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Festival du Solstice
Calcilia, Emerald & des gens
”Mon petit ami ? “ Tu jetas un regard vers Liory et Calcilia avant de te mettre à glousser. ”J’ai bien peur de devoir te décevoir ma petite étoile, ce jeune homme n’est point mon amant, mais celui de ma meilleure amie.” Tu t’accrochas au bras de la jolie journaliste. ”Depuis le temps que je veux te présenter Calcilia ! Je suis sûr que tu vas l’adorer. ” Tu voyais d’ici les futures soirées à échanger des ragots en sirotant des cocktails. Après tout, s’il y avait bien une personne avec qui tu aimais jouer les commères en dehors de ta petite fée et de ton cousin, c’était bel et bien la jolie journaliste.
”Un trafic ? ” Tu avais bien entendu quelques rumeurs sur des vols de sous-vêtements, mais rien ne mentionnant un véritable trafic. ”Tu veux dire qu’il y a un groupe de sinistres individus qui volent des culottes pour les revendre ?” Tu ne savais pas si tu devais être horrifié ou rire de cette information. Il y avait vraiment des gens avec des goûts douteux. Tu jouas avec ta moustache, la lissant du bout des doigts alors que tu imaginais bien ton cousin Lucien dans une telle histoire, jouant dans une montagne de culottes volées. Oui, oui, tu le voyais d’ici lancer les culottes pour les regarder retomber tels les flocons d’une boule à neige... Ou comme les flocons qui venaient de se poser sur le bout de ton nez. En une seconde, tu oublias ton cousin pour te concentrer sur la danse des flocons. Pendant une seconde, tu t’émerveillas du spectacle.
Tu te repris. C'était pas le moment de t’extasier ! ”Ne les faisons pas attendre !” Tu t’arrêtas devant le couple, te positionnant derrière ton amie, tes mains posées sur ses épaules. ”Pariza, je te présente Calcilia, mon adorable petite fée, et son petit-ami Liory Alkh’eir.” Tu ne doutais pas une seule seconde qu’elle reconnaîtrai ce nom. ”Et voici, la charmante Pariza. ” L’affection perçait dans ta voix alors que tu regardais tour à tour les deux femmes.
-Navré de ne pas avoir pu t'informer d'avantage, je dois avouer que les journées ont été mouvementées depuis notre petite séparation.
Et... Si je peux te donner quelques indices, ça concernes des tissenuits, quelques peu différents de ceux que l'on a croisés tout les deux
Mais mieux valait laisser le monstre des sous-terrain pour un moment plus intimes, certains souvenir n'étant pas vraiment propices à des moments pareils. Et si la neige tombait doucement sur la foule, comme à l'époque, Liory préférait se concentrer sur les joies et peines de son amante.
-Mais cette fois, je ne compte pas te laisser, en si bonne compagnie soit-tu, il faut bien que je profite de mon hirondelle
C'était peut être la seule chose qui avait manqué au nobles pendant ses escapades, la présence de la demoiselle.
Le temps des retrouvailles semblait tout de même toucher à sa fin, car Emerald qui c'était absenté quelques instants revenait avec une demoiselle fort élégante dont le faciès laissa Liory dans l'embarra. S'il ne lui était pas totalement inconnu, l'aventurier peina à trouver l'origine de cette familiarité jusqu'à ce que l'élégant noble ne lui serve sur un plateau d'argent l'identité de la demoiselle
-Pariza ? Oh mais bien sûr !
S'exclama t'il en sautant du rebord avec son amante, s'inclinant dans un salut cordial avant de la regarder avec un air chaleureux
-Navrée de ne pas vous avoir reconnu plus tôt,voir la rédactrice en chef du Chantelune Voyageur en chair et en os est un honneur rare
"Allez les gars, plus que les produits des archipels et vous pourrez participer au festivité on se bouge."
Sarah retourna sur son perchoir pour signer les derniers documents de la guilde marchande. Ces bureaucrates la tuaient avec toute leur paperasse. Elle était en train de lire la nouvelle convention des importation insulaire quand une voix se glissa derrière elle. Sarah tourna à peine les yeux pour voir qui s'adressait à elle, concentrée sur sa feuille.
"Écoute blondasse, si ça se voit pas assez, je suis un peu occupée là. Donc va te trouver une nouvelle copine, et si t'as pas d'ami, viens pas chialer dans mes jupes."
Elle lui adressa un signe de la main pour lui signifier qu'elle n'en avait absolument rien à faire de sa petite proposition. Pourtant quelque chose dans sa voix l'avait intriguée. Elle ne l'avait pas déjà entendu quelque part ?
Sarah tourna cette fois la tête et plissa les yeux pour observer la grande blonde plus d'attention.
"Eh, mais attends ..."
Sarah se leva d'un bon et s'approcha de l'inconnue en la dévisageant.
"Nevaeh ? Nevaeh Farley ? Oh bordel je t'avais pas reconnue ! Me dit pas que toi aussi tu es tombée dans cette mode du blond pétasse que je vois partout en ce moment. Tu veux mieux que ça ! Haha !"
Sarah écarta la toile de sa tente pour l'inviter à entrer. A l'intérieur, on avait dressé un bureaux sommaire qui servait à l'Archonte pour ses rencontres et son administratif. Elle invita sa collègue à s'asseoir.
"T'étais passée où ? Je suis pas tout ce qu'il se passe à la guilde en ce moment, mais j'ai cru comprendre que t'avais déserté ton post sans prévenir ? Tout va bien ?"
Une réelle inquiétude se dessinait dans son regard alors qu'elle s'asseyait à son bureau.
"Désolé pour tout à l'heure, c'est l'hécatombe avec les dernières livraison. J'ai même pas une minute pour aller aux festivités, mais dès qu'on a tout bouclé je veux bien t'accompagner sur le bateau. Il va resté dans la baie un petit moment, je nous ferai un portail pour nous y rendre si tu n'est pas pressée, dit-elle en lui adressant un clin d'oeil complice.
Libre
Nevaeh ne pouvait pas dire qu’elle ne s’attendait pas à une telle réponse. Occupée et irritée, elle n’avait pas aidé la situation de Sarah. Même si ces mots n’étaient pas des plus amicaux, elle sourit tout de même. Au moins certaines choses ne changeaient pas. La jeune femme allait partir et se fondre dans la foule lorsque l’archonte la dévisagea. Ne voulant pas se faire découvrir, elle leva son foulard jusqu’à son nez, cachant son visage, mais cela ne changea absolument rien. Lorsqu’elle exclama son nom, le regard de Nevaeh se remplit d’horreur. Elle l'empêcha de faire plus de bruit et d’attirer trop l'attention en posant sa main sur sa bouche. Cela ne dura qu’un instant, mais ce fut assez pour la faire taire.
« Shhh. »
Lorsqu’elle l’invita dans la tente, elle s’empressa d’entrer pour se cacher des regards. Visiblement, son déguisement n’est pas suffisant. Enfin, il aurait pu l’être si elle n’avait pas commencé à la dévisager. Après tout, elle ne l’avait pas reconnu. Elle pouvait se fondre dans la masse, n’être qu’une autre blondasse passant dans les rues. Une autre jeune femme facile à oublier. Mais, son déguisement s'effondre rapidement lorsque l’on prend le temps de bien l’observer. Ce n’est pas comme si le peigne magique pouvait changer le visage. Elle avait tout de même le même regard, la même silhouette.
Elle écouta avec un peu de confusion ce que l’aventurière lui disait. Désertée ? Les nouvelles avaient dû prendre du temps à arriver au port. Non. Le grand port était un endroit très à jour avec les nouvelles. Avec la quantité de personnes venant, la nouvelle de sa mort aurait dû arriver avant elle. Le bouche-à-oreille avait tendance à déformer les choses, se dit-elle. Elle aurait pu lui dire qu’elle s’était trompée de personne, qu’elle était quelqu’un d’autre. Malheureusement, ce n’était pas une excuse qui allait fonctionner avec Sarah.
« Les choses sont… compliquées. Tout va s'arranger. Par contre, si tu pouvais ne pas m’appeler Nevaeh. Pour le moment, j’utilise le nom de Raël ou Raelyn.»
Lorsqu’elle sentit que l’archonte avait des questions, elle fit signe de ne pas en poser.
« C’est le festival du Solstice. Ne gâchons pas la soirée avec trop de questions. »
Elle détestait voir l’inquiétude sur le visage de Sarah. Elle aurait dû continuer son chemin sans dire un mot. Continuer d’examiner les gants au marchand et laisser la fine neige lui tomber sur la tête.
« Ne t’excuse pas. Avec le festival, je m’imagine bien que c’est occupé. J’ai tout mon temps. Je vais attendre. »
« Tu es bien mystérieuse Nev … Raël … Tu es sûre que ça va ? »
Sarah était sincèrement inquiète. Les deux archères n’étaient pas de grandes amies, mais l’aventurière avait appris à apprécier l’hôtesse et la mettait donc au niveau des personnes dont elle se souciait un tant soit peu. Puis, elle capta un signe de refus.
« Ok, ok, ok, pas de questions j’ai bien compris. »
Sarah retourna à sa paperasse laissant un long silence s’installer sous la tente. Si elle ne voulait pas parler, elle ne la forcerait pas. Il lui restait beaucoup de manifestes à étudier et signer et elle n’avait de toute façon pas le temps de mener un interrogatoire approfondi d’une personne qui n’avait pas envie de parler.
Son travail lui prit encore une bonne demi-heure jusqu’à ce qu’un de ses employés entre sous la tente, saluant la blonde d’un signe de tête avant de s’adresser à sa patronne.
« La dernière cargaison est prête, m’dame. »
Sarah se leva, rassembla ses papiers un tas parfaitement aligné et sortit de la tente, invitant Raël à la suivre.
« Parfait, le transporteur est prêt ?
- Oui M,dame.
- Alors envoyé la directement au Trône d’Amphitrite et vous pourrez tous prendre votre journée ! »
Un sourire s’était dessiné sur le visage de Sarah. Il était clair qu’elle préférait faire plaisir à ses employés plutôt que de s’acharner sur eux, mais il fallait parfois savoir sévir un peu. La foule des dockers s’agita en entendant les ordres de leur cheffe et ils purent enfin partir. Quelques personnes vinrent vider la tente pendant que Sarah s’étirait.
« Enfin, par la déesse, je croyais que cette journée ne finirait jamais. Il est temps de se préparer pour aller à la fête. Hors de question que j’y aille habillée dans cette tenue ! »
Sarah remonta les docks sur plusieurs mètres pour s’approcher des bâtiments à leur extrémité qui faisait office de bureau pour la plupart des grandes compagnies d’Aryon. Une fois assez proche elle tendit la main dans le vide et un portail commença à se former.
« J’en ai pour une dizaine de minutes. Tu peux venir te réchauffer avec moi et ensuite je nous emmènerai sur le bateau. Il ne bougera pas avant une heure le temps de s’approvisionner. Par contre, dépêche-toi de prendre le portail, car si tu restes coincée, ça sera super douloureux. »
Le portail s’ouvrit sur un hall tout ce qu’il y a de plus classique qu’on pouvait apercevoir à 100 mètres à travers une fenêtre. Sarah passa le seuil du portail invitant son invité à faire de même. Qu’elle vienne ou non, Sarah se dirigerait alors vers une petite salle de bain pour commencer à se préparer en commençant par le maquillage et sa coiffure.
La petite toujours dans mes bras, son dos collé contre mon ventre, je garde le menton posé sur le dessus de sa tête alors que nous parlons d’un sujet assez délicat. J’aurais bien aimé que Val’ soit avec nous à ce moment-là. Il aurait sûrement mieux su lui répondre. Puis c’est déjà assez compliqué par moment puisque nous sommes tous les deux dans la garde et je ne souhaite pas spécialement devoir arrêter mon travail pour un certain temps à cause de la grossesse et de l’après. Après tout, faut bien quelqu’un pour s’occuper de ce bébé par la suite!
Quand Val’ revient, je ne peux être qu’heureuse de le voir et je laisse donc la petite libre de partir, mais surtout parce qu’elle court pour récupérer son chocolat chaud qui bien évidemment n’est pas donné sans un avertissement. Il est tellement prudent et cherche tellement à couvrir la petite que je pourrais le comparer à une poule couvant son œuf.
« Merci, mon poulet. » que je dis simplement en prenant la tasse en main avec un petit sourire moqueur. « Bon aller vous asseoir, je vais chercher nos parchemins et des crayons pour écrire nos vœux. » finissais-je en pointant un banc certainement gelé où ils pouvaient poser leurs fesses.
Il commençait déjà à y avoir du monde et je n’avais pas spécialement envie de faire la queue pendant des heures que pour avoir un bout de papier. Alors, autant profiter du fait que c’est plutôt calme. Je reste en file une couple de minutes – cinq si vous voulez le chiffre officiel – et j’en profite pour siroter mon chocolat chaud pour tenir réchauffé. Faire le piquet c’est pas trop mon truc et comme j’aime pas trop le froid, faut bien se trouver des solutions.
« Tiens, Khalie! Tu es venue de bonne heure. J’pensais que tu serais passé plus tard.
- Ouais, bah, on a décidé de faire l’inverse, commencer par l’activité de fin de soirée et faire le reste par la suite. Si ça se trouve, la petite sera trop fatiguée pour pouvoir faire son vœu plus tard.
- Le lieutenant est là aussi?
- Ouais, il est resté avec Mélusine. Enfin, j’vais t’prendre trois parchemins.
- Trois parchemins et trois crayons pour la p’tite dame!
- Merci, en tout cas, je te souhaite de passer un bon solstice malgré tout. Avec la rotation t’auras certainement le temps de profiter un peu aussi.
- T’inquiètes pas pour moi! Ramène-moi simplement les crayons! »
Je lui fais un signe de la main. Évidemment que je vais lui ramener. Je me faufile donc entre les gens et retrouvent rapidement Val et la petite pour m’asseoir à leur côté.
« J’ai pas été trop longue? »
Que cela soit l’amant de Emerald ou de sa meilleure amie, tout lui convient. Il y a toujours de quoi commenter ou extrapoler avec ce genre de relation. Même si cela ne fait pas un article, cela pourra toujours servir de base pour une fiction. Peut-être les publier sous forme de nouvelle en anonymisant les noms et en romançant un peu plus les situations pourrait être des plus amusantes. En tout cas, elle a déjà les yeux qui brillent d’intérêt et les méninges qui tournent à plein régime.
— Pas de souci tendre Liory ce n'est pas la première fois qu’on ne fait pas forcément attention pour diverses raisons, vous avez dû avoir les yeux occupé par un paysage beaucoup plus doux.
Puis, elle ne sait pas si c’est du faux semblant ou non. C’est quelque chose qu’elle a malheureusement l’habitude, d’une par son statut de noble et secondement par son habitude d’être souvent au centre de rumeur. D’être celle qui les fait courir d’oreille en oreille surtout. En tout cas, elle reste admirative qu’il soit tout de suite capable de se rappeler pour sa petite entreprise. Il était bien renseigné lui aussi visiblement.
— Pour le moment on peut dire unique employé de ce journal surtout, heureusement que j’ai trouvé un imprimeur qui soit aussi actif pour publier autant que possible mon bien humble journal.
Et que les enfants des rues apprécient distribuer le journal contre une somme d’argent fixe ainsi que la possibilité de garder les pourboires. Enfin, ce n’est pas bien important. Cela fait tout de même plaisir.
— Dans tous les cas enchantés et merci de m’accueillir parmi vous.
Tout est dit avec une énergie enfantine dans la voix, un amusement aussi, clairement elle est en fête dans l’ensemble de son corps et âme. Sur un ton un peu plus de confidence, elle reprend sur cette histoire de sous-vêtement.
— Et bien pas du tout ! Déjà, cela touche aussi bien homme que femme et aucun dessous n’est retrouvé dans les réseaux de marché noir, au contraire, étrangement cela va de victime en victime, mais sans jamais que personne ne comprenne de comment ça arrive. Comme si on échangeait les vêtements de place, provoquant des scandales à base de partenaire cherchant à expliquer la présence de dessous qui ne leur appartient pas dans leur affaire. Seulement il y a aussi ceux qui utilisent ce fameux trafic pour cacher leur vraie tromperie. C’est encore à petite échelle et ne touche qu’un petit bout du village.
Il y a des rumeurs d’assignation pour trouver les coupables. D’une histoire ressemblante il y a quelque lune résolue par la garde. Qu’importe, le fin mot de l’histoire n’est pas pour aujourd’hui.
— Je me demande vraiment ce que cela donnerait si jamais cela s’amplifie et devient un souci national. Enfin, c’est un souci de la garde ou de la guilde, je suppose, même si, j’enverrais bien des gens pour enquêter là-dessus…
Libre
Peut-être, un jour, lorsque tout aura été réglé Nevaeh lui expliquerait la situation, mais pour le moment elle garda le silence. Elle laissa un soupir de soulagement s’échapper lorsqu’elle comprit.
Sarah n'avait pas menti en disant qu’il y avait bien du travail à faire. Ne voulant pas la déranger, la jeune femme resta silencieuse, appréciant le moment de calme sous la tente. Une demi-heure plus tard, un employé emmena la bonne nouvelle que tout était terminé. C’était le temps de la fête. Elle se leva et s’étira rapidement. Quelques ordres plus tard, elles pouvaient enfin profiter du festival. Depuis qu’elle était entrée dans la tente, l’endroit semblait beaucoup plus animé. La foule avait presque doublé.
Il faut dire que Nevaeh trouvait le pouvoir de l’archonte extrêmement pratique. Elle aurait tant aimé avoir un pouvoir plus utile. Lorsque l’on peut se déplacer avec des portails, plus besoin de faire des heures de marche ou passer à l’écurie pour un cheval. Une fois le portail complètement formé, la jeune femme laissa l’aventurière traverser avant de suivre, faisant attention de ne pas perdre de temps. Elle ne voulait pas découvrir à quel point rester coincée pouvait être douloureuse.
Une fois de l’autre côté du portail, elle laissa Sarah se changer. À son avis ce n’était pas nécessaire. Il était rare qu’elle s’attardait aux habits des autres. Mais, elle pouvait comprendre qu’elle voulait profiter des festivités avec un habit chaud et joli. Elle ne voulait pas trop se déplacer à l’intérieur alors elle resta sur place. La jeune femme posa son regard sur une fenêtre non loin, observant les gens marcher dans les rues.
« Terminé ? »
Son regard se glissa sur Sarah et elle examina avec un sourire en coin ce qu’elle avait décidé de porter.
« Tu veux impressionner quelqu’un ce soir ? »
Elle n’avait pas juste changé de tenue, mais elle avait en plus pris le temps de coiffer ses cheveux et se maquiller.
« On devrait se dépêcher si tu ne veux pas faire attendre ton prince charmant. »
Elle pouvait bien rire de sa chevelure blonde.
« Enfin, tu es très belle comme ça. Prête à y aller ? »
Il était temps de prendre le bateau et d'explorer les activités données à bord. Peut-être que manger ne serait pas un refus non plus. Elle ne pouvait tout de même pas continuer de se nourrir avec ses sucres d’orge.
royaume c'est normal que j'veuille en prendre soin non? Enfin, j'soupire finalement, J'suppose que Khalie a raison, j'suis potentiellement un peu trop protecteur? Mais merde, je l'ai pas été assez avec Lisa et on a vu le résultat : se rendre sur ce putain de désert volant, subir Lucy seul sait quoi au point que son pouvoir est devenu un handicap à présent et qu'elle doit bosser pour régler ce soucis! Si j'avais été plus protecteur, si j'l'avais empêché d'aller dans cette putain d'expédition, ce ne serait jamais arrivé! Alors j'vais peut-être être chiant mais j'compte bien protéger la petite et l'empêcher de faire des conneries du genre ou, au moins, lui donner des conseils pour qu'elle soit plus prudente que ne l'a été ma soeur... Bref, quoi qu'il en soit, Khalie propose d'aller chercher de quoi écrire les voeux et nous propose de nous asseoir sur un banc en attendant. Ma foi, toujours mieux là que d'attendre debout comme des putain de piquets! J'prends donc place sur le banc et Mélusine s'installe à coté de moi avant de se relever presque automatiquement et de venir, sans la moindre hésitation, s'installer sur mes genoux.
"On a dit le banc jeune fille..."
"Mais c'est froid! J'peux rester sur tes genoux?"
J'soupire doucement, ce qui lui déclenche un grand sourire parce qu'elle a bien comprit que ça veut dire que je m'avoue vaincu... Ouai, elle a pas beaucoup besoin d'insister mais que voulez-vous? Comment j'pourrais résister à ce genre de demande quand elle me regarde ainsi? Bon, pas pratique pour boire mon chocolat chaud mais vaut mieux ça plutôt qu'elle se gèle les miches sur un banc complètement glacé. Sûr qu'au grand port on n'est pas habitué aux températures les plus froides, moi ça va je gère, l'avantage de la transformation et du pouvoir qui me donne quelques résistances mais c'est pas le cas de la gamine donc bon... Forcément, vu qu'on est juste deux, j'en profite un peu pour discuter avec en attendant Khalie.
"Et donc, qu'est-ce que t'as l'intention de souhaiter?"
"J'en parlais à Khalie... Pourquoi pas un petit frère ou une petite soeur?"
"Hum... Tu sais, la déesse a pas réellement son mot à dire là-dedans... Par ailleurs, tu penses pas que c'est rapide? J'veux dire, ça fait pas longtemps que tu vis avec nous, tu penses pas qu'on devrait prendre un peu plus de temps avant qu'il y ait un autre enfant?"
"Peut-être..." Dit-elle sans vraiment avoir l'air convaincue. "C'est juste que, j'ai pas l'habitude d'être seule... Je suis vraiment heureuse d'être avec toi et Khalie, vraiment! C'est tout ce que j'ai toujours souhaité mais, les autres me manquent quand même, je me demande s'ils vont bien..."
J'souris doucement, elle est vraiment gentille et bien trop craquante! J'lui ébouriffe les cheveux en riant. "Voilà ce que je te propose, fais le voeux que tu veux auprès de la déesse, moi je te fais une promesse : quand on va aller à la capitale, on passera par l'orphelinat pour les voir et prendre de leurs nouvelles d'accord? Après tout, maintenant on peut, on sait que c'est quelqu'un désigné par la reine elle-même qui a reprit en main l'établissement et que donc, ils sont tous bien traités!" Elle se tourne, le regard brillant et pendant un moment j'pense qu'elle va me sauter dans les bras avant de se rendre compte que j'ai encore une tasse brûlante. "Merci!" Se contente-t-elle de dire alors que Khalie revient à ce moment pour s'installer près de nous.
"Pas trop longue du tout! Au fait Mélusine et moi on vient de déterminer un truc et..." Et je me fais couper par la gamine. "Val' m'a promit qu'on pourrait aller voir mes amis quand on sera à la capitale!"
Festival du Solstice
Calcilia, Emerald & des gens
Trop mignonne. Tu avais envie de frotter ta joue contre la sienne quand tu la vois sourire ainsi. Tu te déplaças légèrement, gardant une main sur son épaule alors qu’elle reprenait en main la conversation sur les vols de culottes. Tu tentas de t’imaginer à la place d’une des victimes. Que ferais tu en te retrouvant face à un string en dentelle à la place de ta propre lingerie ?
”Et bien j’espère que ces vols ne vont pas s’étendre au reste du pays... Je n’ai pas besoin d’une telle raison pour refaire entièrement magarde-robe.” Déclaras-tu en affichant une petite grimace. Puis, tu n’avais pas envie de savoir tes bas dans les mains d’une autre personne même si elle n’y était pour rien.
”Les belluaires sont sur le coup ? Est-ce que tu as des infos sur le potentiel cerveau derrière tout ça ?” Tu attiras un peu plus Pariza vers ta meilleure amie et son compagnon. ”Est-ce qu’on connaît les raisons de ces blagues ?” C’est vrai quoi, quel était l’intérêt de voler les vêtements pour les donner à quelqu’un d’autre... Du moins, sans être un fétichiste, ou avoir été payé pour le faire. Toute cette affaire était extrêmement déconcertante.
”Et tu dis que certaines personnes profitent de ces évènements ?” Tu jouas avec ta moustache en fronçant légèrement tes sourcils.
Je regarde la demoiselle posée sur les genoux de mon compagnon et plisse doucement les yeux tout en relevant le nez. Évidemment, je les ai questionnés il est donc normal qu’ils me répondent, mais je ne m’attendais pas réellement à cela. Enfin, pas que ça me dérange loin de là et je serais très heureuse que l’on puisse retrouver ses amis! Surtout le petit gars, qui semblait m’avoir prise pour affection dont j’ai complètement oublié le prénom. Faudrait pas qu’il l’apprenne je lui briserais certainement le cœur.
Je dépose alors ma main sur la tuque de la petite et secoue dans tous les sens. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai l’attitude d’une mère avec elle, mais je ne souhaite que ce qu’il y a de mieux pour elle.
« Ça me va. On se préparera des petites vacances et j’imagine qu’on ne devrait pas trop tarder à y aller pour visiter la famille de Val’. »
Ce sera une première pour moi et même si ça me stresse d’y penser, j’ose imaginer que ce ne sera jamais aussi difficile qu’avec ma famille. J’aurais pu inviter ma sœur à nous accompagner. Ça lui aurait fait changement que de voir les murs de sa chambre et je suis sûre qu’elle aurait apprécié Mélusine.
« Est-ce qu’on va aussi aller voir ta famille, Khalie? » demanda-t-elle tout innocemment.
Je prends le temps de m’asseoir avant de répondre et ose même prendre une gorgée de mon chocolat chaud. J’espère simplement qu’elle comprendra.
« Non, enfin, si j’y vais ça sera seul. Ma mère désapprouve ma relation avec Val’ et ils sont comme chien et chat. Puis, je ne voudrais pas qu’elle te fasse subir ce qu’elle m’a fait subir. Elle n’est pas très gentille et je ne veux pas qu’elle te fasse de la peine.
- Oh… ça doit être triste de ne pas s’entendre avec sa famille non? »
J’hausse les épaules et regarde le grand sapin un moment le regard un peu perdu et je reprends une gorgée de mon chocolat chaud. Aja vint alors se mettre à mes pieds et appuya sa tête contre mes jambes. Je ne sais pas s’il est capable de savoir ce que je ressens, car même moi je ressens des émotions assez conflictuelles. Ma dextre sur le dessus de son crâne, je le caresse doucement avant de reprendre.
« Bon et si nous faisions nos vœux? »
Et justement, j'peux compter sur la gamine pour ça! Lorsqu'elle demande à Khalie si on va aussi rendre visite à sa famille, j'me retiens de pouffer de rire bien malgré moi! C'est pas forcément drôle c'est juste qu'instinctivement j'imagine la face de la harpie si je rentrais chez elle vu notre dernière rencontre. Puis, c'est un peu moins drôle ça, mais j'imagine même pas la tronche qu'elle tirerait si on venait avec Mélusine! Dans ma tête, cette bonne femme serait du genre pétasse à exprimer son avis sur l'adoption par apport à la chair de la chair vous voyez ce genre de merde qui me pousserait forcément à lui en coller une direct dans la face... Ouai, vraiment pas drôle en fait! Mais soit, dans tous les cas, Khalie lui explique calmement et honnêtement la situation et forcément, la petite à une réponse candide, honnête, innocente : cela doit être triste de ne pas s'entendre avec sa famille... Forcément, pour elle qui n'a sans doute jamais connue la sienne, qui s'est retrouvé dans ce putain d'orphelinat sans la moindre explication, elle doit pas forcément comprendre ce qu'il se passe dans certaines familles ou simplement penser que si on n'a pas été abandonné, on a forcément grandit dans l'amour et le respect... Trop souvent faux malheureusement! Devant le silence de Khalie cependant, j'me permet de reprendre.
"Ça arrive parfois mais t'en fais pas... Le noyau dur de notre famille, c'est nous trois! Même si la mère de Khalie et moi on s'apprécie pas, ça nous empêche pas d'être ensemble et maintenant, toi aussi tu fais partie de notre famille!" Pendant que j'explique cela à la petite, Aja va voir Khalie. J'sais pas trop ce qu'il ressent mais il semble vouloir la réconforter! Au moins le dragon est assez empathique lorsqu'il le faut. "Bonne idée! Mélusine, commence par le tien et on ira l'accroché quand ce sera fait." Dis-je en venant de nouveau frotter la tête de la gamine alors que Khalie lui donne le nécessaire pour écrire son souhait.
« Ouiap, j’ai pas été trop longue ? »
Une étincelle d’amusement éclaira son regard quand Nevaeh essaya de la charrier.
« Ma petite Nev … Rael, ici nous sommes bien loin de la capitale. Le bateau où nous nous rendons est rempli des plus riches marchands d’Aryon. Je ne peux décemment pas m’y présenter les cheveux aux vents et en sentant le poisson. Il y a trop d’occasions d’y faire affaire. Ici, nous sommes dans la ville du commerce, même en s’amusant nous brassons les cristaux. »
Sarah attrapa un long manteau de fourrure qui s’accordait parfaitement avec ses yeux et fit un clin d’œil à Rael.
« Le prince charmant c’est pour les petites vierge effarouchée, mais je ne dis pas nom à un peu de compagnie en rentrant ! »
Elle s’avança vers la porte et l’ouvrit, invitant sa compagne à la suivre.
« Et fais attention avec tous ces compliments et cette invitation à passer la soirée avec toi, je pourrais me méprendre. »
L’aventurière rit de bon cœur avant d’ouvrir la marche en direction du quai. L’air frai du large lui fouettait le visage, mais elle ne grelotait pas d’un pouce. Elle avançait fièrement jusqu’à atteindre l’extrémité des docks. Là, elle s’arrêta et fit craquer ses doigts.
« Bon t’es prête ? »
Sarah se concentra vers le bateau. Un portail s’ouvrit lentement, révélant les lumières des lampions qui éclairaient le pont de la frégate. Sarah s’engouffra dans l’ouverture et tendit sa main pour aider Rael à passer. Plusieurs nobles s’étaient arrêtés pour observer ses deux étrangères qui venaient de débarquer comme par magie. Sarah ne leur accorda aucun regard et attrapa deux flûtes sur le plateau d’un serveur qui passait par là. Elle tendit l’une d’entre elles à Nevaeh.
« Que le fête commence. »
Elle trinqua avec elle avant de se tourner vers la foule en train de danser.
Libre
« Je suis toujours prête. »
Il était toujours impressionnant de voir le pouvoir de Sarah s’activer, même si elle l’avait vu l’utiliser il y a peine quelque minutes. Elle roula ses yeux au dernier commentaire de la jeune femme puis traversa le portail. L’archonte avait raison lorsqu’elle avait dit que les plus riches marchant se trouvaient sur le bateau. Celui-ci était somptueusement décoré et illuminer. Le décor était différent du reste de la ville. Ce n’était pas des petites décorations que monsieur et madame tout le monde accrochait à leur cheminée. C’était quelque chose de bien plus impressionnant. Elle était tellement subjuguée par les décorations, qu’elle ne remarqua pas les regards vers eux. Même les flûtes de champagne avaient été travaillées minutieusement. Juste l’une d’elle devait coûter plusieurs cristaux… Elle n’aimait pas l’idée de tenir quelque chose de si cher et en même temps, si délicat.
Elle leva son verre pour trinquer avec Sarah et dégusta le champagne. Nevaeh la suivit, tout en observant les gens autours. Finalement, c’était plus la blonde qui ressortait avec ses habits simples. La jeune femme avec sa robe flamboyante se fondait parfaitement avec les autres. La prochaine fois, il faudrait le noter quelque part de s’habiller plus proprement, se dit-elle. Elle n’avait rien de très extravagant, elle avait plutôt priorisé chaleur et confort. Elle n’avait qu’un chandail avec de longues manches et des pantalons tout aussi simple. Au moins, elle n’avait pas un de ces horribles bonnets avec des bonshommes de neige dessus. Elle n’avait pas une opinion très forte au sujet de la mode, mais elle était toujours horrifiée par ces bonnets en tricot.
Visiblement, Sarah était bien populaire. À vrai dire, cela ne devrait pas être surprenant. Elle était archonte après tout et en plus, il était difficile d’ignorer sa présence. Elle l’a suivi pendant un moment, mais alors qu’elle vit que plusieurs personnes s’approchaient pour lui parler, Nevaeh se sépara d’elle. Au loin, ses yeux avaient aperçu une table avec des mets qui avait l’air bien plus alléchant que les chaussons vendus dans les rues. Mais ce qui avait captivé son attention fut un gâteau au centre de ce buffet. Un dessert ne serait pas de refus. Cependant, il était peut-être mieux de manger quelque chose d’autre que juste du sucre. Sinon, son estomac n’allait pas aimer les festivités très longtemps.
On n’a vraiment pas choisi le bon jour pour avoir ce genre de discussion. Alors qu’on devrait simplement s’empiffrer de gâteau et s’amuser à faire des bonhommes de neige, nous voilà en train de parler de nos problèmes familiaux avec la petite. On essaie de rester dans les grandes lignes pour ne pas trop plomber l’ambiance.
Enfin, c’est Valentino qui rattrape la mise en parlant tout simplement de nous trois et cela me fait légèrement sourire. Le lieutenant n’est pas celui qui parlera de ses sentiments le premier. Il ne dira pas je t’aime ou répondra peut-être par un « moi aussi ». J’dois dire que moi non plus je ne suis pas très démonstrative par les mots et que je m’y prends de façon bien plus subtile aussi. Peut-être que Mélusine nous fera sortir de notre cocon un de ses jours.
Je pose finalement les yeux sur mon chocolat chaud qui n’était plus très fumant due à la baisse de température et je me dépêche de le terminer. Du chocolat froid ce n’est pas ce qu’il y a de meilleur surtout s’il est fait à base d’eau. J’en profite donc pour me dégourdir un peu et jeter le gobelet vide que j’avais en main, sauf que malheureusement je passe à côté d’un homme en train de fumer. La fumée qui s’échappait de la cheminée de sa pipe était si intense qu’elle m’en piqua les yeux et m’irrita les voies respiratoires m’obligeant à tousser. Je suis habituée avec Val’ mais là c’était pas qu’un peu.
« Vous devriez faire attention avec ça. Y’a des enfants et c’pas très bon pour la santé! »
Évidemment, je l’entends grogner derrière sa moustache pendant que je m’éloigne et retourne auprès des deux autres. Mélusine doit bien avoir trouvé ce qu’elle aimerait faire comme vœu! Moi je n’en ai toujours pas la moindre idée! C’est assez compliqué quand on est capable d’avoir tout ce qu’on veut en réalité…
Khalie se déplace pour aller jeter son gobelet maintenant vide et Mélusine commence à écrire son souhait... Un exemple qui faudrait bien que je suive en réalité, c'est pas simple en vrai, de mon point de vue j'ai absolument tout ce dont je peux rêver. Mon talent et mon implication dans la garde sont reconnus par le capitaine, j'ai rencontré Khalie et puis maintenant il y a la petite avec nous! En toute franchise c'est difficile d'imaginer mieux que cela et pourtant, comme souvent, il y a une place dans mon esprit pour celle qui a longtemps été LA femme la plus importante de ma vie : Lisa... Ma soeur que je n'ai plus l'occasion de voir aussi souvent qu'auparavant, elle qui a vécu quelque chose dont elle n'arrive même pas à parlé dans ces foutues ruines, quelque chose qui l'a changé malheureusement... L'année dernière j'ai souhaité pouvoir veiller sur elle et Lucy m'a offert un collier jumeau dont l'identique avait été transmit à ma soeur, cela n'a pas été utile en réalité, je n'ai pas pu la protéger là où elle était, j'étais totalement impuissant, incapable de lui venir en aide, incapable de la sauver... Pourtant, si je pouvais encore faire quelque chose pour elle, même en me tournant vers la déesse une nouvelle fois... Prenant le parchemin et le crayon, je note simplement.
*Je fais le voeux que l'on trouve une solution au problème de ma soeur, qu'elle puisse de nouveau utiliser librement son pouvoir.*
Aja vient se frotter contre ma jambe et je prend un peu de poudreuse sur le banc à côte de moi pour la lancer sur le Drarbuste qui, en réponse, se met à sauter, visiblement heureux de ce nouveau jeu improvisé que je recommence deux fois. Je ne regarde pas ce que la petite souhaite, c'est son voeux et je ne veux pas observer! Sait-on jamais si cela ne se faisait pas finalement? Ce pourrait être ma faute! Une fois qu'elle a également terminé, je me dirige avec elle vers le sapin! Naturellement, tout comme Khalie le lui a dit, elle veut absolument monter sur mes épaules pour l'accrocher aussi haut que possible. J'accroche donc mon propre voeu avant de me mettre accroupi pour la laisser grimper sur mes épaules et me relever, lui permettant d'atteindre un point assez haut alors qu'elle rit et que Khalie nous rejoint.
Elle finit sa discussion et profita du passage d’une autre beauté pour prendre la fuite en s’excusant. L’aventurière se glissa agilement dans la foule mettant le plus de distance possible entre elle et son partenaire commercial. Il était clair qu’il ne voulait pas parler affaire ce soir … L’archonte cherchait une couleur bien précise parmi des coloris bariolés dont étaient vêtus les nobles autour d’elle. Un blond pétasse en particulier …
La tignasse de Rael apparut soudainement, dissimulée par une grosse dame, Sarah sourit en voyant qu’elle avait trouvé le chemin du buffet. Sarah s’approcha d’elle et posa son verre à côté d’elle. Elle s’assit gracieusement sur un siège en croisant les jambes.
« Pas habituée à ces grandes soirées hein ? Les marchands du grand-port adorent gaspiller leur argent dans ce genre d’évènement. Il faut bien qu’ils trouvent une utilité à leur fortune. »
Sarah attrapa un petit four tout en finissant sa coupe de champagne.
« On sait pas trop où se mettre n’est-ce pas ? Des requins et des anguilles qui dansent sur un bateau, c’est toujours impressionnant au début. Quand mon père m’a emmené pour la première fois, j’ai renversé la pièce montée en poursuivant un garçon qui avait essayé de voler mon chou à la crème. »
Elle rit doucement.
« Il parait que je me suis assagie, tu en penses quoi ? »
Libre
Alors que son ventre souhaitait manger, les yeux de Nevaeh scannaient le buffet, cherchant quelque chose de facile à grignoter. Finalement, son choix s’arrêta sur des petits pains farcis et gratinés. Une fois son assiette remplie, elle prit une place libre pour déguster la nourriture. Regardant la foule, elle avait l’impression de vivre dans un autre monde. Ces marchands riches aimaient bien parler avec leur flûte de champagne. Les femmes s’étaient méticuleusement ornées de bijoux qui valaient sûrement autant que le bateau… Bon, c’était peut-être une exagération. Et lorsque son regard tombait sur des hommes, ceux-ci semblaient bien plus intéresser par l’apparence des femmes que par leur parole. Éventuellement, son regard finit par trouver Sarah. Elle avait enfin réussi à se débarrasser de l’autre. Sans se faire remarquer, elle avait réussi à se faufiler jusqu’à la jeune femme.
« Je ne plaindrais pas, ces petits pains sont excellents. »
Il était rare pour elle de faire affaire avec des nobles ou simplement des gens avec du pouvoir. La seule chose qu’elle trouva à faire fut de se trouver une place où personne ne viendrait la déranger. Enfin, Sarah ne comptait pas. Elle avait un caractère fort, mais elle n’avait pas le même air que certains nobles. Elle n’avait pas froid aux yeux et elle aimait bien se joindre à elle de temps à autre pour une mission. Entre deux bouchées, Nevaeh essaya de s’imaginer l’archonte plus jeune en train de courir après quelqu’un. Se faufiler entre les riches marchands, en bousculer un ou deux afin de pouvoir attraper le gamin qui avait tenté une mission aussi dangereuse que lui voler un désert. Cela la faisait rire. Elle n’était pas certaine si elle devait être surprise. Peut-être un peu.
« Et bien… Je ne vois rien de brisé aux alentours, alors je suppose que oui. »
Elle lui répondit avec un sourire en coin.
« Quoi que je n’aie pas vu personne essayer de te voler ta pâtisserie. »
Elle doutait que quelqu’un allait essayer une telle chose. Après tout, les gens savaient bien qu’elle était l’archonte. Seul un idiot essaierait une telle chose.
« Je crois que la seule chose que les gens vont vouloir te voler est ton attention. »
Elle fit signe vers une personne non loin qui les regardait. Un autre marchand ? Ça ne devait pas être facile pour Sarah facile à être populaire.
Que si elle savait qu’on pensait à elle, la petite bleulette sauta des épaules de sa propriétaire pour aller sentir les trois nouveaux venus avant de remonter à sa place. Comme si elle voulait se montrer dans sa plus grande forme, la petite exigea presque de jouer maintenant sans autre forme de procès. Plus amusé qu’autre chose, Pariza s’exécuta en tendant les bras et T offrant à la petite un espace pour grimper et jouer à sa guise sous le rire amusé de la trentenaire.
— Au fait, voici Turquoise, elle est un peu vive, mais pas méchante pour un cristaux.
La petite s’arrêta à la mention de son nom avant de lâcher un petit cri joyeux et reprendre sa course. Heureusement que la petite savait faire cela sans planter ses griffes dans la peau.
— Et pour répondre à ta question, les Belluaires semblent sur le coup, mais seulement de jeunes recrues ou des personnes en punition semblent avoir été mises sur le coup. Ils sont plus occupés à retrouver la personne qui fait des carnages dans leur rang, ce que je peux comprendre aussi.
Aussi un sujet passionnant pour un article, mais qui remuerais beaucoup de boue si elle commence à vouloir mettre un pied dans la marre de cette histoire. Plus tard, quand elle aura plus d’affluence.
— Une part de moi voudrait que cela s’étende parce qu’il sera plus simple d’avoir des informations pour un article, mais bon, j’aime bien garder ma lingerie pour moi aussi.
Ce n’est pas comme si elle avait beaucoup l’occasion d’être sortie dernièrement, mais ce n’est point le sujet.
— Pour ce qui est celui se servant de cela, c’est très simple. Il y a des personnes infidèles ayant laissé traîner des sous-vêtements de leur amant du moment qui affirme que c’est l’échangeur de dessus. Ça ne met pas un climat des plus serein.
Ce qu’elle trouve un peu minable d’en arriver à ce stade-là. Mais bon, sa vision d’un couple avait toujours plus un partenariat qu’autre chose dans cette histoire.
Les petits flocons de neige continuaient à tomber en cette belle soirée. Il ne faisait ni trop froid ni trop chaud et avec les jeux de lumière, les cristaux de glace nous faisaient donnait l’impression de profiter d’une belle nuit étoilée. Évidemment, le ciel était partiellement dégagé, parce que s’il y a de la neige c’est qu’il y a des nuages!
Je me rassois à leur côté, observant la petite écrire assidument sur son bout de parchemin. La langue légèrement sortie sur le côté de sa bouche, elle est bien concentrée. Cela m’arrache un sourire alors que je dépose doucement ma main contre sa chevelure pour la caresser un instant, avant de regarder mon propre bout de papier. Qu’est-ce que je peux bien souhaiter?
Je regarde mon compagnon un moment, puis de nouveau la petite, puis de nouveau Valentino. Si seulement cela avait pu être ainsi avec ma famille. Qu’est-ce qui avait bien pu pousser ma mère à devenir ce qu’elle est aujourd’hui? Elle était pourtant aimable, il y a fort longtemps… Je pousse un soupir et commence donc à noter à mon tour. *Je souhaite que notre famille se porte toujours bien et que nous soyons toujours présents l’un pour l’autre et unis même dans les moments les plus difficiles. * Un souhait qui n’était pas nécessairement destiné qu’à Lucy, mais c’était une pensée qui me tenait à cœur. Je finis alors par le rouler et alors que je tente de rejoindre la petite et Val’ voilà qu’un enfant tirant un traineau en courant passa juste en avant de moi. Heureusement que je freine rapidement, parce que je me serais retrouvée les quatre fers en l’air!
Contrairement à mes compagnons, je demande l’échelle pour accrocher mon vœu tout en haut du sapin accompagné d’une petite décoration en forme de nérouj, puis je redescends aussitôt en bondissant de la dernière marche.
« Bon, qu’est-ce que tu veux faire maintenant Mélusine? Il y a la grande patinoire où il y a plein d’activités amusantes. On pourrait aller jouer tous ensemble avant d’aller reprendre des forces au marché de saisonnier et s’empiffrer.
- Oh oui! Je veux voir les belles sculptures et glisser aussi!
- Ça te va? Que je demande en observant le lieutenant. »
En tout cas, la p’tite dame semble bien exciter à cette idée et nous attrapa tous les deux par la main tentant de nous entraîner dans la mauvaise direction ce qui me fait pouffer de rire.
« Il faut aller vers les quais, Mélusine.
- J’savais! »
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