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J’ai toujours eu cette tentation depuis que j’les ai dans mon sac sans fond, pour voir. Mais quand j’vois ce dont j’me rappelle à propos des autres, et ce qu’ils se souviennent entre eux, est-ce que j’ai vraiment envie d’avoir ma moindre action gravée au fer rouge dans l’esprit de mes contemporains ? J’peux plus me cacher derrière l’excuse de mes activités délictuelles et criminelles, mais il reste la partie espionnage…
Après, est-ce que j’ai besoin d’être oublié quand j’vais acheter une demi-baguette tradition ?
J’suis tiré du fil de mes réflexions par un artiste de l’Atelier qui propose de nous refaire le portrait. Au sens propre. Sinon, avec sa bedaine et ses épaules en manche à sucette, on risquait pas grand-chose. Le regard de Lunar laisse peu de place à l’imagination, ou beaucoup trop, c’est selon.
« Ouais, faites-nous un portrait, tiens. »
J’attrape mon compagnon d’un soir, j’le serre contre moi, et j’l’embrasse direct, pour qu’on offre chacun notre meilleur profil. Ça fera un souvenir si j’panique pas pour partir avec et le détruire. Moyennant quelques cristaux, on empoche le cadre.
- Je vais la garder, pour l’instant. Je suppose que tu devras fouiller mon veston, si jamais tu voudras mettre le grappin dessus !
Lunar passa le cliché sous sa cape pour la ranger dans une poche intérieure. Le vieillard croulant sous les cadres magiques s’en fut à petits pas, marchant doucement vers la plage derrière eux pour proposer des images à un groupe de plaisanciers qui acceptèrent avec plaisir la proposition de l’artiste. Soudain, le sculpteur aux mains d’argent fit un ample mouvement de ciseaux alors qu’il formait les bras de sa majestueuse guerrière ailée. Un éclat de glace fusa dans les airs pour frôler la joue de Vrenn, l’entaillant légèrement, comme une coupure de rasoir. Quelques gouttes carmin coulaient vers sa barbe, entamant leur lente descente le long de sa peau. Lunar regardait Vrenn avec une certaine langueur, écarquillant légèrement les yeux alors que le morceau de givre se brisait à ses pieds. Sans un souffle, le jeune homme leva doucement sa main vers le visage de son cavalier.
- Ne bouge pas, lui intima-t-il d’une voix calme.
Un filet de d’énergie irisée s’échappa du bout de ses doigts pour aller lécher la blessure sur le visage de Vrenn. En une fraction de secondes, l’entaille s’était refermée, et l’aventurier barbu avait retrouvé une peau lisse et intacte. Ceci fait, l’académicien jeta un regard noir au sculpteur, ce dernier se confondant en excuses inaudibles, bafouillant du haut de son perchoir. Lunar se retourna vers Vrenn, l’air légèrement gêné, à la fois penaud et honteux.
- Je… n’ai pas l’habitude d’utiliser mon pouvoir de mon gré. Je n’apprécie pas vraiment de soigner les autres, expliqua-t-il en rougissant légèrement. Un vieux sentiment que j’ai souvent ressenti quand j’étais dans la Guilde. Je n’ai pas l’habitude de le faire volontairement. C’est… bizarre.
Il baissa les yeux et tordit légèrement la bouche, manifestement embarrassé. Un peu plus loin, sur le chemin de l’Atelier, un montreur de familiers présentait à la foule d’adorables petites bestioles, encore bébés, pour attendrir le tout venant. Les gazouillements et exclamations des passants se faisaient encore, alors que Lunar relevait ses yeux confus vers Vrenn.
Violette écoutait les idées de Xylia, quand Calixte et Solveig suivirent l’ombre de l’aventurière, attirant aussi au reste du groupe l’ire de… Anggun. Violette connaissait pas, mais pour qu’elle le crie comme ça son nom devait être connu. Ou bien c’était juste un peu la grande justicière de l’endroit. La Punisher du village perché. La terreur des criminels.
« Oui, elle a pas l’air d’être là pour plaisanter, la Anggun. »
Faire diversion, soit, Violette commença donc l’opération de courir le plus vite possible dans une direction aléatoire, tant que c’était loin de la vieille - enfin, vieille du point de vue de Violette, restons poli. Pas forcément ravie de devoir à nouveau courir alors qu’elle avait à peine repris son souffle, la fameuse justicière de la grande étoile gagnait inexorablement du terrain. Elle bougeait tellement vite, à vrai dire, que c’était même peut-être magique. Violette se dit la même chose, histoire de ne pas se sentir trop humiliée. Elle avait raison, d’ailleurs, mais dans sa tête, c’était surtout un moyen de garder un peu de fierté. Lumi, elle, voletait entre les branchages à côté, décidée à juste s’amuser.
« Mais c’est qu’elle est rapide en plus! »
« Un peu que oui ma petite on est rapides! Tu vas voir ce que les Anggun font aux vauriens dans votre genre! »
Un petit croche-pied à l’aventurière, et elle tomba sur le sol, roulant sur les planches, tandis que la mère Anggun commençait d’ailleurs un long sermon. Enfin, ce qui serait très certainement un très long sermon. Violette jeta un petit coup d’oeil à Xylia, avec un regard qui voulait dire quelque chose du genre “Bon courage, je reviens”. Et elle se dissipa dans un petit voile d’ombres, laissant son ombre à sa place.
Accrochée à une branche, un peu désorientée, Violette était réapparue au milieu du chaos, proche de Solveig et Calixte alors que d’autres badauds se disaient que commencer à escalader l’arbre le plus haut du village perché était une bonne idée. Pas vraiment, à vrai dire… Et, forcément, la garde entière de l’endroit était de la partie. Violette essaya de soulever directement l’étoile, sans que cela ne marche réellement. Protection magique, ou juste un poids beaucoup trop grand? Elle n’en savait rien, elle avait jamais été douée en arcanes magiques à vrai dire…
« Je… Pourquoi c’est autant le chaos du coup? On peut soulever l’étoile? »
Enfin, elle n’eut pas le temps de s’en soucier, par un coup de Lucy, le karma, ou simplement parce-qu’elle avait abusé de gaufres en tout genre dans les allés du marché, la branche sur laquelle elle se tenait cassa, faisant chuter l’aventurière avec les voeux des malheureux qui avaient mis leur souhait ici, sans penser qu’une aventurière viendrait poser ses pieds dessus. Elle laissa échapper un petit cri, plus de surprise que de peur, alors qu’elle chutait. L’aventurière traversa plusieurs branchages, protégeant son visage de ses bras. Pas vraiment le temps de dire à Solveig et Calixte qu’elle irait bien, sûrement. Heureusement, elle n'entraîna personne avec elle dans sa chute, mais cela servirait peut-être à en faire réfléchir certains, comme quoi c’était une mauvaise idée de faire ça sans assurance à l’escalade. En attendant, Violette soupira, se retournant, rebondissant sur une branche jusqu’à arriver devant quelque chose de bien moins douloureux, mais de bien plus amusant : Une chute vertigineuse jusqu’au sol un nombre de mètres indéterminé plus bas. Indéterminé, mais certainement mortel. L’aventurière, plus histoire de s’amuser avec des sensations fortes que de donner une leçon aux crétins qui avaient suivi l’exemple de ces gens, n’utilisa son pouvoir une nouvelle fois lorsqu’elle était proche du sol, et avait disparu dans l’obscurité.
Tout ça pour se retrouver proche de Xylia, et de maman Anggun… Avec de la chance, peut-être qu’elle était passée à la poursuite de son amie, et qu’elle avait ignoré l’ombre de Violette restée là. Et qu’elle pourrait s’éclipser tranquillement et discrètement. Même si ça impliquait peut-être de laisser Xylia se faire faire la leçon pendant une heure, et, clairement, elle ne comptait pas l’abandonner face à une telle épreuve. Même si l’aventurière ne savait pas vraiment ce qu’elle préférait entre une chute mortelle et une leçon pendant une heure…
Un brin haletant, on se sépare et il en profite pour empocher le cadre magique, avec une invitation pas plus voilée qu’avant. Paraît difficile de croire qu’on y viendra pas, mais on n’est pas à l’abri d’une brusque invasion de gloots au moment fatidique, il paraît. Enfin, quand même, ça serait peu crédible, très intervention divine ou signe du destin, ou de mauvaise foi peut-être.
Franchement, si Lucy est là-haut et qu’elle a rien d’autre à foutre que nous mater, la cochonne, si elle s’occupe comme ça, c’est drôlement triste.
La glace qui pète me prend totalement par surprise, distrait que j’suis par la situation, et la coupure est rapidement soignée par Lunar. De mémoire, il avait effectivement déjà fait ça quand on était sur l’île balnéaire de l’Archipel. Laquelle, demanderait quelqu’un qui s’attache aux points de détail de l’Histoire. J’m’en souviens pas, si tant est que j’l’ai jamais su, que j’rétorquerai, et j’ai grave la flemme d’aller fouiller mes p’tits papiers pour voir si j’ai seulement pris la peine de l’écrire et de la nommer.
En tout cas, les nuages sont toujours présents, au point que j’en viens à me demander si demain, ça sera pas jour de neige. Pas improbable, ce sera parfait pour aller se perdre dans le brouillard, ou rester au chaud sous la couette. Bizarrement, les deux options me semblent aussi attirantes l’une que l’autre.
« Oh, t’inquiète, ça serait parti tout seul. J’ai connu pire, comme blessures, en étant aventurier, tu te doutes bien. »
Hm, p’tet pas très sympa, comme réponse…
« Cela dit, j’apprécie que t’aies fait le geste même si t’aimes pas trop ça. Du coup, euh… merci. »
J’me râcle la gorge.
« Ca te dit on retourne vers le centre-ville ? »
- Pourquoi pas, répondit gentiment Lunar. Au moins, là-bas, aucun simplet d’esprit ne t’enverra des aiguilles glacées dans la figure… Quoique, l’état des pontons et cabines à poulie du Village Perché est assez discutable… N’importe qui pourrait basculer et se briser la nuque. Tout est à refaire par ici, je devrais peut-être indiquer dans mon rapport pour l’Académie que…
Lunar s’arrêta aussitôt, réalisant qu’il s’était peut être un peu trop emporté et que tout ceci n’intéressait sans doute pas vraiment Vrenn. Il s’éclaircit la gorge avant d’attraper à nouveau son bras.
- Bien, allons-y.
Retournant dans le centre-ville de la cité sylvestre, les deux hommes purent remarquer qu’il y avait toujours autant de monde. Ceux qui, auparavant, chantaient et dansaient étaient épuisés et étaient partis se poser sur des bancs ou à table pour se rafraîchir avec de l’hydromel ou quelques cuisses de dinde. Les attablés en avaient profité pour prendre le relais et envahir les pistes de danse, scandant chants de saison et se trémoussant sur de la gigue. Au pied d’un arbre, plusieurs parfumeurs montraient leurs flacons à des bourgeoises intéressées, des vapeurs de fragrance se diffusant ça et là. « Jour de neige », « Bonheur printanier », « Amour floral », chacun avait concocté son petit mélange et donnait même des échantillons gratuits. Lunar et Vrenn revenaient au milieu de la fête comme s’ils venaient de débarquer d’un autre univers. Ils n’avaient fait que traverser des petits coins oniriques où le monde ne s’était pas rué. Tout le bruit, l’exaltation ambiante, il y avait quelque chose de bizarre à retrouver d’un coup toutes ces choses.
Lunar s’en retourna vers Vrenn, enfouissant son visage contre son torse, comme pour se protéger du brouhaha ambiant.
- Et toi ? C’est quoi ton pouvoir ? À part me faire oublier mes soucis, bien sûr.
-
C'est évidemment sans se douter du honteux blasphème réalisé par une bande de vandales autour de la Grande Etoile. Heureusement, Maman Sarnai s'en charge, et si elle n'arrive pas à rattraper ces jeunes délinquants, elle pourra au moins rapporter ce qu'elle a vu au régiment de sa fille ! Bien déterminée à jouer le jeu, elle décapite un bonhomme de neige et lance la tête vers ce qu'elle pense être Xylia. Et elle utilise son pouvoir pour accélérer un peu son lancer, juste histoire que tout le monde profite de sa « surprise du Solstice ».
Avec un peu de chance, son mari, maintenant sorti de la Bibliothèque, devrait la retrouver avant qu'elle s'emporte trop. Lui sait toujours la calmer.
-
Retournons à l'aînée.
▬ Ce serait un plaisir de pouvoir contempler les étoiles avec vous.
▬ Moi je reste dans tous les cas ! Je suis là pour ça, non ?
▬ Mais oui, t'en fais pas. C'est moi qui serais partie sinon. Tu passes un bon moment, j't'aurais pas privée de ça ! Faut dire qu'on est bien accompagnées.
Java donne un petit coup de coude à son clone, qui sourit. Il y a peut-être une petite pensée intéressée qui vient de s'échanger entre les deux, mais pourquoi s'attarder sur les détails ? Une Java commence à avancer, tandis que l'autre attend avec un sourire.
▬ C'est vrai Nemue, allons-y ! Faut monter assez haut pour voir le ciel sans être embêté par les nuages et les lumières, et après faudra encore qu'on se choisisse une belle place !
▬ Ca te va aussi comme plan, Aslander ?
N'oublions pas que le festival se déroulait un jour de neige, après tout.
"Allons allons, nul besoin que l'une d'entre vous s'en aille! Nous sommes très bien à quatre n'est-ce pas Nemue?" Dis-je en me tournant vers la belle apothicaire qui, pour une raison inconnue est restée en arrière... Je la regarde légèrement soucieux je dois bien l'avouer, pour être parfaitement honnête, il est vrai que j'ai pris des décisions pour nous deux ce soir, mais je n'ai pas réellement demandé son avis! Il me semble que la belle me l'aurait signalé s'il y avait le moindre problème non? Quoi que, peut-être que la présence de Java l'empêche de réellement s'exprimer? "Ce plan me semble parfait. Nous vous suivons!" Dis-je de mon sourire en coin, charmeur, espérant simplement que Java comprendra que je veux les laisser passer devant. Je n'ai guère l'intention de leur fausser compagnie mais, j'aimerai tout de même pouvoir m'entretenir avec la charmante apothicaire sans que Java ou Java ne puisse intervenir dans la conversation pour cette fois... Je me rapproche donc de la belle dame qui a observait les bijoux un certain moment pendant la discussion - du moins je le pense je n'ai pas réellement surveillé ses faits et gestes - et je lui sourit doucement alors que, dans un murmure, ma voix se fait entendre. "J'espère que cela ne vous dérange pas Nemue? Je sais que nous devions passer le solstice à deux mais, j'ose espérer que la présence de mon - ou devrais-je dire mes - amies ne gêne pas? Je vous promet de me faire pardonner plus tard!" Dis-je simplement avant de venir me saisir de sa main, comme précédemment, pour l'emmener dans mon sillage. "Profitons de la pluie d'étoile avec Java, après quoi nous pourrons nous isoler tous les deux..." Un petit clin d'oeil plein de promesse et de mystère alors que nous nous mettons à la suite du lieutenant et de son double.
"Alors très chère lieutenant? Quelle serait le meilleur point pour observer les étoiles?"
Pressant légèrement ses compagnons, Nemue avait donc réussi à les faire prendre de l’avance et pour sa part était restée légèrement en retrait profitant de la situation pour terminer ses achats. Elle avait vite sorti sa bourse de son tatouage de rangement et avait payé rapidement. Après tout si l’un d’eux se retournait, il verrait bien qu’elle ne les avait pas suivis.
L’échange maintenant conclu, Nemue s’empressa de prendre son petit sac afin d’y mettre les cadeaux, mais la présence d’Aslander ainsi que sa voix murmurante à son oreille la fit sursauter au point qu’elle fasse demi-tour sur elle-même. Prise de court, elle n’avait pas eu le temps de cacher les accessoires et s’était empressée de mettre ses mains dans son dos.
« Évidemment que vos amies ne me gênent pas, Aslander, bredouilla-t-elle sous l’émotion. Son cœur palpitait dans sa poitrine et pourtant elle n’avait pas pour habitude de le montrer lorsque ça arrivait. J’apprécie vraiment Java, alors ne vous en faites pas.»
Essayant de gagner du temps, elle eut tout juste le temps de glisser les bijoux dans son tatouage de rangement avant que ce dernier vienne se saisir de sa main pour l’entraîner à sa suite. Une petite sueur froide avait glissé tout le long de sa colonne et elle espérait simplement qu’il n’avait rien vu de sa surprise. Enfin, son estomac s’était noué un bref instant et elle s’était contentée de lui sourire… * Tous les deux oui… * se répéta-t-elle alors qu’elle savait pertinemment qu’il n’y avait rien de plus. Sa main se fit simplement plus pressante sur la sienne alors qu’ils retrouvaient les deux Java.
« J'imagine que l'on doit monter jusqu'à la cime des arbres non? Je ne vois pas où nous pourrions assisté à cela sinon. » émit-elle comme simple hypothèse.
”Puis je te dis que cette constellation signifie que demain c’est un jour de neige !” S’écria une jeune femme à la voix légèrement criarde. Un homme poussa un gros soupir avant de ricaner. ”Oh, mais quelle surprise, il neige tous les jours depuis une semaine ! Pas besoin de lire dans les étoiles pour le deviner !” Il renifla et sa compagne croisa ses bras avant de répliquer que lire dans les étoiles était une science extrêmement sérieuse.
Tu écoutas la dispute et laissas échapper un petit rire qui passa inaperçu au milieu des insultes et autres commentaires peu élogieux. Puis, soudainement l’homme embrassa la femme pour la faire taire. ”Oh oh” c’était donc un couple ? Bon, en vrai ce n’était pas si étonnant au vu des échanges de regards malgré les noms d’oiseaux. Tu poussas un petit soupir en les voyant maintenant dans les bras l’un de l’autre, l’homme riant pendant que la demoiselle le frappait. Tu reportas à nouveau ton attention sur les étoiles, laissant de l’intimité à ce jeune couple.
L'originale finit par tourner la tête en entendant les pas, qu'elle était maintenant habituée à reconnaître, d'Aslander et de Nemue. Elle sait déjà où elle veut les emmener.
▬ La plupart des endroits populaires sont déjà blindés d'monde. J'vais vous emmener dans un p'tit coin à moi... à nous.
Son clone écarquille les yeux et se penche à son oreille pour chuchoter bruyamment un « Là-bas ? T'es sûre ? », mais Java s'est déjà retournée pour mener leur petite troupe. Du début de la soirée jusqu'à maintenant, son esprit avait eu le temps de faire un joli trajet. Et elle n'avait aucun doute sur le fait qu'elle voulait faire découvrir son endroit préféré à sa nouvelle amie tout comme à celui qu'elle connaissait déjà depuis des lunes.
Marchant d'un pas tranquille pour ne pas les perdre, elle écoute d'une oreille son clone qui joue les guides touristiques, et s'amuse à pointer du doigt les marchandises qu'elles aiment bien, mais qu'elles n'ont pas eu le temps de leur montrer. Des couronnes de fleur qui ne fanent jamais, des thés qui ont un goût différent à chaque fois qu'ils sont infusés, et toutes sortes de petits trésors locaux qu'ils pourront retourner voir demain si ça les intéresse !
Ils finissent par arriver dans une zone plus résidentielle, beaucoup plus calme. Quelques décorations ornent les maisons, mais on est bien loin de la beauté du Festival. Java-3 panique.
▬ Heu... Ca paie pas d'mine, mais c'est parce qu'on est en bas. C'est pas un plan foireux hein ! On...
(Chut !! Tu vas gâcher la surprise !)
(Elle sera gâchée s'ils nous prennent pour des gens bizarres !)
(On a rien fait de bizarre.)
(On est où là ?)
(Bin, dans un coin plus calme, avec personne pour nous interrompre et pas trop de lumière pour gêner... Ah.)
Les Java se regardent avec le même air angoissé. Le clone bafouille et l'originale se retourne rapidement pour chercher un mécanisme caché dans l'ombre. Clic. Un grincement se fait entendre et une plate-forme descend lentement entre les branches. Même si elle sait bien qu'elle ne fait rien de mal, elle se sent obligée de se justifier.
▬ C'est... euh... un prototype de nouvel ascenseur. Je bosse avec un nouvel enchanteur, et heu... bref. Je l'ai déjà testé avec tous mes clones et cinq kilos de nourriture, donc vous en faites pas pour la solidité. J'vous ferais pas faire un truc dangereux, faut prendre soin des beaux gens.
Elle monte et tend la main à Nemue, tandis que son clone fait de même et tend la sienne à Aslander. Les Java savent bien qu'ils leur font confiance, mais c'est un peu gênant, quand même. Elle avait prévu de garder son coin avec la meilleure vue sur le sommet de la forêt pour une personne spéciale, mais est-ce que ces deux-là n'étaient pas spéciaux à leur façon ?
La vraie raison pour laquelle Java-3 avait si peur, c'est parce qu'elle savait qu'elles étaient en train de partager un gros morceau d'elles-mêmes.
Bien-sûr, cela n'est pas vide d'intérêt, il faut avouer que la Java non-originale - si je puis réellement le dire ainsi - prends son rôle de guide très à coeur, nous désignant tout ce qu'elle juge bon de nous montrer alors que la première Java nous montre du doigt des choses qu'elle trouve digne d'intérêt suite aux explications de son double. Je dois avouer que cela est utile, sans parler de ces fleurs qui ne fanent pas qui, selon moi, enlève l'intérêt des fleurs - quel intérêt que la vie sans la mort? On ne vivrait pas pleinement s'il n'y avait pas de fin - les thés sont déjà plus attirants! Je sais que ma belle apothicaire est une amatrice de cette boisson chaude, si je peux lui offrir quelques chose d'unique, pourquoi m'en priver exactement?
Finalement nous rejoignons un endroit bien plus calme, bien moins bondé de monde mais également assez bas par rapport à la cime... Je dois avouer être incertain, non pas que je doute de Java et de ses capacités de nous guider vers un endroit incroyable mais, il faut avouer que je ne sais pas comment on pourrait réellement apprécier le spectacle d'ici. Enfin, cela est avant qu'elle n'actionne un mécanisme faisant descendre une plateforme? Et bien et bien, comme toujours la demoiselle est pleine de surprise... Lâchant à contre coeur la main de Nemue pour qu'elle puisse être aidée par Java, je me saisis de celle tendue vers moi en souriant en coin. "Je suis monté dans un ballon créé par Lady Fortune seule sait qui pour rejoindre le désert volant... Si tu m'invites sur cette plateforme nul besoin de préciser le manque de danger pour que je te suive!" Dis-je en riant doucement... Nous voici en place pour rejoindre quel lieu exactement? Je l'ignore mais si la belle garde veut le partager avec nous, cela doit être exceptionnel! "Merci de partager cela avec nous Java!"
Solstice du village Perché
Et tout parti à vau-l’eau. Kaname s’agrippa à la bibliothèque, des livres volèrent en tout sens sans que je ne pus pas tous les éviter. Par chance Loupiac réussit à se sortir de ce capharnaüm sans une égratignure. Imaginez que le petit oiseau ce soit pris un de ces écrits, la plupart faisant deux fois sa taille !
Je n’avais pas vraiment le temps de penser au pire car cette fois ce fut K’awill qui imita sa partenaire. Le poids réunis de tous ces êtres perchés sur les étagères eut raison du meuble qui s’affaissa tout simplement sur moi. J’ai bien essayer de le retenir, mais je n’ai pas une force hors norme et toute cette culture m’assomma. Littéralement.
Le Chantelune était en panique, les cloches me sonnaient et j’eus du mal à me concentré. Je me dégageais tant bien que mal avant d’entendre un attroupement, des voix pas familières du tout, et toujours un Loupiac qui me harcelait de pensées télépathiques.
Ça va mon grand tenté-je de le calmer tout en me dégageant.
- C’est lui !
Sans rien comprendre je me sentis perdre pied, oui toujours littéralement. Des bras musclés me soulevèrent de ma cachette littéraire et je commençais à entrevoir ce qu’il se passait lorsque je reconnus la garde et la bibliothécaire hystérique.
- Amenez le à la caserne ça va le calmer ! Trouvez-moi les autres individus. ordonna une voix grave
Je regardais à droite, à gauche, plus de loutres en vu ni de sombre inconnu aux intentions plus ou moins douteuses. Loupiac retrouve les loutres et garde les à l’oeil! Il hésita avant de se lancer à la poursuite des catastrophes ambulantes devant mon insistance.
- Vous faites erreur. annonçais-je inéluctablement aux gardes.
- On ne te demande pas ton avis.
- Regardez les dégâts! s’agaça un autre.
Et je vous épargne la multitude de noms d’oiseaux dont m’affublait la veille femme. J’avais beau essayé de repérer mes énergumènes je ne les trouvais pas du regard. Connaissant K’awill ce n’était pas la venue de la garde qui l’avait fait partir, il devait être encore à la poursuite du pauvre homme qu’ils avaient pris pour cible. Enfin pauvre … L’intensité avec laquelle Kaname avait parlé des méfaits de l’homme je crains que les loutres aient raison. Ce n’était pas maintenant que j’allais élucidé le mystère, et vu comme on m’incitait à me taire je ne pouvais pas prévenir les têtes brûlées des autorités qui m’entouraient.
C’est ainsi que je me retrouvais incarcéré en pleine fête du Solstice avec un K’awill déchaîné et intenable … Je soufflais longuement. Je ferais un père bien médiocre ...code ─ croquelune
Festival du Solstice
Des gens & Obsidian
Bon... Rien n’arrêtait les deux loustics ! Quand allaient-ils lâcher l’affaire ? Tu regardas le dernier arrivé, les espoirs que tu avais mis en lui se révélaient vains. Un jet d’eau s’arrêta à tes pieds, mouillant de nouveaux ouvrages. Il te restait plus qu’à espérer qu’ils n’étaient pas très précieux. M’enfin, les livres les plus rares étaient certainement exposés derrière des vitrines ou dans des pièces plus protégées.
Et voilà qu’ils... qu’elle se met à grimper pour te rejoindre sur ton perchoir ! Tu grimaças en sentant le bois grincé alors continuait son ascension. Heureusement que tes chaussures t’empêchent de basculer ! Tu jetas un regard à l’aventurier, avant de revenir vers la femme quand celle-ci expliqua enfin les raisons de leurs accusations : c’était bel et bien l’enfant de tout à l’heure, mais ils n’avaient pas toutes les informations et se faisait même diaboliser.
”Mais ça va pas la tête ! Si je voulais gâcher le festival je serai pas ici à lire un livre !” Grognas-tu à l’encontre de la femme. A nouveau l’étagère trembla sous vos poids. Si ça continuait tout allait s’effondrer ! Sans perdre une seconde de plus, tu sautas sur une des autres étagères avant de filer vers la sortie. Tu te laissas tomber près d’un groupe qui s’écarta pour te laisser passer, jetas un regard en arrière avant de disparaître vers le marché du solstice. Maintenant, il ne te restait plus qu’à les semer définitivement.
« Après, les gens d’ici ont l’habitude, et y’a quand même des barrières, en général. Les touristes ont qu’à suivre les grandes rues plutôt qu’emprunter les ruelles, les ponts bringuebalants des locaux. Faut connaître ses limites, comme quand on passe pas dans les quartiers mal famés de la Capitale. »
Ou qu’on y passe exprès, pour les affaires toujours, ou pour rigoler un peu et se défouler sur quelques racketeurs peu inspirés.
Tout est relatif, et on s’retrouve rapidement à nouveau au milieu de la foule, de sa chaleur, de sa joie, et de son animation. Y’en a pas mal qui se font un casse-dalle, boivent un coup, avant d’y retourner. Sur les places, ça s’agite, y’a des p’tits groupes qui font de la zik, bref, on s’ambiance pour le festival du Solstice, quoi.
Quand il se blottit contre moi, j’passe ma main dans son dos
« Mon pouvoir, c’est de piéger les p’tits jeunes. Et les p’tits vieux. Ça fait pleins de trucs, et c’est vachement utile, sauf quand ça l’est pas. »
J’babille un flot de conneries histoire de meubler un peu. J’ai eu l’impression de voir passer Zah, à dix mètres.
Elle qui pensait devoir grimper dans les arbres pour monter jusqu’en haut ne se doutait pas du tout de ce que leur réservaient ses nouvelles amies. Nemue savait bien qu’en tant que Lieutenante, Java devait connaître bien des endroits dont personne ne se douterait de leur existence. Alors le fait qu’elle désire leur montrer l’un d’entre eux toucha véritablement l’apothicaire. Enfin, elle se doutait aussi que si Aslander n’avait pas été là, ça ne serait sûrement pas arrivé.
La sorcière de Manilliam écoutait avec amusement Java – le clone – qui leur montrait tout ce qui semblait lui plaire. Elle commençait à comprendre et voir les différences qu’il y avait entre l’orignal et ses clones et si l’une était moins bavarde que l’autre, l’autre était un vrai moulin à parole. Cela aurait pu en agacer plus d’un, mais Nemue était véritablement intéressé par ce qu’elle disait et ça ne lui dérangeait pas. Elle créait de la conversation et comblait les vides. Jetant un bref regard en direction de l’aventurier, Nemue désirait simplement voir la tête qu’il faisait à ce moment et le voyant qu’il écoutait aussi, elle ne put s’empêcher de lui sourire.
Elle n’aurait jamais pensé que le solstice de cette année soit aussi mouvementé. Celui de l’année dernière avait été bien plus calme. Ils avaient profité de la fête ensemble, avaient fait quelques achats et s’étaient retrouvés à l’auberge. Cela aurait été pareil s’ils n’avaient pas rencontré Java. Elles avaient su se montrer attachantes et Nemue espérait pouvoir les revoir!
La demoiselle n’avait pas réellement remarqué où ils avaient été amenés, mais elle y fit attention que lorsqu’elle en fit la remarque. Regardant vite fait autour d’elle, l’apothicaire ouvrit grand les yeux et échappa un léger rire.
« Je n’y avais même pas fait attention! À croire que vous auriez pu m’amener n’importe où que je ne l’aurais pas su. »
Enfin, elle était surtout perdue dans ses pensées pendant un moment, mais elle se doutait bien que Java n’avait pas de mauvaises intentions. Dans tous les cas, elle fut intriguée par le mécanisme enchanté qu’elle venait de déclencher, qui fit arriver jusqu’à eux une plateforme. Même si elle regardait le tout d’un œil intrigué, ça ne voulait pas dire que cela l’effrayait pour autant. Après tout, si elle les faisait par là c’est qu’elle jugeait les risques très peu élevés.
« Vous êtes remplis de surprise Java! » commença-t-elle alors qu’elle déposa sa main dans la sienne afin de monter avant l’aventurier. Elle était bien heureuse de ne pas avoir choisir de robe pour ce soir, car il était bien plus facile de se déplacer de cette façon. Une fois sur la plateforme, elle réajusta rapidement sa cape sur ses épaules et observa leur amie avec un doux sourire. « Je me demande bien ce que vous nous avez préparé. »
Elle s’était mise à ses côtés attendant qu’Aslander les rejoigne et avait levé le nez vers la cime des arbres d’où provenait la passerelle magique.
« Le village perché est un endroit vraiment intéressant. Je commence à me dire que l’idée d’y aménager et de vendre mon manoir qui se trouve dans les plaines ne serait pas une si mauvaise idée. Je me rapprocherai par la même occasion de Manillam et d’un portail de téléportation. »
Pour les déplacements vers Manillam cela ne lui causerait pas de soucis puisqu’elle serait capable de faire l’allée retour rapidement grâce à un objet dont elle s’était procurée et qu’elle n’avait pas encore essayé.
Lunar essayait de détendre un peu plus l’atmosphère, si Vrenn ne voulait pas lui parler de son pouvoir, il devait avoir ses raisons. Avait-il honte de posséder un pouvoir disgracieux ou sans aucune utilité pratique ? Tout le monde en Aryon ne pouvait pas être doté d’une magie détonante ou passe partout, certains citoyens se plaignaient d’être plus maudits qu’autre chose, le scientifique en avait déjà croisé. Ces pauvres hères vivaient en parias quand ils devenaient difformes, d’autres se privaient eux-mêmes de mettre leur pouvoir en action pour s’épargner moqueries et dégoût de la part des autres. Il existait une autre possibilité qui voulait que Vrenn ne sache toujours pas quel était son pouvoir. Un certain nombre de personnes ignoraient encore quelle était leur magie. Parfois, la condition de découverte est trop complexe, ou ils n’ont jamais été mis dans les circonstances appropriées pour permettre à leur magie de s’éveiller. Posséder un don était inné, mais l’éveillé n’était pour autant pas assuré. Lors d’un déplacement au Conservatoire, Le Fay avait fait la connaissance de vieillards qui avaient passé leur existence sans avoir utilisé une once de leur magie. L’un d’eux pensait même qu’il ne possédait aucun pouvoir, ce qui était impossible. Son cas avait fasciné, et l’infortuné était sans doute décédé depuis longtemps maintenant.
- Mais quand on regarde bien, il y avait pas mal de vantards sans cervelle à la Guilde qui pensent posséder des capacités hors du commun, ou avoir inventé l’eau chaude. Et je ne parle même pas de la Garde… Au Nord, ils sont plutôt bien lotis et savent rester humbles, mais si tu voyais la Royale… Jamais vu des gens autant péter plus haut que leur cul.
Lunar laissa échapper un petit rire avant de réaliser quelque chose : ils étaient le soir du Solstice. Cela lui devenait tellement évident, il n’avait pas du tout réfléchi à celui depuis que Vrenn l’avait abordé, trop enjoué de passer du temps avec lui. Lunar se dit qu’il fallait honorer la coutume. Il plongea la main dans son sac et en sortit une plume bleue et dorée, ressemblant beaucoup à celle d’un paon. Relevant la tête vers son cavalier, il lui glissa l’objet dans une poche.
- Un petit cadeau pour toi comme le veut la tradition, fit-il tout doux. C’est une plume de griffaon. Je m’en servais pour écrire avant d’acquérir ma scribouilleuse. Elle m’a suivi pendant toutes mes pérégrinations au sein de la Guilde, et même à la Forteresse. J’en ai gratté du papier avec elle, je te l’offre. Ça sera comme si tu emportais un petit bout de moi.
Il lui adressa un sourire de défi, adoptant un air que seul un chat sur le point de commettre une bêtise pourrait arborer.
- Comme ça, tu ne risqueras pas de m’oublier.
Une nouvelle explosion magique colorée afficha : 1002,te laissant méditatif. C’était déjà la fin de l’année... et on pouvait dire que tu ne t’étais pas ennuyé ! Tu avais fait la rencontre de personnes formidables dont certaines avaient changé ta vie comme le conseiller Callahan ou encore Luz Weiss et surtout cette chère Sia. Grâce au premier tu étais devenu aventurier, avec la seconde tu étais entré dans l’Astre de l’aube et enfin avec la dernière tu avais accompli ce grand projet. Sans Sia et Kim, il n’aurait sûrement jamais vu le jour et tu aurais certainement continué ta vie sans réaliser la détresse de certains enfants. Tu fermas les yeux, tu avais été touché par l’histoire de Kim, tu avais esuite fait des recherches en voulant l’aider... et tu avais compris qu’elle était loin d’être la seule dans son cas. Tu avais donc décidé de les aider. Pas juste Kim, mais tous les autres aussi et Sia t’avait suivi.
Un petit sourire apparut sur tes lèvres alors que tu fermais les yeux. D’ailleurs l’inauguration de l’arche n’allait pas tarder. Tu étais impatient... et angoissé, mais surtout impatient ! Les gens allaient enfin remercier toutes ces personnes qui avaient décidé de t’aider ! Ils allaient aussi pouvoir tous se rencontrer, voir les autres visages qui avaient participé avec eux et ça, ça c’était formidable pour toi.
BOUM”
Un nouveau mot s'afficha dans le ciel, te lançant sur d’autres joyeuses pensées.
— De la confiture ? C’est de la confiture qui colle l’étoile ?
Parce qu’en tout cas c’est ce qu’il semble y avoir pour garder cette étoile en place et cela colle plus que bien. Peut-être l’œuvre d’un pouvoir pour empêcher son vol. C’est quand même du gâchis de confiture framboise.
— On dirait presque le régiment après que je lui ai offert une surprise… Si je n’étais pas dans l’histoire, je serais jalouse de ce moment-là. Tu crois que si on mange de confiture on peut retirer l’étoile ?
Aussitôt dit, aussitôt fait, voilà Freesia qui se met à lécher la base de l’étoile pour voir. En bas maman Java hurle à la garde de faire quelque chose contre vous. Tu vois clairement le regard d'Elmex sur toi qui es complètement blasé de tes actions encore une fois. Il ne se tourne même pas vers vous plus longtemps alors qu’il se tourne vers la matriarche de la famille Anggun pour tenter de la calmer.
— Ah ! Je suis bonne pour des entrainements en plus… enfin… Tu y arrives ?
▬ Nous aussi on a pris les ballons volants ! C'était un bon gros bazar, cette histoire.
Celle qui ne parle pas s'accroupit et ses mains disparaissent dans l'ombre, cherchant visiblement un mécanisme à activer. Un nouveau « clic » et son sceau magique commence à briller intensément alors que la plate-forme monte lentement entre les branches.
▬ Ce serait un plaisir de vous accueillir parmi nous. Tenez-moi au courant, que je sache où aller pour vous rendre visite ! J'aurais l'air bien fine à v'nir toquer à la porte d'un manoir revendu, tiens...
La conversation est calme et amusée, et les Java font tout pour occuper l'esprit de leurs amis alors que le sol s'éloigne de plus en plus. Finalement, ils dépassent la cime des arbres, et arrivent près d'une installation discrète. Java soulève des deux mains le haut d'une énorme coquille ronde (d’œuf ou de fruit, allez savoir !) pour dévoiler un assortiment de coussins moelleux et de couvertures, protégées par le « couvercle » de la coque des intempéries. Il y a largement la place pour quatre, ou même pour dix, dans cette petite installation.
Pendant que la créatrice cache sa timidité en orientant sa couchette dans la bonne direction pour ne pas rater les feux d'artifices et les plus belles constellations, le clone fond sur place en invitant leurs amis à s'asseoir.
▬ Hum... C'est euh... C'est confortable pour nous, mais j'espère que ça vous plaira aussi.
-
Pendant ce temps, Maman Anggun s'énerve contre un sergent. Son mari la rejoint et essaie d'apaiser la situation, alors elle décide d'ensuite s'énerver contre son mari, qui en profite pour laisser fuir les victimes de sa femme. Bien sûr, il en entendra parler pendant au moins cinq ans, mais il préfère ça plutôt que de devoir passer la fin du Solstice à la caserne avec elle. Et au fond ? Elle aussi.
Là, littéralement tu rêves d’un mode enneiger sans en comprendre la cause. Il y a une partie de toi qui trouve cela superbe et parfaitement amusant et une autre suis catastrophé qu’un attentat de cette taille ait visiblement lieu dans le village perché. En tournant la tête tu tombes sur la mère de Java qui semble elle aussi ne rien comprendre et surtout Elmex à ses côtés qui cherche visiblement une explication aussi. Ici il n’y a plus d’histoire d’étoile et en le voyant ouvrir la bouche tu sais déjà ce que cela va donner.
— Mavrocordato ! Ta pause bêtise est terminée, viens ici qu’on trouve la raison de se bordel et que cela saute !
— Mais je suis en repos.
— Pas de repos pour les braves et les têtes brûlées. Imagine que..
— Ça soit dangereux pour la population, oui, je sais, je grognais pour la forme, regarde, j’arrive.
Il soupire en secouant la tête alors que tu l’approches et que la mère de Java te donne un long sermon sur le fait qu’il y a des actions que des gardes ne doivent pas faire, une histoire d’exemple à suivre, que c’est du n’importe quoi ici et heureusement qu’elle est là pour veiller au grain ainsi que toute une histoire de viser les prochains trouble-fête avec une tête d’épouvantail, mais cela n’aide absolument pas à faire avancer l’histoire. Si tu veux encore pouvoir profiter de la pluie d'étoiles filante tout à l’heure il va falloir que tu règles cela rapidement mine de rien.
— On déjà tenté de voir si personne n’est blessé ici.
— Et une fois qu’on sort de là, on vérifie pour les gens dehors.
— C’est ça. Si tu t’en sors bien j'oublierais de t'avoir vu tenter de faire n’importe quoi dans les arbres.
— C’est faux.
— Complètement, mais avance quand même.
Tu ricanes un peu et commences à faire le tour et pour le moment, visiblement, tout le monde est plus dans l’amusement du phénomène qu’autre chose. Il y a beaucoup qui semble penser que c’est une animation prévue, alors que pas du tout.
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