois... Cela deviendrait un monologue et aucun doute que cela allait perdre de son intérêt.
La route se défilait devant vous tandis que tu faisais la proposition d'un débat avec tes compagnons mais, apparemment, cela n'intéressait pas Illith qui secoua la tête tandis que Garran répondit, toujours en te tutoyant, ce qui était amusant, que tu pouvais parler de ce que tu voulais car vous verrez bien ce qui allait ressortir :
« En voici une grande responsabilité » Ris tu avant de continuer : « Par où commencer ?... Pour revenir sur la défense, j'ai bien compris que vous préférez les armures lourdes mais n'avez vous pas envisagé l'usage de l'esquive comme un moyen de défense également ? »
En tant que poète tu te devais d'être un homme de « paroles » dans le sens où tu te devais de maîtriser les mots, les explications et les débats alors... Comment allaient donc réagir tes deux camarades de voyage ?
Les pavés laissèrent place à de la terre au bout d'une demi journée de marche. Entrecoupée de quelques pauses pour Illith. Garran semblant toujours aussi infatigable. Ce qui, au vu du pouvoir du soldat n'avait rien d'étonnant. Alimenté par la lumière, il aurait pu courir la journée sans vraiment se fatiguer.
Il marchait un peu en retrait des autres son heaume allant souvent de gauche à droite pour observer l'environnement. Les murailles de la ville étaient loin, et les plaine s'élançaient devant eux, laissant parfois la place à quelques bosquets épars.
Le blond réfrénait son envie de laisser le sol à ses amis du moment, et partir côtoyer les airs. Les nuages semblaient haut, et il ne doutait pas qu'en une minute à peine, il serait à leur niveau. Certes il ne pouvait pas voler très vite, la vitesse du sprint étant le maximum de son sac à dos. Mais c'était déjà plus que suffisant.
L'aventurier semblait intéressé par les styles de combat, et cela fit sourire Arthorias sous son heaume. S'il avait su... L'officier était plus rapide en armure que bien des gens sans rien, et ce par son rude entrainement depuis qu'il savait marcher.
Pour lui l'esquive était une pratique de l'escrime, autant que le contre. Et un véritable maitre se devait savoir quand parer, quand esquiver, et quand laisser son armure encaisser le coup.
Voir faire un peu des trois à la fois.
-Crois moi je sais esquiver, pas de façon conventionnelle cela dit. Si l'occasion se présente, peut être pourra tu voir.
Mieux valait laisser son talent à l'épée de côté. Peu de gens pouvaient se battre comme un garde royal. Et encore moins comme leurs capitaine réputé très justement pour cela.
Alors il fit comme s'il n'y connaissait rien.
-Et puis je préfère ne pas trop m'approcher, une blessure suffit. Et si je peux rester hors de portée des coups... C'est bien mieux. Les flèches sont vicieuses, mais frappent en général de façon moins sournoise que certaines créatures ou bandits.
Même les plaines finissaient par passer, et laissaient voir une dense forêt devant eux. Sans doutes avaient ils terminés une partie du voyage.
-Mais je note qu'en cas de coup dur, tu pourra te jeter devant le danger pendant que je m'occuperai des arrières, c'est une bonne chose
Dit il en mettant une petite tape dans le dos du poète. S'intéressant à l'arme qu'il transportait.
-Et comme tout poète, ton katana à une histoire particulière ? Je suis sur que tu as composé quelque chose dessus ! J'en entend toujours parler de ces fameuses lames mono-tranchant. Et bien que je sois plus fan des doubles... Je suis toujours curieux de savoir pourquoi ce choix.
Après tout à poids équivalent... C'était peut être une affaire d'esthétique ?
Arrivés proche de la frontière verte, Garran leva la main pour faire un arrêt
-Je pense qu'on peu s'arrêter ici pour la nuit. Ou continuer un peu pour trouver une auberge, mais on à plus de risque de faire une mauvaise rencontre
Qu'en dites vous ?
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Au final, le voyage débuta ainsi. Les paysages défilèrent doucement devant vos yeux alors que ton petit groupe quittait la capitale et son brouhaha et que tu étais en discussion avec Garran car Illith ne semblait pas vouloir dire un mot : peut être que les sujets que tu proposais ne lui convenait pas tout simplement ?
Quoi qu'il en soit, cela égaya tout de même le voyage car il était évident que la discussion faisait beaucoup plus que le monologue et puis, pour le moment du moins, le sujet sur la défense semblait être un lien assez efficace entre Garran et toi car il affirmait savoir esquiver de manière conventionnelle malgré le fait qu'il utilise une armure lourde.
Et bien ? Voilà qui était aussi étrange qu'intéressant car, selon toi, une armure lourde ne convenait pas tout à fait à l'idée que tu te faisais de l'esquive mais le fait que Garran te dise que tu pourrais avoir l'occasion de le voir à l'oeuvre te fis sourire, ton regard s'allumant de la flamme de l'impatience :
« Et bien pourquoi ne pas profiter d'une petite pause pour voir ça ? J'ai conscience que ça retarda un peu notre arrivée au Grand Port mais nous ne sommes pas à une minute près n'est ce pas ? Et j'avoue être assez curieux de confronter ma notion d'esquive à la vôtre... Enfin à la tienne »
Effectivement, les présentations étant passées, il n'y avait aucune raison pour que tu continues de le vouvoyer alors que ton compagnon était passé au tutoiement avec toi n'est ce pas ? Puis, cela pouvait être étrange mais tu étais sincère lorsque tu disais vouloir te mesurer à lui dans un duel amical à la loyale espérais tu.
Quoi qu'il en soit, les plaines finirent par s'estomper, lentement remplacée par la forêt, tandis que Garran te disais qu'il préférait rester en retrait, affirmant qu'une flèche était moins vicieuse que certaines attaques de monstres ou que certains coups d'épées. Tu ne pouvais que lui donner raison mais cela te fis rire :
« Je n'irais pas jusqu'à affirmer que les flèches atteignent toujours leurs cibles mais je peux comprendre ce que tu veux dire. Après tout, comme pour l'épée, cela dépend de la précision du porteur de l'arme » Puis, t'arrêtant un instant, tu te mis en face de Garran et, de manière théâtrale, tu inclinas profondément le torse en avant, à la manière d'un serviteur saluant respectueusement son maître, avant de reprendre la parole : « Je crains ne devoir pas te donner totalement raison mon ami car, si je devais effectivement me jeter au devant du danger, ce ne sera pas pour assurer ta protection personnelle mais plutôt celle de la demoiselle qui nous accompagne » Te redressant par la suite, tu mis ta tête sur ton poignet, dans une attitude de réflexion : « Disons que, si je devais me référer à un thème souvent utiliser dans les livres, je choisirais d'incarner le genre d'homme prêt à protéger la veuve et l'orphelin et non pas l'aventurier vêtu d'une armure lourde et armé d'arbalètes »
Non, tu ne te moquais pas mais tu taquinais. C'était de bonne guerre et puis, encore une fois, cela correspondait bien à l'image du poète excentrique du personnage que tu incarnais actuellement et puis, si cela amusait Illith ça ne pouvait être qu'un petit plus car il fallait dire que le silence de la jeune femme t'étonnais un peu.
Enfin, puisque le Grand Port n'était pas une courte distance, tu repris la marche, quelque peu surpris du fait de sentir la tape de Garran dans ton dos en te disant qu'en tant que poète tu connaissais certainement l'histoire du katana que tu transporttais avec toi ayant même composé un poème dessus. Tu ne répondis cependant pas tout de suite, restant dans cette posture de réflexion avant de légèrement soupirer.
Lentement, tu décidas de détacher ton arme de ta ceinture, mais sans sortir la lame de son fourreau, finissant par expliquer :
« Je ne peux pas l'affirmer totalement mais il semblerait, en effet, que cette lame ait une histoire. Malheureusement, je ne suis pas son premier propriétaire et je n'ai jamais eu la curiosité de demander » Tu fis légèrement tournoyer le fourreau dans les airs, comme perdu dans tes pensées : « Je n'ai donc jamais eu l'occasion de composer un poème dessus mais puisque tu sembles insister, je vais tâcher d'improviser quelques vers »
Tu toussotas dans ton poing en te raclant la gorge. Évidemment, en tant qu'espion, tu n'étais pas tellement doué dans la composition de vers destinés a être mis en poèmes mais... Tu jouais le rôle d'un poète donc autant jouer ton rôle jusqu'au bout. Ainsi, tout en continuant de marcher, tu déclamas, sur un ton de voix légèrement grave :
Son propriétaire, a se défendre doit s'entraîner
Pour que ses adversaires se sentent intimidés
Et que, par la peur, ils soient paralysés
Lame offensive, assurant également la défense
De ceux dont le désir de protection fait sens
Assure le soutien, comme une évidence
En invoquant la justice, comme sentance »
Heureusement, les vers étaient venus sans trop forcer, tandis que tu reprenais la marche sous le soleil couchant car, effectivement, le temps passait et la nuit n'allait pas tarder à arriver, si bien que Garran proposa de s'arrêter pour camper. Tu hochas lentement la tête, n'y voyant personnellement aucun inconvénient.
Ainsi donc, tu te mis légèrement en retrait pour observer un instant l'agencement de la forêt et te dire que c'était une bonne chose de s'arrêter là car au moins vous pourriez avoir tout le bois nécessaire pour faire du feu. Ainsi, tu proposas :
« Je suis tout à fait d'accord avec cette idée, cher ami. Ainsi oserais je proposer à chacun une tâche précise. Personnellement, ça ne me dérange pas de m'occuper du bois pour le feu » Tu regardas ensuite vers le ciel en soupirant d'un air faussement embarrassé : « J'espère simplement que le fait d'avoir déclamer ces quelques vers ne fera pas venir la pluie car je me sentirais aussi honteux qu'embarrassé »
évidemment, c'était faux mais tu avais hâte de connaître la réaction de tes deux compagnons de route.
Riant sous casque, Garran laissa le poète proposer ses idées farfelues. Il fut tenté d'accepter, juste pour le voir se décomposer quand il prendrait son envol, décollant simplement du sol pour le mettre hors de portée des coups.
Mais à quoi bon ? Ce serait gâcher des carreaux pour une démonstration inutile
-On verra ça, si on a le temps. Pour le moment, pas question, ce n'est que le premier jour, et je ne tiens pas à fatiguer quiconque pour jouer. Des goules ne seraient que trop heureuses de nous tomber dessus
Les histoires d'attaques de goules étaient légions, surtout à l'orée des bois. Le lieu idéal pour elles, car elles pouvaient observer les camps sans se soucier d'être vu ou de faire trop de bruit. La végétation cachant largement les créatures et leurs niveau sonore.
A vrai dire, il n'aimait guère rester là. Mais au vu de la situation, c'était ce qu'il y avait de plus raisonnable.
Rester dans les plaines aurait été trop évident pour bien des bandits, le feu aurait été comme une balise au milieu des étendues plates et surtout, les auraient privés de bois pour toute la nuit.
Mais camper dans la forêt aurait été encore pire. Car une sentinelle n'aurait rien vu aux alentours.
Au moins ici, en restant à bonne distance, ils pourraient être à minima protégés d'une attaque trop soudaine. Encore une nuit ou l'officier ne dormirait pas. Mais considérant son pouvoir, ce n'était pas vraiment un soucis, la fatigue ne le touchant pas tant que la lumière était présente et avec un bon feu, il pourrait garder les yeux ouverts sans en souffrir le lendemain
-Vous pensez que nous risquons quelque chose ?
La voix d'Ilith fit se retourner le blond presque surprit de l'entendre. Cela faisait longtemps qu'elle c'était tue. Et à mieux la regarder, il était évident qu'elle avait souffert du voyage. Son visage était un peu pâle avec l'effort.
-Illith ? ça va ?
-Voui monsieur, juste que le voyage... je n'ai pas trop l'habitude et... je ne pense pas pouvoir vous être bien utile ce soir
Le heaume de Garran passa du visage au corps de la demoiselle. Ce dernier devinant plus ou moins quel était le soucis. Mais ne put pas y faire grand chose pour le moment.
Et le poète leur servit même une petite composition sur son arme fétiche. Ce qui ne manqua pas de tirer un demi sourire à l'officier. Décidément la poésie n'était pas pour lui.
-Pas mal
Mentit-il avant que la répartition des taches ne commence. Et s'il proposait d'aller chercher le bois, Garran serait plus que ravit de monter le camp. Préservant Illith pour la suite du voyage.
-Très bien, je vais monter le camp et soigner notre amie. Elle à l'air plus mal en point qu'elle ne veux bien le dire
Dit il en posant son sac à terre. Rigolant doucement à la plaisanterie du poète.
-Espérons, sinon je me sentirais obligé de te mettre de garde toute la nuit pour expier ta faute.
Quoiqu'il en soit ne t'enfonce pas trop dans les bois, surtout en dehors des sentiers, les arbres sont hauts et on ne sait pas ce qu'il peut s'y cacher dessus.... ou dessous...
Les terriers de monstres pouvaient bien se faire sous les racines des arbres après tout. Et si les chemins passants étaient relativement surs grâce à l'espacement de la végétation et aux nombreux passages... Mieux valait ne pas tenter les bois profonds
-Et si quelque chose te parait louche, ne cherche pas, reviens ici. On fera la route de nuit pour trouver un meilleur endroit s'il le faut.
A cette évocation, il sentit la jeune femme se raidir et leva une main dans sa direction pour la rassurer
-S'il le faut je te porterais
Ce n'était pas vraiment chevaleresque. Enfin pour Arthorias oui, mais Garran aurait justifié ça comme une manière de sécurisé sa récompense une fois arrivé.
-Et quant à toi n'oublie pas, pas de risque inconsidéré, compris ?
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Ton petit exemple n'avait pas eu l'effet escompté apparemment. Avais tu chanté aussi mal que ça ? Tu ne le savais pas mais apparemment, Garran n'était pas homme à apprécier la poésie, ce qui était fort dommage surtout s'il devait partager sa route avec un « poète ». Cependant, tu n'allais pas t'en offusquer aussi facilement tout de même !
Quoi qu'il en soit, ton petit défi avait été entendu même si l'aventurier ne semblait pas vouloir une démonstration immédiate car il avait raison : on ne savait jamais quand des ennemis allaient vous tomber dessus donc il était fort peu avisé de commencer un duel amical si c'était pour être épuisés avant le véritable combat.
Ainsi, tu hochas la tête, en haussant légèrement les épaules :
« En voilà de sages paroles donc soit. Je te donnes raison, mon ami : oublions ce petit défi pour le moment mais j'espère, tout de même, avec le temps de croiser amicalement le fer avec toi plus tard »
Le sujet était donc clos pour le moment. À savoir si ce défi allait arriver avant que vous arriviez au Grand Port mais cela, tu n'étais pas devin donc tu n'en savais rien. Et puis, de toute manière, même si vos faisiez des pauses régulières, cela n'empêchait pas vos corps de ressentir une certaine fatigue due au voyage.
De plus, vous n'étiez pas les seuls. Effectivement, dans ce groupe de trois, vous étiez deux combattants même si tu incarnais un rôle plus « délicat », cela ne voulait pas dire que tu ne savais pas attaquer. D'ailleurs, le katana accroché à ta ceinture le prouvait bien mais la demoiselle qui vous accompagnait dans cette aventure ne semblait pas habituée aux combats.
Elle avait suivit, silencieusement, alors que vous passiez les portes de la ville pour traverser les plaines et arriver dans cette forêt. Tu t'étais habitué à ce silence mais, apparemment, tu ne fus pas le seul car Garran manqua de sursauter lorsqu'il entendit la voix de la jeune femme qui demandait si vous risquiez réellement quelque chose.
Tu t'étais donc arrêté, remarquant effectivement la pâleur sur le visage d'Illith et l'aventurier en armure qui lui demandait si tout allait bien. La demoiselle répondit alors qu'elle n'était pas habituée à un tel voyage, ce qui était compréhensible si bien que tu décidas de mettre ton grain de sel dans la conversation :
« Dans ce cas pourquoi ne pas ralentir le rythme ? Je ne suis, personnellement, pas contraint par le temps mais peut être que tu souhaites arriver au Grand Port le plus rapidement possible, mon ami ? » Demandas tu en t'adressant à Garran : « Nous n'avons qu'à trouver une solution qui convienne à tout le monde n'est ce pas ? » Puis, histoire de plaisanter, tu t'adressas, par la suite, à Illith : « Si notre ami ici présent est réellement pressé par le temps, il n'aura qu'à prendre une légère avance. Pour tout vous dire, je suis le genre d'aventurier qui aime laisser son esprit vagabonder auprès de paysages inspirants mais notre ami est plutôt du genre à préféré le combat. C'est ainsi, nous n'y pouvons rien »
Répliquas tu sur le ton de la taquinerie. Aucune moquerie une nouvelle fois car tu ne connaissais pas assez Garran pour te permettre d'être autant taquin même si cela pouvait s'inscrire dans le caractère de ton personnage de poète excentrique. Cependant, tu en avais déjà un peu trop fait, peut être ?
Effectivement, alors que l'aventurier en armure te demandais si ton arme avait une histoire, tu en avais profité pour improviser une composition de rimes sur ton katana avec la « douleur » de t'entendre rire que ta performance était « pas mal » du point de vue de Garran. Intérieurement, tu te retenais de rire mais, extérieurement, tu affichais une moue faussement outrée :
« Est ce réellement l'effet que mes rimes te font ? Tu ne dois décidément pas comprendre l'âme des artistes, mon ami »
Oui, le poète faisait un peu clown par moment mais cela ne te dérangeais pas le moins du monde car il fallait bien rendre ce voyage quelque peu divertissant n'est ce pas ? Enfin, en même temps, il fallait avouer que ce que tu avais déclamé était loin d'être parfait. Effectivement, tu serais même la honte des bardes professionnels si jamais ils apprenaient cela.
Quoi qu'il en soit, cela ne t'empêchas pas de te proposer pour aller chercher du bois pour le feu, pour le campement et Garran sembla répondre par la positive en disant qu'il allait s'occuper de monter le camp et de soigner Illith. Et bien, cet homme en armure semblait réellement être aux petits soins de votre « princesse », c'était intéressant.
Tu hochas cependant la tête en répondant :
« Et bien soit, je m'acquiterais de cette tâche avec plaisir ! » Tu écarquillas un instant les yeux de surprise avant que ton sourire s'agrandisse, taquin mais également attendrit : « Tu as beau avoir du mal à comprendre l'âme des artistes, laisse moi te dire que tu en as le cœur, à te soucier de la sécurité des autres ainsi. Je suis certain que notre « princesse » sera entre de bonnes mains en se faisant soigner par tes soins. Quant à ce que tu proposes pour expier ma faute... » Tu étouffas aussitôt un rire dans ton poing en continuant : « Le fait de devoir monter la garde n'a rien d'une punition pour moi »
Effectivement, tu pouvais également t'occuper de cette tâche sans aucun problème et puis, cela pourrais te permettre de te défouler un peu, histoire de t'entraîner dans le maniement du katana car tu avais beau vouloir te vanter, tu savais très bien que tu n'arriverais à rien sans un entraînement plus ou moins régulier.
Quoi qu'il en soit, tu laissas ton coté excentrique un moment pour reprendre ton sérieux et te diriger vers un sentier menant à la forêt pour aller chercher du bois, après avoir levé la main pour assurer à tes camarades que tu n'allais prendre aucun risque inconsidéré puisque, effectivement, tu n'avais aucun intérêt à ce qu'ils s'inquiètent réellement pour toi.
Ainsi, tu finis par disparaître petit à petit du champ de vision de Garran et d'Illith, suivant un instant le sentier tracé avant de bifurquer légèrement sur la gauche :
« Quelle situation intéressante... Et puis cet homme... Garran... J'ai comme l'impression que nous jouons au même « jeu » lui et moi... Et c'est assez amusant »
Murmuras tu, pour toi même avec seul l'echo de la forêt pour t'écouter. Pourtant, tu n'allais pas pousser la réflexion plus loin pour le moment car tu avais « l'objectif » d'aller chercher du bois pour le feu pendant que Garran soignerait Illith en s'occupant également du camp afin que vous puissiez tous trois passer la nuit en sérénité.
Ainsi, tu te contentas de ramasser quelques branches d'arbres, les sens évidemment aux aguets, à l'écoute du moindre bruit mais, heureusement, ce n'étaient que des animaux, curieux mais craintifs que tu entendais approcher pour fuir aussitôt donc, nul besoin de faire demi tour car il n'y avait aucun danger dans les environs.
Finalement, au bout de plusieurs minutes, tu retournas au camp, les bras remplis de buches, un sourire satisfait aux lèvres :
« Et voilà pour le feu ! Navré du retard, j'en ai profité pour admirer la forêt mais, n'ayez crainte, je ne vous déclamerais nul autre poème car j'ai compris que ce n'était pas votre tasse de thé. Je ne vous ai pas trop fait attendre, j'espère ? »
Demandas tu alors que tes paroles concernant la déclamation d'un éventuel poème s'adressaient autant à Garran qu'à Illith
Alors que le poète partait chercher du bois, Garran se pencha vers Ilith, qui se raidit en voyant le casque de l'aventurier se tourner vers elle.
Elle leva les mains avec un sourire gêné en le voyant s'approcher, tentant de faire quelques pas maladroit en arrière, non sans se crisper de douleur.
-Tes bottes, retire-les.
-Je ne vois pas pourquoi Monsieur, je vais très bien vous savez et...
-Je ne posais pas la question, assied-toi, retire ça.
A vrai dire, il avait suffisamment vu de démarches similaire pour savoir ce qu'il allait trouver. Et même si ce fut de mauvaise grâce, la demoiselle finit par s'asseoir sur un rondin. Défaisant lentement la lanière de ses bottes alors que l'aventurier s'agenouillait dans la terre.
L'aidant, il tira doucement sur ses bottes, constatant déjà une crispation au niveau de sa mâchoire. Le vêtement glissa pour révéler un pied perclus d'ampoule qui fit grimacer même le soldat sous son casque.
-Je t'avais dit de me le dire s'il fallait une pause.
-On aurait perdu du temps !
-On en perdra maintenant
Dit il en sortant sa trousse de soin. Il n'y avait que le strict minimum, mais cela suffirait largement pour une blessure aussi bégnine. Sa dague se fit jour dans ses mains alors que la jeune femme se mettait à gigoter
-Du calme, je ne vais pas te couper le pied, fais moi confiance tu veux ?
Son ton était calme, mais ferme, et elle n'eut pas d'autre choix que de se laisser faire.
Alors que leur ami revenait gaiement, l'homme s'appliqua à les percer. Un travail qui aurait pu en rebuter plus d'un mais qui ne secouait pas vraiment l'officier qui l'avait déjà fait bien souvent.
Un onguent appliqué et un bandage bien fixé plus tard, et tout était résolu. Se relevant, le blond rangea sa trousse avant de poser ne main sur l'épaule de la demoiselle.
-Et reste assise, ça ne guérira pas en quelques minutes, mais autant laisser faire la nature le plus vite possible.
Le camp se devait d'être sommaire, mais fort heureusement, un petit cercle de pierre délimitait déjà le feu. Les tentes furent elles aussi rapides à monter.
En quelques minutes tout fut prêt et le feu fut allumé. Le soleil finissant par laisser échapper ses derniers rayons.
-Aucunement, mais nous avons à discuter
Dit il en s'asseyant lui même près du feu, les flammes se reflétant dans la visière de son heaume.
-On ne peut pas continuer à pied.
L'annonce était brutale, et Ilith rougit en l'entendant
-Elle ne tiendra pas la distance jusqu'au Grand-Port, il nous faut une solution
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Apparemment, il s'était passé quelque chose pendant ton absence car, lorsque tu fus revenu, l'aventurier avait une mine grave. Tu déposas le bois pour le feu à terre tandis que ton air jovial avait disparu. Que se passait il donc ? Inutile de réellement poser la question car tu avais l'intuition d'avoir la réponse.
Effectivement, ce fut le cas et d'une manière assez brutale même car Garran ne tarda pas à t'annoncer que vous deviez parler. Un air grave qui ne disait rien qui vaille mais l'aventurier eut au moins l'intelligence de ne pas faire durer le suspens trop longtemps : apparemment, il vous était impossible de continuer à pied.
Il fallait être aveugle pour ne pas avoir remarqué la situation : effectivement, les pieds d'Illith étaient dans un sale état et tu compris pourquoi Garran avait dit cela. Il faudrait alors trouver une solution pour la suite car il était hors de question d'abandonner la jeune femme en pleine forêt, surtout si elle ne pouvait plus se déplacer.
Pourtant, que faire ? Vous aviez décidé de faire le trajet à pied sans penser à un éventuel « plan B » qui pouvait nécessiter des chevaux en cas de problème :
« Voilà qui est bien embêtant... » Répondis tu sur un ton de réflexion : « Cependant, ce genre d'incident était prévisible. Nous aurions dû penser à un éventuel plan B nécessitant l'emprunt de chevaux. Cela aurait été plus simple » Commentas tu tandis que tu réfléchissais en même temps : « A partir de maintenant, nous devons fortement réfléchir à une solution efficace car il est absolument hors de question de laisser Mademoiselle Illith derrière nous » C'était l'évidence même mais tu préférais le répéter : « Enfin, pour le moment, je proposerais de nous concentrer sur l'instant présent. Je me proposerais donc de partir commencer à chercher des baies et des fruits comestibles, tandis que Garran commencera par tenir compagnie à Mademoiselle Illith. Puis, une fois que je serais rentré, notre ami, s'il le veut, sera en charge de nous ramener de la viande car il est plus aisé de chasser avec une arbalète plutôt qu'une épée, n'est ce pas ? » Petit clin d'oeil à Illith afin de détendre un peu l'atmosphère avant de t'adresser à Garran : « Cette « stratégie » te convient elle, mon ami ? »
Lui demandas tu en le regardant dans les yeux, assez pour comprendre que cette situation n'était apparemment pas prévu par l'aventurier. Effectivement, au départ, tu aurais dû l'accompagner seul mais le hasard avait fait que vous soyez accompagnés d'une jeune femme. Personnellement, tu n'avais rien contre elle car, encore une fois, il était plus sympathique de voyager accompagné mais vous n'aviez pas été totalement préparé au fait que la demoiselle pouvait avoir ce genre de problème.
Pourtant, Garran avait raison : à présent, il vous était difficile de continuer a pied surtout au vu de l'état de votre compagne, mais tu ne voulais pas t'alarmer pour si peu, même s'il fallait que tu soulève un détail qui, pour toi, te paraissais important. Ainsi, tu t'adressas plus particulièrement à Garran pour lui demander :
« Si je peux me permettre une question, par simple curiosité : es tu si pressé que cela d'atteindre le Grand Port ? Sinon, je pourrais proposer d'attendre que Mademoiselle Illith soit de nouveau en état de marcher pour nous remettre en route. Ou bien, dans le cas contraire.... » Petit instant de silence avant de reprendre sur un ton sérieux même si tu étais, intérieurement, amusé : « … Il faudrait que l'un de nous deux prenne la responsabilité de porter Mademoiselle Illith et... Si l'on devait comparer nos carrures, il me paraît évident de voir cette « tâche » t'incomber mon ami »
Oh non, tu ne faisais pas cela par simple désir pervers qui nécessiterait que tu ais envie de voir une éventuelle réaction embarrassée de la part d'Illith mais il était vrai qu'il restait cette solution là donc autant la proposer. Et puis, Garran était un grand garçon pour décider de lui même s'il acceptait ou refusait cette proposition.
D'un point de vue objectif, ils étaient mal : En a peine une journée, un de leurs membres était à peine en état de marcher. Et si la sécurité du voyage n'avait jamais été garantie, la halte était dans l'un des pire endroit possibles. Les plaines derrière eux, les bois devant...
Bien trop d'inconvénients...
Mais le poête avait raison : Il fallait se concentrer sur le présent, et surtout penser à manger.
-Faisons comme ça, je vais tacher de voir aux alentours s'il y a un danger immédiat, Ilith aura le temps de s'allonger d'ici là. Avec un peu de chance, on croisera un marchand dans peu de temps
Et c'était là leurs espoirs le plus optimiste. Trouver des montures en pleine campagne serait illusoire. Le paysan du coin ne se séparerait pas de son outil de travail privilégié. Quant aux auberges, elles n'avaient en général qu'un cheval pour les déplacements rapides.
Un marchand de passage, si possible sans trop de marchandises...
Posant sa main gantée sur le crane de la jeune femme, il finit par dire.
-En tout cas, comme tu l'as dit, on ne la laissera pas ici. Quel genre d'aventurier ferait-on ?
On trouvera une solution.
Et pour répondre à son collègue. Il secoua la tête. L'arrivée à grand port n'était pas encore sa priorité. Pas encore.
-Non, si nous somme retardés de plusieurs jours, ça ne poseras pas de soucis. Il faudra juste qu'Ilith me supporte plus longtemps en attendant le prochain bateau pour l'archipel.
Inutile de trop presser le pas.
Observant la blessée qui avait les larmes aux yeux, plus par fierté blessée que par douleur. Nul doute que la porte ne ferait qu'aggraver ce soucis.
Mais... C'était quelque chose de bien moindre par rapport au fait de mourir ici.
-Je la porterais le temps de trouver de quoi faire mieux, après tout c'était ma décision de l'amener avec nous. Je l'assumerai jusqu'au bout.
Et comme il était infatigable en journée, elle serait comme un gros sac à dos. Inutile donc de trop s'en faire pour cela.
-Pour aller chercher les baies et les fruits, tu as de la lumière ? A cette heure cela devient indispensable
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Le pire était que Garran n'avait pas tord concernant la nuit sur le point de tomber mais, heureusement pour toi, il faisait encore assez clair pour que tu puisses voir quelque chose et puis, tu avais toujours quelques « cordes à ton arc » pour la suite. Quoi qu'il en soit, ton idée sembla plaire à ton compagnon de voyage mais pas tellement à la jeune femme qui semblait avoir un comportement assez fier.
Effectivement, Garran se proposa bien vite de vérifier les alentours en cas de dangers immédiats, histoire de sécuriser la zone dans laquelle vous étiez car oui, il était préférable de prévenir plutôt que guérir n'est ce pas :
« Qu'il en soit ainsi. Je te laisserais donc la sécurité de cette zone, mon ami. N'hésite pas à faire appel à moi en cas de danger car, même si je suis certain du fait que tu es totalement capable de te défendre, cela me permettrais de te montrer que je ne suis également pas en reste en matière de combat » Parce que, effectivement, c'était plus pour te vanter auprès de l'aventurier qu'autre chose : « Enfin j'ai beau dire cela, je vais tout de même prier pour que rien de fâcheux ne nous arrive. Tâchons tout de même de passer une nuit tranquille afin de pouvoir reprendre la route du bon pied, tout en souhaitant un rapide rétablissement à notre « princesse » ici présente »
Tu étais volontiers taquin mais c'était parce qu'il s'agissait de ton personnage actuel. Un aventurier excentrique et poète sur les bords même si personne encore ne t'avais entendu déclamer de poèmes, tout simplement parce que la situation actuelle ne s'y prêtait pas. Non, vous aviez d'autres « chats » à fouetter.
Tu vis alors Garran posé une main gantée sur le crane d'Illith en te répondant que, effectivement, vous n'alliez pas laisser la jeune femme ici. C'était une évidence mais tu t'étais senti obligé d'insister sur ce point c'était ainsi. Maintenant que vous étiez sur la même longueur d'ondes, Garran te répondis qu'il n'était pas pressé et que l'arrivée au Grand Port pouvait avoir lieu un peu plus tard :
« C'est agréable à entendre même si je me rends compte que je ne t'ai pas demandé la réelle raison pour laquelle tu souhaitais rejoindre le Grand Port. Kyle ne m'a rien dis à ce sujet mais ne te sens pas obligé de répondre pour autant : nous avons tous nos secrets n'est ce pas ? Et après tout, cela ne me regarde pas car je suis juste chargé de t'accompagner à destination »
Le ton innocent sur lequel tu avais dis ce genre de choses pouvait paraître suspect mais d'un coté tu n'étais pas vraiment entrain de mentir à moins que la curiosité soit réellement un crime. Quoi qu'il en soit, comme tu l'avais dis, tu n'allais pas être homme à t'offenser tout simplement parce que ton compagnon de voyage avait refusé de te dire les raisons pour lesquelles il voulait se rendre au Grand Port. Il devait avoir ses raisons, comme tu avais les tiennes, tout comme Illith devait également avoir les siennes.
Cependant, il était vrai qu'à présent, la suite du voyage risquait d'être compromise s'il fallait attendre la complète guérison de la jeune femme mais, personnellement, cela ne te dérangeait pas. D'ailleurs, pour répondre à la dévotion que le jeune homme semblait porter à Illith, tu repris la parole, assurant :
« Ne t'en fais pas, si le besoin s'en fais sortir, il est évident que je soutiendrais également notre amie. Après tout, je suis également un aventurier qui peut prêter son épaule de temps en temps » Baratinas tu histoire de rendre l'ambiance un peu moins tendue : « Donc, n'hésitez surtout pas à faire appel a moi si vous avez besoin d'une épaule consolatrice »
Nulle intention de drague derrière tout cela. Non, tu souhaitais réellement faire sourire la demoiselle pour qu'elle oublie un peu la douleur de sa joie et également le fait de penser qu'elle était un poids pour vous. En même temps, si un poète ne déclamait pas de vers, il devait au moins servir à quelque chose d'autre non ?
Cependant, Garran souleva un point important. La luminosité baissait de plus en plus et il serait effectivement difficile de trouver des baies et autres fruits sans lumière. Pourtant, cela ne t'inquiétas pas plus que cela :
« Inutile de t'inquiéter ainsi mon ami parce qu'il se trouve que j'ai anticipé la question » Souris tu avant de te redresser et d'expliquer, fier de toi : « Pendant notre marche, j'ai repéré un coin qui laissait entrer la lumière. Je vais retourner là bas et vous faire voir mes trouvailles » Ce n'était pas un mensonge donc tu décidas de t'eclipser une nouvelle fois : « Rassurez vous, je ne serais pas long et je reviendrais avec de quoi apaiser notre faim »
Et ce fut avec une révérence des plus théâtrales que tu quittas tes deux compagnons de route pour te mettre en direction de ce fameux « coin » que tu avais précédemment repéré.
La raison pour aller au Grand Port ? La véritable n'était pas exactement la plus simple, mais il suffisait de resservir le même mensonge qu'au barman la journée d'avant.
Les pirates étaient toujours une bonne excuse, l'argent aussi.
-Pour l'argent majoritairement, les pirates se baladent librement dans l'archipel, je compte bien tirer mon épingle du jeu et me remplir les poches.
Avec un peu de chance, la garde est trop débordée pour gérer les monstres ou les demandes diverses. C'est le moment d'en profiter.
Le malheur des uns faisait le bonheur des autres non ?
Et alors que l'aventurier s'enfonçait dans les bois, il revint vers la blessée, la regardant tenter de se lever, la forçant à se rasseoir.
-Et ne remue pas, laisse ton corps soigner tout ça, tu l'a entendu, nous ne somme pas pressés d'arriver.
Mais Ilith était têtue, et surtout bien trop fière pour accepter de ralentir le groupe. S'engagea alors un long débat sur le fait de continuer malgré ses blessures.
Fort heureusement, l'officier avait plus que l'habitude de ce genre de débat et finit par obtenir que la demoiselle reste sagement assise alors que Koharu partait ramasser de quoi les nourrir.
Et alors qu'il revenait, le bruit d'une carriole se fit entendre, un marchand ambulant ayant fait son apparition à l'horizon. Déclenchant un sursaut chez l'aventurier qui se porta à sa rencontre, tachant de négocier au moins une place dans le transport.
Mais ce dernier était plutôt dur en affaire, et Garran fut obligé de laisser la place au poête.
-Navré de t'embêter avec ça, mais je pense que nous allons avoir besoin de ton éloquence... Je suis sur que ce marchand aurait de la place pour nous trois... mais il a peur que nous dérobions ses marchandises...
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