Au bout de plusieurs mètres comme sorti d'un rêve ou plutôt d'un cauchemar se trouvait un bâtiment étrange. Une maison plus grande comme si elle avait appartenu à une personne importante voilà fort longtemps. Jamais Zoran n'avait aperçu une statue identique à celle là. Il était sûr qu'avec quelques connaissances en ce domaine, il aurait pu en apprendre peut-être sur son origine, mais qu'importe.
" Allez ! Avançons ! "
Comme tout l'ensemble semblait solide, Zoran voulut défoncer la porte. Une espèce de frénésie le poussait à vouloir avancer pour duper sa volonté de rebrousser chemin. Ce n'était pas une pauvre porte pourrie qui allait les arrêter surtout après la horde de monstres qu'ils avaient eu. La bonne nouvelle était qu'il parvint à l'ouvrir sans encombre. La mauvaise était qu'elle s'abattit sur lui dans un nuage de poussières. Des petits morceaux de bois tombèrent par la même occasion en petite pluie bien irritante... Des travaux de rénovation là dedans ce serait pas du luxe vu le nombre d'éternuments que poussa Zoran. Ses yeux piquaient, mais il choisit d'en faire abstraction en disant " ben voilà... " Il toussa à nouveau. " Fallait juste demander.. c'est ouvert...
- Résumé:
- Zoran ouvre la porte qui lui tombe dessus.
Comme un humain qu’un tissenuit égorge.
Pourquoi il a pas utilisé la pierre de téléportation, ce gros bœuf ? Enfin, j’suppose que ça se goupillait mal, sinon il se serait pas abstenu. En tout cas, on n’est pas totalement tiré d’affaire, puisque les barraques ont encore, pour certaines, de la toile pour boucher les ouvertures. Et si j’me base sur celle près de laquelle toute cette sombre histoire a commencé, ça peut vouloir dire que y’a des araignées dedans. Autant dire que j’ai pas la moindre envie d’aller regarder à l’intérieur, quoi.
Il faut plusieurs dizaines de mètres pour que les toiles s’arrêtent, et que j’nous suppose sortis de la zone la plus à risque. C’est typiquement le genre de piaules qu’on retrouve à la capitale, ce qui est par de nombreux aspects assez dérangeant, j’trouve. Parce que ça manque de gens. Une fois suffisamment tirés d’affaire, et dans un coin qu’est pour le moment assez calme, j’adresse un signe à Zoran pour qu’on s’arrête quelques instants.
C’est que moi, j’ai toujours cette putain de toile sur la pogne gauche, et qu’il serait temps de s’en débarrasser histoire que j’retrouve toute ma motricité. Pour me permettre de faire face aux éventualités, et surtout débloquer la pierre de téléportation logée contre ma paume. Surtout si j’veux pas finir comme Fanounet. L’avantage, c’est qu’on n’est pas trop pressé par le temps, alors j’y vais doucement au couteau, le plus aiguisé que j’ai, avec un poil de pierre de feu pour essayer d’affaiblir la soie. Et je tire dessus, précautionneusement.
Bref, j’prends le temps qu’il faut pour me débarrasser de cette saloperie.
Puis on arrive à un manoir, le genre cossu, comme j'ai pu en fréquenter nuitamment pendant mes incroyables aventures. Joker aussi a dû passer par là. La statue énorme à l'entrée est d'un genre intimidant, quatre bras surtout, une nana, armée. Sacrée paire de loches, aussi, pas frileuse. Ca serait vachement plus sympa si elle avait l'air vachement moins en colère.
Zoran essaie d'entrer discrètement grâce à son entraînement de voleur, mais j'crois qu'il a davantage l'habitude des portes solides, parce que celle-là lui tombe sur le coin du museau, réduite en poussière, dans un nuage assez détestable parce qu'on voit pas au-delà. J'suis armé, légèrement en retrait, prêt à faire face ou, plus prosaïquement, à fuir.
- Spoiler:
Résumé : Vrenn utilise son meilleur couteau et sa pierre de feu pour retirer la toile qu’il a sur la main gauche.
J’attends que le nuage de poussière retombe, mais rien nous arrive droit dans la gueule, et j’crois même pas que le bruit ait résonné très loin. Le manoir ressemble à ceux des bourgeois qu’on trouve à la surface, donc ça paraît pas absurde de penser qu’on pourrait y trouver un truc intéressant, entre les statues flippantes et la différence notable avec les autres habitations qu’on a pu croiser jusuq’à présent.
Nan, vraiment, mes instincts de voleurs se réveillent : j’vais trouver un truc rare et précieux, j’le sens.
Mes yeux s’attardent pas longtemps sur le premier couloir, un vestibule assez classique, et le fait que les murs soit ouvragés fait que me conforter en passant sur le fait que j’vais enfin toucher quelque chose. J’entre tout doucement, bien balancé sur la pointe de mes pieds, prêt à bondir dans n’importe quelle direction. Mes lunettes me permettent de distinguer suffisamment la porte sur le côté, que j’entrouvre tout doucement avant de jeter un coup d’œil à l’intérieur.
Chou blanc. Ça doit être un genre de pièce de rangement, sans rien dedans sinon des toiles d’araignées classiques, pas les monstres de la taille d’un gros chien qu’on vient de laisser derrière nous. Y’a un escalier qui permet de monter, mais j’m’y intéresse pas pour le moment. On montera plus tard, si on en a l’occasion, mais faut d’abord s’assurer que la voie est dégagée en bas, surtout que j’ai pas vu de fenêtre dans la façade du bâtiment.
J’fais signe à Zoran que y’a rien dans la pièce, et j’referme la porte histoire de s’éviter une mauvaise surprise.
J’arrive plié en deux au fond du couloir, pour voir une pièce en ruines, avec encore des statues laides. Y’a quelqu’un qu’avait un comportement assez obsessionnel, m’est avis. J’le prendrais vachement moins mal si elles avaient été serties de pierres précieuses ou recouvertes à la feuille d’or, mais le gars a fait aucun effort pour permettre aux types de passage de gagner un peu leur vie.
Première étape, les débris. Si un mur ou une armoire est tombée, peut y avoir un truc précieux dedans, après tout. J’sens le revirement du destin, après la mort de Fane, quelque chose de bien va me tomber tout droit entre les mains. C’est avec un entrain à peine dissimulé que j’fous les pognes dans les débris, pour écarter les petits et gros morceaux et voir ce qu’ils recouvrent.
J’sens quelque chose d’un peu solide qu’est pas de la pierre. Le gros lot, enfin.
Finalement, mes doigts exhument le fruit de mon attention. C’est marrant, on dirait des petites boules de couleur sombre, un peu friables. J’les fais rouler entre mes doigts, en examine une de plus près. J’vais pas jusqu’à renifler, ce n’est pas la peine.
Il s’agit manifestement des selles d’un animal non-identifié, n’est-ce pas.
J’ai trouvé les putains de chiures de la saloperie de bestiole qu’a décidé de chier au milieu de ces ruines de merde.
Je repose tout ça d’un air dégoûté, pas pour la matière, mais pour la déception. Je donne un coup de pied à un caillou proche, et j’reporte mon attention sur les nombreuses alcolves qui parsèment la pièce. Peut-être que l’une d’entre elle recèlera enfin un truc utile ?
- Spoiler:
Résumé : Vrenn fouille, trouve du caca, est triste. Il examine les alcolves de plus près.
[url=https://aryon.forumactif.com/t1904p320-lances-de-des-de-l-event#22505]Dé : 5[/url=]
Des débris amoncelés empêchaient d'accéder au contenu de cette alcôve. Il les escalada puis y plongea la main non sans quelques hésitations... Il se disait que si une bête pouvait lui bouffer la main, il lui offrait en cet instant de bonne grâce. Depuis que les araignées s'étaient offert un repas royal, il avait de belles images en tête.
- Résumé :
- Zoran tente d'imiter Vrenn et fouille en respectant un silence religieux. Lancer de dé : 6. ??Cas n°2
Résultat... tout juste un fond de bouteille et l'impression d'avoir sacrifié un peu de ce liquide pouvant lui rendre la vie beaucoup plus douce... Il ne savait pas si ce sacrifice en valait tant que ça la peine... Zoran veillait juste à ne pas entrer en contact avec ce truc ambré... il ne préférait pas tenter le diable. Il rangea la bouteille dans son sac une fois l'avoir correctement fermée. Après avoir jeté un oeil vers Vrenn, il se dit que rien ne les retenait plus ici, autant progresser par l'escalier. En prenant une grande respiration, il s'engagea vers cet escalier en se disant qu'au moins il était solide et ne risquait pas de céder sous leurs poids respectifs. Cette baraque semblait vraiment datée... Ils arrivèrent à une pièce vaste où trainaient encore de nombreux débris... Zoran se demandait jusqu'où s'étendait ce vestibule digne d'un grand salon... il en eut bientôt une réponse claire : à un autre escalier. Il se retourna vers Vrenn.
" ... allez encore des marches...."
Une, deux.. trois marches et encore un étage avec des débris sans doute. Après il y aura peut-être d'autres armes comme celle qu'il tenait. Il ne pouvait s'empêcher de regarder ce précieux poignard avant de le ranger à nouveau dans son petit sac. Sacrifier une lampe et récupérer un poignard, c'était une bien étrange transaction, mais qui lui convenait bien.
- Résumé:
- Zoran récupère un peu de la fiole dans une bouteille de rhum et décide de poursuivre l'exploration.
Mauvaise série.
Comme dans les salles de jeux, j’en ai vu, des pauvres, tout perdre sur un mauvais jet de dé, et pas vouloir lâcher prise. Donc ils misent à nouveau, s’endettent, et ça ne fait qu’empirer à partir de là. J’sais bien comment ça se passe, j’ai du recul là-dessus. Du coup, quand le caillou que j’éjecte pète une fiole qu’a l’air précieuse et que Zoran récupère un peu de contenu, juste après avoir trouvé un genre de couteau magique qui se replie dans le pommeau, j’sais que la chance était pas de mon côté.
Donc je mise à nouveau, et j’fouille une nouvelle fois des débris. C’est sûr que j’aurai pas de déjections animales cette fois-là. Après tout, la chance va tourner, elle tourne toujours, et faut pas avoir peur de briser le cycle. Donc quand j’écarte les morceaux de ruines, j’mets la pogne sur un truc, tout plein de joie, que j’examine en détails.
Puis j’emboîte le pas à Zoran, qu’est déjà monté par le premier escalier.
La première série est en pierre, donc ça craint pas trop. Cela dit, si le manoir a tenu jusque-là, y’a pas de raison que la pierre tombe subitement à la seconde où on passe dans le coin. L’escalier en bois, par contre, fait vachement plus suspect : le bois ça pourrit, ça craque, ça grince… M’enfin, à voir la poussière par terre, j’suis vraiment pas persuadé que qui que ce soit passe par là.
L’un dans l’autre, on a trouvé des trucs en bas, c’est la seule barraque potable qu’on ait vu depuis le début, c’est logique de mettre les trucs précieux en hauteur, et pas au milieu des toilettes des animaux qui viennent chier dans le coin. J’monte tout doucement à la suite du voleur, un poignard en main, en utilisant mes moult talents de criminel aguerri pour être discret.
- Spoiler:
Résumé : Vrenn fouille, trouve quelque chose, monte et commence doucement l’escalier en bois, derrière Zoran.
Dé : 6 – Considérer le cas 1 et prévenir le MJ avec Cas 2
" Fais gaffe..."
Même en mettant une pointe de pied sur une autre marche, l'escalier poussait des grincements tout aussi prolongés. Heureusement, il se contentait de couiner tout en restant debout. La dernière marche fut fatale. Elle se déroba sous ses pieds. Zoran sauta pour s'agripper au rebord. Cette situation lui rappela sa précédente chute. Il n'y aurait pas de tissenuit pour lui servir de matelas. Il gesticula de son mieux en sentant sous ses doigts le bois souffrir. Si cette marche cédait à son tour, il serait quitte pour ralentir sa chute de son mieux comme à son habitude. Il gagnait peu à peu du terrain en remontant vers cette marche plus sûre. Il reprit son souffle avant de se tourner vers Vrenn. Mieux valait ne pas user de bourrasque au milieu de cet escalier sous le point de céder.
" Attends... "
Tout doucement, il accéda à l'étage en cherchant une prise pour enrouler une corde et ainsi assurer une remontée en toute sécurité à Vrenn... Il n'allait pas pouvoir complètement le hisser... Zoran enroula un long cordage autour d'une roche pour avoir un meilleur maintien et balança le reste dans l'escalier.
" Vas y tranquille... c'est sûr"
Autant éviter un autre accident... Une fois sur l'étage, il récupéra sa corde qu'il enroula tandis qu'ils traversaient une pièce étrange semblant les inviter à accéder sur les hauteurs. Ce plan plaisait beaucoup à Zoran qui avait l'habitude d'évoluer en hauteur. Cette fois, il allait se propulser sans effort sur le toit, il en avait assez des exercices de gymnaste. A l'aide de son pouvoir, il ne put pas voir grand chose vu que ses lunettes ne valaient rien, c'était sa plus grande déception. C'était vraiment un mauvais plan de n'avoir pas testé le matériel avant de leur donner.. vraiment un mauvais plan. Il avait les mains sur les hanches et avait oublié pour un temps Vrenn... Le jeune homme avait une folle envie de se reposer... de casser la croûte ou que sais-je encore...
" Tu t'en sors Vrenn, tu veux que je t'aide au fait...?"
- Résumé:
- L'escalier cède sous le poids de Zoran qui décide d'envoyer une corde à Vrenn dans le cas où ça se répéterait. Il accède au toit du bâtiment.
Le gant que j’ai trouvé me va plutôt bien. Y’aura p’tet un petit ajustement à faire, mais sinon, il est aussi assez classe et discret. Et il bloque pas trop ma dextérité. C’est sûr que c’est pas possible de faire les poches d’un type avec, mais une journée de grand froid ou un combat au couteau, c’est toujours ça de pris, le cuir.
J’regarde Zoran tenter l’escalier de bois et, évidemment, le truc est pourri jusqu’à la moelle. Heureusement qu’il est assez athlétique pour son métier, parce qu’il réussit sans trop de mal à se hisser à l’étage supérieur, avant de me jeter une corde pour m’aider à le rejoindre. J’pense que y’aura même pas besoin de son pouvoir, parce qu’il se trouve que c’est une bonne partie de mon métier aussi.
Comme on a un peu refroidi après le combat contre les tissenuits, j’fais jouer mes doigts, épaules, nuque, et les poignets. Quand c’est le poignet droit, j’sens comme un à-coup dans le gantelet, et un truc qui vibre juste à côté de mon pied. Huh. J’me baisse jusqu’à être accroupi, ce qui me permet de distinguer dans l’obscurité ambiante un genre d’aiguille qui vibre encore légèrement après s’être plantée dans le bois de l’escalier.
J’bouge à nouveau le poignet, et cette fois je sens distinctement un truc différent. J’fais signe à Zoran d’attendre quelques secondes.
Mon examen aussi précautionneux que méfiant me fait dire que le gantelet permet de projeter à quelques mètres des aiguilles, possiblement empoisonnées, je suppose, grâce à un truc planqué dans la doublure. J’remets l’aiguille, j’réarme le mécanisme, et j’bouge doucement. Rien ne se passe. J’bouge vite. Ça tire. Okay, lié donc à la vélocité du mouvement vertical. Ça fait un atout de plus dans la manche, et j’adore avoir des manches bien remplies.
Comme j’veux éviter de faire poireauter Zoran trop longtemps, j’lui dis que c’est bon.
C’est que, ça l’est, en vrai. J’recule pour prendre un peu d’élan, j’saute, j’m’appuie un peu sur le mur et j’attrape la corde qu’il a tendue. Il absorbe le choc de mon poids sans trop de difficultés –je suis pas gros, après tout-, et je me hisse jusqu’à pouvoir poser une main sur le rebord de l’étage. Avec un dernier soufflement un peu rauque, j’pose le pied sur le sol, avec mon binôme.
Y’a rien à voir. Des p’tits cailloux qui sont tombés du toit quand ce dernier s’est effondré, sur lui-même ou sur quelque chose. J’fais signe à Zoran qu’on pourrait monter. Marrant, on est automatiquement passé à ce dialogue muet propre aux gens qui circulent de façon pas tout à fait légale dans des endroits qui sont pas tout à fait chez eux.
L’arrivée sur le toit est facile, l’effondrement du toit s’en est assuré. Une fois en haut, j’ai une belle vision de la Cité Enfouie, grâce à mes magnifiques lunettes de jour. Y’a le même genre de bâtiments tout autour de nous, en mode circulez y’a rien à voir. Peu probable qu’on trouve d’autres trucs, les autres piaules ont l’air moins bien.
Par contre, plus loin, on peut voir un gros escalier avec des statues comme celles qui se trouvaient dans notre manoir à nous. Franchement, j’suis pas architecte, mais ça m’étonnerait que ça mène chez Jo le Clodo. Par signes, on en convient avec Zoran. Faut aller dans cette direction, histoire de découvrir ce qui se passe et pouvoir rentrer chez nous. Parce que juste le gantelet et un fond de potion mystérieuse, ça va pas payer beaucoup de soupe une fois rentrés chez mémé.
J’pense qu’on est tous les deux largement capables de sauter de toit en toit. On va juste éviter de retourner dans le coin des tissenuits. En plus, le pouvoir de Zoran fournit une bonne assurance, avec les courants d’air, pour s’assurer qu’on fasse pas n’importe quoi au point de s’écraser comme des merdes dans les rues plus bas. Et, qui sait, on croisera p’tet d’autres gens. Moi, à leur place, j’irais vers le grand escalier aussi.
Putain, mais des toits en chaume ? C’est pas vachement bizarre, sous terre ? Ca doit vouloir dire que les gens qui créchaient là avaient soit un moyen de monter à la surface pour acheter ou cultiver des trucs, ou alors qu’ils ont trouvé un moyen d’avoir leur propre production à des dizaines de mètres sous terre. P’tet un système basé sur des ouvertures et des miroirs, ou alors un pouvoir qui permet de simuler la présence du soleil. La tristesse du gars, quand même, dont le boulot c’est d’éclairer des épis de blé toute la journée, pour avoir à bouffer le soir, j’imagine.
La chute est assez rude, mais finalement assez gérable. J’sais pas si c’est parce que Zoran a fait quelque chose pour la ralentir, avec ses courants d’air. Mais on s’en sort bien, si ce n’est le bruit et le nuage de poussière qui s’élève visiblement quand on chute. Maintenant, faut décider ce qu’on doit faire, mais j’pense que c’est une idée de merde de le faire ici.
J’chuchotte pour pas trop attirer l’attention :
« On va vers la tour ouvragée ? Y’a l’air d’y avoir des trucs précieux là-bas, ok ? »
Puis j’reprends :
« En tout cas, évitons de traîner ici, sera toujours temps de changer d’avis en chemin. »
On part pour s’éloigner rapidement, en catimini, de notre point de chute. Le grand escalier attendra bien deux minutes qu’on soit certain d’être en sûreté. En plus, avec les autres toits en chaume, j’sens pas trop de repasser par en haut, donc on va à nouveau quadriller les rues.
Comme il n'avait pas l'assurance de bien progresser, il le faisait en suivant son acolyte de près. Dès qu'il voyait qu'un rebord s'annonçait, il ralentissait leurs chutes respectives pour rendre leur progression la plus silencieuse possible. De toute façon, il avait acquiescé cette idée, il s'en remettait totalement à son associé. C'était une impression plutôt désagréable, mais à la fois il commençait à se sentir rassuré. S'il y avait de nouveau des trésors et une tour c'était que la sortie se rapprochait et c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Il reprenait du poil de la bête en évoluant de toit en toit. Il se rappelait de ses soirées à la capitale à pourchasser les chats en riant tout en évitant de glisser. Le temps d'un moment, il avait oublié que des araignées s'en étaient pris à eux, il n'était plus vraiment dans toute cette obscurité. A un moment, il manqua même de louper son coup et de glisser sur Vrenn. Il vascilla puis remplit leur évolution en suivant son, éclaireur sans le lâcher. S'il n'était pas là, il serait sûrement mort. On verra pour offrir un verre plus tard, une fois sorti de cette... comment nommer cette expédition, ça aussi il le déciderait plus tard. Ils se rapprochaient enfin de cette tour dont Vrenn parlait, il pouvait maintenant la voir de façon plus précise. Elle était plutôt mystérieuse.... Servait-elle d'accès pour atteindre la surface ? Autour d'eux, il avait bien vu des toits plus ou moins stables avec toujours cette idée qui revenait peu à peu à l'approche de la tour...? Qu'est ce qu'ils allaient y trouver à l'intérieur...? Au bout d'un moment, les toits se firent rares, il leur fallut descendre pour arriver au pied de la tour. Après avoir évolué ainsi suspendu, retrouver le sol paraissait austère d'autant que ce bâtiment dominait par sa hauteur....
" .... Attends y a une ouverture...." murmura Zoran en se propulsant pour atteindre la plus haute qu'il voyait. Autant savoir s'il y avait un danger avant d'y renter... et ne pas se faire surprendre à nouveau....
- Résumé:
- Zoran suit Vrenn vers la tour, puis prend l'initiative de voir par une des ouvertures l'intérieur de la tour.
La tour semble déserte quand on s’y pointe. J’vais pas m’en plaindre, j’me sentais pas de me taper à nouveau un terrier entier de tissenuits. La décoration est d’aussi mauvais goût que le manoir, et j’pense que y’a un genre de fétichisme malsain pour les bras, seule explication à ce qu’il y en ait autant partout. Ou alors une divinité tutélaire, évidemment. Ca doit être plus pratique, d’avoir quatre bras, sous terre : deux pour toucher les murs et deux pour porter des trucs, par exemple.
En tout cas, le décor est un peu plus travaillé qu’ailleurs, ce qui fait dire qu’on est dans un endroit qui sort de la moyenne des cabanes en merde séchée qu’on a pu croiser jusqu’à présent. De là à dire que c’est un coin important… Les scènes de chasse et de fêtes font envie, en tout cas, si on excepte les machins glauques autour. Y’a bien trois symboles, mais j’suis nul en art abstrait, alors à part que le premier pourrait être le corps d’une des dames et le dernier un visage figuratif…
J’essaie de les fixer à peu près dans ma mémoire, avant de monter à l’étage du dessus. Toujours personne. J’adore.
Y’a moins de trucs sur les murs, mais y’a des poteries, par contre. Comme j’me sens en veine, j’m’approche doucement de celles qui sont encore fermées, et j’les examine plus en détails : j’regarde les bords, si y’a des gravures dessus, et l’état du bouchon. Puis j’me couvre le nez et la bouche, et j’prends une grande inspiration, avant de gratter le couvercle jusqu’à l’écarter. J’attends quelques secondes, des fois que des gaz toxiques en réchappent, puis j’jette un œil à l’intérieur.
- Spoiler:
Résumé : Vrenn monte au 2ème et ouvre une poterie.
Bon, ça sent comme de l’alcool, mais pas à désinfecter, plutôt à consommer. J’pense que ça vaudra le coup de se pencher sur la question plus tard. En plus, les gourdes sont plutôt jolies, finalement. Et j’ai dû dépenser de l’alcool tout à l’heure sur la toile, donc ce n’est finalement qu’un juste retour des choses, n’est-ce pas, quand je prends toutes les poteries fermées pour les entreposer soigneusement dans mes sacs sans fond. Ça me fera de quoi vendre, ou consommer plus prosaïquement, quand j’serai revenu à la surface. Et les collègues devraient être contents aussi.
Plaisir d’offrir, joie de recevoir.
Une fois que j’ai pris tout ce que j’ai pu, j’essaie de voir où est Zoran, puis j’le préviens, des fois qu’il veuille se faire sa petite réserve personnelle aussi. Après tout, on est dans cette galère ensemble. Puis j’monte au troisième étage, et y’en a encore un derrière. Bon. On va trouver quoi, maintenant ?
Réponse : rien du tout à part des griffonages sur les murs. Wardans. Ça m’dit que dalle. Control comme contrôle ? Ca doit être intéressant. La séquence ressemble à des initiales pas forcément ultra complexes, en plus. Bon, à mémoriser avant de monter, alors. C’que j’fais. Puis j’grimpe au dernier étage, pour voir un trou avec un mécanisme dedans. A vue de pif, c’est des roues disposées en croix.
Ça fait pas un pli, j’étais p’tet ni très bon ni très attentif à l’école, mais j’suis à peu près sûr de mon coup. J’colle la pierre de feu dans le creux, et j’l’allume brièvement, pour faire sortir les éventuelles bestioles qui auraient pu y élire domicile. Puis je tâtonne tout autour, jusqu’à les situer, les toucher.
Allez, j’donne un coup au rouage de gauche, puis bas, et haut, puis droite. G-B-H-D, comme l’indiquait la séquence pour « control E ». Contrôler un Wardan ? Ou Wardan, c’est un mot étranger pour dire « Attention ! » ? Ou « Mémo ! » ?
Ouais, j’aurais p’tet dû écouter davantage à l’école, finalement.
- Spoiler:
Résumé : Vrenn tourne les roues dans une séquence gauche bas haut droite et suppose que c’est en lien avec « control E ».
" Heu... tu sais ce que tu fais...? "
En même temps ils étaient contraints d'avancer. Il se demandait si au final ils n'auraient pas mieux fait de prendre l'escalier. Si c'était pour libérer un monstre... Zoran attendait patiemment en priant pour que ce soit une bonne nouvelle... dans un sens c 'était peut-être la clé pour sortir... ou un trésor mieux valait savoir. Comme il n' y avait qu'un seul trou, sa seule option était d'attendre en se disant que si Vrenn avait vu juste, il y aurait une réaction dans le cas contraire, il leur faudrait peut-être varier les positions... Le contrôle E était le seul qui changeait par rapport aux deux autres, il ignorait si c'était celui qu'avait choisi Vrenn... mais c'était sans doute la meilleure option.
" ... Tu fais le contrôle E ? Si jamais c'est un monstre, on fuira cette fois. Compte sur moi ! "
- Résumé:
- Zoran attend les résultats de la manipulation des engrenages.
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