Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

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    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
    La Couronne a annoncé la démission officielle d'Arban Höls au poste de Commandant du Royaume ! Si la fête et le discours donnés en l'honneur de son départ ont été dignes de ses nombreux services rendus à la Garde, la liste des invités s'est révélée étonnement courte et fermée. Il se raconte dans certains couloirs que la date de ce départ a été plusieurs fois avancée sous couvert du secret, et que cette démission ne serait pas aussi volontaire qu'elle le semblerait... On lui prête notamment des atomes crochus avec un écoterroriste tristement célèbre dans nos contrées. La Couronne a du moins assuré qu'Arban Höls pourrait désormais profiter pleinement de sa demeure fermière située au nord du Grand-Port, tel qu'il l'a toujours souhaité. Quelques Gardes seront également dépêchés sur place afin d'assurer sa sécurité. ... Ou serait-ce pour le surveiller ? Le poste de Commandant sera du moins provisoirement occupé par notre souverain, Grimvor Renmyrth, qui a réaffirmé sa volonté de protéger le peuple en ces temps incertains ! Il se murmure qu'une potentielle refonte de la Garde serait à prévoir, et qu'un successeur serait trouvé dans les prochains mois. A bon entendeur !En savoir plus...
    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
    Une flamboyante annonce est venue chambouler les bureaux de la Guilde des Aventuriers : un nouveau Saphir est né parmi l'élite de l'élite. Le désormais célèbre Jin Hidoru s'est ainsi fait connaitre au fil de plusieurs aventures. De la récolte d'herbe blanche, une enquête menée sur l'Île sombre au sujet de disparitions, la chasse d'une immense créature bloquant l'entrée du Grand Port ou même la révélation d'une affaire criminelle derrière un mystérieux pinplume dorée, Jin s'était également démarqué en revenant vivant des Ruines des corbeaux sur le Désert volant. Une étoile montante récompensée par l'insigne des Saphirs à suivre de près !En savoir plus...
    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
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    La fête du 1er de l'an 1002
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale » Les habitations » La Volière aux Dragons
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    Lunar Le FayCitoyen
    Lunar Le Fay
    Informations
    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mer 12 Jan 2022 - 13:51 #
    - La véritable question est plutôt qui donc ne connais-je pas. Il n’y a que des têtes connues ici. Le Conseiller de la Guilde Callahan, là-bas la Saphir Ixchel avec l’enchanteresse Gher, qui est bien plus disgracieuse que ce qu’on m’avait raconté. La première ministre également, qui a jugé bon de ne pas entourer l’ensemble du périmètre de gardes pour faire de nous des cibles on ne peut plus faciles pour un terroriste. Il y a bien des gens que je ne reconnais pas ceci dit, comme cette rouquine banale qui vient d’arriver ou cette autre rousse si mal habillée qui parle avec Jin Hidoru… Ou plutôt qui ne lui répond pas. Mais, si vous voulez tout savoir, je suis là car je connais les maîtresses de maison, et voulais m’entretenir avec Luz Weiss d’une affaire de la plus haute importance.

    Devant Harald, Lunar laissait ses yeux passer le long des contours de son visage. Le capitaine de la Forteresse n’avait pas changé depuis leur dernière rencontre. Venu tout droit des steppes glacées du nord, le grand homme avait l’air de transporter l’hiver entier avec lui, contrastant drastiquement avec le reste de l’assistance. Il conservait une certaine prestance malgré ses atours si détonants et Lunar s'en revoyait transporté dans son bureau de la Citadelle, seul avec lui, à deviser du futur et d'eux-mêmes. Revoir le capitaine Brive divertissait bien plus Lunar que le reste de la soirée, remplie de convives qui lui paraissaient insipides et qui ne daignaient pas non plus lui adresser la parole. Pire encore, on l’avait coltiné avec un familier stupide, preuve du manque cruel de considération qu’on éprouvait envers lui. La sergent Ahlysh avait préféré lui donner pour compagnie un familier au lieu de le traîter comme il se devait, Lunar s’en souviendrait. Mis à part Luz et Harald, le reste de cette assistance ne lui accordait aucune estime. Après tout, pourquoi s’intéresser ou accorder attention à ce scribouillard désagréable ? Il n’était que bon à servir de nounou à cette loutre maladroite incapable de mettre un pas devant l’autre. Non, Le Fay en avait passablement assez de se faire marcher sur les pieds, et si personne ici ne voulait se montrer respectueux, alors il prendrait leur respect de force.

    - Une affaire importante qui vous concerne d’ailleurs, capitaine. Peut-être pourrais-je vous en toucher mot… Sachez, avant toute chose, que comparé à ce que je projette, mon idée de terraformer votre Forteresse pour éloigner le blizzard n’était qu’une mise en bouche.

    Lunar disait vrai, l’entreprise qu’il voulait mettre en œuvre chamboulerait énormément de choses pour le royaume, sans pour autant être à la vue de tous. Une entreprise qui ferait de lui une des personnes les plus puissantes du royaume, le tout dans les coulisses. Cette petite assemblée pouvait bien rire. Si Lunar réussissait, alors ils ne seraient plus que des insectes dans le creux de sa paume, et l’académicien n’était pas du genre à renoncer. Il mettrait tout en œuvre pour que ses rouages prennent forme, ou se consumerait en essayant.

    - D’ailleurs, comment germe la graine que j’ai plantée dans votre tête ? Je n’ai toujours pas reçu de vos nouvelles. Pourtant, qui de mieux que l’Académie des Sciences pour travailler conjointement avec votre Génie ? Je me sentirais énormément vexé si vous choisissiez quelqu’un d’autre

    Exactement comme durant leur rencontre, Lunar recommençait à balancer sa plume de droite à gauche comme la queue d’un chat prêt à bondir sur sa proie. Il esquissa un sourire en demi-lune en se rapprochant du capitaine alors que, derrière lui, les bûches du grand âtre crépitaient en un concerto d’étincelles. Là encore, le scientifique disait la vérité, il serait vexé, vexé que l’on puisse préférer un autre. C’était à la fois une histoire d’égo et de séduction. Il savait que peu d’esprits rivalisaient avec le sien, et détesterait qu’on lui vole l’attention du capitaine du Blizzard. Le nord pouvait bien rester de glace, il n’en avait cure, les gens continueraient de vivre et n’en seraient pas plus malheureux. Non, ce qui le tourmenterait serait qu’Harald s’éloigne pour préférer l’aide d’une autre tête. Il lui tendait pourtant l’Académie à bras ouverts depuis le début…

    - Mais je suppose que vous n’aviez en aucun cas l’idée de me faire de la peine, et avez passé tout ce temps loin de moi pour me faire une belle surprise hm… ? En parlant de surprise, je suppose que je pourrai vous montrer la mienne, plus tard, quand on sera tous les deux et que vous me raccompagnerez et qu’on sera juste vous et moi.

    Le jeune homme souriait toujours de manière énigmatique. Des étoiles brillaient dans ses prunelles alors qu’il admirait le capitaine éclairé par la lumière des flammes. Même face à un feu, il conservait la beauté d’un bloc de glace. Au loin, perchée sur la branche d’un saule du jardin de la Volière, une chouette effraie au plumage d’ivoire dardait les deux hommes de ses yeux d’encre. Alors que les convives sortaient à l’extérieur, l’oiseau s’envola en déployant ses grandes ailes et disparut dans les ténèbres de la nuit. Sans doute allait-elle changer de perchoir…
    Carciphona IxchelSaphir trop géniale
    Carciphona Ixchel
    Informations
    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Ven 14 Jan 2022 - 16:28 #
    La fête du 1er de l'an 1002 - Page 3 Carli_11


    -  Mais… mais tu as une soeur !!    

    Je tourne la tête rapidement entre cette Mysora et Luz. Il n’y a pas de doute, elles ont vraiment un air de famille, jolie toutes les deux. Le coup de coude arrive très rapidement dans mes côtes, je fais semblant d’avoir mal et je sens le regard de Lin derrière moi. Me voilà entourée de plein de jolies femmes et je glisse une main rassurante dans le dos de ma compagne. Bien sûr que c’était elle, ma préférée, il n’y avait pas de doute. Puis Naëry est mon ami, Luz son ex, on va éviter les triangles bien étranges alors n’ajoutons pas la sœur dans l’équation.

    - Alors, c’est comme ça que tu chopes des numéros toi ?    

    Je souris à Lilith. Elle vient de récupérer un cristal de communication, c’est normal qu’on veuille remplir son répertoire le plus vite possible. Toujours utile et même si je ne la connaissais pas spécialement, je sors le mien de ma poche.

    - Allez, je ne sais pas si ça sera utile un jour mais relions les nôtres aussi !    

    Je fis un clin d'œil pour reprendre l’expression qu’elle a prise juste avant.

    - Bon ça ne sera pas un rendez-vous comme avec Luz mais si tu as besoin d’un coup de main ou d’une loutre ! Avec K’awill, toujours partant.    

    Mais rangeons ce cristal de comm et je présente officiellement ma petite amie aux autres.

    -  Oui voici Lin. Vous entendez souvent parler d’elle mais elle aussi, je n’arrête pas de parler de vous. C’est juste qu’avec nos emplois du temps respectifs et le fait qu’elle habite à la Ville Aquatique, c’est un peu dur d’être ensemble en même temps à la Capitale.  

    Elle passait quelques fois mais c’était surtout pour affaire. Elle dormait à la maison et allait au Palais pour parler avec d’autres érudits. Moi, cette partie là, j’y comprenais pas grand chose.

    - On s’est rencontré la première fois à la Guilde à la saison chaude neuf cent quatre-vingt-dix-neuf  puis on s’est revu, elle n’a pas résisté à mon charme légendaire !    

    Je vois Lin qui lève les yeux au ciel. Je vous jure que c’est presque ça, enfin je crois.

    -  Puis on va dire une saison plus tard, c’est le grand amour. C’est même explosif entre nous !  

    L’enchanteresse continue de soupirer. Elle doit se dire qu’elle va finir par me vendre tellement je suis un boulet mais elle m’aime pour ça, non ?

    - Enfin tu sais tout ! On essaye de faire croiser nos emplois du temps. Je prends des missions moins dangereuses pour elle. Je préfère aider certains scientifiques pour récupérer leur matériau ou je les accompagne en expédition. Je suis le fournisseur officiel de ma chérie !    

    Oui, ce n’était pas des missions de Saphir mais entre la gloire et l’amour, je préfère encore la vie.

    -  En tout cas Lilith, fonce pour être saphir !    

    Je ne sais pas si elle le voulait mais c’est un peu le seul but ultime de tout aventurier, en plus de rester en vie. On continue la discussion continue quand un blondinet arrive à notre rencontre.
    Il présentait bien et il était élégant comme beaucoup de gens ici. Lin décide d’ouvrir la discussion avec lui.

    - Bonjour Monsieur Lovis. Est-ce que vous êtes aventurier vous aussi ? Ou un collaborateur de Mademoiselle Weiss ? En tout cas, enchantée. Lin Gher, ravie de faire votre connaissance.

    L'enchanteresse tendit la main à la personne qui semble pas du tout aventurier. Elle doit se dire qu’il doit avoir de la conversation lui et non frapper tout ce qui passe sous la main. Elle n’aurait pas forcément tort dans l’histoire…


    K'awill Humain:




    La fête du 1er de l'an 1002 - Page 3 Captur17


    RESUME


    - Carci fait l'imbécile et partage son cristal de comm avec Lilith
    - Carci vite sa rencontre avec Lin
    - Lin demande d'où vient Lovis.
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Sam 15 Jan 2022 - 1:46 #
    Calixte dérapa sur le perron de la Volière, ses bottes glissant sur une cinquantaine de centimètres crénelés de neige piétinée verglacée, se rattrapant de sa dextre, dans un gloussement aussi surpris qu’allègre, contre la poignée de la porte d’entrée. Son bras heurta sans délicatesse le bois du dormant, faisant tressauter les décorations qu’il avait attachées là une lune plus tôt avec Luz et Zahria, et les doigts qui tenaient ceux de Solveig raffermirent leur prise. Ou, peut-être, ce fût celle de la Valkyrie qui s’accentua pour lui éviter de traverser à corps perdu les élégants carreaux embués, perçant de larges travées de lumière tamisée dans le vantail. Il faut avouer que, au regard des festivités déjà coquettement avancées dans l’antre des deux dragonnes, il se peut que la narration ait temporairement été tentée de rendre cette maladresse tout à fait incapacitante afin de s’éviter l’alambiqué exercice de sauter sur le fenrir en cours d’assaut. Si la lecture a été plaisante jusque-là, elle ne vous remercie guère pour le joyeux bordel ambiant. Qu’elle ne compte rien faire pour arranger.

    Peut-être souhaitez-vous savoir pourquoi nos deux jeunes gens – collègues, amis, amants, conjoints de galère et d’amour – devaient accuser un certain retard à cette soirée ayant pourtant lieu dans le giron de l’un des points de chute le plus éhontément squatté par l’un d’eux ? Mais très probablement n’en avez-vous cure, aussi résumerons-nous l’affaire en quelques mots clefs somme toute assez équivoques : île volante, longueur, incertitude, blessures, désert, pyramides, ai-je déjà dit longueur ? Mais sans doute cela ne vous parle-t-il guère, l’affaire étant certainement assez discrète par sa nature et son développement, aussi reviendrons-nous à la version officielle : comme d’ordinaire, c’était le foutoir dans les chambrées Prêth-Alkh’eir. Pour leur défense, pas uniquement du propre fait de l’exaspérant infantilisme chaotique dont les deux soldats pouvaient être capables, mais aussi, et surtout, de l’ingérence de certains familiers. Et certaines âmes artificielles.

    - SOLEIL DE MA VIE ! hurla Apolline comme le coursier les faisait entrer dans la demeure comme s’il s’agissait de la sienne.

    Et, sans plus attendre, la trousse de cuir dévala l’épaule chaudement emmitouflée de Solveig pour traverser l’enfilade de pièces jusqu’au salon et aborder Jin qui se trouvait au bras de la première mi… ah non. D’une jeune femme. Ou de personne ? Clignant des yeux, lâchant temporairement la main de la Valkyrie pour se défaire de quelques couches superficielles avant de ranger celles-ci dans l’un des placards croulant sous des guirlandes aussi nombreuses que les affaires stockées dans leurs entrailles, Calixte se demanda si son imagination lui jouait des tours. Il n’avait pas bu, pourtant, mais peut-être la courté de sa nuit précédente se faisait-elle ressentir. Chassant l’étrangeté comme on balaie une miette de pain, il ramena son attention sur le reste des invités, son regard ambré parcourant d’une vague curieuse et avide le giron animé de la Volière. Tendant à nouveau des doigts fébriles vers sa bien-aimée, il lui coula un sourire encourageant et enthousiaste avant de s’avancer vers les éclats de voix.

    Au plus proche, certainement, ses yeux tombèrent sur la silhouette joliment apprêtée de Zahria, dont le drapé au scintillement émeraude ravivait dans sa mémoire déficiente le souvenir douloureusement incomplet de missions en augustes latitudes. Soufflant l’étau de culpabilité menaçant d’enlacer de ses volutes opaques son cœur toujours honteux en présence de la Maître-Espion, et ce malgré le baume réconfortant du temps et du pardon, le coursier s’accrocha à l’étincelle bien plus agréable, et bien plus jouasse, de la présence de Solveig à ses côtés. Franchissant dans une expiration les quelques mètres qui les séparaient de l’Ombre, il se glissa contre celle-ci pour aventurer quelques doigts interrogateurs, fantômes de l’effusion tactile qu’ils avaient pu être, contre son bras.

    - Bonsoir, Zahria, joyeux Solstice, souhaita-t-il avant d’enchainer rapidement pour épargner à ses neurones trop d’interrogations en camaïeu de doute. Sol – Solveig – dont je t’ai déjà longuement – trop longuement – parlé. Madame la Première Ministre, ajouta-t-il comme il reconnaissait les traits raffinés de cette dernière à proximité.
    - Cal, Kana voir en bas, dans cave, l’appela la voix enthousiaste de sa loutre géante sous forme humaine.

    Elle avait gagné sa place aux festivités après une féroce manche de glooball – ou simili glooball, avec les ressources à disposition aux dortoirs du Bastion – contre Ayren qui avait aussi souhaité venir via le biais du collier de métamorphose, et le coursier ne savait pas ce qu’il redoutait le plus entre l’état déplorable de sa chambre partagée qu’il n’avait pas encore eu le temps de ranger au décours, et la crise de nerf à venir du drarbuste lorsqu’il apprendrait que Liory – qu’il voyait un peu plus loin – était présent. Mais chaque problème en son heure.

    - Ouais, frère, parait qu’c’est en bas qu’y en a d’la bonne, intervint Abdallah qui avait trouvé résidence sur le dos de Kaname.
    - Carci dit K’awill en bas avec Beau Jack, précisa cette dernière dont le regard vif rebondissait d’invité en invité à la recherche de son ami.
    - N’oublie pas de déposer les cadeaux au pied du sapin au passage mais oui, vas-y, tu connais, acquiesça Calixte avant de se tourner à nouveau vers Zahria comme la loutre humaine s’éloignait avec Abdallah d’un pas sautillant. On te laisse à ton auguste interlocutrice, à plus tard. Si tu veux, finit-il maladroitement avant d’entortiller un peu plus ses doigts contre ceux de Solveig et de la tirer vers le groupe suivant.

    Sur le chemin ils saluèrent brièvement – quoi que chaleureusement – Eris qui devait les avoir précédés de peu car elle semblait elle aussi prendre la mesure de ce qu’il se passait alentours. Une fois n’était pas coutume, elle avait revêtu une courte robe particulièrement seyante qui enflammait l’imagination quant aux rares courbes dissimulées. Le temps d’une poignée de seconde, en dépit de l’attache presque filiale les liant, le souvenir fugace d’une nuitée montagnarde en chambre rose et d’une partenaire aux traits similaires imprima une pause dans les songes et les pas du coursier, avant qu’il ne chassât cette drôle de notion avec désinvolture pour s’intéresser à la seconde hôte de la demeure.

    - Luz ! appela-t-il avec un entrain renouvelé avant de saisir chaleureusement la médecin pour l’amener contre son cœur, occultant presque la belle ribambelle d’invités à ses côtés.

    Par-dessus l’épaule partiellement dénudée de la jeune femme, l’ambre ricocha de visage en visage. Certains lui étaient connus, d’autres non. Carciphona, fougueuse tornade enjouée, avait dirigé son attention fébrile sur Lilith, que Calixte ne s’était pas attendu à croiser ici mais était bien heureux de cette surprise, et sur une ravissante rousse aux traits si ressemblants à celle qu’il tenait entre ses bras, qu’il accusa un moment d’incertitude. Etait-il en train d’embrasser une parfaite inconnue au lieu de sa Luz ? Mais non, non. Ce parfum qu’il connaissait bien, cette présence contre la sienne, l’éclat du jade face à son ambre…

    - Vous êtes heu… apparentées ? demanda-t-il avec maladresse en relâchant finalement la médecin tout en détaillant encore, une poignée de secondes, l’inconnue.

    Puis, comme un aimant immuablement attiré par un autre, il se cala à nouveau contre la mi-chiraki, glissant tendrement ses mains contre ses hanches pour l’amener au creux de ses bras, et au-devant de son amie.

    - Et vous vous connaissez déjà, mais comme c’est la première fois que Sol vient ici… on va faire le grand tour.

    Sauf celui du bureau de la Maître-Espion. Peut-être.

    - Carciphona, indiqua-t-il à la Valkyrie, l’enveloppant davantage et posant son menton sur son épaule pour lui indiquer d’un doigt peu élégant les différentes silhouettes évoluant dans leur champ de vision. La Saphir de K’awill ; tu sais la loutre… amie, on va dire, de Kana ? Oh et hum, peut-être sa compagne, Lin ? Je crois. D’après les descriptions, tenta-t-il tout en coulant un regard interrogateur vers Luz afin qu’elle affirmât ou infirmât ses déductions. Une enchanteresse de la Ville Aquatique. En discussion avec…

    Avec un grand homme blond, aux ravissants yeux de ces teintes changeantes de la mer, qu’il ne remettait pas. Son hésitation s’envola en brise taquine contre la douce oreille de Solveig, et Calixte se demanda soudain si passer la nuit à observer les nombreux invités comme deux commères – ou deux amants audacieux cherchant à étoffer leurs lascives partitions – n’était finalement pas une option des plus convenables.

    - … avec aucune idée, reprit-il en se raclant la gorge. Lilith, une autre aventurière. On s’est croisé sur l’île, ajouta-t-il brièvement comme il ne tenait pas à transformer cette soirée en séance de thérapie psychanalytique. Salut, Lilith !

    Après de brèves salutations de la main vers la brune, il pivota légèrement pour les tourner vers le reste de la pièce. Un couple de musiciens s’était installé et jouait quelques mélodies légères, pour l’heure plutôt sages, emplissant l’air d’une agréable toile ne prenant pas le pas sur les conversations.

    - Jin – coincé avec Apo et… c’est ma vision qui me joue des tours ou bien y a-t-il quelqu’un d’autre avec lui ? – aussi aventurier. Un chouette ami, mais j’espère que vous ne partirez jamais en mission ensemble, ou alors laisse-moi souscrire avant à l’un des contrats de la Prévoyance afin d’assurer les incidents collatéraux.

    Il avait rarement vu l’homme aussi bien habillé, et son regard chercha instinctivement l’altière dame du Lys en correspondance. Un sourire amusé étira ses lèvres, et il les rapprocha un peu plus de la duveteuse oreille.

    - Probablement principale raison de la présence de la Première Ministre, quoi que Luz et Zahria soient vraiment pleines de ressources. Apo serra ravie de t’en dire plus sur leurs liens, il me semble qu’elle fréquente – en tout bien tout honneur… enfin je crois – la mère de Jin pour glaner tous les potins à son sujet. Et son hypothétique mariage. Jin du Lys, ou Haru Indoru, selon toi ?

    Ils pivotèrent encore un peu, et le soldat dut faire davantage travailler sa mémoire, piochant tout autant dans les souvenirs de son passé d’espion comme dans ceux de ses nombreuses errances de coursier.

    - Le Capitaine du Blizzard, nota-t-il avec intérêt quoi que circonspection. Que tu connais bien mieux que moi.

    Il y avait vraiment là de quoi rendre jalouses certaines soirées mondaines, et interroger sur la nature des relations entre les différents invités présents. Sans parler de celles avec leurs hôtes. Chassant l’inquiétude grondant doucement dans le creux de sa poitrine, compagne coutumière depuis les tourments du désert volant, dans un recoin de son être, Calixte s’obligea à poursuivre ses présentations furtives sans s’attarder trop sur le doute menaçant de prendre le pas sur sa curiosité.

    - Et avec lui… un collègue ? Un admirateur ? Un biographe ? demanda-t-il tout autant à Solveig qu’à Luz, si elle était restée à portée de voix.

    Il y avait là un mystère qui avivait l’intérêt du coursier qui était certainement prêt à s’y jeter tout entier si cela signifiait oublier la terrible incertitude ravinant son âme en cours de cicatrisation, et sans doute y reviendrait-il pleinement si la soirée ne devait lui présenter d’autres distractions.

    - Rebecca, encore une aventurière. Une très bonne amie, mais peut-être un peu… difficile de prime abord. Peut-être a-t-elle ramené son fils, North ? Un petit garçon de… sept lunes, maintenant. On passera lui demander avant d’aller visiter le reste, réfléchit-il soucieux de ne pas importuner un nourrisson en plein sommeil. Ceux-là…

    Il y avait un trio de jeunes gens que Calixte ne reconnaissait pas dans le fond du salon, mais il lui sembla que la gracieuse jeune femme à la remarquable chevelure bleutée prenait grand soin, à renfort de regards prudents, de se tenir éloigner de son cousin, évoluant pour le coup à l’opposé de la pièce. Arquant un sourcil mi-curieux mi-amusé, le coursier se demanda s’il existait un passé en commun particulier entre eux.

    - … je ne sais pas, ils te disent quelque chose ? Cette personne, j’ai un doute… ajouta-t-il en remarquant la silhouette à la fois familière et altérée de cellui qu’il pensait être Niko – Kat.

    Mais comme il n’était ni tout à fait certain de ses sens, ni du visage qu’avait décidé de montrer Kat si c’était bien le cas, il poursuivit son affaire.

    - Et là, Liory, mon cousin. Tu auras reconnu ses traits au diapason de ceux des gravures férocement conservées par Ayren quand il ne les a pas affichées à des endroits improbables dans mon dortoir. L’autre jour il en a collé une particulièrement ressemblante derrière la porte des commodités, Khalie a failli défaillir de surprise et s’ouvrir le crâne contre le trône.

    Ses bras glissèrent contre les flancs de la Valkyrie, et il s’écarta légèrement d’elle pour à nouveau saisir ses doigts et l’amener vers le vitrage donnant vue sur le jardin. Des décorations glacées, plus ou moins bien réussies selon la main directrice, obstruaient quelque peu le panorama sur l’étendue végétale pavée de neige, mais en se calant entre deux peintures éphémères de nérouj – ou de mist consanguin – ils pouvaient tout de même observer à loisir celui-ci.

    - Peut-être arrives-tu à la voir dans la pénombre floconneuse, mais pas moi ; la Luisante passe au bout du jardin, au niveau du petit quai privé. Je crois que la barque a été rentrée pour l’hiver. Et là nous avons… Gwain, un jeune ami coursier lui aussi, mais pour une société privée. Warren Richter, le gérant de ladite société, et… l’ami de Luz. Peut-être le connais-tu de nom, Apo a passé quelques lunes à ne jurer que par « ses formidables gluteus maximus ». Et… encore une tête inconnue.

    Laissant quelques secondes silencieuses les emmailloter d’un cocon ouaté à la lisère de l’animation alentours, Calixte détacha son regard du trio extérieur pour le reporter sur les traits familiers de Solveig. Détaillant avec tendresse les courbes volontaires indomptées, et avec soucis l’empreinte séquellaire plus ou moins discrète des tourments de l’île volante. Avec anticipation, aussi, les réactions sincères se peignant librement sur le canevas aimé enfin tendu entre les murs chéris de ce qui se rapprochait le plus de « sa maison ». Peut-être poursuivraient-ils la soirée à simplement observer leur entourage, ou encore à s’empiffrer de mignardises, ou bien iraient-ils ensemble, ou chacun de leur côté, à la rencontre des autres si ce n’étaient ceux-ci qui venaient à eux, ou alors partiraient-ils tout de suite explorer la Volière – presque – de fond en comble. Mais, en cet instant, rien ne ravissait plus Calixte que la satisfaction de voir les pièces du puzzle de son affection s’imbriquer. Enfin.

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    Du côté de Kaname et Abdallah

    Elle avait déposé les cadeaux au pied du grand sapin, et s’était éclipsée en direction de la cave avec Abdallah. Ce dernier évoquait présentement la catastrophe écologique qu’était le papier cadeau, et énumérait les alternatives proposées dans le dernier Marie Lucy pour limiter l’impact des festivités sur la nature, ponctuant son discours de références plus ou moins nébuleuses, et d’une bonne pelletée de « Klarion Brando ». Kaname, qui comprenait les termes de « papier cadeau » et « cadeau », avait néanmoins du mal à s’approprier la notion de « catastrophe écologique » et s’était rapidement résolue à hocher pensivement la tête aux élucubrations de l’âme artificielle. Elle demanderait l’explication de tout ça plus tard à Apolline ; certainement serait-elle bonne traductrice et pédagogue. En tous cas, plus qu’Azumi, leur dernière camarade en date, dont la langue était aussi vive qu’acerbe. D’ailleurs, Kaname ne savait pas trop si le hochet était sagement resté dans les poches d’Abdallah, ou bien si, comme la trousse de cuir, il s’était arrogé de certaines libertés pour la soirée.

    - K’awiiiill ? Beau Jaaaack ? appela-t-elle à travers le passage menant à la cave. Carci dire que Beau Jack enseigner choses importantes à K’awill ! Kana aussi vouloir apprendre !

    Assurément le Conseiller était-il plein de bons conseils – après tout, c’était dans son titre – et ceux-ci aideraient certainement la loutre dans son parcours de future garde Royale.

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    Du côté d’Apolline

    - Mais c’est qu’t’es canon quand tu veux, Soleil de ma vie. Eblouissant, même ! Tu m’embrases la languette comme jamais, coquinou ! Pas au niveau du séant de monsieur Riche Terre ; t’as vu l’arrondi de ses globes ? Par Lucy, il peut ouvrir des melons d’chance avec ça ! La neige doit fondre devant tant de grandeur dans le jardin. Mais quand même. J’espère que c’est pas juste de la déco vite fait et que tu vas en profiter de ce formidable costume, claironna joyeusement l’âme artificielle en tournoyant fébrilement autour des jambes de l’aventurier.

    Avant de buter contre le pied d’une jeune fille, qu’elle n’avait pas vue jusque-là. Et qui semblait s’effacer de son panorama dans un certain nombre de circonstances.

    - Par les divins ovaires ! En voilà une drôle de condition. Est-ce que j’vous ai déjà raconté l’histoire d’Vivi la Boucherie, qui avait les dents placées au niveau de… Hé mais t’es pas en train de te faufiler hors du chemin fiançailles-mariage-bébé-regrets-dépression-reconversion pochtron prévu avec ta fleur pour des aventures avec une jeunette discrète, Soleil de ma vie ?

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    Du côté d’Azumi

    Azumi voulait goûter aux pâtisseries exposées loin, loin du bord de la table du buffet. D’aucun aurait pu opposer l’idée qu’une âme artificielle ne pouvait apprécier la nourriture, mais puisqu’après tous celles-ci étaient dotées de sens, Azumi était déterminée à se mettre sous la dent l’un des Capitale-Ville Aquatique qu’elle apercevait sur l’horizon de la nappe aux couleurs du Solstice.

    - Quel manque de goût, grommela-t-elle en se laissant tomber du perchoir de la pile de cadeaux sur laquelle elle avait atterri plus tôt en se libérant de l’une des poches latérales d’Abdallah. Un patchwork cousu par les orteils d’un floki aurait eu plus d’élégance. Les gens ne savent plus recevoir ; de mon temps on les aurait brûlés vifs, attachés à la potence par ces mêmes abominations, pour une telle injure à la vue !

    Le bois de son anneau ricocha contre la surface solide d’un présent emballé dans du vieux papier journal, pour rouler ensuite le long de deux autres paquets plus joliment apprêtés, avant de finir sa course contre le parquet presqu’impeccablement lustré.

    - J’espère que quelqu’un a eu le discernement de leur offrir l’incontournable manuel de Valérie d’Ami-Dot… ainsi que celui de Donatien de Montbazillac, ajouta-t-elle d’un ton grinçant en esquivant de justesse une paire de pieds.

    Rendue à ramper de ses oreilles en tissus contre le sol, elle arrêta un instant sa progression pour juger d’un œil sévère les invités qui déambulaient sans protocole aucun, errant comme de primitives bêtes soumises à leurs pulsions d’un coin à l’autre du salon. Pire, du jardin.

    - Sans patins, sans changement de veste d’intérieur et d’extérieur, sans… HE TIENS-TOI DROIT TOI ! aboya-t-elle agacée au jeune homme blond, recroquevillé sur lui-même comme s’il craignait que les murs ne le dévorent, jetant des regards d’une timidité indécente au reste des invités, lâchement dissimulé derrière son amie à l’azurée chevelure. On dirait un salsifis qui s’branle ! Lève le regard – sur l’horizon, ton entre-jambe peut attendre – baisse les épaules, et, par Lucy, laisse-moi ce torse respirer !



    Résumé:
    Solveig P. PrêthLa Garde
    Solveig P. Prêth
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Sam 15 Jan 2022 - 16:26 #
    Il n’avait pas fallu faire des pieds et des mains pour sortir Solveig de sa grotte. Si cette dernière année s’était passée dans un calme qui lui était presque inconnu, elle avait fini par s’affranchir de ses noirs démons pour retrouver la lumière de sa vie passée. Quelques trémolos persistaient, mais pas suffisamment présents pour l’handicaper comme ils avaient pu le faire jusqu’ici. Emmitouflée dans une épaisse cape rouge carmin, qui ne laissaient dépasser que ses oreilles ou presque, elle s’était contentée de se laisser guider par Calixte au fil de la soirée, profitant simplement des joies que ce genre d’instants pouvaient lui apporter.  Sa main valide raffermit sa prise sur les doigts de Calixte, essayant tant bien que mal de l’empêcher de chuter. Par chance, il avait décidé de saisir son bon côté, aussi il évita de partir en glissade tout en embarquant la main factice cachée sous un gant qui seyait la senestre de la jeune femme. Lui adressant un sourire mi compatissant mi hilare, ils se dirigèrent vers l’entrée.

    Solveig s’était attendu à une soirée d’envergure mais certainement pas à ce point. Les yeux ronds, ses oreilles tombèrent de chaque côté de sa tête alors que la porte s’ouvrait sur une cacophonie grandiose. “T’es sur qu’on doit y aller… ?” s’apprêtait-elle à demander lorsque le coursier l'entraîna à sa suite. Le bruit lui fut d’abord insupportable, cela faisait plusieurs lunes maintenant qu’elle n’avait pas eut l’occasion de se rendre dans un lieu aussi bruyant mais force était de constater qu’à mesure que les secondes s’égrainaient, son corps reprenait ses vieilles habitudes.  Au bout de quelques minutes, elle avait déjà les oreilles quasi complètement redressées. Ces dernières portaient et porteraient encore les vestiges de son dernier passage dans le désert volant, sous la force d’une large encoche en forme de V à l’orée de la pointe de celle de droite. Une perte qu’avait fortement déploré le coursier. Ce dernier avait toutefois été ravi de voir que le reste des poils calcinés avaient repoussés.

    Il y avait tant de monde que Solveig ne retint pas la moitié des visages et des noms. Elle en avait presque le tournis. Ce qui était ironique lorsqu’on la connaissait bien. Polie, elle les salua tous. Mais sa concentration était ailleurs, notamment sur les mains chaudes de son amant qui se faufilaient sans discontinuer sur ses hanches, les abandonnant parfois au profit de ses mains ou des bras de Luz. Elle se laissa docilement présenter, ravalant la bile que lui inspirait le visage de la médecin. Non pas car elle ne la portait pas dans son cœur, bien au contraire, la garde avait parfaitement conscience que sans elle, elle ne serait peut-être pas en aussi bon état qu’elle ne l’était aujourd’hui et surtout malgré sa mémoire volage, elle ne risquait pas d’oublier la franche camaraderie dont elle avait su faire preuve. C’était là tout le problème pour elle. Revoir Luz la rappelait soudainement à de dangereux souvenirs qu’elle avait vainement tenté d’effacer. L’esquisse d’un sourire naquit aux coins de ses  lèvres avant de s’agrandir par la force.

    - Ça faisait longtemps. Dit-elle simplement. Pouvait-elle seulement ajouter quelques choses de plus ?

    Elle ne connaissait personne ici, ou presque et ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Laisser Calixte la guider dans son monde avait quelque chose de confortable, elle se laissa donc aller, continuant de saluer à tour de bras d’illustres inconnus. Peut-être au détour de la soirée ferait-elle plus ample connaissance, se détendrait-elle ou encore fuirait-elle les salles pleines de gens pour se réfugier ailleurs. Elle n’était pas encore tout à fait décidé, la seule chose dont elle était certaine c’est qu’elle avait besoin de boire. Non seulement parce qu’elle avait la gorge aussi sèche que du papier verre mais également parce qu’elle entendait bien retirer le bâton enfoncé dans son soupirail rectal et pour cela, rien de mieux qu’un bon verre. - Est-ce qu’on pourrait boire quelque chose… ? Lui glissa-t-elle à l’oreille sur le ton de la confidence. Après quoi, elle se recula légèrement pour lui rendre son regard, quoi qu’il fut bien plus interrogateur. Parfois, songea-t-elle, elle aurait aimé savoir ce qui pouvait bien se passer dans son esprit. Mais elle savait aussi que leurs présences ainsi réuni était tout ce dont elle avait besoin, les questions viendraient plus tard.  


    Résumé:
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Lun 17 Jan 2022 - 12:21 #

    J’ai soif. Putain.

    Ma gourde fontaine est déjà vide, mais j’suis plus qu’à un pâté de maison, de toute façon. J’fronce les sourcils, j’m’appuie au mur, trop proche. Pas besoin de regarder l’heure pour voir que j’suis salement en retard, mais j’ai une bonne excuse : c’est l’enchanteur, là, avec sa craie, et ses crayons à la con, qu’a pris des plombes. J’ai rien jacté à ce qu’il écrivait sur son grand tableau noir, comme quand j’étais sur les bancs de l’école. Mais à l’époque, je m’intéressais pas des masses au bousin. Au début, j’ai fait l’effort d’essayer, là, puis j’ai vite arrêté. Faut croire que c’est un vrai métier, et j’me donnerais pas la peine d’expliquer l’angle idéal pour planter quelqu’un suivant par où on arrive. L’un dans l’autre, y’a une forme de justice à ce que le connard moyen soit pas capable de tout piger du travail d’une vie en moins de dix minutes.

    Finalement, il a réussi à pondre un truc, et comme j’commence à manquer de doigts, puis que c’est ma bonne résolution du solstice, j’ai pris l’option joli dessin sur le corps. La dague qui pointe vers le cœur est sans équivoque, de toute façon. Ça sera aussi pointu pour moi que pour les autres, j’le savais en faisant ma commande. Toujours est-il que j’peux choisir de pas les planter, les débiles. Métaphoriquement, s’entend. T’façon, ils oublieront encore.

    J’me remets doucement en marche en essayant de me remettre les idées en place.

    Evidemment, j’ai voulu tester tout de suite ce pour quoi j’avais raqué. C’était pas si cher, en vrai, une fois n’est pas coutume. A croire que dès qu’il s’agit pas de trucider son prochain, les taux baissent. C’est soit ça, soit une brusque déflation sur le business des enchanteurs. Ptet que le prix des robes de chambre et des chapeaux pointus ridicules avec lesquels ils se sapent a beaucoup baissé récemment.

    Du coup, j’suis allé dans tous les coins où j’ai beaucoup, beaucoup zoné. Genre la boulangerie, par exemple, où on m’demande quasiment tous les jours si j’suis nouveau dans le quartier. Bon, elle, elle est particulièrement conne, mais du coup, elle m’a remis, quand j’ai rappelé quelques jours de souvenirs. Puis j’suis allé au troquet. Finalement, c’était p’tet là que j’ai déconné un peu. J’ai pris mon cocktail préféré, même s’il était tôt, et il me l’a fait impec’, pile comme j’aime.

    C’est là que j’me suis dit qu’il fallait pas trop tarder pour rejoindre toute la joyeuse bande à la coloc’. J’avais une vague idée de qui y’aurait. J’ai repris une verre en pensant à ce qu’ils auraient éventuellement à se rappeler de moi. Puis un autre, et encore. Avec le recul, j’avais la pétoche. J’l’ai toujours, c’pour ça que j’glande dans une ruelle attenante au lieu de passer la porte et d’aller me servir au buffet.

    Tout ça alors que j’suis même pas forcé de les faire se souvenir. Merde. J’pourrais juste continuer comme avant que personne saurait. Mais c’pas l’jeu, et quand j’passe doucement mes doigts sur la chair encore enflammée du tatouage, j’me dis que j’ai rarement été aussi indécis et hésitant. Plutôt l’habitude de me tenir coûte que coûte à une décision prise, même moisie, pasque boulot à moitié fait, boulot complètement salopé, comme disait… un examinateur canné depuis.

    Bon, y’a d’autres moments où j’ai pas été très courageux, à bien y repenser, et va bien falloir s’attaquer à ça aussi tôt ou tard… J’suppose.

    Pour briser le cours débilitant de mes pensées, j’me recentre sur l’essentiel : y’aura à boire, pas que de l’eau, à manger, pas que des biscuits ou des rations, et des gens pour avancer. Ça ou continuer à trembler dans le noir et hanter les recoins et les angles morts. J’crache pour virer le goût dégueulasse que j’ai en bouche, et j’vais tout droit à la porte, en ignorant le bruit qui vient du jardin. Le plan, s’en tenir au plan.

    Un verre d’eau, puis un second cul sec, au niveau du buffet, alors que j’ai adressé qu’un signe de tête distant à l’assemblée. J’avale un bout de pain recouvert de mousse savoureuse, puis j’me sers du punch. Maintenant, on peut commencer pour de vrai à mater alentours, et m’rendre compte que mes sapes sont pas vraiment au diapason. D’une pensée, le déguisement magique me rend présentable, belle chemise de lin blanc et pantalon noir, et j’essaie de faire comme si j’avais pas passé beaucoup trop longtemps accoudé au zing.

    En douceur, mais p’tet pas en délicatesse.
    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Lun 17 Jan 2022 - 13:10 #


    La main de Warren dans la mienne, je souris immédiatement, sincèrement. S'il prend soin de ma Luz, je ne leur souhaite que du bonheur, il me fallait juste mettre les points sur les i rapidement. Maintenant, nous pouvons apprendre à nous connaître. Je m'excuse en douceur pour mon comportement un peu agressif auprès de Luz, quand il part vers le jardin. Il semble connaître mon frère. Dans quel contexte ? Enfin bref, je tirerai ça au clair plus tard. Parce que là tout de suite, j'ai un autre souci à régler.

    Haru du Lys.

    Je ne peux qu'imaginer ce qu'elle peut penser du sergent Ahlysh, qui l'a mise en prison un peu précipitamment, mais qui a aussi su veiller sur son compagnon. Elle dit vouloir repartir sur de bonnes bases, et c'est honorable. A quel moment, je lui dis qu'on est déjà amies, que je me suis longuement confiée à elle, et que nous avons même un peu dérapé à l'occasion de l'un de ces fameux événements extraordinaires de la saison chaude. Si elle savait, qu'au moment où j'ai repris conscience, ce n'est que par respect pour Jin que je ne suis pas allée plus loin, car l'envie n'était pas simulée...

    Elle doit scruter mes émotions, et ça doit être un bordel monstre, là-dedans. Nous avons repris nos entretiens trimestriels depuis mon retour, et elle n'a eu aucun mal à me reconnaître sous le masque du maître-espion, même si j'ai été remplacée par Feuille et par Höls pendant plusieurs lunes. Mais c'est autre chose, de s'imaginer que je ne fais qu'un avec cette personne. En tout cas, ce n'est qu'une question de temps pour qu'elle fasse le lien. Et puis je suis dans une démarche d'honnêteté, ces derniers temps. Flammèche est un piètre menteur, et si je l'ai déjà sauvé des questions de Lilith, je devrais aussi le libérer du poids de mon secret avec sa compagne, c'est la moindre des choses.

    On fait un peu de conversation, puis Calixte arrive, et je suis tellement ravie de le voir, et de rencontrer enfin officiellement Solveig. Je lui promets de revenir vers eux dès que possible, quand j'aurais démêlé le noeud de cette confrontation à Haru du Lys.

    « Appelez moi Zahria, oui, ça simplifiera beaucoup de choses. »

    Je souris, puis trinque avec elle. Et là, le drame. Pourquoi, connaissant ma malédiction, j'ai accepté de remonter avec un verre de bière, après avoir installé Jack à la cave ? J'aurais dû le boire en bas, et remonter les mains vides. Pourtant j'avais pris le soin de ne ramener qu'un verre à moitié plein. Mais ce n'est pas suffisant pour éviter la catastrophe. Nos verres s'entrechoquant, je perds le contrôle et vient renverser l'intégralité du contenu du mien sur la Première Ministre.

    Bravo, Zahria. Tu ne pouvais pas mieux faire.

    Heureusement, cette maison est parée aux diverses maladresses de ses habitants, et bien que les miennes soient rares, elles sont suffisamment chaotiques pour mériter la petite serviette rangée sous la table basse du salon. Je m'empresse de la tendre à la première ministre, sans oser la toucher moi-même. Puis je me lève, et lui tends ma main pour l'aider à se relever.

    « Je suis confuse... Venez, je vais vous prêter quelque chose à vous mettre, je dois avoir une robe qui vous siéra là-haut. »

    J'ignore les regards qui se posent sur moi quand je guide la Première Ministre jusqu'à l'escalier, ne sachant pas trop où me mettre. Je sens les rumeurs arriver à grande vitesse, surtout maintenant qu'Apolline est dans le coin. Nous prenons le chemin vers l'aile de ma chambre, et je la fais rentrer dans le bordel immense que celle-ci constitue. De mieux en mieux. Je m'empresse alors d'ouvrir mon étagère, qui regorge de tenues de toutes tailles et morphologies, et si elle ne commence pas à se poser des questions, c'est qu'elle est bien plus incrédule que je ne le pensais. Je finis par dégager une belle robe pailletée, qui fait ressortir l'améthyste de ses yeux.

    « Vous avez une salle d'eau juste en face, je vous laisse vous débarbouiller et vous changer. »

    Quand elle quitte la chambre, j'aperçois enfin le parchemin sur mon oreiller, et le gigantesque miroir à côté de l'armoire. Je lis les petites notes qui y sont attachées, et souris face à ces deux cadeaux. Par la fenêtre, je vois les familiers continuer leur bataille de boules de neige non loin du groupe des fumeurs, et j'espère qu'ils ne vont pas les déranger avec une boule mal visée. Quand Haru revient dans ma chambre, vêtue de ma robe, je ne peux retenir un petit sifflement discret. Jin a mis le grappin sur un beau brin de femme, ça c'est sûr.

    « Haru... je me permets de vous appeler Haru, excusez moi. D'habitude c'est autrement que je m'adresse à vous. Mais il est peut-être temps que je sois complètement honnête avec vous. C'est la moindre des choses, après avoir renversé ma bière sur vous. Et vous avoir mis en prison. »

    Je me regarde dans le miroir des glaces offert par Luz, et assez naturellement, l'apparence du maître-espion apparaît dans le reflet. D'une impulsion magique, je valide cette apparence, et je sais qu'Haru me voit ainsi, désormais.

    « Désolée de ne pas avoir pu vous en parler plus tôt. Je vous expliquerai tout ça, bientôt. En tout cas, ce que vous devez savoir, c'est que je vous considère déjà comme une amie. Et Flammèche... Jin, pardon, est comme un frère pour moi. Quand vous m'avez demandé de veiller sur lui quand il est parti au Grand-Port, c'était une évidence pour moi, et je l'aurais fait dans tous les cas. »

    Je relâche la magie d'illusion, et mon apparence revient à la normale.

    « Nous devrions redescendre. J'espère que ces révélations ne vous empêcherons pas de profiter de la soirée, ma Dame. »

    Un petit clin d'oeil, et je lui montre la direction du rez-de-chaussée. Il faut que j'aille parler à Jin. Mais comme je le cherche dans l'assemblée, mon regard tombe sur les yeux noirs que je voulais voir. Simplement, mais bien apprêté, Vrenn est arrivé. Je ne peux me retenir de sourire. Je me rends néanmoins compte que ce n'est pas le seul espion qui soit arrivé entre temps, Eris ayant aussi fait son entrée, et j'aperçois même Lichael un peu plus loin. Qu'ils viennent, les méchants, on va les accueillir.

    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Lun 17 Jan 2022 - 14:17 #


    Parce que j'vais pas rester planté comme un gadin au milieu du salon pour regarder les plantes pousser ou le feu de la cheminée s'éteindre.

    Comme j'disais à... Merde, elle est où ?

    - Chrys ? EH OH !

    C'est vrai que durant notre quête elle était difficile à "a remarquer". P'tete qu'elle a prit la tangente ? Je lui ai fait peur ? Pourtant j'crois que j'ai une belle gueule, quand elle est pas en colère. J'vais hausser bêtement les épaules, et si j'pensais pouvoir être peinard ce soir, Lucy adore envoyer des farces. Des trousses, plutôt.

    - SOLEIL DE MA VIE.

    Eh merde.

    Comme j'disais. Encore. J'crois que j'aurai du choisir "Diseuse de bonnes aventures" comme plan de carrière. Même si ma "clairvoyance" m'envoie que des sales nouvelles. J'avais le bras tendu - dans le vide du coup - attendant les petites mimines de la rouquine pour la balade mais c'est une trousse qui vient de radiner. La trousse. Sacrée trousse. Putain de trousse.

    - Mais c’est qu’t’es canon quand tu veux, Soleil de ma vie. Eblouissant, même ! Tu m’embrases la languette comme jamais, coquinou ! Pas au niveau du séant de monsieur Riche Terre ; t’as vu l’arrondi de ses globes ? Par Lucy, il peut ouvrir des melons d’chance avec ça ! La neige doit fondre devant tant de grandeur dans le jardin. Mais quand même. J’espère que c’est pas juste de la déco vite fait et que tu vas en profiter de ce formidable costume.
    - Apocalbute. Toi par contre t'as moufté. T'aurais pu au moins mettre un truc qui te distingue. Et tu parles des miches de qui ?!

    Levant les jambes pour m'apercevoir un peu qu'elle courait dans tous les sens, l'âme bute contre des bottines, dont les jambes disparaissent dans la smala du monde entassé dans le salon. Apparemment une belle poulette. Elle parle de Chrys ? La voilà partie dans une histoire sortie tout droit du fion d'un dépravé et arrive la section qui me concerne avec Haru. Qu'est-ce que ma mère et Haru lui ont dit ? Elles savent au moins qu'elles parlent à la commère la plus puissante du Royaume ?

    - Non, Apocalixte. J'compte pas tremper le biscuit ailleurs, c'est pas mon genre.

    Allez, un bisou d'une Delancy sur la joue ? Ohlalala quel enfoiré le Jin. Il est vrai que la sœur avait une sacrée paire de cornes. De vraies cornes, bande de nazes. Une main sur ma ceinture , la trousse va y laisser un commentaire en zieutant le blason, forcément.

    - Oh ! Mais c'est une fleur de Lys ! Ca y est, elle te tient en laisse, c'est toujours mieux que de te tenir avec un fouet et un go-
    - La ferme. Ramène toi, j'suis tout seul ici. Ma copine taille la bavette avec les invités, Jack est parti canocher du picrate dans la cave, Zahria doit jouer les réceptionnistes, Luz flirte avec j'sais pas qui. Y'a ce Capitaine là-bas, mais il parle avec ce tocard de Matou qui était la guilde avant de jouer les rats de labo ailleurs. Une vraie purge, si j'l'entends parler je lui déchausse les chicots. Y'a plus que nous.

    Apolline finie sur mon épaule, j'essaie de me faufiler vers le buffet. Un homme lambda, brun, barbu, cheveux en bataille, il lève le coude juste à côté. Pourtant mon corps se raidit, mes sourcils se rapprochent tout seuls, mon poing se ferme et j'ai comme des… picotements à l'épaule. L'épaule ? Pourquoi est-ce que j'ai une envie soudaine de lui exploser la gueule ?

    - Qu'est-ce qui se passe, Soleil de ma Vie ? On dirait que tu as reçu un balais dans le-
    - Rien, probablement des vestiges douloureux du Désert Volant. Tu peux grailler ?
    - Je suis une trousse ! Tu peux me détrousser si tu veux !
    - Rappelle-moi de ne plus poser cette question.

    J'tourne le dos à ce type, puis me concentre sur l'auditoire. Elle me parle de Calixte, et de la p'tite Solveig qui m'indiquent facilement dans l'assemblée. Pas mal, beau couple. Alors c'est elle, dont il gueulait le prénom comme une mule dans les boyaux du Désert Volant. J'demande des nouvelles d'Abdallah, qui est apparemment dans la cave avec la loutre de Carci. J'lui aurai bien proposé une chicha, mais j'me vois mal enfumer la pièce. Un regard sur les sapins, les cadeaux... P'tete que c'est le moment de déballer ?

    Comme ça ? Avant les autres ? Hm. J'sais pas.

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mar 18 Jan 2022 - 21:39 #
    La fête du 1er de l'an 1002 - Page 3 Bann_h10




    Depuis quand avait commencé l’interrogatoire ? Je ne savais guère, mais l’objet de ma visite était surtout de rencontrer cette fameuse Zahria. Jin m’en parle assez souvent et j’ai beau l’avoir devant moi, j’ai l’impression de la connaître plus que de raison. Pourtant, les seuls échanges que nous avons eus, n'étaient que des mots hauts et des menaces à peine voilées. Il y avait quelque chose d’autre et je sens que mon pouvoir m’échappe. Il ne me faut que quelques secondes pour que mes yeux prennent cette douce couleur ambrée. Ça n'avait pas l’air de la choquer plus que ça, est-ce que Jin lui avait parlé de mon pouvoir ? Mon amant avait plusieurs qualités et il ne s’amuserait jamais à dévoiler ce genre de détail intime. Alors c’était quoi ? Cette femme était un mystère et l’envie de le percer à jour était de plus en plus fort.

    Levant les yeux pour retrouver l’aventurier, je le vois qu’il est en pleine discussion avec la vétérinaire ainsi qu’une trousse qui braille diverses choses. Ses connaissances étaient toutes plus improbables que les autres. Je l’enviais au fond, il n’y avait aucunement ce cérémonial entre toutes ces personnes. Un inconnu pouvait l’aborder, discuter, parler de tout et de rien puis repartir. Mes échanges étaient l’exact opposé. C’était calculé et on ne venait pas me voir pour simplement discuter, non, il avait toujours ce petit quelque chose donnant-donnant, rendant l’échange peu sincère. Alors, oui, je le regardais s’amuser à parler avec les autres alors que j’essayais tant bien que mal à ouvrir une discussion avec diverses personnes. Beaucoup avaient du mal à me regarder droit dans les yeux sans enlever l’étiquette qui était collée sur mon front. Certes, Dame Weiss avait joué subtilement le jeu, j’aurai eu bien du mal à expliquer à Jin, ce petit sourire mais il y avait cette femme, en face de moi. D’ailleurs, voir des soldats et aventuriers en tenue autre que de travail, ça avait le don de changer la personne. Ma tenue ne changeait guère à d’habitude, j’ai surtout fait un effort pour qu’elle se marie bien avec celle de Jin. J’ai fait l’impasse sur la robe, ne voulant pas mettre plus mal à l’aise les gens avec une tenue qui valait pour certains, le salaire d’une année complète sur mes épaules. La métisse avait le mérite d’avoir des bonnes adresses, cette robe lui allait à ravir.

    Bref, je n’étais pas là pour parler chiffon, mais pour éclaircir quelques points cependant je crois que ce n’est pas ce soir que j’arriverais à avoir un soupçon d’intimité. Dois-je prendre rendez-vous avec elle dans les prochains jours, même si le terme rendez-vous était un peu fort. Jin va penser que je vais l’interroger plus qu’autre chose alors que je ne suis point violente par rapport à elle. Un couple arrive, je les salue, laissant la garde faire la causette. Je n’avais clairement aucun sujet de discussion pour ouvrir une conversation. La prochaine fois, je demanderai qu’on soit en plus petit comité, je serai largement plus à l’aise et au moins j’aurai le bénéfice de connaître tous les noms. Nous finissons par trinquer et là, je ne sais pas comment tout le contenu du verre de mon vis-à-vis a fini sur moi, mais je n’avais plus de choix, mes vêtements étaient totalement fichus, sans parler de l'odeur du breuvage. Je n’avais guère l’habitude de boire de la bière, préférant des choses plus raffinées. Je m’abaisse pour au moins ramasser mon verre que je venais de faire tomber et surtout cacher ma chemise qui commençait à prendre une teinte bien étrange. Je vois aussitôt la serviette dans mon champ de vision. Zahria me fait grâce de jouer le petit numéro d’éponger mon haut, un homme l’aurait peut-être fait mais je n’étais pas prête de subir un cadre magique caché dans l’assemblée qui va mal interpréter la scène. D’ailleurs, où était Jin ? Ça m'étonne qui ne vient pas à la rescousse, je le voyais déjà faire en sorte de fusiller du regard toutes les personnes qui oseraient regarder mon décolleté qui devenait transparent de seconde en seconde.

    Sa main tendue était la bienvenue et je reprends contenance. Je vois dans ses yeux qu’elle était désolée et moi je n’avais plus rien à me mettre. Partir pour cette raison me chagrinait un peu, surtout que mon aventurier semblait bien s’amuser toutefois la brune me propose une autre alternative et j’arrive à esquisser un léger sourire.

     - Je vous suis alors…    

    Prenant une position un peu trop défensive pour cacher ma chemise, je la suis docilement pour grimper à l’étage. Quelques têtes se tournent vers nous et je pouvais aisément deviner ce qu’ils pensaient que je balaye les invités avec mon pouvoir. Dois-je penser que la soldate appréciait la compagnie des femmes aussi ? Ma relation avec Nyx a été un secret, du moins aucune annonce officielle. Les femmes que je fréquentais avait pour ordre de ne jamais parler de ça, un contrat de confidentialité a été établi avec certaines et de même avec certains hommes. Je n’ai jamais été vu de manière officielle avec quelqu’un. Il faut dire que les seuls évènements où j’étais accompagnée, c’était avec la Reine. Oui, j’ai dansé avec certains nobles dans des bals mais ça s’arrêtait là. Je crois qu’au final, c’est avec Jin que j’ai été la plus démonstrative. Ce baiser au Grand-Port, dans ce camp, quand je m’apprêtais à le laisser affronter ses dangers, espérant le revoir indemne à son retour. Je ressentais donc le malaise de la maîtresse de maison mais je me contente de ne rien dire et de la suivre tranquillement. Je ne crois pas qu'un brin d'humour était pertinent à cet instant.

    Nous finissons par rentrer dans sa chambre et on observe les lieux. L’idée qu’elle m’amène ici pour d’autres activités est assez claire. C’était non quand je vois le chantier que c’était. Je retrouvais la femme que j’avais croisée en prison. Un certain caractère, une fougue apparente et ça se voyait dans cette chambre ! Alors ne parlons pas de cette armoire avec diverses tenues, robes, costumes, tailleurs, tenues d’aventurier d’homme. Je..j’essayais de comprendre et je me demandais si elle se travestit ? Cette femme avait beaucoup trop de mystère et sa façon de bouger me devient de plus en plus familière. Cette gestuelle, ce regard, certes, cette silhouette était un homme, en admettant que ça pouvait correspondre à la tenue que j’ai vu dans cette armoire. Large d’épaule, charmant mais pas trop, juste ce qu’il faut pour être discret, mais en le connaissant, on voit une personne qui avait toujours de bons conseils et qu’il savait rassurer. Enfin quand j’avais la bonne personne en face de moi, mon artefact m’a clairement stipulé que le Maître-espion qui était en face de moi n’était pas toujours le même sauf que depuis quelques lunes, je l’ai retrouvé. Toujours sérieux en début d’entretien, j’arrivais toujours à poser une ou deux questions qui permettait de discuter d’autres choses que le travail. il avait été une oreille attentive et je sais qu’il m’avait aidé pour Jin, de quelle manière je ne sais pas mais je sais que l’équipe qu’il avait pour le désert était très compétente. Est-ce qu’il avait mis son grain de sable, certainement mais je ne savais pas comment il avait fait.

    Est-ce que Zahria était la personne que je pensais ? Ce n’était pas possible, avec son tempérament, elle ne pouvait pas l’être. Elle est une bombe à retardement si bien que ça pourrait expliquer la présence aussi rapide du Maître-Espion à la prison. Les deux n’étaient jamais présents en même temps. Je voulais sonder une dernière fois son aura quand une robe est tendue en face de moi. Elle s'avêre être  à mes mensurations même si quelques centimètres nous séparaient et je décide de continuer mon enquête dans la salle d’eau. Retirant un à un mes vêtements, je constate l’étendue des dégâts. Louise va me tuer quand je vais lui ramener mes affaires. Puis j'appréciais énormément ce chemisier… Le mal est fait de toute façon et je finis par me glisser dans cette robe d’un noir profond. Un col asymétrique, on pouvait voir la blancheur de mes omoplates de derrière. Une coupe serrée à la taille, la coupe restait aussi droite le long de mes cuisses. Je fais un tour sur moi-même et m’étonne de la beauté de la robe. Elle mettait ça ? En quelles occasions ? Ne pense pas à ça et sort de cette salle de bain. Elle va finir par croire que tu pleures au fond d’un coin de la pièce. Pliant mes affaires, j’irai les chercher plus tard, là, il n’était pas concevable de sortir avec, j’avais une belle robe à montrer à Jin, j'imagine d'ici son regard me dévorant. Il va croire que c’était un coup monté avec toutes ses paillettes mais la tenue était bien au goût de sa propriétaire. Ce léger relâchement en ma présence me fait sourire. La question de son attirance était maintenant certaine et je pouvais le voir par les fils colorés qui passaient à travers mes yeux.

    Tout bien considéré, je crois que la tenue n’était pas le sujet de notre prochaine discussion. Elle était là, proche de sa fenêtre, me jaugeant de son regard perçant. Elle entame son ébauche, prépare son terrain et me laisse quelques indices. Est-ce le moment des révélations ?

     - Ce n’est rien pour le verre, oublions ça Zahria.    

    Vu qu’on s’appelait par nos prénoms maintenant, autant en abuser à coeur joie. Elle me tourne le dos, fixant son miroir. Je voyais mon reflet en arrière plan mais l’image se trouble peu à peu pour faire apparaître une silhouette que je connaissais fort bien. Le Maître.. Il était maintenant en face de moi, en chair en os. Ses yeux, cette bouche et je me souviens alors de cette fois… Nous n’en avons jamais parlé depuis mais encore un de ces tours de magie qui avait le don de m’énerver. Fort heureusement, ma relation avec Jin n’était qu’à ses balbutiements, le mal n’était pas fait grâce au self-control du Maître qui avait arrêté ce baiser. Encore aujourd’hui, même si je sais que l’envie était présente dans ce moment étrange, il n’a servi que de désinhibiteur dans notre situation.  Certains ont l’alcool, nous c’était la magie qui avait fait ressortir un désir enfoui par notre relation professionnelle. Ce vieux souvenir est enfoui sous une tonne de paperasse.

    Maintenant, nous étions amies. Drôle de situation, moi qui ai embrassé la “ soeur “ de mon amant. Finalement, je me retrouve à avoir embrassé les deux hôtesses de la maison. Notre cercle de connaissances est finalement… assez proche.

    En tout cas, cette Zahria me plaît. Comme une lionne, elle protège sa famille et Jin en faisait partie. C’était ma bonne étoile, celle qui faisait en sorte de le ramener en vie à bon port, entre mes bras. Pour elle et indirectement pour moi, je lui dois tellement au final et même si ce honteux mensonge pourrait briser la confiance que j’avais pour cet homme que j’appelais Maître, j’en étais plus qu’heureuse de savoir que c’était elle derrière cette enveloppe. Quand c'était elle dans cette apparence, pas l’autre personnage qui avait pris sa place, j'avais l'impression aussi d'avoir un ami en face de moi.

    D’ailleurs, ma curiosité était éveillée. Est-ce que c’était quelque chose qui se passait de Maître en Maître ? Faudrait que je fouille dans les archives si nous avons une description des précédents mais j’ai bien peur qu’on pourra lire que c’était un homme calme, intègre qui savait se faire discret. Ce qui correspondait très bien au personnage que Zahria me présentait sauf ce fameux soir. Un jour, nous devrions en parler à coeur ouvert mais ne sautons pas des étapes. D'abord, se voir sans qu'elle me renverse quelque chose dessus !

    La garde m’invite à me suivre et je comprends que le temps défile beaucoup trop vite. Déjà que je vais ressortir avec une nouvelle tenue, j’imagine certains s’imaginer qu’elle aurait pu m’aider. En soit, dans un temps ancien, j’aurai eu l'audace, peut-être, de demander qu’elle m’aide avec la fermeture de ma robe mais c’était un temps révolu. Ce petit jeu était derrière moi et peut-être c’était la chose qui me manquait au fond. Le prix d’une relation plus stable même si je n’ai jamais connu ça, c’était la première fois que je voyais les tenants et aboutissants de ce genre de relation, une vie de couple.

    Finalement, elle était de nouveau comme avant, sa robe verte à paillettes qui complétait aisément la mienne. Montrant la direction de l’escalier, je fus presque triste de ne pas pouvoir continuer la discussion avec elle. Est-ce que je le montrais, je ne le savais pas, trop d’émotions se confrontaient en moi pour montrer un visage serein et confiant.

     - Laissez les “ Ma Dame “ pour nos autres rendez-vous, voulez-vous ? Je pense que ça sera bien difficile de garder une once de sérieux si vous vous présentez autrement. Vous serez toujours la jeune femme fougueuse qui m’a mise en prison.    

    Je m’arrête un instant avant de sourire.

     - Vous avez fait votre travail ce jour-là, j’ai été imprudente. Je ne pourrai jamais vous remercier pour tout ce que vous avez pu faire pour lui, pour nous.      

    Ma main se retrouve sur son épaule.

     -  Peut-être devrions nous avoir une discussion tous les trois, je pense qu’aujourd’hui n’est décidément pas le meilleur jour pour ça. Puis j’ai bien compris que vous préférez me voir en robe sauf si c’est Jin qui vous a demandé de trouver un prétexte pour enfiler cette tenue qui semble parfaitement coller à ma peau.    

    Mon amant n’était pas aussi sournois que ça pour échafauder un plan pareil mais je m’amuse à le penser. Ma main finit par revenir près de mon corps, faisant attention en descendant les marches.

     - A très vite Zahria ou sinon, on se revoit à la prochaine lune ?      

    Je lui fis à mon tour un clin d’oeil et me dirige vers Jin qui se dirige vers le sapin. Une folle envie d’ouvrir ses cadeaux ? Son âme d’enfant était en ébullition à ce que je vois. Je finis par me glisser derrière lui, attrapant sa main.

     - Pressé ?    

    il se tourne et je vois qu’il me regarde de la tête aux pieds. Je préfère m’expliquer tout de suite.

     -  Une longue histoire mais je pense que ton amie Zahria a une drôle de façon de faire connaissance en renversant son verre.    

    Je ne fis pas toute de suite attention qu’il avait cet objet étrange sur son épaule.

     - Tu as des amis intéressants mon chéri.    

    Je n’allais pas crier sur les toits que c’était le Maître-Espion, on ne sait jamais et peut-être qu’ici se trouvait d’autres figures importantes que je ne connaissais pas sous leurs vrais apparences.

    - Soleil de ma vie ! Comment tu fais pour supporter sa manière de parler.

    Une trousse se détache de son épaule. Une âme artificielle ? Mais elle n’a pas le temps de parler plus que Jin avait réussi à lui faire une clé de … trousse ? Je pouvais entendre ensuite que j’étais “ bonne “, puis les mots soumis, toutou et j’en passe. La trousse ne met pas longtemps à voler à travers la pièce pour se trouver loin de nous.

     -  J’ai cru que tu allais lui mettre le feu.    

    Je dépose un baiser sur ses lèvres pour le calmer et je me détache de lui pour montrer ma tenue plus en détail.

     - Elle te plaît ? Zahria a bon goût, j’en suis moi-même étonnée. Moi qui pensait qu’elle savait que mettre des poings dans la figure mais ce soir j’ai appris quelque chose d’autre.    

    Je m’arrête et m’approche de lui pour attraper son bras pour regarder les personnes qui sont présents.

     - Cette femme est importante pour toi non ? Je comprends pourquoi tu voulais me la présenter et je suis heureuse de l’avoir connu. Elle te sauve les fesses plus souvent que tu pourrais le croire.      

    Je le tire au plus près du sapin.

     - Je crois que tu voulais voir si tu avais quelque chose non ? Je te donnerai le mien à la maison, ça évitera un moment gênant pour tout le monde !    

    Certains moments devaient rester privés !

     -  Allez, je sais que tu en meurs d’envie.    






    La fête du 1er de l'an 1002 - Page 3 Lys_1511

    RESUME


    - Haru apprends le secret de Zahria.
    - Haru remercie Zahria de protéger Jin et souhaite qu'on se revoit en tête à tête.
    - Par retrouver Jin qui a reussi à se débarrasser d'Appoline
    - Haru proopose à Jin de fouiller le sapin
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mer 19 Jan 2022 - 19:14 #
    Beaucoup d’informations arrivèrent en même temps. La Première Ministre - qu’il aurait probablement pu tuer d’un coup de plan B bien placé, même si Zahria l’aurait renié - avait un plus un. Il ne suivait pas beaucoup les rumeurs, mais celle-là avait l’air de faire jaser. Gwain, le blondinet, était un employé de la Compagnie Althair. Mais était-il coursier ou coursier ? Son apparente innocence pouvait être trompeuse, il était tout aussi probable qu’il participe aux activités illégales de la Compagnie, qu’il n’y connaisse rien. Et puis, il y avait eu une rouquine, qu’il était persuadé d’avoir déjà croisé mais qu’il n’arrivait pas à remettre. Un souvenir d’Ivara ? Possible. Ils n’échangèrent pas, ce qui n’aida pas le mercenaire à replacer un nom sur ce faciès.

    Puis, elle était arrivée en plantant un baiser sur les lèvres de Warren.

    - Putain quoi ? avait soufflé Inaros pour lui seul en assistant à cet échange.

    Il avait fixé Warren pendant dix bonnes secondes. Il avait presqu’eut l’impression de se prendre un coup de poignard dans le dos. Après avoir réussi à corrompre Ivara, voilà que la rouquine s’était emparée de son plus fidèle associé. Le regard qu’ils échangèrent était sans équivoque, même s’il ne dura pas bien longtemps, chacun reportant son attention sur autre chose. Le mercenaire écoutait d’une oreille distraite ce qui se disait autour de lui. Il y avait du monde. Beaucoup trop de monde et le brouhaha incessant des conversations ne l’aidait pas vraiment à réfléchir. Il s’extirpa de ses pensées un moment, lorsqu’il y eut un appel pour la cave et quand Zahria lui tendit un paquet cadeau. Il ne manqua pas de déposer un baiser sur sa joue en guise de remerciement, lui soufflant que son cadeau à elle se trouvait à l’étage et qu’elle aurait sûrement l’occasion de le découvrir un peu plus tard. Une fois l’agitation terminée. Si elle terminait un jour. Le pull était astucieux, réversible et pouvant aussi bien convenir à lui qu’à l’autre. Sympa. Il fit part de son ressenti à sa soeur, puis quelque chose d’autre l’emporta. L’air devient électrique et Inaros reconnu sans peine deux requins qui se jaugeaient l’un l’autre.

    Le jardin. Le jardin serait un bon échappatoire. Sacré Warren, il avait de la suite dans les idées. Mais bon, avec des mentors tels que Stentor et Sandro, il ne pouvait en être autrement. Cependant, avant de prendre la direction des jardins, Inaros voulait glisser quelques mots à l’autre archonte présent ce soir : Oscar. Il essaya donc de partir à sa recherche, avant de se rendre compte qu’il ne le trouvait pas. Serait-il déjà parti ? Il avait été assez étonnant de le voir débarquer à l’improviste en ces lieux, et il se demandait qui de Zahria ou de Luz le connaissait. Il penchait pour la dernière - quitte à empiéter sur tous les lieux privés de sa vie autant qu’elle aille jusqu’au bout. Et puis, c’était plutôt logique puisqu’ils étaient tous les deux de l’Ordre. Même s’il n’avait pas eu connaissance d’une chasse conjointe entre les deux célonautes. Bon, Zahria vadrouillait aussi beaucoup dans le Royaume.

    - Où est-ce qu’il a bien pu passer ? marmonna-t-il, avant d’abandonner ses recherches.

    Si Inaros avait déjà du mal à rester parmi cette foule, il y avait encore plus à parier qu’Oscar avait déjà fui.

    Qu’importe, Inaros en avait profité pour laisser traîner ses oreilles ici et là. Il avait d’ailleurs été surpris, en passant à côté de l’autre couple phare de la soirée, de reconnaître le fameux plus un. Un odieux mélange de goules et de maladie où ils avaient failli y passer. Il frissonna en y repensant. Il avait reconnu d’autres têtes, qu’il avait plutôt cherché à éviter. Ce soir, il n’avait pas vraiment envie de faire causette, par contre il s’impatientait de pouvoir questionner Warren. Le bougre avait des choses à lui raconter.

    Le jardin n’attendait plus que lui - non -, il s’y rendit donc.
    Violette LehnsherrAventurière
    Violette Lehnsherr
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Jeu 20 Jan 2022 - 23:06 #
    La vie était faite de petits imprévus.

    Comme celui par exemple d’être invitée à une fête quelque part - elle n’avait pas trop idée d’où à vrai dire - mais de n’avoir rien de vraiment offrable. Loin de l’idée de venir les mains vides, se procurer un cadeau digne de ce nom à des gens qu’elle ne connaissait même pas, un lendemain de fête du Solstice, c’était quasiment impossible.

    Aussi avait-elle erré dans les rues de la Capitale, affrontant un froid qu’elle connaissait bien, pendant de longues minutes à la recherche de ce fameux cadeau. Déjà qu’elle était en retard à son rendez-vous initial pour retrouver celle qui l’avait invité, elle faisait réellement tout mal. Boutiques fermées ou sans cadeaux dignes de ce nom, elle finit par se rabattre sur une grosse boîte de biscuits à l’Ambrosia dans une pâtisserie de la Capitale dont elle avait eu de bons échos. Son prix sous le bras, et essayant de ne pas se le faire chiper par Lumi, elle se dirigea donc d’un pas rapide vers ce fameux lieu de rendez-vous.

    C’était une petite place de la capitale, avec une petite fontaine qui semblait insensible aux températures hivernales, certainement magique. Lumi, comme souvent, s’élança en première vers Freesia, un rythme qu’une Violette un peu essoufflée n’arriva pas vraiment à suivre. Mais elle seconda son familier pour retrouver Xylia qui se trouvait déjà là, un air complètement désolé sur le visage alors qu’elle la salua d’un petit câlin.

    « Je… Suis complètement en retard! J’ai parcouru toutes les rues de la Capitale pour essayer de ne pas venir les mains vides, surtout que… Je suis pas sûre de connaître grand monde. Désolée de t’avoir fait attendre! Ah oui, d’ailleurs, j’ai récupéré un cristal de communication! Ça pourra être super utile que… je puisse te prévenir. Pas que tu attendes dans le froid… »

    Sérieusement, voilà qu’elle se faisait inviter et que comme seul remerciement elle la faisait attendre dans l’air glacé de la saison froide. Encore que, elle avait bien une petite idée, pour se faire peut-être un peu pardonner. Fouillant rapidement dans son sac, elle en sortit sa thermos magique pour lui faire profiter d’un petit thé bien chaud. Toujours était-il que ça n’arrangeait pas vraiment leur retard… Et que Xylia finit par décider après ça de tout de même aller à la fameuse Volière aux Dragons. Enfin, fameuse, Violette ne la connaissait pas, mais le nom était vachement cool.

    Pendant qu’elles avancaient, les deux laïums faisaient les folles, accompagnés de Camelia. Courant de gauche à droite dans les rues quasiment désertées après les festivités de la veille, elles n’eurent pas plus le temps que s’amuser que cela, tant après quelques minutes de marche elles étaient déjà arrivées à destination. Le temps de toquer à la porte et d’entrer, que Violette ne put que constater la fréquentation des lieux. Fiou, il y en avait du monde. Elle prit le temps rapidement de détailler la pièce en arrivant, alors que Lumi commençait déjà à humer les environs à la recherche de quoi faire son activité préférée : Manger.

    L’aventurière fut assez surprise d’y trouver quelques visages connus, elle n’avait jamais vu ou bien ne se souvenait pas de la grande majorité d’entre eux. Au moins, il y avait déjà Calixte et Solveig à qui elle adressa un grand signe de la main pour les saluer au milieu de la foule - histoire que cette soirée reste dans la continuité de la veille. Elle reconnut aussi assez rapidement Lilith, qu’elle alla rapidement aborder.


    « Lilith! Ça faisait super longtemps! Tu as reçu mon cadeau? Ou le messagerbou s’est écrasé en vol en essayant de le porter? »

    Elle avait perdu les deux laïums de vue pendant un court instant, qu’elle étaient déjà en train de chaparder des friandises sur la table, avant de retourner près de Violette avec leur prise, pour prendre le temps de la refroidir avec leur souffle. Et ce n’était que le début pour cette petite tornade d’écaille, elle le savait bien, alors l’aventurière donna un petit ordre télépathique à son familier de se tenir. Même si, honnêtement, c’était déjà complètement le bordel.

    Spoiler:
    Lovis FarleyCitoyen
    Lovis Farley
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Sam 22 Jan 2022 - 2:27 #


    LA FÊTE DU 1ER DE L'AN 1002


    Il y a tellement de choses qui se passe autour de toi, tu n’es pas certain de tout suivre. De nouvelles personnes étaient arrivées à la fête, certaines autres personnes avaient décider de déplacer les festivités dans le jardin et toi, tu te contentes d’être un simple figurant. Lorsque les gens passent, tu les salues d’un signe de la main et souris. Entre temps, tu dégustes ton verre de vin en écoutant les gens parler. Cette saphir dénommé Carciphona semble avoir beaucoup de choses à dire au sujet de sa relation. Tu regardes un instant sa femme qui soupire de temps en temps. Tu souris de plus en plus. Elles formaient un beau couple.

    « Bonsoir dame Gher, comme l’a dit, je suis Lovis Farley, docteur à l’Astre de l’Aube. J’ai pu comprendre que vous étiez une très grande enchanteresse, c’est un honneur de faire vous rencontrer. »

    En voyant la main tendue de la dame, tu la prends.

    « Je dois admettre que je ne suis pas fait pour la vie d’aventure. Toutefois, j’ai de la famille qui est membre de la guilde ; mon père, mon frère et ma… sœur, sont aventuriers. »

    C’était une habitude de mentionné que ta sœur travaillait pour la guilde. Cette fois, les mots restèrent coincés dans ta gorge. Tu préfères ne pas trop parler de ta famille et essayer d’éviter le sujet de la guilde. Jusqu’à maintenant, tu avais réussi à éviter de trop entendre les rumeurs qui couraient dans les rues, tu n’avais pas besoin de les entendre ici.

    « Alors, comment connaissez-vous notre très chère Luz ? »

    Bon, ce n’est pas vraiment ce que tu voulais demander. Tu avais la chance d’être en présence d’une grande enchanteresse, mais les mots te manquent. En levant ton verre, tu réalises que le vin te manque aussi. Tu attends que Lin termine de parler avant d’annoncer ton départ vers la cave.

    « Souhaiteriez-vous m’accompagner vers la cave ? Je vais aller chercher du vin. »



    Résumé:
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Sam 22 Jan 2022 - 9:28 #

    J’adresse un sourire en coin et un clin d’œil à Zahria avant d’enfourner une tranche de rôti froid qui trônait fièrement avec sa mayonnaise et un quignon de pain. Ah ça, il fait moins le malin, maintenant qu’il est au fond de mon gosier, à baigner dans la picole que j’ai descendue très sérieusement ces dernières heures ! Et j’devrais pas trop me la péter non plus vu que j’ai pas grand-chose à poser au pied du sapin à part un truc au fond de ma poche, qu’est pas sans me rappeler une célèbre énigme ayant donné naissance à un non-moins célèbre pèlerinage à l’autre bout du monde connu.

    Ce qui fait pas forcément très loin, à bien y réfléchir, sur Aryon.

    Pour l’instant, j’griffonne quelques mots sur un bout de parchemin, que j’glisse dans une enveloppe qui traîne à côté. A moitié dans la forme écrite du langage des espions, avec des codes dans tous les sens, et à moitié en clair, on peut lire ‘’Le toit, après tout’’. Adressé à la patronne, évidemment. Une bonne chose de faite, et ça va devenir plus délicat de passer à travers moi-même avec tout ça.

    Du coup, en y repensant, il reste plus qu’à s’amuser, maintenant, et j’ai justement les deux joujous qu’il me faut pour ça. Le premier, c’est évidemment Double-Tranchant, mon amélioration dont les effets et la portée sont encore en cours d’évaluation, des fois que l’enchanteur doive m’ajuster des trucs. Et le second, y’a pas de doute possible, c’est ce bon vieux Jin Hidoru, accompagné de la première ministre que j’ai failli pécho avant de lui coller la pétoche de sa vie, une sombre histoire de soirée déguisée au chalet.

    Du coup, ça comptait pas, j’suppose ?

    On s’croise à côté du sapin, et j’lui adresse un large sourire qu’est pas trop carnassier, j’espère, comme si j’allais lui raconter une bonne blague.

    « Hé, Jin, ça va ? Ca fait un moment qu’on s’est pas vu, pas vrai ? »

    Mais il est vite rappelé par ses obligations futurement conjugales, alors j’l’aide quand même à se rappeler. Oh, pas de tout, heureusement. Sinon, ça foutrait une sale ambiance, genre la fois où il m’a aidé à supprimer un cadavre de criminel, la fois où j’ai failli le tuer, l’autre fois où j’ai… Y’a eu une seconde fois ? J’ai un doute, j’me souviens plus bien. Bref, j’m’arrête aux gloobies et à l’île de cristal, ça lui donnera du grain à moudre pour la suite de la fête.

    Et mon regard tombe sur Calixte. Coup d’œil coupable vers Ombre, mais on n’est pas obligé de parler de la Cabale, si ? Probablement pas, surtout qu’il a raccroché les crampons. Puis j’peux pas dire qu’on s’entende particulièrement bien, ni qu’on se soit des masses fréquentés. Au point que j’me dis que c’est p’tet le moment d’aller faire un tour dans le jardin ou la cave.

    Marrant, dans un coin, y’a mon plan cul de la veille. Lucy, que le monde est petit ?
    Harald BriveLe Kirin
    Harald Brive
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Sam 22 Jan 2022 - 13:33 #
    Il avait raison, en suivant des yeux l'assemblée, il s'arrêta sur chaque personne mentionnée par Le Fay avec un étonnement de plus en plus grand. Il y avait effectivement de quoi être jalousé par toute la sphère mondaine à la Capitale tant le gratin est présent. Une Saphir, une enchanteresse renommée, la première ministre dont il fait allégeance comme au reste du gouvernement. Il avait entendu des échos sur l'aventurier qu'il l'accompagnait. Pas seulement parce qu'on aurait vu l'enflammée et Dame Du Lys s'embrasser avant le départ du Désert Volant, toutefois. Une étoile montante de la Guilde, en espérant qu'il ne s'écrase pas avant sur un événement regrettable. Lorsque Lunar fait mention d'une rouquine, Harald n'a pas eu l'œil assez vif pour la remarquer, probablement une petite personne qui doit connaître les maîtresses de maison. Finalement, comme notre cher membre de l'Académie des sciences.

    Il voulait effectivement en savoir plus tandis qu'il le détaillait. C'était grisant, cette espèce de frustration ou plutôt d'engouement que Lunar pouvait faire naître dans le torse du grand brun. Il plissa les yeux quant à l'ambition qu'il projette brièvement et sans détail.

    « On a la folie des grandeurs à ce que je vois. Eh bien, si dans le futur je peux avoir encore le privilège de vous avoir entre quatre murs lors d'un deuxième entretien, sachez que mes oreilles seront à votre disposition. Vous m'intriguez, Lunar, et je n'ai nul doute quant à vos capacités. Vous êtes créatif, mais j'attends de voir jusqu'où vous iriez pour concrétiser ce que vous imaginez. »

    Tellement de double sens dans ses mots qu'il n'a pas assez de doigts pour les compter. A ce moment, c'est comme si le salon venait de se vider, gardant un focus si puissant vers son vis-à-vis qu'il pourrait frôler une transe hypnotique. Le regard perçant du Fiel avait ses charmes, et si l'eau avait l'air profonde lorsqu'on si plongeait, Harald n'en avait cure pour y retourner avec une certaine négligence. Mais assez d'imaginer, ce n'était ni le lieu ni le moment. Par contre, effectivement, en ce qui concerne ce projet qu'Harald avait en tête depuis leur premier entretien...

    « Je ne vous ai donné aucune nouvelle car j'envisage tous les possibles. Très peu de personnes sont au courant, et j'ai pu avoir un entretien avec l'ingénieur en chef du Génie. J'ai demandé également la contribution du Gouverneur de la région, Farore de Ventboisé de son nom, afin de pouvoir régler toute la partie administrative, que ça soit avec le Nord comme avec la Couronne. »

    Il finit par sourire en posant une main affectueuse sur son épaule.

    « Comment pourrais-je oublier la personne qui est la principale raison de mes projections futures, Lunar Le Fay ? J'en attend beaucoup de l'Académie et je n'hésiterais pas à toquer à vos portes. »

    Les pupilles argentées du Capitaine suivaient encore cette plume qui valsait comme la dernière fois. Cette manie qui était autrefois agaçante, est devenue comme un charme qui commençait peu à peu à fonctionner. Sans que Harald puisse faire quoi que ce soit. La proximité qui se faisait tous les deux mettait en lumière l'éclat malicieux dans ses yeux. Ce sourire dangereux et attrayant. Tout ceci sur un visage élégant aux traits fins, presque innocent. Un fauve coincé dans le corps d'un chat. Une surprise est annoncée, et étrangement, Harald était prêt à tuer un Kirin pour en connaître sa nature.

    « J'espère qu'elle en vaut la chandelle. Je serais vexé de m'être déplacé pour rien. »
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Dim 23 Jan 2022 - 0:41 #
    Ses doigts raffermirent leur prise sur ceux de Solveig, et un sourire étira franchement ses lèvres. L’ambre de ses yeux, assombri par la connaissance des ténèbres rôdant toujours non loin de la surface, scintilla de ravissement. En dépit du spectre persistant des affres du début de l’an dernier et de la petite foule présente limitant la qualité comme la singularité des interactions, certainement était-là une occasion unique en son genre dont Calixte ne pouvait que profiter. Aurait-il seulement nouveau moment avec tous – ou presque – les êtres qui lui étaient chers réunis en un même lieu ?

    - Allons voir le buffet, acquiesça-t-il en tirant doucement la Valkyrie à sa suite. Connaissant les hôtes, le choix de boissons ne devrait pas être autrement qu’enchanteur.

    Traversant les quelques mètres séparant les vitres des tables poussées contre les murs pour laisser les invités déambuler à leur guise, ils saluèrent de la main Xylia et Violette qui venaient d’arriver – Calixte nota de se fendre plus tard d’une embrassade bien sentie pour sa petite sœur de cœur, ainsi que de l’interroger sur la fin de sa soirée précédente en compagnie de l’aventurière – et croisèrent Apolline qui s’était visiblement fait éjectée de quelque part dans un rire amusé.

    - La jalousie ! déclara-t-elle joyeusement comme simple explication. Oublie pas de donner mon cadeau aux tourtereaux HaruJin. JinHaru. Jin en rut. Hé Soly chérie, il t’a montré la bibliothèque ou pas encore ? Crois-moi c’est le lieu intéressant de la maison, et pas pour ses livres ahahah, poursuivit la trousse de cuir avant de s’éloigner en gloussant.

    Haussant les épaules, le coursier attrapa une flûte qu’il tendit à Solveig avant d’en saisir une seconde pour lui-même. De sa main libre, il avisa ensuite un canapé au dressage gourmand savamment ajusté et le fourra dans sa bouche, avant de, satisfait, en pousser délicatement un entre les lèvres de Solveig.

    - Ceux-là doivent être de Zahria, indiqua-t-il à son amante, englobant d’un geste de la main les mets d’allure appétissante et de goût certainement savoureux. Ceux-là… sont probablement destinés à la décoration uniquement. Ou aux estomacs solides, continua-t-il en haussant un sourcil songeur aux plats plus douteux émanant probablement des mains enthousiastes, mais peu expertes en la matière voire un chouilla dangereuses, de Luz.

    Accrochant amoureusement son bras autour de celui amputé de la Valkyrie, il l’amena à pivoter pour observer le grand sapin au pied enseveli de présents. A proximité se trouvait Jin, ainsi que la Première Ministre, mais aussi un homme au teint déjà quelque peu aviné. Etaient-ils vraiment arrivés si tard que cela aux réjouissances ? Ou bien l’inco…

    - Vrenn, réalisa enfin Calixte en fronçant les sourcils.

    Interpellé, son teisheba jusque-là dissimulé, à son habitude, dans la manche de sa chemise, se faufila contre son bras pour pointer le bout de son museau nébuleux.

    Cal besoin ? Qui Vreneli taper ? Oh ! Electriser boules de l’arbre ? fit le familier avec envie.
    Heu non. Fausse alerte. Mais tu peux aller retrouver les compagnons de Luz et Zahria si tu veux. Probablement sont-ils dehors ou à l’étage.

    Déçu, et pas tellement d’humeur sociable, Vreneli grommela son désappointement avant de retourner à sa position de prédilection, tapi contre la peau du soldat.

    - Allons offrir à Jin les cadeaux d’Apo, avant que j’oublie – même si ce serait certainement l’option la plus sécuritaire à suivre – et ho ! Il y a aussi le tien, ajouta le coursier en glissant un sourire fébrile à Solveig, oubliant aussi promptement les pensées circonspectes et sinistres qui avaient accompagné le souvenir fugace du Sbire.

    Ils s’avancèrent vers les petites montagnes de paquets colorés, aux emballages plus ou moins réussis et aux étiquettes plus ou moins déchiffrables sans loupe d’audio-description, et Calixte chercha du regard la pile qu’avait déposée Kaname quelques minutes auparavant. Lorsqu’il la trouva enfin – manquant de justesse de faire tomber les amoncellements adjacents – il tendit un cadeau à la Valkyrie avant de se saisir du volumineux carton au paquetage chaotique qu’Apolline avait réalisé à l’adresse de Jin.

    - Bonne année, mon amour, souffla-t-il en déposant un baiser contre la pommette griffée de son amante, avant de se tourner vers l’étonnant et intrigant couple que formaient l’aventurier et la Première Ministre.

    Si le paquet de tissu de Solveig contenait le présent que le coursier avait choisi pour elle – une paire de bottes palmées – il ne savait pas du tout ce qu’Apolline avait bien pu sélectionner pour Jin. Néanmoins, l’étiquette pailletée du cadeau mentionnant « Au Soleil de ma vie, de quoi entretenir le contenu de tes cours de langues. Oublie pas les devoirs à la maison et la mise en pratique avec ta PM. Apo » laissait peu de doute concernant celui-ci.

    - Pour toi Jin, indiqua Calixte à son ami. Tu es heu, libre de refuser.


    ----------

    Du côté d’Apolline

    Apolline avait poursuivi sa route du côté des deux hommes qui semblaient plongés dans une passionnante conversation. Ils étaient loin d’être désagréables à la vue, et étaient même particulièrement séduisants chacun en son genre. Oh, bien sûr, aucun n’avait de séant pouvant rivaliser avec celui divinement galbé de Warren Riche Terre, mais aux contours de leurs silhouettes accortes l’âme artificielle pouvait déjà se projeter dans de nouvelles trames scénaristiques assurément lubriques.

    - J'espère qu'elle en vaut la chandelle. Je serais vexé de m'être déplacé pour rien, répéta-t-elle doucement, ses méninges salaces se mettant en branle. Déclara l’homme, dévisageant d’un regard brûlant son vis-à-vis. Rien, dans sa posture souveraine, ne trahissait autrement la fièvre avivant chacune des parcelles de son corps, tendant subrepticement les muscles voilés de leur carcan de lin, gonflant impossiblement le réseau veiné drainant son flot échauffé de ses extrémités à son battant. Ce même battant qui, assurément, ne jouait plus que la mélodie dictée par les délicieuses lèvres mutines du diaphane joyau lui faisant face.

    Captivée par les nouveaux protagonistes qu’elle pressentait pour l’un de ses romans à venir, Apolline attendit patiemment la suite de leur échange, terreau de sa lascive imagination autrement sans limite.


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    Du côté d’Azumi

    Perdant patience avec le blond jeune homme paraissant déterminé à passer le restant de ses jours recroquevillé sur lui-même, Azumi reprit sa progression vers le buffet. Elle croisa au passage un homme barbu.

    - Y a des gens qui n’ont vraiment aucune honte, grommela-t-elle. Il s’est rasé avec ses dessous de bras ? On va chez le barbier quand on sait pas couper trois poils. Et si on est à la fois pauvre et moche comme un cul d’arktigor, on a la décence de se jeter dans la Luisante !

    Quelque peu ébouriffé et dépenaillé.

    - Mais c’est qu’il a fait le tapin avant d’venir finir sa soirée ici ? J’espère qu’ses tarifs sont aussi chiches que sa présentation est sommaire, sinon elles se sont fait doublement entuber. Et… ah ! Un déguisement magique. On r’passera pour les odeurs mais au moins l’a plus trop l’air d’un furoncle sur l’visage angoissé d’une mariée.

    Et pas mal alcoolisé.

    - Demi-tour droite, les chiottes, le héla-t-elle tout en continuant à ramper vers le buffet. Pour vomir, ou se rafraichir. La tête bien en premier, et bien au fond d’la cuvette. Y a des noyades à la naissance qui s’perdent, maugréa-t-elle en se désintéressant de l’homme.

    Ses oreilles de tissu l’amenèrent auprès d’une femme au teint hâlé, dont la peau sombre, mal dissimulée par sa robe émeraude échancrée, était égrainée d’une petite poignée de cicatrices démentant une vie plutôt mouvementée. Zahria, si le hochet se souvenait bien des présentations hautement imprécises et farfelues qu’Apolline et Abdallah lui avaient faites.

    - Par la déesse, cette association malaisante de couleurs, gémit Azumi. D’mon temps les jeunes femmes recevaient au moins une éducation solide sur le sujet, mais visiblement se diversifier leur a ôté goût et bienséance. Mais ptet pas convenance, tentons : pourrais-tu me déposer – aussi délicatement que tes doigts cornés le peuvent – à proximité des Capitale-Ville Aquatique, s’il-te-plait, maitresse de maison ?

    Résumé:

    Lin E. GherEnchanteresse Géniale
    Lin E. Gher
    Informations
    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mar 25 Jan 2022 - 15:54 #
    Lin E. Gher
    Enchanteresse à la Ville Aquatique

    C’est un plaisir également de vous rencontrer. Disons une simple enchanteresse, je n’ai pas la prétention de me définir comme “grande” chaque chose en son temps, j’ai encore de longue année de recherche devant moi pour mériter un statut de "maître".

    Après tout, nous apprenons toute notre vie dans nos métiers, je ne doute pas qu’il en soit de même pour le docteur de l’Astre. Une bonne chose qu’il ne soit pas aventurier, les discussions ne tourneront pas autour du dernier Porc-becue abattu par le petit nouveau au péril de sa vie… Il a de la famille dans la Guilde mais je note l’hésitation à évoquer sa sœur. Il ne serait pas raisonnable de chercher à savoir pourquoi… Trop de motifs peuvent pousser à une telle hésitation, et certains sont plutôt désagréables. Pas un sujet qu’on évoque avec une inconnue de toute façon.

    Ils savent vers qui se tourner pour soigner leurs blessures à leur retour au moins, c’est un avantage non-négligeable croyez-moi.

    Problème rencontré assez fréquemment avec ma chère compagne pour soutenir la comparaison… Et la poisse presque légendaire qui nous suit à chacune de nos sorties communes…

    A vrai dire, je ne connais Madame Weiss que pour un petit travail que j’ai réalisé pour elle ainsi que Mme Ahlysh qui a été ma cliente. C’est surtout Carciphona qui connait énormément de personnes ici, tout au plus, je reconnais quand même quelques clients comme Messire Hidoru et Mme Du Lys. Les aventuriers sont de bons clients pour les enchanteurs, ils ont tendance à perdre leur matériel ces coquins.

    Bien pratique pour remplir les caisses et fournir du travail pour l’apprentissage de Fedora. Avec la publicité que me fait Carciphona, je dois bien avouer que je n’ai pas grand chose à faire pour que la clientèle vienne. Juste ouvrir une petite boutique à la Capitale pour faciliter les choses. Je hausse un sourcil à sa proposition de descendre avec lui à la cave. Deux options, soit c’est totalement innocent et il est juste maladroit, soit il a une idée derrière la tête et il prend des risques le bougre. Et puis, la cave… Je crois avoir vu le conseiller Jack y descendre avec K’awill… Clairement pas la meilleure des idées vu mes souvenirs de la relation entre ces deux là. A tous les coups, ils sont en plein concours débile…

    L’invitation est flatteuse mon chère mais n’est-elle pas un peu déplacée ? Je serais confuse que la jalousie de ma compagne ait causé votre perte. Cela serait embêtant pour l’Astre de perdre ainsi l’un de ses piliers. Mais je suppose que nous ne disons pas non à un verre du vin que vous pourriez trouver, vous m’avez l’air d’être un amateur fort éclairé à ce sujet.

    Qu’on ne m’accuse plus de ne pas faire du politiquement correct ! Sinon, j’irai offrir des joujou à la première ministre directement dans son bureau !


    ...
    Lyxiae
    Lovis FarleyCitoyen
    Lovis Farley
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mer 26 Jan 2022 - 1:31 #


    LA FÊTE DU 1ER DE L'AN 1002


    Parmis tous tes patients, tu avais quelques aventuriers. C’était généralement eux, ainsi que les gardes, qui avaient besoin de plus de soin. Tu avais justement une patiente qui aimait particulièrement venir te voir. Souvent, elle revenait couverte de blessures, parfois celles-ci étaient causé par la quête et parfois par la stupidité. Tu n’étais pas encore certain de ce qui était le pire.

    « Oui et lorsqu’ils ne le savent pas, c’est à nous de les tirer par les oreilles jusqu’au cabinet de médecin. »

    Dis-tu avec un petit rire. Il arrivait souvent aussi que certaines personnes cachent leurs blessures. C’était quelque chose que tu ne comprendras jamais. Après tout, il n’est jamais bon d’attendre trop longtemps avant de demander des soins. Une autre chose que tu ne comprendras jamais est la peur des médecins d’ailleurs. Pourquoi avoir peur de ceux pouvant vous sauvez la vie ? Tu pouvais comprendre la peur des rats, après tout, tu détestais ces petites bestioles.

    Tu écoutas avec un air intéresser les mots de l’enchanteresse. Tu ne reconnais pas les noms qu’elle mentionne, mais tu en connais au moins un. Tu te dis qu’en réunissant Luz, Carciphona ainsi que dame Alysh, à eux trois, ils doivent connaître tout le monde dans le royaume.

    « Ils sont en effet de très bons clients, mais aussi de très bon travailleur. Il m’arrive de temps à autre de demander l’aide de la guilde pour retrouver des ingrédients plus difficiles d’accès. »

    Dans le besoin, tu pouvais facilement te rendre dans la forêt pour faire tes propres cueillettes, mais tu n’étais pas très enclin à visiter les grottes pour trouver des champignons.

    « Toutes mes excuses, Dame Gher. Jamais il n’a été mon intention de vous mettre mal à l’aise. Pour me faire pardonner un tel affront, je reviendrais avec le meilleur vin que je puisse trouver. »

    Tes joues deviennent rouges rapidement réalisant que tes paroles pouvaient être déplacées. T’excusant de cela, tu t’inclines et tu excuses à tes compagnons avant de partir vers la cave. Ton verre en main, tu te dirige vers l’alcool se trouve. Si seulement tu avais su ce qui t’attendait là-bas…



    Résumé:
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mer 26 Jan 2022 - 18:53 #


    "Hé, ça va Jin ?". Le gars avait l'air de me connaître, difficile aujourd'hui de savoir si c'est un collègue ou bien un loustic qui m'auraient déjà vu à la guilde ou qui a juste entendu parlé de m...

    - ...Vrenn ?

    D'un coup, ça m'a sonné comme une évidence. Comme si on venait de m'injecter un morceau de ma vie par la porte de derrière sans que j'puisse contester quoi que ce soit. En me retournant dans sa direction, j'vois qu'il sourit, bien franc et étiré, bizarre, d'habitude il tire la gueule. D'habitude. Putain d'habitude. Comment j'ai pu le zapper ? Des jours, avec lui, à ses côtés, à me battre. Et surtout...

    - ...Comment ça se fait que je t'ai zappé alors que t'étais avec moi transformé en glooby quand j'avais une perle collée sur les mi...
    - Pressé ?

    Haru m'interpelle et...

    - Qu'est-ce qu...
    - Une longue histoire mais je pense que ton amie Zahria a une drôle de façon de faire connaissance en renversant son verre.  

    Bon, il me faut cinq minutes, j'ai trop d'informations dans la caboche. J'ai tout une épopée glooby avec le combat d'un diable marin et un roi Aventurier Saphir squelette dans la tronche. J'vacille encore un peu, mais Apocatastrophe vient rajouter une couche. Des fumées s'échappent de mes narines quand je l'écrase entre mes bras avant de la catapulter à travers le salon.

    - J'vais t'en foutre, du soumis. Y'a des Kaboom qui s'perdent.
    - J’ai cru que tu allais lui mettre le feu.    
    - Pas loin. Apolline est attachiante.

    Parce que Haru est probablement la seule sur ce monde à éteindre l'incendie que j'suis, mes yeux se ferment lorsque nos lèvres se retrouvent dans un baiser et la voilà qu'elle me présente sa nouvelle tenue, maintenant qu'elle a fait connaissance avec Luciole et sa capacité extraordinaire à foutre en l'air des tenues à plusieurs centaines de cailloux. Elle avait une robe noire abyssale. Dessinant et sublimant son corps. Zahria Ahlysh a ça dans sa garde de robe ? J'ai tellement l'habitude de la voir dans ses tenues renforcées en cuir, un gros sac sans fond sur le dos et des armes jusqu'aux yeux. Intriguant, j'veux bien voir ce que ça donne lorsqu'elle est là-d'dans. En attendant, c'est la femme de ma vie qui la porte et franchement...

    - C'est ce qu'elle t'as dis ? J'passe mon temps à faire des éloges sur elle et elle frime en disant jouer les nounous, super. Mais oui, c'est une femme très importante dans ma vie. Je voulais vraiment que tu saches et vois à quel point elle est incroyable. Sinon... Permettez-moi l'expression Madame la Première Ministre, mais vous êtes canon. Que j'minaude en l'observant langoureusement.

    A mes côtés alors qu'on toise l'assemblée, j'souris doucement lorsqu'une question au sujet de Luciole est posée. La réponse est un truisme. Une évidence. Aussi évident que d'attester que Vrenn Indrani était bien avec moi alors qu'on foutait une tatane à un monstre très dangereux de plusieurs tonnes. J'observe d'ailleurs le gaillard quelques secondes, les mâchoires serrées, toujours avec ces picotements à l'épaule et l'envie systématique de le marbrer contre un mur. Pourtant il a été un allié d'une performance que j'ai rarement vu dans la Guilde, jamais, en fait. Se retrouver près du sapin me ramène à l'essentiel, passer du temps avec les personnes que j'aime et déballer mes cadeaux. Une surprise m'attend quand on retournera à la maison, et mon sourire carnassier va en dire bien long. Voilà qu'elle siffle ses mots à mes oreilles comme une mauvaise tentation.

    - C'est surtout toi la curieuse. Mais d'abord...

    J'vais chercher le paquet que j'ai laissé au début de la soirée pour le lui tendre directement, avant de déposer délicatement un baiser sur son front.

    - Bonne année, ma chérie. J'espère que tu aimes le rouge.

    Pas besoin de me poser la question pour ma part. Le couple que j'avais observé plus tôt radine dans notre direction, Cal avec paquet à l'emballage discutable et sa jouvencelle aux bras. Un signe de tête pour dire bonjour à la donzelle aux oreilles sur le crâne, j'ai maintenant en gros plan sous les yeux une autre joute d'Apolline. Qu'est-ce qui m'attends à l'intérieur. Si c'est vraiment trop tendancieux, j’la convertis en pantoufle. Je lis les mots sur l'étiquette, évidemment Haru va lire avec moi et la dernière partie de la phrase va m'arracher des joues rouges de gêne. Apo, j'vais te fumer.

    - Nah, j'accepte. Mais j'suis libre de lui exploser la tronche juste après. Bonne année, Cal, Solveig.

    Mon poing part gentiment sur son épaule pour détendre l'atmosphère, déballant le cadeau avant d'incinérer l'emballage dans une flambée spontanée qui crée une neige de particules s'élevant vers le plafond. Des bouquins. Signé, en plus ? J'finis par rire légèrement.

    - Tu sais que, l'un des bouquins que j'ai étudié pour la première fois avec Xylia appartenait à Apo ? J'irai la remercier. Elle écrit très bien, après tout. Vraiment bien. Même si son cerveau ferai passer une maison close pour un temple de Lucy.

    Et j'suis persuadé qu'elle parlait de moi et Haru sur un passage en question. J'range le lot de livres dans le petit sac sans fond qui tient à la taille, et m'oriente vers un autre paquet. "Flammèche." J'hausse un sourcil curieux. Le paquet est balèze. J'me trouve une place sur un buffet et déplie les pans avec une douceur qui me choque. Tout dans une boite que j'ouvre, il y a un écrin, un pull en fourrure et une dague que j'dégaine rapidement de son fourreau pour en voir le tranchant. Pour découper du bestiau en quête c'est pas déconnant, Portecendres est chiant pour ça. J'souris doucement, attendrit, un petit mot avec l'écrin que j'ouvre, l'adresse d'une bijouterie qui me fait rouler les yeux en l'air. J'ai clairement compris le message et... Faut bien que j'dise quelque chose à Haru.

    - Hé, c'est... Une blague. Ne t'en fais pas.

    Non en vrai j'en sais rien, mais si à l'instant j'voulais attraper la crinière de Luciole pour la cramer de la tête au pied, ses mots dans sa petite lettre viendront me bousculer comme elle sait bien le faire. Me ramenant à l'essentiel. Le temps file, et on aura peut-être pas l'occasion de passer notre vie avec la personne qu'on aime. Le pull a donc les propriétés de celui du Solstice, qui viendra compléter ma panoplie. Résigné par sa douceur et son amour, j'embrasse le papier avant d'essayer de chercher Zah des yeux, mais j'la vois pas. C'pas grave, moi aussi je t'aime, Luciole. Tout ceci va finir également dans mon petit sac sans fond. Mon bras est passé sur la boucle de la ceinture-lame, qui affiche fièrement les armoiries Du Lys.

    Et si finalement il manquait une bague dans tout ça...?



    résumé :
    Lunar Le FayCitoyen
    Lunar Le Fay
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Mer 26 Jan 2022 - 22:28 #
    - Plus d’entretien, je refuse. Et vous savez pourquoi ? Un entretien ça veut dire être forcé de rester formel dans votre bureau, et je n’ai pas envie de rester formel.

    Lunar avait passé sa plume sur la joue d’Harald, ses prunelles pétillant de milles paillettes. Il avait conscience de plaire au capitaine, et lui faisait éhontément savoir que ceci était réciproque. Même au milieu d’une réception avec des personnes éminemment distinguées, même proche d’anciens collègues, même aux côtés de parfaits inconnus, Le Fiel restait fidèle à lui-même. Il n’avait que faire de leurs simagrées, de leur mépris, de leur hypocrisie ou leur indifférence, il continuerait de vivre avec désinvolture, avec panache et sans aucune crainte. C’était peut-être pour cette raison que le reste du monde le trouvait insupportable. Lunar rappelait aux autres qu’ils étaient tous prisonniers de leurs faux semblants, et que lui non. Il ne faisait que rendre le couperet de la vérité d’autant plus aiguisé, et donc plus douloureux. Tout ce qu’il voulait à présent, c’était obtenir le respect qu’il lui était dû, de gré ou de force. Mais il n’avait rien contre s’amuser non plus…

    - Je ne peux vous parler de ma nouvelle entreprise au milieu de tout ce petit monde, il y a trop d’oreilles indiscrètes. Tout ce que je peux vous dire, c’est que si je réussis, je serais l’un des plus puissants individus du Royaume. Je vous ferai part de tout ceci en temps voulu, votre coopération sera plus que salutaire.

    Lunar le pensait effectivement, le nom d’Harald avait été l’un des premiers à traverser son esprit après avoir entamé une longue discussion épistolaire avec Luz Weiss, après avoir été piégé dans un cauchemar avec elle. Il avait besoin des cadors du royaume, des dignitaires avec suffisamment de connexions et d’influence, Harald était on ne pouvait plus satisfaisant pour occuper l’un des sièges de sa future organisation. Mais le convaincre restait une autre paire de manches, une que Lunar tâcherait d’enfiler en temps voulu.

    - Hé bien, vous êtes bien loin du Nord. La Capitale doit vous dépayser. Je vous ferai visiter, vous verrez il y n’a aucune neige ici.

    Il émit un petit rire avant de faire un pas vers Harald.

    - Je vous ferai venir à l’Académie des Sciences, ça vous donnera l’occasion de voir un petit peu tout ce dont l’institution est capable. Et, en plus, personne n’ira vous chercher là-bas, on sera bien tranquilles. Et, en parlant de personnes

    Rangeant son porte-documents et sa plume, Lunar passa ses bras autour d’un de ceux d’Harald pour se lover à ses côtés, ému par une grâce tant mutine que féline. Le jeune homme fixait le capitaine avec un beau sourire en demi-lune, si langoureux et empli de malice.

    - Il n’y a pas de raison qu’Hidoru et la Première Ministre soient le seul couple coqueluche de la soirée. Nous allons leur montrer. Et, à vrai dire, j’aimerais autant ne pas vous perdre, je tiens à vous avoir comme escorte quand je devrai rentrer à la maison. Imaginez si je tombe sur un dangereux terroriste, ou pire, un garde royal

    Lunar rit à nouveau.

    - Je vous suis donc, où que vous alliez !
    Vrenn IndraniSbire
    Vrenn Indrani
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Jeu 27 Jan 2022 - 18:25 #

    Une pause technique, c’est vraiment ce dont j’ai besoin maintenant. J’veux dire, j’ai évidemment pissé dans la rue, avant de venir, et plusieurs fois, et j’me dis que c’est vraiment ça qui manque. Un genre de poche à pipi, pour permettre de picoler serein, sans jamais se lever de son siège. C’est un coup à finir complètement déchiré, par contre, pasque quand on se lève, c’est aussi le moment où on se rend compte que les choses vont pas forcément aussi bien qu’on croyait quand on était soigneusement posé le cul sur son tabouret, accoudé à la table ou au zinc.

    Alors que j’me déplace après avoir testé mon objet sur Jin, et qu’a l’air de marcher soit correctement soit pas du tout vu qu’il s’est pas jeté sur moi la bave aux lèvres pour me faire la peau, j’croise un p’tit truc qui me cause mal, j’sais même pas ce que c’est, mais l’est franchement désagréable. Même pas le temps de lui coller un coup de pied alors qu’elle passe à côté. Ça, c’est la vieillesse et les ravages de l’alcool, y’a pas à dire.

    J’ravale vite l’avis : elle est odieuse, et parle comme si elle avait à peu près quatre-vingt dix ans. Une seule pulsion à contrôler : celle de l’attraper pour la péter en deux, ou la cisailler tout doucement, genre délicatement, avec un de mes couteaux. Là, on l’entendrait chanter, et probablement une toute autre chanson. Hm, moi qui cherchais un passe-temps… J’viens p’tet de le trouver.

    Cela dit, elle a pas tort, et j’fais demi-tour pour m’débarbouiller et descendre quelques verres d’eau.

    Quand j’reviens dans le grand salon, avec son buffet placé stratégiquement, j’vois que Lunar est très occupé avec un colosse brun et barbu, qui pourrait être le capitaine du Blizzard, si j’en crois ce que j’entends. Hé bah, passer d’Elina le Glaçon à Harald l’Ours, changement d’ambiance visuelle, à voir si c’est pareil pour le fond. Et sa p’tite plume encore. J’regrette pas de lui avoir laissée, quoiqu’il l’avait p’tet achetée pour deux cristaux la dizaine un peu plus tôt, s’il les distribue à tous les gens qu’il croise. J’me note aussi d’aller vérifier si j’ai pas choppé une saloperie, on sait jamais, avec les gens qui s’amusent beaucoup. Par contre, on va éviter de lui faire se rappeler des choses, des fois que ça soit partie. J’suis pas là pour ça, après tout.

    J’croise des gens, et j’demande pour l’anneau bizarre. C’est un des trucs de l’ex-Damoiseau, qui se promène pour l’occasion. Quand on a des conneries pareilles dans ses poches, vaut mieux démissionner du pôle espionnage, ça fait pas de doute. Déjà, ça sait pas fermer son clape-merde figuré, alors en mission, j’imagine même pas…

    J’plisse les yeux. Hé, responsable mais pas coupable ? Nah, trop facile. Elle avait qu’à mieux l’éduquer, sa sale bête horripilante. Et j’ai justement besoin d’un nouveau cobaye, après tout, donc dès que j’repère Calixte, j’fais l’inventaire des souvenirs qu’il pourrait adorer retrouver. Et quel meilleur moment avons-nous partagé, qu’une folle journée aux thermes de la Forteresse, suivies d’une rencontre intime et intimiste avec quelqu’un de la Cabale ?

    C’est sûr que ça nous avait fouetté les sangs, et qu’on en avait foutu partout, des fluides, tellement l’excitation était forte. A la fin, elle était à ramasser à la p’tite cuillère, notre amoureuse d’un soir. Littéralement. J’voudrais pas qu’il oublie de se regarder dans un miroir, mon ex-collègue. P’tet qu’il voudra boire un coup après, genre bien tassé.
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: La fête du 1er de l'an 1002
    Ven 28 Jan 2022 - 18:52 #
    La fête du 1er de l'an 1002 - Page 3 Bann_h10




    Qui était donc cet homme qui souriait bizarrement à Jin ? Il me disait quelque chose mais je ne sais pas où j’ai pu le croiser. Peut-être un évènement dans la Capitale ou autre chose mais mon amant semble chercher lui aussi d’où il le connaissait. Sa mémoire revient vite et voilà qu’il parle de glooby. Je crois que je ne voudrais pas savoir toutes les quêtes qu’ils pouvaient faire. En tout cas, l’individu finit par partir et je retrouve le contact chaud de mon homme.

    Il n’avait pas remarqué tout de suite mon changement de tenue mais je ne pus retenir un sourire chaleureux lorsqu’il me fit un compliment sur la tenue. Prenant le même ton que lui, je m’amuse à lui répondre de sa longue tirade.

     - Cher Monsieur Hidoru, je suis ravie alors que je sois agréable à regarder pour vos yeux.      

    Je finis par lui prendre son bras et allons vers le sapin. Je le sentais légèrement tendue et je pris la peine de caresser tout doucement son avant-bras pour le calmer. Ce type lui rappelait donc des mauvais souvenirs.

     -  Je n’ai pas dit que je ne voulais pas savoir non plus. J’ai seulement dit que tu en mourrais d’envie de connaître tes cadeaux !    

    Un paquet arrive aussitôt entre mes mains, je ne l’avais pas vu venir celle-là tiens. Ni d’ailleurs ce baiser qu’il me fait si rarement. Bien trop curieuse pour m’attarder sur ce détail, j’ouvre tout doucement le sac pour savoir qu’est-ce qu’il pouvait être rouge. Je doute qu’il s’amuse à m’offrir des fleurs ou des sous-vêtements de cette couleur aussi. Pour le deuxième choix, je lui en voudrais de faire ça en public ! Mais je reconnais aussitôt le toucher délicat d’un manteau. Je le sors tout doucement du sac magique et reconnaît tout de suite de quoi il en retournait.

     - Un manteau de Saint ?    

    Ce rouge flamboyant, cette fourrure blanche de solnar et cet afflux magique. Ce tissu était renforcé magiquement et pouvait protéger celui qu’il portait. Je sais que Jin fait tout pour qu'il ne m'arrive rien et je crois que la prochaine étape, je lui demande de m’apprendre quelques parades de self-défense. J’étais plus que ravie de ce cadeau et il faut dire qu’il était très beau, parfait pour lors de nos balades nocturnes le long de Luisante. Une habitude qu’on a prise pour prendre l’air depuis que les bords du fleuve ont été réaménagés il y a peu. Je n’avouerai pas que ce dossier a été mis au-dessus de la pile mais c’étaient des travaux nécessaires pour l'embellissement de notre belle Capitale, aucun favoritisme là-dedans !

     - Merci beaucoup Jin.      

    Les bisous, ça sera plus tard, on va éviter de se donner en spectacle et je m’approche de lui quand il ouvre un paquet. La curiosité, un vilain défaut, je le sais. Surtout qu’il vient de ce couple discret mais j’aperçois la fameuse trousse magique tout près. L’étiquette pailletté m’attire l’oeil et les premiers mots encore plus. “ Soleil de ma vie “, il en avait finalement des fans. Je ne pense pas être jalouse mais je me dis toujours pourquoi m’avoir choisi moi alors qu’ici, il y avait également de bien jolies femmes beaucoup moins compliquées que moi. Sa Luciole, par exemple ! Elle comptait beaucoup pour lui puis cette femme qui était le portrait caché de Luz qui est arrivée, il y a peu. Dans toutes ses connaissances, à la guilde ou à travers ses missions, il a pu rencontrer tellement de personnes belles, séduisantes et certainement plus compatibles mais son cœur a préféré le plus compliqué. Enfin je continue la lecture du mot annexé au cadeau et il était à double-sens. Je sais qu’il avait pris des leçons pour améliorer sa diction et son orthographe mais maintenant que je sais que c’est cette trousse qui a marqué cela, je me pose des questions. Est-ce qu’elle a réussi à rentrer dans ma maison et nous regarder faire. J’ai un léger sursaut de dégoût en y pensant, je vais prévoir une barrière magique contre ce genre de choses. J’attrape l’un des livres et le lit la couverture de l’Etalon des guerrières.

     -   De la bonne lecture à ce que je vois, je devrais les lire avant, on ne sait jamais.  

    A la maison, je me contenterai de voler l’un d’eux. Je pense que je finirai bien avant lui et je sais qu’il avait étudié l’un de ses livres, il semble que certaines passages avaient donné des idées à certains.

     - Du moins, si elle pouvait éviter les temples de Lucy, ça m’arrangerait. Je ne souhaite pas penser à ça, la prochaine fois que je rentre dedans.    

    Le prochain paquet était encore plus gros et je devinais alors de qui il était. De mémoire, il y avait que le sergent enfin le Maître-Espion qui appelait Jin, “ Flammèche “. D’ailleurs est-ce qu’il savait qu’elle était une autre pointure de la garde ? Avait-elle tout dit sur cela ? Il faudrait qu’on en parle de tout ça même si parler “ boulot “ n’était pas nos activités préférées quand on se voyait. Sans compter que je vois qu’il a une nouvelle arme, sa panoplie s'agrandit de jour en jour. Il avait Portecendre, une très grande épée, maintenant celle dans la ceinture de l’âme. Donc oui, il manquait une lame courte et Zahria venait de lui offrir ce magnifique présent tout comme le pull en fourrure. Je ne me rappelais pas qu’il était frileux mais certainement une blague entre les deux.

    Mais le clou du spectacle était ce petit écrin. Il n’y avait pas de doute sur ce que ça pouvait contenir et je préfère me décaler un peu, peut-être que c’est quelque chose que je ne devais pas voir. Jin reste silencieux avec ce petit carton dans la main.

     - Je me disais qu’elle n’aurait pas osé te demander en mariage alors que j’étais aussi présente non ?    

    Je disais ça sur le ton de la rigolade mais est-ce qu’il y avait un brin de vérité là-dessus. L’amitié entre homme et femme pouvait-il vraiment exister ? Est-ce qu’il n’y avait pas toujours un fond de sentiments plus ou moins profond ? L’amour fraternel n’est-il pas qu’une excuse à soi-même pour cacher un fond de vérité. Je n’ai jamais connu de sentiments amicaux aussi forts. Je pouvais le voir avec Allys ou Camillia. Une admiration qui va bien au-delà pour l’une et pour l’autre, des sentiments anciens qui resteront à tout jamais dans mon cœur malgré tout. Tout compte fait, c’était tout simplement moi qui pensait à l’extrême et qu’une amie souhaitait juste lui donner un coup de pouce. Et là, la situation était peut-être pire pour moi. Le mariage ? Ça faisait certainement deux ans bientôt qu’on se fréquentait officieusement. Je lui ai offert cette ceinture de lame avec mes armoiries, un pacte entre nous dirons-nous, je souhaitais qu’il devienne mon consort, mon chevalier, je ne sais pas comment on pourrait appeler ça mais un mariage ? Une union devant Lucy ? Fidélité, pour le meilleur et le pire ? Jin passe sa main sur la boucle de sa ceinture, l’idée est donc sa tête. Zahria… je crois que tu précipites beaucoup de choses entre nous…un pacte civil était une chose si facile, c’était un simple contrat entre nous deux mais faire ses voeux devant une prêtresse mais surtout la Reine, car elle va sauter sur l’occasion pour être mon témoin, c’est certain.

     - Oui une blague…    

    Je crois que j’ai besoin d’un verre. Je vais devoir me préparer, me faire à l’idée et ne pas paniquer le moment venu. Est-ce que j’étais prête ? Est-ce que j’en avais envie tout simplement ? Oui enfin je crois, non ce n’était pas le moment de penser à ça ce soir.

     -  Tu as été gâté finalement, j’espère qu’il te reste encore de la fougue pour le mien à la maison !    

    Je plis soigneusement mon manteau pour le faire entrer dans le petit sac sans fond de Jin. Finalement, c’était pratique d’avoir un porteur d'affaires.

     - En tout cas, le manteau ira très bien avec cette écharpe que j’ai achetée récemment.    

    Certes dans un lieu où je n’aurai jamais dû mettre le pied mais cet objet magique était d’une très grande utilité.

     - Dommage que ce manteau ne puisse pas faire comme la cape de Rud’olph, as-tu essayé la tienne ? Je serai curieuse de voir tes premiers instants de vol. Promis, j’amène la trousse du parfait maladroit avec moi.    

    Revenons à des sujets plus banales, ça m’évitera de penser à autre chose. On pourra prendre un ravitaillement au buffet, toutes ces émotions m’ouvrent l’appétit. Que de surprise depuis que je suis arrivée ici. Il ne manquerait plus que Nyx passe par la porte et j’aurai tout gagné. Dame Weiss serait capable de la connaître vu le nombre de gens qu’elle peut aider grâce à son établissement.

    Un toast dans la main, je parcours l’assemblée du regard. Le capitaine du Blizzard semble bien proche du “ journaliste “. D’ailleurs, c’est en jouant avec mon pouvoir que je pouvais apercevoir qu’il y avait quelque chose entre eux. Un jeu de séduction se jouait entre les deux hommes et étonnamment des deux parties. Ce “ futur couple “ était aux antipodes mais plaisant à voir. Beaucoup étaient venus accompagnés lors de cette soirée, certains étaient discrets d’autres pas du tout comme cette femme avec sa loutre-humaine.

     - Est-ce que j’ai d’autres personnes à remercier pour t’avoir ramener en vie mon amour ? Des aventuriers avec qui tu travailles beaucoup ?      

    Peut-être qu’il n’avait pas de préférence.

     - Après vous êtes tellement à la Guilde. Ce n’est pas comme chez moi, tout le monde à son poste fixe, on sait qui retrouver pour telle chose. Vous, c’est toujours l’aventure même pour chercher des partenaires !    

    Je crois que je ne survivrais pas à ce genre d’organisation, j’aimais les choses carrées et rassurantes.

     - Merci de m’avoir demandé de t’accompagner, je découvre ton univers et j’avoue que ce n’est pas tous les jours qu’on me renverse des choses pour me prêter une robe tout de suite après !    

    Faire ça dans une cérémonie officielle, un bal ou autre, vous voilà blacklister par le monde entier pour votre maladresse. Du coin de l'œil, je vois que le “ journaliste “ se rapproche dangereusement du Kirin. Ses affaires rangées, on croirait qu’ils vont fausser compagnie à tout ce petit monde.

     - Je crois que j’aurai appris des choses intéressantes pendant cette soirée.    

    Par l’anneau de pensée, j’indique une direction à Jin pour savoir où il doit regarder.

     - Oui, des fois, j’aime bien ce genre d’informations, surtout que pour une fois, ça ne me concerne pas. Est-ce que je t’ai déjà raconté celle qui tournait entre Queen et moi. Un triste malentendu mais en y repensant plus tard, c’était amusant le concours de circonstance.    

    Nous avions toutes les deux attrapées des infections qui se transmettent lors d’un rapport sexuel alors qu’il se trouve que c’était une blague d’un charmant enchanteur…

     -  Sinon ici, l’autre personne que je pourrai connaître, c’est Madame Gher. Une très bonne enchanteresse, je sais qu’elle travaille sur le dôme magique mais aussi sur l’enchantement de nombreux objets magiques. Tu peux avoir toute confiance sur ses services puis je pense que ça s’arrête là.Je crois que c’est elle qui a travaillé sur ton bureau de prime non ?    

    Il avait fait tellement de travaux depuis que c’était méconnaissable. J’attrape deux coupes et finit par lui tendre.

     - Allez, trinquons pour cette nouvelle année, j'espère qu'elle sera bien meilleure que la précédente.  

    Je sais que le solstice est déjà passé et que j'ai une journée de retard mais nous pouvons toujours dire nos voeux la première Lune non ?



    La fête du 1er de l'an 1002 - Page 3 Lys_1511

    RESUME

    - Haru balise un peu pour la " bague
    - Haru s'amuse à observer Harald et Lunar langue
    - Trinque avec Jin
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