Alors que tu t'apprêtais à reprendre le bateau pour rejoindre la Capitale, quelle ne fut ta surprise lorsqu'un messarbou te délivra une lettre de la Guide en te précisant qu'ils avaient besoin de bras pour résoudre une enquête et retrouver le pendentif d'une noble. Et bien décidément, ces nobles avaient toujours quelque chose qui n'allait pas.
Tu te souvenais évidemment de cette fameuse demande concernant une fleur rare, qui se trouvait évidemment uniquement dans les montagnes et, à présent, il s'agissait de résoudre une affaire de pendentif dans l'Archipel. Bon... Heureusement, tu étais sur place tout simplement parce que tu venais d'aider une jeune demoiselle, noble également, à trouver un couple d'arras.
Évidemment, cette demande s'était faites sans soucis majeur à déclarer même si... Enfin, oui, ton pouvoir avait été très utile lorsqu'il s'agissait de faire du repérage dans les airs mais bon... Comme tes ailes continuaient de faire ce qu'elles voulaient et que tu n'avais toujours aucune maîtrise de leur fréquence d'apparition...
Enfin, tu poussas un soupir en prenant conscience de la lettre de la Guilde. Apparemment, tu ne serais pas seul « dans cette galère » puisque tu pouvais y lire deux autres noms : un certain Léonard Wykes et une certaine Sia Zmeï. Quels étaient donc ces deux personnages ? Évidemment, tu n'en avais aucune idée mais tu étais très curieux.
Quoi qu'il en soit, tu hélas un homme pour lui demander :

« Excusez moi ? Je suis à la recherche d'un lieu appelé « le lagon d'or ». Savez vous où... » Mais, vu l'attitude de l'homme, celui ci paraissait... Effrayé : « Ah... Euh non je vous assure que... Enfin je suis pas... »

« Ah mais j'le reconnais ! C'est l'aventurier qui a aidé Mam'zelle Onélie avec les oiseaux c'est ça ? » Un deuxième homme s'approcha de vous : « Te bille pas Zwaldo ! Ce gars c'est pas un pirate malgré son look donc j'pense qu'on peut lui faire confiance là d'ssus !

Effectivement... Tu oubliais bien souvent que ton « look pirate » n'était pas très bien vu surtout à l'Archipel qui, encore une fois avait connu des problèmes avec la piraterie donc... Enfin, heureusement, le fameux Zwaldo fut enclin à croire son compagnon et il finit par t'indiquer la direction de cette fameuse taverne du lagon d'or, dans laquelle tu devais apparemment rejoindre tes deux compagnons pour cette quête de pendentif.
Remerciant donc les deux hommes, tu repris ta route un petit moment, regardant tout autour de toi, toujours angoissé de savoir que tu pourrais éventuellement te tromper, tu finis par arriver devant une taverne sur la devanture de laquelle était gravé « le lagon d'or » sur le bois :

« Bon alors... ça doit être là... En espérant qu'il n'y ai pas deux tavernes portant le même nom... » Prenant une grande inspiration, tu poussas la porte en saluant tout autour de toi : « Bien le bonjour ! »

Une nouvelle fois, certains se retournèrent et tu pus distinguer des murmures méfiants à ton arrivée même si certains te « reconnaissaient » comme étant l'aventurier qui avait aidé Mademoiselle Onélie Maple et te jugeaient donc digne de confiance dans une certaine mesure. Quoi qu'il en soit, une serveuse ne tarda pas à venir te voir en te demandant ce que tu souhaitais boire.
Jouant l'économe, tu lui répondis avec un air légèrement embarrassé que tu étais là simplement parce que tu devais rejoindre deux personnes dans le cadre d'une quête concernant un pendentif à retrouver. La serveuse réfléchit un moment mais te répondis qu'elle ne pouvait malheureusement pas t'aider dans tes recherches puisqu'elle n'avait aucune idée des personnes que tu devais rejoindre et le fait est que... Toi non plus.
Pourtant, elle te demandas de bien vouloir la suivre pour qu'elle puisse t'installer à une table afin que tu puisses patienter tranquillement. Hochant la tête, tu suivis donc la jeune femme qui t'installas à la table d'un jeune homme accompagné d'un corbeau :

« Je suis désolé de m'incruster comme ça mais en fait j'attend des gens. J'espère juste que ça va pas être trop long, je voudrais pas vous déranger plus »

Déclaras tu au jeune homme tandis que la serveuse était restée à votre table et, apparemment concernée par ce qu'il t'arrivais, elle te demandas :

« Je ne pense pas pouvoir faire grand chose pour vous mais vous connaissez le nom des personnes que vous êtes censé rejoindre ? »

Une fois assis en face du jeune homme au corbeau, tu fouillas dans tes poches pour en sortir un papier qui n'était autre que le message de la Guilde et répondre à la serveuse en lisant à voix haute :

« Et bien... à part mon nom... Y'a un certain Léonard Wykes et une certaine Sia Zmeï... Ces noms ne me disent rien parce que je les ai encore jamais vus... »

La serveuse était légèrement embêtée de ne pas pouvoir t'aider plus que ça. Quant à toi, tu ignorais évidemment que tu étais justement assis en face d'un de tes partenaires... Quant à Chapi, ton Chapardeur, celui ci était monté sur ton épaule et semblait regarder le corbeau du jeune homme avec curiosité

Par Lucy, comment pouvait on être aussi chanceux. C'était quand même une sacrée coïncidence même si vous étiez évidemment amenés à vous rencontrer à un moment ou à un autre mais... Tu ne te serais jamais attendu à ce qu'une jeune femme ne vienne à la table que tu partag... Enfin, que tu squattais au jeune homme au corbeau en se présentant comme étant la fameuse Sia Zmeï, donc une de tes compagnons de quête.
D'ailleurs, en parlant de tes compagnons de quête... Apparemment, le jeune homme faisait également parti de cette joyeuse bande car il s'agissait du fameux Léonard Wykes que vous pouviez apparemment surnommer Léo. Aussitôt, un sourire gai s'afficha sur ton visage lorsque tu pris la parole pour te présenter officiellement également :

« Et bien, on doit être vraiment chanceux de s'être croisés comme ça, comme par hasard. Moi, c'est Yanxlin mais vous pouvez m'appeler Yan pour plus de facilité. Quant à cette petite boule de poils ici présente » Tu désignas l'espèce d'écureuil sur ton épaule : « Il s'appelle Chapi et c'est un chapardeur. Désolé, il a pas encore de plaque d'identification sur lui mais je suis sûr qu'il pourra se montrer utile »

Semblant comprendre qu'on parlait de lui, l'animal détourna la tête de son observation du corbeau sur l'épaule de Léonard et poussa un petit couinement, sûrement sa manière à lui de saluer. Quant à toi, tu repris ton attention sur le jeune homme qui avait déplié une carte sur la table et semblait aussi excité par la quête comme un explorateur à la recherche d'un trésor.
Tu le laissais faire, un air légèrement attendrit sur le visage alors qu'il murmurait des bribes de phrases avant de tomber sur la conclusion.... Qu'il ne savait pas par où commencer cette affaire... Tu ouvris la bouche pour vouloir mettre ton grain de sel dans la réflexion du jeune homme lorsque... Tu manquas de sursauter et te renverser en arrière en entendant une voix qui... Vous faisais clairement la morale...
Tes yeux s'écarquillèrent aussitôt en te rendant compte que c'était le corbeau qui parlait et, d'après ce que disait Leonard, il s'appelait Boris et, effectivement, il ne semblait pas avoir sa langue... Enfin son bec dans sa poche, vous traitant tous trois par des surnoms « affectifs » tels que l'imbécile, la fille borgne à la fleur et le garçon borgne au cache œil...
Passé la surprise, tu tentas une réponse :

« Alors pour le cache-oeil... Il s'agit simplement de quelque chose d'esthétique, je vous assure que je vois très bien. C'est juste que j'ai pris l'habitude de le porter c'est tout » Bien que tu ne comprennes pas pourquoi tu disais cela, c'était comme si tu te sentais obligé de te justifier sur ce que tu portais : « Puis, je suis sûr qu'on réussira à former une équipe compétente, j'en suis persuadé ! » Souris tu avant de te retourner vers Sia, évidemment intrigué par la fleur qu'elle avait à la place de l'oeil : « La Guilde ne nous aurait pas spécifiquement demandés tous les trois pour cette quête si elle n'avait pas confiance en nous »

Essayais tu d'encourager les troupes avec les moyens du bord tandis que Chapi poussait des petits couinements toujours posé sur ton épaule, ne semblant pas comprendre pourquoi cet animal pouvait parler la langue des humains alors que lui en était incapable pour l'instant. Soudain, ton attention fut attiré par un bruit de quelqu'un s'écroulant au sol.
Leonard gisait effectivement sur le plancher, apparemment bousculé par un marin bourru qui ne semblait pas être au top niveau forme et, semblant surprit de la plaque d'identification de l'aventurier, il grommela quelque chose concernant le fait que vous étiez toujours entrain de vous mêler de ce qui ne vous regardais pas.
Reprenant alors ton sérieux, tu décidas de te lever également :

« Alors déjà, la moindre des choses c'est de s'excuser d'avoir bousculé quelqu'un, non ? Même si c'est pas volontaire »

« Qu'est ce que t'as, le pirate à la noix ?! Tu te crois impressionnant c'est ça ? »

« J'ai toujours été persuadé avoir un certain charisme donc ça doit être ça, ouais »

Tu ne te démontais pas. Tu pouvais jouer le parfait imbécile heureux la grande majorité du temps mais il arrivait des fois où tu savais être sérieux même si c'était du genre « ça passait ou ça cassait » et, comme tu aurais pu le prévoir, le marin qui semblait être le leader du groupe ne se démonta également pas et te regardas dans les yeux :

« T'es un petit rigolo, toi, non ? Enfin t'as l'air de savoir te battre comparé au gamin qui tient pas debout là » Il eut un ricanement avant de reporter ton attention sur toi : « A moins que tu joues au jeune coq pour impressionner ta donzelle »

Continua t il à ricaner en montrant Sia de la tête, tandis que tu avais un petit sourire en coin. Ça allait certainement te retomber dessus mais tu en avais l'habitude donc autant jouer le jeu jusqu'au bout pour espérer recevoir des informations au sujet de votre quête car, évidemment, ça n'allait pas être simple de convaincre ce « tout en muscle » qui semblait prêt à s'enflammer à la moindre phrase provoquante.
Pourtant, une nouvelle fois, tu ne te démontas pas, préférant, au contraire, poser la question histoire de directement « mettre les pieds dans le plat » :

« Peut être que vous pourriez nous aider ? On cherche des infos au sujet d'un bateau qui aurait subit une épidémie ou une invasion de rats, ça vous dis quelque chose par hasard ? »

« Et t'espère vraiment que je vais te donner ce genre d'info gratuitement ? Désolé mon gars, t'as beau ressembler à un pirate, laisse moi te dire que c'est pas toi qui fais la loi ici. Pour avoir ce genre d'info faut, soit payer, soit prouver que tu sais vraiment tenir sur tes deux jambes ! »

Une rumeur s'éleva. Le marin était clairement entrain de te tester pour voir si tu allais perdre ton sang froid mais tu restas camper sur tes positions, soit à coté de Léonard, légèrement devant lui pour permettre au jeune homme de se relever et de le défendre en cas de besoin tout en posant tes mains sur tes hanches là où étaient accrochées tes deux dagues, dardant sur le marin un regard de jeune loup voulant défier le mâle alpha.

« Tu veux jouer à celui qu'à le plus grand cure dent, la majorette ?! »

Aie... ça sentait quand même un peu le roussi pour toi, là, non ? Et pas qu'un peu même... Attendez un peu, comme la situation avait pu autant dégénérer de cette manière ? Tout simplement parce que tu avais voulu te montrer prévenant en faisant la remarque qu'il n'était pas courtois de bousculer ainsi les gens... L'ambiance se transformait clairement en rixe de taverne ? :

« Vas y p'tit gars, sors moi tes deux coupes papier histoire qu'on puisse jouer »

Ah... Après le surnom de « majorette », il y avait les « coupes papiers » pour parler des deux dagues qui étaient accrochées à ta ceinture. Hum... Oui peut être qu'il aurait mieux fallu pour toi que tu ne le provoque pas de cette manière mais... Tu n'avais nullement l'intention d'enflammer la salle sauf que... Pour le moment, tu n'avais pas été chanceux.
De plus, connaissant les marins comme on pouvait les connaître même si ce n'étaient que des clichés ou des rumeurs, évidemment qu'ils s'échauffaient à l'idée qu'une baston pouvait éclater et, bien que Erwan t'avais toujours appris de ne jamais détourner le regard au risque de vexer encore plus ton « adversaire », tu ne pus t'empêcher de vouloir jeter un coup d'oeil aux alentours :

« 10 cristaux noirs sur le pirate ! »

« 40 cristaux sur le géant ! »

Qu... Hein ?! Les paris étaient déjà ouverts ? Euh... Tu te mis à dégluttir difficilement tandis que tu continuais de regarder la « montagne » qui, « elle », te regardais de haut. Bien qu'il te l'avais demandé, tu n'avais pas sorti tes dagues, en espérant calmer le jeu même si, au loin, tu pouvais entendre la voix de Leonard t'encourager, voulant que tu leur montre de quel bois tu te chauffais. Hem... C'était gentil mais justement, si tu pouvais éviter qu'on te retrouve en petit bois...
Pourtant, l'ambiance continuait de s'enflammer autour de toi et tu constatas que tes camarades de quête n'étaient d'aucun soutien mais... En même temps c'était normal puisqu'ils n' avaient pas forcément envie de se retrouver embarqués dans tes bêtises donc bon... Il fallait que tu gères le problème tout seul comme un grand :

« Ce que j'ai dis tout à l'heure portait sûrement à confusion mais j'avais pas l'intention de me montrer provoquant au départ... »

« Et ba c'est raté, l'allumette ! Maintenant assume et montre moi c'que tu vaux ! »

Bon sang de bonsoir.... Chapi, sur ton épaule poussait des petits couinements déterminés, comme si l'animal t'encourageais de sa manière mais bon... Puis, comme évidemment un problème en cachait toujours un autre, tu finis par pousser un grand gémissement de douleur en te pliant en deux. L'ambiance de la salle changea alors radicalement : le marin qui s'était enflammé écarquilla les yeux sous la surprise :

« J't'ai même pas porté un coup que t'a d'jà mal ? T'es une chochotte alors ? Le coup du jeune coq qui veut impressionner sa donzelle c'était que du vent ? »

évidemment, le marin parlait sans savoir car, quelques secondes après ce gémissement de douleur, de larges ailes de chauve-souris apparurent dans ton dos te faisant décoller de quelques mètres du sol sous le regard effaré de l'assistance. D'une impulsion, tes ailes te firent monter un peu plus haut, battant pour te laisser faire du surplace tandis que le silence commençait à régner dans la salle :

« Bah r'gardez moi ça les gars ! Un pirate ailé ! C'est pas tous les jours qu'on en rencontre de ce genre d'oiseaux ! »

Peut être l'apparition soudaine de tes ailes avait elle réussit à calmer l'ambiance survolée qui régnait dans la pièce ? De plus, de là où tu te trouvais, il t'étais impossible de voir ni d'entendre ce que faisaient tes deux camarades et puis... Tu préférais encore être concentré sur le géant pour essayer de prévoir son prochain coup, si prochain coup il y avait et puis... Le fait est également que tu n'avais aucune idée de quand tes ailes allaient disparaître. La seule chose que tu savais était que cela allait arriver d'un coup.

Bon... Apparemment cette fois ci, Lucy s'était arrangé pour que tu ne t'en sortes pas vivant... Mais bon, comme tu avais l'esprit de contradiction, tu allais également t'arranger pour ne pas succomber à ce genre de « destin », même si rien ne semblait de ton coté. Entre le marin que tu avais involontairement provoqué qui croyait que tu rajoutais ton pouvoir à « l'équation » comme il disait alors que... Techniquement tu n'avais rien demandé parce qu'il s'était déclenché tout seul sans ton consentement et un autre qui hurlait qu'il voulait que le fameux Norbert... Nom ringard pour un marin soit disant passant... Te « pète la gueule » comme il le disait également... Tout le monde semblait vouloir ta mort...
Le problème c'est que tu ne voyais pas de solution au problème et, malgré tes ailes qui auraient pu être un avantage dans le sens où tu aurais pu te servir de la hauteur pour réfléchir à la suite, tu sentis comme une force invisible t'obliger à te ramener au sol. Un pouvoir de pesanteur ? C'était bien ta veine une nouvelle fois.
Une fois sur le sol donc, tu fus tellement concentré sur ta situation que tu ne remarquas pas Sia qui s'était approché et qui avait agripé la manche de Léonard pour l'entraîner à sa suite. Non, là, honnêtement tu avais un marin... Que dis je, une montagne croisée avec un taureau qui était entrain de te foncer dessus.
Le réflexe du désespoir te fis te contorsionner pour réussir à éviter le poing mais le fait était que tu avais trop basculé ton corps en arrière. Résultat : ton dos heurta méchamment le sol :

« Et bah quoi ? On tient déjà plus d'bout la majorette ? »

« Désolé, mon pied a glissé »

« Tu t'arrêtes jamais à faire le malin, toi ? »

Bon... L'avantage était que le géant semblait indulgent à te laisser le temps de te relever. À moins qu'il fasse ça pour faire durer le suspens du combat histoire que les autres continuent de s'échauffer. Du coup, tu te relevas tant bien que mal tandis que tu entendais l'autre marin continuer d'encourager le fameux Norbert à te « péter la gueule ».
Une fois debout, tu tentas de réfléchir aussi rapidement que possible. Tes ailes étaient toujours dans ton dos mais, apparemment, elles n'étaient plus d'aucune utilité si le marin en face de toi possédait un pouvoir lié à la pesanteur. Alors que tu réfléchissais comme tu le pouvais, une autre douleur te fis de nouveau plier en avant :

« Qu'est ce qui s'passe encore ?! »

Cette fois ci, cela se passa au niveau de ta mâchoire car, effectivement, de longues et fines crocs avaient poussés à cet endroit. Normalement, tu aurais dû être paralysé par la peur mais, sûrement toujours avec l'énergie du désespoir, tu finis par relever la tête, laissant le fameux Norbert lâcher une expression de surprise :

« Et bé, la majorette ailée à des longues quenottes à présent ? Tu vas faire quoi maintenant au juste ? Grogner et mordre ? »

C'était évidemment risible et tu comprenais que ton « entourage » soit plié de rire mais toi tu ne riais pas. Oh non, tu n'étais pas vexé qu'on se moque ainsi de toi parce que ça ne te faisais rien mais... C'était plus le fait de gérer ta douleur au niveau des omoplates ainsi qu'au niveau du dos qui rendait la chose désagréable.
Pourtant... Quelque chose te poussais à ne pas abandonner même si tu avais de fortes chance de tomber inconscient dans l'histoire. Ainsi, debout, redressé, les ailes dans le dos et les crocs dévoilées, tu eus un sourire provoquant car, même si ça risquait vraiment de devenir dangereux pour toi, tu ne pouvais t'empêcher d'être happé par l'ambiance à la fois électrique et enflammée de la pièce :

« Il se pourrait que je grogne et que je morde oui. Mais je n'aboierais pas »

« Bah voilà quand tu veux m'chercher ! Maintenant qu'c'est fait, tu vas m'trouver ! »

Par Lucy... Ta vie allait elle réellement se terminer ici, dans cette taverne, avec la promesse d'une quête que tu n'allais pas pouvoir résoudre au final ? Ton sacrifice plus idiot qu'héroïque allait il servir d'exemple aux générations futures ? Dommage.... La quête avait l'air intéressante mais, entre les encouragement d'un petit animal au pelage roux et celui d'une bande de marins excités, honnêtement, tu n'avais aucune chance de remporter la victoire à moins d'un miracle donc... Tu te préparais lentement mais sûrement à donner tes sincères salutations à Lucy persuadé que tu étais en bonne voie pour la retrouver...

Les « pseudos choses » comme toi... Bon, d'accord, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus flatteur comme manière de s'adresser à toi mais on va faire comme si tu n'avais rien entendu et, de toute façon, ce n'était pas ton genre de t'offusquer pour si peu parce que tu en avais vu donc donc... Au vu de la pagaille que tu avais mis d'entrée de jeu... Il fallait peut être que ton songe à faire profil bas parce que m'est avis que, si tu continuais à provoquer, autant volontairement qu'involontairement, une bagarre avec un adversaire qui faisait dix fois ta taille en hauteur... L'année prochaine vous serez toujours entrain de vous demander comment commencer cette quête et la noble devra encore patienter pour avoir son pendentif et, même si, quelque part, ça te plaisais de faire languir les nobles, tu avais tout de même conscience des deux camarades qui étaient censés t'assister dans cette quête et qui, pour le moment, étaient à l'écart mais, heureusement pour toi, Sia ne tarda pas à venir à ton secours.
Bon, résumons. Pour l'instant, malgré un début de « présentation » cahotique, la bonne nouvelle était que tu étais toujours en vie même si... Au vu de la pression exercée par la main de Norbert sur ton épaule... Tu priais sérieusement Lucy pour que tes os soient solides parce queu tu avais l'impression qu'elle allait se réduire en charpie d'un instant à l'autre.
Donc, nous disions : toujours en vie, cloué au sol, les ailes et les crocs sorties, et cela, bien involontairement, tu écoutas la jeune femme demander au marin si vous ne pouviez pas trouver un terrain d'entente histoire de te faire pardonner. Ah bon ? Parce que c'était entièrement de ta faute à présent ? Au départ tout ça avait juste commencé parce que tu voulais que Norbert s'excuse pour le fait d'avoir bousculé Léonard mais bon... Le fait est que la situation s'était rapidement envinimée et ça, tu ne pouvais pas le nier, tu y étais grandement pour quelque chose.
D'ailleurs, en parlant de Léonard, cela te faisais penser à Boris, le corbeau que tu avais vu voler à ton secours avant qu'il ne soit balancer à travers la salle avec violence. Comment allait il ? Tu aurais bien voulu poser la question mais tu te contentas de gémir, à la fois suite à la douleur qui irradiait ton épaule à cause de la pression de la main de Norbert mais également, la douleur, plus familière cette fois ci, qui se propagea à travers tes omoplates et dans ta mâchoire, signe que tes ailes et tes crocs allaient disparaître.
Enfin, quoi qu'il en soit, le marin finit par annoncer qu'il avait apparemment, effectivement besoin de bras pour un chargement de... « Gueuses » en disant que cela pourrait vous faire les bras à Léonard et à toi si vous acceptiez cette offre :

« Si c'est pour me faire pardonner, je me vois mal de refuser mais... J'aimerais aussi récupérer mon épaule entière si ça ne vous fait rien » Amusé mais avec une pointe de douleur dans la voix tout de même : « Et puis, sérieusement, je suis désolé que la situation ai dérapé comme ça, parce que je ne voulais pas me montrer  provoquant à la base... »

Toujours à genoux, parce que de toute manière avec la main du géant posée sur ton épaule, tu ne pouvais pas faire autrement, tu eus tout de même le soulagement de constater que tes ailes de chauve-souris ainsi que tes crocs étaient finalement disparues donc une bonne chose de faite. Cependant, il y avait d'autres « problèmes ».
Tu avais accepté le travail que Norbert proposait, certes mais qu'en était il de tes deux autres compagnons de quête ? Allaient il également accepter et... Surtout, comment allait Boris après sa vaillante intervention ? Allait il bien ? Évidemment, vu la violence de l'instant, tu te doutais bien qu'il ne s'en était pas sorti indemne mais tu espérais tout de même que ce ne soit pas trop grave et puis il fallait que tu ai une chance de le remercier pour sa tentative d'aide ? Et également remercier Sia qui, elle, t'avais bien sauvé la mise :

« Bien. Ça vous dis si on oublie tout et qu'on repart sur de bonnes bases ? »

C'était pas trop mal comme plan pour commencer, non ?