Le mécanisme fait une petite lumière brève avant de s’éteindre. Ça fait bien longtemps que j’ai récupéré mes pognes et que j’me suis écarté, mais rien n’a l’air de se passer. Enfin, rien, sur le coup. J’prête une oreille attentive aux alentours, pour entendre tout bruit qui sortirait un peu de l’ordinaire. Pourtant, j’suis sûr que le code a marché, y’a même eu le petit éclairage.
J’me tâte brièvement à en taper un suivant, mais comme on sait pas ce qui va se passer, j’vraiment pas persuadé que ce soit une bonne idée. J’essaie de regarder par une fenêtre, également, pour voir si j’distingue quelque chose dans la cité enfouie.
Puis j’me tourne vers Zoran :
« Une idée ? Pasqu’à part les trois codes, j’ai rien qui me vient. Et j’suis pas hyper chaud pour retaper un code maintenant, alors qu’on sait pas ce qui se passe. »
J’attends de voir ce qu’il décide, et j’le laisse faire. L’aura p’tet une idée.
- Spoiler:
Résumé : Vrenn ne fait rien, et essaie de distinguer s’il se passe quelque chose quelque part.
" Tu sais quoi là je tourne à vide... je vois pas ce que ces codes essaient de dire... On aurait pu essayer des mots tels que Hel ou je sais pas ça correspond peut-être à un dialecte ancien, mais qui nous dit qu'un piège ne va pas se déclencher en cas d'erreur. Je pense que tu as bien exécuté le contrôle E, mais la lumière est partie c'est incomplet....
Ou alors ce n'était pas le bon. A force de réfléchir, il finir par soupirer. Il se mit à former des combinaisons au hasard. Le fameux " Hel" notamment sans grande conviction... Non vraiment il ne voyait pas un mot tels que ELH ou LEH... Enfin on parlait d'un monde ancien tout était possible...
- Résumé:
- Zoran essaie de faire plusieurs contrôles : H, E et L en pensant qu'il faut former une combinaison.
Zoran utilise une autre méthode, et rentre tous les codes au pif. J’suppose que ça se défend, m’enfin j’aurais préféré blinder le coup quand même… Mes scrupules sont vite éliminés quand l’obscurité des cavernes est remplacée par de vives lumières. Sur le coup, j’pense à une attaque, j’essaie de percevoir si on a des menaces immédiates autour, à l’ouïe, à l’odorat, aux mouvements de l’air. Mais y’a toujours que nous dans cette tour, avec des traits de lumières qui partent dans les autres rues, et un gros orbe lumineux au-dessus.
J’suis pas mécontent de voir de la lumière, même si j’ai aussi l’habitude de vivre nuitamment.
J’le sens moins, quand on entend des cris horribles, pires que ceux de Fane en train de se faire bouffer vivants par les tissenuits. Et qu’on voit un des charmants chanteurs juste en bas, qui regarde autour de lui comme à notre recherche. Vrai que c’est assez clair que y’a des gens dans la tour octogonale, si y’a tout qui s’allume brusquement, pas besoin de savoir lire et écrire pour s’en rendre compte. J’me demande à quel point c’est intelligent, ces… noirauds.
Parce que ça semble humanoïde, j’suppose que c’est doté d’une forme au moins embryonnaire de réflexion. C’est un réflexe normal que j’devrais avoir perdu à force de fréquenter certains de mes congénères, mais, hé, ça se contrôle pas. Nan, là, ça pue sec le danger, les bras, les griffes, les cornes… Tout mon instinct m’informe que ça pue.
Mais c’est au niveau de la sortie, ce noiraud, alors de toute façon… J’m’assure de la présence de ma pierre de téléportation, et j’regarde si Zoran a une idée. En vrai, j’en ai bien une. Et elle vaut ce qu’elle vaut. Au pire, on descendra en escaladant la façade de la tour, si le noiraud essaie de monter. On pourrait juste faire profil bas, cela dit, et espérer qu’il se barre tout seul… Ou elle ? On dirait, à regarder la structure du bassin.
Ça me fait penser un peu à certains pouvoirs de transformation que j’ai déjà croisés, en fait.
De mon sac sans fond, avec un brin de regret, je retire deux des grosses gourdes remplies d’alcool. Puis j’enlève le bouchon, que j’remplace par du tissu qui va jusqu’au liquide. Puis, pierre à feu à la main, j’allume les chiffons. Le lancer en lui-même ne pose pas de problème.
Le premier cocktail molotov est envoyé directement sur la noiraude, c’est décidé, c’est une femelle. Le second s’écrase à l’entrée de la tour, histoire de le dissuader d’entrer. La plupart des êtres vivants rechignent après tout à traverser un mur de flammes, ce qui me semble être un comportement tout à fait normal. Il sera toujours temps de voir venir.
P’tet que ça va être comme un toile de tissenuit, s’embraser d’un coup et gentiment clamser sur le bord de la rue, dans le caniveau.
- Spoiler:
Vrenn fait deux cocktails molotov, un qu’il lance sur la créature, et l’autre à l’entrée de la tour octogonale dans laquelle il se trouve avec Zoran.
Dans le fond mise à part une botte machouillée, ses yeux qui peinaient face à la lumière du jour ; il s'en était bien sorti si ce n'était une fatigue qui venait peu à peu. Sa hardiesse en avait pris un coup en revanche un peu comme une cuite mal digérée. Il se rendit pour recevoir les soins ... Il ferait ensuite son rapport comme il le fallait. Tout ce qu'il pouvait rapporter était cette espèce de potion étrange corrosive... Et aussi le fait qu'en bas ils ont un certain goût pour les êtres aux membres multiples : les statues, les araignées... Même ces villages de pierre étaient étranges. Qu'étaient au fond ces warden ? Cette créature aux bras allongés devait être l'un des leurs. Une chose est sûre, jamais il ne l'aurait approchée.
- Résumé:
- Zoran décide de quitter les lieux en partant avec la colonne de lumière comme suggéré par l'annonce.
Putain.
Le noiraud est passé tout droit à travers mon cocktail molotov, alors qu’il était plutôt réussi. Nan, pas un mouvement, ni rien. Le règne animal, c’est pas trop ça, normalement, c’est censé courir loin, se carapatter, avoir peur, bref, pas marcher à travers un rideau de flammes d’un pas menaçant en poussant des cris stridents qui rappellent un peu ce qui sortait de la bouche de Fanounet vers la fin.
Puis y’a l’annonce de nos copains de l’armée qu’ont visiblement eu des remords à envoyer tous ces pauvres civils au casse-pipe. Enfin, certains sont déjà cannés pour le coup, mais mieux vaut tard que jamais, si moi ça m’évite de finir comme eux. En plus, les autres cris stridents qu’on avait entendus m’inspiraient rien qui vaille.
Nan, j’trouve que j’ai fait preuve d’un patriotisme exemplaire et assez peu caractéristique dans l’exploration de cette cité de merde. On a trouvé des symboles rigolos qui feront la joie des archéologues, et surtout de l’alcool. J’envisage déjà une p’tite soirée pépère avec les copains, à déguster tout ça et se coller minable. Ça sera parfait. J’pourrai raconter mes incroyables aventures et impressionner tout le monde, en plus.
Mais d’abord, se sortir de ce piège à rat qu’est la tour, maintenant que le noiraud est entré. Y’a pas de stress, on passera par l’extérieur, a priori c’est même plutôt notre corps de métier, avec Zoran. D’ailleurs, on est plutôt en phase sur cette partie du plan, comme souvent : l’est temps de se carapater. Une des règles les plus importantes en jeux de cartes, c’est savoir quand faut quitter la table avec son pognon, et là, ça me semble le bon moment. J’ai un gantelet qui jette des aiguilles, de l’alcool, il a un couteau repliable… Et le brin de potion, aussi, ça intéressera sûrement les alchimistes et apothicaires du royaume.
Allez, Cité Enfouie, à la prochaine.
Et, par là, j’veux bien entendu dire jamais.
- Spoiler:
Résumé : Vrenn se casse aussi.
|
|