Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
Pour l'argent donc ? Quelque part, venant d'un « aventurier », c'était quelque chose d'évident et, même si tu avais l'impression que quelque chose sonnait faux, tu ne dis rien tout simplement parce que' tu n'étais pas le meilleur placé pour juger la vérité de ceux que les gens étaient ou prétendaient être. De ce fait, tu te contentas d'hocher la tête.
En même temps, les arguments de Garran tenaient la route : le fait que les pirates prolifèrent dans la région du sud et que les hommes de la Garde soient débordés... Tu avais entendu des rumeurs comme celles ci lorsque tu étais à ton bureau de Conseiller. Effectivement, les pirates étaient un problème connu dans le coin...
« Le moment d'en profiter », comme Garran disait. Cela te fis sourire tandis que tu haussais légèrement les épaules :
« Gagner de l'argent en ayant son « heure de gloire » si je puis dire. Voilà de belles ambitions mon ami et, effectivement, j'ai entendu quelques rumeurs à propos de cette histoire de pirates même si je n'en ai jamais personnellement rencontré » Tout en parlant, tu te dirigeais lentement vers le centre du campement où le feu crépitait : « Dans ce cas, si j'en ai la permission bien sûr, je pourrais essayer de composer quelques vers sur les exploits d'un aventurier pourfendeur de pirates et défenseur de demoiselles » Tu te mis ensuite à rire en secouant les mains devant toi : « Rassure toi cependant, je ne fais que plaisanter. Je ne me considère pas encore comme un poète digne de ce nom, je n'en ai pas la prétention. Pour l'instant, du moins, je me contente de fanfaronner mais peut être qu'un jour, l'Inspiration viendra elle même me murmurer des paroles à l'oreille »
Effectivement, tu jouais le fanfaron, surjouant peut être ton rôle de poète excentrique mais, une nouvelle fois, c'était pour essayer de détendre l'atmosphère car Illith, la jeune femme qui vous accompagnaient et qui s'était blessée à la jambe, ne semblait toujours pas vouloir que Garran la soigne, sûrement par fierté car elle croyait vous ralentir malgré l'assurance de l'aventurier qui avait dit que vous n'étiez pas pressés.
Au final, tu n'étais parti que quelques instants pour revenir avec les bras chargés de fruits et de baies que tu avais réussis à trouver sur les arbres alentours. Il n'y en avait pas pour un régiment certes, mais bien assez pour vous nourrir tous les trois. Puis, le bruit d'une cariole se fit entendre : un marchand était arrivé dans les environs. Aussitôt, Garran se porta à sa rencontre et tu l'entendis essayer de discuter une place dans le transport.
Cependant, les négociations ne semblaient pas se dérouler comme le voulait l'aventurier qui te finit par te demander de l'aide... Enfin, l'aide de ton éloquence plus précisément. Hochant la tête, tu avanças alors d'un pas calme vers le marchand, un sourire avenant sur les lèvres :
« Bien le bonjour, Messire, je me nomme Koharu. Tout comme mon compagnon ici présent, je suis un aventurier à la recherche d'inspiration pour, peut être, une prochaine œuvre de poésie »
« Et qu'est ce que ça peut me faire ? Qui me dis que vous êtes pas des voleurs qui veulent me détrousser une fois dans mon chariot ? »
« Votre inquiétude est légitime, Messire, mais je peux vous assurer que vous faites fausse route. Laissez moi vous expliquer pourquoi. Si nous étions effectivement des voleurs, nous serions assurés de compter sur notre agilité. Or, il se trouve que notre amie s'est blessée à la jambe. Je peux donc vous assurer que vous ne craignez rien »
L'homme vous regarda d'un air suspicieux pendant un moment mais, apparemment, il semblait avoir plus de doute concernant Garran que toi. Cependant, le fait que tu ai annoncé qu'Illith était blessée à la jambe sembla l'avoir ému donc on pouvait dire que les négociations étaient terminées en un avantage pour vous :
« Elle peut monter dans le chariot mais vous, je veux vous voir avancer devant. J'ai vu que vous avez une arme. Vous pourrez dégager la route si nécessaire » Cela sonnait plus un ordre qu'une proposition mais c'était mieux que rien : « Au fait, vous allez jusqu'où comme ça ? »
Demanda t il alors qu'il te regardais. Tu lui répondis alors, le plus sincèrement du monde, que vous vous rendiez au Grand Port mais qu'il n'était pas obligé de vous transporter jusque là bas. Le marchand poussa un long soupir avant de hocher la tête, vous faisant signe d'aider Illith à monter dans le chariot :
« Je tâcherais de vous rapprocher alors mais après, il faudra vous débrouiller »
Ce fut alors à toi de hocher la tête tandis que tu te dirigeais lentement vers Garran et Illith histoire de leur faire ton rapport, même si les deux a vaient sûrement entendus ton échange avec le marchand mais tu voulais avoir l'avis de l'aventurier et sa camarade sur la question :
« J'espère que mon éloquence ne t'a pas déçu mon ami. Comme tu l'as entendu, notre ami le marchand accepte de faire monter Mademoiselle Illith dans le chariot tandis qu'il veut garder un œil sur nous en nous faisant marcher devant. Ainsi, nous pourrons nous débarrasser de monstres et créatures hostiles sur la route pour lui. Ces négociations t'ont elles satisfaites, mon ami ? »
Demandas tu en toute politesse car oui, il était de bon ton de faire ton « rapport » à l'aventurier qui t'avais demandé de l'aide, non ?
Ce n'était pas parfait, mais ça ferait l'affaire. Arthorias n'avait nullement envie de parler d'avantage à ce marchand. Et il finit par hausser les épaules une fois qu'Ilith fut monté.
-C'était tout ce dont nous avions besoin oui. Reste encore le voyage à faire, en espérant que la route ne nous réserve pas de surprises.
Et cette dernière eut la bonté de ne pas le faire. La majorité du voyage avec le commerçant fut sans danger. Ils furent même autorisés à l'aube du dernier jour à monter sur le chariot.
Les nuits se faisaient en alternant les tours de garde, même si l'aventurier passait le plus clair de son temps libre à soigner la demoiselle qui devenait à chaque fois rouge de honte.
Sa trousse du parfait maladroit ne servit jamais autant, et le nombre de bandages et de désinfectant qu'il utilisa pendant ce voyage suffit à couvrir l'achat couteux de cette petite mallette.
Il en fut même quitte un soir, à utiliser l'alcool pour aider le feu à démarrer. Donnant au campement une odeur de désinfectant tenace.
Ce ne fut que lorsque la ville fut en vue que Garran put lever les yeux de sa patiente, dont les blessures commençaient doucement à se résorber.
Ponctué des poèmes de Koharu, et d'éternel débat, tous purent souffler en se rendant compte que le voyage était presque finit.
-Et vla ou je peux vous emmener. Vous êtes bon pour deux bonnes heures de marches pour atteindre les murailles extérieures, mais le plus gros est fait.
J'devrais presque vous remercier sans vous j'aurai pas pu avoir un voyage si paisible.
Et c'est avec un signe de mains qu'il les laissa là. Sa carrioles repartant sur les routes pour un village non loin. De retour à trois, Garran avisa l'état d'Ilith qui lui permettait de marcher. Un peu plus lentement, mais marcher tout de même.
Un demi journée et il serait au grand port...
-Je ne pensais pas le trajet si long et la chaleur si importante ici...
Au loin, le bleu de l'océan se dessinait lentement laissant espérer le mieux pour la fin de ce voyage.
-Mais au moins aurons nous un toit ou dormir ce soir !
- Armure:
- Ilith:
Une escorte bienvenue
Ft : Arthorias Hekmatyar
S'en était presque assez décevant que les négociations se soient aussi bien passées mais tu n'allais pas te plaindre même si, au final, il n'y avait que la demoiselle qui était autorisée à monter dans le chariot mais, en même temps, ce n'était pas très dérangeant, en tout cas pour toi.
Le trajet se déroula relativement calmement et, même si au départ tu pouvais sentir le regard méfiant du marchand sur Garran et toi, celui ci finit par accepter de vous laisser également monter dans le chariot à l'aube du dernier jour : c'était mieux que rien et, mine de rien, cela vous permettait de reposer vos jambes.
Malgré cela, rien n'avait vraiment changé : Garran était toujours au chevet de la demoiselle, jouant les guérisseurs, ce qui te fis sourire intérieurement, si bien que, pendant le trajet, tu eus droit à une réflexion murmurée du marchand, qui s'était adressé à toi :
« J'sais bien qu'j'me mêle peut être de qui n'me regarde pas mais... Ces deux là... ça me chiffonne »
« Mon ami est prévenant, tout simplement. Après... » Tu eus un petit instant de réflexion comme si tu voulais volontairement rajouter du suspens là où il n'y en avait pas forcément : « … Qui sait ? Ce sont des affaires privées, je n'ai pas accès à ce genre d'informations même... S'il est vrai que cela me donnerait matière à composer quelques vers romantiques. Cependant, je ne travaille qu'avec l'accord des personnes qui m'inspirent »
Le marchand semblait un peu déçu de ta réponse mais en même temps, tu avais dis la vérité : après tout, tu ne connaissais pas Garran et ne savait pas s'il y avait réellement quelque chose entre lui et Illith mais, comme tu les avais vus arriver ensembles, tu pouvais supposer que oui mais... Même si une partie de toi était réellement intriguée par la réponse, tu n'allais pas poser la question.
Le reste du trajet se déroula donc ainsi, ponctué de quelques instants durant lesquels tu daignas pousser la chansonnette car... Comment faire « vivre » cette image de poète si tu ne déclamais pas quelques fois de la poésie ? Heureusement, cette fois ci, lorsque tu le fis, tu n'eus aucune réflexion de la part de Garran. Était il déjà habitué ou ne voulait il simplement pas s'embêter à te faire une remarque en pensant que tu le prendrais peut être mal ? Enfin... Le voyage en chariot finit par se terminer, le marchand vous annonçant qu'il vous restait encore deux bonnes heures de marche avant d'arriver à votre destination :
« De la part de mes compagnons, soyez en remercié, Messire. »
En guise d'au revoir alors que le chariot du marchand s'éloignait, vous laissant de nouveau tous les trois sous un beau soleil chaleureux... Un peu trop d'ailleurs, pour Garran, qui se plaignit. Tu en profitas d'ailleurs pour lui offrir une petite pique car cela faisait longtemps que tu n'avais pas taquiner ton compagnon aventurier :
« Personnellement, je ne suis pas dérangé par la chaleur mais, en même temps, réfléchis y un instant mon ami : tu es vêtu d'une armure lourde, il est donc normal que tu aies aussi chaud... » Tu poussas ensuite un soupir faussement résigné avant de reprendre, sur un ton, gentiment moqueur : « Si j'avais su que tu te plaindrais autant, j'aurais pu trouver de quoi t'éventer mais là... à part te conseiller de retirer cette armure, je ne peux rien faire d'autre. Mademoiselle Illith et moi même pouvons très bien nous éloigner quelques instants si cela te dérange. Nous pouvons comprendre »
Impossible à dire si tu étais sérieux dans ta moquerie mais, une chose était sûre : tu allais te souvenir de ce voyage comme un bon moyen de taquiner ton compagnon. Enfin, comme qui dirait, les plaisanteries les plus courtes étaient quand même les meilleures et Illith semblait pouvoir reprendre la marche même si tu doutais que vous arriviez à destination en deux heures.
Enfin, tu n'allais pas jouer les rabats joie, d'autant plus que Garran semblait enchanté du fait de dormir dans un vrai lit cette nuit. Tu haussas les épaules sans rien ajouter mais pensant que, finalement, tu t'étais habitué à passer la nuit à la belle étoile même si ce n'était pas idéal toutes les nuits.
Tu fermas alors la marche, laissant à l'aventurier le soin de marcher devant histoire d'escorter la demoiselle avant d'avoir un petit sourire, les sens aux aguets :
« C'est étrange que le voyage soit aussi paisible, pour reprendre les mots de notre ami le marchand. S'en est même presque... Décevant. Oh, je ne me plains pas évidemment mais c'est à croire que les brigands et autres voleurs sont en congés. Ne trouvez vous pas que le trajet est un peu trop calme ? Ou peut être est ce moi qui suis entrain de développer une tendance paranoïaque qui sait »
Tu avais dis cela avec légereté, histoire de ne pas trop inquiéter tes compagnons, mais tout de même... Même lorsque vous aviez emprunté le chariot du marchand, vous n'aviez rien rencontrer sur la route donc soit vous aviez beaucoup de chose ou, soit cela cachait quelque chose.
La route reprit donc. A pied cette fois et dans le silence relatif que permettait leur compagnon poète. Au point ou ils en étaient, Garran était plus que jamais pressé de terminer le voyage.
Les archipels attendaient, et avec eux leur lot de pirates. Eux aussi attendaient, mais pas vraiment pour la même raison. Le Grand port ne serait qu'une étape. Et il avait hâte d'y arriver.
Il eut un soupir quand son camarade fit une nouvelle proposition indécente, haussant les épaules lentement avant de continuer.
-Le jour ou je l'enlèverait, je serais probablement mort. Et jusqu'à présent, elle nous évité bien des désagrément.
Quoiqu'on en dise, une telle protection révélait un certain talent. Et sa simple apparence suffisait à décourager les plus hardi. Si ce n'était qu'un bout de tôle encombrant, cela n'aurait jamais été une protection viable.
On aurait pu soutenir au mercenaire qu'une simple tunique de lin aurait fait le travail. Il n'aurait sans préféré par répondre.
-Ce que vous ne pouvez pas comprendre, c'est sans doute la nécessité et la prudence, mais ce n'est pas si important. Au final nous nous en somme sortit sans encombre.
Si proche de la ville, les bandits n'oseraient jamais agir. A portée de vue des gardes du Grand-Port. Oui le voyage touchait à sa fin. Mieux que cela, il était terminé.
Et alors qu'ils approchaient des murailles, retrouvant une ombre bienvenue aux pieds de celle ci. L'aventurier put enfin répondre.
-La vie n'est pas faite que de rebondissements, parfois un peu de calme n'est jamais de trop.
Surtout en ce moment, et vu ce qui s'annonce. L'air est chargé de sable...
Les rapports qui faisait été de cela se faisaient de plus en plus nombreux... Et si personne ne savait encore pourquoi, tout Aryon ne tarderait pas à le savoir.
Passant finalement la porte de la ville, le groupe put respirer un peu.
-Grand Port... Enfin arrivé
- Armure:
- Ilith:
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