Face à la horde de goules, Nivix décide de faire front et de combattre la menace tel un roc indestructible. Les premiers coups pleuvent des deux côtés.
L’armée des Morts
L’armée de goule déferle dans votre direction, vous pouvez d’ores et déjà dire que cela ne sera pas simple à deux… Heureusement, un presque Saphir est là pour assurer la première ligne. Habitué des combats, Nivix cogne et résiste bien aux premières goules ! Mais le nombre d’assaillants est tel que l’aventurier ne peut pas tous les défaire et certaines échappent à ses armes mortelles. Griffant et mordant l’armure d’os, les monstres ne tardent pas à comprendre qu’elle ne pourront pas atteindre leur proie ainsi. Sous l’influence des marcheurs de sables, les goules s’accrochent à l’aventurier pour l’escalader et viser les yeux peu protéger pour que Nivix puisse correctement voir.
Note : Vous faites face à un regroupement anormal de goules à l’origine des disparitions constatées. La troupe compte plus de quarante goules ! Il faut également compter avec deux marcheurs de sables…
Pour cet affrontement, vous serez en auto-modération. Prévenez votre MJ après chaque tour (1 post de chacun) pour qu’il suive l’affrontement et intervienne si besoin.Que Lucy soit avec vous !
Note à Ramar : Ramar, le délai pour le tour est écoulé. Sans réponse de ta part au prochain tour, je serai obligé de te sortir de la quête.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Vous avez 2 semaines maximum par tour.
Mais très vite, il sentit les créatures l’escalader et l’approcher des yeux. IL sentit même le son des ongles sur la paroi osseuse de son casque. Il voulait lui attaquer directement les yeux. Il enleva un bras et d’une poigne forte, il attrapa la créature qui lui grimpait dessus pour l’envoyer voler à l’autre bout. Il ne pourrait plus attaquer et défendre maintenant. Il sentit même une goule trouver un recoin sans os et enfoncer ses griffes dans la cuisse de Nivix. Ce dernier rugit de douleur et ne put que chanceler face à la blessure et le choc.
L’aventurier gueula un son, presque animal tellement la rage l’habiter. Il continua de donner des coups de lame et il eut une idée. Il se posa à genoux, portant ses bras au niveau de ses yeux. Une fois que les créatures se serraient agglutiner sur lui il ferra éclore son armure en de multiples pics semblables à un hérisson. Après tout, c’était son animal totem, autant lui rendre honneur dans ce combat que seul Lucy connait la fin. Pourvu qu’il soit favorable à l’albinos.
- Résumé ::
- Nivix transforme la moitié du manche de sa lance en lame et attaque. Il attrape la créature qui essaye de l'escalader et se met à genoux pour préparer une attaque de zone en mode hérisson.
Son pouvoir aidant, une armure d'ivoire complète le recouvrait alors. Ainsi et équipé de sa lance, il s'était déclaré être le "mur". Ramar ne pouvait le contredire, tant son apparence était sans équivoque. Le jeune aventurier nota toutefois quelques changements dans l'attirail de l'albinos à l'approche manifeste des adversaires, mais le nombre de ceux-ci était bien plus remarquable encore qu'il en oublia momentanément son acolyte.
Une masse incalculable de goules vint se fracasser contre Nivix. Ce dernier tint bon, mais le choc fut si brutal que même Chimère, l'écharpe du blondinet, avait tressaillit dans l'esprit de son propriétaire. Puis tout s'était enchaîné.
Ramar avait reçu l'ordre de s'occuper de tout ce qui passait le "mur". Ce fut Diolime, la lame droite de l'aventurier, qui lui rappela son office.
*C'est parti Ramar ! Approche-toi que j'puisse trancher ces fils de-* avait-il commencé, sortant le jeune homme de sa torpeur momentanée, avant d'être coupé judicieusement par Nolune, l'autre lame.
*Diolime ! Ton langage ! On se concentre tous, allez...*
*Nolune a raison. Ramar, au travail. Une goule essaie de passer par-dessus, à droite.* avait complété Chimère, remise elle aussi.
Le choc passé, le temps était au devoir et aux responsabilités. Les deux lames sorties, Ramar s'était avancé à quelques pas à peine de son camarade et n'avait plus eu qu'à tendre le bras dans un geste vif et ample pour trancher la créature hideuse. Puis il passa à la suivante, et la suivante, aidé au besoin de ses objets.
Il en trancha ainsi quelques unes, puis de plus en plus. le rythme s'accélérait sans cesse. Pourtant, Nivix tenait bon. Lui seul devait suivre la cadence. Combien d'ennemis il y avait pour qu'il ait besoin d'en tuer autant ? Il n'avait pas tenu le compte, mais il devait bien y avoir une centaine de goules dans ce couloir, pour que le choc de départ fut si brutal et que le nombre ne paraisse jamais diminuer. Enfin, c'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce que...
*Euh... Ramar, t'as tranché quoi là, exactement ? L'air ?*
Devant la remarque cynique de sa lame, le jeune homme resta coi. Une autre illusion. Une goule augmentait leur nombre artificiellement. C'était une plaie, il fallait la trouver et s'en débarrasser. Et prévenir Nivix... qui s'effondra soudainement sous les yeux de Ramar.
L'albinos, plus exactement, se roula en boule, sans prévenir. Pensant qu'il était blessé, Ramar s'approchait pour aider à repousser les goules qui l'assaillaient, lames retournées contre ses avant-bras pour agir plus efficacement au contact, lorsqu'il détecta le danger : l'armure du presque Saphir s'arma d'épines qui s'éjectèrent dans tous les sens quelques instants plus tard.
Le jeune aventurier eut tout juste le temps de réagir en se mettant lui même en boule sur le côté pour éviter un maximum de projectiles. Une goule, probablement pas illusoire, s'en prit un qui aurait pu l'atteindre, mais une épine lui lacéra le bras gauche, juste sous sa spallière. Il serra les dents pour tenir la douleur fulgurante qui naissait en lui tandis qu'il se releva, passablement énervé.
Tu peux te relever mais je ne te dis pas merci...
Il restait bon nombre de goules dans le boyau, et certaines, touchées, n'étaient pas mortes et se relevaient. De sa lame droite, il les acheva rapidement avant de profiter du petit répit pour faire un nœud avec sa chemise sur sa blessure. Il voulut achever, ensuite, une goule qui se relevait, un peu plus loin devant, mais Diolime le prévint à l'avance, comprenant son geste.
Il se retourna donc vers Nivix pour lui annoncer sa découverte.
Je ne sais pas combien de goules tu vois, mais certaines sont fausses, probablement beaucoup. Mes objets ne les voient pas, comme pour les cadavres de tout à l'heure. Ce sont des illusions. Mais... - il s'arrête pour se préparer au nouvel assaut des goules qui étaient juste derrière lors de l'offensive de Nivix - ...Difficile de les différencier même en reprenant ses esprits. Bonne stratégie. Avec mes objets, je peux les identifier mais je les vois quand même, alors pour toi...
Le combat refit rage. Ramar fit principalement danser Diolime, ne se servant du bras gauche qu'au besoin, préférant s'en servir le moins possible. Il sentait la douleur mais la blessure était assez peu profonde, il préservait ainsi ses forces. Ses lames, principalement Diolime, lui indiquaient les vrais goules des fausses. Il se permettait ainsi d'en laisser passer, mais sans craindre leurs blessures : il faisait confiance en ses objets. Les illusions disparaissaient finalement pour lui au moment où elles auraient dû le toucher, si ce n'était avant, la plupart du temps. Il partagea ses informations avec Nivix tout en continuant ainsi.
Il y a une goule qui crée ces illusions. Elle doit être à l'arrière. Mais pour l'atteindre, on ne va pas pouvoir se battre contre tout ça. Je ne peux pas aller à l'avant avec un bras dans cet état même si je peux les reconnaître indirectement, à moins que tu me soutiennes. Il faudra juste - Aaah !
Il fut interrompu par l'approche d'une goule qui se jeta littéralement sur lui. Ses yeux, d'un bleu extrême, ne l'avaient pas alerté. Il la trancha horizontalement mais lorsque son épée la toucha, il reçut une décharge qui le surprit, sans qu'aucun de ses objets ne comprennent. Il recula, laissant Nivix devant, le temps de se remettre. L'électricité avait failli lui faire lâcher Diolime, mais un réflexe lui avait permit au contraire de resserrer sa poigne dessus, malgré la douleur.
Ok...
Il reprit son souffle et calma son palpitant qui battait la chamade dans sa cage thoracique.
Il doit y avoir une autre goule qui fabrique des illusions, peut-être plus, en fait...
Il souffla avant de reprendre et le mouvement, et la parole.
Les yeux bleus, ce sont des vraies, mais je pense pas qu'une goule soit électrique à la base. Donc on recommence ! Tu prends les yeux bleus dans tous les cas, elles sont vraies, mais fais-moi confiance, mes objets ne mentent pas.
Comme pour argumenter par un fait ses paroles, il trancha, les yeux fermés, une goule aux yeux anormalement bleus. Comme prévu, il ne reçut aucune décharge malgré les arcs électriques sur la peau décharnée.
Tu vois ? Celles qui font les illusions sont pas bêtes, le surnombre, on s'en sortirait pas sans un système comme mes objets, mais le pouvoir en trop, même si ça les aide, ça permet de les identifier : ils vont pas mettre ça sur une illusion ! Donc, tu prends les bleues, je prends les autres ! Si jamais, fais-moi confiance aveuglément, et fais ce que je te dis.
La marée reprenait furieusement. Ramar, placé à droite pour optimiser ses capacités dans son état, Nivix à gauche, ils se battirent.
Le jeune homme émettait des petits nombres à destination de ses lames et de Chimère, principalement. Il leur indiquait de cette manière les positions des goules les plus proches. Aussitôt, un objet lui répondait "Oui" ou ne répondait pas : une absence de réponse signifiait que l'adversaire indiqué n'était qu'une illusion. Lorsque la goule réelle était trop du côté de Nivix, Ramar la lui indiquait oralement.
Légèrement sur ta gauche, frappe !
Ramar se montrait précis et assez sec mais il visait l'efficacité. Il ne pouvait prendre le risque de faire n'importe quoi et d'aggraver leurs états à tous les deux. Il restait à l'affût de tout changement dans le combat, au cas où une autre illusion naissait à nouveau.
Mais ce qu'il remarqua surtout, Nivix aussi probablement, c'est que le nombre de goules réelles était bien moins élevé que ce qu'ils voyaient : près d'une sur deux se révélait être fausse, si ce n'était plus. Le flot ne semblait pas tarir pour autant, mais cela avait l'avantage d'amenuiser le nombre de créatures réelles et donc le rythme, rendant le combat plus simple malgré les apparences.
Au bout d'un certain moment, alors qu'il en avait le temps, Ramar demanda à Nivix :
Si on repère une goule créant les illusions, tu as une idée pour l'abattre ? Je commence à fatiguer, et c'est un euphémisme...
Il attendit patiemment que tous se rassemblèrent autour de lui, les bras ne le protégèrent pas, bien au contraire, ils étaient destinés à dévoiler le plus d’armure possible. Et pour finir, il usa de sa dernière réserve d’os pour venir complètement éclore. Tel un lotus, son armure sauta, formant pic et lame pour venir trancher tous ce qui passait par là. La technique n’était pas très courtoise, voir mesquine, mais il était face à un ensemble de créature.
Et Ramar fut touché dans le lot, tant pis, il n’avait qu’à pas être aussi prêt de lui. Il devait savoir qu’avec son pouvoir, l’armure qu’il avait, était autant un égide qu’une lame mesquine. Sa technique eut le mérite de nettoyer un peu la zone tandis que d’autres continuer d’avancer. De là, Ramar dialoguait, brayait, il ordonnait même. Pourquoi parler autant dans une bataille bordel, autant garder son énergie pour tous les buter et surtout pour analyser la situation. Dans ce flot de paroles, il nota l’indication que lui donnait Ramar. Les yeux bleus, ben ouais, c’était simple comme bonjour d’attendre de voir les yeux avant de frapper. Surtout si les illusionnistes commençaient à voir le pot aux roses.
-Arrête la grande parlote, des phrases courtes bon dieu !
Certes Niv était un peu limité au niveau de l’intelligence, certes il pouvait tenir la conversation mais pas pendant que son marteau venait taper sur les créatures. Chacun avait soit les entrailles arracher, soit la tête pulvériser. Mais il était vrai que ce dernier avait une bonne vision donc autant le suivre. Mais la question des illusionnistes étaient de nouveau à la pelle. En soupirant, l’albinos arracha ce qu’il restait de son armure et forma un harpon.
-Je lui envoie ça. Je ne suis pas un aussi grand tireur qu’une amie, mais ça ira.
Il n’avait pas lancé de projectiles depuis des années. Et ses réserves calciques étaient à sec, témoin d’une armure en lambeaux et des veines noiratres qui couvraient son cou et ses bras. Il manquera bientôt cruellement de calcium, c’est pour cela qu’il pouvait contrôler que les os qui étaient détachés de son corps.
-Ou alors je le touche avec ma main.
La manipulation des autres formes osseuses étaient encore possible, mais il devait avoir un contact physique avec la créature. Tandis qu’il tapait les goules aux yeux bleus, ses bras témoignèrent d’une faiblesse. Il avait du donner des dizaines voir une centaine de coup. Mais il en vomissait encore et encore.
-Ramar indique moi un de leur chef et protège-moi pendant mon lancée !
Ce fut le tour de l'épée dextre du jeune aventurier d'y aller de son petit commentaire, avec son habituel ton sarcastique.
*Ou alors il est juste pas très stratégie-*
*-Un peu comme toi, on sait Diolime. Faisons attention à lui quand même, dans le doute.* le coupa brusquement l'écharpe pour revenir sur l'essentiel.
Un petit ricanement retentit depuis l'intérieur du sac, mais ni Ramar ni les autres objets ne s'en préoccupèrent. Si Nivix fatiguait réellement, alors la situation empirerait sévèrement. Toutefois, ce dernier répondit à sa dernière question, la plus importante dans le cas présent.
Il s'était confectionné une sorte de lance pointue avec ce qu'il lui restait d'armure osseuse. Cela signifiait en d'autres termes qu'il n'avait plus d'armure. Le camarade de mission fatiguait manifestement. Il fallait en finir vite. Comme ses propos suivants le lui suggéraient, de toute manière.
Ramar tranchait de sa main droite tout en continuant à transmettre les informations selon la stratégie qu'il avait mise au point avec ses objets. Le flux d'ennemis était constant mais le flux réel s'amoindrissait peu à peu. Autrement dit, il y avait de plus en plus d'illusions. Quand il annonçait à ses compères la direction d'une goule, ils lui répondaient de moins en moins, code signifiant que c'était un mirage. Et elle disparaissait de sa vision lorsqu'elle aurait dû le frapper. Sa confiance absolue en ses amis lui était plus que salutaire dans la situation présente.
Il décida donc, en réponse à Nivix, de pousser plus loin cette confiance et d'appréhender davantage leurs ennemis. Le boyau était suffisamment étroit et large à la fois pour que les deux aventuriers se tiennent côte à côte sans se gêner. Mais ils avançaient, autant qu'ils arrivaient à affronter ces créatures. Et à force, ils arrivaient au bout, sans avoir pourtant parcouru tant de distance. Toutefois, cela permettait à Ramar d'avoir une vision plus globale et surtout de tester plus en avance les illusions.
Ainsi, les goules aux yeux bleus devinrent de moins en moins présentes, mais le déchiffrage entre réalité et mirage avait lieu plus tôt, permettant à Nivix et Ramar de se préparer sans difficulté à accueillir les véritables goules. Et enfin, un détail sauta aux yeux du blondinet, comme à Chimère : les goules semblaient toutes partir d'un même groupe, parmi lesquelles seules deux ne bougeaient pas, tandis que toutes les autres fonçaient aussitôt sur eux dès qu'elles "apparaissaient". Les deux illusionnistes. Les deux cibles principales. Qui comprirent aussitôt que le manège était terminé.
Chaque goule aux yeux bleus perdit cette coloration. Chaque illusion s'évanouit simplement dans l'air chargé et putréfié de la grotte. Chaque goule, réelle, arrêta sa charge au bruit lugubre qu'un des "chefs" fit retentir. Les adversaires des deux confrères aventuriers se retirèrent alors prudemment pour former une garde d'une demi-douzaine d'individus. Il n'en restait finalement que très peu.
Une très bonne chose : les deux humains étaient fatigués et n'auraient pas tenu bien plus longtemps. Cela leur offrait un peu de répit, mais augmentait par la même la difficulté de la fin de la mission. Que feraient les goules ? Fuir ? Cela ne semblait pas dans leurs plans. Préparer une offensive pour les anéantir et les bouffer sans vergogne ? Probablement plus, oui.
Ramar se tourna brièvement vers Nivix.
Ok, ça risque d'être complexe de te protéger et ça risque de ne pas toucher avec ces goules devant. Tu vois les deux à l'arrière, légèrement plus grandes et surtout qui trépignent beaucoup moins ? Les illusions venaient d'elles et elles nous préparent du nouveau... ça va aller ?
Le jeune homme s'inquiétait vraiment pour son compère. Il semblait vraiment épuisé. Rien d'étonnant avec tout ce qu'il avait fourni comme efforts depuis le début, cela dit. Mais il était proche du grade de Saphir. Il avait déjà pu en croiser, des aventuriers de cette envergure, et ils ne rigolaient pas. Dans l'esprit de Ramar, Nivix devait garder quelque chose en réserve. Il n'émit même pas un doute là-dessus.
Il se reconcentra donc sur lui-même. Il testa son bras gauche. Le saignement s'était arrêté et les quelques mouvements effectués lors du combat avaient réchauffés ses muscles, faisant disparaitre, au moins temporairement, une partie de la douleur. Cela ferait l'affaire, le bras était opérationnel. Il déchanterait peut-être après, au pire. Ce n'était pas comme si ce bras n'avait pas déjà subi bien pire auparavant...
Il fit le tour de ses options tandis que les goules s'agitaient, gardant leurs distances avec Nivix et lui. Il ne possédait rien qui puisse être lancé, outre ses épées elles-mêmes, mais c'était une option non envisageable. Il avait toujours sa corde, mais dans le cas présent... Peu utile, mais qu'importait, c'était mieux que rien. Il lui restait juste le marteau du mineur, certainement le ricaneur de plus tôt. Qui pouvait se lancer, peut-être ? Mais c'était tout. Car il n'avait rien d'autre. Fin des options. Alors que les goules préparaient certainement une offensive à base d'illusions massives pour ne pas leur laisser le temps de réagir à temps. Il fallait la jouer fine... Mais ni lui ni ses objets n'avaient une idée de quoi faire dans la présente situation : trop d'inconnues et un moyen trop sommaire de déchiffrer le vrai du faux.
Ils vont forcément attaquer en y mettant de l'illusion. Elles ont toutes disparues mais pour la suite...
Ramar laissa sa question en suspend. Il ne savait pas comment s'y prendre mais une réalité venait de lui frapper l'esprit : une fois les "chefs" découverts, leurs illusions avaient aussitôt disparu. Voir les lanceurs permettait-il d'annuler un mirage plus facilement, par conséquent ? S'il avait raison, de petites illusions seraient inefficaces du point de vue des illusionnistes. Il fallait parier donc sur une grosse illusion, mêlant réalité et falsification, un peu comme les goules aux yeux bleus. Chimère semblait d'accord avec lui et se préparait au pire, pour y réagir.
Bon, ça va sûrement foutre le paquet. Quoi qu'il arrive, faudra esquiver, il y aura du vrai dedans.
Ramar avait fait aussi concis que possible d'après lui, afin de ne pas surcharger Nivix comme précédemment. Mais ainsi, il avait les mêmes informations que lui.
Ils se trouvaient toujours dans le boyau, mais les goules s'étaient rassemblées à sa sortie, dans ce qui semblait être une caverne a minima plus large et plus haute. Les deux groupes se regardaient, attendant qu'un signal ne lance le dernier affrontement. Seuls les respirations fortes de tout le monde et des gargouillements incompréhensibles brisaient le silence tendu qui régnait. Si Nivix voulait agir, ce serait le moment : il y avait fort à parier que prendre l'initiative briserait la concentration des psalmodieurs, mais cela lancerait peut-être les aventuriers à leurs pertes. Ramar ne s'en sentait juste pas capable seul.
Sa seule idée, concrètement, aurait été de chacun tenir un bout de la corde pour foncer sur les goules et les faucher. Mais il trouvait son idée plus stupide qu'autre chose...
L’affrontement entre les deux aventuriers fait rage. Illusions contre les os et le métal, qui en sortira vainqueur ? Les aventuriers semblent avoir pris l’avantage en brisant l’illusion !
L’armée des Morts
Grâce à ses compagnons, Ramar est bien préservé de lillusion des marcheurs de sable mais Nivix n’est pas en reste. Malgré les illusions, on ne peut pas dire qu’il épargne les véritables goules… Nul doute que cela débloquera le titre de “terreur des goules” pour ces deux guerriers. Mais ce n’était ni la tâche la plus aisée, ni la plus complexe du jour.
Maintenant que le nombre de goule a bien réduit et que l’illusion est brisée, il est temps de couper la tête de la meute de goule en supprimant les marcheurs. Mais la tâche n’est pas aussi simple que cela… Nivix est bien fatigué par les combats violents et l’utilisation intensive de son pouvoir et, bien qu’en meilleur état, Ramar va peut-être manquer lui aussi d’impact. Téméraire en grand nombre, les goules ont attaqué mais maintenant que le gros de leur meute a été décimé, les monstres sont moins ardi… Les marcheurs sont les premiers à prendre la fuite vers les profondeurs de la grotte, rapidement suivi par le reste de la meute dans une débandade désorganisée.
Vous n’aurez qu’une chance chacun pour éliminer les marcheurs. Vu les distances, il va falloir tenter une attaque à distance. Nivix à son arme en os, Ramar devra certainement être inventif…
Avant de poster, chacun de vous lancera le dés suivant s’il s’essaye à l’arme de jet :
- Code:
1-6 : Quel lancé magnifique mais trop court, tu rates les marcheurs mais abat une goule quand même
5-2 : Un très beau lancé qui transperce/frappe l’un des deux marcheurs, well done !
3 : Si viser le caillou était ton objectif, bravo. Mais les goules et les marcheurs courent toujours…
4 : Sacré tireur, une reconversion en tireur d’élite devrait être envisagée. Ton arme transperce/frappe les deux marcheurs !
PROCHAINE APPARITION MDJ : Vous avez jusqu’au 21 mars.
Les paroles de Carci résonnèrent dans son esprit tandis que son bras s’armer. Le plus important n’est pas la cible, mais l’anticipation, le souffle. Si son corps suivait sa respiration tout irait. Ses yeux se closent un instant tandis qu’une vapeur s’échappa de ses lèvres. Après son expiration, il ouvrit grands les yeux envoya la javeline. La pointe prit un élan brusque, fouettant l’air et le perçant en un point précis. Les légères dents en scie n’empêchèrent pas l’aérodynamisme de l’arme. Elle tourna, frôlant de peu d’autres goules tandis que l’arme vint à l’encontre d’un des chefs. En pleine tête, la lance en os cristallisé pénétra dedans et vint clouer la créature sur le mur d’en face.
Et voilà, maintenant, dans ses prochaines mission avec Carci, il pourrait être le soutien à distance. Sous sa violence attaque, l’aventurier posa un genou au sol en haletant. Un sourire presque sadique se dessina sur ses lèvres, venant par un coup de langue lécher le sang provenant d’une blessure à la tête. Il n’avait plus de pouvoir, il était épuisé, mais il avait pourfendu un chef.
-A toi de jouer Ramar, et oui, ça va aller. Je suis le marteau s’écrasant sur l’hérésie, serviteur de Lucy.
Seule sa dévotion lui fit se relever, attrapant son marteau à sa ceinture, il vit les morceaux d’os de son armure tomber au sol devenant complètement moue. Voilà la limite, il était sans armure, mais l’écraseur dans sa main lui permettait de ne plus être désarmé.
-Allez Ramar, c’est eux ou nous, montrons-leur de quel bois se chauffe les défenseurs de l’humanité. Si je dois mourir aujourd’hui, c’est dans l’honneur du combat et ce fut un plaisir de combattre à tes cotés. POUR LUCY
Sur ses mots, il bondit faiblement armant son marteau à deux mains pour préserver ses forces et moins économiser les dernières forces qui lui restaient.
- Résumé ::
- Nivix lance son arme osseuse tuant un chef avant de prendre son fidèle marteau. Plus qu'un dernier round avant la perte totale d'énergie.
La tension des muscles bandés du jeune homme s'évanouit aussitôt que Chimère lui confirma ce qu'il voyait. La fatigue prit alors les devants et il s'en fallu de peu qu'il ne s'écroule simplement sur ses jambes. Toutefois, une pensée lui redonna un élan d'énergie insoupçonné : il reste toujours un enfant peut-être en vie quelque part dans cette mine décharnée.
Cette idée lui fit suffisamment froid dans le dos pour le sortir de sa torpeur momentanée. Il se remobilisa et chercha une solution. Nivix, manifestement aussi fatigué que lui, voire plus encore vu son état, réagissait quant à la fuite des goules. Sa peau laissait apparaître des trainées veineuses noirâtres, lui donnant un étrange aspect nécrosé et à la fois plus nerveux. Il semblait à bout et puisa sans aucun doute dans ses dernières ressources. Sa lance s'affina alors, et Ramar comprit qu'il s’apprêtait à tenter de transpercer les fuyards.
L'idée lui plut. Leur courir après aurait été une pure perte d'énergie, il devait leur en rester pour trouver l'enfant, ou son cadavre... Chassant cette pensée de son esprit, il refit le tour de ses options tandis que Nivix chargeait son coup. Un coup d’œil à la lame qu'il tenait en main et...
*Certainement pas ! Je ne suis pas fait pour percer, mais pour trancher !*
Diolime avait parfaitement comprit son intention et lui avait donné sa réponse. Il ne restait plus énormément de possibilités... Ramar fouilla alors dans sa sacoche gémissante, après avoir rengainé sa lame, et en ressortit le petit marteau de précision d'un ancien mineur disparu, récupéré au début de l'expédition avec la pioche et Mino, le casque. Des trois, avec le peu de force qu'il lui restait, il était sa meilleure option : plus fin et léger que ses autres objets, avec une possibilité de finesse et d'ajustement dans le geste.
Cela ne lui nécessiterait que de la concentration et une certaine dextérité, qu'il n'était pas certain de posséder outre mesure cependant. Un peu de chance, alors ?
Le javelot de Nivix transperça le crâne de sa cible et l'emporta jusqu'à le fixer contre la paroi opposée. Un bel exploit qui ne manqua pas de revigorer étonnamment l'albinos, se révélant être une sorte de fanatique de Lucy, en quelques sortes... Il encouragea ensuite le jeune aventurier, qui resta quelque peu décontenancé avant de se reprendre et de se concentrer pleinement.
*Que tout le monde se taise ! Concentre-toi bien Ramar, et n'écoute pas le marteau...*
Chimère avait ordonné, chaque objet s'était tut, sauf le marteau, future victime collatérale. Ramar l'ignora, il savait qu'il n'aurait pas d'autre chance et qu'il était sa seule option. Il le récupérerait après pour s'excuser, se promit-il.
Observant le mouvement des goules restantes, respirant au ralenti pour calmer ses battements de cœur, la situation lui apparut soudainement comme limpide, mais il n'avait plus que quelques secondes tout au plus, estimait-il. Il arma son bras droit en arrière, fixa sa cible pour garder son mouvement en tête, fit quelques petits pas d'ajustement sur le côté puis quelques pas vers l'avant pour gagner en élan, et fouetta l'air, lâchant son arme de jet improvisée.
Avec un peu de Lucy... commenta-t-il simplement, observant la courbe de l'objet.
Le petit marteau tournoyait sur lui-même avec une forte vitesse, à l'horizontale, tandis qu'il décrivait une légère courbe sur la gauche digne d'un boomerang, suivant d'assez loin la paroi de la grotte mais semblant poursuivre le groupe de goules qui atteignait bientôt son fond. Mais alors que le dernier illusionniste en vie passait près du cadavre de l'autre, le projectile le rattrapa et lui traversa la gorge, le décapitant purement et simplement, avant de finir sa course dans celle de l'autre, plantant sa pointe dans le mur, sous le javelot.
Le cou à moitié sectionné et le poids du corps sans vie aidant, les tissus se déchirèrent pour finalement détacher le bas de la tête, restant la seule épinglée au mur par une lance et soutenue par un marteau. La tête de l'autre chef roula alors pour rejoindre le corps décapité au bas du mur de pierre.
Ramar, voyant le résultat et restant interdit devant, ne put s'empêcher de regarder consécutivement ses mains, les victimes, ses mains, puis Nivix.
Il semblerait que Lucy était avec moi...
*...Ou tu devrais peut-être envisager l'utilisation d'une arme à distance à l'avenir.*
Chimère avait vu juste. Ramar n'était pas spécialement favorable à l'idée que la Chance personnifiée lui ait apporté réussite dans son geste. Il penserait donc au conseil de son écharpe. Cependant, voyant Nivix commencer à s'exciter un peu, le jeune homme dégaina à nouveau Diolime.
Les chefs créant les illusions étaient vaincus. Que feraient les goules restantes ? Étaient-elles suffisamment intelligentes pour choisir seules l'action à mener ? Ramar n'en avait pas la moindre idée, c'était son premier affrontement avec ces créatures, il ne savait même pas quel nom pouvait porter l'espèce créant les illusions. Il se mit donc à avancer, prudemment, aux côtés de Nivix. Si le reste d'adversaires se montrait belliqueux, ils les accueilleraient, même si l'énergie des aventuriers n'étaient plus qu'un souvenir comparé au début de la mission. Mais s'ils décidaient de fuir réellement, alors les acolytes ne seraient probablement pas capables de les rattraper. Enfin, sauf peut-être Nivix s'il utilisait sa monture, mais pas Ramar.
- Lancer de dés:
- Contrairement à ce que pense le perso, Lucy était vraiment avec moi, j'ai fait 4 www
Que se soit au talent ou grâce à la divine intervention de Lucy, ce sont de beaux lancés d’armes qui vous permettent de liquider les marcheurs de sable.
L’armée des Morts
La mort des deux marcheurs ne change pas spécialement la donne pour le reste de la meute de goules, elles continuent de prendre la fuite. Vu l’état de fatigue des deux aventuriers, il est peut-être préférable de les laisser partir pour revenir plus tard, en forme, mieux équipé et plus nombreux. Leurs forces devraient plutôt se concentrer sur la recherche de l’enfant disparu.
Et la tâche ne va malheureusement pas être très compliquée… Plus loin dans la cavité, vous découvrirez un charnier remplis d’ossements… Presque uniquement des os de vaches et autres monstres mais dans un coin, il y a quelque chose qui attire immédiatement votre regard : un crâne humain. On n’entrera pas dans les détails mais la taille correspond à un enfant et comme on ne vous a rapporté qu’une seule disparition humaine… Ce n’est pas une bonne nouvelle que vous allez ramener au village mais il faut bien être conscient qu’avec autant de goules, c’était inévitable… Vous avez éliminés la menace directe, la guilde pourra revenir dans quelques jours ou semaines pour assurer une extermination complète sans que les villages alentour courent un risque.
PROCHAINE APPARITION MDJ : Vous avez jusqu’au 7 avril.
-Oui Lucy est toujours avec nous quand le courage nous porte, on a buté leur chef… Aller… Faudra juste demander à la Guilde de finir le boulot. Moi j’ai assez donné… Je deviens un peu trop vieux je pense héhé.
Pour tout dire, il s’inspecta les membres, complètement couvert d’ecchymoses, cela allait surement être plus coton de tout récupérer en peu de temps. Après quelques minutes à récupérer de tout cela, les veines continuèrent d’être apparente. Mais pour l’heure, il avait un enfant à retrouver. Mais aux vues du nombre de goule, il n’y avait que peu de chance de le retrouver.
Et ce qui arriva, ben arriva, après plusieurs minutes de marche, ils tombèrent tous les deux sur un charnier. Et seul un squelette semblait être de petite taille. Bordel, malgré la fatigue, Niv ne pouvait que maudire ses saloperies... Et dire que des personnes sont en mode il faut les protéger ces petites bêtes. Borde ; de e bordel. Il n’avait pas pu le sauver.
-On ne va pas le laisser là, il faut au moins ramener son corps. J’ai des vêtements de rechange dans mon sac, on utilisera ses derniers pour mettre les restes et remonter ensuite… Comment on va annoncer cela à la famille ?
Nivix faisait peur à voir, ses veines arboraient une couleur plutôt désagréable et de mauvaise augure, mais Ramar ne fit aucun commentaire. Il était proche du grade de Saphir, il n'aurait que faire des conseils d'un jeune comme lui. Le blondinet s'affala quelques instants comme la paroi, le temps que l'albinos fasse de même et y aille de son commentaire pour se soulager.
Du répit, cet instant de grâce aussi intense que bref, aussi réparateur que difficile... Mais cela ne pouvait pas durer plus longtemps. D'un commun accord, ils reprirent leur route à la recherche de l'enfant disparu. La logique, vu l'attitude et le nombre de goules, voulait être pessimiste, mais l'espoir ne le permettait pas. Jusqu'à ce qu'ils découvrent des ossements animaux, mais aussi un crâne humain de petite taille... Ce fut Nivix qui posa la question pertinente. Comment annoncer ce résultat ?
Ils avaient perdu l'aventurière qui les accompagnait, mais aussi la cible de leurs recherches. Ils avaient éliminé l'essentiel de la menace, mais trop tard. Après un instant de réflexion et de partage avec ses objets, Ramar répondit par la seule logique qui semblait cohérente.
Je vais leur annoncer. Ils ne m'apprécient guère, donc ça ne me fera pas de grande différence, mais tu te chargeras de leur expliquer les détails s'ils le souhaitent pour les soulager. Tu auras meilleur effet que moi dans ce rôle.
Il sortit ensuite sa cape de sa sacoche pour y placer précautionneusement le crâne de l'enfant, contrairement aux indications de Nivix. Il lui expliqua le temps de refermer et ranger le précieux butin.
Je préfère leur rendre dans ma cape, si ça ne te dérange pas, ça me semble plus approprié, et je ne pense pas retrouver ses autres ossements parmi tout ce tas...
Il se releva et se dirigea vers la paroi où les cadavres des deux chefs reposaient. Il retira le marteau qu'il avait utilisé comme projectile. Ce dernier couina lorsqu'il le reprit mais se tut lorsqu'il constata que Ramar ne fit que le ranger avec les autres outils, ainsi que le casque qu'il retira de sa tête. Le jeune homme voulait tout rendre : il ne garderait rien pour ne pas y repenser trop souvent. C'était le mieux à faire d'après lui, sans compter la bienséance qui voulait qu'il rende tous les objets des mineurs aux familles. Il les enveloppa avec le crâne dans sa cape, en prenant bien soin de les séparer proprement, puis rangea le tout.
Allons-y. dit-il simplement, le regard vers Nivix, se tournant pour faire demi-tour.
Fatigué, il tira son épée. On n'était jamais trop prudent, comme Chimère le lui répétait souvent.
Malheureusement, vous n’avez pas pu sauver cet enfant… Mais combien ont pu être sauvés grâce à votre action ? Surement bien plus. Il faut voir le bon côté même si cela n’est pas simple. Bien décidé à rendre un bel hommage à cet enfant, vous essayez de rassembler ses ossements pour les rendre à sa famille.
Une fin en demi-teinte
La fatigue pése sur vos épaules sur le chemin du retour. Heureusement, Breizh vous attend sagement plus loin, il pourra vous décharger un peu. Votre retour vers l’extérieur est calme. Les goules ont eu leur compte pour le moment.
Votre quête est terminée, vous pouvez jouer le retour au village comme vous le souhaitez, ou ellipser ce passage. Votre MJ passera pour le bilan des gains lorsque vous aurez conclus (1 post chacun mini)
PROCHAINE APPARITION MDJ :
Aux abords de ce dernier, des têtes commencèrent à apparaître dans les coins des quelques bâtisses et aux fenêtres. Mais la mine sombre que les deux aventuriers arboraient en disait plus long encore que leur arrivée en nombre plus réduit qu'au départ ou même que leur état physique pourtant évocateur.
D'un simple signe de la tête, Ramar confirma à Nivix leur précédent accord. Il présenterait les faits et les ossements, pour en porter la responsabilité, en cas de besoin, tandis que le quasi Saphir userait de sa stature et sa renommée, en un sens, pour calmer et apporter des détails. Même si le jeune homme doutait fortement qu'aucun villageois n'ose lui demander quoi que ce soit vu son état.
Plus ils avancèrent dans le village, plus leurs habitants se regroupèrent. Quelques murmures parvenaient jusqu'aux oreilles des aventuriers, mais malgré cela, quand ils arrivèrent au centre, près des débris rassemblés des barrières éventrées par les goules, aucun bruit ne vint briser le silence qui s'était alors installé autour des deux hommes. Ramar sortit sa cape et la déposa doucement au sol, ne la déballant cependant pas.
*Le chef est juste à ta droite, Ramar, avec les parents...* lui indiqua Chimère.
Suivant ses mots, il se releva et se retourna vers eux. Le vieil homme semblait inquiet, mais ce n'était rien en comparaison avec les deux personnes derrière lui. Ce n'était rien du tout, comparé à l'angoisse, l'anxiété, qui transparaissait leurs regards, rien comparé à ce que leur âme criait silencieusement.
Cela lui suffit pour comprendre qu'il devait aller jusqu'au bout de ce qu'il avait à faire, mais avec tout le respect dont il serait capable. Il fit simplement signe au maire de s'approcher, comme pour lui autoriser ce que le silence assourdissant de la situation semblait interdire.
Il déballa alors une partie du baluchon, comprenant les divers objets appartenant aux mineurs, comme le petit marteau et Mino, le casque, qui lui avaient été bien utiles. Et, se relevant pour enfin briser le silence :
Il y a une mine, un peu plus loin. Elle était infestée de goules. Nivix, Sofia et moi l'avons nettoyée en quasi-totalité. Il reste toutefois quelques unes d'entre elles, mais inoffensives sans chef et en si petit nombre. La Guilde enverra d'ici peu du monde pour sécuriser définitivement le lieu et les alentours des villages, nous vous l'assurons. Vous ne craignez plus rien désormais. Nous n'avons trouvé, cependant, aucun survivant.
Ramar se tut un instant. La foule amassée autour d'eux buvait ses paroles, comme fascinée par la curiosité et l'horreur. Il avait mentionné la troisième aventurière sans expliquer son absence, se contentant des faits qui importeraient réellement aux villageois. Il s'était arrêté, car la mère s'était effondrée. Soutenue par son homme, elle tremblait et grelottait contre lui, ne pouvant retenir ses sanglots plus longtemps devant l'inéluctable réalité qu'il avait énoncée.
Mais il se devait de continuer. La vérité était difficile et triste, mais il fallait la faire retentir de vive voix pour l'exorciser et la rendre moins cruelle avec le temps.
Nous avons trouvé les affaires de quelques mineurs, manifestement les premières victimes. Mais aussi les ossements d'animaux, et d'humains...
Lorsqu'il prononça ces mots, les deux parents se blottirent l'un contre l'autre, totalement effondrés. Quelques mains vinrent inutilement à leur encontre pour tenter de les rassurer. Tenter. On ne pouvait pas être aussi simplement consolé face à la mort de son enfant. Mais cela les aiderait peut-être, bien que Ramar en doutait. Respectueux, il garda l'atroce contenu restant dans son paquetage mais le reprit dans ses bras et se dirigea vers le couple, tandis que le maire et d'autres villageois s'attroupaient autour des objets pour mieux les observer et, peut-être, les reconnaître.
Baissant la voix dans une volonté de discrétion, il reprit uniquement pour eux.
Nous avons tenu à vous rapporter... les restes de votre... votre enfant. Nous sommes sincèrement navrés...Si vous pouviez juste m'indiquer... où... le déposer... à l'abri des regards...
Ramar pensait, à l'origine, être capable de supporter la situation. Après tout, il avait déjà connu ça de l'intérieur. Mais le regard transperçant, désespéré et haineux que la mère lui porta le traversa de part en part, faisant voler en éclat son aplomb de façade. Il ne put que terminer en baissant les yeux, profondément touché et peiné. Mais il savait pertinemment qu'ils n'auraient rien pu faire, ils avaient été envoyés trop tard.
Heureusement, le père semblait plus lucide et le mena, lui répondant sur un ton bien moins accusateur que Ramar ne l'aurait pensé. Après tout, il avait bien entendu des "aventurier incompétent" et des "sans cœur" dans les quelques murmures qui avaient repris, venant pourtant de gens moins concernés que ces deux-là.
Il déposa le petit crâne et autres ossements sur une table nappée, dans leur maison. Après quoi il renouvela ses condoléances au père, n'osant pas affronter le regard terrible de la femme, avant de partir.
*Ramar, la mère...* voulut prévenir Chimère.
Mais elle n'eut pas le temps de terminer que la personne en question retenait déjà le jeune homme par le bras gauche, lui arrachant par la même une grimace involontaire pour rappel de sa blessure.
Êtes-vous... sûr ? Que ce soit... notre... notre enfant ? Comment...?
Toute haine avait disparu. Elle n'était plus qu'espoir. Ou plutôt illusion d'espoir. Le déni. Une phase normale après une si grande perte, qui ne pourrait être traversée que seule. Il en savait quelque chose. Il lui donnerait donc les clefs pour comprendre et traverser cette réalité si violente, pour qu'elle s'en sorte au mieux avec le temps. Rester dans le déni ou l'obscurité serait bien pire. Donc aussi cruel que cela puisse paraître, il lui répondit aussi honnêtement que possible.
Non. Nous n'avons pas de certitude formelle. Mais nous n'avons trouvé que des os d'animaux et d'adultes. Ce sont les seuls qui appartenaient à un enfant. Et à notre connaissance, votre fils est le seul à avoir été enlevé... Mais vous le savez mieux que nous.
Son ton était doux mais clair. Elle avait le droit de douter, mais elle devrait faire elle-même l'effort de vérifier, si elle en sentait le besoin. Elle avait maintenant leur raisonnement, ce serait simple pour elle de le compléter et de s'assurer que la triste réalité l'était bien. Encore lui en faudrait-il le courage, mais Ramar n'en doutait pas : au fond, des deux parents, elle était la plus réactive, en ce sens, elle était peut-être bien celle qui s'en sortirait le mieux...
Suite à cela, il les quitta dans un silence entendu. Il rejoignit la foule qui ne murmurait plus désormais, dans laquelle il retrouva Nivix occupé à répondre, mais aussi le maire. Il espérait que l'aventurier s'en sortirait sans trop s'épuiser : les villageois demanderaient forcément des détails mais attendraient un récit épique pour nourrir les histoires et légendes locales, ce qui demanderait de sa part un effort peut-être non négligeable. Mais il était le seul à en avoir la carrure et l'aspect.
Invitant le maire à le suivre un peu à l'écart, Ramar se permit une remarque à son intention.
Vous l'aurez compris, nous sommes arrivés bien trop tard pour sauver cet enfant. Donc je vous en prie, transmettez aux villages proches : au moindre signe susceptible d'être lié à une créature quelconque, prévenez la Guilde, qu'on nous envoie plus tôt et qu'on puisse sauver du monde. Nous n'avions aucune chance de sauver qui que ce soit en l'état, et ce dès le départ.
Sa remarque n'avait pas de ton accusateur ni moralisateur, elle venait juste d'une constatation triste et éloquente des faits et de leurs causes, qu'il fallait bien transmettre aux dirigeants locaux pour éviter que cela puisse se reproduire avec un résultat similaire à l'avenir. Il comptait donc sur l'intégrité du vieil homme pour en comprendre toute la mesure et l'appliquer.
Le jeune aventurier reprit simplement ensuite sa route. Il trouverait un endroit plus loin sur le chemin pour se soigner, mais il ne désirait pas s'attarder ici. Cette mission s'était montrée plus périlleuse que prévue mais surtout plus violente et triste. Un enfant n'avait pas été sauvé, une aventurière avait perdu la vie. Une bien cruelle conclusion pour un village si petit et tranquille. Ramar pouvait bien passer pour l'aventurier sans cœur tant que cela permettrait à certains de mieux accepter la situation. Après tout, son travail était de traquer des monstres, la plupart du temps. Mais avant tout, c'était de réussir. Et son jeune âge paraissait être un frein pour beaucoup, on le mésestimait souvent soit pour son pouvoir, soit pour son attitude. Toutefois, il restait efficace, même s'il ciblait ses effets avec une sagesse insoupçonnée, probablement du fait qu'il n'était, au final, jamais seul...
Les veines noiratres pulsèrent sur son trajet, se dessinant de plus en plus de ses paummettes jusqu’ à son cou. Les trainées dansaient le long de sa chair tandis que ses yeux s’injectèrent petit à petit de son sang. Là, il avait vraiment puisé dans ses retranchements. Son pouvoir allait lui forcer à rester clouer au lit. Nivix s’aida de Breithz pour marcher tandis que l’ensemble du groupe se dirigea vers le village. Avant d’y arriver, Nivix posa le genou à terre soufflant un bon coup pour ne pas tourner de l’œil devant les villageois. Petit à petit, l’ensemble des villageois se rassemblait autour du duo. La mine horrible du presque saphyre témoignait de la dureté du combat.
De là, il laissa Ramar parler, lui, ce n’était guère son fort. Con comme il était et avec la fatigue, il pourrait dire des choses qu’il regretterait ensuite. Mais il était vrai tout ce qu’il disait, c’était la vérité et pour couronner le tout, les voilà qu’ils sont en train d’annoncer la mort de l’enfant. Finalement, le gaillard qu’est Nivix prit la parole.
-Je vous prie d’accepter nos plus amples condoléances. Malheureusement, nous sommes arrivés bien trop tard. Et face aux goules, personne n’aurait pu survivre longtemps. Nous avons tout fait, et nous sommes vraiment navré de ce qui vous touche. Nous avons récupéré le corps de votre enfant, nous pensons que… vous voudriez l’enterrer dignement.
De ses mots, il prit congé de l’ensemble de ces personnes. Il n’aimait pas cela et il alla plus loin pour juste se reposer une nuit, un peu avant de reprendre la route. L’ensemble de sa peau avait repris un peu de couleur mais les veines étaient toujours aussi noires sur son crâne. Maintenant, il fallait retourner auprès de la Guilde, une bonne fois pour tout cette fois.
Une fin en demi-teinte
Votre quête est maintenant cloturée. Merci pour votre partcipation !
Vos gains :
Ramar : 150 cristaux + quelques outils de mineurs en mauvais états et bien vieux
Nivix : 150 cristaux
PROCHAINE APPARITION MDJ :