Aeron pour sa part poursuivait son avancée. Le jeune prince se trouvait présentement devant Marc-Antoine et fit remarquer au groupe que la porte autrefois fermée venait de s’ouvrir. Le supérieur du de l’Épée, par son geste, avait en effet activé un mécanisme permettant d’accéder à une nouvelle pièce inconnue du groupe.
Bien que peu enclin à jouer les héros, à se retourner et à combattre la bête, Marc-Antoine ne put s’empêcher de songer à ce qu’elle pouvait bien garder. Car oui, pour lui, ce monstre protégeait quelque chose ou quelqu’un se trouvant plus en profondeur. Aussi, il espérait que son noble postérieur – de par sa grâce et ses formes – attirerait le Kerberus jusqu’à la pièce du dessus. Là-bas, le groupe d’aventuriers avait sa chance. Car si en ces lieux, l’étroitesse de l’escalier rendait le combat difficile, les choses étaient tout à fait différentes dans l’autre salle. Plus grande, plus propice aux mouvements rapides non rectilignes, cet endroit avait le mérite d’avantager notre héros.
Ainsi malgré sa couardise naturelle, son orgueil poussait le chevalier à espérer voir la bête le suivre. Si elle faisait cette erreur, le quatuor de guerriers allait avoir le plaisir de montrer à ce Kerberus QUI ÉTAIT L’ALPHA.
▬ Vous vous en sortez ?
La question était évidemment adressée à Yuduar. Il espérait sincèrement que la réponse donnée soit positive. Car il était non seulement leur guide mais aussi la personne la plus forte dans cette pièce et un allié de poids ; Un allié qu’il ne pouvait se permettre de perdre trop tôt.
- Spoiler:
- M-A lance fuite. Rien à signaler si ce n'est qu'il a échangé sa place avec Yudu, se trouve derrière le prince et espère que son noble postérieur (très joli hein) attire le Kerberus.
"Préparez vous à l'arrivée, il risque pas de s'arrêter là."
Et c'était peu dire, la rage de ces bêtes avaient crées bien des histoires dans le Royaume d'Aryon. Les Kerberus étaient un ennemi assez communs pour Gardes et Aventuriers avec un peu de métier mais restaient malgré tout particulièrement retors. Les Alpha étaient quant à eux plus rares et offraient souvent un défi de taille. Mais surtout, ils n'étaient pas d'une nature à abandonner leurs proies une fois celles-ci flairées en bonne et due forme.
Une fois arrivé au palier supérieur le Prince, qui était le premier arrivé, nota immédiatement que la porte centrale était désormais ouverte. Yuduar jeta un rapide regard circulaire dans la nouvelle pièce et n'y aperçu aucune âme qui vive si ce n'est un étrange cercle, surement d'origine magique, qui émanait d'un halo mystérieux. L'heure n'était hélas pas aux discussions car le déchirement du mur de Cassiel se fit immédiatement entendre: la menace était en marche. Les pensées défilèrent avec rapidité dans l'esprit alerte du gradé qui avaient déjà vécu de pareille situation par le passé. Devaient-ils fuir ou engager le combat? Rien ne promettait que le Kerberus soit insensible au halo magique observé. Et si cette manifestation venait à emmener l'ennemi avec eux dans une nouvelle salle moins avantageuse, ce qui pouvait sembler être un pari pourrait vite se transformer en une situation catastrophique pour la sécurité de l'héritier au trône et de sa compagnie. Yuduar tira son arme au clair et croisa le regard de Marc-Antoine. D'une simple inflexion en direction de la recrue, le conseil muet fut envoyé: le combat allait se dérouler ici.
"Cassiel, protège le Prince et reste à distance!" envoya le Capitaine en se décalant sur la gauche de l'escalier qu'ils venaient de remonter.
Il aurait aimé prendre le temps de ranger son bouclier sur son attache dorsal pour dégainer sa lame courte et la faire jouer de paire avec grande soeur mais hélas le temps ne lui était pas favorable et il devait agir en conséquence. Il n'avait pas donné de directive au jeune de l'Epée, prenant le pari que l'apprenti-guerrier saura naturellement s'adapter à la situation de combat dans laquelle ils allaient se trouver propulser. Quant au prince, à moins que ce dernier fasse montre d'une magie offensive inattendue, il était préférable qu'il se cantonne à une position de sécurité en garantissant une fuite immédiate si besoin est.
Sous son regard sérieux et perçant, un sourire se dessina, il allait être temps de faire parler l'acier et de corriger cet invité de malheur. Et le Capitaine avait foi en la formation qu'ils étaient. Ses sens étaient en éveil et l'adrénaline de la fuite avait déjà bien commencée à faire son office, l'Ivresse montant en lui avec une légèreté presque euphorisante.
"Viens là mon gros, on vas voir qui est l'Alpha ici."
Ils avaient l'avantage de la hauteur pour quelques instants et chaque détail allait compter pour définir la suite de cet affrontement. Au moment où l'imposante tête du Kerberus pointa du sol, la lame aux courbes exotiques de Yuduar traça un trait assuré en direction des yeux de la bête. Son bouclier embrassa le même élan, prêt à accuser l'arrivée de l'ennemi ou sa possible riposte.
HRP:
- Spoiler:
- -Arrivé en haut, Yuduar dégaine son épée longue, fidèle à ses plans.
-Il invite Marc-Antoine du regard à se joindre à l'assaut conjugué sur l'arrivé de la bête.
-Il conseil à Cassiel de rester à distance pour couvrir les deux guerriers de sa magie et/ou protéger le Prince si nécessaire.
-Au moment où la bête arrive, il attaque immédiatement au niveau des yeux pour l'aveugler d'entrée de jeux.
-Bercé dans la transe de sa magie, il est prêt à encaisser/esquiver une possible riposte.
Comme indiqué précédemment, le Kerberus Alpha les avait suivi jusqu’à la pièce suivante. La porte était ouverte et les quatre valeureux guerriers étaient en mesure de l’emprunter. Marc-Antoine était néanmoins convaincu qu’affronter la bête était la meilleure chose à faire. Ils ne pouvaient décemment pas fuir le danger éternellement. En l’occurrence, le monstre protégeait sans nul doute une entrée, un homme ou un personnage important. Bien que poltron, le de l’Épée était aussi curieux de nature. Ainsi, son envie d’explorer les profondeurs était plus forte que sa propension naturelle à la fuite. Le capitaine et chef du groupe, après avoir indiqué à Cassiel de défendre le prince, attaqua rapidement le Kerberus afin de l’aveugler.
Marc-Antoine pour sa part n’avait pas saisi le code, pour peu qu’il y en ait un. Certes il avait échangé un regard complice avec le capitaine de la garde néanmoins il était dans l’incapacité d’expliquer quelle était la stratégie envisagée par Yuduar. En supposant là encore qu’il y ait eu, à un quelconque moment, une stratégie pensée par le capitaine. Au cours de ses années à l’internat, à aucune reprise un de ses instructeurs ne lui avait définit quelle était la posture ou le comportement à adopter face à un Kerberus Alpha. Et quand bien même un de ses supérieurs se serait évertué à lui expliquer la procédure à suivre, Marc-Antoine ne s’en serait pas souvenue. C’est tout juste s’il se serait donné la peine d’écouter le cours en question. Par conséquent, le de l’Épée fit ce qu’il savait faire de mieux : Prendre ses distances. La pièce était vaste, bien plus vaste que ne l’était cet escalier. Il devait occuper l’espace et laisser la bête charger sur Yuduar. Nul doute qu’elle allait vouloir attaquer celui qui avait attenté à sa vue. Si tel était le cas, et en preux chevalier, Marc-Antoine attaquerait la créature … Par derrière, cela va sans dire. L’honneur et la fierté n’étaient pas des qualités propres à notre héros. Aussi, il décida dans sa grande lâcheté de viser les pattes arrière et ce qu’il imaginait être chez cette bête l’équivalent du talon d’Achille humain.
- Spoiler:
- Il prend ses distances avec Yuduar, le laisse effectuer son action. Il attend une éventuelle riposte ou une charge du Kerberus sur Yuduar et si tel est le cas, va le suivre afin de lui mettre un coup d’épée dans ce qu’il présume être le talon d’Achille d’une de ses pattes arrière. Si la bête ne charge pas Yuduar … Bah, il fait rien !
- Moi qui voulait seulement étudier tranquillement ces ruines...
Sa main dominante quelque peu hors d'usage pour l'instant, il serait vraiment inutile au corps-à-corps, donc autant se préparer autant que possible. Plongeant la main dans son propre sac-sans-fond pour en sortir une myriade de bandelettes de papier qui équivalaient à peu près à deux feuilles pour commencer son art. Progressivement, les bandelettes semblèrent prendre vie, se mirent à flotter dans les airs et les yeux les plus avertis verront peut-être les bouts de papier s'affiner, jusqu'à devenir telles des aiguilles flottantes dans la pièce assez haut pour ne pas blesser ses alliés, mais il faudra que Cassiel fasse attention à ne pas se tromper de cible.
- Ne prenez pas de risques inutiles, votre Altesse.
Restant à distance et constituant la dernière ligne de défense pour le prince, Cassiel essayait d'analyser la situation pour essayer de trouver une ouverture dans la défense de la bête. Marc-Antoine était sur le qui-vive, comme s'il attendait quelque chose lui aussi, mais quoi...ça c'était une question à laquelle le jeune archiviste ne saurait répondre de là où il se tenait. Plus en avant encore, le blessé voyait le capitaine entamer le mouvement stratégique de viser les yeux de la bête pour l'aveugler. Si la tentative du garde échouait, Cassiel pourrait toujours tenter avec ses propres armes.
- Résumé:
- - Résultat au dé: 1. La douleur et l'urgence de la situation, il n'arrive pas à penser à déchiffrer la phrase.
- Quand le mur s'est déchiré, Cassiel a reçu les dommages qui l'a détruit sur son bras droit: une belle griffure de Kerberus. Elle va saigner, mais ne mettra pas sa vie en danger dans l'immédiat, même si cela l'empêche d'utiliser son épée
- L'habit de Cassiel diffère un peu de d'habitude donc le voilà en image
- Il réutilise son pouvoir pour "créer" des aiguilles effilée avec des bandelettes de papier
- Si Yuduar échoue à aveugler la bête, Cassiel essaieras à son tour
Le Kerberus Alpha était aveuglé. Ou en tout cas fortement désorienté. Une chose était certaine, sa vue n’était plus ce qu’elle avait été quelques minutes auparavant. Il clignait des yeux à de multiples reprises et du liquide visqueux sortait de ses orbites. Toutes ces indications amenèrent Marc-Antoine à penser que la frappe de Yuduar avait eu l’effet escompté. Alors que le capitaine de la garde entama une forme de danse curieuse aux yeux du de l’Épée, ce dernier suivit de près les pas du Kerberus Alpha. La vitesse de notre héros n’étant pas équivalente à celle d’une bête sauvage, Marc-Antoine fut rapidement distancé. Malgré tout, il s’efforçait de courir, de suivre le rythme et se tenait prêt à agir.
Comme pour rendre la monnaie de sa pièce à Yuduar, le monstre chargea. Sans ses yeux, il lui était difficile d’agir avec précision néanmoins il estima correctement la position du capitaine. Au dernier moment, le membre de la garde effectua une pirouette afin d’éviter l’assaut ennemi. Dans le même temps, le de l’Épée qui se trouvait derrière la créature bondit, arme en main.
Marc-Antoine n’avait jamais été très doué aux sauts en longueur néanmoins, sous l’influence de l’adrénaline, il parvint à effectuer un mouvement presque parfait. Les bras levés, il asséna un coup vertical et cibla le talon d’Achille de la bête. Il sentit la lame fendre l’air comme rarement auparavant. A cet instant tout lui sembla plus léger, plus facile. Lorsque son épée se planta dans la chair ennemie, il entendit un cri rauque, celui du monstre qui enrageait. Le Kerberus était touché et visiblement mal en point. Même s’il avait mis toutes les chances de son côté, le cadet des de l’Épée ne s’attendait pas à une telle réussite et prit quelques – trop – longues secondes avant de retirer sa lame. Folle de rage, la créature fit difficilement volte-face et attaqua Marc-Antoine. Ce dernier, surpris par son propre succès, avait baissé sa garde et vit – un peu tard – la patte de la créature arriver vers lui pour le balayer.
De nouveau, Marc-Antoine fit malgré lui l’expérience de son pouvoir. Il plaça son avant-bras en opposition par réflexe et para la frappe, en partie du moins. Malgré sa manœuvre défensive effectuée avec brio la force du coup était tel que Marc-Antoine fut projeté. Il ressentit alors comme un fourmillement au bras droit, celui avec lequel il s’était protégé. Cela faisait mal mais l’épéiste était malgré tout en mesure de continuer. Il espérait que son pouvoir s’active de lui-même à nouveau afin de lui faire oublier la douleur mais il n’en était rien. Aussi, il observa ses camarades à l’œuvre un bref instant, le temps de se remettre de ses émotions et de vérifier que son membre était pleinement fonctionnel. Il retira son protège-bras métallique et effectua quelques mouvements simples pour s’assurer de sa mobilité.
La bête quant à elle était sévèrement touchée. Elle éprouvait effectivement le plus grand mal à s’appuyer sur sa patte arrière. Dans ces conditions, le groupe d’aventurier n’avait plus à craindre d’elle une charge meurtrière.
- Spoiler:
Résultats du dé 50 : 45.
Résultat du dé 20 : 12.
Il attaque la bête au niveau du talon d’Achille de sa patte arrière avec succès. La bête a mal et la patte en question n’est plus fonctionnelle.
Elle riposte de manière instinctivement en balayant Marc-Antoine qui pare avec son protège-bras métallique mais est touché. Son bras est engourdi / assez douloureux. Il peut néanmoins continuer.
Pour le compteur on est à :
Kerberus : 4/8
M-A : 1/5
Cassiel : 1/5
Aeron 0/5
Yuduar 0/5
Lorsque la bête arriva pour gratifier les aventuriers de sa présence magistrale, l'accueil fut aussi soudain que sanglant. L'épée courbe du Capitaine fila avec précision en direction des globes oculaires du Kerberus, trait d'acier implacable qui arrachèrent avec finesse et précision une partie de la vue du monstre. Un sang épais et visqueux gicla sur un mur, le hurlement de douleur ne fit que renforcer la rage du monstre et galvanisa l'équipée dans un même élan guerrier. Les mouvements bestiaux de l'entrée firent jaillir le démon de son antre et le Kerberus pus pleinement asseoir sa présence dans la salle où le combat allait se dérouler. Une ruée de sa massive tête, tant pour accuser le coup de la douleur que pour repousser ses assaillants, manqua presque de faire voler Yuduar en direction des lignes arrières où se trouvaient Aeron et Cassiel. Le capitaine leva son bouclier, déviant la corne qui se dirigeait vers lui dans un assaut désorganisé. Le bruit du métal tintant annonça la couleur d'entrée de jeux. Lorsque l'une des grosses pattes, toujours animée de la violence de cette ruée initiale, arriva pour faucher le Garde qui avait osé l'aveugler de la sorte, Yuduar fort de ses appuis laissa son Ivresse prendre le relais pour le gratifier d'une agilité presque féline. Une pirouette digne d'une derviche le fit passer au dessus de l'attaque pour le placer au niveau du flanc droit de l'animal totalement désorienté.
Au même moment, profitant de l'ouverture ainsi acquise, le jeune de l'Epée s'élança avec toute la fougue de sa jeunesse. Brandissant son épée avec une ferveur éclatante dans le regard, il fendit l'air d'un coup presque aussi bestial que l'animal lui même. La patte d'appui fit les frais de la contre-attaque de l'apprenti garde qui signa là son entrée dans le combat. Au niveau du talon d'achille du Kerberus, une plaie béante lui déchira le talon d'achille.
Un sourire de contentement et de folie douce continua d'animer le visage de Yuduar tandis que leur adversaire offrait une riposte digne de sa réputation. La patte qui avait précédemment tentée de toucher le Capitaine récupéra ses appuis et la rage du monstre, encore plus alimentée par l'affront que venait de lui asséner le jeune blond, ne s'en fit que plus belle. La griffe décolla avec brutalité pour percuter ce jeune insouciant qui venait oser de porter atteinte à l'Alpha des lieux. Marc-Antoina accusa le coup, non sans reculer de quelques mètres sous la pression de l'attaque. Le monstre trop occupé par sa gauche ne vit pas venir son autre adversaire qui au même moment passa au plus prêt de son flanc pour laissé parler son acier. Le Capitaine se lança pour glisser au niveau du sol, fauchant dans son élan l'aisselle de la patte avant-droite du Kerberus. Un rire lui échappa tandis que sa lame s'enfonçait dans la chair épaisse du monstre, griffant l'endroit stratégique avec une précision toujours aussi chirurgicale.
Passant ainsi sous le monstre, Yuduar était conscient de foncer droit face à un mur mais son plan était déjà tout prêt au sein de son imaginaire prolixe. Fort de l'élan de son impulsion il se redressa pour immédiatement prendre appui sur le mur et s'envoler par-dessus la bête cette fois-ci, évitant ainsi complètement la contre-attaqua qui laissa les cornes du monstre se ficher bêtement sur le mur de pierre.
Le vol oblique de sa manoeuvre aérienne le fit atterrir à quelques mètres des deux nobles, faisant ainsi rempart de son corps agile. Au coeur de sa magie, même son armure émeraude semblait lui coller comme une seconde peau tant son agilité et sa vitesse d’exécution ne laissait présager une quelconque difficulté dut au poids de sa charge. Yuduar raffermit la prise sur son épée et l'anse de son bouclier, prêt à en découdre à nouveau car l'affrontement n'allait pas s'arrêter là. Mais si jamais le monstre venait à faire l'erreur de trop lever la patte, l'entaille que venait de lui infliger le sounois Capitaine ne s'en ferait que plus large à chaque assaut.
Son temps était compté mais sa rage ne faisait que grandir et ce genre d'adversaire n'était pas à sous-estimer, quelque soit l'avantage actuel. Gardant sa concentration guerrière à sa paroxysme, le feu "Danseur du Nord" se lança à nouveau à l'assaut de son ennemi.
HRP:
- Spoiler:
- - Résultat des dés: d50 - 35 // d20 - 6
- Yuduar pare une attaque légère et esquive la riposte qui suit l'aveuglement.
- Fort de l'assaut de Marc-Antoine, il glisse sous l'ennemi pour le trancher sous l'aisselle de la patte avant-droite.
- Afin d'esquiver la contre-attaque il prend appui sur le mur et saute au-dessus de l'ennemi pour se replacer prêt de Cassiel et de Aeron.
- Il se prépare au prochain assaut en continuant de harceler la bête dès que possible.
Touches:
Kerberus : 5/8
M-A : 1/5
Cassiel : 1/5
Aeron 0/5
Yuduar 0/5
Il perdait du temps et baissait sa garde à force de réfléchir qu'il faillit ne pas voir le coup arriver vers lui si ce n'était pas de son instinct qui hurlait pratiquement au danger. La bête s'était avancée au travers de la formation, folle de rage en balançant sa patte vers l'héritier et son "garde du corps". L'image d'un bouclier fit irruption dans son esprit et toutes les aiguilles qui volaient plus haut dans la pièce foncèrent vers la paume du Kerberus à toute vitesse, se fondant les unes dans les autres, changeant de forme pour devenir une surface qui serait en mesure de séparer les jeunes nobles de la créature.
- Majesté!
Plus violemment qu'il ne l'avait voulu, il bouscula Aeron à l'opposé de l'attaque pour le mettre en sûreté tandis que le poing s’abattit sur la protection de papier encore en construction. Elle avait été assez ferme pour stopper le mouvement de la bête, mais pas assez pour tenir le coup et elle vola en éclat. Il eut littéralement l'impression de recevoir un coup de poing dans la figure alors que la force du coup invisible le faisait tituber vers l'arrière. Il n'était pas encore KO, il pouvait encore continuer malgré le fait que le monde tanguait dans son champ de vision. Heureusement qu'il n'avait pas reçu toute l'intensité du coup, sinon il serait vraiment dans les pommes à l'heure qu'il est.
- Résumé:
- - Jet dé 50 : 18 et dé 20 : 13
- Cassiel n'as pas vu le Kerberus avancer vers lui et le prince pour l'attaquer
- Il pousse le prince pour le protéger
- Cassiel essaie de se protéger, mais se prends le contre-coups de son pouvoir (un autre mur détruit :c)
- Il est sonné à cause du coup qu'il a reçu à la tête
Compteurs:
Kerberus : 5/8
M-A : 1/5
Cassiel : 2/5
Aeron 0/5
Yuduar 0/5
Marc-Antoine était encore apte à combattre. Et si la bête était assurément plus forte que les quatre aventuriers pris séparément, l’alliance desdits guerriers donnait du fil à retordre à la créature sauvage. L’endurance de celle-ci était entamée. Plusieurs blessures lui avaient été infligées, à tel point que n’importe quel observateur aguerri aurait pu en témoigner ; l’escouade princière avait l’avantage. Le capitaine ne laissa pas le moindre répit au Kerberus, il glissa sous ce dernier et lui entailla l’aisselle avant de reprendre position près du prince et de l’archiviste. Aveugle – et probablement décontenancé par la vitesse du guerrier –, le monstre vint finir sa course dans le mur.
Galvanisé par les récents succès connus par le quatuor, Marc-Antoine enfila son protège bras métallique et tâcha de réfléchir à un plan. Il était parvenu à blesser la bête lors de sa première charge et comptait bien récidiver. Pour ce faire, il lui fallait néanmoins faire preuve d’astuce car, bien que blessée, la bête était toujours en mesure de les mettre à terre. Plus tôt, notre héros avait pu constater la force de frappe de la créature. Et il allait sans dire que Marc-Antoine ne souhaitait pas expérimenter de nouveau cette sensation. Ainsi, loin de faire preuve d’une confiance excessive, Marc-Antoine garda les pieds sur terre et attendit patiemment son heure de gloire. Heure qu’il jugea arrivée en voyant la bête prendre Cassiel pour cible. Faisant fi de sa blessure, le jeune opportuniste entama sa course alors que la protection de papier volait en mille morceaux. L’interne ambitionnait de lui trancher la patte et, bien qu’il ne maîtrisât pas pleinement son pouvoir, Marc-Antoine avait compris quels étaient les lieux communs menant à l’activation de celui-ci. Il lui fallait être sous pression, bien sûr mais ce n’était pas là l’unique détail notable. Contrairement à Adeline, l’adolescent ne tirait pas sa force de ses bras ou de ses muscles mais bien de sa tête. Il en tenait pour preuve les migraines qui le prenaient suite à l’utilisation prolongée de son talent. Il ne savait pas quoi, mais quelque chose dans son crâne lui permettait par moment de passer outre la douleur et d’améliorer ses performances. De fait – et comme pour stimuler la production d’hormones cérébrales – il ferma les yeux un court instant et entama une réflexion intense. Le processus eut l’effet escompté néanmoins le Kerberus était sur ses gardes. Malgré le gain de vitesse de notre héros, le monstre eut le réflexe d’éviter l’attaque. C’est via un bond de côté qu’il prit ses distances et s’éloigna de l’épée déjà ensanglantée de Marc-Antoine.
▬ …
Cette fois-ci, l’Alpha ne répliqua pas. Son équilibre était précaire, ses appuis hasardeux. Il n’était pas blessé mais avait eu le plus grand mal à effectuer cette esquive et – surtout – à retomber sur ses pattes, d’où l’absence de riposte. Aussi, il toisa Marc-Antoine avec un dédain et un dégoût absolu. Pour sa part, l’insolent jeune homme esquissa un sourire. A croire qu'il y prenait finalement du plaisir. C’était un coup d’épée dans l’eau, certes, mais un coup d’épée qui avait eu le mérite de donner des sueurs froides à la bête.
- Spoiler:
D50 : 20
D20 : 1
Marc-Antoine voit le mur voler en éclat et attaque la bête. Elle esquive difficilement mais esquive et se remet sur ses pattes avec autant de maladresse. De là, elle toise Marc-Antoine.
Kerberus : 5/8
M-A : 1/5
Cassiel : 2/5
Aeron 0/5
Yuduar 0/5
Rien a changé au niveau du compteur.
Alors que les harcèlements combinés des deux Gardes faisaient leurs offices, le Kerberus vira totalement après manqué Yuduar pour réaliser une impressionnante embardée en direction de Cassiel et du Prince. Fort heureusement pour l'héritier du Royaume, la magie de l'archiviste se montra leste et réactive, ce qui leur laissa suffisamment de temps pour plonger à l'abri quelques mètres plus loin. Hélas la préparation offensive du jeune Cassiel dut se sacrifier pour former une défense de fortune qui lui arracha un nouveau cri de douleur.
"Il attaque ceux qu'il considère comme faibles pour briser nos rangs."
L'adaptation du Kerberus au combat était tout à fait remarquable et la bête se montrait d'une redoutable intelligence quant à la manière de jouer avec ses proies. Yuduar tenta de fondre sur le flanc de leur adversaire mais il fut vite rembarré par un violent coup de queue qu'il para de justesse avec son bouclier. D'un élan presque commun, Marc-Antoine tenta de saisir sa chance pour sectionner la patte criminelle qui avait fait voler en éclat les défenses des nobles. Mais la bête ne se laissa pas prendre une nouvelle fois dans un piège si grossier et s'extirpa de cette tenaille d'un bond lourd de puissance. Un temps se marqua.
Les adversaires s'observèrent quelques secondes, courtes mais intenses comme si le temps s'étirait en observation de chaque détail de leur entourage. Puis l'affrontement repris avec une rage renouvelée. Yuduar s'élança d'un appui félin, son épée tournoyante d'une danse d'acier mortel. La bête accusa la charge de son oeil valide, son épais museau renâclant l'air d'un air menaçant qui n'augurait rien de bon. Une patte fusa, rencontra la targe du Capitaine en faisant résonner le métal dans la salle, la lame courbe du Capitane répliqua en fendant l'air suite à son déséquilibre, le monstre en profita pour charger à nouveau mais d'une torsion de rein le fier guerrier parvint à se lover au creux du cou de son adversaire. C'était la fin, Yuduar sentait son Ivresse s'emparer de lui et il voyait déjà la carotide du monstre tranchée, le sang s'écouler à grand torrent et la dépouille s’effondrer.
Il n'en fût rien.
Continuant son élan sans même une once de peur, le torse musclé du Kerberus vint cueillir l'esquive de Yuduar au coeur même de son impulsion. Le démon ne reculait devant rien et, dos au danger, il n'hésitais pas à abandonner toutes défenses pour asseoir sa suprématie une bonne fois pour toutes. Ses muscles d'acier percutèrent le bouclier levé avec force, rabattant la targe d'acier sur le front découvert du garde. Sonné par l'impact, ses yeux se fermèrent une seconde de trop. Le monstre se cabra et son épaisse gueule se referma sur la protection ainsi offerte. Mené par l'anse de sa propre défense, Yuduar ne pus contrôler la contre-attaque dont il était victime désormais. Le métal ploya par la seule pression de la mâchoire du Kerberus et une violente ruade de son cou puissant envoya le Capitaine voler à travers la salle.
Son dos percuta le mur avec force, un impact tout juste amorti par son épaule gauche qui se disloqua sous le choc. Yuduar cracha du sang en touchant le sol, son bouclier désormais broyé et sa senestre invalide. Il n'avait pas le temps de se remettre l'épaule d'un craquement soudain, la douleur le lançait de l'intérieur et sa vue se flouta. Son épée à quelques mètres de lui, il tâcha de se redresser tant bien que mal.
Mais l'Alpha ne comptait pas leur laisser le loisir du répit.
HRP:
- Spoiler:
- -Résultats: d50 - 10 // d20 - 16
-Quelques actions pour le style et pour la forme, rien de probant.
-Alors que Yuduar se sentait prêt à clore le combat, la bête s'est montrée plus retorse que prévue et l'envoi violemment valsé à travers la salle.
-Epaule gauche de disloquée, sang craché, vue floutée, ça pique.
Touches:
Kerberus Alpha: 5/8
M-A : 1/5
Cassiel : 2/5
Aeron 0/5
Yuduar 3/5
- Majesté, reculez s'il vous plait.
Il devait aussi se joindre à la bagarre et avec le prince le plus loin possible d'eux ça pourrait marcher. Tant qu'il ne faisait pas de bêtises pour attirer l'attention de l'alpha sur sa royale personne, ça devrait aller. Pour s'en assurer, il sorti trois feuilles qu'il combina en une seule lame de parchemin qu'il envoya vers la bête faisait valser ses patounes partout et accidentellement se fit trancher l'un des appendices lui servant apparemment de doigt qui continua sa lancée dans les airs et finit sa course plantée dans l'avant-bras gauche de Cassiel. Avec de la chance, elle n'était pas empoisonnée.
- Résumé:
- En gros, Cassiel se défend et se prends une griffe dans le bras après avoir tranché un doigt au Kerberus.
Dé 50 : 36 et Dé 20 : 9
Compteur:
Kerberus Alpha: 6/8
M-A : 1/5
Cassiel : 3/5
Aeron 0/5
Yuduar 3/5
Laissant de côté ses craintes et ses faiblesses, Marc-Antoine combattait avec ferveur. Au vu des récents évènements, le jeune homme était en confiance. Jusqu’à présent tout ou presque souriait au quatuor. Des coups avaient été échangés mais le bilan demeurait globalement positif pour les quatre aventuriers. Globalement positif … Pour le moment.
Motivé par une forme primitive de rage que certains nommeraient à juste titre l’instinct de survie, le Kerberus donna du fil à retordre à nos héros. Ses mouvements étaient peu habiles, moins fluides que précédemment mais toujours aussi dévastateurs. Acculé et ayant bien compris que sa santé ne tenait qu’à un fil, le monstre assit sa domination sur le groupe. Yuduar se lança dans une attaque qu’il voulait létale, sans grand succès. Malgré ses pirouettes et ses tentatives, il fut bientôt projeté. Alors que le capitaine volait dans les airs, Marc-Antoine, désireux d’en finir lui aussi, s’élança à toute allure. Il avait vu cette ouverture créée par la manœuvre de Yuduar et s’engouffra dedans. Tandis que la bête, d’un mouvement de cou, avait envoyé valdinguer le fantasque garde, le de l’Épée cibla la queue de l’animale.
Proche, il l’était. Et pourtant, bien que distrait par le capitaine, le Kerberus parvint à voir l’interne arriver. Dans la seconde qui suivit son mouvement de cou, le monstre – sans même se retourner – déplaça sa queue et évita l’attaque. Non content d’esquiver l’assaut ennemi, il utilisa son appendice de métal afin de balayer Marc-Antoine. Le jeunot reçut le coup en pleine tête et fut projeté plus loin à son tour, dans la direction opposée à celle de Yuduar. Sonné, il lâcha son épée en plein vol. Du sang coulait le long de son front. Il n’eut ni le loisir ni la présence d’esprit de voir Cassiel couper un doigt à l’animal. Toujours dans les vapes, son regard était fuyant. Marc-Antoine cherchait son épée, sans succès et la panique commençait à le gagner. Sa tête était lourde, bien plus lourde que d’accoutumée. Il craignait la commotion cérébrale et songea à utiliser son cristal afin de quitter les lieux. La situation était en train de dangereusement dégénérer. Si trente secondes auparavant, l’épéiste était en pleine confiance et s’était senti pousser des ailes, il était dorénavant en proie au doute. Il palpa ses organes vitaux, son cœur, son foie et, prit d’une soudaine migraine, il grimaça. Sa vue était trouble mais il réussit finalement à poser ses yeux sur sa lame. Elle était là, au sol, à mi-chemin entre lui et la créature sauvage. Il avait assez d’énergie pour courir, assez de force dans les bras pour l’attraper et tenter une attaque. Mais à cet instant, il n’en avait surtout pas le courage et resta au sol. Jusqu’à présent, il avait mis de côté sa couardise mais comme le voulait l’expression : « chassez le naturel il revient au galop ».
- Spoiler:
D50 : 15.
D20 : 19.
Il profite de l’attaque de Yuduar pour s’élancer, cibler sa queue. Cela échoue et se prend une contre-attaque, est touché à la tête et est sévèrement sonné.
Compteur:
Kerberus Alpha: 6/8
M-A : 4/5
Cassiel : 3/5
Aeron 0/5
Yuduar 3/5
Voila le seul bilan qui venait à l'instant présent dans le crâne du Capitaine encore sonné. Marc-Antoine avait tenté une percée, synchronisée avec l'attaque de Yuduar, mais le Kerberus ne s'avoua pas vaincu pour autant. Et non content d'avoir mouché le Capitaine de son imposante mâchoire, la recrue se fit cueillir par un furieux coup de queue qui l'envoya planer contre le mur opposé. Le rugissement vainqueur qui s'en suivit résonna à l'intérieur du Garde, faisant monter un frisson étrange qui fit résonner ses os de l'intérieur. Serrant les dents, Yuduar s'avança pour ramasser son arme et la bête l'accusa d'un lourd regard encore teinté de son sang visqueux. Il allait charger sans merci. Il se précipita, s'élança pour se ruer vers le sol à la recherche de son épée, le monstre leva la griffe pour le faucher tel un épis de blé récalcitrant mais soudainement une lame fendit l'air pour trancher nettement l'une des griffes du Kerberus. Cassiel. La lame de papier aurait presque pus lui en trancher plusieurs mais l'angle n'était pas à sa faveur pour le moment et le jeune archiviste n'était pas bien en point non plus.
La douleur arracha un nouvel hurlement et l'attaque se figea dans les airs sous le coup de la surprise. Yuduar profita immédiatement de cette fenêtre pour se saisir de son épée et tenter un énième assaut dans l'espoir d'en finir une bonne fois pour toutes. Il secoua la tête pour chasser la brume qui floutait son regard, cracha sur le sol au rythme de sa lancée pour se ragaillardir de l'intérieur et fonça droit sur le monstre. Remuant le bras gauche, il laissa coulisser l'anse de son bouclier pour la récupérer à pleine main. Puis se servit de feu sa défense en guise de projectile dirigé droit sur le visage de son adversaire. Alors que la créature tout de muscle était entrain de récupérer de son élan coupé par la lame de papier de Cassiel, le bouclier vint la percuter directement au niveau de son oeil invalide et encore purulent. L'effet fut immédiat, plusieurs grognements hachés marquèrent sa perte d'orientation, ses mouvements brusques et désordonnés lui firent faire plusieurs pas en arrière. L'avantage était au Capitaine.
Décidé de faire de ses appuis difficile un avantage, il se laissa tomber sur le côté pour laisser son poids le faire naturellement tournoyer et ainsi donner une force augmentée à son coup. Ne laissant aucun répit au Kerberus, la lame de Yuduar arriva pour lui ciseler les narines horizontalement, un coup direct et sans pitié. Le coup, aussi léger soit-il, dut créer une douleur aigüe chez son adversaire qui réagit instinctivement en plongeant sa tête droit sur le gradé.
Mais le militaire n'en resta pas là. Fort de sa toupie de derviche, il se décala vers la gauche au moment ou le visage du Kerberus se précipita droit sur les épaisses dalles de pierres. Le contre-coup fit jaillir le sang à gros bouillon de la perfide coupure aux naseaux, un sang qui gicla sur l'armure émeraude du guerrier. Guerrier qui profita de cet instant pour saisir l'une des épaisses cornes du monstre. Lorsque le monstre releva la tête, surement inconscient de la présence de son passager du moment au milieu de toute la douleur qui devait l'habiter, Yuduar se laissa monter sur le dos de son adversaire pour saisir d'une main impérieuse le crin de la bête. Et ainsi commença un rodéo meurtrier.
"Cassiel, le visage! Maintenant!"
Le Kerberus était perturbé, gesticulait dans tout les sens aux prises avec ce cavalier non désiré, toute son attention capturée et mêlée aux terribles élans de douleurs dont il devait être victime. Son heure allait sonner. Ou l'heure du Capitaine Al Rakija.
HRP:
- Spoiler:
- -Résultats: d50 - 44 // d20 - 4
- Yuduar lance son bouclier détruit sur la blessure à l'oeil pour sonner l'ennemi.
- Suite de quoi il lui tranche les naseaux de son épée.
- Quand le monstre riposte, s'écrasant face contre sol pour exterminer le Capitaine, il se décale sur la gauche pour attraper une corne.
- Il termine sur le dos du Kerberus façon rodéo sauvage.
Compteur:
Kerberus Alpha: 7/8
M-A : 4/5
Cassiel : 3/5
Yuduar 3/5
Aeron 0/5
- Time to tip the scales...
Murmurant pour lui-même, il renversait sa sacoche sans fond sur le sol et tout le papier qu'elle contenait s'éparpilla au sol. Le moment crucial arrivait. Il se concentrait, imaginait son être se connecter à toutes les feuilles dans la pièce, mais elles étaient trop nombreuses pour ses capacités actuelles. Il fallait faire vite avant qu'il ne puisse plus bouger. Il les modelaient le plus rapidement possible en une lance en papier qui étaient plus grosse que tout ce qu'il avait créer jusqu'à présent avec son pouvoir. Il n'avait droit qu'à une seule chance pour en finir avec le Kerberus et l'erreur n'était pas une option. Sous l'effort, il commençait à saigner et il se sentait faiblir. Sans hésitation, il la lança.
Bulls eye. La lance atteint la bête à la gorge avant d'aller se planter dans le mur. C’en était fini de lui et il pouvait enfin lâcher prise. Il cracha du sang alors qu'il retrouvait pleinement ses sens. Il ramassa la griffe qui s'était plantée dans son bras et la serra dans son poing. Il avait réussi.
- On l'a eu! Tout le monde va bien?...
Il avait bougé trop brusquement et il se mit à tituber sur place. Évidemment, ils allaient devoir se reposer un peu avant de continuer plus loin. La douleur dans son bras blessé lui rappelait qu'il était un peu urgent qu'il fasse quelque chose à propose de ça.
- Avant de continuer, quelqu'un à une trousse de premiers soins? Qu'on s'occupe de nous avant de continuer.
Il se demandait par où aller ensuite. Le chemin à suivre était incertain, mais ils pouvaient bien prendre un peu de temps pour souffler.
- HRP:
- Dé 50 : 38 et Dé 20 : 4
Cassiel est celui qui achève le Kerberus alpha et il propose de se reposer un peu avant de repartir de l'avant.
Compteur:
Kerberus Alpha: 8/8
M-A : 4/5
Cassiel : 3,5/5
Yuduar 3/5
Aeron 0/5
Sonné, Marc-Antoine éprouvait des difficultés à rester concentré. Tout autour de lui était silencieux. Il avait l’impression d’être sous l’eau et ne put entendre les ordres du capitaine. Il fixa le sol un long moment, ses yeux oscillaient entre son épée et la surface froide sur laquelle il se trouvait. Bien qu’en proie à la peur, il devait poursuivre le combat, en finir. Il n’eut toutefois pas le loisir de reprendre les hostilités. En effet, lorsqu’il fut en mesure de lever la tête à une hauteur suffisante, le combat était d’ores et déjà terminé. Une lance de papier avait transpercé le Kerberus, signant ainsi son arrêt de mort. Fort de ce constat, la pression retomba pour notre jeune héros, de même que l’adrénaline. La migraine qui l’affectait jusqu’à présent s’intensifia et dura bien quelques secondes. Passé ce laps de temps, Marc-Antoine se releva. Son mal de crâne était encore présent, ? bien qu’atténué. Il passa en revu la salle, écouta les demandes et suggestions de l’érudit puis rétorqua :
▬ Je devrais survivre. Et non, je n’ai rien sur moi d’utile. Mais … Où est passé le prince ?
Trop concentré sur le Kerberus Alpha, Marc-Antoine avait totalement délaissé son rôle de garde. De plus, ses sens avaient été altérés ces dernières minutes. Si bien qu’il n’avait pas posé les yeux sur Aeron de tout le combat. Fort heureusement, on le rassura bien assez vite sur la condition du prince, ce dernier ayant quitté la tour pour sa propre sécurité. Qu’on se le dise, en vérité, le bleu de la garde n’avait que faire d’Aeron. Le fils Renmyrth pouvait bien mourir de la maladie la plus ridicule qui soit ; il n’en avait cure. Marc-Antoine ne souhaitait simplement pas être tenu pour responsable de la mort du prince héritier. Voir son nom associé à un événement tragique – et surtout à un échec – n’était pas dans les ambitions du de l’Épée.
Fatigué, il s’assit et sortit de son sac la lampe magique ainsi que la gourde fontaine. Il porta cette dernière à ses lèvres, bu une grande gorgée d’eau puis se délesta de ses épaulettes et autres protections. Marc-Antoine utilisa ensuite une d’entre-elle comme coussin de fortune et s’allongea sans la moindre gêne.
▬ Je veux dormir, réveillez moi dans deux heures.
S’assoupir était contre-indiqué en cas de choc violent ou de commotion. Néanmoins d’après ses maigres connaissances en médecine, il avait évité le pire. Marc-Antoine avait mal, était sonné mais aucun écoulement de liquide par les oreilles ou les sinus n’étaient à noter. De la même façon, il n'avait – en observant son reflet dans sa lame – repéré aucun dimorphisme oculaires ou anomalies laissant présager d’un traumatisme grave. Étant persuadé – probablement à tort – qu’il avait évité la commotion cérébrale, il s’allongea, prêt à s’endormir. En supposant bien sûr qu’on ne l’en empêcha pas.
- Spoiler:
Marc-Antoine boit et se prépare à s'endormir sans complexe. Au préalable, il retire quelques unes de ses protections histoire d'être OKLM.
Le harpon fusa avec une force impressionnante, fendant l'air avec un sifflement impitoyable. Yuduar écarquilla les yeux, craignant pour sa propre vie l'espace d'une seconde. Prenant appui sur le dos de la bête, il se propulsa au coeur de la salle au moment où l'impact se fit. Ce ne fut qu'après quelques roulés-boulés qu'il pus enfin constater le résultat de cet assaut inespéré: le Kerberus Alpha gisait, son corps privé de vie et transpercé de part en part par le sort puissant de Cassiel. La lance de papier commença à se flétrir d'elle-même et seul le son des feuilles voletant dans la salle mêlé aux ahanements des guerriers se fit entendre pendant plusieurs longues secondes.
Puis un rire.
Un rire franc, honnête, heureux, communicatif, qui secoua la poitrine du Capitaine encore allongé au sol. Mêlé de jurons de satisfaction, accusant le contre-coup de ce combat dantesque.
"Oh putain... J'ai bien cru qu'on allait y rester. Ahahah, merde alors. C'était un sacré morceau." Yuduar soupira et se laissa choir dos contre sol, les yeux rivés sur le plafond de pierre. "Bon boulot les gars. J'aurais été plus responsable j'aurais dut organiser la fuite mais bon... A vaincre sans péril on triomphe sans gloire non?" un nouvel éclat de rire, véritable gamins aux responsabilités militaires de haut rang.
Il tenta de se relever mais la tête lui tourna immédiatement. Le choc de la bataille n'allait pas s'arrêter là, son corps était méchamment amoché et le contre-coup de son Ivresse commençait à s'emparer de lui. Le Capitaine tituba, se servit de la pointe de sa lame en guise de canne pour assurer son équilibre et repartit d'un ricanement aux étranges sonorités d'un homme saoul.
"J'ai cru voir le prince sortir par là où on est arrivés quand Cassiel l'as protégé au début du combat." répondit-il à la question de Marc-Antoine. "Il doit être en sécurité avec les gars qui entourent la Tour, en espérant qu'ils se sont pas farcis une nuée de Kerberus dehors non plus, héhéhé..."
Quelques pas, toujours aussi titubant les uns que les autres, Yuduar marmonnait dans sa barbe d'incompréhensibles paroles comme un roturier en fin de soirée trop arrosée. Mais quelques bribes suffisamment claires purent orienter le dialogue:
"M'ouais... premiers secours... saloperies... toutes les mêmes d'façon, c'est bien vrai... où ce putain de sac... ah, connerie." un lourd crachat de sang gratifia le sol prêt du portail de sortie, un éclair de clarté dans l'esprit du gradé "J'ai des bandages et de l'onguent dans mon sac, rafistolés vous avant de piquer un roupillon sinon vous allez vous relever bourrés de nécroses."
Yuduar parvint enfin à mettre la main sur son large sac de voyage. La toile n'était pas en très bon état mais le tout tenait encore en place. Fier de sa trouvaille, il s'avachit prêt de son bien et commença à fouiner à l'intérieur pour en sortir un large pot métallique, entouré de cordage fin et serré, ainsi que quelques bandes de tissus. Soudainement son épaule gauche le lança, il n'avait même pas remarqué son bas ballant jusque là.
"Saloperie de..." un craquement net se fit entendre. Le Capitaine venait de se cogner volontairement contre le mur à côté de lui pour remettre son épaule disloquée en place. La tête lui tourna de plus belle et cette dernière se reposa un instant contre le même mur, le visage froncé de douleur et de complications de la vie. Après plusieurs secondes, il commença son office de premier soins, retirant quelques pièces de son armure pour appliquer le tout avec le plus de soin possible.
"J'vous laisse ça là hein, faites ça proprement mais sans excès, c'est pas dit qu'on vas pas encore en avoir besoin après." annonça le Capitaine d'une vois toujours un peu trainante, les voyelles se mélangeant avec les consonnes dans un tout semblable une étrange mêlasse orale.
Torse nu, avec ses bandages ça et là, des pièces d'armures disparates, son pantalon de cuir épais, il tenta de se relever tant bien que mal en soupirant à plusieurs reprises. Par Lucy que c'était pas simple. Puis jaugeant la dépouille du Kerberus d'un regard hagard, il dégaina sa lame courte non sans provoquer en embardé incertaine sur le côté.
"Bon c'est pas tout ça mais... Je vais récupérer du bordel sur le truc là, doucement mais surement, pis, bah, euh, on verra après c'est quoi qu'il gardais en bas."
Charisme: zéro.
Le fier capitaine de la garde, absorbé par le contre-coup de sa magie, se dirigea cahin-caha en direction du corps du Kerberus Alpha avec la volonté ferme de dépecer la bestiole pour ramener des trophées digne de ce nom. Pourquoi pas se tailler un bon gros coutelas en corne de Kerberus même? Ouais ça paraissait une excellente idée qui arracha un sourire à l'air niais sur le visage d'un Yuduar au meilleur de son art.
"Je s'occupe de tout, premiers soins pour vous, c'est bien ça."
HRP:
- Spoiler:
- - VICTORY, Yuduar fait tourner son épée et la range dans son dos!
- Non en fait pas du tout, il s'affale sur le sol et se fend la gueule.
- Victime du contre-coup de sa magie il commence à avoir sérieusement l'air d'un mec qui souffre d'une violente gueule de bois.
- Il se dirige vers son sac qui, malgré son piteux état, est toujours présent en un seul morceau. Il en sort son kit de premier soin et commence à se rafistoler.
- Au passage il se remet l'épaule contre un mur, frôlant la perte de conscience dans l'élan.
- Puis après sa petite aventure, il se dirige vaillamment vers le corps du Kerberus Alpha pour dépecer l'engin. Le tout en invitant ses camarades à voir ce qu'il se cachait derrière la bête à l'étage du dessous, mais ça ce sera pour après!
Mais la technique de Yuduar pour se remettre l'épaule en place lui semblait...particulière, mais elle avait le mérite d'être efficace. Cassiel observait attentivement la technique qu'il utilisait pour mettre ses bandages pour essayer de reproduire sa technique sur lui-même par la suite. Il se retenait de rire de l'attitude du garde durant ce temps pour ne pas le froisser. Il savait que Yuduar n'était pas une personne très stricte d'habitude, mais valait mieux ne pas prendre de risques.
- Je devrais aussi ranger mon désordre...
Par paquet de cinq, les feuilles venaient se déposer dans ses mains pour qu'il puisse les ranger dans son sac. Avec le temps, sa migraine semblait quelque peut s'atténuer et il récupéra tout son matériel en moins de 5 minutes! C'est alors qu'il se dirigea vers le matériel de soin laissé par le militaire occupé à dépecer pour faire en sorte de ne pas trop être amoché, mais il savait qu'il en garderait au moins une cicatrice. Bonne ou mauvaise chose? Il ne le savait pas encore, mais il se disait que ça lui ferait un souvenir de cette aventure.
- Je suis d'accord pour aller voir ce que le Kerberus gardait, mais avant je dois essayer de faire ça...
Visiblement, il avait du mal à bander sa blessure proprement et ça l'irritait. Il ne s'est pas blessé souvent et à chaque fois c'était quelqu'un d'autre qui le faisait à sa place. Enfin, à force d'essayer il y arriveras sûrement.
- Marc-Antoine, besoin de bandages ou juste d'une bonne sieste?
On dirait que tout allait à peu près bien de son coté, mais il s'était tout de même pris de sacrés coups.
Le prince avait bien quitté les lieux. Selon toute logique, il était en sécurité à l’extérieur. Bien sûr, il y avait toujours une chance pour que la situation dehors soit pire que dans la tour néanmoins cela n’était plus du ressort de Marc-Antoine. Le bougre ne pouvait pas à la fois être au moulin et au four et estimait avoir accompli son œuvre. Aeron n’était pas décédé sous sa protection et c’était tout ce qui lui importait.
Si personne n’empêcha le bleu de la garde de s’endormir, ses camarades ne purent que trop lui conseiller de prendre ses précautions et de bander ses blessures. Le capitaine en particulier avait su se montrer convaincant. Son état second n’inspirait ni la confiance ni le respect néanmoins ses dires – en substance et non dans leurs formes – faisaient sens. Yuduar, contrairement aux deux autres aventuriers, avait jugé bon d’amener avec lui des bandages et de l’onguent. Bien que ces outils ne pussent remplacer une potion de soin digne de ce nom, ils étaient les bienvenues. Allongé à même le sol, Marc-Antoine fit un effort colossal pour se relever.
▬ Puisqu’on en a, les bandages et onguents ne sont pas de refus.
De là, il ôta de nouveau quelques pièces de son armure et analysa de plus près les différentes parties de son anatomie. Outre son affreux mal de crâne, il avait quelques écorchures qu’il jugea bon de traiter avec cette mixture pâteuse apportée par le fantasque capitaine. De la même façon, il banda généreusement son crâne, faisant fi des remarques de son supérieur ayant prôné l’économie.
Le contrecoup de son pouvoir affectait le de l’Épée. Ses muscles étaient tétanisés, il avait mal au crâne et souhaitait dormir. Par conséquent, après avoir écouté les conseils de ses camarades, il se remit en position, prêt à rejoindre les bras de Morphée. Yuduar pour sa part semblait vouloir dépecer la créature … Qu’il fasse. Marc-Antoine irait sûrement lui donner un coup de main par la suite.
▬ Bon allez, bonne nuit pour de vrai cette fois.
Sans lit, sans draps et sans oreiller digne de ce nom, le sommeil de notre héros n’allait pas être réparateur mais s’il pouvait – à son réveil – ne plus avoir atrocement mal au crâne alors ce serait déjà ça de gagné.***
Une heure et demie s’écoula avant que Marc-Antoine ne rouvrît les paupières. Le jeune homme se sentit étonnamment léger, comme s’il avait jeûné durant des jours. Son mal de crâne ne s’était pas dissipé mais ses muscles étaient dorénavant plus prompts à réagir à ses pensées. Il passa en revu la pièce et vit le Kerberus Alpha déposséder de certains de ses membres. Il n’était pas expert en dépeçage mais avait à quelques reprises assister son père et son frère à la chasse. Ceci-étant, il avait quelques bases théoriques sur la façon de procéder. Afin d’atténuer sa faim, il sortit de son sac des morceaux de viande séché qu’il porta à ses lèvres. Après avoir zieuté la dépouille de Kerberus, il ne put s’empêcher la réflexion suivante :
▬ Nous avons chacun un sac des vivres. Nous pouvons tenir deux jours, trois au grand maximum avec … Ne devrions-nous pas prendre un à ce Kerberus « peu plus » que de simples souvenirs ?
Marc-Antoine était sans gêne. S’il fallait manger l’ennemi, il le mangerait. Il avait vu ses aînés faire et savait comment tailler les morceaux de viande. D’un autre côté, il ne voulait pas rester dans cette tour indéfiniment. Fatigué moralement et physiquement, il se ravisa :
▬ Enfin, oubliez. Je n’ai rien dit.
Il espérait ne pas avoir soufflé de mauvaises idées au danseur du nord et à l’archiviste. Quoiqu’il en soit, il remit en place ses protections et annonça :
▬ Je ne suis pas au mieux de ma forme mais plus de repos ne me sera pas nécessaire je le crains. Nous pouvons continuer. Je suis d’avis que nous réempruntions les escaliers … En espérant ne pas voir de second Kerberus débouler.
- Spoiler:
Il passe de la pommade sur son avant-bras blessé, se bande la tête et va s’endormir. A son réveil, le contrecoup de son pouvoir (tétanie musculaire) est passé. Néanmoins il a toujours assez mal au crâne. Il mange de la viande parce que bon. A MAN’S GOTTA EAT.
|
|