Jaina avait donc laissé Cobalt au soin de Cobalt alors que son compagnon plus âgé avait testé la clé qui ne semblait pas fonctionné. Bon, trouver une clé dont on ignore tout n’est pas des plus utiles surtout si on ne sait pas sur quoi elle fonctionne. Avaient-ils raté un élément important plus haut où est-ce que cela se trouvait plus loin? Il leur restait encore le couloir à visiter, mais Jaina sentait comme tous les autres qu’il fallait aller vers le sous-sol.

Elle ignorait ce qu’Aslander était en train de faire, mais elle comprit lorsqu’elle le vit finalement ouvrir la porte. Il semblait avoir utilisé le gant qui se trouvait sur l’une de ses mains, mais elle ne pouvait pas dire ce qu’il en était réellement. Curieuse, Jaina s’approche finalement de ladite porte ouverte pour y voir finalement un escalier en colimaçon. Maintenant que cela leur était ouvert, ils pouvaient enfin poursuivre leur avancé.

Est-ce qu’y aller à deux était la meilleure des idées? Certainement pas, mais tant qu’ils n’étaient pas allez voir dans le sous-sol, ils ne pouvaient pas savoir.

« On y va? On ne sait pas quand Fauve réapparaîtra, mais si la chose est occupée avec ce dernier, peut-être est-ce notre chance d’aller fouiner? »

Ardent n’était pas son compagnon, mais elle hésita un moment à le laisser là-haut, sauf que s’il lui arrivait quelque chose alors qu’elle n’était plus là, elle s’en voudrait terriblement tout comme s’il lui arrivait quelque chose en bas. Elle poussa un gros soupir avant de vérifier qu’elle avait tout repris avec elle. Sa corde et son grappin avaient bien été rangés. Elle pourrait prendre sa lance, mais elle serait limitée dans ses mouvements. Peut-être qu’une fois en bas elle changera d’arme, mais elle conserva tout de même son épée pour le moment. Avant de s’aventurer plus loin, Jaina avait enfilé sur son nez ses lunettes de jour. Après tout, elle voulait voir quelque chose et de ne pas voyager dans les ténèbres.

« Je passe devant. Cobalt reste auprès de Ardent et Aslander ferme la marche. Rester à une certaine distance de moi. En cas de danger, je peux utiliser mon pouvoir alors restons sur nos gardes. » Dit-elle en plaçant devant elle le morceau de miroir comme s’il s’agissait d’un bouclier.

Prudence et silence seront de mise.

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Descendant les marches la première et suivit des canidés puis d’Aslander, Jaina constata bien rapidement qu’il n’y avait aucun danger, du moins c’est ce qu’elle croyait. Après les quelques marches qui lui donnaient l’impression de tourner en rond, elle eut le temps de voir un peu plus bas la pierre qui servait de sol. Ainsi donc, il avait quitté le « confort » de la demeure pour pénétrer un lieu plus pierreux et plus froid. Ils ne s’étaient certainement pas donné la peine de meubler cet endroit.

« Vous pouvez descendre », mentionna-t-elle dans un premier. « Mais faite attention à où vous mettez les pieds. On ne peut pas aller plus loin. »

Une fois en bas, elle observa dans un premier temps dans le gouffre prudemment et se recula aussitôt.

« On n’y voit même pas le fond », dit-elle avant de s’approcher de la stèle de pierre qui comportait les anneaux chiffrés. Se grattant la tempe de son index, elle observa un moment les chiffres suivis du système de poulie magique qui devait s’occuper d’un monte-charge.

« Ça doit être lié… Enfin j’imagine. Ça me semble être du matériel que les enchanteurs utilisent. Enfin, ça ressemble au truc que j’ai vu chez Lin… »

Évidemment, si elle avait été là, elle lui aurait certainement dit de ne rien toucher, mais la demoiselle se risqua tout de même à essayer de mouvoir les annaux, mais cela ne fit rien, mis à part faire bouger les chiffres de place. Dans le doute, elle le remit le tout comme c’était avant qu’elle n’y touche et se tourna vers Aslander.

« On fait quoi? Je ne vais pas descendre là-dedans en rappel avec les cordes qui retiennent notre moyen de descendre et sans savoir comment ça marche pour remonter. Si ça se trouve, le véritable danger est là-dessous et je ne veux pas y rester prise. Mais je trouve ça bizarre, depuis le début on n’a vu personne de transformer? Mis à part le pigeon de pierre qu’à ramener Fauve et le début sur Cobalt. Les examinateurs sont venus les récupérer et n’ont pas été victimes d’illusions? »

Personne n’a pris la peine de mettre au courant leur équipe de quoi que ce soit mis à part des statues de pierre. En tout cas, si leur but était de découvrir ce qui se passait ici, au moins ils étaient au courant qu’il y avait des illusions capables de projeter une lumière étrange qui pouvait pétrifier quiconque la regardait longtemps, du matériel utilisé par les enchanteurs pour descendre plus loin, mais ils ne savaient pas encore ce qui causait le tout. Évidemment elle en fait part à Aslander avant de proposer la suite.

«  Je remonte là-haut. On doit avoir passé à côté de quelque chose. Venez, Cobalt et Ardent.»

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À peine remonter, Ardent semble relever la tête ainsi que les oreilles comme s’il avait entendu quelque chose que les oreilles humaines ne percevaient pas. L’ouïe des canidés était bien plus forte que celle des humains et au vu de son comportement actuel, cela ne semblait pas être quelque chose de dangereux et inconnu. Tous ses sens en alerte, il semble reconnaître un bruit qu’il connait déjà et par aussitôt dans cette direction. Jaina retient Cobalt en mettant son bras devant ce dernier.

*Cobalt entendu siffler.*

Comme de fait, des bruits de pas se fond entendre et plutôt que de se mettre en alerte comme Aslander qui s’était saisie de sa lame retour, Jaina avait simplement un vague sentiment qu’il s’agissait sûrement de Fauve. Enfin, elle restait tout de même sur ses gardes, parce qu’on ne pouvait être sûr de rien et le troisième aventurier arriva finalement. Prenant le temps de montrer ses découvertes et tout ce qui s’était passé, bien des questions avaient donc germé dans l’esprit de l’argenté.

Pourquoi cette illusion lui avait fait découvrir ce passage, ce carnet et cette drôle de pierre? Pourquoi cette fois-ci elle avait décidé de les aider. Enfin, était-ce vraiment une aide ou tentait-elle de les amener quelque part? Est-ce que la première femme qu’Aslander avait égorgée nous aurait aussi aidés? Et la seconde? Était-ce une forme de punition pour ne pas avoir écouté?  Qu’est-ce qu’il y avait à découvrir dans cette demeure et surtout en la fin de ce monte-charge?

Enfin, elle comprenait la frustration d’avoir la sensation de tourner à rond et de ne pas avancer, mais Aslander semblait avoir peut-être trouvé l’utilité de ladite pierre et ils se dirigèrent aussitôt vers les escaliers menant à l’étage inférieur là où il y avait la stèle et les nombreux chiffres.

« Je suis sûre que nous arrivons enfin au bout de nos peines… Il ne faut pas se laisser abattre. »

Aslander invita donc Fauve a posé la pierre qu’il avait trouvé et la stèle s’illumina enfin. Maintenant ne restait plus qu’à trouver la bonne combinaison.

« 485? » demanda-t-elle simplement pour être sûre après s’être approché de la stèle.

Observant les anneaux, elle se demanda dans un premier temps dans quel sens se lisait le code, de l’extérieur vers l’intérieur ou inversement? Dans tous les cas, il n’y avait pas de quatre sur le cercle intérieur, donc cela réglait la situation si c’était bien le bon code.  La seule chose qui la chicotait c’est qu’il y avait aussi des flèches qui pointaient vers le bas, comme s’il fallait aligner un second code de trois chiffres. La seule chose qui semblait lui revenir en tête c’était l’année où finissait l’histoire dans son premier journal qu’Aslander avait aussi pris le temps de feuilleté et leur lire plus tôt.

« Je crois qu'il y a plus d'un code... Il y avait 485 pour son année de naissance, mais j'ai l'impression qu'il faut aussi mettre les bons chiffres en bas et je vais essayé avec 515 puisque cela semble être la dernière date inscrite dans le journal. Enfin, la naissance vient avant la mort donc il est plus logique que 485 soit en haut. »

Du coup, elle mit vers la flèche du haut le 4 qui se trouvait entre le 6 et la 1, ce qui mit le 5 vers la flèche du bas. Puis, elle mit le 8 qui se trouvait entre le 2 et le 5 ce qui aligna un 1 vers le bas dans l’anneau central. Puis pour finir elle plaça le 5 du petit anneau qui se trouvait entre les deux 1 ce qui mit le 5 qui se trouvait entre le 9 et le 0 vis-à-vis du bas.  Il y avait donc 485 et 515 deux dates qui se trouvaient dans les journaux qu’ils avaient trouvés. Et si cela ne fonctionnait pas dans un premier temps. Elle tenterait l’inverse.

Image du cadran une fois que Jaina a mis en place les combinaisons:

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Jaina est particulièrement fière d’avoir trouvé la solution à ce monte-charge. Enfin, bien évidemment, la participation de tous avait été nécessaire. Fauve avait été celui qui avait récupéré la petite pierre et le carnet. Aslander était celui qui avait pensé à l’utiliser sur la stèle et elle avait trouvé la moitié du code en se rappelant ce qu’avait pu leur dire Aslander à propos des carnets qu’il avait pu lire.

Le monte-charge était donc monté jusqu’à eux et ils n’avaient pas hésité un seul instant à monter sur le monte-charge pour commencer leur descente. La sensation était toujours aussi étrange, mais ce n’était pas la première fois qu’elle empruntait quelque chose comme celui-ci. La descente se passait sans encombre jusque-là, mais ils furent arrêtés pour venir contredire leur réussite. Ils avaient enfin avancé dans leur enquête et les voilà de nouveau bloqués.

Il leur suffit de regarder vers le bas avec leurs lunettes de jour pour noter que vingt mètres de vide se tiennent en dessous d’eux. Ils pourraient très bien descendre en rappel avec une corde, mais cela impliquerait de faire passer les familiers en premier. Le véritable problème reste qu’ils ne savent pas ce qui les attend plus loin. S’ils doivent fuir rapidement et que le monte-charge se trouve à vingt mètres du sol, il sera difficile pour eux d’y remonter rapidement. Surtout lorsqu’on doit s’occuper de deux quadrupèdes. Enfin, Jaina n’a pas peur de rester derrière pour les aider à remonter, mais cela ne voulait pas dire qu’elle tiendrait éternellement. Surtout qu’ils ignoraient tout ce qui se trouvait en bas et si les créatrices de ces toiles étaient toujours là.

Ils ont certainement plusieurs idées en tête pour parvenir à leur fin, mais Fauve semblait vouloir tenter un premier essaie en sciant dans la toile à l’aide de son sabre. Jaina pourrait aussi aider avec l’aide de son épée. Peut-être que ça irait plus vite à deux. Si lui se place d’un côté, elle pourrait faire pareil de l’autre. L’imitant, elle sortit aussi son aiguiseur fantastique pour affûter sa lame et se mit à faire la même chose que son camarade. Évidemment ce n’était pas la chose la plus facile à faire surtout lorsqu’il fallait répéter un mouvement en continu et sans arrêt. Cela faisait à peine trente secondes et elle avait l’impression de n’avoir rien fait et d’avoir mal au bras, mais elle n’abandonnerait pas. Même si cela leur prenait plusieurs minutes, ils devaient descendre jusqu’en bas ou du moins le plus proche.

Fauve semblait vouloir discuter et même si elle avait eu un avant-goût du genre de personnage qu’il était lorsqu’il avait rencontré les deux amants plus tôt, elle eut un petit rictus en l’entendre parler. Bien qu’elle se fût dégourdie, elle n’était pas du genre à parler ouvertement de ce genre de chose, mais cela l’amusait. Pour sa part, elle n’était pas du tout là pour avoir de quoi impressionner l’audience.

« À vrai dire, j’ai pris la quête parce que j’avais entendu parler de cette histoire d’aventurier transformer en pierre. J’ai cru que je trouverais peut-être des réponses à mes questions… » dit-elle en regardant un moment sa main droite même si elle portait son gant magique par-dessus. « Et aussi parce que je n’ai pas envie que ça se reproduise de nouveau. Il y a quelque chose d’étrange ici et je suis sûre que les aventuriers se sont fait prendre dans une illusion et on subit la lumière de plein fouet. Je suis chanceuse que Cobalt ait détourné la tête, parce que cela aurait pu être pire pour lui… Et tout ce que j’espère c’est qu’il y a un moyen d’inverser cela pour Cobalt et peut-être aussi les aventuriers. » Après tout rien ne prouvait que cet état de pierre les avait tués.

Enfin, au bout de plusieurs minutes ils semblaient arrivés au bout de leur peine passant au travers de cette poutre de toile qui permit au monte-charge de descendre jusqu’à la suivante qui sembla un peu plus grosse que la première. Jaina poussa un soupir et se remit debout en rangeant sa lame. Pour prendre en main sa lance.

« Je vais essayer quelque chose de plus rapide… Normalement l’explosion de ma lance peut briser le roc, alors une formation condensée de toile ne devrait pas résister aussi. »

Évidemment c’était une hypothèse, mais elle était prête à tenter le coup. Elle n’avait que quatre charges en stock et chacune d’elle prendrait une heure et demie à recharger. Elle leur signala d’aller à l’opposer d’où elle se trouvait et une fois sûre elle envoya une impulsion dans son arme qui se mit doucement à emmagasiner l’énergie dans sa lame qui se mit à rougeoyer. Une fois prête, Jaina donna un coup sur la toile en tentant de ne pas frapper directement à côté de leur support. Elle ne voulait pas risquer de l’endommager.

« Je ne peux pas réutiliser mon arme de suite, je dois attendre quelques minutes. Mais je ne pourrai pas faire cela jusqu’en bas et je ne pourrai plus l’utiliser pour son côté magique. Bien que je préférerais la conserver pour ce qui pourrait se trouver là-bas. »

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Ils avaient réussi à descendre jusqu’à en bas, amenant le plus bas possible la plate-forme sans avoir à y sauter ou devoir amener leur familier à la corde. Oui, ils avaient pris du temps pour faire cela, mais au moins, ils n’auraient pas à souffrir de cela plus tard s’ils devaient revenir par ici en courant.

Tout le monde étant descendu, ils commencèrent à avancer accompagner de leur compagnon poilu et Jaina n’appréciait pas tant la sensation que cela faisait. Elle portait des bottes, mais elle les sentait légèrement résister à chacun de ses mouvements. C’était la même pour les pattes de son lugnipus qui observait le sol et ses pattes assez souvent, bien qu’il écoutait partout autour d’eux. Après tout, il ne voulait pas se faire avoir par une mauvaise surprise. Après tout, qui dit toile, dit souvent grosse bestiole qui l’a créé.

Pour leur discussion, Jaina n’avait pas grand-chose à y rajouter. Aslander et elle avaient déjà vérifié un peu l’extérieur de la maison avant d’entrer ici et il n’y avait pas autre chose que des statues faites réellement de pierre et sans trait humain derrière et si la guilde avait été mise au courant que des hommes avaient été changés en pierre, c’est que des gens les avaient vus et certainement ramenés, sinon, personne ne pourrait en parler.

Enfin, elle écouta silencieusement ces derniers en essayant de se concentrer sur leur avancé. Observant tout, elle ne vit malheureusement pas les deux tissenuits qui se trouvait au plafond et elle les remarque tout comme ces compagnons qu’une fois que son familier l’aille aviser du bruit qui se trouvait derrière eux. Évidemment, elle l’avait aussi entendu et s’était tournée en même temps. Un léger frisson de dégoût vint lui arracher une petite grimace et elle porta par simple habitude sa main à son épée. Elle n’aimait pas particulièrement les araignées, mais en voir une de cette taille ne lui donnait pas l’envie de les apprécier davantage.

Fauve semblait avoir la capacité parfaite pour les maîtriser et leur commanda de descendre jusqu’au sol et de ne pas bouger pendant plusieurs minutes. C’était quand même triste d’obéir ainsi pour être exécuté alors qu’elle ne s’était peut-être montrée que curieuse de leur présence. Enfin, elle n’avait pas encore croisé de ces créatures à date,  donc elle ne connaissait pas spécialement leur comportement envers l’homme, mais une bête restait une bête et elle n’hésiterait pas à attaquer si elle se sentait en danger. Nous étions le danger.

Tout comme son collègue, elle sortit finalement sa lance et se prépara à devenir le bourreau de cette pauvre bête. Même au sol, elle lui paraissait bien imposante et crue bonne d’user de sa lance pour avoir une meilleure poigne sur son arme. Elle ne sentait pas le besoin d’utiliser le pouvoir de l’arme et se contenta d’attendre que le décompte soit passé. De toutes ses forces, elle planta la pointa sa lance dans le crâne de la créature.

Tout ce qu’elle espérait c’est que ces dernières n’aillent pas réussi, d’un moyen quelconque, à aviser d’autre tissenuit s’il y en avait. Certains insectes, même s’il s’agissait d’un grand arthropode, avaient des moyens de communiquer entre eux sans que cela soit réellement visible à la compréhension de l’homme… Enfin, elle laissa faire Aslander tout en restant sur ses gardes avant de vouloir reprendre la route.

*Cobalt, reste alerte, je veux que tu me préviennes au moindre bruit suspect…*

Il fallait être prudent.

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