ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Nemue avait poussé sa monture au galop et ne lui avait permis que très peu de se reposer. Tout ce qu’elle avait en tête, c’était d’arriver le plus rapidement possible au grand-port. Elle aurait pu faire un arrêt jusqu’à sa demeure, mais elle n’avait pas envie que Charles et Béatrice la voient dans cet état. Quoiqu’elle aurait pu très bien trouver le moyen de parler au garçon d’écurie pour qu’il lui trouve quelque chose à se mettre sur le dos. Même là, elle ne désirait pas prendre de risque. Surtout que ses protégés allaient très certainement envoyer une lettre jusqu’ici pour les prévenir. Cela ferait tout un émoi et lorsqu’elle allait revenir, elle voulait être un parfait état. Elle ne voulait pas les inquiéter.
Elle avait voyagé quelques jours, ne laissant le temps à sa monture de se reposer que lorsqu’elle se reposait elle-même. S’arrêtant ici et là pour cueillir ce qui pouvait être mangé, Nemue n’était arrivé qu’en pleine nuit jusqu’au grand-port.
Elle avait laissé la monture qu’elle avait utilisée pour se rendre jusqu’ici au premier venu qui sembla la regarder étrangement. Après tout, qu’est-ce qu’une femme faisait vêtu ainsi, marchant presque nu-pieds en pleine nuit dont le corps était recourt de marque et de trace de sang qui n’était pas que le sien. On pourrait croire qu’elle venait de passer une salle nuit avec le mauvais homme et qu’elle s’était retrouvée à la rue par la suite. Sa démarche était difficile et avait empiré lors de son voyage et quand elle avait regardé ses côtes, ce n’était pas très joli à regarder. Elle se sentait assoiffée, affamée et épuisée, mais tant qu’elle n’était pas arrivée à destination, elle ne pliera pas.
Elle se souvenait de son adresse, elle l’avait noté dans son esprit, mais n’étant pas habituée à cette grande ville elle se chercha un moment. Un moment qui lui parut interminable l’obligeant à se reposer et souffler par moment. Les gardes étaient de ronde et elle se devait de les esquiver. Elle n’avait pas envie de leur parler, pas eux, pas pour le moment. Une boule s’était logée depuis un moment dans sa gorge et elle se retenait pour ne pas céder ni tomber. Chaque fois qu’elle y repensait, son estomac se noua. Elle avait été exécrable avec Aord et n’avait pas voulu comprendre que ce qu’il avait fait était pour les sortir tous les deux de ce pétrin. Il tentait de se rattraper, de faire ce qui lui était le plus facile. Elle n’avait pas été d’une grande aide et lui faire la morale n’avait certainement pas été la meilleure des choses, mais il n’empêche que le meurtre n’était certainement pas la meilleure des solutions. Peut-être que de les handicaper aurait pu être mieux? Si ce livre était aussi dangereux pour que de tels évènements arrivent, peut-être fallait-il le remettre entre les mains de bonne personne? S’il le gardait, qu’est-ce qu’il ne garantissait pas que ce genre d’évènement ne se reproduise?
Nemue arriva enfin devant la demeure qu’elle cherchait et sans se soucier de l’heure qu’il pouvait être, elle se mit à frapper sur la grande porte avec insistance et sans s’arrêter. Elle jeta à quelques reprises des regards derrières elle s’assurant qu’on ne l’aille pas suivi puis regarda de nouveau devant elle. *Ouvrez-moi, je vous en supplie! Ne me dites pas que j’ai fait tout ce chemin pour rien…*
Ses coups commencèrent à fatigué après quelques instants et elle appuya son front contre la porte, continua de frapper sur la porte avec son poing fermé, mais par intervalle de quelques secondes, le temps de trouver la force afin de monter à nouveau son bras pour toucher le bois.
Quelle heure pouvait-il bien être? Grande question en réalité je l'ignore, je ne regarde pas réellement mon tempus vu la manière de laquelle je suis réveillé. D'abord, un léger grognement à côté de moi, ensuite le bruit m'arrive plus percutant, plus sonore, plus direct : quelqu'un semble tambouriner à ma porte... J'ouvre les yeux difficilement, qu'ais-je fais la nuit dernière? Arnaqué quelques hommes dans une taverne du coin avec mes cartacousur - perdant l'une ou l'autre parties pour ne pas attirer les soupçons - bu sans aucun doute plus que de raison et, vu la présence à côté de moi qui bouge dans le lit : ramené une demoiselle quelconque dont je ne me souviens même pas du nom mais cela, c'est pour le moins habituel... Je me redresse alors que les coups continuent à la porte, franchement a-t-on idée de déranger à pareille heure les gens? Un long soupire alors que je passe mes deux mains sur mon visage, je me relève, sortant de la chaleur de mes draps et des bras de mon invitée qui sort elle-même de ses songes pour aller voir ce dont il s'agit. Vêtu uniquement d'un boxer, je m'enveloppe dans mon peignoir noir avant de quitter la chambre en abandonnant l'inconnue pour me diriger vers le rez-de-chaussée et dire ma manière de penser à l'idiot qui vient ainsi me réveiller.
J'ouvre la porte, prêt à hurler sur l'inconnu mais jamais les mots ne franchiront l'espace de mes lèvres... L'inconnu en question ne l'est pas tant, bien au contraire! Nemue? J'aurais sans aucun doute pu faire une remarque stupide, une petite blague habituelle entre nous, lui indiquer qu'elle aurait pu attendre d'être dans ma chambre pour se dévêtir de la sorte mais non, l'heure n'est pas réellement à la plaisanterie! Une tenue des plus légère, des ecchymoses ainsi que des traces de sang - dont certaines sont visiblement les siennes même si ce n'est pas le cas de toutes apparemment - un oeil gonflé preuve qu'on l'a battu même si le reste de son corps ne laissait que peu d'hésitation sur ce fait! Naturellement, j'enlève mon peignoir de mes épaules pour le poser sur celle de la belle, couvrant ainsi son corps qui doit être gelé dans la fraîcheur de la nuit alors qu'elle semble s'écrouler, me tombant littéralement - en pleure - dans les bras. Je serre les dents, j'ai peur de poser des questions, de demander exactement ce qu'il s'est passé. Même étant pirate j'avais de l'honneur, des règles, cependant je sais que l'Homme est capable du pire, l'Humain est une créature abject et je crains sincèrement pour ce qui a pu arrivé à une jeune femme ainsi vêtue dans les rues vides de la ville...
*Orisha! Fais le tour de la demeure, si tu sens quoi que ce soit averti moi!* Si elle a été suivi, pire si quelqu'un l'a agressé proche de chez moi? Cette personne ne verra plus le jour se levé c'est une certitude! Je la fais entrer dans la demeure, fermant la porte d'entrée alors qu'un bruit se fait soudainement entendre venant de l'étage. La jeune femme dont j'ai oublié - ou j'ignore - le nom semble venir voir ce dont il s'agit.
"Rohban? Qui est-ce?"
"Pars!"
"Attends quoi? Tu es sérieux?"
"PARS!" Dis-je seulement, ayant bien du mal à contenir ma colère. Je n'ai rien contre elle en réalité, sans doute n'ai-je rien pour elle non plus vu qu'elle fait partie de cette catégorie de femme auxquelles je ne donne même pas mon véritable nom. Elle s'énerve visiblement, grommelant quelques mots - sans doute des insultes - à mon égard alors qu'elle se dirige vers la chambre pour reprendre ses affaires. Qu'espérait-elle? Je suis toujours sincère en ce qui concerne mes intentions alors il est évident que je lui avait promit une nuit et rien de plus! Techniquement, la nuit est terminée puisqu'elle dormait. Elle part rapidement, visiblement agacée voir frustrée que je l'ai mise dehors pour une autre mais qu'importe? Il est évident que présentement, Nemue est la seule qui compte... Orisha me signale qu'il n'y a rien dans les parages, une bonne chose donc. Je lui dis de rentrer avant d'emmener Nemue avec moi vers le salon, nous n'allons pas rester dans l'entrée, elle a besoin de s'asseoir et j'ai besoin de savoir! Je nous dirige donc vers mon salon, la faisant s'asseoir sur le divan mais vu qu'elle refuse de me lâcher, je m'installe avec elle, lui caressant doucement le dos et l'arrière de la tête en prenant soin de ne pas lui faire mal comme pour la rassurer sur ma présence.
"Je suis là Nemue, n'ayez crainte... Que s'est-il passé?" Peut-être ne voudra-t-elle pas en parler mais je dois savoir, je veux savoir car une fois au courant, je pourrais laisser libre court à ma vengeance sur quiconque est responsable de son état et cela sera douloureux j'en fais le serment!
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Son poing se fait de plus en plus douloureux alors que les minutes passent et Nemue commence à perdre espoir. Elle s’appuie contre la porte pour ne pas tomber alors qu’elle sent ses jambes fléchir sous elle. Frigorifier d’avoir passé autant temps à l’extérieur dans cette tenue, il y avait de fortes chances qu’elle tombe malade, mais c’était le cadet de ses soucies. Après leur dernière rencontre, elle savait qu’elle pouvait compter sur ce dernier parce qu’il ne s’agissait plus d’une simple amitié entre deux personnes qui se rencontrait de temps à autre. Non c’était une véritable amitié et qu’importe les jours qui auront passé entre leur dernière rencontre, elle savait que cela ne changerait rien. Il comptait beaucoup pour elle et pas parce qu’ils avaient tous les deux parler d’une entente. C’était plus que ça et elle avait cru comprendre qu’elle comptait autant pour lui que pour elle. Puis, il était le seul a qui elle avait pensé à ce moment.
La porte s’ouvrit finalement sur ce dernier et elle fut si heureuse de le voir, bien que son visage ne le démontre pas, que toute la tension qu’elle avait accumulée pour ne pas montrer sa douleur et ses larmes sortit d’un seul coup. Aslander n’eut le temps que de déposer son peignoir sur ses épaules qu’elle s’effondra tout simplement contre lui, alors qu’elle fut prise de gros sanglots s’accrochant à ce dernier avec désespoir. Elle ne fait pas attention à l’autre femme se contentant de rester le front collé à son torse alors que sa longue chevelure sombre tombait de chaque côté de sa tête. Ainsi, la demoiselle mécontente d’être jeter ainsi à l’extérieur de la demeure d’Aslander, en pleine nuit, ne put voir la véritable apparence de Nemue.
Guider jusqu’au salon, Nemue se refusait à laisser partir son ami d’un seul centimètre. Maintenant qu’il était là, il était sa seule source de réconfort et l’expérience qu’elle avait vécue était plus que traumatisante. Elle n’allait certainement plus ouvrir sa porte à n’importe qui… Comme elle ne voulait le lâcher, Aslander n’eut d’autre choix que de s’asseoir à ses côtés et la demoiselle se blottit tout simplement contre lui, alors que ses pleures semblaient s’apaiser bien que toujours présent alors que les mains de ce dernier parcouraient son dos dans de douces caresses qui se voulaient réconfortantes. Sa voix aussi semblait l’aider à se calmer, même si elle ignorait être capable de répondre à sa question. Une boule semblait nouer sa gorge l’empêchant ainsi de parler et elle secoua simplement la tête de façon négative frottant par la même occasion son nez contre sa peau. Enfin, une chose semblait la chicotée tout de même s’était l’odeur de cette autre femme qui lui collait à la peau, mais elle n’allait rien dire, ça n’importait peu en réalité. Non, la chaleur de ce dernier et sa douceur suffisait à calmer la demoiselle, qui n’avait pratiquement pas dormi durant son voyage. Elle était simplement épuisée et Aslander put sentir l’emprise qu’elle avait sur lui s’alléger de plus en plus. Ses pleurs avaient fini par cesser alors que sa respiration s’était calmée.
Nemue s’était tout simplement endormi, alors qu’elle avait épuisé ses dernières forces qui l’avaient maintenue éveillée jusqu’à présent.
***
Toujours sans nouvelle de Nemue, depuis un peu plus de 24h, Irhu et son frère Lith faisaient leur possible pour rester fort et tenir la boutique pendant l’absence de cette dernière. Comme elle était disparue soudainement le soir où le frère était arrivé blessé à leur porte, ils avaient du mal à expliquer l’absence de cette dernière sur son lieu de travail. Après tout, que devaient-ils dire à cette vieille dame qui avait des rhumatismes depuis quelques jours et qui n’attendait que le jour de son rendez-vous avec impatience pour pouvoir consulter l’apothicaire qui pourrait l’aider à passer au travers. Devoir annuler certains rendez-vous n’avait rien de très professionnel surtout quand ils étaient incapables de leur donner une date pour son retour.
Irhu était la plus inquiète des deux et bien que son frère fasse son possible pour la rassurer, la jeune femme appréhendait déjà le pire. Et si l’homme qu’ils avaient recueilli lui avait fait du mal? Les deux avaient disparu sans laisser de trace et Lith avait affirmé avoir entendu un bruit comme si quelque chose était tombé. Devait-il signaler la disparition de Nemue auprès de la garde? Est-ce qu’elle souhaiterait que ces derniers s’en mêlent sachant que cela ne ferait qu’augmenter la curiosité des gens par la suite?
- On peut écrire à son ami?
- Qui?
- L’homme qui travaille parfois pour elle. Ils semblent bien s’entendre…
- Quoi, Aslander? Non jamais! Je refuse qu’on le mêle à cette histoire!
- Irhu… C’est pour Nemue qu’on le fait, pas pour toi…
- …
- Aller, on va bien trouver une lettre dans ses affaires avec son adresse.
Soupirant, les deux jeunes gens s’étaient aussitôt mis à farfouiller dans le bureau de la noble même si normalement ils n’avaient pas le droit jusqu’à dénicher ce qu’il cherchait. C’est donc Irhu qui eu la difficile tâche de rédiger la lettre…
« Aslander,
Je serai brève, et c’est parce que mon frère m’y a obligée et que je le fais surtout pour Nemue, mais sachez que nous n’avons plus de nouvelle d’elle depuis deux nuits… Nous avions recueilli un homme blessé qui avait frappé à la porte de notre boutique. Nous pensons qu’il s’agissait de l’une de ses connaissances. Nous les avons laissés seul une fois l’opération terminée, mais nous ne l’avons pas revu depuis. Lith affirme qu’elle serait montée à l’étage avec ce dernier parce qu’il a vu des draps et un oreiller sur le divan, mais c’est un bruit qui l’a réveillé en sursaut. Quand il est sorti de sa chambre, il n’y avait plus personne et tous les biens personnels de Nemue étaient restés sur place, même ses bottes. Il n’y a pas eu de traces d’effractions, mais nous ne sommes sûres de rien.
Je vous demande humblement votre aide pour nous aider à retrouver cette dernière.
Irhu. »
Elle espérait que ce dernier recevrait rapidement la lettre et l’avait fait envoyé dès le lendemain.
Que s'était-il passé? Que faisait-elle si loin de chez elle? Qui lui avait fait ça? Je n'ai malheureusement aucune réponse à ces questions présentement mais je trouverai et lorsque cela sera fait... Oui, il y aura des répercussions c'est un fait! Pour l'heure cependant, la colère se doit d'attendre, je ne peux y laisser libre court, pas en voyant la belle ainsi en pleur dans mes bras! Elle a sans aucun doute déjà vécue bien trop pour ce soir et même si je veux régler des comptes, je doutes que ce soit le moment. Certes, elle ne le saura de toute manière pas, ce n'est pas comme si j'allais lui faire un compte rendu de mes exactions, je pense qu'il vaut mieux qu'elle ne sache pas de toute manière, après tout la mort est parfois bien douce, je peux affirmer qu'ici elle sera loin de l'être! Pour l'heure cependant, mon esprit est uniquement tourné vers la demoiselle. Guidant mon amie à travers la demeure, lentement pour ne pas en rajouter sur ses jambes sans doute déjà à bout de force, je l'emmène vers le salon. Inutile d'aller à l'étage, je doute qu'elle en soit réellement capable de toute manière vu son état alors, ne la faisons pas forcer sans nul raison.
Arriver dans le salon, je tente de la faire s'asseoir dans le divan mais la belle refuse de me lâcher... Ce n'est pas comme si j'allais tenter de lui forcer la main, bien au contraire même. M'installant donc avec elle, je lui caresse doucement aussi bien le dos que la chevelure tout en la gardant contre moi mais en faisant preuve d'une douceur - une pudeur même - qui n'est pas forcément caractéristique de ma personne. Il faut bien le dire après tout, j'ignore ce qui lui est arrivé exactement cependant, sa tenue et son corps blessé me font entrevoir une bien sombre vision et, j'espère sincèrement avoir tort... Si cela était effectivement arrivé, si quelqu'un avait osé? Non... Mieux vaut ne pas y penser! Je peux déjà promettre mille tourments à celui qui a osé levé la main sur elle, il est inutile de préciser ce qu'il subira s'il a fait pire encore! Je pose cependant la question, il me faut savoir, il faut que j'ai une réponse... Je n'en aurais pas ce soir malheureusement, alors que je garde la belle tout contre moi, je sens sa poigne se faire moins force, j'entends ses soubresauts s'amenuiser et finalement, je comprends qu'elle s'est laissé guidée vers le royaume des songes sans aucun doute épuisée par ce qu'elle a vécu.
Alors soit, je ne dormirai guère ce soir, me proclamant moi-même gardien de sa nuit! Quoi qu'il se soit passé, elle me le dira une fois prête, sans doute le lendemain alors que je la questionnerai car, il est hors de question de passer cette histoire sous silence. Pour l'heure, je la serre un peu plus contre moi en fixant un point imaginaire au fond de mon salon, précisément au milieu du mur, cela m'empêche de la fixer elle, de voir ses hématome, de deviner ses ecchymose, d'imaginer ce qu'on lui a fait, cela m'empêche de ressentir cette vieille envie oublier depuis un certain temps : l'envie de tuer! Après tout, je suis toujours le pirate que j'étais avant et même si mes pillages sont différents, je peux aisément basculer à nouveau vers de bien sombres méthodes.
Les heures passent, longues, silencieuses, lourdes, calmes... Comme une mer juste avant qu'elle ne se déchaîne! Le soleil s'est levé depuis quelques heures maintenant, inondant mon salon par les innombrables fenêtres qui le décorent lorsque soudain, un murmure, plus un son qu'une parole en vrai, signe que la demoiselle est en train de s'éveiller. Enfin, je dépose le regard sur elle, attendant qu'elle ouvre les yeux alors qu'elle est toujours dans la position dans laquelle elle s'est endormie, dans mes bras.
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Cette nuit-là, Nemue ne fit aucun rêve. Du moins, si c’était le cas, elle ne s’en souviendrait certainement pas. Elle avait épuisé toutes ses réserves d’énergie au point de s’endormir dans une position qui n’était pas réellement des plus confortables et surtout pas dans son état actuel. Une nouvelle chaleur vint la réchauffer suite à l’apparition des nombreux rayons de soleil qui avait fait leur apparition dans le salon et peut-être même qu’elle avait trop chaud? Entre le corps pratiquement nu d’Aslander contre sa joue meurtrie ainsi que son peignoir, elle n’avait pas de quoi avoir froid. Cette même lumière vint alors perturber son sommeil qui paraissait pourtant paisible contrairement à ce qu’elle venait de vivre et elle se mit finalement à bouger, s’éveillant doucement de ses songes.
D’ailleurs, comme si elle avait oublié où elle se trouvait, elle se réveilla en sursaut levant soudainement la tête et eu du mal à analyser le décor. Déjà, l’un de ses yeux était à moitié fermé à cause de l’enflure qui s’y trouvait toujours, puis ce salon ne lui rappelait absolument rien. Évidemment, elle finit par voir l’homme qui se trouvait à ses côtés réalisant finalement qu’elle avait réussi à atteindre son objectif; rejoindre Aslander. Dans d’autres situations, elle se serait certainement mise à rire de le voir dans cette tenue, soit un simple boxer, mais elle n’avait pas envie de rigoler, même son regard n’avait plus rien de malicieux et aucun sourire ne s’était dessiné sur ses lèvres fendues.
Réalisant la tête qu’elle devait avoir, elle prit un air choqué et remonta aussitôt le peignoir de chaque côté de sa tête pour qu’il ne puisse plus la voir. – Ne…ne me regarder pas… Je suis hideuse. Elle n’avait pas envie qu’il se souvienne d’elle dans cet état et elle s’éloigna légèrement de ce dernier. Elle se sentait sale et son corps meurtri la faisait toujours souffrir et une plainte douloureuse s’échappa d’entre ses lèvres quand elle se mut. Elle savait qu’Aslander souhaiterait des réponses. Elle se souvient de sa question, alors qu’elle avait refusé de lui répondre. Elle n’avait pas envie de parler et elle ignorait si elle avait le courage de le faire tout autant ce matin. Enfin, quelle heure devait-il être?
Elle se mit alors à regarder le sol en détournant la tête pour ne pas lui montrer son visage. Ses bras trop épuisés pour continuer à tenir avaient laissé tomber le collet sur ses épaules. Elle s’était assuré que sa longue chevelure sombre cache le reste.
- C…ce n’est pas ce que vous croyiez, Aslander… enfin, si, mais non. Cela n’a rien à voir avec la violence d’un possible partenaire…ou bien, une tentative de…non-consentement... Enfin, peut-être que ça se serait produit, si nous n'avions pas pris la fuite...
Ses mains, dont une qui comportait un bandage maintenant bien sale, jouaient nerveusement avec le tissu de sa tenue le serrant entre ses mains jusqu’à en blanchir sa tenue. Après tout, elle ignorait ce qui lui serait arrivée si elle était restée plus longtemps là-bas, mais elle ne préfère pas y penser.
- J'y ai vu des choses que je ne souhaite à personne... C’était horrible…
Elle se mit doucement à trembler et elle croisa ses bras contre sa poitrine pour attraper ses biceps du côté opposé et elle se recroquevilla doucement, perdant de sa droiture.
- Pourrais-je me servir de votre salle de bain pour me laver? Je me sens…si sale…
Alors que le soleil se fait de plus en plus présent dans la pièce, la jeune femme semble de plus en plus sortir de ses songes et cela jusqu'à un réveil soudain en sursaut. Je m'assure juste qu'elle ne tombe pas dans ce mouvement mais ne la retient pas, ne l'empêche pas de se lever si elle le veut, ne l'harcèle pas de questions ou autre dès son réveil, lui laissant plutôt le temps de comprendre où elle se trouve exactement. Après tout, c'est la première fois qu'elle vient dans ma demeure, habituellement c'est plutôt moi qui m'invite chez elle alors, inutile de la brusquer, surtout vu son état. D'ailleurs, lorsqu'enfin nos regards se croisent, lorsqu'elle semble comprendre qu'elle est chez moi et donc, hors de danger, sa réaction n'est pas réellement celle escomptée. Bien-sûr je ne m'attends pas à ce qu'elle saute de joie, qu'elle sourit ou qu'elle fasse une plaisanterie dont nous avons tout deux le secret lorsque nous sommes ensemble mais... Tout de même? Baisser les yeux, me demander de ne pas la regarder, affirmer qu'elle est hideuse? Je secoue la tête alors qu'elle se cache dans mon peignoir, quelle ineptie! Comme s'il était possible pour elle d'être hideuse et, quand bien-même, là n'est pas ma préoccupation...
Un léger soupire s'échappe de mes lèvres, rassuré? Peut-être! Au moins autant que cela est possible en tout cas, certes cela ne change que peu mon état de colère et ma soif de vengeance mais savoir qu'elle n'a pas vécue cela a un côté soulageant. Par contre, deux choses me font réagir : cela aurait pu arriver donc la ou les personnes responsables de son état on laissaient penser que cela puisse être le cas! L'intention est aussi grave que l'action! Deuxièmement : "nous n'avions"? Cela signifie qu'ils étaient plusieurs à subir cela? Qui? Pourquoi? Mon imagination débordante imagine le pire avant que je ne secoue doucement la tête me rendant compte de la stupidité de mes pensées... S'il s'agissait des protégés de la belle, ils seraient ici avec elle... Certes Irhu ne m'apprécie pas spécialement mais je doute qu'elle aurait refusé l'abri que j'offre après un tel événement... Je l'espère du moins, si la demoiselle était aussi victime de tels actes? Mieux vaut ne pas y penser! L'attaque sur Nemue seule suffit à provoquer ma haine, n'ajoutons pas la possibilité d'un tel traitement sur une enfant car oui, Irhu est une enfant selon moi et j'ose à peine imaginer qu'on lui fasse subir cela.
Une nouvelle fois je veux poser la question, savoir ce qu'il s'est passé exactement, comment, quand, pourquoi et surtout qui! Ce sont les quatre questions auxquelles il me faut des réponses, j'ai bien l'intention de mener mon enquête et de régler cela personnellement cette fois mais pour cela, il me faut des réponses. Cependant, Nemue a autre chose dans l'esprit et j'hoche doucement la tête, je veux bien croire qu'elle se sente sale et par ailleurs, elle a quelques blessures qui demandent sans doute une certaine attention. Je ne suis pas réellement soigneur, d'un premier coup d'oeil je n'ai rien vu de réellement dangereux mais, s'il faut user d'une potion de soin alors cela sera fait sans l'ombre d'une hésitation. Pour l'heure en tout cas, j'hoche la tête et j'aide la belle à se lever en lui apportant mon soutient.
"Je vous accompagne..." Il n'y a là aucune tentative de provoquer quoi que ce soit, certes nous savons tout deux comment a fini la dernière douche que nous avons prit ensemble, ce ne sera bien-entendu pas le cas ici! La belle tient à peine debout, elle semble au bout de ses force tant physiquement que mentalement! La possibilité qu'elle glisse sous la douche ou qu'elle s'écroule face au poids de ce qui est arrivé n'est guère nul et je refuse cela voilà tout! "Ne bougez pas je reviens rapidement!" Me levant du divan pour aller rapidement chercher l'une de mes tenues les plus surprenante - la robe que j'avais acheté lorsque j'ai été transformé en femme - pour que Nemue puisse se changer après sa douche, je passe devant la porte et remarque une lettre? La ramassant, je soupire doucement, l'enveloppe est clairement faite pour que je l'ouvre rapidement avec un énorme urgent noté dessus mais surtout, le nom de Irhu! Au moins, elle ne doit pas être blessée. Je vais rapidement chercher la tenue et reviens vers Nemue, la robe pliée sur mon avant-bras j'aide la demoiselle à se lever pour la conduire vers la salle de bain. "Je vais rester hors de la douche et patienter le temps que vous ayez terminé... N'y voyais aucune intention malsaine ou voyeuriste, bien que vous soyez toujours magnifique, là n'est guère ma motivation. Il est cependant hors de question que je vous laisse sans surveillance!" Et pendant qu'elle va se laver, je vais pouvoir lire cette lettre.
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Nemue éprouva que de la reconnaissance envers ce dernier qui ne sembla pas bombarder cette dernière de questions concernant les évènements. Évidemment, il n’avait pas été indifférent lorsque celle-ci s’était aussitôt cachée l’avisant de ne pas la regarder. Elle qui dégageait en tout temps une image impeccable de sa personne n’avait plus rien de cela. Sa beauté faisait partie intégrante de sa personnalité et sans cela, elle se sentait si faible… Gratifiée d’un simple soupir, elle ne resta pas bien longtemps dans cette position avant de se détourner. Elle avait parlé, sans trop s'expliquer, et il n’avait pas cherché à connaître les détails mêmes s’il devait brûler d’impatience pour connaître les moindres détails. Elle avait laissé sous-entendre des choses comme des actions ou des gestes qui auraient pu être commis à son égard si elle ne s’était pas échappée ou bien même qu’elle n’avait pas été seule.
Dans tous les cas, elle avait terminé par faire une simple requête à ce dernier; avoir la possibilité d’utiliser la salle de bain afin de lui permettre de se laver. Retiré le sang maintenant séché qui n’était pas qu’à elle lui ferait le plus grand bien. Elle aurait pu protester, refusé que ce dernier l’accompagne pour profiter de son intimité et évité qu’il ne voie davantage son corps meurtri, mais elle ne lui jeta qu’un simple regard du coin de l’œil. À quoi bon le mentionné quand elle savait qu’il n’allait pas revenir sur sa décision. Elle savait que ce n’était pas une tentative quelconque mal intentionnée, mais plus une façon d’être prévoyant et de surveiller son amie.
Il n’eut même pas besoin de lui préciser de ne pas bouger lorsqu’il la quitta. Elle resta clouer le fessier au siège du divan et sentit une boule se nouer dans son estomac. Le savoir loin d’elle l’a rempli d’insécurité et son regard balayant tout autour d’elle comme si elle cherchait à s’assurer que personne ne sortirait d’un coin par surprise pour venir l’enlever à nouveau. Aslander revint rapidement comme promis et cela l’a fait en quelque sorte sursauter. La pauvre semblait toujours être sur ses gardes et allait très certainement l’être encre longtemps. Remarquant les tenues qui se trouvaient sur son bras, elle se demandait ce qu’il lui avait préparé. Une simple chemise avec un pantalon confortable? Elle imaginait mal ce dernier lui donner les vêtements d’une autre femme qui les avait peut-être oubliés ici. Enfin, déjà, Nemue était tout de même grande et possédait de généreuses formes alors elle ne rentrerait certainement pas dans les vêtements d’une autre.
- Je sais Aslander… Vous n’êtes pas ce genre de personne, dit-elle finalement alors qu’elle s’accrocha à ce dernier pour s’aider à avancer. – Vous n’aviez même pas besoin de le préciser que je connaissais déjà vos intentions bien que j’aurais préféré que vous n’en voyiez pas plus…
Arrivé à la salle de bain, Aslander déposa finalement le vêtement qu’il lui avait amené sur le côté et prépara alors le nécessaire de soin pour que Nemue puisse se laver. Pendant ce temps, elle se mit devant le miroir qui s’y trouva et prit inspira de surprise. C’était la première fois qu’elle voyait son reflet et se voir dans cet état provoqua une nouvelle angoisse chez cette dernière qui eut du mal à respirer durant les secondes qui suivirent. Les mains tremblantes, elle retira dans un premier temps sa bague tsépi qu’elle déposa sur le comptoir puis elle fit glisser les bretelles de sa nuisette contre ses épaules avant de la laisser glisser contre sa peau jusqu’à ses pieds. Nue, elle prit le temps d’observer ses blessures d’un œil méticuleux. Si elle avait eu une quelconque blessure interne, elle ne se serait certainement pas rendu jusqu’à Aslander. Levant un bras, elle observa son flanc droit violacé. Sans y toucher, elle savait que ce côté avait été bien touché. Après tout, elle avait reçu de nombreux coups de pied avant de réussir à sortir sa dague.
- Si nous ne nous étions pas échappés, je serais certainement morte à l’heure qu’il est…
Elle secoua la tête, observant son ami grâce au reflet, puis elle se dirigea alors vers la douche d’une démarche éclopée, puis une fois à l’intérieur, elle laissa l’eau coulé sur sa tête un long moment avant de ne commencer à se savonner. L’eau était chaude au point que certains la trouveraient bouillante et bien vite la vitre fut couverte d’une buée qui ne laissa apercevoir que sa silhouette au travers de cette dernière. Sa douche fut longue et malgré tout, elle avait toujours cette impression qu’elle ne serait jamais assez propre.
Nemue arrêta finalement l’eau et ouvrit la porte pour attraper la serviette afin de s’essuyer en partie puis elle s’enroula finalement dans cette dernière avant de regarder Aslander toujours dans cette simple tenue. – Vous ne vouliez pas vous doucher? Vous êtes ainsi depuis mon arrivée et vous n’avez certainement pas que dormi avec cette autre femme… Elle fut désolée pour cette dernière qui fut jetée de la sorte en pleine nuit, mais elle était reconnaissante envers Aslander.
Préféré que je n'en vois pas plus... Réaction on ne peut plus normale et pourtant, je dois en voir plus, je dois savoir exactement ce qu'il s'est passé, ce qui lui est arrivé et comment l'aider... Pour l'heure, nous nous rendons dans la salle de bain et alors que je prépare pour elle la douche, voici qu'elle se dévêtit. Heureusement qu'elle n'est guère spécialement pudique en ma présence même si je me doute que cela doit être une sorte d'épreuve pour elle, après tout elle ne voulait pas que je la regarde, se qualifiant de hideuse alors qu'elle est loin de l'être! J'avoue que mon regard dévie légèrement sur son corps alors qu'elle regarde son reflet, rien de bien insistant, je ne désire pas la mettre mal à l'aise, pourtant, je m'arrête rapidement sur ses blessures, ses ecchymoses, ces traces des sévices qu'elle a subit et naturellement, cela me fait plus enragé encore! Qui? Quel espèce d'enfoiré peut bien être responsable de cela? Je l'ignore mais une chose est sûre, que Nemue me le dise ou non lorsque nous en parlerons - car il faudra bien en parler - je le retrouverai et il regrettera amèrement d'avoir fait cela à mon amie!
Encore une fois, elle affirme une chose : si ils ne s'étaient pas échappés elle serait morte? Encore une fois je me demande qui est cette seconde personne - ou plus même - justifiant l'emploi du nous... Je dois avouer que cela me déplait, une boule se crée dans mon ventre. Pas à l'idée qu'elle fut avec quelqu'un d'autre mais à l'idée qu'elle ait raison sur ce point bien précis! Je n'avais aucune idée de son tourment, occupé à boire, dilapider mon argent et ramener une quelconque compagnie dans ma demeure, bien inconscient des tourments de la jeune femme... Il faut que j'empêche cela d'avoir lieu à nouveau! Elle a un moyen de connaître plus ou moins mon état, un chandelier dont l'un des cristaux est lié à moi, je ne pensais pas avoir besoin d'un tel système pour la belle, après tout elle est une médecin et une vendeuse, ce n'est pas elle qui est censé risquer sa vie! Preuve est faite que cela ne veut rien dire et qu'il me faut un objet ou un dispositif pour pouvoir veiller sur elle à distance! Au courant de ses tourments, j'aurais pu intervenir! Ce n'est pas le cas cette fois...
Je la laisse se rendre dans la douche en silence et je m'assois non loin de cette-dernière. Ouvrant la lettre je constate son contenu, au moins j'aurais été au courant de la disparition de Nemue mais cela aurait-il été trop tard? Possiblement! Cette lettre m'apprend cependant plusieurs choses : premièrement, la seconde personne qui était avec Nemue n'était ni Irhu ni son frère! Possiblement ce fameux homme blessé à moins qu'il ne soit le responsable de l'état de mon amie? En parlant de Irhu, j'imagine son inquiétude pour qu'elle fasse appelle à moi, la pauvre doit être en état de panique! Dernier point, ils se sont attaqués à Nemue dans l'appartement de sa boutique! Si elle s'est enfuit alors... Je regarde la douche, Nemue risque d'en avoir pour un petit moment encore, je m'empresse donc de quitter la pièce, cela ne dure que quelques seconde tout au plus, le temps d'aller chercher une plume, un parchemin et mon cryptex. Je reviens aussi vite, hors de question de laisser la demoiselle seule!
Et maintenant... Que répondre? Je ne peux décemment pas dire à Irhu que Nemue va bien... Léger soupire, je ne veux pas non plus minimiser le risque...
"Irhu,
Rassurez-vous, Nemue est présentement chez moi. J'ignore encore ce qu'il s'est passé, elle est arrivée dans la nuit, seule et malheureusement blessée. Je vais veiller sur elle le temps qu'elle aille mieux et surtout, que cette affaire soit réglé, n'ayez crainte, je m'en occupe personnellement et la ramènerai moi-même une fois certain qu'il n'y a plus aucun risque." Pas de détails sur ce fait, inutile de trop en dire, vais-je contacter la garde? Sans doute vu qu'apparemment il s'agit d'un enlèvement, autant les mettre dans la confidence mais pas Khalie, pas alors que je vais sans doute agir avant même que la garde ait la moindre piste... Reprenant mon écriture, je continue. Par contre, je vous demande un immense service, je sais que cela n'est pas bon pour les affaires mais je vous en conjure, fermez la boutique pendant ce temps et restez chez Nemue plutôt qu'à Manillam! Ce qui a été infligé à Nemue... Je ne veux pas que vous risquiez le même sort vous, ou votre frère d'ailleurs! Nemue s'est enfuie mais si ses agresseurs sont encore libres, ils risquent de revenir et de vous ciblez vous! De grâce Irhu, ne prenez pas de risques! Je ne peux être sur tous les fronts...
Sincèrement, votre obligé
Aslander."
Je glisse la lettre dans mon cryptex, je suis certain qu'Irhu - même si elle ne semble pas m'apprécier - saura comment l'ouvrir! Elle est intelligente et me connait suffisamment maintenant pour cela. Je ne peux cependant sortir pour faire envoyer la lettre, pas sans prévenir Nemue avant! Hors de question de la laisser seule... Justement elle sort de la douche à cet instant et sa remarque me fait doucement sourire. Je dépose le cryptex ainsi que la lettre d'Irhu sur le bord de l'évier avant de me tourner vers elle. "Seriez-vous jalouse ma belle amie?" Je secoue doucement la tête avant d'appeler mentalement mon Rarwük qui nous rejoins rapidement. "Orisha, je veux que tu veilles sur Nemue! Je vais vite prendre une douche..." Le Rarwük s'exécute. se plaçant en véritable garde du corps. Je ne pense pas que Nemue risque grand chose, mais je suppose qu'elle sera plus en confiance ainsi! Je rentre alors dans la douche, cette-dernière sera rapide mais puisque je me lave, autant en profiter pour faire la conversation... "Il va falloir que je sorte tout à l'heure, Irhu s'inquiètes pour vous, je dois lui envoyer une lettre... Bien-entendu, Orisha restera pour veiller sur vous et je serai rapide!"
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Enfin douché, Nemue avait pu se soustraire de tout ce sang sécher qui lui collait à la peau depuis ces quelques jours. Elle n’avait absolument pas pris le temps de faire un brin de toilette lors de sa fuite. Elle craignait trop qu’on la retrouve et ce n’est que maintenant qu’elle réalisa que les hommes n’étaient peut-être pas seuls. Peut-être y en avait-il d’autres? Avaient-ils seulement eu le temps de prévenir leur camarade ou n’étaient-ils qu’un petit groupe aux idées sombres et troublées? Après tout, désiré un livre qui traitait sur les morts au point de torturer et de tuer quiconque qui y posait les yeux était très exagéré. Ce livre était une plaie pour l’humanité et même s’il permettrait à Aord ou elle-même de trouver des moyens d’exploiter leur pouvoir à leur plein potentiel, cela restait contre le principe de la vie. Relever les morts n’avait rien de naturel tout comme rappeler l’esprit d’un disparut. Malgré la tristesse qu’elle éprouvait à ce moment même concernant la perte d’un ami, elle restait en colère contre lui. Non pas parce qu’il l’avait mis en danger par inadvertance, mais bien parce qu’il ne s’était jamais remis en question. Jamais il ne s’était questionné sur ce qu’il fallait faire. Nemue avait cherché à neutraliser ses ravisseurs. Ô grand jamais elle n’avait pensé à les frapper de sa dague afin de leur arracher un dernier souffle. Il ne l’avait pas écouté et s’était perdu laissant son sens moral derrière lui et perdant une partie de son humanité à s’abaissant à de tels actes. Mais ce qu’il l’avait le plus mis en colère c’est qu’il lui avait mentionné que c’était pour elle qu’il le faisait. Cela lui faisait du mal et elle se sentait aussi responsable de leur mort… Elle n’avait rien demandé à personne et à l’idée d’y repenser, elle sentit ses mains trembler alors qu’elle tentait d’ajuster sa serviette autour de sa taille.
Heureusement, Aslander revint à ce moment, puisqu’il l’avait quitté quelques instants plus tôt là laissant donc seul ce qui n’était pas plus mal. Évidemment, il était une bonne source de distraction et elle ne parlait pas sa tenue, puisqu’elle n’avait d’yeux que pour son visage. Bien évidemment, sa question n’avait aucune arrière-pensée, même si ce dernier tenta de plaisanter à ce sujet. Si elle était jalouse de cette femme? Pas spécialement, elle était simplement peiner qu’il l’aille jeter hors de sa demeure pour prendre soin d’elle, bien qu’elle lui était reconnaissante. Dans ce genre de moment, elle aurait pu plaisanter, se rapprocher de lui, caresser sa peau de ses doigts. Cela aurait pu être si facile, elle aurait pu lui susurrer quelques mots à l’oreille, lui promettre mieux, mais l’envie n’y était pas. Elle n’était pas chez Aslander pour y voir l’amant avec qui elle avait partagé de nombreuses nuits, mais bien pour y voir un ami en qui elle avait confiance et avec qui elle se sentait en sécurité. Elle leva donc les yeux en sa direction et lui sourit tout simplement; aucune malice ne s’y trouvait ni même cette petite lueur joueuse.
- Pourquoi devrais-je être jalouse de cette femme, alors que vous êtes ici avec moi? Vous m’avez ouvert votre porte et avez fait de moi votre priorité et je vous en suis plus que reconnaissante, Aslander.
Ce dernier semblait avoir appelé Orisha son grand familier pour qu’il vienne lui porter compagnie pendant qu’il se rendit dans sa douche. Il voulait qu’il lui tienne compagnie ce qui n’était pas plus mal. Le grand bestiau se mit aussitôt à ses côtés et la demoiselle n’hésita pas une seule seconde à déposer sa main contre son encolure et de glisser sa main dans son pelage avant de s’y coller tout simplement comme s’il s’agissait d’un simple chien chez qui elle cherchait du réconfort. Entourant son large cou de ses bras, Nemue déposa sa joue sur ce dernier. Étrangement, Azaq, son Vaaki lui manquait. Est-ce que s’il avait été avec elle, tout aurait été différent? L’aurait-il sauvé?
La sorcière redressa finalement la tête lorsqu’elle entendit ce dernier parler de Irhu. Ainsi, cette dernière était entrée en contact avec Aslander pour elle? – Irhu et Lith vont bien? Ils n’ont pas eu de problèmes? Il était évident que si la jeune femme avait réussi à envoyer une lettre ici, c’est que rien ne leur était arrivé. Elle était plus que soulagée par ce fait et poussa un long soupir. Elle sentit un poids s’enlever, même si cela l’inquiétait toujours. Et s’il y en avait d’autres?
Enfin, maintenant que l’eau avait en grande partie été imbibée elle s’approcha alors de la tenue que lui avait ramenée Aslander et fut tout de même surprise de voir cette robe. Elle la prit du bout des doigts et l’observa de bien loin en plissant doucement les yeux. Cette robe était… quelque hors de ce qu’elle avait l’habitude de porter. Nemue était élégante et bien qu’elle sache mettre son corps en valeur, jamais elle n’aurait montré volontairement autant de sa gorge et encore moins de ses jambes. Peut-être que de longs et amples vêtements auraient été mieux? N’avait-il pas quelque chose de ce genre dans sa garde-robe? Nemue n’avait pas envie de voir son corps dans cet état chaque fois qu’elle bougeait…
- Vous n’avez pas quelque chose comportant plus de tissu sous la main? Et que faites-vous avec ce genre de robe dans votre demeure, Aslander?
Pourquoi devrait-elle être jalouse? Une excellente question en réalité! Je pense que Nemue n'a aucune raison d'être jalouse d'une femme quelconque, je viens après tout de prouver qu'elle passait avant une quelconque conquête ou amante n'ayant que peu d'importance à mes yeux contrairement à elle. J'avoue que j'ignore comment je me sens lorsqu'elle me répond de la sorte cependant, un léger sourire certes mais rien de plus. Je ne m'attendais bien-entendu pas à ce qu'elle se lance dans un jeu de séduction comme seuls elle et moi en avons le secret, pas vu son état, pas vu la situation mais oui, cela me fait un pincement au coeur que je ne peux cacher de la voir si... abattue? Certes je le comprends, je ne peux malheureusement qu'imaginer ce qu'elle a vécue et ce qu'elle ressent présentement, impossible de l'affirmer avec certitude temps qu'elle ne m'en aura pas dit plus cependant il faut bien l'avouer. Déposant avec délicatesse ma main sur sa joue, m'assurant de ne pas ne fut-ce que frôler l'un des endroits endoloris de son visage, je souris doucement à la belle, plongeant mon regards dans ses deux émeraudes avec une sincérité qui n'est pourtant pas forcément habituelle chez moi.
"Allons Nemue... Vous êtes mon amie! Vous serez toujours ma priorité n'en doutez jamais! Nulle reconnaissance n'est nécessaire, vous serez toujours la bienvenue ici et vous y trouverez toujours refuge."
Je ne suis pas l'homme le plus honnête qu'il soit, pas le plus fréquentable non plus lorsqu'on y pense mais, j'ai des valeurs malgré tout et je n'ai qu'une parole! Pour l'heure cependant, j'appelle Orisha pour qu'il prenne soin de Nemue alors que je serai dans la douche et sans aucune pudeur, me dévêtis pour entrer dans la cabine. Après tout, ce n'est pas comme si Nemue n'avait déjà eu l'occasion de découvrir chaque parcelle de mon épiderme. Je lui apprends donc que la belle Irhu m'a contacté et je sens comme un soulagement dans sa voix lorsqu'elle me demande si ses protégés vont bien... Il est vrai que, vu que d'après les écrits de la demoiselle, mon amie s'est faite enlevée alors qu'elle était dans sa boutique, je peux aisément comprendre la crainte de cette-dernière quant à ce qu'il est advenu de ses protégés. Je ne veux pas plus l'inquiéter cependant, j'ignore qui s'en est prit à elle et je ne peux pas faire comme si le risque zéro n'existait pas. Je suis certes un fieffé menteur mais pas à Nemue, je refuse de lui faire croire que tout ira bien sans aucune intervention extérieur, c'est malheureusement faux.
"Aux dernières nouvelles ils vont bien... Je vais cependant leur suggérer de fermer la boutique le temps de votre absence! Je sais que cela ne sera pas très bon pour vos affaires mais, si vous avez été attaquée dans votre magasin et que les responsables - ou leurs amis - sont encore libres... Irhu et son frère ne sont pas en sécurité dans votre boutique. Quant à vous, je refuse que vous quittiez ma demeure temps que nous ne sommes pas certains que toute cette affaire est bien derrière nous! Je vous ramènerai moi-même chez vous une fois tout cela terminé."
Et en disant cela, je coupe l'eau. Comme prévu ce ne fut pas une longue douche, avouons-le même si j'aime grandement me ressourcer sous l'eau, généralement froide, de ma douche, il y a bien plus important présentement à savoir le bien-être et la sécurité de mon amie! Pour l'heure, je sors de la douche et ne noue qu'une serviette autours de ma taille alors que Nemue se plaint de la robe que je lui ai amené. Certes, elle est un peu plus provocatrice que celles qu'elle a l'habitude de mettre - quoi que, à peine en réalité - mais je n'ai pas non plus une myriade de vêtements féminins sous la main. J'ai bien ceux que Faolan avait acheté et qu'il a refusé de garder cependant, il était plus petit que moi sous cette apparence féminine et donc, ses habits seront sans aucun doute trop petit pour ma belle amie il faut bien le dire.
"Je peux vous donner quelques-uns de mes habits si vous le désirez cependant, je crains qu'ils ne vous aillent pas réellement vu notre différence de taille malheureusement. Libre à vous de fouiller dans mes armoires si vous le désirez mais réellement, si vous devez rester ici plusieurs jours, je crains que vous n'ayez que peu d'habits pouvant vous aller. Concernant la possession de ce vêtement, n'ayez crainte, il s'agit bel et bien d'une robe m'appartenant... Lors d'un obscure événement passé l'un de mes amis et moi-même avons été changé en femme par un demoiselle cherchant à attirer l'attention d'un membre de la garde. Mes habits masculins trop grands j'ai donc acheté cette robe voilà tout..." Dis-je en me séchant.
"Sur ce, je vous abandonne aux bons soins d'Orisha, le temps pour moi de faire envoyer cette lettre à votre protégée, faites comme chez vous je reviens d'ici une dizaine de minutes tout au plus." Le temps d'enfiler un pantalon et une chemise et me voici parti avec le codex en main... Comme prévu, je reviens une petite dizaine de minutes plus tard. "Nemue?" Dis-je en entrant dans la demeure, n'ayant aucune idée de quelle pièce elle peut occuper maintenant.
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Un simple sourire s’était affiché alors que sa grande main s’était déposée sur son visage avec une délicatesse, elle put s’empêcher de plonger son regard dans le sien. Ce dernier ne jouait pas et il était bien que sincère. Cette confiance qu’elle éprouvait pour lui ne faisait que grandir. Évidemment, elle hocha tout simplement la tête en déposant sa main contre son avant-bras profitant silencieusement de ce geste. Même s’il mentionnait que la reconnaissance n’était pas nécessaire, elle ne pouvait s’empêcher de l’être, même si dans le cas contraire, elle avait certainement fait la même chose pour lui. Enfin, elle le laissa donc s’éloigner d’elle pour se préparer afin de se rendre à la douche à son tour et pendant ce temps, la demoiselle s’était lovée contre le familier de son ami. Entendre parler de ses protégés soulagea cette dernière qui demanda de leur nouvelle, même si pour le coup, Aslander ne semble pas en savoir plus, même s’il avait déjà pris les choses en main. S’organisant comme il le pouvait, il allait s’assurer que la boutique soit fermée pendant l’investigation et pendant ce temps, Nemue n’aurait donc pas le droit de quitter la demeure de celui-ci.
- Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité Aslander. Je… je n’ai même pas réfléchi avant de venir ici. Imaginez qu’il vous arrive la même chose qu’à moi à cause de ma bêtise? Je ne saurais me pardonner s’il vous arrivait quelque chose par ma faute, mais… je doute qu’on nous aille suivit, du moins… certains sont morts, mais le chef de la bande était encore en vie quand je l’ai laissé… Tout comme les deux qui étaient venus me récupérer avant que je ne m’échappe.
Lorsqu’elle y réfléchissait un peu mieux, elle n’était certainement pas sortie de cette affaire à moins que la garde s’en soit mêlée et qu’Aord s’y était rendu. Peut-être aurait-elle dû le suivre aussi? Ainsi elle aurait pu savoir si elle se trouvait toujours en danger. Enfin, elle avait encore la carte qui lui avait permis de fuir jusqu’ici et elle se souvenait de l’emplacement où était tombée sa gemme. Il lui suffirait de communiquer avec la garde du village perché pour avoir quelques renseignements à ce sujet. Alvar pourrait certainement l’aider, non?
Enfin, il fallait qu’elle se vêtît et lorsqu’elle prit la robe en main, elle se permit de questionner son ami. Si sa peau n’avait pas été aussi marquée, cela ne lui aurait pas dérangé de la mettre. Après tout, exposer un peu de peau ne lui importait peu surtout lorsqu’elle se trouvait en présence de ce dernier qui l’avait déjà vu à de nombreuses reprises dans sa plus simple tenue, mais là, c’était bien différent. Malgré la douche, elle se sentait toujours aussi hideuse. Les courbatures ainsi que la douleur qu’elle ressentait étaient toujours présentes. Si seulement elle avait sous la main ses objets de soin…
- Vous changer en femme? demanda-t-elle en arquant un sourcil tout en le détaillant de la tête aux pieds. Elle ne demandait qu’à voir. – Je n’ai pas pu être témoin d’un tel spectacle, enfin, bien que cette robe vous appartienne, elle montre bien trop de peau. Je préfèrerais quelque chose qui ne montrerait que très peu. Alors même s’il s’agit d’un vêtement trop grand cela devrait m’aller.
Elle avait été invitée à fouiller ses armoires durant son absence, mais faire le tour de la maison lui prendrait bien longtemps avant qu’elle ne tombe finalement sur sa chambre. Et selon les mimiques d’Orisha elle avait compris que la chambre se trouvait à l’étage. Dans l’était où elle se trouvait, elle n’avait pas envie de se risquer dans les escaliers. Marcher était douloureux et cela serait certainement pire si elle s’aventurait dans les marches. *Tant pis, je garderai ma serviette jusqu’à ce qu’il revienne…* C’est donc aidé du grand familier qu’elle découvrît doucement les pièces qui n’avaient pas grande chose de personnel à ce dernier. Pas de décorations, pas de cadres magiques avec de nombreuses images. C’était plutôt triste comme endroit, bien que la salle de réception possède un piano en son centre ainsi qu’un bar. C’est d’ailleurs vers cet endroit qu’elle se dirigea. Sans aucune gêne et qu’importe l’heure surtout, elle se servit un verre de l’une des bouteilles qui se trouvaient là et le bu d’une seule gorgée. Nemue avait la descente facile et même si cela lui brûla la gorge dans un premier temps, le second verre lui parut plus doux et elle comptait bien le siroter.
S’approchant finalement du piano, elle imagina son ami y jouer entouré de gens pour l’écouter. Était-il doué, chantait-il bien? C’était une facette qu’elle ne lui connaissait pas. Elle pianota quelques notes et Orisha leva finalement la tête en direction de l’entrée ce qui fit sursauter Nemue. – Tu as entendu quelque chose, Orisha? Le questionna-t-elle avec une certaine crainte. Après tout, elle n’avait pas son ouïe, mais elle se détendit lorsqu’elle entendit son prénom un peu plus.
- Je suis près du piano, Aslander. Dit-elle tout simplement en faisant une grimace. Il semblerait qu’élever la voix ne lui aille pas pour le moment.
Imaginer qu'il m'arrive la même chose qu'à elle? Non... À dire vrai, cela paraîtra peut-être horrible mais, j'aurais bien aimé qu'ils l'aient suivis! Pas pour Nemue bien-sûr, je me doute que l'idée même qu'ils puisse revenir la terrorise cependant, s'ils avaient fait cette erreur, les éliminer aurait été bien plus simple encore! Il est évident que je n'ai aucune intention de lui dire cela étant, elle ne veut sans doute pas entendre cela actuellement et, soyons honnête, je ne veux pas lui dire! Il y a des choses que je ne suis pas près de partagé avec elle, elle en sait déjà beaucoup sur moi dans une certaine mesure, inutile qu'elle n'en apprenne plus! Pour l'heure, je me contente de sourire confiant en plongeant mon regard dans le sien, je peux comprendre ses inquiétude vu ce qu'elle vient de vivre mais, il serait mal avisé de me comparer à un noble ou un citoyen quelconque! Je suis avant tout un aventurier ayant affronté mon lot d'adversaires imposants et de créatures menaçantes, je doute que quelques hommes puissent réellement m'inquiéter s'ils ne sont guère préparé et puis, j'ai aussi Orisha avec moi.
"Vous n'abusez absolument pas de mon hospitalité Nemue! Vous êtes ici chez vous aussi longtemps que nécessaire. N'ayez crainte, rien de mal n'arrivera ici je vous assure que ni vous ni moi ne sommes en danger! Il est hors de question que je vous laisse reprendre la route dans cet état, plus encore si vous me dites que certains sont encore vivants, chose que vous devrez m'expliquer prochainement..."
En effet, j'imagine mal Nemue tuer quelqu'un même en cas de légitime défense! S'ils sont morts, je dois savoir comment. Cela sera probablement important pour la suite, plus encore, nous n'aurons d'autre choix alors que de contacter la garde! Je ne veux pas que mon amie soit traitée comme une criminelle en fuite parce qu'elle n'a pas fait de déclaration concernant cet accident. La loi n'est pas toujours bien faite malheureusement. Pour l'heure cependant, il me faut agir! Je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à Irhu, pas plus qu'à son frère dont j'ai oublié le nom pour être honnête, je ne relève donc pas la remarque de Nemue sur mon changement temporaire de sexe par le passer, me contentant de rire doucement avec un sourire mystérieux. Peut-être en parlerais-je une autre fois, elle semble avoir de l'intérêt pour cette histoire et je suis curieux de savoir jusqu'à quel point cet intérêt pourrait mener mais, ce n'est pas le moment. Je laisse donc Nemue au bons soins de Orisha et me met en route.
Heureusement, il y a un endroit pour envoyer les lettres non loin de ma demeure. Je confie donc mon cryptex au messager, lui signalant que c'est de la plus haute importance et je lui offre d'ailleurs une belle bourse pour qu'il s'occupe de cela en extrême priorité. Aussitôt dit, aussitôt fait, il met son volatile le plus rapide sur l'affaire. Je retourne donc chez moi et appelle Nemue afin de savoir si elle est encore dans les parages, après tout si elle cherche des vêtements il n'est pas impossible qu'elle soit à l'étage mais non! Une voix faible me parvient : près du piano? Soit.
Je me dirige donc vers cette salle de réception qui n'a encore jamais servie et dois avouer ma surprise de voir la belle toujours en serviette, un verre devant elle et Orisha installé à ses côtés, sur le qui-vive comme attendu de la part de mon partenaire. Je m'avance doucement vers Nemue, me servant également un verre malgré l'heure matinale et me tournant ensuite vers elle avec un léger sourire tracé sur le visage. "Et bien, je m'attendais à vous trouver un peu plus vêtue... Non pas que cela me dérange, vous trouvez en serviette alors que je rentre est une vision des plus plaisantes il faut bien l'avouer." Dis-je sur le ton de l'humour plus qu'autre chose. Je ne peux nier la beauté de la demoiselle, il faut bien avouer que c'est effectivement une vision des plus délectable mais nous savons tous deux que ce n'est pas le temps pour cela. "Avez-vous eu un problème à trouver des habits? J'aurais probablement dû vous en amenez d'autre avant de partir, je m'en excuse mais je dois avouer que la situation de vos deux jeunes employés m'inquiétais quelque peu... Ne bougez pas, je reviens de suite..." Déposant le verre après une rapide gorgée, je me dirige vers l'étage. Il n'est pas impossible qu'elle n'ait juste pas voulu fouiller ma demeure? Je reviens avec une chemise, elle sera bien trop grande pour la jeune femme mais au moins, cela la couvrira. Je lui donne avant de m'asseoir proche d'elle et de soupirer légèrement.
"Nemue, je sais que cela doit être difficile mais... Il faut que je sache! Que s'est-il passé exactement?"
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Évidemment Aslander ne la laisserait pas repartir même pour aller chercher ces propres effets personnels. Elle devait donc rester ici jusqu’à ce que son ami lui dise qu’elle puisse partir. Elle se savait en sécurité en sa compagnie, mais est-ce que cela allait être le cas lorsqu’il devra quitter sa demeure? Une longue absence de ce dernier pourrait peut-être causer un sentiment de stress chez celle-ci, mais en même temps, elle ne devait pas dépendre entière de ce dernier. Une fois tout cela terminé, une fois qu’elle sera entièrement soignée, elle allait devoir retourner à ses propres activités. La vie reprendrait son cours, mais allait-elle toujours rester la même?
Enfin, Aslander avait donc finalement laissé Nemue en compagnie de son grand fauve pour une dizaine de minutes selon son estimation personnel. Elle ne s’était pas vêtue de la robe, puisqu’elle n’avait pas spécialement envie d’exposer sa peau et avait donc pris le temps de visiter le rez-de-chaussée de son ami qui ne semblait être triste et fade sans aucune décoration. La maison ne représentait absolument pas Aslander, du moins, on ne croirait pas que c’est ce dernier qui y vit pour le moment. Peut-être que l’étage est différente, mais pour le moment, n’importe qui pourrait y vivre.
Elle savait que son ami chercherait des réponses sur ce qui lui était arrivé. Avec qui elle était, se souvenait-elle de leur visage ou bien de l’endroit? Pourquoi elle et non une autre? Est-ce qu’elle avait fait quelque chose de mal? À tout cela, elle ne savait pas quoi répondre, elle revoyait un homme bon se transformer en bête, rejeter ses convictions, souiller des dépouilles pour tuer des êtres vivants pour un livre qu’il s’était empressé de récupérer. Il croyait avoir fait les bonnes choses alors que non, pas du tout. Avec tout ça, elle avait fini par trouver le petit bar qui se cachait dans sa salle de réception et elle fit comme chez elle, prenant un verre qu’elle remplit et vida d’une seule gorgée avant de s’en reverser à nouveau. Elle espérait qu’Aslander ne soit pas contrarié. Dans le pire des cas, elle lui fournira une nouvelle bouteille.
Aslander maintenant de retour, les avait vite rejoint avant de se servir aussi un verre et de se rapprocher de cette dernière qui commenta aussitôt sa tenue. Elle s’y attendait et elle ne put que lui sourire en retour en levant son verre en sa direction avant d’y plonger ses lèvres. Il lui en faudra certainement bien plus pour oublier ce qu’elle avait vécu. Surtout qu’elle n’avait pas sa pipe avec elle ce qui l’empêchait de fumer et de prendre sa dose de tabac quotidienne dont elle avait besoin pour passer au travers de ses journées.
- Et bien, je ne voulais pas me risquer à monter les marches et finalement faire une mauvaise chute. Vous m’auriez retrouvée peut-être morte en bas de vos escaliers.
C’était une plaisanterie de mauvais goût, mais elle ne refusa pas que ce dernier aille lui chercher de nouveaux vêtements même s’il ne revint qu’avec une grande chemise. Elle le remercia finalement lorsqu’il fut de retour et elle enfila la longue chemise qui lui descendait au moins jusqu’aux genoux. Ne parlons pas des manches qui étaient bien trop grandes pour elle, mais cela lui allait. Une fois cette dernière refermée contre elle et jusqu’en bas surtout, elle laissa donc tomber la serviette à ses pieds avant de s’en saisir pour la garder sur l’un de ses avant-bras.
Nemue prit donc place sur le seul siège qui se trouvait à leur côté, soit le banc du piano, et Aslander vint la rejoindre la questionnant toujours sur les évènements. L’expression qu’elle lui offrit lorsqu’elle l’observa aurait pu déchirer de nombreux cœur. La mélancolie et la tristesse s’étaient emparées d’elle. Elle n’avait pas envie d’en parler, mais elle savait que ce dernier n’abandonnerait pas. C’est donc avec un sourire résolu qu’elle se mit face aux touches du piano et l’observa un moment.
- Vous pouvez m’en jouer?
Elle lui fit cette simple requête. Peut-être que la mélodie allait l’aider à s’exprimer ou simplement contrebalancer l’horreur qu’elle allait devoir revoir. Cela aurait été tellement plus simple si elle avait simplement pu partager un souvenir avec ce dernier. Elle n’aurait pas eu à parler, à s’exprimer et trouver les mots.
- J’ai rencontré un homme qui semble avoir un pouvoir semblable au mien. À vrai dire, je l’ai surpris en train d’y faire usage. C’est un frère de Lucy et je suis restée choquée lorsque j’ai vu le mort que j’avais tenté de sauver quelques jours avant debout à ses côtés en train de se mouvoir. Enfin, je pensais que nous nous comprendrions, puisqu’il est difficile de supporter ce fardeau, mais il semblerait que je me sois trompée. Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre de sa part qui me disait qu’il viendrait me rendre visite à ma boutique parce qu’il avait trouvé un ouvrage qui parlait de gens comme nous… Il semblait croire que quelque chose de sombre allait se produire.
Elle s’arrêta à cet endroit regardant Orisha un moment qui se trouvait toujours à ses côtés, puis vers son ami.
- Lorsqu’il est arrivé, ce sont des villageois qui ont frappé à grand coup à ma porte, alors que ce dernier s’était pris une flèche à l’épaule. Irhu et Lith m’ont aussitôt aidée pour le transporter jusqu’à mon bureau où nous avons procédé à l’opération d’urgence et comme il s’était évanoui, j’ai dû attendre qu’il se réveille pour avoir plus d’explication. Mais il était obnubilé par ce livre et déjà là, je lui ai fait réaliser qu’il mettait en danger ma vie et celle des autres à cause de cela…
Elle serra ses poings contre la chemise au niveau des ses cuisses et poussa un soupir. Elle paraissait si frêle et si fragile à ce moment. Elle qui avait une posture si parfaite avait envie de fondre et disparaître.
- Enfin, j’ai complété les soins, il était tard alors je lui ai dit que nous attendrions le lendemain pour discuter de son livre et nous sommes montés, sauf que c’est à ce moment que tout a dégénéré. Je me suis évanouie et lui aussi et lorsque nous nous sommes réveillés nous n’étions plus chez moi. Il faisait froid et nous étions enchaînés. Nos ravisseurs ont parlé du livre et m’on fait savoir que j’étais là au mauvais moment et parce que je l’avais vu, ils allaient mettre fin à mes jours. Ils ont amené mon ami pour le torturer, j’imagine, et moi on est venu me récupérer pour faire je ne sais quoi. Peut-être qu’ils allaient m’exécuter. Enfin, j’ai réussi à m’échapper grâce à mon teïzeur qui se trouvait dans ma bague tsépi, puis on m’a surpris en train de fouiller pour chercher la sortie… Il n’a pas hésité une seule seconde à s’en prendre à moi et j’ai réussi avec difficulté à…lui planter ma dague sur le côté des genoux puis j’ai usé de ma dernière charge de teïzeur… je n’ai tué personne, mais la suite…
Elle secoua la tête. Elle n’avait pas envie de poursuivre.
- Les autres sont morts… Il les a tués, Aord les a tués et…il a dit qu’il avait fait ça pour moi…pour me sauver. Pourtant il y avait d’autres solutions que de tuer… Le bruit des lames qui transpercent, les corps qui se déchirent…
Tremblante, tout comme sa voix, elle s’était tue. Elle n’avait pas pour habitude de pleurer à la vue d’un cadavre, mais c’était bien différent de voir quelqu’un de mort et d’assister à ce genre de décès. La gorge serrée, elle n’avait pas la force de poursuivre alors que son regard s’était empli de larmes qui tombaient sur la chemise qu’elle portait.
Une plaisanterie qui me fait froncer les sourcils, je sais que l'on peut rire de tout et pourtant, la mort de Nemue n'est pas un sujet avec lequel je désire rire soyons honnête, surtout après l'avoir vu dans cet état, après ce qu'il lui est arrivé! Et d'ailleurs, en parlant de cela, je sais que cela va sans doute être difficile pour elle, je m'en veux même de lui faire vivre cela, de l'obliger à se remémorer cette épreuve et pourtant, j'en ai besoin! Il faut que je sache exactement ce qu'il s'est passé, que je comprennes pourquoi elle, pourquoi de cette manière, qui est responsable, qui doit payer au final! Oui, la colère me pousse mais pas uniquement, je veux surtout m'assurer qu'elle soit hors de danger et pour cela, je dois savoir pourquoi cela a commencé dans un premier temps. Elle enfile la chemise que je lui ai apporté, je dois avouer qu'en temps normal j'aurais sans aucun doute fait un commentaire - encore un - sur le fait que c'est affreusement "sexy" de la voir ainsi vêtue uniquement d'une de mes chemises mais... Aujourd'hui n'est pas un jour normal n'est-ce pas? Elle s'installe auprès de moi, soupire doucement et me demande si je peux jouer du piano pour toute réponse à ma question...
Je dois avouer que j'arque un sourcil à cette demande, vraiment? Je la regarde un petit instant sans réaction et finalement, mes doigts se déposent sur les touches bicolores pour accéder à sa requête. Après tout, si cela peut l'aider à me faire le récit de sa mésaventure, ce n'est certainement pas une mauvaise chose... Je dois avouer que j'ignore quelle mélodie mes doigts reproduisent par automatisme, est-ce une mélopée mélancolique ou plutôt une musique sombre et dure? Je ne l'entends même pas, mon attention entièrement acquise à l'épopée vécue par Nemue! Un ami donc? Un homme possédant un pouvoir semblable au sien bien que, lorsqu'elle parle d'un mort bien debout, je me souviens naturellement immédiatement de ce cadavre décharné que j'ai dû affronter il y a quelques lunes déjà. Décidément, les morts qui se relèvent n'apporte réellement que des problèmes! Inutile cependant de faire part de cela à mon amie, je sais que son pouvoir est une cause de soucis pour elle, je ne veux pas en ajouter surtout que je ne considère pas sa propre capacité comme similaire à une quelconque nécromancie...
Donc l'homme est arrivé blessé, obnubilé par un livre et pourtant elle a accepter de le laisser dormir chez elle? Cela me renfrogne quelque peu, non pas que je sois jaloux mais selon moi, elle aurait dû le mettre à la rue! Définitivement, la bonté de mon amie est selon moi une plus grande malédiction que son pouvoir! Quelle plaie que la bonté! Je n'en dis cependant rien présentement, elle a déjà bien assez de choses sur le coeur pour que j'en rajoute, je garde donc mes pensées pour moi-même sur ce point tout du moins... Finalement elle m'explique ce qui est arrivé : un évanouissement, des chaines, une affirmation disant qu'elle était au mauvais endroit au mauvais moment? C'est donc ainsi qu'elle a failli perdre la vie? Par bonté? À cause de la stupidité et l'obsession d'un frère de Lucy? Un homme qui devrait pourtant s'occuper du bien être des autres vu ses croyances - erronées bien-entendu, la vraie gardienne de la chance étant Lady Fortune - mais qui a préféré faire passer un livre avant la sécurité de ma si précieuse amie? Aord... Un simple nom mais ce sera suffisant pour le retrouver et m'occuper de cet idiot!
Quand exactement ai-je arrêté de jouer? À quel moment mes poings se sont-ils serrés au point de m'en endolorir les jointures? Je l'ignore! Ce sont les larmes de Nemue, ses pleurs - une nouvelle fois - qui me font revenir à moi et réagir comme par automatisme. Avec toute la douceur du monde, je viens passer mes bras autours d'elle, l'attirant contre moi dans une accolade amicale et protectrice. Je ne crois pas que l'homme ai eu tord de les tuer personnellement, au contraire c'était sans aucun doute la meilleure chose à faire pour éviter le risque qu'ils reviennent. Cela bien-entendu, je ne comptes pas le dire à Nemue! Pour l'heure cependant, qu'importe ce que je pense? Il y a plus important.
"C'est fini Nemue... Rien de mal ne vous arrivera ici! Vous êtes sortie de cet enfer et croyez-moi, plus jamais vous n'aurez à vivre cela je vous en fait le serment!" Non, plus jamais la belle ne sera ainsi mise en danger, même si je dois mettre le royaume d'Aryon à feu et à sang pour m'en assurer! Cela ne sera cependant pas nécessaire pour l'instant et je peux me contenter de la préserver temps qu'elle est dans ma demeure. "Nous allons devoir contacter la garde... Il faut que vous leur racontiez, si ce Aord a effectivement tuer des hommes, même pour se défendre, il faut que vous le signaler sinon, vous risquez d'être accusée de complicité ou même d'être responsable dépendant de ce que lui-même aura fait! Je sais que cela est dur d'en parler mais c'est nécessaire..." Dis-je en reculant doucement pour pouvoir la regarder en face, je ne suis pas partisan de la garde, je n'aime pas les laisser mettre leur nez partout mais, pour Nemue, c'est nécessaire de passer par cette étape avant que je ne m'en occupe personnellement. Cela évitera qu'elle soit accusée à tord des actes d'un autre. "Vous devez manger, vous reposer, reprendre des forces... C'est une épreuve difficile que vous venez de vivre mais tout finira par s'arranger je vous le promet!"
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Nemue attend que son ami glisse ses doigts sur les touches de son piano laissant ainsi librement cour à son inspiration du moment et elle ferma doucement les yeux afin de profiter de cette douce mélodie avant de prendre la parole. Ce qu’elle avait lui dire n’était pas facile et était parce qu’elle se sentait émotive ou bien par la dureté de ses paroles que ce dernier semblait jouer faux, comme si ses doigts dérapaient sur une note qui n’avait pas sa place dans cette partition imaginaire.
Elle avait poursuivi, se confiant à ce dernier, parlant du pouvoir de l’homme qu’elle avait finalement rejeté, lui mentionnant qu’il ne serait plus le bienvenu chez elle s’il ne se débarrassait pas de ce livre. Évidemment, il n’en avait fait qu’à sa tête et avait même été jusqu’à l’ignorer alors que tout ce dont elle avait besoin c’était un peu de réconfort, qu’on la prenne dans ses bras et qu’on lui fasse comprendre que tout ira bien… Non à la place, leur amitié naissante s’était simplement déchirée et Nemue avait préféré choisir une route différente l’abandonnant ainsi à son propre sort. Enfin, ça elle n’avait pas su dire, pas alors que sa gorge était complètement nouée dans un étau et que les larmes roulaient lourdement ses joues tombant finalement sur la chemise qu’elle portait.
Elle ne s’était jamais sentie aussi faible depuis la mort de sa sœur et les sentiments qu’elle éprouvait aujourd’hui étaient presque identiques. Elle n’avait pas réalisé que son ami avait cessé de jouer et n’avait pas plus vu ses jointures blanchirent alors qu’il serrait bien trop fort ses poings. Nemue n’avait réalisé que lorsqu’il l’étreignit contre lui qu’il avait cessé de joueur. Un peu surprise tout de même, elle releva un visage larmoyant en sa direction. Elle était honteuse de lui montrer cette partie d’elle, mais elle ne pouvait pas toujours être cette femme forte et insaisissable qui savait gérer une situation critique avec la tête sur les épaules. Non, là, elle n’avait envie que de s’allonger dans un lit et de ne plus bouger. Rester cacher jusqu’à ce que les bleus couvrant son corps disparaissent.
Observant alors Aslander qui se voulait rassurant, elle ne fit que hocher la tête alors qu’elle ramena ses poignets près de ses yeux pour venir y imbiber les larmes qui s’échappaient de ces derniers. – Vous pensez que je devrais aussi leur parler du livre? Demanda-t-elle finalement. Elle savait qu’elle devait parler avec la garde et tout leur raconter afin de s’innocenter et aussi innocenter en quelque sorte Aord. Tuer n’était peut-être pas la meilleure des solutions et peut-être que sur le coup, il n’avait pas pensé à autre chose, mais il l’avait bel et bien fait dans le seul but de sauver leur vie. Leurs ravisseurs n’avaient pas eu l’intention de les laisser repartir de cet endroit vivant. – Je pourrai aussi leur indiquer précisément l’endroit sur la carte où nous avons été retenus prisonniers. Si je n’avais as eu ma gemme de position, je n’aurai jamais pu me retrouver et venir jusqu’à vous. Il faudrait que je le note sur la carte que j’ai ramenée de là-bas d’ailleurs.
Enfin, évidemment, comme elle n’avait que très peu mangé depuis sa fuite, son corps était bien faible et surtout sans énergie. Mais aurait-elle seulement l’envie de mettre quoi que ce soit dans sa bouche alors qu’elle ne faisait que revoir ces instants troublants? Enfin, elle savait que jeuner n’était pas la solution à ses problèmes et qu’elle devait à tout prix éviter que son état de santé se dégrade. Après tout un esprit saint dans un corps saint, mais l’inverse est tout aussi vrai. L’esprit est bien plus saint lorsque le corps est bien alimenté. – Je n’ai pas eu de vrai repas depuis plusieurs jours. Je pense que cela ne pourra que me faire du bien…
Elle se délogea avec délicatesse de son emprise, pour finalement se remettre sur pied et se mit derrière ce dernier plaçant ses deux mains contre ses épaules. Son ami faisait tout son possible pour l’aider et elle n’était pas du genre défaitiste. Elle allait surmonter cela, qu’importe le prix qu’elle devra y payer. Ses bras entourèrent finalement ce dernier afin de l’étreindre par-derrière et sa joue se colla aussitôt à la sienne. – Merci, Aslander… Je ne pourrai jamais assez vous le dire, mais je suis heureuse qu’on vous ait jeté ce sortilège qui vous a mené jusqu’à ma porte. Je n’aurai pas eu la chance de vous rencontrer ou bien notre relation aurait été des plus différentes. Je préfère être celle qui connait votre véritable prénom, plutôt que celle qui vous aura appelé Rauhban. Il ne pouvait pas réellement voir son expression à ce moment vu leur proximité, mais elle était sincère avec ce dernier. Elle finit alors par le laisser libre de son étreinte, avant de prendre la direction de la cuisine.
- J’espère que vous pourrez me jouer à nouveau du piano… avait-elle lancé avant de se tourner légèrement en sa direction tout en observant Orisha par la suite. – Allez viens Orisha!
Comme il s’agissait de la mission de ce dernier de la protéger, il la suivit aussitôt. S’aidant du bestiau pour marcher jusqu’à cette dernière, elle ignorait si c’est Aslander qui allait préparer le repas ou bien si elle devait y participer. – Avez-vous faim aussi?
Que pouvait bien penser la demoiselle à cet instant? Alors que son magnifique visage - même dans cet état - était parcourue par ses larmes qu'elle ne pouvait plus retenir? Je l'ignore malheureusement, sans doute cela sera-t-il toujours le cas? J'aurais pourtant aimé le savoir, pouvoir chasser ses craintes, lui affirmer qu'elle n'est pas faible! Après tout, malgré la situation, sans aide extérieur, sans même avoir de notions de combat, elle est parvenue à se sauver! Certes, c'est l'autre qui a tué pour ouvrir un chemin, c'est sans doute lui qui a prit les plus lourdes décisions mais, elle a tout de même échappée seule à son premier geôlier et c'est toujours aussi seule qu'elle est parvenue à rejoindre ma demeure... Cela démontre une grande force de caractère et un grand courage, deux choses qui définiront toujours la belle plus que tout autre chose à mes yeux qu'on se le dise!
Je ne peux rien lui offrir présentement hélas, elle ne voudrait de toute manière pas de ce cadeau que je vais lui faire plus tard! L'élimination de tout ceux lui ayant voulu du mal, que ce soit ses ravisseurs ou quiconque travaillant avec eux! C'est une chose que Nemue ne doit pas savoir et, même si cela me déplait de le lui cacher, il vaut mieux qu'elle l'ignore! Je sais que la vie est précieuse à ses yeux mais je juge que des hommes capables de lui faire ce qu'ils ont fait ne mérite pas ce cadeau! Elle m'en voudrait sans doute? Perdrait-elle sa confiance en moi? Serais-je alors aussi décevant que l'a été ce dénommé Aord à ses yeux? Probablement je le crains mais... Je reste un pirate, il m'est impossible d'agir différemment après tout ce que je viens d'entendre. Je suis même sans doute pire que cet ami qu'elle a perdu lorsqu'on y pense, après tout... Lui aussi recevra très bientôt ma visite et je doute que cela finisse bien entre nous! Pour l'heure cependant, je ne désire pas penser à cela, la principale préoccupation étant de m'occuper de la demoiselle et de m'assurer que tout aille bien pour elle, il faut qu'elle puisse rentrer chez elle en forme et en tout sécurité! Si lors de notre première rencontre elle a prit soin de moi, je comptes bien lui rendre la pareille aujourd'hui!
"Bien-sûr! Il est nécessaire de leur en parler s'il est la cause de toute cette histoire..."
J'ignore ce qu'est ce livre, ce qu'il contient, ce qu'il vaut mais une chose est sûre, peu importe la valeur marchande qu'il pourrait avoir, il doit être détruit! Même le plus précieux des trésors ne justifie pas qu'une femme aussi gentille que la belle noble subisse pareils sévices! Mais encore une fois, n'est-ce pas de l'hypocrisie que de dire cela alors que je suis prêt à tuer pour l'artefact que je recherche? Non, je ne veux pas penser à cela, parfois il vaut mieux rester aveugle à nos propre torts après tout! Il est intéressant d'apprendre qu'elle possède une carte subtilisée sur place, bien-sûr j'hoche la tête, l'encourageant a effectivement signaler l'emplacement exact à la garde! Qu'importe qu'ils sachent cela? Il y a de fortes chances qu'il n'y retrouve soit rien, soit les corps abandonnés et sans vie de ceux éliminés par le frère. Moi par contre, il sera sans doute aisé avec mes relations de savoir exactement à qui appartient l'endroit et donc, s'il reste des survivants dans cette organisation! L'avantage lorsqu'on ne s'encombre pas de loi ou d'une enquête, c'est qu'il n'y a personne qui soit innocent jusqu'à preuve du contraire et qu'on n'a pas besoin de preuves pour faire justice!
Finalement, Nemue s'écarte de mes bras, je la laisse donc s'échapper de mon étreinte - peut-être à contre coeur - alors qu'elle se relève pour passer derrière moi. Voici que ses bras passent autours de moi, que sa joue se dépose sur la mienne et je dépose naturellement ma main sur ces bras qui m'enserrent. Je souris doucement lorsqu'elle mentionne mon nom d'emprunt qu'elle a pu entendre dans la bouche de cette fille inconnue que j'ai chassé la nuit précédente et je tourne doucement le regard vers elle, délicatement, ma main libre vient caresser sa joue opposée, celle libre de tout contact du revers des doigts avec douceur pour ne pas faire de pression sur son visage sans doute endoloris par endroit.
"Moi de même Nemue... Je n'aurais jamais cru dire cela par le passé mais, cette drogue, ce sortilège ou que sais-je exactement... C'est sans aucun doute l'une des meilleures choses qui me soient arrivé! Je suis heureux que notre relation soit celle qu'elle est."
Pas de mensonges, du moins pas trop, pas d'attentes, pas de déceptions! Nous sommes sincères dans la mesure du possible et fidèle à nous même dans cette relation amicale qui déborde souvent pour cause de bonne affinité et cela me convient parfaitement. Je pense que si j'avais croisé Nemue dans une autre situation, sans doute aurais-je tenté de la séduire? Lui offrant un faux nom et la promesse d'une nuit à nulle autre pareille? Peut-être me serais-je rendu compte qu'elle valait mieux que cela? Peut-être pas vu sa propension à jouer les même jeux que moi? Dans tous les cas, notre relation ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui et cela serait regrettable. "Aussi souvent que vous le voudrez!" Dis-je suite à sa question tout en me levant pour la suivre et l'accompagner dans la cuisine. Orisha effectue parfaitement sa mission, restant un soutient indéfectible pour la belle demoiselle et je secoue doucement la tête. "Ne vous souciez pas de cela, contentez-vous de vous installer et je m'occupe de tout!" D'absolument tout : le repas, cette histoire, son bien-être... Je prends tout en main et je m'assurerai que tout aille pour le mieux.
Je lui prépare donc, une fois dans la cuisine, un petit déjeuner copieux! Des oeufs, du bacon, des toasts accompagnés de jus d'orange pour les vitamines et l'énergie. Pour ma part, je me contente de manger deux morceaux de pain, je n'ai pas spécialement envie de plus ce matin, je suis certes habitués de faire des folies - même culinairement parlant - mais ce matin mon seul souci et que la belle reprenne des forces, surtout qu'il ne faudra pas tarder à contacter la garde. Je pourrais bien-entendu user de mon cristal de communication, contacter Khalie et la laisser s'occuper de la suite mais, je ne désire pas réellement la mêler à cela vu mon implication future... Pour l'heure cependant, il faut mettre certaines choses au point.
"Lorsque vous aurez terminé nous contacterons la garde, puisque vous restez plusieurs jours ici voulez-vous que l'on fasse venir quelques vêtements, je connais certains vendeurs ou couturiers parfaitement discret qui me doivent un service! Vous ne pouvez décemment pas rester vêtue de mes chemises durant tout votre séjour même si la vue est des plus plaisante je dois bien l'avouer..."
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
Heureusement pour elle, l’idée qu’elle avait de cette rencontre était partagée et elle ne pensait pas que ce dernier se jouait d’elle. Après tout, s’il était un bon séducteur, il devait être un bon comédien, mais il ne lui donnait pas cette vague impression. Elle le savait sincère et même s’il lui cachait encore des secrets, ça ne lui dérangeait pas. Chacun avait droit à son petit jardin et le jour où il décidera de lui en parler, elle sera heureuse de l’écouter comme il l’avait accueilli en plein milieu de la nuit. La demoiselle s’état donc détaché de son ami avec regret, car il fallait bien qu’elle puisse se mettre quelque chose dans l’estomac. Un sourire heureux s’était dessiné sur ses lèvres lorsqu’il avait accepté sa demande de jouer à nouveau pour elle avant qu’elle ne se détourne appelant Orisha à ses côtés pour s’aider à avancer. Elle avait l’impression que ses douleurs provenaient d’entraînement intensif, mais ce n’était pas le cas. Chacun de ses pas faisait travailler les muscles de ses cuisses qui à chaque contraction et relâchement intensifiait la douleur qu’elle éprouvait au niveau des endroits où elle avait été frappée. Elle espérait simplement que rien n’avait été fêlé parce qu’il lui suffirait d’un faux mouvement pour empirer son cas.
Une fois à la cuisine, Nemue prend donc place. Aslander lui avait fait savoir qu’il allait s’occuper de tout ce qui n’était pas plus mal. Mis à part observer ce dernier préparer les cuissons, Nemue n’avait rien d’autre à faire. Comme le reste, la cuisine n’avait pas réellement de décoration, elle était aussi neutre. Plusieurs armoires s’y trouvaient rangeant très certainement des aliments qui ne pouvaient primer et qui ne nécessitaient pas de conservation particulière. Son regard verdoyant avait fait rapidement le tour et finit alors sa direction sur le dos de son ami. S’appuyant un coude contre la table, elle s’appuya sur sa paume de main et l’observa silencieusement faire profitant doucement des arômes du copieux déjeuner qu’il était en train de lui préparer. Tant pis s’il la surprenait. De toute façon, ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’elle le faisait, puis au moins, il était vêtu. Son autre main quant à elle, s’était déposée sur la large tête du grand fauve. Il était tout de même d’une taille impressionnante et cela l’étonnait tout de même qu’Aslander le laisse se promener ainsi dans sa demeure. Peut-être qu’il faisait exception pour elle?
Lorsque le repas est prêt, Nemue se leva pour aller nettoyer ses mains rapidement puis revint à sa place en observant son assiette puis le repas d’Aslander. Elle plissa légèrement les yeux tout en arquant un sourcil… - Vous devrez manger vous aussi, enfin, plus que cela, dit-elle en pointant les bouts de pain qu’il s’était pris. – Enfin, merci pour le repas. Elle aurait pu se plaindre de la quantité, faire des blagues sur son poids, mais elle ne dit rien. Chaque fois qu’elle inspirait l’effluve de ce met, elle entendant son estomac faire des siennes. Elle attrapa alors sa fourchette et se mit à manger silencieusement et ne fit pas réellement attention aux normes de la bienséance qui l’aurait poussé à prendre de petite bouchée et de répondre à son ami lorsque nécessaire. Non, son coup de fourchette était généreux et elle se contenta d’hocher la tête. Elle était affamée et ça se voyait. Heureusement, elle savait tout de même manger proprement et utilisait la serviette de table pour s’essuyer la bouche lorsque nécessaire. Nemue n’était pas parfaite, elle le savait, mais elle n’avait pas besoin d’essayer de l’être en présence de ce dernier. D’ailleurs, elle profita que sa bouche est vide pour répondre à ce dernier.
- Et bien, j’imagine que nous n’avons pas réellement le choix. Vous envoyez à me demeure quérir de mes vêtements serait bien trop long et je n’ai pas spécialement envie de me retrouver seule pour quelques jours… Alors je veux bien que l’on me trouve des vêtements qui cacheront mon corps. Puis même si vous appréciez la vue, je ne peux pas spécialement rencontrer la garde vêtue ainsi.
Dans tous les cas, Nemue termina son repas et ne laissa rien dans son assiette même si elle savait qu’elle allait le regretter plus tard. Après un repas comme celui-ci, elle se sentit lourde et surtout fatiguée. Elle aurait pu lutter pour rester éveiller, mais elle pensait surtout à son état général qui lui demandait surtout du repos pour la guérison. Évidemment, l’idée de monter ou de descendre les marches n’était pas ce qu’elle préférait et Aslander l’avait donc aidé à s’installer confortablement dans son salon avec une couverture. Cela donnerait ainsi le temps à ce dernier de travailler de son côté et de prévenir le marchand de vêtements qu’il aurait besoin de son aide. La sorcière dormit à peine quelques heures, mais lorsqu’elle s’assit, elle se sentait déjà moins fatiguée. Elle retrouva donc Aslander en discussion avec le vendeur qui sembla ravie de la voir bien qu’il lui offrit une mine désolée en voyant son état. Nemue lui retourna ses salutations et ce dernier se mit aussitôt au travail. Prenant quelques mensurations sur cette dernière pour s’assurer de lui montré des vêtements à sa taille. Cette dernière n’avait pas spécialement choisi ses vêtements exprès pour leur qualité ou l’extravagance. Elle avait pris des morceaux simples qui lui était confortables et qui surtout cachait l’entièreté de ses membres. Même pour les chaussures, elle avait opté pour quelque chose de plat. Elle remercia le vendeur et s’assura d’enregistrer le prix dans sa mémoire avant de se tourner vers son ami. Même si elle ne portait pas ses fameuses robes signatures, les vêtements qu’elle portait lui donnaient tout de même un air sérieux.
- Je vous rembourserai et quand bien même que vous protesteriez, Aslander, vous en faites déjà bien assez pour moi. Si mes pas m’ont guidé jusqu’à vous, ce n’était pas pour avoir un soutien financier, mais bien pour avoir un ami à mes côtés qui pourra m’épauler et me soutenir moralement… et aussi parce que je me sens en sécurité lorsque je suis avec vous.
Elle attrapa son avant-bras gauche qu’elle retint devant elle de sa main droite et sembla un peu mal à l’aise par la suite. Durant tout ce temps, elle avait pensé et réfléchi, mais elle ne savait pas si cela était trop demandé pour ce dernier. Après tout, il avait été réticent à l’idée de se lier au cristal de son chandelier, peut-être n’avait-il pas envie d’être lié à elle de cette façon.
- J’ai une question à vous demander… Vous n’êtes pas obligé d’accepter, je ne souhaite pas vous forcer à faire quoique ce soit qui ne vous plairait pas, mais il se trouve que je suis en possession d’une paire de collier jumeau… Cela permet d’aviser l’autre détenteur lorsque nous sommes en danger…enfin, vu de cette façon, ce ne sera peut-être pas plus utile puisque vous ne pourrez savoir où je me trouve, mais comme je n’avais personne à qui l’offrir, je me demandais si vous pourriez garder le deuxième collier avec vous? Je sais que certaines personnes voient cela comme un gage d’amour, mais ce n’est pas du tout pour cela que je veux vous l’offrir, mais je comprendrais que vous ne le vouliez pas.
Peut-être le repas que je lui offre est-il gargantuesque? Surtout en proportion de celui que moi-même vais avaler mais qu'importe? Il faut qu'elle reprenne des forces, qu'elle aille mieux, qu'elle se remette de cette terrible histoire. Je n'ai pas besoin de tout cela de mon côté, inutile donc de me gaver pour rien! Bien-sûr elle m'en fait la remarque, rien de plus normal je suppose mais je me contente d'un petit sourire et d'un mouvement de la main devant mon visage comme pour chasser cette inquiétude ridicule d'un mouvement de la main. La jeune femme, par contre, ne se fait pas prier. Il faut dire aussi que son estomac se fait sonore, clament très certainement cette envie d'être rempli. Vu ce que la jeune femme m'a raconté de l'épreuve qu'elle a traversé, nul doute qu'elle n'a guère mangé depuis un petit moment déjà et, de ce fait, doit sans aucun doute avoir une faim de loup... Je m'installe donc face à elle, lui laissant le temps de se repaître sans la déranger alors que j'avale rapidement ces deux pauvres morceaux de pain qui me servent de repas en cette matinée.
Certes, dans une soirée mondaine, parmi ces très chers aristocrates ou autres membres de la noblesse se pensant supérieurs aux autres, ceux-là même qui organisent des œuvres de charité pour se faire bien voir mais rient de la misère lorsqu'ils la croisent, la manière de manger de mon amie aurait fait lever des sourcils. Bien qu'elle mange correctement, un tel entrain, une telle fourchette dans une soirée noble? Ce serait sans aucun doute mal vu... Nemue doit le savoir en réalité et cela m'arrache un petit sourire. Ce simple geste, ce simple naturel dont elle fait preuve en ma présence est la preuve même de notre lien, notre amitié, notre "sincérité" l'un envers l'autre et cela me fait on ne peut plus plaisir. Après tout, ce n'est pas chose aisée que de trouver une personne avec laquelle on peut réellement être soi-même! J'espère un jour, si Lady Fortune le veut, pouvoir être aussi honnête que cela avec la belle. Certes, j'en doute vu mon passé ainsi que ce qu'elle m'a dit sur ce frère de Lucy - si le fait qu'il ait tué quelqu'un a provoqué la perte de confiance de la jeune femme, je doute que ce ne soit pas également le cas pour moi - mais qui sait? La confiance est parfois sélective je suppose?
"Certes... Bien-sûr je ne pensais pas aller jusqu'à chez vous même si l'idée de ramener ici Irhu pour la protéger ne me dérangerait pas... Et son frère aussi bien-sûr..." Dis-je en haussant doucement les épaules, non pas que je me moque du sort de son frère mais ma relation - étrange - avec la jeune assistante me marque bien plus que celle avec son ainé. "Cela étant, je me disais que peut-être ne voudriez-vous pas voir un vendeur quelconque ou même la garde... Certes, votre témoignage en personne sera sans doute préférable mais je suppose qu'une lettre signée, une déposition par une tierce personne ou même un appel par cristal de communication aurait pu suffire... Cependant, il est vrai qu'il vaut sans doute mieux leur parler en personne et, définitivement, cette tenue n'est guère recommandé pour cela! Je pourrais presque me montrer jaloux si tel était le cas!" Dis-je dans un léger rire. Cela trouvera peut-être écho à notre première rencontre, notre première nuit même alors qu'elle me disait ne pas accepter que je parle d'une autre femme dans son lit... Il est possible que je ne désire pas qu'elle soit "reluquée" par un autre homme dans ma demeure? Une relation peut-être étrange mais qu'importe?
Suite au repas, Nemue étant fatiguée, je la mène jusque dans le salon. Je lui propose bien de la mener jusqu'à l'étage - ce n'est pas comme si elle était suffisamment lourde pour qu'il me soit impossible de la porter dans les escaliers - mais elle refuse. Je me contente donc de déposer une couverture sur son corps alors qu'elle s'installe dans le divan et, pendant qu'elle se repose, je contact un tailleur de ma connaissance. J'aurais pu faire appelle à Patricia mais je désire de la discrétion, je ne veux pas que tout le grand port soit conscient de la présence d'une jeune femme blessée dans ma demeure, si cela venait à s'apprendre... Non! Ce serait prendre le risque que ses agresseurs, ceux encore vivants du moins, ne tentent de s'en prendre de nouveau à elle... Je contact donc Carl Otto, ce grand homme est bien plus discret et je sais qu'il pourra faire des miracles en un temps record pour couvrir le corps endoloris de mon amie. Vu ma relation avec ce-dernier et le fait qu'il me doit un service - sa dernière collection ayant bien profité de mes talents et de ma capacité à lui ramener du cuir de certaines créatures marines - il ne se fait pas prier pour faire le déplacement.
Je le laisse donc discuter rapidement avec Nemue de ce qu'elle désire, observant la scène d'un oeil attentif malgré tout! Je ne comptes pas laisser quoi que ce soit arriver alors que la jeune femme est sous ma protection et pendant ce temps, j'appelle Khalie avec mon cristal de communication. Naturellement elle veut s'en mêler mais je refuse catégoriquement, lui rappelant que vu notre amitié à elle et moi, il risque d'y avoir un conflit d'intérêt et que je ne désire pas que ces ordures s'en sortent - raison faussement réelle, je ne veux surtout pas la mêler au massacre que je compte perpétrer - et après un long moment de discussion, elle accepte d'envoyer quelqu'un et de se tenir loin de l'enquête. Je coupe la communication en la remerciant alors que Carl Otto se retire, ayant apparemment terminé son oeuvre. Je le paie bien-entendu - tout travail méritant salaire - et le laisse partir seul de ma demeure.
"Nemue..." Dis-je dans un soupire. "Je sais parfaitement que ce n'est pas un soutien financier que vous cherchez mais ne vous mettez pas martel en tête pour cela! Je n'ai jamais ne fut-ce qu'imaginer que ce soit votre intention et je me dois cependant de tout de même refuser un quelconque remboursement! Je n'ai pas payé les premiers soins que vous m'avez apporté, il est hors de question que vous payez quoi que ce soit alors que vous êtes mon invitée! Je suis heureux que vous vous sentiez en sécurité et c'est le plus important, ne vous souciez pas de quelques cristaux!" Comment pourrais-je exiger un quelconque dédommagement pour mon aide? Ne m'a-t-elle pas elle-même aidé et hébergé par le passé? Je vois cependant qu'elle semble indécise, hésitante sur quelque chose et c'est lorsqu'elle me fait sa demande que je comprends... Certes, il est vrai que j'ai refusé - au départ - de me lier à son chandelier mais ici? Quand je pense à ce qui est arrivé, à ce qu'il aurait pu arriver de pire encore? Si j'avais su? Si seulement j'avais eu un moyen de le savoir... Certes je n'aurais pas eu de direction mais j'aurais peut-être pu la trouver? Peut-être aurais-je pu la sauver avant qu'elle ne subisse tant?
"J'accepte!" Dis-je la coupant presque. "Si cela donne une chance d'éviter qu'un tel malheur arrive à nouveau, bien-sûr que j'accepte! J'ai promis qu'il ne vous arriverait plus jamais pareil épreuve après tout..."
Bien-sûr, elle n'a pas le collier avec elle mais elle sait qu'elle pourra me le donner et c'est à ce moment que l'on frappe à la porte. Je me détourne en jetant un regard à Orisha qui comprend immédiatement ce que je veux et se met donc devant Nemue. Pour ma part, je vais ouvrir la porte pour découvrir un garde qui me salut d'un hochement de la tête.
"Niels Petersen monsieur! J'suis ici de la part du soldat Drak'gnir!"
Apparemment Khalie m'a pas envoyé le plus petit du lot : Deux mètre dix, cent vingt kilogrammes, un t-shirt blanc qui lui colle au corps tant il est serré, des cheveux blond coupé au carré, les bras couvert de tatouages ayant tous des références marines! S'il est aussi efficace qu'il est impressionnant c'est pas forcément bon pour moi! Mais bon, j'le laisse entrer et j'laisse Nemue faire sa déposition... J'ai pas réellement à intervenir dans cette histoire mais j'me pose tout de même proche de mon amie. Un soutient morale bien-entendu mais cela me permet également d'en apprendre plus : la direction de laquelle venait la jeune femme, vers quel lieu elle était retenue exactement, combien d'hommes sont encore en vie d'après ses connaissances... Tout ce qui pourra me servir à mettre mes plans à exécution. Une fois cela terminé, le garde se retire en nous assurant qu'il n'aura pas de repos tant qu'ils ne seront pas derrière les verrous. Une bonne chose de faite donc! Je me tourne vers ma belle amie, m'avance dans sa direction et vient m'asseoir sur le canapé à côté d'elle.
"Bon, je suppose qu'il ne nous reste plus qu'à attendre?"
ft. @Aslander O'Sullivan
Suite direct de ce RPBattue et épuisée, Nemue n’a qu’une seule chose en tête une fois libérer de l’emprise de leurs ravisseurs; elle souhaite retrouver un endroit où elle se sentira en sécurité. Même si cela avait impliqué d’abandonner le frère à son triste sort.
La décision de faire quérir l’aide d’un tailleur avait donc été unanime et même si Nemue n’avait pas spécialement pensé à toutes les possibilités de communication pour transmettre sa propre déposition à la garde, elle préférait tout de même faire cela en vis-à-vis. Il était plus facile pour elle de discuter ainsi et même si elle était habile de sa plume, il y avait des sujets qui ne pouvaient être qu’exposés réellement. Puis, peut-être que la garde souhaiterait avoir des preuves physiques, dont quelques ecchymoses qu’elle pourrait montrer. Enfin, son visage quelque peu enflé et violacé à quelques endroits suffirait certainement.
- Je ne vois pas de quoi vous pourriez être jaloux mon ami, dit-elle en souriant. Ce n’est pas la chemise d’un autre homme que je porte, mais bien la vôtre. Elle est plutôt confortable, peut-être pourrais-je m’y habituer pour les prochains jours, mais bon, je dois avouer que je ne me sens absolument pas attirante actuellement alors je vais éviter de trop m’exposer pour le moment.
Enfin, dans tous les cas, Nemue termina son assiette et l’envie de faire une petite sieste était bien présente. Elle refusa l’aide offerte de son ami qui était prêt à la porter jusqu’à l’un des lits de l’étage, mais elle préférait rester au niveau le plus bas. Si elle devait dépendre de ce dernier pour descendre par la suite, cela n’allait pas lui plaire. Du coup, le canapé qui se trouvait dans son salon faisait l’affaire.
Lorsqu’elle se réveilla, le couturier était déjà présent et Nemue les rejoint dans la grande salle de réception où ils étaient déjà en pleine discussion. La sorcière avait préféré tenir la rencontre assez courte. Elle s’était tenue qu’au nécessaire refusant toute frivolité de la part du couturier qui ne désirait qu’à exprimer son talent. Après tout, il avait un excellent modèle de beauté devant lui et même si elle n’était pas au meilleur de sa forme, il était facile de le deviner. Enfin, Nemue s’était contenté de peu et du simple nécessaire, même si les vêtements choisis n’enlevaient rien à son charme. D’ailleurs, elle avait mentionné à son ami qu’elle allait lui remettre la somme de cristaux dont il avait du dépensé pour cela, mais ce dernier refusa tout simplement. Il est vrai que lorsqu’il avait nécessité de son aide dans un premier temps, elle avait parlé d’un paiement, mais qui ne s’était jamais rendu jusqu’au bout puisqu’elle lui avait offert un compromis. En échange de son aide, elle ne le ferait pas payer. Sauf qu’il s’en était passé des choses depuis ce jour et ce qui aurait du être que des rencontres anecdotiques s’étaient transformées en rencontre amicale et bien plus fréquente qu’ils ne l’auraient imaginé. Ils étaient amis et elle était prête à mettre sa vie entre ses mains s’il le fallait et c’est d’ailleurs ce qui l’avait mené à sa prochaine demande qui la rendait légèrement mal à l’aise. Après tout, accepter de prendre un collier jumeau avec elle pourrait porter à confusion, mais ce dernier lui coupa presque la parole pour accepter.
- Je…merci. Vous ignorez à quel point cela me soulage, mais en même temps, je ne veux pas que vous vous inquiétiez pour moi. Je ne veux pas que vous vous sentiez responsable s’il m’arrivait quelque chose… Vous n’êtes pas garant de ma personne.
Ils ne sont qu’amis après tout alors elle ne pouvait pas lui en demander plus. Enfin, impossible de poursuivre la discussion, puis qu’on frappe à la porte. Porte à laquelle ce dernier répond pour laisser passer un colosse venu discuter avec cette dernière. Elle resta un moment pétrifiée sur place, plus par surprise que par peur. Ce n’était pas un petit morceau, mais elle secoua bien vite la tête. Elle en avait presque oublié ses manières et s’était aussitôt présentée à ce dernier qui lui jeta un rapide coup d’œil désolé.
Elle l’invita à la rejoindre au salon où elle repoussa vite fait le drap qui lui avait été utile un peu plus tôt. La demoiselle sortit donc de son tatouage de rangement la carte qu’elle avait prise avec elle et s’était mise à détailler ce qui lui était arrivé en n’omettant aucun détail. L’histoire avait commencé à sa boutique, avait poursuivit alors jusqu’à son réveil, combien était-il, les coups qui lui avait été porté, comment elle s’était échappée en parlant bien de son teïzeur ainsi que de sa dague puisqu’elle les avait toutes les deux utilisés. Puis elle avait parlé de son ami ainsi que du livre qui était en possession. Un livre qu’elle considérait dangereux et qui rendait les gens fous! C’était à cause de cela qu’ils avaient été enlevés après tout. Heureusement, Aslander était resté à ses côtés et quand elle sentait qu’il était difficile de parler, elle serra la main de son ami dans la sienne. Évidemment, leur proximité ainsi que leur geste pourrait certainement faire croire à ce garde qu’ils étaient un couple, mais ne sembla pas le mentionner.
Une fois cela fait, Nemue remercia chaleureusement Niels de s’être déplacé jusqu’ici pour recueillir sa déposition. Évidemment, pour le moment ils allaient devoir communiquer avec les collègues du village perché puisque Aord semblait s’y être dirigé. Alors peut-être qu’ils avaient déjà des informations. Enfin, dans tous les cas, Nemue avait mentionné qu’elle resterait ici tant qu’elle ne savait pas complètement en sécurité.
Une fois ce dernier parti, Nemue se sentit complètement lessivé. Si elle s’écoutait, elle retournerait s’allonger, mais elle ne dormirait pas de la nuit à cause de cela. – Tu as faim? Demanda-t-elle. Après tout, ce dernier n’avait pas spécialement mangé et proposa donc de préparer à nouveau le repas. Il semblait connaître une recette, spécialité de la mer, qui était composée de plusieurs poissons différents; Zebranop, raie abyssale, requin saoulard, squiperl et du thogosus. Pendant qu’il préparait sa soupe, Nemue avait entrepris de placer les couverts ainsi que de couper un peu de pain pour accompagner le repas. Beaucoup n’aimait pas le poisson, mais bien apprêter et avec les bons assaisonnements cela pouvait être agréable et Nemue ne se fit pas prier pour plonger sa cuillère dans son bol pour enfin goûter à cette spécialité. Elle prit donc une première bouchée et ne put retenir un petit bruit de satisfaction. Malgré les cinq sortent de poisson différent, Aslander avait su agencé le tout! Enfin, avec des années à voyager sur les mers, il a dû ajuster cette recette au fil du temps.
- C’est vraiment bon, Aslander! Je ne mange pas beaucoup de poisson, puisqu’il y a très peu de cours d’eau près de chez moi, mais j’apprécie vraiment!
Elle remit à nouveau sa cuillère en bouche puis leva les yeux vers lui.
- J’espère qu’avec tout ça, je ne vous empêche pas de travailler ou bien de rencontrer des personnes importantes avec qui vous auriez rendez-vous. Je m’en voudrais.
Je ne peux pas réellement dire qu'elle ait tort, en effet je n'ai pas réellement de raison de me montrer jaloux! Non pas parce qu'elle porte ma chemise plutôt que celle de n'importe qui d'autre non, cela n'est qu'un détail! Simplement parce que je n'ai aucun droit de me montrer jaloux - pas plus que de volonté à l'être - cela n'est pas dans la nature de notre relation avouons-le! Des paroles en l'air à n'en pas douter dans mes propos précédent et je me contente simplement de sourire à ses mots sans rien ajouter de plus. Le sujet est maintenant clos! Je la laisse s'occuper du couturier, il faut avouer que même si je reste aux aguets et à l'attention de tout ce qui pourrait advenir, je dois également préparer d'autre choses. Nemue a dormi quelques heures malgré tout et, même si la tension du moment occupe relativement mes pensées - après tout j'ai tout de même un garde qui va venir dans ma demeure par après - les deux toast mangées ce matin ne suffiront pas à me donner de l'énergie alors que déjà midi approche. Heureusement, j'ai eu l'excellente idée de m'arrêter rapidement en déposant la lettre pour acheter de quoi faire un repas qui, j'en suis certain, saura ravir la belle! Après tout, elle a besoin d'énergie et le poisson en est une excellente source! Contenant plusieurs minéraux, des vitamines, des oméga 3... Il aurait même des propriétés anti-inflammatoire ce qui n'est pas du luxe vu l'état de mon amie!
Je souris doucement, secouant la tête avant de venir déposer mes mains sur ses épaules pour la regarder droit dans les yeux. "Nemue il suffit! N'est-il guère normal de s'inquiéter pour une amie? Certes je ne suis pas garant de vous ou de votre sécurité mais je tiens à vous... Il est hors de question que je reste sans rien faire si je vous sais en danger!" Elle pense peut-être que je ne lui dois rien? Sans doute a-t-elle raison d'ailleurs! Mais qu'importe, c'est ma décision de veiller sur elle s'il le faut et je suis le seul à pouvoir prendre mes décisions! Suite à cela, j'attends donc que le garde passe - chose relativement rapide, visiblement Khalie a prit ma requête au sérieux - et je me contente d'être un soutient pour la belle demoiselle alors qu'elle explique, une nouvelle fois, son calvaire à l'homme en charge de l'affaire! Je ne vais pas mentir, entendre ce récit dans le moindre détails, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont dit, l'attitude de ce frère que j'hais de plus en plus... Heureusement qu'elle sert ma main, sans doute pour se réconforter, car cela a le mérite de me rappeler qu'elle est à mes côtés et m'empêche donc de serrer la sienne trop fort de rage! Ils vont payés bien cher leurs actions j'en fais le serment!
Après ce moment sans aucun doute éprouvant pour la demoiselle, le dénommé Niels Petersen prend congé. Je le raccompagne naturellement jusqu'à la porte ou il m'assure une nouvelle fois faire tout ce qui est en son pouvoir. Je le remercie, chaleureusement, honnêtement, convivialement même... Même si je sais qu'il ne pourra rien faire, ses suspects ne seront jamais retrouvés je sais déjà comment m'en assurer! Je le laisse donc partir et rejoins la belle noble qui semble épuisée. Je peux le comprendre bien-entendu, revivre cela n'a pas dû être simple pour elle j'en ai bien conscience mais au moins, cela est fait! Elle va pouvoir laisser toute cette histoire derrière elle et, même si je ne doute pas que cela sera compliqué dans les premiers temps, qu'une peur insidieuse restera toujours présente, je sais aussi qu'elle ne risquera plus rien et qu'avec le temps, guérissent les blessures. Certes cela prendra du temps mais cela passera...
Pour l'heure, c'est elle qui me demande si j'ai faim et je souris doucement. "J'ai tout prévu pour cela, ne t'en fais pas!" Dis-je avant de l'inviter à s'installer et en affirmant que je m'occupe de tout. Cependant, naturellement, elle ne reste pas sans rien faire! Alors qu'elle devrait en faire le moins possible et rester en convalescence, la voici qui décide d'aider en plaçant la table ou en coupant du pain... Un léger soupire m'échappe alors que je m'attèle à la tâche! Le repas du jour sera une soupe de poissons et pas n'importe lesquels : Zebranop, raie abyssale, requin saoulard, squiperl et du thogosus! Certes certains de ces mets sont dispendieux mais, rien n'est trop beau pour la belle! Officiellement j'ai été marin sur un navire marchand, en réalité j'étais surtout pirate... Les voyages en mers sont long parfois avant que l'on ne retrouve la terre et il faut bien se sustenter! J'ai appris cette recette avec le cuistot de l'équipage et je dois bien avouer que malgré les cinq saveurs différentes qu'on ces poissons, avec le bon assaisonnement, c'est absolument excellent! Je sers donc deux bols, m'installe et prends une cuillérée. "Heureux que cela vous plaise! C'est une recette que je ne fais guère souvent mais qui a toujours un petit succès..."
Guère souvent, c'est le moins que l'on puisse dire! La dernière fois doit remonter à avant même mon changement de vie, je ne peux pas dire que cela me rajeunisse, loin de là même! Prenant une serviette, je m'essuie les lèvres alors que j'écoute attentivement les paroles de la demoiselle, sincèrement elle s'inquiète bien trop pour des raisons ridicules! Tendant le bras, je dépose ma main sur la sienne, plongeant mon regard dans ses deux émeraudes et souris d'un air qui se veut rassurant. "N'ayez crainte Nemue, à l'heure actuelle aucun rendez-vous n'est plus important que vous! Par ailleurs vous ne m'empêchez guère de travailler, ce n'est que partie remise! Mais ne vous souciez donc pas de ces menus détails! Vous ne devez vous occupez que d'une chose présentement : vous reposer et aller mieux!" Dis dans une affirmation avant de relâcher la main de la belle. Je termine mon plat et débarrasse la table une fois que Nemue a également finie, après quoi, je reviens m'installé en face d'elle. "J'espère que vous ne trouverez pas le temps long durant votre séjour ici... Comme vous l'avez sans doute constaté, je n'ai pas grand chose offrant la possibilité de faire une quelconque activité malheureusement..."