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Festival du Solstice : le Grand Port
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1, 2, 3, 4, 5, 6 Khalie Drak'gnirSunshine
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Le grand sapin à voeux
Excité comme des puces une fois à l’extérieur, les deux gamines partent vite comme des flèches, mais bien évidemment Valentino leur fait savoir qu’elles doivent toujours être visibles. Autant il y en a une qui semble raisonnable autant la seconde et la plus jeune soupir. Je comprends que Valentino ne souhaite pas qu’il leur arrive quelque chose.
« Tu peux demander à Aja de les suivre pour les chaperonner. Si je me souviens bien tu peux partager tes sens avec lui, non? »
Ainsi, il pourra garder un œil sur elles, même si elle nous échappe pendant un moment. Enfin, fallait simplement croiser les doigts et espérer que ce ne soit pas Aja qui cause des ennuis. Ma suggestion faite, je laisse Val’ prendre la décision puisqu’il s’agit tout de même de son familier.
Pour ce qui était de sa question, je regarde légèrement autour de moi et remarque une table où se trouvait un joli panier d’osier joliment décoré et dans lequel il était possible d’y mettre des choses.
Je me dirige aussitôt vers ce dernier et sans même poser de question je mentionne au marchand que je le prends. Il semble plutôt heureux, puis il faut dire que ce n’était pas bête tout ça! Vendre des paniers dans lesquels les gens pouvaient transporter leur achat était simplement une idée de génie. Personne n’aura nécessairement pensé à amener de quoi transporter leur achat. Même moi je n’ai pas mes sacs sans fond!
« Je ne pense pas que de nous montrer subtil soi nécessaire. Je pensais surtout leur offrir de la nourriture et des trucs utiles, alors on peut très bien dire que ce sera pour nous et l’offrir à Nayah une fois qu’on l’aura ramené chez elle. Comme ça elle pourra participer aussi sans le savoir que c’est pour elle et sa famille. »
D’ailleurs mon regard est attiré un peu plus loin par un vendeur de produits miraculeux comme il aimait si bien le dire. Sur la table se trouvaient de nombreux contenants avec de la crème à l’intérieur! Me voyant à côté de sa table le vendeur me regarde un moment avant de parler.
« Vous seriez intéressé par une de mes crèmes? J’en ai de toute sorte! Peau jeune, anti rides, soigne les problèmes de peaux de type rougeur ou bien des boutons! J’en ai même qui peuvent faire disparaître les cicatrices comme si elles n’avaient jamais été là… »
Je lève les yeux en sa direction, bien plus intéressée cette fois-ci.
« Dites-m’en plus.
- Et bien, il suffit de l’appliquer sur une cicatrice déjà guérie. Cela ne marche pas sur les blessures récentes et risque d’empirer la situation. Votre peau redeviendra aussi douce que celle d’un bébé. Malheureusement, la seule chose c’est qu’une fois le baume ouvert, sa durée de conservation n’est pas très longue. Alors, autant l’appliquer partout où cela est nécessaire.
- Vous êtes sûr que ça marche?
- Oui, je connais des gens qui ont été marqués, voire même brûlés, et ils m’ont remerciée par la suite. J’ignore comment vous vous êtes fait cette blessure, mais si c’est ce que vous voulez effacer, cela va marcher.
- J’vais vous en prendre un pot…»
Une fois la transaction faite, je me retourne en direction de Valentino et je lui souris doucement. Je me suis habituée à ces marques sur ma peau et malheureusement il n’y a pas que mon visage de défiguré et je suis capable d’effacer ces dernières peut-être est-ce que je pourrai commencer à oublier ces affreux souvenirs aussi…
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Cristaux : 1318MESSAGES : 777COULEUR : #009999Valentino RivoltiLa Garde
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Festival du solstice : Le grand port.
Envoyer Aja? Je regarde le Drarbustre qui lève sa tête vers moi, la penchant sur le côté... C'est pas une mauvaise idée du tout en fait! Certes, le familier est parfois un peu sot mais dans l'ensemble, c'est un excellent compagnon de mission qui m'a aidé plus d'une fois! Je suis sûr qu'il pourra surveiller que les gamines vont bien et puis, il est capable de voler sur de courtes distances ce qui peut être parfaitement utile dans cette foule! "Vas-y Aja, je comptes sur toi!" Dis-je alors que mon compagnon produit une espèce de glapissement et se met en route derrière les demoiselle, courant rapidement pour les rattraper. Mine de rien, j'suis quand même plus confiant en sachant qu'il garde un oeil sur elle à ma place. Bon, visiblement Khalie a absolument tout prévu! Je dois avouer que la connaissant cela ne m'étonne pas spécialement, elle est intelligente et pense souvent ses actions en amont contrairement à moi qui ai tendance à foncer dans le tas! Faudra tout de même prévenir Nayah avant d'arriver chez elle, histoire qu'elle soit ni trop surprise ni trop mal à l'aise mais ouai, c'est un plan je suppose!
LA belle achète donc un panier pour pouvoir transporter nos achats et nous voici qui nous remettons en route. J'sais pas si c'est Nayah qui fait office de bonne élève mais au moins, j'vois encore les deux gamines ainsi que mon familier, j'suppose qu'en voyant l'arrêt de Khalie, elle s'est dit qu'il valait mieux attendre? Et l'arrêt de Khalie, parlons-en! J'm'approche de l'étale pour regarder ce qu'il propose et j'dois avouer que j'suis pas trop sûr, non seulement ce genre de promesse j'y crois moyennement voir pas du tout mais en plus, j'sais pas trop... J'suis ce genre de personne qui pense qu'on ne se défini pas par nos cicatrices mais qu'il faut savoir vivre avec, même si je le pouvais, je ne veux pas récupéré mon oeil ou perdre les blessures que j'ai pu me faire, chacun des coups que j'ai pris, chacune des épreuves que j'ai affronté font de moi qui je suis! Bien-sûr chacun sa vision des choses mais, j'trouve pas que ces quelques traces changent quoi que ce soit à la beauté de Khalie, j'vois pas spécialement la nécessité de vouloir l'effacer mais c'est son choix je suppose?
- Et vous monsieur? Vous en voulez aussi?
"Na! J'passe mon tour... Par ailleurs, j'vous préviens, si c'est une arnaque j'reviendrai vous voir juste pour qu'on soit clair..."
- Je vous assure que vous n'avez rien à craindre à ce propos!
Meh, on verra! J'tourne les talons pour regarder vers les gamines et soudain, il me semble que tout se brouille autours de moi! J'sais pas trop ce qu'il se passe, me voici à la capitale? Non, l'architecture y ressemble mais c'est différent! Il y a de la neige partout, on se croirait dans le nord du royaume et c'est qui ce gros mec avec des vêtements rouge et blanc? Bordel je pense que j'l'ai déjà vu il y a un an non? Soudain j'entend un bruit derrière moi je me retourne et... J'ouvre les yeux. Est-ce que je viens vraiment de m'endormir en plein milieu de la rue là? Et le pire c'est que je suis pas le seul apparemment... Va falloir que j'enquête là-dessus, peut-être le pouvoir d'un voleur quelconque?
LA belle achète donc un panier pour pouvoir transporter nos achats et nous voici qui nous remettons en route. J'sais pas si c'est Nayah qui fait office de bonne élève mais au moins, j'vois encore les deux gamines ainsi que mon familier, j'suppose qu'en voyant l'arrêt de Khalie, elle s'est dit qu'il valait mieux attendre? Et l'arrêt de Khalie, parlons-en! J'm'approche de l'étale pour regarder ce qu'il propose et j'dois avouer que j'suis pas trop sûr, non seulement ce genre de promesse j'y crois moyennement voir pas du tout mais en plus, j'sais pas trop... J'suis ce genre de personne qui pense qu'on ne se défini pas par nos cicatrices mais qu'il faut savoir vivre avec, même si je le pouvais, je ne veux pas récupéré mon oeil ou perdre les blessures que j'ai pu me faire, chacun des coups que j'ai pris, chacune des épreuves que j'ai affronté font de moi qui je suis! Bien-sûr chacun sa vision des choses mais, j'trouve pas que ces quelques traces changent quoi que ce soit à la beauté de Khalie, j'vois pas spécialement la nécessité de vouloir l'effacer mais c'est son choix je suppose?
- Et vous monsieur? Vous en voulez aussi?
"Na! J'passe mon tour... Par ailleurs, j'vous préviens, si c'est une arnaque j'reviendrai vous voir juste pour qu'on soit clair..."
- Je vous assure que vous n'avez rien à craindre à ce propos!
Meh, on verra! J'tourne les talons pour regarder vers les gamines et soudain, il me semble que tout se brouille autours de moi! J'sais pas trop ce qu'il se passe, me voici à la capitale? Non, l'architecture y ressemble mais c'est différent! Il y a de la neige partout, on se croirait dans le nord du royaume et c'est qui ce gros mec avec des vêtements rouge et blanc? Bordel je pense que j'l'ai déjà vu il y a un an non? Soudain j'entend un bruit derrière moi je me retourne et... J'ouvre les yeux. Est-ce que je viens vraiment de m'endormir en plein milieu de la rue là? Et le pire c'est que je suis pas le seul apparemment... Va falloir que j'enquête là-dessus, peut-être le pouvoir d'un voleur quelconque?
Codage par Libella sur Graphiorum
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Le grand sapin à voeux
Aux paroles de Valentino, je sais pertinemment qu’il n’est pas du tout heureux de me voir acheter une telle crème. Il m’a connue ainsi et il s’est habitué à me voir ainsi et pour lui cela faisait partie intégrante de ma personne. Sauf qu’à mes yeux, ces cicatrices ne sont que mauvais souvenir et lorsque je les revois, je repense toujours au jour où ma mère a chassé mon ami ainsi que sa mère qui travaillait pour nous de la maison. C’est aussi le moment où elle a tenté de m’envoyer à l’académie militaire pour tenter de me calmer, mais c’est surtout le moment où j’ai découvert mon pouvoir et fait tombé l’énorme chandelier en bois qui se trouvait à l’entrée de la maison familiale. Ce sont des éclats de bois qui ont fait cela… Mes traitements ont tellement été bâclés que je n’ai pas pu guérir comme il faut et c’est la tête et l’abdomen couverts de bandages que j’ai dû assister à mes cours à l’académie.
« Val’ calme-toi…, dis-je en me tournant vers lui. Ça ne serait pas le premier produit qui ne fait pas son effet tu sais, alors ça ne sert à rien de venir embêter ce monsieur. Puis s’il dit que ça fonctionne, je veux bien le croire moi… »
Évidemment, il était déjà dos à moi quand j’avais dit ça, mais voyant que je n’avais aucune réponse de sa part, je tente de lui faire face et remarque qu’il a la paupière fermée. Soudainement un petit flocon touche mon nez et je sens que mes paupières deviennent très lourdes m’obligeant à les fermer pour les rouvrir que plus tard. Sauf que pendant ce temps, lorsque j’ouvre de nouveau les paupières, il fait un froid de canard et Valentino ne semble pas être avec moi, mais bien d’autres gens le sont par contre. Même le vendeur de crème me regarde étrangement alors qu’il vente et qu’il neige beaucoup, mais pas au point de nous empêcher de voir quoi que ce soit. Au loin, nous étions capables de voir des petites maisons rondes qui semblaient faites de bloc de glace ou de neige. Où est-ce qu’on pouvait bien être? Enfin, je m’apprêtais à suivre le chemin de glace bordé d’une barrière en cane de bonbon. Cela prit quelques minutes avant que je n’atteigne le village glacial, mais je n’eus pas le temps de le visiter que je me réveillai à côté de Valentino.
Aussi perdue que lui, je regarde tout autour de moi et me questionne vraiment sur ce qui vient de se produire. Sauf qu’évidemment, une chose me chicote et je fais signe à Val’ de me suivre alors que nous retrouvons nos deux gamines en train de se réveiller.
« Vous allez bien les filles?
- Hmm, oui, répondit Nayah alors qu’elle bâillait.
- Est-ce que vous aussi vous êtes fait un drôle de rêve où il y avait que de la neige partout?
- Oui, on était ensemble, Mélusine…
- C’est vrai! On a même vu des bonshommes de neige avec des petits chapeaux hauts de forme qui nous ont salués!
- Hey bah… »
Enfin, c’était vraiment étrange et je regardai en direction de mon compagnon. Puis pour être sûre, je tâtai mon corps, mais rien ne semblait m’avoir été volé. Puis de toute façon, je cachais mon argent de mon tatouage de rangement et personne n’avait crié au vol pour le moment.
« Bon, restez avec nous quelque temps, on ne sait pas ce qu’il s’est passé, mais laissons le temps aux gens de se réveiller… »
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Il y a quelque chose de rafraîchissant avec Emerald. Cette impression de ne pas être jugé pour la réputation qu’on se traine, mais de comment on est avec lui. En tout cas c’est toujours ainsi que Pariza l’a ressenti et même s’il s’avérait que c’était faux, elle resterait sur cette idée là. Avoir quelque illusion pour être heureux dans la vie n’est absolument pas un mal. Puis le fait de voler dans les airs en étant porté par des bras fort est amusant. Un peu comme ses frères peuvent le faire à ses retours à la maison.
— Tant que je n’ai pas l’anneau au doigt je ne dirais pas que c’est une certitude, mais c’est en meilleure voix que la dernière fois.
Elle a appris à ne plus faire de plan sur la lune depuis un moment. Chacun de ses fiancés a une fin plus ou moins joyeuse vers la fuite du mariage. C’est fou comme des gens qui pensent approcher une famille de petite noblesse simplement pour profiter de leur titre s’enfuient rapidement en comprenant que les rumeurs sur les pirates liés à la famille ne sont pas que des rumeurs. Encore plus quand la garde fait régulièrement des enquêtes en interne pour savoir où se trouve bidule et quel moyen il y aurait pour le contacter.
La raison pour laquelle la famille Samnang n’a pas perdu son statut de noble ? Très simple, il n’y avait jamais de preuve directe de leurs implications dans des actes frauduleux. Après tout, quand quelqu’un de la famille devient pirate il est officiellement renié par la famille, même s’il participe au repas familial quand il le souhaite et ceux gardant le titre de noblesse ne s'impliquent jamais dans les histoires de piraterie. C’est un équilibre précaire et la raison aussi pour lequel Pariza aimerait bien un mariage puissant pour ne pas perdre son statut à cause d’un faux pas dans un de ses articles.
— Et bien, sache que Gerturde est indirectement responsable de notre rencontre ! Je suis allé à son salon pour les rencontres arrangées à sa place, maintenant qu’elle est enfin mariée elle n’a plus besoin d’y aller et je l’ai rencontré là-bas. Je n’ai pas encore d’image de lui, mais, même si on a une différence d’âge importante, il est très à mon goût et honnête sur ce qu’on recherche l’un envers l’autre.
Et c’est tout ce qui lui importe pour le moment. Le reste viendra ou non plus tard. Elle ouvre à nouveau la bouche quand un flocon se pose doucement sur son nez et qu’une fatigue étrange la prend. Les yeux sont lourds, sans résister elle se laisse sombrer dans le royaume des rêves en même temps qu’elle tombe sur Emerald. Presque immédiatement un rêve se dessine autour d’elle, il y a d’autres gens autour visiblement et surtout un magnifique paysage enneigé ou certain s’amuse à se jeter des boules de neige ou fabriquer des bonshommes ou encore faire l’ange dans cet endroit qui semble si réel et pourtant, aussi, si décalé.
— C’est surprenant.
Sans même se poser de question, elle prend une poignée de neige et la lance au hasard, profitant du moment sans se poser des questions inutiles.
— Tant que je n’ai pas l’anneau au doigt je ne dirais pas que c’est une certitude, mais c’est en meilleure voix que la dernière fois.
Elle a appris à ne plus faire de plan sur la lune depuis un moment. Chacun de ses fiancés a une fin plus ou moins joyeuse vers la fuite du mariage. C’est fou comme des gens qui pensent approcher une famille de petite noblesse simplement pour profiter de leur titre s’enfuient rapidement en comprenant que les rumeurs sur les pirates liés à la famille ne sont pas que des rumeurs. Encore plus quand la garde fait régulièrement des enquêtes en interne pour savoir où se trouve bidule et quel moyen il y aurait pour le contacter.
La raison pour laquelle la famille Samnang n’a pas perdu son statut de noble ? Très simple, il n’y avait jamais de preuve directe de leurs implications dans des actes frauduleux. Après tout, quand quelqu’un de la famille devient pirate il est officiellement renié par la famille, même s’il participe au repas familial quand il le souhaite et ceux gardant le titre de noblesse ne s'impliquent jamais dans les histoires de piraterie. C’est un équilibre précaire et la raison aussi pour lequel Pariza aimerait bien un mariage puissant pour ne pas perdre son statut à cause d’un faux pas dans un de ses articles.
— Et bien, sache que Gerturde est indirectement responsable de notre rencontre ! Je suis allé à son salon pour les rencontres arrangées à sa place, maintenant qu’elle est enfin mariée elle n’a plus besoin d’y aller et je l’ai rencontré là-bas. Je n’ai pas encore d’image de lui, mais, même si on a une différence d’âge importante, il est très à mon goût et honnête sur ce qu’on recherche l’un envers l’autre.
Et c’est tout ce qui lui importe pour le moment. Le reste viendra ou non plus tard. Elle ouvre à nouveau la bouche quand un flocon se pose doucement sur son nez et qu’une fatigue étrange la prend. Les yeux sont lourds, sans résister elle se laisse sombrer dans le royaume des rêves en même temps qu’elle tombe sur Emerald. Presque immédiatement un rêve se dessine autour d’elle, il y a d’autres gens autour visiblement et surtout un magnifique paysage enneigé ou certain s’amuse à se jeter des boules de neige ou fabriquer des bonshommes ou encore faire l’ange dans cet endroit qui semble si réel et pourtant, aussi, si décalé.
— C’est surprenant.
Sans même se poser de question, elle prend une poignée de neige et la lance au hasard, profitant du moment sans se poser des questions inutiles.
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Cristaux : 815MESSAGES : 171COULEUR : #Emerald AubeclairAventurier
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Festival du Solstice
Emerald & des gens
”Et bien s’il part, il sera aussi stupide que les autres et il le regrettera ! Puis, ma douce le plus important c’est qu’il te plaise on s’en fiche de son âge... enfin sauf s’il est centenaire et édenté, là je serai obligé de juger un peu quand même. M’enfin moi tant qu’il te plait et qu’il t’accepte comme tu es et qu’il te rend heureuse, je serai tout simplement heureux pour toi. ” Déclaras-tu en posant tes mains sur tes hanches. Oui, un énième idiot dont tu te moqueras avec ta petite étoile. Tu la regardas, comment pouvait-on fuir une bouille pareille ? ”Elle s’est mariée ? Sans même m’inviter, j’ai le cœur brisé... Tout ça car j’ai évité son pincement j’en suis sûr.” Ronchonnas-tu par principe avant de pousser un petit soupir attristé. Heureusement, tu te repris bien vite. ”S’il est honnête et qu’il est capable de t’aider dans tes projets c’est parfait... le reste ne sera que du bonus.” Tu reviens passer un bras sur ses épaules, te penchant légèrement vers elle pour lui chuchoter : ”Tu sais s’il te plait vraiment, je pense que tu devrais l’attacher au lit pour lui faire comprendre qu’il est à toi.” Ton sourire se fit amuser alors que tu ajoutais d’une voix suave : ”Je pourrai t’offrir quelques... produits pour vous amuser, sauf si tu préfères garder ça pour une occasion plus spéciale.” Un petit rire t’échappe à cette idée. Une petite fiole d’aphrodisiaque ou quelques petites choses encore plus exotiques.
Tu allais certainement continuer à dire des bêtises quand un petit flocon vient délicatement se poser sur ton nez. Tu clignes des yeux alors que tu te sens soudainement bien somnolant. Tu te frottes les yeux, retiens un bâillement quand Pariza te tombe dans les bras. ”Qu’est ce qu.. Tu n’as pas le temps de terminer ta phrase que tu es déjà au pays des rêves. Tu te retrouves devant un magnifique paysage enneigé et tu n’es pas seul ! Tu remarques quelques visages que tu as croisé au festival et surtout ta petite étoile ! Passé la surprise, tu vas t’amuser avec elle dans la poudreuse. Tu lances des boules sur quelques personnes, avant de te laisser tomber dans la neige dans un éclat de rire. Mais le songe finit par s’arrêter, et tu réveilles au festival, appuyé contre un stand, ton amie contre toi. Tu te sens en forme comme si tu venais de faire une agréable sieste. Tu hoches doucement la tête au commentaire de ton amie.
”Et bien c’était amusant au moins.” Tu te rapprochas d’elle après avoir vérifié qu’il ne te manquait rien. ”Tout va bien ?” Tu regardas aussi autours de toi, quelques personnes se réveillaient pendant que d’autres continuaient à dormir, un sourire aux lèvres.
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Succès : Cristaux : 894MESSAGES : 215COULEUR : #D2B4DECalixte Alkh'eirDamoiseau
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Et puis une ombre s’accrocha aux mouvements, projetant ce petit grain de sable dans le rouage innocent de leur gaieté de circonstance. Une virevolte moins agile, un pas chassé moins grâcieux, une embrassade déliée en filaments de doute. Relevant brutalement la tête, Vreneli riva son regard affuté sur le couple terminant doucement ses cabrioles allègres pour retrouver sa respiration. Retrouver pied. Eviter les ténèbres jamais très loin depuis leur retour morcelés de chair et d’âme des profondeurs du désert volant. Un temps, en réponse instinctive au mal-être de ses compagnons – de ses proches aimés, s’il devait s’autoriser à raisonner ainsi – le teisheba crépita davantage de ses éclairs contenus, prêt à décharger sa hargne sur ce danger happant le bonheur de ceux-ci. Mais il était des monstres bien tapis hors de la portée de sa réalité, et les langues hérissées qui revenaient parfois se rappeler aux deux soldats en faisaient indubitablement partie.
Interpellée par le changement de comportement de son aîné, Ka’tea se redressa vivement dans le nid de coussins moelleux où elle commençait à s’enfoncer dans une somnolence confortable, et ses yeux en hiver glacé balayèrent les alentours. Il n’y avait rien, présentement, qui semblait les menacer, et ses ailes se dégonflèrent pour se rabattre de soulagement contre son corps. Levant à nouveau son regard sur Vreneli, elle finit par suivre le sien et aviser Solveig et Calixte qui avaient cessé de danser. L’un contre l’autre, les pans de leurs vêtements comme leurs membres entremêlés dans un étroit imbroglio, ils semblaient s’être arrêtés pour savourer la chaleur de l’un et de l’autre, indifférents à leur entourage exalté. Néanmoins, il ne fallut à la griffroid pas plus qu’une poignée de secondes pour comprendre le réel motif de leur immobilité, et ses traits se renfrognèrent. Elle n’avait pas pu participer à cette mission là-haut, tout là-haut, au milieu des dunes mortelles. Mais elle rêvait souvent de s’y projeter d’un battement furieux de ses ailes de glaces, afin de refaire le portrait à ceux qui avaient osé blesser ses proches. Sa famille. Ka’tea serra fermement la mâchoire ; oui, un jour, elle irait remettre à leur place ces cauchemars qui s’étaient infiltrés si profondément dans l’âme et la peau des deux soldats qu’ils y avaient laissé une indélébile marque. Mais pour l’heure, elle veillerait sur eux, et ce qui leur était cher.
Dans un bond surpris, alarmé, James se raidit sur ses pattes imprimant une secousse pataude contre la silhouette emmitouflée de Samaël. Le mouvement entraina un grognement du petit garçon et, coupable de son réveil abrupt, le bleulet se figea dans une position contrite. Les yeux clairs papillonnèrent un moment, confus, reprenant lentement la mesure de leur entourage, et puis l’enfant se redressa sur ses coudes pour chercher, automatiquement, la silhouette de sa mère. Ses doigts se portèrent à la tête de James, pour lui donner quelques caresses rassurantes, avant suspendre leur ballet. Une tension nouée de tristesse imprima un léger tremblement sur le mouvement pétrifié et le bleulet, encore trop jeune pour comprendre tous les sous-entendus de cette conversation indicible mais tout à fait sensible à la détresse sans besoin de mots, se hissa entre les coussins pour se blottir contre Samaël. Il n’y avait, certainement, pas grand-chose à faire d’autre, mais il serait toujours là pour au moins proposer le réconfort de sa présence.
Enlacées sur la piste de danse, les deux âmes aimées, aimantes, guéries en partie, fragmentées tout à fait, se retenaient l’une l’autre de s’éparpiller en graines d’incertitude douloureuse, d’émois indomptables et de souffrances ravivées. Il faudrait encore du temps au temps, et la chaleur indéfectible de leurs proches, pour lisser les arrêtes affutées de leurs tourments. Mais déjà, le temps de quelques respirations, de l’invariable accord de leurs cœurs, du réconfortant peau à peau, quelques épines s’effaçaient pour redonner sens à l’euphorie alentour. Pour laisser, à nouveau, place aux festivités. A la joie. A l’amour. Dans un souffle en teintes équivalentes de douleur et d’apaisement, leurs lèvres se trouvèrent pour suspendre leur éternité menacée. La nuit serait belle.
Interpellée par le changement de comportement de son aîné, Ka’tea se redressa vivement dans le nid de coussins moelleux où elle commençait à s’enfoncer dans une somnolence confortable, et ses yeux en hiver glacé balayèrent les alentours. Il n’y avait rien, présentement, qui semblait les menacer, et ses ailes se dégonflèrent pour se rabattre de soulagement contre son corps. Levant à nouveau son regard sur Vreneli, elle finit par suivre le sien et aviser Solveig et Calixte qui avaient cessé de danser. L’un contre l’autre, les pans de leurs vêtements comme leurs membres entremêlés dans un étroit imbroglio, ils semblaient s’être arrêtés pour savourer la chaleur de l’un et de l’autre, indifférents à leur entourage exalté. Néanmoins, il ne fallut à la griffroid pas plus qu’une poignée de secondes pour comprendre le réel motif de leur immobilité, et ses traits se renfrognèrent. Elle n’avait pas pu participer à cette mission là-haut, tout là-haut, au milieu des dunes mortelles. Mais elle rêvait souvent de s’y projeter d’un battement furieux de ses ailes de glaces, afin de refaire le portrait à ceux qui avaient osé blesser ses proches. Sa famille. Ka’tea serra fermement la mâchoire ; oui, un jour, elle irait remettre à leur place ces cauchemars qui s’étaient infiltrés si profondément dans l’âme et la peau des deux soldats qu’ils y avaient laissé une indélébile marque. Mais pour l’heure, elle veillerait sur eux, et ce qui leur était cher.
Dans un bond surpris, alarmé, James se raidit sur ses pattes imprimant une secousse pataude contre la silhouette emmitouflée de Samaël. Le mouvement entraina un grognement du petit garçon et, coupable de son réveil abrupt, le bleulet se figea dans une position contrite. Les yeux clairs papillonnèrent un moment, confus, reprenant lentement la mesure de leur entourage, et puis l’enfant se redressa sur ses coudes pour chercher, automatiquement, la silhouette de sa mère. Ses doigts se portèrent à la tête de James, pour lui donner quelques caresses rassurantes, avant suspendre leur ballet. Une tension nouée de tristesse imprima un léger tremblement sur le mouvement pétrifié et le bleulet, encore trop jeune pour comprendre tous les sous-entendus de cette conversation indicible mais tout à fait sensible à la détresse sans besoin de mots, se hissa entre les coussins pour se blottir contre Samaël. Il n’y avait, certainement, pas grand-chose à faire d’autre, mais il serait toujours là pour au moins proposer le réconfort de sa présence.
Enlacées sur la piste de danse, les deux âmes aimées, aimantes, guéries en partie, fragmentées tout à fait, se retenaient l’une l’autre de s’éparpiller en graines d’incertitude douloureuse, d’émois indomptables et de souffrances ravivées. Il faudrait encore du temps au temps, et la chaleur indéfectible de leurs proches, pour lisser les arrêtes affutées de leurs tourments. Mais déjà, le temps de quelques respirations, de l’invariable accord de leurs cœurs, du réconfortant peau à peau, quelques épines s’effaçaient pour redonner sens à l’euphorie alentour. Pour laisser, à nouveau, place aux festivités. A la joie. A l’amour. Dans un souffle en teintes équivalentes de douleur et d’apaisement, leurs lèvres se trouvèrent pour suspendre leur éternité menacée. La nuit serait belle.
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Festival du solstice : Le grand port.
Les gamines! Une fois réveillé et assuré que Khalie aille bien, naturellement elles sont ma plus grande préoccupation et visiblement, celle de Khalie aussi! On se déplace rapidement parmi le monde qui se réveille, sérieusement comment expliquer cette crise de narcolepsie soudaine? Aucune idée, faudra tout de même chercher, c'est pas vraiment logique et puis c'est pas forcément confortable de dormir ainsi sur de la neige - voir de la glace - sans même un drap, une couverture, un plaid pour se réchauffer! Des histoire à vouloir passer le prochain solstice loin de la ville, dans un chalet avec un petit feu de cheminée... Ce serait peut-être pas une mauvaise idée en fait?
On retrouve les gamines en train de se réveiller ce qui me fait pousser un petit soupire alors qu'elles expliquent à Khalie leur rêve, visiblement partagé, et que je m'assure que tout aille bien non seulement pour elle, mais également pour Aja! Le petit dragonnet se réveille également en baillant et en se secouant pour enlever la neige qui s'est posée dans son branchage... Il s'étire, puis me regarde et je peux aisément lire une certaine incompréhension dans son regard voir même, une forme de culpabilité? J'ignore si c'est moi qui devient complètement fou ou non, je sais que certaine personne crédules s'amusent à dire que leur chien se sent coupable lorsqu'il fait une bêtise - en fait c'est simplement leur ton qui fait réagir le chien, ce-dernier ne ressent pas réellement de culpabilité - mais je jure avoir l'impression que c'est vraiment le cas dans le cas du Drarbustre. Je me penche pour caresser sa tête.
"T'en fais pas soldat, tout va bien!" Lui dis-je en souriant alors qu'il glapit à nouveau en tournant sur lui-même... J'y crois pas, il avait vraiment peur que je l'engueule concernant sa mission? Faut que j'arrête de lui mettre autant de pression pauvre bête! Me relevant je me tourne vers ma petite famille et Nayah.
"Allez et on reste ensemble! Vu ce qu'il vient de se passer, j'veux vraiment pas vous perdre de vu mesdemoiselles..."
On retrouve les gamines en train de se réveiller ce qui me fait pousser un petit soupire alors qu'elles expliquent à Khalie leur rêve, visiblement partagé, et que je m'assure que tout aille bien non seulement pour elle, mais également pour Aja! Le petit dragonnet se réveille également en baillant et en se secouant pour enlever la neige qui s'est posée dans son branchage... Il s'étire, puis me regarde et je peux aisément lire une certaine incompréhension dans son regard voir même, une forme de culpabilité? J'ignore si c'est moi qui devient complètement fou ou non, je sais que certaine personne crédules s'amusent à dire que leur chien se sent coupable lorsqu'il fait une bêtise - en fait c'est simplement leur ton qui fait réagir le chien, ce-dernier ne ressent pas réellement de culpabilité - mais je jure avoir l'impression que c'est vraiment le cas dans le cas du Drarbustre. Je me penche pour caresser sa tête.
"T'en fais pas soldat, tout va bien!" Lui dis-je en souriant alors qu'il glapit à nouveau en tournant sur lui-même... J'y crois pas, il avait vraiment peur que je l'engueule concernant sa mission? Faut que j'arrête de lui mettre autant de pression pauvre bête! Me relevant je me tourne vers ma petite famille et Nayah.
"Allez et on reste ensemble! Vu ce qu'il vient de se passer, j'veux vraiment pas vous perdre de vu mesdemoiselles..."
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Le grand sapin à voeux
Étrangement, malgré la période de microsommeil dans un monde de neige et de glace, je me sens bien! Voire même plus éveillé qu’avant. C’est comme si j’avais fais une petite sieste avec mon plaid pour m’énergiser pour le reste de la journée, enfin la nuit pour ici.
« C’est que moi ou je ne me sens plus du tout fatiguée? »
Si ça se trouve, c’est encore Lucy qui nous joue des tours. Mais bon, connaissant Val’ il ne pensera certainement pas comme moi et cherchera le véritable responsable de tout ça. Si seulement on pouvait se reposer tranquille comme on avait fait l’année dernière, sauf que je nous imagine mal partir aux sources chaudes avec Mélusine. C’est bien trop intime. Je pensais plutôt à un petit chalet où nous aurions nos chambres séparées comme ça pas de soucis de se faire surprendre si l’on verrouille la porte. Enfin, je m’égare! Il est trop tard pour penser à cela.
« Bon, les filles, je vous donne une mission importante. Nous devons remplir ce panier de denrées. Mais pas n’importe quoi! Mais d’un peu de tout. Je ne veux pas avoir que des biscuits. Il faut varier! Choisissez deux ou trois trucs chacune, d’accord?
- C’est pour manger plus tard?
- Oui, voilà, pour plus tard.
- Cool! »
C’pas bien difficile de convaincre Mélusine. Il suffit de dire que c’est pour nous et elle participera volontiers, mais Nayah ne semble pas très à l’aise à cette idée. Après tout, elle doit se poser plein de questions. Si c’est pour nous, est-ce qu’elle peut se permettre de choisir ou bien elle pense peut-être qu’elle serait impolie si on payait pour elle.
« Ne te gêne pas Nayah. C’est le solstice… Ça nous fait plaisir. »
Je sais qu’elles s’occuperont de tout ce qui est sucreries et confiseries alors que Valentino et moi s’occuperons de tout ce qui est repas. Par la même occasion, je profite pour regarder pour un petit cadeau pour mon compagnon. L’année dernière, je lui ai offert une âme artificielle, mais cette année, je n’ai pas spécialement réfléchi à quoi que ce soit…
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Un peu avant le début de la soirée du solstice...
Encore quelques documents à traiter, des obligations de dernière minutes qui me force à rester dans le bureau avant de prendre le départ. Dehors, les gens se préparent pour les festivités organisées dans le grand port, je n'y participerai pas personnellement... De base, je n'avais pas spécialement prévu grand chose pour ce solstice, les affaires étant ce qu'elles sont, je pensais sincèrement le passer seul dans mon bureau, un rhum dans un verre avec deux glaces dedans, profitant de la chaleur de mon bureau... Les soirées dans un chalet avec un plaid sur les épaules, très peu pour moi! Je n'ai personne avec qui passé ce genre de moment, ni le temps de toute manière... C'est du moins ce que je pensais avant qu'une lettre ne m'arrive quelques jours plus tôt. L'écriture fine de ses courbes manuscrites, l'odeur de la lettre qui me rappelle forcément une certaine boutique, Nemue... La belle apothicaire me proposait que, comme lors de l'année dernière, nous passions le solstice ensemble mais cette fois, au village perché plutôt qu'à la capitale? Je n'ai pas le temps... Pourtant, c'est sans surprise et avec un certain empressement que je me suis retrouvé, plume à la main, à écrire une réponse des plus simple. Cela aurait dû être un simple refus, une excuse griffonnée pour expliquer mon absence, elle comprendrait que je suis un homme occupé, que même en période de fête je me dois de garder le gouvernail de mon entreprise... Et pourtant, alors que l'encre coulait sur le papier, je devais bien affronter la vérité, mes mots trahissait mes envies bien plus que mes intentions...
Très chère Nemue,
C'est avec plaisir et, je l'avoue, une certaine surprise que je prends connaissance de votre missive... Je n'avais absolument rien de prévu pour ce solstice, je pensais le passer seul, un verre en main et des documents étalés sur mon bureau. Un programme qui n'a rien de plaisant ou de distrayant vous en conviendrez. Je suis donc particulièrement heureux de votre invitation, une soirée en votre compagnie est toujours un moment agréable, et cela même si l'autre possibilité n'est pas une soirée de solitude bien-entendu. Sans plus me perdre en conjoncture, c'est donc avec plaisir que j'accepte cette invitation. Il me tarde de vous voir ma belle amie.
Affectueusement,
Aslander.
Encore et encore, j'ai relu cette lettre... Pourquoi? Étais-je donc incapable de refuser de voir la jeune femme? De toute évidence, je voulais passer ce moment avec elle, je sais qu'on ne fait pas toujours ce qu'on veut mais, on peut parfois se laisser tenter non? Conscient que mon esprit refusait de se faire une raison, j'ai finis par envoyer ce courrier, scellant ainsi l'avenir de cette soirée de solstice.
Et me voici maintenant, à quelques heures de prendre mon départ pour rejoindre la belle, terminant quelques documents avant qu'enfin, il ne soit temps de me préparer pour la rejoindre... Qui sait? Peut-être cette soirée ne sera-t-elle pas aussi perdue et ennuyante que je l'avais prévu avant de recevoir sa lettre? En réalité, c'est une certitude! Rien n'est jamais ennuyant avec la belle...
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Festival du solstice : Le grand port.
Khalie a raison, il est vrai qu'une fois ce petit somme terminé, et malgré qu'il n'ait duré que quelques instant, je me sens instantanément bien plus en forme! Comme si j'avais passé une nuit entière dans le confort de mes draps... Étrange on va pas se mentir et cela me conforte un peu plus dans la possibilité que ce soit également un pouvoir qui est à l'oeuvre. Bon, inutile de se concentrer là-dessus pour l'instant, j'irai faire chier les gars en patrouille demain pour voir s'ils ont remarqués quoi que ce soit d'étrange avant cet événements, ou bien peut-être que c'est la déesse qui se fout de notre gueule... Mon cul ouai! J'suis pas assez crédule pour penser qu'une divinité pseudo réelle se fait chier avec le commun des mortels.
On rejoint les gamines et immédiatement, Khalie leur donne une mission! Si Mélusine se prête au jeu, Nayah se montre un peu plus hésitante voir même craintive, j'vais pas mentir, cela me fait un peu de peine de la voir ainsi, comme si elle avait peur de mal faire! Heureusement, ma belle convient à la convaincre et j'ai aucun doute qu'elle sera capable de tempérer Mélusine, aucun doute que si on la laisse faire, la morveuse va récupérer tous les bonbecs qu'elle sera capable de trouver! J'regarde Aja et j'lui fais signe de tête histoire qu'il suive les petites, j'avais dis qu'on se séparait plus mais, l'idée de courir à la chasse aux bonbons est plus forte pour ma fille que de m'écouter c'est un fait! Du coup, voilà que Khalie et moi on se charge de trouver des trucs un peu moins enfantin que des sucreries pour Nayah et sa famille... Bien-entendu quelques spécialités locales, pas besoin d'en faire trop mais faut quand même qu'ils puissent se faire un bon repas des fêtes! Après tout, la petite est un véritable trésor et elle bosse bien pour Gérolt! Elle mérite bien de passer un solstice chaleureux avec les siens! Vu qu'on est juste Khalie et moi, j'en profite pour lui prendre la main... Enfin pas vraiment, j'y laisse plutôt quelque chose : la moitié du collier jumeau que j'avais eu il y a fort longtemps sans personne à qui le donner. "Cadeau!" Que je dis simplement...
On rejoint les gamines et immédiatement, Khalie leur donne une mission! Si Mélusine se prête au jeu, Nayah se montre un peu plus hésitante voir même craintive, j'vais pas mentir, cela me fait un peu de peine de la voir ainsi, comme si elle avait peur de mal faire! Heureusement, ma belle convient à la convaincre et j'ai aucun doute qu'elle sera capable de tempérer Mélusine, aucun doute que si on la laisse faire, la morveuse va récupérer tous les bonbecs qu'elle sera capable de trouver! J'regarde Aja et j'lui fais signe de tête histoire qu'il suive les petites, j'avais dis qu'on se séparait plus mais, l'idée de courir à la chasse aux bonbons est plus forte pour ma fille que de m'écouter c'est un fait! Du coup, voilà que Khalie et moi on se charge de trouver des trucs un peu moins enfantin que des sucreries pour Nayah et sa famille... Bien-entendu quelques spécialités locales, pas besoin d'en faire trop mais faut quand même qu'ils puissent se faire un bon repas des fêtes! Après tout, la petite est un véritable trésor et elle bosse bien pour Gérolt! Elle mérite bien de passer un solstice chaleureux avec les siens! Vu qu'on est juste Khalie et moi, j'en profite pour lui prendre la main... Enfin pas vraiment, j'y laisse plutôt quelque chose : la moitié du collier jumeau que j'avais eu il y a fort longtemps sans personne à qui le donner. "Cadeau!" Que je dis simplement...
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Le grand sapin à voeux
Maintenant tous les deux seuls, nous nous chargeons de la partie plus sérieuse de notre panier cadeau que nous souhaitons offrir à la famille de Nayah. Ainsi nous nous assurons qu’ils auront quelque chose de plus nourrissant à se mettre sous la dent. Sauf que pendant notre recherche, je ne remarque même pas ce dernier qui trifouille dans ses affaires à la recherche de ne je ne sais trop quoi. Je suis plutôt surprise lorsqu’il se saisit de ma main, parce qu’à l’intérieur j’y sens quelque chose de plus froid.
Je lève en premier les yeux en sa direction en haussant un sourcil, puis je lève finalement ma main pour apercevoir un collier doté d’un pendentif. Je ne m’attendais pas à ça du tout et même si je ne m’étonne même pas de la simplicité avec laquelle il me l’a offert. Val’ n’est pas très démonstratif lorsqu’il s’agit de sentiment plus profond comme l’amour. Il est très renfermé et certainement vieux jeu à ce sujet, mais ça ne me fait rien. Je suis pareille.
« Merci… » que je dis en me levant sur la pointe des pieds pour lui offrir un baiser sur la joue.
Je lui tends le panier, pour pouvoir le mettre et fouille aussi dans la poche de mon manteau pour en ressortir une petite boîte noire. J’attrape le panier que je dépose à moitié sur mes pieds pour limiter le contact avec la neige et j’attrape sa main.
« Je ne pensais pas t’offrir mon cadeau maintenant. À vrai dire tu m’as surtout prise aux dépourvues, mais voilà. »
J’ouvre la boîte contenant une bague qui représentait un scorpion doré dont la queue formait l’anneau et le reste du corps était surplombée d’une pierre d’onyx. Retirant l’anneau de sa petite boîte je la glisse simplement à son index de la main droite sans en dire plus. Après tout ce n’était pas une demande en mariage, loin de là! Nous n’en étions pas à ce stade, sauf que c’est à ce moment que la petite tête de Mélusine apparut au niveau de nos mains.
« VOUS ALLEZ VOUS MARIER?! » cria-t-elle bien trop excitée.
Surprise, la boîte qui se trouvait dans ma main vole dans les airs sous l’effet de la nervosité et je jongle quelque instant pour éviter qu’elle ne tombe au sol. Et c’est certainement les joues rouges que je regarde finalement la demoiselle en lui faisant de gros yeux.
« Non, ce n’est pas ça… C’est juste un cadeau que je lui ai fait préparé sur mesure…
- Quoi?! Vous ne voulez pas me faire un petit frère ou une petite sœur et en plus vous ne voulez pas vous marier?! Aaaarrr! Soupira-t-elle bruyamment de façon beaucoup trop théâtrale. »
Je regarde légèrement autour de nous espérant que nous n’ayons pas attiré l’attention, mais avec le cri de la gamine, impossible d’espérer le contraire. Moi qui adore avoir l’attention, c’est bien ma veine…
« Bon, euh, vous avez trouvé des choses pour le panier?! »
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Festival du solstice : Le grand port.
Et elle ose dire que je la prend au dépourvu? Si je m'attendais à ce qu'elle ai préparé quelques chose ainsi, j'aurais mieux fait de mon bord merde! J'ai l'air minable moi maintenant... Bon, en même temps c'est déjà pas mal non? J'suis pas le genre de type qui s'affiche! Ouai j'ai une grande gueule, j'dis beaucoup de connerie, fut une époque on pouvait m'entendre draguer et hurler des "poulettes" un peu n'importe où et n'importe quand mais, les sentiments... C'est pas pareil! Ça a une notation plus intime, une certaine pudeur, une certaine retenue... Bref plein de truc que j'aime pas forcément parce que ça me prend la tête mais, au fond, même si j'le montre pas, Khalie sait parfaitement ce que je ressens non? Du coup j'suis là, un peu sans voix pour une fois alors qu'elle me passe la bague au doigt, au littéral mais on parle de mon index pas de mon annulaire, pas de mariage donc! Sauf que, Mélusine fait pas réellement la différence quand elle arrive en hurlant!
Putain, elle choisit bien son moment la gamine j'vous jure! Voilà Khalie qui jongle avec la boite et la petite qui a l'air beaucoup trop heureuse, j'ai l'impression que même Nayah va s'y mettre si on dément pas tout de suite. Ce que fais ma belle fort heureusement... J'soupire doucement en venant poser ma main sur la tête de ma fille pour descendre son bonnet sur ses yeux ce qui la fait taire immédiatement. "Du calmes gamine! Rien ne dit que ça n'arrivera jamais, juste t'emballe pas trop vite!" Peut-être bien que Khalie pourra faire de moi un honnête homme? J'en sais rien et il n'est pas encore temps d'y penser en réalité! Pour l'heure, les petites nous montre ce qu'elles ont prit pour le panier. Comme prévu, Mélusine s'est surtout concentré sur des bonbons, Nayah a été plus méticuleuse en prenant un peu de tout, c'est triste de voir une gosse qui a déjà une vision si réelle de la vie en fait... On finit les emplettes et on insiste pour raccompagner la petite chez elle, après tout les activités ne devraient plus durer si longtemps donc, autant rentrer avant que la grande migration ne commencer vers les quartiers résidentiels... On arrive devant chez Nayah, on frappe à la porte et c'est sa mère qui vient nous ouvrir.
"Joyeux Solstice madame! On raccompagne Nayah!" Dis-je en souriant, c'est pas la première fois qu'on croise la mère de la gamine - souvent quand elle venait chercher sa fille chez Gérolt après son service - mais j'me garde quand même une certaine révérence.
Putain, elle choisit bien son moment la gamine j'vous jure! Voilà Khalie qui jongle avec la boite et la petite qui a l'air beaucoup trop heureuse, j'ai l'impression que même Nayah va s'y mettre si on dément pas tout de suite. Ce que fais ma belle fort heureusement... J'soupire doucement en venant poser ma main sur la tête de ma fille pour descendre son bonnet sur ses yeux ce qui la fait taire immédiatement. "Du calmes gamine! Rien ne dit que ça n'arrivera jamais, juste t'emballe pas trop vite!" Peut-être bien que Khalie pourra faire de moi un honnête homme? J'en sais rien et il n'est pas encore temps d'y penser en réalité! Pour l'heure, les petites nous montre ce qu'elles ont prit pour le panier. Comme prévu, Mélusine s'est surtout concentré sur des bonbons, Nayah a été plus méticuleuse en prenant un peu de tout, c'est triste de voir une gosse qui a déjà une vision si réelle de la vie en fait... On finit les emplettes et on insiste pour raccompagner la petite chez elle, après tout les activités ne devraient plus durer si longtemps donc, autant rentrer avant que la grande migration ne commencer vers les quartiers résidentiels... On arrive devant chez Nayah, on frappe à la porte et c'est sa mère qui vient nous ouvrir.
"Joyeux Solstice madame! On raccompagne Nayah!" Dis-je en souriant, c'est pas la première fois qu'on croise la mère de la gamine - souvent quand elle venait chercher sa fille chez Gérolt après son service - mais j'me garde quand même une certaine révérence.
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Comme Samaël s’était réveillé dans le ventre de la nuit, alors que les abords de la barge se préparaient au clou des festivités du Grand Port, Solveig et Calixte avaient quitté la piste de danse pour rejoindre leur petit groupe de compagnons, rassembler leurs affaires et s’approcher des étals proposant quelques lanternes pour le lâcher à venir. Il y avait là l’embarras du choix dans la taille, la forme, le matériau de construction et même les éventuels effets magiques – pour les bourses les plus cossues – et ils passèrent une bonne poignée de minutes à flâner entre les stands à la recherche de la lanterne coup de cœur de chacun.
Ka’tea, dont les bribes de sommeil s’étaient tout à fait évanouies à l’allégresse de cet exercice simple et curieux, avait jeté son dévolu sur un lampion en forme de camélia, d’un bleu glacial, qu’elle maintenait délicatement entre ses crocs tandis qu’ils se rapprochaient de la berge où ils pourraient effectuer le lâcher un peu plus tard. Elle était particulièrement satisfaite de son choix, et tentait de faire comprendre à un Calixte quelque peu débordé par l’effervescence qu’elle souhaitait qu’il prît un cliché de son cadre magique afin d’immortaliser le moment, afin qu’elle puisse le montrer, plus tard, à sa sœur jumelle.
James quant à lui, déjà dans l’eau alors que l’évènement final n’avait pas encore débuté, pataugeait joyeusement autour de sa lanterne aux courbes élancées de voilier aux couleurs changeantes, s’amusant à la faire voguer sur l’onde calme du port. Sa bougie n’avait pas encore été allumée, mais déjà le bleulet se prenait à imaginer son évolution finale de petite luciole dans la marée des autres lueurs, ses pensées sautant avec fièvre entre les différents vœux qui effleuraient sa conscience. Kaname lui avait raconté ce moment de l’année où chacun – et surtout les humains – avait pu adresser une prière à Lucy, et parfois le voir se réaliser, et le familier était tout fébrile à la l’horizon des possibles que cela pouvait lui offrir. Peut-être la déesse accorderait-elle cette fois-ci son attention à toutes les créatures d’Aryon ?
Vreneli, lui, avait jeté son dévolu sur un imposant dragon dont la silhouette se bordait parfois de flammes artificielles. Calixte avait un peu vacillé devant le prix du souhait du teisheba, mais comme c’était une occasion qui n’arrivait pas tous les jours et qu’il estimait que ses compagnons de crocs et de griffes méritaient bien une récompense pour cette année difficile qui venait de s’écouler, il avait facilement accepté de porter la main à ses cristaux. Le marchand avait même relié la lanterne à une ficelle enchantée à cet effet – qui partirait avec celle-ci au moment du lâcher – pour permettre au teisheba de trimballer son cadeau comme un ballon, et la nébuleuse d’orage contenu se promenait donc avec fierté avec son dragon de flammes en laisse. Un temps, Vreneli se demanda s’il ne pourrait pas le conserver au lieu de le perdre bêtement au milieu des autres lanternes, et puis l’euphorie candide de l’ambiance le rattrapa enfin. Lui aussi, finalement, avait bien envie de faire un vœu.
C’était Samaël qui avait choisi la leur – la sienne, celle de Solveig et de Calixte. Il s’agissait d’un bel arbre de papier magique au feuillage luisant chaleureusement de lueurs irisées, ses longues racines s’entremêlaient dans le vide en miroir à ses branchages bien garnis. Au cœur de ceux-ci, ils avaient disposé plusieurs petites bougies enchantées. Une pour le petit garçon, une pour la Valkyrie et une pour le coursier. Une supplémentaire, au nom encore indicible mais jamais oublié, y avait trouvé sa place. Ainsi que deux petites pour les jumeaux.
- Joyeux Solstice, murmura Calixte aux oreilles de Samaël et Solveig, comme le départ du lâcher de lanternes était donné. Faites un vœu.
Ka’tea, dont les bribes de sommeil s’étaient tout à fait évanouies à l’allégresse de cet exercice simple et curieux, avait jeté son dévolu sur un lampion en forme de camélia, d’un bleu glacial, qu’elle maintenait délicatement entre ses crocs tandis qu’ils se rapprochaient de la berge où ils pourraient effectuer le lâcher un peu plus tard. Elle était particulièrement satisfaite de son choix, et tentait de faire comprendre à un Calixte quelque peu débordé par l’effervescence qu’elle souhaitait qu’il prît un cliché de son cadre magique afin d’immortaliser le moment, afin qu’elle puisse le montrer, plus tard, à sa sœur jumelle.
James quant à lui, déjà dans l’eau alors que l’évènement final n’avait pas encore débuté, pataugeait joyeusement autour de sa lanterne aux courbes élancées de voilier aux couleurs changeantes, s’amusant à la faire voguer sur l’onde calme du port. Sa bougie n’avait pas encore été allumée, mais déjà le bleulet se prenait à imaginer son évolution finale de petite luciole dans la marée des autres lueurs, ses pensées sautant avec fièvre entre les différents vœux qui effleuraient sa conscience. Kaname lui avait raconté ce moment de l’année où chacun – et surtout les humains – avait pu adresser une prière à Lucy, et parfois le voir se réaliser, et le familier était tout fébrile à la l’horizon des possibles que cela pouvait lui offrir. Peut-être la déesse accorderait-elle cette fois-ci son attention à toutes les créatures d’Aryon ?
Vreneli, lui, avait jeté son dévolu sur un imposant dragon dont la silhouette se bordait parfois de flammes artificielles. Calixte avait un peu vacillé devant le prix du souhait du teisheba, mais comme c’était une occasion qui n’arrivait pas tous les jours et qu’il estimait que ses compagnons de crocs et de griffes méritaient bien une récompense pour cette année difficile qui venait de s’écouler, il avait facilement accepté de porter la main à ses cristaux. Le marchand avait même relié la lanterne à une ficelle enchantée à cet effet – qui partirait avec celle-ci au moment du lâcher – pour permettre au teisheba de trimballer son cadeau comme un ballon, et la nébuleuse d’orage contenu se promenait donc avec fierté avec son dragon de flammes en laisse. Un temps, Vreneli se demanda s’il ne pourrait pas le conserver au lieu de le perdre bêtement au milieu des autres lanternes, et puis l’euphorie candide de l’ambiance le rattrapa enfin. Lui aussi, finalement, avait bien envie de faire un vœu.
C’était Samaël qui avait choisi la leur – la sienne, celle de Solveig et de Calixte. Il s’agissait d’un bel arbre de papier magique au feuillage luisant chaleureusement de lueurs irisées, ses longues racines s’entremêlaient dans le vide en miroir à ses branchages bien garnis. Au cœur de ceux-ci, ils avaient disposé plusieurs petites bougies enchantées. Une pour le petit garçon, une pour la Valkyrie et une pour le coursier. Une supplémentaire, au nom encore indicible mais jamais oublié, y avait trouvé sa place. Ainsi que deux petites pour les jumeaux.
- Joyeux Solstice, murmura Calixte aux oreilles de Samaël et Solveig, comme le départ du lâcher de lanternes était donné. Faites un vœu.
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Le grand sapin à voeux
On a évité la catastrophe et Valentino à bien rattrapé la glissade, parce qu’un peu plus et nous avions droit à des applaudissements. Avant que nous ne pensions au mariage, il faudrait s’assurer que ma famille l’accepte et accepte aussi notre union. Je sais que ma mère avait bien des projets pour moi et attend que ma « rébellion » se termine, mais s’il le faut, je continuerai à parler qu’à ma sœur et mon père. Après tout, même si elle est à la tête de notre famille, mon père à quand même son droit de veto. Enfin, ça ne sert à rien de m’embrouiller avec ce genre de pensés! C’est le solstice et nous profitons de tout cela en famille : notre famille!
Le panier maintenant plein, il est maintenant l’heure de raccompagner notre jeune protégée jusqu’à sa demeure. Évidemment, Mélusine est particulièrement déçue, parce qu’elle croyait pouvoir partager ce qu’elle avait choisi avec Nayah et aussi parce que ne voulait pas qu’elle nous quitte.
« Nayah viendra à la maison une prochaine fois. Pour le moment, sa famille l’attend! »
Je laisse Valentino prendre les devants le laissant saluer la mère de notre jeune amie et c’est à mon tour pour la suite. Nous laissons Nayah rejoindre cette dernière alors qu’elle nous remercie de l’avoir accompagné en cette soirée.
« Ça nous a fait plaisir, madame. Nayah est une jeune femme vraiment adorable et Mélusine l’aime beaucoup. D’ailleurs, nous aimerions vous offrir ce panier à vous et votre famille.
- Mais non, il ne faut pas!
- Prenez-le, je vous en pris. Cela vient du cœur et nous souhaitions que Nayah puisse aussi profiter d’un peu de la magie du solstice avec le reste de sa famille.
- Je ne sais pas quoi dire, dit-elle émue alors que ses yeux s’emplir de larme.
- Joyeux Solstice à vous et votre famille, madame.
- Merci beaucoup… vous ne savez pas à quel point ça me fait plaisir… »
Elle attrapa nos mains et les serra dans les siennes.
« Joyeux solstice à vous aussi. »
Après quelques minutes touchantes, nous décidâmes de retourner à notre propre demeure afin de profiter d’un bon feu de cheminée avec chocolat chaud et guimauve. C’était une journée spéciale, Mélusine pouvait bien dépasser son heure de coucher.
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Solveig leva la tête lorsque son compagnon et son fils libérèrent tous deux le lien de leur lanterne. Elle monta, suivit de bien d’autres. Des pensées, des espoirs, des souvenirs, des adieux à des êtres aimés et peut-être même les douleurs passées d’évènements révolus. Le ciel se para bientôt d’une multitude de lumière comme un ciel étoilé sous les étoiles. Avait-elle jamais rêvé de se retrouver à nouveau ici, sous la voûte céleste aux côtés de ses amis, sa famille ? Il y a quelques lunes, elle n’avait osé l’espérer. Pourtant c’était le cas et mieux encore ils allaient tous bien. Ses yeux se posèrent sur le profil de Calixte et elle sourit. Aurait-elle pu espérer meilleure compagnie ? Non. Elle ne voulait même pas y songer. Depuis que le coursier était entré dans sa vie, tout n’avait pas été rose, mais il avait grandement contribué au bonheur qu’ils touchaient du bout des doigts. Pour la énième fois ce soir la chiraki eut envie de l’étreindre jusqu’à imprimer sa peau contre son corps. Pourtant elle s’en abstint et offrit son attention à son fils. Emerveillé, il ne lui jeta pas l’ombre d’un regard. Du dos de la main elle lui effleura la joue avant de lui sourire doucement.
- Maman ?
- Je t’aime. Adressa-t-elle aussi bien pour l’un que pour l’autre. Puis son visage monta à nouveau à la rencontre des lanternes. - OH j’ai oublié de faire un vœu ! Hoqueta-t-elle soudainement. - Joyeux solstice quand même ! Et elle éclata d'un rire franc.
- Maman ?
- Je t’aime. Adressa-t-elle aussi bien pour l’un que pour l’autre. Puis son visage monta à nouveau à la rencontre des lanternes. - OH j’ai oublié de faire un vœu ! Hoqueta-t-elle soudainement. - Joyeux solstice quand même ! Et elle éclata d'un rire franc.
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Festival du solstice
Le grand port
JOYEUUUUX SOOOOL’HIC’SSTICEUH !
Déjà bien ivre, la jeune femme titubait dans les rues du grand port. Elle avait trouvé une chouette taverne, avec de chouettes personnes et de chouettes alcool. Tout était bien ! Elle avait la tête qui tourne, elle se sentait heureuse et légère. Cette soirée était trop belle pour y croire, rien ne venait l’entacher.
Il y avait même un joli bateau avec de jolies lumières.
Comme un papillon de nuit, ses pas la menèrent naturellement sur le pont. Se tenant droite pour passer l'embarcadère, riant comme une gamine dans son coin, terriblement fière d’avoir fait croire à tout le monde qu’elle n’était pas ivre alors que son nez rouge la trahissait à des kilomètres… Elle était la seule à ne pas s’en rendre compte.
Le bateau se mit à l’eau et le monde tanga encore.
Bhh!
Elle retint un hoquet et s’approcha du bord en regardant le ciel :
OOOH ! LES ZOLIES ETOILES !
Oh j’ai oublié de faire un voeux [...] Joyeux solstice quand même !
Tournant la tête, croyant qu’on s’adressait à elle, l’aventurière sourit en faisant quelques pas maladroit à droite et à gauche pour essayer de garder son équilibre :
JOYEUUUX SOLSTICE QUAND MÊME A VOUS AUSSI !
Elle criait. Elle ne s’entendait pas mais elle criait, attirant le regard de tous les passagers autour mais elle en avait que faire.
MOH! VOUS ÊTES MIGNONS TOUS LES DEUX ! VOUS AVEZ FAIT UN VOEUX ?
Elle hoqueta encore et s’approcha du bord pour se tenir à la rambarde, commençant à sentir l’alcool couplé aux remous de l’eau lui remonter dans l’estomac :
MOI JE SAIS ! CETTE ANNEE JE VEUX UN PO*BLEEEUUUURK*
Tournant la tête de justesse au-dessus du bord, la jeune fille déversa le contenu de son estomac dans le port. De quoi commencer les festivités et la nouvelle année en joie…
Se redressant doucement, elle s’essuya sans manière d’un revers de manche, tournant le dos à l’hybride et son fils, oubliant complètement qu’elle avait engagé la conversation avec eux, elle tituba dans la direction opposé en marmonnant :
Un verre… d’eau…
JOYEUUUUX SOOOOL’HIC’SSTICEUH !
Déjà bien ivre, la jeune femme titubait dans les rues du grand port. Elle avait trouvé une chouette taverne, avec de chouettes personnes et de chouettes alcool. Tout était bien ! Elle avait la tête qui tourne, elle se sentait heureuse et légère. Cette soirée était trop belle pour y croire, rien ne venait l’entacher.
Il y avait même un joli bateau avec de jolies lumières.
Comme un papillon de nuit, ses pas la menèrent naturellement sur le pont. Se tenant droite pour passer l'embarcadère, riant comme une gamine dans son coin, terriblement fière d’avoir fait croire à tout le monde qu’elle n’était pas ivre alors que son nez rouge la trahissait à des kilomètres… Elle était la seule à ne pas s’en rendre compte.
Le bateau se mit à l’eau et le monde tanga encore.
Bhh!
Elle retint un hoquet et s’approcha du bord en regardant le ciel :
OOOH ! LES ZOLIES ETOILES !
Oh j’ai oublié de faire un voeux [...] Joyeux solstice quand même !
Tournant la tête, croyant qu’on s’adressait à elle, l’aventurière sourit en faisant quelques pas maladroit à droite et à gauche pour essayer de garder son équilibre :
JOYEUUUX SOLSTICE QUAND MÊME A VOUS AUSSI !
Elle criait. Elle ne s’entendait pas mais elle criait, attirant le regard de tous les passagers autour mais elle en avait que faire.
MOH! VOUS ÊTES MIGNONS TOUS LES DEUX ! VOUS AVEZ FAIT UN VOEUX ?
Elle hoqueta encore et s’approcha du bord pour se tenir à la rambarde, commençant à sentir l’alcool couplé aux remous de l’eau lui remonter dans l’estomac :
MOI JE SAIS ! CETTE ANNEE JE VEUX UN PO*BLEEEUUUURK*
Tournant la tête de justesse au-dessus du bord, la jeune fille déversa le contenu de son estomac dans le port. De quoi commencer les festivités et la nouvelle année en joie…
Se redressant doucement, elle s’essuya sans manière d’un revers de manche, tournant le dos à l’hybride et son fils, oubliant complètement qu’elle avait engagé la conversation avec eux, elle tituba dans la direction opposé en marmonnant :
Un verre… d’eau…
Calixte Alkh'eirDamoiseau
Informations
Sur l’épaule de Fauve, Apolline se balançait doucement, plus songeuse que l’on aurait pu penser, aux propos de l’aventurier. La pensée fugace de ces jeunes espions qu’elle aurait aimé mettre sous cloche, avant que la vie ne réclamât son dû sanglant pour leurs activités à la lisère de la légalité, effleura son esprit avant de s’étioler définitivement contre le mur solidement dressé de son optimisme jouasse à toute épreuve.
- Ah mon Kitty-fauve, si t’arrives à convaincre la Grande Bibliothèque de prendre mes œuvres, je t’embrasse ! Même sans, d’ailleurs. T’as pécho Leffe, aussi ? demanda-t-elle taquine, jetant un dernier coup d’œil à la taverne qui s’éloignait toujours plus de leur champ visuel.
L’effervescence des festivités de la Forteresse était retombée, laissant dans son sillage une douce impression de chaleur persistant le long des décorations encore présentes, et de vie dans l’empreinte encore bien marquée du passage des nombreuses âmes de cette soirée. Des fêtards tardifs se coulaient ici et là à la recherche d’un dernier point de chute, mais aucun ne vint importuner leur chemin.
Aux portails de téléportation on devinait qu’une certaine affluence avec intensément fait carburer ceux-ci, ainsi que les équipes de maintenance, mais il n’y avait plus là que quelques êtres rentrant chez eux. Le gros de la foule, certainement, était déjà passé. Peut-être une seconde vague, lorsque les tavernes fermeraient leurs portes au creux de la nuit, viendrait plus tard.
- Samoussa !? Aucune idée, répondit joyeusement la trousse comme ils réapparaissaient au Grand Port. Mais ils voulaient faire les lanternes côté quais à minuit donc… ptet pas encore. Allez mon brave Kitty-fauve, droit devant, un pas après l’autre, et sus aux moments malaisants !
L’inconfort de l’aventurier devait être palpable des kilomètres à la ronde, mais l’âme artificielle n’en avait cure. Enfin si. Elle appréciait beaucoup ce bout d’humain, et aurait bien évidemment préféré qu’il fut plus dans son assiette. Néanmoins, elle avait appris que, bien que visiblement espèce dominante en Aryon, le genre humain était prompte aux humeurs, dans leurs extrêmes et leur plus grande diversité, et qu’il n’y avait rien à faire que d’attendre que le soleil revînt chasser la morosité les atteignant parfois. Le courage et la force ne croissaient pas sans épreuve.
- Par-là ! indiqua-t-elle encore, observant depuis l’épaule de Fauve les lanternes illuminant le ciel, certaines s’envolant encore de la grande barge amarrée aux quais.
Peut-être le trio avait-il déjà repris le chemin du Bastion, ou du domicile des parents Prêth, et leur absence épargnerait l’âme tourmentée de Fauve. Mais Apolline, qui pouvait croire en tout comme en rien, était certaine qu’il y avait là une occasion à saisir, et que ce Solstice ne présageait rien de plus remarquable que ces retrouvailles en devenir.
- Haut les cœurs, mon Fauve, reprit-elle d’une voix légèrement adoucie à travers la foule se désemplissant très légèrement des rues portuaires. Je les vois.
Alors que les ruelles de la Forteresse s’étaient rapidement vidées après minuit, la clémence du climat méridional et le spectacle hypnotisant des lueurs magiques montant doucement vers les astres avaient ici alanguit le mouvement général de retour, laissant pour l’heure une ambiance festive encore bien ancrée entre les murs du Grand Port. La barge avait réduit son activité, mais un dernier groupe de musiciens enchainait quelques airs mélancoliques pour les couples profitant de ces instants volés sous le ciel d’étoiles enchantées, pendant que les affamés par l’effervescence de plus tôt finissaient de vider les buffets à disposition.
Comme il semblait que Samaël s’était trouvé un petit creux après sa sieste improvisée quelques minutes auparavant, Calixte avait mis la main sur quelques brochettes doucement épicées qu’il distribuait au compte-goutte à l’enfant, et un peu plus franchement à sa mère à l’appétit pas moins vorace. L’immobilité soudaine de celle-ci appela néanmoins son attention et, son regard suivant celui vairon, il trouva rapidement la silhouette de Fauve. Inattendue, mais pas malvenue.
Ses yeux ambrés revenant contre les traits du visage de la Valkyrie, étudiant une poignée de seconde ceux-ci, il glissa ses doigts contre ceux crispés de son amante. Une interrogation. Pour un hochement de tête fugace ; une permission. Ils se remirent en mouvement, leurs pas fendant aveuglément la foule de badauds, leurs familiers écartant comme de féroces gardes du corps les fêtards ayant le malheur de s’approcher trop de leur course. Sensibles au changement d’atmosphère, ils s’étaient réarrangés de manière ostensiblement défensive autour de leurs humains. Non pas pour antagoniser celui que leur chemin ciblait à terme, mais bien pour permettre cette rencontre. Alors que les doigts interrogateurs de Samaël se refermaient sur ceux de Solveig, Calixte partit légèrement au-devant. Un mètre, à peine. Mais suffisamment pour venir, en premier, à la portée de Fauve.
Son sourire, quoi que fatigué, était sincère. Et la main qu’il glissa dans le dos de l’aventurier, au creux de ses omoplates, bienveillante. Il n’imprima cependant pas de pression dans son geste, se tournant vers Solveig et Samaël qu’il précédait, ouvrant à ces derniers, s’ils le voulaient bien, cette bulle d’intimité sourde à l’effervescence alentour qui se modelait. S’il invitait chaleureusement, sans équivoque, chacune des âmes présentes à partager le sanctuaire en patchwork de leurs vies, à nouveau, il ne les forcerait en rien.
- Ah mon Kitty-fauve, si t’arrives à convaincre la Grande Bibliothèque de prendre mes œuvres, je t’embrasse ! Même sans, d’ailleurs. T’as pécho Leffe, aussi ? demanda-t-elle taquine, jetant un dernier coup d’œil à la taverne qui s’éloignait toujours plus de leur champ visuel.
L’effervescence des festivités de la Forteresse était retombée, laissant dans son sillage une douce impression de chaleur persistant le long des décorations encore présentes, et de vie dans l’empreinte encore bien marquée du passage des nombreuses âmes de cette soirée. Des fêtards tardifs se coulaient ici et là à la recherche d’un dernier point de chute, mais aucun ne vint importuner leur chemin.
Aux portails de téléportation on devinait qu’une certaine affluence avec intensément fait carburer ceux-ci, ainsi que les équipes de maintenance, mais il n’y avait plus là que quelques êtres rentrant chez eux. Le gros de la foule, certainement, était déjà passé. Peut-être une seconde vague, lorsque les tavernes fermeraient leurs portes au creux de la nuit, viendrait plus tard.
- Samoussa !? Aucune idée, répondit joyeusement la trousse comme ils réapparaissaient au Grand Port. Mais ils voulaient faire les lanternes côté quais à minuit donc… ptet pas encore. Allez mon brave Kitty-fauve, droit devant, un pas après l’autre, et sus aux moments malaisants !
L’inconfort de l’aventurier devait être palpable des kilomètres à la ronde, mais l’âme artificielle n’en avait cure. Enfin si. Elle appréciait beaucoup ce bout d’humain, et aurait bien évidemment préféré qu’il fut plus dans son assiette. Néanmoins, elle avait appris que, bien que visiblement espèce dominante en Aryon, le genre humain était prompte aux humeurs, dans leurs extrêmes et leur plus grande diversité, et qu’il n’y avait rien à faire que d’attendre que le soleil revînt chasser la morosité les atteignant parfois. Le courage et la force ne croissaient pas sans épreuve.
- Par-là ! indiqua-t-elle encore, observant depuis l’épaule de Fauve les lanternes illuminant le ciel, certaines s’envolant encore de la grande barge amarrée aux quais.
Peut-être le trio avait-il déjà repris le chemin du Bastion, ou du domicile des parents Prêth, et leur absence épargnerait l’âme tourmentée de Fauve. Mais Apolline, qui pouvait croire en tout comme en rien, était certaine qu’il y avait là une occasion à saisir, et que ce Solstice ne présageait rien de plus remarquable que ces retrouvailles en devenir.
- Haut les cœurs, mon Fauve, reprit-elle d’une voix légèrement adoucie à travers la foule se désemplissant très légèrement des rues portuaires. Je les vois.
Alors que les ruelles de la Forteresse s’étaient rapidement vidées après minuit, la clémence du climat méridional et le spectacle hypnotisant des lueurs magiques montant doucement vers les astres avaient ici alanguit le mouvement général de retour, laissant pour l’heure une ambiance festive encore bien ancrée entre les murs du Grand Port. La barge avait réduit son activité, mais un dernier groupe de musiciens enchainait quelques airs mélancoliques pour les couples profitant de ces instants volés sous le ciel d’étoiles enchantées, pendant que les affamés par l’effervescence de plus tôt finissaient de vider les buffets à disposition.
Comme il semblait que Samaël s’était trouvé un petit creux après sa sieste improvisée quelques minutes auparavant, Calixte avait mis la main sur quelques brochettes doucement épicées qu’il distribuait au compte-goutte à l’enfant, et un peu plus franchement à sa mère à l’appétit pas moins vorace. L’immobilité soudaine de celle-ci appela néanmoins son attention et, son regard suivant celui vairon, il trouva rapidement la silhouette de Fauve. Inattendue, mais pas malvenue.
Ses yeux ambrés revenant contre les traits du visage de la Valkyrie, étudiant une poignée de seconde ceux-ci, il glissa ses doigts contre ceux crispés de son amante. Une interrogation. Pour un hochement de tête fugace ; une permission. Ils se remirent en mouvement, leurs pas fendant aveuglément la foule de badauds, leurs familiers écartant comme de féroces gardes du corps les fêtards ayant le malheur de s’approcher trop de leur course. Sensibles au changement d’atmosphère, ils s’étaient réarrangés de manière ostensiblement défensive autour de leurs humains. Non pas pour antagoniser celui que leur chemin ciblait à terme, mais bien pour permettre cette rencontre. Alors que les doigts interrogateurs de Samaël se refermaient sur ceux de Solveig, Calixte partit légèrement au-devant. Un mètre, à peine. Mais suffisamment pour venir, en premier, à la portée de Fauve.
Son sourire, quoi que fatigué, était sincère. Et la main qu’il glissa dans le dos de l’aventurier, au creux de ses omoplates, bienveillante. Il n’imprima cependant pas de pression dans son geste, se tournant vers Solveig et Samaël qu’il précédait, ouvrant à ces derniers, s’ils le voulaient bien, cette bulle d’intimité sourde à l’effervescence alentour qui se modelait. S’il invitait chaleureusement, sans équivoque, chacune des âmes présentes à partager le sanctuaire en patchwork de leurs vies, à nouveau, il ne les forcerait en rien.
Image de profil : Succès : Cristaux : 811MESSAGES : 1697COULEUR : #006666Solveig P. PrêthLa Garde
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- Tu te souviens de toutes les fois où on a parlé de ton père, Sam ? Demanda Solveig en soulevant doucement le petit garçon par les aisselles avant de le caler dans ses bras. Peut-être était-il trop grand, à son âge, pour être ainsi porté mais Solveig en ressentait le besoin impérieux et Samaël ne protesta pas. Il continua de mâcher le dernier bout de viande qu’avait bien voulu lui offrir Calixte et opina du chef. - Je t’avais dis qu’il était sûrement mort. Il hocha à nouveau la tête. “Et bien c’était vrai. Joyeux Solstice ahah. Aller on rentre.” Eut-elle envie de répondre en rebroussant chemin. A la place ses oreilles vibrèrent légèrement et ses doigts abandonnèrent à contre cœur la chaleur de ceux de son amant. La valkyrie, aussi téméraire qu’elle put être, eut subitement peur. Sa main valide resserrant sa prise sur le séant du petit garçon tandis que l’avant bras de celle encore absente plaquait doucement son dos contre sa poitrine. Il ne protesta pas et lia ses bras autour de son cou, jouant avec les mèches blanches en les entremêlant dans ses doigts.
- Tu as peur ? Demanda Samaël avec la franchise qui le caractérisait.
Accusant un moment de silence, Solveig finit par hocher légèrement la tête.
- Un peu.
- Il est pas mort.
- Il ne l’est pas.
L’enfant releva légèrement la tête pour observer sa mère. Dans ses yeux des milliers d’émotions se bousculèrent. D’abord le doute. Solveig lui avait-elle menti délibérément ? Ou ignorait-elle tout de cette mascarade ? Elle soutenait son regard sans ciller. Elle avait arrêté de marcher comme pour lui laisser la possibilité de refuser. Il le savait. S' il refusait de voir cet inconnu qui lui avait donné la vie, sa mère ne l’y forcerait pas et Calixte non plus. A cet instant, Samaël comprit qu’elle ne lui avait pas menti. Ensuite ce fut l’inquiétude. Qui était cet inconnu ? Comment était-il ? Avaient-ils autant de ressemblance qu’elle le lui avait toujours dit ? Était-il gentil ? Avec les années Samaël s’était forgé une image de son père idéal. Il était grand, il était beau et il était fort. Mais il les avait laissés. C’est ce qu’il réalisa au terme de ses questions. Car oui, si son père n’était pas mort, cela voulait dire qu’il n’avait pas voulu d’eux. Ni de Solveig, ni de lui. Ses sourcils se froncèrent et il serra ses bras un peu plus fort autour de la valkyrie qui lui caressa le dos avec douceur.
- Tu as le droit de refuser, personne ne t’en voudra.
Samaël gonfla les joues et cacha son nez dans son cou, respirant son odeur pour s’apaiser. La garde mourait d’envie de faire demi tour, de s’enfuir à toutes jambes et de ne jamais plus laisser Fauve s’approcher d’eux. Si elle avait su lui pardonner, elle n'oubliait pas et plus que son retour, elle craignait qu’il lui arrache son fils. D’une manière où d’une autre. Que sa famille émette un droit de regard sur son fils car ils le pouvaient et Solveig était prête à parier qu’elle n’y pourrait rien. Cependant elle souhaitait plus encore lui laisser le choix, alors elle ancra ses pieds dans le sol et fit taire son instinct.
- Je veux y aller. Marmonna Sam d’une voix bougonne.
- Très bien. Les oreilles de Solveig faiblirent, manquant de retomber sur chaque côté de sa tête. - On y va. En douceur elle lui fit regagner le sol. Immédiatement il vint attraper la main valide et serra avec force ses doigts dans ses mains. Ils avancèrent de concert sur les derniers mètres qui le séparait de l’homme qui avait chamboulé leurs vies de bien des façons. Les yeux vairons de la chiraki étaient vissés sur Fauve, chacun de ses gestes étaient épiés. Sa fausse main chercha le contact du coursier, comme pour se donner du courage puis elle laissa à son fils le loisir d’avancer ou reculer.
Samaël s’avança d’un pas et planta son regard azurite dans l’autre, jumeau, de celui qu’il n’eut aucun mal à reconnaître comme son père. Solveig ne lui avait pas menti. En dehors des cicatrices, multiples, qui défiguraient le visage de Fauve, on pouvait deviner des hautes pommettes, identiques aux siennes, et un nez aussi fin que lisse. Leurs lèvres se ressemblaient, en l'arc de cupidon qui formait le début d’un cœur sous leurs narines. Samaël l’observa comme s'il tentait de le transpercer, de sonder jusqu’au tréfond de son âme, en cela il ressemblait à sa mère. Il se tourna vers elle et Calixte, les interrogeant du regard.
- Je te présente Fauve, ton père.
Et en guise de bonjour, Samaël envoya une valse de coup de pied dans le tibia droit de son géniteur avant de gonfler les joues de mécontentement.
- Bonjour. Bougonna-t-il sous le regard aussi effaré que hilare de sa mère.
- Fauve, notre fils. Et elle éclata d’un rire franc.
- Tu as peur ? Demanda Samaël avec la franchise qui le caractérisait.
Accusant un moment de silence, Solveig finit par hocher légèrement la tête.
- Un peu.
- Il est pas mort.
- Il ne l’est pas.
L’enfant releva légèrement la tête pour observer sa mère. Dans ses yeux des milliers d’émotions se bousculèrent. D’abord le doute. Solveig lui avait-elle menti délibérément ? Ou ignorait-elle tout de cette mascarade ? Elle soutenait son regard sans ciller. Elle avait arrêté de marcher comme pour lui laisser la possibilité de refuser. Il le savait. S' il refusait de voir cet inconnu qui lui avait donné la vie, sa mère ne l’y forcerait pas et Calixte non plus. A cet instant, Samaël comprit qu’elle ne lui avait pas menti. Ensuite ce fut l’inquiétude. Qui était cet inconnu ? Comment était-il ? Avaient-ils autant de ressemblance qu’elle le lui avait toujours dit ? Était-il gentil ? Avec les années Samaël s’était forgé une image de son père idéal. Il était grand, il était beau et il était fort. Mais il les avait laissés. C’est ce qu’il réalisa au terme de ses questions. Car oui, si son père n’était pas mort, cela voulait dire qu’il n’avait pas voulu d’eux. Ni de Solveig, ni de lui. Ses sourcils se froncèrent et il serra ses bras un peu plus fort autour de la valkyrie qui lui caressa le dos avec douceur.
- Tu as le droit de refuser, personne ne t’en voudra.
Samaël gonfla les joues et cacha son nez dans son cou, respirant son odeur pour s’apaiser. La garde mourait d’envie de faire demi tour, de s’enfuir à toutes jambes et de ne jamais plus laisser Fauve s’approcher d’eux. Si elle avait su lui pardonner, elle n'oubliait pas et plus que son retour, elle craignait qu’il lui arrache son fils. D’une manière où d’une autre. Que sa famille émette un droit de regard sur son fils car ils le pouvaient et Solveig était prête à parier qu’elle n’y pourrait rien. Cependant elle souhaitait plus encore lui laisser le choix, alors elle ancra ses pieds dans le sol et fit taire son instinct.
- Je veux y aller. Marmonna Sam d’une voix bougonne.
- Très bien. Les oreilles de Solveig faiblirent, manquant de retomber sur chaque côté de sa tête. - On y va. En douceur elle lui fit regagner le sol. Immédiatement il vint attraper la main valide et serra avec force ses doigts dans ses mains. Ils avancèrent de concert sur les derniers mètres qui le séparait de l’homme qui avait chamboulé leurs vies de bien des façons. Les yeux vairons de la chiraki étaient vissés sur Fauve, chacun de ses gestes étaient épiés. Sa fausse main chercha le contact du coursier, comme pour se donner du courage puis elle laissa à son fils le loisir d’avancer ou reculer.
Samaël s’avança d’un pas et planta son regard azurite dans l’autre, jumeau, de celui qu’il n’eut aucun mal à reconnaître comme son père. Solveig ne lui avait pas menti. En dehors des cicatrices, multiples, qui défiguraient le visage de Fauve, on pouvait deviner des hautes pommettes, identiques aux siennes, et un nez aussi fin que lisse. Leurs lèvres se ressemblaient, en l'arc de cupidon qui formait le début d’un cœur sous leurs narines. Samaël l’observa comme s'il tentait de le transpercer, de sonder jusqu’au tréfond de son âme, en cela il ressemblait à sa mère. Il se tourna vers elle et Calixte, les interrogeant du regard.
- Je te présente Fauve, ton père.
Et en guise de bonjour, Samaël envoya une valse de coup de pied dans le tibia droit de son géniteur avant de gonfler les joues de mécontentement.
- Bonjour. Bougonna-t-il sous le regard aussi effaré que hilare de sa mère.
- Fauve, notre fils. Et elle éclata d’un rire franc.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1861MESSAGES : 513COULEUR : #Fauve MilanChien mais pas de chasse
Informations
Samaël ne dormait visiblement pas.
Face à lui, je déteste chercher nos points communs. Je déteste encore plus les trouver et voir de comment ils se mêlent à ceux de Solveig si facilement. Mon cerveau grave bien fort en moi son image, comme je n’allais pas le revoir alors que je sais que cela arrivera encore. S’il le veut bien.
Il a un bon coup de pied.
Le coup ne fait pas mal, mais ça me remue le ventre. Je n’ai même pas l’impression que Calixte et Solveig sont là. Il n’y a que lui là tout de suite et quelque part je m’attendais à tellement pire. À des mots qui auraient eu un impact bien plus fort. Juste une fuite et aucune envie de me rencontrer. Est-ce qu’il a vraiment eu le choix ? Oui, Solveig n’aurait pas laissé le petit être potentiellement blessé sans avoir le choix.
Il fera un bon grand frère, lui.
Je me baisse à sa hauteur et lui souris. Quand il est ronchon comme cela, il ressemble beaucoup à sa mère. C’est adorable.
— Bonjour, joli coup, mais je te conseille de plus viser cette zone-là…
Tout en disant cela, je lui montre l’arrière du pied, le talon d’Achille, ainsi qu’un peu plus bas.
— C’est un endroit qui fait plus mal et permet de faire plier ton adversaire. Tout comme il faut mettre un peu plus d’élan dans ton corps. C’est tout ton corps qui donne le coup et pas seulement ta jambe. Sinon, avec beaucoup d’hommes, je te conseille cette zone…
Je lui montre la zone pubienne sans la moindre hésitation.
— Ça fonctionne aussi avec les femmes, mais moins efficacement. Cela ne fonctionnera pas sur moi parce que j’ai une protection à ce niveau-là à force de me faire frapper là.
Je me redresse sans le moindre effort.
— Tu veux retenter ou on discute avant ?
Parce que je sais qu’apprendre cela à cet enfant c’est attendre qu’il recommence pour me punir moins même à travers lui. Il faudra que j’en demande l’autorisation à Solveig, mais je l’ajouterais bien à mon chandelier magique si tout se passe bien aujourd’hui. Me concentrer sur l’enfant me permet d’oublier que je suis mort de peur là tout de suite et que les réactions de Solveig et Calixte me font tout autant peur que celles de Samaël.
Face à lui, je déteste chercher nos points communs. Je déteste encore plus les trouver et voir de comment ils se mêlent à ceux de Solveig si facilement. Mon cerveau grave bien fort en moi son image, comme je n’allais pas le revoir alors que je sais que cela arrivera encore. S’il le veut bien.
Il a un bon coup de pied.
Le coup ne fait pas mal, mais ça me remue le ventre. Je n’ai même pas l’impression que Calixte et Solveig sont là. Il n’y a que lui là tout de suite et quelque part je m’attendais à tellement pire. À des mots qui auraient eu un impact bien plus fort. Juste une fuite et aucune envie de me rencontrer. Est-ce qu’il a vraiment eu le choix ? Oui, Solveig n’aurait pas laissé le petit être potentiellement blessé sans avoir le choix.
Il fera un bon grand frère, lui.
Je me baisse à sa hauteur et lui souris. Quand il est ronchon comme cela, il ressemble beaucoup à sa mère. C’est adorable.
— Bonjour, joli coup, mais je te conseille de plus viser cette zone-là…
Tout en disant cela, je lui montre l’arrière du pied, le talon d’Achille, ainsi qu’un peu plus bas.
— C’est un endroit qui fait plus mal et permet de faire plier ton adversaire. Tout comme il faut mettre un peu plus d’élan dans ton corps. C’est tout ton corps qui donne le coup et pas seulement ta jambe. Sinon, avec beaucoup d’hommes, je te conseille cette zone…
Je lui montre la zone pubienne sans la moindre hésitation.
— Ça fonctionne aussi avec les femmes, mais moins efficacement. Cela ne fonctionnera pas sur moi parce que j’ai une protection à ce niveau-là à force de me faire frapper là.
Je me redresse sans le moindre effort.
— Tu veux retenter ou on discute avant ?
Parce que je sais qu’apprendre cela à cet enfant c’est attendre qu’il recommence pour me punir moins même à travers lui. Il faudra que j’en demande l’autorisation à Solveig, mais je l’ajouterais bien à mon chandelier magique si tout se passe bien aujourd’hui. Me concentrer sur l’enfant me permet d’oublier que je suis mort de peur là tout de suite et que les réactions de Solveig et Calixte me font tout autant peur que celles de Samaël.
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Succès : Cristaux : 961MESSAGES : 470COULEUR : #Calixte Alkh'eirDamoiseau
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Un premier battement, l’anticipation brodée d’inquiétude dans le lit de ses veines. Un deuxième, la surprise circonspecte. Un troisième, l’amusement incrédule en miroir à celui plus tendre, plus viscéral, de Solveig. Un quatrième, la bouffée dévastatrice d’un amour tissé d’épreuves, de peines et de joies, aussi inébranlable que le cycle des astres. Ses doigts quittèrent les reliefs du dos de Fauve, comme ce dernier s’avançait d’une émotion contenue – oh si mal contenue pour ceux qui avaient été mêlés et entremêlés au plus intime de leur chair, de leurs songes et de leurs sentiments – vers ce fils qui avait choisi de le rencontrer.
Et comme l’aventurier se baissait vers Samaël pour mieux lui faire part de ces conseils dont il avait le secret, surtout au cœur de la tourmente, Calixte revint du côté de la Valkyrie, sa dextre effleurant le bras emmitouflé de celle-ci pour remonter à l’entournure de l’ovale griffé de son visage, et déposer un chaste baiser contre une pommette encore plissée de rire. Une douce fierté, un indicible soutien, un bonheur sans équivoque.
- Il y a peu de doute sur de qui il tient, commenta-t-il du ton de la confidence amusée à son amante, observant d’un regard curieux l’échange entre Samaël et Fauve.
Non, vraiment, il n’y avait aucun doute. Ni dans les mimiques de l’enfant, ni dans ses humeurs, ni dans ses traits si parfaitement inégalement mélangés. Et pas moins dans la grandeur de son cœur, comme dans la bravoure de son âme. Et s’il aurait pu envier ou jalouser cette évidence, Calixte s’en trouvait au contraire ravi. Il y avait là, dans cette bulle au milieu de la foule des festivités s’essoufflant progressivement, la sérénité inestimable d’un amour filial en patchwork.
Son regard trouva à nouveau celui de Solveig, transmettant l’interrogation du moment. Il ne tenait pas à empiéter sur les retrouvailles mouvementées de Samaël et Fauve, mais la nuit ne rajeunissait guère, et certaines opportunités étaient faites pour être saisies.
- Reprenons la route de la maison, proposa-t-il comme ses familiers s’impatientaient alentours, se demandant s’ils pouvaient tenter une mise en pratique des conseils de l’aventurier. Vous, et nous, aurons le temps de discuter. Comme de retenter.
Avant que leurs chemins ne se séparassent à nouveau. Puisqu’ainsi semblaient être tissées leurs vies, d’allers et retours vers les déboires des uns et des autres.
Ils se remirent tranquillement en mouvement, et les doigts de Calixte quittèrent les courbes de Solveig pour lui permettre de se rapprocher, cette fois-ci, de Fauve. Humble radeau louvoyant sans crainte au gré des caprices de la mer, voguant librement de la clarté immuable du phare aux trésors dissimulés de l’océan selon la volonté aveugle des vagues de son âme.
- Et Fauve, poursuivit-il en attrapant d’une délicatesse impérieuse le petit doigt de celui-ci pour attirer son attention. Au risque d’abuser en une soirée, mais ce n’est peut-être que justice, ajouta-t-il d’un léger sourire taquin en rivant temporairement son regard sur Samaël. Nous avons une demande, à laquelle tu n’es pas obligé de donner réponse immédiatement, précisa-t-il plus sérieusement.
L’ambre effectua un dernier aller-retour vers les yeux vairons, avant de se ficher dans l’azur presque métallique dans l’éclairage artificiel des cristaux de lumière.
- Accepterais-tu d’être le parrain de l’un des jumeaux ?
Sa main quitta celle de l’aventurier pour remonter le long de chemins parcourus des lunes plus tôt, à la faveur d’une mission dont le rapport avait dû laisser beaucoup de zones d’ombres pour ne pas alerter, et exaspérer, la hiérarchie militaire. L’index caressa d’une tendresse non feinte le contour d’une mâchoire, imprimant la sincérité des mots prononcés, avant de s’envoler pour restituer à l’homme sa bulle d’intimité. Le regard du coursier s’attarda encore un temps dans celui de ce dernier, puis descendit avec complicité vers l’éclat clair des yeux de Samaël.
- Il t’a montré où frapper, si jamais on n’est pas contents de sa réponse, glissa-t-il d’un ton faussement chuchoté, mais franchement espiègle, à l’oreille de l’enfant.
L’amour n’empêchait pas la malice.
Et comme l’aventurier se baissait vers Samaël pour mieux lui faire part de ces conseils dont il avait le secret, surtout au cœur de la tourmente, Calixte revint du côté de la Valkyrie, sa dextre effleurant le bras emmitouflé de celle-ci pour remonter à l’entournure de l’ovale griffé de son visage, et déposer un chaste baiser contre une pommette encore plissée de rire. Une douce fierté, un indicible soutien, un bonheur sans équivoque.
- Il y a peu de doute sur de qui il tient, commenta-t-il du ton de la confidence amusée à son amante, observant d’un regard curieux l’échange entre Samaël et Fauve.
Non, vraiment, il n’y avait aucun doute. Ni dans les mimiques de l’enfant, ni dans ses humeurs, ni dans ses traits si parfaitement inégalement mélangés. Et pas moins dans la grandeur de son cœur, comme dans la bravoure de son âme. Et s’il aurait pu envier ou jalouser cette évidence, Calixte s’en trouvait au contraire ravi. Il y avait là, dans cette bulle au milieu de la foule des festivités s’essoufflant progressivement, la sérénité inestimable d’un amour filial en patchwork.
Son regard trouva à nouveau celui de Solveig, transmettant l’interrogation du moment. Il ne tenait pas à empiéter sur les retrouvailles mouvementées de Samaël et Fauve, mais la nuit ne rajeunissait guère, et certaines opportunités étaient faites pour être saisies.
- Reprenons la route de la maison, proposa-t-il comme ses familiers s’impatientaient alentours, se demandant s’ils pouvaient tenter une mise en pratique des conseils de l’aventurier. Vous, et nous, aurons le temps de discuter. Comme de retenter.
Avant que leurs chemins ne se séparassent à nouveau. Puisqu’ainsi semblaient être tissées leurs vies, d’allers et retours vers les déboires des uns et des autres.
Ils se remirent tranquillement en mouvement, et les doigts de Calixte quittèrent les courbes de Solveig pour lui permettre de se rapprocher, cette fois-ci, de Fauve. Humble radeau louvoyant sans crainte au gré des caprices de la mer, voguant librement de la clarté immuable du phare aux trésors dissimulés de l’océan selon la volonté aveugle des vagues de son âme.
- Et Fauve, poursuivit-il en attrapant d’une délicatesse impérieuse le petit doigt de celui-ci pour attirer son attention. Au risque d’abuser en une soirée, mais ce n’est peut-être que justice, ajouta-t-il d’un léger sourire taquin en rivant temporairement son regard sur Samaël. Nous avons une demande, à laquelle tu n’es pas obligé de donner réponse immédiatement, précisa-t-il plus sérieusement.
L’ambre effectua un dernier aller-retour vers les yeux vairons, avant de se ficher dans l’azur presque métallique dans l’éclairage artificiel des cristaux de lumière.
- Accepterais-tu d’être le parrain de l’un des jumeaux ?
Sa main quitta celle de l’aventurier pour remonter le long de chemins parcourus des lunes plus tôt, à la faveur d’une mission dont le rapport avait dû laisser beaucoup de zones d’ombres pour ne pas alerter, et exaspérer, la hiérarchie militaire. L’index caressa d’une tendresse non feinte le contour d’une mâchoire, imprimant la sincérité des mots prononcés, avant de s’envoler pour restituer à l’homme sa bulle d’intimité. Le regard du coursier s’attarda encore un temps dans celui de ce dernier, puis descendit avec complicité vers l’éclat clair des yeux de Samaël.
- Il t’a montré où frapper, si jamais on n’est pas contents de sa réponse, glissa-t-il d’un ton faussement chuchoté, mais franchement espiègle, à l’oreille de l’enfant.
L’amour n’empêchait pas la malice.
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